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8R l$i62 ~3-1904

i9~3.i9()4
L'année ~C~M~
Anncc8
BtBUOTHËQUE
DE t'iHLOSOPHïE CONTEMPORAINE
""T~~

L'ANNÉE

SQCIOLOGIQ~Ë

< Ptf~ËËDlIlEGTION
SOU8 LA DtKMCTtON

f i sousLA
~~LS DURKWEtM
(~ t! t'PltIJY~"J::E
Pfuft~«'M '<)<t,<<ecio)etrio t )'Un)tMtit<t do Hof~oM!
Cht~A dt/cooM t te FacM)t<) dm iettMKJe Ptria.
r
~'f:
*'t:t;LACOt,tAMKATtOXt))!m<.
A. MË~t.t.ET, 't'r'x'~ar à t'&Mtodet MttttM.6t))tf«!
RtOWAHO. <')Mr)f<' de couM 4 rt)t)tWM)« <)<)BontMa*!
eoUQLë, prof.K..)). <h p)ti)<ophie MMote t )'t'n<YOtett< deTootcM~!
WUaEftT MAU88, mt~ttt de runft'MOMt t )'6M)t dm HtatMËtudat;
HUVELtN et t. t.tw. profcM)Mt< il ). f~nH., do dt«)t de Lyon!
t-AftE, ")mf)t<dB<)ur< t !'t.'n)m'Mit~d))9onte*!)<!
AUBtN. h~jx'fttur .)'Ae«dAm)< A<ifi))M!
H. BOUHOtN. FAUCOKMET, HALBWACW9. HERTZ.
WOUtTtCO. PAttODt.
F.StMXNO. CACHER,"tr.;xf<dat'Ut))MM)M.
G. SOUHG'M. amh)ti~Mu)~tpht.

BPITÏËME ANNBE (I903.M04)


MtMOtRE8 OH)9tMAUX
'Bow'~<t.- ~M!<M)- M~x forme <fM<M<)'«'. Ma.
<tMt/fMde la tottcAff~ <t /'m-~ OMXM* <t~<?.
B. "'H'< Sur << C'aMm~at< <<M
tOCt~~t ~/M/<<'MO<'<.
ANALYSES
Des travem du t" juillet t9M a" 30 juin )RM. Socia.
'W" ~<W. )</M'<'tW. M.<H-M~)'<tMfMt'Mt~,cf)Mf.
"<-«<A-OMM~Mf.Atnt-~o/o~e <m'<a& 0<tvf!.

PARIS
FEUX
ALCAN. ËDtTEUR
ANCtËKNË DBnAtMtB CEHME)) ttitLUÈRE ETC"
M8. BuULEVAttb SA)NT-UHBM*)x, 108

~os'
JL'ANNËE

SGCIOLOGIQUE

<c<~<;

VtH

r~

h.a
<K).iXALCAN.h:DtTKt;H

L'ANNEH SOCIOLOG1QUE
t')')H.t)!t!sf)).tt.t))t<m:r)()\t))! 1(
E.DURKHEtM

Première année (ts%-)M7;. t)m{K)))-:)M t.t Mt-ahibiti~nde


hnc<'stect~!('t'i~tM.~(:.snntEh:C~)n<b-<ru!-Mt.~Mn-i:t).'t~-tt)at<)-
tienoeot. /<Mf<~M-~des n'avitux de )oci"t~'i!!e ':e!tet'wk pubtie~ dut )"JM)H''t t((!))}
aMi<Ojmut8U7.)w).m.)j. tof,
Deuxième année – m'MKHHtM Uo ).t dëftnitiott de<
– (tMT.)MS).
HUHHttT et M.U'SS Ks~i «tr t)t nature et lu
))het)"mén<-<M)ip)~.u!f.
toncn')ttd)t)'M<:t'ttic<–.t«M/)/<f<t.ttt)).in-)t. IMt'r.).
rro~éjBe année ()t!M<i-)8''i) – ttATZKL: t." «..t. ).<MM-x-tc.!'<itat.
– HtCXARU t.-< .fiscs .ciith~t ta ent«i)M)itt'. – STt:tXM)'t'}! Chxsi)).
ctt)<)t)de!'t))te!'xuci!tUi[.–.ht«/«'<.)v~<.ut- )t)h'.M
Quatr~me année (ttt'~)uo~. Mt;om ){.).tt.nue! tut- te
r~KMtMdes ca"tM. ttUt<KHt-:)M th-m ).)i.< d" )'CY.))utiu<t j.cn.th'.
(/HAKMO;<t \«t<"t sur les cttuset d't'oioctioo de la wxt'icte cot't'm'itUtF. –
/<)ta~tto)-itt-S. tutr.)) u
année t''J')-)i'o< – f. s)M)A~))
Cinquième R.)!,r<)M~ sur les
TMMttttttitdu )~n <tu charb'n) :tu !.i(;e)<.– JJUKKHMM Sur te tote-
)t)t!t)<te.–/t<)<t/w.)tM).iu-X. )t)fr.o n
S~îeœo année (t'O)-tfM – nfttKHr':))) MAf;ss
fotlM't ))ru<Htt*etda chtfMttie.'tH~u.<'o)«rihuti';)t A )'<-tu't<'dM )).)ntt~
f<-))t-<'M«)an'tt)jt
coUecm-cB.– Mm!C).K ){('"<«' t:<-tt<'t'!tkdt'tth'ut'iMreccotu!! sut- );t di'iti"n
du tratai). .tsM/f/~f~. ) vot. itt.S. <d h'. SU
Septième année fium.tt'o t). – m'BHtn'et M.\uss K.<'<ui~"(tune
tMort<)){<')!et'.ttedet;tn<a~i<'–~ftH/f/.t<'<.)v~titi~(. ~)r.!i«

RmHOTi!f':QUE t))-: Pt!)LOSUPHt)': (:O~TH)!POHAt'<K

AUTRES TRAVAUX DE M. Em<7eDW<fM<W


De la division du Travatt soaial. ')h. t tnt. io.s. 7 fr. se
Les Règles de la Méthode so9iotogtque.3*)it. ttot.m-i! S fr. M
Ï.e8uto!de'f/«'/<t'K;.)<M.)t-t.it<.)t" 7ff.!i()

(!. )tOUUt.K.- Les Soiences eooiates en AHemagne.~cdit..


<Yo).i)t-tj. S'fr.SO
C. BOUGLK.– L.et Id6ee ëgaitttira!. ) "d. i)t-s' :t ff. ?
C. BO);OL)- La Démocratie devant la science. t vol.
tn-S', cart. )i ff. M
P. LA)'))' – Les CiviUMtiona tunisiennes mu«')n)-))).<.i.Mf--
)tt<!<.(.-uM))CMtj,f'/t<<'f/t-/<<'<;w«~)t-.<).iH.)2. :tft'.5M
P. LAP)K. – La Justice par FÉtat. '~M'A' MOtH/t-;n'<:)o/f,
tvet.in.)~ Ït'r.St
P. LAPtK. – Logique de la volonté. 1 v..t. in-tf. ff. 60
M. FOUCAUt-T. – La Psycho-physique, t"). in-S' T fr. SO
G. tUCHARf). – Le SoeiaUsma et la Science Maiate. ï' edit.,
)To).in-t2. :fr.S)) 0
G. RK'HARD. L'ïdée d'évolution dans la nature et dans
t hMtoire tOM<')'<f <'o«<««<)<'~M«'<)c«f~tttff f/M .s'«eH<:f~«««'«<<'<
~<~)<)~M<<M).in-S' 7fr.!<0
L'ANNEE

SOCIOLOGIQUE
N 1 I)Iltl~CTI()N
1~«'F,
1 t'~H),)KKSOt'K).A)n){t':CT)0'<
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h EMtLEDURKHEtM
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)'rnt')'tM-ur :t )'U')h'ot-<i(<' de
""ciot'~ie Mot-dpttUt.
c'~U)- a ta Facutui de!' ietn'f.t du t'at'it.
~,j.,<~t%~e

A\ttCLA'X.).tt'OMMtO'it'KM!).

A.MEtHËT,dt)-<f[<turi.r~«tedM)tM).t.)f:tMdM;
HtCHAHO. d~tr~ ))f c.)ttf< it )'L't<)M"itt <te ttont~M,
COUQLÈ. )~<tf'ttf <JpjthH"to;tht<' tociatt* a t'UMbe~i~ de TontoMM.
WUBEHf pt MAUS8. n't')rt-< .)'' <mr.wm:<-< a )')im)e des OttttM-~ttdM. B
HU<E).tN E. LÉVY,))rur.r< t )t t'«-u«.' d.)roit ).tM)
LAt')Ë,<')M<tfcnt.)'t)t)it<-r.t(J'tt-KNrdetm:
AUBtM,')<rt<'t)f <)t''td''<H«'a A<tf<Ua<:
M. BOUROtH, FAUCOMMET.HAt.BWACHS, HERTZ. MOUHTtCO. fAXOOt.
F. S)M~MD. VACHER, <<n'):M.t~tr.titmi~.
o. aounot). t~).iti~t--)M).'t.)iM))))<

HOÏTtEME ANNEE (1903.~04)


1. )))ÉWO)RE8 OH'OtMAUX
t')<f« sl#r MM<'
<Mf titte
M. BoMfa;!«. – ~-Mf <<
fi'i#j(iiïsirie.
tMf/tM/t-fc. t'(K.
f/<M/<'t<'f/e<<tA«t«'<«'t't<'<t<'«t''<!<)))~M*)'tt'c<e..
K. Bttfhht'ttt) – .'<;«' < f«'j/<«tM<t<<o<tm't<<'t'wttMM<<' f~ j
<!«t-tt'7<Wf«M<f<'f/<tM<tM.
«.-AMASSES )
t)~'r!<Y.-tUX(int"!u)t))'t)M)):mMj))in~))t..Sa<-tf-
/n.)'<' .<;<)<'<'n/p. <'<</«M.tf. «)"<'«/<' f~ ~'Mt'tf/t'eMf. rt'ftttt-
o<<f, f't'ftmmt~Mf. Atur~/ta/o~tC <«f«)<< – b<M't'.<.

PA!U8 j
t-HX ALCAN, ËDtTEUtt

~Kt:)EK~H ).))mA)HtH <.H)())K)t tt.Ut.tJÈttH HT C"

t08. M')<;).HVA)(t) "AtST-fiKttO~ttf, «)tt <

H~5 j
)t"t'idn'ittr~tt~.
L'ANNEESOCIOLOGIQUE
i903"t90<

PREMIÈRE PARTIE
MÉMOIRES
ORIGINAUX

1
ESS.USURU~EFORMED't~DUSTMIE
L'iNDUSTRtE
DE LABOUCHERIE
A PARtS
AUDtX-HEUVtËME
StÈCLE
ParMUBËRT
BOURGIN

1
POSITIONDE LA OUftSTtOM

Ons'est proposé,dans le présentessai,d'étudierquelques-


uns des phénomènes que présenteà l'observationrévolution
d'une industriedéterminée,l'industrie de la boucherie<t
Parisau x)\"siècle.
Voicitesraisonspourlesquelleson a choisil'industriedela
boucherie.D'abordcette industrie peut être connuepar un
lllln .,1
grandnombrede faits, et d'une grandediversité,qui ont été .1
enregistrésdans tes publications,ofticiettesou privées, con-
cernant le nombredes individuset des établissements,!a
quantité des marchandisesmises en vente, tes spécialités
industriellesou commerciales,etc. Ensecondlieu,tes phéno-
1.L'emptot
deceterme.pt~Mrt,comme antermed''con)-
plusj;)!a<rat,
un
nte~ce. pf'JMge )<t
pe: question d<!savoir
s i)NboMeherxtestuneox/M~'
~t'Xouun MMmMtf, oubiendans<)uc))e MM'sMM elleest &lafoisune
et uncommerce
industrie (Mt'CMUe<(uesUot),
voifp)a!toin. VêtVf).Lu
a<!M
motindustrie coMet'v'i
ici.MMhoarentcnt &l'utadeet&la dOinition.
commeuntemMpMt'teoiM donttt Vttteur
n'eetpu pttMntctucnt)niM )
enquestion.
a L'ASIE iWM<.teOt
SOCIOLOOIQCE.

ntènesqui révèlentces faitsont dans l'économieune iimpor-


ntèaesaui
tanceconsidérable.En troisièmelieu, ces phénomènest'en-
ferment des données de première valeur pour t'étude de
quelques-unesdesquestionsles plus controversées eties plus
difficilesquese posela scienceéconomique,notammentcelle
de l'évolutionde la petite industrie et du petit commerceet
cellede ta. concentration Industrielle;et il esta présumerque
cesdonnéespourrontconduirea desconclusionsintéressantes
et peut-êtredécisives.Enfin l'étude économique,en ce qui
concernela boucherie,est dès maintenantcommencée*et
les résultats partiels auxquels les auteurs sontarrivésfour-
nissent une matièreà d'utilescomparaisonspourl'avenir.
La présenteétude a été limitée à la villede Paris.On n'a
pas estimé que cette limitationddt nécessairementnuire à
l'importancedes conclusions,si toutefoisellene devait pas
nuire a ieur solidité. L'importancedes phénomèneseux-
mêmes no dépondpas nécessairementde l'étenduedu terri-
toire sur lequel ils s'accomplissent;elle dépendplutôt du
nombredes individusqui y sont intéresséset dunombreet
de la valeurdes causesqui ont pu les déterminer:&cetégard,
le choixde Parisne parait pas mauvaisapriori.Pourjustifier
ce choix, d'autre part, il ne suffitpas d'aiiéguerqu'ontrouve
pour la boucheriede Paris une aboudanceet une sûretéde
sources historiques et statistiques beaucoupplus grandes
que pour la boucherie d'aucune autre partie du territoire
français', et que cessourcessont pour la plupartassezcom-
modémentutilisables; il faut encore qu'outre cet avantage
d'être mieux connu, le phénomène économique,iimité a
Paris, présenteunespécificitéréelle qui permettede t'étudier
à part autrement,l'étude devrait nécessairementse borner
a la rechercheet à t'étaborationdes documents,et attendre
pour toute conclusionla recherche,t'étaborationeU'interpré-
tation communede tous les faits analoguesconstituantla
connaissancedu phénomène.
La spécificitédemandéene ressortpas seulement,à t'étude,
du nombre, de la diversité et de l'amplitudedes variations

~<M
). Cf.MedfM)Schomeras, MOM~tMt'Ae,MM<)!M/t)'/«)/
d<M&!cA<')'
undfM~'AM'jyoM~f,
À'oKf/Mof. mox~fop~McA und~a<h(tc/<
AMf~tM,
Stungmrt,MO:, A.Rothe,
in-S'; ~<M
<<M<<eA< ~eB~
f<<f«;/<«~e<t'<f~. iM?.
itt-f.
Hresterait
Etd'aineuM encore lalimitation
à jaotMor de
auterritetre
la Fmnce.
)(. )K'UKO)! – L'tXCUMME M LA BOOCOBMBA PABM 3

ocserveesdans tes phénomènesqui mamtesteatle dévelop.


pementde la boucherieà Paris elle apparatt à la première
inspectiondansles faitsfournispar t'Es~M~cde t85t sur la
boucherie et par les Witttifat!!
<<);<'MfM<pmen<de t8W. Le
recensementde )896permetmêmede reconnattre,sur toute
rétenduedu territoirede ia France,quant au nombreet à la
grandeur des établissementsde boucherie,une spécificité
localeet régionaledontcellequ'ouconstateà Paris n'est qu'un
exempleet un cas particulier.Les livres de Hothoet Seho-
merusconttrmeutpour t'Attemaguel'existencede ces diver-
sités locales spécifiques En étudiant l'industrie de la
boucherieà Paris,nousavonsdélimiteà bondroit une mono-
graphielocale.
La détimitationdansle tempsest-elleaussi valable? Nous
n'allégueronspasplus iciquetoutà l'heurel'abondancerela-
tivementconsidérabledes documentsstatistiques pour le
xtx' siècle quelsque soientces documents,encore fautit
qu'on ait le droit de les utiliser pour une époque arbi-
trairementdéterminée.Maisnousnous trouvonspour cette
époque,commet'etude le montrera,daus le cas défini par
M FrançoisSimiand « Lesvariationset aussiles constances
y apparaissentsuffisantespour qu'on soit assuré de ne pas
avoiratïaire.sansle savoir,à unepériodetout entièreattor'
mate'. ')
n
Notreétudea donc pu être limitée,commeellel'est, dans
l'espaceet dans le temps. C'està la condition,toutefois,de
n'aborderaucunequestiondont la solutiondépendede faits
qui dépassentceslimites,et de se bornerà la rechercheet à
l'interprétationdes phénomènesdont toutes les donnéesy
soientcomprises.C'estpourquoi,en ce sujet mornequi paraît
si limité, on s'estencoreimposédes limitationsprovisoires.
Ona vouluseulementétudierl'évolutionde l'industriedela
boucherieà Parisen cequi concerne 1°le nombredes bou-
<<f
i. ~Ma/tt~parla
«f~entt~
JÎM~Mc/e
toMC/teftt, M<)'<aproduction ~<<<M«oA/fc
<<e
pro(<«<'<t'oK/«ceMMmMaMoo </e~<«KM~e
t)<t<)'o)M<e
dM
deboucherle,
unlonnAe
par lesr laoluliona
<lsl'Aaaernblée
nationale
desta
Paris,<M),3 vol.!n.t*.
et~tjanvier1851,
!i. «<'«!<«<<<<<t<t<<f~«M du M<ft)<et))<H< des <H<<M!<)tM << pM/~<!<OM<
f<Mt<MMt)'MMM)/ général de la population du :t M<tf<i896j, t'ari~, <S9U.i9t),
t vol. i))-t°.
3.Cf.notamment ~<;«/eM<tcAf
ttothe, p. 40,<28;Scho-
f/e~eAe~eM't)'
D<M
nMfat, Mein~ttM)'&<. M,
p.6t-65, '!<9.
t. François ~«)<M)'le;)<').<;
Simiand. (/McharbonM Francee<au
XM* oMt. /KM~Mcto<o~Me, p.)t.
t9M-i9e),
t t.'A!t!<)if! !K)CMK)0!QUE. <M3.)')M

chers et le nombredesindividusoccupésdansla boucherie;


S"la grandeurdesétablissements;3°les phénomènesde spé.
étatisationqui se sont accomplisdans la boucherie,et 4"la
fonctionde la boucherie,c'est-à-direl'utilisationéconomique
de l'activité Industrielleet commercialequi s'y manifestel,
La multiplicitéet la complexitédes questionset des diffi-
cultés rencontréessur ce domainerestreintont montréaprès
coup qu'on n'avaitpas eu tort de le restreindreainsi.
Quant à t'uoité du sujet ainsi traité, elleest positiveet
réette.Les différentesquestionsqu'on a abordéesconcernent
la /brm<'de l'industriedans la boucherie,c'est-à-dire,pour
rappeler la définitionqui a été donnéede ce mot,« les rota-
tions morphotogiquesoutechnotogiquesMqui ta caractérisent'.
On retrouvera, dans les différentesparties de cet essai, les
mêmespréoccupationsd'investigationet d'interprétation.
Ons'est biengardédeposerdes définitionspréalablesavant
d'aborder l'examendes faits qui a justementpour objet de
rendre ces définitionspossibles.On s'est gardéde « définira
ainsi a ptton lafonctionde la boucherie,ianatureet laforme
de son industrie,ou toutautre caractèredéterminépar la tra-
ditionou par unevuesuperficielledes choses.Ona recherché
et rassembléles faits qui ont manifesté l'existenceet les
transformationsde l'industrie de la boucherieà Paris au
Xtx' siècle; et du phénomène,ainsi atteint dans ses été-
ments et dans sa généralité,on a cherchéensuitela significa-
tion, au moinspartielle,en dégageant,par l'analyse,quelques
notionspositives.Onn'a point regretté que cesnotionsfus-
sent peu nombreusespourvuqu'elles fussentexacteset pré-
cises, et qu'elles pussent servir à l'interprétationet à la
compréhensiondo phénomènesanalogueset plus vastes.

H
LESSOURCES

Le nombreet t'importancedes documentsofïtcietsconcer-


nant ta boucheriede Paris résultent de son statut tegat et

i. Danscetteétude,ona iaiM<'tûmptttcmentdeeOM ta h-iperie.


qui
une du
repr<!tente partie~peciatMe procès d eUndHotnede )a et
viande,
ta bouchertehippophagique,qui s'estcomtitu~e
en induitrio indépen-
dantedexsonorigine.
Fr.Simiand,
~MH~«w«<<e~)«, tM9.ieM,p.6tt.
Il. BOfM)! t/MMM'ME DR LA MCCHEMt A PJ<MS &

administrantaux)x"siècle.Jusqu'audécretdu 27février18S8.
l'industriede la boucherieà Parisfut soumiseau régimede
la réglementation oudela limitationadministrative.Lerégime
de la réglementationtut instaurepar l'arrêté du 8 veudé.
miairean Xi. qui imposaitauxbouchersde Parisl'autorisa-
tion du préfet do police,et un cautionnementde 1000à
aooo{rancs'.Le décretdu 0 février Witut plusrestrictif i!
prescrivitia limitationdu nombredes bouchersà 300Ce
décrettut abrogépar l'ordonnance du 9 octobre1822,d'après
laquellele nombredes étauxde boucheriedevaitêtre main-
tenu supérieurou au moinségala 370'.Trois ans plus tard,
l'ordonnancedu 12 janviert82Sdécidaque le nombredes
boucherspourraitêtre augmentéd'au plus 100par an mais
l'ordonnancedu 18octobre1839ramenace nombreà 400',
et ce régimelimitatitdura jusqu'au27février1858'. Cepen-
dant, desmesuressecondairesoudes dispositionsaccessoires
deces mesuresgénéralesprécisaientles détails et l'apptica.
tion de la limitationou de la réglementationil en sera tait
état plus loin. Pour s'en tenir aux mesuresgénérales,le
nombre de bouchersdéterminéou prévu par elles devait
varierainsi qu'il suit
de 1802à 18)1 nombrelimité,maisindéterminéi
de 18)1à 1822:300;
de 1822à i82S 370au moins
de 1825à 1829:de 370à 770;i
de 1829à 18S8 400.
Sil'on rapprochedecesnombresadministratifsles nombres
réels, on constatequ'il n'y a entreeux aucuneconcordance.
En 1812,il y a à Paris 424bouchers',et en 18~2,avant t'or-
t. LouisChartctBiKt,Ducommerce delaboucherie eldela charcuterie
dePariset descommerces <M
qui </<'pM<K<, telsquela /'en<<' des««/ la
<<<<MieM
triperie, <fM wf le < /<
rapport projet <'e~aHHa~to)) dela tûM.
cherie, Il.
par BtM~t<ela N<«)'<Ac, Paris,«m. in.S<, p. tt!.
M.,fM<< p.4n J. BarbeMt. Le<r<!t«)<en~'f<Mce, Monographies pro-
/~<MKeMM. t.Paris, MM,inS',li.ït2.9t3.
3.M..i&M.. p.3t3.
4.M.,ibid.;BiMt, DucentM~rce~t la boucherie,p. MS:<tq.;Chambre
deeoMW-et de~aWit, A
deft~M~t-t'et'af~ <~M«<ttt<
Statistique derea.
?t<a< /<t!<e
par la Chambre fieMNtm<')'<-<
pour lesannées 1M7.«M, Paris,
Wt, vo). in-M.,t. p.
partie, t7.
6. C~am6)~ d, commerce de faf«..S<a<i<«ox~ de ftoatMM~ à Pat'h.
résultant <'M~e ~)<ep<t'- <aChambre deeofHtxefcepeM)' fa)t<t<<
tMt.
Paris,t«!t.)n.fo)..
p. i3.
6.Tableau dMmarchands toMc~«w a< ville<?Paris,Paris,IBM,
ta-M.p. S9.
C t.'AtfNËE SOCMt.OGtQUË.
<9M-tMl
donnaccedu 9 octobre,il y en a 370 ce nombretombeà
3SSen 18~; de 1826à t829, it nes'étèvequ'à 8t4' aprés
t829, il passede49(!en 1831&499en 183it,&SOO en 1838,à
SOten 1849 et il demeuretel jusqu'en18S8
La statistiquedosbouchersde Paris, mêmede 1802à 1888,
ne peut donc pas être établied'après lesactesadministratifs
elle doit être reconstituéed'après les faits, tels qu'ils nous
apparaissentdansdes documentsdisparateset souventincer-
tains.

La valeur relativedes divers documentsqui sont à notre


dispositionpeut être établiede ta manièresuivante.En pre-
mière ligne, nous plaçonsles documentsofficiels,qui sont.
pour le début du siècle, les pièces d'archivesrelativesaux
enquêtesadministrativessur la boucherie et les Recherches
<(<tf«(«~<M sur la villedeParis et le département dela .Se<He*
pour le milieu du siècle, les Do<'«mMtf< relatifsà la ~MM~Mt
de la toMcAft'te',qui contiennentles faits et les chittres
recueillispar l'administrationdurant la périodede la limita-
tion administrative;enfin, pour la dernièrepartiedu siècle,
r~MM«<!<f~f<~M<~Mc~<' la villede/~at'M',avecquelquespubli-
cations annexes', tes Renseignements <(<!(M<~MM et les Rap-
ports sur l'approvisionnement de Paris", tes /~)<<faf<~<tf~-

i. Bizet,Ducommerce <~la boucherie,


p.3il.
9.Recherches surlari~ef<f7'<t)'h
statistiques f</<<aW<M)«t< </e<<t
Seine,t. n. it)23,in-4-,tableaun'81.
3. Mhet,Ducemmtfce <<<laAoM<«<'fe.
p.t~t, 3TtJ?n~M~<< <<%«/a<<w
sur la p)'<!</<:e<tea
<<la cotWMtma~on dela ftanf~</fAeMt/xnf, t. t.
p. M4.
4. Almanach {<«coNtmtfce de<aAcMe/tt'tt
del'aria,Paris,ttt-i!.«M.
iM3.etc.
6.Cespiècesserontcitdesplusloin,p.9 e<)<f.
6. t'arie, iS!t.iS60.6 6 vol. !n4'.
7. PubXt's
parleministèredel'agriculture,
ducommerce etdestravaux
ia4'.
Parts,t8S6,
publics,
8.Dapu~MO.
9.NotammMt t'<M )MMtt<e<p<t<,
citép. <3.
de jU.Morillon,
10.<!oppor< <'A< debureau, <)«'<«p«~p<tM< munici.
palea <~t<M
~ <M m
halles, arett~f< année
a&a~offt, )Mt Rapport de
~M.
~t<'e<p«OM
JMoriHen,
cAc/ &M~«M,
tMMMtftpa/M~atM~Kr<McoKMMMttMoM
Rurlesconsommationa ~<fa< ann<;a
ataMotM, <Mf
surles
dans lea
municipalea halles,
percepllona marchéaet année
aballoira, tRB!;
Rapportde ~f.Morillon, de
eA< <«~at<, surlestOMemme~oM ~'«fb
et surla ~e~MM der AaMM. marchés ann)!<M
et aA<t«OM'<. t8K).~Mt.
1M! IMO,tOSt,1888, <M9fRapport sur <M<:<'MeMm<t/<eMa<)mm~<!<)«!
defoWten <BNO NM«)~K<MM)~ surles«M't'Cta
<<a<M<f~)<e< municipaux
Il. Munnttt. L'tMUSTMB 0)! LA BOCCMEMEA PAtU~ ?

~!<<t! <<M~MtM<'nM)<< des M<M<t'tM et ~'O/'CMtOtMde i8M'. l,


En seconde ligne, nous plaçons deux séries de documents
qui ont une très grande valeur, presque égale à celle des docu-
ments ontciets. 1 Les.S(«(<MM de la Chambre de commerce
de Paris, de )84M848, et de t8(!0'; et, à un degré moindre,
son ~x~c de ~t< ~«t<a(~e sst- la pt-o</Mff<oM <-t
t'~x~
la <OMMmtH«<<on (le la viande de boucherie, de ~6t non pour
tous les renseignements qu'elle fournit, mais pour ceux do
caractère orncie! et administratif l'enquête de l'Office dit ft'a.
rail ( !893;sur la /'e<<~ t«</«.)c'. La valeur de ces documents
résulte de la qualité des enquêtes d'où ils procèdent. 2° Les
publications mi-officielles, mi-corporatives, faites au nom ou
pour le compte des bouchers de Paris, durant le cours du
x)x° siècle d'abord, r~ntOHacA du commerce de ta t'oxc~cw
Pfn'M'; ensuite, le ~&~aM des Mtarc~xtH~ 6oHcA<'<< de
P<!t'«', qui continue r.t<MaH«<'A;lequel reprend après t030,
comme publication du Syndicat de la boucherie, puis, dans
les dernières années (jusqu'en t802), de l'Agence commer-

lie <'o~)'<tcMenHemM< (~ /'<t<t~,1891; Rapportannuel sur /<'j<f<'))<t-«


de
)nMn«'<;xw <'a~p<'ofMt«)tt«'M)<'nt <<<faf~. abattoirs, M/~<ih, /)a/fM
<'eM<~a<e<, tKare/t~attjr~M/fatu',marchésde ~Kar<)Ct', années <S99,)f)M.
)!<9t,<S9a,«t96,<SW7, MM.tM9. <9ao; SOvol. in4'; – nous d<?!ii){Mron<
ces rapports sous le mre gKnMquu'ta aappof~Mf <'oBBM<'M)«HKM)fM< de
Paris.
t. Paris, MM.!Mt, 4 vêt. in4'.
2. CiMMplus haut, p. t.
3. Chambref/ecommftwde Paris, ~o~<e <«)' <M<'OK<<t<foM dx <f'at'o«
en France pendant l'annie M7:, M/)aWem<M< de h .Sfote. Paris, 1875,in.
fol.; cf. p. 9 la C))tn)bMde commercen'a pu procéder, commeen
!SM, par bottoHMindividuels;< e))o a <)QM borner &demander aux
Chambressyndicales,aus per6onaatM<dontla notoriété et la tompetence
spéciale font autoriM, des ronMignetnent!! <)ttt ont été plus tard l'objet
d'an contrôle terieoT, de manièreà pouvoirprésenter des chiffres,sinon
ricouroMementexacts, du moinsse rapprochant autant que possiblede
la vérité. »
t. Citéeplus haut, p. 3.
S. O~p <<«travail, ta petite tKa'w<t'f<, Sa~aott e<durée ~a /MM)7,
1.1,
t'<t<(meH<a<MM <t ~a~, Paris, 1893,fn.S'.
6. ~tMaaaeA du commercede la boucherie Partf pour l'an )M), conte-
<taM< <e<no'w des membres<<M bureau du commercede la AoM<Atf~. les
MO~M, p~ooox <<<<<M)<M<« <<M marchands de
bouciters Paris, <'attKfed~
leur admiation, les aff~/A (fx jyotfM)'n<mtM< <<les off/ettHaoettde police
concernant ce commerce,l'indication <tMtttafcAA,M<tMtM<m<)t< de la
atMM~M eaM«o))ae))«t)<. lerminé par <'«a<nominatif des 4o«et<Mdes
coHtmMHM rurales <<M )w<M)'<de la M~/MBM police, Paris, in-tS*.
BibXotheqaenationale,V, K.6!3.
7. l'urls, in.t:. année*«tC. MIS. M~. )8iS. 18)0. t8t8 (Btb))othe<t<)o
nationale),i8t9 (Bibliothèqueadministrativedo ta tMfettaM de la Heine).
8 L'AK~B SOMOMCtQPE. <MS.t90t

ciale'; enlln,à partir de 1862,l'~HMMaw la <)0)«/<erM (le


fafM,publicationdu Syndicatde la boucherie Lavaleurde
cesdocumentsrésulte,en premierlieu, de ce qu'Usont été
publiés,presque toujoursofucieiiement.au nomet pour le
compted'une corporationdans laquelleont toujoursexistéde
sérieuxmoyensdecontrôle,d'abordsyndicalet administratif,
puisseulementsyndical,en secondlieu, de ce qu'ils présen'
tentdessériesde nombresentre lesquelsse fait ia correction
deserreursabsolues'.3.
Viennentenua les travaux particuliers.Ils sonttort nom-
breux, mais il en est peu qui présentent des chiures et
encore,parmi ceux-là, y a.t-il un classementà faire.Nous
plaçonsen premièreligneles auteursqui ont utilisélesdocu-
mentsofficielsinédits Bizet,qui s'est servi des enquêteset
des rapportsadministratifs,notammentcelui de Boutayde
la Meurthe,durant la période de la réglementationjus-
qu'en1847 Borrellide Serres,qui s'e-t servidespiècesd'ar-
chivesrelativesà la réglementation Thomas,qui s'estservi
desdocumentsadministratifsconcernantles abattoirs'.Nous
plaçonsen secondeligneles travauxqui résultentessentiel-
lementd'enquêtespersonnelles d'abord,celuideHusson,qui
ne traite qu'accessoirementle sujet dont il est questionici,
maisqui se recommandepar la qualité de la recherche'
puis ceux de Massy', de Barberet', et enfin de Maximedu
Camp auquelsnous ne recourronsque faute de mieux,et

<.At)n<!eiS3i,
austtgeduSyndicat delaboucherie, ti, rueduHouie.à
Paris;années<8M t ))tM,«39,iStO.i8t3&1850, <SM&))! iMt,IM~.
a la Bibtioth6<tue
nationale,V.~.030et suivants.
ï. Ala Bib)iot))u<jue
nationale.
V.M.Mtet suivants, années)Se!,<863.
i8M,J8M,iS6t,1872, iS7B,MMetsuivante:.
3. Malheureusement,cessériesprésentent, du faitque denombreux
tomes sontintreuvabtos,deslacunes importantes qu'onconstatera plus
loin.
Bbet,DueammM'ce dela boucherie,citéplushaut,p.5.
6.BorreMtdeSerres,Notice tM<'!<cemNWM AoMc~ne <~Paris,
Paris,iMt,in-8'.
<.EmMtThomM. Le!M)vM<tMf~<iax.<; dela n<M«et<M o~)«oi)'A-
dela rilledeParis,Paris,<873,in-8'.
T.Armand MusMn,consommations dePaWt. 2'édit.,PMi!, in.8*.
4M!t,
8.MMS)', DesAa«M f<MftfcA~. e<dllcommerce dese~h decotMom.
malion a ~oK<<«!t
<fa Paris,Paris,tSM.vot. in.8*.t. tt.
t. Barboret,
te travaileaft-ooee,1.1,
cite plushaut,p.6.
10.Maxime duCamp, Paris,sesorganes,sesfotte<)OMe<Mfiedansla
seconde mo«M du Hr-~e<t,Parts,M69.tM5,6 vot. in~ t.U.
tt.Hct'MtX.–t.'tXDCSTMECtfLABuUCMKMËAf'AMS 9

sousréserves.Il a d'ailleursété possiblede contrôlerces tra-


vauxl'un par l'autre, eu tant qu'ils ne procèdent pas des
mémossources, et aussi en tant qu'ils concernentparfois,
commeon le verra plus loin, des catégoriesd!t!6rentesde
nombreset de phénomènes, pouvantservirà la reconstitution
desnombreset desphénomènes totauxauxquelsressortisseut
cescatégories.
Ona choisicommebasedo l'étudestatistique,en raisonde
ce qu'ilsprésententla continuitéde beaucoupla plus grande
relativement,r.t/maHacA, le ï'(<Mc«x et !iKM!<«)t'p,
complétés
par les documents ofï!cieiset par les enquêtesque nousavons
rapprochées,pour leur valeur,de cesdocuments;les autres
textesont étéutiliséscommeappoint,sanspréjudicedesexpti*
cationset discussionsqu'ontparu mériterles donnéesisotéfs
dans le temps ou les donnéescontemporainesnon concor-
dantes.

Ht
VAKtATtOKSDU NOMBREDES COUCU&RS
ET UU NOMBREDES tNOtVtDUSOCCUt'~St)AKS LA BOUCUERIE

A. – ZM faits.

D'aprèsBoutayde la Meurthe,cité par Bixot,il y avait à


Paris,en t800,700bouchers';maisce nombreparait hypothé.
tique;il n'est appuyéd'aucunfaitni d'aucunedémonstration.
« De ~9t à ~02, déclareBorrellide Serres,le chinre {des
bouc!)ors] a sensiblementvarié, puisqu'ilétait inimité* Men
l'absencede renseignementsprécis, il paratt impossiblede
déterminerexactementquel étaitce chiffreen t800 faute de
mieux, nous admettrons,commeapproximatif,le nombre
de700.« En i80i, écrivaitle 2 octobre!828te préfetde police
au ministrede l'intérieur,on comptaitjusqu'à1200bouchers
ou marchandsde viande,la plupartnefaisantqueparaltre ou
disparattreet nejouissantd'aucuncrédit » Commentdéter-
minerle nombre des bouchersdans ce total de 1200? Les
donnéesfont défautpourunedéterminationexacte un docu-

t. Bizet,
Ducommerce dela 4M<W)'t,p. 3ft.
1.
X.BorrellideSerres,
Notice
Mfle commercedela 4eM<'A<)'f~
de ParM,
p.H.
3.Arohh'c: FI<.St9.
nationalos, 7 p.in-fot.,
p.0.
10 L'ASIE SOCtOMMMQUB.
IMUMt

mentcontemporainnous fournit encorele nombrede 700',


que nousadmettronsavecles mêmesréservesque plus haut.
Les premièresdonnéessûres qu'on rencontre après 1800
concernentl'année1802,antérieurementà t'arrêté du 8 ven.
démiaire.D'après les procès verbauxdu Conseild'adminis.
trationde l'intérieur, il y avait à Paris,à la date du 22 ven-
tôse an X, « 680individus tenant des étaux, non
compris
300détaillantsdeviandeétablis dansles halleset marchés'w.
Borrellide Serres,qui fournit à peu près lesmêmesnombres,
sans doute d'après ce document, mal transcrit ou mal lu,
soit 886boucherset 300 détaillantspour les halles et mar.
chés,.mentionneen outre la « multitude des colporteurs,
dont le chiure s'élevait,dit-on, à 6 ou 700"x. Ces données
nous permettentd'abord de déterminerles élémentsdontse
composaitalors le commercede la viandede boucherie.!1y
avait i" les bouchers « tenant des étaux M,les bouchers
établisen ville, et vendant en boutique,ou etallers; 2" les
détaillantsdes halles et marchés 3" les colporteurs.Maie
qu'étaientau juste les détaillantsdes halles et marches?Des
bouchersa établis dans les halles et marchés», commeles
désigne)e procès-verbaldu N2ventôsean X, ou des mar.
chands« approvisionnantles halleset marchés», tunsi que
les appelleBorrelllde Serres? Il y avaitdesuns et des autres;
il y avaitdes bouchersétablis et des marchandsapprovision-
neurs au détail*.Ainsi, bouchersétaliors,boucherset mar-
chandsdes balles et marchés, colporteurs et marchands
ambulantsde viande, tels étaient les élémentsdont se com-
posait,en t80a, l'industriede laboucherieà Paris.
Maintenant,est-il possible de déterminer exactementla
valeurde ces divers élémentsà la mêmedate? Quant aux
bouchersétallers, leur nombre peut être fixé, d'après les
textesprécités,à 880.Le nombredonnépour les boucherset

<.fOrtUlon,
ancient<ouehcrj,Coup<<'<)-</
«<ffanptfHcoMt~x-fce dete«.
fAcfM &~ofM, <afMM ~a<ff<& «tf <Mmoyens (fyw<Me)'l'ordre,
<<aM«)<f<'a~)fot~<MM)MW)< cht P«rtt«d'yfaire~xxMMo'pt'M'dola
0)aM<h,~Mtl.tn-M.,9p., Archives f" UM.
nationales,
S.Premierregtbtredett
procès-verbauxdesa<MCM dnConseil d'adnttn~
tmtMa det'tnMrtew et de la police~ntrate,Archivesnationales,APn'
<e9,tëtneeduSi ventôseanX,p.3tt.
9.Borrelli
doSerMii,~««cf,p.1t.
4.n oefautpu confondre cesapprovbfoomurj au détailaveclesappro.
visionneum<«gros(voirplus totn.p. ig.88:q'j.),j.mtr));s()aetB
MM
t~servoM leterme
expressément d'o~jpMttM'eMtteutw.
Il. BOUMtN. L'MDUSTMN DN LA BOCCHEME A t'AHM it

~At~:t<M-tt~
détaillants~t~~
des i~~tt~~
balleset~t ~t.A- -t~
marchésparait ~i~
moins~.t-- ~.t~~t
sûr c'est un
nombrearrondi, dont la constitutionn'est pasexpliquée,et
donttes composantsne sont pas indiques admettons-letou-
tefois,fautede mieux. Entin,te nombrefournipour tescol-
porteursest tout à faitincertainet improbable;ii est incertain
parcequ'il ne se trouve que dans un texte, oOil n'est pré-
senté que commeun on-dit et il est improbableparcequ'ii
forme,par additionaveclesdeuxautresnombresprécédem-
mentadmis,un total (880+ 300+ 000ou700==1480ou1 880)
très supérieurau nombreexceptionnel, et lui-mêmehypothé-
tique, fournipour l'ensembledesboucherset desmarchands
de viandeen 1801 on n'en sauraitfaireétat, pourétablirle
total du personnelde l'industriedela boucherieen 180S,que
commed'un élémenttrès indéterminé.
t! était nécessairede préciserla positionde ces premiers
nombresau débutde la recherchestatistique oncontinuera
cette rechercheen poursuivantl'analyseainsicommencée.
Nousauronsd'ailleursà adjoindreaux catégoriesque nous
venonsde reconnattre,à partir du momentou nousrencon-
treronsdes donnéesqui les concernent,deuxautres catégo-
ries, cette des bouchers en gros, et celle des individus,
nombretotal, employésdans la boucherie.

l* Bouchers en to«<<~«e. – D'aprèsl'.4MM«<t~'e ad'n!<MM<t'a<t/


et Statistique<<«département dela MM pourl'an xm-1808,il
y avaità Paris, en 1804,890bouchers* et le mêmenombre
est encoredonné par Bouiayde la Meurthe,cité par Bizet,
pour 1807 Or,d'après l'~<maH«cA <~< comment bouche-
rie pour1806.H n'y avaità Paris,en1808,que479bouchers,
exploitant,en tout, S07étaux d'aprèsles DocMmeKf< relatifs
d la ~<M<M~ de la boucherie,il y avait, en 1809,493étaux*.
Ce dernier nombre concordeà peu près avecle nombre
d'étaux qui est fourni par le Tableau desm<trth<M«f< &CMc~<'<!
pour 1810,soit 483' la différencede 10 peuts'expliquerpar
la diSéfencedesdates auxqueUesa puêtrefaitle relevépour
le Tableau(sans douteà la fin de 1809~ et pourlesDocuments
1. ~)tn;<at)'?
af~M)ttM<<-<<f<~<a<)t/~)Mf<K<~<t<ea)M< dela Seine,
par
P.M.J. A))tr<t'Miti. in-<p. Me.
1805,
S. Bhet,Ducomrnerce deta bouelierie,
p.3'!i.
3. ~<maH<te/(
ducommerce dela boucherie,
<8C6, p.4t.
4. BecMmM~ ft/<!<)/~ </<'
~t ~«'.t<)ox la 6ot<eA< p.m.
6. Tableau
</M <wMt/MM<~ i8t0,p. 133.
toM<'A<)'t,
<S L'AMIE SOCNLOQtQUB.
W3.i90t
1
(sansdouteau coursde t809)' ainsiles DocMtMes~. publica.
tion oMcieiio,apportent une confirmationaux chinresdu
Tableauet de t'~m<!Mac/). Maisalors commentconciliertes
nombresde bouchers,et non plus d'étaux, donnés par le
~MMM et i'~i ~«Moe~, soitrespectivement 479et4M pouri8uS
et pourt809',avecle nombreinvariabledonnépar l'jttMtxatfe
et par Boutayde la Meurthe pour t80S et ~809,soit 690?
Nousne pouvonsdémontrer, mais nous admettonsque les
nombres479et 464représententles nombres des bouchers
établis en ville, ou étaliers (dans la série des publications
analoguesde i'~motKtM/t et du Tableau,ces nombresde bou-
cherssont toujoursaccompagnesdes nombresd'étaux cor-
respondants),tandisque le nombre590représentele nombre
totaldes bouchersde Paris. Nous retrouveronsce nombre
dans la série des nombres totaux qui seront calculés plus
loin pourle moment,nousallonssuivrela sériedes nombres
desbouchersétatiers.
Lesnombresprésentéspar le jTaMcax <<M ma<'c/«!tt~ &OK.
cherssont respectivement454, 424,4t3. 410, 405,39), 384
pour lesannées1809,t8t2. i8i3, t8t4, 18tS,d8n, 18t8'; le
nombre384donnépour 18t8 concorde,à 3 unités près, avec
te nombre387fournipour la mêmeannéepar Thomasd'après
la répartitiondesboucherspar abattoirs'. En1828,le nombre
desbouchersestde 370,et en t823de 33S il s'élèveen i8~9,
par uneprogressionqui est mal établie, à 8t4'.En t830, Ii
est de SOI,ou peut-êtreun peu pius'; il passede496en )83t
à 499en 1833,800en 1838.501en t849,et jusqu'en i88~. A
i. OncoMtatertt plusloindanste nombre desboachoM. au tableaut,
ânetendance t d<!cro)tre
quipeutexpliquer unediminution detOanite~
eneouM d'année.
2.Lenombre de?4 bouchers en1009estdonnépartuÏM<eet«/M ntaf-
chands toMc/MM, 18)0,p.<33.
a.TaM<'aMde<Ma)-<'A<!H<~&OMeAeM.i8iO,n.)33;MiS,p.S9;«i4 p.6<-
MtS, p.M;i<t6,p.71;XtS.p. et Mi9.p.M.
1.EnMstThomaB, Lemarchéaux&<f<t<tM.t;de la Fillette
et ~a&aMe~
dela villedeP<tW<, p. M-3S.
5.cr.plushMt.p. S~i.
6.BiMt, Ducommerce dela boucherie.
p. !7t; Barboret,Letravailen
t.
France,p. 3MChatard atne,OttM~atfeMtM<'tarapportdeN.Boulay
<f<la Meurthe eeoeefKa~ de PafMet fo~ao<M<«'tt
f<tfpro~<<o)twm<)t<
deta te«eAfWf, Paria.iMt, in~ p.i3.
7. Almanach ducommercede laboucherie,
<M!,p.39Au;<8M. p.LXXX
<S89. p.M: MM,p. M; cf.Thomai), t< marchéaM.e bestiauxdela
t'tMt~,p. 34.35Mtbouchers en iSM,d'apisla repartitton
r rpar abat.
toirs.
0. BOOnatN. – L'MOMTtttB DE LA BOOCHBtUB
A PAHM <3

ce moment, il est brusquementmodifiépar le décret du


37 février, qui rend libre le commercede la boucherie,et,
peu après,par la !o: du 1Sjuin t889,qui annexeà la villede
Paris une partie de sa banlieue.
La S(a<Mt«!t(e établie par la Chambrede commercede
Paris nous donne,pour1860,1 (32bouchers';et ce nombre,
qui n'est pas en désaccordavecle nombrefournipar i'~t<m<t-
nach du commerce de la ~«c/t~'tf. nombretotal comprenant
les bouchersdes marchés,soit 1 269,concordeavecle nombre
fourni par l'.iMK«<t<« de la toMcA~-tfpour 1868,soiti 131en
1861 Les nombresque donne ensuitel'~ttKxao'esont res.
pectivemeot88!, 1374,i 4C3pour les années1864.1867et
1868'. D'aprèsMaximedu Camp,il y avait&Paris,eu 1870,
1 874bouchers établis*.L'CH~e de la Chambrede com-
merce fournit le nombrede 1622« fabricantsn pour1873''i
mais ce nombre est bien distant de celuiqui est donnépar
Husson pour 1873,soit 1388, ou plutôt, en y ajoutant les
boucherseu petitbétail, 1 388+ 84 = 1442'. et au contraire
il semblese rapprocherdela sériedes nombresprésentés
par
l'/tHKtM~de la boucheriepour le total des bouchersde
Paris, y comprisceuxdes marchés,laquellesérienousdonne
) 080 pour t874'; nous admettonsque le nombre6~ est,
lui aussi, un nombretotal des bouchersde Paris,et qu'il ne
rentre pas dansla série considéréeici. Nousretenonsdoncle
nombredonné par Husson,soit 144~. L'.tf~Mmxn~a~ des
M arrondissementsde 7'<!t'<.< nous fournit te nombre1 539
pour 1876'. Enfin,à partir de 1880,noustrouvonsdans t'~t.
tmatre de la boucherieune série continuede nombresqui
sera représentéeau tabieaut'. Toutefois,quelques-unsdes
nombresde cette sérieméritentconsidération.Le nombrede
l'~KKtM~fpour 1891,soit 1861,concorde,à 16unitésprès,

i. CA«M)4fe
de«MMMMfce <~e7'a<'M.M~Mf, iMO, p.iS.
9./tnnM<tt<'e~
la toMtAet'te
deJ'af-h,)862.
3.MM.,1066. «M,<M9.
4.Maxime duCMnp. ParM,sesefyaMM, ~0/~KctieM elMrie~<t<M
la
.«'<o<t<~
motWduXM* t.
«Me, U.p. t)8.
5. CAatntre
decommerce <<e/'aW<,
&H~M«f. i87: p.67.
6.ArmandMuMon, LesMt~eMmoNoM de~'<t)-M.
p.m.
7. Annuairedela boucherie
de/'a)-«,)8?6.
8. ~<<M municipaldM~a)'n)H<«<M~M~<te Paris,p~g,MT6,1farte.
n*MM.
ttdtninmtMth'e,
t'ibtiotMqao
9. Voirplusfoin,p.13.
<4
4 t.'ASK~B MCMMO!OCE. )e03.)Mt

avecle nombrefourni par les /<<'tw«)~M<'s<<t xto'


<<Hf<ftf~)<M
lesservicestHK)Kc<p<m.rde<'approcMto<tnfmfKt,
soit t 8t& Au
contraire,le nombrede I'~MK«a<rc pour 1893,soit i 910,no
concordepas avec le nombrefourni par !«~M<'<«sur la
l'etite<M</tMh'tf,
soit 3 036' nousattribuonscette divergence
à ce que l'A'n~M~ne s'est pas étendueseulement aux bou-
chersvendanten boutique, mais aux boucherades balteset
des marchés(couverts; le nombrede t'~M~t', soit 3U36,
est égal,à 14unitésprès, à celuiqu'onobtienten ajoutantau
nombrede l',tKM)«?<r< soit t910, le nombre des bouchers
établis daus les marchés, donné par ce même ~HnKou'f,
soit 140,au total20M. Enfinle nombrede 24t9 étabiisse.
mentsde boucheriede détail présentedans les /<tM(a~x~-
<t<f~M<'<(<«rcMHM'm~ tt«<(Mff«'< et pro/e~t'otMen i890,
nombretrès supérieur à celuide i'.tHM«<t<'<'<'(1870),est un
nombreglobaldes établissementscomposésde plus d'une
personne,qui ne représentepas seulementle nombredes
boucheraétablisen boutique.

Jusqu présent,nousavonsmarchésur un terrain solide,


et presquetoutesles donnéesque nousavonsrecueilliesnous
ontété fourniesdirectementpar les documents.Dansce qui
suit, au contraire,les donnéesétant beaucoupplus rares et
plusdisparates,nous aurons à fairedes calculset descons-
tructionsqui nousdonnerontsouventdesnombrestrèsincer-
tains. Nousavons du nous eu contenter, faute de mieux.
D'ailleurs,a p<M(<'Wn< nous avonspu nous rendre compte
que les mouvementsdes catégories déterminées par tes
nombres ainsi obtenus étaient sensiblementconcordants
pour les diiïérentespériodesobservées,et pour cellesque
nousavonsétudiéesavecdes nombressurs et pour cellesque
nousavonsétudiéesavecdesnombresconjecturaux.
Nousn'avonspu éviter non plus, dans certains cas, pen-
sons-nous,les comptagesen double nous n'avons pu éviter
qu'un mêmebouchercomptécommevendanten boutique,
parexemple,nefût comptéen mêmetempscommevendant
en marché.Maisnousn'avionspas à nouspréoccuperde ces
1.J'<<')Meij~M))MM<<
<<<t<~)~MM sur <MWMcetMttnfcfpaM.t-
de<'app;wt-
<iet<n<m<'M(
(lePafb,i39t.
2.Office
du<MM)<, Lapetitetn<<tMM<,
t. p. a)S.
3.MM., des«hallesetdttMKttta
p. St9,&proposdesfillesdobouU'tue
mareheo
D.
Il. B('un<!)M. L'tM)U!!TM)t!OK LA MCCHMtt! A PAM)~ <5

doublescomptages ce que nous étudions,en e<!et,ce que


nous mesurons,ce sont les nombresde bouchersayant une
installationindustrielle,faisantfonctionde bouchera et, à
cet égard, pourreprendrel'exemplequenousvouonsd'indi-
quer, un bouchervendanteu boutique,et comptéparmi tes
bouchersde cette catégorie,peut être comptécommeune
unité nouvelledans la catégoriedes bouchersvendantdans
les marches,au mômetitre qu'un bouchernon parisien,ne
vendantpas en boutiqueà Paris, s'it a dansun marchéune
installationpropre, et y fait fonctionde boucherau même
titre que ce bouchernon parisien.
Enfin,pour les bouchersdes halleset marchés,nousavons
rencontré,à partir de 1881,un changement de rubriquedans
lesdonnéesque nous avionsà recueillir.A la classification
en bouchersparisiens et bouchersnon parisiensa succédé
uneclassificationen bouchersvendantdansles marchéscou-
vertset bouchersvendantdans lesmarchésdécouverts. Nous
avonsassimileces catégoriesrespectivement, c'est-à-direque
nous avons considéré commebouchersparisiensvendant
dansles marchésles bouchersétablisdansles marchéscou.
verts, et commebouchersnon parisienslesbouchersvendant
dansles marchésdécouverts,en tant quecetteventene com-
portepas, Ata différencedes bouchersétablisdanslesmar-
chescouverts,un établissementà demeureà Paris.

Boxc/t! </M /;<~Me<m<H'c/tt'<.


– Nousavonsadmisqu'it
y avait en t803 dans les halleset marchés300 boucherset
marchandsau détail. Quelétait dans ce totalle nombredes
bouchers de Paris? Nousne le savonspoint. Nousavons
admisqu'en t80S, sur890bouchersde Paris,nombretotal, il
y avait4T9bouchersétallers. La différenceentre590et 479,
soit Ht, représenteraitdoncle nombredesbouchersde Paris
établis danstes batteset marchés,nombrepurementconjec-
turât, auquels'ajouteraitun nombrede marchandsau détail
probablementinférieurà 300 – 1)1 c'est-à-direà 189,car
entre 180~et i808est intervenuet'ordonnance restrictivedu
)Suivôsean Xt sur les halleset marchés';189seraitentout
cas un nombremaximum.Nous restonsici dansle domaine
des hypothèses.
Nouslisonsdans une pièced'archivespostérieureà 1822

t. BuMt,
DuMMttMt<'M<<<
<otetttAeWe,
p.ttS.
<6 t.'ASXÉK MOUBtt
M<:)OK)G«)UE.
« Il y a 104marchésdans t'anuéoet 72 bouchersde Parisqui
approvisionnentchaque marché', w Ces 78 bouchersrepré.
soutent la catégorie,mentionnéeplus haut. des bouchers
établisdansleshalles et marchésa cette catégorieestcelle
des bouchersque nous appellerons bouchers de détailde
Parisvendantdansles marchés,Il fauten distinguer la caté-
gorie, égaiomeutmentionnéeplus haut, des marchandsau
détailqui no sont pas bouchersparisiensétablis. Or, nous
retrouvonscette secondecatégorieà peu prés à la mêmedate.
Nouslisons,en ettet, dans une lettre du préfet de policeau
ministrede l'intérieur, en date du 2 octobre!838 que de
1824a 1826le nombredes étaux do boucherieaccordésaux
forainsdans tesmarchésa été porté de 34 à 80' n. !)onc.en
1824,i1 y avait dans tes marchés M bouchers parisienset
24 bouchersforains ce dernier nombres'élèveà 80 de 1824
à t82S.L'ordonnancedu2S mars 1830réserva72 placesaux
bouchersde Paris et 24 places aux bouchers forains pour
approvisionner le marchédes Prouvaires;maisen dehorsdu
marchédesProuvaires~iiyavaitd'autres marchés,notamment
le marchéSaint-Germain,ouvert en 1817,et tes marchésdes
Carmeset des Blancs-Manteaux, ouvertsen 18t9*: quel était
le nombredes bouchersqui approvisionnaientces marchés?
D'aprèsl'article23Sde t'ordonnancede 1830,la concurrence
entrebouchersde Paris et boucliersforainss'yaccomplissait
selondesproportionsétabliespar tes réglements:maisquelles
étaient,en fait, ces proportions Nous ne te savonspas avant
1839,et jusqu'en1839,nous devonsconsidérer chacundes
nombres72,24,et 72 + 24 == UC,comme un nombre mini-
mum maisen 1839,après l'ouverturedesnouveauxmarchés
Popincourt< )83i),desPatriarches(1832)et de la Madeleine

t. CAar~M du cMHftWff <<ela <mMf/<fe del'aria,Archives nationftt's.


P*4~t9. Nousn'MfvoM la questiondosavoir,pourtoutfMcoursdu
x)x'titcte,silesbouchers parisiensdeshalleset marchés ou unnombre
d'entreeuxsontenmême
<)M<iteonque tempsétablisenboutique, enviMe:
quellequesoitla solution de cottequestion, d'uneannée&t'outre,Ils
forment,durant toute
l asuitedesannées, unecatégorieepëcia)'difMmncttic
quantà sondevetoppetnent et sa fonction.Desindividus ontpuetru
comptés en double, comme v endant&la foisen boutiqueet danslos
tnatchetnousavonspunégliger, danslaprésente étude,cetteconsidéra-
Intéresse
tion<)Mi desquestions que nousavons laisséesdecote.Acesujet,
voirplushaut,p.it-)5.
S.Archives F'. Ki9,7 p., in-M.,p. 3.
nationales,
9.~tappoW annueltto'lesservice,)MM)tfc<paM.e de <'<t/)p)'MMtW)t<'mM<
de t'an<,tMf,p. M3.
– t.'t'OtUSTMtB
H. BOfMfX. DEt.AeoeCHEMf!
A PAKtS <?
t'/t<m<tK<!c/t
(1834)', <<«
MMMtMWf~ <«toxc/tcrtfnousdonnele
nombrede 7!)bouchersdoPariset 73bouchersdela banlieue,
eu tout iSi Cesnombresue varientpas jusqu'ent844, puis
ils passentrespectivement à 84et 77 pour t8M,1846et t847,
c'est-à-direen tout1011.
y.
Le nombretotal de tOi subsistejusqu'ent8SH,avecdes
composantsditïérents.soit respectivement40 et Ht'. Nous
trouvonsensuite,d'après t'~K)M«'<'(le~oxc/tfw, 137bou-
chers pour)800.)7~pour)8Ct,t67pour 186~.t7~pout'i(M4,
26~!pour t867,253pour )868' maiscesnombresne sontplus
desnombrestotaux, ils représeutentseulementdesbouchers
de Paris.Suivonscettenouvellesérie.Maximedu Campnous
donnele nombre308pour t70', et i'.tMtw«/'<'te nombre202
pourt87) d'après le nombretotaldes bouchersdo Parisen
~87~,tel qu'il est donnépar t'~)«' dola Chambrede com-
merce, nous conjecturonsenviron260 pour t87~. Euun,a
partir de t88t, nous trouvonsunenouvellesérie, celledes
bouchersétablisdanslesmarchéscouverts elle nousfournit
les nombresdesbouchersde Parisétablisdans les balleset
marches'; et commenous connaissonsaussi,à partir de la
mômeannée,le nombretotaldesbouchersvendantdansles
marchés, nous connaissonspar suite l'autre élémentde ce
nombretotal (voirle tableau Aucontraire,de t8S9àt88t,
nousavonsseulementdes donnéessur le nombredes bou-
chersde Paris établis dans les haitoset marchés;pouvons-
nous,à l'aidede cesdonnées,essnyerdecalculerles nombres
qui nousmanquentf Nousavonsadmisqu'il y avaiten t872
environ260bouchersde Paris établisdanslesballeset mar-
chés or, pour 18'!3,liusson nousdonne le nombrede4t7

<.Mt'<
2. ~fMHttacAdu c<t)nM)f)-<'<'<<<<<tteMc/tfft'f, )8t0. p. SO: 18i3, p. S: )Stt,
p. M: t8tS, p. M: )<t6. p. M )Bt7, p. 2<i; CAaMt~f </f e<)mM)trcc<ff~<f'M,
M«fh<h)t«! ti!4'r-MM. t. t. 9' partie, p. 18.
!f. ~M~M('<<'~ft/<!<'t'< <M''la pt'0f/t« ~'Ottf< la M<MOO))Oa/)M de la t't«t)<<<!
de boucherie, t. p. Z')-~8; Borfctfi de Sot-ret, .o/<('f, p. 55: MM!!)', Des
A«~ el t))e)'t-/«~. du Ct))MMf)-Ct! des objets de MMOMMta/tMtto)K<fM
<'<<)J"<!)-h.t. )t. p. 4S3.tXt.
t. Annuaire de la AoM<tfft<, 1862.1803. iMS. iM8. t!69.
&. Du CM)p. /'«'-M. t. Il. p. 113.
6. ~(t)H<M)t'ed<<<t boucherie, tM2.
7. Chambre de <-<))!!M!ee<~ Pat'M, ~M~M~/c,iST!. p. 2)2; – voir j))a<
hMt, p. t:
8. /!a/)~ot~ M)' /'a~Mt'MoHM<MfM<de Paris, voir plus haut. p. 6'
i;u~H:HEt)t.–Annecso(:t(M..t)MH).tMVt. ï
18 L'AXXÉE <903.)9et
SOCtOLOGtQCE.
« marchandedans tes marchés,M: pouvons-nousadmettre
que la diCërenceentre 4t7 et 200, soit IS7, représentele
Membredes bouchersnon parisiensou nonétablis vendant
dans les marches? Rapproche do Ht, qui représente ce
nombrepour t8S9,et de 4M,qui le représentepour188), le
nombre187 pour 1873paratt bien faible. et on a peine a
l'admettre; mais si ion remarque que, de 18Mà 1873.le
nombredescréationsde marchéscouverts,où s'établissentà
demeureles bouchersde Paris, est de 11,contre seulement
3 créationsdo marchésdécouverts,où fréquententtes bou-
chers forains,et qu'aucontraire,de 1873à 188t, ces nombres
sont respectivement de 4 et de 7 (dont pluaieursmarchés
découvertstrèsimportants) le nombre1S7parait p!ausib)o.
Peut ou calculerles nombrescorrespondantspour les années
18CO,180t.1862,1864, 1867.1868,1870,pour lesquellesnous
avonstes nombresdes bouchersdeParisétablisdansles mar-
chés? Enadmettantque le rapport entreces nombreset ceux
que nouscherchonssoit resté constantde 1860à 1873,nous
aurions respectivementles nombres78.103, 100, 103, )37,
ISt et 160pour1860.186t. 1862,186t.1867,1868et 1870.La
diminutionde121à 75do 18S7à 1861nedoit pas surprendre
par suitedel'annexionde 1889,un grand nombrede bouchera
forainssontdevenusbouchersparisiens.

3° J/arc/MK~ de);MH</e.Nousavonsmaintenantà exami-


ner la troisièmeclassed'individusfaisantà Paris, &cote des
bouchers,le commercede la viandede boucherie.Au début
du siècle,cetteclasseétait celle des colporteurs nous avons
vu combienleschiffresdonnés pour l'estimationdu nombre
des colporteursen 1808étaient hypothétiques tout ce qu'ou
peut dire, c'estqu'ilsétaientalors fort nombreux.Aprèsl'or-
donnancedepolicedu 1SMh'oseanXI, le nombredes colpor.
teurs dut baisser; mais nous savonsque le colportageétait
encorefaitpar lesbouchersde la banlieue,en dehorsde toute
vente dans les marchés t'arrêté du préfet de police du
18 juin t806fut dirigécontreeuxCet arrêté ne fut pas com-
plètementeiltcaco,et nous savons que le commercede la
viandeforaineou « viandeà la main Mcontinuadans Paris

Lesee)xotom<)<iMtt
i. ttnMon, liet'ttttt,p. )tt.
2.<h!Mt'/w)'<'appMt~t<M)n<'B)fH<
de~<-M, 19M,p.203.
3.Bizet,
DMcommercedela toMcAf) te, p. 476.
Il. tMfHCHf. – t.'MDt'STtUE PR t.A BOCO)E)m!A PARtS fO

en dehorsdes marchés mais quelétait le nombredes com-


merçantspratiquantce commerce,nous ne le savonspoint.
Enfin,eu 1849,fut établieau murchédes Prouvaireslit vente
delitviande&la criée maisquelétait !onombredescommer-
çants de détail participant à cette vente,nous ne Je savons
pas non plus.
Ainsinous connaissons,au coursdu siècle,troiscatégories
successivesde personnelcommercialfaisant,à cotédes bou-
chersde Pariset desbouchersordinairesdesmarchés,te com-
mercede la viande mais nous sommesincapablesde donner
une estimationquantitativede ces catégories,dont nous ne
pourronsfaireétat dans nos calculs.
4" ~oMcAe~ en~'<M. Jusqu'àprésent,en cherchantù éta-
blir la statistiquede l'industriede la boucherie,nousnonous
sommespas préoccupésdeta naturede cetteindustrie;et, en
fait, tous tes chiuresque nous avonsdonnéssont ceuxde ia
boucheriede détail. Pourtant. it y eut et il y a à Paris une
boucherieen gros dont nousdevonsfaire étatdansle recen-
sementtotal Or, jusqu'en ~872,aucunedistinctionn'a été
faitedans les statistiquesentre lesdeuxformesde l'industrie,
et tesbouchersengrossont comprisdanstes nombresfournis
jusqu'itcette date, nombrestotaux; c'est seulementen tt!7<}.
et pour l'année W:ï, qu'Hussonnousdonneà part le nombre
desbouchersen gros !i ouvreainsiune nouvellesérie qui,
d'ailleurs,n'est complète,ensuite,que pourtes annéest883à
tMO".Cetteséries'ajoutera,à partir de t87~,aux sériesdéjà
constituées;mais,pournepointfausser,parcetteadjonction,
)i' comparaisondes séries, on tiendracompte,par un
comp-
tage en double, du nombredes bouchersen grosdéjàcomptés
commebouchersde détail, à partir dumomentoù ce nombre
serafourni à part comme représentantun groupesuffisam-
mentdifférencié'. 1.

i. Surlaboucherieengros,voirplusMa.p.? i~).
llusson.LesMttMMMMMtMt! </f~<t<'&,
p. <M )MboNehen! en er'M
fifixant)-M<it)en)ent
le tt)t!t!er
doboucher engros,et tuant(mxabattoirs le
nombre de4!M Mtab))Mementscitéparlen~meHusson, r''n-
)).H),Mrttft
ionMerane erreurouun double emploi.
N.Annuaire <tn<M/t~Mfdela ville(le/*ar~,annéestSXS t tMO)tt'tor-
Utiun desbouclierset deschareatfeM parabattoiret pargenret)ecufn'
tncrce.
t. Sur cette (UtMrencfation,
voir ptas !oin, p. 90~<).
? ).X~ <M3.)90t
~OCtOLOOM~B.

6' Personneltotallie <'t'K'~M~ – Enfin,tous les nombres


que nous avonscités ou indiqués sontdes nombresde bou.
chers ou de marchands,c'est-à-diredes nombres de chefs
d'entreprise,et nous n'avonsrien dit encore du personnel
totalemployépar eux. On ne peut méconnattrol'importance
de cet élément,et il en sera fuit état; mais nousn'avonssur
lui que des donnéesrares et à longs intervalles, dans les
enquêtes de t84'tt<48, t8MO,1812,et dans le recensement
professionnelde i89(!.
Nouspouvonsmaintenant,d'après t'éludeet lescalculsqui
précèdent,établirle tableau des individuset en particulier
deschefsd'entrepriseappartenantil l'industriedela bouche-
rie à Parisde 1800à 1900.Cetableaucomporterades lacunes
nombreuseset quelques incertitudes; pourtant une série,
celledes bouchersde détait vendanteu boutique,sera à peu
près entièrementconstituée; d'autre part, deux périodes,
cellede 183Uà i837 et cettede 1800à 1870.présenterontplu-
sieurssériescomplètesou assezbien fournies,avecdes incer-
titudes graves pour la secondepériode; enfin, lit période
~8!}-19u0 ne présenterade lacunesquepour uneseulesérie.
Nouslaisseronscomplètementde côtéta questionde savoir
quellea été au juste t'inuuencede la législationsur le déve-
loppementde l'industrie de la boucherieà Paris c'est une
questiondifficileet complexequi n'intéressepas directement
notre sujet. Nousconsidéreronsseulementle tableauqui re-
présentece développement, et noustâcheronsde t'interpréter.
Ce tableau se divise horizontalementen deux parties.
Dansla partiesupérieure,de 1800à 1824,il y a diminution
dansles nombresde toutesles catégoriesportées au tableau,
colonne par colonne; dans la partie inférieure, de 1831à
)900, après une périodede flottement,il y a généralement
augmentation de 1831à t857,cette augmentationse pro-
duit dans toutesles catégories,sauf une, cette des bouchers
de détail de Paris vendant dans les marchés (colonne4)';
elleest très légèreet très lente; de 1860à t900,i'augmen-
tation se marque,au total, dans toutesles catégories,mais
très inégalement,et parfois avecde sensiblesfluctuations.
Nousexamineronsseulement,en cettepartie de l'étude,cette
t. Cetteexception parunemesure
s'Mpti~ne adtnfniiitrattve,
unoor~on.
nancedu préfetdepolice
endate(tutt aoùt)<tK,
flxantla f~artittondes
ctauxdanslestnarcttes.
Il. BUUfMttN.– L'iKPU!!TK)K?8 LA ftOL'CMKtUË
A PANtS g(

T~MLEAU t. NotttttU! Bf;< MuCHH)!MS ET Ut: )XM\tt)t'!t ~t'PAMTKKAXT


A ).')SBt!!tTMH ))R LA MUUCHtiMtt! A t'A)))!! M! <)!()< A )9(K).
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~tmtttM: 3 4. Muf pouftn M)t~t ))!<?. tM), tXM, tH!. )<?<, )'?, tM< )Nfr t'-sqafttM
«mt H)«t)Mitt«fe<)t donnée («t les MtlKM.
Les tmothre* <)<'cette colonne 7 ant été obtenus par )'«)<)i)ioMdes nomttrM <'Mn'<)xtad)M)t)des
<"t<mM 4 <t (! pour les toxfM ttït )<m ils sont iM)m&ij<(<'OMt)t
ttentK'f par )tt <«uttM pour
)..tm)h~ tXM. t<!7aet i<)!t t tOM.
)<« tMntbïv~ de cette colonne 6 ont ~té ~btetMMpar t'tddtMo)) dc< MOH))~Ms
correspondants des
rotum~t 3 e~ ?, ou S et C.
t. t/t tMmbt'Mde Mtte colonne iu mt M4 eMeaut par )'<uMM<m<in lie 'thn-t certt'tM))<h)<(< des
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23 L'AKX~ MCtOLOG~UK.
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M7t SM <57 4)9
MM t3M MM tSM <&7 <t7 1779 <i«8'
M7! :<M i7M <57 <i7 tt!M tM ~Ottt
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5. Ct' <Mm)tr<.t M ehtenuj'M t âdditim) au total 7M(chefsd'MttMpriM; du aombfetotal det((((~
mttrhn dmnt par la .!<<t«tM~f< de «M-XM.
t. Ce total, mojtetttM).a été eMetM)jur )')M)<titi<m
du nombretotal des Mifriof*dmnf lier la
.S'/a<t)~tmde tttM.soit !M!. <M) nombret)M tMttthef) de dfhi) <p)<rofi't<'mm<t h ville de
Potit tn tMw.plus te neotbn.'desbotMht-n ou gros rB 18 ('hntitfe tnn~ <)«<)X''e).
Ce nombre M obtmn jmr )'m)d)tio«du nonthn*total deseotricM donné part'A'tt~tt~e
de KM, soit t!M, mtott) desbe~hmt tpptttMttinM't la ville<)<! t'<~<m mi. p)m to nombre
dt<))eM<htM en gtM <) t<!9.
a.
Il. BOUBGtK. t.'tNDUSTtUBDR LA BOt'CMKatEA PAM< 33

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tMM t9t4 Mo St<M M~ 7~ SEM ~7 Ï9M
!K!M tW7 M) 8i38 M* 7M Set~ ?8 ÏM3
)S~1 <M) Mt ZiM 49) 7M 2S93 M iitttU
)S'J!i )89t M< 2<:«! 489 7M X<a.'i "63 :!8S8
).s'a t9tt M9 2i!i9 506 7!i?) ge<i5 Mt ïmM
i~t ))i7! Ktt :!<<? ttB 7Ht SM) SM i!tM!3
iSi'j )tt69 2M 2eM !.)0 7~ ~<Mt xn i!9)S
)MO tt)70 ?: :<M MU 7M !<MS M Ï9ia ~?5'
~7 t)t83 539 2H6 S~ti 75!' !tiM 30S! Ï9tt
)M8 mt N9 2093 S70 m9 SM3 Si)ti ~95!'
)?' )9M Mt 2<!i0 ?7 Mt 27~7 Si)7 30tt
tfuu 1973 M3 S~t. ei <it:t M!i ~?0 i!))3 3~t

t.ombn) j;)obt)<t<'o)t< lut t'~MKMOt'f-t


de la h<)<f/)M't<
XombM total <tMMhidM cmpto;~ dtn< t'MMttrie.J't))~t le ~MMMn)< <tt )M< On ))'<
)!a<fait état dM tutn-t nombresdu /<M<'t<«'M«'x<. du nombred'~h!!<«'mtt)tt
t)i, en )mrt)<tt)frr.
iudt~~ p. i t.<)ui ne rn~M CMCt~MMttdMt aucunedes sériesr<p<~)'pMtA~ lei.

dernièrepériode,dans laquelle l'entreprise,rendue!ibre, a


été soustraiteà l'influence limitativeou restrictivede la
législation.
Pourétudier l'ensembledes variationsqui se manifestent
durant cette période dans les nombres portés au tableau,
uousavons réduit ces nombresaux nombresrotatifs dans

t. LetennechoMpourte calculdotnombre! danscette<tude.


relatifs,
<'stt<tmoyennesimple auxannées
desnombre:correspondant i89ï.<MX
et i!tM.Surto calculet surcettemoyenne, données
ut lesexplications
M L'AXS)~ iiOCMLOOtQCE. <W9.t90t

les catégoriesqui Mousintéressentpour le moment,savoirtes


catégoriesrenferméesauxcolonnes3, 5,8, tO,H ces catégo.
ries sont celles 1°desbouchersde détaitde Paris vendanten
boutique;2'des bouchersde détait de Paris (c'est-à-direles
bouchersde détaitde Paris vendanten boutique ou vendant
donstes marchés);3°des bouchersde détaitapprovisionnant
la villede Paris (c'est-à-diredes bouchersde détait vendant
en boutique, plus les bouchersde détail parisiens ou non
parisiensvendant dans les marottes);4° des chefs d'entre-
prisedansl'industriede la boucherieà Paris;8"des individus
appartenantà l'industriede la boucherieà Paris; leur déve.
loppementmesurele développement de l'industriede labou-
cherieà Paris de 1860à 1900.Les nombresrelatifs pour les
catégoriesdontil s'agitsont portésau tableau et représentés
au graphiqueJ.
Si nousconsidéronsce tableauet ce graphique,en laissant
de côtélesdeuxdernièrescatégories,nousconstatons', pour
les bouchersde détailvendanten boutique,pourles bouchers
de détaitde Paris (nombretotal), pour lesbouchersde détail
approvisionnant Paris f de 1860,ou peuaprès, à 1870,une
augmentationrapideet presqueconstantedans les trois caté-
gories 8°de1870à 1872,une diminutionbrusqueet dedirec-
tions à peuprès parattètes;3"de 187~à t888.une augmenta-
tionassezrapide,maisnonsansirrégularité;4°enfin,à partir
de 1888.un plateauirrégulierdont les points d'abaissement
et de relèvementcoïncident,pour les trois catégories,aux
années1891(abaissement) et 1893(relèvement),et cessentde
coïnciderpourlesannéessuivantes,sansqu'ily aitd'ailleursde
divergencessensibles,ït est à noter aussi que de la ligne100,
considéréecommebasedu plateau,la catégoriedes bouchers
de détailvendanten boutiquenes'écartepas plus de 3p.lCO,
dont une foisseulementen dessous, la catégoriedes bou-
chers de détail vendant en boutique et dans les marchés
(nombretotal)à plus de 4 p. 100,dont 3 fois en dessous,
la catégoriedes bouchersde détailparisienset non parisiens

par M.François Stntiand


dansson&MH < prixduc/tar~tt.t'~MA-
sociologique, année
Cillquième (~~M./W), p. M.
i. Nousneferonspasétatdu?M<!H<Mnt constaté
d'augmentation eni9)K),
c Mt-a-diro
à lafintufmedela période
<)aon ous
avons alors
d~itaitee,
surtoutquecetteannéei9Mestuneannée uneannée
exceptionnelle,
d'eïpotXionmaisnousferonsétatdutHe«tWM)en< constaté
d'augmentation
enMMet continué en1900.
– L'tXCUSTME
)). BOUHOtN. M LABOUCHKMK A fAtt);!
il
)AH).)!AU U. –
h~" -~u. _0 "u_u_
PiOMBB)!* HBt.ATtf! MRS ttUUCHttM KT DES )X)))\tt)US
.U'MKT)t}fAXT A ~')XD~tT)~)~: )'K H UOt'CMKt)))! A M)US UN )?') A )WO

Mt'CHtittt XO(CMM)) tOCCHKttt CMt!M )Xt'tYttt)s


d.MtU d.d~.i)d<. d.~t.tt .).
tXfM. ~).i.T< f''H'X"i'
t. 'i~~(~
dmtoK (t)0t))bto httUodt '<"<e~be~ttone
tMMitittt«' tutit)
tow. t').Ma
t.no. <tr<tn* aPant
Mm).)oe. ~emt,f<.h.td)).M..).M)aM).
t _!t 9 i 5 0

<Me et 60 st 3t
Kt!) 0) M
i)KM
(Ma
MM M 00 M
«65
)XM
ttfM ft 7< m
tXM 78 81 7t
t869
18iO 0 St 88 M
1871
IttM 3 77 M M
'M3 77 81 7t M
iM4 79
1876 5
1876 M
82
1877 tt3
M
18i8 )t)
ift79 82
M
tOM )!t
t8M 86 ))t M
<"? 88 M ?
«? 89 9ï M 90
<M4 M Ut 93 M
iMS 9~ US 9i ?
<M6 96 99 98 98
t!'X7 tôt ~M )M tOZ
i8)t8 t03 tOt <()i lOt
KM i03 t03 <<? <?
<MO iOt )0t MO 99
i89t tOO <00 98 97
INM iOi 101 iOO 99
iMS iM <03 )()) iOt
«!9t MO iOO ? 99
1895 MO 99 M it)0
i8M MO <OK iOO )M )M
'M7 i0< i00 MO M)
i8M 99 99 i0) lot
<899 <M MS toi tOi
<MO )M iM M7 M7

1.Lestermctde cotopamteon,
obtenu):
deta f~'onquia cteditf.Mnt
respectivement
ëgaot &
)M!+'MO+t<M
3 = 1870pourla colonn(,
3g dutableau
j 1;
OM+t))M-t.!M3
––– = ,“M8,pouri)tcolonne&;
ÎMi+iMt-t-ÏM!
––-–,–-–– =263! ponrta<'o)onne8;
S;
StM+~tS+t!)!= :92t mtonnuM;
––––– pourt<t
<90M,seulnombre donnupour)ttcv!o))no
tt.
sa L'A-Htt~ 60CMLOOtQUK.<903-t9M

Ao<«t <;rp~eo<wdu ~fapA~Me – Ce graphique représenteles donnas


portéesau tableau tt. Mvoir h ligne A,A,la série <iMnombres relatifs
des bouchemde détail vendant en boutique par rapport an nombre
moyen de! années t892. iS95et i8M égalé à i00; la ligne A.t. la 6<!fi..
des nombresMt&Uhde<tbouchorsde détail de Pat-itt(nombre totat) lu
ligne 4,t,)a série dos nombresrelatifs des bouchers de détail approvi.
It. BUUMttt. – ~XO~TMK US LA BOCCMEMKA P~MA S7

sionnantta ville (i<;Paris: la ligne &,&,ta <t!r!<!


')Mnotubt'Ms rehtih des
chefs d't!ntr''t)')«*dans l'industrie de la bouchurie.L'intervallede deux
lignes hut~mn~teii repre<ente 5; tes lignes qui repr&)ententle 4MfM-
tK'etivettx'ntpour chacun des eteux'nts & t,. t,. A, sont tndiqutietttar
tes nombres t<M,,MO,.tOO,.tMt. ~(n'ës n'tpecUvomentsur elles.
28 L'ANSESOC<f)H)ti<QUE.
<9t3.t90t

opprovtstonnantParisaplusdetp. 100,dont 3 fois au-dessous.


Enfinl'écartmaximumentrele point maximumde relèvement
et le point maximumd'abaissement(y compris 1auueelimi-
tative1888),est de4 p.100pourtes bouchersvendanteubou-
tique,de Sp. 100pourles bouchersde détail de Paris (nombre
total),de 0 p. 100pourles bouchersde détait parisiensou non
parisiensapprovisionnant Paris.Quantà l'augmentationtotale,
calculéeen uoitésd'aprèstetableautt.apartirdet'anaéelSCO,
elleétait respectivement,pour chacunedes trois catégories,
de 4~,44 et 83 p. 100en 1888,au commencementdu plateau,
et de 41, 43et 63 p. 100en 1899,à la <!ade la périodeconsi-
dérée.Lespremiersdecesnombresreprésententuneaugmen-
tationannuellemoyenne,de 1,80,l,S7et 1,89,de 1860à 1888.
Restentles deux dernièrescatégoriesque nous avionslais-
séesde coté.La catégoriedes chefsd'entreprisedans l'indus-
trie de la boucherie(nombretotal) ne fournit de série et de
lignecontinues qu'à partir de 1883;maiscette série et cette
ligne présentent un développementanalogue à celui que
nousvenonsd'étudier pour les précédentescatégories.Quant
à la dernière catégorie,celle des individus appartenant à
l'industriede la boucherie(nombretotal), les trois données
qu'elle fournit seulementindiquent une augmentationsensi-
blementplusgrande et plusrapideque toutes cellesque nous
venonsde constater.
Il ressortde ces observationsque, de<1860à 1899,le déve-
loppementde l'industriede la boucherieà Paris, mesurépar
les nombresdes boucherset des individus appartenantà la
boucherie,n'a pas été constantd'une année à l'autre. Il y a
eu, au total, augmentationabsolue,et le point culminanta
été atteint en 1888pour les bouchersde détails vendanten
boutique,pour les bouchersdedétailde Paris (nombretotal),
pour les bouchersapprovisionnantla ville de Paris, et pour
les chefs d'entreprise de l'industrie de la boucherie mais
cotte augmentationprésentedans la périodeoù elle s'accom-
plit (avant 1888),et dans la période où elle se maintient
(après1888),des irrégularitésqui restent à expliquer. Nous
allons chercher cette explication mais, pour éviter d'em-
brouiller une question déjà complexe et difficile, nous
essaieronspréalablementde la débarrasserdes irrégularités
secondairesqui apparaissentà la comparaisondes diverses
catégoriesconsidérées.
Pourcela, il faut interpréterleschiures.D'aprèsceschiffres,
Il. M"mn)X. – L'tXDKitTtttt! DE LA B)PCMt!tUt! A fAtU!) 29

nousconstatonsque, des trois catégoriesqui présententdes


séries complètes,celle des bouchersvendant en boutique
offrel'augmentationrelativementla moinsgrandeet la moins
rapidede )860à t888; en revanche,après i888,elle offrela
constancenumériquerelativementla plus grande elle reste
généralementassez voisine du cent, où elle se trouve à
quatrereprises; elle ne descendqu'une fois au-dessousdu
cent, après l'avoir atteint et dépassé.Le nombretotal des
bouchersde détailde Parissuit un développement analogue
pourtantl'augmentationest un peu plus grandeet un peu
plusrapidejusqu'en1888,et la résistanceà la diminutionun
peu moindreaprès 1888. La catégorie suivante, celle des
bouchersde détailapprovisionnantla ville de Paris, fournit
commel'amplificationde ces dii~renees augmentation
beaucoupplus grandeet plus rapidejusqu'en1888,et, après
1888,résistancemoindreau fléchissement,du moinsjusqu'en
)895.Enfinla sériedes nombrestotauxdes chefsd'entreprise
fbouchersde détail et bouchersen gros) manifesteun mouve-
mentanalogueà celui desnombrestotaux des bouchersde
détail approvisionnantParis, et plus ample que celui des
nombresdesbouchersde détailvendanten boutique.Quant
à la sériedes nombrestotaux des individusappartenant à
l'industriede la boucherie,elle présente l'augmentationde
beaucoupla plus grande et la plus rapide, mais dans un
mouvementqui nous échappeet se dérobe pour ia compa-
raison,du moinsen ce présentmomentde l'étude.
Decequi précèdeil résulteque nous pourronsconsidérer,
danslesrecherchesultérieures,et pour la période1860-)900,
le mouvementdes bouchersde détail vendanten boutique
commele mouvementd'amplitudeminima et de constance
maxima.et le mouvementdes bouchersapprovisionnantla
ville dePariscommele mouvementd'amplitudemaximaet
deconstanceminima' entre cesdeux limites,d'ailleurspeu
distantes,nousplaceronsle mouvementmoyenqui représente
le développement de l'industrieà Paris, quant au nombredes
boucherset des individusoccupésdans la boucherie;et ce
développement est précisémentl'objet de notre étudeen ce
moment.Si nousvoulonsle résumer,nouspouvonsdire qu'il
comprendquatre moments f de ~860à 1870uneaugmenta.

< QtMnt M<caOies<)u< CM'HffcroMes


e\pH<)nMt et
demoM\)'K"'nt
d'ao't'ma')'t-iles uneétudespéciale
'tie<mérit~nl
d'Ullllllllullo, méritent tpeciak sicsera
(lui))e
'tai p<M ici.
MmpaslLIJurdéc
aburdfe
30 ).'At'<É)i!!f)(:)Ot.OO~t.'t!.)903.<'J04

tion très rapide; 2' (te tS70 a t872 une diminution brusque
3° de t872 à 1888une augmentation rapide, mais non sans
irr~gutarite; 4° enfin, à partir de 1888,un arrêt, une sorte de
plateau Irrégulier, ne comportant pas de très grands écarts
entre le point maximum d'abaissement et le point maximum
de relèvement. Quelles sont les causes de ce mouvement, et
des quatre moments qu'on y distingue?

B. – /<fcA<'<'t'Af
(/M C<«MM.

Ac</<Mop/)fm<'H~ <'coHom~)«'.– On dit souvent ou on


laisse entendre que le développement de tel commerceou de
telle industrie, de telle forme de commerce ou d'industrie,
dépend de l'ensemble du développement économique; et ce
genre d'assertions se prête particulièrement aux discussions
du caractère le plus vague sur l'évolution commerciale et
industrielle. Dans le cas précis qui nous occupe, est-il pos.
sible de retrouver une corrélation entre le développement de
l'industrie de )a boucherie, mesuré par les voies que nous
avons choisies, et le développementéconomique, mesure par
des voies analogues?
Mais quelles peuvent être ces voies? quelle peut être cette
mesure Dans l'état actuel de la science économique, on ne
saurait prétendre à aucune certitude do solution, et môme
on ne saurait admettre que le problème puisse être scientifi-
quement pose. Ce problème se décompose en un grand
nombre de problèmes secondaires, dont beaucoup ne peu-
vent pas même encore être abordés. Pour d'autres, on pos-
sède des indices, mais des indices seulement.
La question se pose pour nous plus simplement. Nous
avons catcuie le nombre des bouchers de Paris, et pour les
années t847, t860, t8~. t8!M, ce nombre est, a très peu
près', celui des établissements. Or, nous avons, pour ces
mêmes années, le nombre total des établissements recensés
dans la ville de Paris. Nous pouvons, dès lors, comparer le
développement de l'industrie de la boucherie, sur les bases
mêmes que nous avons choisies pour le mesurer, avec le
développement économique, mesuré par un procédé iden-
tique. Nous avons calculé le rapport au nombre total des
1. XoM(tonnons ainsi,sanscommentaire,les résultatsd'unen'ctx't'cht'
et 't'oneetadf qui ne rentrepas dansnotre sujet c'estuneétudedu
f~tMede t'Mu~rio.
II. tiut-Mtf. LtXDCSTKtt! DE LA HOUCURRtE A t'AHtS 31
ctabiissements,pour chacune des annéesit)47,t860,187~,
)8!)(i)"du nombredes établissementsde bouchersvendant
eu boutique(catégoriedoutle deveioppemeut
est d'amplitude
ntituma) 2"du nombretotal des bouchersapprovisionnant
)'.u'is ~catégoriedont le deveioppementest d'mnpHtude
tnaxima).Les résultats de ce calcul sont présentes au
tableau111~uotMbres relatifs).
')'A))).)iAC
ttt. !<<)t)BH)!
OKSih'Attt.MSKMHXT!!
Ht:M'Jt'<:))t:K)):
M KUMMKti TUTALMKS
HTAMt.)s<)iMM'<TS
A)'A)tt<

XOMtt! .\OMMe"MtTtttUSSt!ttK!<T!it)KMt'C)tMM
–––––––––––––––––––––––––––––––––––––'––––––––––
)\"<~
.k.,<ttt,)! ))<,udt'.t.Mnd..tt )toM))Mt<t)mroY..io..Mttt
l,
ttK'ob'. knUe~'t'Mit.
<.u)joMti<[u<
t J t
r.
!ttitt<)tt~!)
xl.alre !!<~tt!tth~f)
,llit. ~,ul"l
'!tt)htttk)h)
a¡..I\I !t"t'it'!ni[i
r.lnits
t~U Mtttti MO 0~ Mt ].M
)860 tOH7i ttS: f.t~ Oit i.33
i! ~:tïM )M2 LtO <779 ).H
)!!? HX~ ))i?0 ). 2UM ~.tt!

1. 1. 1I01III'r. dr Cl'U(' rolunur ",ut UI+!Iodr la .~Inliarimr d~· t~1 H.Ij, m'
.~<tttft~'k'tM~.tk'r/i')Mt<t<d<'tMi,<h'</f<'n<«o<<<f)(WMfM<'<t<det')M la
''tahtt~Mtft'Mt!*Ct)KttMt''Sdt' ~ftt* <t UMt'JKV~ttW~
).

De ce tableau il ressort que le rapport du nmnbre des


'tarissements de boucherie au nombre total des établisse-
tnents n'est pas reste constant de t847 à 1896 il s'est élevé;
il ne s'est p&sélevé régulièrement, mais il s'est élevé assez
nettementet continûment. Cette constatation est intéressante
eu soi elle montre que, pour une même période d'environ
cinquante ans, le nombre des établissements de boucherie a
où plus vite que le nombre total des etabtissements' mais,
d'autre part, elle est importante pour la recherche des causes
que nous poursuivons, parce qu'elle montre qu'en une cer-
taine mesure le développement de la boucherie est indépen-
dant du développementéconomique, et que nous avons bien

). U'tpttsRoUtc,~at ~<hc/«)'~<')tft'tc.
p. 39.la proportionp. 100des
~!th)i<sM)fnt!!
dobouchofie au notobre(uta)des <;t.tb)iitsomfn~
enAt)):-
est
ffMf{n'!pMM <h';{.KpourJpft
G ewerbcbstricbeet 2,09pourte<Uanpt-
betriebeen t)! it ~,Met S,!&nispccUvcmcnt en t8M.
32 L'AXX~K t9M-t90t
SOOfuntitQL'K.
ta affaire & une industrie spéciale dont des causes speciates
peuvent expliquer le devetoppement.

2°/.f <r<'h/)pf)MCMf ~Mt'M'/fH~'tM Cf(MMtmcn'fft f/f <'<t<<H)ft)~<-


/<oft. La précédente conclusion nous amène à nous deman'
dot' si utte corretation précise et revêtant une cause commune
n'existerait pas entre le développement de la boucherie et
celui des industries et des commerces de l'alimentation.
Actuellement, ta vérification rigoureuse de cette hypothèse
est impossible, faute d'enquêtes et de recherches; là même
on l'on trouve des statistiques pour les industries et tes
commerces de l'alimentation, on ne trouve pas de concor-
dauce entre les groupements présentes dans ces statistiques,
et la recherche comparative est impossible. Mais n'en Mt-it
pas ainsi, et put-on même comparer les données concernant
t'atimentation considérée comme un groupe unique et cons-
tant, les renseignementsqu'on pourrait tirer de cette compa.
raison seraient factices l'alimentation n'est pas quelque
chose d'homogène, et les diverses industries, les divers
commerces dont elle se composene se sont pas développes et
ne se développent pas d'une manière homologue leurs
développements ne sont point nécessairement comparables,
et une corrélation avec les moyennesqu'on pourrait instituer
entre eux risquerait de ne correspondre à rien de réel.
Toutefois, une comparaison, même grossière, peut fournir
des indications utiles et c'est pourquoi nous avons rappro-
che au tabteau IV les données correspondantes fournies par
tes /<ft'Aft-f/«'.t
.<fo<M~«Mdet8~3, la .sY«/f.~t«' de t8t7-t848.
la S~Mf~Mc de t860, t'A'H~«'<<' de t8~ et les Af'M~ (/«
~cfHWMfe~de )?? sur le groupe de l'alimentation et sur
deux sous-groupes, celui des charcutiers et celui des restau-
rateurs'. De ce tableau, il ressort que. de tM3 &)896, le
rapport du nombre des bouchers au nombre des charcutiers
a varié considérablement en plus; que, de t823 à !8'?2, le
rapport du nombre des bouchers au nombre des restaura-
teurs a varié en moins; que de t847 à t896, le rapport du
nombre des boucliers au nombre des chefs d'entreprise de
t. t'oMf'jup)M<)onnM's fuss.-t))
(-«rr~pon't.tntM,nousm'unspris.pour
~72<'t)S' non pat les nf'fnbtf~ d'i buuehcM portti<&notre tM)')<-Mt.
maislesnonthres brutsportésuuxstittisthjues
<)ue nousavions &utiti~'t';
de feU';nmnitreles sérios'luenousittstituo)))!
ici sontcmnparahte~. sans
))fr<t[cluv~<i(tr
indicativeci seutemeotindicativeqat-nousleur d('m:m-
dottS.
)t. BOCHO)K.– L'<CC!:TMK U8 LA BOOCH8MBA PAUtS 33

'rAtiLHÀ):tY. – NOMBREDH!tCHEt'S t<')!)UU!tTKtt!


(beuchett,ch~rcutio~, restaurateun, ttitMcntattoo).

~~XO~hKvoranR
xoyuaa ~MM
Yuraae SOM.
W rene
''M h)t)th<tt xm .m«t)frttde<
t-ifte!. des des des < "–
d'enreNis· G ekB
httien. <hMti.M.
K~hM. thmt~is. t<~i.t,.
'~m~J' MMO~ fj~<. de
M!tOt<U.t.
Y d
f ~J__A 7 <

<M3 3M 9i!7 <M.9)) 3~~


M" 38) 36M M.32 i3.et
iMO H3! 67t 3~ ~.M 3t,0!
'Sf~2 <6~ 5 :t3tS6 M.MO t.M

fttUC e<it9 <M3 MM7 M~H 4.00

l'alimentationa variébeaucoupen moins.Ainsi,dans la pé-


riodeconsidérée,cesdiversdéveloppements industrielssem-
bteut avoirétécomplètementautonomes et les
nombresqui
tesreprésententnenousindiquentpasdecausalité commune.
Là encorela boucherieapparatt commeune industrie
fiate. dont noussommesen droit d'étudier à spé-
le
part déve-
e n
toppement, poursuivantliarecherchedes causes.Remar-
quonsseulementque,d'après la recherchecomparativeque
nous venonsd'instituer,c'est en comparaisondu
développe-
ment de l'industriedes restaurateursque le
de la boucheriea le moinsvarié relativementdéveloppement
or, l'industrie
des restaurateursest au servicedirectde la
consommation,
-'t on peut supposerqu'elle s'est développéeen fonctionde
la consommation.N'est-cepas dans l'étudede la consomma-
tion, et, puisqu'ils'agitici de la boucherie,n'est-cepas dans
l'étudede la consommationen viandede boucherieque nous
trouveronsla causedesvariationsquenousavonsà expliquer?

3°J!.<t~o~)MhnbM.– Maisd'abordne peut-on


pas supposer
tout simplementque cettecausedoit être cherchée dans le
mouvementde la population?Pour une populationvariant
en plus ou en moins,ne semble-t-ilpas qu'il faut un nombre
1.C'estentjM'amrntedt'jaG.-orgAdter.MeMcAe~fm'MaM~«.w<<.t.
<.«eh<<<!)- a' Aatt..B.3,MM,p. )))?,poarle d<:ve-
M<M()(M)uK)M<-Aa~)).
tuppuutentdulatmuchpfte et dola charcuterie.
E. DtMMNtt. AunéeMcio).,<9M.t9))4. 3
34 ).'A!!?:KËMCM).UG)<;t'E.tM3-tMt
de bouchers variant en plus ou en moins? Y a-t.it doue un
rapport entre le mouvement de la population et te. mouve.
meut des nombres par tesquets nous avons mesure le deve-
loppement de l'industrie de la boucherie à Paris ?
Par les statistiques qu'ils ont interprétées, Hothe et Scho-
merus ont établi qu'en Allemagne le nombre des bouchers.
relativement à la population, n'a pas cessé de croître au
cours du xtx" siëcte' et Adler, dans son article sur ta bou-
cherie, aMrme qu'il en est de même pour Paris depuis t'ucto
d't'mancipattou de )8!!8~.Le tableau V présente les nombres

V. – XoMMHKS
TAMt.HAt' KXPMtM.~T t). YA,Mt'tt )0))e0HAM)-
CUMMttiX
T.~TS,M: MUL'CttKttS
KTt)'tXt))\-H)t-S
.U't'AKTKXAXTA ).'<St't'<T)')H
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t.)~M<<nAft<<)<'c<'tt<-)ipK-M)tctt'-t)Mt(t'!))!f<-<ktM'mttt)'fetM<')tt<f<-t))t!t.

relatifs que donnent pour Paris les statistiques de la popula-


tiou et celles de la boucherie pour les années où elles cotoci-

1. Hothc, t/fM~c/te t'/fMcAffj/ftMf~. p. t); Schutoeru)!, Na~ ?<).


.<'<Mt'6c. p. 9: < ZuoactMt wuntc fMtf!<Mtet)t.dass <)<<;)) diu rctmtivc Ztth)
dt;r Ftckcttar i)u ).tmf<:(tes ~hrt(Mn')frtB best&ntti)}v':t'gr6swrt habe. t
3. Ct'ur){ AtOur, ~7ft~<'Af)'~e«'<)'te,p. )MO-tC9).
H fntntOX. ).'MDL~TN)Ë
MKLAMUCCttHMtE
A MtUS 3B

(ton!, ces nombres exprimant combien i) y a de bouchers des


dim'rentes catégories et d'individus appartenant à l'industrie
de la boucherie pour 10000 habitants.
i)e ce tableau ii ressort qu'il n'y a pas eu it Paris, durant te
cours du xtx" siècle, constance dans tes rapports entre le
nombre des habitants et le nombre des bouchers et des indi-
vidus appartenant à l'industrie de la boucherie et, dans les
séries des nombres relatifs qui expriment ces rapports, il n'y
a pas non plus constance ni dans le sens de l'augmentation
ni dans le sens de la diminution. Le mouvement de ces
nombres rettttifs à la population n'est, pasplus que celui des
nombres absolus qui ont été étudiés plus haut (tableau 1 et
graphique 1~un mouvement continûment boulier ni régu-
lierement continu s'il est continu, ce n'est pas dans le
même sens ni d'une manière uniforme et simple; et s'il est
routier, c'est en plusieurs phases.
examinons ce mouvement t" Il y a, de t800 à t85' et
))un pins a t82~, comme d'après les nombres absolus du ta-
bteau 1.diminution dans toutes les séries qui représentent les
rapports du nombredes bouchers à la population, a part une
)f't;ère reprise en 1831et une seconde, beaucoup plus légère
''ncore, en t851. pour la série des bouchers vendant en bou-
tique. et une reprise, légère aussi, pour la série des bouchers
approvisionnant Paris, en 1841 2° il y a, dans toutes tes
~-ries, augmentation de 18~ à t8<;7; 3° cette dernière année
marque pour toutes les séries, sauf celle des individus
appartenant à l'industrie de la boucherie, un point culmi-
nant à partir duquell'augmentation est arrêtée ou ralentie;
il semble que nous assistions là à la constitution d'un pla-
'eau, bien antérieure à celle du plateau que nous avons eous-
):)tcdanst'etnde du développement absolu. C'est désormais
une période de constance approximative pour toutes les
scries sauf une, celle des individus appartenant a l'industrie
de ta boucherie mais tandis que pour la série des bouchers
vendant en boutique et pour la série des bouchers de Paris
nombres totaux'cette constance s'établit autour d'un nombre
voisin de celui qui est donné pour t8(;'?, au contraire, pour la
série des bouchers approvisionnant Paris, elle s'établit autour
d'un nombre un peu supérieur, et, pour la série des chefs
d'entreprise dela boucherie, autour d'un nombre supérieur à
celui qui est donné pour 1867. Ennn, dans ces quatre séries,
depuis 188' le rapport à la population marque une légère
3" 'AXX);)!MtOLomQL')!.)W3-tMt
.1. u 1
tendance a la baisse; de t846à1896, il y a augmentatiou
continue de t'un à l'autre des quatre nombres relatifs dou-
nés pour la série des individus
appartenant à l'industrie de
lu boucherie mais nous ne nous
préoccuperons pas de cette
augmentation pour le moment.
Au total, pour ne
considérer quela période durant laquelle
l'industrie fut libre, d'après les nombres
portes au tableau V.
et en ce qui concerne les bouchers de diiîérentes
catégories, il
a
y eu, après ~800.augmentation dans les nombres
le rapport à la population des séries de nombres exprimant
considérées
au tableau I. mais, dès 18C7.cette
augmentation s'est ralentie
ou arrêtée. Ce mouvement n'a
pas été uniforme d'une série &
l'autre; ce n'est pas un mouvement simpie, et
quand on eu
parle d'une manière absolue, on doit sous-enteudre
qu'il se
décompose en plusieurs mouvements dont le mouvement
générai résume seulement l'homologiegénérale et
On a réservé et ajourné l'étude des éléments et laapprochée
recherche
des causes de ces mouvements
particuliers dès à présent,
toutetefois. le phénomène complexe se présente ainsi
suit. L'industrie de la boucherie, telle qu'il
que nousi'avons obser-
vée, se compose en quelque sorte, quant au nombre des bou-
chers, d'une série de cercles concentriques, dont
l'ordre, à
partirdu cercle de moindrerayon,est le suivant. Noustrou-
vons d'abord le groupe des bouchers établis eu
boutique ce
groupe représente la force essentielle du métier, son ancienne
et actuelle force corporative.
Après ia libération de ~8, ce
groupe manifeste une large et puissante expansion, et. en
'8M, il atteint un faite qu'il ne dépassera plus
guère dans ia
sutte.Ii baisse après 1867. puis se relève et baisse
mais pour remonter jusqu'à un nouveaufaite atteint encore
en M8C
il n'y reste pas, et décroît, mais
lentement, et avec des re-
prises, jusqu'en ~00. Le groupe des bouchers de Paris
(nombres totaux) exprime la force de l'industrie
de l'industrie locale; il suit de parisienne
près les mouvements du p.-é'
cèdent groupe, dont il corrige les défuiiiances et
iesinsufM-
sances (M8t), mais auquel il parait de
pius en plus adapté et
comme asservi, à mesure que ce
groupe s'approche de la
constance (MM-1900,.-Le troisième
groupe, celui des bou-
chers approvisionnant Paris, représente la force
fouction-
neiie de la boucherie de détail relativement la
il s'accroit jusqu'en ~886. mais dès lors il tendpopulation
aussi à h
baisse et à la constance. Le quatrième
groupe, totalisant
Il. MCMtX. ).'tXnt'.<Tn)E
CE t.A BnCCHKRtK
A PAOtS 31

les chefs d'industrie, représente la force d'entreprise totale


de l'industrie de la boucherie son mouvement comporte,
comme le procèdent,la hausse jusqu'en ~886; puis il décrolt,
d'abord brusquement, puis très leutement. et il manifeste, do
1891à it)M. le maximum de constance. Enfinte cinquième
groupe, totalisanttes travailleurs de la boucherie, représente
la force d'exploitation et de travail de l'industrie de la bou-
cherie son mouvement se dessine à part, avec une ampli-
tude et une rapidité incomparables.
Si maintenant, négligeaut le détai) de ces interprétations
particulières, et laissant complètement de côté le cinquième
groupe, qui s'écarte du mouvement général, nous nous préoc-
cupons dece mouvement général tui'méme, et si nous faisons
~tat de la représentation absolue du phénomène donnée au
graphique I, nous constatons que ce mouvement est eu
hausse décidéede )860 (ou 1858)jusqu'à 1870. en alternative
de hausse et do baisse de 1870 jusque vers ~880, en hausse
continue des environs de 1880à t888, et en baisse irrégutiëre
et ralentie depuis 1888 ou 1889.Doncle nombre des bouchers
n'a pas crû régulièrement comme la population. De t8(!0 à
)867, il a crû relativement plus vite que la population, et si,
de t867 à 1900,il a conservé à l'égard de la population une
certaine constance, c'est une constance tout approximative.
quoi faut-il attribuer la cause de ces variations ? Nous pré-
sumons que, de ~860 à t867, l'abrogation de la législation
restrictive de la boucherie, accomplie en ~8S8,a permis une
large expansion do cette industrie, et que le nombre des
bouchers, auparavant limité, a tendu à atteindre, quaut à la
population, un certain rapport d'équilibre mais pourquoi
ce rapport est-il atteint en t867, et, puisque, de t8C7à )9M),
sa constance est seulement approximative, d'où proviennent
les irrégularités qu'on constate au tableau V et celles qu'on
peut supposer dansl'intervalle des annéesportées à cetableau,
d'après le tableau 1 et le graphique1 ? Neserait-ce pas que,
pour expliquer les variations du développement de la bou-
cherie, les variations de la population manquent de précision
et de clarté? Ne serait-ce pas surtout que l'élément dont la
variabilité peut avoir produit !a variabilité du phénomène
que nous étudions, ce n'est pas t'étément ;MpM<<!«oM, donné
tout brut, mais t'étément population qui coMomnfc,puisqu'il
s'agit ici d'une industrie qui est directement employée à
fournir et à préparer certains produits pour la consomma-
38 'AXXËKMCtOt.OtiXtL'E.tWt.tMt
[ton7 Lest dans les variationsde la consommation eu viande
de boucherieque nous chercheronsla cause des variations
qui nousrestentà expliquer.
Maisauparavant une questionse pose. Cesvariationsa
expliquersont cellesdes nombrestotauxdes boucherspour
l'ensemblede Paris,relativementà la populationtutuie de
Paris; nousn'avonsfait état jusqu'icique du développement
totat de la boucheriesur la surfaceentière du territoirede
Paris,et nous n'avons pas considérétes phénomènesde dis.
tributionlocalequi ont pu intéressercedévetopuement total
et le modifier.N'y a-t-it pas lieu d'étudierces phénomènes,
eu analysantet en décomposantlocalementle rapport du
nombredes bouchersa ta population9?

4" ~fa<t/ë. Si ou observele mouvementdes nombres


des bouchersdans tes arrondissementsde Paris au cours du
xtx*siècle,on constatecertains phénomènes de constanceou
de variation.Nouslimiteronsl'étudede ces phénomènesà la
catégorie de bouchers pour laquelle nous avonsle plus
grand nombre de données,et qui, d'autre part, dans son
développementtotal, présentetesmouvements de la moindre
amplitude cettecatégorieest celledesbouchersdedétait de
Paris vendanten boutique.L'étude,qui s'étendraici à toute
la durée du siècle,devrase diviseren deux parties,
séparées
par la date du t6 juin 18S9,à taquetieta populationde Paris,
augmentéepar l'annexiond'une partiede la banlieue, fut
répartie en 20arrondissementsau lieude t2'.1.
Les nombresdes bouchersde détail par arrondissement,
de t823à t~7, sontdonnésau tableauVt.
Les mouvementsque ces nombresrevêtentsont presque
tous des mouvementsde faibleamplitude;et celane
peut
surprendre,après l'étudequi a étéfaitedu mouvementd'en-
semble~ maisce ne sont pas des mouvementsconcordants
ni des mouvementsuniformes.Tels qu'ils sont
représentés
dans ces séries incomplètes,ils se ramènentà trois types

t. On&laisséde côte,danscequiprécède, pourModedet-nont'rM


totauxde bouchCM, la périodeantérieure
&)860.pendant s'e~t
laquelle
exercéet'tnnaencc rMtrictho outimitativedula t~istation;
maisuna
pensé<)ae, fjuctte
que fût<-<!Uc
inHuMttc.
t'cHtde
dela tocatite.
t'<!tude
du
non<t)Mde!)buMtterit pararrondissemeNt
pouvaitpatenter,tntme avant
i86e,desphenoto~nes tnterMsants.
2.Cf.te tableaut.
Il. tMCX'itX. – L'tKOfSTtUH UK t.A HOt!CHK)UK A fAMtS 39

T~tLHtf VL Xuitttttt: U)ts )tUt'H)tt:)(S OE ))t:TA~ U): t'AMM YKSiMST

HS ttf'UTtm'H, MK AKHUXUmMKXT, UK iX:!3 4 t<57

AHMfMttSEfetTt
i\vf.l:a -–––––––––<mt~mM<n.!
AX'0'.t:~ .m) <<*<*«<<*–––––––
t 7 8 M <0 H !8
) 2J 3 5 'ijf

mit M t" !S M M M'27 19 35 H

"))!:):')" "4:Ni "it) 4) '3t 0) 3t M M '? M

")tt:)9 't') 'M''3)t ':t!i'6:33 M) M i)C :M 'M


~:I. 3t)
'ixU n¡ 't":<8":)S 't)' M i ? '1. :n!t,II' <H.1' 3"
:~I:. ?
t8tS tf 7X 31 H M !38 t) M 3)
¡X 31 K i :).'):
:H' U 1 2) Mi
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\8\
t8tt) .,¡
M 7' Il ü4
M :I
t~ 38 3)
i)t0 !te 33!~ 1 M 3t)
3)J3!t ~t M M
"~M' '(H'"tt:'t"S7''i!:t.ti 'M'Ml~r~ 3'')' 3)
i)i!.t 0) M 38 ~!4t 54 3) H ? 3t
~M Ott ? 3S M t:' M 3'), 4) 3 3)
tttMi M M 3t' St it S" 3" )i 0 M 3<
«! ),)! <i t))! ji t.. ? 3" H 4t 33 SM

f mouvement de hausse.puisarrêtsuividehausse:deuxième,
troisième, cinquième,huitièmearroudtssemeuts; mou-
vement de hausse, puis mouvementde baisse sixième,
neuvième,dixième; ou mouvementde hausse, puis arrêt
suivi de baisse onzième 3° mouvement de hausse,
puis arrêt premier, septième;ou mouvementde hausse.
puis mouvementde baisse suivi d'arrêt quatrième, dou-
zième.
Cesobservationsnousmettentsur la voie d'une recherche
plus précise. Nousavonscalculé, pour les années qui cOn-
cident avec un dénombrement, ou qui en sont les plus voi-
sines, les rapportsà la populationdesnombresdesbouchers
dans chaque arrondissement et nousavons calculé le rap-
port des nombresainsi obtenusau nombreprécédemment
obtenu pour le rapport du nombre total des bouchersà la
populationtotalede Paris, ce nombreétant égalé à tOO.Les
résultatsdecescalculssont présentésau tableau VI!.

t. Lesdonnées pour)'Mn<Se iM3sonttiréesdesOef~fe/tM~fx/~MM.


)ii; lus'tonnespourlesannées~33.t839.<8t<.t<49.
t. Il. t8:3,tableau
tSM-tSM, sontUfM:der~~xtoac/t ~e boucherie
du fotMHX-t'ee pour
iSM.1840. IMS-Wf. iMUMS;lesdonnées pourt84:sont tirées
de la
Statistique <)t)
tMMSM.
L~tfXt!RMC)()LOO)OCN.iM3.i90t
-V –
ÏAMt.MU Vf). R~fPOMT t)f XOitttMt! CM BOt'CHKR! A LA POPL't.ATtOK

fAt)AKHt'!fM)!iS)i!tt)!XT' 1

'?3 )8M )M9 i(jt6 i8t7 )8M ittM


S" K K' )t H- H H- H H- M )(' tT~.

3,88 ~S' ~S~~MS~u~~M~M


0,10 ~-M U.M 7.ft M~ o.M /M
~,M
H; I'? S'" S.UM/) {t,S8
1
'<<.M7,6/M(i,!f4/.f/B,())/M6T6/M
î'~ ~i- W~ S~ M
? ~S.6.S!5~M!)tM/M
?? ~'X
8 ~S9 M 4,67 M7
~?'~ ~='.M ?~see M
~?~
!) '?? < 3 M
~Sje M3,M Mt.6~ M 3.69 ~3.3S M
i'H~4t/M/~3:i7/M4S9~
M z.t7 Mt.35M3.Mi M3.0!! e.!i!,9i)Of!,S&6S!,44J;
Paris 3,87 /oa 6 35 /fw S.4)i' /w< 4.7N /ca t.St
w t,7)i /M 4.M

J.)~ ;'°' qui "F< dit


'P.)"f~. ~u. ~.M)i,t j~M,d. b.M.
habitants) = ?''°"°"'
rapport nombre "'?< total
) !T" L" '<t.d..t~ r~)).t.
~S" d. –––– ceux do
',pour 1816 et pour lU?). 1851. IUG.

la). sur lapopulation


doutk.d<m)~nM( j~<M
:MM.Mn. en"MM~ionhiK~
.ubbcet.M.parx~di~~nt.

Cequi frapped'abord,dausce tableau,c'est les


verticalesde nombres oHrentdes variations que lignes
fortesque les ligneshorizontales;c'est-à-direbeaucoup plus
le rapport
du nombredes bouchersà la population que relative-
présente
ment beaucoupplus de diversitéentreles arrondissementsde
l'un à l'autrequ'il ne présentede variété
pourchaquearron-
dissementd'une année à l'autre. D'un arrondissementà
l'autre, ces variations dans le temps eHes-mémes sont loin
d'avoir été constantes de 1823à 1867,par
rapport aux
moyennespour Paris, ellesse soldent par une augmentation
pour les premier, cinquièmeet septièmearrondissements;
par une baissepour les sixième,neuvième,dixième,onzième
et douzième par une légèredifférenceen moins
pour les
deuxième, troisième,quatrièmeet huitième.D'autre part,
tandis que, par rapport aux moyennes
pour Paris,les hui-
tième, neuvièmeet douzièmearrondissementsconservent
une approximationde constance,les premier,deuxièmeet
H. BOUKGtS.– ).'MOU!!TMEDB LA MUCnBMK A PARIS 4t

quatrièmeprésentent,au contraire,que!qt<esvariationsrela-
tivementconsidérables.
D'arrondissement à arrondissement,dansunemêmeannée,
et annéepar année,nousconstatonsdes variationsbeaucoup
pius grandes. Par rapportau nombrequi représentele rap-
port total à la populationtotale, égalé a iOO,les rapports
particuliers,dans les dinérentsarrondissements,vontde (!4
a t60en ~823, de C9à 144en 1833.de 03à 1SOen 1839,de 6S
à tS3en 184f!,de 62 à 1Men ~47, de 69à 1Meh i8M. de Mi
.) )S8 en t8S7. L'inégalitéde la diltéreneeentre le nombre
maximumet le nombreminimum,annéepar année, de 1823
a 18S7,onre l'apparenced'un phénomèneintéressant; mais
ce phénomènepeut êtreétudiéde plus près.
Si nous groupons autour de la moyenne,pour les sept
expériencesconsidérées,les douzearrondissementsde Paris,
le groupementapparattdillérent d'une expérienceà l'autre.
LegraphiqueH met cetteconstatationen évidence.H en res-
sort qu'en 1823la diversitéétait grandeentre lesarrondisse-
ments,quant aux nombresrelatifsdes bouchers;que de d833
a !8S3s'opéra un mouvementde resserrementautour de la
moyenne enfin, qu'en ~8Ms'était accompliun mouvement
inversode dinérenciation,mais que ce mouvementavait
itboutià un groupementsensiblementdiuérent de celui de
!M3. En ~823,deux arrondissementstiennent la tête, très
loinau-dessusdela moyenne,et sont suivis,à intervalle,d'un
troisième; puis, après un autre intervalle, vient le reste
des arrondissements,en une massecontinue. En 1833,les
arrondissementsqui tenaientla tête se rapprocbentde la
moyenne,tandis qu'unepartie de ceuxqui étaientvoisinsde
la moyennevienten quelquesorte au-devantd'eux l'autre
partierecule et se rapprochedes arrondissementsqui étaient
en queue.Cegroupementapparatt disloquéen 1839 il s'est
forméun groupeimportantautourde la moyenne,et, de part
et d'autre, deux petitsgroupesextrêmes maisles limitesde
la lignede groupementgénéraine se sontpas écartéesdavan-
tage. En 1846,en 184T,ouconstatela constitutionde petits
groupes,do plus en plushomogènes.En 18~3,les groupesse
sont rejoints, à l'exceptiond'un seul arroudissement,et la
tendance&l'homogénéité semblealors maxima;maiselleest
rompueen 1887,et tandisqu'un groupe, le plus important,
reste autour de la moyenne,deux groupesextrêmesse sont
reconstitués,à la limitede part et d'autre.
L'XKHSUCfOMnfO~.XXtS.tMM

Notice M~ica/<M </«~«~~«e Il. graphique a <!teeonstruil .)“))


)e procédé ducrit par M. ft-M~tt Simiand, ;<KM~ sociologique,f ;«.
~M~<- «M~e '/9M.t,. p. ~.Si pour Mh~ae Mnd. coa~nie.“
unefignadn-ieee on un curtain nombMde sections, nun~foMe:
en 10 unités, il a <'teconstruit sur eh~M sectionautant da carrerd'- n)
.).) (
l'expérience U M trouve d'arrondissements dans tMqMetele rapport .h)
nontbro dos bouchera a ta population, expritnc en nombres )\-)Mti)~.
(colonnes R' du tableau Vtt). est compris dans los 10 unités du c<t)..
section. Dans chaque earn! )t été Inscrit le namëro de t'arMndhMntu.tt
correspondant.t.
Il. Mot'K' – t-'tNDCSTtttR
OK).* HnfCMBM~
At'AMt!' 49

Quant à la compositiondes groupes, elle ne présente pas


de grandes variations. Les cinquième, septième, neuvième et
dixième arrondissements vont et- viennent autour de ht
moyenne, sans grands écarts le premier, le sixième et le
onzième y restent à peuprès constamment le troisième oscitte
eutre la moyenne et la limite maxima enfin le deuxième et
le quatrième (à part un déplacement brusque pour le qua-
trième en t883) sont constamment en tête, le huitième et le
douzième constamment en queue. Le graphique Ut met en
évidence ces constances générales et les plus apparentes des
variations particulières.
Par les phénomènes de constance et pur les phénomènes
de variation, la présente étude démontre l'existence et
l'importance de facteurs nouveaux qui sont intervenus dans
le dévotoppemeutdo l'industrie de la boucherie à Paris, les
facteurs locaux mais elle ne fait pas voir de quelle manière
cette Intervention s'est accomplie en une actioa propre à coté
des autres actions déterminées par les facteurs déjà recon-
uns, et de quelle manière elle a pu, par suite, modifier les
phénomènes résultant de ces autres facteurs. Cela ne doit
pas surprendre, étant donné la lenteur et la faible amplitude
du développement de la boucherie avant )8M<;il est même
fort remarquable que, dans ces conditions, l'existence et
l'importance des facteurs locaux aient pu être révélées par
les faits.
De !860a1900, le développement de l'industrie de la bou-
cherie fut soustrait aux influences restrictives auxquelles il
était soumisantérieurement dans les vingt arrondissements
qui, en ~S9, s'étaienten partie substitués et en partie ajoutés
aux douze arrondissements anciens, ce développement se
manifesta en des mouvements d'une amplitude et d'une
diversité toute nouvelles. Le tableau V! donne les séries de
nombres de bouchers qui représentent ces mouvements. Ces
séries ofïrent des variations presque continuelles dans le sens
horizontal et dans le sens vertical, c'est-à-dire des diversités
entre les arrondissements à un même moment, et des varia-
tions par années ponr un même arrondissement.
Nous avons cateuté, de t860 à 1900, comme nous t'avons
fait de t8~3.à «?7, pour les années qui coïncident avec m)
dénombrement, ou qui en sont les plus voisines, le rapport a
la population du nombre des bouchers établis dans chaque
arrondissement; et nous avons calculé ensuite le rapport des
4t L'AtXÉESuC«'),Ot)tQt')!.
1!)M.f90t

dit a'?.~ C. grapltiqueMp~nt..u~


de )c
p)an t'M-is,pour les années eonsid~M. tes n.n.bM relatifs M,

nombres ainsi obtenus au nombre


précédemmentobtenu
pour le rapport du nombretotaldes bouchersà )a
population
)t. HHUtMtX. L'tf~'STRtE DE LA BOt.-UMHm)!
A t'AtUS M

)<*
n).m),pour chaque ttrrondMMtuont, ftpport du nombredes boucht'tf
.))itpupu)aUo«.

t«ta)ede Paris, ce nombreétantegateà tOO.Lesrésultats de


's catcutssont présentesau tableautX.
t.Xf)iH souoLOUtQUE.
t003.i90t

6
if
a s~~r:~x~ï'ss~~?'ë~s y~
ô
i
E ~Eëi~S~3S5~S~~j?~,?,j:e~sS

1
S
~K~S~S~JEEgSë~
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(
~o. -sH
t-'AXXth: SOCIOLOGIOUE. <8nS.t')M

Dece tableau, Il ressort que tes mouvements ont mani-


qui
festéde 1823&~887i'inauenco des facteurslocauxdaus te

A~eeMpftt-a<<t!e H'. Cogmp))j,ju<,


</M~<A~Me a étéconstruit

d6vetoppementde l'industriede ia boucheriese sont repro-


duits de M60 !900, avec plusieurs traits de constance
H. ""t-'K':t.'<.–L't'{t)t.T)UH))KH!t')rt:))HMJK.t)'.Ut)- M
<t!tu)Ht)tplus remarquabtes que les conditions de ce devdop
j)t')t)0tt s'utuient fortement modifit'csentre )?)'? et tMt). <)''

<c)onhpMM-d'i le );r.))))ti~)tt'')).
<))) j))oy<'j~ur

'StiOà tUOO,comme précédemment, nous constatons. d'après


if tableau !X, deux séries de variations, l'une dans l'espace et
– Ann<'M
K. Uttttioe'M. sueiot.. 1903-t90t. t
!i0 t/A~Kti S(M:)')).')UI~UK. <S.t9Ut

l'autre dans le temps nous constatons (tes variations dans la


différenceentre le maximum et le minimum. pour chaque
année,des nombres rotatifs représentant le rapport du nombre
des bouchers a la poputation, ce maximum et ce minimum
étant respectivement H). tU. )3t, t:-t4. t38. )H, )3t, !:?. et
ti6,C7.7~),84,72, 76. 7~, 7f, pour lus expériences considérées;
nous constatons eunn une anaiogie dans le groupement des
arrondissements autour de !a moyenne. Legraphique )V, r:)p-
prochedu graphique H, met cette analogie en évidence. Xous
retrouvons, de ~8COà 1900, la succession des trois phéno-
mènes que nous avons notés de t823à)M<7 tadifïerenciation
initiale en i86U, le resserrement autour de la moyenne,de
t8C7u !8!<). en )??, le retour à !a ditïerenciation avec
groupement très dinerent de celui de 18CO, enfin, en HMM.
'tnehomogeneitc g~m'rate avec constitution d'un petit groupe
isolé au-dessus de lit moyenne. LU, d'ailleurs, dans t'appa-
renee gt'neraie et (ians la surface des phénomènes, se borne
t'Moatogie si nous y pénétrons de ptus près, nous constatons
de profon'ics ()itl'rences.
Ce qu'ii y avait de frappant, dans les mouvements observés
de t8~ à l~i7. c'est la constitution et )a forme même du
groupement autour et de part et d autre de ta moyenne; ta
composition des groupes ne présentait pas de particuiarites
ni de variations très instructives. t)e tS(H)ut')00, il en est
tout autrement. L'état initiai, en 1860, était un t'tat de dine-
renciation marquée: a partir de t8o7 apparatt une tendance
il t'homogeneite, et cette tendance conduit a t'attenuation des
dinerences entre les arrondissements, et notamment entre les
arrondissements voisins. Concurremment, ln tendance a la
dinerenciation subsiste, et elle aboutit, en )8!)t. ait moment
mêmeou lit masse des arrondissements est croup'e autour de
la moyenne, à ia constitution bien nette d'un petit groupe
separ' a )a limitemaxima constatation remarquableet nou-
veiie, ces deux arrondissements, en t8HO(le premier et )e
neuviÈtne).étaient rapprochés juste autour de lu moyenne.La
double et contraire tendance it t'homogeneité et a ta différen-
ciation produit la situation constatée en )8N(!,c est-a dire la
constitution de petits groupes dincrencies et inégaux, mais à
peu près homogènes, qui sont pour la plupart des groupes
locaux (voir le graphique V<) dix-neuvième et vingtième
arrondissements; dixième, onzième, troisième, quatrième,
cinquième, douzième et treizième sixième et quatorzième
– t.OC~'nu: DELAMFCXEtUB
)). KOCtMtf. APAHtS 5)
septième et quinzième; huitième et dix septième. Ë!te pro-
duit aussi la situation constatée en 1900, c'est-à-dire une
remarquable homogénéité dans l'ensemble, avec isolement
d'un petit groupe extrême. fort au-dessus de la moyenne. !t
y a là encore un fuit intéressant qui témoigne de quelle
manière se sont manifestés les facteurs de ta tocatité dans le
dévetoppement de l'industrie de la boucherie.
Mais plus remarquable encore est )adistribution successive
des arrondissements dans les séries de nombres donnés au
tableau iX et dans les groupes représentés au graphique IV.
Dans cette distribution successive s'est accompliun véritable
échange de places entre tes arrondissements de la périphérie
et les arrondissements du centre. Le graphique V met ce
phénomène en évidence mais pour le comprendre entière-
ment. a partir de i'état initiai, il est bon de se reporter aussi
au graphique !U. La dernière figure de ce graphique Ht nous
représente lu distribution relative des bouchers dans les
douze arrondissements de Paris en )8S7. Si maintenant nous
passons au graphique Y. nous retrouvons a peu près exacte
l'image do cette distribution dans les arrondissements cor-
respondants en i8t!0.à savoir du premier au onzième: mais
à cette zone, devenue zone centrale de Paris, s'est surajoutée
une zone périphérique, dans laquelle les nombres qui repré-
sentent !a distribution relative des bouchers sont partout
supérieurs ou égaux à h) moyenne pour tout Paris, et, d'autre
part. sont génératement de beaucoupsupérieurs aux nombres
qui représentent la distribution relative dans la zone centrale.
Cette constatation n'est pas pour surprendre avant l'au-
ncxion des communes suburbaines, l'industrie de ta bou-
cherie, qui était libre dans ces communes, tandis qu'elle ne
l'était pas dans Paris, s'y était développée au point que le
nombre des bouchers, retativement a ta population, était
de beaucoup supérieur au nombre des bouchers de Paris.
D'après t'.i<Man<!W) f/x fommprcp~' la &o)«'hfnc,il y avait en
)S38, dans les 3i communes de l'arrondissement de Saint-
Denis. i6~ bouchers, soit tO.CXpour tO000 habitants, et, dans
les 43 communes de l'arrondissement de Sceaux, H8 bou-
chers. soit t3,82 pour 10 000 habitants'; d'après le même
.t<Mt«t)(«'A,il y avait en 1852, dans les arrondissements de
Saint Deniset de Sceaux, respectivement 41Set 34S bouchers,

i. J~wfMac~
du cemMWtde la teKcAeftf.
1839,p.M.
sa L'.tX'ff!t!MCtaMO)Qt'E.)OM.t90t

soit respectivement t3.48 et ~7.88 pour 10000 habitants';


puOu.d'après i'~«~<' de t8!<),n y avait eu i85t à BeUevitie,

.fcf <f/i<<c~f're du graphique Cuf:m))hit)U<'


rfprciientf'sur le ptm
')<;t'xhs, puur les ant)';oxconsidérées,les ttombMs relatifs exprintant.

Batignolles, SaintDenis, Bagnotet, Neuilly, Vaugirard et

). ~fota))«c/(
~Mcommercede la toMe/w<e.
)OM.
H. BOUH'.tt. – t.'tSOPKTKX!
t)R LA MUCHmH!t fAms 53

!'assy respectivementC3,4S,t3, t, );. 3S et i!! bouchers.


soit respectivement18,11, <t!4, :),;9, -7~0, – 8,81,

puur fhit'tMC arrondfsscmont, le rapjxot 'tn notnhM des bouchers & ta


)"')'u)atim). La tâtonne des teintes ).~th m~tne '[u'ae (;Mphif)uc Ut.

– tOOOO habitnuts'
~3,5t!, – )3,~ pour (notons, en pas'

1. &)o<«?/<'/e.~<t~t<«'e f; <<;coMMtMMXtfxMt
<<f Mstf~c
~<'toM<<e<-t<,l. p. ~t0.«<)- <a p)'o<<Me<«)x
~H.~tM. :Mt,!i:M. ~M.~3.
!!4 L'AXX~K )9P;)-<!)Ot
~OCMt.OGtCt'K.

saut, t'in~gatitede distribution entre ces communes).

y ce f~tt-a/itf <f«~<'[<p/«'~t«')' – Ce t:r:tp)ti<)ue Mpr<sentc sur )<!ptan


<- t'uris, jxjttt- les tnt)t!e< t-"nsid'?n;t'!i, tc!< <M)nt)ft's fc)<ttih expritnant,

Donc,en )8<M,quantau nombrerelatifdesbouchers,Paris


se diviseen deuxxonesbieu diMrenciëes,la zonecentrale,
Il. MUMtX. L'tXt)L<TKtKUE LA BOUCHCMtE
A PAHtX 55

iafer!eureà la moyenne,et la zone périphérique,supérieure

ie rapport '!u nombre des boadters &la


puur thft'jue (trrondis~N)m'ttt,
Lu
population. )!itnni)i dMS
teintes est lu M)~n)C')U'augmphiqM Ht.

à la moyenne: des arrondissements périphériques, seul le


douzième est au-dessous de la moyenne, et, des arrondisse-
M ).x\);Hsoc)u).)QC)i.tiM3.t9at

ments centraux, seuts tes deuxième et neuvièmesont au-des-


sus. t)ès !?' cette distribution est profondément modifiée.
Laceinture d'arrondissements a forte proportion de bouchers,
qui entourait le Paris centrât. A proportion tnoindre, se brise;
la partie sud de tu périphérie est atteinte pur la contagion de
ta zone centt'ide.Le dix-neuvième arrondissement tombe au-
dessous de la moyenne, de même que le quiuxiètne, qui tenait
ta tète eu )8(iu; le treizième tombe fort au-dessous. Eu même
temps, parmi tes arrondissements du centre. le huitième
rejoint ie secondet ie neuvième au-dessus de la moyenne.
Eu !S7C. le deuxième et le huitième arrondissements sont
retumb''s au dessous de iu moyenne, et te quinzième est
revenu au-dessus; mais tandis que le premier ta dépasse a
son tour. pour uc plus tomber au-dessous désormais, le neu-
vieme prend décidément ta tête. et il restera à cette place. H))
revanche, les seizième,dix-huitième et vingtième arrondisse-
ments se rapprochent sensiblement de ta moyenne, cédant a
la tendance a t'homoffénéitéqui caractérise cette période.
On peut suivre, de tXKta tSUt, les phases du phénomène
de renversement et d'équilibration nouvettc qui se manifeste
dans ta distribution des bouchers, relativement à lu poputa
tion. sur le sol de Paris. Apres un moment de balancement
entre le centre et ta périphérie, le déplacement des forces est
décidément acquis eu t8!)t et, eu t8!)0, est t'eatisee une
situation qui fournit à peu près la contre-partie de celle de
t8<i0 une xouecentrate et un peu excentrique vers l'ouest, jt
forte proportion de bouchers, est entourée d'une zone péri-
phérique à moindre proportion. Pourtant ici ta ceinture des
arrondissements extérieurs n'est pas comptcte; te quatorzième
et le dix-septième sont restés au-dessus de la moyenne, et le
seizième, au-dessus d'eux encore, appartient à la même série
que le premier et le neuvième, qui. dans le Paris du ceutre.
forment un noyaude densité supérieure. M'us ces particula-
rités n'empêchent pas le système nouveau de distribution qui
s'at!ir)ne en t8!)u,après trente ans d'évolution, d'être le ren-
versement de celui que uous avons constaté en !8<iu.après
une révolution brusque dans les conditions d'établissement
local des bouchers: et ce système nouveau est un retour au
système tentfntent établi et conservé de t823à t8S7 la figure
du Paris central de t8!Mse superpose à peu prés exactement
à la figure du Paris de t8~7.
Avuut d'aller plus toin, demandons-nous ce qui s'était passé
Il. «cutMts. t)E ).A coccuHRtKA t'nts
).'t'<))rsTM)K 5':
__1_l_a 1- _4_
à cette date. et quelle force possédait lo système de ~I.t.
distribu-
'.iondo t8S7 pour reparattre ainsi après une évolution de près
de quarante uns. Ce système avait été complètement renversé.
après t8!:U.pat- l'annexion à Paris d'une nouvelle ville péri-
phcrique ou dominait un système différent de distribution,
Maisd'ou provenait ce système? de quoi dépendait-il? N'était-
il pas dû au régime de liberté iitimitéo qui. dans les com-
munes suburbaines, avait pu permettre un développementdo
l'industrie de la boucherie hautement supérieur &celui de la
boucherie de Paris? S'il en était ainsi, no pouvait on pas sup-
poser que. les conditions d'établissement étant désormais les
mêmes pour tous les arrondissements du nouveau Paris. le
rapport du nombre des bouchersà la population allait se rap-
procher de tu constance et de la moyenne dans tous ces arron-
dissements, et que la tendance & l'homogénéitéatiait agir en
portant la moyenne du côté des arrondissements nouveaux?
Cette supposition eut été aventureuse, l'événement lui aurait
donne tort. Sans doute, la tendance à l'homogénéité s'est
exercée après H!u0, et nous l'avons constaté; mais une autre
tendance, la tendance à la ditïereuciation locale, s'est exercée
en sens contraire, et tes faits ont revête les résultats de leur
double action. Par suite de cette action, ce n'est point la péri-
phérie de Paris, qu'il que fût son développement antérieur,
qui a étendu sur la ville entière le système nouveau de distri-
bution tocate qu'elle lui apportait: c'est le centre de Paris qui
s'est subordonne la périphérie, qui lui a impose et qui a imposé
à toute la ville le système de distribution déjà fortement éta-
bli avant l'annexion des communessuburbaines; système non
immuable d'ailleurs, et que nous verrons modifié en t'MO.
En somme, avant l'annexion de t859, deux systèmesde dis-
tribution locale de 1 industrie de la boucherie coexistaient, à
Paris et dans la banlieue de Paris l'annexion les juxtaposa,
tandis qu'avec la législation restrictive de ta boucherie pari-
sienne tombait, non pas sans doute la cause de leurs diffé-
reuces, mais la cause qui avait fixe leurs différences ils
allaient désormais évoluer l'un par rapport à l'autre, et sans
doute l'un vers l'autre. Rien n'empêchait l'assimilation, et,
en fait. elle s'accomplit; mais la diversité locale triompha de
t identité des conditions administratives, après l'annexion
des communes suburbaines, et de l'homogénéité croissante
de la distribution numérique de la population sur le terri-
toire. A mesure que Paris cessa d'être la juxtaposition do
~8 t/AttSët! t9M-tMl
.-SUC~LOUtQfS.

~nt.))~n.)!<tA–––t–.
deux villes différentes, t-tle système de distribution locale de
l'industrie de la boucherie, qui existait avant cette
juxtapo-
sition dans le Paris central, et qui avait été bouleversé
par
elle dans l'ensemble du Paris nouveau, reparut en s'étendant
sur la ville entière.
Il f.<utdépasser maintenant l'année i896, et atteindre l'an.
née tWO.Un t900, une transformation semble s'être
produite:
i1)omog6néité paraît s'être étendue de nouveau sur Paris, à
l'exception de deux arrondissements du centre, le premier
et le neuvième. La situation relative du centre n'est
pas soli-
dement ébraniée, mais dans la périphérie ia distribution
tocaio des bouchers est devenue assez homogène il semble
ici que, sans supprimer complètement l'action des causes
de différenciation locale, une cause plus forte de
développe-
ment générât s'est fait sentir qui a partiellement réduit ces
causes dans l'ensemble d'un phénomène
plus vaste. Nous
essaierons de dégager cette double action par
l'interprétation
des faits.
L'étude de la distribution des bouchers dans les divers
arrondissements do Paris, de 1823 à t8B7. nous a montré
l'existence et l'importance des facteurs locaux dans le déve-
loppement de l'industrie de la boucherie la même étude, de
i8(Wà 1900, nous a montré, en outre, comment ces facteurs
sont intervenus, en une action propre. à coté des autres fac-
teurs déjà déterminés. Peut-on aller plus loiu, et se rendre
compte de quelle manière cette intervention a modifié ies
phénomènes résultant des autres facteurs ? C'est difïtciie, vu
la complexité de ces phénomènes, et l'incertitude de ceux
qui,
mal connus encore, ont pu exercer aussi leur action. Nous
noterons seulement trois séries de corrélations. 1-' De d8()0a
i886, le développement de la boucherie est en hausse, d'abord
rapide, puis irréguiière, puis continue or. durant ces mêmes
périodes, nous constatons, dans ia distribution locale des bou-
chers, la prédominance de la tendance à l'homogénéité. 3' De
~88Cà t896, la boucherie est eu baisse ou ne monte
pas, le
rapport du nombre des bouchers à la population est à peu
prèsconstant, avec tendnnce à ta baisse or, durant ces mêmes
périodes, nous constatons, dans la distribution locale des
bouchers, la prédominance de ta tendance il la différenciation.
3" En i900, la boucherie est en hausse absolue, sinon relati.
vement a ta population or nous constatons à ce moment,
dans la distribution des bouchers, la
prédominance de la
APAftiS H9
M!).AMUUCMBME
t). BOCHGt! L')K))UMMB

tendance à l'homogénéité. Hsemble que, d'après ces corréla-


tions, ou pourrait distinguée deux séries de périodes, tes
premières caractérisées par un développement constant et
résistant de l'industrie de la boucherie avec tendance prédo-
minante & l'homogénéité, tes autres par un développement
ralenti ou fléchissant avec tendance prédominante à la difté-
renciation.Il semblequo dans les premières le développement
générai subordonne et neutralise l'iuftuence de la localité.
parce que l'augmentation générale tend à se repartir au
mieux sur l'ensemble du territoire, et que dans les autres, au
contraire, l'innuence de la localité ait assez de force pour
localiser l'accroissement. Mais quelle est au juste cette
influenceet que révéle-t-ello?
Nous avons désigne, sousle terme de localité oude facteurs
locaux, non pas un ou plusieurs facteurs déterminés, ayant
pu agir comme cause, mais uu ensemble de facteurs qui
restent à distinguer et (tou~l'action reste a expliquer. Nous
avons pu procéder ainsi et nous servir de cette appellation
synthétique pour simplifier l'étude et la démonstration nous
avons pu considérer alors que, dans la distribution locale
des bouchers, s'étaient accomplis certains phénomènes de
concentration, d'homologation, do difïérenciation, et même
que ces phénomènes semblaient en corrélation avec les phé-
nomènesobservés dans le développement total de la bouche-
rie. tl importe maintenant de comprendre le sens de cette
considération. Elle nous a permis de mettre en évidence,en
nous servant du terme de localité, l'action relative des causes
locales qui ont déterminé la distribution des bouchers mais
ces causes n'ont pas réellement été atteintes. Quellesqu'elles
soient, il nous est apparu que, relativement, la distribution
locale des bouchers se concentrait, s'homologuait ou se diué-
renciait, et que ces variations étaient en corrélation avec des
variations plus générales de développement mais ces varia-
tions locales elles-mêmes, qu'est-ce qui les a produites,quels
phénomènes manifestent-elles, à quelles causes faut-il les
attribuer, voilà ce que nous avons laissé de coté pour pouvoir
présenter une première description, une première démons-
tration du phénomène, qui ne sera pas définitivement connu
tant qu'on n'aura pas résolu la question que nous posons.
Nousn'aborderons pas ici la recherche de ces causes, qu'on
doit présumer complexe et difficile, et qui demanderait de
longs développements. Nous indiquerons seulement en pré-
M '<)!HMt;)(t).()GfQt'K.<')e:).<t)Ot
aa"n
seucc .m
de ,n" 1.1.1. ..1..t
quelles hypothèses et de quels probtemes on se
trouve.
II conviendrait d'abord de déterminer,
pour chaque
arrondissement, quelle part ont eue, dans les variations du
rapport du nombre des bouchers a la population. d'un côté
les variations de ce nombre même, et de l'autre les
variations
de ta population. La comparaison, même
superficielle, des
tableaux VUt et IX permet de constater
que ces deux séries
de variations se sont accomplies dans dos sens
extrêmement
divers, qu'il resterait à déterminer exactement. Cette
compa-
raison nous permet aussi do constater que. selonles arrondis-
sements, le rapport du nombre des bouchers à la
popuiatiou
a pu varier*en p)us. quand ie nombre des bouchers restait
sensiblement constant, et, d'autre part.
que ce rapport a pu
varier en moins quand le nombre des bouchers
augmentait;
c'est-à-dire que, selon les arrondissements, un nombre donne
de bouchers a pu résister à la diminution de la
poputation, en
demeurant sensiblement constant, et, d'autre
part, qu'un
nombre donné de bouchers, tout a pu résister
en
à l'augmentation de la population, en
n'augmentant pas pro.
portionnettement& cette population. Ces dinérences de résis-
tance, dont nous avons traduit les effets dans notre étude de
la tocatité, seraient à déterminer avec précision. Pour
cela, il
faudrait rechercher, par arrondissements, la durée
moyenne
des directions d'entreprise dans les fonds de
commerce, le
nombre des créations de fonds, le nombre des faillites. On
nurait alors la représentation exacte des mouvements écono-
miques locaux dont nous n'avons donné qu'une représentation
figurée.
Cette représentation exacte une fois achevée,on
pourrait
rechercher les causes des mouvements déterminés sous forme
de diversités oude variations locales. Et d'abord on les recher-
cherait dans les diversités ou les variations locales de la
consommation. /). Diversités ou variations quantitatives
elles seraient étabiies par approximations,
d'après les condi-
tions démographiques et économiques par arrondissements
(statistique des ménages, conditions d'aisance); il serait a
faire état ici des nombres retatifsd'étabHssements
publics de
consommation par arrondissement (restaurants, tables
d'hôte, etc. Diversités ou variations qualitatives ette~
seraient établies approximativement
par tes nombres
relatifs, par arrondissement, des établissements de vente de
H. )t')) )M)X. – t.')Xt)CSTtUE M LA MUCMBME A t'AKt!! 6t

produits alimentaires, à partir de la viande de boucherie


jusqu'à ses succédanés (boucheries hippophagiques, charcu-
teries.etc.).
3°On chercherait ensuite les causes de~ diversités et des
variations de la distribution locale des bouchers dans les
diversités et les variations locales de la spécialisation et de ta
fonction, si toutefois elles existent et s'il est possible de tes
déterminer'. 11est à présumer, en euet, que ces diversités et
cesvariations de spécialisation et de fonction, étant corréla-
tives à des différences quantitatives ou qualitatives de ciien-
tèle, pourraient se trouver on relation causale avec les phé-
nomènesde distribution locale dontIl est ici question.
4° Enfin on étudierait les diversités et les variations, par
arrondissement, du nombre des bouchers vendant dans les
marchés, et leur rapport avec tes diversités et tes variations
du nombre des bouchers vendant en boutique. Et par ta on
rejoindrait t'etude du développement totai de l'industrie de la
boucherie à Paris, que nous avons laissée de côté.
La simpieéooneiation de ces hypothèseset de ces problèmes
permet de comprendre la complexité et lit dinicutté des
recherches impliquées par la question que nous avons posée;
elle permet d'en comprendre aussi l'importance et i'interèt:
elle permet enfin, sinon de comprendre encore, du moins de
prévoir ia réatité des phénomènes dont nous avons décrit
l'apparence extérieure dans notre étude, toute relative, de la
tocaiité. Mais il ne snfHt pas de dire que les recherches dont
il s'agit ici pour la connaissance de ces phénomènes sont
dinicitos plusieurs sont impossibles, et le resteront, faute
de données. Dans ces conditions, devons-nous nous abstenir
purement et simplement? Nous ne le pensons pas une sup-
positiongénérale reste permise, c'est que les arrondissements
qui, de ~860 à ~900, ont attiré la plus forte proportion de
bouchem, relativement à ta population, sont les arrondisse-
ments où la consommation doit être la plus forte. Dès )88t.
les arrondissements du centre (premier, troisième, sixième,
huitième, neuvième~se présentent avec une forte proportion
de bouchers ce sont des arrondissements de travail et de
consommation, ou des arrondissements riches; et déjà un
autre arrondissement riche, le seizième, s'adjoint a ce centre

i. Sur les ph'!tMm~ne!i


()u) coneo-nontla spécialisationet la fonctionen
e<:)t<'m), plus loin. ot \t.l.
voir
M 'A.'<X)!i!M)(:mMOtom!.i9M.<90t

(tout il n'est {Mi!.Ha )??, ce type de distribution locale


paraîtt
réalisé avec le maximum de uetteté le centre actif et riche,
auquet s'adjoignent le seizièmeet le dix-septième arrondisse.
ments, est entouré d'une ceinture d'arrondissements pauvres,
où le nombre rotatif des bouchers parait amoindri en
propor-
tion de sa pauvreté et de sa consommation moindre. Enfin, la
situation de HMO,maigre une homogénéité très manifeste-
ment accrue, ne contredit pas t'hypothese ios arrondisse-
ments où ta proportion des bouchers est lu plus forte, ce sont
encore ceux du centre, et ce sont aussi, très Hettement, ceux
du nord ouest, qui sont dt's arrondissements riches ou des
arrondissements à ctasse moyenneaccrue.
L'hypothf'se demeure insuffisamment soutenue, c'est cer-
tain. en t'état présent des choses mais, en nous indiquant
l'existence vruisembtabte d'un rapport entre !a distribution
locale des bouchers et la consommation locale, elle nous
engage a la dernière recherche où nous conduisaient nos
précédentes conclusions.

