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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
MEMOIRE E.S.U

LE FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE


PAR LES IMFS DE LA VILLE DE GOMA :
CONTRAINTES ET PERSPECTIVES.

Par : IRENGE MUHANANO Rodrigue


ISIG - GOMA
INSTITUT SUPERIEUR Travail présenté en vue de l’obtention du diplôme de licence en
D’INFORMATIQUE ET DE GESTION
BP: 841 GOMA Gestion des Institutions de Microfinance.
www.isig.ac.cd
adresse@email.zz
Directeur : Toussaint BUGANDWA CIZA
E-mail : info@isig.ac.cd

Encadreur : Ass Guillain BIRINDWA

Année Académique 2021 - 2022


i

EPIGRAPHE
« La meilleure banque, c'est la terre. Tu y places tes graines, elle les fait fructifier
gratuitement. »

RODRIGUE I. M
ii

DEDICACE
A nos parents NYAMUHANGARHANA DEOGRATIAS Rubanza et EMERCIANE Igega

IRENGE MUANANO Rodrigue


iii

REMERCIEMENTS
A l’issue du présent travail, nous rendons grâce à Dieu, lui qui a su unir et bénir les efforts
engagés, en gardant saine notre santé, lui qui a disposé notre mémoire à recevoir la science et
pour le souffle de vie qu'il nous a prêté et qu'il continue à nous prêter chaque jour pour ainsi
aboutir à l'accomplissement du présent travail.

Nous adressons notre profonde reconnaissance et vifs remerciements au chef de travaux


Toussaint BUGANDWA CIZA , le directeur de notre recherche et l’Assistant GUILLAIN
birindwa l’encadreur, pour la confiance qu’ils ont bien voulu placer en nous, leurs conseils et
remarques nous ont permis d'améliorer la qualité de notre travail.

Je souhaite également adresser mes plus sincères remerciements à Mme Nsimire Elysee
, Mme NTAKWINJA MUHANANO, Mr MUHANANO RAYMOND , Mr Byamungu
SANGWA jonathan qui ont été d’une aide importante tout au long de notre parcours
universitaire .

Nous remercions en suite tout le corps professionnel de l’ISIG-Goma pour son


dévouement à notre égard. Que mes (parents), (frères), (ami(e)s) et (connaissances) reçoivent
mes remerciements pour leur patience et sacrifice consentis durant toute la durée de parcours
scolaire et académique. Nous n’oublions pas tous nos camarades de promotion et compagnons
de lutte avec qui nous avons vu la nature faire ses lois et ses réalités. Que tous ceux qui ont
contribué de loin ou de prêt à la réalisation de ce dit travail mais dont leurs noms ne sont pas
cités ci-hauts, qu’ils trouvent nos remerciements les plus profonds.
iv

SIGLES ET ABBREVIATIONS
FAO: Food and agriculture organization

IMF : Institutions de Micro Finance

ONG : organisation non gouvernementale

PADIR : Projet d’appui au développement des infrastructures rurales

PAIDEK : promotion et appui aux initiatives de développement économique du Kivu

PNB : produit national brut

RD-Congo : république démocratique du Congo

RSE : Responsabilité sociale des entreprises

SMICO : Société de Microcrédit Congolais

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

ULB université libre de Bruxelles


v

RESUME DU TRAVAIL
La présente étude a porté sur « Le financement du secteur agricole par les IMFs de la ville de
Goma : contraintes et perspectives. ».
L’objectif principal est de comprendre le comportement des institutions de la microfinance de
la ville de Goma face au financement du secteur agricole. A cet objectif principal se lie deux
objectifs spécifiques dont le premier est d’identifier les contraintes qui sont liées au financement
des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma ; et le second qui est de déterminer les
différentes perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF
de la place.

Sous cette optique, l’étude de cas a été utilisée comme méthodologie de recherche, deux
techniques ont été utilisées notamment l’interview et l’analyse du contenu. Les données
qualitatives issues de l’enquête ont été saisies à l’aide du logiciel MS WORD.
Après les interviews menaient auprès des IMFs et les agriculteurs, les conclusions ont été les
suivantes :
S’agissant de l’objectif qui cherchait à identifier les contraintes qui sont liées au financement
des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma ; partant de la mise en commun des
contraintes soulevées par les IMF et les Agriculteurs de manière générale, on comprend que ces
dernières sont l’insécurité, la présence de ravageurs dans les champs et les maladies des plantes,
la perturbation climatique, le sol qui n’est pas fertile, le manque de garantie, le manque
d’infrastructures et le risque de surinvestissement. Ces résultats ont permis de confirmer notre
première hypothèse.

Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la
ville de Goma selon les agriculteurs, sont les suivantes: Les IMFs doivent prioriser les clients
et apporter des formations adéquates dans le secteur de microcrédit ,minimiser le taux d'intérêt
, favoriser le crédit des groupes, renforcer les capacités des agriculteurs sur le crédit, sur
l’éducation financière (Epargne), elles sont d’avoir une bonne politique de financement qui est
Adapter aux besoins des clients mais aussi favorable pour les IMf, financer une personne en
possession d’une garantie et dont l’activité semble prolifique, Adapter les caractéristiques de
ce crédit aux besoins des agriculteurs, octroyer un crédit inferieur à la valeur de la garantie ;
N’accepter que les garanties supérieures aux crédits octroyer (une garantie pouvant couvrir un
crédit au moins à 150%). Ces résultats confirment la deuxième hypothèse.
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SUMMARY OF WORK
This study focused on “Financing of the agricultural sector by MFIs in the city of
Goma: constraints and prospects. ".

The main objective is to understand the behavior of microfinance institutions in the city of
Goma in relation to the financing of the agricultural sector. This main objective is linked to
two specific objectives, the first of which is to identify the constraints linked to the financing
of agricultural activities by MFIs in the city of Goma; and the second which is to determine
the different perspectives to be put into action so that the agricultural sector is financed by
local MFIs.

From this perspective, the case study was used as a research methodology, two techniques
were used including interview and content analysis. Qualitative data from the survey was
entered using MS WORD software.

After the interviews conducted with MFIs and farmers, the conclusions were as follows:

Regarding the objective which sought to identify the constraints related to the financing of
agricultural activities by MFIs in the city of Goma; starting from the pooling of the constraints
raised by MFIs and farmers in general, we understand that the latter are insecurity, the
presence of pests in the fields and plant diseases, climatic disturbance, soil that does not is not
fertile, the lack of collateral, the lack of infrastructure and the risk of overinvestment. These
results confirmed our first hypothesis.

The prospects to be put into action so that the agricultural sector is financed by the MFIs of
the city of Goma according to the farmers, are the following: The MFIs must prioritize the
customers and provide adequate training in the microcredit sector, minimize the rate of
interest, promote group credit, build the capacity of farmers on credit, on financial education
(Savings), they are to have a good financing policy that is Adapt to customer needs but also
favorable for MFIs , finance a person in possession of a guarantee and whose activity seems
prolific, Adapt the characteristics of this loan to the needs of the farmers, grant a loan lower
than the value of the guarantee; Only accept guarantees greater than the loans granted (a
guarantee that can cover a loan at least 150%). These results confirm the second hypothesis.
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Introduction
0.1 Problématique
Actuellement dans le monde, il se fait remarquer que le secteur de la microfinance est devenu
unique. Il s’agit probablement de l’un des derniers secteurs « orienté produit » du monde se
focalisant beaucoup plus aux pauvres. Tous les autres secteurs sont depuis longtemps passés de
l’approche consistant à produire quelque chose et à essayer ensuite de le vendre, à une approche
« orientée marché », consistant à identifier les besoins des clients et à y répondre de façon
rentable (Malik 2013).

Dans les Institutions de Microfinance, le client occupe une place de choix. L’intérêt qu’il y a à
retenir des clients est particulièrement évident du fait que bon nombre de leurs clients sont les
personnes à faible revenu. En général, les clients que l’on retient sont ceux présentant un
historique de crédit conséquent, qui accèdent à des prêts plus importants, de montant plus élevé
; tandis que les nouveaux clients doivent passer par une phase d’initiation et affaiblissent
souvent la solidarité des groupes (Blaster 2014).

Ce qui se justifie par le fait que la microfinance est souvent présentée comme une panacée pour
lutter contre la pauvreté dans les pays en développement, mais pour concevoir des produits plus
efficaces et plus équitables aux personnes beaucoup plus appropriées, il est essentiel de
comprendre le type de demande que ces produits satisfont en réalité(Gloadlay 2013).

Il est vrai que tous les pays dans le monde ont besoin de l’agriculture car l’agriculture est la
principale source de revenu de 80% de la population pauvre dans le monde. Ce secteur joue
donc un rôle déterminant dans la réduction de la pauvreté, l’amélioration du PIB, la hausse des
revenus et l’amélioration de sécurité alimentaire et pour que cela soit bien concrétisé, il faut un
appui considérable, malheureusement pour les agriculteurs, trouver un financement demeure
une grande difficulté(mondiale 2016).

L'accès accru à différents types de services financiers peut contribuer de manière cruciale à
catalyser les efforts entrepris par les ménages ruraux pour sortir de la pauvreté et de la
stagnation et s'engager en toute autonomie sur la voie de l'amélioration de leurs revenus et de
leur bien-être. Pourtant, il se fait remarquer depuis une dizaine années, la réduction draconienne
des activités des institutions de prêt rural officielles qui a conduit à une diminution de l'offre de
financement rural institutionnalisé par rapport à la demande. Quand bien même à l'époque
glorieuse où ces institutions de microfinance regorgeaient de différentes subventions venues
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soit du gouvernement ou soit des bailleurs de fonds, elles ne desservaient qu'une faible part de
la population rurale(Fagad 2011).

En France, le gouvernement s’attache fort aux besoins des populations rurales pauvres en
priorité, mais cela ne doit pas empêcher aux institutions financières de renforcer parallèlement
les mécanismes financiers intéressant des nombreux agriculteurs dans le pays, surtout que par
manque de financement souvent les agriculteurs peuvent se retrouver dans plusieurs difficultés
lors de l’accomplissement de leurs activités(Hamil 2021).

En Afrique, les populations rurales ne méritent peut-être pas les subventions qui leur sont
distribués avec largesse par les programmes de crédit dirigé, quand bien même, leurs besoins
en financement sont légitimes et jouent un rôle vital dans le développement de l'agriculture
surtout que les exploitants moyens et gros sont les employeurs potentiels de la nombreuse
population rurale sans terre, très exposée à la pauvreté. C’est ainsi qu’il serait mieux pour les
IMFs de leur dispenser des services, de même qu'à de nombreux autres producteurs à faibles
revenus afin de pouvoir accroitre leur rendement partant de leur geste (Gardo 2020).

En RDC, pour qu’une IMF se tourne vers l'agriculture, il faut que ses dirigeants et son
encadrement s'y engagent tout spécialement. De nombreuses institutions de microfinance ne
possèdent pas le savoir-faire permettant d'évaluer les projets et les clients de crédit agricole et
compte tenu des risques du secteur par rapport aux revenus plus certains tirés des
investissements, elles sont souvent peu intéressées à l'acquérir(PADIR 2018). Néanmoins, il
faudrait dire que les IMFs peuvent être rentables et durables, pourvu qu'existent des politiques
effectives et un cadre réglementaire favorables pouvant aider à accompagner les agriculteurs
dans les financements afin de pouvoir bien mener leurs activités(JARGO Yaron 2012).

Pour plusieurs institutions de microfinance, cela a toujours été difficile de porter un grand
intérêt aux agriculteurs ruraux surtout que leurs activités sont souvent saisonnières et le risque
lié au non remboursement est souvent trop élevé, pourtant, les IMF normalement devraient
s’intéresser à ce secteur surtout que c’est un atout considérable pour le pays(Papyrus 2019).

Au Nord-Kivu, plus précisément à Goma, partant des plusieurs conséquences qui surviennent
après le manque de financement par les institutions de microfinance pour soutenir le secteur
agricole, certaines IMFs se lancent quand même à développer certains produits orientés vers le
secteur agricole à l’instar de l’IMF Hekima, mais cela reste encore insuffisant vu que le champ
que ces IMFs pourront couvrir restent encore vaste. Ce qui pousse à certaines autorités
compétentes à réfléchir doublement sur cette situation qui reste trop difficile à supporter par les
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agriculteurs surtout que l’agriculture constitue la principale source de revenu de 80% de la


population rurale dans la province et joue un rôle déterminant dans la réduction de la pauvreté,
la hausse des revenus et l’amélioration de la sécurité alimentaire de plusieurs personnes dans la
ville de Goma.

S’appuyant à cette problématique, une question principale ressort : comment se présente le


financement du secteur agricole par les Institutions de Microfinance de la ville de Goma ?

Spécifiquement, s’appuyant à cette question principale, deux questions spécifiques suivantes


ressortent : quelles sont les contraintes liées au financement des activités agricoles par les IMF
de la ville de Goma ? Et quelles seraient les perspectives pour améliorer le financement des
activités agricoles par les IMF de la ville de Goma ?

Compte tenu de nos questions des recherches, nous nous somme fixer un objectif principal qui
est de comprendre le comportement des institutions de la microfinance de la ville de Goma face
au financement du secteur agricole. A cet objectif principal se lie deux objectifs spécifiques
dont le premier est d’identifier les contraintes qui sont liées au financement des activités
agricoles par les IMF de la ville de Goma ; et le second qui est de déterminer les différentes
perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la place.

En ce qui concerne nos attentes liées à notre sujet, nous espérons avoir les solutions aux probl
èmes liés au financement du secteur agricole dans la ville de Goma.

0.2 Choix et intérêt du sujet


Le choix de ce sujet provient des observations faites sur le terrain. Sachant que les risques
existent dans toute activité génératrice de revenus, le constat a été, qu’il convient de mener une
recherche dans le but de comprendre la situation qui se passe chez les agriculteurs en besoin de
financement et comprendre les différentes contraintes du financement des activités agricoles
par les IMFs sur place dans la ville de Goma. Ce travail se différencie de ceux de nos
prédécesseurs du fait qu’ici il sera question de comprendre comment se présente le financement
dans le secteur agricole par les IMFs de Goma et savoir quelles sont les perspectives pour mieux
financer ce secteur.

Scientifiquement ce travail constitue une source d’information et une documentation pour toute
personne animée par le goût de recherche dans le domaine de la finance agricole.
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0.3 Délimitation spatiale et temporelle


Notre travail de recherche se focalise en République Démocratique du Congo, dans la province
du Nord-Kivu, Ville de Goma. La période de 2022 est considérée comme étant la période où
toutes nos investigations seront faites auprès des Institutions de Microfinance et des agriculteurs
de MUNIGI.

0.4 Subdivision du travail


Pour mieux cerner les contours du sujet, notre travail de recherche est développé en quatre
(04) chapitres.

Le premier chapitre est consacré à la revue de la littérature ; le deuxième décrit l’approche


méthodologique de l’étude, le troisième présente et discute les résultats, et le dernier présente l
es orientations stratégiques de l’étude.
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CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE


Dans cette partie, il sera question de présenter deux sections entre autres : la revue de la
littérature théorique et la revue de la littérature empirique.

I.1. Revue de la littérature théorique


I.1.1. Définitions des concepts clés
I.1.1.1. Financement
Le mot financement signifie toute opération qui consiste, pour celui qui finance, à consentir des
ressources monétaires, pour celui qui est financé, à se procurer des ressources monétaires
nécessaires à la réalisation d'un projet (« lever des fonds »).

Ainsi, d'une manière plus formelle, le financement est une opération qui met en relation les
agents économiques à besoin de financement (lorsque leur épargne est inférieure à leurs
dépenses d'investissements) et les agents économiques à capacité de financement (lorsque leur
épargne est supérieure à leurs dépenses d'investissements)(Poulon 1996).

Le financement est l'action par laquelle un organisme ou une personne privée alloue des fonds
à un tiers dans l'objectif de soutenir un projet. Il peut s'agir d'autofinancement dans le cadre
d'épargnes ou de produits bancaires destinés à assurer un capital. On peut parler de financement
pour un projet d'achat de bien immobilier, pour une création d'entreprise, mais aussi pour tout
projet associatif ou culturel nécessitant une levée de fonds. Des financements peuvent être
accordés par des particuliers, comme dans le cas de fonds de pension privés ou de mécénat,
mais aussi les entreprises et organismes spécialisés. Pour soutenir un projet, on peut se tourner
vers une banque, une société de courtage ou de crédits ou un fonds public. L'Etat comme les
banques ou les fonds publics internationaux sont susceptibles de financer des projets spécifiques
à leur domaine de compétences(JDN 2019).

C’est ainsi que dans le cadre de cette étude, la définition donnée par JDN est celle qui nous
intéresse le plus.

I.1.1.2. Secteur agricole


La branche agricole est le regroupement de toutes les unités d'activité économique qui exercent
les activités suivantes : culture de végétaux (y compris maraîchage et horticulture), élevage
d'animaux, activités de travaux agricoles à façon, chasse et activités annexes(Insee 2021).
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Le secteur agricole est un sous-secteur intégré au secteur primaire. Celui-ci est composé des
activités qui comprennent le secteur agricole, ou pratique agricole, et le secteur de l'élevage,
également connu sous le nom de secteur de l'élevage (Dalton 2016).

Le secteur agricole est un secteur qui se livre à l’agriculture où toutes les activités touchent soit
l’élevage ou l’agricole dans une région donnée (Berthelier 2005).

Pour cette étude, la définition donnée par Dalton qui convient le mieux.

I.1.1.3. Microfinance
La microfinance est un outil de lutte contre la pauvreté. Historiquement, la microfinance fait
surtout référence au micro-crédit. Un micro-crédit, comme son nom l'indique, correspond à un
crédit d'un faible montant destiné avant tout à des personnes aux faibles revenus (Ada 2022).

Les services de microfinance fournissent un ensemble de produits financiers aux personnes


exclues du système financier classique ou formel. Ils concernent en général les habitants
pauvres des pays en développement (Parkins 2004).

La microfinance, définie comme « la fourniture d’un ensemble de produits financiers à tous


ceux qui sont exclus du système financier formel » (Balens 2006), va au-delà du microcrédit.
Elle inclut l’épargne, les services d’assurance et de transfert d’argent, produits financiers
adaptés aux besoins et à la réalité des familles pauvres en Afrique, en Amérique latine ou en
Asie, mais aussi en Europe ou aux Etats-Unis. La Campagne du Sommet du Microcrédit
dénombre plus de 3 000 institutions spécialisées, appelées institutions de microfinance (IMF),
desservant plus de 92 millions de personnes (Bargale 2005).

Pour la suite de cette étude, la définition donnée par Robert est celle qui nous intéresse dans ce
travail et permettra aux tous les lecteurs de bien comprendre toute la suite du travail.

I.1.1.4. Contrainte
Selon le site français linternaute, le mot ‘’contrainte’’ a deux sens, dont le premier, est une
pression exercée sur quelqu'un pour obtenir de lui quelque chose et le deuxième c’est une
exigence, obligation, inconvénients liés à un usage, à une nécessité … (linternaute 2022)

Selon Martin H, c’est une violence qu’on exerce contre quelqu’un, pour l’obliger à faire quelque
chose malgré lui ou pour l’empêcher de faire ce qu’il voudrait. En d’autres termes, c’est forcer
quelqu’un à faire quelque chose contre sa volonté (Hamilton 2020).

