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EPIGRAPHE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimé notre profonde gratitude aux personnes qui ont contribué à la réussite
de ce travail :
D’abord, notre gratitude s’adresse à notre Seigneur et sauveur Jésus-Christ pour le souffle de
vie et de nous avoir donné la force et l’intelligence d’élaborer ce travail ;
Nous remercions également tous les membres des corps académique et scientifique de
l’Institut Facultaire des sciences Agronomique de Yangambi/Kisangani (IFA-Ybi/Kis),
particulièrement au Professeur Jean-Claude MONZENGA, Professeur Jonas Ngoy, CT
Valentin ANGONGOLO, Assistant Rudolph ALENDITIMA, Assistant Joël EBWA, CT
Bienvenu MOKILI, Assistant Prosper SALUMU, Assistant Nathan BOKANA et les autres
même s’ils ne sont pas cités ici nous pensons également à eux.
Grand merci à tous les éleveurs de porc de la commune de Makiso et Mangobo en générale, et
plus particulièrement à ceux qui nous avaient accueilli et accepté de partager leur expérience
avec nous et par conséquent ont contribué grandement à notre étude en répondant à nos
quelques questions qui leurs ont été adressés.
Notre profonde gratitude s’adresse aussi à nos parents, Emmanuel AYOGA et Jeannine
NDIWA ; pour leur grande affection envers nous.
Nous exprimons nos sincères gratitudes à nos frères et sœurs ; Bienvenue AYOGA, Jean
AYOGA, Esther AYOGA, Charlotte AYOGA, Sabin AYOGA, Victor AYOGA, Jeannine
AYOGA Euphrasie AYOGA et Emmanuel AYOGA.
~ iv ~
Notre humble reconnaissance à nos grands-parents, oncles, tantes, cousins, cousines, enfant,
frères et sœurs, plus précisément : Elisée MOSIO, Marie-Jeanne MONGENZO, Jean
MBOLE, Justin BOGUO, Jean-Pierre MANGUBA, Sébastien ELABE, Emmanuel ELABE,
Floribert AUNDU, Louis AKPOKI, Désiré NDIWA, Lucie NDIWA, Nene AMARIA, Michel
NDIWA, Lyly NDIWA, Antoine TANGWANDITE, Emmanuel AYOGA NKOLO, Baluzeyi
MONGENZO, Isaac TANGWANDITE, Jeudi AKPOKI, Helene LIMBANGI, Mardochée
AKUMBA, Sabin MANGONDO, Jeudi AKPOKI, Benjamin EGWAKE, Joachim
LIMBENGA, Merci AGOLOA et les autres qui ne sont pas cités pour leur amour envers
nous.
Aussi nous remercions tous nos amis et connaissances, en particulier : Christian MBULI,
Giscard ALAFU, Joël MANGWASI, Claude MOZIGA, Eugide MAGALA , Jonathan
MAGALA, Jonathan UPONJURU, Rufin EZANDO, Jonathan BAITWAMBU, Rodrigue
TAKABE, Esther Yenga, Alain OMBOYA, Helene NABENEA, Séraphin VITAL,
Charmante MATUNGA, Sarah MUKWA, , Djeniça MBUYI, Hénoch KOPANI, Innocent
LIMBILE, Chantal ANANGI, Martin BEDI, Rufin EKENI, , Suzanne OTULO, Christoph
DEMWA, , Judicaël KANZI, Cyrus AKINANGANDO, Prosper YAMOSUE, Patrick
MOPILA, Faustin DALI, David WANCAN et les autres.
Que nos collègues et amis de lutte : Patrick AZWA, Jean-Louis LOSASE, Jean-Louis
MADIMBORI, Monique LITITIYO, Serge DRAMANI, Jean-Paul LUSI, Bonheur
BALUMISA, Crépin BOSAKO, Lister BAFINDA, Charline KAHAMBU, Trésor YENGA,
Merveille KAMARA, Héritier NGALAKPA, Silas MATENA, Augustin MBIFO, Joël
ATOLOBA, Anastant LUMWANGA, Aristote BAMBALATIWE, Medy AKPAWA, , Didier
YANYONGO, Florent BONDEKWE et les autres trouvent ici l’expression de notre
reconnaissance.
RESUME
Ce travail a pour objectif principal de caractériser les types d’élevage de porc et dégagé les
plus performants et aussi d’étudier, si les techniques d’élevage porcin des éleveurs de
Kisangani sont efficaces du point de vue technique et du point de vue économique.
Les résultats découlant de notre étude nous indiquent que ; la majorité d’éleveurs porcins sont
des hommes de 46 ans d’âge, mariés et ayant fréquenté les bancs de l’école, généralement
niveau secondaire. Ils sont, au départ, soit des commerçants, certains des fonctionnaires et
pratiquent l’agriculture et l’élevage comme activité secondaire. L’initiative personnelle a
influencé leur motivation de pratiquer l’élevage porcin et aussi certains ont été conseillés par
leurs proches. La taille de leurs ménages varie de 6 à 14 personnes avec une moyenne de 10
personnes. Le système d’élevage le plus pratiqué chez les éleveurs enquêtés est le système
semi-intensif. Le taux de rentabilité financière est de 34,57 %. Avec 54,92 % pour Makiso et
12 % pour Mangobo ; mais le test t-Student révèle que la différence n’est pas significative. Le
profit moyen du mois est de 5877,43 CDF de perte avec un écart à la moyenne de 74992,36
CDF. Le paiement des frais d’études des enfants fait partie des avantages les plus importants
tirés de la production porcine dans notre milieu d’étude et L’alimentation des animaux reste la
difficulté la plus majeure pour les éleveurs des porcs
ABSTRACT
The main objective of this work is to characterize the types of pork farming and the best
performers and also to study if the pig farming techniques of Kisangani breeders are
technically and from a technical point of view. economic.
For the realization of this work, we mainly resorted to the sample survey method, with the
combination of the different data collection techniques including the Observations,
Exploitation of the existing documentation and the field visits, marked by the surveys and
interviews. For sampling we have opted for a snowball sampling. Survey data were collected
from pig farmers in two communes of Kisangani City (Makiso and Mangobo), each with 33
and 31 respondents per commune respectively.
The results from our study indicate that; the majority of pig farmers are 46-year-old men who
are married and have attended school, usually at the high school level. They are traders, some
of the civil servants and practice agriculture and livestock breeding as a secondary activity.
Personal initiative has influenced their motivation to practice pig farming and some have been
advised by their relatives. The size of their households ranges from 6 to 14 people with an
average of 10 people. The most practiced breeding system among the breeders surveyed is the
semi-intensive system. The financial rate of return is 34.57%. With 54.92% for Makiso and
12% for Mangobo; but the t-Student test reveals that the difference is not significant. The
average profit for the month is 5877.43 DCF by forfeit with a difference of 74992.36 on the
average. The payment of the children's education expenses is one of the most important
benefits of swine production in our field of study and animal feed remains the biggest
challenge for hog farmers in our study setting.
CF : Coût Fixe
CT : Coût Total
CV : Coût Variable
Kg: Kilogramme
MMA : Métrite-Mammite-Agalactie
PR : Prix de revient
~ xi ~
0. INTRODUCTION
0.1.Etat de la question
Pour pallier aux problèmes des redondances d’information en recherche scientifique et pour
nous distinguer des autres travaux antérieurs, il est à signaler que ; nous ne sommes pas le
premier à avoir fait une étude sur l’élevage porcin. Plusieurs chercheurs ont fait des études
dans ce domaine jadis ; entre autres :
Chacun de ses auteurs a abordés de différentes manières et les différents aspects sur l’élevage
porcin ; par rapport à ces études antérieures, notre recherche porte sur l’analyse agro-
économique d’élevage de porc à Kisangani ; où nous voulons voir si les techniques d’élevage
porcin des éleveurs de Kisangani sont efficaces du point de vue technique et du point de vue
économique (rentable).