4" la t'oM.wMHM<tfw. – Le tabteauX présente eu nombres


absolus et en nombres rotatifs le mouvement des quantités de
viande de boucherie mise en vente a Paris de t860 à t900 ta
colonne présente le mouvement des quantités de viande
sortant des abattoirs t't repartieprincipatemententre les bou-
chers de détail de l'at'is ta cotonne < présentete mouvement
des quantités totales de viande mise en vente, y compris la
viande provenant de l'extérieur, et repartie entre tous les
établissements faisant le commercede ta viande. Nous avons
rapproche tes nombres qui expriment ce double mouvement
et les nombres relatifs correspondants (colonnes 3 et S) des
nombres relatifs qui expriment le développement de l'indus-
trie des bouchers de détail de Paris établis en boutique et des
bouchers de dotait approvisionnant Paris teutonnes 6 et 7).
Du tableau X et du graphique \'t il ressort qu'on peut saisir
des relations entre le développementde la boucherie de détail
de Paris, mesuré par le nombredes bouchers de détait vendant
en boutique, et le développement de la consommation en
viande de boucherie sortant des abattoirs.
/<'mt'<' expérience~860-1870).De t860 à 1867, la consom-
mation est en hausse, la boucherie parisienne (nous nous
servons de ce terme pour abréger) l'est également. En 1867,
nous constatons que la consommation cesse de monter, et que
H. M'tOMtt. – ).'<Xnt'STtt)K )'K ). ))f)UC)t)!n)E A PAMS M

la boucherie continue. De 1867 à t8G8, la consommation


romoute un peu et la buucttcrio est toujours en hausse. La
diminution anormnio de lit cunsommation en 1870 ne nous
permet pis d'interpréter la tin de cette période.
7~«.f«-Mtf 087~-1888). De )87~ a t87~, la cou-
f.~<'<-«'<(Cf
sommationest eu baisse et lu boucherie eu hausse mais de
1873à )HK8l'uue et l'autre sont en hausse; toutefois ce mou-
vement (;<'néra)de hausse comporte pour ta consommation,
de t88~à t88: uoe baisse b) us({uequenous n'observons poiut
pour ta boucherie.
7'<of«~MC (1888-tUOO).De 1888 & t889, la bou.
c~<'f'<cMc<'
ctierie cessede monter, et ta consommation est légèrement en
hausse. De t88!)A <«? se produit dans lit consommation une
chute brusque et considérable ou ne constate dans la bou
chérie qu'une baisse faible. Cette baisse continue et s'atténue
un peu, de t890 à t89t. tandis que la consommation repart en
hausse. DetMHa t8M, la hausse de ta consommation est con-
sid<*rab)e ta boucherie reprend la hausse. De t89S à t~7,
nous observonsun arrêt, puis une hausse légère du la ttouche-
rie et de lu consommation. Rn<!nla consommation repart eu
hausse eu 1897, et la boucherie en )898, après une baisse
tcgerede t897a 1898,et avec beaucoup moins d'amplitude de
)89!'a tHOU.
La corrélation entre les deux mouvements que nous avoos
rapprochés semble donc avoir varié trois fois de t860 à 1900.
De t8t!0à t870, les deux mouvements sont homotogues, sauf
de t867 à t870 &ce moment, la boucherie ne cède pas au
fléchissement qui se manifeste dans la consommation.
De t8~ à 1888,la corrélation générale subsiste; mais ta bou-
cherie parisienne, en hausse continue, semble résister aux
mottvemeutsde baisse ou de ralentissement qui se manifestent
dans le développement de la consommation. De )888 h )UUO,
la corretation devient beaucoup plus précise le développe
ment de la boucherie parisienne semble suivre, avec beaucoup
moins d'amplitude, et avec des résistances propres, le déve-
loppement de ta consommation 'particulièrement pour les
années t88U-t890,t8t)0 t89), )8!)t t892, )89Set suivantes).
Doce que, de )8u0 a )900, il y a une certaine con'etatiou ou
plutôt plusieurs séries de corrélations entre les deux dévelop-
pements que nous venons d'étudier, s'ensuit-it qu'il y ait eu
un rapport de causalité de l'un à l'autre? Et d'abord peut ou
supposerque la causalité se soit exercéedu développement de
6t L'.tXXt!ti SOCtOMOtQCE.tWN.taUt

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.'Volice gi-aphiqueFi.
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n~eade! cotonne*3, &,6, et da tabteauX, <avuif te )!)< <*c, ta s~ri<'
des txxnbref!relatifs reprOMntMtlus quantit< de viande de houcherh'
sortant des abattoirs,par rapport Mnembretnt'yen des<tttnues<89!, tN9:i
et «M <!gaMà 100: la ligneC-n, la sériedes notnbrc!irelatifs ruprv~'u.
tant tes quantités Mates de viande de boueheriv cntruc & t'nris ta
Il. BOtMtK.– t.'tNXCSTME
ORLA BOUOtBME
A PAMS <;ï

)))!nct'A, ta ~rte des tiombfM n-tatif~.tes t.uucharsde dtitaft de


v..n.tMt. boutiqu.;). )i~ tt-B la Parw
de n.?~ des bou.
.hcM.)ed~.).pprov.si.nna..t Paris. t/i,.t.va))u de dcn<lignes horizon.
"des <t; los Ji~nM <t.i Mpn'~nt.nt t. <(?,
rep~n
et ni.p.ctiv~t
!X~/ pnur sont par
placé sur elles.
68 !A}!KËt! MCMI.OU~'fE. <903.tMt

la boucherie au développement de la consommation? Citait


uu des arguments habituel des partisans de la liberté de lu
boucherie, avant 1888,de préteudre que cette liberté, eu per-
mettant l'augmentation du nombre des entreprises, augmen-
terait la consommation. Or, si l'on supposait un lien de causa-
lité eu ce secs, la plupart des variations corrélatives que nous
avons notées deviendraientinintettigibtes comment admettre,
par exemple, des divergences de conséquences telles que la
baisse de 1889. t890et la haussede 1897~898dans la consom-
mation pour une cause identique qui serait ici la baisse de la
boucherie en 1889.1890et lt!97.t898? comment expliquer la
hausse de 1888.1889après la baisse de 1887-1888dans la con-
sommation, tandis que la boucheriemanifeste pour les années
correspondantes un arrêt après une hausse? comment com-
prendre que le développementde la boucherie ait pu produire
l'augmentation de la consommation en 1886. après avoir été
incapable de la maintenir ou de la produire de 1882à t886f
Remarquons d'ailleurs qu'il n'y a pas seulement corrélation
entre le mouvement de la boucherie et ce mouvement de con-
sommation particulière (viande sortant des abattoirs), mais
entre le mouvement de la boucherie et le mouvement de la
consommation totale en viande de boucherie, et même que
cette corrélation est plus précise que la précédente (surtout à
partir de 189t voir le graphique VI). Or, comment admettre
que le rapport de causalité s'exerce ainsi de la catégorie des
bouchers établis en boutique sur la consommation totale, à
laquelle concourent avec les bouchers de Paris les bouchers
non parisiens et les marchands de viande non établis comme
bouchers?'l
Undernier groupe d'expériences est à considérer, celui qui
concerne le développement total de la boucherie de détait,
mesuré par le nombre de bouchers de détail approvisionnant
Paris, relativement au développement de la consommation
totale en viande de boucherie (colonnes 8 et 7 du tableau X
et graphique VI). Ces dernières expériences confirment les
précédentes, avec une constance plus grande et une ampli-
tude moindre entre les deux mouvements, dont le premier.
celui de la boucherie, représente, comme on l'a vu, le mouve-
ment d'amplitude maxima dans le développement de l'indus-
trie de la boucherie.
D'après ces diverses expériences, les phénomènes qui ont
marqué le développement de l'industrie de la boucherie a
Il. BOCMtX. – t.'tSnfSTME CE BOCCHBRttiA )'AB)s 69

Paris semblent s'être passés comme si cette industrie s'Était


développée en fonction de la consommation en viaude de
honcherie. Maiscette fonction n'est pas constante. Une lois
eu route, l'industrie de la boucherie a pu se développer avec
une expansion et une force suffisantes pour résister à la baisse
de la consommation, et cette résistance parait d'autant plus
forte que l'industrie est plus fortement constituée en métier,
qu'elle comprend des entreprises et des établissements de
boucherie situés en ville, dans les quartiers, et qu'il ne s'y
ajoute pas l'appoint &demi admioistrutit des bouchers établis
dans les marches, et, plus encore, l'appoint plus aisément
mobile des bouchers non parisiens; au contraire, le dévelop-
pement totai de lu boucherie, mesuré par le nombre total des
bouchers de détail approvisionnant Paris, nombre dausleque i
figure cet appoint, suit de beaucoup plus près le mouvement
de la consommation.

En résume, l'industrie de la boucherie à Paris ne pré*


sente pas. au cours du xix" siécte, un développement cons-
tant, continu, régulier, qui révèle en elle une force perma-
nente d'accroissementet d'extension. Elle ne présente même
pas ce développement durant la période pendant laquelle
elle a été complètementlibre et a pu suivre toutes les initia-
tives de l'esprit d'entreprise. Elle ne le présente même pas
dans la catégorie particulière qui semble exprimer le mieux.
dans la boucherie, ta force corporative. la force du métier, à
savoir la catégorie des bouchers établis en boutique. L'aug-
mentation absolue du nombre de ces bouchers s'est arrêtée
aux environs de l'année t89U l'augmentation relative à la
population avait déjà cessé plus de vingt ans auparavant.
Dans son mouvementgénérât, le développement de l'indus
trie de la boucherie nous est apparu, autant que l'expériencee
a pu être faite, ou seulement indiquée, comme indépend antt
du développement économique, plus particulièrement dn
développement industriel, plus particulièrement encore du
développementdes industries et des commerces de l'al imen.
tation.
tt ne nous est pas apparu comme indépendant du dévelop-
pement de la population. L'augmentation du nombre des
bouchers à Paris, relativement à la population, à partir du
moment (t85«) où, soustraite à l'iulluence restrictive de la
législation, elle a pu s'accomplir librement, est limitée à une
'!0 L'AXEE SOCtoLOUt~Ct. OM.tWt
1
pertoaeaeaix ans. A partir deiou7)usquen muu,nousavons
constatédans le rapport entre le nombredes boucherset le
nombredes habitants uneconstanceapproximative,avecune
tendanceà la baisse, dans toutes les catégories,à partir
de t886.
Cesapproximationset cette tendancedépendentdesmou-
vementsde la consommation.Lacorrélationqu'ellesrevêtent
entre le développementde ia consommationen viandede
boucherieet le développement do t'industriede la boucherie
montre que ce développement de l'industriede :a boucherie
s'écartedela constance,danssonrapportà la population,dans
le sens des variations de la consommation en viandede bou-
cherie. L'étude des phénomènesde distributionlocale, qui
révèle de grandesdiversitéset de grandesvariationsdans le
rapportdu nombredesbouchersaunombredeshabitantsselon
les arrondissementsde Paris,ne contreditpascetteconstata-
tion elle y conduit, au contraire.Les variations de la con-
sommationnous paraissentfinalementla causela plus forte
et la ptus précise du développementde l'industrie de la
boucherie,mesurépar le nombredes bouchers.
Quant au nombre total des individusappartenantà cette
industrie, nous l'avons laissé de côté jusqu'ici, parce qu'il
nous a semblérevenirà une autre série de recherches.Cette
nouvellesérieest celle que nousallonsaborderà présent ce
sera une étude nouvelle,l'étudedela grandeurdes établisse.
ments.

IV
v
VANtA'noKS UK LA GtuNOKUH CES ÈTABUSSEMENTS

A. f<appor< <h<Mom&ff desoxcncMait MOMt<~ despa<ro)ts.


Les statistiquesque nous avonsétablies antérieurement
démontrentque le nombredesindividusappartenant&l'indus-
trie dela boucheriea Paris s'est constammentaccrude 18H i
à i89(! ii s'est accru absolument',et il s'estaccru relative-
ment à la population~.It ne s'est pas accru d'une manière
uniforme il s'estaccru de 3,73pour 10000habitantsde1841
à 1860, do9, i6de 18)JO à 18~, de 13,98de 18~ à 1896
soit, en supposantrégulier l'accroissement danschacunede
<.Voirletableau p. ZM3.
S. VoiriotableauV,p. 3t.
Il. B'tUMtX.– )/tXOt!!t'rntEOS LA tt'U'CHBfUB
A PAHtX ~t

ces périodes,respectivement0,28.–0,70, -et 0~8 par au. 11


ya iadesvariationsqui dénotentdes transformationsinternes
dans l'organisationde l'industrie de ia boucherie.La pius
simpiede ces variations,celle dont lesenetspeuventêtre te
plus directementperçus, est celle qui concerneia forme
tnetnede l'industrie, représentéepar le rapport du nombre
des ouvriersau nombredes patrons.
Antérieurementà t847,nous n'avons pas de données pré-
cisessur ce rapport. Noussupposonsque,dansles premières
années du siecie, il n'était pas de beaucoupsupérieur à
l'unité. D'après un .)~M<redu syndicat de la boucherie,
en i8t4, un grand nombrede bouchersn'avaientalors qu'un
seul garçon'.Det8!4 1847,le nombredesgarçons,ouvriers
et employés,relativementau nombredes patrons, s'accrut
considérablement,à mesure sans doute que diminuait le
rapport du nombredes bouchers à la population.De ~847
à i8H6,les nombres relatifs sont fournis au tableau X!
(colonne8).
XI.– ~OMMKK
TANt.E.tC MfSPATKOX.<
KT)))!W\')UEK!;
KTEMPLOYÉ
t).tX):
LA)tOL'CHH)))R t
-t PAH)!!

~= ~ttBHt!
d"
~u~
““
.tt.mpt.).'<
XmttbfM Nombnt .'<dm)~< \ombr<'< XomhM. Xott.)~< .T*
<ko)u< rc)ttif< t).Mh). r<-)t)if< «)~))«. r<-h)tf< ')")t.
t ri ? <

tsn :.t)t) t.75 t!~ t3.S7 )M9 )8.) 2,86


tMO nM 6.<n MM t!i,90 MM M. S.38
«M tM~. 8.M ~5U ~C ~.i MM 3t.Tt ~M
tXOO 2&1,1 !).M 70tt ~.St MHU 37.)H ~.89
tt~nth~
ht'M'O) t0.g& ~a.tS )<)ti)8 )u.t8 S.M
fif"î.

t..U~muo-e w /M t'«eMt'At<eN<<<~ /« <'o<M~'M<'<)Ott <~e~a&aMetM ~<'n'


''<;tf~ ~woM A .OH ~t-f~Hce le m)'«M<<'<' de <'<M~rt'fKt-par le s\ wUc&t
du tithuachet-ie de t'iuis, :!« juittot XH. &) p. ih.fo).,Arc)th-cs nat'iu)))tt<<
P', MtO.
Les no'ubt-M df co tableau sont tims de la S~M/~t'e de )!t't8M,
de la S<a<it<~t«de )S60. de
)'t'H?M<'<<'de <8M. des ~<'M<««~ </tt <v<'fn~
ment </Minduslries et des o)'o/i!)oM< de )8i)6. Ils ne sont
pas eMctoxettt
'AX\M:~)CMHj(i~t'R.tto3.tMt

uo ce tabieau, il ressort que le rapport du nombre des


ouvriers et emptoyésau nombre des patrons, dans )a boucherie
de Paris (eo)onne S), ne s'est pas beaucoup éloigné de h)
constance, do t847 à <?'< Ues1847,ce rapport, soit a,8ti, c'est-
a-dire près de ouvriers ou employés pour ux patron, était
presque exactement le même qu'eu ~90 fpour lit boucherie
de dotai) seulement), soit ~,89. Dans)'iuterva!)e. nous cons-
tatons une diminution, en t8Cu. {usfju'à ~.38, puis uue au~-
mentatiou en )8~, jusqu'à ~,M. t)'Mpreste tabteau XI, le
nombre (tes patrons a augmenté de )~H,40p. MUde t847 it
1800. de 43.28 p. tOOde t8Ut)a t87~. de H0.30p. )00 de
)87~ a t89C(boucherie de dotait et en gros pour cette dernière
année;, tandis que le nombre des ouvriers et employés, pourr
les catégories correspondantes, a augmente respectivementt
de 89.35,– 57,58. – et 78,75 p. tOOce qui représente, en ta
supposant constante, une augmentation annuelle de respecti-
vement U. H.Ct,– ~,5t p. tOOpour les patrons, et 6.87.
– 4,80, – ~.28 p. t00
pour tes ouvriers et employés. D'après
ces nombres, il n'y a pas eu de constance dans le développe
ment concurrent du nombre des patrons et du nombre des
ouvriers et employés, mais ce développementprésente deu x
phases dans la premicro. antérieure a 1860, l'augmentationil
du nombre des patrons est très supérieure à celle du nombre
des ouvriers et employés dansta seconde,postérieure à 1860,
l'augmentation du uombro des ouvriers et employés est supé-
rieure à cetje des patrons. Or, ces phases ne correspondent
pas exactement à la reaiite nous savons,d'après tes données
que nous avons recueillies précédemment, que l'augmentation
du nombre des patrons bouchers n'a pas commencé sensible-
ment avant )M5S.et que, d'autre part, cette augmentation a

cot't'Mpon'hmt! «nxt')'p<it-iuut'M,sMf pourL-~<)cu\))n'wi~t'<i anttm'!).


Lesnu'nbt'ci!<<;tmcotonne2 ft'pni'-entent pouf fXtTet i)!60)ei Mo'nhr''s
des patron!!uu t fabricantst ()';ta promMfe <jucnousavons
cat<:t;oriù
ce))''d-'sbouchersMtdbii<
d[sUt)gUt''e. un boutique;pour <8Hle nombre
total des bouchersdu PMt'i~j)oMt' ifMMle nombredo~<tetubti~etnen)!:
de
cotnpust.~ (dua d'uttt'per~ut))~ f de détail,et bouchcriu
fbou';)t';rie de
détailet en ~rus).Lesnombresde la cotonno t sontlesn'~tobreic'xrc!
pondants & <;t.'u~
de ta colonne annéepar année.La eomparitisun dos
nombresd(".t'utonne!! 2 et 4 ne vautdoncstrittetnent<)Me pourles années
i8t7 à )!(60.La cumpaMiMn dosrapports,au contraire,est perndiepour
ta sérieentière,carun peutsupposer'lue la proportiondes patron!!et
des ouvrierset etnp)o\'t'< est a pou prêt constante,pourchaqueannée,
les
pour cate~oriM tep~entec!!et pourleseategoriM nonreprésentées au
tableau;seutetnentcetteco<nparai!!on seragénéraleet approthnativo.et
la prudt'neefera recommandée danslesconctusions.
H.tmun6tX.-–)L't'!t)L'<TmKUK)-A)t')tL'C)));)m!A)'AH~ 73

continué avec assez de constance jusqu'en 18i0. Ces résultats


ne sont pas contradictoires avec ceux que nous venons de
constater, et ils permettent de les Interpréter cette inter-
prétation est que, de 18S8à 1810, le nombre des patrons a
cru plus vite quele nombre des ouvriers et employés, et que,
après la crise do )870,de t8'!s!à t89C, le nombre des ouvriers
et emptoyés a cru plus vite que le nombre des patrons, sans
que, d'ailleurs, il soit possible de détermine)' exactement les
coefficientsd'augmentation dans chaque période.
Si, maintenant, avec les données précédentes, nous calcu-
lons le rapport it ia poputation Il p. 10000~du nombre des
patrons, du nombre des ouvriers et employés,et du nombre
total des uns et des autres, nous obtenons tes nombres pré-
sentes au tableau XI (colonnes 3, 8 et f;. D'après ce tableau,
les rapports à la population de ces trois catégories n'ont pas
varie d'une manière constante en représentant par 1 pour
chaque catégorie les nombres donnés pour 1847,ces nombres
ont varié respectivement comme 1,40, 1,84. 2 (et ~.t y

compris laboucherleen grosipour les patrons; comme1.17,
t ,<?,– 2,03 (et 2,~0 y compris la boucherie en gros) pour les
ouvriers et employés; comme t,23. – <,73, ~,03 'et 2,tU
y compris la boucherie en ~ros; pour le total des uns et des
autres. Ces résultats sont d'accord avec les résultats précé-
dents dans )a première phase de devetoppoment que nous
avons distinguée, c'est-à-dire avant t870. le nombre des
patrons, relativement à la population, a cru plus vite que le
nombre des ouvriers et employés; au contraire, dans lu
seconde phase, de t8'!0 à t8!)C, le nombre des ouvriers et
employés, relativement à ta population, a crû plus vite que
le nombre des patrons. Quant aux variations du rapport à la
population du nombre total des patrons et des ouvriers et
employés, elles concordent sensiblement avec celles du rap-
port du nombre des ouvriers et employés. Enfin nous remar-
iluons qu'en t8U6 les différences constatées dans les trois
séries semblent avoir pris fin, et que, relativement à l'année
1847, tes nombresexprimant l'augmentation des trois rapports
sont presque Identiques, soit respectivement 3, 2.0K– et
2,03(~,)6, – 2,20, – et 2.19 avec la boucherie en gros). Mais
si ces difïérencessemblent avoir pris fin, c'est que l'augmen-
tation du rapport a la population du nombre des patrons
est, de i87~ à i8')6, très inférieure à celle du rapport du
nombre des ouvriers et employés.
).f<X~t!iiUCMLMtQUN.
itOUMUt
résultatsde ceux que donne
i'étude des rapports à la
populationde lu popula-
tiontotaleoccupéedansla
bouelierie,et comprenant
une population flottante
dout il n'est pas fait état
dans les précédentscal-
culs,maisquia étécomptée
piushaut':a partir de
cesrapportsont varié
) !)47,
commei,–i,i8, ),C3.
'i5(et~,3tenycom-
prenant la ijoucfjerieen
gros).Nousconstatonsici
pour la deruière période
')872~896~,etpouria série
despatrons,une infériorité
plus grande encore que
cetie que nous venonsde
relever.Cettedoublecons-
tatationéclaire le phéno-
mèneque le graphiqueVi!
meten évidence.
Decesobservations et de
cellesqui précèdentil res-
sr'rtque le rapport du
nombre des ouvriers et
.Ycfx-c e-t/~t/tM </« ~mp/o~Mt t'7/. –
Ce ~ntphi.jue représente )'augmf)tt<t- employésau nombredes
tion du rapputt 4 tu population, en patrons,dansla boucherie
'-fjfUtttU <;<!rappurt a i pour t!tt7, de Paris, a considérabte-
pour tes tjNtttro turic!! t.'OKs)<t)?fKes ment augmentédu début
tMtrot)". «uvrifrs ft c'tupfuyes. totu)
<)es ans et des autn's. popuftttiun du xtx" siècle jusqu'en
totale uct-upv ttiinti ta buue))erie< Les
'tistunct-s des tipttt's B, 0, T. P t ht
i847;ii ressort que cette
ti~ou HMn'pr''stitttcnt r<tUt(nx.')ttaUon augmentationa du conti-
de )St7 4 i!!Cu les dtstan<;e< des nuer jusqu'à1858,c'est-à-
titincii B', 0', T'. )'' <tm )i);M(;tB. 0. dire jusqu'au momentoù
T. t' r<mt!ttti')n du tXM & iijfa;
tes fti~<tuc<i H". <)". T". )'" A B', 0', le nombredes patronsbou.
T', t" )'auf{ttt0ttt<ttion de 1X7~& t896; citerss'est rapidementac-
oaftn teit distances )! 0' T' )""
ù B", 0", T". P" cett<~tnftne )m);men-
cru par suite du chaoge-
tation Mu emupfeMnt. ta bouchene
en ){ru<.
).Yoir)<~<uhh'tiu\tetY.
Il. tiuL'MtUX. h'tXOUSTMK OK t.A M")'C)))!)UK A t'A)U'- 7'i

mentdela iégtstation.H s'est accrudavantageeu touH,quand


la modincatioudu territoirede Paris a brusquementchangé
le rapportdu nombredes patronsau nombredes ouvrierset
employés;brusquement,dans l'ensemble,l'industrie de la
boucheriea changéde forme,et elleest revenuea un stadede
développement par lequelelleavaitdû pusserde t800à t8S8.
Cedéptacementd'équilibren'a pas dure. et, peu après -1860,
le nombredesouvrierset employésrecommençantà croitre
plus vite que le nombredes patrons, le rapport de ces deux
nombresa recommencé à s'élever une augmentationsensible
est constatéeen t87~. L'augmentationcontinuede t~ à
)8W etàà cettedernièredate,que nous tenionscompteseule-
mentdu nombredesouvrierset employésde ta boucheriede
détail, ou du nombretotal des ouvrierset employésde la
boucheriede détaitet de ta boucherieen gros, nousconsta-
tons que le rapportdu nombredes ouvrierset employésau
nombredes patronsest plus étovéqu'il nel'a jamaisété dans
le cours du siècle,du moins d'après les chitires qui sont
donnésdansles statistiques.MaisH n'est pas plus élevéde
beaucoup it l'est très peuplus qu'en 1847,et, commeil est
probableque de W7 à )t)S8avaiteu lieuune augmentation
que lesstatistiquesn'ont pas relevée,il estsans douteà peu
prèségalet mêmeun peu inférieurà ce qu'il était en t888.Si
bienque les changementsde la formede l'industrie,dans la
boucherie,quantau rapportdunombredespatronsau nombre
desouvrierset employés,eten considérantl'ensemblede)'in-
dustrie,ontétéfortpeuimportantsdepuisle milieudu siécte.
Au milieudu siècle,rapport et formeparaissentà peu près
fixés:il y a. à ce moment,environ 3 ouvrierset employés
pour 1 patron; survientla modificationbrusquede 1858et
!8S9,qui; en multipliantles établissements,fait baisser le
rapportjusqu'àenviron2 ouvrierset employés pour patron
maiscettemodification n'estpas durable,et l'évolution,repre-
nant soncours,rétablitte rapportantérieurà t8o8.

B.– ~Vom~'e de <<tMf')K'it


desétablissements <)f<'aM<~t«'<.
Jusqu'àprésent,pourétudiertes variationsde la grandeur
desétabtissementsdanstaboucherie,nousn'avonstenucompte
q':e des nombrestotauxdes patrons et des ouvrierset em-
ployés il reste,pourque l'étudesoit complète,à rechercher,
s'il est possible,commentlesouvriers et employésse distri-
7C L'AXEE Mt:tOt.uofQH!.i903.)9M

bueut dans la somme des établissements. H peut arriver, en


enet. pour un rapport A peu près constant du nombre total
des patrons et du nombre total des ouvriers et
employés,
qu'on observe de très grandes variations dans h distribution
de ces ouvriers et employés, d'où il résulte
que la forme de
l'industrie pourrait varier sensiblement pour une partie im-
portante des établissements de cette industrie sans que l'en.
semble manifeste de changement appréciable. Est-ii
possible
de déterminer la repartition des ouvriers et employés dans
les établissements de l'industrie de la boucherie a Paris au
x<r siécte ?of
Nous n'avons de données que pour les années t8n. t8(M et
i8W. Hncure n'y a-t.ii de concordance entre ces données
que
pour les années t847 et )8CO.pour iesquettes les ouvriers et
employés sont répartis entre tes établissements eompreuaot
t ouvrier ou sans ouvrier, et tes établissements
comprenant
à tu ouvriers. Au contraire, pour t8M!, les ouvriers et
employés sont répartis entre tes établissements comprenant
0, t a 4,5 a 10, 11à ~t).~) à 80, St à tOOouvriers. Nousavons
étabii uneconcordaucoartiCcieite et approximative pour 1847,
i860 et 18!)6.eu divisant tes établissements en 3 classes sui-
vant que le nombre des ouvriers ou employés y est 0 ou i, 2
à tf). plus do )0, et eu attribuant à ta première classe, pour
)?(!. le quart des établissements donnés pour cette même
année comme comprenant t à 4 ouvriers (nousavons
supposé
qu'i) y avait, au total, un nombre égal d'établissements com-
prenant respectivement 2, 3 et 4 ouvriers); nous avons
attribué ù la deuxième classe les trois quarts
restants', Le
). Nousne n~eun))!ti:i<un~ )M!!ce <)uoco calcula d'ttr)ji)ra)n';
nousne
méconnaissons pas ())t<les résultatsoù il conduitpeuvum<)isshnuh'f <)cii
phMnunt~ucs [ttt''ru~;tn[!i.
~oM ne puuvim)!! nous «'n-irpourt'aris.et)
<X96. des pfopurtioMctttMiMpourla t'ftmccCttth'fe.nourtMUt-ttt' les
'-tttbtiMftttcn~suntrépartisen établissements avant0.i, 3,4. out-fk-M
fn oret. it y a, puur la )''t-<tncuenth'-rt!
4M'<?tMUisM't)tent< Mf &6)~
ayant0 uUYrtor. soit 17,6p. ioo. controM pour t'arfs.soit !,6 p. tOC.et
7Mtitahtissements ayant5 a te ouvric)-!), suitS.Sp. JMe.contreXttipuur
Paris,s«)t0,i p. i))0:la ~partition<)e.< établissoments apparatt<-onttt«'
t< tiitfert'xte.Si nousavionsadmispour t'arit lespMp'jt-tiom
tentde lu fupartitiundes ctaHiesefoents «ui ~su)-
ayantt. 2, !)ett ouvrierspoar)a
EnnMN catM-re,suitM*jM:etiven)entif t)9, 5 i!77.2~!),!)M<Stab)~Mntents
soit 57,6, 26,6, U.t. 4.4 pour 100~tabtisMtncnti! 1a
t ouvrier, nousserionsarrivésa dMrésultatsabiturdes!t yayant auraitftt
dansce cas a Parisresp~-th-emunt jt CM, iM)!,St5,M <!tab)is!)<-tn(!nt!
soit
1(MO -)- i OOt
-}-6t5+:<<H=:31)67 oa\-t-ioM.nombreqai, retranchu du total
de7001ouvriers,donnerait393touvriers,e'Mt-a-diro MasiMomcnt it
ptus«u'it
M pourraity-avoird'ouvriersdansles Htabiissements ayant B & tO, &
H
– ).t'<DL'),TK)K
Il. MH-tMtK. UKLABOUCHKtMt!
A PAHtS 77
tableauXtt présenteles nombresdonnés par les statistiques
ou résuttant de ces calculs, avec ie pourcentage de ces
nombres.
TAt'LKAU XII, Ktt'AHTtTtW UtiS h'AM).)f!tK))<iXTS ttt! MOL'CH)!)))K
U'A)')tA!< ).K ~MK)! )))!S (fUVtttKMii KT KMt'LOYK-i'.

r`.r.wusatzuurrs <:MtfOt!<MT
);r.tt)).)Mt!)t)!XTt(
CflMPPIIS.\IiT

t–ttmi't. !–))<))fittt. )1)t<t)t<mitf.. foTAt.

g~_ 3~ M*HiMMK.nH.
j,j .i,
t- â~ ~â
Va tt-
t-
~s~ 'a;~ ~4'
)
_t_ j t 7 _s
)8~ st ti,t9 4M ')3.X) M 0 ;,Ut tUO
~U
«M 3~8 26,K Sût Tt.t):) K 'M tt:M tOU

)tt96
Bon.-het'fctt 1 MS ~J~n~ 7t.<)0 ).09
(tedMtuU. à ~t.itt 7S.i'; )U9 ~ttM i(M
Buuc)Mhe)t 1 M tt.eti it7 M.N )1 t).M
fnf<ruii. a~.M 'ro.'t'r e.M <? ioo
1 S<it) ~.MiStM n~S 20 jt 1
Buucherx-ft
(fu<k't)tU'
~<Mj{fO)t.~ !I &'i.~t! K.ac t.OS ~t!')) )t)0

tU. 2t a SO.Si a tOOouvriers, ft) )!Uppu:iant<)u<dans chacune do ces


catégoriesi) y ait )e notnbro maximUtn, te nombre timtto d'oavri<;r!i(3t6 x
tO + M x M + 2 X 60 + i x t0t = 3800). Le calcul qae nous avens
fait potit*les cta))tis~ef))ent!)
ayoot i t t ouvriers nous donne au con-
train. 4H + 9tt +14)6 +18M = 4 HOouvrier )mur fos ~tabUssements.
noMtbraqui, ajoutéau nombn;tna~imomet nu nuffibn*tttit)in)umd'<)HV< te)'ii
pour los <!tabtissun)ents S
<t\'ttnt uuYrh't'tiou ptus. soit fesp<'<:t!vpt)(mt
3 'MOet i 9t5. donne r'spt'cHY'Htt.'nt )t MOet ti 035.entre fc~juets M place )<
MumbrejtM ')?), plus voisin,cutotneUcet Mature).')u dernier nmxbro
obteua. jtarce()Ue.it partir des ~tabtiMCtncnts ayant 3 ouvriers, on peut
sup)«)«'f une chote <)cs)i0f)tbn;d'~tob)iMet))t'))t.< eatfgortus, M sacct:'
)<N)'
dant d'unité Mnunité (utabthsetuentsayant S. H.f. 8. ouvrière). Quoi
')u'Uen suit d'ailleurs,nutMettcu! nous itopoiiolu pruduno! dans les o«t)'
basions.
i. Les nombresdt' ce tabteMsonl tin~. pour Wf. d)' te t:<<!<M<t~)<f <)<'
<8t7; pour <!t<)U. d~ .S~/Mt~«t de «<?: t'our <Ut. de!««<t~<<<t
<'«'e<M<M)eM< </MtM</«~<n< et p''o/'<'<wi«M<,
avec )excalculs n'icc~stUres pour
titabtit'la concordanceenin*lustroisannées.Ceseat':t)))iont eMtes suit'ant'!
t" classe, 63etabtisMtnenti!sans ouvrfori!-(- tBS)!<tab))St)etucnt!! compre-
liant < a 4 ouvriers 4= M 4M = S3S a* ctasM, < 8X8etabtiMamentt!
comprenant i a t oavneM:4 X 3 3t6 établissements compronantS it
<0ouvricn = )4t6+ 3)6 = <?? 3' classe,2S etabUiMment: contprenant.
11&20 ouvriers -t- 2 <!tab)iMentent!i cotnprcnattt~t à SOoat'f~cr!)-)- < t'ta*
L'AXXtiE
soctoMGtou)!. MM-taot
De ce tabteau il résulte que )a répartition des ouvriers dans
les établissements de diverse importance s'e~t
profondément
modifiée de 1847 à IK'W.H), t847, M3.M)p. t00 des ëtabtisse.
ments cotnprenaient de u 10 ouvriers; dans 6,19 )(? seu.
p.
lement des établissements, il n'y avait qu'un ouvrier, ou le
patron travaillait sent'. En ~860, cette proportion subit un
changement considérable taudis que le nombre des établis-
sements de la seconde catégorie augmente de 71,00 10<~
p.
le nombre des établissements de la première
catégorie aug-
mente de 958,06 p. 100; it en résulte que le
pourcentage,
pour ces deux catégories, passe respectivement à 7i,03 et
?,97. D'après ce que nous avons vu ptus haut, les causes
de cette modification ne sont pas antérieures à t8S8; on n'en
voit pas d'autres que l'événement législatif de 1868 et l'évé-
nement territorial de 186!),qui ont fait varier
brusquement
le nombre et la condition moyenne des
entreprises.
I)e 1800à 189t!, le nombre des établissements de la
pre-
mière catégorie augmente de 63,11 p. )<?, et le nombre des
établissements de la seconde augmente de ~tS,42p. 100; il en
résulte que le rapport de ce dernier nombre à )a totalité
s'élève un peu, mais le rapport du premier nombreà la tota-
lité baisse davantage; ce qui trouble cette relation,
c'est l'ap-
parition d'une nouvelle catégorie d'établissements, les établis.
sements comprenant plus de 10 ouvriers. C'est là le phéno-
mène caractéristique do lit nouvelle période. On
compte, eu
1896, 22 établissements comprenant Hà 20 ouvriers. 2 établis-
sements comprenant ~t à SO ouvriers,) établissement com-

LJi~ttxtntcontpfutxmt &MOouvtioM = ~s. Lespremierspourcon-


tt~'Mpour i)t90. e n chaqueMMgofie.sont MtcaMssur le nombretotal
des<'ta)))i!H't)«-nt! tasMeonft! snrte nontbfetota)de:<-ttt.
pottreeMta){<i
t))is!.en)MOtj!,
d<'fa)c<ttion
faitedet <;tat)Hsse<t)enti! le notobre
des ouvrierset employésest tMMennu.)) n'y apourteMjueht
pas. dans)'~o«~<.de
<8<;i.de reparmionparcathode)!d'~btisMmemti.– En nous Mn'otft
des dunnt'L's fournie:!d)Mttentont pourParis en 1896,i) y a x.e? too
d'etahiissetoents ayant < ouvrier;78p. <00d't'tab)ht)cmenti ayant a11
4 ouvriers;<3.<p. MOd'etaMiMemonts ayant S JUO ouvriers;0,9p. «)o
d'etabUssetuenta ayant U a M ouvrieM;e,< p. 100detabtiMementt)
3t a tOOouvt-icrx. avant
t. Unepublicationde )?<. dontl'auteurest un hotnmedumétier,la
.Vo~~)-M<<M<. par M.Riom(Parh.<Mi.in.fbt..Xp.), sur la (tucettondt:
i'entrep~se e t de dans la boucheriede Paris,ne fait tn~ttie
f'u~ptoitation
pas état det-f-t).'nerniereMtdgorie.Ellerepartitles étauxde Parisoo
<tuatrecat'i's. setonte nombredeepeMonne:emptoyeex dansceteta-
b)i<!sctueoti!
et lusataftn'payt!a chacuned'etfes ~catégorie,Spersonnes
a' et 3' cate;{<'ri<t pcrMnaest* catégorie,S personnes.
H. BOUHOttt.– t.'tft'CSTMK UK LA MOCCHRBtEA PAms ';$

prenants! atOOouvriers.Lerapportdunombrede cesétablis-


sementsnu nombretotal, soitun peuplus de p. ~0, n'est
;)tt8étevé; mais leur existencerévèle,dans l'industrie de la
boucherie,la possibilitéd'atteindrea une forme d'industrie
'[ue ne signalait aucune statistique antérieure à t896,et de
comporteruneextensionconsidérabledu nombredes ouvriers
<'temployéspar établissement.
ti importede remarquerque le pourcentagedosétablisse-
ments, pour la boucherieen gros,ne diiïérepas beaucoupdu
pourcentageconstatépour la boucheriede détait, et surtout
que ce pourcentageoffredesnombresmoinsélevésque celui
de la boucheriede détaitdans les catégoriesextrêmes.C'est
uu signe que la boucherieen gros n'est pas une formeparti-
culièred'industrie,quant à la grandeurdes entreprises,par
rapportà la boucheriede détait, mais uneespècedifférenciée
d'un genre d'industriesensiblementhomogène,d'une espèce
t'autro, quant à ta grandeurdesétablissements

L'évolutionde la formede l'industriedans la boucherie,


quant à la grandeur des établissements,nous apparaît main-
tenant avec netteté. Aucommencementdu xix" siècle, les
entreprises de boucherieétaient presquetoutes de petites
entreprises;danstes plusimportantes,lenombredesouvriers
et employésne dépassaitpas quelquesunités. La formedes
étabtissementsdepremierordreétaitatorscelledes boucheries
a plusieursétaux it y avait,en ~)2, létaux pour 424bou-
chers; on t8t3,43i pour413;en M14,4~8pour 410;en MIS,
423pour 408;en 'i8!7,400pour39t Maiscette formedispa-
rut bientôtà peu prés complètementsous l'effetdes mesures
administratives,et l'augmeutation de la grandeur des entre-
prises de boucheriese marquajusqu'en~8Ë8parl'augmenta-
tion du nombredes ouvrierset employés,par établissement,
relativementau nombredes patrons.Le rapport du nombre
to)ntdes ouvrierset employésau nombretotal des patrons

). C<-t~dMinctiun n'mpt<et<iMtepar f'aateNf do t'en~tc sur~o


La
lielite1/III1I811'i6,
ne<<<< tK<<Kt<<'te.
Dalla
DaM eMcla6jillicatioli
dtt~iMeation
deeentreprises
des de buuchct'te
dobuut'lwl'io
en(re))t'isu!! sur
par
ordredegrandeur, t. l, p.<tMM.(onten«fKrmtMt quet ë~ment ctUtM'-
tt'rtsU'jueestte nombre desKtr-OM,))n'unit )'*têt maisone dedemi-
f't'o:.faisantte futpprovi~unucotent; )''<!fortsdoutante:3*losbou-
chettMurdinatre:. LaproM~ro ces
de cate){oric< a uneautre
appat'ticnt
sériudeclassement '(uela seconde
etlat)'oisi'me; te principeffe)dece
n'~t pastagMndeot'
<')ast!ea'ent dMt'tabJis'iCMients.
mino)aspcct~MUon.
a. rat<e«M ma, Mtt,tMs,iitie,ms.
~MM)«''c/t<tM(/<tto«fy<f)'<.
? t.'AXXÉE SUOOLOOQUS. OM.t'K~

étant eu 1847peu inférieur &3, près de 94 p. tOOdes établis-


sements avaient alors ouvriers ou employés ou plus de
Les transformations de tt!S8 et t8M bouteverséreut cette
situation. Le nombre des entreprises s'accrut alors tellement
et si vite que tous les rapports furent changes. Latoute petite
entreprise, avec un ouvrier unique ou même uu patron tra-
v aUtantseul, forma une catégorie beaucoup plus importante,
comprenant ptus du quart du nombre total des établisse-
ments la boucherie de Paris, quant ù ta grandeur des éta-
blissements, perdit considérablement en homogénéité. Lu
différenciation se poursuivit dès lors le nombre rotatif des
tout petits établissements baissa un peu, mais cette catégorie
comprenait encore en t89<! près du quart du nombre totat
des établissements; le nombre relatif des établissements de
moyenne grandeur se releva un peu, mais sans atteindre,
tant s'en faut, le nombre relatif de itt47; enfin il se constitua
des établissements d'une grandeur inusitée, s'élevant jusqu'à
ta dimension de grandes entreprises. Ces divers phénomènes
eurent pour conséquence une augmentation considérable des
personnes occupées dans ta boucherie,relativement la popu-
lation, même pendant la dernière période observée (t87~-
~896), pendant laquelle le nombre des établissements, reta-
tivement à la population, est resté à peu près stationnaire'.

L'étude de la répartition par arrondissement des ouvriers


et employés de ta boucherie et des établissements des diue.
rentes catégories confirme et précise ces résultats. Nous
n'avons do données que pour les années t847 et f860; mais si
ces données sont insuffisantes pour nous permettre de suivre
l'évolution do l'industrie de ta boucherie, elles sont suffisantes
pour nous permettre d'interpréter et de comprendre mieux
la transformation de t8S8 et t)-t89.
Le tableau XtH présente le rapport du nombre des ouvriers
et employés au nombre des établissements, & Paris, par
arrondissement, en t84t. Ce rapport dénote entre les arron-
dissements, quant aux nombres relatifs des ouvriers et
employés et des patrons, quant à la grandeur des établisse-
ments, une homogénéité approximative. Si maintenant nous
nous reportons au tableau XtV, qui présente, pour la même
année, la répartition des établissements, par arrondissement.

i, Voirplus haut,p. 3t ~).j.


Il. BOCBCtX. – t.'tSOUSTMjK OR LA MOUHHMtt! A tARtS 8<

TAM).tiAUX))t.–MAt')'ORT))('x"MMHt!))MM-Y)<t)!KSt!T)!)tt'MY~
AC KOMMH)! )?!( ËTAHUSSKMESTS A MK)! t'AH
AOBUSOtSSEM)!!(T. B!t «47

Mft'OKT
*XM'<t))!!Ht. fOitBttt! tfoMMt! du nM.bM.tM
drs ,tee ouvriers
tttKTS < .'M.~n~<
uarrierq et e~JtMS au
~ttblin<'m<!tt<. f)<-n)j'!<n'<. n<mtn'<iet r"'tt<f'.
Httb~Mfment)'.

M )0) i!.8!:
2 ï~ !)S ~M
3 36 tttt 3.ÏS ~A
t :t ji.s~
fi <M ~i<) M
M <M :.5U M
3i ? i~7
8 M tôt ï.tt M
,3 ï' t ? 3.211 ~.t
<" tï a.ua «M
« :'8 «) :.M jW
30 83 ~n 97
''<<. M) <tM ~M /?

d'après te nombredes ouvrierset employés,nous constatons


une homogénéitéanalogue;nous constatons aussi que les

Xt\. – )<K)'AM)T~X
ÏAMt.HAr t)'S HTABUMKMKNTS,
E!!tM7,
l'AR U'At'KKS
U'Ah11N.8
)'AttAHNUrUISShaIBYT,
AKMKMSSHNEXT. ).)!KMMKK
LR~UNIftlli
MM
URS
m'VtUKK<
Ul'VHIKH3
KTR>1P401Ii8
itTHMt'MY~S

t'T.ttmst.MKXT.tCOM)'t<KXAXT
·
AHMOfKtS'iE u)<mth<T. S.tOumwn.

)<<)'n- KtHXttt Komt'M) thmmrt


<)< au dM M
~ttUitMmcMtt. ttomtjMtottL ~~iMmeot*. ttmtbn'tott).

< X !(, S) !)t.7tL


X ) ).~ M ?.).
3 36 )))U
t :t 9.M' 30- ')0.9t
!i S O.tti Ï7 88.M
6 H M,7!) M !f6.!i
7 < X.iiii :M <)U.n
S 4 «.M :'t <M.4t
< t.M !0 M.~
M Ï 4.e:i « e:).M
<) i i'.Nï ï7 UT.:)?
<~ < ti.t.7 a m.3:t

Pari! 91 6,t9 tM 93.X)

arrondissementsoù le rapportdu nombredes ouvrierset


K.DuM)tt!M.–Ann<Meio).,<903-t9M. G
62 t.'AXXËE!MC)OLOU)~t!.tU<):t-)9~

employés au nombre des patrons est le *)h)seteve sont aussi


ceux où le nombre relatif des établissements comprenant
ouvriers ou ptus est le ptus élevé (saut pour le premier
arrondissement, uu peu iuférieur Ala moyenne d!)ns lu pre-
mière série, et supérieur à !a moyeune dans lu deuxième).
Cette double coustutatiou nous permet de comprendre (lue ta
terme de l'industrie. quant &ta grandeur des établissements.
est sensiblement homogènedans ta boucherie, est t8t'?, sur le
territoire de Paris.
Une double constatation nous de com-
analogue permet
prendre que cette homogénéité n'existe
approximative plus

UtO.HAt' XV. – !U)')'uaT Ut- SUMMHK t~S


()L'V)t))!K< ET MO't.UYHS AL
~UMHKH Ut-:S t:TABHM)iM)iXT! t:T ttKt'AKTt-ftuX UKS tTA)t).)!t!tEMt:XT<
))'.U'))!!S t.H ~<M)t)tK ))KS m'Yn<H)t< KT
KMPt.UYÈ)!, )'A)t .UtttUXMtMH-
MtiXr, KX )!)60.

KTA)').)S!Hitt:XTSCO)))H)!'itfT

0;y. t.!:=
¡m;¡ 1.
ra:.ë.c. 'E
¢ !K.r..
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en i8<;0.Du tableauXV, qui présente,pour i86t).le rapport


du nombredes ouvrierset eutptoyfsau nombredesétablisse-
)f. MUM)X. t.'tXOUSTHM
B)!),A BOCC))Ett)ti
A PAMS 83
méats, et la répartition des établissements d'après le nombre
des ouvriers et employés, par arrondissement, ti ressort
que
ce rapport et cette répartition présententdo grandes
diversités
et ces diversités sont sensibtemeutconcordantes.Toutefois, on
remarque que ni le rapport ni la répartition n'out sensible-
ment varié depuis ~47 pour les arrondissements (tu centre;
au contraire, ils sont, sauf une exception (le seizième arron-
dissement), très ditlérents pour les arrondissements périphé.
riques dans ces arrondissements, !a formede l'industrie dans
ia boucherie, quant à ta grandeur des étubtissemems, mesurée
pur les deux procèdes qui ont.été employés. apparat! comme
tout à fait hétérogène do la forme réalisée en t847 et mainte-
nue depuis dans les arrondissements du rentre. Cette forme,
représentant un stade de t'évotution parisienne antérieur &
tM7, est caractérisée par une moindre grandeur des établis-
sements et un nombre moindre d'ouvriers et employés tra-
vaillant sous un même patron. Étant donnée la constance
approximative des nombres relatifs tournis pour les arron.
dissements du coutre eu )847 et en t860, il apparaît que souie
ia juxtaposition d'une forme différente d'industrie sur le
nouveau territoire de Paris, eu 18S9,a fait varier les nombres
relatifs représentant le rapport du nombre des ouvriers et
employés au nombre des patrons et ia répartition des établis-
semeuls d'après le nombre des ouvriers et employés pour
l'ensemble de Paris en t860.

Nous pouvons désormais comprendre t'évotution de l'in-


dustrie de la boucherie à Paris pendant le xtx" siècle, en ce
qui concerne deux des éléments où cette évolution peut être
constatée, à savoir le nombre et la grandeur des établisse-
ments. Après avoir été. au début du siècle, une industrie à
établissements multipliés et minimes, la boucherie de Paris
devint, pendant ta première moitié du siècle, une industrie à
établissements raréfiés et agrandis, hétérogène quant à la dis-
tribution et au nombre des établissementssur les dinérentes
parties du territoire de la ville, mais assez homogène, d'une
partie à t'autre, quant il la grandeur des établissements, dont
aucun ne dépassait la forme de la petite industrie, mesurée
par le rapport du nombre des ouvriers et employés au
nombre des patrons. Cependant, autour de Paris, subsistait
une industrie de boucherie à établissements
beaucoup plus
multipliés et d~ bien moindre grandeur. L'annexion de t859
M t.'AXXKRSUUtUt.OQWt!.
iUOSt90t

juxtaposa ces deux industries; il se produisit un double pht'-


nomene d'assimilation et de dinérencitttiou d'où résultèrent
les ptténoméues suivants t" l'industrie de ta boucherie à
Paris devint en quelques années, dans l'cnsemble, une indus-
trie à établissements très nombreux et d'extension un peu
moindre; 2" puis, l'augmentation du nombre des établisse.
ments se ralentissant, ce nombre demeura & peu près cons-
tant relativement à la population, tandis que les étaMisse-
ments prenaient une extension croissante d'autre part,
renversant les proportions primitivement établies par l'an-
nexion de 1859, le nombre relatif des établissements aug-
menta dans les arrondissements du centre en diminuant
relativement dans tes arrondissements de la périphérie;
entin, ditïéreneiée suivant la localité, et subsistant sous la
forme de la plus petite entreprise, cette industrie se développa
en même temps sous la forme de la moyenne entreprise et
même de la grande entreprise, élevant considérablement, au
moment même on elle semblait arrivée à !a constance dans
son développement, le rapport du nombre total des travail-
leurs à la population.
Ces variations dans le nombre et la grandeur des établisse-
ments auraient pu sans doute s'accomplir, dans l'industrie
tie la boucherie à Paris, même si cette industrie était restée
identique û elle-même quant à la série des travaux particu-
liers qu'elle comporte. En réalité, il n'en a pas été ainsi au
cours du x'x'' siècle se sont produits, dans l'industrie de la
boucherie à Paris, des phénomènes de spécialisation que
l'analyse a distingués et que l'étude a réservés jusqu'ici le
moment est veuu de les décrire.

Y
t'HËKOUËNKSDE S~CtAUSATtON

Sous les termes généraux de division du travail et de spé-


ciaHsation, uu rassemble des phOtOtuenes différents dont les
caractères spécifiques ont été anatyses et décrits par Bûcher
et Petrenx On peut reconuattre daus l'évolution de !a bou-

1. Kar) Mf'ht-r. ~t<* lsnfxlclrauq rler t'oM*«-t)'~{'/t«/7, 4* );()., Tuhingt'n.


<90t. in-8; Otto t'ctt'L'M, Mt A'M<)<'«'t/MMy </f)' /t)'Ae<<<<<'«Mf)cin /<))!t~<r
C<*tc«'AetOH t7't) lis )!i!)U..S<«af<'f<t«<mc)'~«)."fft)w/<a/K<cA<'fefM/tMtt-
;/M,)))}8 v. G. Schmutk't-, B. te. H.2, Leipzig. iWt, in.tt.
Il. UOCmUti. L'IXDUSTRtE DB LA MUCHBM8 A PA~S 8S

cherie à Paris au xtx*siècle quetques-uns de ces phénomènes,


que t'étudo distinguera. Ces phénomènes ont été jusqu'à pr6-
seot confondusdans tes livres et tes statistiques. D'après Bar-
béret, il y avait en 188Gdans la imucheriesix catégories,six
« spécialités M f ijouchers en gros; 2° bouchersen demi-
(;ros, ou chevillards, pour io bmuf; 3° boucheraen demi-gros,
pour le veau et le mouton; 4" bouchers de détail S" mar-
chands d'atoyaux; marchands d'issues n apparaît que
cette classification est artifieiette et inexacte elle confond
tes résultats d'un classement selon la place de l'industrie
dans le procès industriel (bouchers en gros, bouchers de
détai), marchands d'issues), et d'un classementselon la spe-
cialité du commerce quant à la qualité de la marchandise
(bouchers en demi-gros pour le bœuf, et pour le veau et le
mouton, –bouchers de détail, et marchands d'atoyaux). Le
recensement de ~896commet des fautes analogues, quoique
moins graves il confond tes résultats d'un classement selon
l'objet du commerce et selon la forme du commerce; ii ne
met pas en évidence la diversité des faits La classification
de t'~xjfM~pde t893 sur la petite industrie est exacte, mais
elle est faite seulement d'après la place des industries dans le
procès industriel elle ne tient pas compte des faits propres
do spécialisation enfin elle utilise le seul concept,générai et
obscur, de division du travail x.
On se propose, dans t'élude qui va suivre, d'analyser et de
définir des phénomènes multiples et divers.

A. – C<MM(t<Kf<OM (<'<M(<M.s~'f'M
<H(<<pP)!</aMf(' (OMM'M.
Des industries, d'abord annexées à la boucherie, se consti-
tuent sous forme d'industries indépendantes1. C'estlecas pour

1.BMbMft. Y.f<~t-H;<. t. 1 ;).3M.


S. He<«~«<.<du Mt'<'n«'MtCM< des«x/M'fM t- L p. ~7
« ?5! HoUf'het't'* au tMtuit.houchor,houchct'fG ttippuphajjittm.otaticr.
dcpûtdc viMtte. – M5!).Marc))M(i boucheren);ros.t)ouchMrt !<tchcvi))e.
murchandoxpédilcurde viande. – tt fautrpt'onnattn; d'ailleursf)Ucla
nfoneneMuro du rcceni.ctncnt uslfaitepourcviturh'i! cunfu~ions <!tm)!)<
tative!.
3. O~ct</)<<MMH. Lapelile <Mf/tM<Wf, t. t, p. !û0 Un'y a pas de
toaisUM
AoMt'AefX'. tjuucherieen (jros,MtK' boucherie cn détail,une (rt-
pcrie enfin l
('nut' es)ssuei).Amesure que rtt);t!eMt!on parisienne deve-
nait plusdenf et plusvaste,une sortede divorces'estHpei'c entreles
dttMrentes parties du tuctier lisez unedivision du tMU'aii.
Petren:!nomtoece phenentf'net'c)'M«MMn<K))~ «KM.YtAet)Aft'M/
M t.'AXXÉti i9M-t90t
SOCtOMOtQUE.

la fonderiede suif. Noussaisissonsle phénomèneen cours


d'accomplissement des le débutdu x)x"siècle.Parmiles bou-
chers de Paris, queiques-uns seulement fondentle suif;
pour tous les autres, la fonderiede suif est déjàdissociéede
ta boucherie.Eu i8i2, pour 434 bouchers,i! y a 15 bouche-
rivs.tondoirs en 1813, pour 4i3 bouchers, ii y en a ~6;
de i8t4à 1817,pour 4)0 à 391bouchers,ii y en a 17'. Cette
légèreaugmentationrelativedu nombredes îondoirsindique.
t-elleune recomposition,une réuniond'industriesentrainde
s'accomplir?Les faits ultérieurs prouveront qu'il n'en est
rien. Nousconstatons,en i80S,quesi, dans l'arrondissement
de Saint-Denis,ii y a 8 fondoirspour C8étaux, ii y a, dans
l'arrondissementde Sceaux, seulement1 fondoir pour 7(i
étauxD'après ces chiures, nous admettons que le rapport
entre le nombredes fondoirset le nombredes bouchersou
des étaux n'indiquepas seulementl'étatde décomposition de
l'industrie,mais son état de concentration,et que l'augmen-
tation relativedu nombre des fondoirsà Paris, de t8t2 a
18t7,se rapportespécialementà ce dernier phénomène.
L'ordonnancede policedu ~S mars 1830,ou édictantdes
mesuresau sujet de la fonte des suifs, constate l'état des
chosesà cette date. Elle distingue, quant à cette industrie,
trois catégoriesde personnes 1" les bouchers-fondeurs;
2°les fondeursspécialisés;3°les bouchersnon fondeurs,qui
peuventfaire fondreleurs suifs.par des (oudeursou par des
bouchers-fondeurs*. Ace momentdonc,au regard do l'admi-
nistration, les fondeurset les bouchers-fondeursreprésen-
tent au mêmetitre l'industrie spécialequi est eu trainde se
détacherde la boucherie mais nous ne savons pas dans
quelleproportionils la représententen réalité. Cettepropor-
tion nous est donnée pour 1844 sur 1Sétablissementsde
fonderiede suif, seulement appartiennent à des « mar-
chands bouchersfondeurs La boucherieest décidément
en train de perdre cette industrie annexe. Ce n'est pas sans
résistances.Cettemême année 1844est publié un projet de
« Systèmede fondageen commun,organisé pour le compte
de tout le commercede la boucherie,sans débourséaucun

<.Tableau
desMMt-c/tao~
AeMcAeM,
t813.<8tt,«t!t. tftte,<Sts.
~~axacA</«M)MMt<)'<'<
<~ <u«cAen< p. i~c.
tfO)!.
3. Articles 96 et suivants,
suivants. 115
de ut
la suivanti:.
suivants, 286
M6 et
et suivants.
Almanach du commerce </<la 6oMe/~tW. WS. p. M.
– L'MDUBTBtK
0. MM'nOtS. M H ttUUC)))!))))!
A)'AM< 87
pour établissementde fondoiret avecgarantiede rendement
ù chacun suivant la qualité des bestiaux ubattus et des
dégraissespour ceux qui n'abattrontpas » cotte organisa-
tion serait placée « sous lu surveillanced'uue commission
administrativecomposéede cinq membres,présidée par le
syndic do la boucherie,de trois commissairesnommés par
Alessieursles marchandsbouchersqui donnerontleur suit à
l'opération,et de celui qui prendraitta gérance» Qu'eûtpu
faire cette espècede sociétécoopérative?Nousn'avons pas
d'indicequ'elleait reçu un commencement d'exécution.
Depuis 1844,le phénomènede spécialisations'est con-
tinué aujourd'hui l'industrie de ia toute du suif est com-
ptëtementséparéede la boucherie,et formeune industrie
indépendante. !i on est de même de toutes tes industries
de transformationet d'utilisationdes produits accessoires
de ta boucherie,dont les emploisindustrielsse sont multi-
pliés au cours du xtx"siècle*.Aujourd'huiplusieurs indus-
tries sont localementannexéesa la boucheriefabatage)aux
abattoirs de la Villette, mais ettes sont parfaitement diffé-
renciéesquant a lu techniqueet à t'entreprise ce sont l'in-
dustriede la triperie, l'industriede la compressiondes cail-
lettes, l'industriede la dénaturationdu sang3.

B. (ft'H<fM.<n'M.
S~Mt'aftOH
Desindustries,d'abordréuniesdansla boucherie,se sépa-
rent pour formerdes industriesspéciales.Ici, c'est le procès
mêmedu travail qui se décomposepourdonner naissanceà
ces industries c'est la sériedes travaux qui constituentle
métierde boucherqui se briseen industriesspécialisées
Noussuivronsdans cetteétude l'ordre mêmede la série
initialedes travauxde la boucherie.

t* ~'<tppntt't'&«MHtCMt~.
L'approvisionnementest, au
t. PMpM«ioM /M/eau eoMtt))<')'t'f
dela ~OMt'AertC, </f/'o))f/<t~f
S;<<*<M<
f'x.'oMtmxM. tMt,tn-fo)..
</c.,t'ar))), ) p.
Annuaire
~/a/M~MC delu <"?'deParis,)M4,p.405.407listedes
produitsacceMoires dela boucherie dansl'industrie.
utilisés
9.Annuairestatistiquedelavillede~nrh.i8M.p. Mt-MS.
t. Cephénomène rentrodanslatModesphénomènes det't'oaMttOMt.
/f<<Mt)~ C'estle proc~entierdela production
(Btcher). qniMdticotnpoM.
&partirdupointinittat. est. l a
qui pour buuc)xirie. en
)'<tppK'vieionnemMt
vhndesurpied.
88 t.'AKS&E!MM:tOt.<MM~CE.
i90!t90t

début du x<x' siècle. & Paris, une partie intégrante du métier


de boucher. Le boucher « régulier » s'approvisionne tui-méme
eu viande sur pied; et s'il a besoin d'un complément de viande
abattue, ii se réapprovisionne chez des bouchers comme lui.
Pour s'approvisionner en viande sur pied, il va sur les mar'
chés, il parcourt les campagnes, ii peut avoir des étabios
et des troupeaux de réserve Mais, dès les premières années
du siècle, tous les bouchers ne sont pas des bouchers
réguliers, ils ne fréquentent pas tous les marchés et les
foires entre les bouchers irréguliers, c'est-à-dire sans relit-
tions directes avec tes tieux d'achat, et les producteurs de
viande, éteveurs ou cultivateurs, apparaissent des intermé-
diaires, qui sont tantôt des bouchers réguliers et tantôt des
commissionnaires'. Ainsi se constitue une industrie spéciale,
celle des commissionnaires mais elle ne se constitue pas
tout d'un couj) et ne se sépare pas brusquement de ta bou-
cherie, qui, primitivement, en exerçait etie-méme les fonc.
tions pendant longtemps coexistent l'industrie des commis-
sionnaires et celle dos bouchers réguliers, et c'est seulement
à la Cn du siècle qu'est définitivement détachée de la bouche-
rie parisienne une des taches particulières qui composaient
le métier primitif.
L'approvisionnement en viande abattue, à titre de réappro-
visionnement, fournit un exemple analogue de spécialisa-
tion. Au eommencemeut du x!x° siècle, tes bouchers de
Paris trouvaient dans teurs propres établissements tes res-
sources ordinaires de ce réapprovisionnement, à charge de
réciprocité. Déjà cependant étaient apparus tes marchands

Cf. t'arr~tefcon~.i)d't!tat) du 30 Mtxairu an XH. ArchivesNationales.


AF. tV<H3,M")!ti « Rejet de ta propositionde rendre aux bouchcn!de
Paris t'exercice du droit de parcours sur les terres ou jocberM de la
ci-devantbanlieue de Paris. En supposant <)m!t'oxen-icedu droit do
parcoursptUavoir tous les avantages<)u'onlui attribu' le résultatdoces
avantages serait unitjUtiHtent de favoriser ta )«u)tip)ie<ttiondes troupeaux
appartenant aux bouchers t'n diminuant celle des troupeaux qol sont
aujourd'hui )a juste récompensedes travaux du cultivateur.
2. t'armi ces commissionnaires,certains faisaient &la foiste comtMercu
de la viande sur pied et le commercede la viande abattue: c'étaienttef)
otercandicri!0. Cf. Premier registre dos pro<-es-Vtirbaux des xeancetda
Conseild'administrationde t'intericur et <)e)a police generate. ManMdu
!2 ventôsean X. p. 35 « D'autres, connus sous la denotoinationde taer-
candien, vontau-devantdes bestiauxdestines pour tes marchesdoSceaux
et de t'ois!:y. et tes Mbetent a tout prix sur tes routes on dans tes
aubères. ils accaparenttous tes bestiaux et forcent ainsi te vraibouche)'
à s'en procurer de secondemain.
M. BQUMK). – t.'tSCUSTtUt: CK (.A HOUCHKtttt!A CAMii M

de viande qui. sans avoir d'établissements de boucherie,


faisaient auprès des bouchers l'approvisionnement. Malgré
toutes les prescriptions administratives', cette industrie
spéciate se développa au cours du siècle, pendant que les
bouchers établis qui continuaient à faire ie réapprovisionne-
ment se spécialisaient eux-mêmesen cette fonction Aujour-
d'hui l'industrie particulière du réapprovisionnement s'est
complètement détachée de la série des travaux qui compo-
saient primitivement le métier de boucher elle appartient
aux marchands en gros des Halles, aux réapprovlsionneurs
des marchés à la viande, aux réapprovisionneursétablis dans
Paris.

~'a<M!~f tot<fA<'«'e ftt gros c<~Mc~rtf f/edétail. – De


tous tes travaux qui composaient le métier primitit de
boucher, s'it en est un qui pttrût devoir y rester indissoluble-
ment attaché, c'est celui de l'abatage. Les deux opérations
de i'abatage et du détail de la viande pour ta vente sem-
blaient inséparables, au commencement du x<x' siècle, à
quiconque parlait ou écrivait au sujet de ta boucherie
on les voyait réunies dans le tocat même des établisse-
ments. La législation et les prescriptions administratives
s'appuyaient sur cette conception. L'ordonnance du 18 octo-
bre i829 n'admettait pas qu'il ptU y avoir une industrie de
l'abatage en dehors de l'industrie régulière de ta boucherie
qui lait le détail et la vente et trente ans plus tard l'adminis-
tration maintenait encore cette règle d'association obligatoire
entre l'une et l'autre'.
En réalité, dès les premières années du xtx" siècle, les
deux industries, celle de Fabatagesuivie de la vente en gros,
et celle du détail de la viande suivie de ta vente au détait,
apparaissent comme dissociées dans un certain nombre de
cas à coté des bouchers qui abattent et vendent au détait à
la clientèle, il existe déjà des bouchers qui vendent au détail
sans abattre, et des bouchers, ou d'autres que des bou-

i. Apartir de l'ordonnanceda ? bramatrean XII.dont l'articlet


(KctaM<)?'« ilest expttM<SnMttt
defendtde vendrefn grosde la viande
sur)oMrrMUdela))<tUe Lesprincipaux decesvendeursen grosétaient
lesmarcandiers.
8. Voirplusloin,p. tôt.
3. Maisy,Pft Aa~M<<M)<tf<)~ t. p. <<'<« Rigoureusement, tous
losbouchersadmisit la jouissancodes(ichauduirs
sonttenusd'avoirdes
étauxdansla vi<t'
90 ).'AXX)~MC)OLM!)~'K.)!~t-)M)t

chers, qui abattent et vendent en gros, « a ta chevitte aux


simples detaiitaots; de ces vendeurs eu gros, ceux qui sont
bouchers vendent aussi au datait, et ceux qui ne sont pas
bouchers vendent seulement en gros*. Des les premières
années du siècle, le procès de l'industrie de la boucherie, en
ce qui concerne t'abatage, semble donc en décomposition. H
existe alors, à cet égard, quatre catégories d'industriels
f les bouchers qui abattent pour eux-mêmes, pour leur
dotait les bouchers qui abattent pour leur détait et pour
ta vente en gros; 3° les marchands de viande, qui abattent
seulement pour la vente en gros 4" les bouchers qui vendent
seulement au détail, sans abattre
Contreles marchands de viande qui ne sont pas en même
temps bouchers établis, ta boucherie de Paris dirige une lutte
opiniâtre, et, dans cette lutte, elle reçoit l'appui du gouver-
uement et de t'administratiom Poursuivis par les mesures
administratives, à partir de t803', les marchands de viande
disparaisseut. Eu t8t7, il ne reste que trois des catégories
que nous avons distinguées, la première, la seconde et la
quatrième toutes les trois appartiennent à l'industrie de lu
boucherie, mais toutes les trois ne la représentent pas tout
entière, et n'accomplissent pas, quant à l'abatage, toutes les
fonctions du métier. '< Ou compte u, en t8t7, trois classes
de bouchers t" ceux qui abattent pour leur état, et pour
vendre à leurs confrères, ce sont les bouchers en gros;
2° ceux qui abattent pour leur étal seulement 3" ceux qui
n'abattent pas et viennent à l'abattoir acheter la viande toute

). Chatardatnt!, OAMf'M~etM W)'<<ro/)peW(~ .M.BoM/ayf/c~o .Mf«;'</<?,


le. 7-8 le commercede ta buucherteen gros fut organisé au h'ndemaitt
Mn'modu décretdu 1811,par suite du fait que certains bouchers ne f)t-
tjuentatontf)"int les )UMt~h<!t. – M. <toKef~ofay,<tanst'A'M~M~e M~tjfa.
<<«'la production f/ la eonMmmff~oM (/f la viandelie toMc/~ft't.t. 1.
p. tt7. ne tient pas cnutpt'i de cettu exp)i<'at)un « Ilo tout temps, dit-il,
un a <?tëforet!d'fnni(;erdes peines très )tt'\<-r«s a ceux qui se livraienl au
&
commette la ctteviOo», e'uit-a-ttirean comnterceen j!K)6:« conxoerce
ei:effM do tout temps, parce <)ueles détaillants no peuvent s'en passer. ')
9. Cettedifférenciationoxiste seulement quant à ta nature de t'inaat-
tric; il n'existepas dp différenciation correspondantequant à la nature
dfs etaMt~ements.En conséquence, les bouchersqui abattent pour eux.
Mh'mesou pour tes autres n'ont pas nécessairementtous un Mtabtissement
d'abatage.C'est ainsi qu'en t8tt. d'après )<'~mef~ ~«f <<.< {nco/t~nteo~
'/<*<« c<MM<fMc<«)H des <)&<<<)«-! ~~faM~ p. tt, « i) existe onviron
tM abattoirs dans Paris or, it existo, à ce moment. Mon ptus de
tïa bouchersabattant pour cux-metnes ou pour tes autres.
3. Décretdu 8 vendémiaireun XI.
)).)t('<MtX.–t/)XUt'!4T)t~t)K<.A)t()CCHS)t)K.t)'AK« M

prête', u D'après Bizet, il y avait à ht mémoépoque 74 bou-


citers do lu première catégorie, ou vendeurs &ta chevittp,
~i4 de la deuxième. ou boucliers réguliers, 3tH de la troi-
sième, ou acheteurs à lu cheviite~. MaintCMant ces trois caté-
gories, ou tout au moins les deux premières. etaient-ettes
comp)etemeut ditturcuciees? les bouchers réguliers abat-
talent-ils régulièrement, et, d'autre part, ne vendaient ils
jamais eu gros? c'est ce qu'on ne saurait affirmer, et cela est
douteux. Kn tout cas, d'une année Ht'autre, la proportion des
bouchers des dtfîerentes catégories était assez variable la
spécialisation du personnel industriel s'accomplissait moins
vite que celle des fonctions.
Tel était, au milieu du siècle, l'état du pi~e~~otHeuc ta
boucherie parisienne se diilorenciait, quant au travail de
l'abalage, mais c'était une sorte de difMrenciationconfuse,
avec des alternatives et des oscillations quant au nombre des
individus atteints par otie. Les témoignages contemporains
revêtent cet état do choses. A. Bertin écrivait en t~H « Le
commerce &la cheville s'exerce sur une très grande échelle
(qui pourrait le nier?,), et le quart des bouchers de Paris,
tout au plus, fréquente les marches de Sceaux et de t'oissy
Le quart des bouchers, c'est-à-dire )25. D'après Borrelli de
Serres, écrivant la même année, il y avait )SObouchers fré-
quentant les marchés et abattant, et, de ces tSO bouchers,
oO,vendeurs en gros ou « gros cheviUardsa, fournissaient de
viande les 350 bouchers qui n'abattaient pas, et qui n'étaient,
en somme, que des revendeurs de viande Enfin,d'après le
directeur de la Caissede Poissy, témoignant dans l'enquête
législative de t8Xt, il y avait 70 chevittards, tSOà tGObou-
chers rfguUers, et le reste de bouchers revendeurs; d'après
lui, 240 bouchers sur MO allaient aux abattoirs et 2GOu'y
allaient point'. Ainsi beaucoup d'incertitude subsistait sur la
délimitation des difïerentes catégories de bouchers. Entre le
petit nombre des bouchers qui vendaient régulièrement en

t. C/tMMt)~ eextMtefee f~ Pdfht, .S'/a<h<~Mf.iBt7.t8t!(, t. t. 2' ~rtie.


p.X.
2. Bitct, Du coMmef'M <a teMcAft'x, p. )8).t8ï.
it. Journal </<'tûe&<)<<. S MvriMr 1851,che )~r Barborel. Le <<tM<<. t. ).
1).3M.
4. BorreUi da Sern-s, .«/)<-f. p. )!)~0.
5. Ëtt~Mt'ff ~i'!<ftiitt <«)'<<)~)'0<<M<:<)0))
el la tO)HMMM«()«tt
(le la viande
<<<-texc/tenf. t ). p. i6. t9,2Mti.
M ).'AXXt!KSOC)nMUtQCE.)''M-t90t

gros et qui abattaient régutièrement pour cette vente, et te


grand nombre des bouchers qui achetaient ré~utierement en
gros et qui n'abattaient jamais, il y avait un nombre flottant
de bouchers qui ordinairement abattaient, mais pour eux-
mêmes. et qui extraordinairement ou bien abattaient pour
revendre en gros on bien cessaient d'abattre on se fournissant
chez les gros vendeurs.
Lu dinérenciatious'accrnt et se précisa pendant les années
qui suivirent. Le nombre des « chevillards augmenta, et
plus encore le nombre des bouchers débitants de viande
abattue; entre ces deux );roupes, d'une hétérogénéité crois.
santé, le nombre des bouchers réguliers, relativement.
décrut. D'après Massy.en t8C). sur t tOObouchers (nombre
approximatif), il y avait un peu plus de tOO chevittards.
environ 300 bouchers routiers, et 700 débitants de viande~.
Maisquels que fussent les progrès de l'industrie de t'abatage
pour la vente en gros, l'industrie de l'abatage eu ette.méme,
et absolument, demeurait encore comprise dans le procès
total de l'industrie de la boucherie pour un nombre considé.
rable de bouchers, soit )00 cheviiiards + 300 réguliers, c'est-
à-dire plus du tiers du nombre total. A ce moment, chez les
bouchers en gros, coexistaient deux états de ta même indus-
trie, à un stade différent de son développement t" t'iudus-
trie en son procèstotal, en tant que ces bouchers abattaient
pour leur commercede détail et vendaient au détail; 2" une
partie spécialisée de cette industrie, détachée du procès
total, mais non encore séparée quant à l'établissement et à
l'entreprise, en tant que ces bouchers abattaient pour leur
commercede gros et vendaient en gros. L'indépendance des
deux industries n'était encore que virtueHe".
L'évolutioncontinua suivant la même voie. Le commerce de
la vente en gros, écrit Hussou en ~873,s'estetendu, en même
temps que, par voiede conséquence, le nombre (tes bouchers
réguliers, ceuxqui abattent parleurs propres moyens les bes-
tiaux qu'ils ont achetés eux-mêmes sur le marché, attait en
diminuant. En i8S4, il n'y avait, dans les abattoirs, que

<. \'ui)')<i
(at)f<tut.
î. Ma~y,~M/«tMM t/ m<!t-f/«'.<.
t. )t. p.iMO.
:). MM.,<<.«/t. )), p. )<? les bouchon!0 la (-hevittf,
« indeMendM).
tttcntdt!la vente<n).t~tai).)a'itsopt'-rentdan.<)<.<
hoatiqu' qu'itssont
('-MM <)<-
)MMM'h'r et de tenirbiengamtes,se th'rcntau cotOtnerte <)fla
viandeen t{ros
Il. MtHm.tX. – )/)Xt)U!iTn)E DK LA M'HCMKMtK
A t'AKts 93

38 bouchers dits chevillards 1; ou en comptait, en 1872.ICi).


non compris tU mandataires faisaut l'abatage à commission.
Quant aux bouchers opérant eux-mêmes, leur nombre était
réduit a t77~ x Cette réduction est t'indice d'une spéciatisa-
tiou plus grand.c, d'une différenciation accrue de l'industrie
de t'abatage et de l'industrie de la boucherie pure, c'est-à-dire
do la bouctterie do détait mais un indice plus important
encore est l'apparition de maudataire faisant l'abatage à com-
mission. Cette apparition de )9 mandataires n'a certainement
pas été brusque et subite la forme nouvelle d'industrie
qu'elle revête a du se développer progressivement depuis
t838, c'est-à dire depuis l'abrogation de toutes les mesurer
restrictives (lui l'empêchaient de nattre, après avoir fait dis-
parattre la forme dinereute, mais correspondanted'industrie
qui lu représentait au commencement du siècle, à savoir t'io-
dustrio des marchands de viande et des mercandiors*. Les
mandataires faisant t'abatage sont. après plus d'un demi-
siècle, les successeurs de ces mefcandiers. et ils constituent
une forme particulière de l'industrie de t'abatage en train df
se spécialiser, tandis que les bouchers on gros, qui sont
encore vendeurs au détail, en constituent une autre forme,
moins nettement dinerenciee de l'industrie primitive.
M fallait, pour que la spécialisation s'achevât, que cette
seconde forme rejoignit la première, et cela, par le renonce-
ment des bouchersou gros au commerce de détail. Ce phéno-
mène. qui s'est manifesté, après )880. par une lutte d'intérêts
entre les bouchers en gros et les bouchers de détail', est
accompli aujourd'hui. Aujourd'hui, à Paris, « il n'y a pas de
/«wc/)cW<mais une boucherie en gros Met « une boucherie
de détait et ces deux industries sont différentes tant par
leur objet que par le personnel d'entrepreueut's et d'ouvriers.
Du métier primitif de la boucherie, du procès total qui le
constituait s'est détachée l'industrie spéeiate de la boucherie
en gros, comportant t'abatage de la viandesur pied et la vente
en gros de la viande abattue. Le procès nouveau de l'indus-

t. CMnutxbree~tinMriout' it cdui(jtt'un jx'utconjectMtt'r))out')'<tt)n<Se


htsMe ttatittKjaopn:scnt''cttuttttttNtu
i85~,d'<tj)f<i 1;i)tcprcsen)).'
Mn*
doute)e groupades cheviUafd les plus<p)!ci)t)if!<!)i.
de fafM.p. «t.
S. )tu!i!on,tM teMOMMa<t<)tt<!
S. Voirptushaut,p. 88Mpj.
4. Cf.n)t('t)<)K-t,
Le<)-af<)t<.
t. )).330.3).
5. 0/cf<fM~'aM«,t<tpf<<h't')~<M<n<,t. t.p.SOO.
Ot t.'AX~B SOCMLOCjQfE. t903.tMt

trie de la boucherie proprement dite, c'est-à-dire de la bou-


cherie de détail, commence à la livraison de la viande abat-
tue.

Une transformation aussi importante que celle qui a abouti


il ia dissociation et &la séparation de l'industrie de l'abatage
et de l'industrie de la boucherie de détail est-elle due à des
causes intrinsèques et au développement interne de l'indus.
trie de la boucherie primitivement une, ou bien est-elle due s1
des causes extrinsèques et a des événements accidentels par
rapport à ce développement ?
D'après Barberet, la constitution d'une industrie de l'aba.
tage et d'un commerce de la vente de la viande en gros
aurait pour cause initiale un de ces événements, à savoir
l'obligatiou administrative faite aux bouchers de se fournir
de viande sur pied exclusivement sur certains marchés dési-
gnés. ceux de Sceaux, de Puissy et de la Hatie aux veaux
« L'obligation ridicule d'aller eux-mêmes acheter à Sceaux
ou à Poissy causait des dérangements onéreux a ceux qui
débitaient le moins de viande. Pour s'y soustraire, ceux-là
achetèrent à leurs confrères, plus forts débitants qu'eux, la
viande abattue nécessaire à leur débit De là naquit le com-
merce dit à la cheville". Y a-t-it vraiment entre ces deux
faits, existence de marchés obligatoires et vente en gros de
boucher à boucher, un rapport de causalité? Le second fait
est parfaitement constaté après la constitution, ou plutôt ia
reconstitution, des marchés obligatoires et cette reconstitu-
tion parait t'expliquer. Mais elle ne l'explique que par un rai-
sonnement plausible; cela ne suffit pas. Ce raisonnement lui-
même apparaît en désaccord avec les faitsdés qu'on constate,
avant la reconstitution des marchés, le fonctionnement d'un
commerce de vente en gros plus considérable et plus actif
même qu'après cette reconstitution" elle ne saurait donc être
considérée commeayant une valeur de cause.
La création d'abattoirs généraux dans Paris a été présentée
aussi comme ayant cette valeur. D'après un témoin de l'en-
quête de 18?~1,quand il n'existe pas d'abattoirs généraux, il
). AtïM)'du 8 v.-nd~tnfftit'a
an XI, t-enouveh!
par le d&'n-tdu6 Mvricr
tStt.–Noui lulssunsftf côté r~tudf des )nareh<sobligatoires,et des
Misais – a))(;{p))'<'s
uu f<M)es – doi'«t))ig<tUon.
Barbonit,Le/)-at-a<<,
t. t, p. 330.
3. Voirplushaut,p. 88s<)q.
Il. MOUnOX. L'tXDMTME ME LA BOUCHERIEA )'A)US 95

n'existe pas non plus et il ne saurait exister d'ahatage et de


vente en gros. « Cecommerce s'est développé sous t'iuuuence
de la coucoutration du commerce dans les abattoirs, et aussi
sous l'influence de t'ordonnance de t825,? c'est-à-dire d'une
législation pins tibérate de ta boucherie 1. Nousverrons ptus
loin ce que vaut cette seconde affirmation quant à la pre-
mière, nous lui opposerons les faits que nous venons d'oppo.
ser à t'afttrmation de Barberet concernant les marches. Dans
son .WtMOt't'C)ft«' tKCOH r~M~<'H<)t
de ~«COM~t'XC~OM des«&a<fn!f'.<
</<W/'a«.<le syndicat de ta boucherie de Paris, en )8)4. attri.
buait par avance à cette création les etiets que lui imputait te
témoin de tSSt. Par suite de la concentration et des monopoles
qu'elle provoquera, disait ce ?«?<'«', « ta majeure partie des
bouchers de lit capitale se verra forcée d'abandonner un état
nécessaire à la société et de se livrer au commercede rcgrat
défendu de tous les temps comme nuisible au consommateur.
Toutes les acquisitions de bestiaux seront faites par un petit
nombre d'individus, qui pourraient s'entendre entre eux
pour dicter la loi aux marchands forains et herbogers. et,
par suite, dominer tout te marché de la viande sur pied*.
Htcomment le syndicat de la boucherie prétendait-il démon-
trer que les abattoirs généraux auraient pour conséquence le
développement de l'abatage et de la vente en gros, et qu'ils
devaient être condamnes il ce titre? « Si le boucher possède
une tuerie', disait-it, il travaille avec ses garçons, on même
temps qu'it veitiei't
ce que l'ordre et t'écouomie règnent dans
sa maison. S'il n'abat point chez lui, it se contente d'envoyer
un de ses garçons à l'abattoir d'un de ses confrères :'sa sur-
veitiance personnelle est remplacée par celle de ce boucher,
qui a intérêt de conserver l'achalandage de son abattoir;
lorsque l'opération est terminée, la viande est transportée à
son état, facilement, à peu de frais, avec autant desoin que de
propreté. » Tous ces avantages prendront fin à la création
d'abattoirs généraux. « Le boucher qui, aujourd'hui, a chez
lui une tuerie ou qui est obligé d'abattre ses bestiaux citez

t. ~'Kf/f«'<e
~t'iMt-f ftMt'la pt'Of/Mf/tOMe<<Hc«t<MmtMft<t<'t)
t/f litt'fHMf/C
</e~oMc/tM-t. t, j). 27!
2. C'cst'&ttire )meottxnfrcedetan't'cnteau <~)mn.
8. ~MOtfe<M)' lestHCOMt't'HtM~'/f <ft<:OfMt<fMc<f<tM
f/M<)ta«MiM .t'Mf'
t'atM,p. <!i,)7.
4. Sur le nûtot'tt'tfstueriesrt'tath'oncntau nombre')vs))ua~;))vM fai-
).<mt t'abatagt:,Yuirptushaut,p. OU.
96 L'AXXtiK
MOOLCCtQH.)9M.tCOt

l'un de ses confrères, trouve sans se déplacer tes moyens de


faire tout ce que comporte l'exercice de sa profession.
L'établissement et le fonctionnement des abattoirs généraux
l'en empêcheront t'abatage sera brusquement séparé du
commerce de ta viande'.l,
Les faits rapportés pius haut sur la dissociation de ces deux
parties du métier ont déjà prouvé l'inexactitude du raisonne-
ment fait par le syndical de la boucherie en !8t4. D'ailleurs,
théoriqueMent. si la création d'abattoirs généraux pouvait
avoir une conséquence,c'est, semble-t-il, de libérer les bou-
chers sans abattoir de la nécessité de recourir aux services
des bouchers possédant un abattoir, c'est de les mettre à
égalité, en quelque sorte, devant l'industrie de l'abatage, et
de raffermir, par suite, l'association entre t'abatage et la
vente. 11c'en a pas été ainsi l'associatiou s'est dissoute en
dépit de cette cause nouvelle, extérieure et théorique, de rap-
prochement. Toutes les déductions ne pouvaient prévatoir et
n'ont pas prévalu coutre les faits la création d'abattoirs
généraux n'a été une cause déterminante ni de dissociation ni
de recomposition entre l'industrie de la boucherie et l'indus-
trie particulière de l'abatage, qui avaient commencé à se dis-
socier bieu avant que cette création eût tieu. « De tout temps,
écrivait le préfet de police en t8~, le commerce à ta cheville
a existé et s'est fait avec ptus ou moins d'étendue dans les abat-
toirs, depuis leur construction et auparavant dans les tue-
ries particulières' M. Ainsi donc les abattoirs particuliers
furent le lieu même où s'accomplirent les premiers actes de
la différenciation du jour où, dans nn de ces abattoirs, un
boucher, propriétaire ou non de l'abattoir, abattit de la
viande pour un autre boucher que lui-même, cette différen-
ciation était commencée; et le changement du local où elle
s'opérait ne pouvait modifier le procès intime, du phéno-
mène.
Une troisième omse a été attribuée à ce phénomène la
législation libérale de la boucherie de t825 à ~829. D'après
Bizet, cette tégistationaété favorable à la constitution d'une

<. ~HOtresurlest'XCOn~MMK/t de j<aconstruction


</<M
«ta~Otft~t'M('.
fNMy, )'. 9-tO,) !t.
Achcvuo entSiS.
:<.~ocMtttfKh &la <yt<M<tOK
t'<'<a<< de la AMcAfne.Ueutitmelettre<ie
de
la pt'effctnrt) police, du S )m'i) <St!sur luquestionde htrevistundMx
n'gttXHents delu boacherie
de l'arls,p. i3U.
H. MUMtN. L'f'fDMTH))!
PR t.A UOCCMBtUE
A PABt.< 07
« sorte de monopole des gros bouchers, vendant eu
gros
D'après le témoin da l'enquête de t8!!i dont nous avons t'ap-
porté plus haut le témoignage,'< les nouveaux bouchers fêta.
btis après M28J. se trouvant dans la situation de tous ceux
qui entreprennent une industrie sans la connattre et sans
s'être assuré une clientèle préalable, n'ont pas pu purattre
sur les marchés, Ils ont acheté à leurs confrères le
peu do
viande qu'il leur fallait ainsi s'est établie la vente à lu che-
ville. Nousavons la conviction, nous, que, si les règlements
permettaient de doublerlenombre des bouchers, le commerce
ù la chevilledeviendrait de plus en plus considérable, quand
bien tnemo le marché serait sous les murs de Paris". Que
deviennent ces démonstrations, que deviennent même ces
récits des faitsen face de laréalité objective? Commentl'acte
de t825 u-t-ii pu être la cause d'un phénomène constaté bien
antérieurement ? Comment l'acte de ~839 a-t-ii pu ne pas
mettre finà ce phénomène, puisqu'il abolissait l'acte de iMS?
La coexistence de deux faits, )'nn législatif et l'autre éco-
nomique, entre tMS et t829, a donné lieu à l'hypothèse d'un
lien causal, qui n'a pas été vériMepar l'étude des phénomènes
antérieurs et des phénomènes ultérieurs.
Cette erreur s'explique par des raisons subjectives, raisons
de sentiment et d'intérêt. &Onredoute le monopolede 50 bou-
chers en gros faisant le commerce à la cheville en présence
de 450autres bouchers, écrit te préfet do police eu )8~'
on redoute, et cette appréhension fausse l'interprétation des
faits. « Si un tel état de chosespouvait continuer, écrit Bixet
au sujet du monopole des bouchers chevitiards, il est évident
que trente à quarante bouchers uniraient par se rendre les
maltres du prix des bestiaux sur les marchés d'approvision-
nement, comme ils se rendraient maîtres du prix des viandes
dans les abattoirs, en les vendant à leurs confrères, qui, au
lieu d'être bouchers, ne seraient plus alors que des marchands
de viande en seconde main Ce dernier phénomène s'est
réalisé s'est-il réalisé comme la conséquence de ceux que
décrivait hypothétiquement Bizet? comme la conséquence
d'un monopole résultant d'une liberté facticeet anormaic? Il
1. )!i:et.~M<MM«M?f<'e dela Ao«<fMif,
),. <)!&
st).
2. t'n?Mt'<<~M<o<<M ~.n~ et la eeo<o;)t«)a<«)H
(/<la (MM</<f
f/f toMC/tCftt,
t. t, p. !~<t. )
3. NocMMtXh fe~a<<~t<tM<<
question p. <M.
<<~e~<'«C/tf<'<t,
4. BiMt.Pu<'<)tt)Me~<~f~thM<Athf, jt.~37.
E. DuMtttM.– 7
s<~i6).)M:<-t~l/
AJ)h<e
9S t/A~Ï !!Ut:MLONQt;S. )M3.i'X)t

n'eu est rien le phénomènes'est développé et accompli dans


sa g6uer:dité supérieure aux causes particulières et partielles
que lui ont attribuées des observations imparfaites ou préve-
nues.
« Le commerce de ia cheville, écrivait MassyM )8Ct, s'est
maintenu jusqu'ici en dépit de toutes les mesures que t'ad
miaistration a prises pour le taire cesser, parce que, dans
i'état actuel des choses, il est, non seulement utile, mais
même nécessaire'. M Cette nécessité, c'est la nécessité du
phénomène social, déterminé par des causes sociates dout it
est l'effet et le produit. Cescauses sont ici intrinsèques: nous
les résumons ou plutôt nous exprimons leur action, c'est-à-
dire que nous les constatons sans les expliquer à propre-
ment parier', en disant que le phénomène considéré résuite
de la décomposition du procès industrie), et qu'une industrie
primitivement intégrée dans ce procès s'en diiïérencie et s'eu
détache. Contre une pareille action on comprend i'impuis.
sauce de toutes les mesures administratives; on mesure aussi
l'erreur de ceux qui, par de telles mesures, prétendaient
l'empêcher, Boulay de la Meurthe écrivait dans son rapport
de )840 « Lors même qu'il serait vrai que le coMmcrcf<«
('/t('r<«<'
fût une application du principe de ia division du tra-
vail, il n'en faudrait pas moins l'interdire, car il irait contre
le but que l'on s'est proposé en organisant ta boucherie. Ce
but a été, non de diviser un travail qui n'a pas besoin de
divisions, mais au contraire d'avoir un corps de bouchers
connaissant toutes les parties de ieur état et capables de con-
courir entre eux sur toutes ces parties Les faits ont
réduit au néant cette théorie administrative et dogmatique.
et le bon sens des techniciens contemporains y répond victo-
rieusement. <' U y a ia un fait de division du travail qui ne
pourrait être absolument condamné, puisque les rouages
sont sans cesse en action, sans qu'on voie nettement qu'au-
cun soit inutile x C'est ainsi que, par ses transformations.
le procès industrie! s'adapte aux conditions de la vie éco-
nomique.

4. Massy,DM/taMMf< MaftM~.1.1),p. 2e!


Voirla notodela page98.
3. Doulaydela Meorthe,Rapport<Mt- p)-«/<(/f fof-f/at)<M/«~ de
ciM
boucherie, par BiMt, Ducemmo'cf dela AoMc/ttrff,
p. 3!)t.
t. Eme't Pion,tecetKtt)f)'<'f<<e 0
la toMc/tft'tc ~a<'H,
l'aris,«98, in-18,
p. Mt.
H. BOUMOK.–t.'tXHL'.STMtKUHt.AUunUtKfUKAt'AKX
M
r n .J.J-
de ne.. m
Laditîérenciation t'iudustriedoi'abatage et de la bou-
ctterfeen grosest donc due aux causes intrinsèques du déve-
loppement industriel', Maintenant il ua parait pas douteux
qu'une des causes particulières. dont nous avons démontré
que faction n'avait pas déterminé le phénomÈno,a pu cepen-
dant eu modifier le cours cette cause, c'est la création des
abattoirs généraux. Nous avons vu que, théoriquement, cette
création semblait devoir favoriser l'homogénéité de t'iudus.
trie de la boucherie =: pratiquement, rédtement, ette favo-
risa la difjérenciation. « Le boucher, écrivait en t8t4 te
syn-
dicat de la boucherie, ne pouvant être présent, tout à ta fois,
aux abattoirs et à son état, set-a force d'avoir, au moins, un
garçon de plus, qui restera journellement à l'abattoir pour l'y
remplacer. panser son bétait et soigner les intérêts les plus
importants de son commerce wC'est ainsi que les choses
devaient se passer; et cette spécialisation d'un ouvrier
parti-
culier de la boucherie, attaché régulièrement ù
t'abatage.
émit une forme préparatoire de la spécialisation industrielle.
Cet ouvrier, appartenant à l'entreprise de forme ancienne,
représentait t'entreprise nouvette qui allait résulter de la
différenciation.
Unautre fait se produisit la concentration des botx'hcrs
en gros autour d'un des abattoirs généraux, celui de Mont
martre'. Cette spécialisation locale confirmait ta spécialisa-
tion industrielle, et t'augmentait. l'lus tard, la création de
t'abattoir générât de La Vittette pour te nord de Paris'a ouvert
t. QMP sontCt'sMUM!? Cesontdfs )t))(!not)h''n< iut''rn<j!!
Jh)Men ignot-on! fpnx'canistne:txx)!) t'onstxto))!! d'adaptation
scutt-nn-nt)e!!ctr<-t<
tenninaa):. (tui sonti<-iJcsp))~n<JMM';)tM<t<pucMt(b)itio)); nousconstatons
aussi,par ut)eobservation<{M)<?ra)a et (-.xtruso.)<-ph~nuot~ne e~t<!n''uf
'lui h't <Mt(;rtt)in<et .jui es)la variutiondu tnifjouA-ott'tfni.juo auou.-f
)'Ut'tU!itrio
s'adapte;mais<)ccpUed-'t~noittation pfextit'.n-uu d.'mk're)M
t'rmiaa),nousnesaisis.-ontpas)csa<-tiou!i et ttMt'caetionitdu pheMon~nc
intime,ne Ht~nu,quand te biutu~iitosuit tuvotutioM d'uttect'Huteest
voied'adaptationa des conditionsextériuurosnuuvetiei,u eonsta)''
l'actioncausaledocesconditionsourta celluleu un e!at donnu,et i'eni't
termina) des pifenomf'nes intimesd'adapt&tiun. constatedan!!la Miiuftit
i'titatnouveaumaisil ne 'iai.sitjXtsencor'iie). aetionaet lesfeactioni)
constituent lesp)t<!noto'nt' <)Ui
intimer,<'t<juite:!etpiiqut'nt.
Ï. VoirplusttMt,p. 90.
:t..M<me«-eW)-les <K<'oH<<~aMM<~ de /a f-OK~Mc/ta)) desa4a/<etr<
t'aMj,p. 9. o~x'-
i. Rnrlacrle
le)gislafiresur la production et la conxoan,ralion dela rianclr
(le~
<<e Ntt~/e
atA<We. t. ).
~Ma/tt'~
p. 1
i5t
54 <a
c Tous
Tousles
tus ttuuekwi.
e< <aceH~wMa/fOM
gros i,usontotaMis il
&
ftaM</<'
Monttnahre; le tnarcMil tachet'itteeiita Monttnartre. <
h. ).'abattoirdf t.a \'ii)et)efutouvertte<"janvier)86T.
100 'AKX~t!MC)OLnc~fE.)U03.i90t

une période de spécialisation détluitive pour la boucherie en


gros, diKérenciée de la boucherie au détail par le travail,
l'entreprise, le personnel et t'étabttssemeut.

C. – COM~'fXft'OM
(f<M</)M~
(M~C«t~.

Xous en venons maintenant à la spécialisation proprement


dite, c'est à-dire à la constitution d'espèces particulières et
diuéreuciées d'uue même industrie, représentant elle-môme
une partie diftérenciée du procès industriel. Cotte spécialisa-
tion a lieu selon l'objet de l'industrie ou selon son mode; les
espèces se détet'minetit ou bien par la mattère du travail ou
par )a manière dont le travail est accompli ce qui revient à
une détermination par la marchandise ou par la clientèle.
Nousétudierons la spécialisation dans la boucherie à soa état
dernier, telle qu'elle nous apparatt aujourd'hui.
t" .S~cM<<M(<oM par l'objet. On distingue aujourd'hui'
dans la boucherie de détail plusieurs spécialités I* la bou-
cherie hippophagique, qui a toujours etédinerenciee et dont
l'histoire ne se confond pas avec celle de la boucherie; 2" la
boucherie de détail propremeut dite (bœuf, veau, mouton
3" les marchands d'atoyaux A quet moment cette dernière
spécialité s'est-elle détachée de la boucherie de détait ? Nous
la trouvons mentionnée par t'/))!MM«u'<' de /H
~<t<«t<('<j'Mf
pour t883'; mais nous avons des indices qui nous per.
mettent de croire que ses origines sont bien antérieures.
Massy nous parte, en i8G). d'un échange de morceaux qui
avait lieu entre les bouchers des ditïérents quartiers de
Paris, les bouchers des quartiers riches écoutant chez les
bouchers des quartiers pauvres les bas morceaux en échange
des morceaux de qualité supérieure*; et cette pratique était
ancienne. Ce tut ta l'origine d'une spécialisation qui déviât
complète par la création d'établissements spéciaux ayant pour
objet la vente d'une catégorie spéciale de produits.
Nous constatons dans la boucherie en gros un phénomène
de spécialisation analogue. Résultant ette-méme d'un phéno-
mène de spécialisation, l'industrie de l'abatage et de la bou-

). Ct.B)n-))eMt.
te <t'at«~.t. )t. 3W.
~oMMoife <<<
statistique laville<<tParis,1883,p. 409 «. MMehandt
tvoMnMtlesHatteecenUttcs.e
<)'tUoy)M):
3. Mas!.y.
CMAaK~et mafcA~,t. H, p. S!M.S34.
)t.BOUnmX.–L't!:DU!!TRtf!M)<).AMOUC)))!tU)!At'Ams 101

.e_n. -1..1!ft.l"iIIlJ.1ft il.


cherie on gros est aujourd'hui parfaitement différenciéede ta
boucherie de détait, avec laquelle elle constituait antérieure-
ment une industrie unique, d'un procès continu. Mais la spé.
étatisation ne s'est pas bornée là; elle s'est accomplie à l'in-
térieur de cette industrie nouvelle, qui comprend aujour-
d'hui elle-même plusieurs spécialités. D'après )'~)~«'<e sur
la petite industrie, en t893, les chevillards « sont spécialisés
« veautiers »
pt'M'/x~tous ils se divisent eu « bœuftiers »,
et moutonniers a'. Quaud a commencé cette spécialisa-
tion ? Est-ette postérieure à la constitution de l'industrie de
t'abatage et de ta boucherie en gros ou industrie indépen-
dante? Mais cette constitution n'est pas un phénomène
et
brusque et subit, c'est un phénomène d'apparition lente
successive la question est de savoir à quel moment du phé-
nomène de différenciation a commencé la spéeiatisation
interne. Sur cette question, nous manquons de données pré-
cises nous savons seulement que la spécialisation interne
avait commencé longtemps avant que la différenciation fut
achevée. Dès 18Ct,,Massy écrivait « Ces différents corn.
merces [de viande en gros] sont assez fréquemment divisés,
et un certain nombre decheviitards font leurs spécialités, les
uns des bwuls, les autres des veaux, les autres des mou-
tons, etc. De cette spécialisation Massy parle comme d'un
fait bien connu, et qui n'était pus récent il se peut qu'ette
ait suivi d'assez prés. encore Indistincte et incertaine, les
débuts de la diilerenciatiou.
modale. Ce genre de spécialisation diué-
2".S'p<'ft<!<<Mf<oH
rencie aujourd'hui trois sortes de commerces dans la bouche-
rie le commerce en gros, le commerce eu demi-gros, le com-
merce au détail. Le commerce en gros n'est pas toujours et
nécessairement dépendant de l'industrie de l'abatage il a
lieu aux Hattes centrales dans des entreprises spéciales et
indépendantes. Le commerce en demi gros est généralement
un commerce de réapprovisionnement pour la boucherie de
détait mais it peut être aussi un commerce de dépôt et d'ex-
pédition ces formes sont plus ou moins comp)etemeut spé-
cialisées. Enfin, le commerce de datait est resté modatement
homogène.

travail,Lapetite M'M<
<. Office<<M p M4.
2. MMsy,DMA<t«M et marchés,t. Il, p. SM.
<02 L'AXXK'! i903.MOt
suCMMGtQL'E.

U. dit (t'ncatL
D<'<'oM)pcs<<tOtt
Danschacunedes forme:et des spécialitésd'industrie que
nous avonsdistinguées,nousaurionsmaintenantà étudier le
phénomènede la décomposition du travail, qui a lieu chaque
foisqu'un iudividuparticulierest affectespécialementà une
tAcheparticulièreet différenciée;nous l'étudterons seule-
ment dans la boucheriede détail, qui est la (ormela plus
complexe,à partir de ia boucherieprimitive.
La boucherie primitive nous offre la réunion de deux
séries de taches confonduesdans l'établissementet dans la
personnedu boucher, lu série industrielleet la série con).
merciale. La décompositiondu travail est commencéedès
qu'un personne!spécialest affectéà chacunede ces séries
or nous constatonscette spécialisationde personnel dès les
premièresannéesdu x)x"siècle.L'ordonnancede police du
25 mars 1830en fait état quand elle distingueles étatierset
les garçons bouchers c'est-adire les individusaffectésau
service de l'étal et au commercede détail, et les individus
affectésau servicedo l'abattoir mais cette spécialisation
n'est pas rigoureuse,et, à côté des étaliers et des garçons
bouchers, il y a les « doublesmains », qui font à )a fois le
servicede l'étal et le servicede l'abattoir*.Enfin,dès ce mo-
ment même, le commercede détail de la boucherie com-
porte une divisiondu travailentre le personnelpréposéau
débit do la viande(étatier,second,troisième)et le personnel
préposéà la recette(caissière)
Par suite du phénomènede dissociationindustrielle qui
sépare l'unede l'autre l'industriede l'abatageet la boucherie
en gros, d'une part, et la boucheriede détail, d'autre part, le
travail industriel dans cettedernière se trouve réduit, et la
décompositiongénéraledu travailpeut s'y trouver changée.
Maisd'abord la réductiondu travailindustrieln'est pas uni-
formedans toutela boucheriede détail.Aujourd'huimêmeil
subsisteà Paris quelquesétablissementsde « boucheriedite
« régulièreparce que, soudéeà un échaudoir,elle réalisela
boucherieprimitive' w.Réalisationincomplèteet partielle
t. Ordonnancelu policedu ? mars1830,(tfti'-)us
it, <4!t
ettu:VMts.
Bizel,Ducommerce dela totfc/ttWe,
p. t9<s<)().
3..Ye/f ~t'f'~fH/t~ par M. Biom – cf. CA«MtAt< f/f MMMfn'f ~'<«'M,
.S~M~MC <860, p. 14.
t. 0/)f<w</« /far<tt<, La pcMc «tf/fM/Wf.t. l, p. ~t.
H. ttOURtMX. ).')'<OUATn!i! UH LA Mt)t'CMM(K A PAHtS i03

le travailde l'abattoir a disparu, il n'en resteque le travail


de t'échaudoir,après abatageet à partir de l'abatage.Dans
cetteformed'industrie, le travail est diviséentre le person-
nelde échaudoir et le personnelde l'étal (y comprisle per-
sonnelproprementcommercial).
Cette forme est une survivance, de plus en plus rare.
Aujourd'hui,la boucheriede détail à Paris, saufquelques
cas exceptionnels,ne comporte même plus le travail de
t'éehaudoir;le travail industriel s'y réduit au détail et au
débit de la viande. Dèslors, « boutique et atelier se con-
fondent' maistes tAchesne se confondentpas elles se
définissentmieux à mesure que leur nombreaugmente.Le
personnelindustriel comprendl'étalier ou chefd'étal et les
garçons,qui détaillent et débitentla viande; le personnel
commercialcomprendces mêmes individus, en tant qu'ils
livrentaux clientsla viandepréparéesur leur commandeou
préparée d'avancepour la vente(vente à la casse), les ftttes
de boutique(dans les balles et marchés), ta caissière, les
commis-livreurs,qui prennent les commandeset les livrent
à domicile Le progrèsde la décompositiondu travail en
l'état présent sur l'état antérieur apparaît en cela que cer-
tains individus(uttes de boutique, commis-livreurs)sont
anectésa des travaux purement commerciaux,à la ditlé-
reucodes ouvriersen qui continuentà se confondrela fonc-
tion industrieite et iu fonction commerciale; il apparatt
aussien ce que certaines maisons,de formenouvelle(bou-
cherie annexéeau commercedes comestibles),et considé-
rablescommeentreprises,ont des « rayonsMdeboucherieau
détail,absolumentséparéset Indépendantsde toutatelierde
détailet de débit de la viande*.
·.

E. JMOCM~H ~'«t~M~M.

Desindustries, d'abord indépendanteset séparéesde la


boucherie,lui sont associéespar un phénomènenouveaude
recomposition et d'intégration.
« tt u'y a pas de tot<cAe<'«',
déclarel'Enquêtede t893sur la

t. Office
</«<t'afa«. L 1.p.SO.
LapetiteiMt<<M<f(f,
2./M< p. ~9.Sï4,&?;Pion,LecfMtMio'M dela boucherie
ri forM.
p. )?.
3.LatojUMn Olida,la maisonFfU):Putin(ruede Rennee),
lamaison
Damoy.
i04 L'ASIE tWS-tMt
SOC~O~OG~O~');.

petite industrie, mais une boucherie en gros, une boucherie


en détail, une triperie enfin pour les issues o Et au moment
même où l'Enquête signale ainsi la dillérenciation de la tripe-
rie et de la boucherie, elle signale aussi que l't triperie se
rapproche de la boucherie et s'associe avec elle dans t'entre-
prise et dans le local do certains bouchers; elle signale le
nombre croissant de bouchers qui commencent la vente des
abats M.Maisce phénomène n'est pas un phénomène isolé et
surprenant. « Du moment que h) triperie n'est qu'une spécia-
lité commerciale, la réunion des spécialités qui s'opère dans
tout le commerce parisien devait nécessairement s'y pro.
duire. Les facteurs « <«CMM~[nattes centrales) sont depuis
longtemps facteurs « <afn't~. M
Par ce phénomène, une industrie différenciée qui repre.
sente une partie du procès total du débit de la viande fia tri-
periej s'est associée a une industrie (ta boucherie de dotait'
qui. représenteuue autre partie de ce procès. Un phénomène
un peu différent s'est accompli quand à ta boucherie de
détail s'est associée une industrie qui ne représente pas une
partie du procès industriel, mais qui comporte la transfor-
mation des produits fournis par lui cette industrie est celle
de la cuisine. Aujourd'hui, dans la boucherie de détail de
Paris, un nombre considérable des établissements livrent, en
outre des produits du débit et du détail de la viande, des
produits culinaires résultant de la préparation de certains de
ces produits. L'atelier de détail ne suffit plus « la cuisine lui
sert quelque peu d'annexé, par suite de l'usage de plus en
plus fréquent de la préparation du bouillon avec les déchets
des étaux et morceaux non vendus"; » ces déchets et ces
morceaux passent eux-mêmesà I« vente.
L'importance exacte de ce dernier phénomène ne saurait
être actuellement mesurée. Mais ce qu'il importe de remar-
quer, c'est qu'il se présente avec une extension en quelque
sorte indéfinie et illimitée, du moment que l'association est
nouée entre l'industrie de la boucherie de détail, qui débite
la viande, et l'industrie de la cuisine, qui la prépare sous des
formes multiples pour la consommation. On remarquera
aussi que cette association s'est constituée dans le moment

<. 0/~<w du <f<tM)<,


Lapetiteindustrie,t. p. ÏOO.
2. Ibid.,p. M3.
3. MM.,p. ?0.
Il. MOf)Ki)X.– A fAtttS
<)XDCSTM)KCH ).A KO);OMKm)i tOS

mêmeoù la boucheriede détailse différenciaitplus compte


tententde la boucherieen gros, et devenaitplus commer-
ciateendevenantmoinsindustrielle.Lesétablissementsqui,
aujourd'hui,ù Paris, représententla formela plus purement
commercialede la boucheriede détuii, avec catégoriesde
morceauxtoutpréparespour ta venteet prix-courantsrégu-
liers, cesmentesétablissementsnousprésententaussi lasso-
ciationà ce commercede l'industrieculinaire,au plus haut
degréde devetoppenaeut et de combinaisonque cetteassocia-
tion comporteencorejusqu'à présent'. l,

Vt
VARIATIONS
DELAt'OSCTtON
M LABOUCttKKtK

D'après co qui précède, on conçoit que ta question de la


(onction de la boucherie ue soit pas une question simple,
comme t'ont cru avec trop de facilité la plupart des écono-
mistes, des publicistes, des hommes d'affaires, des adminis-
trateurs qui s'en sont occupés. On ne résout nuttemontcette
question quand on se contente, comme le fait M. Bourguin, de
classer la boucherie parmi les métiers qui, « eu tant que
métiers, gardent toute leur raison d'être, parce que leur fonc-
tion est de préparertes produitssuivanttesgoots particuliers
de la clientèle sur un marché restreint L'étudede la spé-
cialisation dans l'industrie de la boucherie démontre qu'à
aucun moment,dans le cours du xtx' siècle, toute la boucherie
n'a eu cette fonction unique et unanime cette même étude
démontre que la boucherie de détail est la seule pour laquelle
la question puisse même se poser ainsi. Les auteurs de t'Ëu-
quéte sur la Petite M(M<Wfont bien compris la nécessité de
cette précision et de cette distinction. '<Bien que ce caractère
d'alimentation tocatej, déctarent'its, semble s'affaiblir légè-
rement, bien que des boucheries tuent pour l'exportation,
qu'un grand commerce de rMK</cs'établisse, aux haltes de
Paris, par exemple, pavillons 3, 5 et 6, et dans les dépots
américains (S(«M<M<w< et autres), euprt'Kffpe,la boucherie vise

1.Cf.te eatt)of!"e
dola nxu~'n0)i<t<t.t'tn-is,[)9<)t], in- 69 p., p.
Boucherie, Kxn'au prcxa)' j'. !< Cuisine(catt.
hmof,vea, tttotttot). et
)u){M c~)<)cata)u){ae
sp)!ei)t)); d'' ta tMaisot)
t''c)i![l'utin.
BoNrj{ain,Aet.ty~M<w ~CMt/t~f/ /'<'ce~/f'fM r!tt')!i,
<'<'Mom<'jfMf,
)NM.in.8.p. tM.)9U.
t08 t.'AXXKH'iOOULOUt~UH.tffit-tWt

surtout la consommationcirconvoisinedans un rayon res-


treint'. Donc,des exceptionssont reconnues, si le prin-
cipede la distribution sur un marchérestreint ou pour ta
« circulationcirconvoisineMestmaintenu. Maisquesignifient
ces exceptions,si ce «'est une diversité de fonctionsentre
desspéciahtés industriellesqu'on aurait tort de confondra?
Quant au principe, si un doit le réserverà la boucheriede
(tétait,que vaut-ilpourelle?°
M.Schomerusa indique,danssonlivre sur la petite indus-
trie en Aitemague,la nécessited'unenouvelledistinction la
fonctionde la boucherievarieavecia localité elle n'est pas
identiquedansles petitespitiésetdans ies grandes Maiss'il
en est ainsi, que devientte principegénéra)qui vient d'être
énonce?On n'a plus le droit de parier d'une fonctionde la
boucheriede détail on peut seulementse proposerd'étudier
les diversitéset lesvariationsde fonctiond'uneindustriedans
laquelle nous avons constatétant d'éléments de diversité
et de variation.
Ce'que nous pouvionsrechercheret ce que nous avons
recherche,en conséquence, ce sont les variationsde la fonc-
tion de ia boucheriede détaita Paris au xtx"siècle; et nous
présenteronsles conclusionsde cette recherchecomme ta
manifestationet la démonstrationd'uneévolutionpurement
locale; ce qui ne veut pas dire que ces conclusionsdoivent
être nécessairementsansimportance.
La boucheriede détaita uue fonctionIndustrielleet une
fonctioncommerciale sa fonctionindustriellespécifiqueest
de préparerla viandedébitéepour la vente; sa fonctioncom-
merciale est de distribuer la viande ainsi préparée. Cette
dernièrefonctionest t'éiémentvariablede la fonctiondouble
dans laquelle la fonction industrielle représente l'élément
permanent.Tant que la boucheriede détail est à la foisune
industrieet un commerce,l'industrie peut y varier par le
régimeou parla forme; ellen'y variepas fonctionnellement,
sa fonctionétantet demeurantdefournirle commerceassocié
à elle de viandepréparéepour la vente.Les variationsde la
fonction commercialede la boucheriede détail mesurent
seulesles variationsfonctionnelles qui s'y sont accomplies.
La fonctioncommercialede la boucheriede détait peut

1. 0/<'e<<M ta p<<!<<
/t'aM<7. t. t. p. 199.
<)«<«<<)'«',
S.Schcmerus,~<M p. 6),62.
A'Mn~Mtftf,
)). MCftCtX. L'tSUU!:T)ttK
t)R LA MuUCMHMtB
A PAMS ~0~
varier quant au nombredes Individuset quant &étendue
desterritoiresauxquelss'étendcettefonction.Nousavonscal-
culé, pouriosbouchersde détailétablisdans Pariset pourles
annéesdedénombrementou prochesd'un dénombrement,le
nombred'hxbitants pour lesquelsoncompteunetabiissetnent
de boueiterie les résultatsdo cescalculssont présentésau
tableau XVt. M ressort de ce tabieau que le nombredos

't'AHt.KAL'
XV).– NoMttKt!
tt'MABtTAXTS
Ut!t'AKt!!
f'UCK
t'S~TAHLtSiiËXMT
Ut:BOruHHHtK
OB))(!TA)).

n.\f:)!)! XOttMEiU'MMtf.~Tii ~)~:s Sum)tt:tt)')t.ttHM'<T<.

'~t 'M-! tM)t


<~< )740 n~ <:<M
'S~ i8M ):?
Ma ït0!) 1881 nt!,
'?'' <~ï iM6 ~M
~M i'Stt )M) ~iS
"0 HM t8!)6 )3M

individus pour lesquels on compte un Établissementde


boucherie,an~és avoir crû depuis Je début du x<x'siècle
jusqu'en1857,a décruà partir de t8S7,ou plutôt, d'aprèsce
qui a été établi antérieurement', à partir de t8S8et 1859,
datesréelles,jusqu'en187G,pour remonterensuitejusqu'àun
niveaudeconstanceapproximative,atteint une premièrefois
en !872.Aceniveau,le nombredes individuspar établisse-
ment deboucherieest d'environ13SO'.
Maisce nombren'est qu'une moyenne.Noussavonsque le
rapportdu nombredesbouchersdedétail la population,par
arrondissement,n'a pas été constantdans tecoursdu siècle:
avecce rapport,a varié,dans chaquearrondissement,lafonc-
tion précisede la boucheriede détail.LetableauXVIImontre
quellessontlesvariationsde cette fonctiond'un arrondisse-
ment à l'autreen t896 elles vontdu nombreiOH au nom-
bre 17S7,ces deux nombresreprésentantle minimumet le
maximumd'habitantspour un boucherde détailen 1896.

t. Voirp.36<Kjj.t.,
M.73.
3.Cescalculs
nefournissent
pasla constatation
d'ut)ph<-not))'-ne
noa-
veau;malsib mettenten évidence
uneformenouvelle du rapportdu
nombredesboechfrs
à la population.
t08 L'ASKÉE i90it-)9<H
MCMLOtU~UK.

T.Utt-KU.\VH.– NUMMHK U'H~tttTAST't


)JHPAS)!t'ARAKKUNU)!(!tt!M)!XT.
t'OCtt
t'XHnfCHtttt
Dt!M~TAtt..
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T iMt tt ti!M
<MT iX ):))it
M <C)t )') )M
III t~U i tCM
_1- ~u .J

De tout ce qui précède il ressort qu'eu moyenne ie nombro


d'individus pour un établissement de boucherie est demeure it
peu près constant à Paris depuis une vingtaine d'années, mais
que cotte moyenne comporte, aujourd'hui même, de grandes
différences selon la situation et la localité. Ces diuérenees,
d'ailleurs, sont elles-mômes des moyennes, et peuvent com-
porter entre les bouchers situés dans un périmètre donné des
différences encore considérables. Est-il possible de connaître
ces différences par une autre voie?
Abordons!a question par son autre face, et demandons-nous
à queUe superficie territoriale peut s'étendre la fonction de la
boucheriede dotait. Nous n'avons, pourrésoudre ce problème,
aucune donnée précise, aucune donnée immédiate nous pou-
vons toutefois nous servir d'approximations. D'après l'étude
des nombres totaux des bouchers de détail établis dans
Paris, à partir de f8(!0,pour un territoire urbain identique, ie
nombre moyen d'hectares pour un boucher, après avoir baissé
jusqu'en t8M8,est resté depuis à peuprès constant'. Ce nombre
était de4hectares t7en t896'.D'aprest'étudedes nombres des
bouchers par arrondissement, le nombre moyen d'hectares
pour un boucher n'a pas cesse d'être très variable d'un arron-
dissement à l'autre~. Eu 1806, ce nombre varie entre 1 hec-
tare 79 et 8 hectares 44 (voir le tableau XV!).

i. Voirp. ;M!{').
2. La superficie
de Pahsétant.depuist'annexionde 1859,de TXM
hec-
tares.
3. Voir p. 43sqq.et tableauVttt.
)). BMiMMS. L')<iMSTMtS CB LA BOUCHBMKA fAtU- )09

TAM).KAU XVIII. NOMBHK C'MKCT*HKS )'"m t'S BWKHHM.

MRA)tHO'<f))S)iK)tt!ST,A)'AtU!KStXM

~M-.M~M~TS
AeaO.'IU1556aBNTÜ ~M~.MKM. SO.URE
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––––––––––~–j.
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4 N.33 )t t.)
H Ï.8'. t!i 730
<i it.tiO <? 7.ti
7 O.Ot n
X ~,83 tS 3J!)
M t.T) 'H ').:?
)() i!i!t a) 5.73

Jusqu'à présent, uous M'avonsaHairequ'à des moyennes. Or,


plusieurs faitsnous indiquent qu'un certain nombred'établis-
sements dépassent ces moyennes, ou sont eu état de les
dépasser. Le premier de ces faits, c'est l'apparition et la mul-
et
tiplication des commis-livreurs (avec véhicule), qui fout
peuvent faire ie serrée de la clientèle dans un périmètre
beaucoup plus étendu que le périmètre moyen déterminé plus
haut Unsecond fait, c'est l'usage dutéléphone par un certain
nombre de bouchers de détai! l'usage du téléphone n'est pas
nécessairement l'indice d'une clientèle très étendue superti-
ciellement, mais il est du moins l'indice d'uue transmission
d'offres et de services à distance. H y avait, on octobre ~'04,
140bouchers do détail abonnés au téléphone Enfin il est au
moinstrois importantes maisonsfaisant la boucherie au détail
sur le
qui sont particulièrement organisées pour la vente
territoire entier de Paris, en tant que grosses maisons de
comestibles portant à domicile*. Ces faits manifestent peut-
être le début d'une évolution considérable.

1. <M!c<<~M Lapelite industrie,t. ). [).234;l'ion, Lecommet-cf


<<'<!t-<)«,
f~ boucherie 4 Paris,p. <M tes plusjeunesutnptoyuii « sontceuxqui
portentles commandes, parfoistes loin,& clientèlebourgeoiM
pour193t.ycomprisle S«~MMM<
î. D'apte*)'/<t)nM<n)'<'(/MM<~A<'HM
pouroctobre.
3. Lt maisonOllda,la maisonD<nnoy et h maisonMUxPotin(ruede
Rennes);cf. plushaut,p. <<?.
Ht) L'ASXÉË MCK)t.OO<QUR. t993.tMt

Ytt
CONCUMtOfS

Quand même h présente étude ne nous aurait pas conduits


à quelques conclusions positives,sans doute ne serait-ette pas
inutile. Elle aurait servi à montrer la multiplicité et la eum-
plexité des questions que soulève le sujet que nous avons
choisi, même limité comme il l'a été, et qu'il soulève, à plus
forte raison, dans sa géuératité entière, et, plus encore, dans
l'ensemble des problèmes auxquels il se rattache; elle aurait
servi à dénuiretà poser cesquestions. Elle aurait eu ainsi une
valeur méthodotogique, une valeur de méthodologie préven-
tive et préparatoire, qui, à la rigueur, nous eut suffi. H nous
semble qu'elle nous a donné quelque chose do plus c'est la
démonstration que, si complexesqu'elles soient et si difficiles.
de pareiHes études sont possibles, par les procédés ntémes de
la science qui nous apprend leur difficulté.
Elles sont possibles sous plusieurs conditions. La pre-
mière, c'est de reposer sur un fonds de'doeumentatioa solide
qui permette d'atteindre la réalité sociale dans le plus grand
nombre possible de faits. La sécu.rité des conclusions en
dépend; les lacunes de documentation nous exposent au ren-
versement des hypothèses, Mêmequand ces hypothèses sont
construites sur des séries de faits importants et nombreux;
et s'il est bon de s'habituer à bâtir du provisoire, il est néces-
saire d'en restreindre l'emploi par des recherches décisives.
La petitesse des résultats apparents de ces recherches ne doit
pas nous tromper de minces découvertes documentaire!!
nous ont permis de reconstituer une série statistique, ou
d'en retrouver le sens.
Établir des séries statistiques, c'est-à dire établir t'évotu
tion des phénomènes économiques, telle est ia seconde condi-
tion de l'étude. Partout où la série manque, partout où t'évo-
lution n'est pas continûment perçue, nous ne dirons pas que
les conclusions sont impossibles, mais nous dirons qu'elles
doivent être prudentes. Le fait accidentel,cetui qui provoque
les hypothèses les plus aventureuses, n'est le plus souvent tel
que pour notre observation, et résulte seulement de t'igno
rance où nous sommes des faits qui le précédent et l'expli-
M. BnOMtX. – ).'tXUt~TM)K UH ).A UurCHKK))! A CAntS H) 1

quent. ËtaMirdes séries et les interpréter, avec les précau-


tions et lesréserves qu'en commande l'emploi, c'est l'essentiel
denotret&che.
Une troisièmecondition nous est imposée par lit matière de
nos étudeset l'état de notre science nous devons analyser
tes faits et lesélémentsdo ces faits en poussant t'analyse aussi
toiu qu'it est possible,et sans nous préoccuper des limitations
provisoiresque cette méthode inuige & nos interprétations et
il nos conclusions.Procéder autrement, ce serait s'exposer &
l'incertitude permanente. Le sujet et la teneur de ta présente
étude sontla preuve du souci qu'on a eu d'éviter cette incerti-
tude. Dela réunion des vérités fragmentaires, péniblement
acquises, se fera la science, et non pas autrement.
A mécoanattroces conditions, ces nécessités de i'étude
scientifique,on risque beaucoup. Dans leurs livres, d'ailleurs
remarquables, sur ta boucherie et sur la petite industrie en
AUemagne,MM. Motheet Sehomerus ont cédé parfois à ta
tentation de généraliser trop vite, et notre étude pourrait con-
tredire certaines de leurs conclusions qui seraient restées
inattaquables si elles avaient été limitées it leur sujet. !t est
encore plus grave de donner un caractère de propositions
générâtes, objectivement vatabtes, u des appréciations pure-
ment subjectivesen l'état présent de nos connaissances. Dans
son livre sur ~< .mM oo<'t«<MtM<*f<'<'e(~<oK<~oxo)M«j~,
M. Bourguinécrit ce qui suit « A côté des métiers qui décti.
uent ou qui restent stationnaires, il en est, au contraire, qui
démontrent leur vitalité en progressant. S'agit-it de t'aihnen-
tation, boucherie,charcuterie, boulangerie, pâtisserie, confi-
serie ? L'accroissementest considérabte; il est vrai que ces
métiers ont un caractère commercial très prononcé, qui
explique eu grande partie leur prospérité mais en tant que
métiers, ils gardent toute leur raison d'être, parce que leur
fonction estde préparer les produits suivant les goûts parti-
culiers de la clientèle sur uu marché restreint Que d'!)(!ir-
matîons sur tant de points où l'étude vient seulement de
commencer! Pour la seule boucherie, dont il s'agit ici, et
pour la seuleFrance, qu'entend-on d'abord par le progrès et
la vitalité du métier? quel progrès? dans le nombre des

). Ruthe,M<t<<<Mh<«' ~«t ~«a~ex'ft'Af,-


FttMc/tet~M't~;8<'homcnt<.
– voir plus)<)tut.
p. Ï.
2. MMriee Bourgui)). <t~M)e<W<(<M<M et ~t-oh~M <Mne)M)WMt.
).. tOMM.
)~ L'AXEE;SOf:)Ot.UUt<;).E.)M3-)'.mt

entreprises, dans le nombre des travailleurs, dans t'impor-


tauce des adirés? progrès absolu, ou progrès relatif &ht
population, ù la consommation, etc. ? Et l'on parte du carac-
tère commercial du métier et de sa fonction les a-t-on dM-
nis ? Si nous reprenions seulement les conclusions de notre
étude, partie minime du sujet qui est embrasséici tout entier.
que deviendraient ces ainrmations? L'accroissement est
considérable? Il y a moins do bouchers établis en boutique
eu i899 qu'en tM89,et, si leur nombre s'éiévo absolument
eu 1900, il est alors, relativement à )a population, inférieur
au nombre donné en ~867. Ces métiers ont uu caractère
commercial très prononce? Le commerce ne parvient à se
séparer de l'industrie, dans la boucheriede détail, qu'au début
du xx. siècle, dans des établissements considérables, mais
<'ncoreexceptionnels et quant a la boucherie en gros, elle
est complètement différenciée comme <H(/tM<n? de t'abatage.
vendant en gros au commerce de détai). – Leur fonction est
de préparer les produits suivant les goûts particuliers de la
clientèle sur un marché restreint ? Leur fonction n'est pas.
elle varie, et précisément dans un sens tel qu'elle comporte
une extension considérable et presque indéfinie du marché
Tels sont les démentis que les faits infligent à la théorie
c'est un des principaux services que puisse rendre une étude
limitée comme la notre.

Les résultats positifs de notre étude sont de trois sortes


les uns ont seutemeut une valeur de fait, les autres une
valeur d'explication causale, les autres enfin une valeur d'in-
dication hypothétique.
Les premiers sont les plus nombreux. On ne doit pas en
faire fi sous prétexte qu'Us sont limités, par les données
mêmes du sujet, dans l'espace et dans le temps par les don-
nées mêmes du sujet, ils sont importants, et toute théorie
généraie concernant l'ensemble des questions dont ce sujet
est tiré devra en faire état. Pour l'industrie de la boucherie,
à Paris, au Xtx'siècle, nous avons établi que le nombre des
établissements, à partir du moment où l'entreprise fut libre.
n'avait pas crû constamment ni régulièrement, et qu'il avait
varié sensiblement comme la consommationen viande de bou-
cherie. Nous avons établi, d'autre part, l'influence de la toca-
lité, qui introduit dans le développement de l'industrie une
cause de différenciationlocale, subordonnée au mouvement
Il. MURCtN. – t/~OUSTHUi OE LA ttUUCMRtURA t'ARtS HS
t
générât des variations totates~Nous avons établi le mouve-
meut et t'amptitudo des variations constatées dans ta gran-
deur des établissements nous avons étabti que la boucherie
de Paris, après avoir été au début du xtx"siècle, une industrie
presque homogène de petits établissements, était devenue, à
la fin dece siècle,une industrie assez hétérogène,
comportant,
à côté de minimes établissements, des établissements consi.
dérabtes Nousavons établi enfinles variations de la fonction
de la boucherie, et nous avuns constaté le rapport qu'il y a
entre ces variations et les variations précédentes. D'autre part,
nous avons reconnu les phénomènes de spécialisation dont
l'industrie de la boucherie a été le siéi!0; nous on avons
reconnu les manifestations et les curactéres, nous en avons
distingué les cas particulier-
Ces résultats sont intéressants a plus d'un titre. lis nous
donnent ta connaissance d'un certain nombre do faits bien
déterminés, et ils nous donnent aussi la connaissance d'un
certain nombre de rapports entre des faits contemporains ou
concomitants, lis servent par là M la connaissance d'une
industrie, d'une forme d'industrie et d'un système écono-
mique ils servent aussi à la connaissance d'un certain
nombre de phénomènes généraux qu'on peut retrouver et
observer daus d'autres industries, dans d'autres formes d'in-
dustrie et dans d'autres systèmes économiques. Ainsi, par
exempte, notre étudeest une contribution à l'étude de )a petite
industrie, mais elle est aussi une contribution &i'étude do ta t
spécialisation. Par l'application de la méthode scientifique,
les sujets les plus restreints fournissent des éléments à t'étabo-
ration de la science.
Ils peuvent lui fournir davantage:)! peuvent )ui fournir, est
certains cas, des conclusions d'une portée généraie. Ce sont
ou bien dos conclusions négatives quiétabiissent l'inexisteiice
d'un rapport causaldans un cas au moins, et, par conséquent,
l'impossibilité d'une loi de causalité, ou bien des conclusions
positives qui établissent l'existence d'un rapport causal dans
un cas au moins, et, par conséquent, ta possibilité d'une loi
de causalité. Notreétude nous fournit des conclusions de t'uue
et do l'autre sorte. Elle établit ainsi que le développement de
t'industrie de la boucherie, mesuré par le nombre dos établis.
sements, n'est pas un développement régulier et continu, et
que cette industrie ne contient pas en elle une force intrin-
sèque de développement rcgutier et continu. Elle établit de
E. Dt)fM[))E))t.
–AMM- ftOfiot..
ti)!)3-)')0t. S
Ut i L'AXEE'.OCtULO)itQfE.)!)')3-tt~

même que le mouvement de la population n'est pas pour ht


tMuchenc une cause suffisante de devetoppement eHeetahtit
que te deveioppement de la boucherie est indépendant du
devetoppement économique dans son ensemble (autant qu'il
peut être mesure), et du dévetoppemeut des industries de
t'aiimentfttfon. Elle établit d'autre part Htmueace de la ioca-
lité sur le développement et sur la distribution d'une industrie
donnée; elle ctabiit i'inttuence de la spécialisation sur les
modifications de la forme de cette industrie; enfin, plus par-
ticuiieremeut, elle etubiit l'action causale do la consommation
de )a viatxte sur le dcwtoppenteut de l'industrie de la bou-
cherie.
Nutre étude nous fournit une dernière catégorie do resu)-
tats, qui ne présentent point le même degré de sûreté, mais
qui peuvent servir d'indications en vue d'inductions analo-
gues. Les variations du nombre des établissements daas
l'industrie de la boucherie, à Paris, au x)\' siècle, ne nous
apprennent rien de certain que surcette industrie elle-même,
mais elles peuvent nous su}!nererdes hypothèses sur le déve-
loppement de cette même industrie en d'autres temps ou en
d'autres lieux, ou sur Je deveioppcment d'une autre industrie
en ce même temps et en ce même lieu. Ces variations, si elles
se retrouvent en d'autres études, nous mettront sur lu voie
des interprétations comparatives un des stades du dévelop-
pement qu'elles représentent sera facilement reconnu, si elles
sont coustatucs ai))enrs. De mente ta grandeur des etabti'.se-
ments, dans la boucherie, a éti mesurée par des variations
qui correspondent aussi ù des stadesdivers de développement
elles pourront servir de commune mesure et de moyen com-
paratif d'interprétation et d'explication dans tonte espèce
d'étude analogue. !i eu est de même de tons les faits d'évolu-
tion que nous avons observes là même où la stricte explica-
tion causale doit être contenue dans les limites de temps et
d'espace déterminées pour notre sujet, ces faits peuvent se
prêter t'etaboration d'hypothèses qui faciliteront l'étude des
évolutions anatogues.

U nous reste une dernière série de consideratious à indi-


quer. Hanscette étude, même limitéecommeellel'a été, nous
avons rencontre, d'un bout à l'autre, un grand nombre de
questions que nous avons du ajourner en raison de i étendue
des recherches ou des développementsqu'elles auraient pris,
Il. MOUXOX.– L')X))MTK)8
UHt.A HOtJCttËR~
A t'AB~ ))8
ou simplement parce qu'elles n'étaient jtoint do notre
sujet, Il
noussembtequ'itpourrait être utile et intéressantd'en dresser
ici, en quelque sorte, t'iuventaire.
i" Dans les variations du uombre des bouchers, nous n'avons
pas considéré celles qui intéressent certaines catégories parti-
culières dont nous avons fait état dans nos calculs. L'étude
serait à reprendre pour ces catégories en particulier, savoir
pour les bouchers établis dans les marchés, les bouchers
forains vendant dans les marchés, les marchands de viande.
les approvisionneurs et réapprovisionnours. les bouchers on
gros. Les relations de ces diverses catégories l'une par rap-
port à l'autre seraient à établir, en ce qui concerne notam-
ment 1" les bouchers parisiens et les bouchers forains:
3° les bouchers vendant en boutique et les bouchers ven-
dant dans les marchés. Ces dernières relations seraient
a suivre, non seulement dans le développement générât de
la boucherie, mais dans la distribution locale des bou-
chers.
2° L'étude de cette distribution locale a été seulement
abordée dans ses phénomènes superficiels. Nous avons indi-
qué tes hypothèses et les problèmes qui se posaient a i'exa-
men de cette question
3° Nous avons laissé de coté, dans l'étude du
développe.
ment de la boucherie,ce qui concerne )° ieschiures d'affaires
2° les prix. Ce sont là deux grosses questions, surtout la
J
seconde; la rareté des documents, en ce qui concerne la pre-
mière, l'extrême complexité des faits, en ce qui concerne la
seconde, seraient les causes de difficultés considérabies, que
nous avons pu estimer.
4" Eu étudiant ia /<~«c de l'industrie, dans la
boucherie,
nous avons laissé de côté ce qui concerne le n~wc de cette
industrie 2 nous n'avons pas étudie les conditions et tes
modalités de t'entreprise nous les avons prises comme don-
nées, et nous avons pu observer seulement combien elles
semblaient avoir peu varié, d'un bout à l'autre du \)x' siècle.
Cette étude serait à reprendre en détail à cotede
t'entreprise
patronaie, dont it a été seulement question jusqu'ici, il
y
aurait lieu de considérer le régime coopératif, a
qui donué
lieu, en ce qui concerne la boucherie, à bien des discussions

1 Voirp. oo-M).
SurecHeditiUnetiût).
d'. t'.tnM~sociologique,
tM~.tSM,p. SX.
itt) L'ASIE
soCtOLOCfQPE.t903.t90t
théoriques; l'étude des faits pourrait conduire à des conclu-
sions positives.
5° Quant ù la forme mémo de l'industrie, qui constitue le
sujet spécial du présent essai, quantité de questions restent
posées. D'abord celle do la formation de l'industrie. Xuus
avons pris et considéré l'industrie de la boucherie au début
du X)x"siècle, comme toute formée et donnitivement détachée
de l'économie domestique. Il y aurait lieu de reprendre cette
question, et de se demander si, pour toutes les parties du
procès industrie! dont se composait la boucherie au commen-
cement du siècle, cette séparation existait réellement dans
tous les cas. U y aurait lieu de se poser aussi h) même ques-
tion pour les industries préparatoires, dout il sera question
plus loin, au ?'. ~J
C"Nous avons étudia les phénomènes de spécialisation à
l'intérieur de l'industrie de la boucherie mais comment la
boucherie elle-même s'est-elle spécialisée parmi les indus-
tries do l'alimentation, comment s'est-elle spécialisée quant
au procès industriel et quant aux produits en se séparant de
la triperie, par exemple, ou de la charcuterie, ce sont lu des
questions à examiner. Enfin nous avons laissé complètement
de côté la boucherie hippophagique, que nous avons pu con-
sidérer comme entièrement différenciée des l'origine, mais
dont le développement intéresse le développement de notre
industrie.
7" Nous avons étudie les phénomènes de spécialisation par
lesquels se sont séparées de la boucherie 1° l'industrie de
l'approvisionnement, et 2' l'industrie de l'ahatage. Il y aurait
lieu d'étudier le développement de ces deux industries diiïé-
roneiées, qui sont eu rapport constant avec l'industrie de ta
boucherie. La première étude comporterait l'étude des mar-
ches d'approvisionnement, la seconde l'étude des abattoirs, et
de plus l'étude de la boucherie en gros dans son développe-
ment propre et dans ses rapports avec la boucherie do détail.
8" tci se poserait la question de la vente on gros de la viande
aux Halles, dont le développement presque ininterrompu
permet de présumer l'importance économique.
0" Nous ne nous sommes pas préoccupés de la technique
industrielte et commerciale dans la boucherie l'observation
y révèle des variations intéressantes qui pourraient conduire
à d'intéressantes conclusions.
10° Enfin nous avons laissé de côté, et nous avons pu laisser
t). tMUMtN. L'tXnfSTME M LA OnOCHaXtHA t'ARtS ))?

de côte, dans le sujet que nous nous proposionsdo traiter,


factionde l'État,de la loiet des règlements<urle développe-
mentde notreindustrie.Cotteactionseraità étudierde près,
non plus, commeon !'afait jusqu'ici,en considérant!athéo-
rie et les principesadministratifsd'une part et les intérêts
industriels d'autre part, maisen considérantles faits. Nous
sommesconvaincuque cette considérationserait extrême-
ment fructueuseestobservationsintéressantes,II y auraità y
joindre l'étudede l'actioucorporativeet syndicale,qui ne se
séparepas icide l'actionte~istativeet administrativeet nous
sommesconvaincuaussique cette étude donneraitlieu à des
constatationspleinesd'iuterét.
Il peut semblerque ces avenues,ouvertesen tant de sens
divers, perdentla vueet égarentla recherche elles en font
seulementmesurer t'etendue,apprécier les conditions,com-
prendre le pian. Et chacunepeut être entreprise eu toute
sûretéet confiance,pourvuqu'ellesoit conduiteavecméthode,
et ramenée,avecses résultatset ses conclusions,aux ques-
tionsgénérâteset centralesd'oùetto procède.

HUBERT
BoURGtK.
Il

SUR L'ORGANISATION MATÎUMONIALH


DESSOCiËTËSAUSTKALtRNNES
)'"rt!it)).)!DU!<KttËtM

Un ouvragedeMM.Spencer et Uillenest toujoursunebonne


fortune pour le sociologue.Il y a peu d'explorateursdont
les observationssoientdirigéespar un instinctaussisûr vers
les institutions essentielleset tes faits cruciaux.Lenouveau
livre qu'ils viennentde faire paraître'n'est pas,surce point,
inférieurau précédentePeut-ôtreest-itmoinsricheeu nou-
veautés imprévues;il était, d'ailleurs, difficilequ'il en fût
autrement, puisqu'il est consacréà des tribus voisineset
parentes, par la civilisation,de cellesdontcesauteurs nous
avaient précédemmententretenus.Maissur les faits mêmes
(lu'ils avaienteu déjà l'occasionde nousfaireconnattre,ils
apportent des précisionsqui sont de nature,croyons-nous, à
htire avancerdes questionsdepuislongtempscontroversées.
Notammenten ce qui concernel'organisationsocialedes tri-
bus australiennes, les informationsnouvellesqu'ils ont
recueilliesnous paraissentgrossesde conséquences instruc-
tives. Cesont cesconséquencesque nousvoudrionschercher
a dégagerdans la note qu'on va lire. Commeellesn'ont pas
été aperçuesou ne sont pas admisespar lesauteurs, il nous
a paru qu'il y avait intérêt à en faite l'objetd'uneétude spé-
ciale'. Aureste, cette étuden'estquela suiteet lecomplément
de celleque nousavons publiéeIci mêmeet sur les mêmes
questions,il y quelquesannées'.
t. TAeHm~en)TnAM of centralJM<~<«.Loadrot, MacmiMan.
<90t
)..xxi<v.7)ft
in.S.
2. 7'/t<'M<toe
Trïbes
ofcentnal~<M<n)M<t.
3.Lapartiedet'eavragequiconcerne
lestiroyenct-e
<!tkitpMtXjtM
reli.
ttieuscsoumagiquesestM)tty«;eà partdanslaSociologie
N<Mjt<eM<
t..S«fle !'o<t'm<<)Mt.
in /tt)n~<-
Sociol.
T.V.
E. UUKKHRtM. – uMAXtiiATtOKMATNtMOXtALE
AUSTRAHEKSK t tO

Le premier ouvrage de MM.Spencer et Gillen était presque


exclusivement consacré Ii ta sucH'té des Arunta; il n'était
guère parié qu'accessuirotnentde lit tribu, plus méridionale,
des Urabunna. Cettefois, outredes renseignements nouveaux
concernant cette dernière peuplaldo, ces deux auteurs nous
apportent une description analytique des tribus situées au
nord des Aruuta, à partir des monts Daveuport jusqu'à la
rivière Roper. Nous noustrouvons douc connaître grâce Aeux
toutes les tribus qui recouvrent l'espacecompris entre le tac
Hyre et le golfe de Carpeotarie. Nous avons ainsi toute une
gamme de sociétés dont l'organisation est sensiblement ta
même dans ses traits essentiels et qui, par conséquent, peu-
vent être utilement comparées.
D'ailleurs, ces ressemblancesne vont pas sans certaines
divergences. Si tes mêmesinstitutions se retrouvent partout,
elles sont ici plus marquées, là, au contraire, plus ettacees;
elles ne sont pas partoat développées de la même manière et
ces variations mêmes rendent les comparaisons plus instruc-
tives et plus fécondes.MM.Spencer et Gillenont cru pouvoir
ramener à trois types les sociétés nouvettes qu'ils ont obser-
vées Wf type ))'«m<n!!tt~(!,qui contient, outre les Warra-
muuga, les Worgaia,te Tjiugilli. tosUmbaia, les Bingongina.
les Walpari, tesWutmata ettesGnanji; iWe~f Btn~tn~a qui
contient, avec les Binbinga,les Allaua et probablementd'autres
tribus de la cote occidentaledu golfe de Carpentarie 3°~ ~pc
~a~'a qui comprend lesMaraet tes Anula. On verra plus loin
ce qui les diuerencie les uns des autres. Si t'oa ajoute à ces
trois types, celui des Arunta qui en est parent, mais qui en
diffère', et celui desUrabunna qui s'oppose à tous les précé-
dents parce que la filiations'y tait encore en ligne mitter-
nette on voit que nousdisposons d'un vaste champ de com-
paraison.
Sur les cadres généraux de la société, it no nous est rien
appris de bien neuf. Chacunedes tribus étudiées est divisée

1. AM type M mttttchentlosIlpirra,les niaunt,les Unmatjoraet tM


Ktiiti~h.
S. Spencerot Gi))anMtttehMttesUfahoonatiui Dieriet c'e~t par )o
))"mde cesdor))ter&
qx'Mtcarmotcrxuntte ty)'t!.
iSO L'AXXKK ~M-iMt
SOOOKMHQUE.
en deux phratries(lesauteursdisentdeuxmoitiés),et choque
phratriecomprendun certainnombrede groupestotémiques
ou clans.Nousavionsdéjà trouvécette organisationchez tes'
Arunta(comme,d'ailleurs,dans un grandnombredesociétés
australiennes); elle présente cependant,ici, un caractère
particulierqu'elle n'avait pas chezles Arunta. Chezcesder-
niers, groupementstotémiqueset groupementsterritoriaux
ne corncidaientpas exactement.Non seulementune même
localitécomprenaitdes représentantsde totemsdifférents,
mais il arrivait que des localitésdifférentesressortissaientau
même totem et constituaientautant de centres totémiques
indépendants.Dansles tribus situéesplusau nord.cetteano-
malie ne s'observepas; la société localeet la sociététoté-
mique se confondent.Chaque localitéa son totempropre,
qu'ellene partageavecaucuneautre, et le chefadministratif
de la localitéen est aussi le seul chef religieux;c'estlui qui
est préposéà la directiondes cérémoniesqui concernentces
totems.Les phratries ettes-mémesont une base territoriale,
beaucoupplus nettementdéfinieque chezles Arunta;à cha-
cune d'eilesestassignéeune portiondéterminéedu territoire
occupépar la tribu par exemple,l'une estau Sud, l'autre
au Nord,ou bienl'une est à l'Est, l'autreà t'Ouestdetelfleuve
ou de telle montagne.Cettepremièredifférence,par
rapport
aux Arunta, en entratneune autre. Puisquechaquephratrie
est nettement localiséeainsique chaquegroupetotémique,il
en résulte que, en général, un mémoclanne chevauche
pas
sur deux phratries; chacunedes deux moitiésde la tribu a
ses totemsqui ne se retrouvent pas dans l'autre.Onsait, au
contraire,que, chezles Arunta, chaquephratriecontientdes
représentantsde tousles totems.
Maisque!que soitt'intérétdecesfaits, its ne constituentpas
des nouveautés.La fusionde l'organisation
totémiqueet de
l'organisationterritorialese rencontre partoutoù le totemse
tra nsmeten lignepaternelle;et c'est le casdestribussepten-
trionalesde l'Australiecentrale. Eten effet,comme,sousce
régime,le filsa letotemde sonpère,etnon celuide sa mère,le
mariage n'introduitpas,à chaquegénération,dansungroupe
local déterminé,des totemsdifférentsde ceux que portent
les membresréguliers de ce groupe.Letotemqui est le
plus
répandu et il en est toujoursun qui y est plus général
les autres s'y génératisedoncencoredavantageet que
s'y fixe
définitivement;et ainsichaque localitéa un totemdistinctif
E BUtt)t))B)M. OMAX)MT)ONMATntMOStALBAUSTnAHEK!!f! 121

et unseul. S'i)enest autrementchexles Arunta, c'est que la


filiationtotémiquenesefait paschezeuxeu lignepaternelle;
le totemdet'enfautdépenddecirconshmeesemioemment con-
tingentes,à savoirdu lieu où la mèrepassepour avoirconçu.
Maissi, sur les phratrieset sur les clans, MM.Spenceret
Gillenne nousapportentpas de lumièresnouveties,ii n'oo
est pas de mêmed'un autre groupementque !'on rencontre
égalementdans un très grand nombrede sociétésaustra.
liennes.Je veuxparlerdes classesmatrimoniales,

Il

Rappelonsd'abordcequ'il fautentendrepar ce mot.


Dansun très grandnombredetribusaustraliennes,chaque
phratrie est diviséeen deuxsectionsou classes.Commela
tribu est composéede deux phratries, il en résulte que la
sociététout entièrecomprendquatregroupesde ce genre.
Lesmembresde chaquephratriesont répartisentreces deux
classesd'après le principesuivant <<ex.<;~«'t-a~oM ~«CM.
«<;?M'<~jMr<t'etW)Ctt(
pH<d <«m~)Mclasse.End'autres termes,
si une générationest de la classeA, la générationsuivante
estde ta classeB,tandis que cellequi viendraensuitesera de
nouveauattribuéeâla classeA,etainside suite indéfiniment.
Or cette distributionde ta populationpar classesaffectela
réglementationmatrimoniale.En efïet, non seulementun
hommene peutse marier quedans la phratriedontit nefait
pas partie, mais, à l'intérieurde cette phratrie même,son
choixne peuts'exercerque dans uncerclecirconscrit it ne
peutprendre femmeque dansunedes deuxclassesdont cette
phratrieest composée.Par exemple,chezles Kamilaroi,voici
les noms des quatre classes et les rapportsqu'elles ont les
unesavecles autres1
''MtMTMt! fMt't PttMTME tfUPATMtS

Ltt thttn (<m/<m<t<fM/<-mMMA'ttMt) fpotKcttt )« tmmba (<H/«M/<<?< ftetMM 7pp<tt)


Lu Kabbi (tn/'<m<<<<<*~-notM ~t<n't) ~MttMttt )M tjtjmi (m/«M<<t<M /<'mo<f<A'tMtto).

Nousavons essayé de montrer ici méme~ comment s'étaient

i. l'our !iit)tp)i))er, nous ne donnons <))M la forme masculine des noms


qui daignent tes classes.
2.Voir~MM~e ). p. i3etsuiv.
Sociologique,
i22 ).'AXXHE.()CtO).Ot:tQt'E.t90ï-Met
formées ces classes et il lie nous paraît pas utile de revenir
sur cette explication. Mais voicique les travaux de MM Spea-
ceretHiltenont révélé l'existence de classes matrimoniales
urbanisées autrement que celles dont nous avons eu à nous
occuper. Ce n'est pas à vrai dire que cette organisation soit,
jusqu'à présont, restée entièrement inconnue. Quelques
savants t'avaient déjàsignalée. mais dans des notes éparses et
d'après des inforuMtions qui n'étaient pas toujours de pre.
mière main'. Au contraire, nous avons dans l'ouvrage de
Spencer et Cillen une étude d'ensemble, faite sur place par
des observateurs d'une compétence éprouvée. H s'agit de tri-
busquicomptent huit classes, soitquatre par phratrieau lieu
de deux. Naturellement, la population est répartie outre ces
huit classes d'après des principes différents de ceux que nous
rappelions tout à l'heure. Ou comprend aisément l'intérêt
qu'il y aurait à savoir d'où peut provenir cette organisation
spéciale. Comme elle joue un rôle considérable dans le sys-
tème des interdictions matrimoniales, celles-ci ne peuvent
être expliquées qu'autant que le problème des classes est
résolu. C'est donc, au fond, de laquestion de l'exogamie qu'il
s'agit et on sait quelle en est l'importance.
Déjà, dans leur précédent ouvrage. MM. Spencer et Gillen
avaient signalé cette organisation chez les Arunta. Les classes
matrimoniales y sont, en effet, au nombre de huit, réparties
de la manière suivante entre les deux phratries
)'HMTM)K)1 )'MMAT)t)K
U

Panunga «––M < PtHe)&.