Dans cette étude, la définition de la contrainte qui sera beaucoup plus prise est celle de Martin.
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I.1.1.5. Perspective
Ce concept désigne la manière particulière de voir les choses ; l’aspect sous lequel les choses
se présentent (Foster 2018).
Une perspective est un évènement ou une succession d’évènements qui se présente comme
probable ou possible (Qintin 2009).
Dans cette étude, la deuxième définition est celle prise avec beaucoup plus de considération,
celle de Qintin en 2009
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I.1.2. Cadre de recherche (cadre conceptuel et cadre opérationnel)


I.1.2.1. Cadre conceptuel
Figure N ͦ1

FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE PAR LES IMF

Les contraintes associées au financent Perspectives pour financer les

des activités agricoles par les IMF activités agricoles par les IMF

I.1.2.1.1. Les contraintes associées au financent des activités agricoles par


les IMF
La littérature recense six catégories de besoins de financement en milieu rural (Morvant-Roux
2009) : besoins de court terme, de moyen et long terme, besoins familiaux, en épargne,
d’assurance et en services d’appui à l’agriculture (infrastructure). Ces besoins diffèrent en
termes de nature, de volume et de fréquence. Ils ne peuvent pas être couverts par les mêmes
services financiers.

À titre d’exemple, les services d’appui à l’agriculture relèvent de mécanismes de financement


dont l’articulation est à définir dans le cadre de politiques publiques. Une large part du
financement à court terme relève de services financiers marchands de proximité (épargne,
crédit). De nombreuses expériences montrent que des prêts de faible montant conviennent bien
à la majorité des besoins de court terme des agriculteurs (Grandy 2000).

Par contre, le financement à moyen et long terme porte sur des volumes justifiant la mobilisation
des services financiers bancaires. Or, la restructuration de banques publiques, synonyme de
fermeture pour la plupart, n’ayant pas été compensée par une présence accrue de banques
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commerciales, le financement du développement rural est limité aux contours de la


microfinance, laquelle s’avère peu adaptée pour les besoins de moyen et de long terme.

Les prêts à moyen terme couvrent 2 à 5 ans, tandis que les prêts à long terme couvrent une
période plus importante. Ces prêts concernent quatre types de financement.

Premièrement, le financement de l’équipement, souvent indispensable à l’intensification


(culture attelée, motopompe, petite mécanisation…), à la commercialisation de la production
(moyens de transport) ou au stockage (bâtiments) ; deuxièmement, le financement des cultures
pérennes (investissement, renouvellement, entretien) ; troisièmement, la reconstitution de
troupeaux, particulièrement importante dans les zones de culture attelée et quatrièmement,
l’achat de terres, dont l’accès constitue une des contraintes majeures pour les agriculteurs.

Le financement de l’investissement en milieu rural représente une double difficulté pour les
IMF : d’une part, agir en milieu rural, et d’autre part, offrir des prêts à long terme. Plusieurs
éléments, tels que les risques climatiques ou environnementaux, le manque d’infrastructure, le
faible rendement interne de l’activité agricole ou les fluctuations des cash-flows rendent le
financement de l’agriculture et des activités en zone rurale plus difficile pour les IMF. En outre,
les prêts à moyen et long terme sont peu adaptés aux méthodologies de prêt utilisées par les
IMF. Ces méthodologies impliquent des prêts de petit montant à court terme, suivis de prêts
légèrement plus conséquents en cas de bon remboursement (Joel 2010).

Le principe de progressivité du crédit joue un rôle important en incitant au respect des


engagements (Hudon et al., 2009). Les prêts à moyen et long terme posent des difficultés en
termes de maîtrise technique, comme l’évaluation de la qualité de l’emprunteur, l’appréciation
de la rentabilité de l’investissement ou la gestion des risques plus importants (poids plus élevé
d’un emprunteur dans le portefeuille de l’organisation).

Ces prêts impliquent des montants élevés et des remboursements s’échelonnant sur plusieurs
années, difficiles à surveiller par rapport au remboursement hebdomadaire usuel en
microfinance (Klein et al., 1999). Enfin, il faut mentionner le manque de garanties matérielles
et de sûretés réelles en cas de défaillance. Ces difficultés handicapent le développement d’une
offre de financement adéquate en milieu rural, notamment en Afrique de l’Ouest. Dans cette
région largement rurale, en 2005, l’agriculture représentait, en moyenne, 37,5% du PNB des
pays de l’UEMOA et employait 37,3% de la population (statistiques de la Banque mondiale),
mais l’offre de prêts à moyen et long terme y reste très faible, tant sur le marché bancaire que
dans le secteur de la microfinance (Wampfle 2002 a et b ).
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Selon une étude menée au Burundi, les contraintes du financement des activités agricoles par
les IMF résulteraient des caractéristiques inhérentes de ces activités et du milieu rural. En effet,
pour ce qui est des caractéristiques des activités agricoles, plusieurs travaux portant sur le
financement agricole montrent qu’elles sont caractérisées par un niveau de risque très élevé
(FAO 2010). Ce niveau de risque se traduit par plusieurs facteurs tels qu’une faible productivité
des exploitations agricoles et par conséquent un faible niveau de revenu des exploitants
agricoles et qui reste aléatoire, une absence et/ ou une faible organisation en groupements des
paysans en milieu rural, une production (en quantité en en qualité) dépendante fortement de la
pluviométrie et dont le contrôle échappe à tout pouvoir d’action du petit exploitant, le caractère
saisonnier des activités agricoles, la présence des épizooties (RIM 2014). Ce qui devient a priori
difficile pour les IMF de mettre en place des stratégies prévisionnelles sur le moyen et le long
terme.

Quant aux caractéristiques du milieu rural limitant le financement des activités agricoles par les
IMF, nous pouvons mentionner le caractère défectueux et / ou l’absence des infrastructures de
base en milieu rural (Niyongabo 2011), l’enclavement du milieu rural, une demande instable
et dispersée, l’étroitesse des marchés d’écoulement des produits agricoles en milieu rural
voire une faible réglementation de ceux-ci (RIM 2014). Cet état des faits amène les IMF à
durcir les conditions initiales d’accès aux microcrédits dont le remboursement devient très
incertain. En effet, afin de réduire le risque de défaut des exploitants agricoles, ces IMF exigent
désormais des bonnes garanties en quantité et en qualité.

Par exemple dans le cas du Burundi, tout exploitant agricole potentiel au préfinancement dans
une IMF doit présenter un avaliseur de la fonction publique, un titre foncier. Or dans la plupart
des cas, les terres dont disposent ces petits exploitants ne sont cadastrées, ce qui pose du coup
un problème de leur usage administratif auprès de ces IMF (Art 150 du code foncier burundais).

Pour Margo S, financer les activités agricoles, cela a plusieurs risques, du fait que ces activités
souvent les institutions financières considèrent que cela n’est surtout il y a des faibles garanties
offertes par les populations issues du secteur informel ; instabilité des revenus des agriculteurs,
causée notamment par des événements climatiques adverses et les fluctuations des
marchés(Brulé-Françoise 2016).

Pour Betty, les agricultures ont un rôle majeur à jouer dans le développement des pays du Sud
mais les contraintes à leur développement restent importantes. Les aléas naturels et climatiques
se renforcent ; les marchés agricoles restent incertains et fortement asymétriques ; la
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compétition sur les ressources se renforce ; la structuration des agriculteurs reste insuffisante ;
les politiques agricoles rénovées peinent à se mettre en place(Wampfler 2016).

H1. Les contraintes qui sont liées au financent des activités agricoles par les IMF sont les
risques climatiques ou environnementaux, le manque d’infrastructure, le faible rendement
interne de l’activité agricole, les fluctuations des cash-flows, le caractère défectueux,
l’enclavement du milieu rural, une demande instable et dispersée, l’étroitesse des marchés
d’écoulement des produits agricoles en milieu rural voire une faible réglementation, les
marchés agricoles restent incertains et fortement asymétriques, la compétition sur les
ressources se renforce, la structuration des agriculteurs reste insuffisante, .

I.1.2.1.2. Perspectives pour financer les activités agricoles par les IMF
Actuellement la population mondiale s’accroît d’environ 80 millions de personnes par an.
L’expansion démographique devrait se poursuivre dans les futures décennies, notamment dans
les pays les moins avancés et tout particulièrement en Afrique subsaharienne. Des filières
agroalimentaires durablement performantes, au niveau de leurs différents maillons - agriculture,
industries de transformation, réseaux de distribution et logistique, etc - sont indispensables pour
répondre aux enjeux de sécurité alimentaire et d’emploi (Bardaji, 2016).

L’histoire des pays développés montre que le développement de l’agriculture passe par le
déploiement d’un écosystème complet, mêlant acteurs publics et privés dans de multiples
domaines : recherche agronomique, enseignement agricole, conseil technique et économique,
organisation des agriculteurs sous forme de coopératives et d’interprofessions, gestion des
risques agricoles, services sociaux en milieu rural, etc.

Le crédit, fourni par des institutions financières publiques ou privées, est un élément clé de cet
écosystème. Or, les agriculteurs des pays du Sud sont trop peu nombreux à pouvoir accéder à
des services financiers (paiement, épargne, crédit) adaptés à leurs besoins. Ils ont généralement
de grandes difficultés à acquérir les intrants nécessaires à la production agricole ou à vendre au
meilleur prix. Il leur est encore plus difficile d’investir dans les technologies agricoles qui
doperaient leur activité, même les plus simples (attelages, motoculteurs, systèmes d’irrigation,
etc.). Seule une très faible proportion de la population rurale (moins de 10 % en Afrique) a
recours à l’emprunt et le crédit à l’agriculture représente une part mineure de l’ensemble des
prêts bancaires à l’économie (Dalberg 2016).

Pour faciliter l’accès de tous les agriculteurs aux services financiers à un coût acceptable, y
compris dans les zones les plus reculées, certaines institutions ont choisi d’innover en matière
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d’organisation et de gestion de leur réseau. On peut citer la mise en place d’agences mobiles ou
de camions banques, la création de guichets périodiques, le développement de réseaux d’agents
tiers ou la conclusion de partenariats entre institutions de microfinance. L’investissement dans
les nouvelles technologies permet également de réduire les coûts administratifs tout en
améliorant la relation de l’institution financière avec ses clients (Fouquet, 2014).

De cela, on comprend que les innovations dans le secteur financier ne se limitent pas au mobile
banking qui peut aussi aider aux agriculteurs d’avoir un financement. Certains projets visent à
améliorer les supports des produits et leur commercialisation, par exemple en créant une carte
de crédit pour les agriculteurs sur laquelle serait domicilié le crédit accordé par la banque, ce
qui permettrait à l’emprunteur d’acheter, par débit sur sa carte, les intrants dont il a besoin.
Serait repris sur la carte de crédit le montant autorisé et le calendrier des utilisations et des
remboursements en fonction du calendrier cultural (Westercamp, 2010).

D’autres innovations portent sur la diversification des relations traditionnelles que le client
entretient avec les institutions financières autour du crédit. Cette diversification s’illustre par
exemple par la fourniture aux emprunteurs d’un appui technique et d’une formation, ou encore
l’offre d’un produit d’assurance.

Une des pistes les plus intéressantes pour la gestion du risque de crédit à l’agriculture passe par
le financement des chaînes de valeur, au travers de partenariats multipartites entre les différents
acteurs des filières (producteurs, organisations de producteurs, industriels, exportateurs et
fournisseurs d’intrants, institutions financières). Dans ce cadre, des institutions financent
certaines filières agricoles en partageant les risques grâce à des contrats tripartites passés avec
des coopératives ou avec des agro-industriels désireux de sécuriser leur approvisionnement en
produits agricoles. Ce type de contrat permet aux producteurs de garantir leurs débouchés et
d’accéder à des financements. L’institution financière, quant à elle, sécurise son prêt (Salami,
2013).

Pour d’autres chercheurs, une voie prometteuse est le « mobile banking », qui rend les services
financiers (consultation de comptes, transfert de sommes d’argent, paiement de factures)
accessibles par un téléphone portable connecté à Internet. Cette bancarisation à distance est en
forte expansion en raison de la croissance du nombre de smartphones : en Afrique, celui-ci
devrait doubler d’ici à 2017, pour atteindre 350 millions. Le Kenya est particulièrement en
pointe. Entre 2010 et 2011, le nombre d’utilisateurs du mobile banking, dans ce pays, a triplé.
A Madagascar, un quart de la population a accès à un service de transfert monétaire via le
13

mobile banking. Les coûts d’accès aux services financiers sont ainsi considérablement réduits,
notamment dans les zones rurales éloignées des centres urbains et dépourvues d’infrastructures.
La plupart des agriculteurs peuvent dès lors accéder aux services bancaires. Le succès d’un tel
dispositif suppose un partenariat équilibré entre un opérateur de téléphonie mobile, une
institution financière et les autorités monétaires (FAO, 2019).

Les innovations dans le secteur financier ne se limitent pas au mobile banking. Certains projets
visent à améliorer les supports des produits et leur commercialisation, par exemple en créant
une carte de crédit pour les agriculteurs sur laquelle serait domicilié le crédit accordé par la
banque, ce qui permettrait à l’emprunteur d’acheter, par débit sur sa carte, les intrants dont il a
besoin. Serait repris sur la carte de crédit le montant autorisé et le calendrier des utilisations et
des remboursements en fonction du calendrier cultural. Les fournisseurs d’intrants seraient
équipés d’un terminal permettant de débiter la carte de crédit de l’agriculteur. L’avantage de
cette innovation serait d’éviter aux agriculteurs d’avoir à manipuler du cash et de permettre à
la banque de s’assurer de la correcte utilisation du crédit accordé. L’idée est d’étendre l’usage
d’un produit (la carte de crédit) qui existe déjà, en capitalisant sur ses potentialités ou sur une
banque à distance (Kongsager, 2016).

Le financement de l’agriculture s’inscrit dans les débats plus larges touchant aux enjeux
globaux tels que la protection de l’environnement, le changement climatique ou les équilibres
sociaux et territoriaux. En effet, les institutions de crédit peuvent privilégier les activités qui
vont par exemple dans le sens d’une amélioration des pratiques agronomiques ou d’une plus
grande inclusion sociale. Ces considérations sont d’autant plus pertinentes que si l’agriculture
peut générer des nuisances environnementales (pollution, émissions de gaz à effet de serre) ou
des conflits sociaux (autour de l’accès à la terre, à l’eau ou aux pâturages), elle joue un rôle
moteur dans le stockage du carbone, la mise en valeur des terroirs ou la répartition équilibrée
des populations sur le territoire. Les institutions financières peuvent ainsi favoriser l’adaptation
des exploitations agricoles au changement climatique et leur participation à la transition
écologique, via notamment la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les agronomes
explorent des solutions gagnantes sur les deux fronts, qui peuvent en outre se traduire par des
gains des revenus pour les agriculteurs. Ces derniers doivent à la fois se préparer au changement
climatique et contribuer à son atténuation, ces deux objectifs étant complémentaires (Triodos
Facet, 2010).

Pour cela, les institutions financières portent d’abord leur attention sur la capacité des
emprunteurs à disposer des revenus nécessaires au remboursement des échéances, même en cas
14

d’accident d’origine environnementale ou climatique. Dans cette optique, elles analysent plus
spécifiquement la sensibilité des revenus et de l’équilibre financier des exploitations agricoles
aux effets du climat sur la production et peuvent inciter à la diversification des systèmes de
cultures et à leur adaptation aux modifications des régimes de pluies et de température. Ainsi,
les institutions financières ont la capacité d’encourager une meilleure résilience des systèmes
de production agricoles, soit directement soit en proposant aux agriculteurs des assurances
appropriées grâce auxquelles ils seront indemnisés en cas de calamité naturelle. Elles-mêmes
doivent également se protéger, par des assurances ou d’autres outils, contre le risque de non-
remboursement des prêts agricoles dû à la survenance d’aléas climatiques (Jessop, 2012).

H2. Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF
sont les suivantes : la mise en place d’agences mobiles ou de camions banques, la création
de guichets périodiques, le développement de réseaux d’agents tiers ou la conclusion de
partenariats entre institutions de microfinance, L’investissement dans les nouvelles
technologies.
15

I.1.2.2. Cadre opérationnel


Tableau N ͦ 1

Concepts centraux Indicateurs


Contraintes Les contraintes liées au secteur agricole
 Les risques climatiques ou environnementaux,
 Le manque d’infrastructure,
 Le faible rendement interne de l’activité agricole,
 Les fluctuations des cash-flows,
 Le caractère défectueux,
 L’enclavement du milieu rural,
 Une demande instable et dispersée,
 L’étroitesse des marchés d’écoulement des produits agricoles en milieu rural
 Une faible réglementation.
Les contraintes liées aux IMFs
 L’absence de garanties appropriées
 L’asymétrie d'information
 Faibles retours sur investissement
 Faibles niveaux d'actifs et à la dispersion géographique
 La capacité infrastructurelle
 La capacité technique
 L’exclusion sociale et la capacité institutionnelle
16

Perspectives  la mise en place d’agences mobiles ou de camions banques,


 la création de guichets périodiques,
 le développement de réseaux d’agents tiers ou la conclusion de partenariats entre
institutions de microfinance,
 L’investissement dans les nouvelles technologies.
17

I.1.4. Type d’étude ou Design


Le présent travail est du type descriptif qui consiste à rassembler les informations issues des
observations faites à propos de tel ou tel phénomène afin de fournir une image aussi cohérente
et aussi approfondie que possible de celui-ci. Le but de la description, c’est donc de construire
une représentation aussi exacte que possible de la réalité, en regroupant dans un tableau complet
et cohérent les informations collectées sur les phénomènes étudiés. Ce design permet à la
présente étude de comprendre le comportement des institutions de la microfinance de la ville
de Goma face au financement du secteur agricole.

Ce design va nous permettre à bien déterminer toutes les contraintes qui sont liées au
financement des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma mais aussi en préciser les
perspectives.

I.1.5. Les théories scientifiques de base


I.1.5.1. Titre de la théorie
I.1.5.2. La théorie des parties prenantes
La théorie des parties prenantes ou « stakeholders » en anglais, est aujourd’hui la théorie la
plus fréquemment utilisée, autant par les chercheurs que par les entreprises en matière de RSE.
Elle inscrit l’entreprise ou l’organisation au cœur d’un ensemble de relations avec des
partenaires qui ne sont plus uniquement les actionnaires « shareholders », mais des acteurs
intéressés ou impliqués par les activités et les décisions de l’entreprise.

A l’origine, le terme « stakeholder » ou partie prenante est apparu en 1963 aux Etats-Unis et
désignait « des groupes sans lesquels une organisation cesserait d’exister »(Cayrol 2006).
Autrement dit, il s’agissait des groupes à l’égard desquels l’entreprise a une responsabilité. Ce
concept a fait son petit chemin entre controversions et acceptation jusque dans les années 1980
où les travaux de Freeman (1984), relayés par de nombreux autres travaux, ont permis de
dresser un inventaire ou des représentations des parties prenantes d’une entreprise.

I.1.5.2. Vie de l’auteur


R. Edward Freeman, né le 18 décembre 1951 à Colombus en Géorgie, est
un philosophe et universitaire américain, particulièrement connu pour ses travaux sur la théorie
des parties prenantes .

R. Edward Freeman est titulaire d'un Bachelor of Arts en mathématiques et en philosophie de


l'université Duke (1973) et d'un Ph.D. en philosophie de l'université Washington de Saint-
18

Louis (1978)1. Il est également l'un des rédacteurs en chef de la revue Philosophy of
Management .

En 2001, il a reçu un prix du World Resources Institute et de l'Institut Aspen pour récompenser
l'ensemble de sa carrière et, en 2005, le Conseil d'État en enseignement supérieur de
la Virginie lui a décerné un Outstanding Faculty Award. En 2008, il a reçu un doctorat honoris
causa de l'université pontificale de Comillas.