0.2.Problématique
La FAO (2012), a montré qu’en République démocratique du Congo, l’élevage industriel est
pratiqué dans quelques provinces du pays ; notre curiosité a été de constater qu’à la province
Orientale démembrée, il y a un manque de la production industrielle de la viande porcine.
C’est l’une des raisons qui nous a poussé à effectuer cette étude afin de pouvoir ressortir les
meilleures techniques d’élevage porcin, et partant, de celles qu’utilisent les éleveurs de la ville
de Kisangani, enfin de pouvoir leur doter des meilleurs techniques qui les permettra
d’améliorer leur rendement pour rendre disponible la viande de porc dans la ville de
Kisangani. Pourquoi pas dans la province de la Tshopo ; étant donné que ses éleveurs sont
presque les seuls fournisseurs de viande de porc dans la ville de Kisangani. Ce qui le
démontre est qu’en 2006, sur une production nationale de viande estimée à 68 278 tonnes, la
production de viande de porc était de 23 910 tonnes soit 35 % du total. L’essentiel de cette
viande porcine provient de l’élevage du type traditionnel qui représente environ 65 pour cent
du cheptel.
Dans le cadre du désengagement des Etats et de la politique « volontariste », les grands axes
de développement à moyen et long termes visent à atteindre les OMD (Objectifs du
Millénaire pour le Développement) ; actuellement Objectifs de développement durable
(ODD). Une amélioration des revenus des ménages, une réduction de la pauvreté, une
amélioration de la sécurité alimentaire, une plus grande disponibilité en protéines et une
moindre dépense en matière d’importations de produits de consommation humaine de base
figurent parmi les stratégies employées pour atteindre ces objectifs (MRA, 2003, cité par
Umutoni, 2012).
Cependant, le secteur porcin doit faire face à différents défis pour pouvoir se
développer. L’absence de sécurité alimentaire, l’insuffisance des conditions sanitaires, les
mauvaises pratiques d’élevage de porc, ainsi que l’absence de services vétérinaires
(insuffisance du réseau de distribution des intrants sanitaires, techniciens en nombre limité,…)
~3~
sont autant de facteurs qui débouchent sur de véritables problèmes de santé publique,
animale et environnementale (Muys et al., 2003).
En effet, la pression démographique représente un défi énorme pour la lutte contre la pauvreté
et aussi pour assurer la sécurité alimentaire, la croissance économique, la santé, les
infrastructures et la préservation de l’environnement et des ressources naturelles. La
République Démocratique du Congo/RDC figure parmi les pays africains ayant une plus forte
croissance démographique. Si les projections se matérialisent, avec actuellement plus de 70
millions d’habitant, la population congolaise pourrait se doublé dans 23 ans et tripler voire
quadrupler d’ici 2100 (PNUD, 2012).
On constate que, la production de viande de porc n’a pas évolué au même rythme que la
croissance démographique, ce qui contribue à une plus faible quantité de viande porcine
disponible par habitant. En effet, au cours de la période 2000 à 2007, le taux de croissance de
la population était de 3 % par an, tandis que la production porcine ayant connu une chute de
20 % par an entre 2000 et 2003, en passant de 0,56 kg/habitant/an à 0,43 kg/habitant/an, s’est
stabilisé à son niveau actuel autour de 0,44 kg/habitant/an (FAO, 2012).
La production porcine gagne de l'importance dans les sociétés dans lesquelles s’opère
actuellement une mutation de l’élevage des ruminants vers la production des
monogastriques. Cette évolution s’explique principalement par la croissance de la demande
de la viande de porc et par les avantages de la production porcine comme par exemple le
raccourcissement du cycle de production avec des taux de rendement plus élevés et une
efficacité alimentaire plus avantageuse (FAO, op cit)
Le rôle que joue l’élevage porcin dans certaines communautés, et notamment les petites
exploitations familiales, va bien au-delà de la production de viande et de la génération de
revenus. Les porcs peuvent servir d'actifs représentant une épargne sur pied ou de filet de
sécurité pour les périodes de crise, sans compter leur rôle irremplaçable au cours de
cérémonies traditionnelles ou de certains actes de la vie courante. (FAO, op cit).
Une meilleure compréhension des différents aspects de la production porcine, ainsi que
des dynamiques commerciales et sociales qui y sont liées, permettra d’élaborer des
stratégies appropriées pour le développement du secteur, y compris des mesures de contrôle
des maladies (FAO, 2012)
Ce qui est déplorable est qu’il n’existe pas beaucoup de données techniques et économiques
sur l’élevage porcin dans notre pays.
C’est pourquoi nous avons opté d’étudier l’analyse agro-économique de l’élevage des porcs
dans les communes de Makiso et Mangobo à Kisangani où plusieurs personnes s’en donnent à
l’élevage porcin, qui une fois bien encadrer peuvent contribuer à rendre disponible la viande
de porc et contribuer au développement de la ville en particulier et pourquoi pas du pays en
générale.
Eu égard à ce qui précède, dans cette étude la problématique se base sur les questions ci-
après :
Quelles sont les principales caractéristiques des éleveurs de porc sur le plan
sociodémographique ?
Quels sont les systèmes d’élevage porcin pratiqués par les éleveurs dans les
communes de Makiso et Mangobo ?
Quelle est la rentabilité économique de chacun de type d’élevage porcin pratiqué ?
Quels sont les avantages et difficultés de ces différents systèmes d’élevage pratiqués ?
0.3.Hypothèses du travail
Tenant compte de nos questions de problématique, nous retenons les hypothèses selon
lesquelles :
1. L’élevage porcin est beaucoup plus pratiqué par les hommes mariés et instruits
capables d’en évaluer la rentabilité ;
2. Les types d’élevages couramment pratiqué seraient l’élevage en divagation suivi du
type d’élevage semi-intensif ;
~5~
La présente étude a pour objectif global de caractériser les types de l’élevage de porc et
dégager les plus performants et aussi d’étudier, si les techniques d’élevage porcin des éleveurs
de Kisangani sont efficaces du point de vue technique et du point de vue économique.
Pour atteindre à l’aboutissement de notre objectif général, nos objectifs spécifiques sont les
suivants :
Cette étude a un intérêt scientifique et socio-économique ; du point de vue scientifique elle est
une source d’inspiration ; et sources de données pour les autres chercheurs éventuels dans
l’avenir.
Du point de vue socio-économique, les résultats et les suggestions de cette étude permettront à
toutes personnes intéressées par le domaine de la production animale d’avoir des données
techniques et économiques utilisables pour le fonctionnement d’une ferme porcine ; afin
d’investir dans ce domaine ou un domaine similaire.
~6~
1.6.Subdivision du travail
Dans ce présent chapitre, nous parlons de la généralité sur le porc, la Gestion d’un élevage
porcin, l’alimentation en élevage porcin, la reproduction, la gestion sanitaire, et la Gestion
économique d’un élevage porcin.
L’élevage de porc a un intérêt chez l’homme car il lui produit beaucoup de produits (viande,
saindoux, peau, intestins, etc.)La viande de porc a une valeur calorifique élevée (2700
Kcal/Kg) par ailleurs, elle est savoureuse, tendre, facilement conservable et permet la
préparation de beaucoup de sorte de repas (Ngakpa, 2018).
Le porc est un mammifère terrestre, ongulé omnivore caractérisé par un corps épais et un
groin, Élevé pour sa chair ; appelé aussi cochon de l’ordre des artiodactyles appartenant à la
famille de suidés. Il est monogastrique et peut atteindre un poids vif variant entre 50 Kg (race
locale) à 150 Kg (race améliorée), certaines races améliorées peuvent atteindre jusqu’à 300
Kg. La peau du porc est couverte de poils étroits et aplati, la croupe est inclinée ; sa peau est
généralement noire ou grise (Basima, 1998, cité par Kalonji, 2014).