( AppungertN
< KuKxnt.
( BdUMM < Umbitjtna.
t UkMt-tt *<––K< fogat)*.

Le principe fondamental est le même que là où il n'y a que


quatre classes deux générations successives appartiennent
à des classes dinérentes etles classes alternent avec les géné-

i. Vuirsur< pointUowttt.t'<«'</<f<- .u/e~ on ?< /(tM<<'a<t<t<t


classeslu
Journalc~~Ae~)~)-o~o~)'<-(<< /H~f~<<, )M8,p. <t MaUMwe, Wombya
Of~aKhatioM e/' </« Auslralian~to-t~MM,N.8. vol.2, p. Mt; dutnttHe.
MoMoM of Sentety~< ~<M<r<!<«tH r)-<tM.Ibid. p. «S et Preced.Amer.
Philos.~c., Phitadctphic. vol. XXXVII,p. <6t.t5:,ainsique Journal
ft~. Soc. S. <)'~<M. vn).XXXt).p. ?), XXXXt.p. 4Het suiv.
Le:!infonnaho)~dt:MowiH et du Mathews ne cotnc!dentpas, au moins
!.arun p~int.av<;t'celleide SpetM'or et Gi))<!t).
Sous reviendronsplus
loinsur f'c<)'?<Mcun) «t su si~niMctttton.
K. DCHKHMM. f'tt'iAKtSATtOS MATHtMO'OAL)!
AUiiTHAUNfNK 133

rations. Ainsi comme, )ci, les enfants sont de la phratrie de


leurs pères, les enfants des hommes Pauunga font partie de
la phratrie 1; seulement, ils ne sont pas eux-mêmes des
Panuuga, mais des Appungerta, taudis que les enfants des
hommes Appuugerta reprennent le nom de Panunga et le
tout revivre; et ainsi de suite indéfiniment. t)e mémo. les
hommes Butthara engendrent des Ukoaria et les hommes
L'knaria donnent, de nouveau, naissance à des Butthara oux-
quels succéderont de nouveaux Uknaria. Dansla phratrie !t, te
même rapport unil les classes Purula et Kumara d'une part,
Fmhitjana et Vngalla de l'autre. Jusqu'ici, le système parait
simple. On voit, en effet, que huit classes se groupout deux à
deux, de manière à former quatre couples, de deux classes
chacun, soit deux couples dans chaque phratrie. Chacun de
ces couples se recrute par soi-mêmeet d'une manière indé-
pendante. C'est ce que nous avons essayé de rendre sensible,
dans le tableau ci-dessus, eu réunissant par une accolade les
deux classes qui ge succèdent l'une à l'autre à chaque généra-
tion et qui, par leur association, forment un groupe M<sww).<.
Tout parattse passer en somme comme si, au couple uniquedo
deux classes, qui constituait primitivement chaque phratrie,
était simplement venu se surajouter un couple nouveau qui,
formé de la même manière, soumis aux metnes règles, fonc-
tionne parallèlement au premier.
Mais, en réalité, ce premier aperçu est incomplet. S'il y
avait eu seulement addition d'un groupe nouveau de deux
classes dans chaque phratrie, le principe de la réglementa-
tion matrimoniale serait resté le mémo.Or, en fait, it a varié.
En enet, sous le système des quatre classes )<? AowMf~Mf
~t'fH~'fPfOfpCMfpt'fH~'f /f'M<M)C<jfKff/atM IciC/<MiK'~M<«~')<~
Mfeccelle dont/«!< ~'<<f <«mf<'<Soit A et Bdeux classes qui,
dans ce système, ont le t'onnxM«w;A) celle qui succède & A,
B. celle qui succède à B. Si mon père est de A, nécessaire-
ment mamère sera de B moi je serai de Ai et par conséquent,
je ne pourrai épouserqu'une femme de Bi La manière dontse
contractent obligatoirement les mariages dans ces conditions
pourra donc être Uguréc de la façon suivante
A~.–)} D
"II,

Lestteches n'unissent t'unea l'autre les classesqui ont entre


elles tecoMKMttMtH.Maisil nenestptus ainsi chez les Arunta,
i2t L'AXS~KSncmLOGt(jL'K.tM.t'Jt)t

commele montrele tableaude la paget~ où nous


avonsego.
lementreliél'une à l'autrepar une Hèchetes ctassesqui
peu-
ventcontractermariage.UnAppungertaest toujoursfttsd'un
hommePanungaetd'une femmePurula; il devraitdonc.si le
principeordinaires'appliquait,épouserune Kumara; carla
classeKumaraest cettequi alterneavecla classePuruladont
fait partiesa mère.Or,en réatito,te mariageavecuneKumara
lui est interdit; il < ~pHMa'a< <«'rc/<crM femme~ox /<-
couple</<- classesOM~)t<'<
sa m~f n'appartient pas, à savoir
parmiles Umbitjana.Pour la mêmeraison, un Kumara,fils
d'un Purula et d'une Panunga,épouse,non pas une
Appun-
gerta, mais une Rutthura.D'une manière générale, si nous
appelonsAA,,MB,.CC,,DD,les huit classesde la tribu 'une
mêmelettre, différenciéeà l'aide d'un indice, servantà dési-
gnertes deux classesd'un mêmecouple),le tableauschéma-
tiquedes relationsmatrimonialesprendra la formesuivante:
'f'" t~S, 8
4 Couple
~C<P'~ é

Larèglequi présideu cesunions peut être formuléeainsi


deuxclassesd'MKMt~mCCOM~~ ontleCOMHt<<«)<nt
acpcdeuxC/aMM
~crmt'M~M <'0t<<re phratrie; maisCMafKj'c<«MM ressortis-
selltddescoMp/M a<et)<< decettenx'm<'phratrie.Siteshommes
de A vont chercher leurs femmes dans le couple 2, les
membresde A. ne pourront s'unir qu'à une classe du
couple4.
Tant que cette organisation,si curieusement complexe,
n'avaitété observéequecheztes Arunta, on pouvaity voirun
cas rare, presqueanormal,du à une combinaisonde circons-
tances exceptionnelles.Mais dans leur nouvel ouvrage,
MM.Spenceret Gilleunous apprennentque le mêmearran-
gementse retrouvedans tes tribus septentrionales,chezles
Warramunga,tes Worgaia,tes Tjingitti,tes Umbaia,les Bin-
gongina,tes Walpari,tes Wulmala, tes Gnanji,tesBinbinga,
tes Alloua,tes Anula, tes Mara et, très probablement,chez
d'autres tribus de la côte ouest du golfede Carpentarie.Les
nomsdes classes sont différents;maiselles sont
composées
diapréstes mêmesprincipeset la réglementationmatrimo-
niale est strictementconformeau schéma ci'dessus. Nous
noustrouvonsdoncenprésenced'uneinstitutiondontla génë-
ratitédémontrel'importance.
K. M'nKHMM. "K'iAXfSATfOX MAT)<)M"X!AH! AUSTMAmNX)! i!5

Toutefois, si nous en croyons MM. Spencer et Gitten, cette


generatite serait moins grande que nous ue venons de le dire.
D'après eux, les classes matrimoniales ne seraient pas organi-
sées sur les mêmes bases et ne fonctionneraient pas de la
même manière dans toutes les tribus que nous venons de
nommer. L'organisation des Arunta. telle que nous l'avons
décrite précédemment, se retrouverait bien chez tes Warra-
munga, les Worgaia, etc., mais nonche:!les Anulaet tes Mara.
Ces derniers auraient un système spécial, qui demanderait it
n'être pas confondu avec celui des Arunta. Il importe de
rechercher si cette distinction est réelle. Car, s'il fallait vrai-
ment admettre l'existence de ce troisième type, les données
du problème en seraient changées.
Au premier abord, la différencesemble très marquée. Eu
effet, dansla langue des Mara, comme dans celle des Anula,
il n'y a que quatre noms de classes, et non huit. Est ce à dire
que le système qui y est en vigueur soit celui des Kamilaroi?
Nullement, car il présente (ou paraît présenter) une particn-
tarité qui ne se retrouve ni chez les liamilaroi ni, d'ailleurs,
che!! les Arunta. Chez tous ces peuples, qu'ils comptent
quatre ou huit classes, la règle fondamentale est que, si les
enfants sont de la phratrie du père (on de la mère là oil la
liliation est utérine), ils sont d'une classe difterente. Or, ici,
ils appartiennent a lu même classe. Ainsi, chez les Mara, les
quatre noms de classes sont repartis de la manière suivante
entre tes deux phratries.
Xomt d<*<'-hhM-i. XmtMdm c).t«t-

I~Irr,rlrir
Il'11rl~ t'rku illturululi.
ti- r l'urdnl.
Q lU .11 1Kuil1J.
~Olll"
~r'
.J~oC
c.II't"I!1 !S'-

Ur les enfants d'un Murungun sont eux aussi des Mnrun-


gnn; les enfants des Mumbati sont des Mumbati. Le principe
si essentiel de l'alternance desclasses suivant les générations
semble donc être ici sans application.
Mais,en premier tien, de l'aveu mêmede nos auteurs, cette
différence est beaucoup moins marquée qu'il ne paraît à un
premier examen. « Une observation plus attentive, disent-ils,
révèle que, chez les Mara et les Anula, chacune des quatre
classes est, on réalité, composée de deux groupes distincts e
Ainsi, il y a deux groupes ditîérents qui portent le nom de

t..Vot-</«'ft)
!'t-)tM.etc.,p. i)*
)!0 L'ASIE MCMt.outQfE.MM.tMt

Muruuguu chacun de ces groupes a sou unité, sa physiono-


mie propre, son individualité et constitue, eu fait, une classe
spéciale. Maigre l'identité du nom, les indigènes distinguent
nettement les membres de l'un et les membresde l'autre. La
même dualité se retrouve citez les Mumbati, les Purdat et tes
Kuiat. Maigre les apparences, il y a donc bien chez les Mara
huit classes comme chez les Arunta.et il eu est demême chez
les Auuiu.
Et cependant, malgré cette identité numérique. nosauteurs
persistent à affirmer ta distinction des deux systèmes. Après
avoir reconnu la reatit6 de ces huit classes, ils ajoutent
« Cependant, la division des groupes et les arrangements
matrimoniaux dinereut entiercmeut '< <~t«f<' ~<'t'<'Kt)de ce
qu'on observe dans les autres tribus. Cette affirmation nous
parait inexplicable; nous allons montrer, en effet, que, sous
la reserve d'une simple différence verbate, les deux systèmes
sont parfaitement identiques. Pour faire cette démonstration.
distinguons i'une de l'autre, a t'aide des lettres x et k's deux
ctassesquiportent fememenom;c'est, d'i)itteurs,).\)M. Spen-
cer et Citten eux-mêmes que nous empruntons ce mode de
représentation. Ces dénominations une fois adoptées, les
relations des classes et la réglementation matrimoniale peu-
vent être figurées de ta manière suivante
)'Ht)AT)()K
M. PHHATHtE
!«.

,““ MuronKunx'<––M ~'Mrdu)t


Mumngu.. "'ur<)u).:
-<).<< "tli!d ~)..
Mu,)i ~–– 'Kuh) !<

Il suffit de comparer ce tableau avec celui de la page f~t


pour constater que la ressemblance est parfaite. Chaque
phratrie est composée de deux couples formés chacun de
deux classes qui se succèdent l'une à l'autre comme les
générations. Les enfants du groupe Murungun x appar.
tiennent au groupe Muruuguu tandis que leurs enfants
redeviennent membres deMurungun x comme tours grands-
parents et il eu est de même de MumbaH par rapport
a Mumbati x, de Purdat x par rapport à Purdal ~t, etc.
C'est ainsi que, chez les Aruuta, les Pauunga avaient pourl'
enfants des Appungerta dont les enfants redevenaient l'a-
nunga. D'un autre côté, les mariages sont exactement réglés
d'après le même principe. Detu-classes<f'MKm~mecoxp~Mefox.
UATMtMUXtAt.E
ti. OLHKMEtM.– unUA'<).<AT)OK At'tTHAUKXXE<Z7

<)'«fff«< r<~)t<<fweMtJf H<<[n'f«/M~M'<!f<'<C<«MF<! <M<H!t'nA'<


(<<'<'(f«/<'f <))«/.<
~At'(t<<'«', <«' n'M"<'<"M''H< f/MCOM~fM f/<<VK~.
MurungUMa épouse l'urdut pur suite, l'autre classedu pre-
mier couple, Murungun {i,ne peut épouser Purdat l'autre
ctussedu second coupte, mais ne peut s'unir qu'a une clusse
du quatrième couple, à Kuiat et il en est ainsi des autres.
Nousavons vu que c'est la même règle qui préside aux com-
binaisons matrimoniales des Arunta. ti uousest donc impos-
'iibto de comprettdrc la proposition suivante de MM. Speucer
et Gilleu « Un trait remarquable de ces deux tribus (Mara
et Auuta) est que, si l'un prend pour exempleles Murungun,
les ttonmes d'un des deux groupes qui les composent Mpou-
saat les femmes d'une moitié (nous dirions d'un des deux
couples) de l'autre phratrie, le second groupe prend ses
femmes dans l'autre moitié (c'est-à-diredans l'autre couple)
de ta même phratrie Ce caractère soi-disant singulier est
commun à toutes les tribus à huit classes.
La seule dinerence que l'on puisse relever entre les deux
systèmes porte sur ta terminologieemployée.Citexles Arunta,
Warramungu, etc., les deux classes qui composent chaque
couple et qui alternent l'une avec l'autre portent deux noms
ditlercnts Panunga et Appungerta, Uknaria et Butthara,
Purula et Umbitjana, Ungatta et Kumara. Chez les Mara et
chez les Anula, au contraire, un mêmeterme suflit a designer
l'une et l'autre. Si les honnnes d'une génération sont des
Murungun, ceux de la génération qui suit seront appelés du
même nom. Maisnous avons vu qu'en dépit de cette dénomi-
nation commune,tes deux classes sont parfaitement distinctes
puisqu'elles sont soumises il des interdictions matrimoniates
toatà lait différentes. Le groupe où tesmcmbres de t'UMepeu-
vent et doivent contracter mariage est sévèrement interdit a
l'autre, et réciproquement, tt est, sans doute, curieux que
cette dualité incontestable ait pu s'accommoderd'un vocable
unique: mais cette particularité, purement extérieure et qui
ne touche en rien au fond des choses, ne saurait évidemment
suffireà différencier les deux institutions.
II yMcependant un fait dans lequel MM. Spencer et Gillen
croient,trouver une preuve de leur opinion. On sait que les
mariages sont parfois assez fréquents entre deux tribus voi-
t.ot'</tet'« !*t-tAM,
t-t< p. );!)).Pourn';paschangernotretcrmtno)'
I)OUE
uuus
nuM CMtptuyu));! le mntJe
c/lipluyulI>I
eu~pluyon~s te moldo?t~lrrutrlrx.
fontdt' pbrall'll's.
pbmtth's. lesdeux
lexdeux
desi~net'
ppour
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déxlgnur
h*jtdfu.t mollles
I)JOjtjés
tMoXMs dde
dfe lu
ht
tribu,Mfn'jtt'i)outoit pa!ititnptuyt:-purMM.Spencer etCmen.
<28 L'AXXËK )MM.t9t)t
SOCtut.ûUtQCN.

sines. D'autre part, comme, dans ces sociétés, hommes et


femmes sont rangés. étiquetés, quant au mariage, en des
groupes déterminés qui ue peuvent s'unir que suivant des
règles rigoureusement dénnies, ces mariages entre tribus dis-
tinctes ne peuvent avoir lieu que si un ensemble d'équiva-
lences est établi eutro les cadres sociaux d'une de ces tribus
et ceux de l'autre; c'est à cette condition qu'un homme qui,
dans sa patrie, est de telle phratrie et de telle classe, saura
dans quelle classe, dans quelle phratrie it peut aller chercherr
femme, s'il se marie a l'étranger, et aussi de quelle phratrie.
de quelle classe feront partie ses enfants. Quand l'organisa-
tion matrimoniale des deux tribus est identique, au moins
dans ses lignes essentiettes, ces équivalences se déterminent
d'eites'mémes; elles résuttout de la force des choses. Il n'y
a qu'à assimitor les groupes qui se correspondent, c'est-
à-dire ceux qui sont composés d'après les mêmes règles
et dont les fonctions sont semblables. Maissi les deux sys-
tèmes reposent sur des principes différents, il faut bien alors
qu'une convention les ajuste l'un à l'autre; ce qui implique
que l'un d'eux tout au moins (sinon tous les deux) est modi-
fié, altéré sur certains points, en un mot, reçoit, pour ces
usages internationaux, une forme différente de celle qu'il a
dans la vie intérieure de ia tribu. C'est notamment le cas pour
les mariages qui ont lieu entre les Arunta et les Urabunna.
Chez ces derniers, ta filiation est utérine, c'est-à-dire que
l'enfant est de ta phratrie maternetle; chez les Arunta, an
contraire, sa phratrie et sa classe dépendent do celles de son
père. Pour adapter l'un à l'autre ces deux systèmes diver-
gents, une réglementation spéciale est intervenue c'est une
organisation x<«te des phratries et des classes Arnnta qui
sert de base aux arrangements matrimoniaux qui se con-
cluent entre ces deux tribus'.
Or, d'après M.MSpencer et Gillen, ce qui montre bien que
le système des Mitraet des Anuta est très différent de celui
qui sert dans les tribus voisines, c'est que ce dernier ne gar-
derait pas sa forme normale toutes les fois où il s'agit de
régter un mariag« avec un Anula ou un Mara. H recevrait
alors une déformation caractéristique, due précisément à ce
fait que ces deux sortes d'organisation ne sont pas directe-

i. Ontrouvom les <))'tat)sde cetteorganisation spOeiateau tomeV, p. <M


der~t!)t<ttO<'M<O~M.
H. DUMKMBtM. OMAKtSATMK MATtHMÛNtALK
AUSTHAURSXE )3tt

ment assimilables. Malheureusement, il nous est absolument


impossible d'apercevoir en quoi consiste cette prétendue
déformation. Le9 deux systèmes se superposent naturelle-
ment, d'eux-mêmes, sans qu'il soit nécessaire de faire vio-
teuce à aucun d'eux pour rendre possible cette coïncidence.
Les équivMtoncesétablies entre eux respectent les
principes
constitutifs do l'un et de J'autre, précisément parce que ces
principes sont tes mémos. C'est ce que démontre le tabteau
suivant où le système des Atara est mis en regard de celui
des Biubingal(tribu voisine que MM. Spencer et Gillen pren-
nent comme exemple) et on l'on peut voir. en même
temps.
quettes sont les assimilations admises dans tes cas de ma.
rittges internationaux.
t" t-MBATMt: ))' t'MMTUttt

C)!MM (:)M«'< ).tMM< ChtM-t


tt)ttrit<KHti<t)<-< t«jmt!t<-< mtMammtttn Mtinxtfct
d<M<!U<!);.t. th-tittrtt. dt~Nubi))! dM))«n.

1
If' "=' fi.<
11urunRuil l'mùnl« ,'l i I"UUIII.
t1'tugerigaji
S.j. Tjatucrun
}
.1' rouille a .1 \lIa,i liuial..1
TjuhlUljuka
)1"1II1"t., .c
'1,1.

Ainsi, quand un Uinbinga de la classe Tjuanaku ou do io


classe Pungarinji va se marier citez tes Mara, il est assimile
A un Murungun tes anciens déeideut, suivant les circons-
tances, dans lequel des deux groupes, Murungun x ou il
doit être classé. S'il est considéré comme un Muruugun x. il
prendra pour femme une i'urdat x et ses enfants seront
Murungun p; s'ii est lui-même rangé parmi ics tturungun
il épousera une Kuiai et ses enfauts seront Murungun x
fvoir le tableau do ta page HM).Demême un l'aliarinji ou un
Tjutantjuka deviendront des Mumbati soit < soit ;i, etc. Or ces
équivalences sont parfaitement naturelles et conformes aussi
bien au système des Binhinga qu'à celui des Mara. En etîet,
chez les Binbinga, tes deux classes Tjuauaku et Pungarinji
forment un coupie; elles atterneut l'une avec l'autre; les
enfants des Tjuauaku sont des Pungarinji et les enfants de
ces derniers sont de nouveau des Tjuauaku. Cesdeux classes
se recrutent donc de la même manière et soutiennent l'une
avec l'autre tes mêmes rapports que tes groupes Muruuguu x
et Onen pourra dire autant de tous tes autres couptes. ))
est donc impossible d'apercevoir quelle modificationa subit'
– Année sociol., <90S-0<.
H. Dt.-MNZttt. 9
130 ).'AM«h!!iOCtOU)QtOUE.<«H9tM

J_- l'L~ _r.x.


l'organisation desBiubinga pourpouvoirs'adapterA cette des
Mara. L'harmonie s'établit d'ette mêmeparce que les deux
organisations sont parentes.
Ce qui paraît avoir iuduit MM. Spencer et Gilleu & cette
erreur, c'est qu'ils ont posé comme unn vérité d'évidence que,
chez les Binbiuga, les deux classes Tjuanaku et Tjutantjuka
forment un groupe nature!, un corps doué d'une certaine
unité tnoraie; et il eu serait de même respectivement des
classes Patiarinji et Punganrinji, Tjuruium et Thungattum.
Tjamerun et Yakomari Or,dans le système des équivalences
étabti pour les mariages internationaux, les classes qui nous
sont ainsi présentées comme étroitement parentes sont. nu
contraire, séparées, rangées dans des couples distincts, assi-
mitéesàdesctasscsMaratouta faitdiftéreutes parexemple,
les Tjuanaku sont considérés comme des Murungun, it's
Tjutautjuka, au contraire, comme des Mumbaii. ti semble
donc que toute la structure de la société Binbinga ait dû être
bouleversée pour rendre possibles les unions entre les deux
tribus. Mais ia manière dont sont effectués ces groupe-
ments, prétendus naturels, est, en réatité, tout à fait arbi-
traire. La raison que l'ou donne pour associer étroitement
Tjuauaku etTjuiantjuka, par exemple, et pour en faire deux
classes inséparables, c'est qu'elles ne sont que des fragments
d'un seul et même groupe initial ;qui, à un certain moment,
s'est scindé en deux parties. Le fait, en lui-même, n'est pas
contestable ainsi qu'on le verra plus loin. Mais, pour qu'on
puisse unir ces classes aussi intimement, il ne suffit pas
qu'elles soient jadis dérivées d'une même souche Il faut
encore, il faut surtout étabiir qu'il existe entre elles des liens
juridiques, ou tout au moins moraux, d'une force et d'une
intimité particulières et que méconnaîtraient les arrange-
ments inter-tribaux dont nous venonsdeparier.Or.danst'état
actuel de nos connaissances, rien n'autorise une telle hypo-
thèse tout même la contredit. En effet, ces classes appartien
nent à des couples différents qui, par conséquent, ainsi que
nous l'avons montré page i84, fonctionnent, dans une large
mesure, indépendamment l'un de l'autre. II n'y a, entre elles,
que des rapports de parenté très éloignés l'une contient
les grand'mères maternelles de l'autre. On ne voit donc pas
en quoi consiste l'intimité, la solidarité attribuée à ces

i. Op.cil., p.it7.tt!
K. BURKttKtM.– OHCAStSATMXMATMtMOKtAM
AOSTMAt.tBN'O! <3t

deux classes'. Tout au contraire, s'il en est que l'ou ait


)e droit de considérer comme difficilement aeparabtes, ce
sont celles qui se trouvent rapprochées en un tnûnte couple
dutis le tat)tc:m des ~fjuiv!))pttce!' ttttemxtiotMtes,Tjua'
uuku et Puttgarinji. pi))' exemple. L'une, en e)Tet,coutient
les eofottts de t'autre et t-t'oproquetnext. Aussi o~t'eHes,
contme nous le verrons ptus loin, tes tnemes totems. KHes
sont donc bleu les deux parties d'un tuemetout les mem-
bres de i'nNe et de i'ttutre sont itssoei6sda))!iune tnetne vie
poHtique et religieuse, Par conséquent. il est tout nature! de
tes voir, dans le système des mMriugesinter-tribaux,désignées
par la dénomination commune de Murunguu'. 1.

i. Nous verronsmêmeque cette scif~onaeu pouroitjetdefeparerausst


radicaietncntqaepossiitic,de rendrereiinicust'tnentetrangeres i'une ai'auttt*
les deu< parties du groupeinitiul qui s'est ainsidivise.
S. Nous avons dû itisister sur mtte questionparce que MM. Spencer et
Uiiienont cru pouvoir tirer de leur tit'~e sur M pointparticulier un argo-
tuent contre une titeorie f[ue nous avons suutenuedans )'/(KH<'e et qm' le
))r<'s<t)t va
tntvaU <'on(i)WGf.
))!Hti)xutre articlesur le ?'o/<'m))tMte(~MH<'< ta'-)' V.p. M),nous avtom
Ojs<ty<! <)<'d)!tnotttrur')<)<;
c'rtain' pat'Ucuttrjtfscttnidefii'ti'jac!)do t'orfjtt-
survenudans te Mtf)d(!
ni!tt<.ionAranta)''e.'[))U')ua)<'ntp<n'u<tcha))t{"tMt!ftt de
filiation qui aurait cuttttm'nceparf-trouMfinepourse faireensuiteen ligne
paterne)))) et nuuso-oyfon!!avoirh'ouv<;uneprouvua t'appui duct'ttM<?)!.
''ation da))ftf'' syst~fued'Kqu)va)<'n<:t' tn~t'itHooiatct<!ta))ti<'s uMtrcArunta
t't Ut'itbutttm.t<ou<avant!montre,ctt <)ret.<jttu,<)aM!! ces titat'iaxfs de tribu
)'<tribu, les Aruata t'taifnt cet)st!<<)rf;ttnit:u!t
).a)'fa t)MM du t<tOtiationutc-
t'hto; or il )tott<pttfaissait itopoMtbk*<)Mu t'fd~;d'utte or);ani!!)tttut). aussi
dhKt-fnhi'to celle qui esl actueUententf't) v!nut'ar.eat pu nattrx ot so faire
accepter, si. )i ca tftuotent.fcs Arutttane l'avaientef~ctiventcntpratiquée.
Nous voyioosdonc dans te ityst~touqui <){iH' tuariws )nt<!r-tribau)f an''
un
sarvi vaneM, vstij~ d'un ant~rfeuf.
x)st';)))e pun'tueututérin, <)Ut iioserait
traMforxtë pour tout ce qui concerne tes rt'htionsintérieuresdo la tribu,
tf)ai<se seMit tMaint';nadans tes reiatiuns intft'nationaiesoù 0 gardait,
d'ai)i''urs. UMt:rais'xt d'être.
Or, suivant MM.Spenceret Hii)en,si t'on tpptiquait)e tn~moraisonne-
tocnt au< rapj'orts des Mara et des Hinhingt,on arriverait&une conclu-
sion uiMurdequi démontrerait l'erreur de notretitese.Kn ef!et, dkent-iis.
o tos Maritont detiMretucnt )trntnK<!les datses dos XinbinKapour tes
adapter a un sysh'nte du descendancepa.temdiedirecte(nosautouM apput-
lent ainsi iu système où i'eofant t'st non seuiotxentdit la piiratrie,tnais de-
lu ciasse de 80n père. systèmequ'ils croientobserverchezles Mara) c'est
e)factun<entde la tnenx)manière que tes Urabnnnaont arra))~ les classes
des Arunta pour les adapter 4 leur système do descendanceuttihne. 8i l'on
appii~uait le raisonnementde M.Durttheitnau casdes Minbinga,on devratt
conclure que tour organisation est dérivée d'tmcautn*.plus ancionne, où
la desot-ndanceest etaMiodirectementon lignetoaseuiine(Mi-disantcomme
t'hezics Mara).Or l'organisationdes Binbingaet ceiiedof Aruntasont iden-
tiquet aux dénominationspr~s. Nousaurions dont uneseuieet tneme orga-
niMtiondérivée,au 8ad du continent(chezlesAranta),d'un syatAmeutërin
<'t,au Nord (chezles Mant),d'un syttetxe à descendancepateraeitedirecte
J32 ).X)!E tM3t.)Mt
MCMLOGtQCE.

111

Maintenant que nous savons en quoi consiste cette organi


sation matrimoniule et qu'oiie ne comporte pas deux types
irréductibiea, il nous reste à eu rechercher les origines.
Un premier point peut être considéré comme acquis c'est
que le système de huit classes est dérivé du système de quatre
classes. En effet, nous savons que, chez les Arunta, te
second a précédé le premier. Même. chez les Arunta du Nord.
ii n'y a que les quatre classes initiales qui aient des dénomi-
nations distinctes'. C'est quelque chose d'analogue à ce que
nous venons d'observer chez les Mara Dans les deux cas, ia
terminologie employée porte encore ta marque de ia primi-
tive division par quatre.
Mais d'où peut provenir ce dédoublement? Si Fon se
rappelle que, partout où on l'observe, on rencontre en même
temps une interdiction matrimoniale nouvelle, qui n'existait
pas dans le système de quatre classes, on est en droit de se
demander si ce n'est pas cette interdiction qui a nécessité ce
dédoublement. Et il est, en effet, aisé de comprendre qu'une
exigence nouveUe de la réglementation matrimoniale peut
avoir cet effet. Représentons-nous une société à quatre classes
seulement, A et A., B et B), telles que At soit composée des
enfants des hommes de A, B, des enfants des hommes de B.
L'organisation de cette société, ainsi que nous l'avons vu,
peut être figurée ainsi
t .–t B
A..– B,

ft). tN. note). Ce qui serait t~'idenunant contradictoire et tb<U)'de.Le nmt-


heur est que, chct les Binb)af;!i.n n'y a ça nul ~rran~etnent comptutbte
à celui(lue l'on observedans les reittiotXientre ~funtaotUmbantM. ).'of-
ganisation des Binbinga n-sto dans les rapports iatet'-tribMï co'ja'ctte est
dans la vie inMriea)mde la tribu.
<. Voir?)<'« Tribes</ CM<r<!< ~<(~<n!~<t,p. 72.
Aveccette différencetoulefolsque, chezles Dinbinga,les quatre <)t'no-
minationsprimitives ne sont pas employéesde la mttne manièreque chez
les Aronta. Chezcos derniers, chacun des quatre noms originelsdésigne,
outre la classe & laquelle tt était affeeMdès le principe, celle qui en est
d'Mv'e. Chezlos Binbingt, les doux ciMses ainsi réunies sous une mttne
tppetttUun sont celles qui allernent l'une avec i'autre et qui composentce
que nous avons appelé un couple. Au font), c'est cette mMiere difMrente
d'utiliser la terminologieInitiale qui fait la difrercncedes deux systèmes.
E. M!KK))K)M.– «Kf'AXt-AT'OK MATHtMOttAU!AMTK.tL'ESXK t3M

A s'unitAHet A, à H..– Maisqu'uneraisonquetconque


surviennequi fasse apparattrocommeimmoral,Illicite, le
mariageentreA.et M.,et il faudra bienrecourirà une autre
organisation;sans quoi tout mariageserait impossibleaux
{{eusdo A, et aux geus de B.. puisqu'illeurest déjà interdit
de semarieret en A et on B.Par suite,le recrutementmôme
de ia sociétése trouverait arrête, puisqueA ne se recrute
qu'avecles enfantsde A. et B,avecles enfantsde B. Pour
prévenirce résultat, it sera donc nécessairede faire appa-
raitre des groupesnouveauxoù AI d'un côté,B. de l'autre
puissentcontracter mariage. Or, c'est précisémentcette
situationquecréel'interdictionnouvellequi apparaît avecle
dédoublementdes quatre classesen huit.Nousavons vu en
efïetquecette interdictionpouvaitseformulerainsi quand
deux classesA et B ont le conttM/MM),lesclassesAIet Bj,qui
alternent respectivementavec les précédentes,lie peuvent
passe marierentre elles. Dès que cette règleest établie, on
se trouvedoncdans une impassedont il est impossiblede
sortir autrementque par un réarrangementde la société.
Maissi l'on commenceainsi à entrevoircommentcette
prohibition,unefois reconnue,a pu nécessiterla créationde
classesnouvettes,il reste à expliquercetteprohibitionelle-
même. D'oùvient cette sévérité nouvetieeu matière de
mariages?–Nous allonsmontrerqu'elleestdueà la grande
transformationsociale qui a eu pour effetde substituer le
principede la filiation masculineau principede la filiation
utérine.
En enet, représentons-nousbien commentsont composées
les différentesclasses sous le premierde ces systèmes;et,
pour simplifiert'expositiou,supposonsqueje soismoi-mcme
membrede la classe A,. Puisque l'enfant appartient à la
phratrie deson père, maisà l'autre ctassedecette phratrie,
mon père ne peut se trouver qu'en A. D'un autre coté,
puisqueleshommesde A no peuventépouserque lesfemmes
de B, c'est en B que se trouvema mère.Naturellement, c'est
dans ce mêmegroupe que sont aussi tousles frèresde ma
mère; et on sait combien sont nombreuxles individus
auxquelss'appliquecette dénominationparsuite de l'accep-
tion infinimentlarge qu'ont, danscessociétés,les différents
termes qui expriment les rapports de parenté.Je donne le
nomde mère,en euet, nonpas seulementà la femmequi m'a
engendré, mais& ses sœurs, ses cousines,etc. Le mot de
t34 L'ASSIS 90CMLOO!QOE. tMS-lMt

1~1.v. -1 _n_1.
frèresn'a pas une moindreextensionet le groupeformépar
lesfrèresdesfemmesquej'appellemèreest trèsétendu.Puis-
qu'il font partiede la classeB, leurs enfantssonten B.. Ue
sorteque je ne pourrai me marier dans la classeB. que si
rien ne s'opposeà ce que j'épouseune ntte (ou un fils)des
frèresde ma mèrehfo wn~x.Maistous leshommesque ma
mère appelleses frères ont Nécessairement le mêmetotem
qu'elle;et, puisquele totemse transmet,par hypothèse,ainsi
que ta phratrie,eu lignepaternelle,les enfantsdes frèresde
ma mèreont, eux aussi, le totemmaternel.Ainsila classe
H. comprendun grand nombre d'individusqui portent ce
totemet nousarrivons,par conséquent,à la conclusionsui-
vante je ne puis me marier régulièrementen 13,que si rien
ne m'interditd'épouserune femme(ou un homme)dont le
totemest identiquea cetuide mamère.
Sousle régimede la filiationmasculine,i) sembleque ces
mariagesdoiventapparaltre commeparfaitementlégitimes.
Eneffet,le totemde ma mère n'est pas alorsle mien,puisque
je reçoismontotemde mon père or le totemne faitobstacle
au mariageque quand il est communaux époux.Maisil en
va toutautrementsi, commenousle pensons,ce systèmede
filiationa étéprécédéd'un autre, qui a peut-êtreduré pendant
dessiècleset où,tafiliationse faisantpar les femmes,t'entant
était de ta phratrieet du totem de sa mère.Tant que cette
organisationétaiten vigueur,le totemde mamèreétaitaussi
le mien et, par conséquent,en vertudu principequi vient
d'être rappelé,je ne pouvaisépouserune femmede ce même
totemsanscommettreun inceste. Si donc,pendant si long-
temps,le totemmaternela marquétous ceuxqui le portaient
d'un sceau particulierqui les rendait matrimonialement
tabous par rapport à moi, si la violationde ce tabou a,
pendantune longuesuite de générations,soulevédans les
consciencesce mouvementde dégoût et d'horreur dont les
unionsincestueusessont l'objet, un conçoitsans peineque
ces sentimentstraditionnels, ces répugnances invétérées
n'aient pas pu s'évanouir par enchantement,du jour au
lendemain,par celaseul qu'un nouveaumodede filiationfut
adopté.Lefait que i'état civilet religieuxdesenfantsn'était
plus établi d'après le mêmeprincipene pouvaitsuffirepour
transformermiraculeusementuue mentalitéaussi fortement
constituée.Les préjugés, consolidéspar un si tong usage,
survécurentauxcausesqui les avaientengendrés,et letotem
K. COMtiHBtU. OMASMATfON MATtUMOXtALE
AMTHAUBNiO; iïS

maternel,conservantquelquechosede ses ancienscaractères,


continua&engendrerh mômeinterdictionmatrimonialeque
par !o passé. Par suite, ia consciencepublique résista à
admettreque tes gens de A; puissentdésormaisépouserceux
de Bi, et eotnmeils ne pouvaientse marierdans une autre
classe, tout mariage leur devenaitimpossible.La situation
était nécessairement)a mêmepour les gensde B,. Eu défini-
tive, la substitution de ia filiation masculineà ta filiation
utérine eut pour effetde cumulerles interdictionsmatrimo-
niales dues au premier systèmeavec ceiiesqui résuttaient
du second,et de rendre ainsi les mariagesimpossibles.Sous
le régime utérin, on pouvait se marier dans la phratrie de
sonpère, maisnondans cellede sa mère.puisqu'onen faisait
partie. Sous le régime nouveau, au contraire,la phratrie
paternelle devient interdite puisque, désormais,on en est
membre; malheureusement,l'accès de la phratrie mater-
neiie n'est pas rendu libre pour autant, maisreste défendu
par les idéeset les sentimentsqu'a léguésl'ancienneorgani-
sation. Et ainsi tous les débouchésmatrimoniauxse trouvent
fermésà toute une catégoried'individus.Le seul moyende
mettre un terme à cette situationinsoutenableétait de réor-
ganiser la société.
Commel'idée que le mariage pût se contracterautrement
qu'entre classesdéterminéesne pouvaitpasveniraux esprits
car elle se heurtait à un principefondamentaldanstoutes
ces sociétés – cette réorganisationnopouvaitconsisterqu'en
une créationde classesnouvellesqui puissentoffrirà A)et B.
la matière matrimonialequi leur manquaitdésormais.Le
moyen le plus naturel d'arriver à ce résultatétait do scinder
chacunedes deux classes Aet B en deuxparties,ou plutôt de
détacher de chacune d'elles un certain nombred'individus
des deux sexes avec lesquels on pot formerdoux groupes
nouveaux,que nous appellerons x et pour rappelerleurs
originesrespectives,niaisdetelleMWe~)«'<?n~HtM <<~M)s Me
se ~OKC<MMKf p<Hen Aet fMXd'«H<- ~'f, en Bet en de <'(!««-<
11est vraique, dans ces deuxclassesnouvelles,ni A. ni B; ne
pouvaient trouver les conjoints qu'il leurfallait; car elles
c'étaient que des fragmentsdétachésrespectivement l'une de
A, l'autre de B, et, pendant des siècles peut-être, tout
mariage avaitété sévèrementinterditentreAet Md'un coté.
AIet B; de l'autre;. il est doncnaturelque cetteinterdiction,
ainsi que les sentiments sur lesquels elle reposait, n'ai
tj), t.'AKKÉB t9M.t90t
MCt~LOtitQCK.
.111. __a
pas disparu comme par enchantement dès que la scissiou fut
opérée. Maisrien au contraire ne s'opposaità ce que lesgens de
x ne s'unissent a ceux de et de ces unions réitèrent deux
autres ciassea a' ientants des hommes de et (entants des
))onnnes de avec lesquelles AI et 1~ pouvaient, sans aucun
empêchement, contracter mariage. Ht aiusi le système de
huit dusses se trouva constitué avec la réglementation matri-
moniale qui lecaractérise.

Maisil ne suffit pas d'avoir établi que notre hypothèse est


explicative, qu'elle permet de comprendre comment a pris
naissance l'institution qui nous occupe; il nous faut mainte-
nant faire voirqu'elle est confirmée par les faits.
Elle supposeque, quand la filiation masculine vientrem-
matri-
placer lit Citationen ligne maternelle, les interdictions
moniales qu'impliquait le régime utérin ne disparaissent pas,
mais subsistent à côtéde celles qui résultent du régime nou.
veau. Or, nous pouvons constater directement cette coexis-
tence dans d'autres tribus australiennes. Chez les Narrinyeri,
le totem se transmet en ligne paternelle le mariage est inter-
dit, a ia fois, dans le groupe totémique du père et dans celui
de la mère'. Demême chez les liurnai, où le totem parait, il
est vrai, avoir disparu comme institution sociale, mais ou la
descendance paternelle est établie, tes prohibitions matrimo-
niales sont tellement multipliées que l'indigène est très sou-
vent obligé d'aller chercher sa femme loin de son groupe
natal.
Mais pour trouver des faits qui confirment cette conjec-
ture, il n'est pas nécessaire de sortir des sociétés nouvetie-
ment étudiées par MM. Spencer et Gillen. Si, comme nous
l'avons supposé, le totem maternel garde quelque chose des
caractères qui lui étaient attribués sous le système utérin,
cette nature religieuse doit se traduire sous forme, non seu-
lement d'interdictions matrimoniales, mais aussi d'interdic-
tions alimentaires. C'est, en enet, ce que l'on observe dans
toutes cessociétés.Chezles Worgaia – tout au moins dans la
partie occidentale de cette tribu le totem de la mère est
strictement taboué et il est interdit d'en manger. Chez les
Warramunga, un homme ne doit pas tuer l'animal qui sert de
totem à sa mère; il peut seulement en accepter un morceau

<~f/iut<)-~ee< p. St.
1. VoirCanow,Dis~<'(c<t')<M<o'aK"o<(OH
K. MHKttKtM. – <)K'.AK)!'ATMK MATMMOXtALR AUSTKAt.tEKSE t3f

des mains d'une autre personne; encore fout-it que cette


personne ne soit pas membre de la phratrie à laquelle ce
totem est associé. Même règle citez les Walparl. Chezles Bin-
biuga, les Mara et les Anula, il n'est permis de manger du
totem maternel qu'en très petite quantité'.
H est vrai que, dans presque tous ces cas, l'interdiction ali-
mentaire n'est pas absolue on voitqu'ello n perdude sa force.
Mais it se trouve justement que l'interdiction matrimoniale,
elle aussi, n'est pas stricte. Chez tous les peuples dont nous
venons de parier, Warrantunga, Binbinga, Mara, Anuta, il
n'est pas absolument interdit à nnindividu de se marier dans
la classe qui alterne avec celle dont fait partie sa mère. Ces
sortes de mariages ne sont pas illicites, mais ils ne sont pas
fréquents. Les femmes épousées dans ces conditionsne por-
tent pas le nom qui signifie épouses proprement dites (A'otx.
H«Kj)'« citez les Warramunga, A'fu'<H<(chez les Binbinga, etc.).
Le mot qui les désigne n'exprime qu'un rapport (le parenté
étoignee. Ce sont des mariages secondaires, accessoires
qui ne sont contractés que comme addition à un on plu-
sieurs autres mariages entièrement régutiers. La prohibition
n'a donc pas disparu; mais elle s'est affaiblie. Or, comme
nous venons de le voir, au même moment, le totem mater-
nel commençait à n'être plus considéré avec le même senti-
ment de respect religieux. Ce parallélisme mérite d'être
remarque'.t.
a" En troisième lieu, notre explication suppose que, au
moment où se produisit, te dédoublement, les totems de
chaque phratrie furent répartis de manière à ce qu'aucun
d'eux ne put se retrouver à ta foisdllus les deux couples de la
même phratrie. Deux classes qui alternent (et qui forment
précisément ce que nous appelons un couple) continuèrent
nécessairement à avoir les mêmes totems puisqu'elles nais-
sent l'une de l'autre en ligne paternelle et que les totems des
enfants sont identiques acetui de teurs pères; maislestotems,
propres au groupe formé par ces deux classes, durent être

i..VoW/tf'H MtM. p. 166, )Tt.


2. Lt prohibition matrimoniale n'Mt stricte qUMche: les Arunta. Lefait
est eurioa< étant donné <)uu,chMce peuple, le totem maternelM ptraH IL
c'est
plus être l'objet d'aucuno interdiction. La raison de cette singularité,
que, chez teBArunta, par suite d'un ensemhtede circonstancesspeciateit.
)p.<totems sont devenustout à fait indépcndantsde la personne,tant du
ptr'' quo de la mère. Nousrcvit'ndroMS plus loinsur M point.
!38 t/ÂKt~K SOC!Ot.OOÏQUK. tW~-t~t

différents de fttttw
tttiffAfontCfta ceux tttt! M~rtnftoMttiùttt
qui appartenaient <ttt~tt~~ttt..<
aux deux autres classes
de ta phratrie considérée Or c'est bien ce que l'on a directe.
ment observé chez tes Mara. Les deux couples de lit phratrie
Urku sont Murungun et d'une part, Mumbati -<<'t <!<*
l'autre; et nous savons que les totems des Muruoguu sont
tout à fait difîérents de ceux que t'eu observe chez tes Mumbali.
La distinction n'est pas moins nette dans l'autre phratrie.
Chez tes Aouta, l'organisation est identiquement ta même. tt
est vrai que nos auteurs ne nous disent pas s'ils l'ont observée
également dans les autres tribus. Mais de ce qu'ils ne la
signalent pas, il fautse garder de croire qu'ettene s'y retrouve
pas. Leur silence vient peut-être bieu de ce que, «'ayant pas
l'habitude de ranger ensemble, comme nousafons fait, en un
môme couple, les deux classes issues l'une de l'autre, et de
rechercher les caractères distinctifs du groupe ainsi formé,
Ils n'ont pas aperçu que, partout, il s'oppose au groupe simi-
laire de la même phratrie par ta nature des totems qu'il com-
prend. Dans le cas des Maraet des Anula, au contraire, le fait
sautait aux yeux parce que les deux classes de chaque couple
portent une seuleet même étiquette; leur individualité appa-
rait ainsi d'elle-mêmeet sollicite l'attention de l'observateur.
Nous ne pouvons nous empêcher de croire que si les autres
tribus étaient observéesdanstentéme esprit, on trouveraitdes
arrangements analogues à ceux des Mara et des Anula. Et ce
qui donne de t'autoritéHeetteopinion.c'est que.d'unfait inci-
demment rapporté par MM.Spencer et Hitten, il résuite clai-
rement que cette même répartition des totems existe chez les
Warramunga. Ou nous dit, en effet, que le totem du serpent
noir appartient en propre aux deux classes Thapanunga et
Thapungarti; qu'il ne se retrouve pas dans tes autres classes
de la même phratrie, les Tjunguri et les Tjapeltjeri Or les
Thapanunga et les Thapungarti sont deux classes qui alter-
nent l'une avec l'autre; la seconde descend de ta première et
réciproquement; elles forment, par conséquent, un couple
identique à cetuidesMurungun etdesMumbatt. Les Tjunguri
et les Tjapeitjeri sont l'autre couple de la phratrie. Voiià donc
un totem des Warramunga qui est distinctif d'un couple de
classes. tt est bien peu vraisemblable qu'il soit une excep-
tion.
4° Les documents que nous devons à Howitt et à Mathews,

<. A'<H'WM
Tribes,)). )):
E. DUKKttEtM. OMA!!MATtf)*<MATMMUXtALBAtMTBAUBXfE <39

& moins qu'on ne les suppose erronés (et nous montre-


rons plus loin pourquoi cette hypothèse estinvraisem-
btabte), apportent &notre explication une precteuso cooNr-
mation.
L'orgauisatiou matrimoniale des tribus étudiées par Ma-
thowsseramënoâun seul et tnemetypequecetauteurappeite
le type Wombya. Il suffit donc de t'étudierdans une seuledes
sociétés où elle a été observée Nous choisiront! pour cette
étude la tribu des Chingaiee. KHoest divisée en huit classes
qui se répartissent entre les deux phratries, de la manière
suivante
fMtUTtUEA .1 t'MNtTtttEO U

t.JiHXUitchtt-NatHCMinju)). thC))UttKtt''<J"t'nt{ano<'it)jah.
Tstt))Xtc))itt)t.?<~b<tji))uh. ~h TMratee~ah-Ntu-Kteeittjtth.
:itt Chunainjah'XMatnja)). :)). (!hunttiujah-!<)t)ainjah.
1.
t. C))am<n'afnj<th-Neutaran)jah. !), Tutt);ur<!eiNJtt)t-!<MU)!areeinjth.

Des deux noms qui servent à désigner chaqueclasse, le


premier est celui que portent les hommes; le secondest
réservéaux femmes.Pour évitercette nomenclaturecompli-
quée,nousreprésenteronschaqueclasseparle numérod'ordre
qui lui estafïectédansle tableauci-dessust. <h.etc. Lalettre
ujoutée au chifïre indiquela phratrie à laquellela classe
appartieNt.
Contrairementà ce qui se passedans les différentestribus
dont nous avons parlé, chez les Chingalee,le totemseul est
hériteen lignepaternelle,tandis~<«'la p/u'a<<'«!se«'«Kf!Me<
<'?
ligneM~ftM.D'autre part, parceque l'enfantestde la même
phratrie que sa mère, sa classeest nécessairementune de
cellesque comprend la phratrie maternelle.Chacunede ces
quatre classes correspondà une générationdéterminéeet
l'ordre dans lequel elles sontrangéessur notretableaurepro-
duit la suite des générationsen ligne utérine, jusqu'àla cin.
quième exclusivement.Ainsi la classe 3. est forméepar tes
entantsdesfemmesdetaclasse).c'est-à-diredesNameeinjah;
la classe3., par les enfants des femmes de la classe2. des
Nabajinab,etc. Quantaux enfants de la quatrièmeclasse,
c'est-à-direde la quatrièmegénération,ils servent à former
laclasse à partir de laquelleclasseset générationsrecom-
mencentà se suivre dans l'ordre et de la manièreque nous
venonsd'indiquer.
Cela posé, la façondontsont réglementés,en principe,les
iM L'ASSHf!McmMti)QL'K.'9e~-tW<

mariagesentrecesdifïérentesclassespeutêtre figuréecomme
il suit
y~- .1"
J'~h

X
t. ~t,.

11suffitde jeterun coupd'mitsur ce tableaupour s'aperce-


voir que cette organisationa le même objet que celledes
Aruntaet des tribus similaires.On voit, en effet,que toutes
les deux générations,mais seulementtoutesles deux géné-
rations. tes classes correspondantesont le coMMM&txw
t. épouse1,et 3.. 3; Au contraire, entre les classesquisui-
vent immédiatementles précédenteset qui, par conséquent,
en sont issues,le mariageest interdit. Lesgensde 2. comme
ceuxde 2,,sontxésdemariagescontractésentre i, et ). par
suite, ilsne peuventpass'épouserrégulièrement;iissontobli-
gésd'aller chercherleurs mariset leurs femmesles unsen
4t,et lesautresen 4. et réciproquement.C'estdonc bienqu'il
s'agit d'empêcherdeux classesde s'épouserquand les deux
classesantérieures,dont les premièressont descendues,s'é-
pousentdéjàlibrement.
H est vrai que chezles Ciiingalee,tout commechez les
Warramunga,lesMara,les Anula,cetteinterdictionmatrimo-
nialen'est pasactuellementabsolue.Maintenant,en effet,les
membresde la ciasse ne sont pas obligésde se renfermer
dans la classe4).,mais peuvent aussi épouser des membres
de 2), et de même,les membresde 4. peuventprésentement
se marieren 4),en mêmetemps qu'en 3b.Maisnous avons
rencontréle mêmefait dans les tribus précédemmentétu-
diées et d'ailleurs,dans un cascommedans l'autre, Il n'est
certainementpas primitif. Le cercle dans lequel peuvent
s'exercerleschoixmatrimoniauxa d& commencerpar être
limitéa laseuleclassequi est indiquée au tableau.En ef!et,
si un hommede 3,, par exemple,peut aujourd'hui prendre
femmes,à la fois en 2).et en 4b,nous savonspourtantque

i. les gens de 2. sont nés de mariages entre les femox's do 1. et )''<


hommesde ih; )t'<gens de St. dc.m<tr!a{;M <ht&. et )(~
entre les )'eut<ne!!
hommes de Sa.
– OttKAX~ATtOS
H.MttKttEtM. MATHtMOt)tALt!
AUfTttADEXKK
)tt
c'est seulementdans cettedernièreclasseque se trouventles
femmesqui lui sont régutièrementanectées commeépouses';
les mariages contractésavec ont
2b quelque chosede moins
normal.C'estdire qu'ils sontdus à unetolérancequi nes'est
établie que peu à peu, à mesureque cédait la prohibition
initiale.Nousaurons, au reste,l'occasionde montrerplusloin
que ces sortes d'unionsdoiveut être, encore aujourd'hui,
exceptionnelles.
Maiseu mêmetempsquecette organisationreproduitdans
ses traits essentiels le type Arunta, celui-ci s'y retrouve,
commenousavons vu, sousdes formestrès particulièresqui
vontnouspermettre de vérifierplus facilementet pluscom-
plètemeutl'explicationque nousen avonsproposée.
En effet,c'est par la substitutiondu principe de ta fttia-
tion eu ligue paternelle à !a filiationutérine dansta trans-
missiondu totem, que nousavonsexpliquéte dédoublement
des quatre classes matrimonialesprimitives. Or, chez les
Chingalee.lu réalité de cette substitutionest plus certaine
qu'ailleurs;car elle s'est impriméedans la structure même
de la société.Celle-cis'est commefixéeet immobiliséeau
momentmêmeoù elle étaiten train d'accomplircetteévolu-
tion, oùeUepassait d'un principeà l'autre, si bienque nous
retrouvonsencore les deux principescôteà côte.pourainsi
dire, dans l'organisationde la tribu. D'une part, en effet,
commeon l'a vu, c'est par les femmesque se transmetla
phratrie (filiationutérine);mais c'est par tes hommes,au
contraire,que le totemse perpétue(Htiatioupaternelle).L'en-
fant estde la phratrie de sa more,maisil a le totemde son
père. La coexistencede ces deux systèmesopposésau sein
d'une même société serait tout à fait inexplicablesi l'on
admettaitqu'ils sont nésau mêmemoment, puisqu'ilscor-
respondentà des conditionssocialestout à fait diflérentes.
C'estdoncque l'un d'euxa commencépar exister seul, puisa
cédéen partie devant le systèmenouveauquand les circons-
tancesout imposéce dernier, maistout en conservantassez
de force pour ne pas disparaîtrecomptètement.L'exemple
desChingaleemontrede plusque cequi est nécessaireà lafor.
mationdu système de huit classes,c'est l'apparition dela
filiationen ligne paternellequant au totem, et nonquantà
la phratrie; or c'est aussiceque supposenotre explication.

«'/)<)
MAfst'f~M/ar~ ditM.MttUtcw!
apouse,
appoialecl <&nf..
p.t9!).
t.'AXX)5s '903-)90t
MCtOMG~UK.

D'unautre côté,chezles Chingatee,lesquatreclassesrepré-


sentent quatre générationssuccessivesen ligne utérine; il
u'euétait pas ainsicheztesWarramuoga,Anulit,etc. Chezces
derniers, les quatreclassesdechaquephratrie fonnaientdeux
couplesdistincts,entre lesquelsii n'y avait aucunecontinuité
au point de vuede la génération.Orcettedifïérencetient unt-
quemeutà la diHerence dessystèmesde filiation.Noussavons,
en elIet, que chezles Arunta, WurramuDga,etc. la phratrie
est héritée en ligne mascuUne.tandis que, chez les Chin-
galee, le totem seulse transmetde cettemanière.Or si nous
construisonsune sociétéquelconquedu type Aruntaconfor-
mémentau principeChingatee,c'est-à-diresi nous disposons
les classesdo manièreà ce que les mères et leurs enfants
soient toujoursdans la mêmephratrie, la tribu prend exac-
tement la formeChinga!ee, les quatre classesdont se trouve
alors composéechaquephratrie sont autant de générations
successiveseu ligneutérine.Prenonspour exempleles Mara.
à cause do la simplicitérelativede leur nomenclature.Nor-
malement, c'est-à-diresur la basede la nHationpaternelle,
les phratriessontcomposéesde la manièresuivante
i'mynut! A fMMTMt: X

t Murun~uot––––––~ Purdtitx
'.Mm'Nt))!un ~< t'urda)3
«
Mumbuti Kuftt)
t(

Mun~tttip Kuiat~s
tt est facile de construite chaque phratrie telle qu'elle
devraitêtre, si ellese transmettaiten ligneutérine.Letableau
ci-dessusen fournitles moyens.Orsi l'on opèrecette muta-
tion, l'organisationdevient
-t
t'))))AM)t!t fMMTMfitt
a

x
Marun)!']f)< !'a)-da)<(
a
fardai 5 Mur)in);an~~9
MumMiax Kuiattx
Kuia)!ta Mttmbati~(s

H est facilede constater,toujoursense reportantau môme


tableau, que les quatreclassesde chaquephratrie représen-
tent maintenantla série desgénérationsen lignematernelle,
H. DMKMtttM. OHGASfMTMNMATRtMOftALt!AOSTM.~rRNfK <M

série qui recommence &ia cinquième génération, tes Murun-


~))uvêtant les enfants des femmesKuiat ft et les t'urdai < (es
enfants des femmes Atumbati Nous arrivons douc, avec
uae certitude absolue, a ce résultat que c<e ory<!HMa<t<m m«-
~'<M««(«~<' <0<7fM)fHf~( ~~H)<' ~C/!<<af<OH
<<<'p<'K<< pK<~M'fM<'
rf<t'«'<<<!)~
<aM)MM)v o<)ce ttj/o~me<«t-m~m<'ear«'. Ce qui con-
firmede tous points la théorie que nous avons exposée.
Maisdans tout ce qui précède nous avons supposé que les
informationsde Mathowssont exactes; or un fait important
pourrait induire à en suspecter la valeur. En effet, la tribu
queMathewsappetie Chingaieen'est autre que celle a laquelle
Spencer et Gillen donnent le nom de TjingiUi. it n'y a, pour
s'eu assurer,qu'à cotnparer ia carte annexée au livre de Spen-
cer et Gillen, avec ceiie établie par Mathews' Chiugaiee et
Tjingiiti sont situés au même endroit. Or, d'après Spen-
cer et Gillen, l'organisation matrimouiaie des TjingiiH serait
identique à celle des Arunta; les classes seraient réparties
d après le même priucipe. La phratrie se transmettrait en
ligne paterneiie ainsi que le totem. Nous nous trouvons
donc eu présence de deux affirmations nettement contradic-
toires et, étant donnw la sûreté ordinaire des informations
de Spcucer et Gitien, on pourrait être tenté de rejeter comme
inexactes les observations recueillies par Matbews ce qui
itérait toute base aux conclusions que nous avons cru pou'
voir en tirer.
Mais il y aurait beaucoup de simplisme, croyons-nous, à
procéder ainsi. D'abord, l'organisation des classes matrimo-
uiules, telle que nous la rapporte Mathews, est exactement
ce qu'elle doit être, si, comme il l'affirme, la phratrie se
transmet en ligne utérine. Sises informateurs se sont trompés
sur le premier point, ils ont du s'être trompés également sur
le second; et ces deuxerreurs, si logiquement solidairesl'une
de l'autre, peuventdéjà pour cette raison paraître assez invrai-
seutbiftbtes'.Mais il y a plus. SIla discordance ne s'était pro-

1.~Mtftt'M~M~At'up., t<MM, p. MT.


Tuâtes)<'< informationsdeMttthews sonlconcordantes.
C'estainsiqu'il
il
nuNtdit que, chez les Chi))j{"t<'e, commoche):les WtUfatnungt.les
Mant,<*tt:ehaquototema desKprësentanttdans dott):ctassesntatrime'
nialesetdansdeuxclassesseatetxentMais(~ecesdeuxclasses,issues)'ont'
th-t'autn:enlignepatcmeUe, appartiennent a deuxphmtriet!
duTerenta~.Or
il)'ndoitAtrenécessairement s i la est
ainsi, phratrto tran~miestMe en ligne
utetfnc,atori!que le totem se tnmsmeton lignopatefnenc.Kt~'autre
t'ttft,ai la ntttUonse fait de cettefaton,t'ofgantMtiongénéraledoitttti'
)H L'AXS~ESOOOt.OOMtCK.it")X.~Ot

duite que daustecasdesfjingitti, on pourrait encore admettre


qu'elfe est due effectivementune mauvaise observation. Mais
il y a plusieurs autres tribus où t'en constate exactement le
même désaccord entre les tableaux de Spencer et Gillenet ceux
de Mathews; c'est le cas notamment des Biubinga et des
Wan'amunga qui, d'après ce dernier, auraient exactement
l'organisation qu'il attribue aux Chingatee. La généralité de
l'erreur en accroît encore t'improbabHité; car il est mataisé
d'admettre que t'on se soit trompé tant de fois et toujours de
la même façon, 11 y a plus encore; pour ce qui regarde les
Warramunga, les informations de Howitt concordent exacte-
ment, au moins pour tout ce qu'elles ont d'essentiel, avec
celles deMathews'; et d'ailleurs, ce dernier a pris soiu de
faire vérifier à nouveau et d'une manière répétée les asser-
tions de Howitt'. Ainsi'les invraisemblances s'accumulent.
Mais ce qui rend particulièrement insoutenable l'hypothèse
que nous examinons, c'est que nous trouvons dans te livre
de Spencer et Gillen eux-mêmes la preuve qu'il y a eu ut)
moment où, chez les Warrarnunga, les ctasses ont été
distribuées entre les deux phratries, conformément au
type Chingatee. En etïet, d'après le tableau de Howitt et
de Mathews, la classe matrimoniate Tjunguri serait de ta
phratrie Kingitti, et ta classe Tjupita serait de la phratrie
Utuuru, alors que, d'après Spencer et (jit)en, c'est l'inverse
qui serait la vérité. Or d'une tradition que nous rapportent
ces auteurs (p. 4~4;, il résulte que primitivement ces deux
classes étaient bien disposées comme le disent Howitt et
Mathews, et que l'inversion actuellement observée ne s'est
produite qu'ultérieurement*.
11 est donc inadmissible que l'organisation attribuée par
Howitt et Mathews à ces difïérentes tribus soit un simple

telle que la décritMatliews. Toutse tient.Uuccrrfur aussi to~itjuoucnt


syst<'tnati'[ueest bientmprobaMe. Ufaudraitqu'elleeat <!t<' construitede
partipris.
). Xousavon!! reproduitletableaudf ttowit)')t))!!le tome1de i'/<MM<'<'
.'<wM.,p. t4. LesWttrramungay sont&))pei<s Wu)tninionf{o.
S. Voir/')'e<Amer.fAHM.Soc.,XXXVttt, p. et suiv.
3. La traditions'exprimeainsi il s'agitde doux~trcsmythique!, qui
ctaieotTjunguriet qui devinrf'nt Tjupitit,par cunsotjUKnt Kingi))!.CMt
bienla prouvequ'il y a eu un momentoù lesTjunf;<u-i ont chantade
phratrie,La te~nde. pour concilier te souvenirde ce changementavec
l'organisation d it
actuelle, qu'i)y a eu un momentoù la classeTjwn)!i
!i'e:!ttfantfornttieenla classet'orruspondant'?
'Tjttjtita)del'aulrephratrie.
E. DMKMStM. – AMTBAUR'MK
OnOANtSATMX~~ATM~~ON)A~E <t!t

produit de leur Imagination,et pour expliquerleur désac-


cordavecSpenceret Gittenon ne peut guère hésiterqu'entre
tes trois hypothèses suivantes:~ D'une observation à
l'autre, les tribusconsidéréesont évoluéet sont passées d'un
type à l'autre; 2°Howtttet Mathewsou leurs Informateurs
ont pris pour actuelsdes modesd'organisationqui ont été
usitésautrefoiset qui ont été remplacésdepuispar ceux que
nousdécrivent Spenceret Gtiien:3°ces doux modesd'orga-
nisationcoexistentencorecôteà cOtedans un certain nombre
de tribus. Si l'on songea retenduedu territoire occupépar
les Warramunga,par exemple,il n'y a rien d'étonnantà ce
que,danscertainespartiesde cepeupleconsidérable,les insti-
tutions du passésurvivent alorsque, dans d'autres, ellesse
sont transformées;et il peut très biense faire que les obser-
vationsqui se contredisent se rapportent,eu réalité, à des

portionsdifïéreutesd'un mêmepeuple. Nousn'avonspas
à choisir entre ces difîérentes interprétations. La seconde
paraît bien s'appliqueraux Wurramungates deuxdernières
peuvent, d'aiiteurs, être vraies simultanément.Maisquelle
que soit celle qu'on accepte, 11reste que l'organisationdu
type Chingaleea existéou mêmeexisteencore; or, c'est tout
ce quesupposenotre démonstration. Mêmele tait que cette
organisation,dans certainesde ces tribus, a préexistéa celle
que nousdécrivent aujourd'hui Spenceret Gillen,tendrait
plutôtà confirmerd'une manièredéfinitivel'explicationque
nousavonsproposée.

tV

Cette étude vient donc confirmer le plus essentiel tout au


moins des résultats auxquels nous étions arrivés dans notre
précédent travail.
En enet, désormais, nous croyons pouvoir regarder comme
définitivement établi que l'organisation Aruuta n'est pas
primitive, ainsi que l'ont souteuu, avec Ai. Fraxer, MM. Spen.
cer et Gilleu. L'antériorité de )a filiation utériue sur lu n)iu-
tion paternelle est telleinetit evideute dans les différentes
sociétés dont nous venons de parier, elle est démontrée par
une telle couvergence de preuves qu'il nous paraît dillicile de
la mettre en doute. L'exemple des ChinKatee peut même
servir a montrer combien est grande lu distance qui sépare
E. UoMHtitx. – Année tocio)., tOM-tMt. ú
t46 MM.t90;
t.'AXXtftii-UUtOLOfifQUR

ces deux états sociaux. Eu enct, comme les Chingatee se


août arrêtés à m! chemin entre ces ~!eux formes d'orga-
aisation sociale, il est permis de se dentandt'r si le che
miu qu'tta tattu faire pour aller do l'une à t'autre n'a pas
été parcouru par étapes successives, si le ciumjtement n'a pas
porte d'abord sur le totem pour s'étendre ensuite a ta
ptu'atrie;et le cas des Warramuugusembte bien confirmer
cette hypothèse. Dansées conditions, ou ne saurait plus con-
tinuer à voir. dans le relâchement des interdictions tot''mi-
ques. soit matrimoniales, soit alimentaires, une sorte de fait
initial et comme la forme première du système totémique,
puisque les sociétésoù on le rencontre out déjà derrière elles
uuesitongueévotutiun.
Mais. sur d'autres points, les conclusions auxquelles nous
sommes précédemment arrives se trouvent corrigées ou
complétées
Nous avions cru jusqu'à présent que le changement de
Oiiation quant A h) pix-ittrie suffisait à expliquer comment,
chez les Arunta. chaque totem, tout en uyant sun si6};epriu-
cipai dans une des deux phratries, cnmptttit pourtant dans
l'autre des représentants plus ou moins nombreux L'exemple
des WarramungMet des tritjus similaires setttbteMeu démon-
trer que cette explication n'est pas suffisante. En enet, le
système de filiatiou a passé chez eux par la même révolution
que chez les Arunta, et pourtant, en générai, chaque totem
est localisé dans une phratrie déterminée. La particularité
spéciale aux Arautadoit donc tenir & quelque caractère ''ga-
iement spécial de ienr structure sociale. Or nous avons vuu
que, chci!ux et chexeux seulement, t'organisation totemique
ne coïncide pas exactement avec t'organisatiou territoriale.
Cette indétermination géographique du totem doit donc vrai-
sembiabtemeHt avoir contribne, au moins pour une certaine
part, à produire le tait dont nous cherchons à nous rendre
compte. Enetîet, c'est, dansées sociétés, uue croyance univer-
seitement répandue que ia naissance suppose, outre le
commerce physique d'un homme et d'une femme, l'introduc-
tion. dans le corps de ia femme, d'un esprit totémique qui
réside dans le voisinage de l'endroit ou a eu lieu la concep-
tion et qui devient i'amc de t'entant. Dans ces conditions,
comme c'est le totem de cet esprit qui devient le totem de
t'entant, ce dernier dépend, non pas directement du totem
paternel, mais de la région où la femme a conçu. C'est le
– oKCAXfSATtOtt
E. MHKHEtM. MATMMOXt.U.E
.~TKALtMXEiM
totem auquel ressortisscut les esprits dont est peupléecette
région qui détermine celui du nouveau-né. Si donc le père
réside prt'sd'un ceutre totémique qui appartient à lit phratrie
dont il n'est pas membre, il est inévitable que l'enfant, tout
en faisant partie de ia même phratrie que son père, soit
pourtant d'un totem ditïerent. Ht ou peut concevoir ainsi
comment chaque tutem u cessé d'être reutermc dans une
seule et mémo phratrie'.l,
Mais un dernier enseignement se dégage des faits qui
viennent d'être passés eu revue on ne peut pas n'être pas
frappe de ia remarquable logique avec laquelle les idées qui
sont a lu base de cette organisation matrimoniale se déve-
loppent à travers les diverses circonstances de l'histoire. En
effet, ou peut, par.un simple calcul, construire le système des
classes d'une tribu en fonction du mode de filiation qui y
est eu usage. Suivant que le totem se transmet par la mère
ou parie père, le nombre des classes varie suivant un rapport
précis il passe du simple au double, de quatre à huit; sui-
vant que )a filiation en ligue paterneiie s'applique ou non à
la phratrie en même temps qu'au totem, les huit classes se
disposent suivant deux figures diiïerentes. On croit assister à
la discussion d'un probieme de mathématiques. Les équi-
valences entre Jes classes de tribus différentes sont régiees
avec la même rigueur, ti lie serait pas (aciie de trouver
ailleurs un autre exemple d'uue organisation sociale qui se
déduise avec lu même rigueur de principes donnes. N'est-ce
pas une preuve de plus que ces ciasses et ces phratries ne
sont pas simplement des cadres sociaux, mais aussi des
cadres logiques, soumis, sans doute, à une logique spéciale,
dinerente de !a nôtre, mais qui n'en a pas moins ses règles
définies?

t. Onentn.'voit&us~ipar )tt commentla tr.tn~n)i!!<)un


du totou Mt
devenueJu'h'pendanto detu ~)tMt'<ttMtt.
du fait Mtttorie)

E)Ut.EULKKttËtM.
DEUXIÈME PARTIE
ANALYSES

PHEMtËKESECT!0~<
SOCIOLOGIE GÉNÉRALE

CËNËRALE8
COKCEt'Tf'NS
).– MË'rUODOLOGfK.
DELASOC)Ot.<'M)H
)'A<t BOM~,
MM.HONHTICQ, FACCO'!X)!T

E.de HOBERTY. – Nouveau programme de sociologie.


Paris, F. Atcan,1904;p. ?8, in-8".
Penséenébuieuse,déroutantepar l'abus des néologismes,
des métaphores,et la confusiond'idéesordinairementdis.
tinctes.Uneterminologie spécialecacheparfoisdesidéestrès
simples.Lelecteur sera excusablede ne pas toujourspéné-
trer avecune intelligencelucide2Mpagestoutes dans.le ton
de cette définition– relativementsimple et claire du
surorganique « C'est une transmutation):t«~fHfn'xde la
multiplicitéorganique(espèce,race)en une unité plus haute
ou surorganique(communauté,cité), accompagnéepar la
métamorphose de l'unitéorganique(égoïsme,symbiosepara-
sitique)en une muitipiicitésurorganique(aitruisme,coopé-
ration,sotidarité).Cettedénnition–aijebesoindeiedire?–
viseà fairedu sensmoral la base,le pointde départ de toute
soeioiogie.M(p.i~
L'auteurse proposetrois fins déterminerla naturedu fait
social,fixerla méthodeen sociologie,indiquerla ici généraio
derévolutionsociale.C'est beaucoupde choses,ou du moins
de promesses,sousun petit volume.Nousn'entreprendrons
de l'auteur.L'ex-
pasune discussionen règledesaffirmations
cèsmêmedeses ambitions nous empêcheraitd'en commen-
cer une,parcequ'eUen'aurait pointde (in.
I"I) y a des idées intéressantes,mais difficilesà saisir,
iM0 f/AxxËE soctot.aooutt. )))U3-)aot

noyéesqu'elles sont sous un flux impétueux de néotogismes


et de termes obscurs. Signalons d'aimrd cette idée. que ta
psychologiedoit être subordonnée à )a sociologie. On admet
génératement que la sociologie est une sorte de psychologie
collective. L'auteur prend ie contre-pied de cette croyance. La
raisou est que lu conscience individuelle se développe sous
l'influenee du milieu social, ou de ce qu'il appelle « l'iuter-
action psycho-physiotogique a. La sensation, l'expérience de
t'animai, tel est à peu près le résidu que l'on trouve daus la
conscienceindividuetie quand on élimine ce qui vient de la
société. La pensée individuelle, seule, ne eoutieudrait rien que
des idées concrètes et des classifications d'idées chaotiques.
Elle ne pourrait former rien de général ou de rationnel.
D'abord, les coanaissauces n'ont de valeur que quand elles
sont renouvelables à velouté, c'est-à-dire collectives. La
science est une a:uvre sociale. Mais l'expérience collective
n'est pas un simple contruie de la penséeindividuelle; elle en
est!a cause déterminante. La généralité des idées, la nécessite
rationnelte sont des produits de l'interaction psycbolo-
gique M.C'est de ia distinction entre l'expérience individuelle
et l'expérience collective que nous vient la distinction des
idées géneraies et des idées particulières, ou personnelles.
Un terme est générât parce qu'il correspond non seulement &
mon expérience, mais encore à celle de tous tes esprits en
rapport avec le tnieu. Inuuencé par eux, contrôlé par eux, je
constitue en commun des classifications précises, des idées
généralesfixes, desexperiencessystématiques. De même pour
les rapports des idées entre elles. Les concepts et leurs rap-
ports sont fixés parl'expérience collective; l'idée d'une néces-
sité ratiounelte, d'une logique, ne saurait nattre dans un
esprit isolé; elle a une origine sociale, (cf. i'.<MM<'e McMo-
gique, t90t-i90~ où ces vues ont été non seulement indi-
quées, mais appuyées sur des faits nombreux par MM.Uur-
kheim et Mauss).
Mais,si le fait social précède le fait psychologique, il faut,
pour trouver l'élément explicatif de l'ordre social, remonter
plus loin que la conscience individuéite; il faut allerjusqu'à
la vie organique. Le social, suivant l'auteur, serait une uo-
raisou dernière de la vie, arrivée à un haut degré de compli-
cation d'où le nom de surorganique que l'auteur lui donne
(cf.définition plus haut). L'interaction des cerveaux, dans le
cas de la sociaHté instinctive des animaux, tel serait i'ôiément
– MÉTMODULOUtK.
AXAt.Y!.M. UËXÉttAt.H'! t!t)
COXCBt'TX'Xi!

)c plus simple, 1 élémentinnnitésimat de lit vie sociale. Cette


« interaction psycho-physique développerait lu conscience
individuelle 'sensations. perceptions, sentiments collectif. 1.
Après quoi « l'interaction psychique Mdes consciences indi-
viduelles rudimentaires produirait à son tour ht vie sociale
complexe et lu pensée individuelle supérieure.
Cetteidéeest intéressante. Est-elle (ondée? Faut-il vraimentt
faire sortir tout le psychologique du social ? Quelle raison a-
t-onde pretem'reque la conscience individuelle, mêmedans
ses formes rudimentaires, ta perception, io sentiment, ne se
formerait pas sans le rapprochement et l'action réciproque de
plusieurs cerveaux?Cette dernière notion d'ailleurs n'est pas
claire et n'est point établie scientifiquement. Rien ne prouve
l'existence d'une interaction cérébrale avant l'apparition de la
conscience. Or, une hypothèse métaphysique, comme celle
que nous avons exposée, manque son but si elle ne ramené
pas les faits complexes des faits plus simples, plus ctaiM.et
d'autre part sutïtsamment établis.
2"Avec la théorie de ia méthode, et surtout avec celle de ta
loi générale d'évolution sociale, nous tombons davantagedans
desgeneratites un peu vagues. L'auteur propose une double
méthode, à ia fois mecaniste et finaliste. Les idées et les senti-
ments sont produitspar des conditions de mitieu.uuattruisme,
des groupements qui préexistent aux états d'âme. Montrer
cette détermination, c'est donner une explication mécauiste.
Mais, a leur tour, ces idées et ces sentiments servent de but
pour les consciences et aident a produire les institutions et
les groupements On explique ici par les causes finales. L'ex-
plication (tnatisto est donc utilisée, « an moins comme un
biais pour démêler t enchevêtrement des faits sociaux. 11
suffit ensuite de renverser l'ordre finaliste pour retrouver
l'ordre mécaniste.
Cecin'est pas clair. Qu'entend l'auteur quand il parle d'un
renversement de méthodeoùdescausesftnates, expliquant les
moyens par lesquels elles sont réalisées, deviennent à leur
tour un eltetde ces mêmes moyens Le même fait ue peut à ia
fois être expliqué par un antre et expliquer ce dernier. Par
exempte, si on assigne, dans certains cas, pour cause au
développementdu pouvoir monarchique une certaine exten-
sion de l'État et certaines relations internationales, le senti-
ment de respect pour le roi ne peut à son tour rendre compte
de la forme politique de l'État, puisqu it la présuppose. Tout
152 L'AKS~ESOCtOMatOfB.
<M3.)90t

au pluspeut.Haider à fairedurerl'étatsocialoù il s'est déve.


toppé,à )aconditionque le sentimentpénètre peu à peu les
consciences et agisseà son tour mécaniquement, commeune
habitude.
M"L'histoireest dominée,suivantde Roberty,par une seule
évolution.Celle-ciconsistedansune diftérenciationprogres-
sivedes quatre grands modesde l'activitésociale,confondus
& l'origine la pensée analytique(la science); !a pensée
synthétiqueet apodictique<iareligionet la philosophie);
la penséesymboliqueet syncrétiqne(fart); !a penséepra-
tique et tétéotogique(faction). Chaquefacteur produit le
facteursuivant, lequel, d'autre part, est le but du précédent.
Et fauteur court, en moins de centpages, au travers des
théoriessur la science,la philosophie,l'art, etc.
C'estvraimentmettre trop de simplicitédans l'histoireque
de la réduireainsi à quelquesformules.Et cependant, fau-
teur prétend que cette « loi Mne laisse rien échopperde la
complexitédes faitssociaux.
La sociologiesembleheureusemeutsortiede fère des cos-
mogonieset des constructionsmétaphysiques.Lui rendra-t-
on un grand serviceen la replongeantdans des abstractions,
peut-êtreingénieuses, mais qui rappellenttrop cellesde la
vieille« philosophiede f histoire?Evitons plutôt les sar-
casmesdes historiens, gens d'espritpréciset positif. N'ou-
blions pas qu'ils nous accusentsouventde constituer une
prétenduescienceen remplaçantles faits qu'ils nous offrent
par de grandsmots et par des cenératitésvidesde notre cru.
R. H.

E. DEMOLIES. H. Pt~OT, P. de ROUStERS. La méthode


sociale. Paris, Bureauxde ia Revue« La ftftfMce sociale»,
~904,p. XtV-9~.
Cetouvragefaitpartie d'unesériepourlaquelleles auteurs
s'inspirentd'une méthodeunique la méthoded'observation
et de classificationemployéepar LePiayet modifiéepar H.de
Tourville.I) contientl'histoireet fexposédogmatiquede cette
méthode,ainsiqu'un examencritiquedela classificationdes
typesfamiliauxproposéepar LePlay.
Ce dernier avait d'abord longtempstâtonnéen essayant
d'étudierles sociétésdans leur ensemble,ce qui ne lui don-
nait quedesrésultatstrès vagues;il eutenfinl'idéede décom-
AKAMSM. Mi5f)MM).00!R, CONCBPTtOSi!
O~KÉRAt.Rit iM

poserces sociétéset de s'attacherà Ferment social le plus


simple ta fumille.Il Htparaître unesérie de monographies
d'un grand nombrede hmittos, prises dans les milieuxles
ptusdiftérents.Laconnaissance dei'organisationfamiliale,de
ses types principaux devait, pensait-i). lui donner la clef
pourrésoudreles questionssocialesplus complexes.car cette
organisationconditionnecelle des groupementsplus vastes.
Par un scrupuleexagéréde statisticien,il prenait pour base
de ses monographieste budgetdes familles,refletfidèle,pen-
sait-il, de toutel'activité domestique.
Sesdisciplesne devaient
pas tarder à trouvercette méthode insuffisante.Commele
tait remarquerM.de Housiers,le budgetd'une famitte, tant
aux recettesqu'auxdépenses,n'est pastoujoursproportionné
à l'importancedes diversactes qu'on y trouveinscrits par
exemple,l'éducationmoraledes enfants, les croyancesreli-
gieusespeuventne se traduire par aucune dépense.Quant
aux recettes, il importedavantageau sociologuede savoir
l'origine,le modede transmissiondes biens que la représen-
tationen francset centimesde leur valeur vénato.D'autre
part, la monographiedes familles,étudiées~traversleurbud-
get, ne permetpas deconnattreles (ormesplus complexesde
la vie sociale;la méthodede Le Play restait ainsi limitéeà
l'étudede l'organisationdomestique.
llenri deTourville,dontM.Demotinsparle avecadmiration,
se proposed'élargir lescadres étroits des monographiesde
son maître. Le but à atteindre, c'est la connaissancede la
sociététout entière; seulement, la science sociale, comme
les autressciences,doit commencerpar des vues de détait,
des lois spéciales,avant de parveniraux conceptionsgéné-
râtes il faut donctrouverun pointdedépartpourla recherche,
un fil conducteurpour se guider dans te labyrinthe de la
société.C'est la famille qui remplira cet omce.Mais on ne
s'arrêtera pasà elle; on recueilleratous les taits qui, de près
ou de foin,intéressent ta eommunautédomestique; et, comme
cette-ciinfluencetous les modesde l'activité sociale,ou est
influencéepareux, on auraainsidesrenseignementscomplets
sur unerégion,un État, unerace. Maisces matériaux,à leur
tour, formeraientun amasinextricablesi on ne les rangeait
pas dans unordre définiet rationnel, où leurs rapports se
laissent apercevoir.Ainsi,tt. de Tourvittefut amenéà pro-
poser commeméthodeuniformepour toutes les études de
sciencesocialeuneclassification, ou mieuxunenomenclature,
iSt f-'AK~S SOCtOLORtOf)!.M03.t90t

dans laquelle tous les faits de la vie sociale sont rangés


sous ? rubriques dinérentes )e)ieu, le travail, ta propriété
la famille, la religion, etc., etc. Voicicomment on se sert de
cette notoeuctature. Onconsidère une famitte, autant que pos-
sible une famittM-type do ta région où elle est. Ou examine
d'abord sou budget, c'est-à-dire ses moyens d'existence;
comme ces derniers dépendent du lieu (c)imat, sol, etc.) et
du travail. on aura une première rubrique pour les observa-
tions. Si par exempte on étudie la Normandie, suivant que la
nature du soi et des cultures est appropriée à t'etevi'ge du
cheval, ou du boeuf. ou a une autre production, l'on choisira,
suivant la région, une famille se livrant h t'un ou t'auh'e mode
de travail. On s'élèvera ensuite à la considération de t'orga-
nisation domestique en etie-méme, constitution de ta pro-
priété, mode de transmission des biens, étendue de la
famille, etc. L'ordre suivi est uneéchotte de complexitécrois-
sante le sol en effet peut être considéré comme la condition
élémentaire de toute viesociale; l'établissement et la vie de la
famille en dépendent en partie, mais sont des données déjà
plus complexes; car le travail ou d'autres faits interviennent
aussi, et de ptus en plus; la nature du sol, capable d'expli-
quer la constitution domestique de peuplades nomades ou
agricoles, n'a plus guère d'importance pour une famitte d'ou-
vriers parisiens. Onsuivra le même ordre, en considérant pro-
gressivement les groupements de plus en plus complexes où
la famille entre comme élément, jusqu'à la race et les rap-
ports de la race avecd'autres et sa ptace dans le monde.
Jusqu'ici, sembte-t-it, la nomenclature deTourvitto nefour-
nitqu'un groupe d'étiquettesft un classement commodepour
la description par monographies d'une région, on d'une
famille, ou d'une race. Or les disciples de Le Play prétendent
faire autre chose que de la pure érudition. M. Demotins raitte
même les érudits à la mode allemande qui ne savent que
décrire et entasser des faits en les rangeant par chapitres.
L'école de Le Play pense avoir découvert une classification
rationnelle des (aitssociaux et des lois ou des rapports néces-
saires entre ces faits. Or, ces résultats sont contenus, d'après
elle, daus la nomenclature; ils en découlent si naturellement,
et, selon le mot de M. Uemotins, « d'uue façon presque méca-
nique si bien que ce dernier a pu utiliser pour ce travail
quelques-uns de ses étéves de l'école des Hoches. « Pour
établir les rapports qui existent entre tes faits analysés, on
AXAU'S!– MtiTUOMt.UOB,
CUSCEPTtOX~
<i)!XHMALKS
<S8
doit procéder de lu façon suivante: on présente successive-
ment chacun de ces faits u toutes les divisions de la nomcu
ctature, et on se pose chaque fois tes doux questions t" Ce
fait iutluenco-t-ilcette division et comment? Cette division
innm'uce-t-ette ce fuit, et comment? M(p. 09~.« C'est un petit
jeudn patience" d'où t'on hvoit surgir.commed'ettes-mêtnes.
des h)is nouvelleset imprévues, Metc.M.Uemotinssuppose que
tes rapports de causer ellet apparaissent ainsi, dans uneseute
monographie, par le rapprochement des phénomènes obser-
ves; par exemple de la monographie faite par Le Ptaydes
~MMO <'HCOMm)<)<«K~' < CO~or~MM(<Cla C~M(/<* A'«~j/<t<
ses élèves des Roches ont tiré cette conclusion, à savoir que
l'élevage des chèvres et les entreprises commerciales main-
tiennent lu communauté familiale et laïcisent les pouvoirs
puhticsdanstaKabyhe.
Enfin, comme daus un mémo pays ou dans des pays sem-
blahles les mêmes rapports se répètent, une fois que l'on en
aura trouvé quelques exemples, on ne les répétera pas inde-
tluimeul. Ou insistera au contraire sur les dittereuces ainsi,
les similitudes familiales ou Normandie n'auront pas besoin
d'être répétées dans chaque monographie. Maissi la famille
se présente dans une division de cette province avec des
caractères distinctifs, on mettra ceux ci eu lumière en cher-
chant, dans une autre catégorie de faits sociaux, le sol, par
exemple ou le mode de travail, s'il y a eu eux des diftérences
capablesd'expliquer les premiers caractères.
tt nous parait inutile de montrer ce que cette méthode a
d'insuffisant. La science ne se fait pas automatiquement.
L'emploi mêmedes monographies soulèvode très graves objec-
tions. On n'aura pas une idée exacte de t'etat de la famille en
Normandie quand on aura décrit unefamitte ayant une ju-
ment poulinière dans t'Avranchm, une autre s'adonnaut à
l'engraissement du bœuf dans io pays d'Auge, etc. Pour con-
naître avec certitude le secret de lu famille, le mode de trans-
mission des biens, l'éducation donnée aux enfants, il faudrait
des enquêtes générâtes, des moyennes statistiques; la descrip-
tion doquelques (amittes neprouverait quepour celles-ci, non
pour toute lu province.
Uu autre disciple de Tourville etLePtay, M. Robert t'inot,
présente, daus le même ouvrage, quelques modifications à la
classification des types familiaux que Le Play avait trouvée.
Partant de ce principe que les moyens d'existence ont une
)M !90!).t00t
L'.t'HttiESOCtOLOO~UB.

inuuenee prépondérante sur l'organisation de ta famine, et


que la principale fonction y est la transmission des biens, Le
Play avait constitué trois types de famille originaires de trois
modes de travaux difïérents: le travail agricole, lu pèche
côtière et la chasse du petit gibier chacun de ces trois types
se comportant d'une façon spéciale pour l'héritage ta famille
patriarcale conserve près des pareNts tous les fils mariés de
plusieurs générations la famitte-souchea pour caractère le
libre choix par les parents d'un héritier associé dans la
famille instable, les enfants se disséminent tous et partagent
l'héritage paternel. La famille anglaise serait le type de la
(amitte-souche, la famille française le modèle de la famille
instable. Or, M. Pinot a remarqué que certaines espèces ne
présentent pas toujours les traits caractéristiques de leur
type des paysans du Jura ou de l'Auvergne, par exempte,
pratiquent lu transmission intégrale, sans ressembler en rien
à la famille anglaise Inversement, le peuple américain pra-
tique le partage égal, tout en ayant les qualités de ta (amitié
souche, M. Pinot propose donc de fonderla classillcation des
espèces familiales sur d'autres caractères. Et, commela fouc-
tion essentielle de la famille lui parait être l'éducation des
jeunes générations~ la formation des nouvellescouches desti-
nées à continuer la vie de la société, il distingue quatre prin-
cipaux types selon l'éducation donnée aux enfants: dans la
famille patriarcale, subordination entière de tous à t'autorité
du chef; dans ta fausse famille-souche» l'amour du foyer
est encore assez puissant pour ramener les émigrés au foyer
après fortune faite (Pyrénées, Auvergne,Jura) dans la famille
souche (angto-amérieaine), dissémination des jeunes généra-
tions chez lesquelles l'initiative est très développée; dans la
famille instable (française) ni autorité, ni qualités d'initia-
tive éducation nulle t'entant est la proie de l'État.
Commeon le voit, M. Pinot est, ainsi que tous les savants
de cetteécole, hanté par le problèmede t'émigrationau dehors,
et la supériorité des Angto saxons lui parait un axiome qu'on
ne discute pas. Sont-ce là de bonnes dispositiouspour classer
rationnellement et impartialement les types sociaux que l'on
étudie? La dissémination des races par le monde u'est pour-
tant pas le (ait capital dans l'histoire de l'humanité. Pourquoi
l'aptitude à essaimer les enfants serait-elle la qualité distinc-
tive, primordiale dela société domestique? Il est étraugeque
la constitution do la famille, le mode de recrutement de ses
– M~MOMhOGt)!,
AKAt.YS)!S. COXCKtTfOXS
G~KMA)~ <S*!

membres par la parenté soient moins importants que )a façon


dont elle se disperse.
Eu second lieu, quoi de plus vague que ce caractère par
lequel ou veut distinguer les divers types d'éducation des eu-
!ants ? Le Play avait au moins considéré quelque chose d'ob-
jectif, d'indiscutable, le modede transmission des biens. Mais
qui pourra dire avec certitude si une famille développe dans
l'esprit des enfants rattachement au patrimoine, ou les qua-
lités d'initiative, ou si au contraire elle ne leur donne aucune
aptitude. Le procès de la nation irançaise ne nous parait pas
vide parce qu'on voit peu de Français à l'étranger. H y a une
emigration de la famille française dans le pays même, de ville
à ville. ou de province à province et rien ne prouve que le
jour oa les Français trouveront hors de chez eux, saus plus
de peine, les ressources qu'ils ont encore et qui leur manque-
raient, itsserontiucapabtesde contracter de nouvelles habi-
tudes. Ce jour-la, l'instinct migrateur se développera, sans
que la famille ait cependant change.
R.tt.

li. WORMS – Annales de l'Institut interna-tiomal de


sociologie. T. X, Paris, Ciard et Briere, H'04, p. 420.
Le tome X des Annales publiées sous la direction do M. li.
Worms contient les travaux du 5" Congres, tenu à Paris en
juillet t903. L'ordre du jour ne comportait qu'un objet d'é-
tude les rapports de la psychologie et de la sociologie. De la
sorte, le Congres n'était pas, comme ces réunions le sont trop
souvent, un amas de travaux sans lieu entre eux. Les divers
adhérents, ayant pu préparer la question, n'avaient pas &se
livrera des improvisations superficielles. Du rapprochemeut
de tours opinions, se dégage l'impression que la sociologie
est de mieux en mieux reconnue comme une science spéciale
ayant un objet et une méthode à cite.
Nous n'aurons pas besoin de résumer toutes les communi-
cations faites au Congres. Aucune d'ailleurs ue contient des
aperçus nouveaux, ni même des arguments nouveaux en
faveur des anciennes théories. Les représentants de la plu-
part des écoles sont simplement venus affirmer une fois de
plus leurs thèses favorites.
H y a accord sur un premier point: tous ces sociologues
s'entendent pour se déclarer en possession d'une science spé-
)!:8 L'Actif! SOCIOLOGIQUE. t9e3-MOt

eia)e elle ue se confond dunc pis avec lit psychologie ou


étude de lu conscience individuette. M. Tarde iui-méntp. qui
a le plus insisté sur la dépendance de ta sociologiepur rap-
port à lu psychologie, reconnaît que les relations entre les
ttommes « inaugurent un ordre nouveau, impossible a pré-
voit' auparavant M. '( L'individu aftiné par )a culture est.
comme ta ptus haute rieur dei'arbre social, p. H).
Mais comment et jusqu'à quel point se distinguent les deux
sciences ? Deux opinions extrêmes ont été exposées au Cou-
gres une d'après laquelle la société n'est qu'une réunion
d'individus, et la sociologie est une sitnpte psychob~ie col-
lective ou <(intermeutHie o.et une autre, d'après tafjuejteta
société serait supérieure, et mêmeantérieure ù la conscience
individuelle. MM. Tarde, Limousin, Tuennies r'pptfnt ta
vieille thèse seion laquelle il u'y a pas « d'être collectif o. La
société n'existe, d'après Toennies, que de deux fa'jons ou
bien un chef crée une association par sa volonté, ou bien
les associés eux-mêmes peuvent se grouper selonleur volonté
propre. L'imagination des hommes crée parfois un être social
qui leur parait exister au-dessus d'eux. Cette représentation
devenant une force agissante dans les consciences iudivi-
duelles aboutit aux mêmes résultats que si elle était vraie;i
mais, eu elle-méme, elle ne représente rien de réel. M. Toen-
nies, ou le voit, parait être resté eu socioiog-ieaux concep-
tions du xvm* siècle, d'après lesquelles le seul lien qui existe
entre les honnnes resuite de leurs volontés. Mieux intonné
des travaux contemporains, M. Tarde pose sa thèse psycholo-
gique en face de la soctotogie « objectiviste a et mécaniste.
Rn faveur de cette thèse bien connue, il invoque quelques
raisons tirées de l'histoire de la sociologie. Lesdiverses bran-
ches des sciences sociales (p. ex. la linguistique, l'économie
poiittque.tedroit comparé, la religion comparée), auraient
été tout d'abord objectivistes. Ainsiteséconomistes se seraient
d'abord H évertués à traiter mathématiquement, statistique-
ment, leur sujet, en réduisant au minimum la part de la psy-
chotogie ?. Mais, ne faisant aucun progrès eu suivant cette
méthode, ils se seraient bientôt détournés vers une autre,
plus psychologique, qui leur aurait donné plus de résultats.
Une certaine équivoque est à signaler dans cette remarque de
M. Tarde il hut distinguer d'abord ta méthode qui consiste
à traiter la société comme une chose, en observant, eu indui-
sant elle s'opposerait à la démarche déductive, matuéma.
AXA).Y~)tS. – MKTHUDOLOOtE, COKCEPTtuS!! 'itSx~t.U.Ë!- <9

tique, où t'en part de quelques notions postulées sans grandes


preuves pour en tirer par anatyso les conséquences. Or, il
est aident que les sciences sociales ont suivi d'abord le
second procède, tt faut distinguer ensuite, dans les sciences
sociales, traitées déductivement ou !nductiven)ent, ta Htèse
psychologique, qui explique les faits sociaux par des imita-
tions, des suggestions de pensées individuelles et qui s'op.
pose a ia thèse sociotogique, laquelle pose le fait social comme
irréductible. Et. a ce second point de vue encore, c'est la
théorie objectivistequi est la plus récente et qui a permis à
lu sociologie de sortir des vagues généralités de l'ancienne
psychologieet de l'aucienno morule.
Ajoutons enftn que ton paratt trop considérer la sociologie
tnecauiste ou objectiviste comme s'attacttant exclusivement à
des réalités matérielles, non mentales. M. Worms au con.
traire reeonnatt. mais sans le dire assez nettement, que
M. Durkheim n'a pas pour unique objet d'étude des cbinres
ou des textes de lois. Ces choses auxquëttes il s'adresse
d'abord ne sont pas les seules choses sociales; et ce qu'il
prétend atteindre derrière elles, c'est bien une mentalité
collective, dont ettes sont le signe et ta manifestation exté-
rieure. S'il s'y attache de préférence, c'est précisément parce
qu'elles sont les signes de ta conscience sociate, et parce que
ces signes extérieurs dévoilent un mécanisme social dont
notre réflexion individuelle ne nous donne aucune idée.
Unautre argument de M. Tarde eu faveur de ta Il psycho-
logie intermentaie c'est que lu psychologie aurait rendu
de grands services & la sociologie, tuudis que t'inverse ne
serait pas vrai. Ici, nous trouvons que M. Tarde fait trop
bon marotte de la sociologie contemporaine. Pour ne citer
qu'un exemple, toutes les id'es momies ne sout-eties pas en
contradiction avec cette thèse La psychologie ou l'étude de
ta conscience iudividuette a-t e))ejamais expliqué le curuc-
tère obligatoire des sentiments moraux, et ia relation qui
unit chaque « morale domestique ou professionnelle ou
nalionale, avec chaque type social? En réalité, la sociologie
objective a montré, ce que J'analysepsychique n'aurait jamais
fait, que notre conscience individuette recèle un mécanisme
complexe que le milieu social y a fait pénétrer. Puisque, de
l'aveu même de M. Tarde, t'individuatité ra)Y!u6ede l'homme
civilise est la fleur de l'arbre social, c'est la société qu'it faut
étudier pour comprendre l'individualité qu'elle a produite.
1M L'AXStSsSOCtOt.OOtQOfi.
1903.<9')t

Cetteseconde thèse, avec des variantes,a été représentée


au Cougrëspar MM.de lioberty, Kareiev, Worms.Nousne
dirons rien d tu doctrine du premier que uous analysons
d'autre part. Pour M. Worms, sans réduire aussi complète'
ment que M.de ttobo-tyla psychologieaux deux sciences
voisines,il croit lui aussi qu'elle doit recouriraux causes
socialespour l'explicationde la penséeiudividuetie.Suivant
lui, la scieucesocialen'expliqueraitpas seulementle couteau
de notre réflexion;ellepourrait encoredonnerà lapsycttotogie
un principede classification la psychologieordinaire est
très générale; elle étudie les formes communesde ia cons-
cience humaine. Il conviendrait peut-être d'établir ensuite
une psychologienationale, et enfin une psychologieiudivi-
duelle, laquelles'attacheraità l'étude de personnalitésdéter-
minées.
On a donc, au Congrès,revendiqué les droits d'une socio-
logie indépendante,en face de ia théorie psychologique.
Quelquesauteursont égalementopposé la méthodeobjective
et mécanisteà ia méthodede descriptiondes états d'âmecol-
lectifs.Uu représentantdu matérialismeéconomique,M.de
Keitës-Krauz,dit que pour se reconnaître dans t'euchevétre-
mentdes faitssociaux.il faut trouver un facteurfondamental
déterminantl'ensembledes autres; et le facteuréconomique
lui parait pouvoirjouer ce rôle.On voit,à t'exposémêmedes
raisons de Kettés Kraux,ce qu'il y a de simplistedaus la
théorieéconomiste.Ou chercheune cause générateaux faits
sociaux pour ne pas s'égarer dans lu complicationsociale.
C'estl'esprit du savant qui exige cette unité dans l'explica-
tion causale;ce n'est pas ia nature mêmede la société qui
manifesteune subordinationgénérateau facteur économique.
Resteà savoir si le besoinde simplifierqu'éprouvel'esprit
n'est pas eu contradictionavec un enchevêtrementréel des
choses. Ëufiu,à tous les orateurs qui avaientinsistésur le
côtépsychologiquede ta vie sociale, At. Karefeva rappelé
qu'il y a dans la société, en dehors des idéeset des senti-
mentscollectifs,quetquechosed'objectif,de matérielmême;
les lois, les constitutionsen sont un exemple fauteur est
conduitpar là à distinguerdeux parties dans la sociologie
la soeiotogioproprctueutdite, étude de l'organisationsociale,
et la psychologiesociale.H y a des groupesqui ne fourni-
raient de matièrequ'à cette secondepartie ce sontceuxqui
ne sontpas orgauisés,dout la viecollectivene se matéhatise
.~AH-XKS. – MKTHUMt.UtitK,
<;0'«:K)T)OfstitiKKKAt.Kt <Ct

pas au dehors pour ainsi dire teties Mot les foutes. La ntôtne
distinction se trouvait déjAau fond de )f)
peusée de A!.«. de
ta Gt'Msserit.qui a lu tttte cummuuicatioo osst'i!
icn~ne sur
« les sci~oct's intermédiaires entre h)
psychotf~ieet Ju socio-
logie ». L'autour, etnpioyMntune tert))ino)"{fif'un peu itt-bi-
tr:)ire. réserve le non) de société aux sociétés
r~jonentées,
ou tnptue M'utempnt à l'État; les autres coitectivités sont &
ses yeux des hybrides eutre )a sociétéet l'individu Il etttmH.te
un cet-titiun"t))hre de ces hybrides.
qu'Hchtsscàdeux puiuts
de vue ()i)I<.rettts «0 poiut de vu''
quttutitittif. suivitut le
M0))t))rede ceux fjui les coutpost'ot, et Mu
puiot d)ivue ()U)t)i-
t.'tif. i) y ftm'ait bieu des réserves M (aireucette eumt)6t-a-
tiutt.oû tuu vuit côte à côte des ~mupetocnts tonp.x-oit-es.
aec'demds. reettoneut inurtti'uiset!. cuuxue les (uu)es. les
jurys, le put))ic d'uu ituteur uu d'uoc pièce de th~tre, et des
soeiet'88t!t)))es.)-eei)emet)tot-t!!misees.coottue tescitsU's. la
ftmtiffe. tessyudx'nts et les société Ouitucieres. Ce
<)uiestaIi
reteoir. c'ext i'ttfHrmationque t'etudo de ces « Jn'ttt-ides N
doit efre nvimt tout psychotique, tattdis
((ue t'etude de JH
société pnqn-eutent dite serait objective.
distiuctiot) est iutét-essimfe.Ji est évident qu'une foute,
un jury, uu puhtic de théâtre ne sont pas des sociétés de lu
tHôttte fftcoft qo'tttte cftstc, ou qu'un Eti)t. Ce
(lui st-ritit fe
plus iutén'ssnnt, d'itiiteors, ce ser.tit de chercht't- cotnoieut et
ditt)sqtf<.))es(:ottdtU<)ttsfes~roupett)et)ts!)U)urpi)es(-t!)cciden-
tels deviennent permiments et s'or~t)iso))t. '').us. :')
quoique
aspect du prohfètoe que Jon s'fdtftche, il nous seothfo que fa
t))6H)odeo))jective ne doit pas perdre ses droits. f) a des
y
signes extcrienrs de f'octivjte sociftfe dans ces ~-«upetttcuts,
bien qu'cfte ne se traduise pas et) institutions, eu textes de
fois t) y Il les actes d'une fon)e. les verdicts des
JHt-ys.plus
sûrs pour nousrévéier t'ûtnc
cottectivedeces~roupetnents
que les Hoatyses d'un psychoto~uequi parie tn ce Ms impres-
sions personneites. Conxnetttd'aitjeurs conunttrait on ce
qui
se passe dans t'atoc d'un peuple ou d'une fouie si ot) t)o con-
suttait pas tes manifestations extérieures de it'ur )))cntaiit6?
Seutentent, conone ces manifestations sont tnoinsMootbrou-
ses, 'noins systématiques que celles de la viepoiitiqne. ou de
ia vie fautitiaie. ou est tenté de croire ta
socioioKie des
« hybrides sociaux » pius tacite
quo celle (tes sociétés or{{a-
uist'es. L'absence (te reose~uetnents positifs iitusionne te
socio)o!;uc,qui construit ia psycho)o;;ic des foules, ou t'a)ue
H.nn'KMHM. – .\nnw'iui.. )'M:t.t~(H. ))
iOS L'ASSËK SOCtOLOÛfQCH. i9<M.)')')t

d'un peuple, sa physionomie'momie, avec des impressions.


On 60 trmnpo grandement si t'on croit cnunattreptus facile-
ment un ppupte ou ux public qu'un Htatou une corporation.
C'est le contraire qui est Vt'ai. 0))n'a pas pénétré au tond de
t'&meattemaude, ou an~to-saxonne, ou française, quand on
a voyagé u)t peu dans ces pnys, consulté quelques {ouruaux,
quetques persounniités et) vue, (}ue)qnes(Buv)'e8tiHeratt'es; i
it fMutco))ua!U'et'histtm'e de ces peuptes, tourconstitutton
et leur vie politique, retigieuse, t'etatde ta fa<uiHentOoe, et
btet) d'autres cttoses encore.
Dans ces conceptions sur la méthode à suivre dans ce
domaine de ta sociologierègne la mctno équivoqueque nous
avoni; sigoatee plus haut à propos do M. Tarde. Cequ'on veut
atteindre eu étudiant uue (uu)e. une secte, ce sont des états
d'âme coUectits. tout eonitne quand on étudie un Htat ou
une institution A cet e~ard. ou (ait. dans les deux cas. si l'on
vet)t,detap!iych()t'~ieco)tective.M<tis,p!)8p!usd)tnst'un
que dans l'autre. il ne saurait y avoir une autre méthode que
ta méthode objective. Ktte est plus aisée dans le second cas
que dans le premier. Mais ceta ne permet pas de lui substi-
tuer une prétendue « méthode psychotonique » qui serait
beaucoup mieux nonnnee méthode impressionniste.
R.H.

P. MANTOUX.– Histoire et sooiotogie. 7<t-)-)«'


(<<tt</t~f-
1903, p. 12!. HO.
/<M<ot-t~«',oct.
Réflexions sur la controverse engagée dans la Revue entre
sociohtgues et historié))' résumée ici même (Voy. t. VU,
p. M8~. M. M. se réjouit de ce qu'etie montre « moins les
différences qui les séparent que te!; liens de plus en plus
étroits qui les unissent S'il est vriti que ta socioto~ietend
enfin. de nos jours, <~devenir la science des faits dont t'en-
semble constitue la vie collective des hommes(ln science des
/at<)!.et non plus d'une idée sommaire ou d'une vue abstraite
des {.tits;. il était fatal qu'elle se rapprochât di plus eu ptus
tutimement de t'histnire. A vrai dire. teurs tacttes doneurent
nettement distinctes M.M.pense, contrairementà M.t..Hcotnhe,
gué t't)is)oireestessenUei)ement ta sciencettece qui n'arrive
qu'une fois:ette « restetoujours un récit, unedescriptiun~.un
tabtenu Ln socioh'~ie au coutraire n'étudie, ne peut et ne
doit étudier que tes faUsqui se répètent de ceux-ci seule-
– M~TMODOf-OO))!,
ANAK'StM. COXCKFTtONS
Ot!tt(!t!Am 163

ment – l'idée de la consecutioa nécessaire se rameoant


désormais à celle do ta consecution constante – on peut
dégager la loi génératrice, etobtir la cause véritable.
Mais pour cette opération spéciale, la sociologie no doit pas
ouhtierque tes secoursdel'histoire )tti restentindispensables.
non seulement parcequet'ttistoireétabiit tes faits partieutiers
que ta sociologieaura a composer, mais parce que )asociolo-
gie, si elle oe veut pas s'eu tenir il formuler des lois « en
t'air dégagéesde toutedétertninatton de temps et d'espace,
si elle veut rechercher les lois propres &telle espèce ou &tel
milieu social, tie doit pas negHger la tnobiHié, les transfor-
matiuus, les caractères historiques p))f)<tde ce milieu ou de
cette espèce. « Toute recherche sociologique doit donc être
précédée d'une préparation <nstori')ue le sociolugue x
besoit) de se tnettre à t ecotede l'historien.
M. Sinxand paraissait craiudre qu'A cette école ou oe pr!t
des habitudes fâcheuses.directetneut coxtraires à celles que
réclame la constitutiou de )a scieucesociato les exp)ications
iodividuatistes et Ouatistes ne predotuinent-ettes pas eu
histoire Or eXesnout rtendeseieutifi'tue. Le décider a
p'Mr<, répond M. M., ce serait revenira )a méthode puretoent
philosophique(lui fait tort si Jcngtetnp') à ta sociotogie
Dans quetie mesure )'exp)ic:'tio))individua)iste est-elle iusuf-
<]s:t0)e?Quelle part. (tans tel c'f~x'MfH~ qu) influe a son tour
sur telle fM~t'<«<<OK, faut-i) faire à f initiative d'ux individu?
Cesont des questions à résoudre a ~o~tTwt après examendes
cas particuiiers. De mémo, c'est un excès do prudence
commande sans doute par l'exemple, invoque è tort, de ta
biologie, que d éliminer de ta sociologie, ftt règle géoe-
raie, toute explication nnatiste. En histoire, les agents 6t!<nt
des hommes et les actions humaines nyant ta propriété
d'être déterminées par des représentations, t'atithropomor-
phisme et l'idée de toi ne sont ptos nccf'ssairement contra-
dictoires. Mais quel rôle faut-il attribuer nux tendances
déctarees o des sociétés, duel rote au « trovait cache des
besoins sourds et des opinions vagues c'e~t li l'expérience
d'en décider, c'est à l'histoire de i'ctabtir expérimentate-
ment
La sociologiefera bienen tout ceci de prendre exemple sur
la tinguistique, qui, sans refuser leur p):)t!e à certitias élé.
mextscootOtgents. est parvenue à dégager les lois générâtes,
et ne les a dégagéesqu'après les recherches érudites de ta
t~ ).'AX'!t!)!Sumut.o(U~E.<eo!Ot

phiioMphie. -Avertissements raisonnables, et somme toute,


acceptubles. C. B.

G. VA!LAT!. – SnHappttcabittta dei ooocettt dt causa


)<M<t«tta
e di effetto nelle BOtenze storiohe. ~<rt<!<a di
sociologia,VII, 3, mai-juin 1903, p. 24t.
Observations très nettes et qui nous semblent fort justessur
la manière erronée dont tes adversaires des sciences sociales
interprètent les concepts de toi et de cause tel que les
sciences physiques h's emptoieut. Ils se trompent est disant
que les lois scientiuques ne comportent pi)sd'excep)iuu!t;ceta
n'est vrai que si un eusembte detct'tnit'e de couditions est
r<')))is6. Ue même ta prétendue ttt'ffMt~ des lois est toute
relative. Quant a faction Gf(tcMCO de ta vo)out6 humaine, elle
estcompittibtcavecrexistencedctoissociotogiquesexMt'teateut
comme avec l'existence de lois physiques. EonMtes notions
de cause et d'euet sont, dans )a science, purement retativës;
les (a)tsse conditionnent iesuns les autres. etc'est seulement
d'uu point de vue déterminé que l'un est appete cause et'
t'au))-eeffet Hn'est donc pas nécessaire, pour introduire des
rapports de causalité dans )a considération des faits sociaux,
de conférer a telle catégorie de. faits, par exempte aux faits
économiques, une primauté, et de supposer qu'ils sont tou-
jours causes et d'autres toujours effets.
P. F.

H. BERR. – Le problème des idées dans la synthèse


historique, & propos d'ouvrages récents. ~eM de
Avrit et Juin 1904, p. t29-)49 et 296.
t!)/H</t~<'AM<onqM('.
H'06.

ROSS ŒDWABt'-At.swoKH)).Moot points ln sociology.


cntttmrt'M~ est ifOfM~te.) ?'/t<'Hmf)'«'ntt~M)'t)a<
~KM<t'o)t)!
Mt-to~y. t9C3 4. tX. u" p. !?; n" 2. p. tS8; n-' 3,
p. 34!);n"4,p.S2t)etn"6.p.78t.
Suite d'un articte signnh' i'an dernier. L'auteur traite suc-
cessivement des lois sociates, de l' « unité d'investigation
des caractëresdes difterents f;roupen)ents, des foro's soriates
et des facteurs du changement social. Pmpjte de t'etroitcsse
des divers systèmes socioto~iques, il cherche à concilier
A~AhYSHS. OmStOXf RT OMAKtSATM~ t!<Tt5n)KUttKii <6&

Spencer, Gumptovicx.Tarde. Uurkheim. etc. (p. 303) Ma)t;r6


f– f.)~ T~n n.t~hnim ~tc /n 9(M~!M:ttu'f6

sou éclectisme et ses tuborieuses disUncHons de cuncepts.


M. li. ne semble pas avoir éclairci les « questions controver-
sées a qu'il a~ite ces controverses sont d'ailleurs d'un autre
temps.

G.SEMt. – Le Utusioni dei sociotogi. /<«"«? <f«<MW< li .~f"


~w, at)"u Ytt, taM.ttt. mai-jttit)h'U3,p. ~t.
L.GUMPLOWtCX. – Per tapsicotogta deUa storiograaa. /<<
ilal. lfi Mt-t' V)t. 3. mai-juiu<9~. p. iM) ~q. (0 it'aifit-'M
efre'fMtftspit'ecsat'ttiitoftet)parle f'MJ"~ pat)'ioti()"e).
Fa. COUL Die OreMemder GeMhiohte Lei))!'))!. Dunckere'
ttumbtut. tWt. )M p. in-8'.(MeMb~tuiM et histuire).

Il. UtVtSK~S HT OKfiAMtSATtONS tNTUntHURES


t)t: LA SOCIOLOGIE
l'ar M.M.Mt's.

Nous avons eu souvent l'occasionde signaler, ici ou ailleurs,


le vague, t'indétermiuutiou des mots, si (réquetntneut em-
pioy6s par les Aticmftnds, de t'oM'Jt&HH'/p. de t'w~MM~,
d'M/tMo~c, de rof~f<'p~o<o~«', de t'o<'«fFr<t'<MCM.<a/t. qui
sout, d'ailleurs, à peu près intraduisibles en (rauç~iset même
de
pouria plupart, en augiais. Considérons,par exemple, une
ces disciptiues, qui paratt encore lit tnioux définie, la l'olks-
A«K~. Elle correspoud à ce qu'on appeUe en Angteterre et
chez nous le /b<< t'étude des traditions populaires. Or,
des phéno-
par traditions populaires, il faut entendre ceux
mènes sociaux qui n'ont plus qu'une existence diffuse, qui
sont tombes au rang de simples usages du peuple, du bas
bien
peuple monte, et qui n'ont plus de fonctions sociaies
déterminées. Atais comme nous l'avons dit (.h<Mtf<' .S'oc.Hï,
di)!us et
p. t96). il est abusif de séparer ces phénomènes
désintégrés des faits définisdont ils sont tes survivances. Les
coutumes matrimoniates relèvent de la sociologie juridique
au même titre que le droit matrunoniat, et doivent être étu-
diées en même temps. Les fêtes agraires de l'antiquité sont
normalement comparées dans des travaux devenus classiques
aux rites agraires de t'Kurope moderne et ce sont souvent
ceux-ci qui ont coaiiervéles formes les plus primitives.
<M t.'A~ESOCtOM'.t'H.ii'M.iMt
Ces mots ne correspondent donc mémo pas & des parties
déterminées de lu sociologie. Ils expriment simplement )a
prédilection de certains auteurs pour certaixs probiemes
sociologiques. Les uns, qui ont plus de goût pour les iarges
comparaisons, sout dits adeptes de <</<nfhj;)t<' ou de la
TtiMwtM'MMAf/M/tles autres misant plutôt à déterminer
des groupe!; de phéuontéues sociaux agrège!* ou désagrèges
pratiquent ce qu'un appelle la VffA't'A««< ta ~K««t'~M-
cA!<;A<< la )'o</f/o<M</f.
Mais cette division des sciences sociales
ne répond ni à des objets dinérents ni a des dinérences
de metitodes. H n'eu est pas moins intéressant d'assister
aux enorts <)ue font les sin'ants aitetoands pnur dethtti-
ter ces ditïerents champs d'étude; c'est ce spectacle que
Mousdonnent les trois ouvrages dont nous ai tous reudre
contpte.

Il. SCHURTZ. – Vœtkorkunde. Leipzig-Wien, Deuticke,


t903 (in ~ff A't'<~«H~<A'/Mf~a~<<'M«K~.etc. Afr~. v.
M.Kiur.XVt),xtv-mp.iB~
H.-F.KAtNDL–DieVolhBkumde fAr<'P<M~<K~tA~te~
«tt(<<7)f-< etc. LiepxiH-WienDeuticke, 1903 ()~«<
~<'<Ao</<
XVit~,xtt.~9 p. iu-8".
<t<'<f.
S. GUKTHER. – Ziele, Richtpunkte und Methoden der
modernen Vœlkerkuode. Stuttgart, Enke, 1904, vt)t.8'!
p. in.8".
Le travail de Sehurtz est le dernier qu'ait taissé cet auteur.
t) n'a même pas pu en voir tes épreuvesni en écrire rintro-
duction qui, à coup sur, n'eût pas manqué d'être interessaute.
C'est un manuel d'ethnographie somatotogique, de sociologie,
et d'ethnographie proprement dite ou de soeiotogie descrip'
tive. destiné surtout au public géographique.
Tout le second livre, intitulé « r<'<<eAcH(/e rei~'&MHdf M,
correspond exactement à ce que nous appelons ici sociologie.
Sauf sur un point, M. Schurtz met a part, parmi les « fou-
déments de la !'«<<'<A't<Kf/<etavect'anthropotogiephysique.
i'anthropogecgraphie. ce que nous appe!o)t8 ici lu morpholo-
gie sociale, et ta linguistique. Il sépare ainsi, d'une façon
évidemment arbitraire, ensemble des phénomènes sociaux
on deux tronçons des phénomènes fondamentaux, et des
phénomènes comment dire?–sociaux. Comme s'il y avait
AXALY'-t! – t)tVt!!tOfS HT OHOAXtSATtoKS )'fT)~K'MK.< <07

des phénomènes plus fondamentaux que d'outrés, et comme


si les faits morphologiques et les piténomènes linguistiques
n'avaient pas souvent pour causes des pttéuomènesjuridiques,
religieux. économiques, politiques, et comme si ceux-ci à
leur tout' ne dépendaient pus souvent de ceux-là. Au surptus
Sctturtx tui-meme marque avec uue certaine vigueur le carac-
tère socittt des tangues (p. 34~et les relations qui existent
entre tes tangueset tes sociétés (p. 3Ss().): de ta même façon,
cequ'i) entend par anthropogéographie(p. 24 32;n'est pas tant
l'étude de t'inttuenco de ta situation géngraphiqnesur l'homme
eu générât, que fétude de l'action des ptténomènestelluriques
sur les sociétés considérées surtout au point de vue de t'ha-
uitat. S'il y avait compris, comme il le pouvait, et comme il
était ionique. non seulement Fétude du milieu (tes peuples,
celle de leurs mouvetneuts et de leur attachement progressif
au sol, celle des Etats (géographie pohtique), mais encore
cette des mouvements de ta poputatiou, ta formatiou des
villes et pu générât ht répartition des individus à ta surface
du sol, il serait arrivé à la uotiou de morphologie sociale que
nous défendons ici. Mais it a mieux aimé classer une partie
seule de ces faits, cette qui concerne ta maison et la disposi-
tion des habitations rurales (p. t(M, t07; sous ta rubrique de
la culture tnatériette (tecimologie).
Le deuxième livre intitulé « ~ft'c/K'H~ M</Mr/MM~e J)
est uu ext'ettent petit manuel do sociologie c'est, nu fond,
un résumé du grand tivro de fauteur, intitulé t.~e&tcA~
Jer A'M/<M<' les mômes idées y sont soutenues (tans les atomes
termes, avec quelques faits en plus concernant tes sociétés
dites civitisées. Elles se présentent avec encore ptus de clarté,
et la même absence de références hihtiographiques. Parmi
les principales additions, citons quelques pages intéressantes
sur les « inmes de civilisations M(p. 70 et suiv. et. p. d9).
Le troisième livre est une rapide esquisse des connaissances
ethnographiques actuettes; il consiste en une sommaire clas-
sification descriptive des sociétésconnues; divisées en groupes
d'après leur habitat, et d'après leurs caractères physiques et
sociaujfcommuas. Les répartitions paraissent bien semblables
à cettes de M. Deniker (cf. /ttt<)t'0sociologique,iV. p. )39).
Au surplus, tout ce petit manuet ressembte singulièrement à
celui de fauteur français. Schurtz n'eut probablement pas
manqué de rendre justice à ce dernier s ii avait pu écrire sa
préface.
i68 ).'ANXKR!«)).<)(.tQCK.<9():<-tUM

Parmi tes idées intéressantes que Schurti! a semées en pas-


sant. sit;na)ous un petit paragraphe'p. t78) sut- tu nécessite
de t'observation socit)toj;i<)UM des enfants. Natm'etteuteut, it a
aussi rcedite tes idées eritiquittttes qu'H avait onises aitteurs
à plusieurs reprises. sur ht famitte, les ctusses d'a~e. etc.
fcf. ~))M<f'M<'<H/f~/f/t«', VL p. H)~.
Le petit rnitouet do M. Knind), u)) sp~ciatistc du fn)k)ore
slave <'t !)))t)'it'hit'net aussi oxceHcnt (pte c~tui de S<;))U)'tï
pMt'ttdi)))sti) t))6t))fcuitct'tion. Pr"p'n'tiut)uet)e)t)('nt henuctutp
plus d6vf)"ppe. il !)otteore le mo'ite (t'être peut être tu pre-
ntier tXMnue) 'te tothtnre ()ue nous possédions, et ricx <)))'<ce
titre il van) (t'être si~t}))f. S:)))sc«tnptt'r <)U'i)cotopreud tme
pitt'tie tout Afait ut'inhtatc qoi consiste dans m) )tistori(p)e et
uu ti'bteiut de t'etat uctne) des recherches de ft))k!'))'e. Kttt'o-
pcon~p.U) Nous disons hieo Européen, cur c'est de celui-
ci seu) qu est question. Or il est extrêmement re);reH))b)e
que, ditns ce uxtnuet (iestine, lui aussi, surtout un pnhHc
not) spHciidiste,de (;eogri)p!)esen pi)rticu)ier, cette tradition
sonhie s'xccootnmer que tes peupics civilises, seuls, les
pettpiesoccide))t!)uxptusspeci!uet)ient.ot)tunfo)k)ore.d''stra-
dttim'8p')pu)itires,tm t'o~XM'.conxoeditM Kitindt t) est de
tottteev'dencc, au contritire, que tespiussum'i~esdes peuptes
act))cth')))'')'t ohserv.tbtesont eux aussi leurs répertoires de
contt's, de tp}!<'ndespures, qui nesottt pas des mythes, leurs
proverttes, h'ttrs jeux qui sont des rites tonhes en désuétude,
tour" ('oututttcs qui n'ont ptus de vuieur reti~ieuse oo juri-
diqttf d''ter)))im''c. leur foitdore eu un mot. Certes M. K'tind)
fait si) part à l'étude des « A'tn-f'f )' ~cf.p. t<) 85). Mifisit
la fait du point de vue ordinttire de t'ecoto anthropotnjtique.
i) peuse que chez ces peuples ou trouvera tes phénomènes
explicatifs des survivances qui persistent dans nos sociétés:
mitis it n'ajoutepas que ces peuptes eux-tnemesont euxaussi
leurs pht'notnenes de survivance.
La pHrtieta plus importante de ce manuel est consacrée à
des questions de méthode, diversement, importantes Nous
p))ss"nsasscxbrièvement,sur les prohtemesque nous trouvons
inutites et oiseux, mais qui sont pourtant traites ici avec ta
plus (;raude<'):))')' des rapports de la )'n«M/)<H</t' avec t'ethno-
to~ie. ta t(i~.<'r~t«f~ etc. Les paragraphes qui y sont consa-
cres abondent pourtant d'idées inj;euieuses, de citations
topiques desauteurscompetents. et, cequi vantencore mieux,
d'une excetteotc hihtio~rapttie sommaire ntais critique. Dans
A\At.YSHS. – t)tV).<mXi< t!T <)tt)!AXt-AT)"S'. tSTtOUKCHK~ «i9

cette bibtio~rapttie nous ne voyons que quelques lacunes tou-


chant tes citations des ouvrages français et anglais. tacxnes
de moins 0) moins rares dans les travaux attemands actuels
'M. )'')'axerest complètement oublié, ainsi que notre vieux
Mxury. et la « t'«'<<<M«oM p~t'totft'rc » de Tylor est relative-
ment mal traitée.)
'eu
La question des conditions de l'observation socioto~iqne
t'espèee.fotktoristiquo).estutiiementtra!tée.etafoud(p.73-
7:), p. 84.97). Choix des informateurs, critique des sources
écrites et orales, imprimées on privée! principes de ):<
t-eettercito et du ctassmnent. teiies sont sommitiretnent les
com'er-
principates des rubriques traitées. Les pin-a~-aphes
nant les Musées et expositions nous semblent so~estifs.
venant d'un homme qui en a l'expérience. Un questiounnire
do folklore, avec rctereuces aux travaux qui peuvent servir de
modèle, suit ces paragraphes (p. ')8.i i7). Nousaurions cm'tes
beaucoup à critiquer dans ies principesdoctassement adoptés,
mais ce serait soulever tout le problème de ti) ciassittcation
des phénomènes sociaux. Les rubriques sont ciaires. par hts-
tant vraiment exhaustives, cela suftit. Et nous n'aurions rien
ù redire si iofoikiore.teiqueM.Kaindiie conçoit, ne semblait
être trop restreinta t'6tndcdespopuiationsruraies,niors()ue
certes. ks usages popuiah'es de ta ville ne semblent pas man-
quer d'intérêt.
La discussion des méthodes d'interprétation et d'explica-
tion est judicieusementtraitt'e (p. i~O)38): comme M. Win-
ternitx. M. Kaiudi tend a une espèce d'éclectisme entre les
divers procédés des diverses écotes; il tait à ia philologie. à
t'etimotogie. à l'histoire, leur raisonnabio part. encore qu'i)
tende, en se rattachant plutôt a Rastian et an principe du
« Fti<f~('~o<A'<' il se rapprocher des idées (pte nous
dcfendo's ici eu ce qui concerne t'élude des rejttt'sexta-
tionscottectives. Mais nousne voulonspas trop tirer M.Kaindt
a nous en nous servent de passages après tout peu explicites
de soi) livre. Nous préferons marquer que, (tans ce cinquième
fatale vu
chapitre. fauteur, par une espèce d'inconséquence,
le peu de ctarté du concept primitif, semble restreindre le
domaine de la t'o~/MMH~ il celui des pures représentations, et
plus spécialement des survivances mythologiques.
M. Hnnther est, lui, un géographe enthousiaste de h) « t'ti<-
~<'<-t«K~' sous le nom de laquelle il comprend plutôt une
espèce de nMt~N-'Mscientifique, une science frontière
nO L'AKS~B MCtOMUWE. tWM9tt

(p. )9). formée par un confluent d'autres sciences, elles-


mêmes tre? complètes les sciences at)Ux'opo)ogicopréhisto-
riques, lit linguistique. ta scieucosoeiotogico psychologique.
la gt~ograpttie.Hmpruntant, à chacun de ces groupes de dis-
ciplines. ses resuitats. elle aboutit ù une description ratiou-
netie des peupies. des ptténomenes qu'ils présentent, et de
leurs rapports. Comme Schurtz (op. cit., p 44), M. Guuther
restreint arbitrairement le nom de sociologie a l'étude des
phénomènesjuridiques, d'organisation société.
Sonxeie est rentarquabte, son érudition abondttute. Mais,
lui aussi, no rend pas suffisamment hommage a ia science
anglaise ou française. C'est ainsi qu'it oublie de citer Gitttoa
et Broca pour t'anthropotogie. Burnout parn)i les fondateurs
de ta tinguistique, tandis qn'it ne manque pas de citer des
auteursde second rangcommuv.Heiiwatd et Lippert. 1)'autre
part, oubiiertes Australiens quand on parte de populations
actuetiementvivautesquiensonta i'agepaiéotithique (p. 35;,
et affirmer qu'il est possible de retracer les migrations qui
ont abouti à peupler )a Nouvelle-Ztluude (p. 30; sont de ces
fautes qui enievent de leur poids aux meilleurs arguments.
Nous remarquons avec plaisir que ces travaux sont publies
Ils
par des géographes, ou dans une collection de géographie,
dénotent qu'en Allemagne les questions que nous appelons
sociologiquessont devenues l'objet d'une science indépen-
dante de la géographie. Car même )'.4t(~o~<«;~«' se
trouve rattachée, sans encombre et sans opposition, à lit t'c<-
A''</fMH</C. M'

A. G. KELLKR.– Queries in Ethnoerraphy. – Longmaus,


New York. HM3.X-77 p. iu-t8.
M. K''tier est sociologue, sinon ethnographe de profession,
et ses vues targemont ouvertes lui ont permis de dresser un
dit-
questionnaire de sociologie descriptive où l'on trouverait
ficilementdo ces lacunes considerabtes qui rendent quelque-
fois ces questionnaires sans valeur. La principale que uous
trouvions à signaler est l'absence de toute question concer-
nant ta morph")ogie sociale nombre et répartition des indi-
vidus d'une société it ta surface du sol, suivant les âges, mor-
taiito, natalité, mouvements de ta population, migrations, etc.
Mais une science toujours eu eveif fait que M. Keller ne
néglige pas de poser des questions concernant les marques
– PHn.OMPfttH
AX.U.YSES. MtOt).~ TX~untBS(i)!x)i)t~.K< iU

de propriété, les maisous d'hommes, les conditions des rites


magiques et religieux, etc. etc.
Les remarques générâtes ptacees eu tête du questionnaire
out trait aux principes d'observationet de preuve en matière
de sociologiedescriptive. Elles sont justes et sensées(p. )-8).
De meute, il est fort raisounabie d'avoir plutôt indique des
rubriques que les observateurs doivent cherctter à remplir
que du tcuravoir posé. conxnpfout lesanciens (juestiot)uaires.
de ces questious qu'ils sont obtins de truudter, pretttitturé-
meat toujours, par des :)<firmutiousexcessives.
Le vice ~mve de ce petit livre, pnraiiieut'ssi utile, est dans
une ciHssiftcMtionétrange des questions, c'est it-dire des ph6-
nomenes sociaux. Un gros voiunte n'eût pas été do trop pour
)c(;ititner lit division en .VafHf<'M<n«'e.
/'<T;~)Nt<on.<.ra/f/tc«-
<<««,/<<<j/<u«.<! aH<<S)f;w~<'ot(.<<f'MaM~(/MyM, ï7t('~oc<e/<f<
.s'~<<'fM,CoH(ac< NMd~/o</</<c«<('OK.
Nousdounoos les titres des
chapitres eu anglais, car nousnous trouvons incapables de les
traduire, même approximativemeot. D'uitteurs nous dou-
tons que jamais l'uuteur parvienne &en légitimer t'entptoi.
Ainsi, par Mta~XfMOtx'c, M.Keller entendtoute ta teehuotogie,
et uue partie des phénomènes économiques,les p))6notn6nes
juridiques de propriété, et ceux de ta guerre qui eussent du
prendre ptoce évidemment sous ta rubrique MM~c<~t'< MtM/<-
/«'<t//on.Ainsi encore sous le titre de fn'f<(<«<!MM, Ai. Keller
range simplement les phénomènesjuridiques et moraux qui
constituent ta (amitié.
La préoccupation principale de fauteur estevidemmentde
contribuer a lu sociologie religieuse, mais ii dispersé en
dehors du chantre correspondant une foute de questions.
Ainsi les interdictions ntueiiesaHtnentaires (quest. t33,sq<)
se trouvent suus le titre Alimentation. M. M.

))). t')t)L080PtUËSOCtALH.
Ttt~OtUHS
tit~ËMALHS
U)Vt:RSHS
Pitt MM.ArtttX,
BOt-Ot.f!, t)E)tn,Luit:,t'AKOU).
F'At-COXXET.

<: !UCHAt<U. – Notions ëlémont&tres de sociologie.


Paris, Detugrave.t'édit., 1903,3' édit., )904,) 1 vol. iu-t2,
p.m.
Lesuccès de ce petit livre, dont )a troisième édition paratt
moiusd'uu an après la première, est des ptus mérites. Rieu de
H!! L'ANXKK .toCtOMUfQUK. i"03.iWt

plus utile que de faire pénétrer la sociologie dans t'enseigne-


meut soeoudaire et c'estt.') te désir do M. Richard. Mais rien
de plus difficile que de rénoir, sous ta forme modeste d'un
manuetétémeutait'e. tes résnttats d*uue science aussi jeune
que tu sociologie. Ptusieurs yuntéchoué pour avoir présenté
des vues subjectives comme les données o))jectives de la
science. M. Richard a su éviter ce danger sans rien abdiquer
de ses idées personneites.
t.es faits sociaux sontétudiés par trois groupes de sciences
les sciences ttistoriques, tes sciences sociales <économiepoli-
tique. tiuguixtique. etc.) et la « socioto~ie comparée et {!eu6-
tique. L'itistoire Hôte tu successiou des faits sociaux sans
en rechercher les fois, les scieuces sociales considèrent abs-
traiteutentt'uuou l'autre des aspects de la vie cottective;i
ta sociotogie cotuparee et );euetique étudie « les types
sociaux, leur constitution et teur filiation M;son objet propre
c'est « le lilm social M,la sociaiitc, ou, comme dit volontiers
M. hichard eu prenant te mot dans son sens exact. !a solida-
rité. Le sociologue recherclx'quets liens rattachent l'individu
au milieu social « en déterminant autant que possible l'ordre
constant de leur apparition.
Apres avoir défini ta sociologie, l'auteur fait rapidement
l'histoire de cette science, puis il en décrit ta m6th"de. Cette
méthode, c'est l'observation. L'expérimentation est difficile
en sociologie, rnais elle peut être remplacée par des procédés
équivalents t'observation des crises et ta comparaison de
sertes de phénomènes bien constituées. Eu outre, on devra
procéder du connu a l'inconnu, en partant de la société occi-
dentale, sur taquctte nous renseignent de nombreux docu-
ments statistiques (dont M. Richard donne une analyse subs-
taatiette et s))KK''stivc),et est partant du présent, au lieu de
déduire tout)' i histoire, seion te procède cher aux evotutioo-
uistes, d'un état primitif conjecturât.
En employant cette méthode, M. Richard arrive aux con-
clusions suivantes. « Le premier élément de la vie sociate. le
plus f"ttdamo)ta), est t'Mpt'~f/<*<<t.o<'«~ f/nmM<~t<ec'est de
lui que dépend ic mouvement de ta populatiou et une grande
partie des phénomènes moraux et criminotogiques. Vient
eu secondlieu ta M~u)'<* <~<~-f;r<«7
<'<<fM~AoKf/M,qui dépend
eite-tnénte de ta f/)''<)OMf/M<<Yn''«<. » En troisième lieu, it
faut cousidéror t'~j~MtMttott <«<.
Les sociétés domestiques prennent des formes variées:
A!<At.ys)M. – t'Htt.OMt'HtE TMKuM)!~ t!HX)!KA).K-!
MCtAt.K, <73

clan tntémique, pttratrie. famttte patriarcate aquatique, famine


pnternet)ecoj{natique. La division du travail est tantôt fon-
dée sur les aptitudes différentes des sexes et des ânes, tantôt
sur ta disti):ftion de ctasses Mréditairf's, tantôt sur h) capa-
cité des individus. Lest~tats ftrihus. confédérations de tribus
ou nations) sont ré~is tantôt par des coutumes, tantôt par
des fois Entre ces diverses formes de )a société domestique,
économique ou politique, une titiation constante peut-c)!e
être découverte? L'étude des < [ormes de passade » et des
« survivances u permet d'affirmer qu'ettes se succèdent ordi.
nairement dans l'ordre où nous les avons e)tU)n6)'ees:le ré-
ghne df ta toi suit nonnatonRttteetui de ta coutume; le r'~itMe
des clusses héréditaires précède )a division du travail fondée
sur iescapacitéitindividueih'sitous iestypesdefamities vien-
neutdu ciau tnatcrnet. EtM. ttichardencoue)utque)es races
humaines sout c~ates << elles n'ont pas apporté dans ta for-
malion tics sociétés d'aptitudes di)ïerentfs; toutes ont com-
mencé par iocian, et, en fond.tnt le villuge. ont su poser les
assises de t'Ëtat. Mais les nues ont rencontré des milieux
favorabtes tandis une le déveioppementdes autres a été arrêté
par liennturo )' fp. 83).
Cette Kvoiutiondes sociétés a t-e))oun sens ? Peut on affir-
mer l'existence du progrès ? Si t'on appeHeprogrès le déve-
ioppetnent deia pensée, t'onpiru croissant dci'hotnmesurses
penettaotsetson empire croissant sur les forces naturelles,
on doit refonnattre que le progrès a été rare dans le passé,
mais qtt'i) est réel et qu'il sera de plus ou plus notable dans
l'aveuir. On peut même déterminer tes facteurs du progrès et
les rentes de i'art social capable dp le promouvoir. C'est par
t examende cette question que se terminaient tes deux pre-
mières éditions, sur une déclaration pieine de confiance dans
t'avenir tnorat de l'humanité.
Cette déclaration a été remp):)céedans la troisième édition
par tout un chapitre sur ta HMt'f~ ~.o/f'c. t)es données de
ta sociotu~ie peut on déduire une morate? Xtoratitéet socia-
lité sout-ils termes synonymes? At. Hicttard qui, dans sou
t'OK'<!</<'~tvf/c. a insisté sur ia féconditédes applications
do ta sociologie àt'Ohique, nes:turait nier tes rapports de ces
deux dis''ipti))es.Mais it n'estpas disposéa tes i'ientitier. c'est-
à-dire a diminuer le rôle de ta conscience individuelle. « La
moraHtc, conctut it, est ta sociatitetransformée par une réac-
tion personnelle rénéehie. »
<74 ).'AKN)!E i9M.tMOt
SOC)Ot.Ot:tQ(.'K.

Nousne sourions avoir ta prétention de discuter – pas plus


que nous n'irons puexposer – toutes tes idées contenuesdans
ce petit volume. Nos remarques n'auront pas d'autre but que
de caractériser les tendances de son auteur.
Hntre plusieurs déftuitious de ta sociologie, M. Richard a
choisi celle qui lui permet de distiaguer cette science nouvelle
des « sciences socixjes Mdéjà vieilles, i'éconotnio politique,
lit linguistique ou le droit: la sociologie n'est pas. pour tui.
ta science des /«<t.<,mais lit sciences des <~<f<sociaux. Ne
pourrait on pas se dt'mander si cette définition est assez
large ? N'est ce pas faire œuvre de sociologue que de recher-
cher lescausesdu suicide? ne truite t onpus en sociologue une
question pohtique quand oa recherche dans queiies circons-
tances socialesse propi'gent les idées ~s ? Pourtant.
dans ces études, ce n'est pas fe type sociatqui est i'uhjotde
ta recherche. H sonhiequeM. Hicitant conçoive ta socitttogie
COtOtneune scipnce analogue a tn psycitoio~ieou à ia biologie,
qui ont pour objets des êtres, tuudis qu'il est possible de la
couct'vuirsur le modèle de la physique qui prend pour objets
des faits.
D'antre~remarqtjes s'adresseraient à )a méthode. On n'en
saurait trop iouer la prudence: elle contraste heureusement
avec ta témérité de maint socioto~ue. Et sans doute c'est
par prudence que M. Richard part de )a société oecidentate.
la mieux connue de toutes. Mais ii rcsuttede t'etnpioi de cette
méthode que )a société occident!)h*setrouve ptacee au premier
rang, et que toutes les questions sociotogiques sont. pour
ainsi dire, traitées de son point de vue. Par un procède ana-
togue,i:) biologie, jusqu'à une date assez récente, n'étudiait
guère que t'organisme humait), oa n'étudiait tes autres êtres
que par rapport a ) homme. La biologie est aujourd'hui plus
objective. La socioh~ie ne serait-eiie pas plus objective, si
elle s en"rcait de se placer il un autre point de vue que le
point de vue"occident!)) ?
L'ua des danj~rsde cette méthode est d'introduire dans les
spécutatious purement théoriques des jugcm''))ts de vateur
qui sont peut être des préjugés. Nous tenons notre civilisa-
tion pour la « plus éievée Mde toutes. Maiscette notion a-t-e)!e
le droit de s'introduire dans une sociologievraiment scienti-
nque?t)eméa)G.t. nit'bard parle do <T<.<M. de faits anor-
m~M.r,de yM'n~'Mces notions ont ettes un sens pour qui se
bornoà constater des faits et à chercher des lois positives?
AXAMES. t'mf.OMPtHE MOAL)!, TMt~OXtKS G~nAUM )")r.

Pourquoi placer le (licol-ceet le M«:«/e parmi les faits anor-


maux ? Parce qu'ifs figurent sur les statistiques de t'admi-
nistration judiciaire ? Lit raison serait insuffisante. Parce
qu'ifs sont contraires aux lois de certains pays? aux mœurs
de certains autres ?Mais combien de (aits jugésnormaux par
M. Richard sont contraires a certaines lois ou a certaines cou-
tumes ? La sociologie a tout intérêt à séparer nettement
ses théorèmes des applications pratiques qu'on en peut dé-
duire, ses jugements d'expérience de ses jugements de
valeur.
Enfin, la théorie fondamentale de M. Richard, qu'on pour-
rait appeler, par opposition a d'autres, ia théorie du primat
de ia famitte, est des plus intéressantes. Il est à souhaiter que
son auteur lui donne, dans un ouvrage spécial, tout le déve-
loppement qu'eiie mérite. H pourrait aiors nous dire eu quoi
des théories plus répandues, celle du matérialisme historique
ou celle qui voit dans la reii~ion ta matricedes faits sociaux,
lui paraissent insuffisantes. Sans doute, cette discussion n'eût
pas été Hsa place dans un manuet élémentaire. Nous aime-
rions pourtant connattre l'opinion de M. Richard sur ce point
et savoir en même temps pourquoi les phénomènes religieux
joueut ditns son livre un rôle si ef!:)c6.Est-ce parce que la
science des religions fait partie des sciences sociales ans.
traites et non de ta sociologie ? Est ce pour une autre raison `?l
En toutcas. iiya une raison. Car une telle iacune ne peut
être involontaire dans un ouvrage aussi complet, aussi riche
de faits et d'idées.
P. L.

RMK~WORMS. – PhUosaphie des sciences sociales.


T. Il .t/t~Aof/c(les«'t'cocMMf«t<M.t'itt-is.Ciard et Ht-iëre.
t003,p.MO,itt-8".
Ce Hvra est la suite do celui dont nous avons rendu eotnpt.e
l'année dernière (.tHn~eMc<'o~t'f/t«'.t.Vt!, p. )(}!)).
L't pretoière partie est la c)'iti<)t)cdes«)nMth<)dcs«~'<wt n.
(Méthode mathématique, physique, biotosique. psyt'ho)oi;i-
quo.) Ou ue voit pi)a tr6s ct.tiroocut ce que M. W. :)ppe)te
môthode (t ~no~. !) parait designer oin!)!des meUtodes qui.
sans observer )))r6a)ite sociute, en detertnineut tes lois d'.tprës
des Hnato~ies tirées d'autres sciences; toitis d'autre part, il
réunit à celles-ci sous le metue vocable des méthodes qui
<76 L'At<:<KK.C)t;tûLOM(.'ft:.HK):)-)iM

empruntent aux autres sciences positives quetques-uus de


leurs procédés d'investigation ou d'it)duetiou.L!rAce& cette
etrim~e confusiou, il ctus~e parmi les metitodes ;< ~<'<o<'< ta
méthode de M. ))urk))eitt),p:o'exempte, quitappetie tncthudc
«physiqoeM; les critiques très Ke'Mm)es(ju'it adt'Mse ù cette
tnett~dene stjtttdititicm'spnsuouvetiesetM. Um'kitt'in) s'est
Mptitjucsisfjtn'cntsnr ces dittureuts points qu'itest iuutile
de relever les inexactitudes que commetM. daus t'htter-
pretutit)))de si) pensée.
Ln deuxième et la troisième parties étudient )''s méthodes
« ~.<<or<; d'idjord )es proecdes d':)U!f)yseet tes sources
d'information (observntitm, statistique, mouu~t'nphit', en-
quête, ethuo;!r)tphie, histoire;, ensuite les prut;e<tcsde
syutt~se. c'est a-dire ceux par lesquels ou determioe entre
les fitits des rapports t('}{i'tt'esde CHUsatitesoit de cuexis.
tence, soit de successiou 'ciitssiticutiou, inductioo, déduction,
misonue)neutpuri)))ittu~;i('l,
Tantôt rituteur détermine diuiectiquemeut ce (lue doivent
être chi'cun de ces procèdes, tantôt il nous décrit t'emptoi
qu'en a hit ta sociologie contemporaine.
A.A.

A.ASTUttAM. – n matertaMsmo storico el& sooiologia


générale. Geues, Librairie moderne, t')04, t vol. in-t2,
p.3C<
Bien q"H jn~e le matérialisme historique supo'iem' aux
autres doctrines sociuiu~iques, M. Astururu croit devoir le
depnsst'r et )(; remphicer )):)<' une sociotogie attende
» qui sentit fottdco sur ta psychotogic goterifte et
ht)tU!)it)<!
sur lit sochdutfie zoologique u. Le ntnteriidisnte historique.
eu ('m't. ex)))i')ue la famille, le droit, la religion, et) uu tout
toute ctitsse df (iuts sociaux, )):))'des causes t''co))omi<)uesLe
facteur ÈHouotuiqueserait ta souche unique d'où sortirait'nt
tous ces rameaux. Or, Userait plus exact, setou M. Asturaro,
de dire que les pht'ttOtnèueaéconomiques déte))))iufnt. les
pt)6uo)uent's« génétiques ceux ci, joints aux pt'et-cdents.
dt'terutineut les phénomènes juridiques, ceux-ci tes ptx'uo-
meues mititaires; les pttMuotUÈnespotitifjm's dt''p<'u<tcntde
tous tes {acteurs déjà t)otn)t)es; enfin, ta retit;ion. tart et ta
science varient eil (onction du régime politique, tnititaire,
juridique, doutestique et économique. Cttacunde ces ratueaux
AXA).y:.M. )'t)iMSOP)nKSOCtALH,
Tt)t!o)UK.'i
a~KALKS ~7
-à .1.
sort du rameau vois))). Le principe du matérialisme histo.
t'ique est conservé c'est le facteur économique qui joue le
rûte primordiat Mois eu n'est pas te régime
économique qui
détermine immédiatement h) forme do tous les faits sociaux
la forme du droit, par exempte, dépend a ta (ois do ta forme
de ta fomitte et du régime économique. H)) outre, les divers
groupes de fuits sociaux peuvent avoir des réfutions réci-
proques qui oe sont pas t'aies par )e (acteur économique.
Les derniers tenues de ta série peuvent réagir sur tes
premiers le droit, s'i) dépend de ia fatniite. peut aussi la
modifier. Teiie est, dans ses grandes lignes, lu théorie
que
fauteur substitue au matérialisme historique.
Commesou ih're. eu dépit de ses dimensions
apparentes.
uost que te dévetoppetoent d'une teçon
d'om'pt-turo, i)
n'apporte pas &i'appui de ses thèses toutes tes références qui
permettraient de tes in~et'. Undoit cependant remarquer qu'it
ne saurait tes soutenir sans restreindre arbitrairement te
sens des mots </ro<f,~0!<rfrnem<'M(, <u't ou )'t'<~)on.Pour
démoutt-er que ta famitte et t'Ëtat, te droit et ta morale
peuvent opparattre et appiu-aissent parfois avant ta naissance
de ta retiK'on. il est obtige de rayer du nombre des
pi)eno-
mencs rcii~ieux )u tna);ie. te cutte des esprits fp
194)et sans
doute le totemistne fqtt'it ne.mentionne pas). Pourd6)))ontre)-
que tes pitenotnenes juridiques précèdent les phénomènes
politiques, it cite l'exemple de tribus sauvages et de cotonies
européennes ~p. )88. n.) dont l'unique magistrat était un
juge mais ce juge n'etait.it pas revêtu du pouvoir executif?
De même. pour rete~uer aux derniers rangs de t:)série tea
phénomènes esthétiques. )t. Asturaro doit dcctarer que fart
n'existe pas, n proprement parier, tant que ses soutes
créations sont des danses grossières, des
tatouages et des
coup.; de tam-tan) <p. 249; mais cette exclusion est-elle
légitime? Bien qn'i) abuse en générât de ta méthodedéduc-
tive et commence par montrer que ses idées sont
piausiUes
avant de les vérifier inductivement, t'anteur a choisi, non
sans habileté, certains faits qui paraisseot tui donner
gain
de cause c'est ainsi qu'tt trouve chez )e&
une famitte monogamique et patriarcate. Boschimansfp.S8)
prohibanti'im-estc,
nettement constituée par conséquent, bien qu'on
n'aper-
çoive. dit it, nutte trace de droit, de gouvernement ou de
retigion chez ces sauvages. Mais, outre que ces assertions
demanderaient à être contrôlées, ce raisonnement n'est'it
)' thucMtM.– Ann)!ti sucio' <<M:i.tat)t.
i7« t.'AXKHHSM;K)t.O(!)Qt'H.<9<)3.)99<

pas dict<*par u~cdc'n~tion arbitraire dudroit''Les prohibi-


tions et les r~ies domestiques qu'on nous signale ne r6v6-
lent-elles pas t'existeuce d'ua droit? Stms doute il s'a(!tt d'un
droit eoutmnipt', uot) d'uu droit codifié; mais des normes
recounues et appUquL'cspar toute une société ne constituent-
etics pas uu droit, tueruc si uue autorité politique HHles a pas
promulguées'
P.L.