I.1.5.3. Contenu de la théorie du développement par le bas


R. Edwar Freeman (1984) définit les parties prenantes comme « tout groupe ou individu qui
peut affecter ou être affecté par l’accomplissement des objectifs de la firme ». M. Freeman
propose un cadre d’analyse sur trois niveaux : rationnel, de processus et transactionnel. Le
niveau rationnel consiste à savoir qui sont les parties prenantes de la firme et quelles sont leurs
demandes. Au niveau des processus, il s’agit de savoir si la firme gère de manière implicite ou
explicite ses parties prenantes.
Selon Freeman, des processus déjà raisonnablement efficaces dans les firmes pourraient l’être
encore davantage si une prise en compte des multiples parties prenantes était mise en place.
Au niveau transactionnel, il affirme que les entreprises doivent comprendre les transactions
ayant lieu entre la firme et les parties prenantes afin de voir si elles s’inscrivent bien au niveau
rationnel et des processus. Cela signifie, en premier lieu, que les gestionnaires sachent si ce
sont des parties prenantes légitimes, et en second lieu, s’il existe des processus réguliers
permettant de mettre en avant les préoccupations de ces parties prenantes. En résumé, Freeman
propose de construire une approche de la gestion stratégique où les parties prenantes sont prises
en compte de manière systématique. A. Carroll (1989), M.B.E. Clarkson (1995), R.K. Mitchell
et al. (1997) I. Henriques et P. Sadorsky (1999) contribueront à approfondir la typologie des
parties prenantes (Capron 2007).
A. Carroll propose une typologie comprenant deux catégories de parties prenantes, les
primaires et les secondaires. Les parties prenantes primaires sont celles qui sont directement
impliquées dans le processus économique et ont un contrat explicite avec la firme :
actionnaires, salariés, client, fournisseurs. Les parties prenantes secondaires sont celles qui ont
des relations volontaires ou non avec la firme, dans le cadre d’un contrat plutôt implicite ou
morale : associations de riverains, collectivités territoriales, ONG, etc.

M.B.E. Clarkson établit également une typologie à deux catégories de parties prenantes qu’il
qualifie de volontaires et d’involontaires par rapport au risque que constitue la firme. Ainsi,
19

pour lui les parties prenantes volontaires acceptent (en général contractuellement) d’être
exposées à certains risques car ayant investi une forme de capital humain ou financier dans la
firme, et les parties prenantes involontaires sont ceux qui subissent le risque sans avoir noué
aucune relation avec la firme.

R.K. Mitchell et al. Établissent une typologie tripartite en termes de parties prenantes urgentes,
puissantes et légitimes. Ils identifient des facteurs expliquant l’attention portée par les
managers à certains types de parties prenantes dans un contexte de ressources en temps
limitées. Le pouvoir est détenu par des groupes d’acteurs qui ont la capacité d’influencer les
décisions actuelles ou futures de la firme. La légitimité d’un groupe correspond à sa
reconnaissance et à son acceptation sociale. L’urgence est définie par le degré auquel une partie
prenante requiert une attention immédiate. En combinant ainsi ces attributs, ces auteurs
arrivent à établir huit catégories de parties prenantes : dormante (pouvoir), discrétionnaire
(légitimité), exigeante (urgence), dominante (pouvoir + légitimité), dangereuse (pouvoir +
urgence), dépendante (légitimité + urgence), définitive (pouvoir + légitimité + urgence),
distante ou non partie prenante (qui n’a aucun attribut). En définitive, la partie recevant
l’attention des managers est celle qui possède les trois attributs.

Enfin, I. Henriques et P. Sadorsky, établissent une classification des parties prenantes en quatre
catégories qui se distinguent par leur fonction et leur pouvoir sur la firme. Ce sont : les parties
prenantes de régulation, organisationnelles, issues de la communauté et les médias.

En somme, si l’on s’en tient à ces approches des parties prenantes, on peut lire à travers celles-
ci, que les typologies de parties prenantes établies répondent à une vision plutôt managériale
voire stratégique orientée vers la performance économique et sociale. On peut, en effet
distinguer trois catégories d’approches selon T. Donaldson et L.E. Preston : une approche
descriptive, une approche instrumentale et une approche normative. L’approche descriptive
décrit la façon dont les organisations gèrent leur lien avec les parties prenantes, c'est-à-dire la
façon dont les intérêts de ces derniers sont pris en compte de manière effective. L’approche
instrumentale, quant à elle, analyse la façon dont les dirigeants répondent à leurs attentes et ce
qu’ils y gagnent. Et finalement l’approche normative suggère la façon dont les entreprises
doivent se comporter vis-à-vis de leurs parties prenantes.

Enfin, cette théorie construit une représentation « réduite » de la responsabilité sociale de


l’entreprise. Comme le présente le modèle de Mitchell et al., qu’en serait-il de la prise en
compte des parties prenantes trop faibles pour être représentées ? Peut-on réduire l’intérêt
20

général à la somme des intérêts de chaque groupe ? Aussi convient-il de se poser la question
de savoir qui définit l’intérêt général, serait-il de la responsabilité des entreprises, de l’Etat, de
la Société civile, de la communauté ? La théorie de la dépendance à l’égard des ressources
ainsi que les théories néo-institutionnelles constituent une contribution importante de ce point
de vue à la théorie des parties prenantes.

I.1.5.4. Utilisation de la théorie pour l’étude


Vu les contraintes et perfectives, la théorie de partie prenantes s’avère importante dans notre
étude en ce qui concerne le phénomène d'asymétrie d'information développé par Akerlof (1970)
qui peut exister entre le financier et l’agriculteur. L’asymétrie de l’information, qui est une
Situation d'un marché dans lequel une des parties prenantes est mieux informée que les autres.
Par exemple, Les informations détenues par le financier concernant les éléments spécifiques
qui déterminent la faisabilité d'un investissement potentiel ou le contexte financier d'une
exploitation agricole ne correspondent pas à celles de l'agriculteur. Le financier ne sait pas non
plus si l'agriculteur utilisera les fonds conformément aux objectifs initialement fixés ou s'il a
réellement l'intention de rembourser. Ce comportement est une caractéristique de
l'opportunisme en milieu rural. Les problèmes d'information asymétrique, associés à des
problèmes de contrôle et d'exécution, augmentent le risque d'aléa moral. Après avoir signé un
contrat de financement, l’agriculteur peut par la suite adopter un comportement préjudiciable
aux intérêts du financier.
21

I.2. Revue de la littérature empirique


Tableau N ͦ 2

Auteur et année Objectif principal Méthodes Les grands résultats obtenus Les limites de la recherche
d’analyse
Sandra Kenda L’objet de son étude Analytique Dans un contexte de crise alimentaire grandissante et où Pour Sandra, son étude se limite
est d’évaluer plus d’un milliard de personnes souffrent de la faim, juste à l’analyse de l’impact que le
l’étude de l’optimisation du secteur de l’agriculture, au secteur financier peut avoir sur la
2021 l’impact que le
travers du renforcement des moyens de financement en productivité Le développement
secteur financier peut vue de desservir un grand nombre de pauvres, révèle d’un financement adéquat et
avoir sur la toute son importance. Il s’agit ainsi d’analyser la adapté au travers de la
manière dont la microfinance peut contribuer microfinance dans le secteur
productivité agricole,
favorablement à améliorer le financement de agricole doit d’être une priorité.
puis celui que cette l’agriculture en vue de favoriser une amélioration des Ce qui influence positivement
dernière peut avoir conditions de vie des populations pauvres. L’innovation autant la productivité que la
et l’adaptation aux besoins des agriculteurs peuvent être réduction de la pauvreté.
sur la pauvreté.
instrumentées par la microfinance. Les capacités des
ménages agricoles ont une double influence sur le
processus de réduction de la pauvreté, à travers, d’une
part, de la productivité des ménages agricoles, d’autre
part, de la distribution de revenus. De plus, il existe une
relation négative et non linéaire entre la productivité
agricole et la pauvreté. En vue d’améliorer l’action du
secteur financier auprès des agriculteurs, un cadre qui
favorise une intermédiation financière basée sur la
microfinance peut être développé. Il est nécessaire de
22

valoriser et de vulgariser l’action des acteurs de la


microfinance auprès des agriculteurs.
Ephrem L’objectif de son Analyse Le financement de l’investissement en milieu rural L’agriculture revient au sommet
Niyongabo étude était de factorielle représente une double difficulté pour les IMF : d’une des agendas internationaux du
2010 déterminer les exploratoire part, agir en milieu rural, et d’autre part, offrir des prêts développement. L’accès à des
obstacles rencontrés à long terme. Plusieurs éléments, tels que les risques services financiers adéquats est
par la microfinance climatiques ou environnementaux, le manque une condition sine qua non du
classique dans le d’infrastructure, le faible rendement interne de l’activité développement des zones rurales
financement du agricole ou les fluctuations des cash-flows rendent le et de l’agriculture en Afrique de
monde rural et financement de l’agriculture et des activités en zone l’Ouest.
particulièrement en rurale plus difficile pour les IMF. En outre, les prêts à
termes d’octroi de moyen et long terme sont peu adaptés aux
prêts à méthodologies de prêt utilisées par les IMF. Ces
l’investissement. méthodologies impliquent des prêts de petit montant à
court terme, suivis de prêts légèrement plus conséquents
en cas de bon remboursement. Le principe de
progressivité du crédit joue un rôle important en incitant
au respect des engagements. Les prêts à moyen et long
terme posent des difficultés en termes de maîtrise
technique, comme l’évaluation de la qualité de
l’emprunteur, l’appréciation de la rentabilité de
l’investissement ou la gestion des risques plus
23

importants (poids plus élevé d’un emprunteur dans le


portefeuille de l’organisation).
Théogène identifier les L’étude utilise A l’aide du modèle économétrique probit, les résultats Les contraintes du financement
Nsengiyumva déterminants du les approches révèlent que plusieurs facteurs empêchent les IMF à des activités agricoles par les IMF
2018 faible financement qualitative et financer plus efficacement les microentreprises au Burundi résulteraient des
des quantitative agricoles. C’est le cas du manque et/ou faible qualité des caractéristiques inhérentes de ces
microentreprises (questionnaire), garanties de la part des MPE, les besoins financiers activités et du milieu rural. En
agricoles par les IMF recourt à exprimés par l’exploitant agricoles, la faible effet, pour ce qui est des
au Burundi. l’analyse organisation des exploitants agricoles en groupement caractéristiques des activités
factorielle solidaire. De même la nature de l’activité agricole à agricoles, plusieurs travaux
financer constitue également un facteur déterminant portant sur le financement agricole
pour le financement. Ainsi la restructuration des fonds montrent qu’elles sont
de garantie en général et ceux des micro entrepreneurs caractérisées par un niveau de
agricoles en particulier, l’organisation des micro risque très élevé.
entrepreneurs dans des groupements associatifs
inciteraient plus les IMF à contribuer plus
efficacement au financement des micro-activités
agricoles entrepreneuriales.
Stéphane Analyser l’impact de Analytique Au regard des résultats, nous nous apercevons qu’une Les différents instruments
large majorité des exploitations subissent des
Blancard la contrainte de renforcent les politiques actuelles
contraintes de trésorerie. Bien sûr, la présence de fortes
financement sur la inefficacités réelles fait avant tout dépendre la de soutien découplé des revenus
profitabilité des exploitations de la gestion des facteurs.
24

2003 performance Néanmoins, elle est aussi influencée par la situation rendues nécessaires dans le
financière de court terme. Nous avons établi que les
économique des contexte actuel de libéralisation et
exploitations non contraintes sont de plus grande taille
exploitations et affichent de meilleurs résultats. Il est logique de d’instabilité des marchés. Dans
penser que ce sont elles qui souffrent le moins de la
agricoles cette perspective et à condition de
contrainte de financement, car elles offrent de
meilleures garanties aux créanciers. Nos résultats sont disposer à la fois des quantités et
cohérents avec cette intuition. Ils suggèrent que ces
des prix, ce type de modèle
exploitations s’insèrent dans un cercle vertueux où la
disponibilité de trésorerie permet de réaliser de pourrait être étendu pour isoler les
meilleurs choix productifs tout en ayant une charge de
impacts respectifs des contraintes
remboursement en capital et d’intérêts qui ne détériore
pas l’efficacité financière. financières et des politiques de
prix sur les choix productifs du
Un recours plus fréquent au crédit-bail, grâce à un
assouplissement des règles de déductions fiscales des secteur agricole
loyers, libèrerait des liquidités bloquées sur des
financements à moyen ou long terme pour la gestion de
l’activité productive. En complément des prêts
classiques à taux bonifiés, la possibilité de négocier des
crédits avec des annuités de remboursement variables
autoriserait de lisser en partie et sur une période limitée
les besoins de trésorerie en fonction du contexte
conjoncturel...
25

Conclusion partielle
Dans ce chapitre nous avons en premier lieu donné les différentes définitions des concepts clés
en rapport avec notre sujet, Ensuite nous avons donné le cadre conceptuel et les hypothèses de
recherche où nous avons compris que les agricultures ont un rôle majeur à jouer dans le
développement des pays du Sud mais les contraintes à leur développement restent importantes.
Les aléas naturels et climatiques se renforcent ; les marchés agricoles restent incertains et
fortement asymétriques ; la compétition sur les ressources se renforce ; la structuration des
agriculteurs reste insuffisante ; les politiques agricoles rénovées peinent à se mettre en place
En plus de cela, nous avons donné différentes théories scientifiques de base entre autres celle
de l’agence et celle des parties prenantes, mais avant cela, avons donné le type de recherche
pour le cadre de notre étude, après cela, nous avons présenté une revue empirique partant des
différents auteurs qui ont déjà parlé sur des thèmes presque similaires au notre.
26

Chapitre II : APPROCHES METHODOLOGIQUE


Ce chapitre en rapport avec l’approche méthodologique est abordé sous deux grandes
sections : la première présente le milieu d’étude et la seconde présente la méthodologie utilisée
pour collecter les données, leur traitement et la discutions des résultats.

II.1. Présentation des milieux d’étude


Cette partie donne la description de la ville de Goma et des agences de 4 institutions ciblées qui
sont :la SMICO, PAIDEK, TUJENGE PAMOJA et FINCA toutes opérant à Goma.

II.1.1. Brève présentation de la ville de Goma


Goma est une ville de l'est de la République démocratique du Congo située sur la rive nord
du lac Kivu et à 1 500 mètres d'altitude dans la vallée du Rift, elle est le chef-lieu de
la province du Nord-Kivu. La ville touristique est bâtie sur d'anciennes coulées de lave issues
de la chaîne volcanique de Virunga, et principalement sur celles du volcan Nyiragongo, situé à
14 km au nord, qui la domine à près de 2 000 mètres.

Tableau No3 : résumé de la ville de Goma

Administration
Pays République démocratique du Congo
Communes Goma, Karisimbi
Province Nord-Kivu
Députés de la ville 4
Maire (en 2022) François Kabeya
Démographie
Gentilé Gomatracien, Gomatracienne
Population 2 100 000 hab. (2021)
Densité 2 333 hab./km2
Géographie
Coordonnées 1° 41′ 36″ sud, 29° 14′ 43″ est
Superficie 90 000 ha = 900 km2
Divers
Langue nationale Swahili
Langue officielle Français
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Goma
27

Figure No3 : Cartographie de la ville de Goma

Source : Musée royal de l’Afrique central, Tervuren, 2016 projeté par institut national de la
statistique RD-Congo.

II.1.2. Brève présentation du territoire de Nyiragongo


Dans cette partie, il est question de présenter notre milieu d’étude qui n'est rien d'autre que le
territoire de Nyiragongo et est articulé autour des points ci-après :

II.1.2.1 aperçu historique du lieu d'étude


La province du Nord-Kivu couvre une superficie de 59483km2 soit 2,5% de la superficie
nationale qui est de 2345409 km2. Elle comprend six territoires, à savoir ceux de Beni, Lubero,
Rutshuru, Walikale, Masisi et Nyiragongo. Le plus grand est celui de Walikale, avec 23475
km2 , soit 39,46% de la superficie provinciale et le plus petit, celui de Nyiragongo, avec une
superficie de 163km2 , soit 0,27% de la superficie provinciale. C'est le plus petit territoire de la
RDC sur le plan « étendue ».

Le territoire de Nyiragongo possède une seule chefferie appelée Collectivité Chefferie de


BUKUMU qui se confond directement avec le même territoire en limites. Il y a 15 ans, que ce
territoire fonctionnait dans la ville de Goma en gardant son statut de zone rurale. Son nom est
tiré du grand volcan « Nyiragongo » car il est situé sur des coulées volcaniques qui lui confèrent
de bonnes terres favorables à l'agriculture à cause de leur fertilité. En territoire de Nyiragongo,
28

il n'y a presque pas d'eau de surface suite à la présence des pierres qui se sont formées après la
coulée volcanique.

II.1.2.2. ASPECT GEOGRAPHIQUE DU MILIEU

1. Délimitation
Comme rappel, le territoire de Nyiragongo partage les mêmes limites avec sa seule chefferie de
Bukumu. Né de l'ordonnance présidentielle du 20 Août 1998 et de l'arrêté n° 58 du commissaire
de district signé le 22 juin 1929. Il est limité :

 Au Nord : La chefferie de BWISHA en territoire de Rutshuru ;


 Au Sud : La commune de Karisimbi dans la ville de Goma ;
 A l'Est : La République Rwandaise ;
 A l'Ouest : La zone franche du Parc National de Virunga qui le sépare de la chefferie de
Bahunde en territoire de Masisi.
2. Climat et Relief du Territoire de Nyiragongo

a) Relief

On sait que la température décroît au fur et à mesure que l'altitude augmente. C'est ainsi que les
climats des montagnes sont très différents de ceux des plaines. Son altitude moyenne est de
2000m. Le sommet le plus élevé se trouve dans les monts HEHU avec une altitude d'environ
2430m, Mikeno 4437m, Karisimbi 4506m, Nyiragongo 3470m et Nyamulagira 3058m.

b) climat

Dans cette entité, le climat est étroitement lié au relief. La température varie entre 15° et 30° C
; l'altitude comprise entre 125m et 2700m. Les précipitations sont abondantes et croissant avec
l'altitude.

En effet, il ne suffit pas de voir que les précipitations augmentent avec l'altitude ou considérer
les quantités de pluies mais plutôt sa répartition au cours de l'année. Une telle analyse permet
de déterminer les mois pluvieux et secs, le début et la fin de la saison sèche.

Le territoire de Nyiragongo connaît deux types de saisons :

 La Saison sèche : elle dure 3mois (soit de Juin, Juillet et au Août). C'est la période de
chômage saisonnier, période crise économique où les champs sont en jachère. Mais ce
dernier temps, faute de perturbation climatique il est difficile de déterminer cette saison.
29

 La saison pluvieuse : elle est la plus longue. Dans cette saison c'est une période de
culture.
3. Sol, Sous-sol et Végétation du milieu d'étude

a) Sol et Sous-sol.
Etant situé sur des coulés des laves du volcan, le territoire de Nyiragongo a cet avantage d'une
fertilité du sol, celle-ci s'est produite juste après la décomposition des pierres volcaniques
(laves). Des carrières des sables sont situées à MUNIGI, celles d'argiles à BUVIRA et à
RUSAYO avec une exploitation très négligée.

b) Végétation
La végétation est pauvre avec quelques espèces à enracinement superficiel suite au manque
d'eau. C'est vers KIBUMBA qu'on retrouve quelques superficies parsemées d'arbustes qui
donnent une beauté un peu particulière à la région.