Il est un animal domestique très exigeant. Ses exigences révèlent même de son caractère
rustique quand il est adulte. Il a été adopté comme animal capable de produire des lards
(graisse) et de la viande. Il est omnivore. Sa viande est utilisée pour la cuisson et même pour
la consommation humaine. (Bondombe, 2010, cité par Kambale, 2016).
~8~
La race désigne des animaux appartenant à une même espèce, qui possèdent un certain
nombre de caractères communs et jouissent de la faculté de les transmettre à leurs
descendants (Ngakpa, 2018).
On distingue d’une part les races européennes et américaines, d’abord utilisées en races pures
et aujourd’hui utilisées à des fins de croisement, et d’autres part d’autre part les races locales,
terme recouvrant une variété importante de types généralement de petit format, adaptés aux
endroit et habitudes des endroits où ils sont élevés et moins productifs.
Avec de grandes qualités d’adaptation, le porc de race locale (PAPISE, 2003, cité par
Umutoni, 2012)a une bonne résistance à la chaleur et à l’insolation. Sa grande tolérance aux
irrégularités alimentaires, au manque de soins de santé est accompagnée parfois
d’une bonne fécondité (entre 10 à 12 petits par portée). Le corps étroit et
recouvert de soies longues et grossières est terminé par un groin allongé, de
petites oreilles à port dressé ou port horizontal. La peau est souvent noire,
parfois pie mais rarement blanche.
Ce sont des races hybrides issues de croisement entre le porc de race locale et améliorée, dans
cette catégorie de race, le plus souvent le géniteur provient de la race améliorée et la truie de
la race locale, mais l’inverse est aussi possible.
Ce sont des porcs de races pures dont il est question ici, on procède au croisement entre les
différents porcs de race améliorée.
~9~
Il existe plusieurs systèmes d’élevage, mais le plus courant sont : système d’élevage extensif,
semi-intensif et intensif.
La principale caractéristique de ce système est que les porcs se procurent eux-mêmes une
grande partie de leur nourriture. On laisse les porcs fouiner librement autour de l’habitation et
dans la cour. A la nourriture qu’ils se procurent viennent s’ajouter des restes de nourriture ou
des déchets agricoles. On fournit très peu d’efforts pour l’aménagement d’un abri et peu
d’investissement pour une nourriture de qualité ou des soins médicaux. (Muys, Westenbrink,
& Meinderts, 2003)
Il se caractérise par le parcage des animaux dans des bâtiments et un meilleur contrôle de leur
nutrition et de leur santé. Les objectifs restent ceux de l’élevage domestique, mais les
investissements modestes engagés se traduisent par un meilleur rendement. (Klooste &
Wingelaar, 2011)
Dans ce système intensif les porcs sont constamment gardés dans l’enclos. A chaque animal
(porc à l’engraissement, verrat, truie, truie avec sa portée) son bâtiment spécifique séparé.
Dans ce système, les bâtiments représentent beaucoup plus qu’un simple abri.
Ce système d’élevage permet de garder un grand nombre de porcs, ce qui présuppose une
bonne gestion car il s’agit d’un système de nature commerciale. Il faut du savoir-faire pour
prendre les bonnes décisions au bon moment (Klooste & Wingelaar, 2011).
On peut définir la gestion comme la capacité de suivre, de diriger ou de mener à terme une
opération. Dans le cas de l'élevage du porc, elle signifie la capacité de coordonner
un certain nombre de facteurs tels que l'alimentation, la reproduction, les soins de santé, la
conception des installations, l'utilisation de la main-d’œuvre et la commercialisation. Chaque
porcherie adaptera ces facteurs à ses besoins afin d'obtenir la meilleure production possible.
(MAC, 1984).
~ 10 ~
Le logement est d’une grande importance en élevage porcin. Les normes bien-être définissent
des densités d’animaux et des conditions de luminosité et de logement à respecter pour éviter
de générer des situations de stress chez l’animal.
Par ailleurs, une gestion rigoureuse des bandes limite les contaminations entre les différents
groupes d’animaux présents dans l’élevage. En effet, des animaux de bandes, d’âges, de salles
ou de cases différentes ont des statuts sanitaires et immunitaires hétérogènes.
L’objectif est donc de prévenir les déséquilibres sanitaires, en réduisant au maximum les
stress et les mélanges d’animaux y compris lors de l’introduction de nouveaux animaux dans
l’élevage. Cette pratique, assortie du protocole de nettoyage-désinfection, est communément
appelée conduite en tout plein tout vide (EJOF, 2009).
Pour les élevages moins intensifs des régions tropicales, la porcherie la mieux adaptée sera
composée d’un abri avec parois, en plus d’un enclos en plein air (voir Figure1). La litière est
répandue dans labri et une mangeoire ainsi que, si possible, un grand réservoir d’eau est
aménagé dans l’enclos. En construisant la porcherie, il faut choisir l’emplacement le plus
adéquat. Vu la nécessité de nettoyer la porcherie et d’assurer l’approvisionnement en eau, il
est conseillé de la construire pas trop loin d’un point d’eau (Dick et al, 2003).
L’amélioration de l’habitat est un élément essentiel lorsqu'on convertit son élevage porcin en
une activité commerciale (Klooste & Wingelaar, 2011). Un porc élevé en liberté cherche
souvent un abri pour se protéger des intempéries climatiques. En l’enfermant dans une
~ 11 ~
porcherie, on l’oblige à rester sur place, dans un espace confiné. Les porcs n’ont plus aucune
maîtrise de leurs conditions de vie ; ce sont les éleveurs qui sont entièrement responsables des
bonnes conditions d’hébergement. La porcherie doit donc être bien conçue et l’éleveur se doit
de contrôler régulièrement, tous les deux jours au moins, si les animaux sont en bonne santé et
si les installations sont propres. Le facteur climatique joue un grand rôle dans la vie du porc.
Un bâtiment doit permettre à l’éleveur une conduite sanitaire optimale de son élevage (INRA,
2012) Les conditions climatiques environnantes et le nombre de porcs sont déterminants dans
le choix de l’abri ou de la porcherie à construire.
a. Bâtiment traditionnel
C'est le type de bâtiment décrit par Buldgen et al. (1994) ; cité par Umutoni (2012). Il s'agit
d'un petit enclos de forme tantôt rectangulaire, tantôt circulaire, confectionné généralement en
matériaux locaux et dans le quelle il n’y a aucune organisation particulière. Les parois
latérales des porcheries sont soit en banco, soit en planches ou en pieux de bois plantés.
b. Bâtiment semi-moderne.
Le porc n’est pas très exigeant quant à ce qu’il mange. Mais cela ne veut pas dire que nous
pouvons lui donner n’importe quoi. Par exemple, il est différent d’une vache et d’autres
ruminants, il préfère les produits pauvres en fibres. Le porc digère facilement les jeunes
fourrages verts mais les plantes plus âgées donnent des problèmes (www.thamani.be)
Dans un élevage, la meilleure nourriture doit être réservée aux truies en gestation ou en
lactation et aux porcelets sevrés.
En 2015, le centre de développement du porc de Québec (CDPQ), a fait savoir que les coûts
d’alimentation représentent plus de 60 %du coût de production d’un porc ; et continu de
signalé que L’alimentation des porcs est composée d’ingrédients 1 et d’additifs 2 . Plus
spécifiquement, l’alimentation des porcs est composée principalement de céréales et de
légumineuses dont les deux plus importantes.