J.-L. D!:LAXH8SAK.– La concurrence sociale et les


devoirs sociaux. Paris, F. Atcan, !U04;3)t p. it)-8".

Le but de cet ouvrage est de rappeler qu'on ne saurait, eu


expioitautia théorie darwiniennede la lutte pour l'existence.
dénoncer comme néfaste et autiuaturetie t'iutervcntion des
pouvoirs publics entre les hommes concurrents. tt n'est pus
vrai que la lutte pour l'existence livrée à ette-meme entraîne
nécessairement,eu tout et pour tout, le progrès humain. Dans
un précèdentouvrage intitulé la /.Mf<<'pf)xr <'t'j'M<<'<t<'c
et ~'f't;o-
<)</<f~t
'ff's.w'<<(Voy..i<)t<~ Me.. Vil, p. t7t) J'auteur «vait
insiste au eoutraire sur les conséquences deptoratttes qui
résultent, pour le plus grand Hombre, de fa concurrence
sans )'Ptf)eet sans frein condamnes a la misère et à) igno-
rance, ils mènent une vie materieHemeut et spiritueiiemeut
diminuce: tcm's races ue peuvent que s'etioter et dégéné-
rer.
Mais ce n'est lit peut-être le destin que des races <' infé-
rieures eu etïet Ceux qui sont condamnes ainsi à déchoir
et a disparaître, ce sont les plus faibtes Des lors, qu'hn-
purte an total cette situation misérable si elle a pour contre-
coup tc)''v:)tion des plus forts? si les classes supérieures
<)ansfa tnp.sare ot't tes ctasses inférieures dégé-
pro(:t'c<isettt
nèrent? Cest ainsi que t'aristocratisme preudrait aisément
sou parti des maux imposes à la masse par tes nécessités de
la concurrence.
C'est t'httix:)ctitudede cette dernière apologie, c'est t'ina-
nité de cetespoir m6meque M. de Lanessan prétend démontrer
dans son deuxième volume. Les privilégiés eux aussi ont
intérêt a ce que tousles «devoirs sociaux soient exactement
remplis.
Et en ellet. a côté du « combat pour ta vie lutte contre
le milieu dans laquelle t'ingeuiositc de l'homme se développe,
~).Y~ –F)n).f)SO!')))ti).t)(:~).)i,T)~<)KtK<(.KX);)t.\).H<
~9
pour le ptus grand profit de tous, il coté de ia « concurrence
Individuelle M.caractérisée par les effortsauxquels chacun des
membres d'une même société s'astreint pour s'assurer une
situation morate et mutériette supérieure à celle des autres,
il faut distinguer ce que l'auteur appâte ta « concurrence
sociale M.quiaugmente et étend les effetsnocifsde la concur-
rence individuelle. Souscette nouvelle rubrique, M.de Lanes-
san classe « tous les faits do ia lutte jmur l'existence
qui se
produisent outre les divers groupes sociaux familles,
tribus, classes ou nations. L'égoïsme collectif pousse chacunil
do ces groupes il se procurer le ptus possible
d'avantages
matériels et moraux, saus se préoccuper des
conséquences
qui pourront en résulter pour les autres eoiiectivites. i)e ta
des rivaiites incessantes, qui sans doute déterminent d'abord
certains progrès, par le déploiement d'activité qu'elles pro-
voquent au sein des groupes émûtes. Mais tes préjudices
qu'ils se causent les uns aux autres ne tardent pas à les aftai.
blir les uns et tes autres. Au milieu même de leur victoire,
les plus forts se sentent mortellement frappes le vaincu
entraîne le vainqueur dans sa déchéance.
C'est ce que fauteur entreprend de démontrer par des
considérations rapides, « a vot d'oiseau '), sur les etïets de la
concurrence sociale dans les sociétés romaine,
grecque.
hébraïque et enfin chrétienne. Partout il s'enorce de montrer
que tes classes etevees. – de quelque nature que soit leur
privitëst!, par quelque système légal ou quelque orgauisa.
tion relieuse qu'ettes le défendent – sont fatalementvouées
à la dégénérescence physique et mentale dont les classes
inférieures ont d'abord souffert.
Œuvre pleine de seutimentsgénéreux. et outon sentt'expé-
rience d'un homme qui a vu de près le travail iégistatif.Ou y
sent moins la familiarité avec les sciences de t'histoire. La
méthode des revues « à vol d'oiseau a que fauteur s'est im-
posée t'exposait à se tenir dans les banaiites supt'rnciettes,
quelquefois erronées.
Avons-nous besoin d'ajouter que les distinctions de con.
cepts proposéesau debut.eutre les diverses formes de ta cou-
currence. sont sans doute insuffisamment approfondies? Des
phénomènes aussi différents que les antagonismes entre
riches et pauvres, les rivalités entre castes dirigeantes, les
conflits entre confessions ou les guerres entre nations, que
l'auteurclasse uniformément sous la rubrique de « concur-
)80 )/SSKt! MOULUUtQt'H. t9M-)9m

rence sociale eussent demandé à être définis et' étudiés a


part.
Ce qu'il y a sans doute pour nous de plus iustructit dans
ce volume, écrit par un naturaliste, c'est )e peu d'usage qu'y
tait M. do Lanessan des notions maîtresses utilisées par les
sciences naturelles. tt a fait lui mêmel'expérience que, dès
qu'on aborde les sociétés humaines, la ptupart des catégories
biologiques portent a taux et nepeuvent plusservir de cadres
à Mosrecherches.
C. B.

G. SERGI. – L'evoluzïoneuma.a& individuaïe e sociale.


Turiu, Bocca,~904, vot. in- p. 283.
« L'évotutiouen biologie etdaus l'humanité. – Les espèces
humaines. – Les peuples et les nations. L'habitat.
La famille. – La temme dans le passé et dans l'avenir. –
L'art et la science.–Les religions. –Les anciennes civilisa-
tions et la civitisatioonouveHe. L'espèce humaine la plus
répandue et la plus active. – Les uations et l'humanité. –
L'évolution et le bonheur." 1)
Cette table des matières indique ta multiplicité ett'impor-
tance des prohiëtnes traites par M. Sergi. Mtettesufntàmou.
trer le caractère du livre, car ou ne peut pas résoudre taut
de problèmes en quelques pages; on doit donc se borneraà
v'ttgarisorquetques idées sans avoir le loisir de les démon-
trer.
L'idée génfratede M. Sergi, c'est que t'une des « espèces a
du « genre"humain, l'espèce eurafricaitje. ta plus active de
toutes, fiuira par imposer au monde entier sa civilisation.
Cette civilisation n'est pas seulement supérieure aux autres
partedévptoppement de son industrie ou par le progrès de
ses sciences; sa supériorité tient surtout aux principes
altruistes qui lentement y prédominent. Et c'est tcnrprépoo-
dérimce croissante qui augmentera )e houheurde t'homanité.
L'un des chapitres les plus précis est celui (lui est consacré
à ta femme. Lu temme, pour M. Sergi. n'a pas été de toute
antiquité 1 esclavede t homme au début elle partage sonsort,
et, si elle n'est pas très heureuse, il ne l'est pas davantage.
C'est seulement à lépoque où se constituent les premières
sociétés politiques let militaires) que t'homme prend dans la
famille, comme dans l'État, le premier rote et relègue la
A!tAh)-M.–CtHMiiO)')nRSOt:)A).K,T)))!oMK!!UËNt!HALES <St

fetmne au second plan. Situation inférieure qui doit cesser


dans une société dirigée, comme la société future,
pur des
principosattruistes.
tdées généreuses. mais trop générâtes. Quand il précise,
M.Sergi ne dounepas toujou'rsdesdémonstrations sumsuotes.
iiprétend. parexempte.que dans l'humanité future (où dait-
leurs Userait puéritd'opposor race il race ou nation a
nation),
ta nation Italienne jouera un rôle important
parce que, eo
diverses circonstances, daus l'expédition de Chine,
par
exempte, elle s'est montrée plus ttumaine" que tes autres
(p. 22)). N'est pas surprcoaHt ftue, dans celle apprécia-
tion du caractère italien, M. Sereine fasse tneme
pas allusion
au taux de t'homicidodausta croninaiitef Ce n'est
qu'un
détail, et qui n'enlève rien à ('intérêt de t'ouvrage, mais qui
revête Je danger de la méthode suivie par M. Sergi.
P.L.

GMnGS!MMEL. – The aooiology of Conrilot. (la 8orio-


logie<<tteoK/) T'/tfOMtM-tt-aM ./<WH«< o/'&)CM/o~,
1904, tX,
n"4. p. 490 n" S. p. (!?:!et n° C, p. 798.
Fidèle à sa conception de la sociologie. M.Simmel se
pro-
pose d'étudier le eonnit dans sa « fonne 0 en faisant abstrac-
tion du « conten)) o des divers conflits specinques (national,
religieux, potitique.sonthneutat. e-te.); dèslors it ne s'attarde
pas à définir l'objet de sa recherche tout le monde a bien
quoique vague notion do conflit ou d'antagonisme oud'hosti-
Hté; et ce)a suntt aux besoins de Fauteur.
Un premier article est consacré à montrer que le eonuit
n'est pas, comme il pourrait sembier. une rejatiou toute Néga-
tive et antisociale, D'abord l'opposition mutueUe est aussi
nécessaire a ta conservation d'une formesociale donnée
qua,
la sympathieou ta division du travail: ainsi te système soda)
dei'htde repose sur ta r6pu)sion mutuelle des castes autant
que sur leur hiérarchie. –Deptns. sauf dans certains cas
très rares (urie guerre d'extet'miuatiou parexonpie~, teooa-
uit n'existe jamaisa rétat pur, pas plus d'ailleurs
que t'har-
mocio; entre ces deux ixnites extrêmeson trouve une série
indéfinie de combinaisons où t'unioa se meteà t'opposition,
la synthèse à t'autithése. Même la lutte où l'ou se bat
pour se
battre (le jeu de lu guerre par exemple) suppose déjà une
entente préatabte entre tes partis, l'acceptation de certaines
tM L'AXfKK ~t'~)3.~9))~
.<U<:)')).t)t!)ofK.

règles communes. La controversejudiciaire implique chez tes


adversaires une énatesoumission à lu loi et aux formes de la
procédure. L'auteur exatuine ensuite plusieurs types de con-
uits afin de montrer ta réactiou exercée sut' t'antagonismo
par l'unité. Tantôt celle-ci a pour etîet de limiter et d'organi-
ser ta lutte !)a discussiou seieutitique où les adversaires sont
mus par le même désir d'atteindre la vérité; ta lutte des
otasses depuis qu'ouvriers et patrons s'accordent :t recon-
naitre que !eur antagonismeprocède de nécessites historiques
etque t'étément personnciaété élimine;; tantôt, au contraire,
ta communauté. présente ou passée, entre te! adversaires, a
pour effet d'exaspérer le connit (luttes acharnées entre sectes
voisines; violente inimitié d'un parti politique contre ses dis-
sidents gravite des quere!)es entre mari et femme, ou amis
intimes; )a jalousie présente uu antagonisme extrêmement
intense joint aiJ'uuion)a plus intime).
Un second artich' a pour objet de montrer t'intmence exer-
cée par ieco))t!itsnr lesdeux partis quiy sont eunaKes con-
centration du groupe; ttomogenÉite réalisée soit par l'efface-
ment des différences, soit par t'etimination des dissidents
irréductibles'd'où t'into~t-anee des minorités d'opposition);i
formation de Kroapesnouveaux, plus ou moins unifiés (États
centratisés, fédérationsou tiques).
M. Simmel anatyse ensuite dans le même esprit les formes
suivant tesqueitesunconttitprend fin paixapresexttaustion,
victoire, compronis, réconcitiation.
Le principal intérêt de ces articles, selon nous, c'est qu'ils
manifestent avecévidence!tes défauts inhérents a ta méthode
de M. Sinxne). La conception qu'it se fait de l'objet de la
sociologie le condamne à n'étudier jamais que des formes
vides et indéterminées qui n'eurent aucuneprise a t'investijta-
tiou. Le « connit examiné ensoi, indépendamment de toute
considération d'espèce ou de temps, peut servir de thème à
des variatious ingénieusesou a dest'approchements piquants:
mais il n'y a pas )a matière a une étude objective. Sans doute
l'induction pourra dép~er un jour des caractères communs
à la guerre et aux conflits politiques ouéconomiq'x" mais,
pour cela, il faudra que ces phénomènes aient été préaiabte-
ment étudiés dans leur complexité reeHe. et qu'its soient
ensuite méthod~uement comparés. Jusque-ià. des tentatives
ambitieuses comme celle de M. Simmel u ajouteront rien à
notre connaissance. R.H.
A'f.U.YSM. – t'Xtf.OSOt'HfK T)))!on)K') (iXxHHAUM <?
SOt:)A).K,

A. LOtUA.– Verso la Glustizia sociale ( t'<'n h J~<)'


.m<-M~.) vot. iu 4", S72 p. Mitan, )''0~.

Desmultiples artictesqui remplissent tes six cents pagesde


ce grosvotume, les plus étendus même ne dépassent pas une
vingtaine de pages c'est dire que, mâture leur intérêt, mai-
gré lu netteté d'esprit remarquatne de M. Loria, l'étendue de
son information ou tu dextérité de sa phonique, ce livre ne
saurait rien «jouter de très essentiel ni de très précis à ses
précédents ouvrages. L'auteur se réfère sans cesse,d'ailleurs,
à sa doctrine qu'it suppose préatabtemeut connue et qu'ii
résume dans son iutroductiot). plutôt tju'i) n'en apporte des
preuves nouvelles; cette docft'inc. c'est, en gros, lit tht'oriedu
materiatisme historique, i'affirnmtion que les idcesabstraites
connue les predicatious ntorates sont impuissantes à rien
modifier aux iniquités économiques ou mônxi à donner un
sens précis à ta notion de justice sociale; c'est ia confiance
aussi que par i'iuevitabte tutte des classes et t'évotution néces-
saire de la société utoderue, évolution que faction avisée de
t'honxne d'Htat pourra d'ailleurs hâter et re);niariser, nous
tendons vers un « ordre social équilibre c'est-à-dire de)i-
uiUf et juste, vers une « societe-iimite M. L. entend par
là une société de libre coucurrence si entière et si eptie qu'elle
s'étendrait mëtne aucitoix entre )a situation desaiarieet celle
de capitaliste, t'une n'ayant pas plus d'uvautages que l'autre;
où « te travaitieur qui accumule un capital et possède une
terre percevrait un revenu égal exactement a celui que per-
cevrait le travaitteur qui n'accumule pas et sabstieut de ta
terre » (p. t<)).
Les études qui (ont suite ù l'introduction sont distribuées
en trois groupes
t''Des <<M.wMc<'<MM M,consacrés à G. Roscher.aLassatte,
a E. de Laveteye. a Henri Geor{!e.& ta récente théorie autri-
chienne df la valeur (de)inie non plus d'après le travait ou le
coût deproduction, mais d'après t'utitite M. Loria la repousse
energiquetnent). etentin, ce sont les plus intéressants pour
nous. à t'ttistuire de l'économie politique eu ltalie, et à
l'économiste napolitain du xvur siècle, Ortes l'auteur insiste
sur une théorie de celui-ci d'après taquette, sur une popula-
tion donnée, la moitié suffit a produire ta somme totale des
biens nécessaires a ta consommation de t'ensonbte d'où
manque de travail pour toute une moitié de ta population.
<!t4 L'Asti SOCtm.(M!tQL'K.t90:t'Mt

cMmngo, ou, selon tes cas, constitution de classes parasites


nourries par tes producteurs pour tes défendre ou les servir
une sorte de malthusianisme à rebours.
3° Des« M~a<.< c'<'{)))o«t~«MLes plus ftudi''s soot consacrés
a « t'iuHucMcede la rente foncièresur ta distribution topngra-
phique des industries M.Lit toi qui veut que lu valeur d'un
produit soit détenniMée par soit coût de production dans les
terres les moins fertitesique.parsuite, tarentedesmeitteures
terres soit égide à toute ta ditterence entre le prix de revient
du prodoit dans tes meilleures et tes pires terres; et que. par
suite encore, cette rente nugmeuteantotuatiquementa mesure
que ti) densité croissante de ta population forceà cultiver des
terres de moins eu moins bonaes; <:ct[c loi de Ricitt'ttos'ap-
plique cgatement a ta diuerence de distance desdivers centres
de production aux centres de consommation. « Un produit
manufacturé se vend toujours sur te mm'che centrât fnhstrac-
tion faite des frais de production) a un prix c~at au coût de
son transport depuis ta terre ta plus étoi}!"6e Par suite,
les produits qui exigent les moindres fritis de transport
seront fabriques le plus loin du tnarehé; et les produits les
plus coûteux à transporter, à proximilé du wrche, l'excès
de la valeur sur le coût, qui est é~at aux (rais qu'it aurait
fatiu faire pour transporter le produit depuis ia terre la plus
etoi~oee, constituant ta rente de la zone sur laquelle s'etaittit
t'industrie. Mêmeelfet sur la rente des édifices, consacres et
non consacres a des emplois industriels, tt en résulte que,
« pour te consot))t))ifteur,toutes les terres sont stériles, toutes
les terres sont tointaiucs; et t'economie de coût du à )Mferti-
lité ou à ta proximitén'avantagejamais que les propriétaires
(p. 24;;).
A signater encore des articles sur le ~v<Mt<f/at~ <Mp<'<MM<!
<*<h <M<))f«<~tt'c d'auteur soutient que le travail dans les pri-
sons est d'utilité t;6uérate); sur les <o<~ <<<<<<'~M les
pays nft</A'et <ts <<fpf<y~rt'cxj'(fauteur est tihre-ét'hangiste
convaincu);surK)es~ffH<M r<f<o)r<<!</p <'<)< et les reculsdu
bi-ntètattisme au Japon, aux États Unis. dans ttodc même;
sur tes <'«)~)'MHf<(~MM<c.<et t'~mt'y<'«<<OMdMm/')(<ttfjc:sur « le
MtO)«:e<MeK«)MCt'<M'e( <«~ft<a(<bttOKcrtèrc",t)ûM.Loria n'apas
de peine à montrer, par l'histoire, que les mesures favorables
aux ouvriers ne leur ont jamais été octroyées parpitititnthro-
pie.-m.tis out été arrachées de haute tutte, grâce.)l'organisa-
tion croissante des forces ouvrières, et aussi aux divisions
AXJtLMM."PtnLOMPH)EMC)ALH,TMÉumM(i)MKAU! <85

des classes riches propriétaires fonciers et industriels,


grande ou moyenne propriété.
Enfit).une longue discussion des théories, soit juridiques,
soit psychotoniques,surtoutceties de Cohen Stuart et de Sax,
pour ou contre h) pro/w~'onn«<<<t' OMh pr<~r<'Mtc<~ <~ft'tn~X.
M. Loriamet ingénieusement en lumièrece qu'ont d'arbitraire
tous tes raisonnements psycttologiques sur la rapidité avec
laquelle croit ou décroît l'utilité qu'on peut retirer d'un
revenu. à mesure que le revenu même s'accroît. Pour lui, la
légitimité do i'intpAt progressif ne peut être ('itabtie dune
manière indiscutable que pour qui admet l'injustice fonda-
mentate du régime actuel de la propriété il apparaît alors
comme un Mtoyend'en compenser quelque peu ou u'eu atté-
nuer tes abus.
3"Les« MMM.'fOfM~~oMHsontd'un moindre intérêt. No-
tons pourtant une bonne réfutation do t'authropo-suciotogie
d'Ammonet Lapouge; un résume substantiel des hypothèses
qu'ont pu inspirer aux sociologues les science:!()hito)o;ques
unecri tiq uedes idéessociales de Benj.Kidd eniln i'articte sur
iesCoH~<Mp<hdf'm~'ap/ttf. M. I~oriainsiste suri'echecdes
idées maititusiennes pour expliquer par lu surpopulation les
guerres et les conquêtes il faut en chercher les causes dam
la distribution des richesses et t'inegatite des fortunes, qui
eotraine la constitution d'une classe à tu fois oisive, avide et
besogneuse,que les riches prennent il ienr soide pour s'en
faire une armede défense, et dont ils sont amenés ensuite
à satisfaire ies appétits paria conquête extérieure. Une
remarque sur ce point: l'auteur a objeeteaia théorie mal-
thusienne que la surpopulation devrait amener i Oni~ration
et la culture des terres restées libres aussi bien et plutôt que
la guerre; il il n'estpasévident que la même objection lie vailie
pas encore contre sa propre théorie.
D. P.

GINA LOMBROSO.– 1 vantaggi della degenerazione.


Torino, Bucca, HM4.230p. in 8'.
Cequ'on appeite. en y attachant un sens péjoratif, du nom
obscur de dégénérescence, consiste dans une adaptation au
milieu, exactement comme ce qu'on appelle évolution; entre
les caractères progressifs et tes caractères dits de régression,
il n'y a pas de démarcation nette. Ouue peut eu ellet consi-
t86 L'AXXHH-.mi)t)H~UH.i'JO!)-iM))t

dérer comme nue régression pour un organisme, comme une


perte, une dégénérescence'jui, uou seutotneut n'est pas nui-
sibte pour cet organisme, mais qui lui est utito u têt point
qu'it serait nuisible 'tu'cHe ne se produisît pas. L'abandon de
perfectionnements acquis antérieurement peut être un perfec-
tionnement, dans un milieu nouveau, ou tuut au muins ue pas
être un danger. C'est generutement sans critérium objectif
que nous rangeons les modittcations organiques tantôt dans
)a classe des phénomènes d'adaptation, d'évolution, tantôt
dans celle des phénomènesdo dégénérescence, de régression.
Ces conctusions s'imposent lorsqu'on étudie la dégénéres-
cence citez les végétaux p. t~-3i t.chex les auimuux (p. 3~-oC),
c))ezl'homme primiLif<p. ?j7.84).L'nefoute de modifications
dans ieur structure qui sont ineontestabietnent dos pertes,
dMa))ét'atiotts (fe~enéritti~es,apparaisseHt nettetnottt comme
ayant une toaction, uue utilité, et personne ne refuse d'y voir
des propres. Telleest par exemple la perte de ta queue, des
poits.deta t3"cote, des sacs taryngiens.ete-, par t homme.–-
Du métne point (te vue, on reconnaît sans peine que ies phéno-
mènes patifto~iques ne sont pns nécessairementt-tesse.ntiet-
tement nuisibles, qu'ils out une utilité, qu'ils suut des modes
d'adaptation, par suite des conditions du propres 'p. SS.))~).
Mais des qu'i) s'agit de t'ttomme contemporain, les ptteno-
mëuesdedcjtenereseetx'Gincoutestabtcqu'it présente'p. t-t8)
sontapprecies d'une manière puremautseutimentate,. comme
des pttenomenes aMi~eants et menaçants do re~t'es~ion,de
décadence. la on s'etiorced'arrêter cette decadeuce organique
par toute uue législation hygiénique qui cherche a .imposer
un type de structure et dosante aussi tyt'uuuiquement (me la
société du moyen ugti imposait l'uniformité de croyance.
Cependant ces phénomènesde dégénérescence sont tout a fait
anat~ues a ceux où l'on vnit uneadaptation utite, une évolu-
tion, un progrès quand on les observe che:! les végétaux, les
animaux ou t'tmmme primitif. C'est qu'on ignore les causes
qui rendent nécessaire cette dégénérescence, et ta (onction
utile qu'ette remplit; c'est que te préjuge uous (ait considérer
un type humain qui ne peut plus être te nôtre comme seut
normat. comme scui robuste et beau. L'auteur nous montre
comment les maladies nous sont utiles pour vivre dans une
atmosphère connm'e et impure, comment notre débilite fait
notre force p. t)H-t34); elle étudie ta réduction du périmètre
thoracique et du poumon fp. )3?)-)H). ta dégénérescence des
A'<At.Y.<)!'<. – )')ULO~U)')ftH .t)(;tA).)!, T)))!UK))!S t.HXHHA).)! tNT

appareils sensoriel, musculaire, digestif 'p. t4!i-)Ct), t'abais-


semont de ia stature (p. HiS-tT?),tes ra))ports de ta longévitéet
de )a dégénérescence(p. t8'2tt), )a dégénérescence nerveuse
etcérébrate i p. 178-186~.Et elle conclut que c'est à cette dégé~
nércscencedont ou s'alarme que ta race btanchedoitsa supé-
riorité, et, parmi les btancs, certaines sociétés et certaines
classes, leur supériorité relative les sociétés les ptus élevées
sont celles qui ont le plus fait d'expériences, le plus souffert,
qui par suite sontles plus propres :')l'adaptation, celles où un
nombre suffisamment grand d'individus dégénères remplis-
sent leur (onction utile qui est do provoquer des variations et
des propres. H est absurde de vouloir à lit fois conserver la
civilisation contemporaine et rester attache it i'id''at grec de
lu beauté et de la force..Par suite, les lois et toutes les pré-
cautions d'byp;ieae qu'on multiplie sont inutiles, et elles
seraient funestes si elles étaient efficaces.
Nous manquons de compétence pour apprécier ta manière
dont sont interprètes tous tes faits ingénieusement groupés
par l'auteur. Peut-être y a-t-i) quelque excès ir admettre,
comme elle semble te faire, que toute dé~'nérescence ou
maladie est bonne et. toutes les mesures qu'on y oppose
mauvaises il faudrait distinguer seion les cas et il n'y a
aucune raison pour que lu réttexion humaine ne puisse, ici
comme aiiteurs, intervenir utilement Mais. d'une manière
t;n<'r<t)c,Ja thèse mérite toute notre attention. Il importe
beaucoup à ta sociologie, non pas seulement que les notions
d'évolution, de progrès, de régression de maladie soient
analysées et que leur sens. purement relatif, soit mis en
lumière; mais surtout que l'usage se perde de considérer
comme seul normal, comme seul w«x~ un certain type
humain, celui de t'athtéte ~rec par exemple, et comme mor-
bides ou dégénérés tous ceux qui s'en écartent. <Cf.sur les
variations de l'idéal esthétique, p. 208. ~8). Le milieu social
impose des conditions d'existence tout comme le milieu
planétaire; les prenueres ne sont pas moins /M~ov~Mque
les secondes,et, par suite, nn état organique ne peut être dit
normal ouanormat, ntite ou nuisible, que relativement à un
ensemble donne de conditions sociales. P. t'

MUA~FOM~')CTux'. On the origin and use of the word


« Sooiology )) (~t't'~t'Mf
et MM'/e</)<w~ « Mcf'o~t'c"). Thé
AntCfiMft
Jouma)o)'Sociu)o~y.<i)M,JX,n'2. p. tM sqq.
)88 ia0!-)90t
L'AKN~tisoCtot.OtitQUB.

DE GHEEF. – Introduction to Sooiotogy y/tc ~twrt'caH ~o«)'-


tM<~Noc)'~o~.H)03,)X,ft''t.p.Oi)in"8, p.MC;n°ï.
p.3<iO;t,p.5Ht;))'i,p.O<'netn<'6.p.M2.
nt'PE\tt)':)MEH (FKAM). 8k:M9der soziaI-œkonomtBohenOos-
ohiohtsauffassong. (/t!~M<'M<* (le /« <'ot)<'fp«oM j.oct'«/<'f/ <'t'o/)o-
Htt'~Mf de //t<<t«)t'<'<)
\'iett<')jaht"!ch)'iftfiir wi-e))'!ch<trttiohePttito-
Mphie t)))d S"i!).))ut;tc,~03, )tff 3, p. XM-352et 4, p. 37U.4t3.
L.'mttettf !<'d!ut-cede constt'oit-e Mue phitosuphie de thistuire plus
exacte et ptus contprettCtMh'e(lue le nxnxisute.

OAREt. (TH) Le Peuple roi. t'~ai de sociotogie universaliste.


OeuMYc et B&!e,Ceo)'); et C" t'aris, F. Atcan. p. <74ia-8". (San:)
pottee scietttitiquc.)
STUCKEKHËM. – Sooiotogy. The solenoe of humaa society.
PMtuat)),).otfdon.
D' C. ntVËRA. – Determiaiamo eooiotogtoo. F. SeUh, Roma

fV. )/tXDn'U)U ET t,A 80Ctt:'f)-'


)'(n'))M.))ortmc~,At)tt)t.Bot)H).f:

G. PALANTË. – Combat pour 1 individu. Paris. F. A)can,


t9u4,p.~3t.
Speucer a opposé Fiudividu à t'Ktat. Mais la tyrannie de
)'Èt:tt n'est p:)8 la plus gênante toutes les formes de la
solidarité sociale, en s'imposant à l'individu, peuvent lui
parattre oppressives. Le livre de Paiante est un .cri de colère
contre ce qu'U appeite t'esprit grégaire, c'est-u dire )a ten-
dance de toute so~etÉ à se mettre au-dessus de J'individu, et
à lui imposer des croyances et des n'aies d'action. C'est un.
écho des doctrines de Nietzsche, et des œuvre:! littéraires
contemporaines de polémique sociale. Striudberg, Ibsen,
Sudermano, A. Franco et Tolstoï fuut'nisscut à l'auteur la
plupart de ses arguments et de ses exemptes cela n'est pas
évidemment pour donner il l'ouvrage un caractère bien scien-
tifique. Les articles dont il est compose ont paru dans le
Mercure de France, la Plume, la Revue socialiste, les ptus.
abstraits dans ta Revue philosophique c'est, comme on le
voit, un ouvrage essentiellement polémique et journalistique.
Nous le signalons comme l'expression assez ndëte de t'anar-
chîsmeiuteUeetuei.
– ).')Xf)mm; KTLA SOHtKTÉ
AXA<.V!!)!S. 189

Putante décrit avec verve les principales formes d'oppres-


sion sociale: l'esprit de corps etfespritadmittistrittif,
t'esprit de petite ville, l'esprit de famille, l'esprit étatisto,
c'est-u-dire la tendancedes honunespotitiqm'sus'embrigader
et ù embrigader les autres hommes dans des partis, etc. A
toutes ces formes de l'esprit grégaire, il reproche de rendre
serviles les Ames des subordonnes, tyranniques et orgueil-
leuses celles des cttefs, d'étou)!er te mérite individuel pour
ne laisser percer que les médiocrité'; fidéics à l'esprit du
groupe, de favoriser ('hypocrisie des vertus de parade, le
népotisme, fiutotéranee, )a dotation, etc. En un mot, toute
société duperfut l'individu en le faisant servir aux fins
collectives; elle créerait unesorte d'esprit mensonger, glori-
ttant tout renoncement, tout eHacetnettt de la personne
devant ie groupe comme si. ajoute fauteur, i'égotsme
collectif était plus noble que t'cgoïsme individuel.
A l'esprit grégaire, au dogmatisme social, Paiante oppose
les théories immoratistes de Nietxsctte,les exigences égoïstes
du révoité, du dilettante social. Au lieu de prêcher ta solida-
rité, tyrannique et hypocrite, il nous dit « Soyez égoïstes.
Soyezattentifs a votre propre destinée, u (p. 2~4).
H serait oiseux d'entreprendre ici une réfutation de ces
théories, tt vaut mieux les considérer du dehors, comme le
symptôme d'un malaise, d'un fonctionnement anormat de la
solidarité sociale,
D'ailleurs, tout n'est pas à dédaigner dans ces critiques de
l'esprit grégaire. La société, dit l'auteur, se considère comme
une (tneu soi et regarde l'individu comme entièrement subor-
donné à elle. Evidemment, le mouvement individualiste tend
à renverser cet ordre. Cela est bien sensible dans les transfor-
mations démocratiques de nos États modernes, dans l'exten-
sion des droits conférés Ii l'enfant et &la femme, etc. Maisce
mouvement ne va pas du tout contre la solidarité sociale en
généra! tout au contraire. L'auteur a entrevu et indiqué par
endroits le vrai sens de l'individualisme. Eu enet. nous pou-
vons nous émanciper de deux façons. Nous nous émancipons
d'abord parce que nous vivons d'une vie sociale très com-
plexe, parce que nous faisons partie de groupes nombreux,
dont aucun n'est assez fort pour dominer seut, et régner sans
contrepoids sur nous. Les diverses disciplines, domestique,
professionnelle, religieuse, civique, etc., se font mutuelle-
ment contrepoids, s'opposent parfois les unes aux autres
~90 L'x'<t!H«)t:)!').)t.'rt:.)')03-ttOt

<)e népotisme, par exempte, que t'atante siguate comme un


trait de l'esprit corpuratif vient, au contraire, de l'esprit de
famille, ''n antagonisme ici avec le veritabie souci des intérêts
professiuu))''ts). L'auteur a dit t'u deux ou trois passages
(p. 16, H. 77' que ietibre dt'vetopjfcment de notre personne
se fait uri'u'G à cet enchevêtrement des relations sociales.
Mais il se tinsse atier aussitôt après a confondre cet indi-
vidualisme avec la théorie purement anarchiste et égoïste de
Nietxschc.
Nous pouvons en effet nous émanciper d'une autre façon
en vivant pour nous seul ou, milieu de la société, quelle
qu'elle soit. en nous isolant. Or, un patron qui afîame ses
ouvriers, un chet d'administration qui fait durement sentir
son autorite a ses subordonnes, tous ceux à qui une superio'
rite quelconque permet de tyranniser dautres hommes
vivent selou la formule de Nietzsche. Des lors, nous ne
voyons pas pourquoi Pataute critique si violemment par
endroits ces diverses formes d'injustice sociale, puisqu'il
approuve i'egoisme d'où elles sortent.
En distinguant ces deux formes si difïerentes d'individua-
lisme t'individuaHsme par l'élargissement de la solidarité
sociale et t'individuaHstno par la négation de toute solidarité,
nous sommes conduits à une dernière remarque sur la portée
du livre de Paiante. Les critiques qu'il adresse à l'esprit
grégaire sont de valeur très im'(;ate. Hu gênera!, eties ne
portent contre une discipline spéciale que quand celle-ci
tend a être la seule, à peser sur l'individu d'une façon exclu-
sive, et au détriment d'une autre discipline. Tel est le cas
pourt'esprit de famille, par exemple. S'il devient prédominant,
exclusif même de tout esprit de justice plus large, ou de toute
autre forme de sotidarite, it aboutit eu effet au népotisme, à
des sentiments aujourd'hui anormaux, comme l'orgueil du
nom, l'esprit de caste, etc. ti en est de même pour un
attachement trop étroit aux intérêts locaux et une surveil-
lance trop jalouse des relations de voisinage dans une petite
ville. L'esprit de corps, par lequel l'auteur désigne une forme
de ta solidarité professionnette/serait lui aussi tyrannique
s'it devait nous absorber entièrement. D'aitteurs, Patante ce
dit rien de décisif contre la solidarité professionnelle le
népotisme qu'il lui reproche n'en est point une suite natu-
rette quant à ta surveittanco jalouse u laquelle l'individu
serait soumis de ia part de son corps, il nous paraît qu'ici
AXAt.YSKS. – L'MUn'tUL- ET LA SOCtM <Kt

l'auteur s'est taisse entraîner par sa défiance inquiète à


t'e);arddet"utediscip)ine.
Nous conctm'ons donc que l'esprit grégaire n'est pas tou-
jours en .tnta~'tnimnoavec "l'épanouissement de l'individu~.
Mais )"les diverses discipiiues sociuiusdoivent s'équilibrer i
aucune ))t' doit prétendre a nous conduire toute seule. 2" tt
y a des furutes unrtntdcs de sotiduriU' ta sotidarité protes-
Bionnc))e,):)sotidarite f:unitia)e. (tuand elle n'est pas exclu-
sive des antres, ti)sotidarite politique. surtout dans uu pays
où t'Htat est itusst puissant que le nôtre, et où tout te monde
contribue a son administration. En revanche, il y a des
formes aujourd'hui anormatcs, et par suite tyranniques. de
!a soHdarite. L'esprit de petite ville est peut-être dans ce cas,
et aussi i'ancien esprit de famille aristocratique et bourgeois.
Au lieu de condamner en htoc toutes ces espèces de solidu-
rité, it faudrait faire le départ entre celles qui sont con-
formes, et celles qui s'opposent aux conditions de notre vie
sociale moderne.
R.H.

Ta. HUYSSHX. Essai sur l'évotutton psychologique du


jugement. :!? p. in-8", Pans, F. Atcan, i!'0~
Comment se forme notre ft''W'<<t'f<? Sous queUcs influences
se développe en nous l'habitude de ju~er, d'anirmer et de
croire ? Ex essayant, par une méthode génétique et évolution-
niste, de répondre à cette question, M. Muysseu se trouve
ameue a toucher à quelques-uns des problèmes qui nous inté-
ressent, et encadre dans sa recherche quelques remarques
suggestives sur les modes de l'imitatiou ou les conséquences
de la co'npiication sociale..
Il étudie d'abord la genèse de lit croyance a un point de vue
purement individuel, supposant un sujet unique au sein d'un
milieu a ia fois fixe et variahle, auquel sa spontanéité s'adapte
progressivement. Simplification légitime en l'espèce, pense
l'auteur; car l'enfant n'est pas dès sa naissance un être social.
Ce n'est que peu ai peu qu'il distingue des choses et reiie
entre elles les personnes qui constituent pour lui ia société.
Et c'est précisément par l'imitation que cette distinction s'o-
përe. Apres avoir reproduit ses propres mouvements, il essaie
de reproduire les mouvements qui se développent autour de
lui. La société se compose à ses yeux des êtres dont il imite
<? L'AXKÉK sumuLUtit~UE. t9M.)Wt

le plus tacitement les démarches, et qui a leur tour se mon-


trent capables d'imiter tes sieuaes.Aveceux, entretient des
rapports d'attention )'t'eipro(p)e;itse sent vis-avis d'eux
ot)jet et sujet de réactions sytopathiques. Ainsi ta pratique
même dessine autour de lui un milieu mora) par rapport au-
qu''t s'ordonnent hieatôt tous ses jugemeots, « sorte d'espace
social dont il tui est aussf impossibtc de faire obstntctioH
quitestasesbras do se repérer hors d'un espacea trois dimen-
sions".
Et en euet. des que t'être peusant prend conscience de lui-
tnéme.itaanaireùdescroyancesd'ot'iginesociaie.tesuoes
se prêtant, ntais tes autres se dérobant au contrôle personuet.
A-t.it trouve quelquo citose par ]ui-)nen)e, il cherche un
cercle auquet il s'ellorce de faire accepter sa vérité. Pasde
croyauce, st'mbiet it. là où il n'y a pas d'échanges d'idées.
L'intmeuse majorité des hommes « ne pement atHnner sans
sp sentir plusieurs M.
Maist-tnmneut t'amrmation d autrui devient-elle notre atnr-
matinn ? Cotnmcnt une croyance diffuse dans une société
pénetre-tette et s'installe t-elle dans une coui-cienceittdivt-
ductte ? L'auteur estimant qu'i) n'est pas sunisant d'invoquer
ici. saos plus d'aHatyse. )a vertu magique de t'imitatiou,
essaie, eu utilisant principateatent tes enquêtes de M. Biuot
dans tcsecotM. de jeter quetqoe tutnicresur ce pt'ohtente. JI
propose, pour expliquer t'innuencedu groupe deuxtoisappro-
ximatives. D'une part ta .sx~M/M~ (/M ot~'ctWtMaugmente
~t«M<<)<.<M<~SOMHX. «ft'f <~M()tKgroupe aux m~)t<<MC««-
<<otM.Leur attention se divise en enet parceta même qu'ils
font a'teution tes uns aux autres, se surveittent, cherchent,à
s'e~att'rouù se d~pas~er: d'où une dispcrsiou d'eftorts propice
à t'interveutiondes énergies inconscientes.
D'autre part, ait wtt) des yrox/M <'t'M)t<(!<<OK
corrobore <M
e~f« </<'la M~M<ttt<t<<La tendance des ecoiiers à imiter les
faits et gestes de leurs camaradesrend plus emcace ta pres-
sion morate)' dit mattre. Les disciples, qui partent le tangage
de ta foute, propagent ait toin, par des ondes d imitatiou, les
idées que leur susserees l'initiateur C'esl par des procédés
do ce g''ure, « les ptus paresseux des procédés d adaptation a
que se déposent eu nous ta plupart de nos croyances, et que
se constitue ce milieu sociat qui, nous épargnant d'innom-
brables tâtonnements,s'iNterpose entre ia pensée individuelle
etiemitieuspatiat.
.\xu.r!.t:–).')su)Y)nt')!Tt.ASf~));Tt! )M
1
Toutefoisil est hors de doute que ht pensée individuelle se
libère progressivement.C'est que les groupes qui nous impo-
sent des croyancesdeviennent de plus en plus nombreux
tours uctiousse contrarient réciproquement leurs tendances
se disputent notre attention laforce contraignante de chacun
d'eux diminue.Ainsiil se produit – du dehors en dedans – de
véritables divisionsde travail montai qui sont, indépendant.
ment de tout eifort de reHexioN. des conditions extérieures
d'émancipation individuelle.
Le même processus expiiqne le progrès de la tolérance.
Lorsqu'un croupe social, geographiquet))ent circonscrit,
incarne A lui seul une croyance, toute négation de cette
croyance semble une atteinte à )a cohésion du groupe lui-
même, et le souci de sa conservation amène ce groupe à per-
sécuter les hérésiesautour de lui et dans son sein. Lorsque nos
croyances différentes nous viennent de groupements diffé-
rents, souvent très distants les uns des autres, l'intolérance
est moins nécessaire. La pensée se sent plus libre; olle a
moins besoinde domination prochaine « recevant de pius
loin et plus facilement l'air et la iumiere, nous trouvons
moins irrespirable et, en quelque sorte, moins réelle l'at-
mosphère de contradictions qui nous entoure M. M. R. fait
prévoir que la différenciation des groupes auxquels nous nous
affilions irn sans doute en croissant, et qu'ainsi il est permis
d'espérer l'expansion d'une vie spirituelle de plus en plus
libre.
L'ouvrage montreutilement parqueiies voies h) psychologie
sociale pourra renouveler les problèmes naguère traités par
la seulelogique. C. B.

MtJNHECAHMs UcTAY)')~.– Principes de psychologie indi-


vidaeUe et sociale. Traduit de l'espagnol pur Oietrich,
t vol. in-12,p. ~S6.FcHxA)cao, éditeur.

L'auteur se proposede réduire la psychologie individuelle


et sociale « à quotques formules précises et à quetques lois
qui s'engrèneat entre elles M.Ce livre contient ça et là quel-
ques idées iugeuieuses et iateressautes, un certain nombre
d'aperçus brillants; mais la méthode consiste en une dialec-
tique d'ailleurs peu rigoureuse, et it n'y a là en aucune façon
une contribution la sociologie ou à la )tsychoiogio scienti-
fique. A. A.
)-t)t;M)tN".–)))Mt.ut:i<j)..)W3-)''Ut. t;)
t*~ 'AX'i~)i:.omuU)OtOUt:.t'M.<'JOt

D~ACHtGËSCO. –Du rMe de l'individu dana le détermt


niame social. < vot. in-H, p. 3C4.Pari! t-'étixAtcan, 1904.

C'est uu postulat des conceptions dites naturalistes eu


sociologie que la mutité sociale obéit des lois qui seraient
comparables à celles de la nature; on attribue aux phéno-
mènes sociaux la nécessite mécaniqueetauxfoissociotogiques
la rigueur et la rigidité qui caractérisent les phénomènes
naturels. tt résulterait de cette thèse, dit M.Draghigesco que
l'individu, fut-it daus tes meilleures conditions, est Incapable
de modiner. soit la réalité, soit les lois suciates. Cette thèse
est-elle fondée?
Il résulte du progrès de t'iutégration sociale, quelles qu'en
soient les causes, une instabilité et une complexité plus
grandes des rapports individuels, et par suite une régression
de l'influence de l'hérédité dans la formation des consciences
individuelles. Par suite la conscience individuette s'élabore
de plus en plus sous l'influence du milieu social. Cette idée.
qui n'est pas neuve d'aitieurs, l'auteur la développe dans le
livre tt, qui est peut-être la partie la plus intéressante de l'ou-
vrage il montre comment toutes les fonctions psychiques
({acuité discriminative et activité synthétique ou totatisa-
trice de ta conscience, mémoire, association des idées, per-
ception, abstraction, volonté) sont lesrésultantes de fonctions
sociales correspondantes,et quei'ionuenceduatitieu physique
ne peut en aucune façon les expliquer. L'auteur pousse cette
conception jusqu'à dire que ta pensée humaine ne commence
qu'avec ta société.;J
tt en conclut que la psychologie et ta sociologiene peuvent
eu droit constituer deux sciences distinctes, puisqu'il n'y a
pas ta deux réalités distinctes. Si en fait il y a là actuett'ement
deux disciplines séparées, c'est que ni l'une ni l'autre ne
sont actuellement des sciences. L'intégration sociale en efïet
n'est pas achevée: de <n6meque les espèces animales, aujour-
d'hui fixes, sont t'œuvre tardive d'une époque crfatrice
pleine de cataclysmes biologiques, de même il y a pour les
sociétés une phase de chaos et d'anomie, où a chaque ititégra-
tion nouvelle l'équilibre est rompu, la régularité ahotie cette
phase dure encore. Cette contingence exclut toute loi sociale,
et elle rend possible faction des individus.
Tout changement social important est en effet t'cmnt'e de
ce qu'on appelle un homme de génie, le génie n'étant pas
AXAt-YSM. – <):<)'mh)' KT LA !)t:)~T); <{)!:

autre chose que le pouvoir d'agir sur les hommes. Le livre Ht


est intitulé « Conception sociologique du Génie Le génie
n'est pas le produit du hasard et de l'hérédité, qui engen-
dreraient des aptitudes individuelles extraordinaires; il est un
produit social; le grand homme est ia personne qui, par
suite des circonstances, devient le lieu de convergence des
idées et des sentiments qui animent et exaltent le milieu
social; ceta est vrai du génie politique, économique, artis-
tique ou scientifique. Toutefois, le génie n'en a pas moins
ses caractères originaux et irréductibles, et, en façonnant à
son image i'ame de son époque, il rend impossible la sc~nce
sociale.
Une science psychologique et sociale ne deviendrait pos-
sible qu'une fois l'intégration sociaio achevée, les formes
sociales étant alors aussi fixes que les espècesanimales d'au-
jourd'hui.
H est difnciie do discuter un ouvrage où la discussion dia-
lectique tient plus de place que les faits. Mais il est quelques
points qui doivent être relevés. Tout d'abord signalons l'exa-
gératiou outrancière avec laquelle l'auteur développe l'idée
d'après laquelle l'individu est fonction de la société. Nous
n'avons pas besoin de dire que nous admettons le principe.
mais non sousla forme que lui donne M. Draghigescoet qui en
fait un insoutenable paradoxe. La société marque de son em-
preinte les fonctions mentales, mais rien n'autorise à dire
qu'elle les suscite et les tire du néant car elle n'est pas pos-
sibtesi les fonctionsmenthes n'ont pas atteint déjà un certain
développement.
D'autre part, t'afnrmatiou qu'il n'y a pas de lois citez les
peuples primitifs et que les lois n'apparaissent qu'à mesure
que les sociétés s'organisent repose sur une confusion. L'inor-
ganisation a ses lois comme l'organisation. Les mouvements
des comètes les plus irrégulières sont le produit de causes
définies, quoique ignorées. Inorganisation et absence de rap-
ports de causalité ne sont pas termes synonymes. En fait.
c'est peut-être dans les sociétés inférieures, a cause de leur
simplicité, que nous apercevons le mieux les lois des phéno-
mènes sociaux. A. A.

f). OHAGtHCESCO. – Le le~i psicologiohe e aeciaU rispetto


alle le~gi nataraU. /<«M/<! t'~xMw < Mc/o~M. Vti), 2.3,
mars-juitt )9M.p. 207s~j'j.
)'.))) L'AX<;t!K.<U(:tOt."<!tOrK.M-tMt

J -W..L. JO~ES.– SooiaUty and Sympathy. ?'Ae<~c/<f~./~<


)~3.Y.t.p.)-9).
.f..tf. TL'FTS.– Thé IndMdual and itsRolattonto Sooiety. ~<
w t/tf ?'<<<</</«'M o/' tlle 7~<ctt</t Cf'~K~. Ti)c
<'f/f<'c/M<
Psycho).liev. tOOt,Vf.2 (Monogr.) Essai intwetsaut pour voit'
<)at)tles theut'iesphiiosophi'juesles effortsfaits par des indivHMS
pour pKO'tceconsciencede la vie socialede leur temps.
)j' J. SEUCEH.–Das sociale Verhalten des menBohtiohemïndt-
viduums zur mensohUchen Gattung. SchntH)).Sprinf!, u. 0',
Hft')).
e

V. ))KSum'Ut'ESHT)-r)tQU)UtH
MYCUOLttt.tt-; COt.U-;CTtYH
M thMt)!:)))
t'!t.'MM.Ut:ttTi')'*)mU)

Kf~C (Iav!X(! – Inauence of the form of sooia! change


upon the emotional life of a. people. (~t<c«t't' </<'
lu /bn<«'
TitC
.?<'<«/.<)«'<'<r<('~)tO(M))M<'«Cf<'«tt/X'«p<<i
~'<f/~<«~f'M«'Mf
Ameriean Journal of Sociology, )903,tX, p. )~t 8qf!.

Certains peuples prfSfntGtit à de cet'Hnnes époques un


« tcmpcrantcnt émotionnel qui se manifeste par des sytnp-
!~mes divers, tels que le (tcveJoppemHutde lu passion du
jeu, la recherche des sports, lu ïrcquenee des représentations
dramatiques, la culture des états religieux iuteuses (transes,
ascétisme etc. Le présent article n pour objet de montrer
'{(te ce tetnperatMCtttest eu refatiou avec le mode suivant
lequel s'est accomplie t'uvotution sociale de ces peuples. Si,
dans une société, les croyances collectives et les rentes de
t'onduito sont brusquement ébrnulées, les organes anciens du
contr«tesocia) détruits, sons que de nouveauxprincipes régu-
lateurs existent ou soient en voie de formation, la condition
mentale de ce peuple sera émotionnelle. A l'état normal, les
états subjectifs ne sont pas considères comme ayant une
valeur en eux-mcmes; la conscience commune ne les détache
pas des « intérêts objectifs » 'croyances ou pratiques) qui
les règlent. Mais quand ces intérêts objectifs sont perdus de
vue, par suite de ia désintégration de l'ancienne structure
sociale, les <'tatssubjectifs passent an premier pinu, appelleut
directement 1 attention publique, sont cultives pour eux-
mêmes, deviennent enfin des <!<«H(h<r<<if de la conduite. L'au.
leur cherche a vérifier sa thèse a propos des malades et du
christianisme primitif.
A'i.U.t~S.–t'SYCHUt.OOHMMf.HÙt.'t't:- )~
Quoique cet article soit incomplet, vague par endroits et
<fue les preuves inducti vos soient insuffisantes, it y a lit un
ellort intéressant pou)'rattacher les tempéraments collectifs,
non plus Mdes causes lointaines comme la race et io ctimat.
maisadpscooditionssociatpsdénnies. it.j!).

D'P. HOSSt. – Sociotogia e paioolo~ta. coUettiv&. t vot..


~7 p., Honte, Colombo, 1904.
Les deux premières parties de ce livre, histoire et définition
de)a psychologie cottective tettequo t'entend M. Rossi,
rcpro.
duisent. avec quelques additions, deux brochures anatvséeK
ici même l'an dernier (.<M/<9oc..t. VIi, p. H)0-tUi,. La troi-
sième, consacrée a ta M<<of/<'de ta science nouvelle, reprend
et résume avec plus de netteté les idées
déjà indiquées par
M. H. dans sou traité de /c/M/<~<c co</f<<-('(cf. t. tV,
p. <3)
Celle-ci, ou le sait, est selon lui distip"te, à ta fois de la psy-
cttotoKiosociide, qui étudie des groupes sociaux limités dans
le temps et l'espace, et de la sociologie, ou
philosophie synthé-
tique des scieuces sociales partieuiiÈres. La psychologie col-
lective étudierait donc les phénomènes qui se produisent
dans tous les groupes humains, dés que te rapprochement ter
ritoriat. ou des organes sociaux complexes, comme le livre et
la presse, en font autre chose qu'une juxtaposition d'individus
sans unité et qu'une âme commune s'en dégage. La méthode
consiste a rechercher le fait psyeho-cottecUfélémentaire tc'est.
pour M. H., la synesthésie, qui se traduit aussitôt en synergie),
puis, a procéder, par observation, comparaison, expérimejt-
tatiou, a ta recherche des causes et a la distinction du
normal et du pathologique. L'auteur se réfère pour tout cela
aux /<M(/e /« M<f-7/tO(/<-Mf<b/o~)<(- et a M. Durttheim.
tt indique ensuite à quelle classification et a
quelles lois
générâtes est arrivée, « sa science H: classification génétique
des « foules de la horde aux sociétés « potysegmeutairesx»
'Durkheim) et de celles-ci a ta caste; lois, qui posent t" que
le groupement des individus « ne donne jamais un résultat
égal Mta sommede chacun d'eux » fFerri); 2' que. dans les
foules, « la pensée s'élide et le sentiment s'additionne
(Sighete) 3" que les âmes, dans la foule, communient par ce
qu'elles ont de plus atavique(toi hyperorganique). Quelques
considérations sur l'ordre d'exposition de la science terminent
le volume.
)9ti L'AX'<KK.<uCtOU'(:'<;n;.t'JM-t't

Malgré le progrès des idées de M. H. en précision et en


netteté. nous ne sommes pas encore convaincus qu'il soit
utile de muitiptier et de fragmenter ainsi les études sociales;
il ne paraît pas que les quelques lois proposées perdraient
<)eleur valeur soit dans une psychologie générale, soit dans
une sociologie.
!). p,

!)' P. ROSSI. Le suggesteur et la foule, psychologie du


meneur. Paris, Michaton. ia(M. p.. in-K°.
Traduction française d'un livre dont il a été rendu compte
f.UfH.Mc-,t. VI, p. )49).–Une préface du professeurMorseUi
atlirme l'impossibilité de considérer la psychotogie collective
comme une et identique dans tous les groupes sociaux, et ia
nécessite d'analyses plus restreintes, de monographies, qui
sauvegarderaient mieux les droits de l'individualisme phiio.
sophique.

THOMAS(WtLUAM,. Der Manget an GeneraMaa-tions


vermœ~en bel den Negern (~f ~«~.MMt'c lie <«/<tc«<~
'f'<'M<t'M<n''<'(.'A~ ~f .Y'~rM.' Xeitschritt tur Sociaiwis-
senschaft. )Uu4J<. ~.p. ~iS-~i.

On s'est demande souvent si i'insuHisante aptitude du nÈgre


a généraliser tient &des causes eongenitates. physiques ou
bien sociales. Cepetittravaiia pour objet de démontrer que,
sur ce point, les dispositions natives du primitif ne sont pas
inférieures à celles que possède le civilise moyen. La
démonstration consiste à comparer les proverbes, dictons
pnputaires qu'Eitis a relevés chez le peuple de ia Côte des
Esclaves, à ceux qui sont eu usa~e dans les sociétés occiden-
tales. Les premiers sous le rapport de l'esprit d'observation
et de généralisation ne le cèdent en rien aux seconds. Si donc.
en fait, le niveau mental est moins élevé chez le nègre, ta
faute en est au milieu social qui n'est pas propre il stimuler
le développement des {acuités qui existent dés ce stade de
l'évolution.
E. D.

A.-). CttAMBËXLAtK. – Race eharMter and local oolor impro-


tW)t,p. 28-3).
vefbs. ~Kn<f!<f't")'c.)M f''oM-/ut'f,
– t.h-X.XAThfXHX<i)!x«nAt.
AX\).y<E<. <09
~NXtAKTE (FfMt' Il o<u'rattere dei popoU (Kxtr. de la /<<MM-
'/o<!jV<t~f)tM<<').)-')oret)M,t!'0:<.tOpp.i))-)!
Il. TE~ KATE. -Naohtmgf zur « Psyohologie derjapfmer M.
<~nA<M.t')()3,)t.p. ):<(;.
K. BA[.X. Zur Ptyohotogte der (.tohu'i tW'2. !t,
Japaner.
p.Stg-Stx.
E. BEft~EKER. –Bas ruMisoheVotk in eeimen8prichwo)ftem.
X<;itsch)'ift'têt Verein'; ffit' Vu)k!tt<un')e.1904, p. 7S.87, n9-<9).
'Les dictons et proverbe"– sentences et ttgures traditiontielles
sont coMitterés. Il titre 'te yx~nftt~ cottecti~, contmc un miroir
de)amentatit)'noptt)aire<)esHu'e')
MAHQUHS)!ftA<jt) – Em:aio sobre a psyohologia do povo por-
tugues. Cottnbre.imprimet-iRde t'Univeritité. tto:). p. t50. in.8".

V). <:)\')t.MAT)f)N
):K(.t~X~RAL
)-:TTY)')-<)))-:C)\')t.tSATt<'K

A. f'/r~MfMM~M~K<n</
t'ttrM.Ht'tMtT
L. FROBENHJS. – Vilkerkande in ChM&kterbitdem
des Lebens, Treibens und Denkens der Wilden und
der roiferon Menaohheit. Hanovre, Janeche, )903, 4)6-
4(i4 pp., in-8".

Le titreet )a préfacequi tecontmente nous définissent su<n-


samment t'objetdecetouvmge: M. Frobeniusveut faire défiler
<<evantses lecteurs des images qui leur suggèrent le tableau
des formes étit~ées de la civilisation. Pour que ces images
fussent réellement suggestives et caractéristiques, il faudrait
que tes faits qu'elles présentent fussent en étroite corrélation
avec la majeure partie des faits qui constituent les états
sociaux correspondants, corrélation telle que ces états
sociaux devraient subir ou avoir subi des :))t6rations impor-
tantes, si les faits en question cessaient (te se produire ou
changeaient. A supposer que tes images fussent en effet bien
choisies, un pareil livre vaudrait une théorie des types de
civilisation. M. F. est d'aiHeurs loin de se représenter aussi
nettement que nous venons de le faire le but qu'il se pro.
pose: nous ne lui demanderons donc pas plus qu'il n'a voulu
nous donner.
Le premier volume raconte tes annccs de jeunesse, le
MO ).'AXXHHSUt:tu).m!~t')i.f'J03-t'Mt

deuxième l'adolescence de t'ttumanite. Ce qui appelle tout


d'abord l'attention de hauteur, c'est t'antiquite et t'uni versatite
de la parure. Lu parure nous amène nu tatouage; le tatouage,
emblème de groupe, aux cérémonies d'initiation (exempt's
austratiens). Le goût de )a parure est l'origine a tu fois du
travail et des systèmes de signes en ctlet, d'une part. le
commerce des ornements est un commerce primordial et la
coquille décorative devient monnaie; d'autre part, le bijou.
collier, ceinture ou parure de plumes est chargé de signifi-
de t'Amerique du Nord. On passe
cations, têts les <rftMtp«M)<!
aisément aux signes indicateurs et aux figurations ornemen-
tales qui dégénèrent en écritures symboliques. Incidemment
l'auteur explique par là que fart du dessin, remarquablement
développé chez certains primitifs, disparaisse ou tombe en
décadence avec le progrès de ta civilisation. Les représen-
tations figurées de contes mythiques dont les personnages sont
des animaux nous conduisent au système de représentations
que M. F. désigne sous le nom d'<tt«M'<f/MM" système où
l'homme se distingue mal des animaux, dont l'idée le préoc-
cupe a tel point qu'elle absorbe toute sa vie mentale. Vient le
M<«ttMMt< on t'idee dominante est l'idée d'âme, ou plutôt celle
des âmes défuntes, des MHMM mobiles et puissants. Kotre
auteur nous montre que de ce système de représentations
dépend uu système d'institutions culte des ancêtres, d'abord.
protecteurs naturels qui restent présents ta ou ils sont nxes par
ia subsistanced'une partiede teurcorps;chasse aux crânes, .ou
l'on se procure des auxiliaires spirituels; sociétés secrètes, est
particulier sociétés secrètes de l'Afrique occidentale. où les
vivants s'assimilent aux morts pour s'attribuer des pouvoirs
égaux; sacrifices humains. Sous la rubrique w«tnwcpeut se
ranger une longue série de pratiques et d'objets, dont la véri-
table nature est dissimulée dans les livres d'ethnographie par
le mot mal fait de /«'/tt.«M< Les systèmes manistjque et
animalisticlue s'associent en d'étranges mixtures que réali-
sent, entre autres, tes sociétéssecrètes de )a Metanesieet dont
témoignent particulièrement des masques, analogues a ceux
de l'Afrique occidentale, mais où les traits de l'homme se
meteat à des traits d'animaux; la confusion q.ui se faisait
entre t'homme et l'animal n'est pasmoiusaisee entre t'animat
et l'âme. Le totémisme est né dans un pareil état de confu.
sion; c'est un phénomène de nomination au moment où les
hommes ont f prouvele besoin de se nommer, ils n'ont pu le
A\.U.T<K'=.–cnX.X~Ttt~KXti~Xh'nu. ~Ot
faire qu'avec les nomsdes êtres autourdesquols tournait leur
pensée, c'est a-dire des animaux. Même dans des sociétés
tctemistes, 'commecelles du nord-ouest de i Amérique,il y a
certains animaux, dés oiseaux, dont l'association ave*' ies
âmes n'est pas totem~que.Ce sont des convoyeurs de l'âme.
Nous voici au voyagedes âmes, il la barque des âmes, a sa
navigation sur la route soiaire, aux mythessoiaires. M. h'.
portait alors eu lui le livre de mythologie dont on verra
plus loin le compte-rendu. H n'a pu se retenir de verser
ici le trop-plein de sa science. H nous montre comment
du maHismeon passe au noturalisme par h; porte du soleil.
Les mythes dont il traite ici sont le mythe du soleil avaie il
l'Occident par au monstre marin qui le rend a l'Orient, celui
du soteii-araignee, représenté, dans une cérémonie africaine
qu'il nous décrit (p. ~70,n~. ~), par le crâne d'une victime
humaine, enfin le mythe du vol du feu qui nous ramené il la
technologie, c'est-à-dire à invention du feu. H est fort
étonnant que )). F.. à ce propos, n'ait pas mis à profit un
chapitre du livre trop oubiic de Noit'c (~ )r<'<'A':c«~), qui
rattachait aux danses soiaires Fiuvention du mouvement
circulaire et la production du feu a !)ide de deux morceaux
de bois frottant l'un dans l'autre. La tin du premier volume
traite brièvement du travail de la pierre, du travail du fer.
des formes primitives, il la fois dramatiques et magiques, de
la guerre, et de l'anthropophagie.
Nous voyons daus )e deuxième volume que les animaux
tiennent encore une place considérable dans la pensée de
l'homme adolescent, mais ou bien sous ia forme fugitive des
renards japonais, qui ressemblent si fort à nos fées. ou bien
à titre purement esthétique. Its senties personnages favoris de
toute une littérature de contes moraux dont FOrient et le
Japon en particulier nous donnent, de bous exemples, mais
dont le roman deHenart est le type par excellence. Kousavons
ensuite uu long chapitre, dont ia piace était peut-être dans le
premier volume, sur lesacrificede Fours chez les Aïuos et les
Ostiaks M.F. ne nous présente pas ces fetos de l'ours comme
des fêtes totémiques, sans doute à bon droit la relation
qu'elles supposent entre les sacrifiauts et l'espèce de la vic-
time n'est pas de celles qui existent entre totcmistes et
totems, mais entre l'homme et les animaux qu'il chasse ou
qu'il domestique. Suivent les chapitres sur la chasse et ia
guerre que l'homme fait aux animaux. Pour finir, notre
202 L'ASS)!Ë ~Cf'LOmt.'t'K. <U«3-ii'Ot

auteurtraite de l'éducation et des hautes aspirations du genre


humain.
Nous pensons avoir donné une juste idée de l'ouvrage et de
su composition. Si l'auteur s'était strictement borné au rôle
de vulgarisateur, nous lui épargnerions volontiers nos criti-
ques; non pas que nous ne puissions regretter que le tableau
d'ensemble soit faussé par la disproportion (tes développe-
tnents et que des faits, tels que l'organisation famitiate, toté-
mique, tribale des groupes humains, que des institutions
aussi générâtes et importantes que le tabou soient totale-
ment laissées dans l'ombre. Mais M. Frobenius est un esprit
trop original pour que sa vulgarisation n'empiète pas sur la
science. Or nous ne saurions nous défendre d'un peu de
mauvaise humeur contre ces livres incohérents ou des
auteurs trop pressés gâchent ieurs idées et leur talent.
H. H.

A. Y)ERKAXUT.Die GrOmdefur die Erhattung der Cultur.


Wond~Phitus SUxtien.Fe~f'hr.. )!'03.p. 407sqq.

H. – 7'< '/<'f<f<7<.M/)OK.
l'ar .\))).)i)'~MrM U~~it.t:

Ko. BOCULAWSK).– Etnioitung in die Geschichte der


Sta-ven traduit du polonais par Cster)o(ï). !cna, Cos-
tcnohte, i'"J4. p. nn.)3! in-M'.

L'~<~w<«c<tOM de M. Bo~uiawski nous intéresse vivement


i)la fois par ses c'jnctnsions et pat*ses arguments. )! s'agit de
savoirsi les Slaves duSud et de l'Ouest sont autochthones dans
tes pays qu'ils occupent aujourd'hui. Une ancienne école de
siavisants prétendait que non seulement ils y avaient été de
tout temps établis, mais encore qu'ils s'étaient étendus beau-
coup pins loin vers le Sud et vers i'Onest. En réaction contre
ces Siavistes, une t'eoieautrichienne et allemandenie qu'ils y
fussent arrivés avant le V siècle de notre ère; leur invasion,
dit-on, a été provoquée par celle des Avares ils ont recouvert
des populations d'origine et de langue dinérentes, Thraces,
tUyriens et Celtes. M. H. reprend tu première thèse, avec tes
réserves nécessaires. Pour lui les Vénetes de la côte Nord de
t'Adriatique sont des Slaves, comme les Wendes de t'Atte-
AS.\).Y'')M.–'m'K':M!C)\')).)S.4TH'N 203

magne orientate; les tttyriens, les Atbanais. les Thraces, et les


t'tn'ygiens, leurs frères d'Asie Mineure, ainsi que les Dacos,
sont, proprement parier, de.s8taves; Slaveségalement étaient
les habitants de la Pauuouie et du Norique. tt nous importe,
~par l'exacte appreciatioo d'une honne partie des faits sociaux
qui se passent ou se sont passés dans ces régions, de savoir
au moiusque pareille question est posée, car, sans multiplier
les exemples, nous ne considérerons pas entièrement de la
même façon le folklore, les coutumes agricoles ou domes-
tiques, fa magie populaire, la technologie des populations
staves établies dans les Balkans, si nous pensons que depuis
des milliers d'années elles y ont subsista sans mélanges sen-
sibles, ou, au contraire, qu'elles s'y sont fixéesil y a quelques
siècles au milieu d'indigènes nombreux qu'elles auraient, à
vrai dire, réussi à s'assimiler complètement.
Les arguments de M. B. sont de deux sortes, linguistiques
<*tethnographiques. D'une part, il veut prouver que les
quelques tnots qui nous restent de l'illvrleu, du tlrrace
et du phrygien nous montrent que ces langues appartiennent
:t la famille stave. Par malheur, on en sait trop peu pour
que la preuve soit solide et nous hésitons, pour notre
part, à nous engager sur ce terrain gtissant. II semble que,
toutefois, il y ait lieu déjà de conclure tout au moins que les
populations ancienues de l'Illyrie et de la Thrace ont été en
contact intime et prolongé avec des Slaves. 1)'autre part,
M. B. nous assure que. si l'on tient compte de leur matie-
riel ethnographique, on doit considérer les Slaves méri-
dionaux comme les héritiers légitimes et directs des peuples
qui occupaient ces mêmes régions avant le vr' siècle de notre
ère. Des particularités de costume qui nous sont connues par
les auteurs et les monuments anciens ont été fidèlement con-
servées jusqu'à nos jours (p. 91de même, des pratiques de
médecine populaire. Les ornements des vases autrichiens et
illyriens du premier âge du fer (période de Haiistatt) sont
reproduits depuis des siècles par les broderies paysannes des
mêmes pays. A supposer qu'on ne soit en présence, eu
Autriche et dans la péniusule des Bathaus.que de Thraces et
d'tttyriens stavises, cette parfaite continuité dans certaines
parties de teur vie sociatefaitqu'on s'étonne, avec notre auteur.
de la disparition rapide et totale de leurs langues anciennes.
M. B. considère donc comme stave la civilisation reprt'-
scntfe par la nécropole de Hattstatt et les n'cropotcs i)ty-
204 ).'A'<XHK.t:)").f"rK.)9t)S.)Mt

rieunes du premier âge du fer: slave est aussi la civilisa-


tion qui s'est développée eu Lusace et en Silésie. A une
époque beaucoup plus ancienne, les nécropoles néotithiques
de ia Hongrie et de ta Thrace représentent peut-être égate-
mentdespeuptesstaves.
J'ajouterai a ce résumé quelques observations d'archeo.
togue. L'ttomogénéite ethnographique de la péninsule des
Batkans à l'époque néolithique est pour le moment incoutes-
table; ou y trouve tesdébrisd'uue civilisation qui se ramifiait
dans les ites de )a mer Hgée, le Sud de la Hussie, la Hongrie et
s'étendait de proche en proche jusqu'aux stations lacustres
de la Suisse; mais a mesure que ces courants de dviHsattou
s'etateut, ils se différencient eteitarrient des matériaux heté-
ro{;eaes,!es simititudess'attenueutet s'espacent, perdant, par
h) jnctne. toute la vaicur, que uous étions tentés de )eur
accorder, comme preuves d'ideotih' ethnique. Nous hésite-
rions il dire que la civiiisation myceuieunc par exemple soit
un rameaude ta civilisation primitive des Slaves. Autre obser-
vation les pataftites d'Autriche nous font connaître un
peuple qui est probabtemeutt'ancetre commun des Ombriens.
rept'Mseutespar ta civilisation dite deVittanova. et des hommes
de Hattstatt. Or. M. H. renonce à rattacher les Ombro-Latins
aux Slaves, Pourquoi confondre alors les Hattstattiens avec
ces derniers ? Si nous ne renonçons pas a t'hypothese, qui
nous a paru plausible (.h)M.-fof.. t. V, p. tM', de t'arrivce
en Créée, à peu près <mzesiècles avant notre ère, de bandes
d'ittyrieus. à civilisation hattstattienne, les Achéens, qui
auraient considérablement modifié la langue et t aspect de
ta population, nous dirons que, d'une part. les dialectes
ombro-tatins, d'autre part, le grec sont descendus de tangues
qui ont été parlées à une époque lointaine dans le Xorique et
la Paunouie; ce sont tes représentants cherchés de ces langues
éteintes rien ne prouve que ces langues aient été voisines
du slave. De ces remarques, it ne suit pas que nous rejet-
tions ta thèse de M. H., nous voûtons simplement montrer
que le problème est diuicite et que les enquêtes archéolo-
giques doivent être faites avec une extrême minutie pour
conduire à des conclusions qui ne soient pas simplement
spécieuses sur l'extension et les aninites ethniques des groupes
sociaux.
!t.H.
\XAt.t"t!<.–TY)'H<[)K<:)V)U<ATX'X MUli

H WiNCKLEH. – Shizzen aua dem Vôtkertben: t .t~


<).M;M; il «M. ~« .)/<«'M<«M(/< MerHn. Uumm!er,
):'0:t. n--t})8p., iu.8".

Le grand mérite de ces esquisses est de uous faire sentir,


t'aide d'images vivement tracées, les diuerences ethuogra-
phiques et, tout d'aburd. ta ditterence gem'rate d'aspect que
présentent, a qui les compare, les paysde l'Europe occidentate
et ceux de l'Europe orientale. Ce que le Magyar est a t'Atte-
tnand, ta pusxtahongroise, avec ses routes qui sont des pistes,
ses gros bourgs qui ressembtent encore a des camps furti(h:s
de uomades. l'est aux vatteeset aux plaines de l'Europe ceH-
trate, où tes cultures se pressent et que jalonuent des villes.
Le coutrasteest renouvetepartes colouies allemandes ancien-
ues ou récentes de lu Trausylvanie, de lu Hongrie meridionate
et de lit Petite-Russie. On pourrait chercher cette différence
d'aspect des raisons d'ordre morphologique ou économique;
la population des ptaiues de l'Europe orientateest moins dense
que celle do t'Kurope occidentale et l'aménagement du pays
a été longtemps retarde. AI. Wiaetder préfère y trouver les
termes d'un probteme d'ethnographie. Entre tous les peuples
de l'Europe orientale, son attention s'arrête sur les Finnois,
qu'il rattache aux Mongols d'Asie et parmi lesquels il compte
tes Magyars. Entre les dinerentes théories imaginées pour
expliquer l'origine des Magyars,il choisit celle qui en fait des
Finnois, venus de la Russie cent.ra!e, cinq siècles après les
Huns, dans la vallée du Danube ou ils se sont metes à des
Avares ainsi qu'a quelques éléments turcs. 11nous donne un
aperçu sommaire des rapprochements anthropologiques et
ethnographiques qu'on peut établir entre les Hongrois, les
Fintandaiset les Finnois du Nord-Est; même type. ana)ogic
de coutumes, même sens décoratif, etc. p. 77 sqq~.
De tous les artictes, naturettetnent superficiels qui compo-
sent ce livre, nous n'avons à recommander veribtbtement
qu'une étude de trente pages, sur <M~<'«~/M <(««-tK<t'n««-
«~«M </c /<u~' otWM~/t', qui peut être un guide utite.
Quant au reste, l'auteur y parla en apôtre du germanisme et
son apostolat manque de sérénité.
H. H.

A. LEtST. – Das Georglache VoUt. Dresde, Piersou, )!'(?,


MMp. ia-8".
MO L'ASIE.<)t:).Qt' )Wt-t9')t

L'ue monographie du peuple géorgien est faite pour nous


intéresser. Ou sait qu'il constitue un llot linguistique et
.qu'il représente peut-être aujourd'hui, avec quelques autres
populations du Caucase, le reste des ptus anciens occupants
de l'Asie Mineure. U est placé, d'autre part. à un carrefour
de civilisations et a subi tour à tour, aux époques dont s'oc-
cupe surtout M. Leist, t'inttueuce des Byzantins, des Persans,
des Turcs, et plus tard, des Husses. Son développement s'est
fait par à-coups, sous la pression de ses voisins. U a réussi
cependant à maintenir partiellement contre eux son indépen-
dance et, maintenant qu'il est incorporé a h Russie, il défend
encore jalousement son originalité. En raison de son isute.
ment, d'une part, de ses emprunts, de l'autre, il offre une
ample et belle matière d'observations sociologiques.
M. Leist nous dit dans sa préface que son livre est le pre-
mier essai de monographie qui ait encore été tenté pour
la Géorgie, ii n'est malheureusement ni assez complet, ni
assex précis pour nous être fort utile. Cette critique porte
spécialement sur la première partie et en particulier sur le
chapitre intitulé A«M<«<'<'('M. -St'<ffM
«)t</ M~McAf, dont il
est naturel que, en pareil sujet, nous devions attendre beau-
coup. ~ous y trouvons, sur la répartition de la population en
villages, sur ta vie de etan, des développements qui nous font
désirer d'en savoir davantage, des renseignements sur t'iné-
gatité du dévetoppetnent de la population rurale, suivant les
lieux et l'intensité des influences ip. 6!!), sur les construc-
tions et leurs variations locales. Le portrait moral du peuple
est tracé eu traits assez vifs, mais ne vaut ni plus ni moins
pour nos études que les travaux ordinaires d'éthoiogie col.
tective.
Sous le titre intraduisible de A'x~wMw). nous avons une
histoire de la Géorgie, H partir des origines. M. Leist parait n<'
pas connaître l'archéologie du Caucase et no se demande pas
en quoi elle peut aider à la description ethnographique. Cette
histoire est un résumé des chroniques, qui est précieux et
nous laisse l'image assez complète d'une société de nobleset de
paysans, sans bourgeoisie, presque sans villes, sans industrie
et sans culture propre. L'autour essaie de nous donner, en
outre, une idée sommaire des institutions juridiques et de
leurs monuments (p. t84 sqq. qui provoque notre curiosité
sans la contenter à beaucoup prés.
Ce qu'il y a de plus détaillé dans le livre, c'est l'étude de la
A.\At.tS)!s. – T)PK< «K 'fVft.f~ATfnX 207

littérature. à laquelle l'essor fut donné par les missionnaires


catholiques, qui s'établirent dans le pays dès !<?<).Bien que
l'impulsion, cette fois encore, eut été étrangère, cet éveil lit-
téraire fut une des formes de la résurrection nationale. C'est
encore par la littérature que se manifeste aujourd'hui, les
guerres finies, i'activité des Géorgienscomme peuple.
ff H.

M" OtsLA MAZEU~RE. – BMtH sur l'évolution de la


société imdienme:t. L'tnde ancienne et l'Inde au moyen
tige tt. L'Inde moderne. Paris, Pion, vot., H)03, 4S')-
C44 pp., in-8".

Cet essai nous donne une juste notion de ce que devront


être les ouvrages de « sociologiegénérale M unissant l'amour
des documents et celui des perspectives, ne sacrifiant ni les
faits «ux idées, ni les idées aux faits.
L'auteur connaît bien les publicationsanglaises, allemandes
et françaises qui se rapportent à i'Inde, et ii ne néglige rien
de ce qui peut mettre au courant le lecteur européen notes
bibliographiques se référant aux diverses parties de l'ouvrage,
tables chronologiques mettant en regard des dates relatives
à l'histoire de t'fude celles qui se rapportent à l'histoire
de l'Europe et de l'Asie, dictionnaire où t'en trouve a côté
des noms propres les mots sanscrits les plus souvent
employés, appendices où sont présentes avec détail divers
documents qui n'ont pu rentrer dans le corps de i'ou-
vrage. (T. 1 Sur les MttM~'<M)«<fM /t~, la ~<'r«tMn*
f<M<~Me et M)MCt'<<e. la f<Mdt<t'OM
<<<'~M<<eMtM~M3/OH~O<
T. Il Sur les ~«~ /K<~<«n' les .~<.<<M/)M<! )'</M, (T<-
Mt'K~A' (~WO/Met tM~tM~'O'~M </f~ttf/f «Kf/ht.sf.).
i.
Mais pour cette étude, M. do ta M. ne fournit pas seule-
ment des matériaux il onredes cadres; il entend indiquer
par quelle succession de phases et suivant quelle lui géné-
rale cette civilisation, dans son ensemble, a évolué.
Dans cette courbe de trente siècleson peut distinguer trois
sommets. A trois moments, on voit iinde prus de réaliser
i'muvre de sou unité sociale au nf siècle avant Jésus-Christ,
sous Azoka avec le bouddhisme; au xn' siècle, sous Abkar,
avec l'Isl1l111ismede nos jours enfin, sous l'empire anglais,
avec la civilisation européenne.
Dans la première période on voit, au fur et à mesure que
MS ).'A'<St!HSOC)('t.t))U~)'Ë.tfMX-)9Mt

tes Aryens descendent plus bas dans i'tnde, le brahmanisme


se constituer. Soucieuse de sauvegarder, au milieu des races
méprisées avec lesquelles elle entrât en contact, la pureté
du sang aryen, la etasse sacerdotate devient unecaste propre-
ment dite et, à son image, deviennent des castes tous les
groupements sociaux. Le brahmanisme tnuttiptie !cs inter-
dictions rituelles. heureux de rcgner pur le seul prestige
spirituel sur ta société ainsi émiettée. Mais, au fur et a
mesure que s'accroît la puissance des rois et la richessedes
peuples, ce joug devient de pins en plus insupportable. Les
Ksbatriyas contestent Je monopole intettectuet des Brah-
manes ils out leur philosophie, leur religion. Le bouddtnsme
fournit aux musses mêmes des raisons et des moyens
d'échapper à ta tyrannie brahmanique. t'nc sorte d'unité
politique s'ajoute eMtinà cette unité moraie lorsque Azoka
rassembla en un seul empire les royaumes de l'Inde.
Synthèses sans doute prématurées il eut fallu pour les
préparer une organisation spontanée des éléments sociaux
qui manquait a t'tndc L'empire d'Azoka ne dure pas un
siècle. A peine prêché dans toute la péninsule, le bouddhisme
entre en décadence. Le régime des castes reste seul debout,
juxtaposant piutôt qu'il ne les unifia les groupements tami-
liaux ou professionnels, incapable de les coordonner pour
une action commune.
Aussi t'tnde vit-elle. presque passive, se succéder les
envahisseurs. Et à vrai dire. jusqu'à l'Islam leur passage
laisse peu de traces. Les iJunsbtaucs, les Scythes, tcsAfghans.
adoptant la religion et les mfurs des hindous, deviennent
les rajputs. Us instaurent, principalement dans je nord de
Unde. une sorte de rfgitne Modat; mais le deveioppement
en est contrarié par l'organisation hrahmique des castes. It
faut aller jusqu'à l'invasion islamique pour apercevoir
une rénovation profonde. Après te xvf siècle, avecla fonda.
tion de l'empire mongot, dont le gouvernement complexe
utilise les traditions administratives de tous les grands
empires, on peut parler d'une véritable renaissanceindienne
qui résulte d'une sorte de conciliation des tendances hindoues
avec les tendances islamiques et dont l'heureuse inHuence
se lait sentir dans l'épanouissement des arts et des sciences.
Chez les représentants de cette renaissance, notre auteur
prétend retrouver les deux maîtresses quatités de la renais-
sance européenne t'honneur et l'humanisme, « l'honneur
.~ALT.KS. TYfH'!OKt;t\)).).tT)')f
1.«
développé par t'fstam, tes traditions arabes et persanes, ia
féodalité, les mn-urs des Turcs, ta chevalerie )'ajpute; l'huma-
nisme avec la fierté que donnait l'établissement d'uu
grand
empire, t'atnbition qu'éveillaient de gtorieuses carrières
ouvertes à tous, l'influence de t'Kurope, de la littérature
musulmane, de t'hetténisme connu par les phttosophes
arabes
Maisentre l'hindouisme et l'islam, Akbar tui.méme ne
pou-
vait réaliser qu'une fusion tout apparente. L'union des vain-
queurs et des vaincus ne dure pas. La faiblesse du pouvoir
central se révèle. D'abord puissante et prospère, la monarchie
centralisée qui avait vaincu la (éoda)ité s'effondreà son tour
dans l'anarchie. Une seconde fois t'muvrc d'unité est n)an-
quee. « La fondation de ta monarchie centralisée ne marque
pas dans l'inde comme en Europe la tin du moyen âge, c'en
est seulement un épisode. L'on trouve bien dans t'îude l'es-
prit ardent du xvr siècle, l'esprit classique du xvn' l'esprit.
curieux du xvur, mais bien que transformées, les moeurs
(codâtes subsistent, et l'organisation séculaire de ta
caste, et
la religion hindoue,et l'autorité des brahmanes. M
Mais dès cette époque on sent que cette espèce d'ossature,
qui empêchait l'Inde de se prêter au progrès de ta civilisation,
est ehrantee profondément. Avec lenteur comme il arrive
dans les organismes dont la structure est segmentaire, dont
les cellules sont insuffisamment différenciées, – ta vieille
société hindoue se dissout d'eite.metne. Le
régime des
castes, qui ta soutenait et ta soustrayait it faction de tout
autre régime, perd de sel force par cela même
qu'il pro.
gresse, c'est-à-dire par cela même qu'il se forme indéfi-
niment, et au nom des principes les plus divers, des castes
nouvelles. Ce morcellement désoriente en quelque sorte
t'ame hindoue, laisse plus de jeu aux initiatives, rend
quelque place à l'individu. L'évolution normale de la société
hindoue appelait donc une transformation radicale. Mais,
abandonnée à ses propres ressources, elle était sans doute
incapable de l'accomplir. H appartenait à ta civilisation
européenne, démocratique et scientifique de réaliser par
l'intermédiaire de ta puissance anglaise t'unité que n'avaient
pu réaliser ni le bouddhisme avec Açoka ni t'isiam avec
Akbar. Elle réalisera cette uuité – ne faisant en cela, à vrai
dire, que précipiter et compléter t'ouvre séculaire, mais long-
temps inapparente, de la civilisation asiatique ette.méme
i-nm)iH):fM.–Ann'ciu).,)M.tiwt. )t ¡
~)0 )9M.t9tt
L'AXSHK~CtUt.Ot.mUK.

en substituant u des institutions particularistes hierar.


c'est-à-dire
chiques, des institutions égalitaires, humaines,
en fondant la civilisation propre de l'inde.daus ht civilisation
générale de l'humanité.
II y doue une civilisation et l'évolution en est fatale. tt
existe une seule civilisation humaine comme une seule evotu.
tiou de cette civilisation. » Hn'est qu'uneseuleévolution pos-
sibfe des sociétés humaines toutes ies nations la suivent, mais
certaines plus vitoet plus complètement. ? C'estd'ailleurs cette
dttlérence de degré dans la rapidité de l'évolution qui a fait
croire si longtemps a uue différence de nature entre les civi-
lisations mêmes. « M y a des qualités qui caractérisent cer-
tains moments de l'évolution humaine elles paraissent
l'Asie se
aujourd'hui asiatiques parce que la civilisation de
trouve dans une phase dépassée par la civilisation euro-
est seulement
péenne. MEn réalité celle-ci n'est pas autre, elle
des
plus avancée. A comparer de plus près les destinées
peuples, on découvre nombre de paraitelismes qui expli-
unifications
quent les échanges de services et fout prévoir les
finales. En ce sens, )a doctrine de l'évolution qui « tend à
considérer les diverses civilisations comme des moments de
l'évolution d'une seule civilisation humaine » nous ramène-
rait plus près du rationalisme du xvm' siècle qu3 de la mé-
thode dite scientifique qui croit il la difiérenee foncière des
races humaines et &l'impossibilité de les unifier. Telles sont
les thèses générales qui sont partout présentes dans l'œuvre
de M. de la M.
Ces thèses sont peut-être moins complètement démontrées
des distinc-
que l'auteur le pense. Il y aurait du moins bien
tions u formuler. Si M. de la M. veut rappeler qu ii y
finalement cMMn'<fMf<' entre les civilisations difïèrentes. et
se
qu'il y a des chances pour que leurs différences mêmes
fondent dans une civilisation unique, rien de plus accep-
table G. Tarde lui-même M'eût pas dit le contraire. Mais
les
y a-t.il lieu d'affirmer pour autant le ~'«M~M'' dans
processus de toutes les civilisations? On ne voit xuifement
en quoi la « doctrine de l'évolution » imposerait cette loi
au développement des « surorganismes M.
Indépendamment de ces réserves de méthode, avons-nous
besoin d'ajouter qu'il se rencontre, dans cette œuvre hardi-
ment synthétique, plus d'une assertion particulière insuffi-
samment prouvée? Lorsque NI.de la M parle par exemple de
A:<AH'i:tM. -n')'K< )'H ':)VH.MATtt)S 2H

la disparition de la classe moyenne ait moyen âge ou de l'af-


(aibUssement des haines de classes, ou voudrait savoir quels
faits justifient et d'abord s'it y a assez de faits connus pour
justifier ces affirmations. t) ue faut pas se dissimuler que par-
dessus des périodes extrêmement peu ectairées jusqu'ici.
M. de ta M. jette des ponts très hardis. Mais cette hardiesse
même sera utile ea l'espèce si elle suscite de nouvelles
recherches des speciaHstes.oMleur indiquant sur quels points
ta sociologie aurait besoin de documents plus nombreux.
C.B.

Censul of ïndia.. ~axjr ~ppor<. Un volume (en


deux ou trois parties) par Htat, plus un volume (en trois
parties) sur l'ensemble de i'tnde, déposés en France citez
Leroux, t903.
Nous signalons ce « monument sousla rubrique .Mct'o~w
~<MA-M<< C'est d'abord que ces collections de statistiques.
avec les commentaires qui les accompagnent, eurent le mëii-
leur moyen d'étudier comment, à tous points de vue, une
civilisation évolue sous ta pression ou l'attraction d'une autre
civilisation. D'autre part des recueilsde ce genre ne ressortis-
sent à aucune des sections que nous avons distinguées; ils
touchent à toutes. lis apportent des matériaux à la sociologie
religieuse, juridique, économique, aussi bien qu'à t'anthro.
pologie ou à la morphologie sociate.
Les résultats ctassps et analyses dans ces quarante volumes
sont ceux du recensement qui fut opéré le 1" mars i90i. a
l'aide de fiches imitées de celles de < von Mayr. Ils sont, eu
rcgte générale, repartis sous les titres suivants
/<«-M,AaM«M~ /M~«<<~M?;.<.H. t'a/'MftMM(/(' la
jtMpM-
/«/)OM~MXf t87~. ttt. Les Ut'</M ff n</«~M r/aMM <<<
la pOpM/«<(OM. – IV. La pOpM/atMM Mt-&H<K<'et ses r<n'<a~OM<
f/~MMt8f7. V. Aff~OpM<«f:OK M<-<'(«MC
t'/(M.~<'p(<t' r<0!t.
–Vt.~Mt'c~<oH<–Vn..4~.s<r<c<F<<.–ViH.AWKcat<o<t.
– !X. f'OM);M)'aMOft <<MM<');aK~<M/Mca<<Ott ~H<W~<iMp~ M~M,
~iM 0)( )-«fM. X. ~a~ – XI. <<'MJ- (/<'MaMMHCf.
Xt!. fK/uw! Xttt. <<~f«.<. –XIV.A'f~e <7Mfr<(-<< com-
pMrM</«KS </t<MW.f –
c«.~M. XV. ~'O/f'MMtM. –XVL Les Mtn-
/('MWM<! p«t- C«.~M. XVH..S'<'f<M < )-«CMf/ttV/tfKMM–
XVttt..t~M racM~McA~wt. –XfX. fwo~M, .~w~«<'H<
<'<A't<tVM;('HS
f'/<M.<C'.<!
p«;' (~<
~)2 L'AXÉE'<"CMM))it<Jt'K.W't*Mt

A chaque recueil de tableaux statistiques est annexe un


recueil de rapports. Leurs auteurs ue se contentent pas de
dégager les résultats numériques du recensement. Us les
commentent et essaient de montrer dans quelle mesure les
faits confirment ou infirment les théories reçues. Suivant les
circonstances propres aux diverses provinces et suivant les
compétencesdes auteurs, tes rapports appuient plus spéciaie-
ment sur tels ou tels points. M. Francis (Madras) insiste sur
tes causes qui ont favorise l'expansion du christianisme dans
t'Inde du Sud. M. Lowis (Birmanie) caractérise le mélange
d'animisme et de bouddhisme qui est au fond de !a religion
des Hirmans. M. Burn (Agt'a et Ouddh) fournit de nombreux
renseignements linguistiques. M. Ënthoven (Hombay)décrit
spécialement les effetsdes famines. M. Hose (Punjato analyse
lesdiverses formes d'exogamie et d'hypergamie. M. Gait (Ben.
gat) dans un tableau complet de lu inerarchie actuelle, met
en relief l'importance des corporations, et apporte des indica-
tions précieuses sur les attributions des panchayats.
Tous ces rapports sont à leur tour synthétises dans un
rapport générai rédige par MM.HisteyetCait. Hcentralise de
la manière la plus commode les informations apportées, sur
lesdivers points enuméres plus haut, par les statistiques des
provinces. Quelques articles de, ce rapport contribueront
peut-être à résoudre plus d'une question sociologique pen-
dante. Celui où M. Ristey discute les théories de Seuart,
Nesnetdet tbbetson sur l'origine des castes est particulière-
ment substantiel. M. Risley, analysant les résultats de l'ob-
servation actuelle, y distingue sept types de castes castes
tribus – castes-sectes – castes de
castes-professions
bâtards – castes-nations castes résultant de t'emigratio))
-castes résultant d'un changement de coutumes, Ilconstate.
commel'avait indiqué M. Senart, quêta caste a une tendance
au morcellement indéfini, tendance qui n'est nuttementarrê-
tée par la présence de la.civilisation anglaise. Cette tendance
s'explique mal dans le système de ceux qui veulent dériver
les castes des guildes. U faut pour la comprendre remonter
avec Senart jusqu'aux usages religieux des familles primi-
tives. – Mais il faut ajouter que jamais ces usages n'auraient
abouti a l'emiottoment social dont l'Inde a donn6 le spectacle,
t. Un)<'n!< <t-<ut'te nt))po)'t<fc)t. thbftfmnsur)o '-a!.)<?
'tiHX)f t'ttnjftb
<mw:i)
Otttt).t'jxtisc()'!?')!<)t)usi<'))t'~ ''<)~nn); 'tans tes t'y/t~f"
.t~M<<<~ .).-M.Hi~y ()..:t-i!ii.
.\X.\t.Y!.K'–ttt!iTutM:))KSDut:TM<<K~ :!)!)

s'ils n'avaient Été conune pétrifia pur des « préjugés de cou-


leur » auxquels le contact do races très diverses d'une part, et,
d'autre part, les imaginations d'une classe sacerdotaio orgueil-
leuso de sa pureté prêtaient une force toute particulière.
C.B

M. Wt!<TI:nKrtX Was wiseon wir von den Indogermanen.


Hxtr. de Beit. x. A)t){s'"c'"eK XeitU))).MSucheo.i90:<, ~5 p. it)-8
(HtahUt d'utte façon intut'cMantc, que nous lie connaissuns des
htdo-Huropcens qu'un type de culture t. determim' par certains
traits communs de la ci\'i)i~ati')u, du droit et de la renxion.;

H. oKMfCHEt.t.s.– L'origine do~U ïndo-Bnropei. Turin. Uucca.


)''():<.VtH-~OUpp.in-8".

V)L – H)STOt)U:"):S UOCT)U~):S


)'urM.t).)to''t.).)'.<.tA<t<t\

HAL~VY (E).)H). – La. formation du R<tdica.U8tne phito-


sophique I. ~M;fMHM.«' f<f/M</MM) 447 p.; Il. t'ft!o<x<M?<
</<'/« ~0<<K<' «/<<)f««'<38Sp.; !tt. /.<'/<Hf/<f"M)(' pM)M.
~~xf, St2 p. Pat'is, )''é)tx A)c:)t).t!'U).)904.

L'ouvrage de M. H. intéresse tes sociologues à plus d'un


titre.
!)!t))ord, en étudiant la tormatiou du rad)catis<nephi)oso-
phique, l'auteur nous fournit un tableau d'ensemble de la
« doctrine x utilitaire. Par là, il rectilie les idées auxquelles
ot) s'arrête trop souvent, lorsqu'on ne conuatt cette doctrine
que partiet)e)nent. par telle ou telle de ses théories tradition-
ueites. t) replace, dans le système juridique dont il fait partie
intégrante, le fanteux catcu) des ptaisirs; it retia ce système
juridique lui-même aux Uteorëmes de i'eeonomie classique,
et ceux-ci aux considérations sur le droit constitutionnel qui
devaient servir de centre au radicalisme. Il nous montre enfin,
dans la doctrine utilitaire, ce qu'on appellerait aujourd'hui
une '< sociologie générale un effort pour comprendre les
divers aspects do la vie sociale, et découvrir des lois qui
seraient à l'univers moral ce que furent tes lois de Newton il
l'univers physique.
Cette « philosophie integrate de la nature humaine n ue se
constitue que peu il peu, et beaucoup d'éléments de prove-
L'.tMi!ESOC)Ut.O<L'E.i't')t)t
nances diverses concourent&!a former. Bentham n'est d'abord
qu'un théoricien du droit pénal et perfectioune surtout (a
classificationdesdétitsetdespeines.A. Smith, puis Maithuset
iticardo.foumisseutat'écoie un certain nombrede « lois natu-
relless'appliquant aux phénomènes économiques. Mactdn-
tosit, Paine et (.odwin, à des degrés et par des moyens di<té-
rents, opèrent la fusion. qui paraissait d'abord irréatisabte,
entre l'idée utilitaire et l'idée démocratique, et expriment.
dans le langage désormais traditionne) de la pensée anglaise,
ce que la déclaration des droits de l'homme exprimait ex tan-
gage spiritualiste. La pression des événements contribue sans
doute beaucoup à ces rapprochements ou intégrations de
théories, et fauteur a grand soin de signaler, chemin faisant.
les circonstances historiques qui hâtèrent sur tel point ou
retardèrent sur tel autre l'élaboration de la doctriue. Mais
ce qui fit suivant lui la force des utilitaires, ce fut préci-
sénrent leur esprit « doctrinaire leur volonté de (aire un
corps avec tant d'opinions éparses, de déduire tous ces arts
d'une sciencesystématique de ta nature humaine. Plus encore
qu'un grand inventeur, Bentham, merveilleusement seconde
en cela par James Mit), fut un grand « arrangeur d'idées
c'est pourquoi il devait devenir le chefd'une école et bientôt
le parrain d'un parti.
La caractéristique de la science ainsi constituée, c'est
une espèce d' « atomisme morat elle pose les individus
commeautant de centres nettement distincts chacun d'eux.
naturellement et légitimement, recherche son plus grand
bonheur; par cette seule hypothèse de t'égOsme universel
doivent s'expliquer l'ordre et le progrès des sociétés. La ten-
tative peut sembler paradoxale. Car. de la juxtaposition des
égoïsmes,comment un ordre social peut-il sortir? Si chacun
agit suivant son intérêt privé, qui nous garantit que t'intéret
Honorâttrouvera son compte? Comment s'opérera, en un
tnot, l'identification de ces deux ordres d'intérêts?
On peut concevoir à cet égard trois hypothèses. Oubien
cette identification se fera spontanément, à l'intérieur cle
chaque conscience, par le fait du sentiment de sympathie
qui nous intéresse immédiatement au bonheur de notre
prochain l'individu sera amené à respecter l'intérêt généra!
par cela mémo qu'il porte en lui des sentiments qui seraient
froisséset le feraient souffrir s'il foulait aux pieds les inté.
rèts des autres. C'est ce qu'on peut appeler le principe de la
ASAt.Y~t. – H~TOtNK PRt MHTKtXE- 2)!)

.i ..t.I-
fusion des intérêts. L'esprit associatiooniste s'accommode
aisément de ce principe Ru fait, Hume et A. Smith, dans
leursouvragessur la morale, lui accordent grandoattention.
n ne devait cependantpas jouer un grand rôle dansta doctrine
des benthamistes il ne s'accorde finatementni avecleurs ten-
dances morales ni avec leurs ambitions scientifiques. Ils tra-
vaillent instinctivement a une sorte de réhabilitation de
t'egoisme leur doctrine est une doctrine de gens qui répu-
gnent au sacrifice, qui entendent peser exactement ce que
coûte et ce que rapporte tel ou tel moded'action morale
raisonneuse, calculatrice, prosaïque Ajoutons que là on
l'on explique les démarches des individus par ta fusion sen-
timentate des intérêts, il semble que l'explication ue puisse
pas être bien précise. La sympathie n'est-ette pas ce qui prête
le moins a ia mesure? Le désir de trouver des quantités
stables, qui puissent servir de base à des comparaisons objec-
tives, poussait les benthannstes à restreindre la placedu prin-
cipe en question.
U ne leur restait donc que deux manières de concevoir
scientifiquement l'organisation d'une société d'égoïstes,
t'identincation de t'tnteret ~encrât avec t'interet privé, Ou
bien on admettra que les égoïsmes, chacun suivant sa voie,
s'équilibrent heureusement, aboutissent spontanément à une
harmonie totale, soit hntnôdiate. soit progressive c'est la
thèse de « l'identité naturelle des intérêts Ou bien on
admet des discordances possibles. Lorsque tous les égoïsmes
se donnentlibre champ, l'harmonie généralene se réalise pas
toujours d'ette-metne. Pour la réaliser il est souvent neces.
saire de modifier, en pesant sur leurs mobiles d'action par
des fois, la conduite des hommes; grâcecet artifice, ils se
trouvent amenés, en dépit de leurs tendances dissoeiatives, à
coopérer au bien public. Raisonner ainsi, c'est faire entrer en
jeu le principe de « l'identification artificielle des intérêts
C'est tantôt le premier, tantôt te secondde ces principes
que les henthamistes invoquent, soit qu'ils veuillent expli-
quer, soit qu'ils veuillent réformer les institutions.
Mais au fur et à mesure que leur système se développe, la
duatite de ces principes apparatt plus manifeste.
Lorsqu'il reconstruit le droit constitutionnel ou f</b<'<m~
le droit pénal, le radicalisme philosophiqueuse surtout du
principe do l'identification artinciettc des intérêts; il fait
appet Ht'intervention des lois. Lorsqu'il fortiittit.-les rapports
S))) t.'AX.\M: .):)Ot.Uti))~')i t!M3.)Mi

econoniquesau contraire, soucieux par-dessus tout de tihertf


commerciale et industrielle, il insiste sur les harmonies
spontanéesqui résultent do lit dinsion du travail et demaude
au testateur de ne pas troubler cette organisation toute
uuturelle. Htsaus doute, par plus d'un côte, te système essaie
d'embrasser et d'accommoder l'un à l'autre les deux prin-
cipes.L'optimismeUberat de ta doctrine économique Mereste
pas entier; avec l'idée de la nécessite du travail et des dan-
gers de la surpopulation une certaine dose de pessimisme s'y
introduit qui justifie, au nwifjs eu matière d'éducation
publique, l'intervention de t'Ëtat. D'autre part et inverse-
ment, si le Kouvernemcut devient vraiment démocratique, si
c'est l'immense majorité – le « moins faittibte Met « le plus
irrésistible des mattres qui fait la loi, alors la loi
imposéerepose sur une sorte d'accord spontané. Le principe
det'iueutincatiou artificielle des intérêts ainsi applique ten-
drait à se t'approcher du principe de t'identitc naturelle des
intérêts.
Matj;reees rapprochements il n en reste pas moins que tes
deux principes i'un correspondant ù l'état d'esprit de ta
scienceantique. qui admire ta nature. l'autre a l'étut d'esprit
de Ja sciencemoderne, qui a{;it sur elle – se font une perpé-
tuelleconcurrence u l'intérieur du système, (tu'its tendent à
le disloquer, et qu'ainsi il faut bien avouer, en dernière
analyse,que l'utilitarisme n'a pas réussi dans son effort pour
découvrir la formule newtonienne qui conviendrait aux phe-
uomenessociaux it neles uninc qu'en apparence et au prix
de contradictions essentielles.
On pourrait etr6 tenté d'en conclure et c'est vers cette
conclusion que penchaient jusqu'ici la plupart des critiques
de l'utilitarisme, que le point de départ de ta doctrine
était mal choisi, ses concepts directeurs trop simplistes.
sa méthode insuffisamment souple. Mais M. M. refuse de
souscrire à cette condamnation. H touc au contraire.
comme tes seuls capables de constituer en effet, non seule-
ment une morale aujourd'hui acceptable, mais une science
exactedes phénomènes sociaux, le rationalisme et t'individua-
hsme qu'il découvre à la racine du radicalisme philoso-
phique.
Car c'est a tort, a ce qu'it pense, qu'on rattache les utili-
taires à l'école empiriste. Us ne reconnaissent sans doute
l'existence d'aucun principe inné, d'aucune vérité «pnorf;
ASAH~K".–))tsT")KHR)i.)H)(:T)tt'<);< 3t7

ils n'en affirment pas moins iatéf{itin)ité et la nécessité de lu


méthode déductiveou synthétique tour ambitionest de cons-
tituer les sciences socialessur le modèledes sciences deduc-
tives. C'est pourquoi ils considërpxt systématiquement les
faits sociaux sous l'aspect qui prête u lu quantification; ils
puscut des abstractions qui leur permettent d'appliquer h'
t'atcut. Kuquoi faisant ils semblent oubtier sans doute la com-
ptexité du réel ils simplifient abusivement les problèmes.
t) n'en reste pas moins que ces simplifications, pour violentes
qu'elles nous paraissent aujourd'hui, ont ouvert la voie à ta
construction scientifique. Par exemple, c'est grâce à elles
qu'ils ont délimite le domaine de t'économie politique, défini
ses notions étémentaires, « fourni en un mot a leurs succes-
seurs les cadres nécessaires, une tangue scientifique et l'idée
mémo de ce que doit être une explication en épcoomic poli-
tique M.Knce sens ou peut conclure que « dans ta mesure où
l'économie politique deviendra une science, elle se rappro-
chera de la forme que lui avaient dottnee ses fondateurs,
contemporains et amis de Bentham
Qu'il soit nécessaire, pour élaborer uue science des phéno-
mènes sociaux, de les envisager, commeeut dit Descartes, par
un certain « biais et de construire des abstractions qui
permettent de démêh'r. dans lu diversité et ta compiexitf des
événements historiques, certaines tendances générâtes, il
n'est pasquestioude le contester. Maisitya lieu de sedomander
si les abstractions construites par l'économie politique ctai.-
sique sont tes seuiesvatitbtes.et sont vatabies pour tous tes cas
donnés; s'ii suffit en d'autres termes, pour s'expliquer les
divers aspects de lit rivalité économique, de partir de la
supposition d'échangistes idéaux débattant leurs contrats au
nueux de leurs intérêts, et de se représenter les hommes
comme autant d' « individus réfléchis. laborieux et égoïstes.
qui poursuivent exclusivement la satisfaction de leurs
besoins matériels et t'acquisition de la ptus grande quantité
possible de t-icbesseSM.Un fait, lorsqu'on s'est ptacédansce
siéeteau point de vue des nations et de leurs besoins propres,
ou au point de vue des classes et de leurs intérêts spéciaux,
n'a-t-on pasexpliqué, avec la ~'f<<)MWhf~(w<MK<' ou la doctrine
socialiste, un certain nombre de mouvements historiques ?
D'une manière plus sénérate, n est-ce pas aussi une manière
d'introduire de l'ordre et de la mesure dans les phénomènes
historiques que de partir de ta considération des groupes.
2t8 L'AXXÉE ttM.l'JUt
SOOOLOt.tQUË.

de leur forme extérieure, de leur constitution, de leurs ten'


dances propres? En quoi cette manière d'envisager tes choses
serait-elle moins « rationaliste u que « l'atomisme moral "?
La question n'est donc pas de savoir s'il faut être rationaliste
ou non lorsqu'on veut construire la science des phénomène)!
sociaux. Qui veut extraire une « science Mde l'histoire est
rationaliste. La question est de savoir si la seule forme accep-
table du rationalisme est le rationalisme individualiste.
C'estce queparatt supposer31, Il. lorsqu'il plaide, en termi.
nant, contre la « nouvelle méthode sociologique Hla cause
de t'iodividuatisme, considéré nou seulement comme une
doctrine pratique capable d'orienter l'activité des réforma-
teurs. mais comme une tnethodegénérate indispensable pour
l'explication scientifique des phénomènes sociaux.
Que,dans l'ordre pratique, l'individualisme s'imposeaujour-
d'hui a ht civilisation occidentale, que tous les individus y
prennent de plus en plus conscience de leur autonomie,
chacun exigeant le respect de tous les autres, qu'en ce sens
la société doive de plus en plus s'organiser comme si elle
était issue de la volonté réfléchie de puissances égaies, ceci
encore est hors de conteste, et les premiers travaux de la
sociologiecontemporaine ont précisément contribue a expli-
quer, en le rattachant aux transformations des réalités
sociales, cet irrésistible mouvement des idées libérales et
égalitaires.
Maisest-ce à dire qu'en dehors des explications individua-
listes il n'y ait pas de salut pour la science sociale, et qu'elle
cesse d'être explicative pour devenir purement narrative,
qu'elle cesse d'être science pour devenir histoire si elle
négligede montrer dans les faits et gestes, dans lessentiments
et les pensées des individus « pris isolément la genèse des
institutions sociales? Enquoiest-ce échapper aux explications
purement historiques que de rattacher telle institution dont
le besoinse faisait sentir à telle invention individuelle pro-
pagée de proche en proche? Si nous montrions que ce besoin
ressenti tenait lui-même a certaines conditions sociales, telles
que, toutes choses égales d'ailleurs, partout où ces conditions
se reproduiraient ce même besoin se ferait ressentir, n'en
aurions-nous pas fourni une explication qui, pour n'être pas
individualiste, serait celiendant autre chose qu'un pur ren-
seignement historique? Pour définir ces conditions, il ne suf-
lirait pas de considérer les individus « pris isolément il
ASAt.YSKS.–MUiTOtRROMUUCTMXM ii~

faudrait les considérer pris ensemble, dans leurs rapports,


dans leurs réactions mutuelles. Et c'est ce qui justifie notre
enort pour (aire entrer eu ligne de compte, en dehors et au-
dessus des initiatives individuelles, la forme même elles ten-
dances (les ensembles, pour nous placer au poiut de vue
proprement sociologique.
Au surplus, les tentatives de M. H. tui-meme pour arri-
ver non seulement a raconter, mais a expliquer la forma-
tion de In doctrine qu'il étudie, semblent aller à l'encontro de
cet individualisme théorique. 11insiste sans doute sur la part
qui revient aux individus, organisateurs des idées, et signale
les deux rotes que sont appelés a jouer les esprits systéma-
tiques–réformateurs, quand leur effort delogicien s'applique
aux institutionsétablies. toujours plus ou moins incohérentes,
– plutôt conservateurs au contraire lorsque cet effort porte
sur les réformes proposées pète meto. tt n'en met pas moins en
lumière les demandes sociales de toute sorte auxquelles
cet eiïort des penseurs répond, i) note par exempte que si
itentham s'attache d'abord à ta réforme pénitentiaire-tandis
qu'il laisse eu manuscrit ta partie ia plus importante de son
œuvre, concernant la codification des lois, c'est que « nous
ne pensons pas seuls et qu'autant, sur le premier point, le
penseur se sent soutenu par l'opinion, pour le second il com-
prend qu'elle ne te suivrait pas. S'agit-il dulibéralisme propre
à l'économiede l'école? it montred'une part comment, après
ia Révolution d'Amérique et te progrès du machinisme, lu
politique du taisser-passer était spontanément réclamée par
les classes commerciale et industrielle; ii rappelle d'autre
part. que le « principe de l'utilité est le fondement même de
l'entendement anglais, auquel tous les penseurs se réfèrent
d'instinct M.11conclut qu'ainsi « dans le livre d'A. Smith qui-
conque réfléchit va retrouver les idées que, sous la pression
des circonstances historiques, avec ta collaboration tacite et
permanente de toutes les intelligences, il a dcja commencé de
penser M. Que d'ailleurs les forces de cette nature soient
capables non seulement de hâter l'eflort des logiciens, mais
de te dévier et dèlui imposer des conclusionsautres que celles
auxquelles leurs principes les auraient logiquement conduits.
c'est ce que l'auteur nese dissimule pas. Ilnous montre llicardo,
par exemple, modifiant ses lois de la valeur pour fortifier la
cause libre-échangiste, pensant « pour un parti, et dans une
certaine mesure par un parti '). La logique des hommes d'ac-
MU L'.t.'<XM:.«M:)Ot.)~t'K.<M-tMt~ 4

tiou et de parti triomphe donc de « ):' vraie logique « La


censée cofiectiveemploie tyranuiquement il ses tins ta pensée
df i'iudh'tdu N. Le mom'entent ~coura) des idées, il une
}!&)'iode ()()n))eH,« impose a )a grande nu~orit'' des hommes
une façou de penser commune et les obH~e tous, sait Ii rai-
souuer en partant des mêmes prémiMes. soit it imaginer
après coup des prémisse!!qui justifient teur accord sur cer-
taines conclusions H. Toutes explications du mouvement
iudividuatistequi n'ont rien de specinquemeut iudividuatiste.
et (tont io présence dans le livre de M. H. sutHtù nous con-
soter des reserves qn'it (ormuie u i'unard de notre méthode.
C.M.

Y. HASCH.– L'Individualisme anarchiste. M&x Stirner


vt-~8p.t'aris,t''e!ix.Ucat),t''f)<.
Le travail historique et critique de M. M.contribuera utile.
ment ectaircir les diuerentsseus d'un concept autour
duquel tournent beaucoup d'équivoques: le concept de rnf(/<-
r)(/««<«!«t<
M. )!. part du livre de Stirner: t'MMtf/ttc ~< ~«pnW. H
décrit le « milieu d'idées Hdans lequel a germ6 ce livre, rap-
pette quelle tyranuie la religion hégélienne faisait peser sur
l'individu n'c).etcom)t(et!tondet'ait<'prouver le besoiod'unp
protefitation retentissante contre ce detire d'idéalisme. C'est
Stirner qui va le plusloin dans ce mouvement de reactioM:Uest
leverititbtea anti-Me~eh'.Hdémasque non seulementles formes
primitives, mais les formes les plus récentes du .<!<*<v;
il pro-
teste contre la manie inteHeetuatiste qui d'une part scinde la
personnalité en deux parties pour couterer toutes les supé-
riorités à la raison, et d'autre part oftaco ci) quelque sorte
tout ce que les individualités ont de dateront pour ne retenir
et ne magnifierque tes caractères qui leur sont communs. Ce
sont au contraire ses traits « uniques » que chaque individu,
poussé par son sentiment intime, doit développer librement,
en héros romantique. En conséquence il importe de s'anran-
chir autant qu'on le peut non seulement de la religion, mais
de la morale, non seulement des conventions mondaines,
mais des toisd'Htat. L'individu est esseutiettcmeut « asocial
Stirner le dresse en état d'insurrection permanente contre
toutes les institutions. Tout au plus admet-il, pour la satis-
faction des besoins personnels, t'organisatton d'«MO<'Mffo))<.
.t\K' – tttsT'XHH MK'iHoCTHtNKS ~t
a.1.. 1.
plastiques, muditiabtesà merci. Il at)outitainsi &uu «indivi-
duatisme de )a fo~e~ pessimiste et aristocratique, aussi ditte-
t'eut de « t'ixdividuatisme du droit que de t'auarehismo
proprement dit, aussi cioi~ne de ta croyance à l'harmonie
pt'eetahtie que du désir de t'egatik'nuate, etamntgamant.avee
l'apologie du hcros romantique. ta théorie darwinienne de ta
sélection.
C.B.

F. ALENGRY. Condorcet guide de la Révolution fran-


çaise. 'f~<'<M'<f<M <~<<<'<f la ~f'M<M~OM </<*
t'~pf'<'t'«f'«'tU'
h .'X'/MtCfMfM~. 1 vol. in'8, 8!)) pages. Paris, tS04, (liard
et Briëre, éditeurs.

Les deux premiers livres de cet ouvrage n'ont pas pour


nous uu intérêt direct. Le premier étudie le rote de Cou-
dorcet avant et pendant la Révolution; le second traite de
Condorcet, comme théoricien du droit constitutionnel. Nous
eti venons donc tout de suite au troisième qui est intitule
Condorcet, précurseur de la science sociale.
Daus le chapitre t, après avoir montre les rapports de Con-
dorcet avec les Physiocrates, M..A. enumere les ouvrages
nombreux qu'it a consacrés à l'Économie politique (p. <M4).
De cet ensemble compact, il extrait d'abord des généralités
sur les principes de t't~cononne politique chez Coudorcet
(Objetet cadrede ft~couontie politique, sa méthode.soncarac-
tère de science, ses lois fondamentales, ta théorie physiocra-
tiquedu produit net), puis les idées de Condorcet sur ta pro-
hibition et tatihertè des échanges, les impots et les monnaies.
Le chapitre n est consacré à la morale de Condorcet. Elle
rejette tout principe métaphysique ou religieux, mais n'est
point pour cela empirique. Ettc est fondée sur la nature de
t'ttonxne en ancrât, en tant qu'être doué de sensibilité et de
raison c'est surtout sur les sentiments universels de bien-
veillauce et de sympathie que repose la morale. Ainsi
Condorcet est bien du xvm' siècle et se rattache a la fois à
Kant, à Rousseau et à Ad. Smith. Le chapitre m expose la
sociologie de Condorcet qui est « un tableau historique des
progrès de l'esprit humain a M. A. montre que Comte
Il eu raison d'appeler Condorcet son « père spirituel », car
avant lui, il a vu la solidarité des sciences diverses, exclu les
explications « theotogiques et métaphysiques N, pour n'ae.
MS t.'AKKKt! t~tMt
Mt(:)U(.t))!JQ~)!.

cepter que tes explications <<positives M il o adhère au pro-


babilisme, Ébaucheune méthodedes sciences sociales fondée
â la fois sur le calcul, t'observatiou et t'histoire, et eunu. sans
prononcer tes motsde statique et de dynamique socia)e,déeou.
vert quetquestoh de coexistenceet de succession.
Lelivre IVest une conclusion génêrate et uu résume d'en-
semble. Il montre que Condorceta été, non pas un utopiste et
un rêveur, mais un homme d'action, dont l'influence a été
énorme; uoupas un géomètre qui construit a pnot'f des théo-
ries, mais un observateur dont les idées se sont formées et
modifiées par l'expérience des événements.
Cet ouvragede près de 900 pages est une étude très docu-
mentée de la vie et des idées de Condorcet; l'auteur n'a
négligé aucunesource d'information; il apporte mémequei-
ques fragments inédits. Mais c'est aussi, il faut bien le dire,
une étude un peu tounue: le plan adopté imposait de nom-
breuses répétitions. De plus, ayant lu tout ce qui pouvait
intéresser son sujet. Fauteur veut tout utiliser et tout faire
rentrer dans son plan, même peut-être certains détails d'un
intérêt secondaire et, dans cette analyse consciencieuse de
chaque document, le lecteur perd de vue à chaque instant
l'idée générale du livre. M. A., philosophe qui aborde des
travaux historiques, se défiant de lui-même et craignant
d'être trop systématique, a tout sacrifié au souci très louable
de l'objectivité.
A. A.

M. KO\At.E\vSKt.– La dottrina sociale di Erberto Spencer.


/~«f« t'<<~M)M <~Soetoh~t'i!,VU),a-3,mars-juin,H)0t.p. )S3.sqq.
G. SERGt. La aociotogia di Herbert Spencer. Rtt't't !af<'ftM<t
</<So<'f'o/<)~M.YH,5et<i.septembre-décembre i903,p. 4':9.
C. SA~'ADMU. t. ideade! diritto e doUagiaNtizia neUaato-
soâadeu'evoluztone. ?<'<'<<«~/)'<'t«!~)' vnt. i.jan-
~<tt'to<o~f<t,
vier-février«'04, p. 40.
< SALVADOR. –L~voJttzioDitme di fronte alletendenze délia
civittà oontemporanea.at'cM<at«!<MM<t <<)'
Suciologia,Vil,4,juit-
let.aoûUW.p. 36:!sqq.
t)Ht'Xt)-;Mt:.SKC'rtO'<

SOCtOLOGtE HRLtGtEUSE
)'t'))M.Hmt:ttrt'TM.n'')s

). t')ttH)S()pn)t:KHLKJfEUSE.
CO!«~E)'T)"X.'<
C~~XALKS

H HUBERT. –Préface au Manuel d'Histoire deaReli


gions de Colin, ~t)4.
C/)atK<w<<<a .<ffn«t.«<y<–Paris,
!.vm-7!(!p.,in-M*.
Hubert et Isidore Lévi ont mis à la portée du grand public
français le manuel, défectueux certes, mais seul classique,
que M. Chantepie de la Saussaye a édité avec la collaboration
d'auteurs très compétents. En avaut de cette traduction, au
moment de donner un livre d'histoire, Hubert a cru bon de
défendre les droits de la science comparée des religions, de
la sociologie religieuse eu un mot.
Je dois nie borner à indiquer le plan de cette préface-ma-
nifeste. Hubert y expose des idées qui nous sont tellement
communes et dans une forme qui m'est si profondément fami-
Uôre que j'en serais mauvais critique.
II indique d'abord eu quelques traits rapides les résultats
acquis dès maintenant par la science des religions, par la
méthode pliliologique et par la meti'ode anthropologique.
II montre ensuite qu'il est nécessaire de dépasser ces mé-
thodes et de tenter i'étude sociologique de )a religion. D'abord
il montreà ta suite de Durkheim 'v. /<)tM<M['t0<<~)'</)«', H.
~e la f~/tMt~'<w, etc,), que la retigion n'existe pas, mais qu'il
existe des religions positives, lesquelles sont des systèmes de
faits religieux, lesquels sont eux-mêmes des faits sociaux.
Ceci justifie la recherche exclusive des phénomènes sociaux
comme causes des faits religieux.
Hubert montre ensuite par quelques exemples topiques
comment ce procédé d'explication aboutit à rendre compte de
faits autrement inexplicables, et comment même le sentiment
religieux individuel trouve eu des faits sociauxsa raison. Les
Mt k L'A\KESuC)~.u'.t't'K.'i''&-)'

deux exemples dont il se sert eu particulier sont la notion


religieuse de l'âme individuelle, dont il analyse les causes
sociales et indique qu'elle se réduit il la sensation obscure
de la position que l'individu occupe dans tu société religieuse;
ta notion de sucre, Kl'idée mèrede la religion », caractéris-
tique de la croyance religieuse proprement dite et qui ne peut
être que le résultat de l'action psychique concordante des
individus d'une même société.
M.M.

Il. U8ENËR.–Mythologie. /<ft'/«)-/«r ~t9<w<s)<-<M<'M<tt-Aa/<,


\-t), 1 et H'04.p. G-:M.

A. DtHTRICH.–Vorwopt zam Stebenten Ba.ade. p. )-<}.


Cesdeux courts exposés de méthode expriment le but pour-
suivi par toute la nouvelle école allemande de la /<<tOHx-
Nous remarquons avec joie que l'esprit qui
ft'M.«'K.'(t'/«t/).
l'anime n'est pas sans grande analogie avec celui dont nous
nous inspirons ici.
M. Usenersent, comme nous, le besoin de ne voir la mytho-
logie que dans son cadre historique, dans sa nature de phé-
nomène soda), de produit de ta vied'un peuple. H sent encore,
comme nous. le besoin de classer, de comparer, afin de com-
prendre toujours le plus grand nombre de phénomènes, et
surtout de combler les lacunes, les vides que laissent, dans
la science des religions « les temps sans histoires » (p. ~O.~t).
tt sent encore, comme nous, le besoin do trouver et d'analyser
des (aits typiques, ou des systèmes de faits, pour y retrouver
les fondements primitifs, les phénomènes essentiels (p. M.:M).
tt sent encore, comme nous, le besoin de conclure par des
généralisations, les plus larges et les moins hypothétiques pos-
sible, basées sur le plus grand nombre de faits (p. 26-27).Il
s'exprime enfin en des termes auxquels nous souscririons
avec enthousiasme, sur les caractères distinctifs de la science
des religions et de la philosophie religieuse.
M. Dietrich s'efforce, dans ce programme des travaux de la
nuuvelleseriedct'.<)'c/«r/~)-/<~)<)tMft'<M<'<M<M/), de montrer
que la science des religions doit être le produit combiné des
trois disciplines Philologie (on sait que ce mot a, dans la
science attemandeet même française, un autre sens, plus prag-
matique, que celui d'tude des langues), Ethnologie tscienee
ASAn'SK-i. <'ft)t.n-!0)')f)E <t)iL)'.tBr~H,t:tt.\(:Bt'TtuXS G~HAt-tH 22!!

comparée des sociétés), Folk-lore (science comparée des reli-


gious populaires, subsistant dans les peuples civilises mo-
dernes. En sommeM. D. entend, en termes moins clairs, par
science des religions ce que nous entendons ici.
Le sujet précis de l'article de M. Usenor est la méthode de
la mythologie, ii abonde en remarques précieuses. Signalons
surtout celles (lui ont trait à i'image mythique et aux pro-
cessus inconscients qui la conditionnent. M. Usener rattache.
avec juste raison, certaines de ses idées à des théories,
trop
oubliées, d'un des précurseurs de la sociologie, Vieo.
M. M.

F. KLHiN. Le fait religieux et la mtmiére de l'obser-


ver. Paris, Lethieiieux, <)?, ~O!)p. in-<u.

On nous a souvent reproche, dans les revues cathoHqucs


surtout, de ne pas tenir un compte suffisant des travaux pro-
duits par les prêtres ou Inspirés par les dogmes. H semble .)
beaucoup que les professionnels de ia religion doivent avoir
des lumières speciaiessur des faits dont ils sont les premiers
acteurs. Nous avons voulu, de bonne foi, chercher des données
scientifiques, ou même simplement des faits bien observés.
dans toute une littérature extrêmement féconde, et ne pas
avoir l'air de pratiquer un ostracisme irraisonné. Kn dehors
des travaux purement historiques, eton particulier, en dehors
de la petite collection Bioud, dont nous citons plus loin plu-
sieurs ouvrages, nous ne trouvons à signaler que le petit livre
de M. i'abbe lileiu, et nous sommes désillusionne.
Cette étude, en effet,qui n'est guère qu'une série de sermons.
tourne tout de suite à i'apoiogétique, et i'apoiogctique catho-
lique la plus parfaite, parce qu'elle tient compte de i'état
actuel de lia science. M. lilein déduit l'excellence du christia-
nisme romain d'une théorie d'apparence scientifique. H y
réussit avec une entière sincérité parce qu'on peut toujours
déduire tout de tout, et qu'une théorie qui n'est jamais con-
frontée avec les faits ne risque pas d'être reconnue fausse.
La première religion a étudier est le catholicisme (chap. n
dont ia proximité, la netteté de contours, ia perfection orga-
nique font qu'il est le sujet rationnel des analyses préit-
lables. On le voit, M. Kiein, s'il consent a comparer, n'y cou.
sent que pour donner à une religion une place qu'elle n'a
peut-être pas d'un point de vue historique.
– .\«))~'.~K.ift)..
);. bt'M-HKn'. )')0!)-)'~i. )j

.V n).'ASXtit:.<u':tt)LOU)t.'CE.'903-)'H)t
_n~-

H a essaye aussi de définir le phénomène religieux, et le


« sens religieux ». La première de ces deux tentatives ne
mcue M. t'abb6 Kteiu qu'à des développements communs ta
seconde aboutit a d'heureuses remarques (p. ?) sur les
Mrapports de société Mqui existent entre fidèles et choses
sacrées, dans toute religion.
Mjl
at. at.

TH. AC11HL1S.– Abriaa der verglelchenden Religions-


wissenschaft (.~mm/. M.!t'/t<o. Leipzig, C'ischen, lt!3 p.
in-18.

C'est un signe des temps que la science des religions soit


parvenue a atteindre le très grand public par le petit manuel
de vulgarisation. C'est aussi un signe des temps qu'elle re-
cherche elle-même la popularité, et la place à laquelle elle a
droit dans l'estime populaire. M. Achetis était particulière-
ment qualifié pour tenter te premier cette intéressante entre-
prise.
Certes nous aurions les plus graves réserves à <aire quant
à la façon dont est compose cet ouvrage. Les hypothèses de
l'auteur et cettes qu'ont émises ses maître et ami, Mastiau et
Schurtï, ne sont pas toujours très nettement distinguées des
faits acquis. Des rapprochements hasardeux entre faits mal
classés ne manquent certes pas (voy. surtout p. t!Uet suiv.).
Les fautes de détaii inévitables (ex. tschun~a pour tohunga.
vrai.
prêtre de la NouveUe-Xetande,p. C4; p. 93, i'amrmation
ment excessive que t'tnde ait vu naitre f/M«<<'c grandes reti-
rions p. !S. t'anirmatiou qu'au Pere-Lachaise. &Paris, le jour
de la Toussaint, ou apporte des douceurs sur les tombes;, ces
fautes ne sont pas trop nombreuses ni trop criantes si on tient
compte de la masse considérable des faits énoncés. Enfin, une
certaine tendance positive, religieuse, se marque quelquefois
(p. ;M, H'h,extrêmement HMrate d'ailleurs, mais peut-être
deptaeee.
Le livre se divise en deux. Après une définition provisoire
de la religion (p. 8), vient une analyse statique des ~MMH~
de la religion, une analyse dynamique de l'évolution des reli-
gions. Ceci constitue la première partie, descriptive et inti.
tulèe, bien mal « Traits de l'évolution de l'histoire des reli-
la
gions. » Knréalité il s'agit, dans l'étude des éléments de
religion, d'uue série de monographies où les types d'institu-
\!<U.)-t:<. –H)t.H')))Hht;).)':tKt'B,t;f)Xt;Hm').~<)!n.U.M 227

tious religieuses sont ctasses togiquement et getteatogique-


ment. Kttes sont reparties sous les deux titres i° Mythologie,
dont les rubriques sont id<'ede dieu, âme, vie future, salut,
relations de dieu avec la nature, avec l'homme; ~"Cutto,dont
les sections sont domaine du culte, prière, vmuet sao'iMce
<c'est ici que ~t. A. traite, d'une façon bien insumsante, du
totfmistno, p. SO.St,et des interdictions rituelles, p. !?, sq.),i,
rites au sens étroit (magie et rituel domestique!, sacerdoce.
t)ansl'étude de l'évolution, il ne s'agit que d'une classification
hiérarchiquo.géneaiogique.dessystetnesderetigions.M.Ache-
lis adopte la division classique en religions inférieures ffeti.
f'hismo et chamanisme) religions supérieures (potytheisme
et naturisme développé), religions éthiques et universalistes.
La seconde partie du livre est iuUtutee. bien mal aussi
.« l'rincipes de la Sciencedes Religions)'. HOeest consacrée à
induire, à partir des résultats obtenus dans t'analyse de t'evo-
lution des religions et de leurs éléments, et à dégager une
théorie générale valable pour toutes les reiigions et pour tous
les phénomènes religieux. Lf principe de méthode
qui pré-
side A cette démarche de M. Achats est de tout point excel-
lent. C'est bien ainsi qu'on doit chercher a déterminer ce
qu'ii tente d'indiquer ta notion do religion, l'origine et t es-
sence de la religion, son caractère, les lois de son évolution,
ses éléments constituants. Mais les développements esquisses
par M. Achelis reposent ici sur un fonds moins riche de faits;
la preuve est beaucoup moins satisfaisante.
Ce petit manue!, plein de qualités et de défauts se termine
par une assez longue conclusion métaphysique sur le pro-
bjeme de ta religion. Peut-être cette place aurait-eiieeteheu.
reusement reservf'e à des problèmes plus positifs.
M. M.

W HOUS8HT. – Da.s Wesen der ReUffion. Halle, Cebauer


x-~8fip. in-tt".
Schwetschhe, t<M)3,
Pour une série de tecons populaires, M. Bousset ne laisse
pas d'apporter dans ce livre un travail snbstantiet et savant.
Le but est de découvrir t'essence de « la reHgion La dé-
marche pour y parvenir est strictement inductivo. M. Bousset
se refuse (p. t0~ a n'analyser, comme le font les
philosophes
et les théologiens, que la seule espèce parfaite, le ehristia.
nisme.Il veut nous donner une description générale de la reti-
~0 ).'A'<XMKS')t:)m.OtimCK.i~-t9"t
_n l. _7.r.
de sou évolution sa tonne dénuée et,
gion et (y compris
selon lui, définitive. lechristianisme). afin d'arriver à ta notion
«
claire, historique, de ec qui persiste sous tous ses aspects
de ce qui est
protéiques », de ce qui est vraiment essentiel,
« tonde directement dans lu nature humaine ».
L'auteur commencepur une description générale de tu reli-
déHnition. La
gion, car il est impossible de parler ici d'une
~t)
religion « saine » se composeruit de deux tendances f~p.
une tendance d'intérêt persouuel supérieur, uu vouloir
prendre une tendance d'absolu désintéressement, de res-
et un motif de
pect pur envers la divinité. Un motif d'amour
à un
crainte, s'adressant à une persounatité transcendante ou
monde transcendant, voilà la religion. Cette description géné-
rate cadre assez bien, toute intuitive qu'elle est. avec tes gen'"
ralités que nous avons proposées, ici mémo, en conclusion.
de notre « Essai sur le Sacrifice Les expressions employées
sont, il est vrai. un peu values. Mais nous ne nous arrêterons
révolution générale de
pas à en faire la critique. L'étude de
la religion est, d'ailleurs. plus exactement poursuivie sur tf
terrain des faits.
Il v aurait eu. suivant M. Bousset. en dehors du christia
nisme, espècesuprême et à part. cinq genres de religion. La
classification est neuve, et s'oppose en somme à ta théorie
nationales.
classique qui repartit les religions en primitives,
universalistes et comprend le christianisme parmi ce dernier
ces geures une des-
groupe. Ai. Boussetdonne de chacun de
cription schématique.
H y aurait, en premier lieu, la religion des sauvages. Sous
ce terme vague et peu compromettant. M. B. range toutes les
et de
religions qui ne sont pas celles de l'antiquité classique
l'Asie antique. C'est sur ces religions, en somme, que M. B.
est le moins bien informe: il s'en tient à des livres de
seconde main. même médiocres, de Schneider, de Mùtter.
oublieux ainsi des recherches de Frazer. de Witken et de
tant d'autres. Cette oégti~ence est probablement la raisoll
d'une faute grave, coutre les faits et même contre ta logique
de
M. B. soutient, peut-être lui dernier, que les religions
«clan ~(«M<w)dérivent des religions de la famille, et en
5t ). tt n~tige ainsi le fait
particulier du culte des morts 'p.
la des sociétés
que te totémisme,c'est-à-dire, au fond, religion
les plus « primitives » connues, est une religion de clans.
ait
et il oublie que l'on n'a jamais constaté de famille qui
AS.U.Y-!E-. – tUtLUSnPtttK f;UXCEPTMS!< tHi!!)!)t.~Et 2~9
)(Ef.)0)Ef!.H,

donné naissance à uu clan. it lie sent pas enfin qu'il y a


absurdité il supposer que le culte ancestrat pur et le « féti-
chisme nt6)angésaient pu donner le totémisme. quandbien
même i'un et l'autre seraient constatés dans des sociétéstrès
primitives, saus totems, ce qui n'est pas le cas. Au surplus,
maigre cette objection, une partie des généralisations de
M. Bousset nous semble subsister, et ce qu'il dit sur le petit
nombre des dieux, le caractère « naturel des relations entre
le dieu et le dan, nous semble mémo très ingénieuxip. M et
suiv. Seulement ia plupart des exemples qu'il emploie sont
empruntés à d'autres religions qu'à des « religions de sau-
vages N. Il est vrai ((u'on trouverait dans ceties-cides équi-
mients aux faits cites.
Le second ordre de religions est le groupe des Religions
nationales a. que M.Bousset caractérise en excellentetermes
et dont H rattache les principaux traits aux formescontempo.
raines de ta vie sociale. Par exemple il relie le polythéisme,
naturel à ce genre, avec la multiplicité des fonctionsde la vie
sociale <p. 6S, sq.). La transcendance progressive des dieux,
le développement des mythes et des cycles mythiques, etc.,
ta formation d'un sacerdoce, la régression de l'animisme
inférieur ~p.7i)),sont esquisses avec beaucoup de soreté,
Jusque ce stade, la religion estétroitement liée a t'organi*
satiou sociale, &la nation elle est même le coiur de celle-ci
fp. 9')). Il est réservé aux « religions prophétiques x et aux
prophètes de rompre ce lien. Sous cette rubrique, M. Bousset
classe, avec raison, l'ancien Mazdéisme(celui de Zarathushtra),
le prophétismejuif.et. jusqu'i'ut) certain point, tesorphiques
et les philosophes dont s'est inspiré Platon. La prédomi-
nance du côt~ moral, t'oppositioa aux principes purement
pratiques, l'apparition tout de suite triomphante de l'indi-
vidu, sont les tnarques de ces formes de religions. Ici M. B.
se trouve sur sou véritable terrain, et nous ne trouverions
rien à redire si nous ne sentions dans tes passagesconsacrés
à l'ancienne religion d'Israël une nuance d'apologétique.
La distinction du quatrième ordre de religions constitue
une louable innovation de M. B. on ne peut en nier l'origi-
nalité, et nousla trouvons digne de devenir classique.Cesont
les religions légalistes, celles que M. Sabatier appelle reti-
gions d'autorité Judaïsme, Parsisme, Islam. Rituettisme,
caractère foncièrement social, presque national (car la reli-
gion fait la nationalité), esprit juridique, nxité, tout ceci
Ï!)U ).'ASSKt!S<«:H)t.(«:tQrH.i''t):).iW't
contrebalancerait, dans ces religions, leur tendance à l'uni-
versalisme, leur valeur morale. leur pureté religieuse. L'atti-
tude de M.B. a l'égard de l'Islam n'est pourtant pas sans nous
laisser M penser; nous voulons bien voir dans l'islam une
régression, par certains eûtes, à l'égard du christianisme.
mais il nous semble qu'il y a grande exagération a classer
complètement au-dessous du Bouddhismeet (tu Christiauisme
une religion de salut, qui a au moins le mérite d'avoir pose
un type de croyances où )a mythologie tient un minimum de
place.
Vient ensuite le groupe des « religions de la délivrance
constitué par le bouddhisme et le piatonistne. La position du
bouddhisme nous semble ainsi fort bien déterminée. Mais
pourquoi avoir aussi rangé sous cette rubrique des phéao.
mènes qui ne furent jamais religieux, comme les croyances des
philosophes, celles de t'étite gréco-latine?ti s'y agit certes de
théodicée. de théologie. mais il est impossible d'y voir aucune
religion positive, ni aucune véritable secte religieuse Ht
pourquoi n'avoir pas compris dans cette classe les grandes
confréries, mititriaques et autres, dont le succès a manqua
de balancer, dans l'ancien monde déclinant. le christianisme
naissant? Pourquoi surtout n avoir pas compris sinon tout
le christianisme, du moins )e catholicisme?
Les chapitres consacrés au christianisme, a son essence, li
son avenir qui, selon l'auteur, se confond avec l'avenir de la
religion, sont en partie scientifiques, en partie apologétiques.
S'il y montre comment tous les traits de la religion s'y trou-
vent épures, il se laisse cutratner par un protestantisme, très
libéral certes, mais très dogmatique pourtant. Sil y marque
justement les correspondancesétroites entre le christianisme
individualiste et critique d'une part, et la civilisation moderne
de l'autre (p. ~40,sq.), il se laisse aller it des afnrmatioxs
théologiques nombreuses. Une théorie métaphysique, menx' e
qui nie le miracle, n'a pas d'intérêt pour nous. Taudis que
nous pouvons trouver regrettables des allusions de polémiste
à la « capitale de la France
Il y a un certain nombre de fautes de détail dans ce livre
important. Dire que l'Idée du Bien ait été pour Platon l'âme
de l'âme o (p. t!~) est une erreur grave; de même les aperçus
de philosophie hindoue, faitsde seconde main. sont pleins de
faux sens (p. 1C3sq
M. M.
A.4t.y~.–)'))tt.f)S<')'))tKM:).))it);U.<Ë,Cf)X<:)!)''f)OS.t.f)!o.\).K-. M)

A. DOttXKH. – GrundproMeme der ReU~ionsphUoso*


phie Berlin, Schwetschkc, t! p. vm.tM, in-8".
Grundrtss der ReUarionsphitesopMe. Leipzig,Diirr, 1!)03:
p. xv))).4Min-M".
Le premier de ces deux ouvrages contient, condensée, toute
la substance du second. Nous le trouvons plus clair et plus
sur ta métaphysique y tient une moindre place; il est aussi
débarrassé d'une bonne part d'érudition qui, pour être abon-
dante. n'est pas sans danger.
La philosophie religieuse de M. Dorner comprend deux
parties distinctes, quoique solidaires. ti y a une métaphy-
sique de la religion et une philosophie de la religion.
La métaphysique a pour objet de rechercher à quelle réa-
)ité correspond la religion. La réponse que M. D. donne a
cette question est cette du théisme le plus absolu; il croit
retrouver Dieu nonseulement dans toute religion, mais encore
dans toute philosophie, même la plus matérialiste et la plus
sceptique ~'n<M~'<M,p. 3!)).– Nous ne nous arrêterons pas à
discuter cette thèse qui n'est pas de notre ressort. Mais elle
est intéressante comme symptôme de la réaction qui semble
se produire en Attemagne contre le criticisme religieux Cette
dernière doctrine teudait finalement il vider l'idée de Dieu
de toute réaiité. Au contraire, pour t'ecoto que représente
M. Uorner, que représentait t'gatement M. Girgensohn, dont
nous analysions le livre t'au dernier (p. ~t)t et suiv.), Dieuest
une réalité, une chose ta religion a un fondement objectif.
Il est inutile de rappeler que nous admettons, nous aussi.
t'objeetivitC de ta religion, mais que nous croyons pouvoir
l'expliquer sans mire intervenir de réalité supra-experimen-
tate.
L'autre partie de t'œuvrede M. Dorner, la philosophie de
)a religion, a un double but sommer les phénomènes reti-
gieux afin d'en induire les lois générâtes, et construire l'idéal
de la religion en prenant ces lois comme point de départ.
Un effort considérable est fait pour n'omettre aucun phéno-
mènede lu vie religieuse, pour les systématiser tous et pourl'
arriver à justifier la définition qu'il donne (f~'MM~'ot/cMf,
p. 40) « Son essence consiste dans le besoin de satisfaire
la tendance a l'unité, sous ta forme de la conscienceque nous
avons de la dépendance où nous sommes à l'égard d'une unité
supérieure à toute opposition, laquelle dépasse même t oppo-
232 L'xxKK 'Hjctut.nHK'm:. )UM.tMt

sition du moi et du non-moi et les oppositions à l'intérieur


(tu moi ». Bien que trouble. cette idée préconçue ne laisse pas
(le mettre notre auteur sur la voiede nombreux problèmes
et d'idées ingénieuses. Nous signalerons notamment la dis-
tinction très une – peut-être trop fine – entre la .'<«'/«'<«'<<
et in <;<'«'t'~ft7, et la déduction par laquelle il tente d'établir
que ta notion de certitude et de foi ne pouvait parvenir à tu
conscience claire dans les formes primitives de la religion et
dans le polythéisme (HrMtM/fM.p. ~0 et suiv.). Ensuite, il
étudie les expressions de la croyance (C~'MH~jMoM~f. V, VI
VU) d'abord, les expressions spécifiques. Ce sont te sacrifice
l'auteur allirme a la légère, (~'MH~w. p. 293. que c'est une
institution religieuse universelle), le vo'u. l'ascétisme (inter-
dictions rituelles), les actes et les choses sacramentelles.
Viennent ensuite, la divination, la révélation, la prière, les
symboles et actes symboliques, l'art religieux, les moyens
d'exposition verbale (traditions orales et livres sacrés), les
lieux et les temps sacrés classés sous la rubrique curieuse
de « moyens d'exposition x de la conscience religieuse en
même temps que la doctrine religieuse, le dogme et la con-
naissance libre (libéralisme). (Nous pourrions noter ici une
légère contradiction entre les divers classements de M. Dor-
ner). Enfin, pour M. Dorner, la religions'exprime d'une façon
collective, dans une organisation sociale, dans la commu-
nauté religieuse, qui est, dans quelques cas, une église. Tous
ces classements et reclassements sont curieux, certains même
singulièrement suggestifs bien que tout reste confus et trouble.
Lesmeilleures remarques de M. Dorner ont trait à l'opposi-
tion du culte collectif et du culte individuel (~-«Hf/WM,p. 439
etsuiv. cf., p. 313. une indication ingénieuse sur l'apparition
de la religion individuelle a Home).
Le dernier problème traité, et grâce auquel M. Dorner
arrive à voir dans la religion le fruit même des tendances les
plus profondes du « Moi le moyenque celui-ci a de s'unifier
est la question des rapports de la religion avec la morale,l'art
et la science. Ici les tendances théologiques de l'auteur se
donnent peut-être un peu libre carrière (cf. Gn<n<<M,préface
p. V), et l'accord est un peu vite proclamé entre la religion
et la morale, et tascience. !test vraiqu'il s'agit d'une religion
extraordinairement sublimée.
Les livres de M.Dorner sont si riches en idées et si sincères
dans la recherche des faits, qu'on peut très vivement regretter
AX.tt.V~ – fMtt.OStJt'))))! nK).)U)Et"iE, t;<)KCË)"ftOX.< )iK'<KnALE- 233

que les (autos de détait y soient vraiment trop nombreuses.


Ecrire Jhana au lieu de Dhyana (Gn~'fM p. t3S~,pour dési.
gner la méditation extatique en sanscrit; dire (p. SS) que la
notion parsi de Garotman est comparable a notre Purga-
toire auirmerque le « caractère social est absent des reli-
gions primitives (p. t!M, t&M.);confondre /(«< t tabou mal-
gache) et A'otoK~(totem de la tribu de Perth en Australie).
sousla même parenthèse (p. C2) parier de Mahajana boud-
ditique. et de Brahn) (sict sont des fautes qui ne laissent pas
de surprendre. Ces taches déparent un travail, en somme
important, où, par un retour à t'Hégeitanistne, un phiiosophe
!)tenté desystematiser nos connaissances sur les phénomènes
religieux.
M. M.

0. STOLL. – Suggeation und Hypnotismus in der Vœl'


kerpaycttotoeio. 2" éd. Leipzig. Veit. t'M4. X-739 p.

Celivre classique en est à sa seconde édition. M. Stoll t'a


cousidérabtement augmenté et l'a revu de foud en combte.
Ce n'est pas qu'il y ait aucun changement de théorie. De
l'hypnotisme et de la suggestion, M. Stoll n'a pas modifié les
dénaitioas très larges qu'il donnait. !t n'a pas changé sa
méthoded'exposition strictement géographiqueet historique.
où la masse des faits l'emporte de beaucoup en importance
sur les analyses. !) n'a pas cessé d'étudier, successivement
dans chaque groupe, géographiquement déterminé, de socié-
tés tes cas de shamanisme, d'extase religieuse ou mystique,
tes épidémies et hallucinations collectives f.UM.WH.fM~M~oo).
L'essentiel de cette seconde édition a été la mise au point
du volutue. D'unepart, un nombre considérabte de documents
ethnographiques ont paru depuis dix ans d'autre part, la
théorie des phénomènes de l'hypnotisme et de la suggestion
a considérantemen). changé (cî. p. Sf!. n. :!) et un certain
nombre d'expressions et de notionsétaientdevenuessurannées.
Dece double point de vue, t'<cuvrede réajustement s'imposait
et elle a été menée à bien. C'est ainsi que M. Stoll a tenu le
plus grand compte des faits nouvellement étudiés initia-
tions du pa<rMM;/ Matais tSkeat); cérémonie du passage au feu,
dans le sud de Hnde~Beauchamp) possession, en Chine von
der Goth): action du Christ (Harnaeh'; extase du t/o<j'<H
tGarbP),etc etc.
t.'AXXKKSt)t:t«t.«ti)Qt'K. )MU3.t'Wt
g3t

Hufin un certain nombre de faits nouveaux s'étaient pro-


duits. M. Stott tas a it peu près tous introduits son étude sur
lu rébottion fanatique de Mar~ueritte. en Aigrie, est à citer
et d'in-
p. ~)<h.et démontre combien tout ceciest d'actualité
térêt pratique journalier. Signatons-tui cependant qu'il a
négligé dans l'analyse de ce fait uu élément important fau-
teur de ce mouvement, Yakub. mordait à ia tangue ses inities.
et les plongeaitainsi, parait-il, dansl'état ou on les a trouvés,
(cf. des pratiquas équivatentesehex ies .)/«ft<Tde K<'nit:sbert!.
et dans la secte de Jacobine Maurer la Hresitieune, p 410.
SOS).
La principale addition eonsistedans l'analyse systématique.
à t'aide de t'eusetnbte des autres faits établis, de tous les
événements de lu ttevotution française (p. ~7 et suiv ). Uece
« mouvement des masses se sont dégagés une quantité
énorme de faits de suggestion suggestion par peur, suggestion
par contradiction, enthousiasme, héroïsme aigu et chronique.
Mon/<«' mysticisme religieux, été.
Les considérations (inates sont restées sensiblement iden-
tiques. Celles qui concernent l'éducation ont été heureuse-
ment étendues; celles qui concernent la nature suggestive de
la religion, et l'influence suggestive de ses représeutaUons,
ont reçu quelques modifications heureuses (voy. p. '~0). des
considérations sur l'attitude des peuples Européensenvers tes
autres peuples comme cas de suggestion collective). Nous
regrettons que les discussions vraiment inutiles sur la /<«f-
.c«p.<f/t<'(p. :MS,p. ~07~n'aient pas disparu.
Les fautes de détail, inévitables sur un aussi vaste sujet, ne
sont pas nombreuses; nous ne nous y arrêterons doncpas Nous
devons pourtant faire les réserves les plus expresses sur ta
manière dont M. Stoll explique le mythe d'Osiris, dont il fait
le produit partiel de phénomènesde psychologie cottective où
la suggestion et l'extase auraient joué un rôle (p. ~t et
suiv. 1. M. M.