C'est aussi l'habitant du territoire qui essaie de redonner une autre figure au territoire par ses
jardins et autres cultures.

Bref : la beauté du territoire est une œuvre rendue possible suite à la main même du paysan par
la façon de planter ses cultures à KIBUMBA.

4. Aspects E économiques du milieu d'étude

Le territoire de Nyiragongo est économiquement pauvre sur tous les plans : agriculture et
élevage

a) Agriculture
Comme nous le savons, l'agriculture et l'élevage occupe la première place dans la province du
Nord-Kivu. Et le territoire de Nyiragongo en particulier s'inscrit dans cette activité.
L'agriculture pour la population de Nyiragongo est une grande préoccupation.

Cependant, cette population agricultrice ne produit pas suffisamment à cause des capacités
productives assez limitées car la majorité des ménages agricoles a moins de terre.

Cette situation affaiblit la production globale en raison de la petite dimension des superficies
exploitées, moyenne 0,6hectare par famille. Cette production ne permet pas à la population de
se nourrir de façon acceptable, surtout lors des périodes de soudure (avant la récolte).

On constate une monoculture de haricot au Sud, cultures maraîchères au Nord. Les parties
jugées bonnes pour l'agriculture sont emblavées par des arbres surtout l'Eucalyptus. Mais les
30

bananiers, les légumes de toutes sortes : carottes, poireaux, oignons, choux et les pommes de
terre constituent les principales ressources économiques du territoire de Nyiragongo.

C'est la culture vivrière qui prédomine (bananiers, haricots, maïs et patate douce) et les cultures
maraîchères. Le blé et le petit pois étaient cultivés mais disparaissent progressivement faute de
sensibilisation de la population.

b) Elevage
L 'élevage du petit et du gros bétail ainsi que de volaille est pratiqué également dans le territoire
de Nyiragongo. L'élevage de chèvres est remarquable un peu partout malgré l'insuffisance de
terre. La brousse semble inexistante. Conséquence, les éleveurs des vaches se heurtent à une
difficulté.

Cette activité paraît difficile du fait que le territoire possède une seule réserve de pâturage dans
le groupement Buhumba où toutes les vaches sont gardées.

Les vaches à émigrer vers les champs de bananes où elles sont gardées à la recherche de l'eau
dans la partie Sud du territoire. A ce moment-là, les éleveurs entrent en conflits puisque les
vaches détruisent souvent les bananiers. Outre les chèvres et les vaches, nous pouvons énumérer
quelques bétails qui sont élevés : les brebis, les porcs, les poules et les lapins, etc... signalons
ensuite, qu'à chaque fois qu'il y a l'éruption, les coulées de lave couvrent une partie des terre et
diminuent la partie des terres cultivables.
31

II.1.3. Présentation des institutions de la ville de GOMA


Tableau No4

N° Dénomina Localisation Produits/servi Mission Vision


tion ces offerts

Commune de Offrir à ses clients Devenir une société


Goma, Avenue des services de microfinance de
1 vanny Epargne et référence, gérée
bishweka n˚20 crédit d’épargne et de efficacement dans
SMICO crédit (Services la transparence et
apportant des
financiers)
solutions rapides et
adaptés à leurs adaptées aux
besoins et assurer besoins de la
population du
le développement milieu dans le but
individuel et de développer leurs
activités
général de la
génératrices de
population cible revenus et
desservie. améliorer leurs
conditions de vie.

2 TUJENGE Goma, Épargne et Libérer les Devenir une


PAMOJA commune, crédit potentialités institution
quartier les socioéconomique financière prospère
volcans, s et humaines de et pérenne
boulevard, nos clients en d’envergure
kanyamuhanga mettant à leur nationale ayant
, l’avenue disposition des comme priorité ses
Président services clients en le
MOBUTU n˚ financiers et non stimulant à libérer
45 financiers leurs potentialités
simples, rapide et socioéconomiques
facile à utiliser et humaines

3 PAIDEK Goma, Crédit Contribuer au Devenir une


commune de ordinaire ou renforcement du institution de
32

Goma, quartier commercial, tissu économique microfinance


Katindo sur Le crédit et à la professionnelle de
Av. du Lac d’équipement, redynamisation de référence au Kivu
n°232. Le crédit l’économie qui favorise l’accès
habitant. populaire de la aux services
RDC en général et financiers et non
du Kivu en financiers aux
particulier, populations exclues
faciliter l’accès du système
des populations bancaire classique,
défavorisées et Jouer le rôle du
exclues du leader de
système bancaire microfinance dans
aux services les provinces du
financiers et non nord et Sud-Kivu en
financier par la alliant la rigueur, la
mise en place discipline, le
d’instruments professionnalisme
financiers et en renforçant la
professionnels et confiance avec sa
pérennes. clientèle, Devenir
une institution de
grande renommée
tant sur le plan
régional, national
qu’international de
par sa crédibilité et
la haute qualité de
ses services.

4 FINCA Goma, Les produits de Réduire la Construire un


commune de prêt, Les pauvreté grâce à réseau international
Goma, quartier produits des solutions d’entreprises
les Volcans, d’épargne, Les durables qui durables qui
33

avenue Mont autres produits permettent aux améliorent les


Goma, n°1 non à valeur gens d’accumuler niveaux des vies
loin du ajoutée. des richesses dans le monde
rondpoint durables, de créer entier.
Tshukudu. des emplois et
d’améliorer leur
niveau de vie.

II.2. Méthodologie de la recherche

II.2.1. L’approche de l’étude des cas


L’étude des cas compte parmi les rares démarches de recherche en sciences sociales qui
conjugue l’observation directe (participante ou non) et différentes sources documentaires
relatives aux pratiques et aux discours pertinents à l’objet d’étude (Becker, 1992). Elle peut être
considérée à juste titre comme l’une des plus stimulantes d’entre elles tant parce qu’elle
comporte des exigences pour le chercheur, que par les défis théoriques et méthodologiques
qu’elle pose et, enfin, par les connaissances du social qu’elle permet d’élaborer (Hamel, 1997).

Avant d’interpréter les données, l’analyste doit se rappeler le caractère fondamental de l’étude
de cas : a-t-elle une prétention exploratoire, descriptive ou bien compréhensive. Ceci permettra
que les interprétations suivent des buts différents.

Il s’agit d’effectuer des enchaînements entre variables sur base de raisonnements et d’articuler
les relations précédemment découvertes en visant l’émergence d’une chaîne logique souvent
non perçu par les acteurs eux-mêmes) et rechercher une cohérence conceptuelle (il s’agit de
confirmer une théorie ou d’établir une confirmation d’une théorie à un champ spécifique. Le
chercheur vise une modification, une amélioration, une précision de la théorie de référence) (L.
Albarello, 2011). Dans ce mémoire, elle vise à collecter des informations auprès des dirigeants
les institutions financières (ISFD) mais aussi les agriculteurs dans le territoire de Nyiragongo.
Il s’agit plus précisément d’une recherche exploratoire. Elle vise à découvrir de nouvelles
connaissances dans la thématique abordée. Pour réaliser notre étude exploratoire, nous avons
tout d’abord consulté certains documents (articles, mémoires, thèses etc.) pour bien alimenter
notre travail. Avant de finir par procéder par des entretiens individuels en donnant la parole à
différents responsables des IMFs et quelques agriculteurs. Le choix de réaliser des entretiens a
été fait dans le but d’obtenir des données verbales plus précises et plus approfondies sur le sujet.
34

II.2.2. Les informants


Pour la sélection des informant, afin d’avoir une vue globale et nuancée, nous avons cherché à
avoir un échantillon diversifié en termes du financement du secteur agricole par les IMFs de la
ville de Goma. C’est dans cette perspective que nous avons opté à l’IMF Finca, PAIDEK,
SMICO et TUJENGE PAMOJA. Nous avons choisi d’interroger des personnes qui occupent
une position importante dans ces différentes institutions. Sur ce, 4 acteurs ont été interviewés
partant de ces institutions mais aussi 6 agriculteurs afin de pouvoir récolter de nombreuses
informations concernant la thématique étudiée. Tous ses agriculteurs travaillaient dans le
territoire de Nyiragongo et ses institutions évoluent, toutes dans la ville de Goma. C’est ainsi
que sont représentés les personnes interviewées :

 Interview 1 : Madame Nathalie IRAGI MASIRIKA directrice des operations SMICO


 Interview 2 : Monsieur Loly KABEYA chargé des opérations FINCA
 Interview 3 : Monsieur Ramazani, Gérant de PAIDEK
 Interview 4 : Madame SIFA BAHATI directrice des operation TUJENGE
 Interview 5 : Monsieur Kubuya Bwira, agriculteur dans le territoire de Nyiragongo
 Interview 6 : Monsieur Bahati Uwimana, agriculteur dans le territoire de Nyiragongo
 Interview 7 : Monsieur Kalima Joel, agriculteur dans le territoire de Nyiragongo
 Interview 8 : Madame Tantine Uwamahoro, agricultrice dans le territoire de
Nyiragongo
 Interview 9 : Madame Chinza Batu, agricultrice dans le territoire de Nyiragongo
 Interview 10 : Monsieur Etienne Niyonsaba, agriculteur dans le territoire de
Nyiragongo
II.2.3. Le guide d’entretien
Le guide d’entretien (aussi appelé “grille d’entretien”) est un outil qui sert de support à un
entretien. Ce document liste le thème ou les questions à aborder et qui permet parfois de saisir
les réponses au fur et à mesure de l’entretien. Ce guide d’entretien était composé de deux parties
:

 Les contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par les IMF
de la ville de Goma
 Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par
les IMF de la place.
II.2.4. La récolte de données
Nous avons décidé de faire des entretiens semi directif en donnant la parole à 10 acteurs du
secteur financier de la ville de Goma et du secteur agricole. Pour garantir le bon déroulement
35

de chacune des interviews, un guide d’entretien a été utilisé. Tous nos intervenants ont souhaité
recevoir le guide avant de prendre part à l’interview. Puisque nous avons opté pour des
entretiens semi directif, les questions étaient ouvertes, les mêmes thèmes ont été développés à
travers tous les entretiens mais une certaine flexibilité a été accordée aux intervenants. L’ordre
des questions était fixe mais a laissé le champ libre à l’interlocuteur dans ses réponses. Nous
nous étions déplacés nous même pour donner le guide d’entretien à tous les informant. Ces
entretiens ont été enregistrés, avec l’accord des personnes interrogées, puis retranscrits pour
disposer d’une version écrite. Le déroulement de ces interviews a été fait dans deux jours pour
tous les 10 intervenants. Je commençais par me présenter et présenter la thématique choisie
pour la réalisation de mon mémoire.

Ensuite, les intervenants étaient amenés à se présenter et décrire le rôle qu’ils occupaient
actuellement. Pour planter le décor, nous discutions tout d’abord de ce que représente la finance
durable pour eux et comment ils ont l’habitude de l’expliquer. Par la suite, nous abordions les
questions suivants le guide d’entretien : les contraintes qui sont liées au financement des
activités agricoles par les IMFs mais aussi du côté des agriculteurs et puis avant d’arriver aux
perspectives à mettre en action pour lequel secteur agricole soit financé par les IMFs. Après
avoir parcouru l’ensemble des questions, je demandais aux interviewés s’ils avaient d’autres
points ou suggestions à ajouter pour terminer notre discussion. L'administration du guide
d'entretien a été ponctuée de nombreuses difficultés : les rendez-vous infructueux surtout pour
les IMFs, la non disponibilité des répondants entraînant des retards, les refus de réponse à
certaines questions, la confidentialité de certaines données etc.

II.2.5. La technique d’analyse de contenu


L’Analyse de Contenu est la méthode qui cherche à rendre compte de ce qu’ont dit les
interviewés de la façon la plus objective possible et la plus fiable possible. BERELSON (1952),
son fondateur, la définit comme « une technique de recherche pour la description objective,
systématique et quantitative du contenu manifeste de la communication ». En Marketing,
l’objectif est d’analyser le matériel d’enquête collecté à l’occasion d’observations, d’entretiens
de groupe ou d’entretiens individuels : les comportements, les mots, les gestes, ce qui n’est pas
dit et qui est sous-entendu.

La procédure (BARDIN, 1977) comprend généralement la transformation d’un discours oral


en texte, puis la construction d’un instrument d’analyse pour étudier la signification des propos.
Ensuite, il y a l’intervention d’un chargé d’étude pour utiliser l’instrument d’analyse et décoder
ce qui a été dit. Enfin, l’analyse établit le sens du discours. Souvent les difficultés sont de
36

rassembler des informations ambiguës, incomplètes, et contradictoires, d’interpréter les


similitudes et les différences entre les répondants et de parvenir à une analyse objective.

Pour coder ces données, nous avons exploré ligne par ligne, étape par étape, les textes
d’interview. Ainsi Nous avons décrit, classé et transformé les données brutes en fonction de la
grille d’analyse. Les idées qui sont apparu fréquemment ont fait l’objet de codage sélectif. Ils
ont servi à faire ressortir les idées centrales et à élaborer une grille de codification intermédiaire.
Ainsi la création des catégories d’analyse dans les procédures ouvertes a répondu aux réglées
édictés par BERELSON (1952), que sont : l’homogénéité, l’exhaustivité, l’exclusivité,
l’objectivité et la pertinence.

Enfin, le traitement des données se fait grâce au codage sélectif à l’aide des dimensions
explorées (cadre opérationnel). La saisie a été faite par le logiciel MS Word.

II.2.6. Considérations éthiques


Pour l’aboutissement des objectifs de recherche, la présente étude prône comme vertus :

Le consentement libre des enquêtés ;


Le respect des approches scientifiques.

Conclusion partielle
Dans ce chapitre, il a été question de présenter notre milieu d’étude et la méthodologie de la
recherche d pour mener cette étude. Le prochain chapitre est consacré à la présentation des
résultats.
37

Chapitre III. LES RESULTATS DE L’ETUDE


Tout comme dit à l’introduction de présent travail, ce chapitre est consacré à l’analyse des
résultats relatifs issus de l’enquête, il s’agit principalement des résultants venus des deux
Secteurs, entre autres : le secteur agricole et le secteur financier.

De ce fait, il est impérieux de proposer 3 sections, traitant chacune selon nos objectifs ,
premièrement la section des comportement des institutions des microfinances face au
financements du secteur agricole , deuxièmement Les contraintes qui sont liées au financement
des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma ( selon les agents d’IMFs et les
agriculteurs) puis la catégorisation de ces contraintes, troisièmement Les perspectives à mettre
en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la place ( selon les agents
d’IMFs et les agriculteurs). En fin il est présenté, analysé et interprété les résultants en
confrontation avec les travaux empiriques antérieurs.

III.1. Caractéristique sociodémographique des unités statistique

N IMF Statut des agents Sexe


1 FINCA Chargé des opérations M
2 PAIDEC Gérant M
3 SMICO Chargée des opérations F
4 TUJENGE Chargée des opérations F
interviewées
Tableau N ͦ5 : présentation des enquêtés selon le sexe et les statuts (agents)
Graphique N ͦ1 : présentation des enquêtés selon le sexe (agriculteur)

sexe des agriculteurs

Feminin
33%
Masculin
67%

Masculin Feminin
38

Commentaire : nous remarquons que 67% de nos enquêtés soit 4 enquêtés étaient de sexe
masculin et 33% soit 2 enquêtés de sexe féminin.
39

III.2 PRESENTATION DES RESULTATS


III.2.1. LE COMPORTEMENT DES INSTITUTIONS DE LA MICROFINANCE DE LA VILLE DE GOMA FACE
AU FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE.
Apres analyse des comportements des IMFs de la ville de GOMA face au financement du secteur agricole nous avons identifié les intérêts liés au
financement du secteur agricole, comment les IMFs traitent le cas de financement du secteur agricole du point de vue étude des dossiers, garanties,
taux d’intérêt et le délai de remboursement, nous avons voulu savoir si le IMFs de la ville de Goma prennent le financement dudit secteur comme
opportunité ou menace. Parmi les imfs enquêtées nous avons SMICO, PAIDEC, TUJENGE PAMOJA et FINCA.

Tableau No 6

Imf Comportement envers le crédit agricole Raisons


PAIDEK Accorde le crédit - Pour le développement du secteur
agricole
- Amélioration des conditions des vies
de la population du territoire de
Nyiragongo
- Le secteur n’est pas surchargé (pas de
la concurrence avec d’autres IMFs)
SMICO N’accorde pas le crédit - - Risque naturels incontrôlés
- Pas des gages et des crédibilités vis-à-
vis des agriculteurs
40

FINCA N’accorde pas le crédit - Le secteur est nouveau pour l’IMF et


n’est pas prolifique, il est aussi moins
développé pour fournier les résultants
importants
- Manque de garanties
- Le climat de guerre
TUJENGE PAMOJA N’accorde pas le crédit - Manque des garanties pouvant couvrir
ce crédit
- Notre taux d’intérêt
- La perturbation climatique
- L’enclavement de la zone rurale
- Le climat de guerre

Commentaire général sur le comportement des IMFs FINCA, PAIDEK, SMICO et TUJENGE face au financement du secteur agricole serait
caractérisé par une réticence face au crédit quand bien même toutes ces institutions reconnaissent les avantages du crédit agricoles. Plusieurs
avantages sont présentés par les différentes institutions ci-haut présentées, dont , elles cherchent à aider les habitants ruraux sans moyen à fructifier
leurs activités, réticence parce que le secteur agricole est jugé par la plupart de ces dernières comme étant un secteur très risqué, mais une chose
est sûre, l’intérêt que l’on peut avoir dans le financement du secteur agricole est généralement économique car le secteur agricole dans d’autres
pays est au premier rang en ce qui concerne le développement économique d’un pays, il est aussi social dans le cadre de promouvoir le secteur et
aider les personnes incapables d’accéder à des crédits dans des secteurs formels.
41

III.2.2. LES CONTRAINTES LIÉES AU FINANCEMENT DES ACTIVITÉS AGRICOLES PAR LES IMF DE LA
VILLE DE GOMA
Dans ce tableau, ci-dessous présenté, représente l’architecture des différents types de contraintes cadrant avec le financement des activités agricoles,
c’est dans cette perspective que les contraintes ainsi répertoriées, sont groupées selon différentes catégories.

Tableau No7: Les contraintes liées au financement des activités agricoles par les IMFs

Types de contraintes Catégories Les contraintes selon les enquêtés


Contraintes liés IMF Juridique La non-intégration du gouvernement dans le financement du secteur agricole.
Opérationnelle L’asymétrie de l’information, le non-respect des conditions de crédit, , le manque
d’institutions financières spécialisées dans le domaine agricole, le manque de
garantie.
Environnementales - L’insécurité,
- La présence de ravageurs dans les champs et les maladies des plantes,
- La perturbation climatique,
- Le sol n’est pas fertile et la situation sécuritaire.
- Enclavement de la zone rurale
Financière - L’insuffisance de moyens financiers
- Le manque de garantie.
- L’incapacité de rembourser le crédit demandé
- Le risque de surinvestissement,
Contraintes liées aux agriculteurs Juridique La non-intégration du gouvernement dans le financement du secteur agricole.
42

Opérationnelle - L’asymétrie de l’information


- Le manque d’institutions financières spécialisées dans le domaine agricole
Environnementales - L’insécurité, (la situation sécuritaire.)
- La menace volcanique
- Enclavement de la zone rurale

Financière - Le manque de garantie.


- Le niveau élevé des taux d’intérêt

Commentaire : Le tableau ci-dessus, présente la liste des contraintes liées au financement des activités agricoles par les IMFs selon les enquêtés,
c’est ainsi que dans tous les cas, on comprend que la plupart des contraintes constatées sont entre autres, l’insécurité, l’asymétrie de l’information,
la non-intégration du gouvernement dans le financement du secteur agricole, le manque de garantie, l’enclavement de zone rurale, tout comme
précisé par les deux parties prénantes.