Les besoins nutritifs d’un porc sont fonction de son poids, de son sexe, de son environnement,
de son potentiel génétique et du niveau de performance recherchée (Roch, 2004, cité par
Batshumira, 2009).
A Kisangani en générale et dans les communes Makiso et Mangobo en particulier, les
éleveurs utilisent généralement les produits et sous-produits de la production agricole pour
alimenter leurs porcs.
Ils utilisent spécifiquement, le son de riz (aliment de base), tourteau, drèche, le maïs, cossette
et feuille de manioc, les fruits, les fourrages, déchet de poisson fumé et salé, les restes de
nourritures des ménages, etc.
1
Les ingrédients sont définis comme étant principalement des sources de nutriments
incorporées dans les rations à plus de 5 kg/tonne (représentant donc entre 0,5 et 100 % de
l’aliment).
2
Les additifs sont, quant à eux, incorporés aux aliments à moins de 5 kg/t et peuvent être une
source de nutriments comme les ingrédients, mais peuvent également être ajoutés aux
aliments pour favoriser une meilleure santé ou de meilleures performances.
~ 13 ~
Il existe de façon générale, deux types de besoins chez les animaux : les besoins
d’entretien et les besoins de production. Ces besoins se résument en énergie, en
protéines, en minéraux, en vitamines et en eau (Muys et al, 2003).
Dans la plupart des cas le porc n’est pas très exigeant quand à ce qu’il mange ; il accepte des
aliments d’origine animale ou végétale. On peut donc lui donner toutes sortes de choses à
manger. En même temps-cela ne veut pas dire que nous pouvons lui donner n’importe quoi. Il
ne s’agit pas non plus de le laisser paitre et se nourrir uniquement d’aliments fibreux. Le porc
préfère malheureusement les aliments consommés par L’homme, à savoir les graines, les
racines, les produits laitiers. Il est donc en concurrence directe avec l’homme pour les
céréales, les plantes à tubercules/racines, le lait et les produits laitiers (Muys et al, op cit).
L’efficacité d’utilisation des aliments par les animaux en croissance est classiquement évaluée
par le rapport entre le gain de poids et la consommation alimentaire pendant une période
donnée (Gilbert, 2015).
Perchet (2006) a stipulé que les céréales peuvent représenter jusqu’à 75 % de l’alimentation
de porc. Quant au gras, il est avant tout lié à la qualité de l’alimentation donnée au porc.
1.4.La reproduction
En matière de reproduction, chaque étape compte et chaque petit détail a son importance.
Les cochettes (jeunes truies pas encore saillies) sélectionnées pour assurer la reproduction
sont à séparer des autres porcelets au bout de 3 mois environ. Il ne faut pas qu’elles
engraissent trop car cela menacerait leur capacité de reproduction et affecterait le
développement de leurs pattes ; il faut donc leur donner la possibilité de bouger (Klooste &
Wingelaar, 2011).
~ 14 ~
La mise-bas et la semaine qui suit sont critiques pour la santé des truies. Les problèmes les
plus fréquents sont des écoulements vulvaires anormaux, le syndrome MMA (Métrite-
Mammite-Agalactie) et l’actinomycose du pis (Boisseleau, 2013).
Une alimentation a la dérobée 3est nécessaire car bien que l’on puisse améliorer et influencer
la production laitière des truies de plusieurs façon, un fait demeure : en général la production
de lait des truies est insuffisante afin de permettre l’expression maximum du potentiel de
croissance génétique du porcelet avant le sevrage. C’est pourquoi, des techniques
d’alimentation complémentaires ont été développées et sont souvent recommandées.
3
L’alimentation à la dérobée, consiste à offrir un aliment sec ou en gruau (bouette) aux
porcelets avant le sevrage. La période pendant laquelle l’aliment est servi varie d’un éleveur à
l’autre et selon les recommandations de tous et chacun. De plus, la quantité de moulée qui
sera consommée est influencée par la palatabilité, la méthode de présentation, la texture, la
production et la composition du lait de la truie, l’âge des porcelets, l’environnement, la santé,
la vigueur des porcelets et l’accès à une source d’eau(Bussières, 2003).
~ 15 ~
1.4.4. Sevrage
Le sevrage reste une étape très stressante pour le porcelet : changement brutal de lieu (de la
maternité au local de post-sevrage), mélanges d’animaux, sous nutrition par l’arrêt de la tétée.
Une période d’adaptation est alors nécessaire et celle-ci peut se traduire par l’expression de
pathologies digestives dont les plus fréquentes sont vraisemblablement les diarrhées
colibacillaires. Ces maladies conduisent à des taux de mortalité importants pouvant aller
jusqu’à 20 %. Les éleveurs ont alors souvent recours au traitement antibiotique pour enrayer
l’épidémie (Berger & al, 2005).
Le sevrage est une période de stress importante pour les porcelets. Cela se traduit
généralement par une perturbation de la population bactérienne du tube digestif en
développant la réponse inflammatoire et en diminuant les fonctions de barrières intestinales.
Cela engendre fréquemment une baisse de croissance ainsi qu’une sensibilité importante aux
infections digestives, ce qui peut généralement entraîner des pertes économiques. Pour
atténuer ces effets indésirables causés par le stress du sevrage, des habitudes ont été prises
telles que : l’utilisation d’antibiotiques, la vaccination, l’utilisation d’additifs dans les aliments
de sevrage (Leroux, 2017).
Le sevrage des porcelets doit avoir lieu au plus tôt à 40jours, Les truies sont maintenues en
groupe sauf en fin de gestation et pendant la période d’allaitement (Boisseleau, 2013).
1.5.Gestion sanitaire
Pour une bonne gestion sanitaire, il ne pas bon d’attendre que les animaux tombent malades
pour les soignés ;
Les mesures de prévention sont entre autres : l’hygiène (nettoyage de la porcherie tous les
jours et la désinfection régulière) ; un accès libre à l’eau propre tous les jours ; la nourriture de
bonne qualité et une alimentation régulière ; un exercice léger et régulier ; un environnement
paisible ; la vaccination, le traitement préventif ; éviter les fréquentes visites des personnes
étrangères ; prévoir toujours un pédiluve à l’entrée de chaque bâtiment ; etc. (Umutoni, 2012).
~ 16 ~
Etant donné que l’objectif premier de toute entreprise est de maximiser le profit ; l’élevage
porcin qu’il soit du type familial, semi-intensif ou industriel constitue déjà une entreprise qu’il
faut bien géré pour enfin réaliser les bénéfices attendus.
Le coût de production est défini par l’ensemble des charges engagées pour la
production d’une unité d’un produit donné (Gharbi et al, 2007, cité par Umutoni, 2012). Ce
coût peut être spécifique pour tel ou tel type de production.
Le coût de production des porcelets est l’ensemble des charges d’exploitation allant du jour de
la saillie de la truie, mieux du 21ème jour après la saillie au jour du
sevrage. Ces porcelets peuvent atteindre 25kg à 42kg à la fin de la lactation
variant entre 30 et 42 jours. La majeure partie des charges est liée à la mère.
La rentabilité d’un élevage est le bénéfice de l’exploitation. La marge brute par porc
charcutier est un indicateur défini par la différence entre deux grandeurs qui sont liées : le
produit brut et les charges variables. Elle est aussi appelée marge sur coût variable ou
bénéfice brut. En terme unitaire, ce dernier est égal au prix de vente moins le prix de revient.
L’élevage porcin est une activité dont les produits dépendent de la catégorie d’exploitation
porcine : naisseurs, engraisseurs et les exploitations naisseurs engraisseurs. Le fumier
constitue le seul sous-produit des exploitations porcines.
~ 18 ~
La présente étude a été menée dans la ville de Kisangani plus précisément dans les communes
de Makiso et de Mangobo (Figure 2).