).'<uu-.)n)t~))t)))t!s<tut)t~d'urM.S)")h)'.ntj)<tt,t'it(')M)t~<vH.'
a' ~<titi"t). h- )iv)-<')'- M. t'ri<'<)t))at)n t.'tf'- tt'aA" t'fM<M<'M ~'o
Utfnxr<-it;:ctt <)< Xft'v':n-uudSe<')cn)'')j'))! h-. )tr)!x.v.L<)wet)f'')')u.
Ku~UttL \Vi''s)m<t<;M. «ct-~tumm. tt)))),i!0~-3"?)p.. itt4'. Ce )h r<-lit bujxit i''«ti
st'uh'tttt'n'. et ttoU). r''pat-uM!) l'oubli imutot~air).' oft ttous t'avions tttiaiiu.
)). Ft-i'itHaMH a p)a~ )tou<c t':t)M)ys<-ps\'fhf)"x")U'' <)t-~fMiti-.0 Kft-iv<' &
)ft )))!-<))')U't'i"t)-it:ttiun))syt')tu)u!<")'="
t)t')<!tent)<')t)us puissant')c'ht vi<i.<ufiii)t't.'«K<nc'ra)''(d'; fit vi''t'fti!: "'us''
Mn))aft"'u)i<*t.
\'f.VSf!S.–S~T~))tisHE).t'itKt'X MX

UUË't')~(M..A.). – L'origine de la religion. A'< ~'A'


religions. (Thèse). Moutaubao, impr. Grauie, i903. t3u p. 8
MOKHtS(M.). The Economie Study of Religion. ~M)'K«<o/ f/f
<M3. XXtV, p. :<t4SO.
.tMfffMt)o!'t'Mt~/ .S'octf<.y. (Soutient en
6'appuyMt sur ta meente théorie de Fraxo-, du coopcratistne
magique, que les origines de la fe)if!iottsont &chercher dans t'idea-
tji.ati~t)de besoins materiets )
ACHHUS (Tu.). Anomalien der religiœBeti Entwiokelung.
&'o:M/«')'<'M)Mt-A~.
/f)'~c/fr)'/) /<<<' )CO:<,
p. 49t sqq.

AOtEt.tS (Tu.). Die Mystik in BozialerBodoutung. /<)'fAx'/<«


A'M/fM~M'<)'cA<< i!'U:<,p. 203 !qf).

POWËLL(t- Yt'KX). Tradition and its conditions. /uM.«rf.


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dition. yo«mHfo/ ~m~n-«H foM-/«ff, <UU4.p. t4-M.

FLOUM~OY (T. Les principes de la psychologie religieuse.


~ft-/«'t'<'«/t'~<<u<<)c'< 1903, p.M-~7.
MAXTECAZXA (P.). – Prime linee di peicoiogta positiva, X\ ).
<M)<t'mfH<U<'<M<t''C/t«')')~<«M<)'<M/C.'y«'~<Mt)~f)~)'H,XXX)H.
t903, p. t85-)90. (Très générât et très vague. La ctassiticatmn est
loin d'être topique.)
C.UtVtE (A.-Ë.). – Thé value-judgements of religion. Kf~'w'-
<o)-.Aut{.t903, p. m-tS~: sept., p. t8!-)9t; oct.. p. 2M-W5 ttov..
p. 300-3~.
)<0)S (<). Sentiment religieux et sentiment moral. ?'
f/f<M/~feef</M~«M<w<s<'<<et«!p~ h"M: t, p t5-M; 2, p. )3!
no :<.p. 24S-3M;4, p. :<)8-:<M.

n.–8YSThMt-:S)<)-;httjt):UXX

A. /<<<0!!i!des MftW<~)/«')<n"t.
LKTUTËM~HH
XUTH

On a pu s'étonner, peut-être saus raisons, que, depuis tant


d'années que nous tenons le lecteur soigneusementau courant
de la question du totétnistne. nous n'ayons pas pris oous-
tneme une position plus nette, moins critique.
g:})) t.'ASX)i)i':()t:)t)).')ti~t'E.)-t

Nous avons ex ellet toujours laissé dans un certain vague


nos opinions encore mut contrôlées, et nous ne nous sommes
nous ne possé-
jamais laissé utier a hasarder une théorie que
dons pas. Le totémisme est pour nous une donnée de la science
des retirions, un fait suffisammentgénérât pour qu'on doive
en tenir compte, un tait assez primitif (nous employons ce
mot faute d'un meilleur; pour qu'OH puisse en partir pour
expliquer d'autres faits non moins complexes, mais plus
arrêtes. Ce qu'il est en iui-méme. nous faisons nos ellorts pour
te deviner, nous n'y avons pas encore réussi. Xous savons
mieux cequ'i) peut expliquer.
Or nous avons & rendre compte plus loin de trois travaux
français qui tendent précisémentà expliquer, t'aide du toté-
misme, un certain nombrede phénomènesdes retigions égyp-
tienne et romaine. Ht i'uu de nous deux a déjà eu autrefois a
faire la critique des travaux de M. S. Reinach concernant le
totémisme chez les Celtes et dans te monde antique (~t)tA'
dont
.sf)c-«~«~f, V,. Cette critique exercée sur des théories
nous pouvons, sans trop de fatuité, revendiquer quelque res-
de de ceux
ponsabilité indirecte, trouble l'esprit quelques-uns
avec sympa-
qui collaborent à ces recherches ou les suivent
thie. tt est temps que nous précisions un certain nombre
de points de méthode et que nous dissipions des maleuteudus
qui risqueraient de s'épaissir.
Il faut, quant à nous. avant d'expliquer un culte ou uu
mythe thériomorphique par le totémisme, se demander deux
choses si c'est bien du totémisme,si c'est bien unesurvivance
du totémisme.
il ait non seule-
1 Pour que ce soit du totémisme, fautqu'i! y
ment cuite d'animaux, mais culte rendu par un clan une
un certain
espèce auimale associée. Xous conservons, jusqu'à
du totémisme. Nous
point, la définition donnée par M. Fraxer
neconcevons le totémisme que comme le système religieux le
plus fréquemment constaté dans les religions dont t'organisa-
tion sociale à base de clans exogamiques est le principe. A ce
compte, les exemplaires authentiques de totémisme complet
sont relativement nombreux dans i'humanité, mais il est im-
aient passé à un
possible de soutenir que toutes les sociétés
moment quelconque de leur existence, par des états de ce
genre.
Pour qu'un culte ou uu mythe soient une survivance du
totémisme, il faut qu'on puisse établir que, <f«)M<«sociétéoir
AXAUSKS.– KK).«:')!fX
StSTËMES 2:)?

oM «oMf<'/bnf'«oKMHHt, a existé, à un moment uuunc, uu


(-<«M<
totémisme, c'est-à-dire un culte thériomorphique de
conditions que nous
portant des noM~animaux. Si toutes les
venons d'énoncer ne sont pas remplies, il est injuste, selon
nous, de parler de totémisme.
Nousne nions nullement que les cuites rendus à des ani-
maux par des groupes détermines n'aient été fréquents dans
le monde Indo-Européen, dans le monde Sémitique, dans le
monde Egyptien, mais nous ne croyons pas qu'on ait déjà
démontré qu'à aucun moment, si reculé qu'il soit, une société
de ces groupes ait présenté des faits de totémisme assez
caractérisés pour qu'on puisse dire que les mythes et lesrites
restes d'un toté-
thériomorphiques qu'on constate ont été les
misme ancien. Nous ne connaissons, pour notre part, dans
tout le monde Indo-Européen. eu dehors de faits Panjabis
encore mal connus et dont on n'a pas l'histoire, qu'un seul
cas où nous pourrions soupçonner un clau à allure totémique.
C'est celui de la gens Vateria, à Home, que nous avons signalé
l'an dernier ~n-.htXM-. p. 204. ?5; et que nous uous étonnons
de n'avoir pas vu mieux anafysé par M.ttenet. Dans le monde
clans à noms
Sémitique. MobertsonSmith a bien trouvé des
animaux d'une part, des cultes animaux de l'autre, ii n'a pas
trouvé les deux phénomènes associés. Par contre, il est évident
les Sémites
que les tentatives de M. Zaptetat pour prouver que
n'ont jamais eu de totémisme étaient vouées à t'échee. Kn;
c'est-à-'
Egypte, nous trouvons des cultes animauxde MowM,
dire de tribus; et les recherches de M. Loret semblent bien
servaient de htasons et.
prouver que tes espèces animales
ce n'est pas là
d'enseignes aux nomes qui les révéraient. Mais
du totémisme proprement ditet ce n'en fut peut-être jamais.
tt y a faute, selon nous. à conclure que tous ces faits sont
des survivances du totémisme, si du moins par survivanceun 1.
entend autre chose qu'une survivance indirecte, au souvenir:
tt faut'
lointain, un héritage inconscient de sociétés disparues,
en euet tenir compte, et c'est un précepte absolu de méthode.
du fait que lessociétés meurent et naissent, et qu'une société
n'est pas nécessairement t'héritiere ni de celle dont se--
membressonttes descendants, ni de celle qu'elle a remplacé
sur son ancien habitat. Il se peut que les ancêtres méditerra-
néens des liomains aient connu le totémisme; il nous parait
ne l'a connu. tt
probable que jamais lu civilisation domaine
se peut que les anciens Egyptiens aient remplacé des popula-
KM ).'AK'<~>t)t:t<)).<)t.t~'K.t9u:).t))('t

tions à organisation totcmique,qu'ils descendaieuteux-mêtxes


de populations de ce genre; il nous parait évident qu'en tant
qu'Egyptiens, ils ne i'oMtjamais pratiq<t6a.
L'histoire des sociétés ne suit pas un développement uniti-
ncaire. Nombreuses sont les évolutions qui ues'achètMUpas,
nombreux tes phéuomÈnes qui disparaissent, nombreuses les
soudures qui s'opèrent. H importe. par suite, de Mepasse hâter
de voir dans tout cuite rendu à uue espèce animaie ou végé-
tale un reste de totémisme. Ce système religieux u pu n'en
donner que la forme vague à une époque préhistorique, et
''ette (orme vague est ia seulechose dont ta religion oùon l'ob-
serve a hérite, de loin toujours, et presque toujours indirecte-
ment.
M. M.

C. XENEL. – Les Enseignes «'«~M .)M</««-M (/c /<oM)f).


.ttftts~ </f/'«M<r<'r.«/t'
</<-
/.t/<w.Lyon et Paris, Hey et Fou-
ternoing, J})03,33(;p.iu.8'.
Le livre de M. Henei se composede deux parties, sensible-
ment ditlerentes d'inspiration et de méthode. La première est
presque toute faite d'hypothèses et elle est consacrée aune
explication logique du culte des enseignes HomaiMespar le
totémisme. C'est eu raison de cette première partie que nous
avons rapproche ce livre des travaux de M. Loret
qui
semblent inspires par le même esprit.
La seconde partie est tout historique et consiste simple-
ment, d'une part, dans l'étude des (onctioos des ~K« et de
leur culte( p. ~i et suiv.), de l'autre, dans l'enchaînement
chronologique des faits relatifs au culte des enseignes, a par-
tir de i'Ère chrétienne 'p. 3i), sq.). Cette partie qui est, au
fond, !a moins originale noussembietameitteure:etbienque
la plupart des documents aient été rassemblés
déjà par
M. Domaszewski, il y a un effort d'interprétation
qui appar-
tient en propre à M. ftenet. Comment l'aigle seule resta
« i'amo religieuse de la légion M,comment les
légions, deve-
nuesde véritables corps régionaux, adoptèrent pour
enseignes
plutôt des symboles divers que des dieux nouveaux com-
ment le culte impérial, même aux camps, fiait par l'emporter
sur ie cuite des ~K«; tels sont, outre autres, les
points
et
traités, qui ne manquent pas d'intérêt. Car nous y voyons
fonctionner et évoluer un "sous-cuite » de Home, ou plus
.tX.tt.Y-K' SïttT~tN BM.M.MUX 2M

exactement le culte d'un des sous-groupesles plus impor-


tants de la aceiété romaine celui du t'armée.
La première partie, pur contre, appartient tout entière à lit
théorie du totémisme. M. Henet a remarquéque les enseignes
romaines tes plus anciennes sont l'objet d'un cuite, et qu'elles
représentent des animaux loup, cheval, sanglier, minotaure
'taureau a (ace humaine. p. t4S, s()., aigie. Nous avons donc
des groupes d'itommea associes avec des espèces animâtes.
<~ar. il est probable que les divers animaux-enseigues-
dieux des légions étaient non pas tel ou tel animât mythique,
mais l'espèce animale représentée tout entière. C'est là un
point très important que M. li. pourrait établir, nous te peu-
sons du moins, mais qu'il a négligé de démoutrer autrement
que par un artifice assez peu solide. Eu efïet. nous u'en trou-
vous pas d'autre preuve que celle-ci le loup, l'aigle, le che-
val sont l'objet de cultes à Home, ou pttttût servent dans des
cultes, dans ia magie, dans ia divination. Mais de ce que les
animaux avaient cette valeur religieuse pour toute la société
romaine, i) nes'ensuit nullement qu'ils l'avaient spécialement
pour telle ou telle tégiou déterminée. H ue s'eusuit pas non
de Jupiter, la louve, r<e de
plus que l'aigle n'était pas <'<'<M<
Homuius. Cependant si l'argument est tache, il a sa valeur,
au moins relative, et noua pouvons considérer le fait comme
acquis.
C'est de cette conctusion que M. Henet part pour exposer
systématiquement t'hypothèse qu'il s'agit là de totémisme.
Certes, il entoure ses affirmations constantes de réserves non
moins constantes (p. 4t.M), mais qui sont presque de style et
qui n'empêchent ia persistance de l'idée.
Pour démontrer cette thèse, il eut fa))u étaMh' que le
cuite des enseignes s'attachait primitivement à des groupes
déterminés de t'armée, et que ces groupes ou bien étaient
d'anciens clans, ou bien correspondaient à d'anciennes divi-
sions en cians. Mais cette hypothèse que M. H. ne tente
même pas de prouver vient se heurter aux deux faits sui-
vants. D'abord les cinq signa animaux primitifs se retrou-
vaient tous égaux daus chaque légion ancienne, et ne fai-
saient que présider à chacune des « files ». Ht ensuite, aucun
fait. même aucune tradition mythique ne permet de dire,
ni que telle enseigne ait été plus particulièrement celle de
tel clan, ni même que tel ou tel clan ait prédominé dans
telle ou telle légion,
~tU ).'AKX):H~)t:t()t.u(.K'L't't
t) ne reste donc, du travail de M. Reuel, que ceci d'incon-
testable c'est que, à Home, les enseignes sont des espèces
animâtes, par ailleurs objet de cuite. Nous ajouterons même
eu faveur de sa thèse que le culte de la touve et les rites des
loups, sinon l'euseigne de la louve, sembtent avoir été plus
particulièrement attacttés à la gens Vateria, que M. lieuel
relie plutôt au culte de « l'aigle totémique » (p. tS8 et p. t~
Mais quant à dire quele culte des enseignesest une survivance
directe de cultes préhistoriques decians latins, Sabins, Albins
et Catnpaniens, fondus à uue époque où Home se constituait.
c'est ce que nous ne saunons croire établi.
Les fautes de détaU ne sont pas absentes de ce travail qui
eut pu être condensé. M. Cugnat (Hfr. cn~ t!)04) eu a
relevé queiques-unes, pour sa part. Nous eu iudiquerions à
propos de !)adhyac(p. H~, cheval mythique du Veda à propos
du totémisme a Samoa i p. t0'?~,oit M. H. se borne à rééditer
nue erreur d'interprétation de M. h'azer. Enfin ce livre est
sone d'expressions que nous ne saurious admettre, comme
cetie.ci « tes peuples du Nord, proches parents des Latins J)
(p. )')3;: « le feu totem » Préneste (p. 83).
Le chapitre de généralités sur les enseignes est insuffisant
en ce qui concerne les cas de totémisme proprement dits, et
prend comme accordées, sur d'autres points, les hypothèses
de M. Loret et de M. Heinach, qui ont encore besoin d'un
supplément de preuves.
M. M.
%I.

V. LOttET. – Quelques idées sur la forme primitive de


certaines religions égyptiennes &propos de l'identi-
fication de 1 hiéroglyphe servant a écrire le mot dieu.
A'j-<«<f<<<' ~<'f)«'~o~f/«f-, XI, t')04. p. '?0-t00, in-4
Horas le Fa.ncon. – ~««<'f<M f'/«x~M/ /'<Yn)(«Mf/hT/o'
~ncM~ iH03,extrait. 24 p. in-4'.
Comme nous l'avions pressenti l'an dernier, M. Loret en
vient à la question du totémisme Egyptien, et. il faut le dire.
l'aborde avec courage, par un côté assez neuf.
Le seconddes travaux que nous indiquous est destiné a iden-
tifier la personnalité du fameux Dieu égyptien Horus. que,
jusqu'ici, faute d'examen suffisant un avait cru être uu éper-
vier et qui se trouve être un faucon. Ce dieu, M. Loret ajoute
ce totem, était celui des « compagnons d'Horus » et figurait
AXAt.t~t~.–SY.Tt{MK''ttKt.)'itHt'X M)

sur t'enseigne de ce groupe de population. JI conclut môme


d'un certain nombre de remarques ingénieusement assom'
htées.maisbienfaibtes, aune explication historique de fin.
vasion do t'r~gyptepar un groupe de Iloriens. Les conciusjous
mytitoiogiquesfp. t(i et suiv.) qui nous montrent comment )p
totem-enseigne-biasondu groupe et des roiaHoriensest devenu
le dieu du ciel et du soleil, le premier mort et le premier né.
nous sembtent au contraire mieux ajustées aux faits.
Une fois cette figure capitale de la mytttoiogie égyptieuue
réduite a un ancien animat-euseigne révère. M. Loret a pu
s'attaquera un problème plus grave. it ne s'agit de rien moins
que de l'origine de l'idée de Dieu. en Egypte, ou plus exactf-
ment de l'origine de t'hierogtyphe qui sert à écrire le mot
dieu, qui entre en composition dans tous les noms de dieux.
quise iitd'ordinaireMOM/etqui soustesformesdPMf~ etc.,
a donné les mots qui signifient, lors des dynasties récentes,
</tc<H. ~t'tHMM',etc Lasolution proposée par li. Loret nous
semble profondément ori~inate, et si nous n'avons pas ia
compétence spéciale qui serait nécessaire pour juger si elle
ei:tdennitive, nousavousla sensation d'être intellectuellement
plus satisfait par elle que par aucune autre.
Le signe est dérive d'une série de signes que M. Loret
semble classer fort logiquement et dont les formes les plus
primitives, les plus anciennes (ici nous possédons presque
des dates), remontant même à la préhistoire égyptienne,
représentaient simplement t'« étendard M sur lequel était
porté t'embiéme. d'ordinaire anima), du nome et du roi: Nous
avons, sur ce point des déductions de tf. Loret, pris i'avisd'un
égyptologue de nos amis, des plus compétents en matière
d'histoire dei'écriturebiérogiypbique,M. \Vei).t) admet t'ori-
gine proposée par M. Loret. mais il donne au signe primitif
le sens non pas d'étendard, mais d'estrade sur laquelle était
portée, lors des marches et processions, le symbole, le plus
souvent animât,du dieu. Ladinérence eutre les deux avis est. ij
quant à nous, insignifiante. L'antiquité tout entière a ignoré
longtemps ce que nous appelons étendard, et les enseignes
ont été très souvent en effet des espèces d'estrades sur les-
quelles étaient juchés les animaux-enseignes. %I.\eit n'ad-
met pas, d'aitteurs. le reste des conclusions de M. Loret.

\1`.Bütly·.ut'llnlt·t·ilt·(tlü~In·. td Tlmliodea/' (It<·


i.t.:t'V.Hu')f!)'.at't)'t'i~)))u.<La!<'t?7"ff/.i<«'A'y/f'tM'.). 1.
I.
I:J/ditt~n~.
)..M.<.). i_
n..O. ,1
)')~)t!j)t:))t.–AntM'm-iu)..)!'?!.)'){. Iii
2H t!MM!)m
t.tXXH8 St)C)OM<it(.t)')!.

L'idée de dieu se réduisait donc à l'idéede « signum le


dieu étant porté sur le signum, par une association d'idées
toute logique ~p. 7t) te mot Mox<t<,signum portant le dieu,
serait arrive à signifier dieu. Le processus qu'aurait suivi
cette déviation est étudie par M. Loret dans un certain nombre
de cas précis, pour un certain nombre de dieux et de déesses
du panthéon égyptien. 1) autre part, il tented'expliquer d'une
façon complète (p. 88 et suiv.) les phases de l'évolution my-
thologique qui auraient mené. de la notion primitive d'ani-
mal sacré-enseigne-dieu. à la notion, de l'époque classique,
d'animaux sacres qui sont des incarnations des dieux.
Knftnconnue le dieu animal est aussi l'enseignepersonnelle,
le blason du roi et de sa dynastie, M. Loretteute de découvrir
)e sensde certains monuments taures très anciens de l'Egypte
qui retraceraient des événements historiques. La série des
conclusions est résumée, d'une façon un peu obscure, p. ?-!?.
Un pourra remarquer que nous avons réussi à exposer les
idées de M. Loret sans nous servir du terme de totem dont il
fait un abus vraiment excessif. Quel que soit l'intérêt que nous
pourrions avoir à faire rentrer la société égyptienne dans ia
catégorie de celles qui ont connu le totémisme, il nous est
impossible de trouver dans les faits énoncés par M. Loret une
seule preuve.meme simplement ptausibté.de cette hypothèse.
Les animaux-dieux-enseignes sont dés le début, dès ta
préhistoire, attachés non pas à des clans, mais à des nomes,
c'est-a.dire a des tribus, à des groupes locaux. Et ce n'est
qu'une autre hypothèse, même une hypothèsegratuite que de
parler de totems des ctans royaux qui seraient devenus les
totems de la tribu, car ou n'a même pas le plus léger indice
de cette évolution.
Nous ne pouvons donc que nous référer aux critiques que
nous avons déjà adressées l'an dernier au premier travail de
M. Loret. sur les enseignes militaires. Ht nous devons rap-
peler que nous avions trouvé sans intérêt l'espècede primauté
reconnue par M. Loret & t'idée d'enseigne sur l'idée de Dieu
en Egypte, puisque, dans la notion de totem, celle de dieu,
d'enseigne, de nom, de htason, sont indissolublement unies.
MM.

H. SPKNCERA?<t)F. GILLEN. The Northern Trtbes of


Central Australia. London, Maemittan, t904 p. xxxn-
78~, in-tt".
AXU.t's)! – '.YS'f~Mf! ttHt.f'XErX 2M
1
On a dit plus haut i'intct'ct d" cet ouvrai sous le rapport
des institutions juridiques. n est egatetnent, pour h socio-
i~ie religieuse, d'une importance foudameutaie.
Commençonscependant par renouveier certains des ~w/<
<'<f«que nous avons déjà fot'muies eu reudaut compte du pré-
cèdent travail de ces mêmes auteurs (voy. /<MH/<' Mc< tV,
p. ?3). Matgre la patience que tes auteurs ont mise à
observer, le soin avec lequel ils ont décrit les faits dont ils
out été les tOnoius, t'habiter qu'ils ont mise à photographier,
certaines lacuues restent a combler. On s'étonne que le pre-
tMiertravail sur les Arunta n'ait pas été complété par une
coiiectiot! de contes; car il est ditUdiemeNt admissible que
tout le (o)k-toroArunta se réduise aux histoires de t'Atche-
riof; De mente, il est peu probable que la ntythoiogie Arunta
soit restreinte aux courtes traditions des A'«/<('<'
Jf'n~Mfp. HM).
~C7)auxquelles les auteurs n'ajoutent rien, sauf un court récit
relatif au totem de l'eau !p. ~3t et un court chapitre ~xxu).
Nous n'avons toujours pas de texte i'M-M'~<~avec traduc-
tion Httéraie. Les formules ritueites, les chants et roodesdes
cérémonies totemiques ne sont pas reproduites (sauf quelques
formules maRiques,p. t!S(iet suiv. ). non plus que les nom-
breux citants de F « Aichoringaa, les w«M/M!</j! des tribus
du Nord.
M. Durkheim a dit plus haut quelles tribus les auteurs
ont observées; comment ils les ont classées en types ou
nations (voy. sur les raisons de cette classification, p. i74 et
suiv., p. ~(!3et suiv., p. ~K! et suiv.). Mais it est important
d'indiquer quelles sont, parmi ces tribus, celles qu'ils ont le
plus complètement étudiées. Dans le groupe Dieri, its n'ont
Kuere vn que les Urabuuna (voy. les références à t'tndex bieu
fait sur ce point, ajouter cependant initiatiou, p. 33~). Dans
le groupe Arunta, ih ont singulièrement enrichi nos connais*
sauces, surtout sur les Uumatjera et Kailish (surtout à propos
de la magie, des totems, des rites funéraires). Dans le groupe
\Varramunga, c'est aux Warramunga eux-mômes, voisins au
Nord des Arunta, qu'ils se sont attaches; M. Gilleu les con-
naissait de longue date, et c'est là que nos observateurs ont
fait le plus long séjour. H est évident que le Kroupe Biubinga
n'a été pour eux que le sujet d'informatious prises ua
peu eu passant. Au contraire, dans la nation Mara, tes
Atara et les Anuta sont décrits d'une façon approfondie. Ou
nous permettra, d'ailleurs, de regretter que MM. Spencer et
~H ).'AXXiiK'u).j)QU)i.t'").<)4

Citten ne nous aient pas donné au moins un résumé de leur


journal de route, et des indications plus précises sur les cou.
ditions et les circonstances de chacune de leurs observations.
Mais venons mainteuaut à t'exposédes faits.

t. – Ou se rappette les principalescaractéristiques du sys-


tème totémique des Arunta La sociétéy est divisée ett ctans
totémiques, chargés de tonctions religieuses et, tout particu-
tieremeut, des cérémoniesditesdet'tntichiuma. Cescéréntonies
consisteut, d'une part, eu rites collectifs où les membres du
clan assurent sympathiquement ta persistance de l'espèce ou
de la chose totémique d autre part, eu rites sacramentaires
où les membres du ctaa cousommentsolennellement ta chose
interdite eu temps ordinaire et en rendent ainsi t'usagc ticitt'
pour les autres claus. On sait encoreta manière doul se recru
tent ces ctaus t'entant n'appartient pas nécessairement au
groupe totemique de son père ni a celui de sa mère )))a!s il
a pour totem le même totem que t'ancetre de t'Aicherin{;a
dont t'ame, iutroduite dans le sein de la mère au moment de
la conceptiuu, est ainsi devenue son âme. Ëutin. on n'a pas
oublié comment chaque individu est propriétaire d'un ou
plusieurs Churinga. objets matériels, qui représentent son
totem et qui sont comme des âmesextérieures et matériali-
sées. Etant dotun- les interprétations très diHerentes qui
ont été dounet's de ce système totemique, il était très impor-
tant de pouvoir contrôler, a t'aide d'autres faits que ceux qui
ont été observes citez les Arunta. la valeur des hypothèses
qui ont été émises. C'est ce service que nous rend le nouveau
livre de MM. Spencer et Citteu.
Le fait général est le suivant. Sur une aire considér.tbte.
depuis le Centre australien, jusqu'au X.-O.du golfe de Car-
pentarie, la même organisation totémique se retrouve, avec
les variations nécessaires dans les limites d'un type unique.
La notion de ta réincarnation est universelle. L'usage cou'
nexe des Churiu~a, associés à des esprits individueti:, est
également général, sans être partout identique. Les cérémo-
nies de t'Intichimna sont régulièrement accomplies dans
toutes ces tribus, et le clan, pour tcquet le totem est l'objet
d'un tabou plus ou moins strict, est chargé de veitter à sa
pct'~<<)<«<f<M,même quand il n'y a pas lieu. Ainsi. loin d être
un amalgame de phénomènes extraordinaires, la religiou des
Aruuta rentre dans un geure désormaisconstitué par d'abon-
A'<.tt.Y.SS.–t'T~MM))E).)U<Kt'): ~S

dants exemplaires, suffisamment variés. MM. Spencer et


'!itfeu ont dressé de chacun de ces ordres de faits, dans les
diverses tribus, une sorte de tableau comparatif que nous
attofis nous ettorcer de r'ottpt'p, afin de bien montrer quel est
tf système totemiquodes principates.
Sur celui des Arunta, .\).\t. Spencer et <!itten ajoutent quel.
ques données concernant, en particutier, les centres toté-
miques, l'arbre Nanja. of) résident tes antes. et les rotations
cutre la notion d'âme,cette de double fArumburinga;, et celle
d'esprit proprement dit <truntarinia. p. 448) quelques céré-
monies du totem de t'emon sont décrites aussi avec de uou-
vfaox detatts une liste cooptète des totems Arunta et autres
<t f'ntiudonnée (p. *?<)s((.).
Le totémisme des Urabuttua est des plus remarquables, et
nous considérerious volontiers les observations récentes
comme capitales. Commeou t'a dit, les L'rabunna sont des
sociétés du type Dieri, a deux phratries, les totems étant
repartis par phratrie, totems et phratries se transmettant en
ligue utérine fp. t48). Or ceci, combiné avec le principe de
la réincamatio)) des ancêtres mythiques, aboutit, pour des
raisons assez toat définies par nos auteurs, au phénomène
suivant t'ame qui se réincarne doit choisir, pour ne pas
violer les principes de ta phratrie et du totem, la femme dans
iaquette il va se soumettre a une nouvelle conception, et
t'hante, tr chaque génération, de sexe et de phratrie, de façon
a ce que ses enfants puissent être toujours de ta môme phra-
trie. ~s n'avons pas ici à expliquer ce phénomène qui se
retrouve aussi chez les Warramuug!). Nous n'avons qu'a faire
remarquer que les Arunta nous apparaissent, eux presque
seuls, avoir une filiation totemique relativement remise au
hasard (nous disons relativement parce que le hasard suit, au
moins génerafement. les régies de ta classe), et qu'its sont
entoures, au Nord et au Sud, par des sociétés dans lesquelles
la naissance miraculeuse n'est plus indéterminée que dans
des limites assez étroites. tt est donc toisibtf de supposer que
tes Arunta,Kaitish et Unmatjera ne pratiquent qu'une espèce
d'un totémisme dont le développement trop logique et trop
parfait aboutit à une sorte de décomposition. Chex les Ula-
buuna, les cérémonies de t'tnticbiuma sont régulièrement
or!nisees, etceta nous aide à comprendre un certain nombre
de phénomènestotcmiquesdcs sociétés du tneme groupe, des
Dieri en particulier. Le sacrement totemiquc existe aussi
2Ki L'AX'fKK.~)t:)u).t)t:~t').<tWHWt

(p. ~8~. Les Churiuga se retrouvent égaiement. quoiqu't'n


moins grand nombre que chex les Aruota. Ku générât, toute
la vie religieuse apparaît plus truste (lue chez ces derniers.
Ceux-ci, qui constituent la plus puissante des tribus de ces
régions, semblent aussi ceux qui out le plus compliqué et rat-
Une leur vie sociale et religieuse.
Les Warramuugaont, eux aussi, un totémismedes plus intc.
ressants, et teur étude jette un jour singulier sur toutes nos
théories. Unpremier lieu, les faitsenregistrés par MM.Spencer
et Gitien nous permettent d'indiquer dès maintenant que le
culte totemique pratique par chaque clan a été généralement
gouverné par un principe plus gênera), ceiui des cultes par
phratrie. Nous croyons confirmées les hypothèses que nous
avions émises autrefois, eu rendant compte de ï7«' A'«Nn'
'TW&M'.Voici comment tes choses se passent. La série des
cérémonies totémiques est continue, et, comme s'il y avait lit
Échange de bons procédés, les cérémonies relatives aux totems
d'uue phratrie, semblent aiternerre~uiièt'ementavec celles
qui concernent les totems de l'autre. Pendant près de trois
mois, MM.Spencer et Uillen ont pu assister à une sorte de
perpétuelle alternance (p. t9~ et suiv. Mais ce n'est pas
tout, chaque cérémonie elle-même est r<~)éo par des rituels
de phratrie. Il est eu effet de régie que. seuls, peuvent être
acteurs d'une cérémonie totemiqne les membres du group''
totémique; seuls peuvent être proches spectateurs les membres
de ia phratrie: mais. seuls. les membres de l'autre phratrie
peuvent faire les préparatifs de la cérémonie, rassembler tes
matériaux.opércries sacrifices desang et de peine nécessaires.
Ainsi, le totem évidemment prééminent des Warramun~
celui du serpent mythique Woitunqua. est un totem de ia
phratrie Uiuurn; or quelque extraordinairement déveiopp)'
que soit le cuite de ce totem sur lequel nous aiions revenir.
tous les préparatifs sont faits par ies~ens de l'autre phratrie.
Kingiiti tous iesgestes rituels sont accomplispar des Uiuut-u.
Au surplus, il nous parait évident que ia répartition des
totems par phratrie garde encore des traces de l'ancienne
classification tonique des totems en deux groupes; et que les
Warramunga, avec leur masse de totems, soigneusement
groupés entre les classes, doivent être plus près encore que

<.Scu)'jf))''M),~a.run!))'e))t''t''t''rm)Mt')"i'n"M'iup))':fhM)-ii))')r.h'
pttrttrtM()'-f<'i.ns~ettt~u~['!trti"ns<)c~uhM<t.rtM!if's(t.))).j).~)4).
AXA).ïsM.–sTAMti<HEUti))!(.'X ~7

les Arunta. do't'uncienne mentalité où une classification bipar-


tite des choses, suivant les totems et sous-totems, permettait
H une segmentation future de se produire avec facilité et
raison. C'est ainsi que la phratrie Uluuru nous semble être
une phratrie du serpent et du chaud (cf. surtout p. !~t2et
suiv., ccrémoHiodu froid). Mais lés faits sont trop abondants
pour que nous puissions les citer tous.
Hn second lieu, les Warramunga nous présentent un jttté-
nomènBremarquable de perfectionnement totemique. Letoté-
misme y a. en effet. abouti a un véritable culte adressé & un
esprit mythique personnel le serpent Wottunqua (ch. vn,
p. ~t) sq., et. p. MM).Celui-ci, individu défini et non pas espèce
iUtimaie,dont tous tes membres du clan sont les descendants
et uon pas les réincarnations, est censé vivre encore d'une vie
réette dans une curieuse grotte dout l'eau s'écoule d'une façon
intermittente il est mattre du temps et du tonnerre et res-
semble déjà à une espèce de grand dieu do lu tribu, plus spc-
cialement attaché a un ctan, le sien, et a une phratrie, celle
des t'tuuru. ici. les cérémonies qui remplacent les tntichimna
ne peuvent avoir pour but ta reproduction de t'être totémique,
puisqu'il s'agit d'un être terrible, unique et éternel, et pour-
tant elles sont calquées sur le même schéma que les autres.
Voicien quoi consiste la cérémonie principale tes gens de ta
phratrie Kingitti font 'au prix de quelles peines et de quelles
pertes de sang:) une espèce de levée de terre, do la forme d'un
luseau sectionue par moitié, recouvert de duvet et de dessins
qui représentent le Wottunqua. Tout se passe dans une excita-
tion collectiveextraordinaire, avec des danses, des citants, des
échanges de femmes effrénés. Et après une série d'actes les
uns sympathiques, tes autres d'adoration presque pure, le
tas de terre est détruit avec rage par les acteurs du drame
totémique, membres du ctan. Ceta a pour effet, disent les
Warramunga, à ta (ois de satisfaire te Wottunqua et de
t'obliger à se tenir tranquille, expression remarquable des
sentiments mélangés que traduit ce culte ainsi que tant
d'autres. Nous avonsici, ou le voit, le truit d'une évolution
remarquable, et qui nous montre comment le totémisme peut
même se plier, lui religion qui s'adresse à des espèces ou à
des choses matériettes. au cutte d'un être personnel. Bien des
transitions, du totémisme à des formes plus hautes de reti.
gion. ont pu se produire ainsi.
Mais ii ne nous suffit pas d'enregistrer ce fait. et d'en mon-
2H! ).tX'iHE<')':)"LUt:t~Lf:.)')M-t'!Ot

trer ta };rave importance,nous pouvonsencoretentersonexpli-


cation que MM. Spencer et Citten nous laissent a chercher.
Elle est possible, croyons-nous. si t'en rapproche les deux
faits suivants. D'abord, in mythologie totumiquedes \Varra-
mun(;a suppose on gênerai que, au temps du Wiugara (t'At-
cheringa des Aruata; existaient non pas des groupes tote-
miques, des sortes de clans d'ancêtres mytttiques, mais des
personnages individuetsqui semaient derrièreeuxdes ~pf'nf
f-A<Mr<'Mdans les centres totémiques de r6iacarnation. En
second lieu, il est remarquabte que ta phratrie Uluuru est
presque entièrement composée de totems serpents, ou de
totems qui ont été ou pu être subsumès aux diverses espèces
de serpents. Ou en vient aiusi à conjecturer que le Wotiunqua
n'est autre que i'aneétre mythique toujours vivantde la phra-
trio, le Grand Serpent par exceUeucefcf. p. i!48,un passade et
uue note topiques et que ce culte individuel a pu n'être cons-
truit que sur un ancien culte de phratrie, abandonne a un
clan dominant.
~ous ne liuirions pas d'éuumerer tes particularités du culte
totémique Warramunga; qu'il nous sunise de dire que le sys-
tèmede ta réincarnation est aussi chezeux en vigueur comme
chez les Urabunna, l'esprit change de phratrie et de sexe à
chaque réincarnation. Les Churit)t!a sont aussien usage, mais
ne sont pas usités dans les cérémonies totémiques. Les céré-
monies de t'Intichiuma présentent de remarquables rites de
sortie (p. 3Û(!ctsuiv.). Hnfin les tabous totémiques, tout par-
ticulièrement ceux du clan de t'eau, présentent des particu-
larités très intéressantes.
Il nous faut être plus bref sur le totémisme du groupe Anuta.
Mara, Rinbinga. Ici les Churinp) disparaissent peu près. On
trouve des traces, ou plutôt des exemplaires plus ou moins
complets des cérémonies de t'tutichiuma; par coutre, le
sacrement totémique n'existe absolument ptus. -Maisle sys-
tème de classification des totems et des chosesapparaît mieux
conserve que dans'Ies tribus plus méridionales.

Il. De même que dans ï'/«' A~t'rf y'<'<7~,le phénomène


religieux auquel MM.Spencer et Gillen ont consacre le plus
d'attention est, avec le totémisme, les rites d'initiation, lis
nous en donnent un tableau comparatif des ptus complets
et des ptus intéressants. Mais les observations récentes de
MM. Spencer et Citten te cèdent définitivement eu intérêt aux
.t'<AH'.<H<. – SÎ-.T~MtiS ))K).t(itKL'X ~t~

précédentes. H une part, les sociétés voisinesdes Arunta n'ont


pas un rituel d'initiation aussi grandement développe d'autre
part, nos auteurs ont eu moins d'occasion de l'observer. Pour-
tant il est évident qu'il y a une remarquabte unité dans les
coutumes des diverses tribus voisines des Arunta. Si toutes
ne connaissent pas le rite, secondaire après tout, du lance-
ment du jeune initie en t'ait', toutes connaissent ta circoncision
et ta subincision. Toutes donnent enfin au rituel. dans son
ensemble, le même sens il s'agit d'infuser une uouvette vie
au jeune garçon, d'en faire uu homme, après lui avoir fait
subir une espèce de mort mythique. Sous ce rapport, t'hypo-
these de M. r'razer concernant les rites d'initiation chez les
Australiens se trouve.croyons-nous,définitivement confirmée.
l.es seules cérémonies directement observées ont été cettes
des Unmatjeru et Kaitish. où un esprit personnel, Atnatu,
joue un rote considérable (p. 344, H47et suiv.) eettesdes War-
ramunga. où ta division en phratries et en classes matrimo-
niales et les rapports de parente dominent tous les actes des
divers opérateurs; enfincellesdes Anuta, où nous rencontrons,
chose remarquable, t'emptoi du pieu sacre qui nous avait
frappé ctiexles Arunta <voy.p. !}7'?.mt passade remarquabie,
peut-être expiieoHf).
La divergence ta plus remarquabie entre tous ces rituels et
celui des Arnntaest t'absence de tout rite du passade au feu,
comparabte a t'En~'ura, ta quatrième des phases de l'initia-
tion Arunta. Seuls, les \arramunga en connaissent une fort
importante, extraordinaire par la tnuttipticitédesetatsd'exci'
tittioocottective; ils t'appeiteut Xatttagura. et MM. Spencer
et Gittentni consacrent tout un chapitre (xn). Ils supposent,
avec quelque raison, qu'elle était autrefois un moment de
l'initiation: actucitemeut, cette fête, cet ensemble énorme do
rites ~presde quatorze jours; est sans autre portée qu'une
vaf;ue tustration qui « apaise les vieilles querettes
Xous passons sur les considérations historiques grâce aux.
quettes MM.Spencer ét Gillen expliquent ta répartition en
Australie des divers types d'initiation, et admettent que le
rituel d'extraction de la dent est te rituel primitif. Leurs
hypothèses sont plausibles, mais de là a dire qu'elles soient
prouvées, il y a loin. Quant a nous, cette façon de reconsti-
tuer l'histoire nous parait tellement chanceuse d'une part,
tellement inutile de l'autre, que nous nous en abstenons
systématiquement; carcttene consiste, au fond, qu'a trans-
2M ).t;(X)!K-t.t"'t~K<

former en enchaînement historique, chroHotoRt'tueet géogra-


sociaux
phique, les ctassincations de types de phénomènes
établies logiquement.

ttt. – Le troisième ordre de faits sur lequel MM.Spencer


et Gillen apportent des données nouvelles relativement consi-
dérables est le système des rites funéraires (chap. xvn).Nous
regrettons de devoir être bref sur ce point. Les Arunta appa-
raissent comme ayant seuls ta coutume d'enterrer le mort
directement en terre. Dans les tribus méridionales et septen-
trionales du désert centrât, un premier ensevelissement dans
un arbre, avec attente d'une dessiccation des os, précède l'en-
à
terrement, auquel fait suite encore, chez les Wnrramunga,
longue distance, une cérémonie du recueillement des os, qui
est un cas véritable de culte aucestrai. Les cérémonies Warra
munga dénotent un état d'âme collectif d'une étrange inten.
sité, certaines photographies sont à cet égard des preuves
éclatantes de ta mentalité inouïe que ces faits supposent
La
(p. St8, fig. )34. p. MS.S~. ?~5.lig. i37 -138,1'39). façon
dont tous les gens du groupe local se précipitent en masse
sur t'agoniMnt. et, en somme, t'achèvent, est uu des faits les
eu à
plus remarquaMes que, depuis longtemps, nous ayons
noter.
Les tribus de la côte du golfe de Carpentarie suivent de
tout autres principes. Là, t'oudoeannibatisme, ta consomma-
tion par les parents de ta chair du mort. est la régte. Mêmelu
et
participation à ce repas est le signe de la proche parenté
illustre directement le remarquable mélange de (ttiation uti-
riue et de filiation masculine que présentent ces tribus 'chex
les Mara et Anuta. ce sont les pères et ies frères des mères
qui out droit au festin, p. S48!.
1.
Les rites du deuil, en particulier ceux des veuves, varient
très fort de tribus à tribus. Tous sont intéressants.

IV. –Au point de vue de ta mythologie, ce second livre de


MM. Spencer et <:itten est plus fourni et plus riche que le
du même
précédent. La mythologie totémiqne est partout
aux ancêtres
type que chez les Arunta, et se rapporte aussi
dits du n'~a/M, chez les Warramuuga, du temps 3/«M~<!
civezles Anula, Mara,etc. Unsérieux enort, encore insumsant.
est fait ~chap.xxn. p. 6~3 et suiv.) pour compteur le tableau
do la mythologiecéleste chez les Arunta, et iudtquer uu cer-
~XAt.YSKS.–Y'.TËMHStt)!t.)'iU:L'X Ni

_1
tain nombre de mythes Warramuu~' et Kaitish. La myttto.
logie tout entière est formée sur le principe du totémisme, et
on y voit les phénomènes naturels répartis suivanttes formes
de la pensée que celui-ci suppose.
Le chapitre le plus fécond consacré à la mythologieest celui
qui a trait (chap. xn, p. 4'tt et suiv.~ aux êtres personuets.
Conduits par le seus si sûr qu'ils ont des faits, nos auteurs
arrivent, croyons-nous, a la vérité sur la question si contro-
versée des « grands dieux chez les Australiens. 11existe.
selon eux. dans les tribus qu'ils ont observées, des esprits
personnels, puissants, qui ne sont pas malfaisants, et qui,
~o~- ~MtMM)Mf~. président aux diverses opérations de l'ini-
tiation. t'M'anyirika chez les Arunta et les Unmatjera.Atnatu.
chez les Kaitish, avec Tumana (qui n'est autre que le <'K~
ro«w M)sont de ce genre. Les soi-disant « grands dieux
n'ont rien à faire avec ta moralité. Même celui de ces êtres
personnels qui semble le plus avoir une action en quelque
sorte morale, sur la tribu, Atnatu (voy. p. 49), n. ), p. 499 et
suiv., p. !S3 et suiv., p. !<44et suiv.), Atoatu, disons-nous, qui
est dit se plaire à voirles cérémonies d'initiation, et punir les
Kaitish quand ils ne font pas sonner « les diables o, n'a rien
a faire avec les préceptes moraux, absolument impératifs,
que les vieillards dictent aux jeunes gens lors de t initiation.
MM. Spencer et (iitteu t''tendeut avec beaucoup de prudence
ces observations aux autres sociétés australiennes.

V.– tt nousreste à mentionner péte-mete un certain nombre


défaits. A la magie sont consacrés deux chapitres, l'un (X\'I)
sur les magiciens, dout nous avons pu (aire état dans un
travail récent, l'autre sur les rites, eu particulier sur tes rites
Kaitish 'XIV). Un certain nombre de documents portent sur
cette espèce de notions de oxfMff qu'est l'idée Arunta d'~w~
~<«7</«ïelle semble répandue dans toute cette aire de eivitisa-
tion.
Sur les coutumes concernant le sang, les cheveux, en par-
ticulier les cheveux du mort; sur le percement du nez sur les
tabous alimentaires et surtout les tabous de commensatité.
en particulier ceux des beaux-parents, les documents intéres-
sants sont nombreux.
Nous devons mentionner comme intéressant spécialement
la sociologie juridique tp. (!Hiet suiv.), des renseignements
importants sur l'héritage, et par conséquent sur la propriétf
).*AXXKt:Ct:«'L"t:)'J'H.t""ï-'90t

~cf.p. !i.3, Anuia, p MT, Biubinga'. La theoriette la veadett't


est enfin enrichie d'une incomparubte observation. Les au-
leurs ont eu ia chance d'assister compiëtementùune ~«t~'f
un expédition de vengeunce chez les Aruuta «;hap. xvm,
p. ?(} et suiv.). La série des récits, des observations et des
photographies prises sur le vif, marque admirHbtement toute
ta série des états d'âme collectifs que supposent ces faits.
Les rites et croyances sont particulièrement bien décrits.
A ta sociologie technologique, MM. Spencer ctGitien ver-
seut un des meilleurs tableaux d'une technologie neo-paieo.
tithique. La méthode de fabrication des ixstrutneuts est pa)'-
ticuHerementbfen décrite.
ta sociologie' esthétique, ila apportent une excellente
théorie des représentations figurées dans toute cette partie do
in civilisation australienne, lis élucident est particulier la
question du symbolisme des dessins totentiques.
n ne nous manque qu'une description plus complète de la
vie économique de ces tribus, un lexique et une grammaire,
pour disposer, sur les Arunta et leurs voisins, d'un corps
incomparable d'observations sociologiques,dont l'élaboration
lente sera un des fondements de h) sociologietout entière.
M.M.

HOTH.– Superstition. Magie a.nd Mediolne. – Af~


'jMfftt.~aM~ /~<~<<)t
A'</<«of/<'M~/);/ n":). Hrisbane(<overn'
ment Printer, )~. tO p.. grand in-t.

A notre grand regret, dans la première .ttot~' .fM'<o~<f/«f


nons n'avions pu rendre compte du premier travail publié
par M. Hoth, qui portait déjà sur les tribus du Queensland
septetitrioua) <N W. centrât~. Depuis ce temps. M. Rôti) s'est
n)is à la tête d'une importante publication, qui parait aux
frais du gouvernement du Queensiand. Hi!e est consacréeà
t'cxpioration sociotogique de tout un groupe considérable de
tribus, que nous enumerous, avec les abréviations adoptées
par M. Roth, et malheureusement non répétées en tète de
chaque volume A'o~<'«<«u' de ta N. Bioomnoid Hiver
(K Y H': A'n/;oM(HM<(K MT~.de ta l'aimer R. Moyenne ~)«)-
J'«'« (K U X) de la côte entre les embouchures de h Nassau
et de ia Staaten A'o/m-)/fM<M«' (K Y !.)de Cooktownet du cap
Hedford: Ao/<MWH(«/ (K tt A', A'n/Mfeo/'a(K \V A). A'f~o<ft-
<M<~«Mt« .K L AI, de t'hinteriand et tic ia côte de la Baie do
A)<AH'.)i:<.–t'.T)Jt)K<.))K).)'!)Kt'\ 2!i:<

Charlotte iA'MM~()t)~(K L' C/. du cap Crayon; A~<'«7ft<~<


'X (!G) des Pennefather et Batavia Rivers; .Vjjf«(7f«M~~iN t: I),
.Y'/<«c~<!t (j A), CA«'~<(C 11t), d'Athertou, etc., .V«~«M-
~<«'« A L) de la River Tully Inférieure, etc.. etc.
i.a composition des divers fascicules offre cette difficulté
que l'ordre suivi est uu ordre logique. Souscttaque rubrique,
les diverses tribus présentant des phénomènes du même
genre sont successivementconfondues, it en résulte que nous
sommes obligés de recomposer,pour chaque tribu, le tableau
de sa vie morale, économique,religieuse. dispersé et morceié
eu des centaiues de sections. Certes, cette méthode a t'avan-
tage de commencer déjà et même d'avancer singuiiérement
t'oeuvre sociologiquede la comparaison elle est même déjà
un premier essai de sociologie. Néanmoins, précisément pour
la commodité du travail sociologique, nous préférons les
monographies comptëtes de tribus, auxquelles font suite, si
t'ethnographe le veut, des monographies comparatives des
divers faits sociaux. Car, pour la comparaison ette-méme,
nous avons moinsbesoin de faits déjà abstraits de leur milieu,
réunis dans un travail déjà théorique, que de faits pré-
sentés dans leur gangue et aussi simultanément que les
besoins de nos modes d'exposition discursive le permettent.
C'est, eu effet, de cette façon, que peuvent apparattt'e les
multiples corrélations dont chaque phénomène social n'est
que la résultante. En procédant autrement dans un travait
de sociologiedescriptive, ou en arrive, comme le fait M. Rôtit
dans le présent ouvrage, à nous exposer une mythologie
extrêmement abondante, dans des sociétés où le totémisme
est probablement très florissant, et dont on ne nous a décrit
ni t'orgauisation sociale, ni t'organisatiou religieuse.
Sous le nomde .SMpM'tt.(!f/<f f<))f< .MM/<t')M<'
sont com-
pris en réalité tous les phénomènes religieux. L'auteur
excepte de son énumérationun certain nombre de phénomènes
que, dans ses ~/)K<~<m< ?'('/<?. it avait rangées sous la
rubrique de t'Ethno-Pornographie sio. et qui comprend en
particulier, les rites, évidemment religieux au suprême
degré, de l'initiation; il doit probablement réserver pourl'
une étude de la religion les notions et les pratiques con-
cernant les morts. Nous n'avons pae besoin d'exposer pour-
quoi nous ne pouvons accepter une pareille division des
faits.
M. MoU)comprend encore,sous ce titre, un certain nombre
2M t.'A!<XÉt!<t)C)()).<hitm'H.t')03-tWi

de représentations collectives, d'ailleurs curieuses, grande-


ment intéressantes et bien décrites.
Ce sont les notions concernant t'ame humaine(seet. ti5-6!)).
''t on particulier ta conscience, ia mémoire (sect. 7U/,le corps
humain seet. 7~-W),tes plantes (sect. c'est un certain
nombre de mythes etio)op!ques concernant les partieutaritës
de multiples espèces animales (sect. 2!) et suhf. Nous ne
savons jusqu'à quel point Aï. Roth a vraiment raison do pro-
Ct'der à de pareils groupements.Certes les notions d'«ame;
d "ombre et de « principe vitat Hsont en rapport directavec
de nombreux phénomènes religieux certes les faits oiMs
sur les croyances qui ont trait aux diverses parties du corps
sont plutôt au nombre de ce que nous appelons des « supers-
titions carottes consistent surtout à expliquer les maladies
des membres par des violations de tabous divers. Et nous
faisons volontiers l'hypothèse que beaucoup de mythes étio-
togiques animaux sont des mythes totémiques, du genre
même des mythes Aruuta de t'Ateheringa, puisque toutes ces
tribus croient qu'autrefois « les animaux étaient des noirs
et qu'elles croient à une réincarnation perpétuelle (p. )8,
sect. 6t ). Mais,telles qu'elles nous sont présentées, toutes ces
notions n'ont qu'un caractère relativement peu religieux.
A ce propos, signalons à M. Roth que des renseignements
sur la numération, la division du temps, l'orientation, dans
ces tribus, seraient tout à fait les bienvenus, qu'il serait
urgent de les rechercher, et que les placer dans des lexiques
et des grammaires serait les cacher dans des endroits où il
serait impossible de les exposer d'une façon suffisamment
pragmatique et systématique.
Le groupede phénomènes étudiés le plus fond est naturel-
lement, étant donné le titre de ce Bulletin, la magie, et en
particulier la magie maiefieiaire. Déjà les renseignements
concernant l'envoûtement chez les l'itta-Pitta de Boulia,
avaient été excellents dans les ~</<M/<~t<'a< .~w/)M l'auteur
en ajoute encore d'autres sur cette même tribu, et étend très
loin le champ de ses comparaisons bien détaxées. Grâceà
celles-ci, les rites de l'enchantement mortel et du contre-
enchantement apparaissent comme très compliques, et mettant
en mouvement des forces mystiques nombreuses et hétéro-
gènes <n"*)~7 et. suiv.). Lafonction du magicien, sou (rstatus M
social, son initiation sont aussi l'objet d'excellentes observa-
tions. Enfin, dans le même ordre de faits, M. Roth qui est un
AXAU!-K! – SYSrJ~UKS KKt.tUtKCX 2SS

médecin, et a ou de nombreuses occasions d'assister des


matades australiens, avait toute la compétence nécessaire
pour étudier les rites médicaux. Il n'y a pas manque tn'" )!?
etsuiv.). Sur tes faiseurs de ptuie, dont un certain nombre
paraissent être membresde ciaus déterminés, et dont certains
rites ressemblent extrêmement aux cérémonies tntichiuma
des ctans de l'eau chezles Arunta et les Warramunga.on tira
avec intérêt les sections )4 et suivantes. Les mythes de l'eau
et de t'arc-en-ciet eu sont heureusement rapproches.
Le groupe des rites et croyancesdivinatoires et eulogiques,
celui des tabous et de leur sauction par la maladie, sont le
sujet de deux excellentes monographies comparatives, dont
les enquêtes de Spencer et Gilleu fournissent &peine t'équi-
valent (sect. 96-H2. )50-t52). M. Roth met heureusement en
lumière les cas de maladie causés par l'infraction aux règles
diverses concernant les tabous entre les membres de la
famille.
Mais la contribution la plus importante de ce travail de
M. Motit it la sociologie est, sans conteste, les documents
qu'il nousdonne sous le titre de « Sexual History », et qui
nous instruisent sur ia croyance, dans ces tribus, à la uais-
sance miraculeuse, a la conception indépendante de la copu-
iation (sect. 8)-84). Malheureusement, séparés ainsi do tous
renseignements relatifs à l'organisation totémique, attachés
assez mal a ceux qui concernent la détermination du nom
individuel isect. 7t), ils sont insuffisants, étant d'ailleurs
trop peu detaittés, pour nous permettre d'antrmer qu'il y a là
un pheuomëne social analogue &celui qne nous avons vu
prendre un développement considérable citez les Arunta et
citez leurs voisins.Et tout ce que nous pouvons dire, c'est que
les « esprits MNguta-Nguta, qui envoient les <« f/ttM~M
chez les noirs du cap Bedford, ressemblent, par leurs traits
et leurs fonctions, aux truntarinia-Arumburinga des Arunta.
M. M.

K. CLHMEXT.– Ethnographical Notes on the Westem


Austratinn Aborttfinea. ~M~'Mf<<<ON<!<M
/tt'c/t« /<«' ~/tHo-
~-«pA)'f,t'KM.XVI.p.)-3t.
L'article de AI.Ctément a surtout pour but la publication
d'uue importante collection ethnographique, mais il contient
aussi un certain nombre de renseignements, capitaux quoi-
L'AfK);K~'t:)<').mit~t't;.t''Oï-)!Mt

que sommaires, sur tes tribus dont t'habitât va de la Fitzrny


it la r'ortescne. tt est regrettable que ces renseignements soient
aussi peu caractérisés.
Le point le plus important que M. Ctément ait acquis nous
semble être d'avoir retrouve des cérOnonies de clan, exacte-
ment du même genre que les cérémonies etncaees tntictnuma
des Aruuta. Elles s'appellent ici c tartow » ce qui veut dire.
le sens est curieux, « vouloir ;p. 7). Malheureusement ce
qui
nous est dit sur les règles de transmission de ces cérémonies
est bien obscur.
L'initiation avec circoncision est l'objet d'une espèce de
description schématique dont on ne voit pas a quelle tribu elle
peut exactement s'appliquer. Sur lu magie et les faiseurs de
ptuie on trouvera des faits remarquables.
L'nuteur :t confondu les classes matrimoniales et les dans.
c'est pourquoi ou comprend mat ce qu'il dit du mariage En
tout cas, nous sommesen présence de tribus à quatre ctasses.
M. Schmettx a eu bien tort d'en rapprocher, dans une note.
les tribus Wombya à huit classes.
~I. M.
M. ~I.

A. C. HAUDOX(et ses cottaborateurs'. –Reports of the


Cambridge Anthropologie al Expédition to TorreB
Straits. t'o/. t', ~o<;<o~t~)c«M(/M<MMo/'fA<' X'M~rM
ff:<<t~)-<Cambridge, University l'ress, n)U4,p. xtf-318.

Le livre de vulgarisation de ~t. ttaddon <voy..tttm' YI.


p. 18~. nous faisait attendre avec impatience ta publication
scientifique de la grande expédition organisée par t't'niversih-
de Cambridge, au détroit de Torrès. Noussavons
t'importance
des phénomènes sociologiques constates, et l'excellence des
procédés suivis pouren (aire t'enquetf. Autour de M. Haddon.
qui retournait une seconde fois dans ces pays. munid'une
compétence définitive d'ethnographe, avaient été groupés
des linguistes comme Amay. et de jeunes
sociologues comme
le regretté Witkin. L'expédition était munie de tous les
appa-
reils possibles. Chacun de ses membres était informe des résul-
tats et des méthodes de la sociologie; ils ontmême contribué il
perfectionner ces dernières (voy. ptus bas t'ttinvn: de M. iti.
versi. Tous soucieux d'une description
complète, ils ont fait
une chasse patiente a ces choses subtiles et déticates à saisir
que sont les phénomènes sociaux. Nous sommes assurés
AKAn'i.Ki!. SY~MttS )tKt.t())EUX 237

qu'ils n'ont rien omis de ce qui était encore obscrvnbte, nous


sommes certains qu'ils n'ont fait qu'un nombre minime da
faux sens ou de fausses observations ou d'observations incom-
plètes.
Manteureusementnouscraiguonsquecetteadmirabteéquipo
do travaitteurs ne soit arrivée trop tard. Nous ne sommes pas,
après usage, de l'avis de M. Haddon (p. XII) qui pense qu'elle
est venue juste à temps, pour recueillir « ta mémoire d'un
passé évanoui ». Le passe, en sociologie descriptive, est difll-
cile à décrire, un passé évanoui, plus difficile encore. Les
noirs du détroit de Terres sont plus ou moins christianisés
depuis près de trente ans; les Européens chercheurs de
pertes fréquentent ces parages depuis un temps beaucoup
plus grand. La vie sociale était déjà considérablement altérée
en f~8. lors de la première visite do M. Haddon. L'européa-
nisatiou se poursuivait très rapide en 't898. La plupart des
rites ne sont ptns que t objet de traditions, ta plupart des
mythes ne sont plus l'objet do véritables croyances unanimes.
Les lieux les pms sacres sont envahis de gazon (voir le A'Mo<<
photogt'apttié. pl. H).L'effortdereconstitutiontenté;)arM. ttad-
doit et ses collaborateursa ('téconsiderabie. ils ont su se faire
aider par les indigènes tes plus intelligents, entre autres
Waria, chef de MabuiaK.ils ont su pénétrer dans les idées do
ceux-ci, contrôler les dires des uns par ceux des autres mais
c'est toujours une reconstitution. Et pour qui sait les dangers
de l'observation sociotogique directe, il reste bien des doutes
en facedes meilleures observations fondées, c'est vrai, sur des
témoignages indigènes, mais après tout, sur des témoignages.
La présent volume porto sur l'organisation sociale d'une
part, et, de l'autre, surta magie et la religion des habitants des
!)es occidentates du détroit de Torrès. M. Durhheim rend
compte plus toindecequi concerne les phénomènes juridiques
et moraux. Les résultats positifs en ce qui concerne la reti-
gion sont peut-être uu peu moins nets et un peu moins abon-
dants.
M. Durkheim parlera du totémisme au point de vue de
l'organisation sociale. Nous passons donc sur la question des
phratries et des sous-totems, que M.Durkheim s'est réservée,
bien que les phratries, les clans et sous-claus jouent un rôle
considémhte dans le culte et gouvernent la répartition des
individus non seulement dans le village, mais encore sur les
champs d'initiation (tte de Tutu, p. ?9), sur les lieux sacrés
E. DnufttEM. – Annëc sncio).. <9M.t!)M. )7
:58 t.'AfXKE ~)C)û)-0':t'j(.'H. tM:)-)''t)t

(p. )7i), !te de Mabuiag). (Un mythe, p. 9t nous semble être un


mythe de phratrie que M. Il. n'aurait pas reconnu).
\ous n'avons ici qu'à considérer le c'~téexclusivement reli-
gieux du totémisme. M. ttttddon ditptus volontiers magique,
parce qu'il définit eu somme la magie par l'absence d'inter-
vention d'esprits personnels (p. 320).Mais comme ii ajoute que
la plupart des rites totémiques ont une nature « intermé-
diaire M,entre les rites religieux et les rites magiques, nous
pouvons penser qu'en somme il est indécis sur la position
exacte des rites de cians. Ces rites semblent être très exacte-
ment du même genre (nous ne disons pas exactement de ia
même espèce que tes cérémoniesdites de t'tntichinma. dans
les tribus de civilisation Aruuta. Httes mettent en jeu ta a con-
nexion sympathique entre leclan et son totem ~<Myx(/.p. t!!3;
elles ont pour but (p. )?) d'agir, par une action pantomi-
mique ou symbolique sur les êtres non-humains membresdu
clan ~p. t82 et suiv.). Dans le cas de deux clans de Mabuia~
ttortue et dugong nous avons même un rite de désacraiisation.
par les membres du clan, des premiers animaux pèches. Il ne
manque que ta consommation de la chair pour avoir un
sacrement totémique complet.
Maisil y avait, outre ces cérémonies de cians, une série de
cérémonies magico-religieuses, peut-être d'anciens clans 'Cf.
p. i88), qui paraissent n'avoir été que des fêtes emcaces de
toutela tribu; elles étaient destinéesla reproduction des pois-
sons et des gibiers, et conféraient aux pécheurs et chasseurs
les pouvoirs magiques nécessaires. Rttes se présentaient avec
un caractère suuisamment uniforme daus toutes les ttes oeci-
dentaies. D'autres cérémonies, qui semblent avoir échappe a
l'organisation en clans. avaient trait à l'agriculture. Nous
nous trouvons en somme, ici, au début de religions tribales,
il un stade des plus intéressants des systèmes religieux, ti est
extrêmement remarquable que l'apparition des masques
(p. 348,p. 340, p. 343. etc.)soit concomitante de ces rituels.
i'eut-~tre y a-t-ii ta nn fait de la plus haute importance pour
expliquer l'emploi du masque et les rites religieux des sociétés
d'hommes et des sociétéssecrètes dans le monde mélanésien?
Lesctans semblent avoir joué un certain rote. du moins dans
le recrutement des acteurs décès cérémonies, et la possession
des masques. Il est notable, en particulier, que les cérémo-
nies pour la fabrication de l'eau et du vent appartenaient a
des individus des clans de la phratrie de l'eau (p. 3SO;.
– St~TËMES
.\X.H.y-H<. nEHOjfiLX 2M
Les autres traits religieux du totémisme. tabou du totem,
relation sympathique entre le totem et les membres du clan,
sont aussi clairs; mais comme ils retentissent plutôt sur la
moralité que sur la religion nousles négligeons pour l'instant
et il nous sunit de dire que l'identification va assez loin
pour
que, par exemple, les « crocodiles x soient réputés « forts et
violents x, les « shovet nosed skate (un poissons, « doux et
paisibles Il (p. 104,t65,etc.).I.
La mythologie totémique n'avait laissé que de
peu abon-
dantes traces au moment où MM.Haddon et Seligmann ont
recueilli les traditions. Deuxmythes seulement de Yamet de
Mabuiag ont été conservés (p. 02-U7),et ne font rien paraître
d'analogue aux mythes de l'Alcheringa des Arunta, quoiqu'il
s'agisse bien de l'origine des clans.
M. Haddoo rauge sous la rubrique des mythes totémiques,
le mythe du héros Kwoiam. tt a sans doute raison en ce
qui
concerne l'lie de Muratug, où le cuite de cet être avait donné
naissance à un clan (p. tSS. p. fait remarquable de toté-
misme à totem personnel mythique). Mais ce n'était
pas le
cas à Mabuiag, où a été recueilli ce mythe, et où a été observe
le culte(p. 367, sq.).D'aii)eurs, M.Haddon convient quete culte
est « postérieur au totémisme Il n'a de totémique
que le
nom, <tM~, donné aux objets en forme de croissants le ~tWtx
et )eAt<MM, qui servent aux gens des diverses tribus de sym-
boles et de représentants en guerre de Kwoiam, le héros
guerrier (cf. p. 3)2 et suiv., Contes du sentier de guerre).
Le culte de Kwoiam était un culte des hommes, très mar-
que, et appartenait surtout à la phratrie du grand (t«~«/, mais
il était commun a toute la tribu. C'est à lui que se rattachent,
daus la plupart des !tes, et le camp sacré des hommes, le
/<pM<(cf. p. 3(!a sq.) et le culte des crânes, et, par suite,
la chasse aux têtes ~voy. surtout p. 30S sq.). Tout ce qui
concerne ce culte nous semble remarquablement élucidé
dans le travail de nos auteurs. Mais nous croyons vrai-
ment inexact le rapprochement tenté (p. 373; entre les
~'«jfM/de Kwoiam et les <<«f<M~Arunta. Les uns sont des
symboles d'ancêtres totémiqoes tH<<tf)</M<<, les autres sont
les symboles d'une divinité presque entièrement constituée.
A l'lie de Yam il y a aussi un culte des héros c'est celui de
Sigai et Maiau (p. 373 et suiv.). Mais, chose remarquable, ce
culte est d'une espèce intermédiaire entre uu culte totémique
et un culte personnel, car précisément les initiés savent que
2M t/AKK)!t!SOCtOKtOtQUK.
f03.t!)Ut

Maiauet Sigai n'existent pas, et qu'its ne sont que les noms,


pour les femmes. des deux totems (p. t74). du crocodileet du
requiu à tête de marteau M. Haddou a tout u fait raison
de signaler l'importance de ces faits qui nous permettent de
comprendre commeutte totémisme a pu évoluer et se décom-
poser eu polythéisme.

Au momentoù M. ttaddon et ses collaborateurs sont arrivés


daustes lies, la magie ne persistait pius que faiblement et
d'uue façon pour ainsi dire souterraine, Pourtant elle a joué
UHgrand t'oie dans ces tribus, et a dt) y avoir un type très
particulier. Sur t'iuitiatiou du magicien et sur le matériel
magique .p. ~U et suiv.t les observations ont pu etreexcet-
lentes. Sur tes rites et tes formules, elles ont été fatatetneut
plus sotumaifes, et piu- suite iusutlisautes. Atais tes faits
avaient disparu. M. liay a cru pouvoir si~oaier, peut-être
sur la foi de (f'fc/x'~ Samoaus (catecttetes. tuissionuaires), ta
notion de M<fM« dans ces tribus. M. Haddon a refuse d'ajouter
foi à cette itteutificatiou du mot d'fWM't'M'ou tf-f'<)c<t'Mi.qui
veut dire formule, avec le mot de «MM«.qui veut dire formule
et bien d'autres choses. M. Haddon a évidemment bieu fait,
mais pour d'assez mauvaises raisons (p. 3~U, cf. les textes
cites).
Les cultes funéraires avaient eux aussi disparu à peu près
complètement en )8iJ8. Mais M. Haddon en avait encore
observé dix ans plus tôt. et a pu très bien se faire renseignerl'
sur eux. ttsn'ofiraientriea de particulièrement remarquable
en dehors de lit naissance très nette de cultes aneestraux
(culte des M«~<«, morts, surtout à Tutu;. La description
excellente fait regretter que Ai. H. ait donné une explication
un peu simpliste des dauses de masques représentant les
morts ~p.~Sti).
L'initiation est ta dernière des grandes institutions reli-
gieuses sur laquelle M. Haddou nous ait informes (p. 208 et
suiv.). Kite semble avoir été. dans ces tribus, d'un type fré-
quent elle consistait dans la séparation du jeuue initié et
des femmes, dans une éducation morale et un jeune à la
brousse, qui représentaient, surtout pour les non initiés,
soi-disant, une mort et uue renaissance.
Los rotations, a Kiwai surtout, entre les rites agraires et les
rites d'initiation, eut été bien notées, et sont un phénomène
important.
– MitT&MKS
AKALYSES. nE).)6)Rt:X SC)
M. Haddon a ajouté, chaque toisqu'it t'a pu, des
renseigne-
ments sur t'inttiation et le totémisme, dans les tribus uéo.
guiuéences de Daudai. etc., et la tribu australienne presque
eutterement décomposéedes YarraikauM du cap York.
MM

HKv.C. CHAfJfEHS. – Notes on the Buttât. British


New-Gatnoa. ~o)«'M«<«y ~<e .t~'H/w~r~ At.~<(t~c,
'?3. XXXIII, p. )08.tt7. Notes on the Natives of
Kiwailsta.nd. /<<w, /M. ;Y. ?;</('<)<.
p. tt7-t2!
J.-H HOLMRS–Notes on the Etema.Tribes of the Pa-
puan Gulf. ~f</('M,p. t~.)3~.
!<esnotes de Chidmcrs ont été utitisws p!)rAI.jfaddnn dans
le livre (font nous venonsde rt'ndre compte, sauf <)tes con-
cernitut ta ehnsse et le cuttc des t~tes ~). )~~ ceHes
qui cou-
cernft)). le tott-mistncet )<' ntin'i:)~' sout moius iutu)'Ms:)))te8
que les rensoi~nements pnn'eous ))!n'ALHefy et At. Haddon.
– M. HototHSs'occupe surtout des traditions
historiques des
tribus.

J. J. ATKtXSOX.–Thé Natives of NewCaïedonia.


~('. )!"JM.XIV. p. 2!:).~f.
M. L:))t!;est )\'di)eurdt' ces uott's d'ctjfuo~raphic. tt croit
imprudentux'ot qu'ciipscoustitxpnt. in'<-tct'ttcsdc Moo-
cetonj'mtcd~s uniquesst)ur<:("<dont nousdisposiottsf'ooccr-
naut les sociétés nt'n-catt''d<)nit'nttpsSur)e culte du chef. sur
les tabous, surtout ceux ()'; cutntnotsittitcct de cohuhitatiou,
les t'eusei}!)teu)eutssoutsouttonircstouis bojts; stir ji) rcti~ion
ceux qui ont t'-tcdonut's lie \))aicnt pa!:):) peinu d'être t-dites.
sauf d<'siudicatiouspro))!)))it'n)eutinf'xitctes.surte totmnisme.
Nous rt'tn-oyous At. Lin~. si 0'):) t'iutcrMsp, a t'cxeciient
livre du Il. Lambert, .)/<fw.< f/M MAM/<tt'<-<;<. Paris, Mai-
sonneuve. )'Jt)t.

C. tUBHH. – Zwei Jahre unter den Kannibaten der


Salomo Insetn. – Dresdeu, Meyer,)')(?. vttt-SMp. in-4°.
Les ttes Satomon sont encore extrôtnement ma) connues,
surtout au point de vue socioio~iquc.M. itibbe. qui y a passe
deux ans a cotteetionnor des objets ethttog'mpbiques et des
insectes, veut bien nous transmettre des observations cons-
SM L'ASX)iKS.)t:)uU)~a'K.MH''Ot

ciencieuses. mais très brèves, où il ne reproduit le plus sou-


vent que les impressions de ses devanciers. (Ainsi ce qui est
dit, p. t'4, des rites de construction du canot, vient doCuppy,
y/tf '<o<oM<o!!
/«))<<. etc., p. !(!. qui, iui-mème. résumait de
façon incomplète ut) paragraphe de M. Codrington;. D'autre
part, uu certain nombre d'altirmatious hâtives gâtent ce tra.
vai!. Ainsi, p. ~72, à la même page. il est dit que l'héritage. a
RuMana. va du père au Mis.et, a la note. M. ttibbe réfléchit
que cela doit être impossible puisque dans ces sociétés la
descendance est comptée eu iigue utérine.
Le plus clair résultat obtenu, c'est l'instructive publication
d'un grand nombre d'objets, la plupart religieux mais nous
ne pouvons en tenir un grand compte: signalons pourtant
d'importantes coliectionsd'amutettestp. CH.1SO,~t, etc.) Sur
les institutions religieuses elles-mêmes, peu de faits ont été
observés avec une sunisante précision par rapporta ia masse
certainement énorme. Hudehors de quelques anecdotes pré-
cisessurla magie, d'enumerations très abondantes de maisons
tabous observées dans de nombreuses lies. et de vagues
notions sur les cultesdes« <' diabies~,quisont évidemmenttei.
<M«<<M de M. Codrington. il Rubiana et aux Shorttand, nous ne
voyons à signaler, comme fait vraiment nouveau, que la men-
tion expresse, aux Shorttand, de groupes totemiques exo-
games. Matheureusement, M. iUbbepose comme termes equi-
vaients totems et sociétés secrètes fp. itU sq.). et repète la
même remarque a propos des totems qu'il aurait constates
dans i'iic de Choiseui (p. ~3). ti va même jusqu'à parier de
caste. Il y a évidemment confusion dans l'esprit de i'auteur.
Mais il se peut aussi qu'il ait obscurément observe une rela-
tion entre les ctaus et les confréries secrètes des hommes qui
doivent se recruter par clans. Lerôle religieux des totems est
expressément marque, dans les rites funéraires tout particu-
lièrement.
La filiation, aux lies Shurttand, et l'héritage suivent la ligne
utérine, bien que la femme soit complètement propriété du
mari. M.Hibbe donne d'abondants renseignements sur le sys-
tème de la vendetta, les coutumes, ici florissantes, du canni-
balisme associé à la vendetta, à la chasse aux têtes et au culte
des crânes. On trouvera à l'index, d'ailleurs fort bien fait, un
grand nombre d'indications sur le remarquable système
monétaire en usage dans cette partie de la Alélanésie.
M. ~t.
AXALYSt!–SYSTÈMES)tEUC[ErX 3M

G. TIHLENtL'S. – Ethnoa~phtsohe Ergebntase aus


Metanestea. it. 77«'t<.~«' tt'<<~«'A<'n
/MW<K des Nxwarft
.)n'A~< –A'CM~ffa..tM(~. (<.~ow/'<. Z<'op.C<t)'o<./)c«t.
.t~. ~M)-/Mw~ LXXX. 2. Hatte, t!)03, ~05.3CKp.
gr. 4".

M Thitenius a fait,dans tosttes Atéianésiennessisesà l'occi-


dent de l'Archipel Bis<narci<,un voyaged'ethnographe pro.
fessionneL Ces lies sont peu couaues, leurs populations inte*
ressautes, bieu que la civilisation origiuale s'y décompose
rapidenieut (cf. p. )95) la moisson do faits rapportés par
fauteur a été abondante. Maisc'est une recotted'etbnogt'aphe,
et d'ethnographe presse. Nulle part, M. Thitenius n'a sulli-
sammeut sejourue pour avoir pu faire autre chose que prendre
des photographies, se procurer des objets de musée, et noter
des renseignements sommaires sur les populations dont il
recueillait les produits.
Aussi, en ce qui concerne la religion des sociétés qui peu-
ptent les divers groupes d'iles, Tauai, Agomes, Kauiet.
Ninigo, Popoto-Huut (vulgo Anachorètes, ces dernières n'ont
pas été visitées par l'auteur), se borne-t-it plutôt à des indica-
tions que nous ne pouvons que signaler. Les tabous de ta
menstruation et les rites d'initiation, l'institution religieuse
de la maison des hommes y paraissent, régulières. Le culte y
semble être d'un type polynésien assez achevé l'existence de
haches ceremoniettestp. ~t9), de tabous du cheveu, en est assez
caractéristique. H y a a remarquer (p. ~t0, Kauiet) que le
cordage constitue une industrie religieuse, environnée de
tabous, exercée par les femmes. Sur ta magie et les rites
funéraires les observations rapides de M. ThUemus ne nous
apprennent de faits nouveaux que par rapport à certains
objets qu'il s'agit de publier.
L'organisation sociale a été peu étudiée, et comme fait
intéressant nous ne voyous à mentionner que le cas régulier
de/<M~'r< à Kaniet (p. Mu).
Les rapports de toutes sortes entre les sociétés maritimes
et celles de ta brousse dans le groupe des lies Tanai sont bien
étudiés et intéressants.
La plus grande partie du livre est consacrée à rorncmen-
tique comparée et ta technologie comparée, grâce auxquelles
l'auteur tente de reconstituer, hypothétiquement, mais avec
assez de vraisemblance, les divers courants de civilisation
M L'AX~N MOOKMIOUE.fMS <Wt

esthétique et technique dont Jes types locaux sont Je pro-


duit. M. M.

H. WËHRLt. – Beitrag zur Ethnologie der Chingpaw


(A'<M~<)eoK0~- ~«nHa..S'M~ x. ~~c. /M<erMa«o-
~<M /tr<«p/'Mt-A~)o~-a~!f. Leiden. BriU.tS04, X!M4p.
in 4°.
Peu à peu, un « Brehm » de t'ethnographie se constitue,
et les monographies de tribus succèdent aux monographies.
Voici que M. Wehrti, suivant l'exemple de Miss Godden, H
résuma et classé tous les documents dont nous disposons sur
tes Chiugpawde la Birmanie supérieure. Car, bien queM.W.
ait été en Birmanie et ait vu les Chingpaw, il ne semble
pas eu avoir rapportt; d'observations persounelles bien nom-
breuses. En tout cas cette monographie est un modèle de
conscience, sinon de claire divioatinn des faits.
Sur la religion, les renseignements abondent et feraient
croire que les Chingpaw, avec leur culte des Wat(en birman,
esprits) représentent simplement t'ancien état des retirions
Birmanes avant te bouddhisme. Mais une étude plus appro-
fondie, nous n'en doutons pas. montrerait cette rftision em-
preinte d'Hindouisme. Ainsi, il est inexpticabte que M. W. ait
pu parler d'une légende matayo-potynésienne de t'œuf <ieta
création, à propos d'une légende Chingpaw, où se retrouve
même le nom hindou de Brahma tPhra = Bratnn!) en Birman).
La mention de plusieurs tcgeudes du déluge est intéressante
)p. 5t).Sur le rituel sacriticiet.sm'tc sban!.<His))!e(ttMgie),
les croyances et rites funéraires, la collection de faits est
abondante.
La partie la moins satisfaisante du travail de M Wehrii est
évidemment celle qu'if consacre à t'organisation sociale. Aussi
bien semble-t-il en être reste, théoriquement, il Morgan. La
nomenclature de parenté serait « ctassificatoire du « sys-
tème tourauien Ce qui veut dire tout simplementqu'it y a
encore de la parenté par groupe. Ne discutons pas les discus-
sions de AI.W. et disons tout simplement ce qui nous pHnttt
être l'essentiel les Chingpaw sont divisés en ct-ms incitux,
lesquels eux mêmesse divisent en ctans secondaires, chaque
clan ayant à sa tête une famille patricienne agnatique indi-
vise, et sa maison des jeunes hommes. On ne sait pas encore
s'il y a ici, comme à Manipur, du totémisme.
M.M.
M.
ANAMSUS. sysT~MBS
nEHOtHUX M5
C. VANCOLL. – Go~evens over Land en Volk va,n Sart-
a&me. A~ lot de y<!a<./.OH<<, pM-AfH~. c. ?<<. f<t'<.
i<MX.vtf série, t. n. p. 4S4.CSO.
La monographie du P. van Co!) est de tous points excel-
lente. Ette est le résultat d'un travail littéraire et d'études
personuelles de près de trente nus. Diviséeen deux parties,
elle porte d'une part sur les tndicns de la Guyane ttottandaise.
Arawakset Warau. d'autre part sur un groupe de poputa-
tious d'ordinaire très uégligées des etimc~rapites. mais d'un
intérêt considerabto au point de vue socioiogique. les « nègres
marrons », nègres indépendants de lu brousse (Boschnegers).
Sur la magie et lu religion de ceux-ci (cas remarquaitte de
shamanisme; on trouvera des faits tp. 50~ sq().), qui mon-
trent comment ces êtres transplantes ont réussi à reformer
une société nègre du type ordinaire.
A propos des Indiens, signatons surtout les passages con-
cernant ta couvade fp. 60C),le mariage (p. 503) et le chapitre
sur la religion (mythes nombreux) et ta magie. Un certain
nombre d'expressions du van Coll (p. M3) sont mai))'*u-
reusement bien d'un missionnaire.

P. LABBÈ. – Unbagne russe. /M'S'«A'/tf<<«<c.


Paris, Hachette
UtOH.27U,p. iu-8-
Le titre de l'ouvrage de Ni.Labbe ne dit pas qu'il contient
d'abondantes observations, sincères sinon comptètes sur les
Ghitiat(S(urthograp))i6sGuitia)<Si.ctsur tesAïnosde cette lie.
Sur les Guitiaks, AI.Labbe nous parle de teur organisation
en ctans locaux, a paternité indivise, a cyclede noms propres
détermines (les noms des morts reparaissant rcgutierement
chez les nouveau-nos après une période d'interdit p. ~ti). ii
nous donne aussi une description minutieuse des fameuses
fêtes de l'ours et chox les Guiliaks et chez les Aïnos. ajoutant
anx faits connus le rite remarquable de t'appet du nom des
morts citez les Aïnos. Sur les inaos Aïnos (objets du culte),
sur le thamanisme Aïno et Gnitiak, ou trouvera dans ce
livre des pages intéressantes.
~AI.1I.
M. M.

J. «At!M. –UeberangebUoheGôtzenam Kilimandscharo. ('<f'-


t<M.i!'03, t. 85, p. <UO-tUX,
iMtére~MHte
discussiuttsur tcMt'actète
des religionsBantu.
MC t.'AS\KK.f)CtUf,<)t.)~CK.i!)'.Mt
tt.-A.HUSE.– Traces of Totemism in the Panjab. //<~«M/t~t'/M'tr;/
~03, p. XOt.204p. 3)3. (Cas plus précis que t<-titre ne semble
indique)'.]
T.-A. JOYCE. – A totem pôle in the Brtstih Muséum. VoMM.
/t))~f. hM/t.. )9()3, XXXIII,p. HO-HO.
(fn)pot-tante étude raisonuee
d'un pieutotemique ttaida et du mythe ancrent;.
J. ËXUEnLf. Zwei Jahre bei den Tschuktsohen und Kor-
jaken. P<'<M'mf<M))'~ t9U3.
.t/«</<t7MM~<'H.
H. P. UUKAXt).– Les Ohams Bani. ~M~ftM </<'/t-o~ /'<-<««'«)'«'
(/<x'm<0)'«! iU03. p. ut-OS.

F..B. iHHARLEY BMT. – Ohota Nagpore. etc. Lond. Smith Eh)er


and C'. t903. (Étude sur ies Muodas, )<<M,Sauta).)

C. BODEXKL08S. – In the Andamans and Nicobars. A'u<<\M <


//t<-M«M</<,ï7<ft'<'/««);«, /:7/<Ko~f/, etc., London Muray, t'~3,
i <)-!<

A.HEXMY. The Lolos and other Tribes of Western China.


~OM<-M.~)X/< V/M/ ~03, XXX))),p. U7-~7. (XfOMignemeot~som.
maires mais bons. totémisme persistant.)

F. FAWCËTT. – The KondayamJtottai Marawars, a Dravi-


dianTribe, ete. ~«;')t. o/Ac t)t</«'. /M~ 19U3,XXXIII,p. ~60.
A. MEttKEH.–ReUgion und Tradition derMasai. ~fX.<f-/t;<-
7~/<M«h'/t<.t90X. p. ~3-'7t4.
A. AKK)-:L).-)tAXt)WtCK. An Ivory Trader in North Kenia.
Lood. Longmans, t9U3, in-S".

M.~xSCHiELLËM.– Aequatorial Ost Afrika und Uganda. tM<i


tM7. :) vol. Ber). Heimer, )90t-t9U4 ;peu de hits). ·

LEUTXAXTGKXTX. Einige Beitrage zur Kenntniss der


Sudwestafrikaniaohen Volkerschafton. t). C~&M. t9U3.
I56.iM.

F. BAUEtt. – Bilderaus demdeutschenTsadsee-GeMet.GMtft.


t<")t, 8S, p. ZM.a~i, p. 3M-337. (Quelques renseignemetits.)
Tt). EXUELHAHDT. EineBeise daroh dasLand der Mwele und
Esum, Kamerun. ~/o&)M,)'()t. 1. t. 8: p. t-6. p. ~3-'r~. iRen~ei-
~oements Mmmaires mais boos.)
A).K<ftnULtcKA. Notes on the Indiana of Sonora, Mexico.
.tMf)')ca)t<tMfA<'o~f)h~)' i9U3.Y. p. St-~O. (HenseiKt'ementsMn)-
maires sur les Mfn-os, Yaqui~ un peu plus développés sur les
Opata!
AXA).Y'H<.–tYSI'XMK'tHHtJGUM'X

A).K<HhDUCKA – The Région of the Anotent Ohiohtmeos.


«'M MO/M«M </)<' ?'<MHHt, etc. ~MWtMM~<t//<)'U/)<(.,
X.S.i9U3,p.3M-4H.
G. WttAUTONJAMES. The Indians of the Painted Desert
Région. London, SampsonLow, i903.xn-2Mp. in-8'. (UKuvred'nn
voyageur bien informe ~ur la religion et t'ortianisation sucinle des
Hopts, des Kayabos.)
STEEHK. Narrative of aVisit to Indian tribea of the PunM
River, Brazil. Washington. U. S. Kationa) Muséum, t903.
Tu. KOCH. Zur Ethnographie der Paraguay Qebiete und
MattoGroasoB..Mf'f<A/. At)</t)'o.f;e!.e< M'w). ti)U3.p. 2)-3:<.

TH. KOCH.–DioGuatkuraarappe..t/)«A~< Gft<-< H'tM,


t9U3, p. i-t24. (Surtout linguistique, contient uneetude importante
des notions de nombre, p. 1tt-s'j<{.)

A. KHUYT. – Beobachtungen an Leben und Tod, Ehe und


in Zentralcelebea. ~ft'<<f/t<'t'/)/'Mf .'<(~«'«H!t'))«'Au/? t9'H.
p. 'ro~, sq.
D. A. P. KUXtKC. – Eeaige Gogeveas omtrent Land en Volk
der Noord Kuat van Ned. Nieuw Guinea, etc. B~-ff~M) <f)tde
.<<t)'hfM~t'A~)(/)' MU:),YH'Mnf.
?'««/M(/-<'t! t'0<H)AMH(~t'<!t)
t. t et 2, p.2!i2-28t.
M.-C. SCHADEE.– Bijdrage tot de Kennis van den GodsdieMt
der Dajaks van Landak en Ta)an. – /<<fM ~< (/<-?'(Mf-
van A'ft/ft'~ttf~cA Mf. – i9U3. YH"série, l,
/.«'x~f t'oMettAMWf/c
:<.p.:Mi.M3.
t!. HAGËX. – Die Ga}o Lander auf Sumatra. – ./«/trff!tf). <t.
/<-<«)&«)'<.t'et-ft'Mxy. Gf<;)-)-.M.~<(((t'<iOOi-h'03, p. 29.S5 (ot-t:!t-
nisation enctans.)

E. ttASCHEH. – DieSulka. Ein lieitrag zur, Hthn')!aphie vou Xeu


i'otnmet'n. A''c/t. /ht</tr'H"H. X.S. 1. p. iUMMqq.[tteii(:i')net
Magie, court recueil mythotogi'tu~.)
P. SCHMtDT. – Beitrage zur Ethnographie von Poetdam-
hafen. (Oeutsch Keu-fiuhtM'. GMM. )9"3, LXXXtV,p Ti-8).
HO-U:<.

Il. M. RA8CHER. – Eine Reiee quer durch die GazeUe Haibin-


sel. (jh<'(M, <90t, t, ?, p. t:)M.sq').

n.-)!. MATHE~'S. –'Languago. organisation and initiation céré-


monies of the Kogai tibes, Queenstand. ~t~cAt-t'/Ï /tMM-
logie, t90t, p. 28-38.
MO L'ANGE iOCtOLOGtQC)!. <M3.t90t

B. – Religions M<!MOM<~M.

H. UNG ROTH. – Gre&t Bénin. – Ct~oMM,Arts and


Mon-o~. – Halifax, Kiug et sous, 1S03, xn-~34-xxxu, p.
pet. 4'.
n ne faut pas se laisser tromper au titre un peu
populaire
de ce livre. L'auteur le destine, il est vrai, au grand
public
attiré vers le Bénin par lu découverte récente d'un art extra-
ordmairement curieux, vivant et rare. Mais c'est. sans aucun
doute, un. véritabletrayait scientifique, un chapitred'un manuel
complet d'ethnographie, et qui vient à sa place dans la série
des monographies du même auteur ~or~tHM of ra~H<«t)<«,
A'(t<t'cMof .Sf<t-<!M'<tA.
Il consiste dans la mise au point de nos
counaissauces sur le vieux royaume nègre du Béniu. C'est
un résumé critique de tou-: tes documents
européens, depuis
Dapper et de Bry, jusqu'aux renseignements inédits que
M. Punch, administrateur, et le frère de M. Roth lui out trans-
mis.
Natureitemeut. le principal intérêt de M. Roth dans cettt'
pubiicatiun a été do faire une étude approfondie de l'art
du Bénin 'chitp. xvm et xtx) de ses types de sculpture et de
toute, et aussi de reproduire. le plus élégamment du monde.
une grande masse d'objets d'une valeur artistique évidente
Le point n'a d'ailleurs pas été traité sans résultats titéoriques,
et fart du Bénin a pu être ctassé commeappartenant « à l'âge
de la représentation rcaHstique ') (p. ~t3). Mais lu plupart
des objets reproduits n'ont pas seulement une valeur d'art.
ils ont aussi une valeur documentaire ils sont des preuves
décisives de faits socioiogiques déterminés. Ce n'est pas sans
raison que )cur abondante reproduction parsème même tes
chapitres de sociologiedescriptive. Car M. ttoth sait fort bien
que l'existence d'uu fait socia) se traduit matérieHement, et
bien souvent par l'existence d'objets déterminés. C'est ainsi
que )a noblesse au Bénin portait des colliers de coraii remar-
quables. que le coraii tui-méme possédait des cuites et des
fêtes. C'est ainsi que les défenses d'ivoire scuiptées étaient des
instrumeutsd'autei. et que les fameuxmassacresdes coutumes
du Bénin étaient opérés, en principe, avecd'admirab)es masses
de bronze dont tu description et ia reproduction intéressent
directement ta sociologie la plus théorique.
On trouvera d'abondants renseignements sur la religion
ASAWKS. MiiTAmMtttiHUtKUX 269

(chap. v<).renseignements insufnsants pourtant. Eneffet, les


cultes de tout le royaume, eutto national do la capitale
Bini (Bénin) et du roi, cntta dos ancêtres du roi, culte des
vittesetdestocatités.cutte générât de la met'et des fleuves,
culte domestique, eu particulier funéraire (chap. n), fiem-
blent avoir eu un dévftoppement dont les dimensions
n'apparaissent pas suffisamment. Les descriptions som-
maires des vieux auteurs et les quelques indications do
M. Puuch sur des cas observesde sacrificehumain (coutumes
royales, sacrifice d'une femmeau dieu de la phfie, sacrifice
d'une femme accusée de magici sont ma) circonstanciées.
Nous n'avons guère de descriptionscomplètes que de quelques
cérémonies potitico-retigieuses de ta cour du roi (p. tt9et
suiv.); te tableau des fêtes est certainement incomplet, et les
données mythologiques sont tellemeut peu nombreuses que
nous ne savons fort peu à quel genre de religion nous avons
affaire. Signalons, en passant, une erreur do M. Roth ou de
son iiuteur. dans ta traduction d'un<expression do Dapper
(p. 4~. « Den witte onviorissit» veut dire non pas « Cods-
chitd",maisK thé chitdoftttewhite goda.
Nous avons, d'ailleurs, deux critiquesàadresser a M. Hoth.
La première touchet'emploi qu'it fait du mot de fétiche, qu'il
remplace occasionnellement par eetuiptus moderne, mais
aussi impropre et aussi peu ne~re de J~t< 'p. )St, H~. t73,
p. ts!3,etc.) Le mot ne veut pas dire autre chose que magie et
religion des nc~res do lu cote de Cuinec, et ne se fonde que
sur une vieille tradition européenne, toute subjective. –La
seconde est une critique de méthode, ti nous semble que
M. ttoth eût pu, avec une :)na)yse un peu plus persistante
des documents anciens et modernes, reconstituer l'histoire ou
la signification de plus de faits; des notes comme celles de
M. Punch (p. SO)méritaient un commentaire, et il eut étf bon
par exemple, de rapprocher les textes concernant les Ahu-
raku et les féticheurs du dieu Matàku de ce que nous savons
sur le phénomène, très répandu dans toutes ces nations
nègres, de la société secrète.
Le tivrede M.Rothestencoreiutéressant au point de vue juri-
dique. Les ordalies sont particulièrement curieuses, comme
les peines fehap. vn) t'esctavage <chap.), a signaler la condi-
tion speciate des esclavesdu roi), ta remarquable organisation
monarchique et féodale (chap. Y)n), avec une vie de cour
très intense (chap. xtt, sont l'objet d'études systématiques.
~U t.'AXXHH~CXJt.OUX.'L'K.'aM.'t-t'at

Le problème, si intéressant dans ces sociétés, de la propriété


n'est traité que par rapport à l'organisation de ta famille
'mariage, ehap.M;héritage,chap.tX);itya, ta,uoo grande
lacune 'non compensée par t'uppendice iv, qui porte sur les
sociétés Yoruba)ainsi que dans t'abseuce de tout renseigne-
ment sur les cians qui doivent exister. Les phénomènes les
plus remarquables sout uu régime curieux de t'adultère et le
droit d'héritage prééminent du roi.
Le chapitrexvuconcerueta morphologie sociale, et la cité de
Bénin, il est particulièrement bien fait et eoutieut les premiers
renseignements complets.
ALM.
J..H. MARRtSON.– Protegomena-to the Study of Greek
Religion. Cambridge, L'niversity Press. t9u3, xx«-(!80 pp.
iii-8'.
Le livre de Miss Harrisou donne une idée, incomplète sans
doute, mais concrète et qui uous sutfit pour le moment,
de ce que nous entendons par un système religieux i) nous
montre assez clairement quelles relations unissent les faits
qui fout partie d'un même système et, nonmoins clairement, les
répugnances que présentent les faits qui appartiennent à des
systèmes différents. Ce livre doit attirer tout particulièrement
notre attention, comme un exemple typique de ce que peut
produire aujourd'hui d'excellent et de défectueux un alliage
savaut de ta méthode archéologique avec celle des anthropo.
toguesaugtais. En ce qui concerne l'ensemble des études rela-
tivesà la religiongrecque, Miss Harrison définit dès l'abord le
caractère de sou travail: elle fait profession de considérer
tes mythes, racontés par ta littérature, comme des documents
médiocres; elle attache plus d'importance aux renseigne-
ments que nous possédons sur le culte et aux monuments
figurés, monuments votifs, vases peints, etc.
Elle s'est proposé de rendre intelligible la religion grecque,
eu tant que système, par le triage des éléments hétérogènes
qui y sont en apparence confondus. La religion grecque com-
preuddeux systèmes de faits religieux quetesCrecs ont distin-
gués, les cultes olympiens d'une part, tes cultes chthoniens
de l'autre. Ces deux systèmes ne se sont pas formés en même
temps; ils ne sont pas sortis du même milieu, ni probablement
du même peuple. Les cultes olympiens étant les seuls dont
AXAt.YSHt. – ~.ST&ttE-< HRLXitKL'X 2'

parle Homère, saut en quelques passages sujets a caution,


ou eu concluait qu'ils étaient l'étape le plus ancien de )a reli-
gion grecque. On n'ose plus parler aujourd'hui du caractère
primitif des poésies homériques. Pour Miss Harrison, les
cultes chthoniens sont les ameuremeuts d'une couche sous-
jacente. L'esprit des deux systèmes dif!ére profondément. Il
s'agit dans les cultes olympiens de 'Jt'~th, d'honneurs à
rendre aux dieux, duus les cultes chtimniens de o[m«'.)n<-<(<.
c'est-à-dire de crainte. L'objet despratiques de partetd'autre
n'estdoncpasie même. Miss Harrison iedéfiaitingénieusement
par tes formules, </o«t ~f.pourles cultes olympiens, écinmges
de bous officesentre lesdieux et les hommes, <<o «( «~Ms,pour
les cultes chtboniens, dont la grande préoccupation est
d'écarter ou d'apaiser des esprits malfaisants, ti va de soi
que les pratiques sont autres. L'acte central du culte olym-
pien est ce que miss Harrison appelle le ~<fW/<t'<' (Ojn'<).Les
victimes du sacrifice sont des Kpt!x;elles sont partagées entra
le dieu et les sacrifiants, qui mangentleur propre part. On
nous dit formellement que les victimes des /)M.t<«,qui, selon
Miss Harrison, ne sont pas une fête olympienne, mais une fête
chthonienne dont te dieu est Zeus MeiHchios,adoré sous la
forme d'un serpent, ne sont pus des ttot!x.Les rites principaux
du culte chthonien sont des !'<fj" ayant pour objet de
mettre les gens dans i'etat relatif desiguiiie te mot ambigu
de ï-j");,qui signifie à la fois pureté et impureté. L't'/xYtTj~
est défini par At))6uée comme un M'x, une cérémonie do
purification. Le but est j'i~-pf~, i't~xT: le détournement,
l'expulsion de quelque chose qui est figuré symboliquement
dans te y/w~WM t mai-juin)parle p/M/aA-M. A Cheronée, t1
Ueiphes, à Marseiiie,des cérémoniesequivaientesetaient exécu-
tées. Ce n'étaient pas des sacrifices humains, ni une mimique
de substitution pour des sacrifices humains ubolis; le but
M'était pas de tuer, mais d'expulser. La mise à mort du phar-
makos est un développement fortuit du rite primitif. Quant
aux :<-j-t':in.!proprement dits, les victimes dont le sang y
était versé étaient désignées, par opposition aux '<{)t!x.par le
mot de o~Y'.x.Leurs chairs n'étaient pas mangées.
Mais les grandes fctes. étudiées par Miss Harrison, ne com-
portent pas seulement des purifications. Celles-ci précédaient
deux autres espèces de rites, les uns consistant à utiliser la
vertu.quei'auteurappeitemagique.decertaineschoses sacrées,
pour fertiliser le sol et garantir les futures récottes, les autres
272 ).'AK!<ët!!:oCtOH"!tQUE. i9M-i90<

en ourandes de prémices Les Thargetiasout une fête des


pré-
mices 'de ~j)- =s pot plein de graines) on y portait une
branche chargée de prémices, t'tt~n~. Cesonraadesdepré.
mices ne sont pas des sacrifices, au ~ons de miss Harrison i
mais t'onrande de prémices est destinées lever les tabous
qui
pèsent sur les récottes. Les anciens mystères sont, en somme.
des fêtes agraires, composée!!de puriftcattous, de cérémonies
rotatives à des <Mc/-«divers, et enfin d'oilraudes de prémices
cérëmouiettemeut consommées.
A l'époque historique tes grandes fêtes ont été mises sous
l'invocation de t'un ou l'autre des Olympiens.Mais ii est facile
de démontrer que ce qu'elles comportent de ttp~t~
y est
tout ù fuitsecondaire. Les dieux y assistent en étrangers.Leurs
rites essentiels se passent de dieux. Leurs acteurs spirituels
sont des esprits, des démons, des mnes. Les Anthestéries,
par exempte, sont « une fête de lu sortie des âmes M. Ces
démons, esprits, âmes de nature flottante peuvent être tous
désignés par le nom générique de /.<'<w.Mauvais esprits,
génies des matudies et de ia vieillesse, du destin, sortes de
doubles, les i<ctes se confondent encore avec les goûtes du
vent, tes Harpies, tes Uorgones, les Siréues: itssont les por-
teursdu mauvais Mit,les exécuteursdes malédictions,t'incar-
nationdes impu)'t')és. tesven{j;eut'sdes morts, les Hrinnyes. !)
est remarquabte qu'ils soient é~atement confondus avec tes
Tetchines,c'est-à-dire avec des masicieosmytttiques. its bési-
teut entre la religion et ta maitie.
Desmonuments mycénienseterétoisnousapprenoent que de
ces cuites sans icônes, sans dieux positifs, des dieux étaient
cependtm'.sortis. Miss iiarrison no parte pas de ces mouu-
ments, mais elle tente de nousexp!i<juer commentte fait s'est
produit, Ici son développement s'éparpitte et perd la uetteté
de ses précédents chapitres. Elle nous dit, à peu près,
que la
formation des dieux commence a la représentation anthropo-
morphique des esprits. Ces figures humaines reçoivent un
sexe, puis une conditiou sociale. Une société matriarcale,
tette qu'était sans doute la Grèce très primitive, arrivait ainsi
aisément à ta conception d'une déesse-mère. Avec la vie agri-
cole, cette déesse-mère, reine des fauves et de la chasse.
devint ptus spécialement une déesse des fruits. Elle se doubla
en même temps d'une forme virginate. La naissance do cette
A'<M'<'doit correspondre, si l'on s'en lie au témoignage d'un
nombre respectable de peintures céramiques, à des rites svm-
\'<AL\!iK' – SYXTHMM
MUQtHL'X 2"!3

botiques figurant la sortie, t'xvoo'i;de la Vierge, Kore ou Pau-


doré. PourquoiMiss ttarrison nous dit-elle que les trinités de
Charités, Korai, nymphes procèdent de la dyade? Mystère.
Nous risquerons a ce propos une observationtrès banale les
keres sont pensés sans nombre; dès qu'on leur applique l'idée
denombre.onteurdonuedesnombresdeunis, ). 3,7,H, etc.,
qui varieut suivant les lieuxet les temps;la dualitéet la trinité
ne sortent pas l'une de l'autre; elles sont parallèles. Remar-
quons seulement que, dans tes groupesbinaires, te partage des
attributs produit en générât des personnalités plus complètes
et plus indépendantes que dans le groupe trinaire.
On arrive par une autre voie du ~i~ au 0<< si i'oo prend
comme point de départ non plus les hères innombrab'es et
indéfinis,qui s'agitent atravers tadiversité de la nature, mais
tes keres, relativement individualisés, des tombeaux. Des
génies à figure de serpents qui les hantent, assez imperson-
nels, à demi distincts des morts eux-mêmes, on passe au
héros divinise. Il est remarquable qu'il se soit produit de cette
façon peu d'héroïnes. La formation du béros masculin fait
pendant à la formation des déesseset des korai.
C'est ici que Miss ttarrison devrait nous parler, si son livre
était complet, de son ;M~c<tOt< des Olympiens. Mais elle
s'en excuse, sous prétexte qu'ils sont trop connus et que leurs
rites, familiers à ceux qui la liront, n'ont pas besoin d'expli-
cations. Il se peut; mais nous aimerions à savoir ce qu'etk'
pense de l'origine de ces Olympiens. Elle se réclame dans
son introduction do M.Hidgeway. On connaît la thèse qu'il a
soutenue dans son ~Wt/ «~f o/tWff LtHMcc jtOfto~x/Mf,t. V,
p. t73~ le xf siècle avant l'ère chrétienne, date tradition-
nelle de l'invasion dorienne, aurait vu déboucher en (irèce
des baudes guerrières, venues par étapes de l'Europe centrale,
complètement étrangères, quanta la race, aux premiers occu-
pants. Miss Harrison pense-t-elle que les Olympiens soient.
pour la plupart, les dieux de ces envahisseurs et que les nou-
veaux'rites sont leurs rites nationaux Une hypothèse aussi
radicale serait difficile à soutenir. Les lltyriens de Hatlstatt
ont essaimé dans d'autres directions, vers la Gonnattie en
particulier il est fâcheux que la mythologiegermanique ne
ressemble pas davantage à la mythologied'Homère. !)ira-t-on
que les sociétés mixtes issues de t'invasiunse sont formées une
religion nouvelle, avec un système de représentations fourni
par l'école de poésie épique dont Homèreest l'héritier ? Miss
):.))m);HK)M.–n)t~t'i«)..i<M3-)'.)t)t. )s
M4 L'ASXÉK SOCtOLOC~UR. t9M.!M

Harrison pique notre cureté en nous montrant ()m*le


mythe du jugement de Paris a pour base h) représentation
de trois Charités ou de trois Korai impersonneties conduites
par Hermès les trois déesses, Athené. Itéra et Aphrodite
seraient trois Korai individuatisees. D'autre part, etto laisse
supposer <{uete sacrifice de !<<!<, ou t'otïnmde aux dieux
otympiens de choses comestibles peut sortir de t'otïrande des
prémices. Ette nous taisse en somme dans l'incertitude.
Lesderniers chapitres sont consacres a retude des nouveaux
courants qui vivifièrent ta religion grecque, a partir du
vr sh'cte. C'était une sorte (te religion prosetytique. qui avuit
commence par être ta reti~ion uationate de peuples étrangers.
Cette reti~'on nouvelle est portée par une véritable secte.
Bien que Dionysos, son Dieu. fusse partie du cercie des
Oiyntpiens, que son culte soit un culte pobtic. certaines
parties des tnyst6res dionysiaquesont ton jours~ard'' <)uei()ue
chose d'exceptionnel et d'ioquietnnt. Dionysos est un dieu
thrace. Ses suivants mythiques, les Satyres, sont le peuple
thrace des .Sf<<rf« <p.H80sqq.) ils représentent, nvec les Cen-
taures, les cavaliers du Nord. Semete. mère du dieu. porte
un non) thraco-phry~ien fp. 40t sqq.). Quant au dieu lui-
tnetne ses notns <te Hromios, Hraites. Sahasios ~p. 4t4 sqq.)
nous apprennent que, avant de devenir un dieu du vin, i)
était te dieu des breuvages enivrants fabriques pi)r tes Bar-
bares avec des céréales,
bUl'es1I\'ecdes cereates. L'ivresse, r"IIIf¡/II(,(/I/II',
)'f'Hy/M<)<.w<.<<«'.
t'extase
l'extlls(!
étaient le si~tte de ta possession du fidete par le dieu et le
gage des grâces qu'ette promettait.
MissHarrisan nons jx'esente t'orphisme comme une n'forme
de ta retigiondionysiaque. Le point de départ de ta reforme
doit sa))!;doute être cherche en Crète, car le Dionysos de
rorphisme se confond avec le dieu CretoisZa~reus. t'eut être
memet'Ot'pbeohypothétique, qui, pour Miss fhtt'rison a reet-
tement existe, venait-it d'H~ypte. L'orptusme, d'tte en !)e.
aurait ga~nc ta Thraco et, de ta, rayonne sur ta (ireee. L'ur-
phisme a spécute indefinimeut sur t'ideede ta cornntUfdonde
t'homme avec le dieu, réalisant cette conununiot) Mt'aide de
rites (te type ancien, tette t'~w~/M~'c. sacrifice d'un animât
divinise, déchire vivant et mange t'ru par tess!)cri)i.tnts. tette
l'union sexuette avec te dieu ou le maria~ sacre. Les Or-
phiques, héritiers des Titans qui avaient (to-nirt; Xa~reus, se
blanchissaient le corps avec du plâtre (~««Mt. t~es mystères,
avec leurs déguisements et leurs cérémonies sanglantes, per-
ASAf.Yi.tM. SKTtHH'! tH!HUH:CX 2~5

pétuaient les traits de cultes primitifs, mais l'esprit on était


nouveau. C'est par l'orphisme que la religion dionysiaque a
le plus profondément agi sur ta penséegrecque. Cescultes (te
sectes et de mystères, qui vivaient de l'exaltation de leurs
adhérents, étaient plus capables d'adaptation et de durée que
le culte puMio des Olympiens. Sous l'empire romain, alors
que « les marionnettes olympiennes » ne jouaient pour
ainsi dire plus, Dionysos et i'orphisme gardaient encore leur
empire sur lésâmes.
it est remarquable que, non seulca~'nt parieurs rites, mais
encore par leurs représentations, ces cultes durables parais-
sent être un rejeton direct de la souche lu plus antique Dio-
nysos conserve des formes animales: le principe de la cosmo-
gonie orphique. Hros. est un génie de la mêmeespèceque les
keres; il est figuré comme tel. Si notre auteur avait été plus
loin, elle nous aurait montre sans doute ta grande place que
prit, daus les phases récentes de la religion grecque, lademo-
nologie on était revenu du 'i; a l'ancien ott!;j.M-
Nous réduirons nos critiques à quelques observations. Si
t'omophagie est un ancien rite crétois, qui il persisteta on le
culte des Olympiens n'avait que peu pénétré. comment peut-
on dire que la religion grecque primitive ne connaissait pas
ta communion avec le dieu ? tp. KM).Miss itarrison, d'autre
part, lie considère pas que le fait de manger les '~t~ soit une
communion on sait que. sur ce point, nous ne sommes pas
d'accord avec cite; son opinion n'ébranle pis ta nôtre. Nous
sommes en désaccord sur un antre point à vrai dire, elle ne
connaît pas notre travail sur le sacrifice C.t-HMA' wn'o/fMy/f/Mf,
le
t. H) et peut-être désaccord est-il ptus apparent que n'ei.
L'j'j. qu'elle distingue du sacrifice est un McW/x'/MM et
c'est précisément ce que nous entendons par M<'W/tf<Pour
uous bx-j- et t~ sont des faits de la même classe et
n'appartiennent pas nécessairement a des systèmes religieux
différents. Miss Harrison n'est-ette pus tout près d'en convenir
au moment où elle nous montre que les offrandes de pré-
mices. qui sont desacreatisatoires comme les ~(ont pli
se développer en ')'~{)n.Mais elle tient à distinguer les deux
séries de rites parce qu'ils n'ont pas reçu un nom commun
voila son grand argument. Klle raisonne sur le sacrifice
comme si c'était une institution ou un groupe d'institutions
particulières à ht Crèco et non pas un phénomène qui peut
apparattre à la fois dans plusieurs sociétés. Xous retrouvons
2M L'A'<XKK'<CI()LOU«.)L'E.iMï.tWt

ta l'opposition qui se produit toujours cutre nous, sociolo-


gues, et les historiens ou urcueotogues. Ptùt au ciel que l'ou
s'eu Hnt alors scrupuieusemeut aux dounfes htstoriques ou
urcheotogiqueset qu'ou s'abstint de ~ueratiset'!
H. H.

H. ChL'PPH. – Grieohische Mythologie und ReH~toas.


tteschioMe ~faudbuctt der klassischen Attertutnswisseus-
chaft, V, tt~ Munich. C..H. Beck. t903. p. 7t!9.))M. in-8".
Voicile 3*fascicule du manuet de M. Gruppe '.httt~'mcw-
/o~t~t<f.t. Il, p. ~45; t. Vf, p. ?4); HMest pas encore terminé.
Le sujet traité est a peu près le même que celui de Missliar-
rison mais l'esprit est bien difturent Quoique M. Gruppe
recoure a l'occasion aux travaux de t'écote anthropologique,
i) résiste a sou influence il est essentiellement historien Ou
sait quel jeu de patience est l'histoire de la Ureee et de Home.
M. Gruppe joue avec les textes avec uu art consomme au
reste sou érudition est des plus rares. En hou historieu, il
aime & rauger dans la série chronologique des ensembles de
choses qui n'ont pas de date. Onverra par quelles ingénieuses
coutures il a rattache une fort honne histoire de ta magie a
cette de ce qu'il considère comme ta premifre époque de ta
religion grecque. Xous ne l'accusons pas de nier la perma-
nence des choses qui durent, mais. cependant, uous nous
demandons si ses habitudes de composition historique ue lui
fontpas illusion, quand i) nous assure que cette magie primi-
tive s'est desséchéedans la Grèce historique.
M. Gruppe nous donnait à ta liu du pn'o'dent fascicule une
définition de ta religion qui rappelle d'assez près celle que
M. Frazer nous a rendufamilière le propre de la religion est
d'être une sorte de rédemption du croyantoù n'interviennent
que des puissances surnaturettes, inconditiommes. Il hésite
donc Aconsidérer comme religieux le démonisme et t'ani-
misme originels, car les démons de ta superstition et de lu
magie ne sont pas des puissances indépendantes. Toutefois, il
reconuatt que. dans la pretniere période de ta religion
grecque, période crétoise et créto-beotienne, les faits religieux
proprement dits sont tout hnpt't'gnés de démonismp. Au-
dessousde ce dcmonisme.M Gruppe. ndetc autant qu'il peut
à l'esprit de l'ancienne école mythologique, retrouve le culte
des éléments. Culte du feu, d abord les sanctuaires sont les
AXALY~.– St'STÈMH':
MKt.)':)K(. 277

places otitla divinité s'est manifestée sous forme ignée, par ta


chute de ta foudre; on l'y honore par le feu sacré, dont tes
pierres sacrées, les '~x~ sont les substituts, comme lui
manifestations de ta divinité. La confusion. constante dans
l'auimisme, entre les esprits divins et tes âmes des morts a
fait que les < sont devenuesdes portes du monde infer-
nat Arbres sacrés, animaux sacrés, symboles sexuels nous
sont présentes a tour de raie comme desavatars du feu sacre.
t)u feu, on passe a la ptuie, par ta voiede ta magie, à propos
des rites magiques destinés à la faire tomber. Le vent donne
lieu à dautres pratiques, qui sont à la fois magiques et
religieuses une note de ta page 839 nous apprend que, il
Home, !a fête du cheval d'octobre, que nous étions habitués
a considérer comme une (été agraire d'automne, est spéciale-
ment une fête des vents. D'ailleurs, les vents dépendent des
divinités du feu 'p. 83*f).Quant aux fêtes, elles sont réglées
par la lune et les étoiles elles marquent le rythme des
périodes astrales, A cette théorie naturaliste nous n'avons
rien à répondre, on pourra toujours démontrer, par d'habiles
juxtapositions de textes, que tels objets sacrés, tels rites, tels
esprits symbolisent le feu, l'eau ou le vent et nous reconnat-
trons sans peine. pour peu que les textes soient probants,
qu'its les ont en ellet symbolisés; mais il s'agit de savoir il
quel moment, dans quelle mesure et avec quelles associa-
tions.
Sans sortir de son exposé de la magie. à propos des rites
ntagico-religieux destinés a assurer te sortde famé dans l'au-
delà, M. ( !ruppenous dévoile toute une période,plus ancienne
encore, antérieure aux influences asiatiques qui, setou lui,
auraient prévalu en Grèce, au temps du démonismeet du
culte du feu. La religion d'Osiris avec sa théorie du sort des
âmeslui fournit de cette préhistoire une imagequi le satisfait.
H y fait remonter un certain nombre de mythes, entre autres
celui de Danaé et de Persée, dont il fait, pour des raisons tout
à fait obscures, un mythe de t'ame délivrée de la mort
(p. M;7-sqq). 1.
Des invasions d'hommes du Nord mettent fin à la civilisa-
tion créto-béotienne; de nouvettes sociétés se forment; tes
dieux qu'elles se choisissent délibérément et dont elles
peuplent leurs sanctuaires nouveaux, distincts des anciens
lieux sacrés, leur sont fournis par les poètes.M. Gruppe nous
a donné sur le rôle que les poètes ont joué dans la religion
3~ t.'AXfKH )90S.))Mt
Sf)C)«LU<!)QL'E.

quetques pa~es subtiles qu'il serait iong de rësumer. Une


première période de cette seconde phuse correspond à l'acti-
vité des aèdes qui vivent au service des rois minyeus et thessa-
iieos; une deuxième u t'epopee ionienne celle-ci marque
l'apogée de i'iut!uence exercée par fart et )a religion. Après
quoi vient le mysticisme du vf siècle. Le court développe-
ment que M. Gruppe lui consacre est suivi pur les premiers
eiementsd'un targetabieau de la religiou au VetamvsiÈcte.
Quoique esti)))e que nous professions pour M. Cruppe et
son œuvre, nous n'en aimons pas beaucoup l'esprit. Que nos
critiques n'empêchent pas de recoiter le bon grain que cou-
tiennent ces pa~es un peu denses. La méthode historique a
du bon et peut mener iuin. Pour en donner un exemple qui
soit typique, nous citerons le passade (p. 879-sqq) où notre
auteur <n)ot)tre que le caractère sacre des choses tna~iques
leur vient ces rites dont elles sont l'objet et que la ici de
syn)pat))ic n'est pas un principe abstrait. Nous sommes arri-
ves au même point par d'autres moyens. La seule conscience
historique de M. (h'uppe i'u conduit a ces constatations et à
bien d'autres qui n'ont pas une moindre valeur. On les trou-
vera facilement.
H.it.

C. WtSSOWA. – Gesammelte
Abha,ndtuD<ton zur ro-
mischen Religions und Staatsgeschichte Menscheu.
C.-H. Beck, i<'04.Y!-3~) pp. in-8".

Xous avon'. remin compte il y a deux ans (.h!M~'M<-<n<o-


i/Mf. t. \'L ?'? et ~)0) du beau iivretieM. Wissowa, /<f~wM
)<n<< A''dft< )~' ~wtt't'. L'auteur nous donne ici un voiume
suppfementairc.ouiia réuni des articles de dates diverses.
auxquels it s'était simplement réfère. Cette suite de mémoires
nous fait passer en revue une bonne partie de l'histoire reli-
gieuse des Homains. depuis l'origine jusqu'à Auguste. Nous
y retrouvons toute i'acuitecritiqne de M.Wisso\va.I) se méfie
d'Ovide et des auteurs qui inventent aux dieux romains des
mythes littéraires a la grecque et les confondent les uns
avec les autres (<'f«W''«et ('(t~M. p. i39) ii ne se fie pas
davantage a Van'on, qui fausse les /K~</f<M''H~< et fabrique
une liste compositede dieux a fonctions particulières f~ftn'r~.
pour ia pratique re'i~ieuse de ses lecteurs. II écarte du sys-
tème authentique de )a religion romaine tout ce qui trahit un
– StSTHMtM
AXALY!))M. Mm.tG)KUX 219

mélange d'éléments grecs et rajeunit impitoyablement, sauf


exception, les fêtes que ne mentionnent pas les F<M«<t~<-
Mais, eu matière de phénomènes sociaux, la critique
<y«t.<.t<mt.
historique no sumt pas il tout. It y a lieu de mesurer avec
soin la portée de ses négations.
M. Wissowaest conduit a construire un système primitit
qui. pour lui, serait ia religion romaine pure et authentique,
par opposition aux formes postérieures de cette même reli-
gion un trait caractéristique de ce système est de ne com-
porter ni mythes, ni dieux personnalisés. Nous contestons
ta sotiditf de cette construction. Nous posons eu principe
qu'on ne peut avoir une image complète d'un système roli-
gieux a une date donnée qu'en tenant compte de ses dévelop-
pements postérieurs. C'est ta une reste de critique qu'il est
indispensable d'observer dans les cas où les documents sont
rares, l'histoire pauvre et où les faits risquent de n'avoir été
notes que longtemps après qu'ils ont commence a se pro-
duire. ))u fait que les mythes romains soient grecs ou hetté-
nisauts nous ne conclurons pas qu'il n'y avait pas de mytho-
logie dans la Hume de Servius Tullius, mais simplementque
sa mythologie était encore flottante au moment de t'itnporta-
tion des mythes étrangers, que, peut-être, etteetaitfaito pour
se reconnaitre d'emblée sous un vêtement grec, eu tous cas,
qu'elle n'était enracinée dans le culte qu'ài'etatde rudiments
informes et fnéconnaissabtes.
Supposous maintenant qu'il se soit produit à Romede ces
révolutions décisives qui attèreut profondément ta religion
d'un peuple, admettons qu'on puisse distinguer dans ta reti-
~iott romaine, une série de systèmes superposés, où sera la
limite de la durée du système primitif? Danssou précédent
th're, M Wissowa choisissait comme terme de la première
période, ta clôture de la tistedes ~<*< /w/<jiw<M,celle des ~'(Mft
fM~MW/MH, te règne du deuxième Tarquin. Mais d'abord,
dans la liste des dieux tirée des Fastes (c(..t. -S.t. Vt. p. ~37
sq. on compte deux divinités dont la personnatitè est assez
consistanh-, Jupiter et Mars. Ht pourquoi s'arrêter là? Ne
pourrait-on pas remonter au delà du premier .~<<MMM<('t<Mt,
dont M. Wissowa nous parie dans ce volume, jusqu'au temps
de m!s villages antiques, dout on a récemment découvert
un cimetière, le long de ta voie sacrée? Or, ce que nous
apprennent ces touilles, c'estquc ces villages qui datent, tout
au plus du tx" siècle avant notre ère, contenaient d('*jaune
MO ).'AXX)!E!:<'CtO).0'!WH.)tKM-)')Ut

population mixte, donllu civilisation comportait des éléments


étrusques et même des éléments grecs. L'hétérogénéité est à
t'origine. S'il en est ainsi, nous sommes eu droit de dire que
l'admission des dieux grecs dans les cultes de ia Hépublique
est'un trait aussi authentique de la religion romaine que les
listes d'/w<~(UM<'M~.Fn système religieux est une résul-
tante pour en définir les caractères dinérentieis il vaudra
mieux considérer do longues périodes de son histoire que
reconstruire par abstraction un doses éléments, lut-il le plus
ancien. Eu fait les deux partis aboutissent sensiblement au
même résultat pour revenir aux ~t~/htm~ot, M. Wissowa
nous montre, à ta fin de son dernier article, que les Homains
ont toujours tendu à particulariser les fonction des dieux,
même grecs, et que Varrou. en composant sa liste factice de
</e<certi, était fidèle A l'esprit de l'ancienne religion.
Les réflexionsque nous inspire l'article sur les ~ft tendent
au même point. Les /t/'</c< étaient des poupées de paille qu'on
jetait dans le Tibre au mois de mai. Leur fête n'est pas men-
tionnée par les F<Mft <t)t<~KtM<m! d'autre part, elle était de la
compétence du préteur urbain d'où il suit que M. Wissowa
malgré son caractère populaire et barbare, le juge récente. 11
la compare à ces expiations extraordinaires, où l'on sacrifiait
des victimes humaines (Ca«<M cf ~wmf); la
et Cf~/a, C<'(«'<'«.
fête des .i~< est pour lui la commémoration d'un sacrifice
dont les victimes auraient été des Grecs (.tt'~ft) et non pas une
fête agraire; pareille commémoration est, en enet, mentionnée
par Plutarque ip. A cette déduction qui paratt bien
enchaînée on peut répondre que les Pontifes et la ~anxtXfa
dialis, sacerdocesanciens, participaient à la fête la /!<.tm<'t«f«
~«<M, prenait le deuil des Argei. D'autre part, si les fêtes des
~)'~ft tombent le 17mars et le 18 mai et non le 1S mars et le
14 mai (on peut hésiter, p. 2H. 2~! cf. Fowter, /<OMMM
t'<<<tM/.<,p. 56 sq.t, il n'y a pas lieu de s'étonner du silence
des Fastes, qui, régulièrement, ne mentionnent qu'une seule
des/~n~d'un même jour (Cf.p. 167), car, le 17 mars. on fête
déjà les Lt~t'ottaet, pour le t5 mai, l'indication des MM,qui!
sont une /er«!, dispense de tout autre. Mais, supposons qu'il
(ailte définitivement rajeunir la fête; nous noterons alors avec
intérêt le mystère dont s'enveloppe son origine, son caractère
populaire, sa complication, l'existence de ces 27sanctuaires de
quartier où t'en allait quérir tes .tt'~pt, celle d'une fête prépa-
ratoire. toutes choses qui nous éloignent de l'image des sacri-
AS.tt.Y.<B.–Y-i'rÈMK'tOBt.tt.tECX ?<

fiées humains piacutuires rappels par M. Wissowaet nous


rapprochent des grandes fêtes ù fouctions multiples et rites
expiatoires. Nous en conctuerons que cette (été commeles
fêtes agraires, s'est d'vetopp<'Bdans une société religieuse-
ment jeuue et, par conséquent, que Ics phénomènes et les
conditions qu'on suppose à l'origine out du subsister fort
longtemps.
Nous ferons uneobservationsembtabte au sujet des légendes
explicatives, comme celles qui concernent la t'cttMcf~M
ip. t32i. Si absurdes qu'elles soient, il n'y a pas lieu de les
considérer « ~'<w< comme individuelles et sans intérêt. Les
mythe!' populaires ressemblent à des boniments docieeroni.
Des contre-sens, semblables à nos contre-sens individuels,
peuvent engendrer des mythes et des cultes. La preuve en
est fournie par les <~<M<j'<, caryatides de bronxe agenuuittées,
qui, transportés à Rome, sont devenus des dieux de l'accou-
chement. En somme on a toujours chance de trouver dans des
faits récents l'image d'états anciens ou plutôt permanents,
Nous nous gardons bien*d'exagérer notre critique et de
trouver mauvais qu'un historien comme M. Wissotvadonne
toute son attention aux questions d'origine et de provenance.
Mais ta notre doit porter surtout sur la définition même des
faits, ta fonction des institutions et leur place dans le système
dont elles font partie. Les recherches d'origine nous intéres-
sent dans la mesure où elles nous éctairent là-dessus.
Kttps ont encore pour nous a vrai dire, une autre utilité
et spécialement dans ce chapitre dessystèmes religieux; nous
avons déjà essayé dans le compte rendu du précédent livre de
M. Wissowa de faire voir ce que les emprunts de ta reli-
gion romaine avaient d'instructif. Nous avons montré qu'ils
s'expliquent par les élargissements brusques d'un peuplequi
se développe plus vite que ses corps constituants. Les parti-
cularités que la religion romaine présente &ce point de vue
s'expliquent par la morphologie de la société romaine. Reste
a savoir jusqu'à quel point il fautsénérattser cette proposition.
H. H.

K-H. MEYER. – Mythologie der Gennanen. Strasbourg,


K.-J. Trùbner. t903, xu-Mtip. io-8'.

P. HËRRMANN. –NTordische Mythologie. Leipzig,\V. En.


jretmann, H)03, xu-(!:)4p. in-8'.
?2 ).'A!tN~OCt()LO)UQt!B.<90H9M

Ces deux ouvrages. matgre teur titre, ne sont pas spéciale-


meut des ttvres de mythotogie. La religion des peuples de
laugue germanique Hétéétudiée d'abord par des savants pour
lesquels lu mythutogieétait le tout de la religion. Leurs suc-
cesseurs out hérite de )eur tangage tectmiquo. OHtrouvera
doue dons ces deux livres l'exposé d'un système complet do
religion, où les représentations. qui d'ai) teurssont mieux con-
nues, tieuneut beaucoup plus de place que les rites.
M. Herrmann a voulu faire pour les Scandinaves une de ces
monographies que réclamait Muitenhnn; M. E.-H. Meyer em-
brasse t'ensembte des peuples germaniques; mais, à pou (to
chose près, les faits qu'ils rapportent sont les mêmes et cotto
rencontre nouslait constater h) remarquabtehomogénéité que
présentent lestraditions religieusesde ta (fermante. Cestradi-
tious se divisent en deux groupes et chacun de ces groupes
constitue uu système de faits indépendant de l'autre. Le pré.
mier est un système très développe de représentations ani-
mistes. H variepeu d'un bout à t'autre de faire unepartie des
représentations qui le coustituent~ont portées par des contes
et, pur ta mêmesont en état de résister a la dinêrenciatiou.
Le système mythologique nous est surtout connu par une
seule série de textes, les textes scandinaves. Mais les rensei-
gnements que nous possédons par ailleurs nous douuent Heu
de conjecturer que, des le moment où tes Germains entrent
daus l'histoire, ils étaient en possession d'une mythologie et
d'uu panthéon commuas qui ressemblaient, duus leurs traits
essentiels, a la mythologieet au panthéon scandinaves.
tts formaient cependant une société mat assise et incohé-
rente leurs dieuxétaient essentiellement des dieux locaux et
tribaux, tels Furseti. dieu de H~igotand. Mais, tout eu nous
faisant conaititre l'existence de cultes locaux distincts, les
jpiusanciens documents tittins nous montrent déjà une hiérar-
chie de dieux ~neraiises. On suppose que des événements
politiques, (teptacementsde peuples, conquêtes, fédérations,
en coordonnant les tribus ont amené lu coordination de leurs
dieux et que ta mythoiu;{icconserve le souvenir de ces événe-
ments. ~!ous acceptonsavec M. Herrmanu l'idée quela lutte
des Yanes et des Ascs rappettc celle de leurs adorateurs res-
pectifs, ceux des Vancs ayant occupe primitivement te Dane-
mark et ta Suéde.M E.-t!. Meyer partage cette idée, mais il
croit que les Vam'ssont venus après les Ases.Saxo Grammati-
cus lui aussi, transformait en une guerre de peuples l'opposi-
ANALfSE! SMT~MBS
)))!UO))!~X 2M

tiou mythotogiquede Batdet'et d'Hottterus. Ou veuteu voir une


autre derrière le mythe de l'exil d'Odin, remplace a ht tête
des dieux par Oller (K.-J!. Aleyer,p. R77~.Nous M'admettons
cette évhémérisatiou dos mythes (lue sous beuehce d'inveu-
tniro. Quant &ta formation d'une mythologie commune, nous
ne pensons pas que l'organisation potittque des peuples ger-
maniques suinso & expliquer le phenomeNe, bien qu'un cer*
tain degré do cohésion ethnique soit une condition nécessaire
de sa production. D'autre part, it n'y a pas tmee ici, comme
eu f.f6ce.de sectes pt'opa~tudistes. Nous iucHuojs à croire que
lu fonxMtioude pareilles mythotogies n'est pas un phenotneue
uniquement religieux c'est aussi eu quelque tuesure un phé-
nomène d'esthétique. Nos deux auteurs insistent trè!) juste-
ment sur ce qu'il y i) de noveiiistique. de poétique daus la
!))yt)to)og)eKernxmique; ils parlent de contes, d'aHegories.
Abusant peut-être de leurs observations, nous imuginerons
des aedcs, interprètes de t'itnagination coHcctive, qui. bien
longtemps avant ta composition des poèmeseddiques, auraient
déraciné les dieux. La ntythoto~e bâtie par ces aèdeshypothé-
tiques ne doit correspondre que de foin a i'etat ree) de l'orga-
uisatioa religieuse proprement dite dans le mitieu où elle s'est
formée. E)ie eu est en tout cas, relativement indépendante.
Hutrc tes représentations animistes et ia mythologie, lu
distance est ~ratxte. A1M.iternnann et H.U. Meyer,sans
s'être propose de nous montrer qu'U y a entre elles des com-
munications, y ont réussi cependant. Il a subsiste dans le
foHdored'assez paies fnnbres des personnes mythiques, une
Frau Frick qui represeute Frigg, une t''rau (laude qui repré-
sente Odin ~Ë.-M.Meyer, p. M4 sqq.). Les te~endesde dames
Manches ensorcelées se rattachent aux mythes des déesses
(td., p. t2! Ou peut donc penser que la mythologie, pour
avoir, dans une certaine mesure, survécu au paganisme, était
assez profondément enracinée dans i'ensembtedes représenta-
tions populaires. Ur, ou constate aisémentque. entre les esprits
du fotkioro et les dieux, ia distance n'est pas mtranchissabte.
C'est ce que nous montre bien M. Meyer dans un chapitre sur
les /MAc<'<')t La dinercnce qu'ii y a entre les etfcs,
/~<MtMM<')t.
d'une ))art, les géants et les dieux, do t'antre, est pour beau-
coup uue diiterenee de nombre. Nous revenons ici à t'obscr-
vation faite ptus haut, à propos de /~<~ootCH« de Miss t!ar-
risot). On passe des esprits saus nombre a des esprits en
nombre définis, puis à des esprits individuels. Les esprits ano-
S~t t.'AXXKH<f)C)OLf'mm'E.t903.t9Ut

nymes sont des nains, les esprits individuels deviennent des


géants ou des dieux. Géants et dieux se distinguent mal les
uns des autres. M. Meyer classe parmi les géants des per
sonnages que M. Herrmaun rau);e parmi les dieux simple
différence d'étape. Les géants d'ailleurs, à la limite, se confon-
dent aussi avec les héros, avecles génies funéraires, tel le dra-
gon Fafnir. D'autre part, les Watkyries, les Misi (~M<*t'), se
rattachent à la ctasse des /f/M< c'est-à-dire des doubles
humains, qui sont eu même temps des esprits protecteurs,
équivalents auj/cox romains, aveccette dinérence qu'ils appar.
tiennent plutôt à la famille qu'a l'individu. Ces esprits protec-
teurs, a leur tour, sont, à l'occasion, susceptibles de prendre
une certaine individualité. L'islandais Hall consentait à se
faire chrétien si le prêtre pouvait lui garantir que saint Michet
deviendrait sa/« (Hfrrmanu, p. 80). Cetteanecdote nous
induit à penser que les dieux ont pu quelquefois en faire
autant mais on ne nous en dit rien. On passe donc sans peine
<iel'une des classes dètres surnaturels à l'autre. Quand nous
lisons chez M. fterrmann (p. 10~)que les sacrifices aux elfes
se font en famille, hors de la présence d'étrangers, nous
sommes presque en droit de dire que les démons et les dieux
diffèrent commeles sociétésqui leur rendent le cuite. Les pre-
miers ont pour eux le cuite domestique, celui du village et
des petits groupes. Les deuxièmes sont l'objet des cultes natio-
naux.
Devons-nous prêter à nos auteurs l'idée que l'une et l'autre
série de représentations sont issues d'un tronc commun qui
serait un cuite des morts. En fait, ils semblent le dire, bien
qu'its admettent qu'il y ait des esprits qui sont assurément
étrangers aux âmes des morts, tts sont d'accord pour nous
montrer que les elfes et autres esprits se mètent aux morts et
se confondent même avec eux, que, d'autre part, tes dieux et
particulièrement les Ases, sont conçus comme des héros.
Nous sommes loin de contester les faits mais simplement tes
conclusions. La nôtre est que les mêmes procédés de représen-
tation ont été appliqués aux diverses choses qui avaient à un
degré quelconque un caractère sacré entre les morts et les
esprits, il n'y a pas filiation mais confusion. D'ailleurs, entre
les esprits et les vivants, la limite est aussi incertaine. Il est
bien dinicite de savoir si certaines espèces de sorciers, qui
sont l'objet d'un traitement spécial, sont considérés comme
des possédés ou de véritables esprits fHerrmann, p. 72 sqq.)
AKALÏ~ t- !.r"TJ{MH. KKt.t'.tKrX 28:)

on sait que les /fM'fH,tes K'~c/tMhésitent cotre t hommeet te


demoa.
Kn somme, il a des liens vagues, mais réels entre t'ani-
misme et la mythotogie germanique. Celle-ci n'est pas une
Heur exotique, latine ou chretienue. Ni M. herrmann, ni
hi. H.-it. Mevor ne se ratiieutàla théorie de Sophus Bugge.
M. K..M.Moyer recoMHattpourtant des initnences chrétiennes
dans le mythe de Hutderet surtout dans la cosmogonie de la
Votuspa, qu'il étudie dans uu dernier chapitre. Mais si t'eu-
semble de ces représentations est hiea germanique, comme
nous derous le prévoit', il porte lu trftce des contacts et des
influences subis par lu race htttuences celtiques, finnoises et
méditerranéennes.
Le chapitre du Culte dans le livre de M. Hernnann est tout
a fait recommandabte, mais nous n'avons a en retirer que des
détails. Nous signalons tout particulièrement ce qu'il nous
dit des faits oit paraissent se confondre le sacrifice et la peine
qui se rencontrent fréquemment daus les textes scandinaves.
S'il est nécessaire de distinguer maintenant les caractères
propres de ces deux ouvrages, nous diruus que celui de
M. Herrmann est pius critique que )<)ntr~ plus au courant des
idées nouvelles. M. Ë.-H. Meyer admet sans dilliculté l'exis-
tence d'une déesse 0.<f«'«,d'après un texte bien insu~isant de
Mede.C'est à peine si nous osons lui reprocher de faire des
<? coHseH/exromains des dieux conseillers.
il. Il.

Le l'. M..J. LA(:RAN(!Ë. – Études sur les religions semi.


tiques, Paris, Leconre,){'(?, (2"édit. revue et augmentée,
i90!xtv-M7p.in-
Nous avons reçu un peu tard le livre dut'. Li~range. Xons
rendrons compte plus tou~ttement dans uotro prochain
Yoimne de la nouvelle édition dont les accroissements valent
une étude spéciale.
H. H.
Il.

V.XAPLHTAL
–AttestMBeQtUohes.–Ffeibut'K~cinvcix!,
Weith, )903. vm, m<)p. in-8

Simple recueil d'articles d'exugei-e biblique, qui ue doi-


rent être que des notes de cours. L'esprit qui les anime est
digne de remarque. C'est un curieux retour aux vieilles
286 t.'ASXKt! !!(K;fM.O(.~CK.)9M-)9Ct

methodea de l'exégèse catholique et symbotistique. panaché


de pi)itû)ogie,deeriti(tue.d'histoireetd')trchéo)o(;ie modernes.
Les quelques articles. suMs!))t))))entphilologiques, qui portent
sur des textes mythoto~iques,surtoot de )a genèse, murqxeut
taeme Ut)eesp6cedereactMu:parexemp)e le serpent dt) pèche
origiuel, redevient, étant un ;y<t!H,j'œm're du nxtuvais
esprit t'homme est t'))MU(!e de Dieu, porce qu'il a ct'mtno lui
une Ame rationnelle. Un esprit beaucoup ptus positif inspire
M. Z. dans deux notices sur t'Hphod fpiece du vêtement du
grand-prêtre), et sur le mot .wh. qu'on trouve dans les
psaumes et qui parait désigner une notation musicale.
M. M.

W. MUSSET. – Die jadtsche Apokalyptik; ihre rell.


gionsgfesohtchtUohe Herkunft und ihre Bedentung
iOr da.s Nene Testament. Hertin. Meuther et Heichard,
OU3.67p.in-8'
L'opuscule de M Bousset contient un limpide résumé, des.
tiné nu gran(t puhHc, des sections IV (ch:)p. ttl et iV) et VIde
s:) /<<<Mt f/M~ttf/('n</t)<Mt.<. L'occnsionest bonne pour reveuir
sur une tlti~orie que rtotre
théorie<jt)e compte rendu
notre cuntl~t~ (.~tltltdr .<!oe<o~('yMp,
rendu f.tHK<'f Soclolo~t~ltr',
t. VU, p. 2H)sqq.) avoit trop b)'!<'veMtentsiKMi)iée.
La littérature apocfttyptiqNeestun des phéomnènes les plus
importants des deux siècles qui ont freccdé lit ttitissanco du
christianisme. Elle est le produit de t'activité des hO'ques
dévots, de la démocratie, des docteurs qui, à partir de t'époque
des Macchabées, s'opposent de plus en plus ttettement a la
vieille tn6rarchiesacerdotute. Lu oah'etc du style, la préditec-
tion ()our le romanesque et le légendaire, les caractères exté-
rieurs des écrits apocalyptiques conviennent aux couettes
sociales, médiocrement cultivées tloutelles sont issues.
Cette tittét'fttttt'e exprime unnouvetidéat messianique. L'an-
cien messianisme était nation.)! et lemporel il rêvait de
i'anéantissetnent des ennemis d'fsrnë), du triompho <)upeupte
de Dieu sous un Oint, fils de t)avid; il opposait, aux misères
du présent, l'espoir d'un avenir de réparation et de félicité ter-
restre. – Cecontraste prend une valeur toute dinéronte par ta
distinction (le )'x!'u-< ;<.<<<et (te )' o-~o;. t/idée na!t qu'un
dr:)))!ecosmique inaugurera l'ère future, où tes morts de toute
nation ressusciteront pour être jugés et destinés soit à ranéan-
tissement, soit à la vie éterneftc. Considéré par rapport à !a
ANAMSBS. MST&MBS )U!Um)!UX X87

catastrophe finale, le monde présent est essentiellement mau-


1- mnndn nnlawnt nal oaanuliwllwmwnf mnu.

vais, d'une perversité nécessaire et qui croit à mesure qu'ap'


proche tedétmuement. Tout s'achèvera par ta victoire de Dieu
sur le diable, le prince du mensonge. En conséquence, la per-
sonnalitédu Messiedisparait, ou se transfuruie a ia place du
filsdo David, nous voyous paraître le Messie, fttsde t'hotnmf,
semblable aux anges, qui. au jour du jugement universel, se
tient ù côté do Dieu dont il n'est pas loin d'assumer le rôle
tout entier. leusomme. les apocalypses marquent un propres
dans lu voie de la spiritualisatiou et de la transcendance
leur doctrine est universaliste; elle est aussi, pur t'importanco
qu'elle attactto à l'idée do la rémunération d'outre-tombe,
éminemment individualiste.
Quelleest l'origine de ces doctrines sans antécédent dans le
judaïsme bibtique? Quette iiilluence d'autre part ont-elfes
exercé sur le christianisme naissant ?f!
Parmi les religions qui ont pu agir sur le judaïsme, il n'en
est qu'une qui ait possédé les éléments qui caractérisent
l'apoculyptisme c'est lit religion iranieuue, à laquelle nous
pouvons attribuer, des le tv" siècle, ta doctrine de l'antago-
nisme du bon et du mauvais principe, la division du temps
en périodes, dont ta dernière doit se terminer par une catas.
tropbe d'ou doit sortir un monde nouveau, lu notion du juge-
ment universel, cette du Messiequi viendra pour réveitter les
morts. AI.H. pense que l'emprunt a du s'ellectuer a Haby.
tone, au commencement de l'époque des Uiadoqucs. Par
rapport au christianisme, l'apocalyptique crée t'attente escha.
totogique; elle contient, en germe ou explicitement, t'idée du
royautno de Dieu, de la résurrection et du ju~ment sa doc-
trine messianique renfermait une ehristotoKiepénétrante, par
elle enfin une parcelle de dualisme (croyance au démon) a
passé dans la doctrine nouvelle.
Nousavons indiqué déjà, a propos de la ~et~Mtt~MJx'~tt-
<At<)tM, l'importance des travaux de M. I! et les progrés
qu'its marquent.L'ingénieuse construction, dont t'/)pn/M~<A
nous ofire l'esquisse, n'est pourtant pas également solide en
toutes ses parties. 11est certain que, pendant tes doux siècles
qui précèdent l'ère chrétienne, de profondes modificationsse
soit
produisent dans les idées messianiques. Si instructive que
&cet.égard ta littérature anonyme ou pseudépigraphe ou les
cercles des pt'etu-ont exprimé leurs aspirations collectives,
elle n'est pas un miroir tout à fait fidèle de la croyancepopu-
M<t t.'AXfKt! !.Ot:)U).OU)~t-K.
<t)OS-tUUt

luire moyenne LeTatmudest aussi, malgré sa date tardive, un


témoin qui nous aide a reconstruire les idées dominantes. Or,
si certaines des idées notéespar M. 13.ont exercé nue action
profonde et générale. parexemptecettesdu monde venir,
de la rémunération des justes, tes spéculations cosmogo-
niques, le dualisme n'occupentdans l'ensemble qu'une assez
petite place. D'autre part. considéré dans ses traits essentiels.
le messianisme apocalyptiquen'offre pas avec le messianisme
ancien le contraste aigu qu'a cru découvrir M. B. et qui l'a
conduit à déclarer irréductiblesdeux moments de l'évolution
interne du judaïsme.
Nous ne nions pas que le judaïsme apocalyptique ne ren-
ferme deséiéments d'emprunt, étrangers au fonds biblique
mais on ne saurait concéderaucune vraisemblance à l'hypo-
thèse d'une origine iranienneque M. H. s'attache à défendre:
les ressemblances alléguées n'indiquent pas une dépendance
de ta Palestine n l'égard de la Perse un contact entre le
judaïsme et la religion avestique. après Alexandre, ne parait
pas concevable. il faut bien plutôt regarder ducuté de Baby-
ione et aussi de ia vallée du Nil 1'Hgypte, dont l'influence
paraît négligeable a M. B. a possédé, dès le n'" siècle et sans
doute antérieurement, uue littérature apocalyptique où,
non seulement la forme chère au judaïsme tardif upparait
complètement constituée, mais où cette forme est utilisée
pour l'expression de l'idée familièreà l'apocalyptique palesti-
nienne, celle d'un avenir de libération et de prospérité natio-
nale, dont la venue doit être accompagnée d'une heureuse
modification dans l'ordre des phénomènes naturels <voirle
document récemment réédité par Reitxensteiu. A'<«s<Mc/
Af~eK.A'<K~<w~ Abbandt. Cœttingen, H'M;. Il est
difficile de croire qu'un genre littéraire aussi particulier de
forme et de fond se soit constitué indépendamment dans
deux régions contiguCs,vers ia même époque.
f!.tUOt<ELÊVV.

S. JAMPEL. Die Wtederherstethmgïsra.ets unter den


Ach&menider (Extrait de .t/OM«~-c~'</<
/«r f;MfA)f~f MK~
))'«w).f('~</) M'o~tMMx).Breslau. Koeuner. )!'('t. )71I
p. iu-S
De nombreuses études ont été consacrées depuis dix ans
aux livres d'Hsras et de Néhémie; elles ont fait ressortir ta
AtALÏSE! – SYitT&MKS MKHUtHUX 2X9

médiocre quatitc des documents qui nous n'useigueut sur ta


période de deux siècles, of( le judatstnc a pris sa tormo dcOui-
tive. M. Jampet tente )at)orieuse)ne)it de ruiner ce travail cri-
tique il cherche a dômoutrer que l'historicité des récits
bibliques n'est pas attaquable.
tS)))")tELtiYY.

F.-O. ttHXTX.Daaretigiose LobenbetAriernund Semiten.


/~o<t~n<A<u~M<'Af /<et'«e, <9U3,p. ~:H-7i3.
J. SCtiYTHLOWtTX.– Aittranisohe Studien. /<-<~c/<t-~</<-)' ~M~.
c/«'H.Uu)'~M(M<x/('M/«'M
<iM<f:<<a/t, i903, !i~, p. tU7 x')').
A. B(J!S8)HM. Matériaux pour l'étude de la reltgton assyro-
babylonienne (.~f«'h'). frucc~t/t'~ u/' <A<'Noctc<yM/' Mt'KfcHt
Ytfc/tM~, <9tH, p. 23-29. ~-87.
J. ME~HOLO. – Studien zur israeU t Isohen ReUgionsges.
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S. LUHtJXSK). –DieEnstehungdesJudentums./t'Mt'SAm~.
tiertin. Judischet- Vertu)!, )'<():<.il j). itt-8".
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(~t
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~t'~t'M. <UU3.)t.
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Korinth. /i/fuMyf'M/«<<</)'<)<' Ut)<<'t'<)fc/tM))jyM. Bertm, G. ttei-
me)-,)UU3,)X-t35 p.in-8.
AMu'DEiSSMA! –DteHetlenisterung des semitisohen Mono-
theismus. Hjttrait des A'<'«eyaAt'ttft'/x'r/'i'' <~ AfaMMC/<cr~~)'-
<Mm,Leipzig, H.-G. Teubner. t903, V-n p. in-8".
E. FABEH. – Der Konfuzianismus. ~<')'<o'~ /<)' ~)'Mt'oM<.Ktt(<
1903, p. iOt.n~.
Mt'tM <t'M<!MM<«f/),
H..H. PARKEn. – The Taoist reltgion. ~«&<tt<ttoxeu'. jui).
lot, 1903, p. )28-iM.