1. Les contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma, selon les IMF (agents de
crédits)
Pour SMICO, pour le compte de cette institution, financer le secteur agricole n’est pas du tout facile, étant donné que c’est un secteur plutôt risqué,
vu la difficulté de d’acquérir le gage, surtout pour le crédit personnel, mais aussi il faudrait préciser qu’une structuration moins adaptée à ce secteur
avec moindre risque constitue aussi un frein à ne pas négliger car cela leur freine dans la décision de financement, et par-dessus tout, l’enclavement
de la zone ce qui envoie à l’institution d’engager beaucoup plus de fond lors des études de dossiers.

Encadré n°5 : illustrations des contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par la SMICO
« Nous pensons que les IMFs s’intéressent moins au financement du secteur agricole car le secteur agricole est rempli des obstacles comme
manque des gages (garanties), la crédibilité des agriculteurs est en mettre en doute, les risque naturels incontrôlé sur les cultures, le champs
sont loin de la ville d’où le coût d’analyse des dossier élevé … ce qui nous freine dans le financement c’est une structuration moins adapté
à ce secteur avec plus de risques » Dixit le chargé des opérations de SMICO
43

Pour PAIDEK, les IMFs sont confrontées à plusieurs contraintes ce qui leur laisse dans la situation d’embarras de choix dans le financement du
secteur agricole parce que selon elle, malgré que les agricultures aient un rôle majeur à jouer dans le développement du pays, les contraintes à leur
développement restent importantes. Les aléas naturels et climatiques se renforcent ; les marchés agricoles restent incertains et fortement
asymétriques ; la compétition sur les ressources se renforce ; la structuration des agriculteurs reste insuffisante ; les politiques agricoles rénovées
peinent à se mettre en place. Et de ces risques, s’ajoute les avis des agriculteurs qui pensent que le taux d’intérêt que l’on propose est élevé, alors
qu’on a un taux avantageux, surtout le manque de garantie et connaissance dans les nouvelles techniques agricoles, la présence de ravageurs dans
les champs et les maladies des plantes et parfois le risque de surinvestissement.

Encadré n°6 : illustrations des contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par le PAIDEK

« …les IMFs s’intéressent moins au financement du secteur agricole car elles pensent que les agriculteurs n’ont pas des
garanties pouvant couvrir le prêt mais aussi manque de connaissance dans les nouvelles technologies agricoles…le secteur
agricole est couvert par des obstacles naturels (présence des ravageurs dans les champs, des maladies des plantes sans
oublier l’éruption volcanique) , environnementaux (l’insécurité, l’instabilité de la population. Avec toutes ces contraintes
nous finançons le secteur agricole car nous croyons au développement ». Dixit Gérant de PAIDEK

Pour FINCA, les contraintes générales pesant sur les activités de crédit agricole, relatives aux risques encourus et aux coûts de transaction et
alourdies par l’étalement dans le temps particulièrement long que nécessitent des prestations de financement à terme, rendent la fourniture de ce
type de prestations particulièrement complexe pour le FINCA. Sans financement à terme, les exploitants agricoles les plus entreprenants et ayant
un fort potentiel de développement voient leur capacité limitée dans le fait de pouvoir réaliser des investissements qui pourraient améliorer la
productivité ou dans le fait de pouvoir profiter de nouvelles opportunités de marché.
44

Encadré n°7 : illustrations des contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par le FINCA

« … Les IMF ont des objectifs et des missions, et l’objectif principal est de fournir des services financiers aux entrepreneurs
e faibles revenus, même si nous visons les pauvres, il faut aussi avoir les intérêts dans nos financements ! et le secteur
agricole ne produit pas beaucoup d’intérêt raison pour laquelle les IMF ne s’intéressent pas à ce secteur…. Ce qui nous
freine dans le financement du secteur agricole c’est le manque des garanties de la part des agriculteurs, en plus de cela
nous n’avons pas encore débloquer une somme pouvant couvrir les financement dans le secteur agricole…, le secteur
agricole est moins prolifique ,il est moins développer pour fournir des résultants importants… )…. Les agriculteurs utilisent
des cultures qui ne permettent pas de rembourser un crédit (culture vivrière), la présence des nombreuses maladies des
plantes ». Dixit le chargé des opérations de FINCA.

Pour TUJENGE PAMOJA, le secteur agricole ne peut pas aider à atteindre leur mission financière, c’est pourquoi elle a du mal à se lancer dans le
secteur. Des garanties substitutives telles que la mise en place de mécanismes de responsabilité solidaire, de caution ou de garantie non
enregistrées sur des biens comme les terres, le matériel ou les biens ménagers peuvent être utilisées comme moyen de garantie pour les prêts
à terme les moins importants dans le secteur agricole pourtant des prêts à terme plus importants et d’une durée plus longue, requièrent des
garanties supplémentaires, car la plus grande contrainte que l’on peut ne pas ignorer c’est celle de manque de garantie de la part des
agriculteurs, le manque de garantie nécessaire pouvant couvrir le financement.
45

Encadré n°8 : illustration des contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par TUJENGE PAMOJA

« …Ne pas financer le secteur agricole n’est pas une impression mais un fait, il n’y a pas d’intérêt à financer le secteur
agricole, pour nous il n’est pas prolifique, nous visons à atteindre nos objectifs sociaux comme financiers,…ce qui nous
freine dans le financement de ce secteur c’est le manque de garanties, ….Nous n’avons pas de fonds à mettre en jeu pour
se lancer dans un secteur nouveau pour l’IMF ,la contribution du gouvernement provinciale, la perturbation climatique
car la production agricole dépend du climat , en plus de ces contraintes, nous avons comme l’impression que les
agriculteurs ne peuvent pas accepter notre taux d’intérêt, mais aussi l’insécurité reste un problème majeur. » dixit le chargé
des opérations de TUJENGE PAMOJA

Commentaire global : Selon les agents des IMF les contraintes liées au financement du secteur agricole sont nombreuses parmi elles nous avons :
l’absence des infrastructure et route de dessertes agricole, les agriculteurs n’ont pas de garanties, l’insécurité, une structuration moins adaptée à ce
secteur, risques naturels incontrôlés sur les cultures, le agriculteurs ne sont pas crédible, l’enclavement de la zone, d’où le cout d’étude et l’analyse
des dossiers élevé, le risque de surinvestissement, l’instabilité de la population soit insécurité soit éruption volcanique, présence des ravageurs
dans les champs et les maladies des plantes, le secteur n’est pas prolifique, le sous-développement du secteur, la perturbation climatique, le secteur
n’est pas soutenu par le gouvernement.
46

2.Les contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma, selon les agriculteurs
Selon les agriculteurs interviewés, les contraintes liées au financement des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma sont multiples entre
autres les contraintes de recourir à un crédit auprès d’IMF ne sont pas bien définies surtout sur les intérêts sont énormes, les agriculteurs ne sont
pas bien informés sur les conditions de l’octroi d’un crédit, les conditions sont favorables mais pas accessibles aux plus pauvres, le sol qui n’est
pas fertile, le manque d’information concernant le crédit agricole, les IMFs n’ont pas confiance en nous et nous manquons aussi des garantis et
l’incapacité de rembourser le crédit demandé, le non-respect des conditions de crédit

Encadré n°9 : Les contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par les IMF selon les agriculteurs
… les agriculteurs ont besoin de recourir auprès des IMf pour améliorer la production, faire évoluer le business , Dans le besoin
d'accroître les revenus et d'avoir un bon chiffre d'affaires ,pour un bon développement du secteur agricole et satisfaire la population
en denrée alimentaire et répondre à certains besoins comme : engrains, sarclage, emballages etc, les contraintes qui freinent ces
agriculteurs sont nombreuses alors que et 3 de nos enquêtés soit 50% pensent que la nature de leurs activités n’est pas un frein
pour accéder au financement car ils ont de l’expériences et avec ce financement ils peuvent avoir un résultant important, , 2 de nos
enquêtés soit 33% étaient d’accord car les activités ne sont pas rentables et il y a irrégularité saisonnière, et 1 enquêté soit 17%
neutre. ces contraintes sont les suivantes : manque de garantie, Taux d’intérêt élevé, la garantie demandée, pénalité et manière de
recouvrement, l’asymétrie de l’information ,Les agriculteurs ne sont pas bien informés sur les conditions de l'octroi d'un crédit, les
conditions de recourir à un crédit auprès d'IMF Ne sont pas bien définies surtout sur les intérêts sont énormes, Les leaders du
secteur agricole n’encadrent pas les agriculteurs, instabilité des revenus des agriculteurs, les conditions d’accès ne permettent pas
aux agriculteurs d’approcher les IMf pour accéder à ce crédit (Les conditions sont favorables mais pas accessibles aux plus
pauvres), Manque d'institutions financières spécialisées dans le domaine agricole, absence des IMF dans le territoire , Pas
d’infrastructures et des routes de desserts agricoles, Les IMF trouvent les faibles garanties offertes dans le secteur agricole et
beaucoup d'agriculteurs sont dans l'informel, causée par les Aléas climatiques; fluctuations des marchés; la guerre etc…’’ Dixit
les agriculteurs interviewés
47

3.Classification des contraintes liées au financement des activités agricoles par les imf de la ville de Goma
Après identification des contraintes liées au financement des activités agricoles par les imf de la ville de Goma selon les agents des imf et les
agriculteurs, nous présentons dans le tableau ci-dessous les contraintes liées au financement du secteur agricole par les IMF de manière globale.
Ce tableau se présente sous forme d’une matrice d’importance de ces contraintes. Après analyse, nous avons regroupé ces contraintes en 4
catégories : les contraintes opérationnelles, juridique, environnementales et financiers.

Tableau No8 : classification des contraintes liées au financement des activités agricoles

Catégories Contraintes Niveau d’importance (Grand, moyen,


négligeable)
Les contraintes opérationnelles L’asymétrie de l’information Grand

Pas d’infrastructures et des routes de desserts agricoles Grand

Le non-respect des conditions de crédit Moyen

Manque d'institutions financières spécialisées dans le domaine Grand


agricole
Les contraintes juridiques Non intégration du gouvernement Grand

Les contraintes financières. L’insuffisance de moyens financiers Moyen

Risque de surinvestissement Négligeable

Niveau élevé des taux d’intérêt Grand


48

L’incapacité de rembourser le crédit demandé Grand

Manque de garanties Grand

Les contraintes L’insécurité Moyen


environnementales
La présence de ravageurs dans les champs et les maladies des plantes Moyen

La perturbation climatique Moyen

Le sol n’est pas fertile Négligeable

La situation sécuritaire Moyen

Commentaire : il ressort de ce tableau que les contraintes liées au financement des activités agricoles par les IMF sont regroupées en catégories
selon différents niveaux d’importance (grand , moyen et négligeable) entre autres : les contraintes opérationnelles les contraintes financières
,juridiques et les contraintes environnementales, pour la première catégorie, les contraintes suivantes ont été inventoriées ; l’asymétrie de
l’information, le non-respect des conditions de crédit, la non intégration du gouvernement, le manque d’institutions financières spécialisées dans
le domaine agricole ; pour la deuxième catégorie, les contraintes suivantes ont été répertoriées : l’insuffisance de moyens financiers, le risque de
surinvestissement, le niveau élevé des taux d’intérêts, le manque de garanties, l’incapacité de rembourser le crédit demandé et pour la troisième
catégorie, les contraintes suivantes ont été inventoriées, l’insécurité, la situation sécuritaire, la perturbation climatique.
49

III.2.3 LES PERSPECTIVES POUR LE FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE


Le présent tableau, tout comme celui-présenté pour les contraintes, présente les perspectives pour que le secteur agricole soit financé et de cela,
ces dernières sont présentées selon les catégories.

Tableau No9 : les perspectives pour le financement du secteur agricole

Types de perspectives Catégories Les perspectives selon les enquêtés


Contraintes liés IMF Juridique - L’implication du gouvernement provinciale et nationale dans le financement du
secteur agricole,
- Procuration des documents administratifs pour garantir les activités agricoles.
Opérationnelle - Adapter la politique d’accroit de crédit aux besoins des agriculteurs, éducation
financière des agriculteurs,
- Instauration de crédit agricole au sein des Institutions financières,
- Avoir une garantie importante,
- Création d’une IMF agricole,
- Synergie entre gouvernement et IMFs, implication du gouvernement et des ONGs
dans la promotion du développement des activités agricoles
Environnementales - Être agriculteur, avoir un terrain sécuriser
- Création des infrastructures et des routes de désertes agricoles.
Financière - Proposition de crédits solidaire,
- Création d’une institution spécialiser,
- L’injection de fonds nécessaire dans le secteur agricole par le gouvernement.
- Instauration de crédit agricole au sein des Institutions financières,
50

Contraintes liées aux Juridique - L’implication du gouvernement provinciale et nationale dans le financement du
agriculteurs secteur agricole,
- Procuration des documents administratifs pour garantir les activités agricoles.
Opérationnelle - Adapter la politique d’accroit de crédit aux besoins des agriculteurs,
- Éducation financière des agriculteurs,
- Instauration de crédit agricole au sein des Institutions financières,
- Création d’une IMF agricole,
Environnementales - Création des infrastructures et des routes de désertes agricoles.

Financière - Proposition de crédits solidaire,


- Création d’une institution spécialisée,
- Réduction de taux d’intérêt,
- Instauration de crédit agricole au sein des Institutions financières,

Commentaire : il ressort de ce tableau que les perspectives pour le secteur agricole soit financé ainsi inventoriées, sont multiples dont la majeure
partie des enquêtés ont précisé que ces dernières sont : l’implication du gouvernement provinciale et nationale dans le financement du secteur agricole,
adapter la politique d’accroit de crédit aux besoins des agriculteurs, la création d’une IMF agricole, Création des infrastructures et des routes de désertes
agricoles, ces perspectives ont été prises du fait qu’elles ont été données par les agriculteurs tout comme par les institutions de microfinance enquêtées.

1.Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la place, selon les agents des IMF
Pour SMICO, tout comme les contraintes qu’elle rencontre pour financer le secteur agricole sont nombreuses, les pistes de solution qu’elle préconise
sont aussi nombreuses, et à cela, elle montre qu’elles sont le suivantes l’adaptation des produits aux besoins des agriculteurs, demander parfois à
ce qu’il y ait initiation des groupes d’agriculteurs pour un crédit collectif qui semblerait être moins couteux.
51

Encadré n°13 : Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMFs selon la SMICO

‘’…Pour que le secteur agricole soit financé par les IMFs, la bonne politique serait cella qui est adaptée aux besoins des clients, injecter des
fonds nécessaires pour le secteur, proposer des crédits des groupes, les ONGs et les cadres provinciaux et nationaux pourront aussi s’impliquer
dans certaines circonstances’’ Dixit le chargé des opérations de SMICO.

Pour PAIDEK, financer tout agriculteur moins expérimenté comme cela est tellement risqué, une meilleure façon de contourner cela serait tout
d’abord de financer l’agriculteur expérimenté et possédant une garantie et dont son activité semble prolifique mais aussi, apprendre aux agriculteurs
comment accéder à un crédit et comment fonctionnent les produits financiers donc recourir à l’éducation financière.

Encadré n°14 : Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMFs selon PAIDEK

‘’… Une bonne politique serait de financer une personne en possession d’une garantie et dont l’activité semble prolifique, il faut adapter
ces caractéristiques aux besoins de nos clients dans le but de promouvoir le secteur agricole, faciliter l’accès aux crédits, apprendre aux
agriculteurs comment accéder à un crédit et comment fonctionnent les produits financiers, le gouvernement doit travailler en synergie avec
les IMF pour développer le secteur agricole en passant par les IMFs’’ Dixit Gérant de PAIDEK

 Donner un crédit inferieur a la valeur de la garantie


Pour FINCA, étant donné que les agriculteurs leurs activités sont saisonnières et un peu incertaines, l’IMF FINCA, elle pense que les belles
Dixit le chargé des opérations de SMICO.
perspectives sont tout d’abord, l’adaptation des produits aux besoins des agriculteurs, débloquer une somme importante pour uniquement le
financement du secteur agricole, et aussi accepter que les garanties supérieures aux crédits octroyer histoire de garantir tous les crédits octroyés
dans le secteur.
52

Encadré n°15 : Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMFs selon FINCA

‘’… Adapter les caractéristiques de ce crédit aux besoins des agriculteurs, débloquer une somme importante pour le financement du secteur
agricole, proposer des crédits solidaires, n’accepter que les garanties supérieures aux crédits octroyer.’’ Dixit le chargé des opérations de
FINCA.

Pour TUJENGE PAMOJA, le gouvernement doit tout d’abord s’impliquer en débloquant un montant pour leur permettre de financer le secteur
agricole mais cette IMF est allée très loin où elle a pu proposer comme perspective d’obliger des garanties pouvant couvrir un crédit d’au moins à
150% mais en réduisant le taux d’intérêt tout en restant dans l’avantage de l’IMF ;

Encadré n°16 : illustrations des perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMFs selon FINCA

‘’… Réduire sur le taux d’intérêt mais dans l’avantage de l’IMF, Apprendre aux agriculteurs comment fonctionnent les produits des IMF,
comment une IMF fonctionne et comment accéder à un crédit, le gouvernement doit doter les IMF (débloquer un montant pour financer le
secteur agricole) d’une somme pouvant aider pour le financement du secteur agricole.’’ dixit le chargé des opérations de TUJENGE
PAMOJA

Commentaire : selon les agents, Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la ville de goma sont
les Obliger des: Avoir
suivantes garanties
Unepouvant couvrir undecrédit
bonne politique au moinsqui
financement à 150%.
est Adapter aux besoins des clients mais aussi favorable pour les IMf, Initier des
groupes d’agriculteurs pour un crédit collectif (Proposer des crédits des groupes), financer une personne en possession d’une garantie et dont
l’activité semble prolifique, Adapter les caractéristiques de ce crédit aux besoins des agriculteurs, octroyer un crédit inferieur à la valeur de la
garantie ; N’accepter que les garanties supérieures aux crédits octroyer (une garantie pouvant couvrir un crédit au moins à 150%), Le gouvernement
doit doter les IMf (débloquer un montant pour financer le secteur agricole) d’une somme pouvant aider pour le financement du secteur agricole mais
53

aussi impliquer les ONGs, les incubateurs, le gouvernement provincial et national pour amener les IMf à financer plus facilement le secteur
agricole.

2.Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la ville de Goma , selon les agriculteurs

selon les agriculteurs, Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la ville de Goma sont les suivantes:
Les IMFs doivent prioriser les clients et apporter des formations adéquates dans le secteur de microcrédit ,minimiser le taux d'intérêt , favoriser le
crédit des groupes, renforcer les capacités des agriculteurs sur le crédit, sur l’éducation financière (Epargne), plaider pour obtenir des subventions
d’appui aux activités agricoles ,Le crédit ne doit pas être une activité non seulement rentable pour les institutions financières, mais une clé au
développement durable de l’agriculture et socio-économique des agriculteurs, charger la façon de faire le recouvrement , doivent Adapter le
caractéristiques des crédits agricoles aux besoins des agriculteurs et pas trop couteux, Que le montant du crédit varie selon les besoins du client
(agriculteur), que le taux d’intérêt varie selon le bénéfice obtenu sur le montant du crédit, que la garantie soit liée aux moyens mise en place du
crédit, pour accéder à ce crédit il faut d’abord Être agriculteur, être membre d’une coopérative, être à mesure de rembourser le montant total du
crédit sans intérêt en cas d’échec, être croyant fidèle dans une confession religieuse locale ,avoir un terrain sécurisé, planifier les activités et être
encadrer par des techniciens agricoles, l’Etat doit jouer le rôle de régulateur sur les intérêts de chaque partie prenante et légalisé l'affaire, facilitateur
pour accéder à ce financement auprès des IMF, être garant des activités agricoles, s’impliquer positivement dans toutes les activités agricoles pour
faciliter l’accès aux crédits dans les IMF, il doit disponibiliser un crédit agricole pour soutenir le secteur agricole, il faut aussi impliquer , les ONGI,
le gouvernement, et le ONGD (PNUD,FAO,USAID) avec l’autorisation de l’Etat.