Avec une superficie de 60,9 km², Makiso est une commune située en plein centre de la ville
de Kisangani ; chef-lieu de la province de la Tshopo (Figure 2). Elle se localise dans la partie
~ 19 ~
La commune de Makiso constitue un centre très crucial où se passe la majorité des activités
administratives, économiques, commerciales et social de la ville de Kisangani en particulier et
de la province de la Tshopo en générale.
Elle est administrée par un bourgmestre dont son lieu de travail est le bureau de la maison
communale. Ce dernier a son autorité sur tous les secteurs vitaux de la municipalité, y
compris la politique. Il est secondé par un bourgmestre adjoint, le 2 sont secondés de même
par un chef de bureau qui assure d’une part la supervision du secrétariat administratif du
service de l’Etat civil, du service de la population, des services techniques et autres services
attachés à la commune, des chefs de quartiers d’une part et des gérants des marchés d’autres
part.
Makiso compte en son sein six quartiers dont quartier Plateau Boyoma, Plateau Médical,
Lualaba, des Musiciens, Tshatshi et quartier Commercial.
c. Situation économique
L’activité économique est exercée par les agents économiques relatifs à la production, à la
distribution ou à l’échange et la consommation des biens et services. (Nabuni, 2005, cité par
Lohamba, 2009).
La commune de Makiso regorge plusieurs entreprises tant publiques que privées, mais la
situation économique actuelle fait à ce que ses entreprises tendent à disparaitre ; la quasi-
totalité des activités économiques de la ville se déroule dans cette commune.
On y trouve aussi les bâtiments et travaux publics qui constituent les agents économiques
exerçants les travaux de construction de bâtiments et de travaux publics.
La branche commerciale regroupe les différentes catégories des opérateurs économiques que
voici ; les commerçants grossistes, les demi-grossistes, les détaillants. Il y a aussi des agents
spécialisés dans le commerce de l’argent appelés les Cambistes qui exercent l’activité de
change de monnaie (CDF avec devise) plus souvent CDF avec USD.
La commune de Mangobo est située à l’Ouest de la ville de Kisangani, elle a une superficie de
19,5 Km².
~ 21 ~
Elle est dirigée par un bourgmestre qui est suivi d’un adjoint avec un chef de bureau y
compris les chefs de quartiers qui sont suivi à leur tour aux chefs de quartier adjoint. Le
bâtiment administratif est situé au bloc Mituku, quartier Lingama au croisement de boulevard
Lumumba.
La commune est subdivisée en 10 quartiers qui sont : Arwimi, Elima, Imbolo, Itimbiri, Okapi,
Lindi, Limanga, Minzoto, Segama et Rwenzori. Au total Mangobo compte 10 quartiers, 97
blocs et 76 avenues.
Il s’agit principalement, des institutions socio-culturelles, tel que écoles, églises, etc. des
structures économiques proprement dite à l’occurrence, ateliers de réparation et couture,
menuiseries, marchés, boutiques, restaurants, bars, hôtels, etc. ; des institutions sanitaires ;
il s’agit notamment de l’hôpital général de référence (HGR) de Mangobo, les centres de
santé et pharmacies privées et ensuite des petites entreprises de transformation des
produits tel que ; rizerie, presse à huile manuelle, décortiqueuse arachides, machines à
piller des feuilles de manioc, moulin, etc.
~ 22 ~
Il est signalé qu’actuellement, la fabrication des briques cuites est en vogue, ce qui permet
aux gens de se réfugier à cause de chômage enfin de se procurer un peu d’argent.
L’étude s’est limitée dans la ville de Kisangani, plus précisément dans deux communes dont
la commune de Makiso et celle de Mangobo, c’est dans ses deux communes que nous avons
pu récolter les données, de la pré-enquête à l’enquête proprement dite. Cette délimitation est
motivée dans le souci d’avoir des informations plus accessibles et fiables au regard des
contraintes financières et temporelles.
2.2. Matériels
Dans cette étude, nous avons eu à utiliser certains matériels et outils, qui nous ont aidé à
préparer, récolter et analyser les données jusqu’à la présentation final des résultats. Pour ce
faire nous avions utilisé : des questionnaires d’enquête, stylo, d’un carnet, calculette, des
papiers, d’un appareil photo numérique, d’un ordinateur muni des programmes Excel, du
traiteur de texte Word, du logiciel SPSS 20.0.
2.3. Méthodes
Des enquêtes auprès des éleveurs de porc ont été portées sur l'administration d'un
questionnaire de façon individuelle. La récolte des données d’enquête de ce travail s’est étalé
sur deux étapes dont la première consacrée à la pré-enquête qui nous a permis de déterminer
les moyens à mettre en œuvre pour une récolte objective des données et pour établir les
hypothèses ; et la deuxième, qui est l’enquête proprement dite, qui s’est effectué durant 7
jours soit du 09/08/2018 au 15/08/2018.
2.3.2. Echantillonnage
L’étude s’est intéressée aux éleveurs de porcs de la ville de Kisangani, la ville a six
communes, mais nous avions choisi deux, dont la commune de Makiso et Mangobo. Lors des
enquêtes tous les élevages n’étaient pas considérés ; seulement 2 communes précitées étaient
visitées. Le choix des éleveurs à enquêter a été opéré sur base de leur accessibilité. Notre
échantillon est composé de 30 éleveurs pour chacune de communes choisies précitées.
~ 23 ~
Nous avions utilisé un échantillonnage de sondage en boule de neige, cette technique peut être
utilisée conjointement avec un échantillonnage au hasard ou un échantillonnage de
commodité. On demande aux personnes qui ont déjà participé au sondage d’identifier d’autres
participants possibles. Cette technique est utile quand il n’est pas facile de rejoindre ou de
recenser les membres de la population (comme les personnes qui prennent part à une activité
particulière ou encore les membres d’une organisation particulière) (Zarinpoush, 2006).
Cette partie nous avait servi (à travers les ouvrages, rapports, thèses, articles, mémoires et
monographies, etc.) de deux manières différentes :
- En premier lieu de savoir ce qui a été déjà fait dans la filière porcine en R.D.Congo en
général et à Kisangani en particulier ; enfin d’avoir une vue d’ensemble sur l’élevage
de porc ;
- En deuxième lieu, elle nous avait permis d’analyser l’efficience et l’efficacité des
différentes techniques de la production porcine.
Visites de terrain ; Enquêtes et interviews :
Les visites sur terrain, matérialisé par les enquêtes et interviews à l’aide d’un questionnaire,
nous a permis d’identifier principalement les éleveurs des porcs à Kisangani. Il est a signalé
que pour le questionnaire, il y a eu des questions ouvertes et des questions fermées.
Pour mener cette étude nous avons utilisé les variables suivantes :
Le Sexe, l’âge, l’état civil, le niveau d’instruction, La taille de ménage, activité principale, la
motivation de l’éleveur de commencer l’activité d’élevage porcin.
La race de porc élevée, les aliments de base, composition de la ration, la taille du cheptel,
soins donné aux porcs, âge et poids de croisement, taille de portée par mise bas et le nombre
de sevrés, organisation de l’accouplement, l’âge de sevrage, avantages des éleveurs,
difficultés liées à l’élevage,
~ 25 ~
C’est l’ensemble des charges engagées pour la production d’une unité d’un bien donné.
La rentabilité est le gain rapporté dans l’exploitation après avoir engagé les différents coûts ;
elle peut se calculer en faisant la différence entre le produit brut et les charges variables. En
terme simple on peut dire que la rentabilité est égale au prix de vente moins le prix de revient.
Rentabilité financière =
~ 26 ~
Les données recueillies ont été vérifiées, saisies, et traitées à l'aide du logiciel Microsoft
Office Excel 2010 et SPSS 20.0.