C. T!<~tOtMMtttCM'JtN~MtM.

T. W. RHYS DAVtDS. Buddhist India.. London, Fisher


Uawta (Thé Story of the Nations) 1903, xn-332 p.,pet. in-8".
K. OcMKHEtM. Annot!tociot.. )MH90t. 0
390 L'AXNtSKSOCtOLOetOUK.OOï-Oat
Contrairement à ce qu'on pourrait attendre du titre, il no
s'agit pas du tout. dans cet excellent manuel, du bouddhisme
dans t'fnde. tuais de t'tude & l'époque où remonte la tradition
bouddhique, ("est ut) effort pour se figurer t'indo et même le
brahmanisme tels qu'its devaient être en réalité, teis qu'ils ne
nous apparaissent pas dans la tradition adultérée que les
brahmanes ont su donner de l'histoire.
Parmi tes chapitres les plus heureux sont les deux cousa-
cris lit rétinien xu et xm). lis nous montrent, en dehors de
la tradition védique, uu immeuse champ de religions popu-
laires, si itorissantes dans tonte l'étendue de i'inde; le fond
en est un animisme luxuriant. compliqué d'une mythologie
troubte et instable. A propos de cotte instabilité, M. Rhys
Davids écrit une excellente page sur ta fixité et la mobitité
des Heures mythologiques (p. M4). Le brahmanisme lui-
tnûtue est en pteiae évolution, et ses propres, M. tt. !). est un
des premiers a signaler le fait. sont dus surtout a t'inOueuco
des iaïques. nobles et rois ea particulier )p. ~uCsq).
Sur la caste, sur i'ur~anistttion politique, sur les villes et
villages, sur ta situation économique de t'tnde vers le nr' siècle
on trouvera d'excellents renseignements, clairs et bien
choisis.
Nous n'avons qu'une réserve à faire; elle est grave, il est
vrai. M. H. f). maigre toutes les précautions qu'il prend,
ajoute encore trop foi aux textes, à des œuvres de moineslit-
térateurs et qui n'ont pas encore pu être datées. Entre
t'fnde védique, i'inde bouddhique, i'tnde épique, il n'y peut-
être pas même une différencede date. Les vedas ont pu être
collationnés, les manuels rituels composés dans la même
Inde où naissait le bouddhisme et où se formait lentement la
tradition des épopées. Rien ne prouvequ'il n'en est pas ainsi,
et par conséquent il serait prudent de renoncer à établir de
ces détimitations tranchées, de ces séries chronologiques qui
ne sont que le fantôme do nos illusions, le produit de nos
ignorances. M. M.

A. LOISY. L'Évalue et l'Église (2' édition augmentée)


Chez l'auteur, Beitevue. t!M3, <xxtv-28<p. in-N".
Nous nous sommes abstenus de parler ici des derniers
livres de l'abbé Loisy au moment de leur publication, parce
qu'il s'est élevé autour d'eux des querelles d'Église où nous
AtfAt.MR' .)'$T&MBii nBDOttit.'X 20

ne voulions pas prendre parti. Maintenant que le silence s'est


tait, il n'est cependant pas trop tard pour tirer du débat et de
l'une des pièces du procès. une ieçon de sociologie.
Ce volume est une réponse aux conférences que M Harnack
a publiées, en tt)OU.sous le titre de n'Mp~ C'A~~H-
f«MM. M. Loisy oppose sa façon de définir t'WKcc du chris-
tianisme à celle du tttéofogion allemand. Alors que M. Har.
nack se borne à décortiquer ta racine, t'abbé Loisy prétend
qu'il faut considérer la p tante entière. ramure et frondaison.
M. Harnack dépouitte t'Èvangite de ce que la pintosophiemo-
derneeu réprouve et la critique jnstoriquo en abandonne it
en reste ln croyanceà un Dieu Père; cette croyance est, dit-il,
le principe du christianisme, car elle subsiste, immuable, à
travers la diversité de ses formes. L'abbé Loisy cherche
non ptus dans t'~vangUe, mais dans l'Église. C'est la vie
religieuse de celle-ci qui est pour lui le principai de la reli-
gion essence diverse et mouvante que l'abbé Loisy oppose à
l'essence schoiastique des théologiens protestants. Les mani-
festionsde cetteviereHgieuse, gestesetpensées, sont relatives
au milieu et au temps où eties se reproduisent. Le christia-
nisme, né en pays juif. exprime d'abord un idéal sous la
forme messianique; transplanté en pays grec, il trouve un
autre tangage,tout pénétré de philosophie, pour prendre cons-
cience de lui-même, Une sorte do nécessité morale lui fait,
peu à peu, un arsenal disparate de dogmes et de rites ou la
vie retigieuse trouve des aliments et des instruments, mais
où elle n'est pas enfermée. Car, nous dit encore t'abbé Loisy,
« la vie d'une religion n'est pas dans les idées, ni dans les for-
mules, ni dans les rites, comme tels, maisdans le principesecret
qui a donné d'abord une puissance attractive, une efncactte
surnaturelle aux idées, aux formules, aux rites » (p. 262). Je
ne veux pas faire dire à l'abbé Loisy que ce principe secret
n'est pas très dînèrent dans le christianisme de ce qu'il est
ailleurs. C'est toutefois une des leçons que nous tirons de son
livre « Toute religion est sacramentelle, toute religion est
aussi plus ou moins fM/~Mp,oiïrant à l'homme un moyen de
s'élever jusqu'à la divinité, conçue d'abord et analogiquement
à l'image de l'homme. U ne serait peut-être pas
trop difficile
de prouver que, dans toutes les religions connues, le culte
do l'homme est associé en quelque façon à celui de Dieu x
fp. 86S).
Les deux thèses opposées correspondent à deux
types de
M2 t.'AK'OOiSOOm.Oti~UH.MOÏ.tO~

religions et &deux types de sociétés relieuses. M. Harnack


parait être te chatttpion d'un doni-iadividnatismert'tittieux
où les individus veuteut conserverateur ide.tt m) tninunmn
d'objectivité. M. Loisy a peur que ta société )-e)i{;icnsGne
s'éntiette; sa retiition est d'un type ptus ancienet ptns ~enet'a).
Pour ûtrecondatnnc par t'r~tise', il a fattu (juet'abbe Loisy
porte une atteinte sensihte il son propre idea). i.es sociétés,
dout tt ttous dM;)'itsi Hoetnenttes cooditions d'existence, font
i'iuverse de ce (jn'H Mhtit ditttsce th're (t'opoto~utiquc. Httes
douueot m) citractere ubsotuuteurs do~tnes et :) leurs rites
elles objecth'cnt sous fonnc de dieux et. de révetatiofts h)
propre activité soeiate. J/abhe Loisy transforme la vérité
historiquede i'Hvan~iiot'tt une sortede vérité tuytitiqne, plus
vr))ic<;u(!l'histoire, parée que c'est ta suciett'qui iacrce et
(jn'eitoahesoittd'yt'roir)'. Mais les grandes sociétés ret:-
H'euses n'adtnctteot pasdcdistiuction extre la vérité mythique
et )a vérité tiistorique elles se represeuteat te mythe sous
fomtc d'ttistoire. t.es attesories et les syn)t)t<tespm's n'ont
jamHiscoM)ent<'<)Ut'depetits cet'ctesd'tntettpctucts. L'H~fisp
de ttotoea ju~ sans doute qu'ette ue pouvait ni adopter te
relativisme de t'abhe Loisy,ni te toterer dans son sein at'etat
de doctrine esoterittue. Ce jugement est un fait reti~ieux d'un
{ortgrand intérêt, it.it.

COBf.HT f)'ALVt);t.LA. SyUabusd'un cours sur les origines du


chriatianisme. /<<'u«c<<<;
/«~t'<-e;/<-<JM<'y/<oMx. t), p. 3~3.3~?.
<U'):<.
W. T. WtttTht-:v.– Churoh, ministry, saoramonts in the New.
Testament. Loodon.KiMt;s~*e )')-€< MU: 2~0p. iu-8".
P. CttAPUtS.– ItinHuence de l'eBSénismesur les origines ehrë-
tiOt)N6S.~<'f«t'< 77tW~M<</c7~7o~w, iUm, p. <M-2M.
G. HOLLMA~X. – Urohristoatnm in Korinth. A't'M''~~fon:Mt~
SO~t'e.Leip:));.J. C.Uimichs.)UO:<,
<«</)«'~M/t)cA«<fA<' 32 p. in-8".
H.PtCUOX. – Itactanco. Étude sur le Mouvement
philosophique
et religieux sous le règne de Constantin, i'atis, Hachette,it)03.
in-8".
A.-O.MEYEtt.– Studien zur Vorgesohiohteder Reformation, «tM
MA~t'M/MM 0«< (/<t'<<or~c/tp ~<&/to</te&
ttCMUsgegebet) vonder
Hedatdion(ter //M~'Mc/<M ~f<«'/(rt'<,XV.)Xuuche)),H. Otdeu-
bou)-g,H)03,Xi)t,~Cp.in-8".
H. LEDEt).– Ueber denBuddhismus in Tibet. Jf<<et/«n~M)<<<f
<!K</f<~o~M<«')< GMe~cAo/T., XXXiti,1903,t, p. OS,sqq.
ASAt.ïSK' – iiYSfjfMtMMKtJtitKUXDBS MOUt'Kit SK(;OND.Un)!!t!!?

H). SYSTEMESKHHHtEUXUHSt!ROU)'HSSKCONnAtKEK
~ueitttt aeerete).sectes,ftuuittes.etc.)
s
LKSSKCTKS
Parmi les sous-groupes religieux, uu des plus importants
est celui qui mérite le nom de secte. Sans chercher 0 déter-
miner avec exactitude les contours de cette notion, nous vou-
drions indiquer tout au moins quelques-uns des problèmes
qu'elle fioufove.
La secte est un phénomène d'une extrême génératité. Pour
certaines religions le mode normal d'existence est d'être divi-
sées en sectes. Les grandes retirions universalistes, détachées
detout milieu nutionaldétini,devenues supérieures ou plutôt
extét'icurosa )aviejuridique propre des sociétéspotitiqncment
constituées, se segmentent naturellement en sectes. Le boud-
dhisme pur n'a peut-ûtre jamais existe. Lesdix-hnit sectesque
compte ta tradition classique de cette religion pretendentcua.
cuoe à la plus haute antiquité. En tout cas. ta plupart sont
très prochesde la fondation du bouddhisme, et toutes durent
certainement se partager, d'une façon mai définie, les moines
et ies ndett's. Le protestantisme, lui aussi, na se présente, his-
toriquement, que sous ia forme de sectes et de multiples
egiises. en)is''sdont l'existence hiérarchique devient chaque
ses
jour plus precitirc. Le catholicisme lui-même malgré
prétentions, et les multiples églises orthodoxes (orientent.
catholiques d'aiiieurs) ne sont, au fond, sociologiquement,
do pures
que des sectes d'une môme religion. Elles ne sont
religions qu'aux yeux de leurs Mètos. Elles n'ont pour les
di<M)'encierdes sectes que !e mérite d'avoir triompi'c (tes
autres auprès do leurs adeptes. Eiies se traitent, d'iniieurs,
mutuetietneut de sectes et d'hérésies, et chacune prétend
être ia religion, sans se rendre compte de ce qu'une pareille
– De même )'is!am connaît
prétention enveloppe de relatif.
la repartition des musulmans en Chiites et Sunnites, et nous
dont
negii{;eons de signaler ses nombreuses proliférations
deux. récentes et bien connues, le mahdisme et le bâbisme,
sont tincoreactuellement florissantes.
Des religions nationales ont aussi connu le phénomène de
la secte, et d'une façon très aiguë. Le connit entre sectateurs
de Lao-tseuptdisciptesdeKong-fu-tseun'cstpas complètement
2M ).'AXX)ŒsoctOt.ttUtQUK. t!)03 )90t

apaisé en Chine. Le Brahmanisme, qui est pourtant l'ossature


même det'tnde entière, est déchiré, depuis la plus ancienne
histoire, entre partisans du rituellisme (dela purvauumumsa,
ou Karmamtmtftnsa) et gnostiques pour ainsi dire (de la
jnanamfmBmsa. ou uttaramimiimsa). Le judaïsme d'avant
et d'après l'exil a connu les heurts du prophétisme et du sacer.
dotaHsme.Au temps de Jésus, dans la Synagogue qui n'était
ette-meme qu'une secte, il n'y avait pas seulement les deux
sectes des Pharisiens et des Sadducéens les groupements
messianiques abondaient en Judée et dans la Diaspora. Le
christianistne d'une part. le judaïsme rabbinique <tel'autre,
ne furent que les deux sectes qui seules persistèrent.
Cecinous mëneà notre second point. La secte n'est pas seu-
lement au phénomène normatde t'itistoiredes religions, c'est
encore un phénomène initial. C'est sous )a forme do sectes
que naissent les retirions. Toujours une religion nouvelle, si
transcendante, si négativequ'ette soit. s'organise au sein d'une
autre. Httenc prétend quelquefois qu'à fa reformer,à ramener
cette dernière :')ta pureté de la première révélation. C'est le
cas des retirions produites par le Christianisme. Le ptus sou-
vent, a sa naissance, la future religion ne s'oppose a ta reli-
gion mère(tue comme une secte; même quand elle dissout ta
plus grande part des notions et décompose la plupart des
rites, ta nouvelle ne nie point l'ancienne, elle ne veut que lui
superposer des modes d'action et de pensée collectives qu'elle
croit supérieures. Ainsi ni Jésus ni Faut ne se détachèrent
compiëtement de Moise ainsi le Buddhaet teJina ne nièrent
jamais la réalité, phénoménaleil est vrai, des dieux du brah-
manisme. La religion nouvelle porte à son début lu marque
de son origine sectaire.
La secte est donc un phénomène social qui est extrêmement
fréquent et donttesefïotssout immenses.
Il n'y a lit rien qui nous doive étonner et il est normal que
les faits se passent ainsi. Unereligion déterminée n'est qu'une
sorte d'abstrait, d'extrait conventionnel de ta vie religieuse
de tous ses adeptes. Or cette vie religieuse n'est nullement
répandue d'une façon uniforme parmi tous les individus.
Chacun la réfracte à sa façon et des sous-groupes nombreux
se forment dans- toute religion, plus ou moins stables, plus ou
moins isolées, mais où la religion donnée est aperçue d'un
certain point de vue et pratiquée d'une certaine façon. Des
différences tocates caractérisent les cultes de chacune de nos
UKStiBOUPËi}
ANA).y!iE! SYtiTt~tt!.MBUtMEUX ~9~
!!E<;<J'<t)AU<):S

il
porcines catholiques; des difJérencesmorales caractérisent,
l'intérieur de chacune d'elles lu mentalité religieuse des
diverses familles, des diverses classes sociales. Maiste phéno-
ménedc réfraction perpétuelteest beaucoup plusgraveeneore.
La vie religieuse est une continuelle gestation. A chaque
instant dans une religion donnée, comme dans uue société
donnée, se produisent des courants sociaux détenninéa.
ou d'une
qui marquent ta chute ou la naissance d'une idée
sociale
pratique. Ce sont des individus que leur position
rend particulièrement aptes a subir ou a créer ce mouvement,
ou
qui s'aggrègeut et forment un groupement momentané
définitif. Ainsi de nus jours !e ritueiiismeagi te l'anglicanisme,
l'Église épiscopaie d'Angleterre l'école d'exposé critique
des indi-
agite le catholicisme romain. Que ces fluctuations
vidus et des idées arrivent à former des associations, juridi-
se constituent des
quement et reiiKieusementétabiics. qu'elles
est
dogmes et des cuites, voilà une secte ou uue Egiise qui
née.
La religion, comme tous les phénomènes sociaux, est dans
un constant devenir le nombre de ses segmentations et de
ses procréations, manquées et viables, est normatement indé-
fini. La secte est le produit naturel du fonctionnement des
phénomènes religieux.
Nousavons tenu à marquer t'intf'rétque, pour nous, ces pro-
blèmes soulèvent. Jusqu'ici, nous avons piutot défendu ta
méthode monographique qui consiste à classer genéaiogique.
ment ou logiquement les diverses formes des diverses insti-
tutionssociaies.reiigieuseset autres. Lesqueiques travaux que
nous avons publiés n'avaient mêmepas d'autre principe. Mais
si nous ne nous repentons nullement d'avoir commeocé un
travail nécessaire, nous ne voudrions pas laisser supposer que
nous n'approuvons que cette méthode et n'étudions que ces
des mythes
problèmes. Nous savons fort bien que les formes
ou des rites que nous étudions n'existent qu'il des moments
df.nnés dans le temps, qu'elles sont seulement des points d'ar-
rivée et des points de départ d'incessantes variations dont tes
sectes eu particulier sont un des agents des plus actifs.
M M.

A.MATKtEZ.–Les Origtnesdes cultes révomttonna.tres.


Pari:, Société Nouvelle do Librairie et d'édition, i{'04,
ISOp. in.8°.
296 CA~H XOOOLOtitQUR.
<W3.)90t

La Théophilanthropie et le Culte Décadaire. ~Mt <!Kf


<«<~ot<'<'Mf/~t'CKitf t'('Fo<)<tt'OH.
Paris, Félix Alcan,
~04,tV.'rS2p.iu-8-

Contrairement aux vues de M.Mathiexiinenous semble pas


que les phénomènes dont il s'estoccupé oient été des religions
au véritable sens du mot, c'est-à-dire dessystémes~t'mt'
.~t<)!aHtH)<'Mfor~HMt~KM et ;'frw~K<;<</f~«'HOM~iM ~<ty<f)(.r.
Par contre il nous semble avoir parfaitementraison de soute-
nir que lit définition du pix'nomenereligieux. proposéeici par
M. Durkheim, s'y appliquait suffisamment. H s'agit bien en
effet de ptténomÈues <)uisont de nature religieuse, mais qui
.n'ont pas eu le temps ni les qualités nécessairespour s'agré-
ger, s'ttannoniser.s'etendreft un certainnonibre, mémo mini-
mumde générations.
Dans le cas des « cuitesn'votationnaires M,en effet, nous ne
voyons: en tait do croyances que des idées mal fondées dans
l'esprit nubile, peu défimitees, ohtigatoires certes mais aux-
quelles peu de fidèles croient sincèrement; et en fait de pra-
tiques, que des observances conventionnelles, imposées du
dehors par une iégaiitc souvent tyrannique, des /~M, qui sont
plutôt des festoiements que des rites efficaces.Aux pratiques
ii manquel'efficacité pieine, aux croyances il manque la foi.
Ce sont des vciiéites religieuses, ce ne sont pas des retigions.
Dans le cas de ia t)t(''opt)i)ant))ropie,nous ne voyons qu'une
secte et sur ce point la première page de M. Mathiez nous
donne raison. Les théophilanthropes ne constituent qu'une
association cuitueiio libre. Desdogmes mouvants, un rituel
incertain caractérisent mal l'organisme soumis à toutes les
fluctuations politiques, et ballotte par tous les courants d'opi-
nion. C'est un tissu fort iachede phénomènesreligieux corres-
pondant a un groupement instable d'hommes qui n'ont pas
réussi toujours à s'entendre, et qui, a plus forte raison n'omt
pas constitué une véritable Ëgiise, ou une secte d'une ËgUse
déterminée.
On voit comment, et dans quelle mesure nous nous sépa-
rons de M. Mathiez et comment nous refusons de nous faire
i'écho des critiques qui lui ont été adressées. La nature reli-
gieuse des émotions collectives dont les cultes réfotution-
nah'cs furent les dérivés, ne fait pas l'ombre d'un doute pour
nous. Cen'est que d'un point do vue tout subjectifqu'on peut
parler du « fétichisme révolutionnaire a, ou bien d'une simple
BYST&MKS BELMtEt;X t)K-! OMD'KS i:H(iOKnA)KBi4 297
ANAMStM.

exaltation de la foule. M. Mathiexa certainement vu juste en


découvrant dans les fûtes des Fédérations les véritables élé-
ments populaires et cottectifs, les mouvements sociaux que
les cultes révolutionnaires tentèrent de repéter, de canaliser
et de réglementer. Or les f<utsabondent qui démontrent que
de ces assemblées se dégageait une espèce de mystique,
qu'eties créaient des symboles(arbre de mni. drapeau, etc.),
dont eties exigeaient le respect et même le culte. Un certain
nombre de choses, cocarde. patrie, devenaient sucrées et le
restèrent assez longtemps. Sur tous ces points nous udoptons
tes vues intéressantes de fauteur.
Mais tout cela ne constitue pas une religion. On n'a rendu
un culte a la Haison, si l'on nous passe le mot. que par rai-
son on n'a divinisé la liberté (me verbalement. La verve
une foi pro-
mythique et la ténacité de l'idée correspondant à
fondeont toujours manque aux cultes révolutionnaires. Même
– ceci ressort très clairement du travail de M. Mathiez, car
– l'insti-
il ne nous cache pas les faits contraires à sa thèse
tution desdivers cuites revotutionnniresfut uneœuvre presque
artiuciette. Ils furent volontairement, systématiquement ins-
taures. par des législateurs idéologues, persuadés de lit toute.
il la Répu-
puissance de )a loi, pour servir d'« institutions
ne
blique, et, à partir du moment où ta république jacobine
com-
peut plus compter sur le ctcrgé constitutionnel, pour
battre et remplacer tecatholicisme. Leur nnissnnce seule n'est
a un cer-
pas factice, leur fonctionnement aussi qui répond
tain besoin. Mais ils ne correspondent qu'à un état passager
de l'opinion publique, qui tend il durer et qui n'y réussit pas.
C'est pourquoi ils ne fructifient ni ne se sotiditient. et c'est
sans être des
pourquoi ils sont des phénomènes religieux
religions.
Les thèses qui concernent les cultes révotntionnaires, sont
mais
donc, de notre point de vue, relativement correctes,
elles no sont pas suffisammentcomplètes. H ne nous suffit pas
des événe-
que M. Mathiez indique la série chronologique
ments. et les diverses origines auxquelles les instaurateurs
de ces cultes ont puisé leur rituel. Il fallait nous marquer
non seulement, commedirait Aristote, la cause occusionnelle
et la causematérielle, mais encore la cause fermette. !t reste
à expliquer, en effet, même après ce consciencieux travail,
ont pris cette
pourquoi les phénomènes révolutionnaires la
forme religieuse, et comment cette religion de t'Etat et de
:*M t.'A!<Xt{t!SOOUt.UUtQ)')!.«OW-tNOt

liaison constitue quelque chose de tient, quand bien même


les idées seraient celles des pititosophes, les rites ceax des
catholiques et desfraucs-maçoos.
Le travail de M. Mathiez sur la Théopidiauthropie est d'un
caractère plus exclusivement historique et la masse relative-
ment considérabie de faits sociaux qu'on peut rattacher u
rhistoire de cette secte n'est pas étudiée d'un point de vue
même à demi sociologique. Mais cette monographie complète,
aitant de ia naissance a )a mort d'une secte est un important
document versé aux archives de lit sociologie religieuse. U
n'est pas oon plus indinereut de voir les premiers ess:tis d'uu
culte de «i'hommo Dieu ".cette formede reiigion dont semble
s'être inspire le positivisme, religieux s'entend, it n'est pas
eufin sans intérêt de marquer que des phénomènes très im-
portants de notre vie moderne, telles les expositions univer-
selles, sontin~usementet authentiquemeut rattaches a la
ttieophiiauthropie 'p. 43!
hi. M. M.
M.

R. ALPHANUHHY.– Les Idées morales chez tes hétéro-


doxes latins ati Mf/t'&Kf
<~tA7/f siècle. (??<. A'c./<«. (les
~«t~f A'<K~M,XYt, t ). Paris,Leroux, 1003, xn-200p. in-8".
Le livre de M. Aiphandoryest scrupuleusement documontét
et les faits historiques sont extraits des documents avec unIl
grand bon sens. ii pose et etucide la thèse suivante « i'acti-
vité hétérodoxe a préparé le succès des ordres mendiants
dans leur œuvre de relèvement moraldu monde laïque ?. C'est
aux sectes hérétiques, cathares, vaudois, aux « sectes philo-
sop)ti([ues"(Amanriciens,OrHicbieus),quer~)ise)atinedott
la réforme morale qui aboutit, en )2)S, au concile de Latran,
à la donation, par Innocent Ht, de la règle des Kranciscains.
On pourrait observer que M. Aiphandery, ayant omis d'étu-
dier les premiers ordres meudiants, a négligé d'ajouter le
dernier chaînon, nécessaire, à sa chaine d'arguments. Mais
l'ensemble parait convaincant. Il est exact et intéressant à
noter d'un point de vue sociologique non seulement que le
mouvement de Reforme qui s'est produit au xm° siècle n'est
pas venu du cterge, séculier et régulier, mais encore qu'il
n'est même pas venu des luiques restant dans i'Égiise; il est
t'fBuvrode sectes, les unes les autres définitivement ctassées
par m~iise comme schismatiques. C'est on réponse à cette
AXALÏ8M. – itMT~fMBBUUtKUX n~~tOMUt'BS SMONOAtMS 299
i
poussée de ferveur et de moralité. &cette pression du dehors
que i'Ègtise adopte les ordres mendiants, organe de propa.
gande intérieure, et qu'elle se crée (M. Aiphandéry ne note
pas sufnsamment ce double processus) un organe de police
morale, i'Inquisitiot).
Les diverses sectessont classées par M. Atphandéry en asso-
ciations pieuses de ta!ques (Cathares, Vaudois) et sectes phi-
de
losophiques. ti indique les principates idées morales
chacune, faisant systématiquement abstraction des idées
eites
métaphysiques et théotngiques. sauf dans ia mesure où
commandenttes idées moraies. !t est certain que les phéno-
mènes moraux présentés par ces sectes, toutes en marge, non
seulement do t'Hgtise, mais encore de )a société laïque, sout
des plus remarquables. L'existence des morates aberrantes.
eo même temps que leur valeur réformatrice sont mises en
tumiére. Kt cependant, quetqu'abondantes que soient les cita-
tions. il est permis par exempte de regretter qu'un phéno-
mène moral aussi caractéristique que le suicide volontaire
des cathares, n'ait pas été décrit avec plus de défaits
(p. 5t sq.), et que la question de ta moralité sexuelle dans tes
sectes (p. 40, 07) et surtout ailleurs que citez les cathares n'ait
pas été discutée davantage.
M. M.

E. H. SCHMtTT.–Die Gnoais. t. Leipzig.K.Diederichs. tiM3,


027 p., in-

M. K.-H.Sehmitt est un gnostiquc. H considère lit gnose


comme uue expression précieuse de lu vérité entrevue. A côté
des religions formalistes,oppressives, rigides et desséchantes,
il suit à travers l'histoire un courant souterrain de tibro vie
religieuse, faite d'émotions plus fortes et de représentations
à la surface.
plus fécondes, qu'il souhaite de voir surgir
M. Schmitt insiste tout particulièrement sur la liberté du
do ce
gnosticisme. C'est là, en onet, un caractère essentiel
est le tait de
phénomène, s'il est vrai que le gnosticisme
sectes, de petites sociétésreligieuses à demi secrètes, recrutées
par cooptation, sans tenir compte des autres groupements,
où se
politiques, ethniques. locaux ou religieux. L'époque
favorable entre
produisit le gnosticisme proprement dit fut
toutes à leur formation.On sait par quets événements poli-
modifiées.
tiques les conditions de la vie sociale avaient été
300 L'AXKKK soooLOOtQUt!. «O.iWt

Les anciens cultes publics, locaux et nationaux, subsistaient,


m~s à t'état stagnant tes sociétés sur lesquelles ils s'ap-
puyaient ayant été profondément atteintes, réduites qu'elles
étaient à l'état de cadres, secondaireset nominaux, sans rap-
port avec les intérêts et les relations réelles du monde non-
veau. Par contre, le travail de la philosophie, d'une part,
rechange international des mystèreset des mythes, do l'autre,
étaient de nature a rallumer de nouvelles émotionsreligieuses.
iten résuttapeu a peu que partout les âmes en quête de
vérité synthétique se groupèrent autour des individus les
plus agités et des symboles tes ptus suggestifs. Ils trouvaient
en Grèce ou aitteurs. dans les petitsgroupes dophitosophies,
d'initiés, de prêtres, des modèles à leurs associations, qui
tenaient à ta fois de l'école et du collège sacerdotal. Quant à
l'activité de ces sociétés, M. Schmitt la définit par opposi-
tion quand il compare la gaose a ta mythologie grecque
ou au catholicisme. 'Les images, que les gnostiques choisis-
sent pour s'exprimer, ne sont pas le tout de leurs représenta.
tions, mais un moyen de saisir t'iueuabie et de se donner
par suggestion les émotions qu'ils cherchent. Le surplus de
représentations conserve uue incertitude ondoyante dont
s'accommodenttes petits groupesoù l'on s'entend a demi mot.
M. Schmitt nous dit justement que t'homme barbare, celui
des sociétés étendues et des religions a formules est un
~xc~mfMocA, fait de pièces et de morceaux, c'est-à-dire
d'institutions rigides, alors que le gnostique, l'homme
de lu petite société, atteint, dans son aspiration vers
l'inexprimable, une conscience harmouique du monde et
de soi.
On trouvera dans ce volume une revue de sectes et d'écrits
gnostiques qui manque, à vrai dire, de cette précisionphilolo-
gique dont les bonnes références font foi. On y observera par
endroits que M. Sehmitt a hérité des procédés de comparai-
son chers aux guostiques.
H. H.

T. TAYI.OR. Die eleusinischen und baoohiechenMysterien.


[A'ff<< f<e a DieGnosis~~Leip)!ig,t9U3;ExpeditiunderGnosM,
35p.Fo).
V. EBMO~t.– Maaës et le manichéisme.~eowdes ÛMM~'oM
his-
/0t'~t«:<,oct. <M03,
p. 327-360.
ANALYSES. – CULTES St'ÉUtAt'X 30t

E. SCMLACt~TWEtT.– Die LebonBbeeohroibangr von Padma


gambhava dem BegrOnder des Lamaismus. !t. Tt. Wh-ken
u.Et-)ebnitMi))tndi<')).AM')e)n'rit'et,fibc)-s.(~Mft.'«~MMM<
~.<t<tyft-t<o'jt.H'M~.))t"t)c)t<'t';<M;p.!i<7-Sr6.
F. GKH'<AKD. Une soote religteuBe d'Aste.Mineure. toe Kyzyt-
Mchs. ~oMrt<o</t<f«<f~, tUUt,), )). !!tt-522.
P. PEXUtUXET. Documents du XVÏÏ" sièote relatifs aux
Y~zidia. Nancy, Het-tjet'-LevMuh,<9U3,44 p. i)t-8".

fV.–CCLTKSSf'hO.U'X
SUTt-:
Les faits du t;e"re de ceux que M. Hepdiut!~ étudies dans
sou )iv)'<!surAttis présentent des caractères très particuliers
etitcom'ientde les rnMj{er sous ut)erub)'if{ttedistincte, it'abord
dans ces fragments de systèmes religieux. rites et mythes for-
ment ensembtf des touts et méritent d'être considères comme
tels. Ensuite ce no sont pM des retirions proprement dites,
car il n'est pasvraisembiabie. pur exonpie. que le culte d'At-
tis. même :')))eà ce)))!(te Cybete.i))t '')))tisf h) région phry-
de ou de
gienue.Ceue sout pas non plus des rf'H~ions f:uniHc,
devenir têts,
groupes secrets, oude sectes, quoiqu'its puisseut.
une h)istransp)autes. Cesont des systèmes decroyancos et de
rites, qui ont leur unit' tnais qui se rapportent Hunedivittite
le nom de
speciato. Nous leur donuons, pour cette raisou,
« cultes spéciaux ».

li. HHPDING. Attis, seine Mythen und sein Kdt.


Gioeszen,J. Iticker, )903, 224 p. iN-8°.
M. Hepding fait honneur a sou maître, hl. Dieterîch. H
nous donne à la fois un recueil de textes et, dans uue seconde
M. Hepding s'excuse
partie, leur étude historique et critique.
de commencer par les mythes. Leur variabilité, dit-il, nous
montre qu'ils sont ce qu'il y a dans les religions de plus
des pratiques dont
fuyant. Les mythes servent à expliquer
le sens originel s'est eHacé ils subissent l'influence des contes
et de la poésie qui en altèrent les traits. Ce que Mj Hepding
» l'historien rigou-
appelle leur « valeur secondaire empêche
reux do leur attribuer la même importance qu'aux rites. En
somme, pour M. Hepding, le rite précède le mythe logique-
3M t/AXt~K St)CfO),U)itQUE.
<M3.H)M

ment et chronologiquement, Nous nous sommes déjà guéri


de ce nouveau préjugée! nousserions curieux desavoirqueiio
idée notre auteur se fait du sens primitif, de la représentation
primitive des rites.
Le classementchronologique des témoignagesnous apprend
que, parmi les éléments du cuited'Attisqui paraissent esseu-
tiels et caractéristiques, il y eu a qui saut tout à (ait récents.
Ainsi au temps d'Hérodote, il semble que le dieu n'était pas
encore servi pardesprétreseunuques. Voici commentM. Hep-
ding reconstitue la suite des faits; il tient compte dans une
farge mesure des données de l'histoire générate. Les popula-
tions autochtones do i'Asie-Mineure avaient une grande
déesse, représentée pardes pierres fétiches il est probable que
cette déesseétait déjà doubléed'un dieu, Attis ou Papas, sorte
de Zeus, aux traits vagues. Des Thraces, venus d'Europe, qui
s'étab!h'ent par ia suite eu Phrygie, apportèrent avec eux le
culte de Dionysos-Sabazios, culte orgiaque, accompagne do
danses frénétiques. lis assimileront a la Uraude mère leurs
déesses liotys et Beudis, à Attis leur diéu Dionysos. De ce
mélange datent les manifestations bruyantes et extatiques des
fêtes de Cybeie et d'Attis. La procession du pin sacre elle
aussi, est probablement tbrace; ce pin sacréest notre arbre de
mai, exporté par les Thraces eu Asie-Mineure.La lacatio de
Cybèleappartient au même groupe de rites; ce n'est pas un
rite symbolique pour la pluie mais, selon M.Hepding, un rite
de purificatiou matrimouiaie, suivant un mariage sacré. Ce
mariage sacré, nous le trouverons a Athènesdans le culte de
Dionysos; malheureusement, d'autres historiens nous diront
que ce mariage sacré dionysiaqueest.en Attique, uneimpor-
tationegyptienue; s'H fallait les en croire, la thèse de M. Mep-
ding perdrait son meilleur argument.
Après les Thraces, vinrent en Asie-Mineureles Sémites.
avec ia conquête assyrienne. Aux Sémites,le culte d'Attis doit
ses prêtres eunuques et le mythe des amours d'un jeune dieu
avec une grande déesse. Attis assimilé à Adonis, conteurs et
poètes brodèrent à l'envi sur ce thème. Les Grecs firent
d'Attis une sorte de Daphnis. Le mythe, dans sa forme com-
plète est donc récent, postérieur aux premières relations de
la Phrygie et des uations sémitiques, grec et même alexan-
drin pour une bonne part et c'est en somme du travail poé-
tique dont il a été l'objet qu'il a reçu un caractère natura-
liste et symbolique.
AKAM~.–t:f).TtM!tP)!(;tAfX 3(H

Eu' même tempo,te culte d'Attis était transplanté en Grèce


et pratiqué par des groupes de métèques phrygiens, grossis
de prosélytes grecs. Dans cea petites sociétés, pénétrées d'or-
phisme, inquiètes de i'uu-doia. soucieuses de pureté et eu
quête de purifications, se développe le t'ituci des mystères et
des tauroboles, autour do l'image d'Attis, symbole de la régé-
nération promise,cuttedesectc,de société secréteetgnostique.
La philosophie et la théologie syncrétiques, à leur tour.
trausformèreutAttison un dieu solaire, dutype de Mitbra.Lo
culte d'Attisétait alors eu passe de devenir une re)i(;ion uni-
verselle, rivoio du christianisme. Ou trouvait à son dieu quel-
que citose de chrétien. M. tiepdiug cite a ce propos la fameuse
inscription du tombeaud'Abercius, qu'il considère. lui aussi,
comme un monument du culte d'Attis. L'incertitude même,
où t'en est encore à ce sujet, prouve la similitude des deux
cultes à l'époque des Antonins.
Le tout est fort bien construit. On y retrouve l'excès
d'ingéniosité qui caractérise la méthode de M. Dieterich. H
en taut beaucoup pour faire de l'histoire avec de si mauvais
matériaux. Le rapprochement ethnographique, que M. Hep-
ding fait entre le pin d'Attis et l'arbre de mai, séduit beau-
coup nous le croyons probant, jusqu'au jour où quelqu'un
démontrera que la plantation des mais en pays germanique.
est un usage récent qui vient du culte d'Attis par t'intermé-
diaire des Homains; la thèse n'est pas absurde et pourrait
triompher. D'autre part, quand on étudie les cultes et les
mythes de la Syrie, on est parfois tenté de faire l'inverse de
ce que fait M. Mepdinget de chercher en Asie'Miueure l'ori-
gine de leurs institutions. Pourquoi le sacerdoce des Galles
est-il plus ancien à Hierapoiis de Syrie qu'en Phrygie?
M. Hepding ne me paratt pas avoir exploré très avant le ver-
sant sémitique de son sujet et sa réponse nous laisse des
doutes.
Quelle que soit la validité de ses conclusions, nous avons
une double leçonà tirer deson livre, l'une relative t'innnonce
exercée par la composition ethnique des sociétés sur les sys-
tèmes religieux qui s'y forment, l'autre aux mythes. M. Hop-
ding nous rappelle que nombre de mythes sont de formation
secondaire. Ce sont des muvres en quelque sorte littéraires,
œuvres de conteurs, de poètes, do mystiques, à l'imagination
poétique ils sont faits de contes, d'allégories, de symboles
si les matériaux dont ils sont composés, l'inspiration pro-
30t L'AKKHB MKtOjLOtitQMK. t9M.<Wt

fonde et obscure dont ils procèdent, viennent do h) société,


ce n'en sont pas moins. eu définitive, des œuvres d'individus.
Ces mythes de seconde formation ne deviennent des mythes
veritahtes qu'en changeant de milieu a vnn dire, le chemin
n'est pus toujours bien ton~ à parcourir. Nous prions nus lec-
teurs de ne pas généraliser ces observations au point de dire
qu'il n'y a <jue des )nytt"'s de seconde formation. Nous
croirons, jusqu'à preuve du contraire, (tu'it y a des mythes
de première formation contemporains des premiers rites et
que ces mythes ne disparaissent pas compietement sous les
embeitissetneuts pustcrieurs. Maiscombien de temps a jamais
dure leur pureté primitive et théorique? H. it.

NtËLSEX.– DiealtarabisoheMondreUgion und die mosaisohe


J. Tt-t'itmer,
Ueber UeferuB~. Sn-aMbor~. ttM, '!2) p.
ST. SCH~KtUEtt Ueber den UrspruNg des Dionysûskultua.
Smdiet),<903.;). ~)!it.
-Die Religion des Mithras ~)e. d. (;<««<t90:),6,
H. m.AS)-:H
7, p. 27S-M2.
p. 2UU-2t8;
DOHSKY (C..A.). – How the Provence Captured the CheyenBe
Mediotae Arrows. /tm<'<'«-(«t
~MO-o~u~M~, i90~, V. p. CH-659.
violeutd'un cuite.)
(nonarqoabtecas de t)-<U)tpot't

V. – <:KnyA~(:);S KT t'ttATtQt-'HS t))')'E8 POPULAtMËS

C. VHLTEN. Sitten und Gebr&ache i\'<<


derSuahett.
«&<'<'/<ft'/<~<'f<'oA«/«'f~tt/<v S'M/te<<.G<iHin-
<'«tCHt~ht/<f<N~
gen. Yandenhoeck und Ruprecht, <903, xtt-423'.
Les SuatteH sont ce groupe important de population grâce

Koui!))n)<iton.< t'oceajinn que nftMS


<)<* offr)'fe tternicrtivrn <)eM.Vel-
tfn. [tour r.tppc)oruntit'M antérieur <;a'i)<tpuh)M thM tt: m~tne éditeur.
on tMt /<<M<e~e&nw<' und .S'c/oMe<'<«)'/f<)'/<')'.S«<tAe/i.
C'est aussi une
traduction d<initdtiuns n!<)if!ce!spontan~tncntpar 'te<auteurs Suahe))
concernant tes otM'-rvition~ <h-ns<'s ontsu prendre sur
et e.tc<'net)tf!<)U'))!i
les peupte~qu'i)! conoitissont.t'h'n et f-hei!textjUt't~ils ont Mrvt de ({uides
aux principales expéditions ttletuandee. Les docuMtentsainsi vor!~ it
t'eUtnuj{rapt)ieMot prccieut pan'e tju'its fittMMteot& des epot)N<<anté-
) ieareit&lacotonhatinnenropet.'nno.Ceuxde MtoroVinMwonyiBakarisur
les Wa'da', et los W-Marantusont parmi les meilleuresdescription: du
Mt'MttisMantu <)trte pMi (chef)wazaramu,ot te culte dont Il est t'objct,
voir p. 2J'M. est tcgfcttabte f)uesur te tottimismecertainement exis-
tant en ces sociétés,!) n'y ait qu'une indicationtfe! brtve, p. i96, n. i.
AXAt.rSM.–CH')YAXM<BTH~T)<)(;Mt)mMt')!t-t:<.AtMfM :«)S

auquel les Allemands sont en train de civiliser leur colonie


de t'Atriqueorientate. Les (Mpu)atiousvoisines sont sous leur
influence et ont it peu près la même organisation sociale
(cf.p.tVsft.t.t'ournousdecrirecette-ci.At Vettenaeu
t'heureuse idée de demandera un certain nombre d'indignes
pat-ticutiërement intelligents. d'exposer librement, dans des
cadres assez largement tracés, tout ce qu'ils savaient. Ku
somme. M. Vetten s'est réduit à être le traducteur et l'éditeur
de toute une littérature qu'i) a su faire naître et qui ressemble
sutusomment a uu corpus des us et croyances des Suaheti.
Maisit a su ctre un guide inteiiigeut, et même pressant quand
c'était nécessaire.
Les faits religieux et juridiques, les traditions actuelles des
Suaheti sont certainement dans un état intôt'essunt a noter.
Depuis de longs sièclesd'')a. cette popuiittiou d'origine Hantu
est sountise dans ieSuitMnatdeZ:tttxi)j:tt'atoutes tesif)t!uet)ces,
arabes et isituniques surtout, européenneset hindoues reMtn-
ment. La civilisation et l'organisation sociale de cette société
n'est ptusfjuc le résultat de tnuttipies interférences, ()ui. par
poiuts, ont certainement produit des pitenoneues nouveaux.
Par exempte, les rites de divination et ia magie présentent un
curieux contprumis entre tes furmes istiuniques et tes formes
Rnntu (p. tU7, s<(..amulettes, p. )t5. s<}.,horoscope des con-
joints;. De nxhne. ie droit ntusutmann'n pits (ait disparattre
les anciens usages pénaux, et une partie du droit civii semble
s'être devetnppec d'une façon vraiment autonome (en particu-
lier en ce qui concerne les obligations, p. 370 et suiv.).
Le rituel de ta vie domestique semble avoir assez bien con-
serve son caractère primitif. Les rites concernant la nais-
sance, ceux de l'initiation des jeunes {;ens dans une sorte de
maison des hommes (ta circoncision islamique s'y t-attat'be),
ceux de l'initiation des jeunes filles a la pretniere menstrua-
tion. sout, en particulier, bien conservés (p. H, sq., p. 7S, sq.,
p. !<3,sq.). Ceux du mariage et de ta mort se ressentent plus
de faction de t'Istam.
De toute t'aneienne religion agraire, lunaire, de tout tocutte
des ancêtres il ne semble rester que des débris (p. ~3~. pour
les rites agraires, p. 7! présentation au cimetière des jeunes
gens qu'on va circoncire) It n'y a qu'un élément, important
à vrai dire, qui soit resté systématiquement conservé c'est la
notion et le culte des génies des femmes (pfpo, p. n6.207),
qui assurent la croissance et la prospérité de celles-ci, qui
E.t)Mtt):MEtM.–Ann<<)Mciu).,tMH9()t. ;o
300 t-'AKKtSt! t90S-)90t
SOC)0[.<M)OL'E

sont héréditaires en ligne téminiue (ils viennent de la grand'-


mère) et qui doivent être. à un moment donné, lors d'une
maladie. chasses du corps de ta jeune femme qu'ils possèdent
parce que, à ce moment. its sont devenus de mauvais esprits.
Les cérémonies d'exorcisme, pratiquées à ce montent, pré-
sentent des formes remarquables do magie collective.Comme,
d'autre part, elles sont décrites avec beaucoup de soins et que
les formules sont soigneusement transcrites, et que les divers
esprits soutbien identifiés, eiies nousfournissentd'excettents
faits l'appui des titéories q nenous avons proposées ici même,
concernant ia magie.
Un paragraphe important est consacré au chef de village,
(7Mm/<ct qui est encore l'objet de quelque culte. L'appendice
concernant le droit Suaheii estclairet sommaire. Les rensei-
gnements sur la (amitié, te mariage,et surtout la morale ma-
trimoniale sout abondants et curieux. Signalons aussi de
bonnes*observations sur les enfants, leur éducation, tes jeux.
M. M.

L.-L. CLUTiSS. Ursemttisohe Religion Im VoUtSieben


des heutigen Orients. Leipzig, J..C. Minrichs, t9U3,
x\x.3f8 pp. in.8°.
Nous n'avons pas pu rendre compte de ce livre t'aunee der-
nière: l'édition aiiemando nous permet de nous racheter.
M. Curtiss nous donne un /M<H'c de lu Syrie, dont ii a
recueilli tesetéments sur place. Commelu matière était à peu
près neuve et qu'il n'avait pas u se conformer à des habitudes
prises par d'autres, son livre ditïere sur plusieurs points des
recueils de folklore européen Les faits n'y sont pas signalés
en raison de tour etrangete, mais pour ce qu'ils nous appren-
nent de l'esprit des gens chez lesquels ils se passent M. C.
ne nous donne pas un 7M~(eK<«s!M;MM<t<<oMHtM tout sec, mais
un reçue!), très vivant et très coloré, de conversations, d'opi-
nions et aussi d'impressions. C'est en somme un bon texte.
La thèse principale, indiquée par le titre, est que ia vie
religieuse de la campagne et du désert, dans la Syrie d'au-
jourd'hui, est une image fidèle des premiers temps. D'abord,
on observe encore aujourd'hui en Syrie des types de vie, qui
sont primitifs, par exemple citez les Arabes Ssieb. dont
M. Curtiss caractérise, un peu sommairement, la civilisation
par t'incohéreuce de leur système matrimonial. En second
ANAt-YAM. – CfMÏAKCtM KT PXATfQf~ OTRS )'OPU).A)HM 30~

heu, il est à croire que tes populations du Liban n'ont pas


changé depuis bien longtemps; les Nozairis, par exemple,
Boutles héritiers directs des tribus, qui habitaient leurs mon-
tagnes. au moment où les Hébreux M sont établis dans la
Palestine. Enfin, partout, les lieux saints ont survécu &tours
premiers nd&tnset se sont imposés à lu révérence des enva-
hisseurs les hauts lieux sont toujours fréquentés; tes bos-
quets sacrés d'aujourd'hui, avec leurs petits murs de pierres
sèches rappellent ceux que figurent les monuments crétois du
deuxième mitténaire.
M. Dussaud a démontré naguère (.ttt))~ Mc/o~~tfc, t. H,
p. 3t! (lue la religion des Nozairisétait un vieux paganisme
syrien, à peine voitéd'istamisme. M. C. l'admet sans t'eset'vcs;
mais il nous apprend en outre que les Noxinris ne sont pas
une exception. Le système sacrificiel a, en Syrie, des déve-
loppements qui sont incompatibles avec l'Islam. Cetui-ci
toiero les sacrifices et même les prescrit au moment du pèle-
rinage de ta Mecque; mais les sacrifices populaires syriens
comportent des rites de l'emploi du sang, qui sont contraires
à ta pratique islamique. Les sacrifices que les Syriens offrent
journellement, soit aux sanctuaires focaux, soit au seuil de
leurs maisons ou de leurs tentes, pour des maladies, des
accidents, des réconciliations, des vœux, nous reportent au
moins aux temps bibliques. Les Arabes de Syrie teignent de
saug ou marqueut de signes sanglants leurs maisons et leurs
sanctuaires, comme les Hébreux t'autet de Jérusalem. M. C.
nous siguate de véritables consécrations personnelles, à t'an-
cienne mode sémitique et des souvenirs de l'antique prosti-
tution sacrée fp. l'!4. alias). Si, des rites, on passe aux repré-
sentations, onconstate aisémentque te monothéisme islamique
n'est, en Syrie, qu'une apparence. Outre que lit conception du
Dieu transcendant et mora) y est fort obscurcie, ce dieu
s'efface derrière ses saints. Chez les chrétiens, comme chez
les musulmans, ce sont eux qui sont les objets directs et der<
niers de l'adoration. Ils sont des dieux et quelquefois ils en
reçoivent le nom. tel A'A~' fou saint Georges). D'uilleurs,
entre le dieu, l'esprit, le démon, le saint, t'àmo d'un mort,
la religiosité vague d'un lieu ou d'une chose, la pensée con-
fuse du vulgaire ne (ait pas de différence. La sainteté d'un
lieu saint, d'un arbre ou d'une pierre sacrée est toujours
représentée sous forme personnelle; la représentation nor-
male est celle du cheikh, c'est-à-dire d'un homme plus qu'à
308 t.'AKXtifi«M:<t)).OtitQUK
)M3.<90t

demi divinisé: le cheikh peut être vivant, mort, ou n'avoir


jamais vécu, eu tout cas il est toujours a moitié mythique; Il
se distingue assez mat des djinns et ressemble s<msduute aux
anciens &«<~<m, dont il est t'ttéritier. Les prêtres de sou sanc-
tuairb et de su kuubba, les personnages un peu fous, qui sont
teursconcurrents uu leurs acotytes, sont les cousins germains
des prêtres provinciaux et des aucieus propttetes d'Israë).
C'est ainsi que le sémitisnte d'aujourd'hui nous donne une
image du semitisme primitif, religion de crainte, sans prin-
cipe mora). divinisant la fécondité mystérieuse, les carac-
tères Httornmuxet respeetabh's, religion de dieux et de tyrans
focaux, retigiou d'abandon personne), de sacrificeset de san~.
Aux observatiotts de M. C., j'en ajouterai qui servent u
notre propos. Les croyances et les pratiques populaires
syriennes ne sont pus les témoins isolés d'un système reli-
gieux démonte, mnis cunslituent un véritable systone reli-
gieux. Notre auteut- répète a plusieurs reprises d(":phrases
clui expriment ta représentation fondamentaie de ce système,
à savoir qu'il n'y a pas un pouce de terre qui ne soit possédé
par un démon. La vie se heurte sans cesseil des esprits ombra-
geux, mattres du soi. avec lesquels on ne peut vivre en paix
qu'a force de compositions. Sur cette idée de religiosité. par-
tout présente et toujours ofleusce, se ramifient les diverses
ii~ut'es du racttat sacrificiel,rachat des maisons, de ia terre,
des fautes rituelles. Hn considérant un a un les éionents de
religion décrits par M. C., on pourrait montrer qu'ii y a entre
eux corn'tation et harmonie. D'autre part. on nous assure
qu'ils suffisent aux besoins des Syriens nomades ou séden-
taires. L'tsiarn n'y ajoute que des prières et. même. souvent
ne servent ciiesqu'a suppléer aux titurgies oubtiées des sacri-
fices. Nous avuns donc lieu de croire que ce fuHdoreest une
véritable religion, religion autochtone dans Jaqueiie les
Musulmans et tes Chrétiens fraternisent.
Les systèmes retigieux constitués par les pratiques et les
croyances, qui coexistent avec t'uno ou l'autre des religions
dites positives, sont-ils de même espèce que les systèmes reli-
gieux primitifs. Quand nous parlons da société, de religions
primitives, nous avons l'idée de sociétés et do religions qui,
dans une certaine mesure, sont autonomes. Tel n'est pas le
cas en Syrie. Si isolés qu'on y suppose les montagnards et les
nomades, its font partie d'une société plus grande dont les
institutions s'imposent à eux et gênent le jeu des leurs. Ils
AtU.YSKS. – CtMn'A)H:)H KT t'NAT)OL'K'! UtTKS )'0)')')~)KKS 309

sont administrés par (tespuissancesqui n'émanent pas d'eux,


si lointaines, si peu tyranniques et si indifférentes soient-elles.
Leur responsabilité collectiveen est atténuée, leurs intérêts
do groupe réduits eu nombre et en grandeur, leur besoin
d'organisation diminué. A lu limite, les sociétés poputait'es
placées dans de pareiiies couditious, deviennent des masses
inorganiques d'individus juxtaposés,jusqu'au jouroit lasym-
patine et. ta solidarité de ces individus sont capables d'ongen-
drer une organisation nouvelle. Pour le moment. si les Arabes
Ssiéb ressemblent à une société primitive, c'est il une société
en voie de décomposition. Hest très remarquable que ia plu-
part des faits de culte, cités par M. C., sont des vœux et des
veaux fMitspar des individus, pour des intérêts individuels;i
tes sacrifices mêmes des fêtes sont des sacrifices de vœux. U
y a bien des banquets sacrificiels communs, des cérémonies
pratiquées en groupes; mais ces groupements sont fortuits.
Cette vie religieuse populaire a peu de reguiaritc et dénote
très peu de solidarité. D'autre part, quand on nous présente
à titre de survivance un véritable organisme comme celui de
Nozairis. nous pouvons le considérer, maigre tout ce qu'il
conserve d'antique, comme une secte de )a religion supé-
rieure. Hn somme, le tableau total montre des sanctuaires
isolés, des sacerdoces qui n'émanent pas formellement de la
population dont ils vivent, des manifestations individuelles,
à demi obligatoires, de religiosité intéressée tes accès aigus
et collectifs de ta vie religieuse revêtent des formes qui sont
islamiques.
Quant aux représentations, comme le fait remarquer très
justement le comte Baudissiu,dans la préfacedu livre, si leur
caractère est antique, leur matière ne l'est pas. Ainsi, entre
ies ~<M<t'M) et lu demi-divinitédu f/«'t7f/(,du saint, du w~ il y
a la théologie islamique dont les principes ont fiitré et se sont
dénaturés dans la masse. C'est peut-être à cet apport confus
de ferme théologie que l'idée doit d'être aussi vivante.
La religion populaire de la Syrie forme bien un système,
mais un système de choseséparses ou qui no sont t'eiiées que
par des liens fort taches. Les systèmes de cette espèce sont à
l'état réduit oudormant, Ils peuvent contenir les germes pro-
toptastnatiques des religions futures. Nous ne dirons pas,
avec M. C., qu'ils nous donnent l'image compteto des religions
primitives, mais qu'ils contiennent des éléments primitifs et
perpétuent des états de confusion qui sont également primi-
3i0 L'A'MKt! i903-t90t
M<;tO).OUH)L'E.
tifs. Entre les folklores et les systèmes religieux proprement
dits, il n'y a pas dinerence de nature. mais de degré, degré
de cohésion et d'organisation le folklore s'éloigne de lit reli-
gion Mmesure qu'ii se décompose et s'eparpiHe. Au fait, on
ne peut distinguer de (o)kiore. constituant apparemment une
espèce distincte de choses, que par rapport aux relisions du
type juif, isiumique, chrétien qui sont théoriquement fermées.
M. C. nous donne en passant une théorie du sacrifice. H
constate d'abord que. parmi les sacrifices syriens, il n'y a pas
d'holocaustes a ta juive mais seulement des sacrifices, sacri-
fices (ie rachat, de purification f/f'<<«ou /<c//<!<-<
qui appar-
tiennent tousautype expiatoire. Lu simple inspection des faits
i'a amené ù rejeter ta théorie de Rohertson Smith, qui faisait.
comme t'on sait, du repas communiet l'objet du sacrifice
M.C. a pu constater maintes fois que facto essentiel était
t'e~or~ement, la saignée de ta victime. La victime est un
remplaçant dn sacrifiant. Nous enregistrons avec plaisir les
faits décrits par M. C. et ia théorie un peu sommaire qu'it en
en tire. Elle ne diffère de ta nôtre que parce qu'elle a d'in-
complet. M. C. d'ailleurs n'a pas connu notre travail. Quant à
l'absence d'holocaustes, elle correspond naturettemeut à l'ali-
sence d'un culte sucrificiet collectif.
Nous nous passerions de toute critique de dotai), s'ii n'im-
portait de mettre en garde ceux qui se serviront de ce livre,
sans counaitre assez bien leschoses de Syrie, contre ta facilite
avec laquelle M. Curtiss a accueitti quelquefois les témoi-
gnages de ses infonnateurs, indigènes ou autres (p. Hu, t43).
H. li.

G.-I- ABHOTT. – Ma.oedoni&n Folklore. Camt~ridge,L'ni.


versity Press. i!)03,x-37~ p. in-8".
Aï.C..t' Abttott a recueiiti sur place les matériaux de son
livre. Soit par goûtlittéraire, soit par scrupute de bon folklo-
riste, il s'est applique à ne transposerque le moins possihle ce
qu'il a reçu de ses informateurs. Plus d'une (ois, il curac-
térise avec finesse, et en termes heureux qu'une traduction
gâterait, leur attitude d'esprit. H a compter à t'aide de
quelques publications iocates ses informations personnelles.
!t y a joint, en appendice, un certain nombrede textes, poésies
mystiques et amoureuses, contes, recueils d'énigmes et de
pratiques magiques. C'est un bon livre.
AKA).TSES. – CROYANCRSET PHtTtQUH!! NT)! pm'L'LAHt)! 3tt 1

II commence par une sorte de calendrier du folklore, où


nous sont présentées. &leurs dates, les pratiques et les repré-
sentations attaeitées aux mois,aux fêtes et aux jours. Cecalen-
drier est suivi de quelques paragraphes d'astronomie popu-
laire et d'un chapitre spécial sur les fêtes d'hiver. Les noms
des mois viennent du calendrier romain mais la ptupart
sont déformés par do faussesetymoiogies; certains mois por-
tent, en outre, des noms locaux, rappelant les opérations
agricoles qui leur correspondent ou les grandes fêtes qui s'y
célèbrent. On remarquera le caractère particulier (tes trois
premiers jours de mars et des trois premiers jours d'août
ils portent le nom, uon explique, de~p'~w;; its comportent
un certnin nombre d'interdictions, interdiction de se baigner,
de taver )Hlinge, de taitter les arbres c'est apparemment un
reste d'une tort ancienne division de l'année, tombée en
désuétude.
Ce catendrier est suivi de chapitres sur ta divination, les
rites symboliques, le folklorede la naissance, du mariage et
des fua6raittes, les esprits et les moyens de les chasser, la
mythoiogie. les traditions relatives a Philippe et Aiexaudre,
des contes d'oiseitux. Vit'nnentensuite quelques para{;raphes
de Mi.w~«K< jeux,ord)))if's, Rtc.
Ce pimt n'est pas le meittettr possible. M. A., a et6 amcnM
& traiter, au cours (le son cateudrier. des faits qu'on irait
plutôt chercher dans uae étude méthodique c'est à propos
des fêtes d'hiver qu'il nousdit te m~tteurde ce qu'il sait sur
les ~'<f«M~«)'t. les )oups-t;arous.Mêmedans sa seconde série
de chapitres, ta ctassincation et la rubrication des faits ne
sont pas des plus scrupuleuses. Ainsi, nous trouvons, dans le
chapitre sur la divination, un intéressant paragraphe sur le
caractère sacré attribue aux lièvres dans certains villages
albanais, qui mériterait les honneurs d'une rubrique spéciale.
Nous signalons ces défauts de plan, bien qu'ils paraissent
péchés véniels dans les livres de cette espèce, parce qu'ils
contribuent à donner au folklore cecaructere de décompo-
sition et de desordre qui dccourage.
Si hétérogène et disloquéque paraisse, au premier abord,
le folklore d'un pays comme lit Macédoine, il ne faut pas
renoncer à y trouver des rudiments d'organisation, de telle
sorte qu'il puisse être, dans son ensemble et non plus seule-
ment dans ses parties, objet d'étude sociologique. M. A., en
nous contant la difficultédo ses enquêtes, attire notre atten-
3t2 L'AXXtjK SOCtOMU~US. <W3-)')t)t

tion sur un fait banal, mais d'une grande importance. Dans


un groupe social, un petit nombre d'individus seutementcon-
naissent une port considérable des croyances et des usages.
De la mitsse commune des traditions, il ;'a a lieu, d'ailleurs,
do distraire la plupart des recettes de médecine ou de magie
dites populaires; car elles ne se transmettent pas tout à faitde
!a même façon elles sont objet de connaissance profession'
nelle, sout lit propriété des praticiens qui les appliquent et de
leur profession. La conscienceet la pratique du grand nombre
sont pauvres. Ils n'ont que quelques types de pensée et d'ac-
tion qu'ils répètent abusivement. Les images les plus forte-
ment imprimées dans )eur esprit coteront les autres. Enfin
représentations et habitudes se coordonnent citez eux ex rai-
son de leur pauvreté. Ce n'est pas tout a fait le pot-pourri
qu'on pourrait croire a lire un livre dp folklore.
Au surplus, les éléments d'un folklorc ne peuvent pas être
rangés tous sur le même plan. Les uns sont sains et vivants,
telles les fêtes populaires qui sont en mêmetemps des fêtes
ecclésiastiques, teiteta croyance aux A'«/'A''«)fjf«'/
et aux vam-
pires, les r~'f//m/<t/t-«.
Jes autres sont en voie do régression,
telles les fêtes agraires qui ne subsistent plus qu'a l'état de
jeuxd'enfants; d'autres, enfin,soota i'etatfossiie. La première
semaine du carême, dans quelques endroits, les gens vont
aux champs t'x -M'j-/ 'o. faire sortir le serpent de
ces mots, M. A.. n'a pas reçu d'explication; ils Supposentune
ceremooip. une croyance primitive dont il ne reste qu'une
iocution 'p. 31). Nous ne savons pas davantage ce qu'est
'tw;. un esprit qu'on enchatne symboliquement à la nais-
sauce d'un enfant, ex attachant uu echeveau de fit rouge u la
porte de lit chambre a coucher<p. H4). Si i'on veut savoir
,jusqu'à quel point les folklores forment des systèmes, il faut
tenir compte avec grand soin de lu vitntitc relative des eié-
ments pris en considération. En régie gcuerate, on peut
avancer, pensons-nous, que les institutions et les images ne
vivent que dans la mesure ou elles s'appuient sur des sys-
tèmes d'institutions et d'images.
« 11est très dimciie, nous dit notre nuteur, – beaucoup
plus que les foikioristes ne t'imaginent quelquefois, – en
étudiant )e folklore d'une contrée, d'établir avec une certitude
absolue ou finit la superstition proprement dite et où com-
mence la pure mythologie. Le narrateur paysan, bien qu'i)
ait conscience qu'il vous raconte uu mythe, est toujours plus
ANALYSES.– CMYANCM KT PHATtQOBtCtTKNPCt't't.AfttES 30

qu'à demi incline &croire que le monde qu'it décrit n'est pas
un monde improbable. que, dans le mystérieux bon vieux
temps, toutes choses étaient possibles ('~n~M ~4 <!).<
Y~o'~T~Y) M(p. 260). Nous avons déjà ooté. dans !<MK~ .to<'<o-
~fçxc. à quel point tes contes se confondentavec les récits
d'expériences personnelles. Les histoires de karkantxari, do
vryhotakas et de revenants. qui sont. en somme, des contes,
sont eu générât dénuées comme des récits d'expériences per-
sonnelles ou procites. Mais,dans son chapitre do mythologie.
qui commence par les phrases que nous citions, notre auteur
nous montre que des êtres comme le ~e~M;,la A< vivent
surtout dans des contes ou des mythes. Sans qu'il paraisse eu
avoir clairement conscience, M. A., est amené à expliquer
nombre de faits de folklore par lit résistance et )a transmissi-
bitité des oontex et des chansons. H suppose, par exempte,
qu'un charme contre te mal de dents, qui s'adresse il la cor-
neille, procède d'une chanson de lit corneille semblable aux
chansons de i'hirondette par lesquelles on fêtait te retour du
printemps (p. 20). Les contes et Ics chansons forment des
rudiments de systèmes qui supportent et embaument les
croyances mourantes..
Nous ne nous dissimulons pas que l'apparente originalité
du folklore macédonien vient des croisements qui s'y sont pro-
duits. On y trouve des souvenirs antiques, de date et de pro-
venance diverses, des néréides qui font fonction de nymphes
et de fées, les trois t'arques qui président aux naissances, et
même, dans les X'o'.y.ttx~éniedes éléments) (p. ~49),un reste
de philosophie antique, qui vient sans doute de lit magie. Le
folklore des Grecs macédoniens ressemble fort, comme il
est naturet, à eetui de la Grèce propre et nous retrouvons
plus d'une fois le souvenir des .SM)<<! o/' Afo~'x ~wce de
A!.Renne)) Hod. tt présente des analogies plus nombreuses
peut-ôtre avec le folklore des Slaves. M. A.. les signale sim-
plement, mais sans multiplier les références.Mêmes supers-
titions relatives à la sainteté du pain (p. «?), au caractère
omineux du prêtre (p. t04). au vendredi ~p.MO) les pratiques
funéraires sont presque identiques; citez les Macédoniens
comme chez tes Slaves on trouve des fraternités légales, fon-
dées sur t'amitié (p. tSC); les M<Mslaves se m&tentaux
néréides (p. 238); le génie de la petite vérole et autres dé-
mons slaves figurent parmi les mauvais génies de la Macé-
doine. Le plus bel exemple que nous ayions de la propagation
3)t <S03-)t)Ot
).'AS'«!KSOCtOLOOtQUK.

des éléments staves dans le folklore macédonien nous est


fourni par le rite pour faire tomber ta pluie, décrit p. H9
sq. le Kénie de lit procession. (inuré par un enfant couvert
de feniiiage, porte des noms slaves. Il est probable que le
folklore macédonien contient aussi des éiéments turcs.
M. A.. nous dit que les derviches sont volontiers consultés
comme sorciers. Ce mélange disparate correspond A )a com-
positiouethnique de )a population observée et aux influences
diverses qu'eite subit.
M. A.. se trouve amené, en passant, par la constatation
de grandes similitudes d'usages entre des pays fort éloignes.
a lit principale question qui ait jusqu'à présent préoccupeies
folkloristes y a-t-it eu transmission ou production indépen-
dante de faits semblables? (p. 97, H<«M).H penche pour
)n transmission. Avec les mêmes réserves, nous parta~ous
ses préférences. Pour ce qui est do i'Hurope, son histoire et
sa préhistoire, avec ce qu'elles nous apprennent des rela-
tions intimes, qui ont depuis si longtemps uni ses parties,
facilitent le choix. Ainsi, disposés que nous sommes à
admettre que les fêtes du commencement de i'année dans
i'Hurope du Nurd et du Nord-Ouest sont d'origine iatine ou
chrétienne, nous ne serons pas surpris de les trouver toutes
setnbhbies chez les Macédoniens.Mais notre auteur ne s'est
pas aventuré u aborder )e problème de front, il s'est borné
modestement à son rote de récotteur, limitant ses ambitions
de théoricien à quetques explications de détail. lien a trouvé
d'aitieurs d'iusenieuses: ~p.t4U)c'est pour chasser ies devons
qu'on saupoudre les mariea de farine (p. 170) on emploie à
divers moments du mariage des mouchoirs noués, des filets,
pour que les démons aient à dénouer les nœuds avant de
nuire.
H. H.

P. SËBtLLOT.– Le Folklore de France t. I, Le Ciel c<


<(trcn-c. Paris, K. Cuiimoto, 1904, Vf-489p. in-8".
Voicile premier volume d'un recueil qui doit être, dans la
pensée de M. Sébillot. le CM'/W!du folklore de Frauce. Ou
a donne jusqu'à présent ce nom de <o~)<Mà des collections,
qui veulent être complètes, de documents entiers. A!. S. a
délibérément renoncé à publier dans leur intégrité nos docu-
ments folkloriques. H nous donne des références, classées
ntétitodiquemont.

ANA).YS)S!t. CBOYANCMET CBATtUC~ PtTM POPL't.AXtM 3tii

Ce volume comporte quatre livres qui ont pour sujet res-


pectivemeot, le ciel avec les astres et les météores, la nuit et
les esprits de l'air, la terre, montagnes, torôts, rochers et
pierres, empreintes merveilleuses. enfinio monde souterrain
et les grottes. C'est donc une sorte de cosmologie un peu
discursive. M. 8. commence son folklorepar i'etude des repré-
sentations. Nous espérons que, dans les prochains volumes
il traitera successivement des formes générales do pensée
populaire, des représentations comme le temps, t'espace, la
cause, des représentations personnettes de dieu, d'esprit, de
démon, d'amc. puis des pratiques da diverses sortes qui peu-
vent être rayées sous ta rubrique fuikiore. Pour le moment,
M.8. ne nous annoncequ'une étudedu monde physique; sou
deuxième volume aura pour sujet ta mer et les eaux.
Le plan que nous venons d'exposersembletrahit' t'inttuonce
de ceUeancienne écotc mythologique,pour laquelle la grande
altuire do l'homme aurait été de traduire par des symboles le
spectacle de la nature. Nous nous expliquons ainsi pourquoi
notre autour a ~oupé autour des phénomènesnaturels et de
leur représentation le ptus de faits, croyances ou rites, qu'il
a pu. On verra par exempte que te mythe de ta citasse sau-
vage,qui nous intéresse parce qu'i) nous apprend sur ta con-
tusion des dieux, des esprits et des morts et aussi sur la
survivance de ta vieille rétinien germanique, est l'objet d'un
chapitre spécial dans te livre qui traite de ta nuit. D'ailleurs.
nous lisons, p. ~iS, que l'idée de ces citasses aériennes est
directement inspirée par des phénomènes natureis, parmi
lesquels M. 8. cousent à compter les migrations des oiseaux
de passage. Autre exempte il nous parle, p. 4S sq., dans
sou chapitre sur les rochers et les pierres, du rite qui con-
siste u jeter ou a déposer une pierre comme témoin d'un
vœu. Le livre contient donc beaucoup plus que ne pour'
raient ie supposer ceux qui ne sont pas familiers avec les
autres ouvrages de l'auteur et la /<frMt'(les (<w<t/<o/M ~opM-
~«x'M.Nous regrettons vivement qu'un index ne vienne pas
déjà en faciliter l'usage, d'autant plus que. le plan une fois
admis, les faits ne sont pas toujours répartis entre ses sub-
divisions avec une logique impeccable.Même, le désordre des
pages 40.!H est tel, que nous nous demandons encore si te
texte n'en a pas été accidentellement bouleversé.
A vrai dire, dans un parei) ouvrage, l'ordre des faits im-
porte peu, l'essentiel est qu'ils ne soient pas dénaturés. Or,
3<6 t/AKKXE it'M.iMt
.<Ot;)Ot.O<itQUt!.

s'it s'agit de contes, qui comportent, comme il est naturel,


des représentations de la terre, du ciel, du monde souter-
rain, etc., jusqu'à quel point est'ii bon d'en extraire ces
représentations pour les donner comme des opinions dis-
tinctes, ayant été réellement professées sur la nature et la
forme do ces diverses parties du monde? M. S. nous montre
bien qu'en interrogeant habilement des conteurs, ou peut leur
faire dire que le ciel est uuo grande prairie avec des maisons
et deséglises, Mais la réponse, si sincère qu'elle soit. ne vaut
que pour le moment où elle est faite. Nous nous gardons de
nier que les contes aient pu fournir ia pensée de figures et
d'idées; mais il faut donner ia preuve qu'eiies aient été réot-
lementdétachées de leur contexte, faute de quoi nous consi-
dérerons que les mêmes contes se présentent au conteur, avec
leurs transports et leurs échanges d'images, comme une
masse indissoluble dont les parties n'ont de sens que par
leur assemblage. Si nous avions à faire un travail analogue à
celui de M. 8., nous ne rangerions sous les rubriques ciel.
terre et monde souterrain que ce qui est spécialement, dis-
tinctement et détihérétnent, représentation ou mythe de ta
terre, du ciel et du monde sous-terrain pour le reste, des
référencesnous suftiraient.
Cesobservations sont loin de déprécier te mérite du livre
et le service qu'il rend nos études. N'eùt-il fait que nous
donner un index de la A<'t-<«' </My/w/t/totM popKht'fM, il eût
été d<!)àfort utile. Maistes promesses de M. S. sont faites
pour nous rendre exigeants. Pour tout ce qui est foiktore
moderne, il est en position d'être mieux informé que personne.
Mais en ce qui concerne les premiers siècles du moyen âge,
sa documentation présente les plus graves lacunes. ti ne cite
que peu de chose et de seconde main. Or, à défaut d'érudition
spéciale, ta /)<'t<<.K'/tc
.)/«)<w/<' de Grimm, dont il eonoait la
traduction anglaise, pouvait déjà le mettre sur la piste d'un
très grand nombre de textes et des plus importants.
M.

E. SAMTER – Antiker und moderner V&lksbrauch


Separatab-
druck. ~<'</<~f
JXf~fMCt'Mt-M~MM~, <M3, n" «6,p.345
sqq.
VENKATASWAMI
(M.-?f.).Folklore in the Central Provinces.
/o<<«M
~M~tMfry,1903,p. 97-iOO.

A<tALY:!H~. CHOÏAfCB~ IT PnAT)<jt!BSMT~ POfUt.AtKH-! Sïï

WtNTER(C..F.). Javaansohe Overleveringen. – W</< ?<. de


?'aa~<t«~-M ~oMmtA.t'.AW. ~<< 1903, x)),t. 3, p. 402.4t!
(Quelquestabous retnantuaMe!).)
FMËHf!(A. GooDKMM). Some Jewish Folklore from Jerusatem.
M-~f, <a04, p. i80.ti)4.
CAMBODGE(M..A.). The Polk-lore of the Psalms. C«/Ct<
7~fM, t903, p. 252-3'
WILSON(H. H.). -Notes of Syrian Folk-tore ooUected in Bos.
ton. ~ot«'Ha<o~~M't'<(«tt /t<M/u<'<<tM3,p. <it3-<t7.

DA'<CUUHT(A.). Traditions populaires jurassiennes. ~fc~t't'M


<!«f'MM</M t9U:t.V)),p, t(~-t8~.
7*n!~<<<OM<<~M/tf«fft,
KAtJFFMAKK (t-'K.). Ûber Wuttko, Der Deatsche Volksaber-
glaube der Gegenwart. Xcf<<c/«-.y. ~<!)«./tt7o; i9(~. t. 3!t.
p. tM)-f4..
SPRECHKH(F.-W.). Volkskttndliohes aus dem Tamimathai.
AfC<«'fMtMt'MM< ~'<t(/t'<)f<)M tS03, t'ft, p. <3)-<
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t9UÏ, f. ~GS<)~.
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/< ~<en*<'tcAMc/«'tuMw<
Xft'McA)')'~ v)))-<et

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CAMERO~) f))onA.:) Hi~hiand Fisher Mk and their Superett-
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N<Mr)<H~Mn~(<<t<e. des ff~fMa /'Mr~A!~M~, 1903,
~<'<«'/t<-)/'<
p. 24-M.
BELLUCCt((:.). – La grandine nell' Umhria. Ptrugia. Untone
Tipogr. Coop. <903.t3e p. tn-t6.

Vt.-LAMAUtM

A.VtHRKANDT.– Wechselwlrkungen beim UMtpnm~


vonZtmberbranchen. ~rc/H'p/'«r die (.'Marnée~c/to~te,
)903,p.8).93.
Ce substantiel article, caché dans une revue que nous
M'avonspas l'habitude de suivre, a dû paraître un peu avant
le mémoire que nous avons présenté dans f.iKtx'e sur la
~ay< JI arrive sur certains points à des conclusions iden-
tiques aux nôtres et montre, nous avons une certaine joie à
le signaler, que certaines de nos idées pouvaient être atteintes
par des chercheurs suivant une voie éloignée de la nôtre.
M. Vierkandt procède à l'analyse psychologique des rites
« symboliques f, entendant sous ce terme tes rites sympa-
thiques. II cnmnerp d'abord un certain nombre de thèses qui
doivent entrer dans sa démonstration -1"la logique des cou-
victions individuelles est moins grande qu'on ne peut sup-
poser 2° la tonique des convictions qui doivent aboutir à
l'action est d'ordinaire très pratique 3° elle se borne à expé-
rimenter leurs résultats pratiques; d'ordinaire l'action sort
soudainement d'un fond inconscient; 4" l'individu ne pense
que grâce à tout nu fonds d'idées qui existe autour de lui,
dans la société, et qu'il n'a pas contribué à créer: S' l'action
do la suggestion est considérable et ton a vu mourir des gens
qui s'imaginaient envoûtes <i"l'action du sentiment est grande
sur la marche même des idées.
AttJU.YStM.–LAttAti~ 3<9

Ces thèses étant posées, nous ne disons pas démontrées,


dans cet ordre cumulatif. ou peut s'expliquer lu naissance
d'un rite magique dans les termes suivants, que nous tradui-
sons, car ils constituent un excellent résume de toutes les
conclusions ~p. 97) « Le magicien, sans intention claire et
définie, sousl'action d'une pression extérieure ou d'une exci-
tation propre, entreprend des maniptttatious déterminées;
cettes ci prennent, en ce que le principe de t'imitatiun ou
plutôt celui de la reproduction anticipée d'actions désirées y
joue un rôle, un c<tr«c<<<' ft)/Mt~o~Mc (cf. p. HOet suiv.). Ces
manipulations éveitient dans le public des excitations et des
craintes indéterminées, soit à cause de ta considération dont
le magicien est l'objet (pouvoir absolu, p. 87, 1soit il cause
do leur contenu (unectif et représentatif, par exempte la des-
truction ligurée de t'enchante éveitte l'idée que ceiui-ci est
détruit, (p. ?. i~. Chez l'individu visé (patient ou enchanté),
ces excitations s'intensifient jusqu'à être de véritables sugges-
tions a effets physiologiques (p. 89-3~.et ce))es-ci réaRissent
ensuite sur le pubtic et sur le magicien (par la constatation
desenets? p. 90,4) de telle façon que le rite semble, a lu médi-
tation, plein de sens et de science M.
Onvoit aisément sur quels points cette théorie se rapproche
de celle que nous avons proposée. L'importance du phéno-
mène de la suggestion mutuelle y est fort clairement mise en
)nn)iere/ mieux qu'elle no l'a été par nous. Si, sauf sur ce
point, t'analyse s'arrête pour ainsi direa mi-côte, sur des con-
sidérations seM)i-psychotogiques,setni-socio)ogiques.etteu'ea
suit pas moins ta métne direction que celle que nous avons
suivie, et nous trouvons, même excetteate la position des
diverses thèses de psychologie dont parie M.Vierkandt.
Mais pourquoi faut-il que cet excellent schéma d'une
théorie s'applique à l'analyse d'un rite eu train de uattre,
aiors que M. Vierkandt n'a pas uu fait de ce ~enre il noter,
Pourquoi faut-il aussi que ces remarques ne s'appuient que
sur des faits recueillis dans des travaux de seconde et même
de troisième main (ex. Mason, cité par Bûcher, p. 91, n. 2).
MM.

H. t{. MARETT. – Prom Spell to prayer. f'oHt-torc, t904,


p. t3~65.
Cemémoire est un écheveau subtilement embroumé où se
3M L'AXfKfiSOUtOMGtQUE.
<9M.iMt

méient une critique de la distinction faite par M. Fraxer


entre la magie et in religion, une théorie psychologique de ia
magie et une théorie de la prière. Cette dernière, malgré le
titre, n'est pas le fil principal.
L'anteur.asuria magie,des idées.qui. sur plus d'un point,
rappeiient les nôtres. Fairede ia magie, comme M.Frazer une
piutosopine appliquée, raisonnant sur des principes, c'est
commettre, dit-il, un ubus de langage. D'autre part, la théorie
de l'association des idées, sur laquelle reposent, en dernière
analyse, les explications anglaises du phéMomeue,a besoin
d'être rajeunie. On sait aujourd'hui, nom dit M.M.. qu'il n'y
a pas. dans lu pensée constructive, simple reproduction de
données, mais véritable création. Aussi nous montre-t-ii dans
ia magie. outre un jeu d'images enchatnees. une véritable
volonté de croire, uue volonté de faire, qui précisément, les
enchaiue. fait passer l'opérateur et l'intéressé d'un désir ini-
tiai à uue fin désirée, à travers la série des actes symboliques,
que suggère l'attente et qui ia trompent, Il n'y a point de
magie sans cette impulsion mystérieuse, sans MMna.Si nous
comprenons bien. Je M<nt«est précisément ia vuiontéimpui-
sivedu magicien déjà objectivée et projetée dans ics choses
magiques. Le processus d'objectivlltioll, dout le maua est le
produitne s'arrête pas ia. les esprits et pins tard tes dieux
sont du m«wt. c'est-à-dire du désir magique complètement
extérioriséotdétnchédesa racine. ·
Nous regrettons que M. M. ne nous ait pas dit pourquoi
il pensequ'il n'y a pas d'expression plus franche d'uu impé-
ratif que le mot prononce (p. i~<< qui d'un coup le sépare
de ia matrice de ia pensée et le lance eu pleine carrière ia
question nous préoccupe fort. Autre tissertion. Le passage du
charme magique à la prière religieuse correspond &celui du
mana.'tl'esprit objectif.
La théorie est incomplète en ceci que l'auteur ne nous
expliquepas dans quelles conditions se produit cette projec.
tionde la volonté active des magiciens et de leurs clients. Nous
avons essayé de le faire, nous n'avons pas à y revenir; mais
nous aimons à reconnaître que le mémoire de M.M.fourmille
de finesobservations dont nous serons les premiers à faire
notre profit. j~ jj[

A. niETEiUCH. – Eime MithraaUtwgie. Leipzig, B.-C.


Teubner, ~03, x-230 p., in-8".
AKAt.tfitM.–LAMAOE 3~(

F. CUMONT.– Un!ivre nouveau sur la titargte païenne.


Hcvuede l'instruction publique ou Belgique,tM~Ëxtrait~.
)<)p.in-8'

Nousavoos sig))i)tel'année dernière le livre de M. Diete-


rich, mais saos pouvait' ou riou dire, faute de ptace. tt est
assex important pour que nous y revenioHs cette anuca. !t
traite à ta fois du magie et de rituel. M. D. suppose que les
liturgies et) tanguegrecque, (tout it a réuni, dans un appen-
dice, ics tnist'rabtes restes jusqu'n présent connus, uoussouteu
partieconserveps danstes /M~«.< //w~~«M.Ce:; textes, dont il
ne conteste pasd'ttittenrs le caractère magique, sont.ctt partie,
cotnposes selon tui de fragments titurgiques religieux. Knfait,
te plus important de ces papyrus, le grand papyrus de Puris,
contient. p!)r exemple, un exorcisme qui se réfère d'une façon
très ctairc aux textes sacrés d'uue eotMtHujMute juditïsantM
(Wesse)y, ~'«ft-/<<<f<<F~(K&f/Ks coft /'<~M«?/ ~o/<~M,
p. t<7;.L'uttentiou de M. U. a été attirée datMce même papy-
rus par un Mx'w.~j~ ritue) pour t'iuxnortatitede )'<tme.
où, dès qu'on le débarrasse de t'attirait encombrant des
paroles tnitg'iquest'idM de sens, on doit.recounaitrc aisément.
setou lui. un fr:)f{fnentde liturgie toithriaque. Ce fra~nent
comprend une révetation, des prières, une ascension du myste
Mtravers les espaces cetestes. avec )not8de passe et formutes
appropriées, puis des rentes rotatives à ta recitation de ces
(onnu)es, à Jeur usa~eeta d'autres ri tescoucomitauts.Ledieu
dont procède ia revetatiou est Mithr!). La partie principatede
ta liturgie paratt être celle de l'initiation à )'uH des degrés
supérieurs de la hiérarchie tnittxiaque. Metnedans tes relies
qui tertniuent te morceau, où l'on peut lire que t'iM')r~*[~:
en question doit être récite trois fois t'an, traînent encore des
fra~tnpnts du rituel original. AI. t). a donne de ce texte une
édition phitotogique; son in~nieuse érudition l'a donb)<-ed'un
amp.)e cotUtnentaire. it se f~ardebien de prétendre q~o la pièce'e
entière soit d'une seule venue. A un certain moment, le dieu
revête brandit ta cuisse de bœuf qui est ta figure égyptienne
de lit gntude ourse; ailleurs paraissent sept jeunestittes à tête
de serpent et ù robe de byssus, les fortunes du ciel, et
sept génies à visage de taureau, vêtus de pagnes de tiu, les
maîtres du pute les unes et les autres sont d'origine égyp-
tienne. De ta Grèce,viennent un peu de philosophieet ta forme
du tout. Mais M. D.uousassurequeta synthèsev de cesétemeuts
H.))uMMt:tit.–AM)<:C!iu<:to)..<9M-«M<. ~t
389 t.'AXKKK .<M:mt.uC)~CR. ~M-Jt'Ot

n'est pas t'œuvrfdes magiciens. rédacteurs de nos papyrus et


qu'elle s'est faite chez tes mithriastes; il reconnatt même,sur
tes tnonumentsmitftt'iaques, dans un objet )))yst<')'it'uxque
Mithr:)tient de ta main droih'. lu cuisse df b"'uf '))t)eanf
M. Cutnont. torsqu'it a composé ses 7M< <'t wwMMHtf'M~
<f<«(< «t<;rfx~.<f<(":t~' ;t/<<A<'f<,avait écarte le passage et te
travail de M.t). ne t'a pns fnit châtier d'opiuiot). Lo ciel dp
notre ascension mi)(ïh)ue n'est pas. nous dit-il, le ciel
mithriatjue. divisé en cercles ptanetaires. tnnis un ciel égyp-
tien. Le tnyste y ~oe tes champs d'/«/uM.situés vers fe p<~e:
de )a. ia ptace des represfntations polaires dans cette litur-
gie. Ators ()ue t'initie n)ith)'ia'tt)o est ~u((M parMithra dans
ses épreuves célestes, t'hutié de notre texte, muni de ses
formules, se suffit :'<tui mémo. Kufh), le Atitttra du papyrus
maghjue n'est qu'un Osirisa peine d~uise; la doctrine. une
adaptation heiféttistique de la doctrine fuact'ah'e osirtenne.
Les objections de M. C. sont très fortes et nous sonunes tente
de considérer, «vec lui. ce tra~ntcnt do mieset comme un
excettentexemplaire de cette Httérature ))ermétiquedont nous
montrerotts plus loin le caractère religieux (Reitxensteiu, ~<K-
M<t)K/e)!S'il eu est ainsi, nonsconthtuoHsà lenir pourga~né le
principal de la thèse proposée par M. t). à savoir que les rituels
ma)!")neshettcnistiques sont un pot pourri de religion.
La deuxième partiedu livre de M. D. est inattaquable, C'est
une étude des images à t'aide desquelles s'exprime dans les
rituels t'idee de l'union que le culte a pour but d'établir entre
t'homme et ses dieux. communion athnentaire, fiançailles
mystiques et relations sexuelles, fttiation, renaissance divine
et ascension de t'anje. Ces divers poiuts sont dej& des lieux
communs de l'anlhropologie religieuse, mais la part de faits
et de textes nouveaux que M. D. apporte à la masse cont-
muaeestconsidérable. Signatoustespagesouit explique lesens
religieux des expressions <~ T&~ojm, !Y~v~j~Tt.<i;~jm-rt<;qni
reviennent si fréquemment chez les auteurs chrétiens.
H. H.

L. DARAPSKY.– Altes und Neues von der W<taschel-


rate. Leipzig, ~903, Leinweber, 70 p. in-8".
H. SOKELANt). – Die waaschelmte. ~<<M/u. rN'.
yo~AMN</<~903,XtH. p. 2(M-2)2,p. 280.387.
Ces deux monographies sur la baguette divinatoire (ba-
ANA!.)'j<tM. – LA MAOtE 3~3

guette du chercheur d'eau. du chercheur do trésors et do


mines) sont toutes tes deux..consacrées. elles dernières
d'une hngue séné, & t'expiteation par les n)(!tfvcment!-t ner-
veux incouscientf et ie'!<'ot)tracti(n)s muscoiaires des coups
que ht hagut'tte donnerait nu devin. L'une même. celle (le
M. Sokeiand, consiste ext'tusivcment dans une discussion sur
)a réalité des faits, et sur i'interprctatiou qu'un spirite
moderne tente de leur donner: la dh'iuatiu)) sentit duo à h)
sensation, grâce à h) baguette, da phénomènes électriques
que produisent cyMenoneut t'eau. les ntet'mx. car de tels
débats sont eucore de nos temps. Naturetiement M. Sukehmd
et M. Bartets à sa suite, dnus (juciques p))n!se!!très nettes,
n'ont pas ptusde peine que M. D-n'apskya retubtir))) théorie
classique qui porte en t''r.)nce le nom Clievretil,estAXenmgne
celui de Humboidt. Mais M. Dampsky tente, lui. d'admettre
que outre les taits do suggestion et les chocs musculaires,
une particutièr~MUsibitité serait possiitte. Oe plus certaines
notions empiriques tout en étant déduites de faux principes
seraient fondées sur d'assez bonnes observations qui pour-
raient être dans certaines conditions, vérifiées.
M. M.

W. EBSTEtN. – Die Modiztn im neuen Testament und im


Talmud. Stuttgart, Enke, t903, vu.338 p. iu-8'.
Ce livre est la continuation de la ~f~m im a~Ht ~<
H)M<pubtiée par l'auteur en t9nt. C'est i'Œuvred'un médecin
au courant de ce qui s'est écrit sur la matière, mais qui tra-
vaille de seconde n)!)ia fp. 46, siugulier contresens sur
~.fn< t, t6 dans ta Bible française de Second)et oublie sou-
veut que la médecine do l'Orient ancienne est moins scien-
tinque et rationnette que celle qu'il enseigne à l'Université de
Gnattingen.
t<e chapitre réservé au Nouveau Testament a pour but
principal de définir les maladies dont étaient frappés, les
paralytiques, sourds, aveugles qui furent guéris par Jésus,
etc. Ces tentatives de diagnostic sont bien vaines. La théra-
peutique se résume dans le miracle. le ?<?!«< offre une
matière plus riche: M. E. y a g)anétout ce qui peut intéresser
le praticien, anatomie. physiologie, rapports de t'ame et du
corps, condition sociale des médecins, hygiène, morale
sexuelle, etc. U fait de curieux rapprochements entre la
Mt ).'AfXHH':OC)f)t.Ofi)«ftt.<M:i.iMt

croyance des juifs de l'époque talmudique et celle d'autres


peuples: ainsi, fdee que fa lecture des iuseriptiuns funéraires
fait perdre ia mémoire se retrouve chez Ciccron(it est assoit
difttcito de croire, de part ou d'autre, à un emprunt) Hllbbi
Meir. Cicmeut d'Alexandrie et Catien sont d'accord pour
enseigner que le tait materne) a pour origine le sauf; mens-
truel dont t'eeoutement est supprime pendant ta ({rossesse.
L'auteur a eu pourcoitaborateur, dans cette partie du livre,
uu tatmudiste dont ii a eutort (par exemple, p. ?; de lie pus
suivre toujours les sages avis.
I. L.

CitOOKE AxuK~'OX.–Witchoraft in Northern ïNdia. /«? /.M~.


mm, (t. «~ St~j.
))JXO\(tt. B.). Some Shamans of Northern CaUfornia. rAc
~Mf<ff<< M/Mf)-«.-f<« /uM/u<'<t~.XVH, p. M-2S.
WHEfmY tt). A.) Wisardry on the Welsh border. /u~<-f.
)f0i, p. ~-)!0.
XËtJ, (Tu.). Die Zauberin Ciroe. ~f<<. ~~f" 190~.
u"tt8, p. Mt s'), tf 119.p. 373 sq'j. (HMaid'e)tj)tic<ttion histu-
nco-~cut;<-a(jtti<jtte).
KAHLË ()).). Noch einigos vom bosen Blick. /<~<f'< </<<
t~Mt'tM/(:f ~uM.<A«<f</f. <90:i,p. 2t3-)tC.
SMHt.FOXÛ ;)tj. – On two Medioine Baskets from Sarawak. –
jHMf/t.<t)t</u'. /M<t.,tt'03,'<xx))t.p. '!4-S~
DAVHtSSOX (0.). Islïindische ZaubeMeichenumdZauberM-
cher. ~<'t'~c/«'<)des t'M'eMj!/"r Vo~Mn~< i<U:),p. fSO-i'i'
Z(i7-2)U. iffoeù!.de ma~s ctt )~)am)eetc.).
UTTM.\N.(Hxxo). – Ade'et. The Magie Book of the Disciples.
~Mt'n. /tMw.~)-S'M. )i)U:<, XXV,p. <-M.
KAOLE()) ). – Zu den niedersachsischen Zauberpuppen. ~eX
M/<<y!des t~-ct')).< /<(;-~M<A)H«~<W3,fi.ïi)«-i!99.
)!A).X!) – Die sogenanmten magisohen Spiegel und ihr
aabrauch. ~cA'" /«' ~M(/«'op< )'JU4.N. )- U, p. 42 s<)').
(Japoo,faitsde comparaison.)
JÂKEt.()t.\ War der magisohe Spiagel !m Besitztum der
Vorzeit./)t(f't. <jMt<)-f<<&< ~«</o'o. etc., t!)03,p. 20t sq'j.
AUD)tEË()!.).–Truden8teiBe.~<'</<c/t)'t'MVf)'<M/'M''VM~&<
<903, p. MS-Mtt. (t'ierre~percées naturellemeut, etxptoyees
commetalismans.)
.\S.)-:<. CHOYAXCH-.
ETKtTKS ).H'tM"MT<335
MXOiHfMT
TttUMCSC~~.}. – Thé dcvtts and evU spifits la Babytonia.
))t'it)(i)'-th\'tu))ia<)fu~tM't-ia")m:H<)t)(ti")MKt!!t'ti<ttth<'t)(.'t))0))'
t!h(m)!Y!t))t))i)-('.<.))uht;f)')i))'<,t:t")'<t!<a)n)ki!"ft't'<tevit'.))i)'if!
t.ot)dn-s.).')Mc.)W34.~vo)!LX\i'ttH\)7M)'p.itt-'i'.
K)))-:H))A~ (U.). – Sogen gagea den SoMuokem. Xo'~c/u-~
)'<wt.</«/-t'A-M;t</< )'«:(, p. Ct-0'
MOSHS. Kraakheitsbeschworungen und SympatMemittet in
NtedorMterreich.
/'<'<<«'/«'<«)-h'<')'<'<«.<t'/f<' t'«</f)!<:MH
/< tiMM,
p.rn't'}.
AM)U)J.H~ t' (A.. Une nouvoUo Tabella devotionte trouvée A
SOUMC,T'mi.<ie;. Hxt. B((f<tf'c/f)' Com<(~'<-< /'<-«' //)< tt)U~.
<<~AT :H.). – Les Tablettos magiques d'Hadrumëto. ~K' t/M
S.)t'.h')).2:!6:!M.
MAS~OXU !)'KMY).–Thedogin FoUt-medicine. t~M ~rf, <UtH,
J).M,!i'jq.
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in der Schweiz..S<<)''<'<«')w/). ftM<<c/.ft/! /<«' t'o/x/;t«f~f. Ufdt,
if03.tUp.in-S.

V)t.-<:)«)Y.f-SHT)t)T): C')X':):HX.\K')').< M"K')'!}

t.AXXH' ;)).. J.). TheWorship of the Dead or the Origin


and Nature of Pagan Idotatry. Aa<r<«'/M/w/<//?' f'~
//M.'ur.ft/'A'< «M~N'tt.tM. t~'u~'t). Ch:'pt)))U)et Hat!, HH)t.
XXXft.-i~f'
t-'AnJH~)-:)..f ). –Quelques partioularMee du culte des anoêtres
en Chhte. 7o«'v<'</.tïM<«yMt',)~3, )). )'. 8~-tt;.
)))-:).):T)< (<). Recherches sur los vestiges d'un culte des
morts chez les anciens Hébreux )~<. ''eNcYct'ju;<,fus )' b".
),m'H«U)tH.– La vertu du saorinoo funéraire. .S/o'M. t90:t,
\')).p.-t)!i:i-2t<);t90t,tH.)'.fM.('<iftt~c-!Mnt!ttt)'"it)tti<'
tue <)cfit théorie du tMt'ittcc;.
ALKHtt (J.-)t Thé egyptian doctrine ofthe transformation
offuneratotfortngs v"t. XXY)U~, p)). )):<t' h'u''<'<'f<«)'/ï«/</«*
<Ht'<f<~ ;h'<«'0/<~
«/'B)&/t'(;t<<
X):(;m.H)X~J.\ux). MaeedonisoherSootonglaube und Todton-
kultus. ~tt'<<C/«-t7<</M t<'W! tuMiftMM' <Ut, p. <Mj.
UEH {U). Topica Oarminum sepuloralium latlnorum. t'A)7~
~tM,tt)M. p. 4H MS. (Contient Mt!.sitetudMdes dueumeott gMf!.)
L'AKS~t! SOCtOLOCtQUK.
OOH9M

LKVt ()~.). Une oonsultation Inédite sur i intercession des


vivants en faveur des morts. /<<-('«<'
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UjkverbrandiNgr te Singarad}a. Bt/Wt,
<«<.<<<y<M/n(/.('M ~.nA. v. A'.(<./M.<.«U3. V)j, t.
3, p. t~,
iM)').(tnteh.'i'saot rituel ruoemire, vatittbte Mivattt les M<te)t.)
DUttAXt)(H. p.). – Note sur une orémation ohoz les Ohams. Bill-
<<'<<Mde /t'co<c/raKc<!Me<<A'.c/t.(;)'«'«<,
)9U3, p. 4~ ~jf).
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stehwngbeiden Aegyptem. ~/t)M~, <nu!t.\11. p. ~ti;.3<9.
JtAUKttMACHHH (L.). Das Jenseits im Nythos der Hellenon.
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Kunst, Leipzit;.Teubuet'. i9u3.
XUttt. (L.) Demortnorumjudioio, (.iessen. Hioker,i903. 105.
p. it)-8" Recueilde textes ctasbiques.
«EttTttOLET.(J.) -DieGeNldederSe!igen Tfibiogen. Mohr. t903.
M)-:W(J.). – Traditional aspectsof Bell. Londres, Swan Sonnens-
cheit), )9M.
HHATHËK,P. J.). – Transmigration boUef m EastAnglia.
/.o)'c, t9u3, p. 03 sq<j.
ifttUSTOX(C.). La doctrine chrétienne de l'immortalité, V. t.a
t'Mtt'recti")) des cot-jts et t)t)ett))tpsidées cunttexcs d'après saint
i'at)). ~fMMft/f ?7t. c/< ÛMM<.<'f< )9U3, p. 4t3-46t 0, p. St9-
S33.
MUH.EK(J -W.) – Over eenige oude Benamingen der Hel.
.-«t«M.A'fnt. eidet). ttritt. <903, p. 2H-N2.

\)t(.–U-:KtTUHL

A – M<<'K</<'ie<'
n'~«*tn', <M/<'<ej!.
Fx. BOHN. – Der Sabbat im Alton Testament und in
attjttdisohen reUgtôsen Aberglanben. Guterstob, Ber-
tetsmanu, t9t)3,97 p. itt.3".
– ).H HtTUH.
AKALY~HM. H~

P. LKJ\Y. – Le aa.bbM Juif et !ea poètes latins. Mep(«'


'<M<ot)-cet <<<'~M<«;t'<'<~<cM.w.t90:~ p. 30S.335.

M. Botma eu l'intention de ne pas considérer le sabbat juif


comme absolument original. A vrai dire. son objet ne paralt
pas avoir été (t'en faire nueux connaître h) nature par J'étude
de faits typiques cttojsis dans des retirions antérieures ou
parattetes, mais de tnontrer que Cinstittttiutt des fêtes n'est
pas atîiure do révétatiou, que le sllbbllt était observé avant la
Loi et que des peuples que la t'evetatiou n'a pas touches ce)e-
breul des f6tes comparables uux Mtes juives et chrettpuxM.
h'attteurs, t'éruditiott ethnograptnquo de M. Bohuest des plus
minces.
Pour lui, l'insUttttion des tôteNpeut s'axptiquer facilement
avec u)t peu de psychologie: ia dëtpt'minationde leur date est
naturellement dictée par le cours des astres. En Assyrie, où,
matgre le caractère fragmeutaire des textes dont ou peut faire
état, il y a lieu de croire que le mois était divisé eu semMiues,
séparées par des sabbats, ces sabbats tombaientréguHeronettt
le septième, le quatorzième, le vingt et unième jour de la
tuuuisou. Nous pensous, pour notre part, que. a l'époque où
se tixereut tes coutumes de ta Mque. il en était de même ou
tsraet on sait eu effet que le )4 et le ~) Nisnn étaient têtes
avec utt éc!!)tpit)'ticu)ier et que teurcetebrutiou comportait des
rites comparâmes a ceux du sabbat. En tout cas, à l'époque
historique ta semaine juive est comptetoment indépendante
du cours de ta tune.
Les gloses assyriennes déf!nissent le sabbat comme nu
jour de propitiation, un jour d'expiation, jour uéfaste est
somme, bieu que les interdictions htdiqueps par les textes ne
concernent que le roi, le médecin et le prêtre. Ce caractère
d'interdit pesé tourdemout sur les fêtes des peuples primitifs.
M. Bohn pense, pour cette raison, qu'elles ont t'ssentiettetnent
pour but d'apaiser tes coteresdes dieux. Le sabbat juif, comme
ces autres fêtes, est une interruption dans la vie, à fin de pro-
pitiatiou.
Mais ici M. Hohn note avec raison que t'institution a subi.
avec le temps, des altérations cousidérabtes. A partir des
Macchabées,les interdictions rctntives an sahbat sont attaquées
une à une. Nous savons quettc est, a leur ~rd. l'attitude des
t~von~ites. La fête de deuil et d'abstinence s'est lentement
transformée en fête d'attégresse. Nous ajouterons à l'observa-
~S ).'A'<'i)!K''Of;)()).<)(!tOt'K.<M)fm
tion de M.t!o))u que tenx~oe fait s'est produit !)i))Rurs,mais
qui) semble avoir coïncide en gênerai avec Jaspet-ii'iisatiot)
des Mtes expiatoires a période plus tondue. Cette profoade
t<)<))!f«t't))attontiet)tA)'t'tfft('etttentdesrepr<'sentt)t)onsau-
cie))))es,atta<')))''fsa)auotiou du temps et des diverses choses
conuerneM ))ar tes fêtes, rejtn'seotHtioos eu vertu (tesqneHes
ces choses etaieotobti~atoiremeut ('objet de dfiiacratisations
periodifptcs.
M. Boimnous donne uneanatysedes prescription!! )-ehttives
au sabbat dans ieMischna et dans h'iivre des .)u))i)t''s.Nous
)ui<tevons une traductioj), revue pari'* professeur Settte.du
caiendrier égyptien pubtie autrefois par Chabas ~<' w~t~cr
</<<~f<< /'f<t'.< t)f'/<M<<< </<-<'((/<;«'('<«'<N«'). Hufin sou
petit livre est utile autant que modeste.
M. Lejaysuit t'institutiuna Home. L'observance du sabbat
passe des juifs aux h-mtoes te~eres des bas tjum'tiers et. de ht
a fait, sou chemin dans ta société romaine. Les <«M<(«fN'« et
les poetcstpti nous eu parient commettent,des erreurs t'tran~es
sur h) natttrc du sabbat (te sftbhat.jf'une.ie sabbat observe
pieds uns). L'auteur part deia pour nous faire un tableau de
)a reiision mixte (jui se constitue dans ces res'ous incertaiues
de )a société romaine.
H. H.

-t. )."Tt). – Les Douzejours supp!6mentaires. gourdeziou, des


Bretons, des Germains et des Hindous. /< <c~ <
).«0-if3.
SHY~'X'tt).<:tt)t:Ct – Un passage remarquable du calendrier
de OoUgny.?<'('.<'('«/«' <uu:<.
p. 3):t.:tn.
J. f.U'ftf. L'Année Celtique. (~'f</«-M/fs /t-/M x'fN./oM,j~)/hM.
f< /<-<M/M'/<f;'
/«'<-<<)«~. –
</f C't.M.)/. /<<')'ttf C<<< )''0i. XXV.
p.t)3-)m.(Cut))))~'t)tt)t))travinttt'!H'itittm'ti')'tC(t)y(h<))t'){n)t)fj.
(i. \V)SS< Rbmische BauemKatender. in .t~Am-f~M,
M~n-t'/<t<<w)t/t'f~-tM(''tM~f'<<<<f!.Her)ittWt'i~))i!ttm.)~'3.
Rtt.KV. Zu den ungluokUchenTatîon des labres. yfM~<ot/
/'«<-A</<')-)-i'<t/t~)\('Ac h)u3.))t')t4.
VMM'.<Ato«/c,
E. Htt.A.HS. Les neuf neuvainos de la diminution du
froid. BM~<:t<M(/e<t'<f/)'f«t<'«t'<'<<)'<'M<C-~)'<'fM/.
ti)Ut,p. <i<)-74.
SC)tX:K.– Etwas Ober die Entstehung und Begrundang der
Sonntagsfeier ;;V.Kt'cA~.~o'<.<9u3.)(, p. 8M-Uot;p. M.)7-UtJ2.)
~At.MS.–f.KMtTUH). XM

AMH.).H':).t't)' –LaMtedoBeauxàPhnom-penh <)<t~)'))'/<'


r/t'o/c/)'f<t(~wf/<«'<'w-f't' )<tt)t.p. )Mt30.
M.)<A))M.– ÛberdoNUrBprung dee Sama~ja. ~<t' A'o'x.t903.
Lfi'te. tft'tU,p. 6U(t'<'
;ittter<*s<M))t'' des fêtes
coxtt'ihutiox~t'ct'tde
p<)p~!airc!< tti[t<)«<t<
K vus notMCHt't'X. Ostera und PNngaton. 7i'~e S<K</<f <)<
A'M//w t!}.Lfijui~,J. ttim-ich'. U' M p.,in-X".
E. ))'['t'MAXX-K)!Y)-:«. – Neufahrstetor im alten Baset und
Verwandto8.f/t<'<< «o'MM~<t ~'a</<ftt«t<<K<'<)'M. \'t);
H)<):(,
p. )m):)). )87~H).
M. H(H').)':)t. Neujahregebacho. ~fff«'/t)-t~~o'.f'n'<'tc/«'t'/<f
t'uM.<HM(ff )t'm. 5 et(i.
M. ))"F).HU. Die Gebàoke des DreikooigetagM.~A~Y ~M'
et tes t-ept't:
t'MM~'t))'/<t'JOt.p. ~i!~H. ()/H))ij))tMie
t'ff-o'fXt/'Mt
"pn~ttionstUtinnstcs'jttis'y rattachent.)
L. t')~)-U. – Le Folklore delà Touraine, V.V)./.MCM<mM'<<'
/<))«'< /<<')'«'''/<< r<'f«~««.< ~«pM~t'fM. )Mt, p. )m) M)'
)).~)3 s'j'j.

jj. – f.'f~'<ttt(~t('s
f'(«)~<< < )'~<<!
<H((K«t'<.

M. (:. STHYHNSOX.–Zuni Ga-mes..)H)<'nt-<ft<


.to~o-opo~-
N. S. )H03.V. p..HM-4UX.

M"" Sh'vcuso)] t'st. MprÈs)c rp~rett': Cushing. fauteur


des tneiXeurcs desct'ijitiHfis('oucm'u.tntht soci6t6Zuni. Les
jcuxttcnt elle nouspitt'ic ici sont tics jeux d'!)<)u)tcset sont des
rites religieux de première importimec dans )o rituc) XuOi.
Rt ett(} oons tait rem:trqner, c)K)senotithie en cOfet.qu'à It
ditIO't't'ce d'autres socit'~ou le jeu r<'tit;icuxest surtout ua
rite diviuHtoit'e,)Mrite rcti~ttx chex les Xuniest esseutieHe-
tucttt un ri<e i)')ur provoqtx'f ht phtie.
Ue ces jeux deux. sont des cum'ses, et l'une de celles-ci
uppiu-tient aux sociétés secrètes 'd'hommes, cf. p. 470. n. I;
t'autt'u Hppiu'tiuutaux ctans. Ces deux courses a pied et six
autres jeux !<ppf)rtie))t)e))t'cmxbieuxde la guerre ?. Lu divi-
sion eu phratrie et en re~iotHiy joupot oatm'cOcmGnt un rnte
cousiderabte. Par t'aboudauce des trait!! curieux et profonds
les deux rituels de course t'emportent de heitucoupett intérêt
sur les autres. Nous ue doutons pas qu'une comparaison avec
:t30 t.'AXNHBMCMUMi~LtE. <90H9()t

les rituels Hop! du tn&megenre ne puisse donner des résu!-


tats d'un intérêt sociotogique cousiderabte.
MM
C. vu.\ GLASHN.U'P – Das qualitative und das quanti-
tative Element im Kuttns .<n'/«'c /'«f M~<o<M<t'<MCK-
.w/tft~. )Uû3,\'t, p ~0).~3i

L'etetnent~K~ft~ydu culte, c'est )!) part de croyance qu'il


f'xpritnf – Uitturede ht divinité le rapport <)e)adivinité et des
honnnes –; i'e)f'tnent~tMMf</«<< c'est ce qu'it a d'utititaire et
de pratique Par rapport Aces deux e)é<net)ts, fauteur essaie
de définir un certniu uombre d'actes de culte, en particulier
le sitcrificc. Nous dnutous qu'ii couuaisse bien les travaux
récents relatifs uux rites.
j).H.
31. il.

tstt. m\'t. Notes sur les jeûnes chez tes Juifis. ~rxf
</M~w/M:M!rM,!903,it, p. )(H-~7t.
Le rite du jeùoe avecses particutarités, dont quelques-unes
sont caractéristiques du dfui), «'est pas une institution rab-
binique mais remonte aux temps hibtiques. t)aus le rituel
nguraient essentietiemeut des prières. Si nous comprenons
bieu fauteur, ces prières sont )u cn.!<(!~<f«(~'td'exhortations
et d'élévations individuenos. L'auteur para!t voir t'origine du
rite dans uue croyance primitive à la vertu Mto~tM des
macérations.
H. H.

H. SYf~ËYHARTLAND.– The Voice of the Stono of Des-


tiQy ait ~K~H< t'K/O</<C
C/tOtt'f.'
O/X aM~ttf/. FO<
~r< )H03,)). ~8.60.
Il s'agit d'aitord de )a ~WM~o~<««< de Westmiuster
apportée d'Rcossc par Edouard I". La iegende )a fait venir
(t'i)'tandeet. d'étape eu étape, remonte jusqu'à Jacob; c'est
l'oreiller de son r''ve merveilleux. De ses vertus oracutaires
et de )<) façon dont elle les manifeste fauteur nous cite
maints exemptes héroïques. !) y joint une liste copieuse de
faits de comparaison, qui. pour ta ph)p:trt, figurent dans des
contes. M'')chisedck. roi de Salem, qui n'a m père ni mère a
cte desism'' par un oracle.
Il, H.
i!. li.
ASAt.YSK<.LR MtfUK). 33<

H. H. MATHHWS.– Die Motyerra tnMatiooMeremocie..M/MA'


~«M~«/<'rnM</<w~o~t'M/«'<t~M<'<~e/tn/<in Wieu., <t)3. p.?7-8:<.
?. SAMT):t<.Die Bedeutung dea Besohoeidungsritus und
Verwaadtea,y<o~M<, t~M. p.Mt-i)4. (Lamt-eoucMuttcu'Midet-ee
comme Mcritice expMtuitc.)

C S. m'Eus. Contributions to Egryptiaa Aathropotogry


Tatuing. 7<M..iK~t-. /wtf' n~. X.)). p.Si'O. (Uitusesdu
tatouage che?.les Hj~yptietti!tooderue!).)
0. EttKHMA~.–Blut-undWuadaeg~nin ibrer Entwiokoloag.
(~<w, XX)\ ttertit). M~'e)' et. MiUtcr,t'W),):).)~ p., nt-
J. WEf.LHA~SHX.– Zwei Reohtsriten bei demHebraern. ~c/<ft'.
<90t.
/'<«' /~c/MfMM'M~M<'Af</). S. Ytt,)). 83 et tmiv.

S. !<E(XAC)!.– La flagellation rituelle. /tf/t)-opofoaf< <ao4,


p. tT-St. ((.'auteur Mtttfneet couoneute le livre de M.Thon)Mn.
~)'</<ta,Cupenhatjue, t9U:
M AMKt?!n. SymboUsehe Wtu'fgeschosao in der Portugie-
silohen Volkadiohtung. Xft'<M/K't'<~i! t~'wM /«'' ~/MMM</f,
t9M,p.3)T-3:!u.
t'. Wt3f)ËH. – Biserme Votivagoron MMOberbayem. Xft'~c/tn/t
</M~'f<Ha /<«' ~M~««~, MM. p. ~'5, iu-

H. LEt-'KXt.'HH.– Le vase diriaatoire. ~AtM-c.V). 'MUX,p. ''t-S6


(essai de theot'ie Hompat'ativ:

S. J. CUttTtSS. – The Place of Saertaoe among the Primitive


Sémites. ~M<'t't'MttJuM)'Mf~<)/t'<.fw<o~. t903, j'.M.tit.

Sr. LANCDO~. History and aigniaoamce of CarihagiNian


saoriace.o«fw<< o/& Lil., ii)~: XXOl,t. p. ~9-9:).

tJY~HLt' PfOXCH. Le bouc émissaire chMieaBabylomieM.


.~«n)f~.4<t'«<~M< h'M. <t,p. t33-iM.(t:w)t<-over<i<'et))reM.t'nncc
et ~t. t''ussMy).

F.-C. MATTURS. Der S~hnegedanho bei den SONdopfera.


/<~</</</Ï, ~t/<. 7'f«. M'/M.t9~:i.

M. W~S<:)t.–EmDanttOpferamAstdepios..))-<y'<
tu<MfHjtt'A<t/<M4. p. ? s<)').
(<t'f:A.
V0\ t-'tUTXH. Zum griechischea OpfNïltual. /a/t<<'t<e/<
<U(M,p. Xt-s'jfj.
<4)'c/«!«<<~Mc/<e)t/<t.<<t'<«~.
V. EnMOXt.–L'agape danslegUseprimitive. Paris; )<t"ud et C''
tma, 'it )). in-)0.
~M ).'A?f?!~KSW:tf)).<'n)Q)'K.t9))ï-)90t
W. t)t-:t n)t;U.H)(. Taufe und Abendmaht bel Paulus.
<f~'</ty <fx'/ ~<~t<<)t'<«~«' A'/f'Kf'/<<<«t.(!OHi(!K' ~'((!t-
'tfnh')'ck('tttu)'t'h).)')U:<,Sf)j).iu-!t'
(: ))))-:T)')tt':t) Die ncetortanisohe TauBiturgloit)s))cut.<che
)i))c)"-et/)tHtdt)"t't'Vt'tWt't'H)<)ti<t''r))'h')t))M)'t''c)m~ti'')!cnFt)th)e
hi<torischkt-i)i!.ctn.'trufscht.UiM!M:n:J. tHcker. t9U3,XXX)-t03p.
it)-

A. )-'HA~X.-Die MeBBeimDeutsohenMitteIalter. A' f/M'A.


'<.Lt'/M~<'('Mf(.<<<-<<t'"Mt/<'tt';M.– Frfi)).itttt.)t.efJft')i)t):t:
!HXtt-'7~')).H)-S.
)!. ))')).TXM. – SakramentUohos im Neuen Tostamento.
.t''c/t"«' )UOt. S. YH. )'. r.S6t);.
/<«ft.<M'<<.«-;t.<c/ff'<.
M. K.\)H.Et). Die Saoramonto aïs Gnadenmittol. Hcsteta iht'e
r<')'ot-n)!('')t'i<c!)eSHh;tti'j)n,<))~cttxn)<L't')tt~L';ip/i~.A.–Df'ic))Ct't
)i'0:i\'t).9tij)!;t'.ith8'.
f).HC)J.\X/A. Dottrina di Gregorio VII ui saoramentl.
/M/«;(t«tf f/<'i!)<~<-<«
/~f</t'~<'«ufM/M ~«~-t't~cr <«tt)'<H, tUU~,
p.0:i-7i.1.
J. H. ).))))H)(T. – Thé saoraments in the New Testament.
)t''mtj thé Kerr).<:H[ut<<
fut-t'JU~.H.titobm~tt T. et T. Chrk t!W:t
X\t.:<();). t:r.i))-S'.

C. – ~M M«X.f.
CASt'AHt Die Religion in den Assyrtsoh. babylo-
ntschen Busspsfttmen. fHt'itra; xur Mnierunn chrisHi-
(;ho-T))''ui~ie.ft.t).f!ntti)-s)t))).Bfrte)stttann.)~.9~p.
in-8'.

~)!))~t'cst)tnitt'('ttt)pt't)tro)))p('m')e)nctnoire()'}~tC!)!!pari
est uue ~tttdedescriptive(te t't's[extpi!:)ssyrt))).tby)o))i'tS()ui
sont Ct))t))«s()ej)Uii!)t)))~tf')U()sst)t)s)t'))Utt)tte/M<:MM«'.<<<
/~)~f'M<'<)sd<)h'('t)t)t'u)'u'))nsig))ifiMtitucef)u'i)sr!)p))citent
le ton (tes psaumes )))'br''ux 0)))es)t)ete))))Hr:))t&)e!)v<'c)e!i
texh' (iits ))i!~itjt)<)et a ftun druit. Hn c<M, icsdcux surics
de textes, ineantittionsctpt'itit'cs.ontà pMUprù~tot~tttMohJMt:
il s'omit de St)ustr:)irBut)Meertaioe porsonoe a des n):)uxdut)t
pttcsoufït'ca ta suite d'it)()'.)('ti')t)S!)ux)u)sut.th)ics.Mais tes
pt'ucédcs et ies rcpt'csHutatiuosdHIÈt'ent.sensiblement. La
relation ({ue ces textes supposent cotre tus hoonnes et les
dieux ditlërc ~atenteot.
AiMf.MSS. – aBP)~SBKTATtOK!i XKUCtEU~ 333

Le travfti) de M.C. est fitit pour des tMotogieos,il eft natu-


fauteur se
re) que ta ptupfn't des consid6t~tiuu8auxque)tes
th're ne nous inMresseHt puDtt.

J, Ht.XUCE~.– Cteschichte des AchtzehngabeM. Urestau.


W.KObnet-.i003.(~ )'. i't-8".
)t. G. SMtTtf.–TheAhnnaVsifya. ~M/< /ww''M, <M3.
)). 233243(etudusur la ):<'at)(te
jx-i'-t'cAvMH')"e).
– De GMeoorumpreoationibus qmestioNOf).<'«<'
A~St-')':).t).
~.McA<'<tN- M~f, Sp. «. 28, ~Oï. ).. SUM;'?.
(j. MOtUN. Une priera inédite attribua &saint Augustin.
A<'M«- <i)Ut.p. )~H:<2.
M/~</<c«/<t'.
A A~!)'t<AE. Hausinechrifton aus Damemartt.AtM,)903. )).
p. !!3!;<)<).

)X. Rm'RHSHSTATtOKS)U;HU)):r.s):S

A. – /tf/M't~fattM'~ !'f<<~t'<'t<.«'~
J't'trc~f(</<'
~AeMOH~HH
!t«/«/<'b.

J. y. NEGELEtN. – Etna Quelle der tndischen Seelen-


wa-ndertmgavorsteUuaar. – .~fA<c. /<<'<~M)«t<c<'M.,
M03, Vt, p. ~0.333.

L'nrticte de M. von Ncgetciu n'est pas seutonenmne con-


indicHocde):' mëtempsychose,
tribution à t'étudcde )!' Muti«M
et de ht t'erp~'U'eHett'ausmiHri'tmn des :)mes.C'est aussi un
)nt6ressaut essii sur les notions coHectivesconcernant la
Bi'issnncc. la conception, et sp6cht)en)ent les mpports entre
le père et le fils. L auteur part des <.dires ') brahmat)i(iues,
et. supposet-i), poputait-es dmts toute rjude ancienne, où par
une série de jeux de mots, le père est identifie au n)s. où il
est repute être le fils tui-mOne. D'abondantes comparaisons
lui pertncttettt do rattacher ces dires aux notious primitives
concernant ta conceptiot). la parcote et le « Vaterrecht
Le suj<;test loin d'être épuise par M. N., et it est tnatheu-
reux que tis<mtmal une de ces phrases dpptoritbtcs dont te
des
regrette Bastian avait te secret, At. v. N., ait parlé
!ta!m6ues de Fiji (p. !M(!
33t L'AKfHf! <Ut:)OLOti)«Uff. )i)t)3.)90<

L. BOUCHAL. – tndonestaohor Z&Mengt&abe. <:)obus.


t9u3. H, t. LXXXIV, n° 'S. p. ~M.
Mt!om'))!d,t'uudesveritab)pshf't'!tiprsdeWi)ken,do))ne
dans eut artictett-Èsdenst'. une cttmntMquantité de faits sur
les croyances cot'cFrnaut tes nmntx'eset les rites commandes
par ces f)'oyt)t)ces.t):n)stoute t't't<'nduedu monde matais, ies
nombres 1 et K. Mtnbtentêtre l'objet.d'attitudes sociotesdcti-
,s. M Honchat s'abstient de toute théorie, ou plutôt se
réfère simptement nu travait de vou Audrian. purement
ant)!r"p')'ot;!<tue.

0. LAAKE – peber den s&krament&ten Charakter.


Eine histt)ris('))-dt)s't'<'he Abhandtnu~. Muuchen, G.-J.
Mtiuz, tHO~,x-~)Op. iu-8".
C'est à dessein quenous partons de ce livre au chapitre des
représentations ptntot qu'à celui du rituel t) traite en eftet
spéuiatoueut deeeiiedesrepreseotations religieuses qui, pour
nous, est tondamentnte, c'est &-direde ta notion de sacré.
Ce que les theoto~ietts appetient le car«t'/f't' M(n'f<w'M~
c'est ce que les plus anciens écrivains chrétiens entendaient
pMr)eniOtde'asavoir))nsce!)uinv)8ib)eetittdeiébite
dont le Christ marquaitses nd6)('scomme le berger ses brebis.
L'Élise imprimait ce sce!'u mystique à ses adeptes au moyen
d'opérations religieuses, de rites, de sacrements. De boune
heure on distingua trois sortes de sceaux, correspondant à
trois décrus d'initiation, produits respectivement par trois
sacrements, le baptême. )a coulirmation et l'ordination.
Les premières apostasies et les premières hérésies mirent
les chrétiens eu face du dimcite problème de savoir, d'une
part si le fuit d'y tomber ettacait le caractère une fois acquis,
si, d'autre part, en dehors de l'orthodoxie, le baptême, la
confirmation et t'ordination pouvaient être valablement con-
férés. Le signe était-il indétébite ? Dependait-H de la vertu
seule du rite sacramentel ou des mérites de Hndividu qui
t'administrait? FaHait-i) baptiser, confirmer, ordonner à
nouveautes hérétiques convertis? Cefut le point de départ de
la théorie. D'instinct, la grande masse de l'Église repoussa
toujours )a pensée que les trois sacrements pussent être réité-
rés. S! t'en hésitait, c'était &dire si le rite il renouveler avait
été réettement efficace.
Saint Augustin, qui donna dans la controverse sur le fenoa*
ASAt-VSKS.– )(BP~S)!!(TAT)f)XSMtit.X.tKt'~K~ :M:i

vellement du baptême tes aff;un)et)(s décisifs. lit (aire du


mémo coup un nouveau pas Il la th6«rie en fondant ta distinc-
tion (tu caractère sMUttuente) et de ta tfrace. encts inscpn-
rautesdes mentessacretoettts. Le premierest considéréco)))tne
une sorte de valeur indifférenteau bien et anH):)) ta deuxième
comme une dctGrtoitti'tion positit'e à des actes bons et con-
duisant ftu salut. Tfiodis que )(' ))rft)ii'')'t'st absolu et po'ttm-
nent, hK<euxi6'nee)!tiutenHitteote el conditiouneHe. Le pre-
mier est p<Msibi))t('). )i) deuxiëmeest eHit'acitM.Le cnractèt'c
est i')))tfr))x''d)Hireentre te SMerementet )a gr~co; partici-
paMtde h) nature de l'un et de t'autro. il est a lit foisMcro-
M)M/MW < !'fx. Les theutosicosschotastiquet n'eurent qu'à
traduire la distinction de saint Augustin dans les ternx*)!de
la philosophie. Cetravait tes amena à la préciser Ain~i,itsse
detnandërent si le caractère est de mOne ordre que la grâce,
s'il la causait ou la précédait. Lit doctrine qui prevatut est
que te caractère et )a ~ace étaient d'ordres ditterents, d'autre
part, que le caractère était la cause de tu grâce et qu'il la
causait mécauiquentent.
Mais,si t'en admettaitcette rctaticn.xefatiait-itpasadmtittre
que tout sacrement producteur de f;race a aussi te pouvoir
d'imprimer le caractère et supprimet' lit distinction, etabito
par l'usage, entre les trois sacrements précédemment considé-
rés et les autres? Pour se tirer de cotte dinicutte on hna~tua
l'intervention, dans les quatre sacrements en question, d'un
équivalent du caractère, d'unnuasi-caractere. Saint Thomos,
après avoir incliné vers cette hypothèse, se prononça déllui-
tivetnent pour ta production immédiate de la grâce par le
sacrement. Ce qui distingue, ù ce point de vue, le baptême,
la cotifirniatiosiet l'ordination résulte de ta finalité de ces trois
sacrements. Leur objet est de créer un etot stable, ce sont des
sacrements d'initiation. Ils sont c<M/<yw~</<;i)sassimilent
le chrétien, dans !a mesure convenable, nu Christ et à la Tri-
nité ils le font participer nu sacerdoce divin. Hntant que le
mariage et t'extreme-onctiou créent, eux aussi, des états, on
admet votoatieM qu'ils procurent une espèce de caractère.
Quantaux deuxautres, la pénitence est unvéritabte sacrement
medicaL à fonction naturellement intermittente, et t'euctta-
ristie a des etïets qui, en raison même do tenr intensité ne
sont pas susceptibles dedurer. D'aitteurs. t emcacitédosquntre
sacrements dépend de l'acquisition pretimiuaire du caractère,
qui ÏoaotioaMe.dansi'eap&ce, comme tiue condition nécessaire.
MC ).'AXX)!H tM3.)!)Ot
SOtUOLOGt~UK.

L'œuvreoriRinate de lu schotastique fut d'appliquer à ta


notion de caractère t'instrument d'analyse fourni par lu phi-
tosopbio aristoteiicienne. On essuya de ranger le caractère
sacramentel sous l'uue des cate){ories.Ce ne fut pas sans hési-
tations. Les uns y vireut un /t<t/'</<M, les autres une ~«M<o,
d'autres une /fj/M<«.La m:)jorite définit le caractère comme
uuef/'M/t~tx dans l'ordre des quaiites, on te considéra connue
étant plus particutièrement une~<<'H</«.Ces hésitations sont
instructives et nous enregistrons avec ptaisirdes expressions
coucitiuntes telle que celle de ~mMi.t (/w<<<
Cette quatite qui, dans uoc certaine mesure, est une subs-
tance, qui reste sembtahtea etie mente,tout en comportant
des degrés, qui dure sans durer, ce pouvoir qui est nu état,
cette condition qui se développe eu une enicacite dont elle se
distingue sans se distinguer, cette vertu surnaturettc qui est
un signe invisible, teque) détermine une classification tempo-
rette des bontmes, cette deternnnation qui les obti~e à des
observances sans tes provoquer cependant &des actes quati-
fies, cette assitnitation par degrés u ta divinité, sont choses
qui nous sont familières. Nous y reconnaissons notre notion
de sacre. Knfait, les sacrements producteurs d<*caractère
nous sont donnés comme des <'o«.wcr«<)'<M~. A vrai dire, ta
notion de sacré se présente ici avec des indices particuliers.
Nous ne pouvons dans les limites d'un simple compte rendu
tenter de tesapprecicr; ce sera t'objetd'un travait qui viendra
en son temps, ~ous nous bornons à appeler l'attention sur
les pn~sof) M. L. tente de démontrer pour son compte, que
l'impression pretiminaire du caractère, en d'antres termes.
ta constitution de t'Élise est nécessaire a l'efficacité des
sacrements (p. !(? sqq. ).
tt.iL

.1. HEHN. S&nde und ErioBanc nach bibtïscher und


babylonischer Anschauuug. Leipzig, J.-C. Hmrichs.
)90<{.n)-Mp.tn-8".
Cette broctture est une contribution d'extrême gauche Htu
coHectiott« Babet und Bibel Onnous reprochera saus doute
de ne pas étudier pièce à piècetoutecette titterature. Nous n'y
suffirions pas. Coutetttutts nousd'en indiquer quet~ues mor-
ceaux, en atteudant quête moment soit venu d'eu apprécier
t'interetgenérat.M. Hehna compose, à t'aidede lu nt)'thotof;ie
ANALYSES. – RBft~SKSTATtON!!KttUGtXUitBX 337

et des psaumes</f<a ~t'nf~'MCf, une doctrine mésopotamienne


du mal, de la faute et de ht rédemption. Dans ta guerre cosmo-
gonique des dieux. Tiamut et ses suppôts représentent le
mal. Le péché est l'infraction à l'ordre établi par tes dieux
législateurs. Pour se mettre à l'abri du péctté et de ses sanc-
tions physiques ou a recours, entre tous les dieux, à Marduk.
dieu de la Sagesse, (ttsd'Ëa, qui est précisémentte vainqueur
du dragon. Ai. Il. met en parattete le serpent bibtique, génie
du mat, et la Tiamat des Babyloniens, ta doctrine hébraïque
du pèche et celle qui avait cours en Mésopotamie. Onu com-
pare depuis longtemps Marduck à Jésus on en (ait une sorte
de Verbe et tous deux sont des dieux'nts. On finit sur une
comparaison de l'Apokalypse avec les mythes chatdeecs, qui
est dans le goût de M. Gunkel. Au total la brochure est inté.
ressante et commode.
H. H.

C. KEWtTSCH. – Zwelfel an der astronomisohen und


geometrischen Grundlage dea CO-Systema. Xeitscttrift
fur Assyriologie, t90~ p. 73.;)5.
Cet excellent travail servira ù démontrer que les mesures et
les nombres fondamentaux des systèmes de numération ne
sont pas des faits d'expérience, mais des conventionssocia)es.
L'une des unités du système numerai des Assyxo-Babylo-
niensetait te nombre60, )e.'MM«*, «<MM== t/6;60est )/6de3))0.
nombre des degrés du cercle. L'unité (iO procède-t-elle de
t'unité 360 ? D'autre part, la division du cercle en 3(!0degrés
est-ettecatquéesur un calcul approximatif de l'année solaire?
L'auteur le nie, avec de bonnes raisons. La seule mesure
naturelle dont il tienne comptec'est le jour. Le jour a été con-
ventionneitement divisé en 6 portions égaies, tesqueties ont
étésubdivisées en 60, ce qui nous donne après multiplication
un totat de 360 subdivisions. Le point de départ expérimentât
est ainsi réduit au minimum.
Maisd'ou vient le choix des nombres Cet (M.Le nombre 6
peut être obtenu dans uu système qui prend pour base le
nombre desdoigts de la main. Les 3 doigts de ta main gauche
comptés, on élèverait un doigtdo ta main droite, en comptant
six; puis on recommencerait a partir de six a compter les
doigtsdo )a.main gauche; t'énumération faite, on élèverait un
second doigt do la main droite en comptant t~. L'auteur part
H.Um):ttEtM.– Annu).'socio).,i9M.t90t. 2t
:)3S ).'A!!K)i)!SOt;)<)).')'!)uUH.t!'M.)')Ut

du système undecimaides NéoXeiaudais pour exp)iquer ainsi


l'origine du système de M.
Quant au choix du nombre<!0, M. Kewitsch suppose qu'un
peuple, ayant C pour nombre fondamental, s'est reucontru ell
Mésopotamie avec un autre peuple qui avait adopte le
nombre 10. La combinaison de ces unités a donne (!0.
H H.

J. vox NKnHLEtN. – Das Pferd im arischon Alter-


tum ~Teutonia, H~, Konigsberf!, Ht'iife und Uuxer. tH03,
xxxv)t-t78p.,in-M'
Voiciun typo'peomutMudabtode tnouo~t'itphiGfolklorique.
I) nous importe de savoir, pin' i'occumutation d'uu nombre
aussi urand (}t)t!possible de faits, de quets sentitueuts sociaux
les diverses classes d'êtres, enretationsfortuitesou constantes
avec tes societesftutnaiues.peuvent être l'objet et conuupntces
sentiments se traduisent en peusées et actes. C'est un moyen,
et des meiHcurs. de chemineranatytiquement dans i't'tude des
reprt'seutations collectives. Nous supposons que l'auteur se
rend compte de t intérêt sociotogique que présente son iivre,
si nous en jugeons par t'usage fréquent qu'il fait du mot M('M<.
Hn raison de sou alliance avec i'homme, techevat est
investi par cetui-ci dequaUtes magiques, religieuses ou
tecimiques entre son ima~e et celle de certains êtres ou de
certains actes, il s'établit, suivanttes civilisations, des rappro-
citements durabies, tes uns mythiques, tes autres pratiques.
M. Xegetein nous donne une copieuse enumcratiou des
croyances relatives au cheval. H attache a cette description
pretiminait'e une grande importance théorique. Car, si Mous
comprenons bien sa préface ip. xn c'est en vertu de ces
qualités conventionnelles, de ces associations d'idéea, de ces
premières définitions ou de ces mythes primaires du cheval,
que, selon notre auteur, il figure dans les mythes dcvftoppés
il titre de symbole et de dieu. alors que t'ancienne mythologie
semblait vuuloir faire resntter de son introduction dans des
mythes symboliques, la définition de ces qualités et de ses
(onctions magico-t'etip;ieuses.Cette pensée nous parait d'une
rectitude parfaite. Mais nous ue trouvons pas que M. von
Negetein ait encore reussià nous expliquer ni la formation du
premier étage de représentions relatives au cheval, ni le pas-
sage du premier étage au second.
-– MKt'HKSKXTATtOX-i
AXAt.Y.sK". nE)JU)EU<E'= :)39

Sou ouvrage est divise en trois parties. La première, inti-


tuiee te ctx'va)et t't)omme traitesuccessivement des senti-
)nentsdesotidaritequis'tabiissenteutret'hommcetsonattie,
de la sainteté mystique attribuée au cttevai. de ses vertus =
magiques et médicales, de ses duos prophétiques. de la place
qu'it tieut (tans les représentations animistes, de son usage
techniqueù )agu<'rre,desonutitisation comme b~tfde bnnche-
rie et enfin, dans uu paragraphe spécial, du cttevat btancet de
sesquatih's. La deuxième partiea pourtitre « le citcvat comme
divinité <. Hy est considère tour a totn' comme symbole du
ventet de t'eau. La troisième partie traite du chevai dans le
cutte. H s'agit d'abord, et fort longuement, du sacrifice du
chevai, eu pat'ticuiier dans t'inde. M. von K. considère que
le chevat< comme victime sacrificieUe. se présente comme
)e substitut d'une victime humaine. L'institution de pareils
sacritices suppose nous dit-on, que tes hommes, qui iesotirent
et tes dieux qui les reçoivent, peuvent être confondus avec la
victime qu'iischoisisscnt. confusion d'images réalisée dans la
pratique pur des déguisements. M.von N. est tente de generati-
ser cette théorie, qu'it taisse d'aitteursobscuro.et de t'eteudre
a touteespèce de sacrifices d'animaux domestiques, entre autre
au sacrifice arabe du chameau fp. tU! dont ou parte si votou-
tiers depuisHohertson Smith commed'unsacrifice totémique.
Du sacrificedu ctteva), on passe au chevat offrande funéraire.
Les faits sout enumeres avec une rapidité peu favorable à
uue bonne critique. Nous nous étonnons de tire (p. 44). sans
autre explication, que t'th'r ~'(M.fsacrifie a Homete )S oc-
tobre.etait un symbotedet'anneeetque le chevat avait ta même
fonction, dans les Mtcs agraires germaniques. L'érudition de
M. von N. est considérable, bien qu'ettc ait des lacunes
il ne parte pas des génies chevalins qui hantent les tacs
C<«'
gaiiois, ni du roi March aux oreittes de cheva)'tthys,
M<f)n') ii ignore le dieu cheval /<t<~tf)/~«. dont on a trouve
il
t'imageportative à Keuvy-en-Sniias, près d'Orléans negtige
A'Mowt, le déesse aux chevaux. Ces lacunes sont tacites à nom.
bter..
aux peuples
Quant a ta limitation d'une pareiite reciierchc
de tangue aryenne, nous nous l'expliquons difuciiement. Y
a-t-itdes raisons profondes etresuttant de )a nature même des
sociétés pour que te mythe du cheval soit plus développe
ettexles Aryens que chez les Sémites ? S'il en est, nous nous j
M-
enrendonsmatcompte.
340 t.'AXSUn!K)UtuH)(,MjUE.
l'JM-mQt

J. VONNECELEtX. Die 8teU<mgdoaPferdoa inderKtUturgea.


chiohte. CYo&tM.
1903.t),p. 3tO-3M'.
J TUHMEL. Le dogme du péché originel daaalÉgUae latine
après saint Augustin. /<tm<-
~'A~o~-c<t;/)7<<'m<to'f
rf<~)'f«!f.
<903,p. a-n.4 p. M<n,<~<0i).
!(<. –Le dogme du péché originel dans rÉgUM grecquo après
saint Augustin. ~«~. t9Mt,p. 230-Nt. Cf. /twt<'<'
Sooo~~Mc.
t. V,p. 3~, VU,p. 3M.
A.nAnEMACHEn. – Die ObornatOrUoheLebenaordnuag naoh
der pauliniachen und JohanmeiachonThéologie F)', iu i<.
Hefder, tPOï.VUt-asOp. iu-8".
C.).UTEH)!ACt)E)t. Der Prodtglenglaube und Prodigienatyl
der Bomor. Hurgdort'.La~ot! t903,00 p. in-8".

Il. VUMËL. Der Begriff der Gnadeim Neuen Testament. ?-<


~fi~f j«)'M<'</M'MM~t-/t<-MWcA<')' t909. p. 5()5-5t7.
?'Aco/o~<<
J. TtXEHO~T.– Des conceptade nature et de personnedans les
Pères et les écrivains eooMaiaatiquoades V e<Vï siècles.
<{)03,p. M~-592.
/~MM''f/7(«<o«-ff<</<<'<<!<K)-<'<'t'<)'~<'<'M.
')- SOK'Jt.OWSK).–Die BegrMroGeiatundLebenbeifaulua.
CoHinucn,Yaottcnhoeck,t9U3,xx-Mt p. in-8".
W. WACtn'RH. DBaFeuer imder Naturim Kultua und Mythus
im Volkerieben. Wief),Hitt'Hebeu. t9Ut. p. \tu-)M petit in-
(Mxsertationslittéraires, ~<im:t&)iMtiott''
sotnmtures.;
M. AXEKtXC. Stern und Wetterkumde des portugieaiaohen
Votkea. /f<A<t!-<<</<-)!~'«'tM/'<«' t~M-~«M(/c. t9Ut,p. S2t sq<j.
E. WASUBU!~HO)'K)XS. Epie Chronology. JoMt-o.,hHef-.
~'fcM<f</
Soc.. )9M. XX)V.
), p. ~-H(importante<'tu<te des notions
et repopeetttdotte.'
)nythi()UC3 chrot)om<;t)'ifjuest)at)s

H. – /<fp<vwH<«<tOM)!
(/M)'<(' «p~'t/wt'y.t.

li. SCHiRMEÏSEX. – Die Entatebung der Germanie.


ohen Gottergest&Ken. Ktt)cMt'/<n<)M/).<('~)t-<th)<~<'M<-h<'SfM-
die. Brunn, C. Wincker, )!'04,? p. ij) 8".
La brochure de JI. Schirmeisea est un essai des plus intc-
ressanti;. non que ses conclusions nuns scdutsent beaucoup
et que sa méthode nous paraisse itnpeccabte mais elle fuit
entrer eMligne de compte, dans l'étude de la mythologie, uu
A!<Y!:tM. – )t)!).<m)!CSH<
nEPMH-.EXTATtuX'! 34)

ordre de faits jusqu'à présent à peu près ne~tige. Son point


de vue est nouveau. Il l'appelle der A'M~MW«<t<w«/<M<Mr-
<t'<M<'t).<«/~«;~ .~«w/~<M~ nous dirons, ptus simplement.
qu'il étudie les dieux en ethnographe, it tient compte do leur
costumes. de leurs armes et de leurs habitudes. Partant de là,
it se demande &quet peuple et &quel temps et puisque, dans
l'espèce, il s'agit d'un même groupe de peuples, à quel étage
des:) civilisation it faut les rapporter. Il nousdonne ainsi une
stratigraphie mythologique. L'hypothèse directrice du travail
est que chaque civilisation se fait des dieux à son imagepour
se mirer est eux. A l'âge pateotittuque dont ta grande inven-
tion est la découverte du feu, convient un dieu du feu qui
prend ta figure des serpents frileux qui hantent les foyers;
c'est Ymir ou ttymir. A t'ago suivant, les tribus cotières du
Nord. déjà munies de poteries, inventent un nouvel Hymir.
dieu du chaudron et dieu de la pèche. Le dieu de i'~poque
néolithique est Tyr, dieu de l'arc, de ta pierre et de lu citasse,
dieudes ordaiies, qui préside à ta première réglementation des
rotations sociales.La maturité des temps m-otitiuquesavec le
dcvetoppententde t'ugricutture, voit naitre un nouveau dieu,
le premier dieu sotairemascutin, Tttorarme du marteau neo-
tittnquo, dieu des paysans, dieu des titeuses, dieu des ber-
gers, dieu des mariages et dieu du chêne, qui passe)es Meuves
à gué. Les dieux de t'age du bronze et de t'or sont les Yanes
qui apportent les premières douceurs de ia civilisation. Avec
i'age du fer et l'expansion deta civilisation de Hatistatt, partie
de t'Hurope centrale, parait Odin. Odin donne aux Germains
du nord de nouveaux arbres, de nouvelles races de moutons,
de chiens, de chevaux, de nouvettesarmes, bijoux, vêtements.
de nouveaux rites funéraires et de nouvettes idées sur ta vie
future Nous ne voulons pas faire une critique detaiiteedune
si courte brochure dont nous tenons simplement à signaler
l'ingénieuse méthode. H uous faudrait savoir quelle portée
et quotte certitude M. Sch. reconnaît iui mêmea ses asser.
tious les atténuations do son dernier paragraphe nous en
font escompter d'autres. En fait il confond plusieurs ordres
de phénomènes qui sont connus.
f Une bonue partie des dieux portent des costumes et sont
pourvus d'accessoires, qui ont appartenu, à un moment donné,
à toursadorateurs. ti y a dans tout panthéon, des figures qui, à
ce point de vue. paraissent d'âge inegat.H sembleque les dieux
restent contemporains de teursndetes jusqu'à un certain point,
3t2 L'AKXMK<"t:t')).u'i)Ot'K. )itU3-t9t)t

où leur i~m'e se lige pour des raisons qu'il es), dimciied'ana-


tyser. mais qui doivent être de même nature que celles qui
determineat ilt'arretdt's formes iitteraireset artistiques. Apar-
tir de ta. unteuf conset'vettdetcment tcurs vêtements nntiques
Les ittveotions iesptus importantes sont rattachées à des
persunut'sdivincs, ))6rosou dieux civitisateurs.Mais,) priori.
les re)atio))setH-onotogiqueseutretesdieuxcivitisatettt'set tes
ehosfs auxquettes il présideut paraissent des plus iocertaines.
8" Les pautheous ranKeut les dieux par~tK'rations.di~uttÉs
h:erarchiques,dasses rivâtes. Cette ctassiftcatitfn correspond
parfois très vit~uerueutaux retations historiques des sociétés
auxquelles les dieux ont appartenu primitivement avaut
d'être groupés dans un système synthétique. Knce qui con-
cerue ta Gertnanie, it est a peu près certain qu'Odtn est un
dieu récent dontte culte est veuu du Sud.
Heporter les faits de mythuto~ie germanique sous ces trois
chefs serait un travait assez positif. Tirer de )a un tahteau
chrouotogique con)))le).où les dieux seraient ctasses exacte-
ment par pet'iode,c'est atter bien toitt. Ce (m'i) y a d'indiscu-
tabte est si peu et le reste si incertain qu'on peut se demander
s'il y a lieu de s'en donner ta peine. On ne sait pas encore
assez de préhistoire pour faire {tvec beaucoup de fruit
l'ethnographie religieuse de ranciottnc Germanie. Quant à
M. Sch., il discrédite son travaii en montrant qu'i) connaît
assez mat ce qu'on commence à savoir aujourd'hui, par
d'autres moyens, des sociétés primitives.
H.H.
il. Il.

t< 0)-: ).A CHASSËmH.– De la sexualité chez les divinités.


/?«)«<'<<<-r//t't<f)t'<-<M
/~)~)x. ~o:<.t).
A.-W.MUtM.H. – Noter the Egyptian Word for &odt..t/M)~.
XXII,<MH,p. 48)-<M.
A Lt!t''HHUMt-Los dieux dn type rat dans le culte égyptien.
S/</«' ii)u3.V), p. <x9.2uX;)9Ut.Vtt. ;t.Z5-
J. t.. )tAM)LTOX.–Thé Algonquin Manaboz r/ttJMo~to/a~-
!'<e<tM/oM/M-<~03.XV).p. 2~t)-2:it.
)- SEL):n.–EineamderemitBe<tinunumgveraenene attmexika-
nisohe Steinmaake. C/oA)M. t9U3.t. t.XXXtV.p.n:t, sq. (tii~e et
QuetMtcoa't.)
A.-C.FLËt'OtEH. -ï'awaeeStarLore.~Mt'Hn/o~/tmMtMM /oM
<o)'f.)903.XVt.p. 10. !)().
KH).t':fKt
AXAU~- –- KKt'K~BKTATtOXt Mï

H.HEM.tOt.-VomDraehonzaBabol. (;fo&«)!.<<)M,II. t. LXXX)\.


p.3iimM.p.ïXt-ï~S')t't'"<")-i!<i"t"<.rt))tet)x'cduMdia<tuect
so))i)))p')t'[tn)Mtnyt)"~uH")')
(;.0)'p).;tn'. –ÙberdiovadisoheGotttaAditi. /<'«.
~fi<'«-)'Jt'3.t.Vn.P. :'M-52U.

M.JASTttOW. – Thé God Asur. J'~<f~ the /tm<t'<<)t 0<-t'<'M<<~


Sut-(c~.t')U:),XXtV.)'Jit.
C. t!EXTXH. – Das Auftreten der Isis, etc. /tf~<~t~. '?:<,
p.:f2t-sf).
A. \ox ~)LA.~)UW)TXMOLLE~OU'U- Apollon, ~<-M'M, ~"3.
XXX\').)'T:.58?
p. pHtt)))UXHT.–HMm&s criophore. '< cM~-M/w'
~«f<<<'M
/t-~()'~M<(paf'teuiUUt),p.XU'J'-3tX.
M.J. t-ACHAStiH.–L'ange de Jahvé. ~ct''«N'M"/Me~<~M"oHa/e,
t9U3;n,p.2t2-3M.
<
H. J))!SSAUR. – Milk, Moloch, Motqart. /~fMf </e <<o<M
N<'<ty)Mi!j9M.t,)'.<M-iM.
H. WUSSCtt. -Grieohieeher und GermaBischer Geisterglaube.
Me~'fM'A'-MM«M'/< toM~ Leipzig, t903, n, p. nf-
t9~.

< UOnHHSE. -Giganti e Serpenti. ~c/o'txo ~t- <oi<(M<<t'«<<<-M<'


7'<'<t<~t'')'<fo-t, <OU3,XXH,t.

G. WtSSOWA. Die Anfamge des Romisohem Larenkaltns.


N. 8. V)t. p. M-57.
/trcAfM/'M<-M'c'<"M't''Mc".<<
U. PM.ËtUEHEn. – Das Ohristusblld des archrietUohen Gtan-
)003.Bef-
bens. ht reti(;ion<ftMc))i';httichet-Bt-teMchtmts.Vt))-traj<,
Un.G.Meimer,t9U3,U'}p.);iu-8.

J. HE~DH).HAntUS. The Dioseuri im the Christian ~egenda.


t,oMd.CtaySons,t9Mit)-
t).-M. GmAnn. Nahadag-Martyrs; Rites et Usages. ~M. <<<-
f<MM< CAr~/M. '9U3. VtH, p. 837-S49.

)t. M.HA~tSTER. –Theïntroduotion oftheCultMSofS'.ANme


//<it<o)-./?<-v<f)f,t*)03, p. tM-s.~s.
intothe West. B')'/<M/<

A. BttU~CK. Der wtide Jager im Glauben des pommersohen


Votkes.«':Ar</Ï</M~r.-fM /if ~M<M)«~. 4903. p. t~-mz.
/t'<
J. vu!! KEGSLE)~. – Der Tod als Jager und Sein Humd.
<c/t!? der ffeux V~M~MM~e,fn3, p. 257-3M.
3t4 t.'AXSHE!!U(i!<'Mat~UE.t''u~.te')t

SAKHOKtA – Le oulte de la petite vérole en


Oeor~ie B«~.
.)?«. t<f<«Soc.<t «</<)'etc )'ari' iW3.
A.-H.DL'ttM.– Die Boaen Geitter im Alten Teatament, Tubit).
Moht-,tV. 6<!)' itt.«".
t{e<),

C.–Mj/tf.<.