Encadré n°16 : illustrations des perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMFs selon les agriculteurs

« …le gouvernement doit disponibiliser un crédit agricole pour ce secteur et comme il contrôle les IMFs et donc il joue un rôle très important
dans le développement du pays, les conditions d’accès à ces crédits doivent être adaptées à nos besoins, octroyer les crédits agricoles a des
groupes des agriculteurs, l’instauration de ce crédit au sein des IMFs, Coopec etc…les acteurs qui devraient s’impliquer pour faciliter le
financement nous avons les ONGD, ONG, le gouvernement, les incubateurs …. Dixit les agriculteurs
54

3.Classification des perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la ville de Goma

Après identification des perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la ville de Goma selon les agents
des IMF et les agriculteurs, nous présentons dans le tableau ci-dessous Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé
par les IMF de la ville de Goma d’une manière globale. Ce tableau se présente sous forme d’une matrice d’importance de ces perspectives. Après
analyse, nous avons regroupé ces perspectives en 4 catégories : les perspectives opérationnelles, environnementales, financiers et juridique.

Tableau No10 : Classification des perspectives à mette en action


Catégories Perspectives Niveau d’importance (Grand, moyen,
55
négligeable)
Perspectives opérationnelles Une bonne politique serait une qui est Adapter aux besoins des clients Grand

Apprendre aux agriculteurs comment accéder à un crédit et comment Grand


fonctionnent les produits financiers
Les IMF doivent d’abord instaurer ce produit (crédit) au sein de leurs Grand
systèmes, que le gouvernement travail avec les IMF pour financer le
secteur agricole en passant par les IMF

La création d’une institution de microfinance agricole Grand

Les autres acteurs, les ONGI, le gouvernement, et le ONGD (PNUD, Grand


FAO, USAID) avec l’autorisation de l’Etat

Les Perspectives financières. Initier des groupes d’agriculteurs pour un crédit collectif Grand

Proposer des crédits des groupes Grand


Donner un crédit inferieur a la valeur de la garantie Moyen

Que le montant du crédit varie selon les besoins du client (agriculteur), Moyen

Réduire sur le taux d’intérêt mais dans l’avantage de l’IMF Grand

Perspectives juridiques Le gouvernement doit Injecter des fonds nécessaires pour le financement Grand
du secteur agricole
56

Les Perspectives Être agriculteur Moyen


environnementales
Être croyant fidèle dans une confession religieuse locale Négligeable

Avoir un terrain sécurisé Moyen

Commentaire : dans ce tableau, il a été question de présenter les différentes perspectives données par les enquêtés ainsi elles ont été classifiées
selon le niveau d’importance.
57

4. relations entre Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la ville de Goma
Le schéma ci-dessous est fait sur base des perspectives globales pour faciliter le financement du secteur agricole.

L’implication des ONGI, le Instauration de ce produit (crédit)


gouvernement, et le ONGD (PNUD, au sein du systèmes financier
FAO, USAID)

Avoir une bonne Les perspectives à mettre en La création d’une


politique de crédit action pour que le secteur institution de
adapter au besoin microfinance agricole
agricole soit financé par les IMF
de la ville de Goma.

Réduire sur le taux Initier des groupes


Proposer des crédits d’intérêt mais dans d’agriculteurs pour
des groupes l’avantage de l’IMF un crédit collectif
58

III.3. DISCUSSION DES RESULTATS

- Contraintes des IMF quant au financement du secteur agricole

S’agissant de l’objectif qui cherchait à identifier les contraintes qui sont liées au
financement des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma ; partant de la mise en
commun des contraintes soulevées par les IMF et les Agriculteurs de manière générale, on
comprend que ces dernières sont l’insécurité, la présence de ravageurs dans les champs et les
maladies des plantes, la perturbation climatique, le sol qui n’est pas fertile, le manque de
garantie, le manque d’infrastructures et le risque de surinvestissement. Ces résultats ont permis
de confirmer notre première hypothèse.

Cela se fait confirmer aussi par les résultats de certains autres chercheurs, tout comme une étude
menée au Burundi par le FAO, les contraintes du financement des activités agricoles par les
IMF résulteraient des caractéristiques inhérentes de ces activités et du milieu rural. En effet,
pour ce qui est des caractéristiques des activités agricoles, plusieurs travaux portant sur le
financement agricole montrent qu’elles sont caractérisées par un niveau de risque très élevé
(FAO 2010). Ce niveau de risque se traduit par plusieurs facteurs tels qu’une faible productivité
des exploitations agricoles et par conséquent un faible niveau de revenu des exploitants
agricoles et qui reste aléatoire, une absence et/ ou une faible organisation en groupements des
paysans en milieu rural, une production (en quantité en en qualité) dépendante fortement de la
pluviométrie et dont le contrôle échappe à tout pouvoir d’action du petit exploitant, le caractère
saisonnier des activités agricoles, la présence des épizooties (RIM 2014). Ce qui devient a priori
difficile pour les IMF de mettre en place des stratégies prévisionnelles sur le moyen et le long
terme.

Quant aux caractéristiques du milieu rural limitant le financement des activités agricoles par les
IMF, nous pouvons mentionner le caractère défectueux et / ou l’absence des infrastructures de
base en milieu rural (Niyongabo 2011), l’enclavement du milieu rural, une demande instable
et dispersée, l’étroitesse des marchés d’écoulement des produits agricoles en milieu rural
voire une faible réglementation de ceux-ci (RIM 2014). Cet état des faits amène les IMF à
durcir les conditions initiales d’accès aux microcrédits dont le remboursement devient très
incertain. En effet, afin de réduire le risque de défaut des exploitants agricoles, ces IMF exigent
désormais des bonnes garanties en quantité et en qualité.
59

Par exemple dans le cas du Burundi, tout exploitant agricole potentiel au préfinancement dans
une IMF doit présenter un avaliseur de la fonction publique, un titre foncier. Or dans la plupart
des cas, les terres dont disposent ces petits exploitants ne sont cadastrées, ce qui pose du coup
un problème de leur usage administratif auprès de ces IMF (Art 150 du code foncier burundais).

Pour Margo S, financer les activités agricoles, cela a plusieurs risques, du fait que ces activités
souvent les institutions financières considèrent que cela n’est surtout il y a des faibles garanties
offertes par les populations issues du secteur informel ; instabilité des revenus des agriculteurs,
causée notamment par des événements climatiques adverses et les fluctuations des
marchés(Brulé-Françoise 2016).

Pour Betty, les agricultures ont un rôle majeur à jouer dans le développement des pays du Sud
mais les contraintes à leur développement restent importantes. Les aléas naturels et climatiques
se renforcent ; les marchés agricoles restent incertains et fortement asymétriques ; la
compétition sur les ressources se renforce ; la structuration des agriculteurs reste insuffisante ;
les politiques agricoles rénovées peinent à se mettre en place(Wampfler 2016).

- Perspective de financement du secteur agricole

Partant de l’objectif qui cherchait à déterminer les différentes perspectives à mettre en


action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la place. Les perspectives à mettre
en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la ville de Goma selon les
agriculteurs, sont les suivantes: Les IMFs doivent prioriser les clients et apporter des formations
adéquates dans le secteur de microcrédit ,minimiser le taux d'intérêt , favoriser le crédit des
groupes, renforcer les capacités des agriculteurs sur le crédit, sur l’éducation financière
(Epargne), plaider pour obtenir des subventions d’appui aux activités agricoles ,Le crédit ne
doit pas être une activité non seulement rentable pour les institutions financières, mais une clé
au développement durable de l’agriculture et socio-économique des agriculteurs, charger la
façon de faire le recouvrement , doivent Adapter le caractéristiques des crédits agricoles aux
besoins des agriculteurs et pas trop couteux, Que le montant du crédit varie selon les besoins
du client (agriculteur), que le taux d’intérêt varie selon le bénéfice obtenu sur le montant du
crédit, que la garantie soit liée aux moyens mise en place du crédit, pour accéder à ce crédit il
faut d’abord Être agriculteur, être membre d’une coopérative, être à mesure de rembourser le
montant total du crédit sans intérêt en cas d’échec, être croyant fidèle dans une confession
religieuse locale ,avoir un terrain sécurisé, planifier les activités et être encadrer par des
techniciens agricoles, l’Etat doit jouer le rôle de régulateur sur les intérêts de chaque partie
60

prenante et légalisé l'affaire, facilitateur pour accéder à ce financement auprès des IMF, être
garant des activités agricoles, s’impliquer positivement dans toutes les activités agricoles pour
faciliter l’accès aux crédits dans les IMF,

Et selon les IMFs, elles sont d’avoir une bonne politique de financement qui est Adapter aux
besoins des clients mais aussi favorable pour les IMf, Initier des groupes d’agriculteurs pour
un crédit collectif (Proposer des crédits des groupes), financer une personne en possession d’une
garantie et dont l’activité semble prolifique, Adapter les caractéristiques de ce crédit aux
besoins des agriculteurs, octroyer un crédit inferieur à la valeur de la garantie ; N’accepter que
les garanties supérieures aux crédits octroyer (une garantie pouvant couvrir un crédit au moins
à 150%), Le gouvernement doit doter les IMf (débloquer un montant pour financer le secteur
agricole) d’une somme pouvant aider pour le financement du secteur agricole mais aussi
impliquer les ONGs, les incubateurs, le gouvernement provincial et national pour amener les
IMf à financer plus facilement le secteur agricole. Ces résultats confirment la deuxième
hypothèse.

Les résultats concordent avec ceux de Dalberg en 2016, qui avait aussi constaté que le crédit,
fourni par des institutions financières publiques ou privées, est un élément clé de cet
écosystème. Or, les agriculteurs des pays du Sud sont trop peu nombreux à pouvoir accéder à
des services financiers (paiement, épargne, crédit) adaptés à leurs besoins. Ils ont généralement
de grandes difficultés à acquérir les intrants nécessaires à la production agricole ou à vendre au
meilleur prix. Il leur est encore plus difficile d’investir dans les technologies agricoles qui
doperaient leur activité, même les plus simples (attelages, motoculteurs, systèmes d’irrigation,
etc.). Seule une très faible proportion de la population rurale (moins de 10 % en Afrique) a
recours à l’emprunt et le crédit à l’agriculture représente une part mineure de l’ensemble des
prêts bancaires à l’économie (Dalberg 2016).

Pour faciliter l’accès de tous les agriculteurs aux services financiers à un coût acceptable, y
compris dans les zones les plus reculées, certaines institutions ont choisi d’innover en matière
d’organisation et de gestion de leur réseau. On peut citer la mise en place d’agences mobiles ou
de camions banques, la création de guichets périodiques, le développement de réseaux d’agents
tiers ou la conclusion de partenariats entre institutions de microfinance. L’investissement dans
les nouvelles technologies permet également de réduire les coûts administratifs tout en
améliorant la relation de l’institution financière avec ses clients (Fouquet, 2014).
61

De cela, on comprend que les innovations dans le secteur financier ne se limitent pas au mobile
banking qui peut aussi aider aux agriculteurs d’avoir un financement. Certains projets visent à
améliorer les supports des produits et leur commercialisation, par exemple en créant une carte
de crédit pour les agriculteurs sur laquelle serait domicilié le crédit accordé par la banque, ce
qui permettrait à l’emprunteur d’acheter, par débit sur sa carte, les intrants dont il a besoin.
Serait repris sur la carte de crédit le montant autorisé et le calendrier des utilisations et des
remboursements en fonction du calendrier cultural (Westercamp, 2010).

D’autres innovations portent sur la diversification des relations traditionnelles que le client
entretient avec les institutions financières autour du crédit. Cette diversification s’illustre par
exemple par la fourniture aux emprunteurs d’un appui technique et d’une formation, ou encore
l’offre d’un produit d’assurance.

Une des pistes les plus intéressantes pour la gestion du risque de crédit à l’agriculture passe par
le financement des chaînes de valeur, au travers de partenariats multipartites entre les différents
acteurs des filières (producteurs, organisations de producteurs, industriels, exportateurs et
fournisseurs d’intrants, institutions financières). Dans ce cadre, des institutions financent
certaines filières agricoles en partageant les risques grâce à des contrats tripartites passés avec
des coopératives ou avec des agro-industriels désireux de sécuriser leur approvisionnement en
produits agricoles. Ce type de contrat permet aux producteurs de garantir leurs débouchés et
d’accéder à des financements. L’institution financière, quant à elle, sécurise son prêt (Salami,
2013).
62

Chapitre IV : LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES


Dans ce chapitre, il sera question de présenter les différentes orientations stratégiques
pour améliorer le financement du secteur agricole par les IMF de la ville de Goma.

IV.1. Contexte et justification


Le travail scientifique, et plus particulièrement celui de mémoire en Gestion des
institutions de microfinance à l’ISIG GOMA, a toujours eu pour objectif l’amélioration des
problèmes rencontrés pendant la recherche. De la même façon, ces axes stratégiques ont pour
objectifs de mettre en relief toutes Les perspectives à mettre en action pour que le secteur
agricole soit financé par les IMF de la ville de Goma.

Grace au modèle 6W de Laswel les stratégies retenues seront développées adéquatement


en se basant sur six questions principales dont :

 Who : c’est-à-dire : qui ? pour qui ? et avec qui. Qui vont être impliqués dans la
stratégie?
 What : c’est-à-dire Quoi faire ?, quels sont les principales activités à mettre en
œuvre ?
 Why : c’est-à-dire pourquoi ? pour quel objectif ?, est ce que c’est important ?
en quoi il est important ?
 Where : c’est-à-dire où allons-nous faire ? Le lieu de la mise en œuvre de la
stratégie.
 When : c’est-à-dire quand le faire ? court terme, moyen terme, le long terme ?
le délai de l’application de la stratégie.
 How : c’est-à-dire comment le faire ? ici c’est le mode d’organisation, les
processus de participation, les techniques et instruments utilisés.

IV.2. LA MISE EN OEUVRE DES STRATEGIES


IV.2.1. Principales stratégies et modèle logique

La stratégie globale dans cette élaboration faisant l’objet de « faciliter le financement du secteur
agricole par les IMF de la ville de Goma », cette stratégie globale prend source dans les analyses
des perspectives identifiées auprès de nos enquêtés sur terrain. Ces perspectives sont les
suivantes :

 La création d’une institution de microfinance agricole


63

 Proposer des crédits des groupes


 Education financière aux agriculteurs
 Injection des fonds nécessaires par le gouvernement pour le financement du secteur
agricole

IV.2. 2. Présentation du modèle logique et des relations entre les principales stratégies
La figure suivante présente de façon synthétique le modèle logique et les relations entre les
principaux indicateurs pouvant concourir à la mise en place d’une stratégie globale de
financement du secteur agricole par les IMF de la ville de Goma.

Figure n°5

La création
d’une
institution de
microfinance
agricole

Injection des
fonds
Education Financement du secteur nécessaires par
financière aux le gouvernement
agriculteurs. agricole par les IMF de la ville pour le
de Goma. financement du
secteur agricole

Proposer les
crédits des
groupes

Commentaire : Il ressort de cette figure que le financement du secteur agricole par les IMF de
la ville de Goma dépend directement de l’interaction intelligente entre les quatre axes
stratégiques retenus.
64

IV.3. Développement et opérationnalisation des stratégies


IV.3.1. La création d’une institution de microfinance agricole
Tableau n°11 : La création d’une institution de microfinance agricole
Qui? Avec Qui? Quoi faire? Pour quoi le faire? Où le faire? Quand le faire? Comment le faire?

Le gouvernement Les institutions Adapter le type de Pour l’amélioration Dans le Dès maintenant En répondant favorablement aux
financière financement aux besoins de la production secteur pour que des besoins des agriculteurs, que ça
des agriculteurs. agricole, de la financier en prochaines soit les besoins de court-terme,
croissance ville de interventions moyen ou long terme,
économique et du Goma. portent beaucoup
niveau de vie de la plus des fruits
population vivant
dans des conditions
restreintes.

Conditions préalables à la réussite de cette stratégie : La disponibilité des fonds, l’engagement du gouvernement, l’implication effective de toutes les parties
prenantes et impliquées dans le processus, la mise en place effective des mécanismes continus de pour améliorer le financement du secteur agricole par les IMF.

Source : nous même.

IV.3.2. Proposer les crédits des groupes


65

Tableau n°12 : Proposer les crédits des groupes

Qui? Avec Qui? Quoi faire? Pour quoi le faire? Où le faire? Quand le faire? Comment le faire?

Les agricultures Les IMF, Proposer des Pour permettre aux Dans le A court Terme En suscitant l’implication et
ONGDs produits des groupes agriculteurs secteur l’engagement effectif des IMF
appropriés aux d’améliorer la financier
agriculteurs production et
d’accéder au crédit
plus facilement

Conditions préalables à la réussite de cette stratégie : La disponibilité des fonds, l’engagement des IMFs et des ONGDs, l’implication effective de toutes
les parties prenantes et impliquées dans le processus, rendre disponible les équipements nécessaires et une bonne définition des responsabilités.

Source : nous même

IV.3.3. Apprendre aux agriculteurs comment accéder à un crédit et comment fonctionnent les produits financiers
66

Tableau n°13 : Apprendre aux agriculteurs comment accéder à un crédit et comment fonctionnent les produits financiers
Qui? Avec Qui? Quoi faire? Pour quoi le faire? Où le faire? Quand le Comment le faire?
faire?

Les agriculteurs Les IMF Mise en place Pour rendre possible Dans le A moyen En apprenant aux agriculteurs
d’une formation en l’inclusion financière secteur Terme. l’importance de l’éducation
éducation financier financière et comment faire
financière pour accéder au crédit agricole
au sein d’une IMF

Conditions préalables à la réussite de cette stratégie :La disponibilité des fonds, l’implication des IMFs et toute partie prenante impliquée dans le
processus tout en rendant disponible les équipements nécessaires et une bonne définition des responsabilités.

Source : l’auteur

IV.3.4. L’Injection des fonds nécessaires par le gouvernement pour le financement du secteur agricole
67

Tableau n°14 : L’Injection des fonds nécessaires par le gouvernement dans les IMF pour le financement du secteur agricole
Qui? Avec Qui? Quoi faire? Pour quoi le faire? Ou le faire? Quand le Comment le faire?
faire?

Les IMF Le gouvernement Disponibiliser un Pour financer Dans le A long Terme. En débloquant une somme
montant pour le exclusivement des secteur considérable juste pour
financement des activités agricoles et financier financer le secteur agricole
activités répondre aux besoins
agricoles des acteurs du secteur
agricole

Conditions préalables à la réussite de cette stratégie : La disponibilité des fonds, l’implication du gouvernement et toute partie prenante impliquée
dans le processus tout en rendant disponible les équipements nécessaires et une bonne définition des responsabilités.