Ce troisième chapitre est le fruit de nos investigations faites lors de nos différentes descentes
sur terrain pour les enquêtes auprès des éleveurs de porcs des communes Makiso et Mangobo.
Il prône sur la présentation, interprétation et discussion des résultats comme énoncé dans le
titre. Les grandes lignes présentées sont ; la première partie concerne les caractéristiques
sociodémographiques, la deuxième présente les caractéristiques liées à l’aspect technique
d’élevage et la troisième grande ligne montre les caractéristiques liées à l’aspect économique.
La majorité d’éleveurs porcins sont des hommes de 46 ans d’âge, mariés et ayant fréquenté
les bancs de l’école, généralement niveau secondaire. Ils sont des commerçants, certains des
fonctionnaires et pratiquent l’agriculture et l’élevage comme activité secondaire.
Le tableau 2 suivant fait voir les différentes races porcines qu’exploitent les éleveurs de porcs.
Tableau 2 : Races exploitée
L’analyse du tableau 2 ci-dessus montre que la race de porcs la plus exploitée par nos
enquêtés est la race améliorée (68,75 %), tandis que la deuxième race la plus exploitée par ces
~ 29 ~
derniers est la race semi-locale (23,44 %) et ensuite la troisième et la dernière race élevée par
ces éleveurs est la race locale avec un faible taux de 7,81 % par rapport aux 2 précédents.
~ 30 ~
Le tableau 3 ci-après montre les différentes catégories des animaux élevés par nos enquêtés
3 Porcelets sous leur mère 77 2±2 101 3±3 178 3±2 27,43
Total des animaux 309 9±7 340 11±7 649 10±7 100
Le tableau 3 renseigne que la taille moyenne des exploitations porcines visitées est de 10±7
animaux. Elle est de 9±7 têtes à Makiso contre 11±7 à Mangobo. On utilise en moyenne 1
verrat pour 3 à 4 truies. Cette proportion reste la même dans chacune des communes
enquêtées. Un total de 649 têtes qui reste dominé par les porcelets venant juste d’être sevrés
par leurs mères (33,59 %).
Vues séparément, la commune Mangobo regorge un plus grand nombre de têtes de bétail que
la Makiso soient 340 têtes contre 309 têtes mais les porcelets sevrés restent dominants partout.
~ 31 ~
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Drèche de Poussière poisson
Son de riz Tourteau palmiste Fourrage
brasserie salé & fumé
Makiso 100 100 100 0.45 0.18
Mangobo 100 100 100 0.68 0.19
Total 100 100 100 0.56 0.19
Le tableau 4 montre que par ration alimentaire, le son de riz entre dans une quantité de 1,36 le
seau, le tourteau palmiste 0,68 (seau), le drèche 0,45 (seau). Les déchets de poisson salé et/ou
fumé est utilisée en raison de 0,95 kg par ration. Cette composition va jusqu’à 1 kg dans la
commune de Mangobo.
d. La reproduction
Tableau 5 : Reproduction
De ce tableau 5, les statistiques stipulent qu’en moyenne, les éleveurs croisent leurs animaux
quand ils ont atteint 9 mois avec une masse corporelle de 44 kg et la mise à la reproduction de
truies se fait par saillie naturelle.
En effet, la taille de portée à la naissance est de 8 porcelets par mise bas. Le sevrage intervient
lorsque les porcelets ont atteint 3 mois d’âge et le nombre des porcs sevrés par sevrage est de
6 porcelets. Le taux de mortalité de la naissance au sevrage est de 21 porcelets sur 100.
La figure 4 ci-après, nous renseigne sur l’usage des porcelets après sevrage.
~ 33 ~
1.00
0.90
0.80
0.70
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
Makiso Mangobo Total
Engraissement 0.91 0.90 0.91
Vente 0.09 0.10 0.09
Engraissement Vente
La figure 4, montre que les porcelets sevrés passent directement à l’engraissement et certains
sont utilisés comme géniteurs et d’autres sont vendus par la suite. Très peu sont vendus
directement après sevrage. Cette pratique est similaire dans nos deux communes enquêtées.
Les éleveurs désinfectent en général une fois par trimestre ou une fois par semestre leurs
porcheries et utilisent pour la plupart l’eau de javel.
Le tableau 6 présente les produits utilisés par les éleveurs porcins pour le soin de leurs
animaux et l’intervalle de temps de répétition des soins.
~ 34 ~
Il en ressort que les éleveurs recourent au soin régulier des leurs bêtes pendant un intervalle
de temps de 5 semaines. La combinaison Multivitamine-Fer-Oxytetra-Sevamec est la plus
utilisée pour les traitements des animaux dans nos deux Communes. Certains se fient aux
conseils et traitement de vétérinaire. Par ailleurs, la combinaison Multivitamine-Tetroxy-
Oligoélément-Fer n’est pas utilisée à Makiso.
Le tableau 7 montre si les éleveurs tiennent ou pas la comptabilité de leurs activités d’élevage.
a) Tenue de comptabilité
1.00
1.00
0.90
0.80
0.70
0.60
0.50
0.40 0.33
0.30 0.25
0.19
0.20 0.13 0.10
0.10
0.00
Négligence
Gêne et découragement
Manque de temps
Inutile
Connaissance dépenses
Ignorance
Oui Non
Dans le tableau 7, sont reprises les différentes charges de production porcine. Nous avons
tenu compte des charges mensuelles de la production.
~ 36 ~
Il ressort du tableau 7 que la charge totale de la production porcine s’élève à 78 552 CDF le
mois avec un Ecart-type de 52460 CDF. Elle est plus élevée à la commune Mangobo par
rapport la commune Makiso.
Pour alimenter et soigner leurs animaux, les éleveurs doivent dépenser 57232 CDF et 10928
CDF respectivement. Aussi, la location de verrat et l’abattage constituent aussi une charge non
négligeable pour les éleveurs.
La plupart d’éleveurs de porcs vendent leurs animaux aux abattoirs de la ville comme
présenté sur la Figure 6 ci-dessous. Certains d’entre eux vendent auprès des autres éleveurs et
d’autres, encore, auprès des mamans vendeuses de viande de porc. Il sied de signaler que les
vendeurs de viandes grillées de porc abusivement appelées « Cabri » vont s’approvisionner
auprès des producteurs de Mangobo pas ceux de Makiso.
~ 37 ~
1.00
0.90
0.80
0.70
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
Consommateur
Abattoir Boucherie Autres éleveurs Commerçantes Cabri
s
Makiso 0.67 0.09 0.39 0.36 0.00 0.21
Mangobo 0.45 0.10 0.55 0.58 0.10 0.03
Total 0.56 0.09 0.47 0.47 0.05 0.13
Le tableau 8 qui suit présente le revenu mensuel tiré par les producteurs porcins.
Il ressort du tableau 8 que le poids vif des animaux vendus est de 22,22 Kg avec un écart à la
moyenne de 18,15 kg. Avec un rendement de 75 %, les éleveurs porcins mettent sur le marché
mensuellement 14,4 kg de viande de porc leur permettant de gagner 72 674,88 CDF avec un
prix de 4443,75 Fc le kilogramme. L’Ecart-type du revenu est 58826, 06 CDF. Ce tableau
révèle aussi une forte hétérogénéité dans la distribution des données sur ces variables. Nous
pouvons aussi noter un faible poids des porcs à la vente.
~ 38 ~
Signalons par ailleurs que, la production en terme de carcasses est grande à la commune de
Makiso ce qui influence positivement le revenu au niveau de la commune.
L’analyse du tableau 9 nous révèle que les éleveurs porcins travaillent à perte (5877,43 CDF).