V. r'AUSBÔLL. Indian Mythology a-ooordiner to the


Mah&bh&ra.ttt. in outline. London. Luxnc f~«j«c\ (~-«'M-
fft< /<<'<(~to«j!
.S'n'/M). )8u3, xxx)'-208p. iu.8".
M. Fausb'iH est u)) des vétérans de t'indotogie. et le recueil
de textes mythotogiques suHisMmmenttopiques, extraits et
traduits du Mahabharata ofTre.au Mqueetu t'erttdtt. toutes
les sécurités nécessaires. Maiscette J/<<n~~ «f(/«-?tMp n'est
qu'une massede matériaux bruts et très provisoit'emeHtordon-
Mes. Citaque groupe (le dieux, ctasses il la façon indoue,
est successivetueot t'ubjet d u))e description soutnaire, puis
les textes cut)cen):)))t chaque dieu notntnu, ou chaque gaua
de dieux de tHÔntcsnoms et n):)t detenniuës est l'objet d'une
description spéciale, fuite exclusivement avec des textes. Un
certain nombre de monographies sont, d'ailleurs, très utiles.
Mais aucune théorie aucun euort pour ajuster des mythes
apparemment incohérents; aucune tentative pour savoir d'où
vient cette mythologie, et ce qu'elle produira, les causes et les
effets; aucune iodicntton sur te rituel auquel elle correspond;
aucune description de t'etat juridique et social, de la situation
de la caste brahmanique dont elle est la résultante.
Ce livre, utile d'ailleurs, ne contient qu'un essai théorique.
qui concerne les contes indous fp. t8!)et suiv.); c'est propos
de Kuvet'a, dieu des richesses. Le fait que le thème des
richesses et (tes trésors est fréquent dans les contes européens
serait nn si~ne qu'its proviennent do i'Jnde. parce que l'Inde
est le pays le plus riche de l'antiquité. Nous nous bornons a
énoncer l'argument, sans le discuter.
M. M.

H.-it. MHYËH – Mythoto~ie der Germanen Strasbourg,


K.-J. TrOhner, t!'03, xn o~ p. in-8'

P. HERHMANN. – NrordischeMythotogle Leipzig, W.En-


~etmann, !H03, x«-G34p. in-8".
AKAt-MtM. – KKPHH-~STATMX.t KKfJGtEC.< 3t&

Nousavons parte de ces deux livres ptus haut. Nous vou-


tons simplement constater ici t'enort que chacun des deux
auteurs a fait pour expliquer h formation des tnythes par des
faits do conscienceindividuelle. Us supposent t'un et l'autre
des expériences d'individus et ces expériences sont celles des
songes, particulièrement du cauchemar. M. tterrmauu a vu la
difficulté. I) faut que ces expériences individuettes soient
identiqueo mais il trouvept'(''cist'n)entcette identité dans le
cauchemar et il l'explique par ta constance de ses causes phy-
siques. four nous, l'explication n'est pas sutKsaute. L'identité
des cauchemarsest moinsausotue qu'on ue veut bien ta dire;
mais, en taut qu'elle est, uous pensons qu'elle résulte de leurs
données socialeset que tesfurtnes du rêve sont fournies par
des contes. Nous nous sommes déjà expliqués à ce sujet, il y
a deux ans, a propos de rA'~««<f<M de M. Roscher.
Deuxièmeobservation. M. H conna!t tes théories modernes
qui foutdes mythes lit représentation des rites et des charmes
mythiques le type fondamental des mythes. U les rejette et
considère les mythes, avec M. K.-H. M., comme des représen-
tations directes de lu mort, de ta nature, des astres, etc. Le
culte est provoqué et justifié, seton eux. par ces représenta-
tions. Ils sout fidèlesaux anciennes écoles.
H. it

H. (.UNKEL. – Zum religionsgeschlohtUohen Vers-


tandnts des Neuen Testaments. (/<(~)«)~fM ;'«' 7<e<)-
~t'OM MM<< t~M.t~f't) '<<<A'<P't ï'<<<«n~))~/)<?. COtt
/.</t'n<fM)'
IV. ~«M<'<MMf~ CM«/f/, t). G<iHi)'gen.Yandeuhoeck
und Muprec))!.<!M)3, vt-9Up. in-8°.
L'idée que le nouveau testament contient des e)6tnents de
mytho)ogieet tnemeune ventuMe m; thotogie chrétienne nous
est déjà fumitière. Elle l'est moins au pubtic à qui ce travail
de M. Gunket a etedesth)É d'abord. Quant à lui, il est un de
ceux qui ont le ptus contribué a lui donner crédit, ~race à
son beau livre. 'tcAo~M~ t()M< C/t(to<pubtie en )89~. Il y de
muntrait que i'Apoeatypso contenait le mythe comptet d'un
dieu destructeur de monstres, où figuraient les épisodes con-
nus du poèmeassyrien, qui raconte la création et la guerre
des dieux. M. (:. reprend sou hypothèse en t'élargissant.
H y voitle priMeiped'une méthode nouvelle pour l'explication
du NouveauTestament. Les exégèles se sont appliques a en
:tHi t.'A\XKK!.)t(:t<H.<'C)Q)')!MM-t9t)t

discerner tes ctcmcuts gn'c". même égyptiens: i)


perses,
davantage essayédytrom'er des été-
!)'etonnequ'onn'aitp!ts
meotssenutiquesnonbibti'jucs.
Mais on s'arrête a une grave objection Quoique nous
sactnonst)ue)arc)igi')nassyr')-bat'y)(H)iennea beaucoup
changé (tcpuisses premiers monuments,tes dernière!)éditions
(tue nous ayons tte ses mythes sont auciennes et leur temps
est bien eu deeadecetuiou s'est fortnu techristianismo. Nous
n'avons rien pour nous a aider f)'.)nchir ce fossé. Kntre les
mythes égyptiens pt les avatars et) rétiensqu'on leur suppose.
tadistance est presqueta même t)e parte) d'autre, s'étendent
deux mondes différents dont les liens ont été rotnpus et qui
paraisseut ('tt'an~ers t'un a l'autre. M. G. riposte parque)<}ues
observations très courtes, mais profondes. dont nous prenons
not'*parce qu'eHesnous montrent citezfui des préoccupations.
aux<)uet)esnous sacrifions nous-meme très volontiers. L'etîa-
cement des anciens ~roupetnents potitiques dans t'empire
mesopotatuien, les dcjttaet'ments de populations, les rotations
de toutes sortes qui unissent les parties les plus éloignées de
ce monde internationa), ta prevatence de langues eomtnunes
ontpt'epat'e la formation de nouvelles sociétés religieuses,
synthétiques. Le syncrétisme mystique est h) furme inco-
hérente des systèmes qui s'etaborent dans ces sociétés, sys-
tèmes dont le gnosticisme des mandeeus et le ttuuuchcmme
ont hérite sans doute. Le peuple juif ne résista pas mieux que
les autres a t'assimitution. Le changement de sa tangue eu
témoigne. La Ju'tee d'après l'Exil n'était plus qu'une province
arameeune soumise aux Perses. Un etïort considérable fut
fait au début pour sauver sou originalité religieuse, s'il est
vrai. ce dont nous ne sommes pas entièrement persuades, que
la dernière couette du Pentateuque, le Co</ewwWo/a~ date
d'alors. Mais la reaction sacerdotale était déjà sans doute
épuisée dès le temps des Macchabées. L'importance que prit
alors t'idee de ta résurrection nous montre que les Juifs s'iu-
quiétaient de problèmes dont les prémisses n'avaient pas et6
posées par leurs aïeux. Ils étaient revenus de t'KxH avec un
bagage d'idées et de mythes internationaux que les fidèles de
ta Dispersion orieutate et occidentale n'étaient pas en état de
rejeter. La résistance de l'ancienne religion, protégée par ces
textes écrits, fit quela mythologieen formation fut une mytho-
logie de la fin du monde, une eschatologie on en voit poindre
les premières figures dans les prophètes récents; mais eUe a
AX-U-tS)!–- tt)tPK)!)!'<TAT)UK~
nEHOKC~KS :t~

trouvi? -mu expression surtout dans les apocatypses apo-


sont
cryphes, qui, avec ta HUérature. dite (téta Sa~sse.
)'muvre originate et tiorissantc du judaïsme reconstitué cette
u'uvre est syncretiquc. H est facile de démontre'' que t'escha-
tologie apocaiyptique est une cusmoKouif trauspuséo ~p. ?,.
Ues figures quasi mythiques. situées eu quoique sorte eu
dehors du temps. comme celle du Messie. (te lu Sagesse, aux-
quels tes Juifs d'après t'Kxit rcvereutsi votontiers, répoudeut
aux tnemes besoins.
Le christiMnismeperpétua, en iesueceutuaut, tes traits que
le judmsute etuit eu tt'uiu de se donner. Pour ce qui est de
t'Apucatypsc. M. < résume sou travun de t89!), eu concédant
fuis i1
que le mythe doit pout-etra lieaucoup à t't~ypte.
esquisse rapidement une déinoiistratioti du caractère tnytho-
Jésus y
to(;i()uedes ~:vaugi)es.tt ta tertniue eu moutraut que
le choix du
paratt déjà avec les 'raits d'un dieu solaire, de ta
dimanche déjà attribue au soteit-ptanete, comme jour spéeia)
de sou culte. Des figures divines connues ont., connue tui. ia
tête surmoutée d'une colombe tugures cretoisea' ou des ctets
à ta tnaiu (Kronos mithriaque). Dans les trois premiers evan-
giles souflle encore l'esprit de )'Ancieu Testament. Maisavec
Pau) et Jean)a christologie prit décidément ie dessuset désor-
tuais te christianisme fut pourvu d'un dieu mythique compa-
rante à celui des retigious para))e)es.
M. G., conclut que le christiauistne est uue religion syu-
eretique. Nous en tombons d'accord avec lui, en objectant
il
simplement que ce n'est pas sumsamment. le définir; car
doit y avoir beaucoup de retirions synergiques, s'it est vrai
dans ta
que les retigtuns nouvelles se sont toujours formées
de
décomposition de sociétés antérieures et qu'il u'y a pas
société qui ne soit, eu quelque mesure. composite.
Il ne nous sunit pas de constater que le christianisme con-
tient des éléments de mythe qui sont étrangers au judaïsme,
il nous importe de savoir s'il possède en fait des mythes qui
vivent et (ouctiouueut. Une réponse provisoire est faciie à
donner. I) est certain que l'histoire du Christ dans les Kvau
giles, et cela par le fait même qu'ette est donnée cont'ne his-
d'un
torique. a veritabtemeut et complètement la valeur
mythe les faits sout, mêmes, par eux objets de croyance.
Les ligures de t'Apoeatypse sont à mi-chemiu entre le mythe
historique des sociétés étendues et populaires et i'attégorie
mystique des petits groupes. Ce qui est certain c'est qu'un
3t8 L'AXER 6UCtO)AM.)<!UH.
<W)9.<90t

certain nombre do ces figures. surtout grdcc aux arts plus-


tiques, eut acquis isoMmeut une véritable valeur mystique.
H. H.

J.-W. CHAt'MA~. Athapasoan Tradition from the lower


Yukon. Jof«'H«<«/tMt'<-<KM/oM~)-f,tituj, XVf, p. t8U. sq.

0. StHtUOt. – SamoanisohoMàrohen. ~o'M<<t'))<t/M.~t'eAtM/Kt-


~AM~t-~At't', t903. XYt.p. 8)i-)<f.
).. t')! MfLLOL'H. Comparaison de quelques mythes relatifs &
la Naissance dos Dieux, des Héros et des Fondateurs de
Religions. llev. </<-<7/'« f/M A< tWt, XLiX. p. 34-47.
V. ttEXttY. Dadhikra-Dadhikravan et l'Evh6merisme en
Exégèse Védique..t~KM Kct'H.Leide, Brill., i9M, p. S-<2.
K. TKMAGtH.– Prometoo. Cotttt'ibmo at!u studio di un mito rcti-
gioso HOettit-o(.~Mt<<rel., <9U:<.
1\ p. Mt-S2) i9<)4,l, p. 57-i9;
tH. p. 2S9-2SU.~

J. HALËVY. – La Date du récit Jahweiste de la Création.


~). tfM< tt'Ot, Xt), p. )!):<?, p. tt8.t55. ()jtt appendice un hUe-
t'essattt essai de tnythutos'e compare.)

t-' T. ELWOitTtty. A solution of the Gorgon Myth. M ~fc,


)9~,p. ~)2. s<)'j.
S. UAtCXKS. – Talmudische und Midraschische ParaUelen
zum Babylonischen Weltschopfungsepos. ~t~c/«)/)' /'«'
~~t't'ofH~'f, XVU, iHU2,p. Mt-3i)9.
i'tt. ttHOXXY.– SnmoriMh babylonischo Mythen von demaotte
Nimrag (Xit)ib)J/t'«/~f7(«~<'M(/ ~-(/<.ft«'«/w/tM ~mc//«.«!<,
tMO:),5.
lu. Zur HoUenfahrt der Istar. X'tw~ ~e)'~<«-<~ /);)- die
A'MM<c
</<< .)/o~f«/«t<M,XVH,p. M3:<3U.
T. G. P)XC)tt:S.–OUgames and theheroofthe flood. /~<M.&K-.
~'&<U'cA., <Ht)3,p. «3-t~2; )?.()<.
H. STAUE. Der Mythus vom Paradies. Cn. 2, 3 und die Xcit
Mittcf Einwatt<h't-tttt!{in tsrad. ~<'<f<f/tt-</<
/<<' o~<<aMteM<K..A<'
~'«t«'MAtt/'(.)tK):t.
f. WKXX).H. –DioReichgottoshonnung- in don altesten Christ
Mohen Dohumenten und bei Jesus. Tubittgeo, Muht-,tUU3.M p.
Th. SCHXMDKM. Wasist'smitderSintnuH Wiesbadeu, Stawdt.
)M03,? p. m8".
AXAU'–M!FMH~!TAT)'MME).t<i<KUi<t!S 349

P. YOLX.-JudisoheEeohatologie von Daniel bis Akiba. Tfibin-


gen.J.C.)}.Moh)-,t903,xvt4)2 p.. )))-«<
A.FOUCMEM.Les bas-reliefs du Sûpa de Sikri (GandhAra).
003. u, p. 185-33U.
A)M<'Ma<atfa<t~,
C.-L.DUPttAT.–L'ëvolutionreUgieMeet les légendes du ohris-
tianisme. Paris,impr. txHiooatc;t!)03(70p. in~").
S. REtNACH. – Les Apôtres chez tes anthropophages. Confé-
rencefaite an mu~e Huimetle 11j~avict'<Mt (/h)M«/M ~M.t/tM<'<*
f.Mt'M)~; de vu)g<n-isation,
Oibtiuthetjne t. XV).Paris. Leroux,t904,
26p.in-)S.

D. <*OK<('
Z,t~<'K~<')f, épopées.
F. BOAS. – Thé FoUt tore of the Esktmo. 7'~eJo«<M«<
f'/
.tMtt't~faH
~o<-c. t904, XVI!, p. ~-t3.

La tentative de M. Boas, de caractériser une famille de


contes, les tradittons d'une {ami))ode soei6tes aussi hotuo-
g<'nesque possible, est une tentative intéressante. Nulle part
d'ailleurs elle ne pouvait mieux réussir qu'a propos des Esqui-
maux.
Mais ia théorie qui est déduite est spécieuse. Elle consiste
à supposer que les contes et mythes animaux proprement
dits étaient originairement étrangers au h'tkiore Hskimo
(p. La raison en est simplement que les principaux mythes
animaux de ce folklore se retrouveraient tous dans divers
foikiure Indiens, tandis que le folklore proprement eskimo
serait exclusivement uu tissu de mythes héroïques, de mythes
shamunistiques.
Nous ne pouvons admettre ni la thèse, ni la méthode de
raisonnement, ni l'argument principal. Car pour ce qui con-
cerne celui-ci, d'après nous, le mythe de la « vieille femme
créatrice, chez les Indiens, n'a rien à faire avec le mythe capi-
tal de Sedua, mère et protectrice des animaux marins dont les
thèmes et le cycle se retrouvent plus ou moins intacts dans
toute l'étendue du monde Ëskimo.
M M

\V. WILMANNS– Der Untergang der Niblunge ln alter


Sage und Dtchtnag~xtMf~MH~fH <<<')'A'y~. f.(w<h<t~ Jo'
jx (.o~tM~'H,Pit. Il. Kiasse, N. F. Vtt,
)r<M<')tMAft/'f<-M
Beriin, Weidmann, t903, 43 p. iu-4".
3M t.'AXX)iE.OC)f)t.<)':)t;U)i.t!)<M'tMt

Le sujet do ce mémoire est une question d'histoire titte-


nti''c. Mois. et) matt'')-e d'épopée héroïque. qui peut dire on
finissent le mythe et h) Inonde, où commence le trayait per-
sonne) et ta fimtaisie créatrice du poète? H s'anit de ta
deuxième partie des Kitx'tuunen. c'est-ù diredeia visite des
princes hurgondes, Cunther. ttagen et tcnrs frères, il la cour
d'Attiia, de ta lutte que leur s"'ur Krietnhiid. femme d'Attita
et veuve de Siegfried, assassine jadis par Hagen, provoque
entre eux et les Huns, entin de ta veugeauce de Siegfried par
Krietnhiid.
On a prétendu que cette deuxième partie du Nibetuugen
''tait t'éiaboration légendaire de deax événements historiques,
la défaite des Murgondes. battus par tes Huns en M7. et lu
mort d't)i)a. tué par un'' de ses femme! itdico. dont le nom
rappetie fu ('net celui de Kriemhiid. Ainsi, je poème des
~ibeiuu~en serait compose de deux parties hétérogènes
restées incohérentes, t'une d'origine mythique, l'histoire de
Siegfried tueur du dt'a!{"t).et t'imtre historique, le massacre
des ~'iheinngs. M W.. soutient au contraire que ia deuxiCme
partie du poème est aussi mythique que la première. Kiteeu
est ie développement nature) et ancien, le désaccord apparout
des deux parties s'expliquant par t'histoire même de ta
tegende. tt y a plus, la deuxième n'est en somme que )n répé-
tition de ta première. ))e part et d'autre, deux persouuages
Met;!))et Fafnir, d'un cotf, (iutjtiter et Ha~en.de }'<t(ttre.sout
eu possession d'un trésor; cette possessioncause teur perte, ies
uns sont mis a mort par Siegfried, les autres par Attita. Le
paraHetc peut être poursuivi plus loin, si t'en tient compte de
toutes h.'sversions connues car Siegfried et Attiia succomhf'nt
tous deux il teur tour a ia vengeance d'une femme, l'un de
BrunhHd, l'autre de Kriemhitd. Le mythe primitif, dont le
motif centrai piu'att avoir été ia possession du trésor fatat, ne
pouvait pas s'arrêter u ia mort de Siegfried car il faHait que
i'or passAt de vainqueur en vainqueur, jusqu'au moment ou
ii retomberait,dans le mystère. Xotre auteur ajoute que les
deux parties de la version primitive out evoiué indépendam-
ment, chacune s'accroissant des épisodesque les contes qui se
les transmettaient pensaient propres a ia rendre plus inteiii-
gibie ainsi s'introduisit dans ia première partie te mariage
de Kriemhitd et de Siegfried, qui exptitjueta vengeance exer-
cée par Brunhiid contre ce dernier. Rntin les doux parties
réagirent t'une sur l'autre, chaque altération de i'uue eMtrai-
ASAt-YSM. – ttEt'R~RSTATtf~S MHM'itRMSE~ :i5t

aant dans l'autre une altération correspondante. Dans tes pro-


duits récents de ce long travail, on peut discerner & l'ana-
)yseles souvenirs de ses phases premières. Quant à l'histoire,
l'épopée nnale n'en contient que des traces intimes; un des
auteurs introduit (tans ta trame un nom de roi Ijurgonde
f/;w<). Par contre on trouve parmi tes héros des person-
nagesmythiques; tel esllrung ()a voielueteeest appelée ~'itx/s.
w</) tel est sansdoute Ëckewart qui M'estautre peut-être que
Rehard, le suivant de !rau Ilolla. le gardien du Venusberg.
Le développement de cette thèse comporte un parallèle
détaille entre les récits de l'/H/f</t'c«/«d'une part. de )u ï'/tt-
f/t'Wwt~tet des Nibelun~en de l'autre. On a essaye récemment
uu dérive nordique des Xibelungen.
de faire de ta T<t)'<)'fhi!'t'(
M. \V. «'admet pas cette hypothèse, mais suppose que les
deux ouvrages dérivent d'un même original olletnand.
H.

J.-8. TUN!80N. – Thé &raa.i Problem. Cincinnati, Thé


HobertOarkcCompagny, )t)uS, iït. t34pp. iu.8".
Eu passant des Nibctun~en a !a Tahte Hondo.nous abordons
avec fauteur de ce petit livre, un tout autre ordre de ques.
tiens. M. Tunison ne traite pas de la conservution des germes
mvtitiqucs dans les Rotuans d'Artitur, mais de ta formation
même de leur cycle. La formation de ces grands cycles
épiques qui absorbent et coordonnent les images itottat'tes.
dont vit une littérature, ressemble, et peut-être de près. à tu
formation des cyclesmythologiques eu tout cas. elte est plus
facile a étudier et c'est une raison pour y appeler l'attention.
Mais pour en traiter ici nous n'avons pas seulement une rai
son indirecte. Nous pensons en effet que les cycles épiques ne
sont pas seulement des phénomènes littéraires, mais aussi
des phénomènes, dans une certaine mesure, religieux. Ils
fournissent d'images et de formules la pensée confuse des
temps, où l'on u'est pas assez rauine pour limiter au plaisir
esthétique la portée des notions. Sortis des légendes racon-
tées. ils se multiplient en légendes on peut dire aussi qu'ils
font, en quelque sorte, fonction de mythes et qu'ils se déve-
loppent commedes mythes Parmi les faits de cette espèce, la
formation du cycle de la Table Ronde est un phénomène
d'une telle ampleur qu'il doit. avant tout autre, exciter notre
intérêt. Nous ne pouvons pas rendre compte de tous les tra-
?2 t.'ASx~KsoctOM<nouE.)9M-i90t
vaux qui, d'année en année, le font mieux connattre. Nous
sommes heureux d'être tombés cette fois-ci sur le livre de
de M. T. Son auteur se fait uu mérite de sa brièveté élégante:
Nous lui accorderons celui de in ciarté.
M. T. s'est proposé d'éctaircir le problème du Graa). eu
étudiaut ie milieu oit la légende a pris corps. Hse flatte d'être
le premier qui s'eu soit avisé. Voici sa thèse. Les premiers
romans arthuriens ont vu le jour à la cour et sous t'influence
de Henri II Ptantugenet, duc d'Anjou et roi d'Angleterre, fils
de l'impératrice Mathitdc, à un moment où, pour des raisons
dynastiques et spéciatement pour hériter des destinées impé.
riales d'Arthur, attestées par la chronique récente de
Ceonroy
de Mountouth. la royauté angevine se plaisait a ressusciter
i'ancieuue tradition cettique. Leur auteur fut le chanoine
Watter M:)p, courtisan de Henri H. Mais, si ces ouvrages
étaient les œuvres d'un individu, servant des intérêts qui.
pour une bonne part, étaient des intérêts individuels, ils
ont été composés dans un milieu qui n'était pas neutre, dont
ils reuetent les préoccupations dominantes, qui s'est immé-
diatement reconnu en eux et qu it a des t'abord adoptés
comme siens. Dans son chapitre IV, M. T., énumère les
conditions qui ont rendu possible entre ttM et t)M le
soudain développement des principaux romans arthuriens
t" Réveit de ta tradition cettique; 2" Découvertede l'Orient
révéié par tes croisades le Coran avait été traduit, en tm.
par deux moines dont t'un était aurais; tes romanciers de
la Table Mondeont emprunte à i'Oriuut des thèses (p.
?), un
décor favori, le nom mente du héros a qui l'honneur était
réserve de conquérir le Graal, Catahad: 3° L'immense expan-
sion intellectuelle de l'Europe au xu" siècle, avec ses univer-
sités grouiiiantes et sa circulation d'étudiants; t° Le rapide
développement des tangages modernes; S" L'aspiration de la
papauté ù ta suprématie universelle, aboutissantà une sorte de
régénération de t'Hgtise, qui retentit très fortement d.)us les
romans Uu Graat H" La schotastique naissanteet les contro-
verses rotativesa ta transsubstantiation. Les possessions fran-
çatisesdes i'tantagcuets étaient ators profondément troublées
par Hérenger de Tours et ses disciples. On sait que l'histoire
du (iraat est uneapoiogie mystique de ta présence réette; te
passage cité par M. T. ip. i;8) pourrait :tdéfaut d autres servir
de preuve. La part du milieu, de la société, danst'muvreindi-
viduelle de Map, est donc considérable. Son œuvrea un carac-
AXAUSS. – Mt'tUSsKK'rATMNSnEUC)BO~!t 353

tère impersonnel, dont notre autour suppose qu'il avait cons-


cience, s'il est vrai que Map a écrit ses romans en prose pour
leur donner un caractère d'apocryphes religieux. S'il les eût
présentes comme do pures fictions, il les eut probablement
écrits en vers.
Le seul des anciens poèmes arthuriens qu'étudie M. T. est
le Parxivai de Wotfram von Ëschenbach. Celui-ci transplante
la légende, et, avecaussi peu d'arriëre-pensée que possible, it
la raconte parce qu'elle est bette. Mais c'est précisément le
travai) littéraire de Wolfram von Eschonbach et de ceux qui
t'ont suivi, qui ont donné au cycle de la Table Ronde toute sa
valeur morale. Aiors que Wutter Map avait été une sorte de
fabricant d'évangiles apocryphes, Wolfram von Kschonbach,
parce qu'il est poète,est un véritable faiseur de mythes. C'est
de ce moment que ces romans sont devenus le miroir de
tidéai chevaleresque duxn" et du xm'siecte. M. T. décrit
assez joliment quelque part leur caractère de mythe en disant
que les gens d'alors ont tant fait « parce qu'ils Usaient leur
époque dans tous ces détails, avec sa chevalerie, son esprit
de croisade, ses dogmes religieux, ses formes ecclésiastiques,
ses coutumes sociales, son idéal d'individus et de nations, son
caractère moralisant, sou génie allégorique et, avant tout, sa
fanfaronnade dans un passé reculé, se servant adroitement
des miettes de traditions qu'ils tenaient de ce vrai passé pour
donner un air de vérité à leur fantaisie fp. 27).
H. H.

des
P. TOLDO.– Aus alten Novellen und Legenden. ~et'<i!e/<n'/Ï
ren'ttM/'MrVo/~MH~,<904.p. 47.61(Din'usionde d:vcr!!thèmes).
MEMHAt!.-Aus der WerkBt&tto der saereMohaffendonVoUts.
<903, VHt,
phantasie. Zfthc/)t-<)/<~M<<'n'e(c/t)'«'AeVoM~MM~<
t. 2.
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Leroux,1903.(Cott.des conteset chants. pop.),V!t,277,p. in-t6.
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i903,XVt,p. <60-t80(suite).
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na<o/M<'WM!tFoWM-< XVI,~03, p. fHOt.
F. A.GOLDER. –TalesfromKodiak îoland. Me~otOMa/o/Mt-
Folklore,1903,XV),p. i6-32.
!-«-<!M
E. OmxMM. A)M&!Mcio)., 1MH9M. M
3M L'A~H 8UC)()LO(!t<jUK. M03.t901

M.l'. URFAMHKGA.– Folklore of thé Bribri end Brunka tndiane


in Costa Rica. ~«n<f</o/f<Mf)'tcaM/-MA~ff, <i<o.f.X)t. p. <.<o.

R. HASSi~T. – Contes populaires d'Afrique. ().< tittvxttotct


popnhif's de toute): les )t:tttons,t. XL\'H.H')H)!H.C)tih!)otu, <904,
xxu-455, in-10.
B. KU-n'XHH. Jûdisohe Sagen und Logenden. U), frauctott.
J. Ka<)n'm:mft,<9ut, ~j. p. fx-s'.

E. SKLAttHK. Ungarischo Volksmarchon. /f<<u'<< </M t'f-


<v)«.</«;- )'o/~A((«(<<HtU3,j). 7U-~u.
W. )n;TTKMA~ – Eigenes und fremdes imdeutsohom Vol-
kemàrohoN. ~ft'bc/u'. w~'c/t. ~<«f'r«t«f-f..t-/< )'ju:f, XV).
p. tM-tu3.
A. HAAS. Rttgensche Sagen und Marehen. 3. AttHaH' Stcuin.
Munueii.te)', i~i xv)-K.

MUXERsnum-'Ht). – Sagen aus Klaffer und Umgebung im


Oberosterroich. ~f<'<«'t/'< /'<«'û.f<<')-refcAw/)e
~.A.<M<t'/<\'tH,
<,2.
A. MKtCttË. Sagenbuch des KOnigroichs Saohsen. Lpipxig
Sc)tuu)ft<].igo3. LYtt-tUMp. it)-8".

NËWËH. (\V. \Kf.Lt). – Thé igmis fatuos, its oharacter and


tegendary origin. yu«j'«<t< o/' /<M«-«c«H/M~M, ~ut,
p. ifs-cu.
H. CUSQL)~ – La légende du page de sainte EUsaboth de Por-
tugal et le conte indien des Mbons conseils o. ~CK<'de., 0«<
<<UM.</t(.!<.)<-f't<tjt,i903,t), p. 5-
H. CHA~ATtAXX. Die iranisohe Heldensage bei don Arme
niem. /t'<~c/<n/ï des ~c<-?<M~
~Mt-)'o~MK< tUM, J). ~S4U,29U-
30t.

FH.-E. SAX)))!CH. – Thé NibeltmgenMed and Gudrun in En-


gland and Germany. LoudoM,Nutt, i9M, 2U8p. jux".
W. STAËHK.– Ueber den Ursprung der GraaUegendo /?<'«Bei-
<t'<ty:Mt' C/tr«!<~c/ten ~<Ao<o~fe. Feibri~en et L<:i))!!ij{,
Mohf,
t90i). iu.8". )n-57 p.
L.-A. PATOX. – Studies iN the Fairy Mythology of Arthurim
romance. Boston, KaddiCe, tNOï.

G..L. KtITREDGE. – Arthur and aollagen (St~tM aH~ <to<Min


/'A«e(o~<!<)<</.<'«M<MM,vol. X)!f), Boston, ~03, in-O*.(Arthur et
le roi Loup'Garou).
ANALYStM. – HKf)tK~K!<TAT)ttK< K)!Hmt!USK!t M!)

A. H. L.HROWN.
–twttia; aStudy in the origin ofarthurian
rontMOO (J&tW.)Hostou,)C03, in.8".

L WE8TON. – The Three DayB' Tournament. S<«<~ tM


A<MM<t')M<tMf/oM~f.
Nt)(t. <S(K<.

G. PAK!S. – Le cycle dota « Gageure w. /<HMMmM,


<M3. XXXII,
p. W-552.

H. – ~o</mM.

H. CAHtD.– Thé Evolution of Theotogy in the Greek


PhitOBOphera (Cifïord Lectures, )'tO()-t9M). – Ctas~ow,
MatMchose.t90t;3vo).i.p.xv)t.38t;l!p.xn~t8.in-8".
L'objet deceiivreestde montrer commentta théorie grecque
du premier principe a attecté tuut h' dcv''t<)j)pe)))Gt)t
utturieur
de la pensée theotogique. D'autre port, pour établir sa thèse,
l'auteur est {ouenc a faire une histoirn tonique des idées
grecques, oit, a la manière de Ht'ge), il enchatne dintecti-
(juptnpntlesdoclrinesdes ptutosophcssuivant tes thèses qu'ils
soutienMent. les antithèses qu'ils suscitent, tessynthesesqni
vienof'nt totjtcoocitie)'. 0)) voit que tout J'intëret vraiment
sociotogique (le la question lui echitjtpe. Car, s'i) est certaiu
quetcsdoctriuesphitosophiqttes s'enchainent, pour une part,
selon les lois de ta raison dtscursh'e. il est encore plus cer-
tain tjuc leur ordre d'apparition n'est pas conditionne parces
seuifsiois. Le!)révotatious soeiates et religieuses ont plus pro-
fondément et tnémerenouveteJa peasée phiiosophique
que ne t'ont fait les discussionsd'ecoies.
Mais prenons le problème tel que )'a entendu M. Caird.
Avec une parfaite ctarté, une suite logique qui ne laisse pas
apparaître de vide, même là ou les documents présentent
d'immenses lacunes, il nousmène sans secousse le long des
ctmes de i'ideaiisme et du spiritualisme. Sa préoccupation
dominaute est de nous montrer comment ta philosophie
grecque a prépare ia theojogie chrétienne. La theotogie, en
effet, n'étaut que la « réflexiou » rationnelle sur « l'idée cen-
trale de ta religion H,n'était possible que grâce au développe-
ment des méthodes philosophiques de la Grèce et des conclu-
sions auxquelles conduisit ta pratique de ces méthodes. La
nature du but poursuivi explique la manière dont M. Caird a
sétectionaé tes sujets qu'il a traités. Platon et Aristote, tes
Stoïciens et tes Néo-Platoniciens, mais Platon surtout, têts
350 t/ANKXt! SOOOLOUtQUE. <9M.i))Ot

sont les auteurs dont it discute les principales théories car


c'est plutôt de tout leur système philosophique que de leur
seule (tto/.o- qM'it s'agit Naturettenient M. Caird n'a pas
manqué d'indiquer clairement les rapports do l'éthique chré-
tienne avec l'éthique stoïcienne <ch.xx), et tes relations eutre
le panthéisme spinoxiste et le panthéisme plotiuieu. JI a plutôt
exagéré le dualisme général de )a philosophie grecque, mais
c'est lit sa thèse favorite car, pour lui, le mouvement de toute
cette pensée a été de passer du matérialisme à l'idéalisme et
au spiritualisme et, de lit, au mysticisme (H, p. 2~.
Nous comptons parmi les développementslesplus ingénieux
de M. Caird ceux consacrés à ta parenté qui existe entre la
théorie stoïcienne de ta cité des hommes et des dieux, la
théot-ie ptotiniennedu même nom, et la théorie augustinienne
de ta cité de Dieu. L'esprit qui pousse M. Caird à s'uttaclrer
perpétneitement à des éléments grecs, l'évolution même de
ta pensé).'grecque, et à voir dans Plotin l'aboutissement fatal
d'Aristote. de Platon, et des stoïciens, a son bon côté. Il est
certain qu'il ue faudrait pas trop exagérer l'influence de
Phi ion.
Mais nous trouvons mauvais l'effort considérable, tenté par
notre auteur, pour moderniser, en termes mi-partie théolo-
giques (anglicans), mi-partie Kantiens et Hégéliens, les théo-
ries antiques. L'opposition de Kant et d'Aristote, sur la ques-
tion des rapports « dela raison pratique et de la raison théori-
tique M nous semble un véritable contresens historique; de
même nous devons protester contre toute assimilation de la
notion judéochrélieuue de Dieu avec la notion grecque de
Dieu. Hien n'est plus loin du lahvé de ta création M H<7tt<o,
que t'Idéo Platonicienne, ou bien t'Un Piotinieu et, quant à
nous, tes divers passages oHAt. Caird lesassimile nous semble
être autant de méprises (la discussion t. p. 17t. t72 est des
plus faibles). !)'aittenrs tout le livre nous semble basé sur une
amphibologie fondamentato. Entre la OtoM'j'm platonicienne,
ta théorie des choses divines, et la Oto~x des premiers Pères,
la preuve rationueiie de ta divinité du Christ, il nous semble
qu'il y a tout un monde; les mots seuls sont communs; leur
sens est tout renouvelé. 11ne sutlit pas de distinguer une pre-
mière et une seconde phase de la théologie (Lp. 28~.Entre la
théorie de ta création, cetie de l'incarnation de Dieuen son fils
et en sonEgtise et, d'autre part, la spéculation secondaire sur
les dieux de la cité, les dieux des cercles célestes, le démiurge,
ANAh~tM. – HKPH)!.tENTATt"!<~
Mt!).ttnKU.<)t!< 337

il ne nous semble y avoir qu'homotcgie; l'intervention du


principe de l'amour et de lit foi a tout changé, pensons-nous.
Et dire que. chez Ptatou, entre autres, lit théologie et ta p)<i-
Josopitie se combattent et que Ja victoire reste incertaine entre
elles, c'est nier que Piaton ne soit f.rc~w'cpMf')~un philo-
sophe.
La théologie, pour nous, c'est la specutation rationne!)e sur
une croyance définie, sur un dogme. La tto~'j- grecque ou la
théodicee Leibnitzienne. sont de la philosophie; tes théolo-
giens proprement dits en ont fait simplement leur profit.
M. Caird nous dira que nous lui cherchons une querelle de
mots, mais ces mots sont des définitions et nous opposons ia
nôtre &!a sienne.
Des idées intéressantes et des fautes de détail parsèment ce
livre intéressant. Nous mentionnons parmi les premières:
l'opposition de t'individuatismeét;atitaire,qui caractérise le
christianisme, et de l'esprit aristocratique, que t'espirent toutes
les phUosophies grecques; une intéressante remarque sur
t'origine de la figuration mythique des anges au moyen âge,
que M. Caird croit trouver dans ta théorie du monde intetti-
gible <H,p. ~7t). Nous comptons parmi les secondes un pas-
sage tout à fait insufïisant sur l'épicurisme, et surtout la
négligence où sont tenus sophistes et sceptiques, ces fonda-
tours de ta tihre pensée.
M. M.

Il. HËITZHNSTEtN.– Poima.ndres..SO~x'M .:<«'~'<t'c/)MfA-


f.<<er<~)~Leipzig, B. <
~yp<«c/«'M «H<</«/«'A<'«!N(eA<'M
Teubner, t904, vn-383p. in-8".
Le livre de M. Reitxenstein nous fait connattre des docu-
ments qui fourniront certainement la matière d'études inté-
ressantes sur la façon dont les sociétés religieuses passeut
des représentations mylhiques aux représentations philoso-
phiques. Les faits dont il traite sont contemporains des
débuts de la théologie chrétienne.
Le Po«Mm~'<'sest le premier chapitre des livres dits her-
méliques, dont Louis Ménardnous a donne jadis en français
une excellente traduction. M. M. nous donne en appendice
une édition critique de cinq chapitres de ce livre. Poi-
mandres est une sorte de figure mythique, avatar d'Hermès
Trismégiste, vêtu. en berger, qui parait en songe à l'auteur
35f) t/AtXtiK MOULOtt~UK. )~.tH))t

du livre et lui dicte sa doctrine. M. M. démontre d'abord


que ces livres, ou du moins les parties les plus anciennes de
la collection sont moins récentes qu'on ne les a supposées
jusqu'à présent. Les termes extrêmes, entre lesquels il taut
ptaeer teur rédaction sout le u* siècle avant Jésus-Christ
et le n' siècle de uotre ère. tt pense que ces livres out été
les textes sacrés, ht révélation écrite et permanente d'une
secte religieuse ~réco-égyptienne. L'existence de pareilles
sectes eu dehors des sectes gnostiques chrétiennes commence
à être couuue. Les papyrus magiques, qui rappellent par
endroits de si près tes livres hermétiques, nous donnent ù ce
sujet plus d'un témoignage. Un passage du papyrus Mimaut
que notre auteur cite, p. 154, est la prière d'un prêtre d'une
semblable communauté (cf. ptus haut teC. R. de A Dieterich,
A'<nf~ffA<v<<«M/)f).La secte (te t'oimandres a été fondée.
nous dit-on, par un prêtre égyptien, qui aurait mété une cos-
mogonie égyptienne, racontant la création du monde par
Pbtah, à une théorie orientale de l'asservissementet du rachat
de t'homme. It est possible de suivre à travers le corpus her-
métique l'histoire de la secte. Sa doctrine n'est pas restée
immuabte. La théorie du Logos qui s'épanouit dans le cha-
pitre xut, lequel est récent, n'est qu'en germe dans le Poi-
mandres. Les éléments égyptiens prévalent d'abord. Plus tard
t'inHuence juive se fait seutir. EnCu tout disparaît au
n'" siècle.
Cette théologie s'exprime sous la forme do révélations
racontées par un prophète, qui est le fondateur de la secte.
C'est un cadre littéraire, mais il correspond à ce que nous
pouvons supposer du culte de ces sociétés mystiques, ou
plutôt des exercices intellectuels qui en tenaient lieu. U faut
nous représenter de petites églises recuoittieset qui attendent
l'esprit; quoiqu'un se té ve,pris d'enthousiasme, et prophétise.
Les ~~{-jit.tTxdu premier christianisme nous donnent uuo
idée approximative de t'i-~w~M~; do ces agités ~p. 203). Cet
Mou~Mj~t, dont ta théorie remontait & Platon, était a)ors &
la mode dans la société qui vivait autour de leurs cercles.
Eu quoi ta théotogie des Hermétiques, toute nourrie d'an-
ciens mythes, confusément matés, dinere-t cite do la mytho-
logie des religions païennes à laruine desquelleselle poussait?
De part et d'autre, dans la grande religion et dans la petite
société, on attache une valeur surnaturelle à la connaissance
de certains faits. Mais, d'un côté, ces faits sont des actes
J~ALMM. MMt~E!<TATtO!<8 KKLtU)KUi't!< :<5C

accomplis par lies personnes et la vérité qu'on leur suppose


est toujours. ou quelque sorte, historique; do l'autre, les faits
sont des phénomèneset toursagents sont des forces, à quoique
degré hnpersonnette. I~s membres de h) secte ouvrent i'euve-
toppo. dont )esautres se contentaient, pour y trouver lagnose.
Cette-ciest une connaissance synthétique, intuitive, plutôt un
sentiment encore qu'une connaissance. Son caractère émo-
tionuel et indéfini s'accommode des images suggestives,
dont elle ne réussit pas à se dépouitter. H se peut que les
cottéges de prêtres égyptiens nient rave de cette connaissance
gnostique. Le goosticisme a sans doute reçu de l'ancienne
Egypte sa croyance à ia continuité de lit révélation (p. !9).
Encore ces collèges de prêtres étaieut-its de petites sociétés
assez sen)Mab)es &nos sectes mystiques. Mais cette forme de
rare si, par suite
pensée religieuse serait demeurée tocate et
de refïacementgmduei des nationaHtcset par la fonnation de
groupes religieux nouveaux, recrutes i~ansacception d origine,
des conditions favorables à sa généralisation n'avaient Hté
reatisees. Dans ces sofiété~ composites, des systèmes mytho-
et
logiques dHMrcntsse présentaient avec une égaie autorite
étaient reçus avec uneé~oie considération. Leur juxtaposition
conduisait a h's ossitniier. Lo premier eflet du syncrétisme
était doles denaturet-,moins en les mélangeant qu en teur reti-
rant leur vateur abso)ue,c:tr Hattait de soi que ces systèmes
interchaoneabtes n'étaient identiques que comme signes d'une
vérité inetlidtte.
Les retentissements du syncrétisme ont été fort lointains.
JI est certidn qu'il se formait, sous l'empire romain, dans
la tuasse, en dehors des sectes, une sorte de croyance com-
mune distincte des mythes. Mais elle était courte. L'incu-
bation de systèmes un peu eomptiques ne peut se faire que
de mythologie,
par petits groupes. Les compromis instables
de scienceet de philosophie, que sont les doctrines ~nostiquos.
sont des plantes de serre, qui craignent le grand air et la
lumière crue. Les vastes sociétés ne peuvent s'entendre que
sur des formules, sèches et pauvres, mais définies, mythes ou
de
dogmes. L'incertitude heureuse du symbolisme et t'aitégo-
rie phitosophique est aftaire de secte. Mais. pour passer de
ces mythes a des propositions dogmatiques, ta grande société
entre les
religieuse a besoin de l'aide des sectes qui hésitent
thèses parmi lesquelles etto choisit. C'est d'ailleurs ce que
nous apprend l'histoire du christianisme.
360 L'AN~R SOOOMGtQUB. M03.iSm

M. Heitzenstein appelle notre attention sur un fait dont


l'importance est capitale. Si fermées que fussent tes sectes
gnostiques, païennes et chrétiennes, elles n'étaient pasisotees.
C'étaient en somme les motéeutes nssez peu serrées, assez )nt))
agglutinées d'une grande société en formation. Les sectateurs
de Poimundres voisinaient avec ceux d'Hermès, et ainsi de
suite. Le voisinage produisait des échanges. Nousen avons un
exemple t'ictatant, selon notre auteur.danste ~«~<'Mf'<<t<«.
qui paraît être une imitation directe de Polmandres.Uemême,
les premiers ~M de Jésus sont inspires d'idées hermétiques.
Cescommunications s'expliquent aisément si nous observons
que nos sectes ne se contentaient pas de rechercheren groupes
des émotions individuelles et des sécurités persounelles pour
i'au-detà, mais élaborant une doctrine d'une valeur univer-
selle. Les échanges, qui se produisaient entre les sectes, se
produisaient également entre elles et les savants, astrologues
ou alchimistes, Ceux'ci prenaient à leur religion son vêtement
mystique celles-la prenaient à leur science ses idées fonda-
mentales. Ces observations ont pour objet do déterminer,
sans forcer les termes, le caractère de ta croyance qui s'atta-
chait aux formes de représentation élaborées par tes petites
sociétés, comme celle de Pounandres.
Quant à l'évolution magique des sectes gnostiques et de leur
doctrine, nous n'avons pas à répéter ce que nous avons déjà
dit à plusieurs reprises dans t'/fttHA MCto~~Mf. Nous n'y
faisons allusion que pour montrer que nous n'y renonçons
pas.
H. H.

W. VOLÏ.ERT.– TertuUians dogmatisohe und ethische Grumd-


anacha.uungen. B~M~t !"<*/)'f/er«M~ c/t)'««)'<)f)'7't<'«<o~«',
ie03, p. 551.580.
J. MOR!N.– Sanotoram oommunionem. Keyoe(t'histoireet de
littérature religieuse,i904. p. !!09-285.
EBERSOLT. Essai sur Bérenger de Tours et la controverse
Moramentaire au x"siècle. /<ee«< d<!<7«ft<o)re<<<'< i903.
reh'j/tWM,
M. p.i37.
L. DE !.AVALLËE POUSSA. – La dogmatique Bouddhique.
La négation de l'Ameet la doctrine de l'Acte.JournalAsiatique,
<902,t. V, p. 237-306. Nouvellesrecherchessur la doctrinedp
t'Acte.Journ. Asiatique,1903,tt, p. 3S745t.
ANAt-YMM. – OMX'TS ET HBUX Ut! CULTE Mtt

X. 06JHTS ET UEt'X t)H O't/fH

G. KAHO. – AKkrettsohe Kultata-tten. Archiv fur lteli-


gionswissenschaft, t904, p. H7, !S(;.
Cet article condense et complète ce que M. A. Evans nous a
déjà appris à la suite des découvertes qu'il a faites eu Crète,
sur la religion des plus anciens Grecs (et. /hNff'<?
<tof<o~~K'
t. Vt, p. 320). Depuis ]n publication de son mémoire on a
précisément découvert &Cnosse et a Phaestos de véritables
sanctuaires, queM. Karo nous décrit avec défaits. Dot'état des
sanctuaires, et des monuments qui représentent des scènes
do culte on tire les couclusions suivantes
Le culte n'était pas célébré dans des temples proprement
dits, tels que tes temples grecs, mais dans des grottes (grotte
de i'ïda), ouen plein air. dans des bois, ou autour d'arbres
sacrés, enfin dans des chapelles, qui sont des chape)tes
domestiques et font partie du palais.
2* Dans ces sanctuaires, le cuite n'était pas rendu à des
icones humaines ou animales, représentant des dieux. Aux
de cornes,
places centrales sont des objets sacrés, des paires
déjà comparées aux cornes de cousécration du temptede Jéru-
salem, qui se dressent sur l'autel, et, entre les cornes, soit
une double hache, soit une cotonne, soit un arbre sacré. Sur
certains petits monuments, t'autet est surmonté ou flanqué
d'oiseaux (colombes, aigte). Dans la disposition du sanctuaire,
on observe un véritable rythme (doubles paires de cornes).
3" Les figurines humaines trouvées dans les sanctuaires
sont votives. Les unes sont des orants, les autres peuv&nt
passer pour des images, des divinités. Ces ngures, même
récentes, sont d'une rudesse primitive. Dans les scènes de
culte des pierres gravées ou des peintures, les dieux sont
figurés sous la forme humaine. AI.Evans a déjà signalé qu'il
y avait une série de représentations intermédiaires entre
l'objet sacré, centre du culte, et la personne divine à forme
humaine qui s'en dégage.
Ces monuments représentent en outre des êtres mixtes à
figure d'animal, frères du Minotaure. On pense aujourd'hui
que ce ne sont pas des dieux, mais des démons servants, et
M. K. nous affirme que les dieux sont purement antbro-
:<68 L'AKtKKS0t:)')(,t)).t0t)tt.)!'03.)Wt

pomorphes. Cette assertion doit être simplement limitée.


Entre les démons servants, les adorateurs déguiseset les dieux
avec lesquels iissidentiuent théoriquement dans ics masca-
rades religieuses, ia distinction n'est pus tacite a faire. Gène- s
raiement, nu masque theriomorphique correspoudeut des 'i
esprits ou des dieux qui, u un moment donne, sont th6r!o-
morphes.
4" Onpeut essayer d'identifier les figures de dieux aux divi-
nités de l'époque historique, désignées comme sp6ciaien)ent
crétoises, Dictynna, Britonartis, ttbea. Xeos.
J'ajouterai, à ces observations, que dans lit chapeite de
Cnosse. le culte associait des objets sacrésd'où. avecle temps,
se sont dégagées des divinités distinctes. La mythologie aaa-
iyse ce qui se concentre dans le culte.
Je suis inquiet de voir M. K. parier plusieurs reprises do
culte des morts. Le dieu qui meurt mytltiquement n'est pas
nécessairement assimile a nu mort divinise; les dieuxancêtres
divins des famities royaies ne sont pas nécessairementassi-
mités aux ancêtres humains de ces mornes tanniies. D'aiiiours,
si l'on trouve figurées des scènes religieuses sur des monu-
ments funéraires, le culte qui nous est décrit ne se cetèbr<*
pas, sauf peut-être dans la crotte de )'<da.en des lieux qui
soient semblables a ceux du culte funéraire. Nous n'avons
pas ici, comme en Egypte, la preuve de l'identification des
deux sortes de culte. Mais nous reconnaissons volontiersque,
de part et d'autre, on rencontre mêmes symboles et mêmes
usages.
usages,
li. Il.

J.~ -M.ORGnOf)T.– ïets over Boeddhistisohe ReUbken en-


ReUehtorens in China. ~t~MmA'ora.Leiden.Mt-iH. <90.<.p. 0<)-
tM.
A.vu~))OMASX);WSKf – DieFamiUe des AugustusaufderTfa
~.</«v.~)'c/).fn<< t9t)3.Vt,p. S7,s'jq.
Paois. Ja/«'<-</«'<e<
G. WtSSOWA. Constitutio Ar~. //et-<MM. <904.XXXIX, <S6-
00.
G. F. MOOHR.– BaityUa and other Holy Stones. American
J<)MrH«<('<:Aa;o/< iCu~,p. sa.
H. DUSSAUt).– Le culte de Busares d'après les monnaies
t90t, p. iCO-iM.
d'Adraa et de Bostra. /~ff<ettMMMMMt«9«c,
(Dieufigurépar un betyte.)
– m XOCtÉT)5s
AKAt.ïMM. MBMatKUtM 363

Ë. HAHt. Der Soaaonsohirm ah) Këaigsaymbot und die


Einfahrung des BoaemkfMMM in West Europa. – /<t<<'n)a
~<-c/«'o~f ~(AMo~t~x, iUU3,X\'), p. ~Utt.
<t'u))f<<'<:

C. VANMUHVtSU.etJ. SCHMKLX. – Mittheilungen Nber die Kes-


sel trommel au Bonto Bang-un. – Ehtige Vor~eiehomde
Bemerkun~en, etc. /ft<wM<.~-c/t. A'(/)M< tW3. XVI,p. <5S-
)M.
M. )tA)H'MANN. Ohademgai. 0)-t<'M<<t~!f«<tc/M
<.)'<ft-a<«Me<<(<tt~,
1003, Mt-36'
J. MAUtUSO~. – Myatioa vannus laooht. ~))f)7t«<~ /«'<~))<;
t903, p. 29'ï2t, ti)04. p. 2U-SS.
~M<<<'<')t.

J. W.t-'EWKHS.–PreoolumManWeBttadtanAmoletB. ~MtM'~ot
1903,V, p. 6~ et suiv.
~H<Afo~'j<o~M<.
t). KAtUn'X. Weitere Afrikantsohe Hôfnermf~hen. /H<M-Ma
i''03. XV). p. tgt-tSX.
/t'Ma<M~<-cA<('«t-A'</tMo~apAt<
K. H. GtRUOU. – ïntorno a duo Singolari Oggetti OeremoniaU
tittoi daU' Amerioa AuBtrale..t''c/)t')))o ~ft' r~'tfM/M/~M
e lot~nf~t'H. <M3.XXXIII,p. 438-440.

S.-G. sntMS. – A wheel shaped stone monumomtin Wyoming.


.t)M''t'<cf«)~n<A)'o/w~M<)9H:i.p. f'XO.

Xt. LH8 SOCtHT~SRHHG)ËU8HS


ET LEUR<)t)GA!<)SAT)Ot)
LEUR MOHAU-:

L. H. FARNELL– Soototogtoal Hypotheses conoerning


the position of women in anotent Reltgion. <r<x" /)!r
~<<!Mxw<McnMAa/), ~90t, vn. p. 70-94.
Une société religieuse ne se compose pas d'individus par
essence égaux, ou uniformément ))i6rarchises. Commet'orga-
uisatiou sociale, l'organisation retigieuse tient le plus grand
compte de la division des sexes et des ~ges, et t'eu sait que.
suivant nous. les rapports religieux des sexes sont parmi les
phénomènes qui dominentl'histoire des sociétés. M. Faruet).
à la lumière de la sociologie, a recherché les taits grecs et
romains où la position des femmes dans le cuite, culte des
cites, des temptes. ou cultes agraires avait quelque chose de
particulier. La moisson a ét6 abondante; it ta jette, assez
mal liée, à nos pieds. Dans certains rituels, les femmes
364 t/A~~RSOCtOt.MHQUN.H'M-tttOt
excluent les hommes, dans certains autres, leur rôle est plus
ou moins éminent. ettes peuvent être quelquefois prétresses
des divin) tés maies. et au sacerdoce des femmes doivent se
rattacher les casde prostitution sacrée. (Nous ue voyouspas
très bien la raison, ici. des deux paragraphes, riches un faits,
sur les prêtres des divinités féminines, et les prêtres eu-
uuques de i'AiiieMineures
MaisM. Farnett se refuse a rattacher ces faits a la théorie
du J/«<fw<'f/<< et d'y voir nu reste d'une ancienne filiation
utérine, 11se refusea admettre )a thèse de Hobertson Smith
suivant taqueti); le Dieu serait sorti du patriarcat, lit déesse
de lit '<tt){)tri:)r''i)icx. Il rattache le rote des femmesdans le
culle il des phénomènes religieux proprement dits en parti-
culier. aux rites de dénoration. ta prostitution sacrée «*nAna-
totie), aux propriétés réputées fécondantes, faction mystique
des femmes.
La discussion est intéressante. Les faits empruntes a d'an-
tres retirions sont choisis un peu an hasard.
MM.

A. MAUCK. – Kirohengeschichte DeutsoMa.nd. tV, Die


HehenstaufeMeit. 2. Leipzig, J.-C. Hiurichs, t!M4,p. 4)7-
~t6.
Ona rendu compte de la première moitié de ce quatrième
volume dans le tome Vt de I'.)n~<' .s'ocM/<~«yMf, p. 28S. On y
montrait combien, une fois les institutions ecclésiastiques
constituées, ta part des individus dans l'histoire do t'Égtise
gagnait eu importance. C'esl du moins l'impression qu'on
reçoit &la lecture de l'histoire bien faite d'un temps, dont tes
principaux monuments nous font connattre surtout des actes
individuels. Daiiteurs. l'interprétation et l'exercicedes droits
établis donnent toujours lieu à des contestations où les indi-
vidus paraissent avoir le premier rote. La dernière phase de
la querelle des investitures qui nous est racontée ici, est pré-
cisément une de ces périodes de conflits, où les institutions
cherchent leur équilibre. Deux grandes figures y dominent,
celle d'Innocent et celle de Frédéric Il. Il en est d'autres,
tels Otton iV et Grégoire IX, dont tes actes ne sont plus com-
mandés par des intérêts politiques ou par les droits concur-
rents des pouvoirs dont ils sont investis, mais par des pas-
sions simples et grossières, des ambitions égoïstes, qui leur
ANAM-StM. – LRS SOCHtT~~ MUt!tKU!it!~ 365

fout agiter le monde autour do leur ridicule personne. Enfin


la société est alors constituée de telle sorte qu'un événement
comme le mariage de Henri H avec Constance, l'héritière des
Deux-Sicites, pouvait troubler les destinées de la papauté et
de l'empire. Maison observe que, en nn de compte, les inté-
rêts et les forces sociales unissent par l'emporler sur les inté.
rets et les forces individuelles. Otton IV, empereur par la
grâce du pape a, ftntt par prendre, quand it est seul empe-
reur, à t'égard de la papauté, l'attitude de son adversaire
Philippe, fils de Frédéric t". Frédéric Il, déposé parte pape,
reste l'empereur pour les royaumes chrétiens; par contre,
matgru lui, les évoques d'Allemagne rentrent un à un dans
l'obédience pontificale.
Pendant que les papess'épuisent en efforts pour faire valoir
l'autorité administrative et politique qu'ils s'arrogent, ta vie
de l'Eglise se poursuit avec ses troubles et ses inquiétudes
propres. Cette moitié de livre est encadrée entre un chapitre
sur le développement de ta théologie scolastique et unautre
sur les hérésies, qui pullulent au xnf siècle. Dans cette con.
clusion, résonne presque tragiquement la vanité des ambi-
tions individuelles qui remplissent le reste du tableau.
H. H.

J.-O. HANNAY.–Thé spirit and origin ofohristlam mo-


nastioism. Londres, Methuen, !903, xxn-.307, p. in-8".
Il a été déjà plusieurs fois question du monachisme dans
t'~KM~ -yon~o~Me < p. M7 H, p. 274-377 ttt. p. 384). En
se reportant aux passages cités, on jugera du progrès que le
présent livre fait faire à la théorie de cette institution. On a
voulu récemment faire procéder le monachisme chrétien, par
imitation, d'institutions analogues présentées par des reli-
gion!; antérieures (~«tx'e SMto~tgMe. VII, p. 354).M. Hannay
prétend, au contraire, que le monachisme n'est pas fortuit,
qu'il n'est pas d'emprunt, qu'il s'est formé dans l'Église en
raison des vicissitudes de sa vie intérieure, qu'il y avait des
germes de monachisme dans ta communauté chrétienne pri-
mitive et que, en fait, lemonachisme en est sorti automatique-
ment. Il essaye donc d'expliquer son origine non pas par des
causes historiques et accidentelles, mais par des raisons tirées
de la nature même de l'institution où il s'est formé. Par là
déjà son travail se recommandeà notre attention. Ses conclu-
t/ANKHS SOCtOt.OtitQUE. <HM.t9tt
309

sions, obtenues par voie de défluitioMBet d'auulyse, sont sus-


ceptibles d'être généralisées.
Ascétisme et sont deux termes inséparables:
les moines sont des ascètes, te monachismo est une des orga-
nisations possibles de l'ascétisme. Notre auteur voit dans l'as-
cétisme de l'âge apostolique ta source du mouacidsme chré-
tien. A t'rfti dire, M. ZOchler. dons ~~c~M/wtfA~'w (cf.
~('c ~<'«!Mf, t. 1. p. 261). [)ieque les premiers chrétiens
tussent des nscëtes. Mais M. li. a de bonnes raisons pour sou-
tenir la thèse contraire. Reeunui'issousque S!tdéfinition de
l'ascctii-rne estasses large: tout effort serieuxet continu pour
sortir de t:t vie iinque estascéti'jtfo'.eiou lui. Si ta vie des pre-
miers chrétiens s'était ralenti'' <'t. pour ainsi dire arrêtée
dans t'attente de ia veuue prochaine du Christ; ou sait qu'ils
estimaient te jeûne, les absthx'nct's, ):' virginité et donnaient,
à celle-ci, une valeur mystique: entin, que )e monde, ses
(Buvreset ses fonctions les etoisnait par tout ce qu'i) teur pré-
sentait de païen et de dOnoniaquM Leur ascétisme est l'un dos
phenomenesqui (ont )-essemt))('r tepremierchristianismeaux
retrancims
religions de scetes. de petits groupes fortement
contre i ensemble de la société. Mt-res sur eux-mêmes,absor-
besdanstacontempiation de leur pensée religieuse eU'entbou-
siasmedeieurspirituaiite. L'application de leur pieté était
ascétique.
Nous avons dit plusieurs fois conttnent l'élargissement de
ta société chrétienne avait a<ïe(;téla nature du christianisme.
La secte était deveuue une vaste église ccmpréhonsive, ou-
verte aux ti6des et se pliant aux besoins du monde. Ceux qui
restèrent fidèles si i'anciea idéal reformeront des sectes, en
sont tes Monta-
opposition avec le reste de !a chrétienté. Tels
nistes, telle a Rome, la petite é~tiso puritaine d'Hippotyte, en
face de In grande église de Catlixte. têts furentencoro eu Occi-
dent les Novatiens. Si ta masse de t'Élise s'était des lors déf!.
nitivemeut sécutarisée et s'était décidément arrêtée à l'idéal,
la Réforme et qui est
qui fut, selon notre auteur, celui de
celui de t'aHgticauisme, d'une vie active et Mque sanctifiée
des puritains
par une croyance religieuse, les inquiétudes
n'auraient jamais été satisfaites que par la formation de
nouvelles sectes et, par le (ait, se seraient éliminées suc-
cessivement à mesure qu'elles se seraient éveillées. Mais
le catholicisme, au lendemain de ses origines, était
d'indéfini et formait un
quelque chose d'assez hésitant,
At!At.Y!'RS.–).KSSU<:)KTM'iMt!m)tKU!<KA 9M

milieu propre a ta production de ptténoménes intermé-


diaires.
tt y eut dans l'Église même des essais isotcs d'ascétisme.
Origéno institua une sorte decompromiseutreie christianisme
séculier, le rigorisme apostolique et l'ascctistne gnostique.
Enfin vinrent les moines do ta Thébaïde, saint Antoine, saint
Pakhome et leurs disciples. M. H. qui voit en eux, a juste
titre, tes pères du monachisme, nous eu parle tongnemeut. tt
écarte d'emblée l'idée qu'ils aient pu s'inspirer des adorateurs
deSérapis. Leurs modèlesétaient cttrétiens et c'était ta pureté
apostolique qu its preteudaient retrouver pour eux-ntemes.
Peu s'en est fallu que t'imitatiot) des saints ermites t)odege-
uérdt elle aussi en hérésie puritaine. Att'aMaso, qui, vers le
morne temps, était évoque d'Alexandrie, les rpt;ardait avec
faveur et fit beaucoup pour discipliner les moines. La persé-
cution arienne qui survint tà-dessus, ut te reste et tes rangea
du côté de t'CKtiseorthodoxe, transformée par l'oppression
en église d'étus. D'autre part, les anachorètes égyptiens pou-
vaient devenir quelque chose d'analogue aux yo(!hish indous
et s'etever par t'ascétisme au-dessus de ta religion et des dieux.
Notre auteur n envisagepas cette possibilité. L'esprit d'humi
lité et d'otMissancede leurs initiateurs, t'i~norance paysanne
de la plupart d'entre eux, te dcvetoppetnent rapide de com-
munautés cenobitiques les arrêtèrent sur cette pente.
Dans t'Étatised'Orient, les évoques et le clergé ont considéré
pendant tunt;temps les anachorètes et tes moines, quels qu'ils
fussent, cotnme des fauteurs possibles d'hérésie Hustathius de
Sébaste, qui implanta en Arménie le monachismo a t'égyp-
tienne, fut.condamné en 3M)par le concile de (jangra Saint
Basile, qui atta, lui aussi, visiter FÈ~ypte et qui fut, pendant
vingt-cinq ans, l'ami d'Eustathius, travailla toute sa vie à
concilier les tendances contraires de l'Église séculière et des
communautés d'ascètes; il voulut faire de celles-ci un organe
régulier du catholicisme. Après eux, on trouve en Asie
Mineure des couvents, situés à proximité des villes et parti-
cipaulaux charges de leur administration religieuse. L'œuvrë
de saint Basile fut durable. Justinieu la consolida. It tégitéra
sur le monachisme; mais c'est à cela, nous dit M. M., qu'est
due la stérilité de cette institution en Orient. Trop bien enré-
ser-
gimentée, elle perdit sa souplesse et devint incapable de
vir à sa véritable fonction.
Ce fut Athanase, par son influence personnelle (il vint en
:)(,{( ),'AK!t~SOCt(n.O(itOUK.~M.t90t

Italie eu ?!)) et par ses écrits, ce iut t'exempte des solitaires


d'È)!ypte,qui donnèrent le branle au monachisme oceidentut.
Une liste des couvents fondés en Italie, au n" siècle (p. MS).
nous donne une idée da sa rapide extension. On remarque
que. à l'inverse de ce qui s'est généraioment passé en Orient,
ce sont ici les évoques qui prennent l'initiative de la fondation
des couvents. L'Église canalise et met à profit les tendances
ascétiques de ses membres les plus ardents. H faut dire que
le monachisme occidentalfit preuve d'une remarquable apti-
tude u se discipliner tui-meme. Ou eut ici de très bonne heure
de véritabtes régies. Cellede saint Bonottest le couronnement
de l'édifice. Ettecot'densait !e meiiteur de l'expérience céuo-
bitique. Les difïéreucesqu'ette présente avec les autres règles
connues ne nous intéressent pas ici. Ce qui nous importe,
c'est ce qu'elle nous apprend des motifs du moine; on y voit
que l'ouvre de propagande, d'édification, d'administration,
de civilisation, entreprise pariescouvents bénédictins, n'était
ta
qu'un passe-temps aux yeux du législateur de l'ordre;
fonction principale du couvent était de permettre au moine
d'atteindre par un ascétisme réglé son salut individuel, son
perfectionnement personnel.
Les moineschrétiens ne sont donc pas à proprement parler
des fonctionnaires religieux, du même genre que les prêtres.
Uste deviennent occasionneitement. On peut même dire qu'ils
tendent à le devenir et c'est ce qui ressort de la comparaison
instituée par notre auteur entre la Compagnie de Jésus et
l'ordre de Saint-Beno!t. Us ne ressemblent pas non plus à ces
auxiliaires bénévoles des fidèles que furent les songeurs de
nous parlait
louage, les xi~yot du temple de Sérapis, dont
l'année dernière M. Preuschen ~t. &. t. V!t. p. N5S).Hn'est
sans doute pas exact de dire qu'ils avaient pour mission
essentielle de concentrer en eux des formes de religiosité
nécessaires à la société, mais irréalisables pour la masse, de
la servir par « antipsychie a, eu soutirant pour tes âmesfaibles.
Ce sont certes là des fonctions acquises par le monachisme
chrétien, mais itne semble pas que ce soit la «cause Msocioto-
conduit ù con-
gique de son institution. Le présent livre nous
sidérer les communautés de moines comme des sectes confor-
mistes, dans lesquelles s'abritent les excentricités religieuses,
sans danger pour l'unité catholique. Grâce à elles, t'Hgtise.
tout en se prêtant aux nécessités du siècle, reste fidèle a un
idéal religieux, qu'elle se garde bien d'imposer. M. !t. nous
A!<At.t!'K!t.–i'<T)i!')H!t.t'Kf!!K< 30''

l'explique avec finesse dans «Mappendice intitulé C'ottK''<


«tt<<p~'Mfp~. Ou pourrait écrire un autre addendun) pour
montrer, avec textes &l'appui, que t'approbation donnée par
t'Élise aux ascètes n'est souvent qu'une shnpte toterance. Le
monachisme a pour fonction priacipaie de satisfaire, dans
t'Élise, en les discipiinant, des accësde religiosité, capables
d'ensendrer des schismes. Noussotnmestout prêts à admettre
l'explication du monachismo chrétien qui est ici proposée.
L'histoire de i'r~tise nous apprend que les périodes d'a;;itM-
tion retiRieuse ont produit parattùtement des sectes et des
ordres de moines. L'histoire des Franciscains et des Janaé
nistes montrera des t;ronpes de rigoristes osciitant entre te
monat'))is)))eett'heresie. Maiscette H)eorieen ~erme.qai rend
hien compte de ce qui s'est passe dans te christianisnto, est-
elle suscepti)))o d'être ~!))''ra)is)''e? A première vue. i'ista-
misme nous montre ta même alternance et la tnOne cquiva-
iotce des sectes et des ordres. Le cas du bouddhisme est
difterent. mais non pas contradictoire; ta monachisme s'y
est étendu au point de fournir un cadre de société religieuse.
n y lieu do rapprocher tes ordres de moines des sociétés de
mystes, telle que celle des mystères d'Hieusis. Mais y a-t-it
lieu de ies assimiler aux cottegcs de prêtres et d'hierodules
consacres au service d'un tcmpte et d'un dieu?'1
tt. H.

J.-J.-M. ))):(!RnOT. Is there Religious Liberty in China.


<<ScM). ~n''M<r~f/fM ~M~7/tf. V. 1.Ostas.
.</<«A<'<<.
St.. t!M3,p. t03-tSt.
t*. PKLHOT. – C~f~fc rcH<<« OMrrt~f.~M~f<tK
'<'<t~'(.'t'<~<-M<
de <co<<'~{MMf ffA'~n'Mf-OtWHt,1903. JtL p. 10~-108.
J. J. M.t)E (.HOOT-– SectariMism and Religious Per-
secution in China. Amsterdam. Mutter, t!'03.
K" CHAVANNES.– Les Saintes Instructions de l'Empe-
reur Hong-Wou. /~<<M.~f. F<'«H{-. <<<r !903, !H.
p. S4U-563.
Nous regrettons de ne pas pouvoir faire un compte rendu
detaitte de t'enscmbte important des travaux de M. de Croot,
de t'intéressant compte rendu de M. Pottiot, et (te la contri-
bution au problème des relations de la moraie et de la reti-
gion soulevé par les documents de ~L Chavaunes.
)'MMtN.–AnnM'i'o<-iot..)'U3.t9et. ït
SËCTtON
'fHO)S))%MH
SOnOLOCtHMOHALE KTJUHtDtQUM

~ttxfe <<Mt'~ic.'i j«r<'<«;t'f)' f< mf)t'<t<<*)'


<'<«<<)<!<'4
<<«)t. <fM)' jyet)f.«'

).)'n)!utU)-)~)!)t,U,KS);U)thH))Kf))T):TL.\MOHALK
)'.trMM.t'~UOMtET)'M')~X)!T

R. MtAXCHt – LObbligazione morale in rapporte a


la psicologia sociale Naptes, Uett<enet Rochoi), ~903.
tSOp.in-
Ce livre est inspire et domine par ta théorie, de plus eu
plus répandue <'nEurope comme eu France, selon !it<)ue)tela
monde serait une partie intégrant': de la sociologie, ou si
t'en veut une socio!()};'eMppiiquee la théorie de MM.I)urk-
hei'n etLevy-Bruttt. Peut-ûtre, d'ailleurs, tout eu dectm'aut
s'y rHttier sans réserve, M. B. la modifte-t-it quelque peu,
et lui fait-il perdre quetque chose de sa rigueur intransi-
geante et de son ori~inatité. Pour lui, en toute )nora)e à
base reti~ieuse ou métaphysique est aujourd'hui insutlisaute;
toute théorie mOuR paremeat psychoie~ique ou tonique, le
rationatisnx' morat ou utiUtarisme individuet. échoue
devant le phénomène de t'oh)igation cette et est uu pt)6uo
mène essentiettement social. Mais ce n'est pourtant pas à la
sociologieproprement dite et vraiment objective, u l'étude des
institations ou des idées, a la « science des mœurs Mde
M Lcvy-BrHhtqu'il s'adresse pour eu rendre compte; c'est
plutôt, comme le titre l'indique, à lit « psychologie sociate".
aux analyses de Ratdwm sur la (orme ttaturettemeut sociale
que prennent les idées ou les sentiments individuels toute
manière d'agir qui s'impose à t'iudividu comme une coutume,
prend pour lui la forme obligatoire, grâce à t intervention de
la pensée, qui nous fait considérer autrui comme différent de
nous-même, et cependant comme un prolongement de aous-
meme(p. ttS). L'acte qui uousapparatt comme attendu par
AKALïSt! MHOtTET MOMAt.M
H?) UÉKÉRAL 373

autrui, (te même que nous l'attendons de lui, nous npparatt


par ceiaseut connuedn. Or, n'est ce pan là reconnattre à ia
pensée individuetie une (aeutted'etaborer, d'interpréter, de
modifier les suggestions externes? et cotnmont.nxerdôs tors
les limites de cette action do ta personne, et uier que si la
pensée individueOe est dans une jitrge mesure un produit
social, le phcoonteoe social de son côte peut être tnarque en
quelque mesure d'une tnnntuo indiv)()ue)te?L<t dMCt'iption
psychologique de M.li. semble contporter une interprétation
ratiouatistc. qui verrait dans cette transformation de la cou-
tume en ob)it;ation uneexigence de lit ntisou, tout aussi bien
qu'une interprétation socio)of;iquo. On s'explique des lors
les tendances conciliatrices qui se font jour, d'une manière
assez confuse d'ailleurs, dansteseonctusionsdu livre: «Si
t'ethiquo positive, d6c)are-t-ii,.teu le tort des arrêter au fait.
l'autra présente l'inconvénient de confiner ta tnoratite dans
une fot'tne sans retation avec l'homme et ia société. Seule,
l'union de l'une et de l'autre peut assurer à l'éthique une
diguité et une valeur pratique, j' (p. )!?).
D. P.

Les apptioatioas sociales de la Solidarité. Paris, Atcan,


t904.26tp.in-8".
Ces leçons, professéesa i'Mcotodés ttaatcs Htudessociales en
H)03-)9f)! font suite a ce))esqui ont été réunies sous le titre
d'A~Mtd'une pA<<OM~t<e (~ la .<!0<<~«'<et que nous avons
anutysees l'un dernier. Une préface de M. Lcon Bourgeois
établit tuminensement le rapport des uoes aux outres. La
doctrine sociale de la solidarité, en euet, consiste avant tout
dat)s)'id6e d'une dette de tous envers chacun et de chacun
envers tons; elle imptique t'etïort pour répartir équitattte-
ment entre tous et pour traduire en une solidarité morale et
juridique tes etïets ou tes risques de l'aveugle sotidarité de
fait que nous imposent tes conditions de ta vie biologique et
sociale; elle entraine par suite encore t'iuten'entiun de la loi
dans des domaines qui jusque-ta lui étaient fermés. Le grand
prohteme pratique que soulève dès lors l'application du
« sotidarisme )', c'est justement de déterminer la mesure
dans laquelle tes intérêts de l'individu doivent se subordon-
ner à ceuxde ta collectivité, etoù la collectivité doit respecter
cependant Je droit de l'individu; en un mot, d'évaluer pour
3ii t.'A!<SKKSOC)tH.OU)~t))!.i9MtMt

chacun de nous le montant de sa dette. Commele dit avec


une netteté parfaite M Pautet, directeur de l'assurance et de
Ja prévoyance soeiate au Ministère du commerce, il s'agit de
savoir « comment faire le lot de chacun dans le droit de tous,
comment particulariser les oMigutious nées du devoir com-
mun, comment diviser justement et pratiquement cette indi-
visible sonnnedt! charges solidaires <p. iCC). ).
Or, ta solidarité de (ait se manifeste surtout, sembtet-
!), dans deux domaines celui des rotations biologiques au
sein de la société, celui des reiations économiques; de ià
deux séries parmi tes conférences qui composent ce volume,
d'étendue d'ailleurs très inégale celles qui se rapportent aux
questions d'hygiène et de sauté publique,celles qui se rappor-
tent auxconditions du travaii, –età celles-ci on peut trouver
que !a place a été (i)itetrop petite d'une part, /a tMO/t'
<tt/«Mt<<< par le i)' P. Hudiu. ~f ~~c t'o?<<r<'
h (wt~'t'xb~, par
!et~A. Robin; /«/f~f~ f'( <(~~M~. parie D'Brouardei;
les /t<!&<Mf~M.<t~OM )M«<f'/t~.par J. Siegfried, et surtout t'inté-
ressante étude d'eosetnbte de M. Monod sur <a t~M~N~OM
xttttMf't'f CM~'<!y<('c; d'autre part, ies deux conférences de
M. Ch. (fide sur ~~f'r«ftt)M, et de M. t'autet, sur h J~M-
~attOM <~f«'<<'Mtff ~M~'ar«<
Nous ne dirons rieu des conférences du premier groupe.
toutes très instructives et documentées, mais qui traitent
chacune leur sujet un peu trop en iui-môme, et ne comportent
guère t'analyse. Mais de plus haute portée théorique est celle
de M. Gide étudiant ta coopération, l'auteur se demande ce
qui distingue une ouvre de solidarité d'une œuvre de charité
pure, ou d'un caicut d'intérêt bien entendu il conclut
que la soHdarité véritable suppose à quoique degré « sacri-
Bce individuel en échange d'un avantage social, sacrifice
d'une partie du moi individuel pour accroître le moisociat
Par suite les coopératives ne présentent ce caractère que si
elles réservent une partie de leurs revenus à des Œuvres
d'assistance, ou de propagande, ou d'aide à des associations
similaires. C'est en particulier, selon lui, il condition que les
bénéfices des coopératives de consommation soient consacrés
à soutenir ou à créer des coopératives de production, et réci-
proquement, que la coopération se conformera à sa vraie des-
tination morale. Il pourrait ajouter, peut-être, que, sans cela,
loin de faire œuvre de solidarité, elle est encore un instru-
ment de concurrence et de lutte économique, puisqu'elle
ANALMRt. – DMtT UT MOUALR KK tiXKKMAt. 3')

risque, à proportion même de ses sucées sur le petit com-


merce, d'accroître le nombre des salariés et l'offre de bras,
par suite d'aboutir & un abaissement des salaires.
Si la coopération a pu sembler & queiques-uns la solution
des conflits sociaux tn plus favoral'ie a ta liberté et à l'initia-
tive individuelle, force nous est bien de reconnaître, néan-
moins, que ta solidarité antrahte uu appel constant a l'État,
ou au moins à la loi. L'étude de M. Mouod sur ta l~istation
sanitaire, comme t'élude si courte mais si pleillo de M. Pautet
sur lit législationdes accidents du travail, le mettent en pleine
lumière un droit nouveau est eu train de se constituer, qui
« substitue a t'idce de responsabilité personnette l'idée de
responsabilité collective, a l'idée de faute, l'idée de risque
Mais. ajoute M. Paulet, « la loine cherche, dans les solidarités
de fait qu'elle évoque, une base plus large a des droits nou-
veaux, que pour restituer aussitôt à ces droits rénovés leur
caractère juridique ««<<);)'</)«'<
» (p. fH)). Ainsi se trouve con-
firmée une fois de plus, par l'étude des faits et des conditions
d'une snfidanté appliquée, Ja direction foncièretnent indivi-
dualiste en somme du mouvement social contemporain.
I). P.

Il. MATZAT. – Philosophie der Anpasanng mtt tMOH~w


Bpn!c/~«'A<<~Mtt~ lies 7<<c~MMM<< des Sluntes. (Na.tur und
St~a.t. Tell 1). Fischer, Iéna, H)03, M3 p. in-8".
« Que nous apprennent, pour le développement interne et
la législation des États, les principes du transformisme? »
Telle était ta question mise au concours à Iéna en janvier
1900 « pour l'avancement de la science et dans l'intérêt de
la patrie ?. Des instructions rédigées par les professeurs
Haekel, Conrad et Fraas avertissaient les candidats qu'ils
auraient à tenir compte du rôle que peuvent jouer, dans les
institutions humaines, l'hérédité et l'adaptation, Ii mêler les
exemples historiquesaux considérations naturalistes, à éclai-
rer enfin les tendances des divers partis politiques en Alle-
magne. G6 manuscrits furent déposés, 8 furent couronnés,
10 jugés dignes d'être édités. Ils formeront une collection,
A'<tf«rMt)~.S<<M(,chacun étant désigné par un titre propre.
Le premier volume paru (qui obtint un 3° prix) s'appelle
~Moso~/tte de l'adaptation. C'est en effet à l'aide de ce con-
cept et descs dérivés que M.Matxatessaie d'imprimeruncarac-
3~ L'AKS~t! te03.t90t
SCCtOUJUtQtJB.
tère « scientifique à ta morale, et de lu purifier de toute sur-
vivance subjectiviste ou idéaliste. Contre M. Ëhren{e)s. fau-
teur établit que les valeurs sont quelque chose d'objectif
elles consistent en adaptations dout !e prix subsiste indépen-
damment de nos sentiments, et dont la somme croit aufur et
à mesure de l'évolution, Nous appelons bonne toute action
qui tend à accroître ta somme de ces valeurs (et par cette
définition Fauteur pause donner une matière au précepteKan-
tien de l'universalisation). L'adaptation elle-rnéme doit
d'aitteurs se définit' en dehors de toute considération finaliste
en s'appuyant sur tes principeset la mécanique de ttertx et en
s'efforçant avant tout d'éviter la taute qui consiste à « expli-
querio primaire par te secondaire », M. M. appelle adapta-
tion «tout changement » grâce auquel il se produit quelque
chose par un plus « court chemin, âpres un temps plus court.
avec une moindre dépense d'énergie et une moindre con-
trainte quccetu ne se produirait sans ce changement".
Avec ces principes, il s'agit d'expliquer la genèseet les pro-
grès du droit. Contre Stammler. l'auteur prouve que toute
théorie du droit naturel n'est qu'un idéalisme chimérique,
propre & engeudre i'anarchisme. Il faut se rendre compte
que le droit n'est que le résultat d'un processus d'adaptation
progressive. Il régne un état de droit entre deux parties
lorsque l'activité extérieure de l'une est déterminée par lu
volonté de t'uutre, et réciproquement. Cet état n'est d'aitteurs
stable que torsqu'it est juste, c'est-à-dire lorsqu'une partie
n'exige pas plus de l'autre qu'elle ne cède ette-meme sans
quoi ou ne voit pas se réatiscr ces économies de temps,
d'effort, de contrainte qui constituent les adaptations par-
faites.
Il n'est doue pas étonnant que t'évotution des États les
pousse à organiser t'ega)it6 des droits personnels, en dimi-
nuant ta part de l'hérédité et en affinant les modes de ta sélec-
tion. Cette organisation tend, à vrai dire, Ii restreindre sur
notnhre de points ta liberté extérieure des hommes, mais elle
respecte de ptusen plus leur volonté et leur pensée. C'estainsi
que l'auteur tend à justifier « l'interventionnisme », et la
« politique sociale qui paraît s'imposer aux t~tatscontempo-
rains.
L'ouvrage est riche de citations (toutes empruntées à des
auteurs allemands). L'effort pour exprimer toute la morale
en termes objectifs et mécanistes est poursuivi avec ténacité.
ANAt.ME!i. – MMT ET MOBALEBN t~K~RAt, 377

Maison ne voit pas bien, maigre les assurances de M.Ziegler,


en quoi cette transposition naturaliste des problème sociaux
en éclaire les difficultés ou en précise les solutions.
C B.

R. BtANCHt.– n furto e l'idea di gtosti~a. Appunti sul


diritto primitivo. (te f/ <*( <')</<'<'
de ~M("'<) Nupoli, Tip.
GaM.Uiritto e giurisprudeuM, t9U4, ? p. ia-8".
Dans t'interprétation de la genèse de la justice et du droit.
la philosophie métaphysique tient compte exclusivement de
t'~t)<'n< «M', la philosophie uaturaliste de t'~Mfttf /a« et
notamment du fait de réaction biologique lit théorie de
t'écote historique fuit jouer un rôle excessit a la société. Or
l'individu ue reste pas étranger à ta formation du droit; celui-
ci est un produit à la fois de l'activité individuelle et de l'ac-
tivité sociale. Lasource de t'idée de justice. c'e:st l'émotion
de
qu'éprouve l'individu lorsque son sentiment étémeutaire
tui-meme n'est
propriété est lésé par un vol ce sentiment
à
qu'une manifestation de la tendance de tout être vivant
chercher te ptaisiret a tuir la douleur, par suite à retenir les
a)i-
objets propres à procurer le plaisir, notamment les
ments et tes femmes qui permetteut de satisfaire les besoins
les plus impérieux. L'exaspération de ce sentiment par le vol
détermine une réaction individuelle qui est la première anir-
mution du droit. Sans doute le droit de propriété tel qu'il
très complexe;
apparaît dans l'histoire est une institution
mais fauteur s'eflorce de démontrer qu'il faut distinguer la
fait qui
propriété réglementée par le droit de ta propriété de
est à l'origine même du droit. Et il cherche d'autre part à
concilier sa conception avec ta théorie, qu'il admet, du com-
munisme primitif des femmeset du sot. – Par sympathie, les
sentiments du volé se répercutent dans la conscience des
témoins, et ainsi se renforce et s'objective c'est pourquoi ta
société en vient a réprimer le vol contre lequel la conscience
collective ne sentait pas spontanément avantage ù réagir parce
cohé-
qu'il ne lui apparaissait pas comme menaçant pour ta
sion sociale. La religion confère à ta réaction son caractère
lu protestation
éthique. Ainsi c'est ta société qui transforme
spontanée de t'individu en manifestation juridique. Mais la
société à elle seule ne pourrait créer le droit el le ne le peut
qu'eu intervenant pour modifier l'activité individuelle et lui
assigner des nus nouvelles.
378 ifXHMt
t.'Aft!!){MSOCIOLOGIQUE.

Nouaavons quelque peine à dégager ces idées générâtes du


livre de M. B. Trop de questions sont touchées en pas-
sitnt et il est impossible de savoir à quels faits se réfèrent les
considérations abstraites de Fauteur. Dans une seule pagedes
faits détermines sont invoqués et les références sont telles
qu'il ue serait pas possible de les identifier. Quant à la thèse,
on jugera sans doutè qui) est paradoxal de traiter de la
genèseet do l'évolution du droit et de la peine sans considérer
d'autres crimes ou lésions que le vol, de celles de la vendetta
et de la composition sans dire un mot de t'homicide. Certes
l'individu a dû réagir contre le vol bien longtemps avant
que la société v!t dans le vol un crime, dans la propriété un
droit; et la propriété a dû exister eu fait, avant d'acquérir un
caractère juridique. Mais ceia ne signifie nullement que la
réaction contre le vol est à l'origine du droit; bien au con-
traire c'est par des extensions successives que le droit, tonné
dans de tout autres conditions, a donné à la propriété un
caractère,juridique et fait du vol un crime. Il ne nous paraît
pas que M. H. ait fourni de sa théorie même un commen.
cement do preuve.

A. BONUCC1.– La teafge comune nel pensiero greco.


Perugia, Stab. Tip. Vincenxo Bartelli, 1903, 283 p. in.8°.
Par v<)j~{ les Crées de l'époque classique ont entendu
:M)tw!;
un concept qui est la synthèse de deux idées celle d'une loi
de justice imposée au monde par la nature ou par Dieu, et
ceile d'une loi reconnue par tous les hommes, à laquelle ce
consentement universel donne une valeur morale supérieure.
L'objetdu travail est de déterminer comment ces deux idées
se sont développées l'une par rapport à l'autre à travers la
pensée grecque, et comment leur relation a été comprise.
L'originalité de la pensée grecque, dès les temps les plus
reculés, apparaît mieuxsi on l'oppose à celle des indous par
exemple ceux-ci conçoivent te monde tout entier, y compris
l'homme,comme asservi à une loi que lui impose un pouvoir
suprême. Chez Homère au contraire, -si t'étément métaphy-
sique de l'idée de ~;i~ x«~<;est encore seul présent, si t'été-
ment p<M)<<Y, c'est-n-dire la notion d'une loi acceptée en fait
par tous les hommes que l'induction pourrait dégager de la
comparaison de législations positives, n'a pas encore apparu,
– ta loi universelle, loi de fatalité en même temps que règle
ANAMim! DROIT BT MOBALE RN OÉKtSBAL 379

éthique, est déjà conçue comme une loi donnée &l'homme


et nettement distinguée des lois cosmiques. C'est la ptutoso-
phie qui, en Créée, cherchera plus tard à ramener à l'unité
ces deux types de toi que la pensée iudoue ne distinguait pas.
Et chez Hésiode, on trouve pour la première fois l'idée que
l'homme a un sens inné de la justice, d'origine divine sans
doute, mais qui est parfaitement diHérent de la ici imposée
par les dieux, et qui lui permet, par une sorte de révélation
intérieure, do réaliser volontairement cette loi, et non plus
seulement de la subir; pour la pensée indoue, t'hétcrouomie
était absolue; ici au contraire l'homme est autonome, c'est
lui-même qui, à travers toute sorte d'erreurs, formule les
règles de )a justice suprême. Et ainsi se constitue la doctrine
qui considérera comme formant le droit naturel ou divin la
partie immuable et universelle des législations positives.
Cettedoctrine positive se dégage et prend peu à peu toute
sa signification à mesure que la pensée philosophique pro-
gresse, avec Socrate (Mémorables,IV), Platon (dans les Lois)
et surtout avec Aristote. On ia trouve communément chez les
littérateurs classiques qui traduisent, les orateurs en parti-
culier, le sentiment générai de leurs concitoyens. M. Bonucci
l'étudie longuement, sous tous ses aspects; it montre quel
rapport elle soutient avec l'idée de ia justice divine, avec
celle des typn~ y~ot et celle des lois communes à tous
les Grecs (~ot xotvot 'EUxSo~, comment elle s'exprime
dans la croyance à la sainteté des lois très anciennes, com-
ment t'universaiité ou la très grande extension d'une loi posi.
tive est interprétée comme un critérium de sa valeur morale.
Il n'est pas possible de le suivre dans le détait chaque écri-
vain est l'objet d'une monographie, pleine d'intérêt pour qui
veut étudier enhistorien sa penséepersonnelle,mais dont l'au-
teur lui.même ne réussit à dégager qu'en petit nombre les
idées de nature, à éclairer l'évolutionde la notion qu'il étu-
die.
Avec Aristote s'achève l'élaboration du concept de droit
nature! par la fusion harmonieusedes deux éléments, méta-
physique et positif; dans les philosophies ultérieures la con-
ception synthétique sera moins parfaite, mais certaines idées
particutières progresseront encore. Chez les Stoïciens, M. B.
note l'assimilation de la loi suprême de justice avec le
principe rationnel qui anime le monde une théorie de la
connaissance qui explique l'aptitude universelle de l'homme
MO L'ANNt!)! <!MH
.«)C«)M)a)(H)R. i90t

à réaliser cette loi suprême par ses propres forces enfin le


cosmopolitisme et t'égatitarisme qui rendent seuls poseibtes
la notion de l'humanité comme d'une société unique soumise
à un même droit. Ht'etève, dans ta tendance générale du syn'
crétisme à faire du consentement universel. de l'accord des
opiuious un critérium de lu vérité, un esprit éminemment
favorable à la conception positive du droit nature!. Chez
Phitoni)trouve, à côte d'une théorie classique très compré-
hensive, t'idcntificatiun de lit loi mosaïque avec la loi com-
mune du monde, qu'observent tous les peuples à leur insu.
Enfin il remarque que les Pères ont retenu l'idée païenne du
~o< xo~<;qu'jts considèrent, d'un point de vue surtout sub-
jectif, comme inscrit dans le cmur de l'homme les Pères
s'attachent à constater que tout homme a l'intuition de la jus-
tice plutôt qu'à relever l'existence de lois universellement
observées.
Le sujet que traite M. M. est assurément pour nous d'un
vif intérêt t'etude des diverses manières dont la cou-
science collective se représente subjectivement la justice et
d'une façon plus t;enéra)e t'ubtigation ressortit à la sociologie.
Malheureusement notre auteur se place trop exclusivement
au point de vue de t'historien de la philosophie. On s'en aper-
çoit surtout a la façon dont it~eneratise les résultats obtenuset
explique le développement de ta conception qu'il étudie. Trois
forces, dit i), l'ont principalement déterminé t'une, qui aj;it
sur tous les peuples, ;')t'ori~ine de teur civilisation, est ta ten-
dance à reconnattrc t'autorité des faits, a donner une valeur
plus grande à ce qui est admis par le plus grand nombre; les
deux autres, qui sont caractéristiques du génie grec. sont
d'une part une tendance à dégager du divers et de l'instable
ce qui est universel et permanent, d'autre part une tendance
a glorifier tout ce qui est humain, à croire que l'homme a en
lui la facutté de réaliser t'idea) de Vt'ritc.de beauté et de jus-
tice. Nous aurions voulu trouver dans ce livre des explica-
tions plus positives. qui consisteraient a rattacher ta forma-
tion d'une théorie du droit naturel a des conditions sociates
déterminées; elle rendrait possible une comparaison de t'éta-
boration d'un droit naturel en drece et dans d'autres sociétés.
à Home par exemple, et dans t'Kurope moderne. Ce que
nous trouvons, dans cet ordre d'idées, à relever citez M. B.,
se réduit a peu de chose une brève et insuffisante compa-
raison entre la doctrine grecque et celle des jurisconsultes
AKAt-YSRtt. M«HT BT MOMALH t!K Ut~N~MAL 3~

romains; quelques remarques sur l'état d'anarchie législative


d'Athènes qui aurait contraint les esprits & chercher, en
dehors des conditions formelles de la iégaiité, un fondement
rationnel aux règles essentielles de la justice comme aussi a
attribuer, aux lois très anciennes qu'on n'abrogeait jamais, un
caractère sacré d'immutabiiité; des indications sur les condi-
tions favorables au développement de ia doctrine que consti-
tuait l'organisation do lu (irèce, forméede cités ayant chacune
sa législation propre mais ayant conscience d'appartenir
toutes à une société supérieure enfin ia mention de certains
faits qui ont joué un rôle de même nature lit multiplication
des rapports entre Grecs et Barbares à partir du V siècle,
l'institution de magistratures spéciaies pour la protection des
étrangers et le règlement des anaires les concernant, par
suite l'étude des lois étrangères et l'influence qu'elles exer-
cent sur le droit de ia cité; ia formation d'un droit interna-
tional entre les cités grecques.rapprochées dans des associa-
tious religieuses et politiques.

PELLiSSON <MAmucK). La. sécularisation de la morale


nov. i!)0~,p.38S.
&u xvm'steclo. /.« /~)'n<M<)OM/)'aHfM«e,
408.
L'auteur se propose de rechercher comment nos idées
moraios se sont peu à peu aitranchies de toute influence reli-
gieuse. C'est la Renaissance qui aurait ouvert )n voie. Mais,
peu après, dès le xvx" siècle. un effort aurait été fait pour
ramener l'humanité eu arrière tous les prédicateurs du
temps présentent la moraie comme insépnrabiedeia foi. Mais
les prédicateurs actuels no tiennent pas un autre tangage ii
est donc permis de trouver que la preuve alléguée est peu
démonstrative. AI. P. tuitnéme reeonnait que la con-
ception rationaliste et laïque de la moraie se retrouve citez
Descartes; on pourrait la signaler également chez La Hoche-
foucauld, chez Spinoza. H y a donc une exagération un peu
simpliste &parier d'une réaction pure et simpie, d'autant plus
qu'une certaine idée de Dieu n'est pas totalement absente de
la morale rabeluisienne. L'évolution de l'idée est plus com-
plexe que ne parait ie croire l'auteur. Si la Renaissance a
ébranlé le traditionalisme religieux, elle ne l'a remplacé par
aucun autre système organisé. Ce système, le xvjr*siècle en
a commencé l'édification avec le cartésianisme mais ia
38S L'AXKÉK ~U~)3.~9<)~
SOCMf.nm~UE.

science, tetie que !)escartes )a concevait, ne s'apptiquait qu'àd


l'univers physique. Le rote du xvnf siecie fut d'étendre à
l'univers morai t'fBuvre de rationalisation que Descartes avait
entreprise. Voità pourquoi, à cette époque, la morale se taï-
cise.
C'est avecétonnement que nous avons vu fauteur imputer
a Rousseau je ne sais quelle rétrogradation de cette idée.
Sans doute, il y a eu, à la Révolution, une poussée d'aspira-
tions religieuses, Mais eUessout nées de ta Révolution elle-
ntéme, et non des théories du Vicaire savoyard. L'efîervcs-
cence, l'enthousiasme collectif qui caractérisent cette époque
créatrice devaient nécessairement, en raison de leur inten-
sité même, prendre un caractère religieux. H y a eu ià, non
une réaction, mais ta conséquence uaturetie d'uu état social
donné, et dont Rousseau est innocent.
K.t).

M. MAUXiON. Les éléments et révolution de la moralité.


HerMV/tt/o.,juilletet août 1~03.(Combatt'éouteBoc!otogique
qu'il
pMitftma)connattre.)
C. CAXTËCOK. – La Botemoepositive de la morale. MffM~/«~
marset avri) i90t.
F. MAUtL – Scionceet comMience.– ~M. (Examenscritiquesdu
livredeM.Lévy-Ht iihLaoatyseici l'an dernier).
< PLGUA. – La funzione de! diritto nella dinamioa sociale.
Trintarchi,Médina.
At..E.XAYHH. – Rechtsnormen und Kulturnormen. Schtettcr,
Bresiau.

Il. SYSTHMtM JURtHtQUKS


)'arMM.Ut'K):«MM)rrt''At<:o~)!T

Reports of the Cambridge Anthropological Expedition


to Torres Stra-tts. –Cambridge, University Press, i904;
p.xn-378ia-4".
Oua vu plus haut (p. ~SC;en quoi consistait le système reti-
~ieux des so~etés établies dans les tics occidentales du
détroit de Torrès; nous allons réunir ici tes renseignements
très importants que nous devons aux mêmes observateurs sur
AKALMM. – M'ST~MM <UnfC[()UK< 383 L

le système juridique de ces peuples. H est inutile de louer à


nouveau la précision, lu parfaite méthode avec laquelle ces
observations ont été faites et nous sont rapportées. On peut
regretter seulement que tes différents chapitres du travail se
préseutent parfois comme des articles un peu indépendants
qui tantôt chevauchent les uns sur les autres, tantôt ne sont
pas rangés dans l'ordre le plus logique. tt en résulte que les
rapports qui unissent les différentes institutions et qui en
tout t'unité ne ressortent pas toujours avec clarté. Aussi ne
nous astreindrons-nous pas à suivre exactement l'ordre
adopté par tes auteurs.
Le principe de cette organisation sociale est ta fois terri-
torial et totémique.
Chaque localité.chaque village formeune société autonome;
mais. eu monte temps, les habitants de tous les villages épars
dans ces difléreutes ttes se rangent en un certain nombre de
clans ou groupes d'individus porteurs d'un même totem. Les
auteurs croient qu'autrefois tes membres d'un même totem
occupaient, au moins en générât, une même localité (p. 159).
Mais aujourd'hui on trouve dans un même village, et jusque
dans une môme maison, des représentants de totems différents.
Le principe territorial et le principe totémique ont donc cessé
de se confondre. Et cependant, malgré cette dispersion,
chaque groupe totémique conserve son unité et son indivi-
dualité morale. Tous les membres en sont unis par les liens
d'une solidarité particulièrement étroite et que la guerre elle-
même, quand elle éclate entre villages différents, ne parvient
pMà affecter (p. t61).).
Cequi complique encore davantage cette organisation, c'est
que, dans plusieurs cas, des clans, que l'on nous dit être dif-
férents, ont pourtant un même totem. Commentalors se dis-
tinguent-ita les uns des autres ? Les auteurs ne donnent pas
do réponse précise à ce sujet. Souvent, la distinction vient de
cp que ces clans, tout en ayant le mêmetotem principal, ont
des totems secondaires ditîérents c'est comme s'ils étaient
désignés par un même terme générique que dinérents adjec-
tifs spécifieraient dans chaque cas particulier. Mais il ne
semble pas qu'il en soit toujours ainsi. Serait-ce alors la dif-
férence des localités occupéesqui différencierait ces clans qui
ne se distinguent pas par leurs totems? Mais dans quelle
mesure au juste ces différences territoriales affectent-elles
les sentiments de solidarité totémique ? C'est ce qu'on ne
304 t.'AS'OM: SUC)U).0))tQU)!. )<MX-<Mt

nous dit pas. Un peu d'obscurité plane sur toute cotte ques-
tion.
tt en est de même pour ce qui regarde la manière dont
le totem se transmet d'une f~enemtiona l'autre. Le principe,
nous disent les observateurs, c'est que la transmission se (ait
en ligne paternette. Mais, ajouteut-ils, « les indigènes,
interroges sur ce point, affirment que, parfois. les enfants
héritent du totem de leur mère M (p. tli0); et on nous en
donne quelques exemptes « Il n'y a uucun doute, concluent
les auteurs, qu'il y avait à ce sujet une grande contusion dans
l'esprit des j{ens de Mabuia)!: environ deux ans avant notre
visite, il y eut entre les hommes un Krand concitiabute. à la
suite duquel quelques enfants furent autorises à prendre le
totem de teur mère <p. t6U).
Cette indécision vient cllrorc connrmer l'impression que
nous titissaient déjà tes faits que nous avons rapportes en
premier lieu. tt est évident que nous sommes ici en présence
d'une organisation totemique en voie do décadence. Lesgrou-
pements totémiques ont manifestement perdu beaucoup de
leur consistance première. Les conditions qu'il faut remplir
pour en faire partie ne sont plus fixées avec in même rigueur
qu'autrefois; c'est ce qui fait. sans doute, qu'on peut parler
de ctans différents, et qui pourtant, ont un même totem.
C'est aussi, sans doute, ce qui explique la confusion où sont
les idées des indigènes eux-mêmes sur la façon dont le totem
se transmet des parents aux enfants. On nous parte, pourtant,
des croyanceset des pratiques totemiques comme ayant ~ardé
une certaine précision On aurait encore l'idée qu'il y a un
rapport de parente mystique eutre tes membres du ctan et
les animaux de l'espèce totemique; une certaine ressem-
blance morale entre les uns et les autres est, en eitet, postulée
en pritu'ipe. en même temps qu'une certaine ressemblance
physique est t'echet'chee, p)us ou moins heureusement, au
moyen de procèdes artificiels. D'un autre cote, on nous
assure que les interdictions alimentaires sont toujours obser-
vées avec rigueur. Atais, commenous lisons quelques lignes
plus loin (p. )87; que « les tabous relatifs au totem sont
aujourd'hui observes d'une manière imparfaite nous nous
demandons si les faits de stricte observance dont il était
question plus haut ne se rapportent pas à une époque plus
ou moius lointaine.
Si ebranté pourtant que paraisse le système totémique, il
AXAt.ys)" – ::MTj::u)~ jt;n)t't<~t')!< M!,

presenteeneore des traces de t'aocienue division en phratries.


A Mabuiag, par exempte, t)OU8savons que tes ctans étaient
primitivement (troupe eu deux divisions foxtameotates; i
l'une était dénommée j~x ~t<j/<7tHt/~~<'M),et tes autres ycM
(<«~<*f~M<'w.Les totems du premier groupe étaient tous des
animaux terrestres fsaufte oocodiie). et ies totemsdusecond,
au contraire. etnient tous des animaux aquatiques. Ou peut
se demanderai uueetassiucation aussi logique n'est p.if!(t'ori.
giue remtivemeat récente. D'après )a tradition. ces deux
grands groupements occupaient des territoires t!<'K'phi-
quemeut distiuets; ntaix cette distinction territoriotc n'est
plus aujourd'hui fju'uu souvenir historique ~p. t~ et sxiv.).
t)c même. des interdictions matrimunitties a t'intericur de )!)
phratrie, ii Hereste ptus<)ue des traces inect-tnines'p. )~;et
suiv
Une autre questioo obscure est ce))e qui concerne les
toternssecoudaires dont oousavoostteja parte eijentin faisant.
Dans ia grande neneratité des cas, le totefn principai est
associé avec un on ptusicurs antres. !) n'y a pas tieu de croire
une ce soit des débris de ces ciassitications primitives dont
nousa vousparie ici mêmedans notre ~«'/<<t«-~t«'~«~MwM
/<Mt~<rt'«<M.<t/<c~<M~t. VL p. et suiv.); car ils sont en
trop petit nombre pour qu'on puisse y voir les vestiges d'uu
système ciassificatoire embrassantt'universitiite ties cttoses.
De pius. ils présentent cette particujarite sans exempte
que
le totem secondaire d'un ctan est le totem prin):tir(! d'un
autre et inversement; c'est donc qu'ii n'y a entre eux aocuu
rapport défini de subordination ou de coordiuation. D'après
les iudigëues. ils viendraient de ce que, parfois, un homme
ajoute au totem de son père celui de sa mère. Il aurait pu se
faire, en enet. qu'au moment où ie principe de )a fi)i:)tion eu
tigne paterneiie fut etabii, io tutem paterne) se fût simple-
ment surajouté au totex) materne). Mais il n'y a pus de fuit
décisif qui démontre cette hypothèse. Les auteurs se deman-
dent si cette pluralité de totems ne vient pas de ce que. dans
bien des cas, un ctaa eu a absorbé un autre, en totalité ou eu
partie et s'est annexé te totem (tece dernier.
La conclusion qui se dégage de tous ces faits c'est qu'une
organisation totémique, qui se décompose et s'eftace, est
susceptibte de prendre un aspect proteiforme qui en rend
l'observation singulièrement difficite. Toute sorte de combi-
naisons sont possibles dont aucune n'est rigoureusement
K. DoMMfi!. – ~nn<!<-
iiociot., )M3-i90t.
389 L'ASKKt:iiOOOLOUtOU)!.
<909<90t

nécessaire et qui dépendant d'une muttitude de circons.


tances. Phratries et clans peuvent se fragmenter, se mêler,
se coordonner, se subordonner les uns aux autres de mille
manières. La mentaiité même du primitif facilite les arran-
gements qui, en raison de leur indétermination, nous parais-
sent difficilement concevables et que nous risquons d'altérer
en cherchant à leur donner une précision qu'ils ne compor-
tent pas. C'est ce que montre notamment l'extrême indécision
des jdées relativement a la manière dont le totem se transmet
des parents aux enfants. Surtout il faut se garder de voir,
comme t'a fait Fraxer a propos des Arunta, dans aucune de
cescombinaisons contingentes te type initia) de t'or{;anisation
totémique dont ettes ne sont que des déformations.
Les nomenclatures de parenté semblent s'être mieux cou-
servées que l'organisation dont elles sont solidaires. Httesout
étéétabties, d'aittcurs, avecun soin tout particuiier.M. Hivers,
qui s est chargé df cette partie <iutravail, ne s'est pas cou-
tenté d'interroger les indignes sur le sensdes vocables qu'iis
emploient, mais il a construit t'arbre ~eneato~i'jue de plu-
sieurs );t'oupes !:H))i)iauxet a pu ainsi vérifier sur des cas
particuliers l'exactitude des dctinitions ~"érates qui lui
avatent été données, t) nous dit fp i38)(}ne ces deux sortes
de donnéesconcordaient te plus souvent. Toutefois, dans bien
des cas et non des moins importants, il n'a pu obtenir de
définitions précises.Ct'ttc!! qu'i) nousdonne reposent unique-
ment sur t ana)ys<'des arbres t{énéa)o}!)()ucs; un peut donc se
demander si t'ttcs embrassf'nt luules tf's retationsanxqueUes
s'ajtptiqncnt. dans !a réatih', tes tcrm''s définis.
Cf's nomHnciatnrcssont naturt'itementdu type appetépar
Morgan ctassificatoire chaqxc terme désii;ue, non un indi-
vidu. mais toute une gém''ratinn. Mais, outre les caractétes
qu'iis t)nten conunnn avec ceux du métne !;enre, ies tabteaux
construits par M. Hivers présentent d'intéressantes particu'
tarités.
Tout d abord. )es expressions employées pour désigner les
ditIérRnts rapports de parenté sont réciproques Le mot par
h qu'') i oncit!matcrnH)d'isigne su)) neveu ~crt aussi au neveu
a dé: i~ocr son oncle. Il &t'uiet même tennc est emptoyé, et
par )(' frère qui s'adr<se à sa sœur et par )a sœur qui
s'adress'! il son frère ~<Mft.' mais tjuand c'est un frère qui
parie a son frère, ou ')m' s~'ura su smur, c'est un autre mot
~<~w<~ qut M) ustté. Xunsnt' t'onnaissoos pas de peuple où
AKALTStfS.
–. M'fiTt~MRS
<Utttt))QtfKB 387

l'on ait, jusqu'à présent, observé cette curieuse réciprocité.


En second lieu, «lorsque, d'ordinaire, un frère appelle tes
enfants de son frère d'un autre nom que les enfants desa sc&ur,
ici. ces deux rapports de parente sont exprimés par le même
mot, comme s'its n'étaient pas distingués l'un de l'autre le
fils et le (Usde ta sœur sont verbalement assimités (p. t40).
Ce fitit peut être rapproche de cet autre que la mère, la smuf
de la mère et la soeur du père sont appelées de la même
manière. Cette nomenclature est donc du type que Morgan
appelait Hawaïen et qu'il croyait solidaire d'un régime de
promiscuité incestueuse. Si, disait-il, la smur du père était
appelée lit mère, c'est qu'il y eut un moment ou choque
homme épousait sa sœur. Nous avons eu souvent t'occasion
do critiquer cette interprétation. tt n'y a dans les !tes du
détroit de Torrès aucune trace d'inceste ni de promiscuité.
Nous croyons que cette terminologie s'explique tout autre-
ment. La substitution de la filiation en ligne paternelle
il ta filiation et) ligne utérine a eu pour effet d'assimiler la
sn'ur du père à ia smur de ta mère. puisque, désormais, les
rapports de t'entant avec la première devinrent tout à fait
sembtMbtcsce qu'étaient jusque-là ses rapports avec la
seconde: il fut donc tout naturel quête mot qui exprin)ait
la première de ces relations s'étendit it l'autre. Or, en (ait.
nous savons que pendant longtemps, dansées tics. la filiation
s'établissait~'f'/<'w<!M.s-.L'n fait très instructif vient cotjnrmer
cette explication. Actuellement, le père et l'oncle paternel,
d'une part, l'oncle materuel, de l'autre, sont encore désignés
par deux termes distincts (~t et tf<~M~M) mais. en mémo
temps, on nous apprend que ces deux mots tendent à con-
fondre leur signification et a être pris i un pour l'autre
(p. t3!<).C'est qu'eu euet, maintenant que t'enfant appartient
au ctan paternel, il soutient avec sou père et tes frères de son
p'-rc les mêmes rapports qu'il avait autrefois avec les frères
de sa tnerc.
fn processus du même genre paratt avoir t-u pour effet
d'étendre au delà des limites ordinaires les tabous attachés à
ta parenté par alliance. Très généraiement. <us tabous auec-
tent exctusivcment tes rapports de choque ép<tux avec ses
p!'ret)ts par itttinnce do sexe contraire; ):t fR~mc no peut
parler a son beau-porc, ni te mari a su hetie-mere ou à ses
he))M-sn'urs. t~ns tes ttss du détruit deTorre. ces interdic-
tions sont indépendantes du sexe. Le mari ne
peut parler
388 t.'A)<'<KEs<)t;t<)t.t)<!t~Ut:.fU:}-t9(H

directement xi a ses beaux-frères. ni il son beaupét'f, ni tu


femme a s:) ttt'tte-mere et à ses buttes-sœurs <p. )~ et suiv.i.
Tout fait pe)))-e)'((uecette extension est le produit d'une sorte
de g''uerid!s!ttio)tspoutanée. La ré~te qui, primitivement.
ne séparait )<-sparents par alliance que quand ils étuient de
sexe dittt'rcnt s'est peu à peu étendue a toutes les formes de
cette parenté.
Ou a q'n'tquefois soutenu que les tprntes entjdcy~s (hms
cesnouH'm'tiHot'e!! sotttde pure étiquette fttt'untimcunt* sinni-
tieati'") retittivt'tnettt aux rapports de parcoh' Le livre que
uousanidystttts ttuus apporte de nouveaux faits contre cette
théorie. Hue)M, suivant la manière (tout se denounueut
t))utt)t')tt'u«')tttes individus, ils ont tes uns envers tes autres
des devoirs différents. t)e tous tes parents, il eu est uu qui
jouit't'uue situation ))rivi)<'}!téG, c'est ee)ui (jue i'on appeUe
<ca</««Mt. Ce)not design tous les treres de ta mère; mais le
motde frètes )ui uteutedoit être pris dans uu sens très tar~e.
H faut enteud'e par lit tous tes utouhrcs du clan, ou tuut au
tnoius de ta fatoitte, qui sout de la u)eu):i{~'ueration que ta
mère. Or. tef<rf<M< jouit d iutportatttes pn'ronidives. Quond
deux i)nu))ue-< SMtmUeut..le «'<t</«Y<M) de ut) d'eux a te pou-
voir d'arrêter te cotuuat; il n'a qu'à lever ta maiu en t'air.
Memedes cou))'!)tsentre deux tribus peuvent être urretes de
cette Utauiere: il suuit qu'un des condtattants voie un de ses
<tw~«w«ditus t'autt'o parti. Toutefois, les auteurs tendent à
croire que < pouvoir ronarttuabte est t'attribut spécial d'un
/Mf<«'(««dt'tcrutine; n):)is ils ne nous disent pas a quel signe
il se recouaattr.ut. Eu second lieu, un <M</«v<M aurait une
sorte de droit de propriété cminent sur tout ce que possèdent
les membres du ctan auxquels il est uni par ce lien de
parente: il auritit le droit de leur prendre quelque chose qui
teur appartient sans qu'its puissent résister ~p. t H)). C'est
enc"ro le <M«(«'aMt qui est prepost! à ta garde du jeune initié
si ce titre, des devoirs importants lui iacombent (p. t47~.
Enfin, c'est a lui que sont présentes, lors du mariage, les pré-
sents que le frère du mari fait à lu famitto de la femme. Tous
ces usages démontrent que le c)an. à Mabuiag, a commencé
par être utérin.
Ce qui confirmecette interprétation, c'est que les parents
de la femme ~përe,mère. frères; jouissent de privilèges simi-
laires par rapport nu mari. Eux aussi peuvent arrêter le com-
bat mais, dansée cas, l'homme qui a été ainsi arr&te est tenu
ANAt.YiiM. – !-t'STÈMK!t Jt)Bta)Qt)K< 389

de (eur faire un présent alors que, dans les tnemes circons-


tances, il no doit rien au MW/M«Ht.Parattotonentacea
privite~fs.its ont d'importantes ohtigations.ttotamment au
moment <tt'sfn))ét'ai)tes (p. H8). Ils ont aussi des devoirs
définis ditns toute t'ntreprised''poche (/h<<~ Tous ces faits
témoi);m'ut évidemment de liens étroits entre un ttomme et
ta famitte de sa femme et, par coaséquettt. s<'mb)e))tttien se
t'attacher il une époque où h)descendinxies'étabti-.saiten ) ligne
(é)))h))t)t! Toutefois,!)il dû se produire it'ittttphennttteue
d'exteusiun et de (;c))<'r!))isittiox, attatuguo Aceux que nous
avons observes )))us ))i)ut. Prixtitivetnent, c'est )t) mari (lui
étoitseut teou de prôtersesservicesàia huniih'de sa fontuo.
Aujourd'hui, t'outi~'tiot) d'<tssist.n)ce est rcciju'tttjuo Le
devoir qui iocontbitit à ror!f{i"e au mnri visa-vis do ses
beMuxfrères, par exetnpte, s'est «atureHt'ntentétendu Aces
deruiers.
Lo rcHtetnentittiondes interdictions mntrhnonhtes présente
ta même iudecitiionfjue notes avons ell dt''j!~i'occ!tsinn de
signatet'àpropos d'autres institutions. Les iotii~exes dec!a-
reut que le t))!)ri!)j~e est interdit entre individus d'un tourne
totem. Mais quand ou tes met ('n presenfe df enso)') t)):)ni'
festetoeot cette prescription n'a pas été (tbscrn'e. ils sont
tout confus et ne savent donner de ces contradictions aucune
exptieation satisfaisante. t)es observations faites ou recuoit-
)ics par les auteurs it sentbte se dpgHgerque deux {;pcs
qui ont te tnOoototem priucipat.tnais des totftns secondaires
ditlerents, sont considères comme des etaus indépendants
qui peuvent se marier entre eux (p. ~S). ))'autr<'part. ta sub-
stitution de lit f!)iation en ligne ntaseutine A ).) ntiation en
)i}; utérine a eu pour effet d'ajouter aux interdictions de
t'ancicn r~ime des interdiotious nouvelles.Il en resutte que
les principes qui dominent ta matière ne sont plus tacites à
apercevoir. Les auteurs s'y essaient sans (jne )<'slotis,
't'aitt''urstt'6scot))ptexe8,anxquGttesitsnrrivc))t.))<)ttsparais-
sent bien solidement établies fp.33724t).f:c que l'on aper-
çoit te plus ctairt'ment, c'est que te nomttr)' d''s prohibitions
a anK'nente au point de rendre parfois ditncitu te ctioix d'une
femme.
Une autre particutarite intéressante de celle organisation
matrimoniate.c'est t'usage, pour les memttres d'une famille
(et peut être d'un mûme ctan), d'aller prendre femmedans un
petit nombre do ctaus déterminés, et momo dans uu seut.
390 L'AKKtft! ~uCtomOt~UK. t903.tMt

H nous parait, il est vrai, qu'à chaque génération te clan avec


lequel est pratiqué cette sorte de co~t«<'t)(Mdoit nécessaire-
ment changer, si, comme le disent les auteurs (p. ~37;. le
mariage était prohibé entre cousins germains; mais nous ten-
dons plutôt &mettre en doute la réalité de cette prohibition
qui ne nous paraît pas établie. En tout cas, cet usage, pour un
même groupe, de s'unir à un même autre groupe a donué
naissance a plusieurs pratiques intéressantes :voiiapourquoi
un veut épouse très souvent une soeur de ctan de sa première
femme, pourquoi une veuve est généralement épousée par un
frère de c)an de sou premier mari, sorte de iévirat, non pas
obligatoire, mais d'un usage très générai. Hn somme, le
mariage implique eu fait une sorte d'échange des femmes d'un
clan contre les femmes d'un autre ctau i p. Mt-~M).
Un système do coutumes aussi complexes ne peut fonc-
tionner sans organes déterminés qui tes interprètent, les
appliquent et, au besoin, les modifient. Ce soin revenait à des
assemblées de vieillards. D'aitieurs, il ne faut pas entendre
ce mot de r<f<~on~à la iottre; on pouvait entrer dans ces
conseils à un autre titre que i'age. Quiconque, pour une
raison quelconque, avait acquis quelque importance sociale,
en faisait partie. Mais par-dessus ces conseils il y a aussi des
chefs dont l'autorité s'étend sur plusieurs villages; ce qui
paraît bien dénoter l'existence de groupements politiques
d'une certaine étendue; c'est ainsi que i'ite de Mabuiag com-
prend quatre districts de ce genre. Les pouvoirs de ces chefs
sont, d'ailleurs, restreints. Il y en a généralement deux, sans
qu'on nous dise au juste quelles sont leurs fonctions.
Mais ce qui est intéressant, c'est qu'ils sont pris dans des
clans d'un totem déterminé, parfois dans un seul, parfois
dans deux. C'est donc que cette organisation politique rudi-
menta're est liée à 1 organisation totémique. Elle prouve qu'il
y a une hiérarchie morale et sociale entre les clans.
Les renseignements qui nous sout donnés sur l'organisa-
tion du droit de propriété manquent tout particulièrement
de précision. 1)'une part, on nous parle d'un droit succes-
soral, de partages réguliers à la mort du père, et même d'une
sorte do droit de tester (p. ~86). Mais, eu même temps, on
ajoute que les domaines des frères sont souvent indiscerna-
bles les uns des autres, que bien des clans occupent et exploi-
tent leur propriété en commun «<')<<L'impression que nous
laisse cette partie de l'ouvrage, c'est que, primitivement, les
ANAt.Yi'B~.– !!ÏST&M)M
tL'MDtQUKS 99t

véritables objets de propriété, ceux qui avaient le plus de


prix aux yeux de i'iudigène, c'étaient les cuuots qui parais-
sent bien être encore propriété collectivede lu famille (p. 286,
<? /m<*). Pour le so), il ne nous semble pas impossiblequ'il ait
été, eu quelque mesure, chose vile, que lu propriété ne s'en
soit régutièrentent organisée que sou&)'inftueucedes blancs;
ce qui explique la très grande confusion où sont tes idées sur
ce sujet. Cequi semble justifier cette hypothèse, c'est l'extrême
facilité avec Jaquette un homme se défait de sa terre, notam-
ment quand il marie ses filles (p. 28'?,2<t0note).
Un chapitre du livre est spéciatement consacré à )a tnoraie
'p. 272-S79), mais on n'y trouvera que peu d'informations
utiles. C'est que, quand il s'agit de peuples aussi peu avancés,
il est impossible de classer sous cette rubrique une catégorie
bien déterminée do faits. La murate. dans ces sortes de
sociétés, n'est pas un système de règles détiai, elle est par-
tout, elle est indistincte du droit, de tx religion, des coutumes
de toute sorte. En essayant de la constituer & part, comme
une entité distincte, on prête aux indigènes une idée, qui
uous est familière, mais qui est étrangère à leur mentalité.
Aussi n'obtient-on que des réponses imprécises et suspectes.
C'est, d'ailleurs, uu défaut de ce très consciencieuxouvrage,
que les matériaux n'y sont pas toujours classés de ta manière
la plus rationnelle. E. D.

CASELYHAYFORt). – Gotd Coast native Institutions.


Londres, Sweet et Maxweii, t9<M,p. xvt-4)8in-8".
Ce livre, tBuvrod'un juriste indigène, porte sur les institu-
tions juridiques des Fanti et des Ashanti. Sur les rois et les
chefs, sur les formules juridiques de ia féodalité nègre, sur
ce que fauteur appelle le ~MfA .S~Mt et qui n'est autre
chose que l'ensemble des relations entre le droit civil et le
droit religieux, sur le ~MMtc<p«< .S~cw qui n'est que le droit
des cités, villages et groupes locaux, le livre est sommaire,
mais plein de faits et d'observations profondes. Ilestsurtout
consacré au conflit qui éclate chaque jour entre les institu-
tions sociales de ces peuples déjà parvenus a une civilisation
avancée et celles que leur impose l'Angleterre dans t'intérét
dela colonisation. Le problème a un intérêt sociologique; car
ces contacts intimes entre droits hétérogènes suscitent des
faits nouveaux qu'il vaut la peine d'enregistrer. M. AI.
39S t-'AKSHK <M3-)Mt
St)C)OKKi)QUt!.

KOHHLHtt'A)tT)KH).– Verf~aaung. soztateGUeaerMner.


ReohtundWirtsoha.ftder Tnareg(<'M«<<<«tMM, o~atu
~Hfton.MfM~c. dmit ff <'MA'oMOMt~Hf <<<< Extrait
7'oM«<'f~.)
des ~M<'A«'~<«'hft~tt<'r<tM<MM~fH de Kart Lamprecht.
t. tt, fasc. t. Gotha. PerUtes. t90t, p. (!4 iu.8.

tt nefaut natnrettement pas s'attendre ù trouver dans cet


opuscule une étude très poussée sur le nyst6tne juridi<{uedes
Tounress. Ce o'est qu'une préface Mun travail ultérieur, que
nous i)ttn<n)cet'imteur. sur les sociétés du Soudan. Mais
coottoe elles ne peuvent être comprises, suivant lui, abs-
traction fuite des sucictes du Sahara, il sentit ia nécessite
d'étudier ces derniero<, de manière u déterminer les traits
généraux de leur or~'oisation. C'estce qu'il essaie de faire,
pour tes Touaregs,u l'aide des renseignements fournis par tes
prineipanx observateurs.
Les carncteresqni ressortentdecette description avec leplus
d'évidence sont les suivants.
L'organisation sociate est à base de clans. Les divisions
étémentaires de )a société sont de grands groupes potitico-
tamiiianx. nomades Réuératetnent, et qui repondent parfaite
ment il la définition du clan, mais du clan transfonné parta
substitution de la deseeudance masculine à la descendance
féminine. Un certain nombre de groupes de ce genre se
réunissent en une unité potitique d'un ordre supérieur, ta
tribu (<S7<!MtM~; et enf!n plusieurs tribus confédéréesensem-
ble forment un attré~at encore ptus étevé, et le plus élevé
que connaissent les Touaregs. Les peuples appelés de ce nom
comprennent un certain nombre de ces confédérations.
Cette organisation gentitice est, comme toute organisation
de ce genre, démocratique. Chaque tribu u bien son chef.
mais dont tes pouvoirs ne semblent pas très étendus. A plus
forte raison enest-it ainsi du chef de chaque coufédératioa
Cependant, dans certains cas. on voit cette organisation
démocratique s't'flacer, et un pouvoir centrai, dumbie et
assez fort. se constituer fp. M, !)?). On pf'ut tnemo sedeman-
dersi, contrairement à ce que paratt penser fauteur, le chef
de chaque conféderaUou n'a pas eu autrefois ptus d'autorité
qu'aujourd'hui.i.
Sur un autre point encore,t'égntitarismepritnitifest entamé:
it existe chez les Tounregs des classes. Les voyageurs en
signaient trois: les tihres, teseactaves, et une classe interme-
AKAMM! – tiïSTKMttS <)JRtOtOUM 393

diaire tonnée de demi-libres (appelés ~nrAa'<).Ce sont ('es


demi-libres qui 'sont charges des fonctions économiques i
leur rota est de nourrir les libres. La nature des relations qui
unissent tes deux classes M'est. d'aitteurs. pas doterminee
avec précision. H semble bien qu'en principe les /m< for-
ment un groupe à part, qui a son individualité, sou unité. et
qui dépend collectivement de la classe supérieure sans que
des tiens de dépendance existent d'individus à individus Un
(~mt-Mron'a pas un maltre déterminé (n!)isc'est la société
tout entière des hnhrad qui a certaines obtigatious envers ta
société des citoyenspropretnontdits. Pourtant il est dit aussi
que lu sujétion, dans certains cas, est individuetto (p. 33);
l'auteur suppose qu'elle n'u pris cette tonne que dans des
temps rptativemeat récents.
Ainsi qao nous le disions tout a t'heure, ta filiation se fait
actuettetneut ou ligne masculine. Mais les traces do filiation
utérine sont encore nombreuses et importantes. Le droit
successor'd, notamment, eu porto les marques(voy. p. 31 et
suiv Les liens moraux entre le père et les entituts sont
taches et unissent presque par se détendre comptetemeut.
t)'aitteurs, ta tomme jouit d'une considération é~ate a cette de
l'homme. Certaines légendes lui attribuent metno. dan!) te
passé, une situation privit6};iee.
L D

S.-A. COOK. – The Laws ofMosas &ad the Code of Ham-


mnrab!. Londou, Adam and Otaries Btaek, t9U3. xnu-
306p. ia.8°.
S DAICHËS. – Altbabytonische Reohtsarkunden aus
der Zeit der H&mmura.bi-Dymaatte. Leip!!t{;,Hinrichs,
1903.t00p.iu-8".
Le Code d'Uammourabi, découvert a Suse en t902. a déjà
fait l'objet de plusieurs travaux importants: noas n'en
avons pas encore rendu compte parce que nous nous propo-
sons de tes examiner prochainement dans une Mfxe ~t"~<!<!
ou nouscssayeronsd'iudiqnerceque ce document rem.n'qua-
bte apporte à ta sociologiejuridique. Nous nous contenterons
donc d'indiquer ici le contenu des deux ouvrages ci-dessus
sur tesquetsuous aurons à revenir dans te travail que nous
avons en vue.
Celuide M. Daiches consiste en une transcription, traduc-
3M L'ANS~KSOCtOmCtOUB.
iMS-tWt

tion et commentaire de contrats babyloniens appartenant à


l'époque de la dynastie d'Hammourabi Uaa eteeomposé avant
la publication du P. Seheit et ne M réfère au Code que dans
quelques notes ajoutées pendaut l'impression. Vingt de ces
contrats sont relatifs à des ventes d'immeubles. tts mention-
neat d'abord la situation exacte du fonds, puis !e nom du pro-
priétaire, généralement suivi de celui de sou père et de celui
de t'aequéreur.tisreconnaissentensuitequeteprixaété versé,
sans t'indiquer ordiuairemeut; la mention d'uu paiemeut à
eneetuer uttérieutement est très rare. Ils indiquent qu'une
cérémonie, qui semble nécessaire pour parfaire un contrat, a
été accomplie, et que, le contrat étant définitif, il M'y aura
jamais lieu à procès entre les parties. Puis vient un serment,
par les dieux, par le roi et quelquefois par la ville de Sippa r,
la liste des témoins ordinairement nombreux et enfin la date.
Les contrats de vente présentent un remarquable caractère
de solennité; )a vente a crédit parait exceptionnelle; quand
elle a lieu, la somme due par l'acheteur porte intérêt; le plus
grand nombre des contractant'} sont des femmes, et notam-
ment des prêtresses, peut-être parce que ces dernières étaient
particulièrement riches. Les six derniers contrats étudiés
par M. Daichessont relatifs à des ventes d'esclaves ils sont
analogues aux précédents. La plupart des esclaves vendus
sont des femmes. L'auteur annonce qu'il publiera ultérieu-
rement des contrats de prêt, de location, des actes de procé-
dure, etc.
L'autre ouvrage contient un inventaire systématique du
Code d'Hammourabi, sous les rubriques juridiction et pro-
cédure (ch. tu), fanuite (<và \'t), esclaves et laboureursdemi-
tibres (V)n,propriété foncière et agricutture (vm), commerce
(tX),droit pénal (x). M. Stantey A. Cookest un disciple de
Robertson Smith dont it a réédité le Kinship and ~arW~f;
l'analyse qu'il donne du Code est faite sur les traductions qui
en ont déjà paru, et ta partie originale de son travail con-
siste surtout dans le rapprochement qu'il fait constamment
du Code et du Pentateuque, et d'une manière moins régu-
lière de ces deux législations d'une part et. d'autre part. du
Code syro-romain du v* siècle de l'ère (édité par Bruns et
Sachau, <885;, des coutumes arabes préislamiques, de celles
des Bédouins modernes, parfois des droits égyptien et musul-
man. Ce livre est donc comme t'ébauche d'un petit traité de
droitsémitiquecomparé et un pareil travail nesaurait manquer
ANAMiiRS. – SMT&XM <CB!OtOUM 3M

d'intérêt. t) en aurait infiniment davantage si l'auteur était


plus préoccupé défaire œuvre sociologique,de définir nette-
ment des types d'institutions et de marquer leurs variétés ou
leur évolution. Malheureusement (eu dépit de l'influencede
R. Smitit qui se fait sentir surtout dans
quelques passages
des chapitres sur la famille), l'esprit dans lequel ii
compare
ces diuérents droits est purement historique et le
problème
auquel se rapportent tous ses raisonnements est celui de l'iu-
Iluonce qu'a pu exercer sur le droit du
Pentateuque le Code
d'Hammourabi. Sa thèse paratt d'ailleurs, autant qu'il nous
est permis d'avoir un avis sur cette question, ia plus raison-
nable qu'on puisse soutenir: il considère que rien ne
prouve
l'influence juridique de Babytono sur tsraë) avant
l'époque
de l'exil, et que certaines divergences entre le
Pentateuque
et le Coded'Hammourabi seraient inintelligiblessi le
premier
s'était inspiredusecond: qu'au contraire les analogies remar-
quantes qu'ils présentent 8'exptiqueut aisément par l'origine
sémitique commuue desdeux systèmes; qu'i) ne faut d'ail-
leurs pas interpréter cette idée eu ce sens que Babylonienset
Israélites seraient tous deux issus d'Arabie, mais expliquer
les analogies de leurs institutions avec celles des Arabes
préistumiques et Bédouins modernes en'voyant dans ces der-
niers des sociétés moinsévoluées,qui ont conservé plus long-
temps les institutions sénutiques primitives dont on peut
suivre le développement sociologique a travers le Livre de
l'Alliance, puis le Deutéronome,puisteCoded'Hammourabi et
la législation juive post-exilique, talmudique,
jusqu'au Code
syro-romain et aux Codes musulmans. Comme on voit, la
comparaison des institutions elles-mêmes n'est pas essentiel-
lement pour l'auteur un moyeu de les mieux connaître, mais
un instrumentd'enquéte historique.

MAXZARELLA (GtuMt-p)!). Stndi di etnologia giuridica, 2' et


3"tivratMn.Catania,<903et i9ot (Nousrendrons
comptedel'ou-
il
vrage quand aura paru tout entier.)
P. F'AWCETT. The Kondayamkottai Maravars. A Dravidian
Tribe of Tinnevilly,Souttternindia. J«Krn~e/' the ~~ro~.
~M/.< <903,T. XXXtti,p. S7-6t.(Tribuapparentéeaux Xaîrs.a
organisationtotémiqueet descendancemasculine.)
BONFANTE (Pm-ao). Le leggi di Hammurabi, re di Babilonia.
llilsno, Societtee~. H&)' t903.p. \m.
396 L'A:<!<K)! SUUt')).(Mttt)UK. )Mt)3 )90t

K. «ESTA. Le ieggi di Hammurabi e 1 aatioo diritto babilomese.


~t'o. <'<<t<.
t<t<oo' \'t)L M. uxtM-jtmt mu~, p. t':9 ~)q.

B. TSt.OXt. DocumonUginridici di BabUonta /&M.. vn, S-0.


sept.-dÈc. t903. p. S)5.
HEV)),).OUT – Précis du droit égyptien comparé aux autres
droits de l'antiquité. Paris, Giard et BriÈre.

F. U)':))EHMA~ – Die Gesetze der Angetsaohaen. Hr~. im


At))tM~ed<'rSati(;t)y-SHftn. t. M't.ÏMt u. Ueberite~);. 3 Lfft.
Niemeyer, Hatte.
P.-W. JOYCH. A Social Hiatory of Anoient Ireland. LondoK.
Loo~mat)! Grcen and Cu.. i9M; t. t, p. xx)n-U3~,1.1). p. x)-MO.
n. HAttHSTE. – Les anoiennes couttunea albanaises. ~oMr.d.
S«t'Mf)<j:, <U03,p. 325'3!!t tSitnpte editiot) fr<m<tt!!e'te 'toctttnent~
att''tt)!U)tt~combina avec tes reiiseignemeitts anciens de Hec-
quat'd.)
J.-A. BXUTAtLS. La coutume d'Andorre. )'&)-)".Leroux. )UM.

Ht. –-L'()t<UAX~AT)0?t
t'OLmouK
fAKMM.U.BofMit.S, M LttfX!
F~~HefXKT
t)Ht)tHt)M.

A. – pO~~Uf en ~H~-at.
<'O~HM<jtOfMK

C. BOUCLÉ.– La démocratie devant la. science. Paris,


F. AtcHN,~04, p. 303, io 8°.

Be:n)coupde sMvaots,beaucoup de publicistes croient pou-


voir tirer des lois de t'évotuUot) toute une tnerate sociale,
et ils estitnpnt<(ue cescorcHidres de la science sont diatoetra-
temeot opposes aux idées demoeratittues. La démocratie,
dist'nt-its. reposesur te do~medei'H~Hte: au contraire, les lois
de t'!)er6dite, a<'cuu)u):)Utsur tes uns les vertus et tes tatents,
sur les autres lesvices ou tes défauts de leurs ancêtres, créent
des races supérieures et justitieut l'aristocratie. La démo-
cratie tend a faire abstraction dpsdinerenc''sit)dividue)tes. et.
jetant tous tes bounnes dans le tnetne moutc, leur accorde a
tous les mêmes droits au contraire, la science naturette
montre que le propres va de pair avec uue hétérogénéité, une
dinérenciatiot) croissantes, Lu 'téntocrntie prétend atténuef,
au sein des sociétés humaines, lu tutte pour l'existence. Or,
ANAf.tSK! – t.'UH<!A!f)<AT)()'< H)).)T)QUH 397

lit lutte pour (existence est une toi universetto du monde


vivant, et c'est par elle ques'opère la sélection desptusaptes.
Si tudifférenciation est ie signe, t'heredité et )t)concurrence
sont tes facteurs du progrès. f<adémocratie. refusaotde tenir
compte de ces trois lois de la nature, est t'eonetoie du pro-
grès, et la science ta condamne. M. Hougiecite do nombreux
articles où toutes ces propositions sont énoncées comme des
vérités indiscutables. et nous verrons, et) axatysant un livre
df M.~ti'gri, ')" ii P"s''xut;r'' le do~ntatisme imtidetuo-
cratiquede )a potiti~ue « scientifique etevointionttist'
Mais cedo!(n)atisMteest-i)justitic?M. Hout;teMele croit pas.
Il oxamine les iois Hscientifiques sur iesqueitesprétend s'ap.
puyer cette politique, i)encherci)et'<!nonce dausicsiivres des
savants qui les ont découvertes et dans ceux do leurs succes-
sours, et il s'aperçoitque ces propositions n'ont pas iu rigueur
queIeurattribuenHes moralistes evotutionnistes. Laloide t hé-
rédité, ou loi de UttHarck.n'est pas admise paaJes neo darwi-
niens, et si, en depH de tem'scriti<tues. cite conserve <;ueiquc
valeur, du jnoius n'a-t ciie ni t'inHexibiiite ui la signincatiou
qu'on lui suppose. !)o même. la ditMrcneiation (loi de Mitne-
Kdwards) n'est pas une loi inétuctahte, et t'assintiiution. te
retourde t'i't'tero~ènea t'humogèue, estn)) fait aussi fréquent
quête passage inverse de t homogènea t'heterogene Ue tnôme
enfin, lu concurrence vitale (loi de Darwin~n'est qu'un aspect
de ta nature vivante Uarwin ne range un grand nombre
de taits suus cette rubrique qu'en prenant le mot concurrence
dan? un sens métaphorique; tui-meme introduit, panni tes fac-
teurs do révolution, « la sélection sexuelle qui n'a rien de
tragique et tes naturalistes ontmontré, après Darwin,lerôle
important que joue dans la nature l'« association pour ta vie H,
l' « aide tuntuetie M. Aiust tes postulats biologiques de la
morale évolutionniste sont inexacts t'héredite, ia difïeren-
ciation et la concurrence ne sont pas les lois uniques du monde
vivant.
Aplus forte raison ces lois doivent ettes subirdes exceptions
dans les socit'tes humaines. Si ia toi de l'hérédité pouvait être
considérée, dans le rogne auimat. comme uue approximation
suffisante de ta vérité, on pourrait eu conclure que, parmi
les hommes, les pères transmettent vraisembtabtemeutà leurs
fils leurs qualités ou leurs tares. Mais on n'en pourrait pas
conclure qu'ils leur transmettent ces facultés spéciales et
complexes qu'on appelle les aptitudes professionnelles.
3<M L'ANGE MCtOt.OO)OUE. ~WS-iWt

Même si elle était exacte, la loi de t'hérédiM ne justifierait


donc pas l'existence d'aristocraties privilégiées.
L'expérience
prouve, d'autre part, que les noblessesqui s'isoteut ne tardent
pas à dégénérer, soit pour des causes physiologiques, soil
pour des causes sociales. L'apologie de ia noblesse, tentée.
par t'anthropo.sociotogie. ne peut donc pas se présenter
comme scientifique. Moinsscientifique encore est t'apotogie
de la bourgeoisie tentée par )a même écote. A vrai dire, cette
tentative ne repose plus sur aucun fondement
biologique.
Dire que la loi do l'hérédité confère aux « noblesses Mune
supériorité naturelle, c'est peut être énoncer une proposi-
tion fausse, mais c'est du moins énoncer une proposition
d'apparence biologique. Maisjustifier la bourgeoisie en décla-
rant que t'hérédtté de la propriété est socialement utile, c'est
énoncer une proposition sociologique ou morale on ne peut
lu considérer comme biotogique qu'en jouant sur le mot
hérédité. Aussi M. Rougté aurait ii pu opposer cette remar-
que préatabte aux théories de M. Ammon sur l'utilité des
cesses sociales. Mais il a les discuter en elles-mêmes
et montrer que l'institution des classes peut être nuisible aux
classes supérieures, aux classes inférieures et il la société
tout entière. On ne saunut donc nous imposer, an uom de
t'anthropo-soeiotusie, ni ut) réguneitristueratique ni unré(;in)e
bourgeois.
t'our conditmner les tendances démocratiques, t'unthropo-
socioh~ie s'Mppuyaitsur t'hérédité ta « théorie orKanique M
s'appuie sur t:) dinérenciation une société est un organisme.
d'autaut plus parfait qu'i! est plus différencié. Cette théorie
est-elle plus heureuse quêta précédente? M.
Bouglé lui
reprochf. pn premier lieu, d'introduire dans le débat une
notion qui n'est pasempruntée à la hiotogio ~a notion de
pro-
pres. confondue, à tort, avec t'idéc d'évoiutiou. Les vivants
les ptus différenciésne sont <~ni les ptusduraDcs, ni les
plus
féconds, ui tes ptus plastiques leur rote dans i't'iconomio
trenérate de la nature n'est pas le plus important H.Pourquoi
disons-nous donc qu'ils sont les ptus parfaits? Parce
qu'ils
semblent posséder les conditions de la vie
consciente-
parce qu'ils sont les « porteurs de l'esprit Ce n'est pas
une constatation scientifique, c'est
uneapprédatint) morato
qui leur confère une supériorité. Ce n'est donc pas non plus
la science qui place au premier rang les sociétés les moins
homogènes Mnsecondtieu, h différenciation n'a pas dans tes
AKAt.YfttM.– t.'OtK)*tftf!A'nOt( POUTtuUK 399

sociétéshumaines le même sens que dans tes organismes. S'il


est vrai que la division du travail est une toi de l'évolution
socialeaussi bien que de l'évolution biologique, si mômeette
prend dans les sociétés des formes que ne soupçonne pas la
nature, elle n'exige pas que les individus, répartis entre les
diverses fonctions, soient définitivement parqués dans des
castes hermétiquement ctoses en vertu de la division biolo-
gique des fonctions, une cellule nerveuse n'est jamais qu'une
cellule nerveuse; mais lit division du travail social n'interdit
pas à l'ouvrier, si spécialisé qu'il soit dans sa profession, do
participer à ia vie civique, de s'inscrire dans un groupe artis-
tique ou religieux la « complication sociate » est telle que
les diverses associations auxquelles appartient un homme
civilisése pénètrent réciproquement si bien que diuereueia-
tion n'implique pas nécessairement hiérarchie. Enfin, la
démocratien'estpas t'ennemiedetoutediuérenciation eiieno
demande pas que tous remplissontles mêmes fonctions et que
« le potier soit chargé de gouverner un navire » elle déclare
seuiemeut que cette diversité de fonctions ue doit pas créer
d'iné}!a)itésjuridiques :or, quelle toi biologique peut contre-
dire cette opinion? La morale antidémocr.ttiqtte qui se fonde
sur la dinéreneiutinn n'est donc pas plus scientHiquequecetio
qui s'appuie sur t'ttérédité.
Restecette qui prétend déduire ses préceptes des )oisde la
concttt't'ence;c'esl te darwinisme <-ocia).Mais cette doctrine,
aux yeux de M. M'ju~ié, n'est pas plus solide que les autres.
Commeles autres, elle omet, dans l'interprétation des faits
humains, le rôle du (acteur humain L'homme, par les ins-
truments qu'ii invouteet par les fins qu'il se proposf. modifie
)cscouditionsde la lutin pour l'existence. Hen résuttequo les
iudivtdus. au moment de concourir, ne sont jamais a t'état de
nature; leur force ou ))'ur faibtcsse dépend de circonstances
sociales le concours est faussé par la sucictù. Kn un sens. la
doctrine démocratique est plus fidèie au darwiuisme que la
doctrine de ces économistes "rthudoxf's qui chantent tes
iouau~esde ia concurrence, car elle voudrait réta))Hrles con-
ditions uaturelles de la tutto pour t'existt'nc' Mais. en un
autre sens. eite dépasse te darwinisme, car elle exige dos
v.tinqueutsi abandond~leurs privilègesuu profit des vaincus,
''Hc pruciame non le droit de la fon'c tnnis ledevoir d'*sotida-
ritM. Devoirqui, s'it n'est pas dicté, n'est pas non pins proscrit
par la science.
400 ),'AKSHK M)t:tOL')t.)uL'K )!)U:<.t90t

Il lie faut. donc pas. conclut M. Bon:;))! demander à ta


science nne condamnation de ta démocratie. Aussi bien ne
faut-it pasdavantageiuiendonanderuneapotogie. Luscience
eotstate <tesfaits. découvre des séquences; eito peut rendre
des services au moratiste ou au politicien en lui réveiantdes
touyens d'agir. Mi'is elle ne lui indique aucune nu. L'idéal
moraiou sociai est pnstu)ep:u')a conscience; lu science ne
saurait ni le définir ni todetnontt'or.
A vrai dire, cette conclusion ne concerne. dans t'ouvra~ede
M. i)t)U!;)6.quetes rapports de la mut-Mtc et de ta biologie. Ce
livre pwtc un tih'e troj) ~ut'rui ce n'est pas devant )a
science, mais dev.tnt lu biolugie(lue ranteur ptaido la cause
de ta dfn)ocr:ttie. Mais it taisse euleudre que sa conctusiou
serait se)nb)ab)esi ia n)ora)e s'adressait à sciences,
à la sociolugie f! exemple, pour leur demander ses prin-
cipes. 11setubte bien<)ue, à son avis, ta murate et ta science
doivent être a jamais sepat'M's. ta première se reservant tou-
jours le droit de protester, an nom de t idcat, contre les luis,
tusscnt-eUM nécessaires, que la seconde peut découvrir.
Surcedernierpoint, nousMurionsà faire quelquesréserves.
Cet ideat supra-scientifique, conmtent est-it étubU ? Kst-t)
arbitraire? Alors les préceptes de la conscience seraieut sans
fondement et se< protestations contre les lois scientifiques
seront vaines. Kstit suggère par les conditions de ia viepsy-
cttotogiqueet sociafe? Aiurs des sciences, ia psychologie et
la sociologie, ne peuvent-ettes pas expti((uer sa genèse et
apprécier sa vateur? L'ideat dovieudratt objet de science. Non
seutement on prouverait que son apparition, u tette date et
dans tel pays. était nécessaire, mais on chercherait daus les
faits eux menu's sa justification. Non seuietnent on prouve-
rait, comme i'a fait M. Bougiedans son livre sur les McC)! ~a.
~(a~-M.quei'idéai démocratique doitapparattre dans cer
taines sociétés, mais on.cherciterait sii'egaiite des hommes.
dans ces sociétés, est reeiie ou apparente, et i'ON pourrait
conclure en justifiant, dans le premier cas, en coudamnaut.
dans le second, ia moratedenmcratique. Comme tous les juge-
meuts, les jugements de valeur sont vrais ou faux, et la socio-
logie peut nous renseigner sur l'accord ou le désaccord qui
existe entre ces jugements et la réaiité sociale elle peut
mesurer leur objectivité, elle peut donc donner à la morale
un fondement scientifique.
MaisM. Bouglé nous semble avoir ruiné, comme il le dési-
AXALY.Ott.– ).'0)ttiA'<tt!AT)('NPULtT~UK t0)

rait, les prétentions scientifiques de la doctnao antidémo-


cratiquo, et, d'une manière géuéraio, démontré que l'éthique
ue peut pas se déduire immédtatemont do )a biologie. Sa
démonstration garderait toute ?( valeur tuante si tous tes
savants n'acceptaient pas sa critique des lois biologiques de
l'hérédité. de lu concurrence et de ia difléreuciation. Car elle
eousiste surtout à prouver que, quelles que soient les lois
biologiques, ou n'eu peut tirer de corollaires moraux ou
politiques si l'on u'iutercale entre les prémisses et tes conclu-
sions des proposition!! qui n'ont rien de biologique. H est
inutile, pour quiconque a lu les ouvrages précédents du
même auteur, de dire avec quelle vigueur est menée cette
démonstration.
t. L.