Source : l’auteur
68

IV.4 Analyse des parties prenantes


La nécessité de l’analyse des parties prenantes dans la mise en œuvre des stratégies s’avère un aval significatif dans une approche de mobilisation
et de participation. Les orientations stratégiques, dans la présente étude, sont attelées sur le financement du secteur agricole par les IMF de la ville
de Goma. En effet, les parties prenantes intéressées sont entre autres l’état congolais (le gouvernement congolais) à travers les institutions
financières pour le financement du les agriculteurs.

Tableau No15

Parties prenantes Rôles et Responsabilités Intérêts et Attentes Potentialités et Faiblesses Implication pour la
mise en œuvre des
stratégies

Le gouvernement Disponibiliser un montant pour le L’amélioration de la Retard administratif Développement de la


financement des activités production agricole, coopération avec les
agricoles, Pour financer de la croissance institutions financières
exclusivement des activités économique et du
agricoles et répondre aux besoins niveau de vie de la
des acteurs du secteur agricole, population vivant
améliorer la production agricole dans des conditions
restreintes

Les IMFs Mise en place d’une formation en Permettre un Potentialités d’ordre moral et Faciliter l’accès au crédit
éducation financière pour meilleur climat éthique ; Faiblesses liées à la par les agriculteurs,
69

apprendre aux agriculteurs d’affaires et éviter difficulté de conviction, implication des agents
l’importance de l’éducation les difficultés du voire la difficulté d’accès au dans le processus
financière et comment faire pour manque de financement proportionnel aux d'opérationnalisation des
accéder au crédit agricole au sein financement des interventions espérées stratégies, implication
d’une IMF, permettre aux agriculteurs dans des agents dans la mise
agriculteurs d’améliorer la leur cycle d’activité en œuvre des stratégies
production et d’accéder au crédit ; en leur faveur
plus facilement

Les agriculteurs Bénéficières, l’implication forte Bénéficier de Faible participation aux Forte implication des
dans, augmentation de la financement décisions qui découlent de cet agriculteurs dans
production agricole acte. l’identification des
priorités ; implication des
L’opérationnalisation des
agriculteurs dans la mise
stratégies en leur faveur dans le
en œuvre des stratégies
cadre d’amélioration de
en leur faveur.
financement du secteur agricole
dans le territoire de Nyiragongo
70

IV.5. Relation entre les parties prenantes


La figure suivante présente les relations entre les différentes parties prenantes à la stratégie
Figure n°6 : relation entre les parties prenantes

Gouvernement Les IMF Les agriculteurs

Source : l’auteur

Commentaire : Il ressort de cette figure que la réussite des différents axes stratégiques
développés précédemment est conditionnée par des efforts conjugués du gouvernement
congolais en synergie avec les institutions financières qui collaborent avec les agriculteurs,
c’est-à-dire que les IMF servent de ponts pour le financement du secteur agricole par le
gouvernement.

Conclusion partielle
Dans ce chapitre, il a été question d’élaborer une orientation stratégique le financement du
secteur agricolepour. Pour ce faire, quatre axes stratégiques ont été retenus, notamment :
 La création d’une institution de microfinance agricole
 Proposer des crédits des groupes
 Apprendre aux agriculteurs comment accéder à un crédit et comment fonctionnent les
produits financiers
 Le gouvernement doit Injecter des fonds nécessaires pour le financement du secteur
agricole
71

CONCLUSION GENERALE
La présente étude a porté sur « Le financement du secteur agricole par les IMFs de la ville de
Goma : contraintes et perspectives. ». Sur ce thème, une question principale a guidé tout notre
raisonnement : comment se présente le financement du secteur agricole par les Institutions de
Microfinance de la ville de Goma ?
Spécifiquement, s’appuyant à cette question principale, deux questions spécifiques suivantes
ressortent : quelles sont les contraintes liées au financement des activités agricoles par les IMF
de la ville de Goma ? Et quelles seraient les perspectives pour améliorer le financement des
activités agricoles par les IMF de la ville de Goma ?

Compte tenu de nos questions des recherches, nous nous somme fixer un objectif principal qui
est de comprendre le comportement des institutions de la microfinance de la ville de Goma face
au financement du secteur agricole. A cet objectif principal se lie deux objectifs spécifiques
dont le premier est d’identifier les contraintes qui sont liées au financement des activités
agricoles par les IMF de la ville de Goma ; et le second qui est de déterminer les différentes
perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la place.

Sous cette optique, l’étude de cas a été utilisée comme méthodologie de recherche, deux
techniques ont été utilisées notamment l’interview et l’analyse du contenu. Les données
qualitatives issues de l’enquête ont été saisies à l’aide du logiciel MS WORD.
Après les interviews menaient auprès des IMFs et les agriculteurs, les conclusions ont été les
suivantes :

 S’agissant de l’objectif qui cherchait à identifier les contraintes qui sont liées au
financement des activités agricoles par les IMF de la ville de Goma ; partant de la mise
en commun des contraintes soulevées par les IMF et les Agriculteurs de manière
générale, on comprend que ces dernières sont l’insécurité, la présence de ravageurs dans
les champs et les maladies des plantes, la perturbation climatique, le sol qui n’est pas
fertile, le manque de garantie, le manque d’infrastructures et le risque de
surinvestissement. Ces résultats ont permis de confirmer notre première hypothèse.
 Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF de la
ville de Goma selon les agriculteurs, sont les suivantes: Les IMFs doivent prioriser les clients et
apporter des formations adéquates dans le secteur de microcrédit ,minimiser le taux d'intérêt ,
favoriser le crédit des groupes, renforcer les capacités des agriculteurs sur le crédit, sur
72

l’éducation financière (Epargne), plaider pour obtenir des subventions d’appui aux activités
agricoles ,Le crédit ne doit pas être une activité non seulement rentable pour les institutions
financières, mais une clé au développement durable de l’agriculture et socio-économique des
agriculteurs, charger la façon de faire le recouvrement , doivent Adapter le caractéristiques des
crédits agricoles aux besoins des agriculteurs et pas trop couteux, Que le montant du crédit varie
selon les besoins du client (agriculteur), que le taux d’intérêt varie selon le bénéfice obtenu sur
le montant du crédit, que la garantie soit liée aux moyens mise en place du crédit, pour accéder
à ce crédit il faut d’abord Être agriculteur, et selon les IMFs, elles sont d’avoir une bonne
politique de financement qui est Adapter aux besoins des clients mais aussi favorable pour les
IMf, Initier des groupes d’agriculteurs pour un crédit collectif (Proposer des crédits des groupes),
financer une personne en possession d’une garantie et dont l’activité semble prolifique, Adapter
les caractéristiques de ce crédit aux besoins des agriculteurs, octroyer un crédit inferieur à la
valeur de la garantie ; N’accepter que les garanties supérieures aux crédits octroyer (une garantie
pouvant couvrir un crédit au moins à 150%). Ces résultats confirment la deuxième hypothèse.

Notre recherche qualitative a été réalisée auprès d’un petit échantillon, seulement 10 dont 4
IMFs et 6 agriculteurs. Si cet échantillon n’est pas représentatif d’un ensemble, nous avons déjà
pu pointer des similarités, qui se retrouveraient certainement si nous avions utilisé un
échantillon plus important. La seconde concerne la méthode que nous avons utilisée. Notre
méthode est principalement basée sur des aspects qualitatifs. Notre recherche ne peut donc
prétendre à l’objectivité de la méthode quantitative. Nous considérons que la réalité observée
est influencée par le point de vue de nos répondants. C’est un sujet assez vaste et subjectif.

En définitive, nous reconnaissons que le présent travail est loin d’être parfait et de ce fait
reprochable, modifiable, à continuer. Sur ce, nous recommandons aux chercheurs venant après
nous d’y apporter leurs critiques constructives en vue de l’amélioration de cette œuvre
scientifique.
73

Références Bibliographiques
 Ada (2022). "www.ada.microfinance.org."
 Balens, N. (2006). "Le système financier formel ".
 Bargale, J. (2005). "L'émergence des institutions de microfinance dans le monde ".
 Berthelier, P. (2005). "Quel rôle joue l'agriculture dans la croissance et le développement ?
." REVUE TIERS MONDE n°183: Pages 603 à 624.
 Blaster, W. (2014). "le choix d’un client dans les institutions de Microfinance, ."
 Brulé-Françoise, A. (2016). "Le crédit à l'agriculture, un outil-clé du développement agricole
" Techniques Financières et Développement 3-4: p.35 à 52.
 Capron (2007). "Quairel-Lanoizelée." pp. 36-37.
 Cayrol, A. (2006). "Analyse du rôle des parties prenantes dans la stratégie de développement
durable d’une banque. Étude de cas : la Banque Triodos, Mémoire ULB, Belgique." p.27.
 Dalton, J. (2016). "Secteur agricole."
 Fagad, M. (2011). "problématique de l’inclusion financière de la population rurale, revue
empirique."
 FAO (2010). "les contraintes du financement des activités agricoles par les IMF."
 Foster, P. (2018). "Office québécoise de la langue française."
 Gardo, M. (2020). " l’institutionnalisation et le respect des besoins de la population rurale
à la recherche du financement."
 Gloadlay (2013). "la microfinance comme outil de la lutte contre la pauvreté."
 Grandy, G. (2000). "les services d’appui à l’agriculture ".
 Hamil, P. (2021). "Appui gouvernemental et/ou bailleurs de fonds dans l’objectif de la
diminution de la pauvreté de la population agricole." Pp22.
 Hamilton, M. (2020). "Qu'est-ce qu'une contrainte?".
 Insee (2021). "branche agricole."
 JARGO Yaron (2012). "Conseils sur le financement des personnes rurales au Congo, ."
 JDN (2019). "Le financement est une opération qui peut prendre différentes formes comme
le crédit, les aides publiques ou les fonds propres. ."
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 Lapenu, K. (2002). "Les solutions pour améliorer le financement des activités agricoles."
 linternaute (2022). "www.linternaute.fr."
74

 Malik, S. (2013). "l’archictectur du système bancaire comme source d’instabilité financière


des économies émergentes : une proposition de régulation du secteur de la microfinance, ."
Pp.12.
 mondiale, B. (2016). "l’Agriculture et l’alimentation, ."
 Morvant-Roux, B. e. (2009). "Les besoins de financement en milieu rural." vol.4: p.34-46.
 Niyongabo (2011). "Les caractéristiques du milieu rural limitant le financement des activités
agricoles par les

 IMF."
 PADIR (2018). "Projet d’appui au développement des infrastructures rurales, incertitude et
financement de proximité au Congo, une approche socio-économique, ." pp. 41-57.
 Papyrus (2019). "l’agriculture en RDC, importance et atouts majeurs."
 Parkins, R. (2004). "Les institutions de microfinance dans la ville Africaines."
 Poulon, F. (1996). "Économie générale." Paris Dunob vol.3.
 Qintin, P. (2009). "Les déterminants du financement des institutions financières au Mali."
vol.2.
 Quairel-Lanoizelée, M. C. e. F. (2007). "La théorie de l'agence."
 RIM (2014). "Les facteurs qui poussent les IMF de ne pas financer les agriculteurs ".
 Wampfle (2002 a et b ). "Les difficultés dans le financement ".
 Wampfler, B. (2016). "Pourquoi est-il si difficile de financer l'agriculture ?" Agriculteurs et
accès au financement; quel rôle pour l'état? .
75

Table des matières


EPIGRAPHE ............................................................................................................................... i

DEDICACE ................................................................................................................................ ii

REMERCIEMENTS ................................................................................................................. iii

SIGLES ET ABBREVIATIONS .............................................................................................. iv

RESUME DU TRAVAIL .......................................................................................................... v

SUMMARY OF WORK ........................................................................................................... vi

Introduction ................................................................................................................................ 1

0.1 Problématique................................................................................................................... 1

0.2 Choix et intérêt du sujet ................................................................................................... 3

0.3 Délimitation spatiale et temporelle .................................................................................. 4

0.4 Subdivision du travail....................................................................................................... 4

CHAPITRE I. REVUE DE LA LITTERATURE ...................................................................... 5

I.1. Revue de la littérature théorique ...................................................................................... 5

I.1.1. Définitions des concepts clés ........................................................................................ 5

I.1.1.1. Financement ............................................................................................................... 5

I.1.1.2. Secteur agricole .......................................................................................................... 5

I.1.1.3. Microfinance .............................................................................................................. 6

I.1.1.4. Contrainte ................................................................................................................... 6

I.1.1.5. Perspective ................................................................................................................. 7

I.1.2. Cadre de recherche (cadre conceptuel et cadre opérationnel) ...................................... 8

I.1.2.1. Cadre conceptuel ........................................................................................................ 8

I.1.2.1.1. Les contraintes associées au financent des activités agricoles par les IMF ........... 8

I.1.2.1.2. Perspectives pour financer les activités agricoles par les IMF ............................ 11

I.1.2.2. Cadre opérationnel ................................................................................................... 15

I.1.4. Type d’étude ou Design .............................................................................................. 17

I.1.5. Les théories scientifiques de base ............................................................................... 17


76

I.1.5.1. Titre de la théorie ..................................................................................................... 17

I.1.5.2. La théorie des parties prenantes ............................................................................... 17

I.1.5.2. Vie de l’auteur.......................................................................................................... 17

I.1.5.3. Contenu de la théorie du développement par le bas ................................................ 18

I.1.5.4. Utilisation de la théorie pour l’étude ....................................................................... 20

I.2. Revue de la littérature empirique ................................................................................... 21

Conclusion partielle.............................................................................................................. 25

Chapitre II : APPROCHES METHODOLOGIQUE ............................................................... 26

II.1. Présentation des milieux d’étude .................................................................................. 26

II.1.1. Brève présentation de la ville de Goma ..................................................................... 26

II.1.2. Brève présentation du territoire de Nyiragongo ........................................................ 27

II.1.2.1 aperçu historique du lieu d'étude ............................................................................. 27

II.1.3. Présentation des institutions de la ville de GOMA.................................................... 31

II.2. Méthodologie de la recherche....................................................................................... 33

II.2.1. L’approche de l’étude des cas ................................................................................... 33

II.2.2. Les informants ....................................................................................................... 34

II.2.3. Le guide d’entretien ............................................................................................... 34

II.2.4. La récolte de données ............................................................................................ 34

II.2.5. La technique d’analyse de contenu ........................................................................ 35

II.2.6. Considérations éthiques ......................................................................................... 36

Conclusion partielle.............................................................................................................. 36

Chapitre III. LES RESULTATS DE L’ETUDE ...................................................................... 37

III.1. Caractéristique sociodémographique des unités statistique interviewées ................... 37

Tableau N ͦ 5 : présentation des enquêtés selon le sexe et les statuts (agents) .................... 37

III.2 PRESENTATION DES RESULTATS ........................................................................ 39

III.2.1. LE COMPORTEMENT DES INSTITUTIONS DE LA MICROFINANCE DE LA


VILLE DE GOMA FACE AU FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE. ............... 39
77

III.2.2. LES CONTRAINTES LIÉES AU FINANCEMENT DES ACTIVITÉS


AGRICOLES PAR LES IMF DE LA VILLE DE GOMA .................................................. 41

1. Les contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par les IMF de la
ville de Goma, selon les IMF (agents de crédits) ............................................................. 42

2.Les contraintes qui sont liées au financement des activités agricoles par les IMF de la
ville de Goma, selon les agriculteurs ............................................................................... 46

3.Classification des contraintes liées au financement des activités agricoles par les imf de
la ville de Goma ............................................................................................................... 47

III.2.3 LES PERSPECTIVES POUR LE FINANCEMENT DU SECTEUR AGRICOLE . 49

1.Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF
de la place, selon les agents des IMF ............................................................................... 50

2.Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé par les IMF
de la ville de Goma , selon les agriculteurs ...................................................................... 53

3.Classification des perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit financé
par les IMF de la ville de Goma ....................................................................................... 54

4. relations entre Les perspectives à mettre en action pour que le secteur agricole soit
financé par les IMF de la ville de Goma .......................................................................... 57

III.3. DISCUSSION DES RESULTATS ............................................................................. 58

Chapitre IV : LES ORIENTATIONS STRATEGIQUES........................................................ 62

IV.1. Contexte et justification .............................................................................................. 62

IV.2. LA MISE EN OEUVRE DES STRATEGIES ............................................................ 62

IV.2.1. Principales stratégies et modèle logique .............................................................. 62

IV.2. 2. Présentation du modèle logique et des relations entre les principales stratégies 63

IV.3. Développement et opérationnalisation des stratégies ................................................. 64

IV.3.1. La création d’une institution de microfinance agricole ....................................... 64

IV.4 Analyse des parties prenantes ...................................................................................... 68

IV.5. Relation entre les parties prenantes ............................................................................. 70

Conclusion partielle.......................................................................................................... 70

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 71


78

Références Bibliographiques.................................................................................................... 73

Table des matières .................................................................................................................... 75


79

ANNEXES
80

INSTITUT SUPERIEUR D’INFORMATIQUE ET DES GESTION/L2 GESTION DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE

GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES RESPONSABLES DES IMFs


(AGENTS, DIRECTEURS, COMITE DE GESTION)
ET AGRICULTEURS DU TERRITOIRE DE NYIRAGONGO
Monsieur, Madame, mademoiselle, dans le cadre d’élaboration de notre travail de mémoire en gestion des institutions de micro finance (GIMFs) à
l’institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG/GOMA) il nous a été nécessaire de faire une recherche portant sur “ Le financement du
secteur agricole par les IMFs de la ville de Goma : contraintes et perspectives. Sur ce, nous vous prions de répondre à nos questions d’une manière
objective et nous vous garantissons l’anonymat en vous remerciant d’avance.

Date : 23/Nov/2022
Lieu :_Goma
Fonction de l’enquêté : Comité de Gestion
Durée de l’entretien : .....
Institution de l’Enquêté

LISTE DE QUESTIONS
Questions principales Questions de clarification Réponses

1. Avez-vous déjà ressenti le besoin de recourir à un crédit


auprès d’une IMF dans le cadre de votre activité agricole ?
Dans quelle situation ?

2. Aviez-vous obtenu ces crédits ? Si oui à quelles


conditions, ? Si non pourquoi ?
81

Les contraintes qui sont liées au 3. A votre avis quelles sont les raisons qui empêchent les
financement des activités agricoles agriculteurs de demander des crédits auprès des IMF ?
par les IMF de la ville de Goma
4. A votre avis, quelles sont les raisons qui font à ce que les
IMF ne donnent pas souvent des crédits aux IMF ?

5. ? Quel est votre avis par rapport aux conditions d’accès


aux crédits dans les IMF

6. Pensez-vous que la nature de votre activité agricole serait


en lui-même un frein à l’accès au financement ?

7. Quels sont les éléments propres à votre personnalité qui


vous empêchent d’accéder au crédit dans les IMF ?

8. Quels sont les éléments propres à votre milieu qui vous


empêchent d’accéder au crédit dans les IMF ?

9. Quels sont les éléments propres aux I MF qui vous


empêchent d’accéder au crédit dans les IMF ?

Les perspectives à mettre en action 1. Que proposez-vous pour vous faciliter l’accès des
pour que le secteur agricole soit agriculteurs aux crédits dans les IMF ?
financé par les IMF de la place. 2. Comment devraient être les conditions d’accès aux crédits
pour vous faciliter l’accès aux crédits ?
82

3. Comment devraient être les caractéristiques des crédits


agricoles du point de vue (montant, taux d’intenter,
garantie, pénalité)
1. 4. Pensez-vous que l’état a un rôle a joué dans le financement
des secteurs agricole à travers les IMF ? si oui lequel ?
2. 5. Quelles sont les autres acteurs qui devraient s’impliquer
pour faciliter le financement du secteur agricole et
comment ?