Par ailleurs, l’examen de l’Ecart-type du profit éclaire que ce cas de perte s’observe seulement
pour certains producteurs et d’autres réalisent le bénéfice. Le taux de rentabilité financière
global est 34,57 %. Il sied de signaler que la commune Makiso présente un meilleur taux de
rentabilité soit 54,92 %.
La figure présente les avantages de la production porcine pratiquée dans notre milieu d’étude
~ 39 ~
1.00
0.90
0.80
0.70
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
Elargissement de
Frais d'études Soins médicaux Biens de valeur
l'activité
Makiso 0.70 0.15 0.55 0.33
Mangobo 0.58 0.26 0.52 0.39
Total 0.64 0.20 0.53 0.36
Aussi, le revenu tiré de la production porcine permet aux éleveurs d’étendre leur activité et de
se développer.
La figure suivante présente les difficultés rencontrées par les éleveurs porcins.
1.00
0.90
0.80
0.70
0.60
0.50
0.40
0.30
0.20
0.10
0.00
Maladies et
Alimentation Soins Vol
Epidémies
Makiso 0.67 0.79 0.55 0.45
Mangobo 100 0.65 0.06 0.26
Total 82,8125 0.72 0.31 0.36
L’alimentation des animaux reste la difficulté majeure pour les éleveurs des porcs et en
particulier pour ceux de la commune de Mangobo. Ils affirment que les prix exorbitants des
produits alimentaires des porcs les empêchent de mener à bien leur production.
Aussi, les soins des animaux constituent une autre difficulté non négligeable des éleveurs
porcins et en particulier pour ceux de la commune Makiso.
Il sied de signaler que les maladies et épidémies et vol sont les plus fréquents à Makiso
comparativement à Mangobo.
~ 41 ~
3.2.Discussion
3.2.1. Caractéristiques socioprofessionnelles des éleveurs de porcs
Nos résultats font voir que l’âge moyen de tous nos enquêtés est de 46 ans, et que la majorité
des éleveurs enquêtés sont des hommes mariés. Ces résultats sont conformes avec ceux
obtenus par Kalonji (2014) à Kisangani, selon lesquels l’élevage des porcs était
majoritairement pratiqué par les hommes mariés. Pour lui, la tranche d’âge la plus impliquée à
l’élevage porcin est celle de 18 à 40 ans.
Pour le niveau d’instruction, nos résultats montrent que la proportion la plus élevée est celle
des enquêtés de niveau secondaire, suivie de ceux du niveau Supérieur/Universitaire et enfin c
ceux du niveau primaire. Ces résultats ne concordent pas totalement avec ceux de Kalonji
(idem), pour lui, la plupart des porciculteurs ont un niveau supérieur suivi de ceux du niveau
secondaire et aussi ceux du niveau primaire et un dernier groupe étaient des analphabètes.
Les résultats par rapport au niveau d’instruction sont plutôt presque conformes à ceux de
Losemeke (2007), dont la majorité des enquêtés étaient de niveau secondaire, suivi de ceux de
niveau supérieur en ensuite un autre étaient du niveau primaire.
En ce qui concerne l’activité principale et secondaire, nos résultats indiquent que le commerce
est relativement plus pratiqué par nos enquêtés, suivi des fonctionnaires. Contrairement aux
résultats de Kambale (2016) qui avait obtenu les résultats selon lesquels une grande partie de
ses enquêtés considéraient l’élevage comme activité principale. Pour l’activité secondaire, la
plus prépondérante est l’agriculture et élevage. Ces résultats concordent avec ceux obtenus
par Umutoni (2012) où l'élevage porcin restait une activité secondaire pour ceux qui le
pratiquaient car les éleveurs à plein temps ne représentaient que 2/10 de la population suivie.
Quant à la motivation, nos résultats font attendre que la motivation de faire l’élevage est plus
influencé par la propre initiative des éleveurs et une autre partie disent être conseiller par leur
proche, encore une autre partie tient l’élevage de par l’héritage familial ; mais les résultats de
Kalonji (2014) montraient que une grande proportion des éleveurs avaient acquis les porcs par
achat avec leur moyen propre. Nos résultats montre également que de manière globale dans
les 2 communes la plus part des enquêtés ont une taille de 10 personnes le ménage. Ces
résultats sont identiques à ceux de Kambale (2016).
~ 42 ~
Nos résultats montrent que la race de porcs la plus exploitée par nos enquêtés est la race
améliorée, tandis que la deuxième race la plus exploitée par ceux dernier est la race semi-
locale et ensuite la troisième et la dernière race élevée par ses éleveurs est la race locale avec
un faible taux. L’étude réalisée par la Kalonji (2014) avait révélé les mêmes résultats. Mais
ces résultats diffèrent de ceux trouvés par Akilimali (et al.) en 2017 au Sud-Kivu dont Les
élevages porcins du Sud-Kivu étaient en majorité constitués des races locales réputées moins
performantes contre seulement moins de 10 % des hybrides.
b. Taille et composition des élevages
La taille moyenne globale des exploitations porcines visitées est de 10 bêtes. Elle est presque
égale à celle obtenue par Tra Bi Tra (2009) en côte d’Ivoire où l’élevage porcin était
considéré purement comme une entreprise.
Nos résultats sur la composition d’élevage montrent que les porcs sevrés prédominent. Ces
résultats ressemblent avec ceux de Umutoni (2012) au Burkina Faso et Tra Bi Tra (op cit).
La taille d’exploitation porcine est élevée à la Commune Mangobo par rapport à la Commune
Makiso. En effet, un test t-Student a été utilisé pour voir si la différence est significative entre
les deux Commune. Les résultats suivants ont été obtenus : t = -0,927, ddl = 62 et p-valeur =
0,358 > 0,05. Cela signifie qu’il n’y a pas différence significative entre les deux communes en
termes de la taille d’exploitation au seuil de 95 %.
d. Composition alimentaire
Dans les différentes compositions, le son de riz entre dans une quantité de 1,36 le seau, le
tourteau palmiste 0,68 (seau), le drèche 0,45 (seau) et la poussière de poisson salé et fumé
0,95 Kg. Eu égard de ces résultats Kambale (2016) avait trouvé qu’il n’y avait pas de
différence significative entre les différentes constitutions de la ration alimentaire de porc.
Cependant, un tout constitué de Son de riz, drèche de brasserie, tourteaux, feuilles, tubercules
et farines de maïs forme la ration journalière la plus apportée aux porcs.
e. La Reproduction
La plus part des éleveurs croisent leurs animaux à l’âge moyen de 9 mois, avec une moyenne
de 44 Kg de poids corporel. Ces résultats obtenu semble être très proche avec ceux de Mopate
et al (2007) au Tchad qui selon lui, l’âge le plus fréquent de croisement de bêtes de ses
enquêtés était de 10,9mois.
La taille de portée à la naissance est en moyenne de 8 porcelets par mise bas ; l’âge de sevrage
le plus fréquent est de 3 mois. Mopate et al (Idem) avaient obtenus les mêmes résultats que les
nôtres.
L’âge de sevrage le plus fréquent est de 3 mois. Le nombre des porcs sevrés par sevrage est en
moyenne de 6 porcelets et le taux de mortalité de la naissance au sevrage est de 21 porcelets
sur 100 en moyenne. Mais pour Mopate (et al.) l’âge de sevrage était de 3,9 mois ; le nombre
de porcs sevrés de 6,6. Pour le taux de mortalité Umutoni (2012) avait obtenu un taux de
mortalité de 16 porcelets sur 100 en moyenne.
f. Soins des animaux
Les médicaments les plus administrés aux animaux sont : Multivitamine, fer, oxytetra,
sevamec. Ces résultats ne sont pas conformes avec ceux de Tra Bi Tra (2009), dont la
prophylaxie sanitaire dans la majorité des élevages porcins en Côte d’Ivoire se résume au
déparasitage des animaux (92,3%).