« Merci beaucoup »
83

INSTITUT SUPERIEUR D’INFORMATIQUE ET DES GESTION/L2 GESTION DES INSTITUTIONS DE MICROFINANCE

GUIDE D’ENTRETIEN AUPRES DES RESPONSABLES DES IMFs


(AGENTS, DIRECTEURS, COMITE DE GESTION)
ET AGRICULTEURS DU TERRITOIRE DE NYIRAGONGO.
Monsieur, Madame, mademoiselle, dans le cadre d’élaboration de notre travail de mémoire en gestion des institutions de micro finance (GIMFs) à
l’institut supérieur d’informatique et de gestion (ISIG/GOMA) il nous a été nécessaire de faire une recherche portant sur “ Le financement du
secteur agricole par les IMFs de la ville de Goma : contraintes et perspectives. Sur ce, nous vous prions de répondre à nos questions d’une manière
objective et nous vous garantissons l’anonymat en vous remerciant d’avance.

Date______________________
Lieu_______________________
Fonction de l’enquêté________________________
Durée de l’entretien________________________________
Institution de l’Enquêté

LISTE DE QUESTIONS
Questions principales Questions de clarification Réponses

Le comportement des 1. Quels intérêts (avantages) y’a-t-il dans le financement du


institutions de la microfinance secteur agricole par les institutions de microfinance de la
de la ville de Goma face au ville ?
84

financement du secteur 2. Comment analysez-vous les caractéristiques d’octroi de ce


agricole. crédit suivant lorsque l’entrepreneur est dans le secteur
agricole :

a. Etude des dossiers


b. Garantie
c. Taux d’intérêt
d. Délai de remboursement

3. Pensez-vous que le secteur agricole est une opportunité ou


une menace pour les activités des IMF ? Pourquoi ?
4. Partagez avec nous l’expérience de votre IMF en matière
de financement du secteur agricole (Illustrez par des cas
concrets s’il en existe)
5. Que faites-vous lorsqu’un crédit agricole entre dans les
impayés ?
Les contraintes qui sont liées au 1. Pourquoi a-t-on comme l’impression que les IMF
financement des activités agricoles s’intéressent moins au financement du secteur agricole ?
par les IMF de la ville de Goma
2. Qu’Est-ce qui vous freine dans le financement du secteur
agricole ?
85

3. Quels obstacles rencontrez-vous dans le financement des


activités agricole par rapport aux conditions d’accès aux
microcrédits ?

4. Quels obstacles propres à l’IMF qui vous freinent dans le


financement des activités agricoles ?

5. Quels obstacles propres aux activités agricoles qui vous


freinent dans le financement du secteur agricoles ?

6. Quels obstacles propres aux exploitants agricoles qui vous


freinent dans le financement des activités agricoles ?

7. Quelles contraintes liées à la réglementation du secteur de


microfinance vous limitent dans le financement du secteur
agricole ?

8. Quelles contraintes liées à la mission de l’IMF vous limitent


dans le financement du secteur agricole ?

9. Quelles contraintes liées à la réglementation du secteur de


microfinance vous limitent dans le financement du secteur
agricole ?
86

10. Quelles contraintes environnementales vous limitent dans le


financement du secteur agricole ?

Les perspectives à mettre en action 1. Comment devrait être une bonne politique de financement
pour que le secteur agricole soit du secteur agricole par les l’IMF
financé par les IMF de la place.
2. Comment doivent être les caractéristiques des microcrédits
agricole pour faciliter les IMF dans le financement du
secteur agricole ?

3. Quelle serait la contribution de l’IMF pour une bonne


politique de financement du secteur agricole par les IMF ?

4. Quelle serait la contribution du gouvernement pour une


bonne politique de financement du secteur agricole par les
IMF ?

5. Quelles stratégies pour minimiser le risque de non


remboursement des crédits agricoles ?

6. Quelles sont les autres acteurs à impliqués pour amener les


IMF à financer plus facilement le secteur agricole ?

« Merci beaucoup »
87

IMF REPONSES sur les comportements des IMF face au financement du secteur agricole
SMICO  Aider les habitants ruraux sans moyen à fructifier leurs activités
 C’est une opportunité, parce que le gain du cultivateur revient aussi indirectement aux IMF par des intérêts
 Nous n’en avons pas actuellement
 Pas encore ce cas
PAIDEC  Le financement agricole par les IMFs est un intérêt surtout social, et cet intérêt c’est le développement du secteur agricole et
l’amélioration de l’économie provinciale.
 Concernant l’étude des dossiers nous procédons de la sorte : nous examinons votre capacité de remboursement au regard de votre
situation familiale et professionnelle, vos revenus, votre patrimoine, votre endettement, etc
 Les garanties que vous pouvez apporter : hypothèque ou caution par exemple.
 Le taux d’intérêt sur le prêt est de 2,5% et le montant maximum est de 10 000$
 Le délai ou la durée maximale pour le remboursement est de 24 mois.
 C’est une opportunité parce que le secteur est encore vide, n’est pas surchargé donc il n’y a pas de concurrence.
 Nous avons financé un riziculteur au nom de KIJIRA ngumoja qui est dans le secteur depuis 1986 (un agriculteur du sud kivu)
 Parfois, nous augmentons sur le délai de remboursement si la raison est valable, si la garantie peut couvrir un autre prêt nous pouvons
aussi faire le surinvestissement, une fois nous remarquons que le client n’est pas à mesure de payer, nous saisissons la garantie pour
couvrir ce prêt ; c’est pour cette raison on peut dire que le crédit est assis sur une garantie.

FINCA  Nous ne voyons pas d’avantage dans le financement de ce secteur, mais nous y pensons.
 D’une part c’est une menace et d’autre part une opportunité, une menace parce que le secteur est nouveau pour les IMf de la ville et
les institutions ont peur de se lancer ; une opportunité parce que le secteur n’est pas concurrentiel.
88

TUNJENGE  L’intérêt que l’on peut avoir dans le financement du secteur agricole est généralement économique car le secteur agricole dans
PAMOJA d’autres pays est au premier rang en ce qui concerne le développement économique d’un pays, il est aussi social dans le cadre de
promouvoir le secteur et aider les personnes incapables d’accéder à des crédits dans des secteurs formelles.
 Une menace, parce que dans le secteur agricole, le remboursement des financements s’avère difficiles dans le sens ou les agriculteurs
ne produisent pas tous les jours, le crédit ne serait pas protégé par manque de garantie et les cultures ne sont pas protégées
 Nous n’octroyons pas ce crédit

 Tableau des réponses des enquêtés (IMFS) sur les contraintes liees au financement du secteur agricole par les IMFs

IMF REPONSES
SMICO  Vu la difficulté de réduire le risque sans gage, surtout pour le crédit personnel
 Une structuration moins adaptée à ce secteur avec moindre risque
 Un gage ou une crédibilité rassurante pour réduire le risque de non-paiement
 Capacité technique adaptée à ce secteur
 Risques naturels incontrôlés sur les cultures
 Pas de gage et de crédibilité
 L’enclavement de la zone, d’où le cout d’étude et l’analyse des dossiers élevé

PAIDEC  Parce que le secteur est trop risqué et les IMF ne veulent pas prendre ce risque.
 Par manque de garanties, des infrastructures,
 L’insécurité et l’insuffisance de moyens financiers
89

 Le risque de surinvestissement
 Le taux d’intérêt que les agriculteurs pensent être élevé, alors que nous avons un taux que nous pensons être avantageux.
 La présence de ravageurs dans les champs et les maladies des plantes
 Mouvement de la population (insécurité) la population n’est pas stable soit insécurité, soit éruption volcanique (déplacés et
réfugiés)
 Accès difficile à l’eau potable
 Manque de garantie et connaissance dans les nouvelles techniques agricoles
 L’insécurité, l’instabilité de la population
FINCA  Les IMF ont des objectifs et des missions, et l’objectif principal est de fournir des services financiers aux entrepreneurs e faibles
revenus, même si nous visons les pauvres, il faut aussi avoir les intérêts dans nos financements ! et le secteur agricole ne produit
pas beaucoup d’intérêt raison pour laquelle les IMF ne s’intéressent pas à ce secteur.
 Le secteur n’est pas prolifique
 Les agriculteurs n’ont pas des garanties
 Le secteur est moins développé pour fournir des résultants importants.
 Nous ne voulons pas débloquer une somme pour se lancer dans le secteur qui est dangereux pour l’IMF
 Présences des maladies liées aux cultures
 Les agriculteurs utilisent des cultures qui ne permettent pas de rembourser un crédit (culture vivrière)
 La perturbation climatique
 L’insécurité
TUNJENGE PAMOJA  Ce n’est pas une impression mais un fait, il n’y a pas d’intérêt à financer le secteur agricole, pour nous il n’est pas prolifique,
nous visons à atteindre nos objectifs sociaux comme financiers
90

 Le fonds nécessaire
 Manque des garanties pouvant couvrir ce financement
 La contribution du gouvernement
 Manque de garantie nécessaire pouvant couvrir le financement
 Nous avons comme l’impression que les agriculteurs ne peuvent pas accepter notre taux d’intérêt
 Nous n’avons pas de fonds à mettre en jeu pour se lancer dans un secteur nouveau pour l’IMF
 Les agriculteurs ont une connaissance limitée en ce qui concerne les nouvelles techniques agricoles
 Ils n’ont pas les outils nécessaires pour développer le secteur
 Nous voulons atteindre nos objectifs en nous focalisant aux missions, vu que nous trouvons que le secteur agricole ne peut pas
nous aider à atteindre nôtre mission financière, nous avons du mal à nous lancer.

 Tableau des réponses des enquêtés (agriculteurs) sur les contraintes liees au financement du secteur agricole par les IMFs

AGRICULTEURS REPONSES
1  Oui ! Dans le besoin d'accroître les revenus et d'avoir un bon chiffre d'affaires.
 Non !
 Parce que les conditions de recourir à un crédit auprès d'IMF ne sont pas bien définies surtout sur les intérêts sont énormes.
 Les agriculteurs ne sont pas bien informés sur les conditions de l'octroi d'un crédit.
 -Les 'incertitudes et les risques
 Les IMF trouvent les faibles garanties offertes dans le secteur agricole et beaucoup d'agriculteurs sont dans l'informel,
instabilité des revenus des agriculteurs, causée par les Aléas climatiques, fluctuations des marchés ; la guerre etc...
 Mon avis est lié sur les contraintes au niveau élevé des taux d’intérêt et le délai de la remise du crédit.
91

 En aucun cas mon activité serait un frein car nous avons l'expérience et expertise.
 On ne sait pas trop dans la filière financière et on n’a pas assez d'informations sur le crédit.
 Manque d'institutions financières spécialisées dans le domaine agricole.
 Les institutions financières conditionnent seulement le taux d'intérêt à leur égard et sans soucis important du prêteur.
2  Oui, c’était dans le cadre où j’étais bloqué dans mon activité pour faire évoluer le business
 Non, parce que je ne possède pas de garantie
 Ils ne sont pas informés, manque de garantie, l’asymétrie de l’information
 Parce que les activités ne sont pas trop rentables, les agriculteurs n’ont pas de garantie
 Les conditions sont favorables mais pas accessibles aux plus pauvres
 Oui, la nature de mon activité agricole est en lui-même un frein à l’accès au financement
 Pas de garantie
 Le sol n’est pas fertile
 Je ne suis pas informé pour bénéficier de ce crédit
3  Oui, pour renforcer et augmenter la production
 Non, car nos IMF d’ici ne donnent pas de crédit aux agriculteurs
 Les raisons en est que, le gouvernement n’en parle presque pas.
 Les leaders du secteur agricole n’encadrent pas les agriculteurs.
 Mon avis : il faut avoir une superficie de terre suffisante, mais penser aussi au remboursement, etc…
 Non, si je reçoi un financement, je peux valoriser mon activité pour avoir les résultats escomptés
 Les documents administratifs pour garantir mes activités
 Pas d’infrastructures et des routes de desserts agricoles
92

 Je ne sais pas
4  Oui, pour un bon développement du secteur agricole et satisfaire la population en denrée alimentaire.
 Non, parce que les IMF n’ont confiance aux agriculteurs
 Manque d’information concerna le crédit agricole, absence de ce crédit au sein des IMF de la ville, manque des garanties
appropriées
 Les garanties, les irrégularités
 L’accès au crédit par les agriculteurs au près des IMF est quasi inexistant, les conditions d’accès ne permettent pas aux
agriculteurs d’approcher les IMF pour accéder à ce crédit
 Oui ; parce que mon activité n’est pas rentable et ne me permet pas de rembourser au moment voulu.
 Manque d’éducation financière et de garantie
 La confiance envers la population de notre zone, l’enclavement du territoire, absence des IMF dans le territoire
 Taux d’intérêt élevé, la garantie demandée, pénalité et manière de recouvrement
5  Oui, pour augmenter la production
 Non, les IMFs de la ville ne donnent pas le crédit agricole
 Parce que nous savons que les IMf ne proposent pas ce service, pourquoi demander un crédit qui n’existe pas ? mais je pense
que la raison est le non remboursement de ce crédit après usage.
 Les IMF n’ont pas confiance en nous et nous manquons aussi des garanties
 Les conditions que les IMF proposent sont au-delà de nos forces
 Oui, mais ça dépend aussi des saisons cultivables et de récolte
 Juste ma situation financière
 La situation sécuritaire, et le manque des infrastructures
93

 Absence de ce service dans les Imf de la ville,

6  Oui ; à certain moment on a besoin d’exploiter 3Ha ou plus ; aussi pour répondre à certains besoins comme : engrains,
sarclage, emballages, …
 Oui ; être agriculteur (trice) avec une ancienneté d’au moins 3 ans, l’identité complète (carte d’électeur, adresse physique,
contact, …), ouvrir un compte dans la même institution, avoir une garantie (soit matérielle ou financière), lettre de demande
de crédit
 Les exigences (conditions) du crédit donné par IMF (la garantie, la durée du crédit, le taux d’intérêt), surtout en cas d’échec
 L’incapacité de rembourser le crédit demandé, le non-respect des conditions du crédit, et 75% des crédits sont souvent
remboursé par les garanties
 Que les IMF revoient (amender) les conditions d’accès aux crédits, surtout à ce qui concerne la garantie du crédit
 NON
 Aucuns
 Aucuns
94

 Les conditions du crédit (les documents exigés au crédit, et surtout le document lié à la garantie)

 Tableau des réponses des enquêtés (IMFS) sur les perspectives liees au financement du secteur agricole par les IMFs

IMF REPONSES
SMICO  Une bonne politique serait une qui est adaptée aux besoins des clients
 Moins couteux
 Initier des groupes d’agriculteurs pour un crédit collectif
 Injecter des fonds nécessaires pour ce secteur
 Proposer des crédits des groupes
 Les ONGs et les cadres provinciaux et nationaux
PAIDEC  Une bonne politique serait de financer une personne en possession d’une garantie et dont l’activité semble prolifique.
 Il faut adapter ces caractéristiques aux besoins de nos clients dans le but de promouvoir le secteur agricole
 Faciliter l’accès aux crédits
 Apprendre aux agriculteurs comment accéder à un crédit et comment fonctionnent les produits financiers
 Le gouvernement doit travailler en synergie avec les IMF pour développer le secteur agricole en passant par les IMFs
 Donner un crédit inferieur a la valeur de la garantie
 Octroyer les crédits de groupe (caution solidaire)
 Les ONGs
 Les incubateurs
 L’Etat et les ONGDs
95

FINCA  Adapter aux besoins des bénéficiers


 Moins couteux
 Favorable pour les clients et IMF
 Adapter les caractéristiques de ce crédit aux besoins des agriculteurs
 Débloquer une somme importante pour le financement du secteur agricole
 Proposer des crédits solidaires
 N’accepter que les garanties supérieures aux crédits octroyer.
 Les ONGs
 Le gouvernement provincial et national
TUNJENGE PAMOJA  Adapter aux clients et bénéfique pour les IMF
 Adapter aux clients et bénéfique pour les IMF
 Réduire sur le taux d’intérêt mais dans l’avantage de l’IMF
 Apprendre aux agriculteurs comment fonctionnent les produits des IMF, comment une IMF fonctionne et comment accéder à
un crédit.
 Le gouvernement doit doter les IMfF (débloquer un montant pour financer le secteur agricole) d’une somme pouvant aider pour
le financement du secteur agricole.
 Obliger des garanties pouvant couvrir un crédit au moins à 150%.
96

AGRICULTEURS REPONSES
1  Les IMFs doivent prioriser les clients et les apportent des formations adéquates dans le secteur de microcrédit.
 Ça devrait être des solutions pour aider ceux qui ont un faible moyen ; minimiser le taux d'intérêt
 Le crédit ne doit pas être une activité non seulement rentable pour les institutions financières, mais une clé au développement
durable de l’agriculture et socio-économique des agriculteurs.
 Oui
 Car l'état doit jouer le rôle de régulateur sur les intérêts de chaque partie prenante et légalisé l'affaire.
 Les ONGS et autres institutions financières internationales pour l'équilibre monétaire et la sécurité alimentaire.
2  La réduction de taux d’intérêt, charger la façon de faire le recouvrement
 Adapter à nos besoins et pas trop couteux
 Tous ces éléments doivent être allégés et cela nous facilitera la tache
 Oui, le rôle de facilitateur pour accéder à ce financement auprès des IMF
 Les ONG,
 L’Etat etc…
3  Que le gouvernement disponibilise un crédit agricole pour ce secteur
 Conditions : avoir un terrain sécurisé, planifier les activités et être encadrer par des techniciens agricoles
 Faire une prévision budgétaire, garantir le moyen de remboursement et respecter la période convenue
 L’Etat contrôle les IMF il joue un rôle important par le suivi du développement au secteur agricole
 Les autres acteurs, les ONGI, le gouvernement, et le ONGD (PNUD,FAO,USAID) avec l’autorisation de l’Etat.
4  Réduire sur le taux d’intérêt, apprendre aux agriculteurs comment faire pour accéder au crédit agricole, construire des
guichets dans la zone,
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 Les conditions ne doivent pas être compliquées (facile à comprendre)


 Accès facile au crédit
 Adapter la condition de recouvrement par rapport au calendrier agricole des agriculteurs
 Adapter aux conditions financières des agriculteurs et avantageux aussi pour les IMF
 Oui, l’Etat doit doter une somme considérables dans les IMF, Coopec et banques particulièrement pour financer le secteur
agricole
 Les incubateurs, les ONG, le gouvernement
5  Les IMf doivent d’abord instaurer ce produit (crédit) au sein de leurs systèmes, que le gouvernement travail avec les IMf
pour financer le secteur agricole en passant par les IMF
 Les conditions doivent être Adapter à nos capacités, un être majeur, avoir un champ et être agriculteur de formation ou
agronome
 L’Etat doit promouvoir tout le secteur agricole et doit débloquer un montant pour financer le secteur agricole
 Les ONG et l’Etat
6  Que l’état s’implique positivement dans toutes les activités agricoles pour faciliter l’accès aux crédits dans les IMF
 Être agriculteur, être membre d’une coopérative, être à mesure de rembourser le montant total du crédit sans intérêt en cas
d’échec, être croyant fidèle dans une confession religieuse locale
 Que le montant du crédit varie selon les besoins du client (agriculteur), que le taux d’intérêt varie selon le bénéfice obtenu
sur le montant du crédit, que la garantie soit liée aux moyens mise en place du crédit
 Oui, être garant des activités agricoles
 Les ONG, renforcer les capacités des agriculteurs sur le crédit, sur l’éducation financière (Epargne), plaider pour obtenir des
subventions d’appui aux activités agricoles

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