L’analyse des données techniques de l’élevage de porc nous font voir que le système
d’élevage pratiqué dans notre milieu d’étude est essentiellement semi-intensif. C’est pourquoi
nous sous sommes limités à la simple comparaison des variables entre les deux communes.
~ 44 ~
La dépense pour l’alimentation est de 57232 CDF en moyenne le mois. Ce résultat est
largement supérieur à celui trouvé par Mopate dont les dépenses alimentaires sont de 8
500 F CFA soit 24000 CDF, à N’Djamena. Nos résultats indiquent que le coût total
engagé est de 78552 CDF le mois. Tra Bi tra (2009) avait trouvé un coût total moyen par
mois de 75 597,01 FCFA soit 212 800 CDF, tandis que Umutoni avait trouvé en 2012 un
coût moyen 44 316FCFA soit 124 800CDF.
Nous avons utilisé le test t-Student pour comparer les Coûts de production des deux
Communes mais les résultats du test montrent qu’il n’y a pas de différence significative au
seuil de 95 % (t = -0,829 ; ddl = 62 et p-valeur = 0,410 > 0,05).
Le revenu moyen est de 72674,88CDF le mois. Umutoni (idem) au Burkina Faso avait
trouvé le revenu brut monétaire par porc charcutier de 40000CDF. Mopate avait eu un
revenu moyen annuel des éleveurs de 64000CDF.
Nous avons utilisé le test t-Student pour comparer les revenus des deux Communes mais
les résultats du test montrent qu’il n’y a pas de différence significative au seuil de 95 % (t
= 1,902 ; ddl = 62 et p-valeur = 0,062> 0,05).
~ 45 ~
Les éleveurs porcins travaillent à perte qui s’élève à 5877,43 CDF. Par l’examen de l’Ecart-
type du profit éclaire que ce cas de perte s’observe seulement pour certains producteurs et
d’autres réalisent le bénéfice. Cela se remarque plus à la Commune Mangobo où nous avons
observé le cas de perte. Cela se justifie par le coût de production dans cette Commune et la
faible production de viande.
Le test t-Student montre qu’il y a une différence significative de marge bénéficiaire entre le
deux communes au seuil de 95 % (t = 2,084 ; ddl = 62 et p-valeur = 0,041 < 0,05).
Mais le test t-student révèle qu’il n’y a pas de différence significative entre les deux
Communes (t = 1,105 ; ddl = 62 et p-valeur = 0,274> 0,05).
Le paiement des frais d’études des enfants fait partie des avantages les plus importants tirés de
la production porcine dans notre milieu d’étude. Ce résultat est identique avec celui de
Kalonji (2014)
L’alimentation des animaux reste la difficulté la plus majeure pour les éleveurs des porcs. Le
centre de développement du porc de Québec (CDPQ) la fait savoir en 2015. Tra Bi Tra (2009)
avait trouvé les mêmes résultats que le nôtre.
~ 46 ~
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Conclusion
Au moment où nous arrivons au terme de notre travail et en guise de conclusion nous nous
résumons comme suit :
Quelles sont les principales caractéristiques des éleveurs de porc sur le plan
sociodémographique ?
Quels sont les systèmes d’élevage porcin pratiqués par les éleveurs dans les
communes de Makiso et Mangobo ?
Quelle est la rentabilité économique de chacun de type d’élevage porcin pratiqué ?
Quels sont les avantages et difficultés de ces différents systèmes d’élevage pratiqués ?
Hypothèses du travail
Tenant compte de nos questions de problématique, nous retenons les hypothèses selon
lesquelles :
i) L’élevage porcin est beaucoup plus pratiqué par les hommes mariés et instruits
capables d’en évaluer la rentabilité ;
ii) Les types d’élevages couramment pratiqué seraient l’élevage en divagation
donc suivi du type d’élevage semi-intensif ;
iii) Les activités de l’élevage porcin seraient économiquement rentables, du moins
si tous les paramètres exigés sont requis.
iv) Le plus grand avantage serait la contribution de l’élevage à combler le déficit
monétaire des activités principales des éleveurs et les difficultés seraient plus
liées aux coûts de l’alimentation et des soins des animaux.
Objectif
La présente étude a eu pour objectif global de Caractériser les types de l’élevage de porc et
dégager les plus performants et aussi d’étudier, si les techniques d’élevage porcin des éleveurs
de Kisangani sont efficaces du point de vue technique et du point de vue économique. Ceci a
donné lieu aux objectifs spécifiques ci-après :
Pour parvenir à notre fin, nous avons recouru principalement à la méthode d’enquête par
sondage, avec la combinaison des différentes techniques de collecte de données dont les
Observations, Exploitation de la documentation existante et les visites de terrain, marqué par
les enquêtes et interviews. Pour l’échantillonnage nous avons opté pour la technique dite
« boule de neige ». Les données d’enquêtes étaient collectées auprès des éleveurs de porcs de
deux communes de la ville de Kisangani (Makiso et Mangobo) avec chacun 33 et 31 enquêtés
par commune respectivement.
- La majorité d’éleveurs porcins sont des hommes âgés, en moyenne, de 46 ans, mariés
et ayant fréquenté les bancs de l’école, la plupart étant du niveau secondaire. Ils
exercent parfois dans d’autres domaines tels que commerce, fonction publique et
pratiquent l’agriculture et l’élevage comme activité secondaire. L’initiative
personnelle a influencé leur motivation de pratiquer l’élevage porcin et aussi certains
ont été conseillés par leurs proches. La taille de leurs ménages varie de 6 à 14
personnes avec une moyenne de 10 personnes.
le système d’élevage le plus pratiqué chez les éleveurs enquêtés est le système semi-
intensif ;
le taux de rentabilité financière est de 34,57 %. Avec54,92 % pour Makiso et12 %pour
Mangobo. mais le test t-Student révèle que la différence n’est pas significative. Le
profit moyen du mois est de 5877,43 CDF de perte avec un écart à la moyenne de
74992,36 ;
Le paiement des frais d’études des enfants fait partie des avantages les plus importants
tirés de la production porcine dans notre milieu d’étude et L’alimentation des animaux
reste la difficulté la plus majeure pour les éleveurs des porcs. Au regard de ces
résultats nous pouvons dire que nos hypothèses de départ sont, globalement,
confirmées
~ 48 ~
Suggestions
Au regard des résultats de différents résultats démontrés dans cette étude nous suggérons ce
qui suit :
Aux éleveurs :
Aux chercheurs :
Que cette étude reprise dans l’avenir pour voir l’évolution des techniques d’élevage et non
seulement dans les communes de Makiso et Mangobo mais aussi dans d’autres communes de
la ville Kisangani.
~ 49 ~
Bibliographie
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~ 51 ~
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~I~
ANNEXE
Annexe 1 : Questionnaire d'enquête.
Date de l’enquête…../.…./2018 /Fiche d’enquête N°……….
Bonjour,
Je suis étudiant finaliste en deuxième cycle à l’IFA-Yangambi/Kisangani, dans le cadre de
notre TFE, nous sommes (mon institution et moi) en train de mener une étude portant sur
l’«analyse agro-économique de l’élevage de porc dans les communes de Makiso et
Mangobo à Kisangani ». Je vous prie s’il y a possibilité de bien vouloir disposer de votre
temps pour répondre à nos quelques questions.
Nous vous garantissons l’anonymat et vous remercions d’avance pour votre contribution à
notre étude et notre formation. Merci encore !
2 Soins
3 Main d'œuvre
4 Location
5 Castration
6
7
8
5. Données économiques :
7 Montant de vente(Fc)
~ IV ~
Annexe 2 : Enquête auprès d'un éleveur de Annexe 3 : Enquête auprès d'un éleveur de
porc habitant Makiso porc habitant Mangobo.