F. MAG1U.– Le basi orga.niohe deUo Stato e deHa, demo


cfM!i&. Livourue, Betfcrto. i904, p. ~0. in-1~.
M. Magri est un représentant oe cette ecote hio-soeiologique
dont M. Bouglé combattesconctustons. Abstraction faite d'un
historique, d'aiiieurs insuffisant, des doctt'iups politiques,
sou livre pourrait se résumer en deux pruposttions ia démo-
cratie est antiscieatitique, et elle est antijuridique.
Hiie est untiscientifique. « Laveritt'' int'brauiabie qui cons-
titue l'unique certitude de lu science moderne, c'est que le
et i'itetero~ueite
propres consiste dans la ditlerenciation
croissantes. La scieuce positive va donc contre la démocratie
selon les idées françaises a (p. ~0~; cf. p. 115 et !!?). En
vertu des lois de la concurrence, les cellules d'un organisme
se repartissent entre des classes hiérarchisées il y a des eet-
tuies « prolétaires celles des os, et des cellules « nobles o,
catiesdu systëme nerveux de même les hommes sont repartis.
par les lois de la concurrence, entre des classes hiérarchisées.
Quaud ces classes sociales sont constituées, t'Ëtat apparait il
est chargé de maintenir l'ordre qui s'est établi uatureiiemont
et nécessairement entre elles. La démocratie française, au
contraire, tend u renverser cet ordre; de mOno que dans un
organisme maiade les cellules nobles sont remplacées pardes
cellules inférieures, de mémo i'égaiitarisme tendà faire sortirl'
de leur raug les classes inférieures pour leur donner la place
des supérieures. La démocratie du type français est « auti-
organique M.Etie remplace l'hétérogénéité par l'homogénéité
)-t)uMt)K)M.–At)t)''<soci')).,)aoHi)04. 2'i
4~ 'A'<'<É)i.«)(;ju).uHWK.)UMtM4

sociale Elle fera des pays démocratiques des sociétés unu-


<o{!uesataCttine.Ht)e est contraire au pro~n''s)p.tt):;).
Elle est, d'autre
pat-t.«antijuridiqueM(p. :'<)(!).Un Ktat est
« juriditfue quaftd i) cuusej'ven
chaque ctasse te rang qui
lui est assigné partes fois de J'évolution. Est
antijuridique
toute mesure qui (tunae la prépondérance
potitique a lu classe
inférieure ou qui tut permet da s'élever au-dessus de sa con-
ditiot) telles les fois qui assurent la ~fatuité de t'iustruction
supérieure. Aucontr:tire, celles qui au~menteut le bien-être
du peuple tout eu t'enfermant daus sa condition soat des lois
juridiques elles Mtteouentles cot))Utssociaux, les haines
<'t tes j.))ousies. tout eu respectant la hiérarchie nutureiJe.
L'i()''id.ce n'est ni un gouvernement detnoct-atiquejni un gun-
v't'oement aristoeruti<[u< c'est un ~ouvernonent qui se
pro-
pose de donner satisfaction a tous les intérêts, et en particu.
H'')-aux intérêts du pt'upte œn ce sens il sera
démocratique)
mais qui reposf sur lu distinction et lu hiérarchie des classes.
L'auteur esquisse le n~inte qui) rêve pout-i'ttatie et
qu'il
i)ppet)e te <.~ouvernentent juridique )) une Citambre Élue
suivant le systetne de la représentation des intérêts
par trois
ctosses ceHe des propriétaires (richesse intmubiiiere), celle
des industrietset commerçants lrichesse mubitière), et celle
des travaitieurs un Sénat comprenant toutes les illustrations
nationales enfin une assemblée consultative, annexée au
Sénat, et chargée de nommer les hauts fonctionnaires
(qui
seritient. par suite, soustraits aux fluctuations de la politique).
C'est t'nnteterre qui fournit à M. Magri son modetc, mais il
s'est pnorce d'adapter cet idéat aux conditions spéciales de lt
vie potitique italienne.
Quoi qu'on pense de ce programme conservateur et de cet
idéal ptoutocratique. le fondement « scientifique Mde la doc-
trine pm-Httfragite. 11suffirait, pour le prouver, de montrer
que M. Ma~ri commet toutes les confusions reprochées par
M. Bou~téa) l'école bio-sociotogique. Confusion entre évoiu-
tiun et propres mêmesi l'on pouvait déterminer la forme
des sociétés futures, il ne s'ensuivrait pas. comme l'admet
M. Ma~ri, que cet avenir fat desirabie. Confusion entre difïe-
renciation et hiérarchie même si le progrès consiste a passer
de i'homo~enea)hétérogène, i) nes'ensnit pas que tesétemeuts
diHérenciés d'une société doivent nécessairement se subor-
donnerles unsaux autres; la division du travail soci:))et taso-
tidaritéqui eu résulte ne créent pas nécessairementt'inégatité.
AXASSES. – L'ORtiASXATtO!) POUTtQUK 403

Tous les défauts du livre no peuvent pas être mis au compte


de ta doctrine bio-sociotogiqne. Voûtant prouvercombien sont
funestes tesencts de ludémocratie du type français. M.Magri
n'hésite pas à (aire Io raisonnemt'nt suivant L'Angteterre
a un mouventeut commercial 7t: fuis supérieur ai celui do
t'ttatie. fois supérieur a cetni de la France. f7 fois supé-
rieur it celui de t'Hspagne )es ~fats-Unis ont un monvetnent
commcrciat H'? fois supérieur à celui de t'ftatio, et ''3 fois
supérieur il celui de h) France. Les homicides, les vuts quali-
fies. ht résistance et l'outrage a la force pubtiquo. les viols,
corruptions de tuineurs sont CMforte augutentation en ttatie
et eu France, tandistju'its diminuent en An~'ten't' et aux
Htats-Unis.L Espagnea ta crimiua)ite)a )))use)evce') (p. t~.
Conctusion « les sociétés les plus dinerencieea sont plus
robustes que celles où predomineut les idées e~iitaires (te la
itevotutiou française" (p. )?). Cnnune si lu comparaison de
sociétés si dinerentes ù tant d'égards (ne serait-ce que par
tours dimensions) pouvait prouver quelque chose Knno,
si M. Mauri connait les t))6oriciensde )'t:tat, sa documentation
socio)ogi')ue parait moins complète à deux reprises (p. 38 et
des castes
p. t7); u'attribue-t-ii pas a In Chine uu régime
analogue à celui de t'jnde? `!
JI. L,

};. – ~'M'OtM.~CM/M
<0/HK<f~OM ~f~tf<«'.

LOT 't4:nms~x))). – Fidètes ou vassaux ? Hssai sur la


nature juridique du lien qui unissait les grands vassaux a
la royauté depuis le milieu du tx* jusqu'àta fin du xn°siècle.
Paris, Etnito liouilloli, t'M4. p. xxxtv.~86.'
OHsait que le tien qui unit le vassat a sou seigneur pouvait
et
prettdrodeux formes il y avait t'hotnfnuge simple t'hom-
niage lige. Le second était beaucoup plus fort et plus étroit
que le premier. L'hommage simple se prêtait à tout seigneur
de qui t'en avait reçu un nef; et comme il était permis de
recevoir des fiefs de mains diiïercntes. un même vassal pou-
vait prêter ~gaiement cet hommage a plusieurs seigneurs
envers qui il était oblige au même titre. Aussi, quanddeux
de ces seigneurs se faisaient ta guerre, il était impossible de
savoir lequel d'eutre eux leur commun vassal devait suivre.
L'hommage lige, au contraire, n'admettait pas cette concur-
rence; le vassal qui te prêtait s'engageait aservirson seigneur
404 <M3.tOOt
L'AXKKËSt)(:)Ut.U<!)QtJK.

envers et contre tous, mémo contre les autres seigneurs de


qui il pouvait recevoir uti Hef. H est vrai que t'en a parfois
conçu autrement t'hommage tige. Nous n'ex.miinerous pas
ici ces dinéroutps interprétations. Tout e<*que nous en voû-
tons retenir, c'est que, en tout cas, de t'avis de tout le monde,
it n pour caractéristique de donner naissance il des obtiga-
tious ut il une dépendance particutiercment étroites.
L'objet du livre de M. Lot est de démontrer que les farauds
vassaux de la couronne, lecomte de Flandre, le duc de Hour-
gogne. le duc d'Aquitaine, le comte de Toutouse, te comte de
Champagne. le duc de Normandie devaient et prêtaient au
roit'honnnat;e tige. Cette ttypotttcso est dcja rendue vraisem-
btabte par ce fait que, a t'ex':cpi!on du duc de Normandie,
tous les grands vassaux sont des descendants des anciens
fonctionnaires carolingiens, comtes, ducs, marquis, et queces
derniers n'obtenaient tour <'MMt)Mt«.s qu'après s'être com-
meudes au roi, s'être ptac6s sous sonM't<)t<t<w.Mais. de p)us.
M. Lot entreprend d'établir directement sa thèse par une
minutieuse analyse des textes.
Nous ne pou vous te suivre daus sa démonstration; mais
nuus tenons a eu montrer l'intérêt suciotogique que fauteur.
d'aitteurs, a tui-mëmeindiquea ta <indeson travai). Lorsque
tes grands tcudataires turent devenus, en (ait, indépendants
du roi, on se prend a s'étonner qu'ils n'aient pas pousse à
fond leurs avantages et rompu le lieu qui les rattachait a
la royauté Or, s'ils n'osèrent pas, c'est qu'ils avaient été trop
longtemps tes vassaux de la couronne, tes hommes ti~es du
roi. et que l'image du devoir vassatique était demeurée dans
leur esprit. Môme aïlaibtie, elle avait encore trop d'autorite
pour qu'Us aient pu s'en aunmchir. « Nous avons ta, conclut
M. Lot, uu des exemptes tes plus typiques de ta force des
représentations psychiques, même atlaibties et vacittantes.
C'est ce sentiment d'infériorité, de subordination qu'éprou-
vaient bon ~re mat {;re tes grands vassaux qui :) permis au
régime monarchique, quand tes circonstances lui devinrent
favorables, de reprendre ses avantages sur le régime Modai.
E. U.

RYFFHL (HHttHtCH). Die achwetzerischen Landsgre-


meinden. Zurich, Schuttess. 1904, xtv-34~ p. )u-8'.
Cette importante monographie est divisée eu trois parties,
AXA).Y!.B! – ).'OMAK)SATMK ['u).(T)QUK 4t)!t

dont )a dernière, consaf;réeèt'avenir de la constitution suisse,


ne contient qu'une appréciation" moraie" du régime
démocratique.Ues deux autres, )aprenti6r<'t'et)ferfne l'his-
toire des aMse)))i)i''espop))!ait'essuis8es~~M<(')))F<t«/t')
depuis
tes ori«im's jusque nos jours: ia seconde est une étude minu-
tieuse de t'or~auisation pniitiquc de ta Suisse, envisagea plus
particuiiërenu'ut sous i'angie de son prenoer cicment. ces
nx'mps assemhiccs popttiaires. Une courte introduction sur
Jes sources utiiisees montre fjue M. Hyuei a etnptoyc un
non)b)'e consid't'ab)o de documents. de tivres. qui reparais-
sent, d'aiHeut's, dans les notes fructueuses et trop conccn-
tn'es de son texte. l.e plan seul, dans l'intérieur des parties,
otfre certitins défauts; J'auteur, en effet, Il rëuMiheaucoup de
faits qui n'ont qu'un rapport pius ou moins iointaiu avec le
sujet précis dont son livre sembie être l'objet, et il y a par
suite un nettement dans la <narc))egeno'aie des idées, encore
que i'anittyse tnOne des faits considères, très minutieuse, ne
mérite que des é)ojj'es.
La prf)ni're partie, i'histoiredes ~K~fMx'ox/t'. comprend
deux chapitres le premier va jusqu'à ranm'et7!M, date dea
c))!tUf;<ents les plus profonds et des révolutions les plus
nombreuses dans la constitution suisse, le second est con-
sacreà o's changements et à ces n'vo)utions. Les origines des
/(f/~t)f<w<sont obscures: elles se rattachent certainement.
au pointdevne des traditions sociales, a )'ort!anisation Kenna-
nique de ia marche et du tribunal populaires, au point de vue
des événements d'ordre politique, a )a décomposition de
j'empire caroHugien. Ces deux conditions expliquent la
subsistance d'hommes libres dans les montagnes alpestres
ce dernier point a été définitivement mis en lumière par
G. Caro ~<M«fA<T/A~t'<wt/<i&<w. M. t. XX!) c'est
d'aittc'n's un fait en coHcifiatiot)étroite avec t'habitât, car,
en France même, le régime domaniai ne s'est pas immédiate-
m''nt impose ait massif central et aux Alpes, et, dans les
Pyrénées, les populations des vaiiees tuonta~neuMS ont con-
serve jusqu'à ta Cn de l'ancien re~itne une autottomie qui,
par certains côtés, rappelle t'eito des cantons suisses. La
fragmentation des espaces cultivables en Suisse explique la
constitution de groupes distincts, et, indirectement, la diffi-
culté pour ie pouvoir monarchique le plus voisin, ia maison
des Habsbourg, de s'étendre unitairement sur un pays si reso-
tumeot hostile à la simptification de l'absolutisme les
t06 L'ANNEE MCMLOOfQUË. ~M.<9tt

Habsbourg ne s'y imposèrent jamais fcf. ~<!<~<tMt-~«!f/t<'


<7~ar dans tes ~M««c«:t<r.<.t'/tto<'(.:f'~M('/t.,
H!94, t899 et tSOt),
et tout concourut ainsi il la formation d'une mentutité parti-
<
cutiere, faite d'uu umour profondde ta tibertc tocate et d'une
défiance non tnoins profonde pour tout ce qui jmuvttitempié-
ter sur cette liberté réatisée. dans les groupes minuscules.
La première des ~H<t(/A'j/<'«t<'<t«/<'
qui apparaisse té~atement
constituée est celle de Schwyx, eu )~; tout le xn" siècle
est pteiu de. créations ana)ot;ues. caraetcriseos par ta posses-
sion d'une justice et d'un administrateur (~«~<H)M«(n)parti-
cutiers. Toutes les manifestations do l'activité souveraine
sont étudiées par M. Hytfe). qui trouve, dans l'histoire des
autres formes democratiquesde ta société tn6dit''va)e.(t'instruc-
tives comparaisons, et ces manifestations même sontatlectoes
de modalités diuerentes seton qu'on a a faire a i'ut'istocru-
tisme des cites commerçantes (Zurich, Haie. Coire. Merne.
Lucerne, Genève), ou à la démocratie étendue des cantons
montagnards brisons. XuR. etc.): à ce point de vue, on
regrettera que M. Hynet n'ait point recherche les raisons
d'ordre économique qui ont amené les populations desdivo's
cantons il la démocratie ou a l'aristocratie. Mntreles cantons
souverains 113).aHiés ou sujets, le lien federati! est extrême-
ment tache la diète n'est que t'ensembie de tours anmassu.
deurs, car, dans leurs limites, ils se gouvernent souveraine
ment, et excluent les gens des autres cantons, comme ceux
des autres confessions.
La Hepubiique helvétique, importée par les Français en
t7M8.instaura en Suisse un régime d'unité et d'é}{atitc,qui ne
pouvait être accepté facilement par les cantons, habitues au
tocatisme le plus intense d'où une période de guerre do
cinq ans à laquelle Napotéon met fin par Facto de médiation,
compromis entre t'ancieune organisation des /.ffM<M<'<M/c,
qui subsistèrent entièrement dans les plus petits cantons, et
le régime unitaire ()!<03).Tout le xtx" siècle sera rempli, en
Suisse, do la lutte entre les partisans de l'idée dogma-
tique révolutionnaire, sortie des conceptions politiq ues du
xvnf siècle, et ceux des traditions anciennes de la pure liberté
locale.
Le résultat actuel de cette lutte, c'est le régime présent de
la Suisse, qui porte d'ailleurs eu soi des éléments do trans-
formation, liés soit à ces corruptions doctrinaires, plus ou
moins dinoreaciées, soit aux nécessités profondes de ta vie
– ).'()n<!AN)<ATtn!<
ANA<.Y!!)!<. Mt.tTt~CE 40T

sociale. La constitution de )848.con)me l'acte de tX03.estun


compromis entre ces deux tendances, et c'est d'ette. A peine
modinee, que reteve la Suisse moderne. Ce qu'est h' p:x'te
fédérât. M. Hyne) ne t'etudie pas. encore qn'it e~t été bon
d'indiquer en quoi H transformait tes conditions d'existence
des anciennes /<~Mf'o«yf'. C'est nu(iroit constitntjonne) de
eettes-ciqu'it aexctusivement consacre ie deuxienK'chapitre.
et t'oa peut dire que son travail, dansée sens, avec des incer-
titudes dans le pian et des obscurités dans t'expose.est un
résume intéressant et commode des constitutions omtonates.
La souveraineté des cantons, diminuée ')e tout ce qu'ont
){!)K()6 tes organes tederaux. s'est, au cours des diverses révi-
sions du x<x"siëete. [tour ainsi dire disseminfe et individun-
iist'e l'initiative tenisiativf et tf referendun) des citoyens
ont permis d'expérimenter le souvcrnetnent direct, et hris''
ce que tes anciennes ~«<f/<K/w)Mf/f' avaient conserve (te
tocatisme Étroit et sectaire. Hn somme, te re);i'ne suisse est
une vaste coopération de tous au poovoir.maisc'est dans les
/,HM<<'M)''<M< qactes citoyens ont pris conscience de ta
valeurs des droits politiques individuels,dans tes jf~ttf's de
cantons qu'ils ont veritiu t utitite des ~Mupements coutrau-
tuets. Actuettetnent. si i'or~tttisatiof) economiqu'' df ta pro-
duction ratt:tct)e encore ta Suisse aux formes sociatesttu
capitalisme et dosatariat,– avec cette correction que tt'
devetoppement de ta coopération en atténue dans ce pays
certains des abus. – ses cadres politiques sont presqm'
prépares ù contenir tout le droit constitutionnel de t'avenir,
bitse sur t'ndbÉsion libre des individus a des groupes res-
treints engtobes eontractuettcmcnt dans des fédérations de
toute espèce.
n.t!.

t' RmCH.– Foanda.Mons of modem Earope. )7<!U-t87t.


Londres, (jeorgeBeItaud Sons, )i)04, x-~6~p. in-8'.

ftccueit dedouxeconfercnces (aitcsa t'Universitéde Londres;


elles ont pour titres ta guerre de t'independance amuricaine,
ta Révolution française. Napoléon, ta reaction, les revotu-
tions.t'unitt'italienne, f'uniteattemande.ia guerre franen-
attomande. Quoiqu'on dise t'auteur.it ne donneatarcctterctte
des causes qm' fort peu de place; ses conférences sont ptntët
des séries de portraits, portraits d'hommes ou d'époques; ettes
4<M L'<t!Kt;(!~t:M)t.fM!)(;UK.~O!<-taM
tournent som'eat au résumé pur etshnpte. D'autre part. lea
evénetneats diptotnatiques et tnititaires, tes événetnents
potitiquesdiOts ta tnesare on ils atlectout les retatiotts intor-
natiuuatet sont Mpeu pWtsseots pris pn considération. Pour
ces deux t'nisoos. nous ne trouvtms pus dans ce livre ce
que
ie titre nous autorisuit. spmbte-ti). Ay chercher. – L'auteur,
qui est Hoogrois. fait quc)ques observations intéressantes
(!ur)1)istf)trecot)to)tpot'aine de t'Autriche. H tient beaucoup
a cette idée (juc.depuis le \vt'siec)c jusque )M!K,)esguerres
ont intt''ressetonte t'Hurupeacausedu morcoitement territo-
riat ctque jatorotation des ~ranfis Ktats A territoire continu
a eu et aura pour conséquence <ie réduire les guerres ti dos
cuanits outre deux adversaires.
P. t-

tt. SC)tMt!)T Hand-u. Lehrbuchder Stafttswisseasohaften.


tt, ). AttgemeixfStaatsk-hre:t.UievcMchiede))''))Fonoet) der
Staatshit~. UieiitterettStatts~ebitde.–Hirschreh). Letp:i«.
t.. )ttm!t)EH. La Royauté Homérique./t<'t'.//t\~t-. )CM.p. t-~t.
G. KAXAttOW.–DorLipariechoKommunistenataat.<t<~<<)';<«,
)90:i.LX)).X.S XVt.p. t!i7-)<i~.
A. H'CH.UttE. – Les Institutions Monarchiques locales on
France.aw)'<f.<<<-< )'.)<):). p. M s. (Critit)uedt))ivrede
~)'<M<<.
ttupoxt Fet'fier.

)Y. -LOXGA'OSATtoX ))'))t):S')'!QUË


t'tn'M.th'KUMtt

A.–«/<!?<«<
KMUYT(Am.-C.).– Beobachtuagen an Leben und Tod,
Ehe und Ffunitie inZeutratoetebes. Zeitschritt f<irSociat-
wisseosehaft, )~03,H. i). p. 707-7)4.
H s'agit de deux groupes de petites tr:bus qui occupent le
centre de t'!(e de Cctebes. Deux traits sont à relever dans la
description qu'ou nous en donne. D'une part. la famille y est
strictement utérine. Non seulement l'enfant suit la mère,
mais le pèreesnenu de s'établir dans la fami!)efie sa femme,
t) cultive les champs de ses beaux-parents en échange de
AK*WM. – f.'oXOAKtSATtUX pOt~)!Tt'~t! 409

t'hoftpitatite qu'il reçoit chez eux. C'est soutetnont de doux A


quatre ans après le mariage que le jeune menat{eentreprend
de cuttivor uu champ df rix pour sot) propre compte Comme
tu.poputation est très pco dense. il y a toujours des terrains
vocunts. D'un autre côte, t'or~anisation sociate est d'une cer-
taine comptexité, pmcque, on trouve chex fes peuptes des
esctavctct mémodos ctnMes; )(' marinne n'Hstpern)iaqt)'Gntre
individus de môme classe. C'est une oonvetic preuve que lu
ian)i))e utérine peut se t'encootrer dam des suoetes reta-
tivonent avancées. Notons aussi que ces sociétés parais-
sent avoir et6 très guerrières. Car h's guerres continuelles
qu'elles se sont tivreos ont décime ta poputatio)!. Les causes
de ces guerres sont, d'aiiteurs, di<!icitesa dt'termint'r; ce ne
sont certainement pas des ambitions territoriatesqui les pro-
voquent, car il y plus de terres libres qu'il n'en faut.
L'auteur nous dit que les fantiHes s'en vonttrès bien cutti-
ver des champs sur un territoire qui appartient a une autre
tribu C~Mm)que)a leur. NoxsHousdem.tttdHHssi)ofirrou])f
désigne parce mot. quêtes ethno~rapitesaHemands emploientt
trop souvent sans eu préciser iesens. ne signifie pas ici '«t et
nontribu.
K.U.

TSUGAHU(FusAMARo). – Die Lehro von der Japa-ntsohen


Adoption. (La t/t<for)f~'<'a(/~fMK/«pf'Hat.«').t!et'tin,
Mayer
et Mutter, t903, p. xxn'.M!<iu-8'

L'adoption est une parenté auxitiaire destinée asnpptëcr ):)


les
pnrentt! normale quand celle-ci est entpècitéGde remplir
(onctions qui sont sa raison d'être, i/etude de t'ndoptif))). u
uu montent donné et chez un penpte deternnnc, est ainsi un
bomnoyen de déterminer quelles soot, a ce moment et dnns
cette soci6te, les fonctions essentielles de )a parent' C'est de
ce point de vue qu'it convient d'interro~'r le livre de M. Tsu-
garu sur l'adoption au Japon.
Les formes diverses d'adoption qui se sont succède dans
l'histoire et qui, à certains égards, coexistent encore, sont
multiples. Mais on peut les ramener à trois types princi-
paux.
i" A la tête soit du ctan <t~). soit du groupe formé par une
pluralité de familles cottaterotes associées dans uxo m~me
existence (A'o),il y a un chet 'dont tes pouvoirs sont étendus.
'~fX~HifOCtuUMtVt.-K.t'Ka.tWt
Le chef du groupe peut adopter quelqu'un eu qualité do suc.
cesseur. Unetelle adoption n'a donc pas
pour objet immédiat
de créer entre t'adoptant et t'adopte une relation de
père a
fils, mais simplement du coatérer à
t'adopté l'aptitude .a
prendre en mains lit direction du groupe après )Hmort du
chef actuel. Sans doute, parce
qu'i) est t'héritier désigné,
t'adopte se trouve. pHt-voie de conséquence, assimilé i'tun fils
de t'adoptant. Mais il
n'acquiert cette qualité que d'une
tnaniére indirecte et médiate, parce
qu'elle est logiquement
impliquée dans celle de suceesseuréventuet dans logouvertie-
ment de la famitie. Le rapport de parenté résulle de la fonc-
tion domestique ettaquettc l'adopté est
appelé par t'adoptioo.
Ainsi entendue, l'adoption joue donc le tneme rôle
que t'ins-
titution d'iteritier dans le droit romaiu.
2" Unpère de fatuiUe.
qui n'est pas le chef du ~roune. peutt
adopter quelqu'un cotutne fils. C'est t'odoption au sens que
nous donnous habituettementau )not.
3" K))<inl'adoption sert à créer toutes sortes de
relations
fautitiates ou quasi-f:)mi)iates.0n peut
adopter, uu da tnoius
ou a pu, pendant nu temps,
adopter quetqu'uu comme fren',
comme stuur~p. tU., comme neveu
(p. H); tuemefadoptiou
peut servira faire cntrerdaas la maison un étranger en qua-
lité de serviteur, de précepteur. <'tc.
(p. 10. )i i.
Une institution (lui mérite d'être
siguatcc à part, c'est
l'adoption d'uu ~eudre. Un homme qui n'a que des filles
adopte un etranKer auquet il douue su fille en mariage. Les
fits liés de cette union sont considérés comme tes héritiers du
K'-and-pere.Lerendre adopte ne joue que le rôle d'intermé-
diaire il ne fait qu'assurer lu continuité des générations.
Aussi a-t-it dans ta famille une situation peu enviable.
t)e tous ces types d'adoption, le
plus ancien et le plus
important setnhte bien avoir été le premier. Prhnitivement,
en etiet. la société japonaise était
composée par un certain
nombre de ctaus a~natiques. analogues aux
~ttf<t romaines.
A ta tête de chacun décès grands
f;roupes. ou tf/f, se trouvait
uu chef dont ta fonction prunordiate était de veiller au culte
des ancêtres. Cette dignité appartenait à l'une des famittes
qui composaient t'6~ et elle y était transmissibte de père en
fils. Quand donc le chef n'avait pas de
fils, il demandait fi
l'adoption t'entant mate qui lui manqttdit. Telle aurait été
l'origine de t'institution.
Mais vers le vn' siècle après le Christ, au moment où la
A)<A).V!!E! ).'0)M.AS)SAH<)t!
UOMSSTtQUH 4ttI

civitisatiot) chinoise et te bouddhisme furent introduits au


Japon, t'o)'){anisation(a)))itia)eet.par contre-coup, le régime
de l'adoption passeront par une K~'ve trausformatiot. L't//<
perdit peu à peu sa consistance première. et une famitte plus
restreinte, anato{;uea ta Xadruga des Slaves, passa au premier
plan. C'est elle qui, désormais, sous le nom do A«, constitua
Ja société domestique par excetteuce. Dès lors, ce fut la conti.
nuitodu A'oque l'adoption eut pour objet d'assurer, ce fut te
chef du A'oqu'ette eut pour but de designer. Or to ~o n'était
plus ce qu'était t'<un groupe eu partie politique; e'étaitune
association privée et de nature essentiettemeut écouomifjue.
Ators que te chef de l'Uji était charge de fonctions pubtiques,
tecttefdu A'«M'avaitque des pouvoirs dotnestiques. L'adop-
tion etic-metne prit, par suite, un caractère économique et
priv6(p. 40-4);. Saus doute, elle continua à avoir puur prin-
cioate raison d'être d'assurer un prêtre au culte des ancêtres
et un administrateur à ia fumitte. Mais elle cotnmeaca dès
lors produire des conséquences d'une tout autre nature. A
ce moment, en ellet, apparatt ta propriété individuelle. Le
chef n'a donc ptus seutemeut a trattsmettre sa dignité, mais
aussi ses biens; l'adopte acquiert des droits, non plus seule-
ment sur le pouvoir de son përe adoptif, mais sur su fortune.
C'était là, eu reaHte, une nouvelle funne d'adoption qui nais-
sait a fa suite et il i'ombre de !a prenm't'e. Ce qui montre fjicu
cette duatitc, c'estqu'ette n'est pas soumise aux mêmes t'Êtes,
pour ce qui coxcerneia transmission de !afonction du chef et
ta transmission des biens. En effet, t'adopte est appelé seulIi
exercer t'autorite quand son père adoptif est mort; il exclut
tous les autres membres de la famille, même tes fils qui ont
pu ualtre après l'adoption. Au contraire, pour ce qui re~rde
ta fortune, il n'a que la moitié de la part qui revient a un fils
do concubine (p. ()4-3).
Avecte régime feodat,qui dura jusqu'au mitieuduxtx'siecte,
la vie domestique et la vie politique, au moins dans la ctasse
des nobles militaires, se rapprochèrent de nouveau très inti-
memeut eu effet, te fief étant tt'ansmissibte de mate en mate
par ordre de primogeniture, l'adoption fut naturellement
employéepour le transmettre eu l'absence d'héritier naturel.
Même, il n'y eut plus guère matière à une autre adoption;i
car te droit, reconnu précédemment aux autres membresde
la famille, de recevoir leur part de la fortune commune dis-
parut et l'héritier du fief devint l'unique héritier de ta tota-
t<3 L'ANSÉf! SOCMMGtQUE.tWMWtt

lité des biens (p. 81 et suiv.). !) est vrai


qn'it en était autre-
ment dans les classes populaires; mais fauteur ne nous ren-
seigne pas exactement sur les régies qui y étaient en usage
(p. 80).
C'est seulement dans la seconde moitié du m" siècle.
après la chute (tu système féodal et ta restauration du pou-
vait- impérial que l'adoption, comme
moyen d'instituer par
avaucf le chefet le continuateur de ta famitte. cessa d'être la
forme unique ou principate de
t'adoption. Celle-ci futeafin
conçue comme pouvant. par Gt)e même,fonder ta relation do
père à enfant. Des t.n-s. l'institution était orieatée dans des
voies toutes nouvelles elle n'avait plus
pour unique objet
d'amener la perpétuité d'une fonction collective,
impersou-
nette, mais d'oftrir aux sentiments prives, intimes, des indi-
vidus uu moyen de se manifester, i) y a entro ces deux sortes
d'adoption toute ltu dHMrcm-equ'il y a entre tti testament
romain, dont le rùie est. avant tout. destituer un héritier.
c'est-à-dire le continuateur de ta vie religieuse et
ccouominue
de fa famitte. et notre testament modernequi est destiné sur.
tout à nous permettre de disposer, au moins en
pin-tie. do
notre fortune suivant nos aMnites personnelles. Aussi comme
ia femme peut être l'objet de ces sentimt'nti! iudividuetsde
m~mo(ju'eHe peut les éprouver. <.))apeut (tesormais
adopter
comme être adoptée 'p. )~7, t~K). ').
)a
Ainsi, nature de l'adoption a ~utiërement varie comme
variait le rôle que )<' droit et les mmurs assi);naien) à la
parenté normaie. Mais le livre de M. Tsugaru fournit l'occa-
siond'une autre remarque c'est la très grande résistance
que
ja parenté normale paraît avoir opposée aux empiétements de
la parenté adoptive. Jusqu'à la dernière
période, l'adopté
devaitétre choisi parmi ies parentsde l'adoptant et
pas audetà
du quatrième de~ré. i)'un autre côte. ta parenté
adoptive
n'était pas cutupietemeut assimilée à ta
pareaté naturette.
Déjà nous avons vu fille le ntsadoptifn'avait quodesdroitstres
limités sur tes biens de son père; de même los obligations du
dt'uit n'étaient pas les mêmespour lui et pour tesfits véritables
<p. 6)). Cequi est peut-être ptus démonstratif encore.e'est
que
la parenté adoptive n'était pas un obstacle au
mariage ~p.U!)).
L'auteur croit pouvoir expliquer certaines de ces particula-
rités par l'importance considérable du rôle
que jouait le culte
des ancêtres dans la (amii)e japonaise il devait
paraître
naturel, dit-on, que les devoirs dus aux ancêtres leur fussent
ANALÏitM. f/onUAKMA'nUN MMEt.TJQUB t)3

rendus par quetqu'uu qui )cur était utti par te sang, et puis-
que c'est )a participation a ce culte qui fondait ia parenté, la
parente adoptive ne pouvait être qu'une parente inférieure.
MaiH.aKome.lu religion donestiquenc tenait pas unemoindre
place et pourtant i'adopti<m produisait tous les eucta de la
paront6naturoite etetaitadraucitiedes conditions auxquelles
oHeétxit soutniso au Japon. Les causes de cette situation dui-
vent donc être cherchées aiiteurs. Hiie viem.croyons-uons. de
ce qu'au Japon i'autot'itf du chef domestique n était pas aussi
grandu qu'a Rome, mais était encore ettoiteutent iinutee purr
les droits intpersuNnetsde )a fatniiJH.0)')a faH~iierésiste natu.
reUement à cette intrusion d'eicmeuts étrangers qu'implique
l'adoption surtout elle s'oppose ce qu'un de ses membres
puisse modifierarbitrairument ia composition du groupe. t)
ne faudrait pas trop assinutcr te chef de i'~< ou du A'oet te
~<fT/Mt<<<M romain. Cepeudaat. il est certain qu'H y u entre
eux des ressemblances qui peuvent peut-être servir aectaircir
un peu )a ){<'ne''eet )a nitturcde la ;Mtf<'<'<
/«~M/fM.
M.t).

MNCHLMANN (JKAN,. Les Testaments coutumiers au


xv" siëcre. Paris, ~MS, p. 2Mfi,io-8".
Ou sait que, dans nos sociétés européennes. le testament
prit naissance sous l'influence d'idées religieuses. Ce fut un
moyen de faire, pour cause de mort, des iiMrntitcsai'ËgHso
ou aux pauvres. Le testament finit même par devenir uu rite
comptementaire do la MM/M~n tx <'T<<'eMtM à partir du
x" siècle, le fait do mourir intestat entraînait, pour le défunt
et sa fittniHe.des pénalités graves privation de sépulture,
exactions sei~ueuriaies. Un même temps et pour cette raison
même, la compétence des contestations en matière testamen-
taire fut deferée.à t'r~Usc.
Le priucipal objet du livre de M. Engelmann est de montrer
qu'au xv~siècle le testament., tout en conservant ce caractère
religieux, commence pourtant &se laïciser. Eu tête de chacun
d'eux, on trouve des preambutes d'inspiration religieuse où
le testateur invoque Dieu et les saints, leur recommande son
âme. etc. mais ces formules tendent de plus eu plus à devenir
de style. De môme, les dispositions de fond, qui ont un but
religieux, restent importantes; mais les clauses purement
profanes, qui étaient très rares à l'origine vont en se mutti-
~4 ).'AS.ttJH.<"(:t").<)H)Qt;t!.iM3-i90t

pliant 'p. )04 et suiv.).Knfta. ta compétence des tribunaux


eiv'is. sans exclure ce))e des tribunaux eccteNiastiques. qui
se ntaiutieut. commence Mdevenir prépondérante. Le testa-
ment s'aHraoehit douc dp ses formes premières. s'adapte i<
des iius nouvelleset, par cela mctnc. se complique et sedivcr-
sitie L'auteur ))na)yse et ciasse les principntcs dispositions
<)u'uny trouve 'institutions d'héritiers, règlements de dettes,
substitutions, exécution)!tcstinnentMires'.
Kn sonune, des ce moneut, les traits essentiels du testa-
tnent tnoderncsont constitues. Le double principe da ht Légi-
time et de t.) tteserve coutmniere est proctamu'p. ~S-2(!3)et
)a tendance Massurer aux (iittéreots ('nfants nn traitentent
aussi t'~a) que pussibie est déjà très accusée, bien que, dans
la pratique, des combinaisons diverses permettent de dérober
à ia re~ie.
H.t).

H H'AHHUtSi)K JL'MAtKVtLLH. – La. Famille celtique.


/<t't-w'C<t«', t')04. p. t-t7, p. ~M-tXt.
~L d'Afi)ois concint. de textes concernant )a respoosabiiité
collective de lu {amitié, a l'existence chex les Cettes d'uue
famille aquatique proprement dite, avecexetusiondes coguats,
a propriété roiativcment indivise la (antitle irtandaise so
rapprochant plus du type de lafamille patriarcale proprement
dite. L'neseconde partie de l'article est consacrée à la ques-
tion de la dot, et aux droits des uties sur la propriété de leurs
ascendants. La question du <i)sde ta fille semble s'être posée
en droit irlaudais comme dans d'autres droits indo-euro-
péens.
M. M.

M. COL'HAXT.–Les clans Japonais sous les.Tokougawa. in


Conférences faites au musée t.uitnet, )W3-t9))t. Pari! Leroux,
iiW.
G.-A. KOttL'T. Blood Test as a Proof of KiMhip in Jewtah
Folklore. ~oo-M.~MH'. Snf. fuo:t. XX)V,t. p. ia'<44.

Ct.E«)C<(OTTUttMn). Sot diritto succossorio deUe XII tavole.


)n()a({itu xtoriche di (tiritto Homano. Torino, Tip. Haravatte e
PatHoxieri, <903, )) tX in-8". (t.tt toi des xx tables aurait seule-
ment pru~tame la liberté détester pour les biens non patrinto-
niaux.)
– L'UMUANfSATtOS
AXAMSKS. MMRST)~UK 4m

B. – <-<<<!cnn./f~oH</<<
M)H)'t<f~<' <a/<'M<tMf.

PHXOT~JusKpjt). – Évotution du
mariage et oonaa-n~at-
ntte. l'aris-Lyou, A. Storck et C' HM~,p. ?, in.8".
Nous ne dirons rien de ta premiëre partie <)Gce travni). où
fauteur entreprend de retracer. en que)qups
pit~'s, )'6vo)u-
)i"n du n):)ri:)~e.L~ hypothëses de HMchhofeu.do
Morgan,
de Ciraud-Teuton. sur ht promiscuitë
primitive, ))' (nat-iit~e
coHectif.etc., y sont acceptt'es comme des vct'itcs d'MvidcMce.
tht t)e p(it)ts'emp6chct- de rpgn-ttor que, dans les (i)cu)t6sdo
tnfdft'inc, on soit aussi peu MUcottratit dci't'tat présent do
)a science et qu'ons'attarde otcorc a des conception!), ont.
qui
sans doute, joue un rôie de première
importance dans i'hia~
toirc, maisqni sont aujourd'hui
insoutenabieson.cntoutcas,
sin}:uiierementebrantées.
La seconde partie de cet opuscute est consacrée a t't'xamen
des inuueuces nocives qui ont cte si souvent attribuces aux
mariages entre consanguins. At. Lacassa~ne avait traite te
sujet dans i'articie r~M~/x~f' du ~«'~(~</tf««'< .«-~MCM
M'Wr~M. M. i'enot a été ehiu-jwpar son tnaitre de mettre la
question <tjour. li a réuni un certain nombre de documents
nouveaux. Sa conctnsion est ))ue ia
consanituinit)'; n'est pas
mauvaise par eHe-tneme ses etïets dépendent de ia va)eur
des sujets qui s'unissent. Ktie n'empire
pas les caractères;
e)ie les nxo et )es renforce.
H. t).

NtHTXOL))fJoHASNHs). – Die Ehe in


Aegypten zur ptole
matsch-rômischen Zeit nach den K''iec))isct)eatteirats-
kontrahten und verwan()ten Ur){unden. <<'
Mt«t'<~<'<'M
~</y)/f .WK!<f< t-~HttXMC
p(')-M<<<! <n< f<.M~M
</<<!
/'<0~)f'<')!).
Leipzig.Voit. t!'03. p. V)-)08inX'
Lorsque tes Romains arrivèrent en f~ypte. ils y trouvèrent,
f'nmatièrcdc mariage, unvieuxdroitegyptien au moiusdansses
principes fondamentaux car, daus le dotai), les ~.wr.'tjmt
des Ptoiemeest'avaient modifieet );recise sur
plus d'un point.
Lesparticutarites do ce droit se maintinrent, avec une remar-
quabte persévérance, nieme à t'epoque romaine et c'est ainsi
que uous les trouvons encore au n' siècte de notre ère.
4t& )M:t-)90t
t.'ASN)!B !'<)U)OLOmQU)!.

C'est tout d'abord lit distinction de i't-f; et de t'p~ot


'o;. Ce qui caractérise le premier, c'est l'existence d'un cou-
trat écrit solenuel où les époux conviennent des conditions
dans lesquelles aura lieu leur uuion, La parité essentielle dn
cette convention est celle où se trouve déterminée ta dot de lu
femme. L'C~'j" ~t~ type ''é);uttor du mariage; c'est
seulement sous cette forme que le mariage produisait soit
plein effet.
L'a-p~f; Y~itc;ne se contractait pus. )m non plus, sans un
acte éctit: le mot qui le dethnt uo doit pas être pris it la
lettre. Seutement. dans ta conventionainsi arrêtée entre tes
parties, rnnuqueréiement essentiel qui caractérise la première
forftte de tnariage, lu constitution de dot. De plus, les époux
y donnent leur consentement, non à nu mariage définitif.
mais à une simple cohabitation, ~~0~. L'~f~o; -~o; n'est,
en enet, qu'un nturia~eprovisoire, un mariaged'essai, destiné
surtout a mettre a t'ëpreuvc ia fécondité de ta tenone. C'était
en définitive, un mariage inférieur et qui. pour cette raison
même, uouait entre les époux un tien plus fragile. La situa-
tion juridique des enfants issus de ces unions participait de
cette iufériuritu mais ce qui peut paraître à bon droit sur-
prenant, c'est que cette intériorité tient surtout aux droits
particuliers, exceptionnels qui, dans ce cas, étaient reconnus
au père. Bien que sa paternité (ut moins régutiéretnent établie
que dans les t~ -Mt, son pouvoir sur les enfants était
plus étendu. Ainsi, le fils, tant que son père vivait, ne pou-
vait pas avoir d'autre héritier; it n'avaitpas te droit de tester,
et la fille mariée était obligée de se séparer de son mari, sur
la seule injonction paternelle, et alors mOne que, personnel-
tement, elle ne voulait pas divorcer.
Un autre trait particuti~r du droit matrimonial égyptien,
c'est qu'il autorisait i'iuceste. Les mariages entre frères et
sours n'étaient pas simplement totérés ils constituaient la
règle. Cet arraugemeut conjurai était considéré comme t~J
ptus nature) et le plus rationne). Cette pratique remonte cer-
tainement aux temps les plus lointains et elle était si bien
invétérée dans les mœurs qu'elle s'est maintenue jusqu'à une
époque très tardive. Les Ilomains avaient depuis longtemps
pris pied eu Egypte que ces unions incestueuses représen-
taient encore ta majorité des mariages. Le fait apparatt
comme d'autant plus étonnant que le totémisme semble bien
avoir été pratiqué par les très anciens Égyptiens et que !e
tftt.Y'.H'–t/'HO.ttXATtuNnuMK~TtO~K 4i7

totémisme laisse tteneratement derrière lui une horreur de


l'inceste. Comment, dans ce cas particutier.desmo'urs con-
traires ont cites pu s'imptanter? Nous oe croyons pas que
t'ou ait encore essuyé de répondre il cette question fp. t~-t8).
Unoutre {oitnon moins curieux, c'est ([ne. très souvent, ta
filiation a tout t'air d'être etahtie en ti~oe maternette (p. ~8).
Dans les très anciens contrats dt'tnotiquM. c't'stte nom do sa
tnet'e <)Ut'portet'enfant.et Mou''(')«)dcson pcre Un c!utn({e-
tnt'ot M'produit )'))'<*po'juedes f'to)<'))t''es:uttcdoubte dt'no-
miuatiou dovienl
tnination uauelle; t'enfttntest
devient usueite; l'enfsmt ersl désigné, IsrIuis.
àtl ht
cls:~si~;ui~, fois. lrar
par
)e notn de son père et pnr celui de s:) n~re. Uuus ics inscrip-
ttous bitin~nes, le texte égyptien mentioutte ta tnere. le texte
grec oe parte que du père. Ces usages sembfent bien être des
vestiges de {)uni))eutérine. D'aitteurs, ht condition juridique
de la temme était t'etativenteat élevée elle pouvait fesititne.
tnent cootraetersaus rassistaace d aucun tuteur fp. :?). N'est-
ce pas de la mOne manière qu'i) convient d exptiqnft'ce fait
que très souvent, dans les contrats de tttariaj~e,c'est ta tnôre
detattituceeetmjmsonperequiest.tnt'utiottUHe~p t3).
Le print'ipatcttapitre de t'ouvra~e qu« nous analysons est
uatureitonent consacre au contrat de )))a<'ia)j;e, puisque c'est
par la nature de ces contrats que tes (tinurentessurtes de
tna)'iaj;e<;se caractérisaient. Nous pouvons en suivre t't'votu-
tion depuis te v siecte avant le Christ justju'Muvrsiecte de
notre ère A t'ori~ine. ta dut est inconnue. Les sentes dispo-
sitions pécuniaires dont il soit question sont celles qui con-
cerueut ta J/M'j/<<' et t'indemuitea taquette teuun'is'obti-
tteait envers lit tenune pour le casoùit ta répudierait; mesures
protectrices qui prouvent une tois de plus lu situation relati-
vement favorable dont ette jouissait Mftnsle tnetno sens, il
est intéressant de romarquer~que. dans les anciens contrats,
c'est )a(emmeqni prend ta parole et qui, s'adressant au mari,
atïirme son intention de se marier plus tard. c'est le mari
qui joue ce rôle (p. 44 47).
C'est seulement a la fin de l'époque des Ptotemées que la
dot lait souapparition; etteest essentiettemeut d'origine grec-
que. Aussi, ce sont les principes du droit grec qui restent la
matière. La dot est ta propriété do tu (emtne le mari n'en a
que l'usufruit; en cas de dissolution du mariage, elle ne fait
pas retour au père. En revanche, elle desiuteresso totalement
la (omme de l'héritage paternel. Le fait que la dot est d'ori-
gine récente nous parait soulever un problème dont l'auteur
H. )h')tti))Mf. Aom'cx"ciu)., )9M.)00<.
4<8 t/ANK~K itOCtOLomtUB. )903 )9M

ue semble pas s'être préoccupé. Si la constitution de dot est


apparue tardivement et si, d'autre part, eite est l'élément
essentiel et caractéristique de t'o; ~o;. ne s'ensuit-it
pus que cette forme de mariage est ette-meme récente ? Et
alors serait-ce t'a-j-p~; -x~o; qui rappetterait ptutOt !e type
matrimoniat primitif?
Mais ces dispositions ne sont pas les seules que l'ou trouve
dans ces contrats on y voit les deux époux déterminer, d'une
façon générale, ia façon dont ils entendront leurs devoirs
mutuels. Les obligations lie sont pas les mêmes suivant le
mariage contracte elles sont beaucoup plus taches dans le
cas d'x-p~{ 'j'x;~ (p. 48;. D'autres conventions nxent la
nature de l'entretien que le mari promet d'assurer ù sa femme
(p. 5h. Hunu, ce qui est très particulier à t'Hgypte. c'est
l'existence, dans un très grand nombre de contrats, de dispo-
sitions testamentaires. Kn mariant leurs enfants, les parents
regient. on même temps, leur succession; l'usage était très
ancien et survécut jusqu'i') une époque très tardive.
La deruière partie du livre est consacrée a une sorte de
mariage intérieur, do concubinat iegitimc qui était à t'usago
des soldats romains en Egypte. C'est une preuve de plus de
la très graude souplesse qu'avait, dans ce pays, l'institution
matrimoniale et qui lui permettait de se plier sans peiue à la
diversité des circonstances et des situations. E. D.

HUGGIRHO(RoBKKïu uK). Studt pa.ptrotogici su! matri-


monte e su! divorzio net!' egitto ~reco romano.
Rome. tstitutodi diritto romano, t903, p. tût, in-8".
Ce livre comprend trois études. Dans la première, l'auteur
montre que tes coulruts ntatt-hnottiaux, dans le droit gréco-
egyptieu. sout dos contrats dotaux. Ou a soutenu, en effet,
qu'ils M'avaient ce caractère qu'en apparence. La dot, que
t'épouse s'y constitue, serait purement fictive et serait faite,
en réaiitc, de biens qui appartenaient à l'époux, mais dont
celui-ci faisait don à sa femme à l'occasion du mariage. Ce
serait une (<OHafM «)</<'Mt<~<<M déguisée. M. Huggiero réfute
cette théorie en montrant notamment que les biens ainsi
apportés en dot par la femme sont parfois des vêtements, des
objets personnels et qui ont déjà servi. De plus, la dot est
parfois constituée par ta mère; cette intervention de ta mère
est inconciliable avec le rôle attribué au mari.
ASA).Y!!t! – L'OttttAMSATtn*! UOt)MT)QUB 4i9

Donc. pour cet auteur comme pour le pr~cedeot, la dot


reste une des caractéristiques de t'~pt-j.o; -~o; mais, sui-
vant lui, ce ne serait pas la seule. Le mot d'~p*?'~ devrait
être pris daus sou sens ctymoiogique et tes mariages dotaux
se distingueraient des autres en ce que seuls ils seruieut
accon)p!)gnesd'un coutrat écrit. Par une auutyso des textes,
un peu subtile et brève, il toute do prouver, coutruirement
X t'opiniuu ({enérMieuteutreçue fjue, daus les -t it
n'y a pus de couventions écrites nuque, du moins, quuud il y
en u, elle n'ont pas uu caractère nmtrintoniui.
Lu deruiëre partie du travail traite de diverses questions
relatives au divorce (mode de restitution de ia dot. etc.).
Ë.!).

M. MtELZt~ER. – The Jewish La-w of Marria-ge and


Divorce in aucient and modern Times (/.p~'ot<~M:<'Hma-
<t<e </<*
t«f(r«~f <<c~t'mrpf). New-York. Btoch pubtis-
hing Comp.. t90t, p. 149,.m.8'.
Ce livre a pou)'objet de retracer les principales étapes par
lesquelles a passé le droit matrintoniat juit depuis les temps
les ptus anciexs jusqu'aux tentatives des sectes rétormistes
contemporaiMes.Sur le droit biblique et tatmudique, il ajoute
pou à ce qui est connu it est surtout intéressant par les
rf)tseij;ne)nents qui y sont reunis sur les résultats auxquels
sont arrivfs tes ditïerents synodes tenus an cours du xtx'siëcte
en vue de modifierlu toi traditionnette. Maiscomme ces mo-
difications out surtout un intérêt pratique, que. d'aitteurs,
elles n'ont pas été consacrées par t'usage.mais sont restées,
pour la plupart, à 16t.at de projets, nous ne nous arrêterons
pas a tes décrire. On devine aisément quet eu est l'esprit elles
toudeut &mettre les vieilles pratiques du judaïsme eu harmo-
nie avec les conditions présentes de la vie sociale.
Un tait, qui présente un intérêt théorique, est cependant
mis eu lumière par fauteur, d'une manière, it est vrai, tout
a fait incousciente c'est le caractère tnagico-retigieux
qu'avait te lieu conjurai, i) est appete A'«MM.</t«),
du mot A'<K~-
</Mr/(qui est le correspondant hébraïque du wc~'des Latins
''t implique l'idée de consécration (p. 27). C'est par une for-
mule do consécration que se noue le nœud matrimoniat; le
mnri passe au doigt de ta femme un anneau ou lui remet une
pifce <temonnaieen prouoncitnt les mots suivants Sois-moi
42U ),'A<<XK)t <W3-t90<
SuCtttt.UUtOCC.

consacrée (p 7!<).L'idée que te mariage a, par soi-même,


quoique chose da mystique et de reti~ieux. qu'il coustitue un
sacrement indépendamment de toutes les bénédictions reti-
gieuses qui peuvent s'y surajouter, cette idée n'est donc pas
d'orij{it)e exclusivement chrctionno. t'eut-ett'o même dépend-
elle de conce))tions très archaïques. Sans doute, entre t'idée
chn'tienne et t'idéo juive il y a des différences; mais il existe
aussi des ressemblances qui méritent d'être remarquées.
Ce qu'il y a au fond de l'une et de t'antre. c'est ce sentiment
que t'acte cottjup'i et, ))iu'<Ketnh'aienteot.t'acte sexuet, «'est
pas retinieusetnent inditîerent, mais. nu contraire, nx't e)t jeu
des forces sacrées, partant t'ed'tutaijtes. Or nous trouvons
dans le droit on icscnuttonesdu peuple juif d'autres mani-
festations de ce sentiment. Si h' commercedes sexes est ce
point dangereux, il doit être severetneot prohibe tant que lie
sout pasaccontptistesritesdestinesa ueutraiisersa nocivité;
de ià vient l'institution si Rencratedu tabou des fiances. Le
jeune houxne et la jeune fille qui se sont promis le mariage
doivent se tenir il distance respectueuse l'un de t'autre, éviter
de se rencontrer, de se parier, etc. Cettepratique était en usa~e
chez ics Juifs. Entre les (iançai)tt's et )e mariH~e,nue pt'riode
devait s'econh'r p<'))()ant)a(p!eue les deux fiances devaient
s'abstenir de toute retation un peu intime. Cette période
variait d'un an it un mois suivant que la tianuee était une
jeune fille ou unevauve fp. 8~.
La lecture de ce tivro nous a fourni l'occasion de faire une
autre remarque qu'il n'est pas sans interct de consigner ici.
Sur tes (juatorxo cas de prohibition de mariage qu édicté le
fjévitique (c)tap xvtn)puur cause de parente,it y on a neuf qui
se rapportent :'<ta parente par attiauce. Cette itnpurtattcc
prépondérante, attribuée a cette parente inférieure et secon-
daire, peut surprendre lui premier abord. Ette ne permet pas
de croire que les effets prohibitifs ainsi attribues il l'alliance
soient dusà une simpleextension )o{;iquedesidées et des sen-
timents qu'eveitie lit parente proprement dite ou directe.
Nous nous demandons donc si ces interdictions n'auraient
pas pour origine l'institution bien conuue sous io nom de
tabou des beaux-parents. On sait, en effet, que le tabou de la
belle-mère n'est qu un casparticutierd'nu tabou pins ~euera)
qui s'étend, pour chaque époux, &tous les beaux-parents de
sexe contraire au sien. Le père du mari est, très souvent,
tabou pour la femme, comme ta mère de la femme l'est pour
– L'OMAStM'no'f
*!<*t.Y!<Ks. UOMK!<T)QUK t2t
le mari. Or l'interdiction de toute ratatiou étroite entraîne
necessoiremeut cette du maria;;)' t.es prohibitions matrimo-
niales entre parents par attianco auraient doue ainsi une
son)'t'<fMt;t~').<.dt''ti))cte,anmoinsMi'<'rit!'ue,decetto
t~i a donoe naissance aux mômes prohibitions entre parents
(H)'ects.H y a toutefois lieu de penser que tes idées dont pro.
Cèdent les unes et les antres ne sont pas sans rapport.
A proposde cette montequestion, i'autenr remarque juste-
ment ~). Ht) que le Levitique ue prohibe pas expressément )e
mariage entre p6re et (tt)e. Est-ceparce que cette prohibition
va de soi. étant impliquée par les antres? C'est possible.
Cependantcette omission mérite (t'être remarquée, surtout
si t'en se rappfttequ'H est question dans ta Hibtede plusieurs
cas d'union entre père et fille et qu'il eu est parie avec une
certaine tolérance 'voy. te cas deslilles de Lotit et de Ttunar).
H.t).

TWASAKY(Ko~xo). Das Ja.panische Ehereoht tLf


~poHfn'x).Leipzig, Hossberg, t!'04, p. t!4,
~'f)<<Mt(«nH)<jntf</
in.8°.
SAKAMOTO tSAncao).–DasBheBoheiduntrsrecht Jap&ns
(/.<)OM'<'<'«x ~«;'f)H' Berlin, MayeretMutier. )90S,
p.vnt-iO'i'.
Bien que le droit japonais, en matière de mariage, nu soit
pas sans avoir uvotue au cours do l'histoire, cependant tes
principes essentiels en (urent fixés de très bonne henre. tis
sont restés jusqu'à la seconde moitié du x<x'siècle à peu près
tels qu'on tes trouve dans le CodeTaiho qui remonte au com-
meueemeutdu vm"siècle de notre ère. Cette co(tincati"n. qui
eut lieu sous l'empereur Mommu, correspond :t t époqueoù
le pouvoir impérial s'établit pour la première fois sur les
ruines de la vieille organisation gentilice d'autrefois. Depuis
f'e moment, il n'y eut plus, en cette matière, de {;ra"ue codi-
fication qu'âpres lu restauration imperiate de !??. A ce mo-
ment, le snin de modifier le Code civil du Japon fut confie à
notre compatriote, M. Moissonnade.Le code, dont il fut l'ins-
pirateur, entra en vigueur en 1MM,mais il ne resta pas long-
temps en usa~eet une refonte en eut lieu des 18;)8,où l'ins-
piration allemunde se fait davantage sentir, et qui eut surtout
pour ohjet de tenir plus compte des m~iurs et des traditions
japonaises.
M2 )/AtK)tt! SUC<t)).tHi)Qt)K. )WH.t90t

!i est naturcHement impossible de suivre dans te détail


une aussi longue évoiution mais nous voudrions mettre en
relief les indications les pins générâtes qui s'eu dép~eut.
!i st'tnbie fueu qu l'origine ta familleoit été utérine. Nous
savons, eu efïet, que. d'après t'ancien droit japonais, la femme
restait chez ses parents avec ses enfants; sou mari avait seu-
!emeut le droit de ht visiter lu nuit. Le mot qui si~nifhnt
tnaria~e avait même )a signification de w j/<<.t.«'t'
la ~«f </«<;<
<M
mM<MM ~p. t~). C'est seutement au xn'"si6etoque la tnaison
du mari est devenue le centre de )avie familiale utque le tna-
riage est devenu une cohabitation ret!:))tit'rndes ('poux. Et
cependant, beaucoup d'anciens usages survccureut. Teitc la
coutume qui veut que Je mariage se conclue au moyen d'un
intermédiaire: la violation de cette re){teétait punie d'une
amende. Cette pratique, certainetnenttresvieiiif. se rattache
probabiftaent au tabou des fiances ~p.3U).Ce (lui est curieux.
c'est que la tnetuc intervention est ))Ct;essaire<aien)ent en
cas de divorce (p. :M).
C'est sans (toute ta persistance de ta famille utérine qui
explique deux formes matrimouiaiesque l'on obst'rve encore
au Japon. Quand ta farniHe n'a pour héritière qu'une fille, le
régime tnatrimoniat de la {amitié utérine rentre en vigueur
le mari vient vivre cbe!!sa femme, et les enfants portent le
nom de )a famiito tnaterneHe c'est le a)aria{;etri-Muho. Dans
ce cas, c'est lesfemme qui est chargée de subvenir aux frais
du mariage. Parfois, ainsi que nous t'avons vu plus haut
(voy. p. 4)0', le jeune homme qui entre ainsi eu quaiitc de
gendre dans la maison de ses beaux-parents est. en même
temps, adopte par eux comme <i)s; il oonute ces deux emplois
domestiques c'est le m:tria{;e Muho-Ioshi. Ce maria{!('lui-
meme présente deux modalités différentessuivant que i'adup.
tion a iieuen même temps que le n)ariaj!e,dont il est le com-
plément. ou bien. au contraire, t'a précédé.
D'une manière ~eneraie. lit femme semble jouir d'une
autonomie que ne lui reconnaît pas le droit des peuples euro-
péens. Dans ces mariages spéciaux doat nous venons de par-
ier, son rôleest natureiiement prépondérant. Mais. mêmedans
les mariages ordinaires, sa situation reste importante. En
principe, le mariage ne diminue pas sa capacité juridique
(p. 40). t! y a, il est vrai, des exceptions, c'est-à-dire des cas
où la femme ne peut agir juridiquement qu'avec le consente-
ment du mari. Ainsi, cette autorisation lui est nécessaire pour
AKAt.TSB! L'OMANt'tATtOK MMBSftQUK tM

qu'elle puisse recevoir et exploiter un capital, prêter et don-


ner caution, engager un procès, acccepter ou refuser un héri-
tage, etc. Maiselle peut faire le commerce sans se faire auto-
riser, bien que l'autorisation maritale soit pratiquement utile
Elle peut, dans docertaines conditions, a(;ir ttu nomet en Heu
et place de son mari(p. 4)).
Cette autonomie de ia femme ne vit pus sans un certain relâ-
chement du lieu conjura) (lui est surtout sensible dans les
dispositions relatives aux biens. Ainsi te droit japonais ne
connaît pas le régime de ta communauté soit totale, soit
partielle La fortune des deux époux ne tonne jamais un
tout indivis; même les acquêts no sont pas possèdes de
cette manière. La part de chaque époux reste distincte de
celle de l'autre, et le droit de jouissance, de chacun est pro-
portionne) a son apport L'administration appartient à celui
dont lit part est le plus considérable <p.47'. L'indépendance
des conjoints est même tellement grande que le mari ne peut
entamer uu procès concernant la fortune de sa femme, au
nom et comme représentant de ceiic-ci. Le régime tégai. celui
qui s'applique quand les époux n'ont pas conctn de conven-
tions contraires, implique une absolue séparation des biens
(p. 4t) et suiv.).
Le mariai japonais apparatt ainsi t'nmme une institution
qui joue avec une extrême souplesse, une remarquante
aisance il n'a rien de cette rigidité, de cet air compasséqu'i)
présente chez les peuples européens. !i se contracte avec la
plus extrême facilité. Les formantes sont très simples. Pen-
dant longtemps même il se contractait sans formes it résni-'
tarit parfois d'une simple possession d'état (Sakamoto. p. t!4
et 4~ Nous a))ons voir maintetx'nt qu'i) se dénoue de ta
même manitre.
Nombreuses sont, en ctTet,tes causes qui peuvent dcter-
miucr lit rupture du lieu conjurât.
Tout d'abord, au moins sous le reKi'ne du Code Taihô, le
divorce pouvait être imposépar t'Htat. C'était le cas t" quand
le mari avait frappé les parents ou {;rands-parents paternels
de sa femmeou bien quand il avait tué suit les grands-parents
maternels de cette dernière, soit son oncle, sa tante, ses frères
et sœurs; ~"quand la (emmea commis une tauteou un crime du
même genre envers les parents de son mari 3" quand il y a eu
un meurtre commis par les parents d'un des deux époux sur
les parents de l'autre (p. 37). D'un autre coté, certaines des
4!!t tMt-tiMt
t..t.\X)<K.M)t;)<)).«U~U)!
r~tes relatives ou divorce étaient sanctionnéespar des peines
publiques. Ainsi, te mari qui a divorce d'avec sa femme, eu
t'absence d'un des sept motifs tegitimcs de divorce, reconnus
par ia loi, était puni d'un an de détention; et tecoupte qui.
se trouvant dans un de ces sept cas, continuait vivre a t état
de marine au tien de divorcer. recevait)n() coupsde bambou
<p.30). i.
Mu second iicu. te divorce par consentement mutuot est
admis. Autrefois, la simpte voiontéde romprote tien conjujpu
Bnfnsitit; aujourd'ttui. ou demande de plus qu'ette soit etire-
~istt't'e. Mais les fortnniitt' sout réduite!! au ntinitumn. L'ac-
quiescement de ceux dout tecousentemeotestu<'Kess<tireû la
vatidite du ntaria~eest e~aictueut exi~e eu cas de divorce:
mais si tes époux ne sont pins en puissance, ils
n'ont qu'a
déclarer )enr accord devant i'antorite conpctcnte. iiest vroi
que. si ceite-ci refuse (te recevoir ia dMiaration. le mariage
n'est pas dissous: mais ce refus nest possible qae quand ta
divorce est contraire a lu toi.
Enfin, les cas où te divorce peut être poursuivi devant tes
tribunaux par uu seul des époux sont relativement nombreux.
La condamnation d'un des époux à une peine infamante
~p. 7!77~ une absence de trois ans sont des motifs suftisants.
L'usage en vertu duquel un père qui n'a que des (ittes peut
adopter un jeuuebomtne connue rendre, peut aussi être une
occasion de divorcer. Cette adoption speciatc o-ee. en enet.
une double rotation: relation do père i) fils entre t'adoptant1
et t'adopte, relation de mari :')femme entre l'adopté et ta fille
'do t'adoptant. Or que, pour uue raison quelconque, ta pre-
mière de ces rotations vienne a prendre (in, la seconde cesse
parceta mente: les époux se séparent par esta sex) que te
mari perd sa qualité de (its adoptif'fp 7')-8t). I) eu est de
même quand deux époux 'sont adoptes eusemMo comme
enfants et que te lien de parenté ainsi contracte par la femme
vient à se rompre; le tien conjurai peut être rompu par
coutre-coup. On voit qu'il a une force sensiblement inférieure
au tien fatninat.
Nousn'osons pas risquer d'hypothèse, pour expliquer cette
fragilité relative; nous nous bornons à ta constater. Unautre
fait démontre bien ta faveur, on tout au moins ta très grande
?ndutgence du droit japonais pour le divorce c'est que. une
fois la déclaration de divorce par consentement mutuelt'égu-
tièrement faite et reçue, e))e ne peut ptusetrc attaquée, ntors
A'(At.Y:'tM. ).'M'iAtttSAT)UN )M)HKST)~(!K 425

tnemequ'etie xerniten contt'Hdietim)nvec lus praHCt'iptioosde


la loi (p. '70;. Aiusi t'MhsutK'educooxt'ntetucnt(ief asccndantx
vicie te tn!tt'iu);o.non le divorce. II n'y a donc pits d'exxgëra-
tiott Mdire que ce dernier jouit d'uu traitotneut de faveur.
H j).

HAHTSCH(RoBMT).– Die RecMaateHnng der Frau ats


Gattin und Mutter. (!<'sct)ic))ttict)eEntwicktunf; ihrer
persOntichenStettuoKim Privatreehthis in clas aetttxetmto
Jatn'ttundert f.S't<t«t<M/<«')<)«'f/<' /~Mtm<' coH)M«'
<~o«.w
<'<MH)m<' Mt~-f).Leipïtf;, Veit. tH03, p. v~)8t!, in.8".
Litcondition juridique de in femme dépend de sessituation
dans la f:)n)i))e, ft eftte situation e))e'm6n)e varie avec la
oature du type hunHiah car. suivimt ia ntatuërc dont ta
tamitte est composée et organisée, ta femme y joue un rAie
plus intpnrtant ou ptas eflace. La (juesti'm traitée par
M. Hartsfi) est donc sHtidaired'utx' tnuttitudo d'autres, tort
contptexcK.L'auteur ex ri ieseotimeomnatheureusetnent, tes
problèmes divers auxquels il est ainsi ameue a toucher sont
soutev~s par lui sitnuttan<neat et nn peu ('oofusetneot; ce
qui u'est pos sansuuirt' a la netteté de t'impressiou que taisse
ta lecture de sou livre.
C'est dons te droit ~ermaxiqueque M Martsct)voit le poiut
de départ de t't'votutiou qu'il cutrepreud <te n'iracer. L't'tat
dans teqnet se trouvait ce droit, a piu'Ur du tuomeut où nous
à teconuaitre par des documents authentiques,
<:on)nx't)ç<)t)s
paraît a t'autnur avoir (''tetrès voisin de celui où se trouvait a
t) y aurait bien des n'servps a
Honte le très aucienjtt.f <'<"<<('.
faire sur cette opiuiou. Sans <iou(e.M. Hartsch tui-ntétoe ne
nie pas qu'entre ces deux systèmes juridiques il existe des
diflereuces qu'it siguate~p. <); il reftonnatt que le pouvoir
du pare, dans tes sociétés~ennani'tues, n'avait rien d'absotu,
qu'i) était timitepar tes droits cottectifsde ta <a)ni))e.Mais.
en somme, les diflérences qu'i) admet sont seulement de
degrés. Or, nous croyons qu'il y en a de plus profondes, sur-
tout pour ce qui concerne ta situation de ta fomne. De tout
temps, en effet, dans les coutumes seruMuiques. ta parente
uteriaet'st reconnue à c~t6 de ta parente aquatique; de tout
temps, ta femme parait avoir joui d'une considération parti-
culière.
Au reste, M. Bartschest tui-uteme on)i);ede constater qu'en
4M ).'AKK)!t! SOCX'f.tMtOL't!.)M3-)(Mt

tout cas, au cours des temps. sous l'influence des Idées chré-
tiennes et de causes économiques, le droit germanique et le
droit romain aitérent eu divergeant. La divergence était
tneme tcitc au montent de )a réception du droit romain qu'une
concitiatiot) entre ces deux sortes de conceptions était to~i-
quement hnpossihte. On ia tenta pourtant, tes juristes s'effor-
cèrent de ramener les usages nermaniques aux concepts
romains. Mais une telle concordance étant itnpossihie no pou-
vait être réalisée qu'en apparence, d'une manière verhaie, a
moins qu'on ne cherchât a t'obtenir en aitérant gravement tes
idées fondamentides du droit attemand. Aussi, d'une manière
~énérate, l'auteur ne croit pas que l'influencedu droit romain
aitete ou très importante ou très heureuse surtedroitdomes-
tique et conjurai. Les propres qui s'y réalisèrent peu à peu
lui semblent avoir surtout le résultat d'un devetoppetnent
spoxtam' (!race au particuiarismt' ioca). ie droit cchappa u
l'action niveleusetiti droit romain. C'est ta, dans le droit par-
ticulier des dinerents pays. des ditïereotes vittes. que se cou-
servèrent et se développèrent les conceptionsjuridiques pro-
pres a t'Attema~ue. (~'est ainsi que le pouvoir paternet se
tempera, s'adoucit, devint titi simple devoir de tutette avec
les droits fondes sur ce devoir. Cette transformation eut pour
efïet de diminuer ia distance qui séparait le mari de ta femme
et de relever ta considération et l'autorité de ta mère dans ta
famitte.
Seulement ce droit tocat. précisément parce qu'il était le
produit d'une évolution spontanée, instinctive, n'avait rien
do systématique, ni de scientifique. Le droit romain, fui, avait
ce caractère: i) présentait une heiie ordonnance logique, mais
il ne pouvait s'appliquer, sans artifices ou sans violences, a
la réalité juridique de t'AHemagne moderne. De ta une véri-
table antinomie; d'un côté une théorie, mais qui no pouvait
rejoindre lit pratique et, de l'autre, une pratique refractaire
aux théories qui s'étaient constituées en dehors d'ette. Cette
situation dura jusqu'à ce qu'une théorie nouvelle prit nais-
sance, suscitée par le droit moderne tui-mème et non par un
d('oitarct)aîftue;cefutta théorie dudroitnature). EtiodéKaRea
les principes qui orientaient t'évotution juridique vers des
voies nouvelles, en tira les conséquences logiques. Elle
afnrmat'égatité et l'autonomie naturelles des hommes; elle
déciara que les droits ne sont fondés rationnellement que
quand ils sont corollaires de devoirs réciproques. On conçoit
ANAt.y!!)M. ),'mM!ANtSATtOSDOtttMTtttUf! 487

aisémentcon<mentces id~es devaient avoir pouretïet demodi-


<!erlu situation de t épouseet de ta mëre. Sous doute, ou a pu
reprochet' a cette 6<;o)o!')))t)'6p)dit6do ses ~néfittisoUous.
son simptisnte, son j~ût de )'Hbs")n; e))e n'on a pas n)oins
joué UHro)H citpitnt daus le dovetoppctuettt de ootro droit.
Kttet'a Hc)Hit'6,t'a ceudu couscieut de tui n~me,y a introduit
)a <'6t!exit)u,et piu'ceta)))(!tne t'a mise)) mesure de sedéfë.
topper dons son propre sons.
Ë.U.

A. TYPALDOHASStA. –L& communauté de Mensoonja-


galedans l'ancien droit français. Etudede droit coutn-
mier. Avec une préface de M. Ludovic Meauchet. Paris,
Chevatter-Mitroscq, p. 67, in-
L'auteur a bien raison do dire que «i'histoiro des origines
et du (téveioppementde la communauté da biens entre époux
est une de celles qui présentent le plus d'intérêt dans t'tiis-
toire {!6t)<ra)ede )Mcivttisatiot) )' ce régime matrimoniat est,
est etïtit, soUdaired'une certaine conception du maria~Ret de
la ht))))))< et comme il a été et reste encore, dans une cer-
taine tnesore. a )a base de notre droit, c'est Hotre organisa-
tion douesthjue (]u'i) aide it compfeudre en même temps
qu'il c<=texp)iquepar elle.
La thèse de M. Typatdo-Bassii), c'est que la connmmaute
de biens co))]U){)))e est sortie du droit coutmnier français.
Sans doute, il ne meconnatt pas qu'on n'en trouve un pre-
mier~ernte dans les A<ifMh«WM<'ot't<m;n)ais. suivant !ui.ce
{;er)))erudin<entaire. indécis, ne se serait vrftimeut développé
qu'au moyenat;e. et c'est seulement alors qu'i) aurait donne
naissance à l'institution qui porte ce nom. Cequi paratt bien
avoir détermine notre auteur à adopter cette opinion, c'est, eu
dehors de t'examen des textes, cette idée, partout présente
dans son livre. que « le régime de )a communauté est celui
qui convient lemieux au caractère de ('associationconju{;ate"
(p. X).!) est donc tout naturel qu'il se soit trouve enclin à
attribuer, à une institution aussi partaite, une origine rctati-
vement récente. La communauté, dit-ii, suppose que«t'épouse
n'est ptus la sujette, mais la compagne du mari sou
associée, son égale. Or, Il reconnatt que cette conception de
la femme et de son rotedaus la famille n'était pasétrangëre
aux aueieuues sociétés germaniques cependant il estime
t38 )/AXKHtt<nc)0).<t<!)OUK.)''Kt.tSM

<)u'c)!e n'a étc nettement anirmée, vniRarisée et <)évo-


tnppée que par )e cbristianisntc. C'est doncsous t'innuence
dos idées chrétiennes que serait 06 le régime de ia com-
tnunauté. L'esprit (tes peuples barbares était. sans doute,
UMterrain (avorabie au développement de ces idées mais
il ne les H pas tirées de son fond il tes a reçues du dehors
'?.(!).1.
Avec M. Heauche), nous croyons tout à fait excessive cotte
théorie, o~ se reconnaît i'innuence de M. Lefebvre. )t est tout
a fitit abusif de refuser de voir un cotumenRementde com-
tnuuautf dans )o n'~hne <juoCésar nous dit avoir observe
chez les (.autois (v). )H).La dot de )a femme. )oiute& nue por-
tion de lit fortune(lis mari e~a)o a cette dot, formaituoe masse
comnnme, ndministr)''e eu commun fAt~M)t <M)Ht.< /~<'HMMf
f'ott/~x'ft'M/7~<f)/~</<f~<)et <}ui,grossie des fruits, rcvouait à
l'époux survivant après )a mort de l'autre. Cette communauté
était, sans (toute, timitee à cette portion déterminée des
biens mais, dans ces iitnitps. elle était réelle. Même,dans la
mesure on ta fortuue'des deux époux était éRaie. )!) (iommu-
naut6 était universelle. Il est vrai qu'à l'époque des invasions
on ne trouve plus trace de cet usage en (jau)e; il disparut
sous i'innuence des idées romaines. Mais il prouve tout nu
moins que les idées dout procède )a communauté ne sont
nuitement imputabtes & une civiHsation nécessairement
avancée et tardive. – De même, dans ht loi des Xipuaires
'xxxvn, 2). dansta loi des Wisi~oths ~n',2. t6) nous trouvons
tous les éléments essentiets de ia communauté, ti est ques-
tion dans lu premiërf de biens acquis eu commun par une
fo~t<wr<!<«)et ta femme a droit au tiers de ces biens
d'après ta seconde, les économies faites en commun devaient
être partagées entre les époux. N'est-ce pas i'essentietde
t'institutiou'?'?
C'est qu'aussi bien M. Typaido Hassia noas parait s'etro
mépris sur ta sisnincation historique de ce n'Kime. tt n'est
nullement certain qu'ii implique une haute eonfeptiondeh)
femme et de son rote dans la lamille ou dans It société. Ce
qu'il suppose avant tout, c'est une largo pratique du commn
nisme familial et un étnt de t'organisation domestiquequi per-
mette aux dinérentes famittcs de se pénétrer lesunestes autres
et de s'assimiler assezaisément des membresétrangers. Que ta
communauté con)U(;a)esoit solidaire lie la communoutéfnmi-
tiateet en partie tnodctée sur cette dernière, c'est ce que prou-
AXALÏSH'– )/))))t!At)<<T)'tX
U"mMT)~U)! t29

vent tt's nnatonies incontestt'es <)u'e)tcprésente avec les com-


munimtestaisihtes (voy. p. 32etsuiv. Certes, nous ne vouions
pas dire que lu prendre institution soit uee de la seconde,
mais <)ne t'unc et t'autrc procèdent <te<tuâmes id<'fs. Lu
t'uottt)unat)t6entre époux ))'au)'ait jiunais pu nittU'e ta où tu
Moottnuoautt'entre piu'cttts était ioeuttnue. U'un autre c6té.
pour (tUMles deux ('puux pussent s'i~societ itussi intitooneut,
il {uttitit que tes ftuxiHesuefusseot pits. cottutte etiest'tititjot a
ttone, ferméeset mcouunuuicitbk's lesunes uux autres Tunt
qu'encsctitiettt. dans ccte~td'ocdusiotttnmueHe, i'tdeeque
mari et fcmtne pussent former une société économique aussi
étroite ne Ilouvuitpas nattre. U'une mattiere t!c"er:tte, ta
société coujuKittene peut gaitoef en coitesion et o't intiutit''
<)ueduns la mesureoù le despotisme {antiHatse re)ac))H car
tes deux époux ne peuvent se rapprocher et s'appartenir l'un
il i'autre que dans ta mesure où ils ne sont plus jalousement
accup.H'espar leurs huniHes respectives. Or ces deux condi-
tions favorahtes a t'upparitiou de la communauté conjugale
~htient )'t'atiseesdans les socmtes ~ertnantunes. On satt, en
t'net, et ()ue le communismedomestique y était très enracine,
(lise nulle ~<rt'f<~f'<<«.< n'avait réussi à t'entamer, et aussi
que la famitte n'y était pas organisée sur des bases étroite-
ment Gtexctusivetnenta~natiqnes La parotte en ii~'e mnter-
neite y comptait aussi hienqn'' l'autre: citacun appartenait
donc Mtu tamiitede sa mère et à celle de sou père. Ce qui
prouve que les famillesn'étaient pas imp6)tetrabtes les unes
;!nxautres.
E. )).

SA~UKX.KrfiÈtt!). – Etude sur le droit des gens mariés


danslescoutumes d'Amiens. Amiens, Imprimerie Yvert
etTettier, 19mp. vt-t!3-xxn, m-8".
L'objet de ce travail est d'étudier te droit des gens maries a
A)nie«s, d'abord au xm' puis au xvr' siècle, de tnuuiëre à eu
suivre t'evututioud'uue époque a t'uutre. Les documents qui
servent do buseilla première étude sottt t" ta grande citarte
d'Amieus eoucedÉeà cette ville eu H)7 et conunnée par Phi-
)ippe-Au{;usteeuH8!<; deux coutumes municipales redi-
ses rune vers i2!0, t'autre vers )~9i Pour determiuer
l'état du droit au xvf siècle, l'auteur se sert de la Coutume
générale du Bailliaged'Amiens, qui lut rédigée une première
MO h'AtM~t! <9e!'ifM
!ioct(thMt(tUtt.
fois en 1807,une seconde en 1567.Toutefois, comme elle est
parfois très obscure, M Saunez recourt souvent aux co<n-
mentuires qui en ont été dounés pitf dit!éronts juristes au
mitieu du xvn''siècle.
Ce qui caractérise lit société coajugate uu xm' siècle,
c'est la communauté, mais une communauté targemeut
pratiquée, très étroite et très 6{;atitaire, entre les époux.
La communauté s'étend à tous les conquéts. mais ce mot
est pris dans uu sens fort étendu il comprend non seule-
tnent les bieus acquis à titre onéreux, mais mente ceux
reçus à titre gratuit uu cours du mariage, à la seuie
exception de ceux qu'un époux a reçus en héritage de i'un
do ses ascendants. De même, au point de vue passif. il
comprend toutes les dettes des deux conjoints, mémocelles
qui sont antérieures au muria(;e. Hoftn, la femme apparatt
comme l'associée du tnari. Mlle a un droit propre sur les
biens acquis qui ne peuvent être aliénés sans son consen-
tement.l.
Au xv)' siècle, cette notion de ia communauté n'est plus
entière: on voit qu'elle commence à faibiir sous ia poussée
d'idées nouvelles. La sphère des conquôts reste aussi étendue
que par le passé; mais le passif de la communauté est plus
restreint. Lesdettes déiietueites ne sont ptus acquittées que
sur tes biens propres de l'époux délinquant. D'une manière
j{énéri)te.)a tendance a séparer nettement ies propres de t'uu
des propres de l'autre. & prévenir toute fusion devient plus
marquée. Hn métne temps, tu connnnnauté perd son carac-
tère c~atitaire; les droits du mûri augmentent tandis que le
rote de ta femmediminue. Elle devient incapubtc. et les pré-
cautions prises par la loi pour la protéger contre les excès du
pouvoir marital ne sont que ia conséquence de cette iufc-
riorité.
Ce fait nous parait mettre en évidence une contradiction
que recèle ta théorie de M. Lefobvre sur tes origines de la
commuuauté conjugale. théorie à laquelle se rattie notre
auteur. Suivant ce système, la communauté de biens entre
époux serait une idée esiientiettemeut chrétienne. Mais c'est
à cette même influence que ces mêmes auteurs attribuent ta
formation du pouvoir marital dont ils croient trouver tu for-
mule dans le verset bien connu de la Cenese. Or, il se trouve
qu'en fait le pouvoir marital et lu communauté sont deux ins-
titutions qui semblent plutôt s'exclure; l'une régresse alors
ANA!.ï.)tS. t.'OHOAMMTtOS MtJHBSTtQUE t9t

que l'uutre se développe. tt est donc bien difficile qu'elles


aient une même origine.
Unoantra institution aur taquette 00 trouvera dans ce tivre
d'intéressants renseignements est le douaire. Ledouaire a été
souveutresardd comme un~ain desurvie assuré par te mariaÙ
t)ttemn)a.afin qu'ettenosoit pas réduite amener uneexistenee
diminuée eu cas de veuvage, et cette détinitiou est acceptée
par notre auteur. Cependant, les faits mentes qu'il nous rap-
porte tout penser que cette définition pourrait bien être
inexacte, ou, eu tout cas, trop étroite. Eneflet. Je douaira a
servi certainement à d'autres fonctions. D'abord, i) arrivait
au xm"siècle qu'il était constitué sur les biens propres de la
femme (p. 53) dans ce cas. il n'y avait évidemment pas de
gain de survie. L'avantage que trouvait la femme à cette con<-
binaiso~, c'est que t'intmeuMoconstitué en douaire f tait ina-
tiènabiie it nopouvait otre greved'aucuuechurge.ronte. cens
ou hypothèque. D'un autre côte. te douaire oc profitait pas
seulement à la femme, mais aux enfants. Ceux-ci, eu eiïet,
avaient la nue propriété des biens quêteur mère avait reçus
pour son douaire; le consentement de t'eufant héritier était
nécessaire pour qu'ils pussent être vendus. Si ta mère predé
cédait, le père n'avait plus que la jouissance de ces biens
(p. C(~. Sous cet aspect, le duuaire apparatt comme une sau-
vegarde, au profit de la mero et des enfants, contre la gestion
du père et du mari (p. 64). U semble donc bieu que t inatie-
nabilité soit un des traits caractéristiqMesdu douaire, et c'est,
d'ailleurs, ce qui a détermine sa disparition au xvm* siècle.
C'est qu'en enet il était un obstacle à la circulation néces-
saire des biens.
E. D.

ADtHHAS (Ha~K) « ). – Le mariage chez tous les peuples. Paris,


Schteicher,1903,p. t98iu- (he\'uesototoairede toute!:tf~formes
matrimonialespossibles,Moscaractèrescientit)qu')

Ë. K<t-:X)(!.–polyandrie im <-vorhistoriaohom'Israël. X. kircht.


Xeit. )au3. 8, p. 635-648.
J.-A.XËWEM. Die Leviratsehe im Bûche Ruth. Th. Smd. u.
Krit.,i80ï, 3, p. 3~8.33:
E.«EtUtMAK~t. Zur Geachiohtedes Brautkaufs bei den htdo.
germanisohen VoUtem. Wiss.Oci).Prot:r. d. tiansaschuteHam-
bur~, iUM.4t p.
432 L'ANNXB !<OCt')Mti)~fK. <'M3.)0(H

MU)':UN<:(AtxjutT). EheMheiduag. EheMhUeasumgr nnd&troh.


McheTfaauNgr,)ta<:hdt'rSc)trit'tttndderGeset!!t{et<ant;.–(<ii)<'Mtoh,
B<t'tet)i<nam).<90t. p. 83, )<).!<.(t.a)')-<'tni<i)fpat-tif,ta))!usiuterex-
Mttte, contient une Ktttdcexe~fU'joe df.<[e)tte''deta )ettn'aux Corin-
thien!! et de t'Hva[)t{H<'retatihao divorce et !t t'utat de tnatiase.)
FtUËDtUCH(At.oxtiCHT). – Verbreohen und Strafea aïs EheNohei-
dungsgrund naoh evaogoUsehem Kirchonrooht Kirchen-
t'ccht)t.:hf \bham)hm);e<).Ht;f!ut!t){c~e))et) vuu Uttich Stotx, 4 Heft.
Smttj{a'-t. t' Hokf, t903. \'). ÏUUp. H' S.
tt. JOLLY –Ueboreintge indisohe Hochzeitsgebrauohe. Album
Ken). t.pi'ie)), BritL ti)03. ;). )':7.)9'J.
H..F. KA)\Uh. – Die Hpohzoitsfeior bei den Buthenen tn Ber-
hometh am Pruth Bukowlna. 0'));)~. ftut, t~XXXV.)). ~)i~-288.
M. HAt-'t- -Die Frau im deutsohan VolkMbergtauben. t!eit.
At~em. Xeit. <9U3, «"Mr.. p. !<().).
HUn)t!:)S'm<t. Ffauenteben in Istand. Xeitschrit't ftit-Hthuuto-
gi' tM03.p. 9jt-t'i'7.
MAXSCUtU':)H);:X. – Buddha und dto Frauen.
1 fibinKe".Muhr,
ttt)3, M".
C. – Z.« M)Ot'«<('«')M'~<'

i{. SCtmH)T. – Llebo und Ehe in &Itemund modernen In-


dteu. ){et'tit), Bat'sdm't.
Suite et dcvetuppemunt des ('OM~'<tMf;o<M f< /o<~t<f /«n-
<<o«<'du même auteur.
HHssetnb)etnt!ut(te citations et d'informations concernant
la psychologie et ta physiotu~ie de )a vie sexuette eu Inde.
Le chapitra tv contient quetques reoseignetnents sur le ma-
riage, ntais matelasses. Le chapitre vt traite de ta prostitution.

);«.. nH!t(EN. – Das Oeschlechtsteben ia Engtand. t)t. Mer


Etuttus-i &M8!.eMt' ~akturen aut' da-i Cesctucctttsttib'iu it) Ëuf~tand.
(Poft!iet)!j{.u. Sctttuss). Bcrtut. Litieuthau.

V. – LMOHOtTt)HPROt'ntHTË
PMMM.Fmt.W'<t:T.E)t.L)!Vt)!TU.H()tM)!!

A. GALANTK. – La oondizione eriuridica deHo coae


sacre. Parte prima. Toriuo, Uuioue Upogntnuo-editrice,
19U3,K:Op.tN-t<
L'auteur se propose de déternuuor avec précision, par
A'<AhMt!–t.Kt)tm)TUK)')tOt')t)KT)! 433

l'étude do leur formationhistorique et de ieur appiication. )es


doctrines canoniqueH sur ta condition juridique des choses
consacréesau culte. Uupretniercttitpitre rappoiteia condition
juridique des <M.wc/.e dans te droit romain de i'fpoque
païenne: le second montre comment la communauté c))r6-
tiennea peu t't peu constitué des temples distincts des ttabita-
tionsparticutiéres.etcoattnent d'autre partt'Htatintperiai s'est
arrogé le droit de disposer des édifices 8!)Ct')''spaïens, quand
l'adoption du christianisme teur eut (aitpt'rdt'o leur 'tfstiuation
prituitifti. Les chapitres tH.tv et v étudient la situation faite
aux 6~)ises dans ta i6){isti)tiM)de Justinien et dans les tesis.
tatiotts barbares, on France.en Hsp!tt;ueet eu Italie, pendant ia
première partie dmnoyenasc.A travers toutes sortes de vicis-
situdes, chez les Harbares, tend it setabUr en droit sinon en
fait ta doctrine romaine qui soustrait tes choses sacrées il la
propriété privée.–Certains passades de ce livre peuvent être
intéressants pour t'élude des rites de cons''cratiot) des f~tises.
i'. F.

P. S. L E 1 C11 T. St adi suil a p roprl eta fundi aria nel


medio
evo. (A«f/<< o<f /« ~rn~rf~ /~<«'«'<'f«« <««j/('M ~/<'). I. La
eurtis e feudo nett'ttatia superiore uno at secoto xm.
Verone-Padoue, Drucker, )!'0~, )7~ p. in 8\
L'auteur illustra, par une description minutieuse de i'etat
juridique de ia propriété dans t'ttatie du Mordà la fin du
xnr' siècle, ce que nous savonssur ia propriété, te fie(. le patri-
moinede t'égiiseau moyeua~e.1)étudie particutièrontent bien
leurs fonctions économiques et, it cette occasion, les contrats
agraires (p. 96 iu4). A t'époque lombarde, époque d'oppres.
sion cruelle pour les travailleurs, ces contrats entëvent à
l'agriculteur toutie profit de son travail. Les barbares, man-
quant de bras pour le travail do la terre, ce travail aurait du
normalement être payé cher. Mais des institutions aristocra-
tiques eulèveut à l'ouvrier de ia terre cet avantage; c'est le
MMH~tKtM qui diminuele droit de celui qui réside sur ia terre
d'autrui; puis c'est, sous les Fraucs, l'institution de!immu-
nité. la faiblesse des rois Carolingiens les obligeant à concé-
der aux grands la faculté d'enrôlement sur leur territoire.
Un même temps s'étend l'assiette de la grande propriété. Le
manque de bras. l'état économique dépiorabte, développent,
comme au Bas-empire, le système du colonat plus tard, Char-
E. DMMtNM. Aam! BUtM).,
tiMH-tMM. 28
434 t/~SXH SOCtOLUUtUUK. tOOS-t~t

temagnc, par la concession d'immenses terrains incuites aux


monastères. et i'organisation de domaines de ia cour, coutri
bue M donner corps à l'orftanisation feodate des terres.
iaqueiie produit une muitipiication du nombre des tra-
vaiiieurs, et une division, une speciaiisation du travail. Puis
i'auteurnous montreie fief tendant, sous t'inHuencedes néces-
sité commerciaifs. Ase transfurmeren une voritabio propriété.
la tautattendre tappix'itiou du tome H de net ouvrée pour
eMitpprecicrtoute ht vaJoursocioto~ifjue. Hnntteudantit uous
parait quM~t.Leicht a (ait <fuvrHutile en mettant au premier
plan I'<'tatjuridique du travail dans te régime du net.

Wi.A~ATX ~T)U)..\))).<). –Die agr~r t-eohttichen Ver-


ha.ttniseedeBmtttela.tterIiohenSerbiens. lena, Fischer.
1903, x~n.~it p. iu-8. (.S'«ww<t(t)f/
<)f<<;n<t<{<ti/MnomMc/«'<'«M~
.<~</<K'Af<'.t&A<n<t«MMi/<'H. XL. Haud.)
Co)nn)(!))tles Stavcs ntct-idionitux out poH'trc daos i'orga-
nis.ttion socittic (te i'etnpirc ityxunti)) uu vu' siècle, et com-
nK'ntcctte organisation a tuodi)it')esconditionspropresdeteur
existence am;iet)m'. 'juoi acte des iorsieur n'aime juridique
f.'tt'conontitjuu jusqu'au tonps de la ccufjnete turque tmiiieu
du x~' siècle c'est ce que M. Wi.tïnatz a voulu montrer. Son
travai) est un essai ))<-synthèse, et il serait peut être injuste
de lui rejtt'ocheri'cmjtioi presque exctnsifdetivres de seconde
main. Mais. tout en t'tant assez bien ordonne, il tend a résu-
mer nos connaissances actueites. pins ou moins hit'n établies,
sur la vie sociate des Serbes au moyen a~e. de sorte que son
pian, d'abord assex rigide, est an contrain'suffisamment élas-
tique pur contenir des notions de toute espèce
JI y a na autre reproche à (aire il M. Wiaïnatx. Lu première
parti('de~)uonv)'ai;ecoucernei'evoiutiondei'<'f:')n'))))i''a!!raire
serite du vn siècle au début du X)' la xadru~a modifiée par
i'aiiotis.setn(!))t dansdes relions de droit romain, lit dissocia-
tion de ia masseplus ou ntuins i)omo}{Ènedes immigrants an
contitctdGsctitssMt)ejaconsmneesdecn)tivatenrsp)ust)u moins
iibres. l'action des ie};osrusticae o et celle de la poiitiqno
de conquetcsdes empereurs aboutissantu ia création de prin-
cipautés politiques eUen'ienneson. maigre ieseftortsde la
iégisiation byzantine, disparaîtront les derniers libres. Mais
ia seconde n'est a proprement parte)' qu'une etudo de cette
même économie agraire considérée statiquemont. pour les
A!<ALt)ttts.–~)t)m)Tf){)'nuf)ttXT)4 495

xn'.xv* siècles, comme s!, entre cas deux termes, l'évolution,


loitteinetit ou rapidement, n'avait pas coutinué à se pour-
suivre. Sans doute, la difficulté était grande, et M le sait
bien pour t'Mm'opeoccidentale,depercevoir~ travers tes textes
le processus de cette évolution mais, a défaut de l'auteur, il
faut bien que uous prévenions que tes résultats d'ensembte
auxquels il arrive no sont que des approximations. C'est, en
outre, dans cette seconde partie, qu'apparat surtout le désir
de M. Wtaïnatx de dire tout ce qui se rattache de près ou de
loi a son sujet, trop tintement conçu, ti passe en revue suc-
cessivement le droit domanial del'état sur les territoires non
approprier la situation sociate et juridique des nobtes( )r/ai<-
~) divises en deux ciasses, les propriétaires de terres aHo-
les possesseursdefiefs (~wt~'c). unies par
di!)!es(~.«'/<<<;t<'),et
des tiens do toute espèce: le rote des egtises et des couvents,
jouissant d'une large autonomie enOn les non-nuhtes. tes
.s'v. Apres avoir considère les t;t'nupes'juridiques oit ceux-
ci sont enrobes. ~M '~au). caractérisée par lit commu-
nauté de pâture etde bois. vtHagt'sethameaux, dittcrt'nts selon
((u'its sont ou non t)!)))it)'spar des bergers, tamittes enfin.
pour la conservation d~queties piusit'urs princes t~ifërcnt,
–it étudie les ttabitantsdes viites, les prêtres, tesiibrcs, dont
il n'y a plus qu'un notnttt'eintime, t'nnn tout t'enscmbtpde ta
population a~ricote asservie tes cuttivateurs ordinaires,
tcn:)m'iers attach''i;a h) ~teheet soumisa n)) nombre conside-
rabte de redevances qui se ditïerencicnt st'ton qu'its retevont
ties dotnaines ecclésiastiques et des domaines laïques, les
r~f/t~.s pasteurs. tesu~'o/M esclaves. Sauf ces deux demiët'es
catégories, ta population auricote serbe est toute semblable,
quantat'organisation juridique et économique, a celle dos
pays occidentaux. Dans la peuinsute des Battons comme on
Gante, la propriété romaine est devenue le régime domaniat,
et telle est ta nécessité do l'existence de ce ref;itne. daus
les conditions politiques et économiques du haut moyen âge,
qu'il s'est imposé presque totalement à une population
immi~ranteque ses traditions ueprcparaieut en rien à une si
soudaine adaptation.
(!.H.

GAnOFAt.O. Questioni di Diritto Cattico. /f<-t'.Ct'«. )903.


XXtV.p. 4t4.M9(Pfu))rietc.)
Mti t.'AKMtitiSUCtOLUUtQUti.MM.tMt

Vt m UROtTHESOXf.tGATtOXS.
))KU)Tm~TttACTUEL,
mtOtt'tXtMMËHOAL
t'drMM.H)'n:M~t:rf').t.t:vt

A. – /.e <<<'C<<
des nKf~tfOH. f< <C<<<'u<~
fOK<)'H<Mf<.

PEROXZt(StLV)o).– Le obbUgaztoni romane. (Les o&/t~«.


Xanit'hetti. H)03.t~'? p. in-S".
ffOM.n)Mc<N<<.)t!ot"gne,
Cette étude d'un des romauistes les plus puoMtraots (le
t'heut'oprés<'ntet'un)))t't'ndunecritique trÈssert'cedt! hmotion
romnine de rubtigittiott et un essai de t'econsUtutiottde cette
notion sur des buseshistoriques nouvetics.
D'après tes juriscousuttes ruutiuns, qui uous ont )u~uecette
d6f!uition,i'ub)ii;atiuu juridique est untiex de droit ())<MCt<<MMt
Jttm') qui unit deux {Mrsounes (créancier et débiteur), et
astreint le second vis a-vis du premier a une actiu)) ou à une
abstention. Définition critiquable à bien des points de vue, et
notan))))ent parce qu'elle s'étend en rcafite à tous les rap-
ports de droit tout droit, dans lu sphère des intérêts publics
et prives, pourrait y être compris. Cette critique n'a pas
échappe a certains auteurs, qui ont tenté de Htuiter la por-
tée de ta formule en question par des précisionset des restric-
tions (p. t-)S). Onm' doit pas. disent-ils, appeler ob'ij;ittiou8
les devoirs de conduite dans lesquels est imp!iqtte pourquoi'
que part t'intérèt puMitt. par exempte le devoir de fournir !o
service militaire, ledevoir déférer uue tutelle. et aussi tous
les devoirsgéneruux d'abstention qui mcombentauxmombres
de la société eounne conséquences do droits absolus (par
exemple droit de propriété) reconnus certains d'entre eux.
L'obligation, au contraire, est un devoir )!p<<M< de conduite,
qui n'iueonbe qu'à certaines personnes prises isolement de
la société. Ce n'est pas tout. Ou exclut encore du domaine
ainsi restreint de l'obligation les devoirs de famitte. le devoir
tej~at de fournir à certaines personnes des aliments, les
devoirs qui dérivent du voisinage, les devoirs qui n'eut pas
de caractère patrimonial; etc. fp. t5-20).
Que valent les raisons données pour justifier ces exclusions?
Ceux qui les douneul leur attribuent une valeur absolue, et
l'obligation, telle qu'ils la délimitent, prend ia dignité d'une
catégorie de la pensée juridique. Mais, à y regarder do près,
AXAf.ïSHS.–f.H)))t<)tTnH'!())ttJ'!ATt()<fS,ETC. 437

ce ne sont que des t-atsonsd'opportunité et des raisons didac.


tiquesfp. i!t)-~i)i<ieun'cstptusarti(!('ie) que toute cette deti-
)nitatio))de)unotiond'()b)i~))ion.C:u'ih)'yapasdedine.
renée de nature entre tes devoirsquitionuent du droit public
et ceux qui tienncntdn droit privé, du tnoment que t'interet
pubtic s)! n)e)''a tous les rapports priv's. La distinction des
droits refjsct <fcsdroits personneis ne résiste pasdavatt(:t~o à
t'examen. Le 'troitrt'-c) «'tspcciatetncnt)e droit de propriété),
qu'on rt'pn'settte comme un droit ~«'<'t'~)Mt)t)'WHf sur une
('ho«t'. et ne )))t'tti)))tt'))j(.)).piu-conséquent. ))uc)c sujet du
droit et son ottjct. reste inexpiicitbie snns t'cxistencn d'une
socit'-tt'(jui itttpose il ses tnetxhres certains devoirs <)<'(;on-
doitc; pt ftucnoe difterence essentiettene supnrcces devoirs de
condtutedt* ''otxqux'ort'espondcntitnx droits personnets. Les
antres restrictions qu'on veut apporte)'&iacom't'ptionde
)'o)))ii{!)tionsont nusstfri~itcs et !)nssi fausses. L'efIorttentÉ
pout'ditt)'r<'ncier )'o)))i~i)tio))des autres devoirs de conduite
:)t)outitau))avortemf'nt~).2t-Hf)).
X"ass!tvons cependant ()n'u))ep:u'eine distinction a été
faiteaXmne. et qu'etit'yin-u un intérêt d(n'trina) et pratique
('onhiderahh'.tt faut donc hicnqu'etie ait en sa raison d'être,
et celle raison d'être doit tenirades t'ondition!«te (ait et&à
des com-eptsproptes nox Xonmins.Ne convient-it j)as d'inter.
pn'teraatretnent<tn'onnetefaitd'))a))itudeiad''unitiot)
traditiontjtcii))de t'obti~ation.ponrytrouver l'expression de
('e()t)ipunt')est(o)))ainsformo)'essencedscedt'oit?(p.3)
et suiv.)(J'est dans ce sens qu'il convient d instituer des
recherches.
Les cotntnentateurs niodcrnes rattachent les oMigations
romaines a cinq su))rces:c«H~-«<.f~M, </M<Mt-em)~-«f, </M<M<.
f/<<f et lui. Ce)te deruiere.qui n'est pas mentionnée it ce titre
dans tes compiiations de Justinien. lie figure )a que pour
masquer t'i)npossibi)itu où t'on est de ctasser togiqnctnent
tous les faits générateurs (t'ohii~ations car. s'il y a des obti-
pttions icj~tes, toutes te sont, et )))e)neles obti~ations deiic-
tueUes ou coutractueUes. La plus ancienne tradition romaine
no cannait que deux sources d'obtisations, iedutitet le con-
trat. L'indication d'autres taits obligatoires ()'<N-M<'<Mtwn'HM
/<~(UY<f) dans un passage isolé de Gains (M; 44.7, fr. i, ~r.)
jtrovient d'une interpolation p. 47.t). Quel est le caractère
commun du contrat et du délit? Certains auteurs (KarJowa,
Ferrini) )o trouveut dans )a votout6 humaine. Pour eux
438 ).'A'M)!Hsnf:)<)).t)(iH)UM.t*'0:t-ttUt

t'obti~atiou est nu devoir qui dépend. non d'un simple fait.


mais d'une votition licite (contrat) ou itiieito (deiit). Mais
cette conception ne correspond pas u )a reatitM car la
votonte u'a pas h mente étendue et ht même portée dans tes
deux cas. Dans te contrat, les parties ventent à tu fois )e
contrat et t'obii~'tion qu'i) entendre; dans te deiit. le dctin-
(tuant ne veut que le fait délictueux. non t'obti~'tion <)ui<
résulte. La volonté «'est point la cause commune des (taux
formes d'obligations. D'aiiieurs il existe des contrats (tes
vieux contrats formets~, qui obti)!nt eu dehors de toute
manifestation de voionte. et, inversement, il y a des devoirs
(par exempte ceux qui decoutent du mariage), qui résultent
d'une deetaration de votonte, et que pourtant tes Romains ne
classent pas parmi tes obHgations ~p. !M-H4:p. HXi-)()'!).
D'autres auteurs (Dernbur~) disent que les contrats deri.
vent des besoins du commerce, les délits, des besoins de
répression des actes coupables, et que toutes les obligations
out un caractère commercia! ou penat. Ht cela encore est
démenti p:)r tes faits <p. ÎM-?iu).t)e pareities tentatives de
systematisMtion doivent échouer, car elles n ettvis.~t'nt que
les obligations du temps de Justinien, et nestinent teur deve-
toppement t)istori<)ue.tt faut. pour aboutir, prendre pour
point de départ t chti~ation romaineprimitive.
Cetie-ci a un caractère en quelque sorte international,
puisqu'ette est interfamitiatc, et que les famittes ~/eMff.~sont
a peine unies encore par un tien soda). Ktie natt des ven-
dettas par tesquettesies </<'))/<< réagissent contre les otïenses
des autres ~fA-. Êtreohii~e, c'est être expose a lu vengeance;
c'est être responsabte. Toute obH~ttiou oncieMnt!se )';tm6))e
a une idée de respoosahititH penate. Ptus tard apparaissent
des conventions qui, dénuées d'enet pin' eties mêmes,trou-
vent une K"r:tntie dans rengagement du corps du débiteur
(ttf-fMMt);t'execution. et t'obti~ation otte-meme. conservent
encore un caractère pénat et interfamitia). Mais elles ont
aussi un caractère régutier. pacifique. H'où ta distinction du
detit et du contrat. Avec!<;temps, )a rcsponsabitite pacitiqnc
s'étend, sous ta sanction de la société; en même temps t'idee
de responsabilité s'éclipse devant t'idee de devoir. On
arrive mémo parfois jusqu'à t'idee de devoir sans responsa-
bilité ~obligationsnatureHes) fp. 56-CO).Le caractère inter-
familial des obligations finit par s'atténuer; cites s'indivi-
dualisent (p. 60.6~.
AN.t).)'.<)i-– LKf)t')tT))Kt<'HU'.A'f)')S<.HT' 4M

Meste à voir pourquoi les antres devoirs lie sont pas consi-
dérés comme des obligations. On peut retnarquer que cex
devoirs dépendent de la quatité de cha<p)epersonne au sein
du {{''oupefamitiut ou sociat fpere. fits, tuteur, etc.; citoyen,
magistrat, etc.), et que leur accomptissementest nécessaire it
h) vie du groupe. Au contraire t'obiination na répond qu'a
l'intérêt d'individus isotés. <iui qui s'obtint) est dans une
situation personneUe anonnate. il est <<f~et eu quetquc sorte
<M.f<'rtip. C~-C~).Le )notoM<~<<w a le seos tectmiqae d'<v-
)'<MfM<'M/. t)'oa t'expressioa''fn('M<MMf~<<t. qu'i) faut prendre
dans son sens propre. C'est de )a tnenx' façou (ju'oa parte
d'une ~-f~Mf/f quaud un fonds est soustrait aux conditions
communes et aormatesde taproprieh'. et p;revedH certaines
citarnes (p. Ht-WL
Ce n'est pas tout. Non seulement t'obtis"tion est en soi
quetque chose d'auormat; mais encore sua apparition est
dans l'histoire un fait nouveau et extraordinaire car ces
rapports quasi-internationaux entre f/t'MtMd'où sortent les
obligations ont a t'ori~inc quelque chose d'exceptiunnt't. Ceta
se revête en matière deiictuette comme en matière contrac-
tuelle, ce que M P. véritie par une rapide étude des délits et
des contrats les plus anciens (p. 79<~). t.e8 contrats iaterna-
tionaux sont fonnatistes. Mais it se devetoppe aussi des
contrats internes «H~'f~t~fCMi qui échappent au forma-
lisme.
Les uns et tes autres Unissent par devenir accessibles aux
metnes personnes, tursque se retacheat et s'etïaceut les tiens
geutilices anciens.
Hn rcsnme, i'o))ti{;ation est un asservissement; et t'obtiga-
tion natt de rapports intet~entiiices.uune époque o~ t'<tat
existe a peine. Ces deux idées an''iennes doivent survivre
aux tnitieux qui les ont produites; elles expliquent pourquoi
il n'y a que certains devoirs juridiques de conduite qui
constituent des obligations. Unvertu de cette tradition. i'Ktat
ne peut asservir une personne a une autre tes juriscnnsuttes
ils
classiques en '-net ue disent pas que la toi obii~e'oM'
disent qu'eite tient 'ffMfO(p. 98.M).p. )2t et suiv.j L'asservis-
sèment, donc l'obligation, ue peut résulter que d'uu acte
privé (contrat ou detit). Tous tes faits générateurs d'obliga-
tions. et mêmet'enrichissement sans cause, sont ramenés par
)!)jurisprudence a un contrat ou à un délit. Par ta s'expli-
quent encore différents traits caractéristiques du système des
HO t.AXXh:KS<)(:fftLO(.t~UK.<aO:H!)M

obtigations'par exempte le fait qn'itn'ya pas d'obligations


des personnes «/«'~t ~< entre elles ou vis-à-vis du ~<<<r/«-
~~M.< ):) distittctiox des obligations uaturettes et des M«f«ra
</<'M«,etc. 'p. tUf)-))U~.Un vertu de ia mémo idée. les
devoirs (te f:t)ni))e. les devoirs des tuteurs et des curateurs,
)esc)):)r~'s :)tti«'))t''('sa)'('xet't:ic<'de('ert!)ins droits rceis
«'n)p))ytt''<)sc,usufruit),etc,etc.,)))'s'expriment J!)t))))is.dans
tu't)'<'itt'()))):ti))c)a<!sit{)t<))!u')c mot ~a</f):it n'y aquc
qu.ttr('(k'')i)'<'t'ux!)ux')Ut')MS'aj)p)iqn!titorini))iur)'t))''t)tt!)
vp))!.ft'~))f'priv)'< <)))!suicot f)))!t)i(i~sde faits oitti~toircs
<Sf)))[)('t<t-/<(«~ )'<«-)a/Y~/)~,)c~W~MMH~'«/'tM
'~ff"p. )tt)-)~<)j.]/u))c {.(jm~'tx'rate. tes juristes uncn'ns
)n' c<))))):)is!.et)tpas )'</(~<f). mais des ci~ d'o/~t/wtM
~p. t~tst)iv..t't. quoi qu'on ait dit. Icsohti~at.i'jus privées
ne s<')nuitip)i)'))t )):)<!av'ci<'temps. Nttiit'part, par exempte,
les lexies xc disent t)m')<s''ottt)'atsi)u)f)mm''Hf<n)t)taitn'ont'
obiisation fp )~:) et suiv. La dcrtucro des ohii~ations nou-
v('Ht's<)u'i)it admises le droit romain est celle qui ))Mttdun
fidéicommis fp. tH(h.
AuHas-)':)))pire)tp))at-aisse))tpndr<'itput))icd('))<)HveHes
formes d'a.sst'rvi'.st.'meut, qui suot tjuatitiees d'nMt~;Mt<<
'parex''mp)e asservissement des <<M/f.<a)!t curie, dtt fooc-
tiunttaire a sa fonction, (le l'artisan il son mcticr). Mais,
p)) même temps. )'i<)eed'asservissement priv'' rétrograde. Les
groupes particntaristcs anciens, f/~).<,<-fr~M,disparaiRscnt.
Partout ot't oxistf une action personne))c, on admet(pt'i) y a
ohii~ation.Jnstinien envisage t'obii~ation comme dérivant
cssenti<-))t'nx'))t(ie)a toi. et. par suite, il en étend singulière-
ment )e domaine (t'appiication.Hn outre, comme ou en est
arrive, vers t:) même époque, a concevoir tes droits réets
comme resuttant d'une concession de tMtat, et donnant, sous
sa sanction, on droit immédiat sur les citoses. Jostinien peut
formuter l'antithèse devenue traditionm'iie entre te droit ree)
conçu etatiquement et t'obH~ation. Atais)n notion ancienno
apparatt encore u travers les textes <;)assi<)ups inst'res dans )o
))i~e.ste.et dan!! ta etassitication métne <{))0 Justinien donne
<ies sources d'obti~ations pour classer les obtigationa
nouvelles, il doit en effet s'appuyer sur la distinction ancieoho
du contrat et du défit.et.par nt) amour un neupneri) de )a
symétrie, créer les catégories des obtigations ~M.« t'on-
tmctMet <~M.f«'.fM<f~ (p. )3Û-t48).
Cette formation historique engendre une conception de
ANA).)'.<t{S. – LX t)M)T t)Ri! OBUOADONS, KTU. 44<

t'obtigation hnpr(''c!se et contradictoire, qui embrasse a pou


près ce que chaque interprèteyveut faire rentrer.aunn'de
ses fantaisies ou de ses preventio))8indivi(tuet)es.L:i)osuj)tus
facttcusc, tes juristes ntodernes, retenus par je ne s:)ixtjuet
respect reti~ieux, n'osent porter la main sur ta définition
traditionnctie et en d('na~er)t'st''ten)ents disparates. Si bien
({()('noussp<('())()t)sauj'<ur{t'ht))Pti('()t'e.s)H'df'vai)<<)u!)))es.
quinecut'respondentaau('un(')'(''atit(''p.)4H)M!
M. P. a raison dt'couchtreo) conviant les juristes à
adopter d'antres nx'thodes.Heaucoupdt's observations <)))'it
(ait doivent et)'e npprouvccs; et tes (')'iti(tUt's tju ii dirige
contre tes méthodes traditionaeties et tenrs resnitats portent
juste, quoique un peu titnidcs parfois. On acceptera pins
tnatuiscmeut ia partie positive de son étude et t'etiort qn'it
fait pour reconstruire ta notion ancienne det'obtiMatiun
romaixe. tt a midheureusetnent t~noredes travaux qui t'eus-
sent aide à fonder s<'i!recttet'citessur des hases plus tarHeset
ptus sures je uo citerai que ta ~<r~!nK</x~«p«« .<«'<«<, de
M.Durkheim. MaiRre cette tacune, t'autenr parvient souvent.
comme par intuition, à des résultats socio)o~i()ues impor-
tants. Tels sont ceux qu'il tire de t'élude dtronotogique de
l'emploi des mots ~<(~'<' et ~<~«<<ndans lu tangue juri-
dique romaine.
!H.

ECGHR (Aru.). – Vermœgenshaftung und Hypothek


nach CrsBnkIschem Recht (/.M~<'M.''f <«"<?' N'"y' ~M
«('~Mt'«'rN',<'<<<y~)~<)<p, <<'<t;«'M
Wrm</')'~utc. (/)~M'~M-
<'At«~<'H
~<u'</<'Mf.t<t<'K /<<<t.~<M'/t«-/(~.deGierke,
.S<(f<t~'Mn~
t. LXtX. Brestau, Marcus, t9U3,488 p. in-8".
H ne peut être question d'UHutyserici dans le d6titi) cet
ouvrage compact et ptein de substance. UorMousnous &indi-
quer quehtues-uns des problèmes qu'anite l'auteur, surtout
dans la premiëre partie, qui comprend les couctusious les
ptus {~nerates.
Uue introduction (p. 1-18)deunit )'ob)i~ation. Trois théo-
ries ont été émises A. y~MW r<'«<<<eou f/c <!«<<'«)-.
L'obligation seramenoà un droit du créancier sur une valeur
ttUtMte.
tra'tuctiott.un pca )ut)){U". )~r!')ttt st-utua)~()t))tta
t. CcUM
UMœ)tt)'tt't)() jttuit))n'-vu
~'U'-nutrt'trttducHon.
))'!L- ')'. <'x. /t<«~«~<'
sur ~tiMM,Ne~'ut)Mtf/tMp<t<Wmo))«f<e, etc.)tt-ahittt ~cttSMudt:t'uuteMr.
t.'AXNt!H SOO'~Ott~UK. )9tHMt

étrangère (/)M t-c~t).Ainsi conçue. e)te a pour sanction


l'exécution forcée <~«v<~<tM~<.s-<'<'t«K<~ c'est une exécution
reette (/<c«~<f«/<oK).puisqu'etto teMdexctusivemettt à obte-
nir lu valeur due. L'éxecution forcée constitue proprement
t'accomptissementde t obligation. M. ~«'tj~~cou </<«

fo~M~. L'obti~ation est le droit h uue activité vototttuire
du débiteur. Hn ce sens Kuntxe lu detinit ht domination
d'une volonté sur nue votonte. Si le débiteur ne fournit pas
l'activité due, un cherche a te contraindre pour qu'tt s'exé-
cute tt'«~<wtt<H<yM<M<)</). Cette contrainte est dirigée contre
sa personne (~i')'.<nK<t<<<'f/f<<<«M). Son exercice ne constitue
pas i'ftccomptissementde t'obtiKftion. Lecréancier n'est satis-
fait que iorsque l'activité due est fournie. C. r/~o/'ff f/c <«
$lllis/l/l'OIl. – On III!
s«(«t/'«'<t')t). peutf/JI'cOI'
)))' peut quetqu'uu àil vouloir
forcer quclt¡U'UU vouloÍl' et àil
a}; L'essence (te t'otjfi~ttiou consiste, non & obtenir une
valeur ou um' manifestation d'activité, mais :( obtenir du
débiteur n'catcitrant une satisfactiott. un dédomma~eMent.
Ainsi comprist'. t'ottti~atiou se ramène a une responsabilité,
et tes voies d'executiou u une procédure satistactoire«'fttt<
i.a personne ou tes biens du débiteur res-
<t«tw/)!C<'t-/«/u'ftt).
ponsable constituent h' ~/f de t'obtigatiou. et cette-ci se
coxçoit difleremnx'nt dans tes divers tnitieux.soton que t'exe-
cution s'y t'teud ptus ou moins tar~ement sur tes biens ou sur
ht personne. – Cette (terniere conception trouve un appui
très sctide dans tes faits: l'histoire de t'obti~tion dans le
droit franc lui est jMn'Ucutieronent favombte.
Uans notre droit moderne. ~<~MM et ~e paraissent
synonymes, tt n'en a pas toujours été ainsi. Mans les textes
du moyen âge, nous voyons souvent qu'une chose (corps ou
bieu du débiteur; est dite ~«/<~ (r<'<oM<<t<<o). Mienévidem-
meut lu chose en question n'est point CK'c. ce qui n'aurait
pas de sens Cela veut dire seulement que ta chose est anectee
à une dette comme moyeu de satisfaction (gat{e, caution,
sûreté~: cette chose t;arantit tes deux enets du contrat t<*M<
ta promesse faite et t'<fccot))~n'(~«<ffH.n<f<'H et J'.M'.t<eMMMeK).
Cest de )'o/<hoM. non de la dette, que natt faction en exé-
cution (p. 3).4S). L'<a«o t'ct forme l'objet essentiel des
recherches de M. E.
Dans son chapitre n. il étudie la constitution do t'obttga-
tion. Cette constitution obéit, dans te très ancien droit, a ta
loi du formalisme. M. E. pusse en revue tes principates app!i-
cations du formatisme en cette matière ()c<!<<t«ftb, fiance,
– LKUMXT
*NAt.V)i)!S. UNSOnUtiATmfS,
KTC. t43

paumée, serment, etc.) q). 47-8!!).Sur tes origines de ta


KM(<a<M. il M rattiH & ta théorie de r'rnoken, pour qui te
<c<!<<t«M<
a été primitivement un (;aged'une valeur adéquate a
cciic do t'ottjet du. et pour qui. pur suite. le rit'! formaiisto
de ta ttw<M«M est issu d'un contrat rëet. Ceia parutt contraire
aux textes, qui présentent toujours le «m/fMwtcommR uu
objet de peu de prix, et comme un objet (ottc)taotde près au
corpsdu débiteur ~aut, anneau, couteau, etc.). L'exptif'ation
proposée ne rend pas compte de ce choix.
Le chapitre m <p. 86-t~! est consacré a )'évo)utiou respec-
tive de t'exécutio)) sur ta personne et de i'executiot) sur les
biens, la proniere se transformant en sitnpte moyen decuu-
trainte. tandis <{uetn seconde s'étend d'.thord sur tes meubies
(saisie privée ou pf;/)<t'(;f«':~:)i!ejudiciaire), puis sur les
inunoubicKsaisie innnobitiere, issoe df ta MtM.«« t« <<«HK«tM
franque). Mais il n'y a pas d'uaitt'' dans le dt'vctoppcnieut;
certaius droits ne connaissent()ue t\'xectition suria personne.
d'autres, que t't'xecution sur ips bieos. d'autres ontit), que
t'execatiof) sur certains biens 'tneub)es). l,
Pendanttr6s tot)(!t<'n)pst'execution sur tes biens n'est pos-
sibte qu'à ia suite d'uue nM<f/f)<«) f't't formciie, par taqueitMle
débiteur tes somnet (t'avance !')ia wof.fw<M/<'(MH«M<. On dis-
tingue t'~<<y«<<f)H f/t!'«tT«<t'.qui porte sur tous les biens du
débiteur, présents et à venir, (ncubies G) itnmeubies. et qui
n'eutratne ni droit de suite, ni droit de préférence, et t'oN<-
<~<<ott.~rM<f. ()ui tt'attHcte(ju'un ttien detertniue, et com-
porte le droit de préférence et le droit de suite.'La première
a donne naissance, iorsque les conventions ta stipulant sont
devenuesde style, au droit de {ta~et~nerai des créanciers sur
te patrimoine du débiteur. La seconde, qui n'est autre que
!'aMt~M<<f)M(~<Myf'r<' .'i'«/:)«~! du droit nermanique. a donné
naissance à t'hypothèque fp. t34-t'?0).
L:)deuxième partie du livre de M E. est consacréeau dcve'
toppetnent des sûretés récites dans t'ancien droit. Le chapitre
te plus généra) est celui qui traite du développement de
t'hypothèque. Plusieurs élémentsout coopère à ce dévetoppe-
tnent. Certains traits sont empruntés an droit de t'o
~<'<'«?<M,au droit des charges foncières (rentes), At:) doctrine
romaine, à ta pratique du formalisme. M. K. les étudie suc-
cessivement. Il retëve aussi les influences muttiptes qui ont
déterminé ia Mâture et ia portée de t'hypothèque, et notam-
ment t'influence de t'o~atto f/ft(C)f(<M, qui lui a donné un
<44 t.'AX'iKKSt)CtO).0(i)~t')i.tt")H-t!Mt

caractère dc~cneratitequ'ette n'avait pasd'aftord(p. t73-2M)).


Jenx'hornt'raiusinnitier.contmeptusspccioux.tesdeux
dernit'rs fhnpitres. n'tatifs. )'uu aux jn-iviX's' (p ~4<).H)4),
t'autre uu droit des ~fj~</<'««tt<t.<('tn<'nf(p.M!mt)9).et)a
conctusion, qui expose )f mouvement d'uni(iN)tion rfatisë
dans ta )<nis)!)tiun hypotm'caire jusqu'au Codeeivi). et qut
n):n'()t)eics ficus rntt!)ct):mt('ncore les principcsdn Code civil
on f't'tte)))!tti6)'ca )',)fx'k'n)te~~<y<~w<'<-< ')). ~0380).
Ut) in)<*t'<s!U)t !)));)t'ndicefp. <i87-4!<8;
fournit des dt'vc)oj).
pcn)entss))t'f'i!mxs))t')')tistoit-()de)'ohtiK"ti()nd!)t)sf('tr(!s
nucien (troit (tct'mmtique «('«</«!<<«. sanctions )-(')')'pssiYes
des
contrats, etc.).
!H.

GUILLON(AxMAxxL – Essai historique sur ta. lëgisla.


tion franç&ise des f&iUttes et ba-nquoroutes avant
1673. Piu-is.Sucift~ uouvdtG df tibr.m-ieet d'édition. t~04,
t2() p., iu.S".
))ans Dtistoh'e de t'oMifmtion. un txoment intportnut est
celui où itt)pi)r:ttt fn pr<n-t'())))'e
de ).t htiHite. Jus(}t)e.)~, les
divers cn'anciers d'uo dt''bik'ur insoh'nbtMdetnt'on'nt iao!6s
les uns des itutres: ettitcun exécute son droit st~tiu'Oneot: le
premier sMisissnnt })t'imeles autres. Mais il vient Ht) temps
uù le pittrintoinc du dt'hitcur Mppnratt comme U)tKHKovtni-
tnext o/MfWMy;, et ot') tes cré!U)eiet'ssont tmites sensihtcment
comme des co-prup)ietoires ou connue des coossotiies.Ators
se dej{!'se< notion d'e~iditc Hecessah'eentra les creitnciers.
et se développe )u procédure speciaic destinée :') assurercette
egotite.
t)!)t)s)e conscieoeieux tr.)v:)Hde M. G.. t'etndedc t'ftppnri-
tion de l'idée d'eKidite est nMUtCureusenu'ntMourtet; (p. 40-
4S). Le droit ~ermiittique ne connaissait, conune voied'execu
tiot) sur tes biens, que ia prise de ga~e, qui donnait une
situation pt'ivije~iee au premier saisissant. Au début du
moyen M}!<et jusqu'au xxr siecie. nos coutumes suivirent le
même principe. Mais sous J'inHueuce du droit romain, qui
admettait ) eKatite. un revirement se produisit au xtV siocte.
Les coutumes rédigées admirent t'egaUtc cutro creauciers.
Si~natons aussi les développements de M. G. sur)a cession
de Mens.empruntée également au droit romain, quipermet au
débiteur malheureux et de bonue foi d'échapper à l'exécution
A!tA).Y)!t!S.–t.RDKO<Tt))!<t)em.tT)t'!<.<,BT< 4M

sur la personne (p. 4<6S); sur les répits et les lettres de grâce
i p. 6~-73).
etc.
Mais pourquoi M. G. a t-it étudié séparément, dan)! une
partie spéciute (p. 7S-t('<~ja fnillite dans les fuires? Cetto-ct
ne diffère point, ni pur ses principes, ni par ses formes essen-
tielles, de lu faillite des autres places commerçantes; bien
plus, c'est dans les foires que la faillite a fait sa première
apparition et c'est là qu'il faiiait l'étudier en premier
lieu, pour examiner ensuite son influence sur la formation
ultérieure du droit le principe d égalité paratt bien s'être
imp)ant6 dans notre législation comme un priviie~e spécial
aux foires de Champagne.
On regrettera aussi (jue l'auteur n'ait pas recherche dans
<(ue!iemesure l'idée d'uue société entre les co-creanciers a pu
contriituor à ta construction doctrinale de ta faiiiite. Les
textes à uutre disposition permettaient peut-être de le faire.
P. M.

SCHLOSSMANN. (SiEGM.). – Altroemlsches Sohuïd-


reoht und Sohuldverfa.hren. (~rot~ <*(~)~t'««' des
o~a<<07).<!<<<tMs
<'«HCt<'HKt'
/<oM)e.)Leipzig, Ueichert, t!t0<,
207 p. in-8".
B. KÛBLEH. – Compte.readu du précèdent ouvrage, dans
tfocAfKM~ A'<UM<.s('/«'7'/tf~~«',t90~, t.. HSt~; i
~06-~)2.
SCHLOSSMANN.
– Nexum.NaohtrœgMoheszumaJtrœ-
misohen Sohuïdrecht (Le Mtw<Mt..t~<'M~«'<' f/f<(/)'«« ~M
<~<~<oM~<ttM f«<(<!<ettKp /<oMf).Leipzig, Deieitert, ~Ot,
9t p. in-8".
KUBLER. – Compte rendu du précèdent ouvrage dans )~-
f/tftMc~'t/it /«r ~MMcAeP/(t<o<o~te,t9U4,p.7t)4sq({.
La question du MMMm continue à passionner les romnnis-
tesd'AfienMgne. La doctrine traditionneiie vient d'ëtro sou-
mise pur Schiossmann a une critique siogutierement plus
pénétrante, quoique parfois plus aventureuse, que celle de
Mitteis et de Lenel', Kub!er, dans un compte rendu, déve-
loppé, a conteste la plupart des conclusionsdo Scbtossmann,
qui a répliqué par une nouvelle brochure, à laquelle Kubter
a répondu à son tour. Comme il arrive fréquemment, ces
t. VI,p. 390.993
i. ~K~t sociologique. et t. VII,p. tM-tM.
H6 ).'ASXXKSt)C«'M(i~UB.<a))3.t9(H

controverses ont amené les deux adversaires a mieux mar-


quer tours positions respectives, et a répudier certaines exa-
gérations, <)e sorte que. les questions persounettes et les
quereites de dt'taii misesde côte, ils ne seraient peut-être pos
loin de s'entendre sur plusieurs points importants. Voici iax
résultats essentiels que les sociologues peuvent tirer du débat.
Lu question posée est itnportitntopour l'histoire de i'obiiga-
tiou. Les ie~isiutions primitives ne connaissent pas, en gène
rai, de contrats, cesta-dire d'actes juridiques productifs
d'oM~/a<«M<.<, au sens moderne tiu <not.!)s ''oxuMissentseute-
tMoutdes actes par iesquets m)c personne dôme un gage on
garantie d'une promesse <c'cst à-dire des actes traustatifs de
propriété, ou, au moins, de droits t'eeis).
La i~isiation rotHaine passnit pour avoir suivi, sur ce
point, nu développement exception ne). L'acte /w <!<*< <'<
<<Mt ancien counu sous te oon) de nMMMt était, disait-on,
un contrat productif d'obtiKatious, se reatisaat par un prêt,
d'abord rcet, et plus tard tictif. – M. S. cherche a prouver.
au coutraire, que t'evotution du droit t'oMtaiucadre avec celle
des autres droits. Pour lui le droit romain ancien ne coanait
d'autre forme coutractueije qnH cc!i(! par iauueiie une per-
sonne atiene~par mancipittiua; um'cttose comme ~aKed'une
promesse. La convention d'engagement sa)me))eM<«M);)a
mancipation parja(}m'))e on ta t'ea)ises'<)pj)c))eM)fU)<««w,et
l'acte tout entier ~qu'onnononerupiua tard M)fUtc<~<</<~t /MM-
<'M«'f)s'appei)e<«'.<'«M< Le ~a~eaiiene peut ctro
w<utr//«MMt~)«'.
de deux sortes ou bien le debiteut- aiiene son propre corps
~«'.<'t</M
dit /M'.s't)HMC/).
ou bien il atiÈne certains biens de son
patrimoine ()tf.r«Mtdit nv~. Tetiecstdu moins l'interpréta-
tion ingénieuse. ()uuique un peu forcef, (;ue M. S donne
f.t~S.<c(-p. ~5-~t; .VM«w.p.H- du texte fondamentat
deVarronf/~cA. /vtt. tUSj.Le M<f«Mpersonuf) sert. d'or-
dinaire a sanctionner une obligation portant sur une somme
d'argent déterminée (t'<'r~ ;x'<w<M).Le dei)iteur n'y recourt
que comme dcrniÈro ressource, lorsque tous ses biens patri-
moniaux sont déjà ens"ges, et qu'il hii finit, t-ontracter un
nomet ''mprant 'p. ~t-('O). On ue peut donc engager son
corps qn'u un soui cruancier

). Ko)nn't:n)t'h' <v)t,').)''<)). S. ?d'~h'~t f't-f,.)n)'M)duuh')')m!hcn'


))''itrdu fanh'U!: ')~"iX)tt!d<)~<7t'tM XKMf/t'XM
)tt~t-rj)t<' /Mt-/M.wm)t<«
~t..S.«'cA/.jt. )i)t;t sMh' Il !t thjt'cnuntoin-sitOinoutifpjtrfit suih'sor
t')u- t)t)L",tt<t))(.ej«Mt,
)<.U' t't -uiv. 7~.n. t~.
AX~L~i! t.)i NtOtf Ctfit UttUUA'nu; KTt:. tH

Cunnneut est sanctionnéeta dette née d'uuKWMfMperNOu net?


M. S. écarte détibérément tes textes qui etabtissent, d'après
l'interprétation courante, que cette dette peut s'exécuter
innnédiatentent, sans jugement, pur voie de MMK«.< tft~M<t~
(~s' p. S-24:A'WKMt, p. M-H~. Setontui, i)(aut toujours un
jugement pour arriver à ('exécution. Le précepte bieu connu
des Douze Tables '( .Kris coufessi rebusque jure judicatis
xxx dies justtsunto' qu'on rapportait jusqu'ici à l'exécu-
tion contre le Mtt/Mxx~in jure et le :M(~<'f;<)«. vise eu réalité
t'exécution d'uue dette conventionnelle (HMMK/MA'MM). née
d'un?«'rMw, et n'ttutorise iu M)(U«M<M~«)que contre tes
débiteurs co))danmés(jf«Mj)K<«;<~t~' t/t. S..p.t~Ut40;A')<M<.
p. 45-H8).Le créancier doit donc agir en justice; il ne peut
d'ailleurs prouver su créance que par les tumoignages des
témoins, qui ont ~'téappetés à l'acte ffM<'<~f<m <p. 7(
m). L'action, qui n'est pas t)éeessairen)et)ttiée par un Mcra-
w<'K<«Mt, ni reuvoyéeùun juré, aboutit a une«<M«'<('npro-
noncée pur le magistrat au profit du créancier sur lu per-
sonne du débiteur. La seutonces'exécute pitrta «t~t~ <')~'<'f<w
~ft/<ff<<<. Le débiteur saisi puutétre racheté par un tim-squi
s'en fait transférer ta propriété~au moyen d'une «t ~'Mn'<'<'M/o,
c'est a-dire d'une revendication ~<-)))~(''ff)M) fictive d'uù lu
nmn (te f'<Mf/<u' donné cet acquéreur. Le r«tf/<f prend ta
ptacedu créanMieroriginaire. C'est pn'cist'ment ponrt.'tetter
de trouver un r~t~f'.rque le créancier doit, d'après tes Douze
Tables, exposerte/M'/f('«(M.fsurte marchéa trois jours succes-
sifs dc ««;«/<«(/< Ce n'est qu'i't une époque récente que te
r/M;a pris le caractère d'une <'MM/M« (p. t?!<)i)8).
Ija «'«Ht)':«)~('<'<<o ~«~t'M~ nétait donnée orisinairetnent
que pour exécuter les jugements sanctionnant des M<w< per-
sonnets. Un dévetopponent ultérieur a pourtant étendu ta
M«ft««tM~'c~'H ~'«(<<c«<<a d'autres cas d'uft la MfUtMf n~'f~'o
jt(«/«'«/«(p. tHJ-)SC).
Quant au Mfj'MHt réet, il no comportait pas de sanction
judiciaire. Le créancier pouvait, de son autorité privée, ven-
dre la chose engagée rp. )M~. Lorsque tu n~M~ personue) a
été supprimé pur la loi /'(f<W<~ ~«/<«.te )t<'j'«Mréctest resté
en vigueur sous le non) de /«<Mf«ïct«HcrcfMM/c.
Tettessont les principates conctusions de ALS. La critique
t. Ci)Mj'iit-U''))..XX.). et XY.':), it.1.
LuOMtt )'<«Mot)t)ttR~'MMt, to tcxU!)tUtt'C)))ant
M. S. t'cstitU'' ~.r.<
P"M~MMC~t'/Mf/)))-€/<«/«'«/'<
tt8 L'AXEE SOUtOt.OOtQUB.
i903.tt)e~

conservatrice de M Kiib)er ne les a pas toutes ruinées. Ce


dernier auteur para!! même assez disposé à accepter t'idee
d'ulle mancipation nduciait'e consentie par le débiteur sur
son propre corps. U maintient par contre, sans doute à juste
titre, que )e MM'«Ms'exécute immédiatement et sans juge-
ment Ajoutons qu on comprendra difficilement. daus le sys-
tème <teM S., )e mécanisme de l'action qui conduit à t'o<M<c-
~o du débiteur, et que le principe d'un w.rMm réet, saas
appui solide dans tes textes, parait contraire au régime de
copropriété familiale qui existe dans l'ancienne Rome. Quoi
qu'il eu suit, et sous reserve d'uuc vérification plus appro-
fondie (le certains points, M. 8. aura eu le doubie mérite de
coutribuer plus que personne à la revisiou de dogues au
moins suspects, et d'émettre des hypothèses fort suggestives,
qui, mêmesi on ne les accepte pas, feront avancer la science
historique par les discussions qu'elles ne peuvent manquer
de soulever r.
P. M.

B. – ~f COM~'ftt.
T. W. BEA8LEY–Le cautionnement dans l'ancien droit
grec. /~<('~fo~f<M~f<«f<t~<')!S<;«')tt.'M /t/jff., fasc.
~43.Paris, Bouitton, !U~. 77 p. in-

D'après l'auteur, le cautionnement est, dans l'ancienne


Grècecomme dans la France contemporaine, un contrat par
tequet une personne (fftttO'OM) promet a une autre (cr<<HC)f)-;
d'accotnptir une prestation qu'un tiers (~<<<'Mrp/'<Mc<pa~ lui
doit, pour le cas où ce tiers manquerait à son obtigatioa.
C'est un contrat («'cMJto/n'etun contrat purement c<MMM<!M<'<.
Les conditions de capacité pour cautionner sont celles du
droit commun. Le nombre des cautions n'est pas limite.
Si te débiteur principal manque à son engagement, te créan-
cier peut intenter uue action (~r~! S!~) contre tes cautions.
La caution qui a paye a un recours contre le débiteur princi-
pat. Apres la mort de ta caution, ses héritiers restent obtiges
(p. t-
<-Ontna)y<nt, dansle tomeIXde l'Année«M'to~~M<ptu't))ileseo))-
ttibuUuns n'mvt'UM it ces <)ue~tions,les tfii~ituxdu Die t'tf-
tMM~.McM/toM der Zwiil{lll{eill.
,o/lllle;¡:ecll/ioll
</ff IIr,'sll1u,
j!tt)«/a/<<t,Ot'stttu, <!)))t
t!lO~; I i,;liscl,eBelller-
Kubtrr,An<Me/)e
Kübl,'r, Bfmft--
/tunOell
~M~e't ïZlInlX"ZlIm
MM).<)'Mtn((Zeitaclll',
ZObe/o'. der &/Oi[/111I
~f &«)<any S<t/'<Moy. XX
SIi{lun[J. V(1\1°'),p.
XXV(ti'Ot). p,:151.183);
S54.M3)
<'tUttWMtin,t' ~««m (Mtc~wtM. des aH<<~<<e! ~ree~MM e<MttMtMM, de
U)KO)))bt)t-f{.
StK'io et Pottier.) 90t,p. ~.)t:t).
AXAMES.–Lt!u)mn')H!<'j))t.)OAT)ox-nt:. 4M
En matière civile, le cautionnement intervient dans p)u-
sieurs espèces du contrats <f.))<tnstes ~<t(.retdans les <-oK-
~'Mtf!<<'f)<('w(maist'!tuteur parte uniquement des baux
de biens sucres un do biens de t'~tat. et des entn'))rises de
travaux pubtics: ses dévetoppcnn'nts ne peuvent s'étendre
aux contrats de louage ou d'entreprisf entre particutiers~
(p. t~~4). t. t):)))sh"<(i)i))))'!)itf!diu séparer tes em-
prunts pnbtics des prêts prive-;)')p. 24-HO).r. Oans)es )-p;<tM,
)')tchetcur, débiteur du prix, fitit appe) ù des cautions (p. 4~-
4C). Le vendeur, débiteur de ta chose vendue, s'adjoint la
{;arautie (~r~)dec<'rtain!S parents.'?. :M-43).
heeautionuentent intervient ctit-ore en matière judiciaire.
t) sert à assure r)a comparution des parties ~).')').?)!i ou le
paiement des (-oudan)nations encourues (p. ~!Ut)).Hn ma-
tit're administrative, un cautionnement est requis des stra-
tèges et hippartjues M!em'entrée en fonctions. Eu matière
internationato. les Etats qui uontment des proxencs fournis-
sent descantious pour garantir tes a\'ant.t~es'ju'its )eur con-
sentent (p. (!7-(M); d'une façon j~énérate,tes Htats garantis-
sent pardes cautions tes traités, les compromis, tes sentences
arbitrâtes qui interviennent entre eux ou avec h's ressortis-
Rants d'autres Htats (p. ()')- :!).Somnx'tonte,le cautionne-
ment joue un très {{fand rùte dans la vie sociale, pabtique et
privée.
L'intérêt du travail de At. M. n'est que p))i)o)oKi')ue.L'i)u-
tet))' n'est ni sociologue, ni juriste, ni historien. U mécuu-
naitcomptetement tes origines et le dévetoppemeut du cau-
tionnement, et le rôle qu'il a pu jouer dans )a formation his-
torique de t'obti~ation grecque. Tout porte il croire en enct
que le cautionnement était originairement )e mode de con-
tracter par excellence, qu'it se conchtint en formes sotea-
uelles. et que ta caution se comportait, non comme une
obligée accessoire, tuais comme t'obHgéeprmcipate, puisque
Mon et)f!at;ement tibérait le débiteur primitif. L'articte do
M. Hsmcin sur t<'«<M<<-«~ </«««<0~/fM;<c /)HMtt'r~)<f'. qui
parait avoir échappé aM. H lui eut indiqué toutes ces
idées, et, notamment, lui eut mieux fait cotnpreudrc t'anec-

)<'<.n.utsi'Mp~c''dujU/aM~cMn<<'t/.McW/e.th)t)t)mt'!()M.tt.~).i!').'t()),
<)'-ttt!md<-ur
m' pt~-tKt)')
j'a;.tjuc ).tn't'i)''
M.~tohti):t'~) t't'r~td'un otuthjt)-
t)''n)"t)t<)t'dit)Hi)t!(s'j'Y'JMf)9tU.n«u'<,t;'m))))'])t'j)~)Utt')''t!<t'.t'nv(!)'tU
d'une<nvcnti()t)a))!Hu)!U''au t'fcf/~Mm')'n~Mf(tfttr<'ttta)ttx.tM<9<t(t«t)
M. Il. x'u )))tsutULti~
ccHt:fomte do CMtiuMtetMent.
tip<:<:i<t)o
H. Ot'nttMKtM. AnmieMcio).,t')e3-t90t. ï9
MO L'A'<KKSt)(:)')).tX!)~H'K.M-tMt

docte de t'f~w (Vt)[.:)4<)et suiv.) dans !aque))e Poséidonsu


d'Ares sut'jH'ti.en fti~nmt défit
p())'tt'('itt))iu))))')t)t')t'c'))<)))tt!
d'i)du)tf)'ep!)r))t''pt)!)r!!tt)s.Lfdroit cumpan'fui aur!)itvrai-
semhtitbtom'nt fuut't)) des !iu~<'stiuns nombreuses il lui
nm'ititntotttt'uqm')! dans tes :))it'natiot)s n'est p:)it
un cintttotnK'nx'nt.tnais scutctuext ut) c'~Kuurs dos parents
at'i)t'tt'd':t)i'))atiuu, coffcourst't'quis :) t'aismt de )f))r
.~«'<r'-f'/tf, eottuuc uncsurvivatu'H de t iun'ieonccopropriété
(mttHiittu. Sotnoh'toute, dans cette ftud'*(iui eut pu être
h''fot)th'en <to)t))ft'ssucio)oj{iqutis,on t)c trouvera t;uere quo
h's toa~'rinux, d':u)ieurs couptets, d'un travnit qui n'est pas
fa)t,)'tt'<st''a(!ti)'t'.
P. H.

S SCHLOSSMAXX.– Zur Geschtchte des rmmisohea


Ka.ufB ~<«/<'<~f</<fxtff/ff'.s'fn</<'</f/« t't'M/f <-t)MtM<)x').
/<7< </rr .S'«r~<S'MK'/ /«/' ~'<)/Mf-A«.<<C, XXtV.
«!)")M.,p.)M-)!M.

Ju\'ous<tunn(')d~r!n's''nt.))')ur)'('<'t'v()ir~<('f;K'<'<')<!n
retnu)' mte chose (tf)inie. H)'ai)t.St')<jnP:tut(/~jy.)x.
!). fr. ) une vt'nte. Je vous donne "<) de l'argent, pour
que vous me (totmiex(t</ t'csc)i)\'eStichus. t) y ft ià. seto;)
<;f)sus/u.i,fr.)'m) contrat iomxn))~.
t!t)U))))fntcotnpn'ndt'u cette contrMdictiott? Mvidemmeut
Pau)(;u))c)utici i) unf vente parce que t'iulaire qui) euvisage
lie se compreud gm-re sans uu itccord preutabie de votontes
outre les parties, et que la vente consensuelle existe de s')H
temps. Mais):<veote cunsensuette existe aussi des te temps de
Ce)sus. Pourquoi celui-ci traite-t-if t'auaire qu'il rapporte
t-())ntm'ut)eo))tt'atinnom)ne'/(p.)M-)5t;.
Hieu des repouses on) cte douuees. Aucune n'est bonne
(p. )~)-)(i0), et notamment celtes qu'on veut fonder sur je
prétendu suus technique du mot f/'<n'. Loin de signifier,
eunone on )':)dn)ct<;()Ut)nuneu)('nt," transférer impropriété
quiritaire )'«'siKt'itieseuienK'nttdonner. remettre",et
s'upposesytnctriquentt'ttt a f<f'< iJonncr. c'est exercerune
certaine activité matt'rieiic pour tnettt't'une chose en ta puis-
sitt)ced'autrui;ee)a ne comprend pas ieresnHat juridique do
cette activité ttransfert de propriété par exonpfe) )p. )6U-H!ti).
Les textes sur lesquels ou fonde ordiuait'cment Je preteudu
set)s technique de ~«n' ne sont rien moins que probants.
– t.K))Kt))T
AXAMES. UKS KTt:.
utM.XiATtUM, 4!H
Hn reatite. si Celsusa donne une solution un peu surpre-
nante,ceta tient acequ'ita en estvue ta forme ancienne de
<(~<f'~f'(/<M~Mt~)sereaHsantparuuctnancipation.Daus
t'especoqn'it examine. la partie qui donne de fardent veut
qt)efautre)nin)an(;ipe(t</MAK<:))'tu~<)t'esctnveStichu8.
M. S. tire de Itides dcvetoppementsintéressants suries carac-
tères de la vente reette (p )8t)!)U). H admet aussi qu'il a
existe, entre le ~f~M/'et ta vente consensuette, une forme
intermédiaire, consistant ttans unesorte de vente t'fW/M.Mt)
e(!et. dans te ~c~<«x/. avant quela tnancipation fut faite, les
parties (tevaient natureUetnent s'entendre dans des pourpar-
tHt's pn'a)!th)e!)eut'itf!curd définitif se marquait paria pro.
nouciatiun de certaines purotes, demande et r(''p<)t)se:'<Re<!
iitaest notnihi emptn?–Kst! Ce diato~ue n'avait pMH,à
i origine, de force obti~atoire propre, et lit vente n'existait
que par lit tnancipation. Mais peu a peu ta tnancipation passa
i't t'arriere.ptan et)e tomba, et les furtnes verbales, seutes
subsistantes, donnèrent plus tard naissance à la ventecoo-
sensuette. Au temps de Cetsus. t'evofution en ce sens n'était
pas complètemeut acttevee. L'aflaireque Cotstis étudiait avait
été conclue sans aucune forme, spécialement sans aucune
forme vorbate.Hietjd'etonnantat'eque le }uriseonsu)ten'ait
pas voulu voir daus cette afTaireune vente fp. t~t-H'H).Cette
id''e d'une vente aeeomp:tn"ee de tonnes verbates speciates
(distinctes de celles de la donbte stipulation dans laquelle
t'opinion courante voit te précèdent historique de la vente
t'onsensuette) preseutede t'interet. Malheureusementette reste
fauteur iui-m'hne en fait l'aveu, une pure hypothèse.
P. H.

(X)itN (HMu.)– Der Wucher (rlb&) in Qor'&.a. Chadith


undFtqh.<«.<t«'<'</«tj.s-/c~<<ht.«/i//) f~f~/o. <r-
/Ut''<f«'M<M<ff'aft'~Y/f/<A"<'««.<<<')tfftKJ. A'f~T, H.)
Hertin, Deeher's Vertag, )903, 3; p. in-8".
A la dinerenco de ta plupart des législations actuelles, )a
législation musulmane pose ta question de t'usure'WM). non
sur le terrain du prêt (ou. {;enera)ement.de t'aete de crédita
mais sur te terrain du contrat <~ Hf~< (ectian~e ou vente). Il
y a six espècesde chosessur lesquellesce contrat peut porter
t'or. l'argent (hrut, est lingots, travait)): monnaye, etc.), )<'
froment, forge, tes dattes, le sel, On réunit d'aitteurs ces
452 t/AKX~Ë summ.mifQUK. iaoa.net

choses en catégories seton tem'ft «truites intrinsèques. Ainsi


i'or et t'arment sont reput6s se rattactter a un même principe
fitta~ de même le froment et j'orne. Les conditions mises a
t'échange de ces choses varient scion que cet ecttange porte
sur des choses de même espèce (de t'or contre de l'or, pitr
exempte), – un sur des choses de principes différents (do i'or
contre du froment, [)ar exempte), – ou enfin sur des cftoses
d'espèces dinereutes. mais de principe idontiqucfdei'ot-contre
de t'arment, pat-exempte). Dattstc premier cas, on exige pour
ta validité du contrat que chaque prestation soit tivrec au
comptant, que t'apprehcusion en suive inunediutement (exé-
cution ft<«/ ~«r<<«~).et que jesdeux jtrestations soient <)U:)n-
Utativetm'ot. equivaientes – dans )<!second cas, on n'exi}!
pas l'equivaience quantitative des deux prestations: – et.
dans le troisième, ou n'exige même pas t'execution trait
pour trait. Ue in trois sortes d'usures, seion (ju'on outrepasst*
i'uue ou l'autre (te ces conditions restrictives, dans les cas uit
elles sont requises. A ces trois formes anciennes d'usure, it
taut en joindre une quatrième, qui est celle de nos !é{;isiu-
tions occidentales. l'usure dans le prêt a intérêt ~p.'t-4).
Au temps de Mohatnmed. t'usun; est très r'*))andue. )):tis
tes principes juridiques que nous venons d'indiquer ne sont
encore qu'en tienne dans te Qor'un. Hs apparaissent, par
contre, fOl'lllellelllcllt
coutre, fort. nettement dans les
tes cllllectious
coitections de ?«/<</).ti
/lili/il". Il faul
faut
veritier i'autttentit'ite des divers //«f/M et leurs dates pour
étudier le deveioppetnent ctn'onoto~iquc de l'usure depuis le
temps de Mohammed jusqu a t'apparition de grandes ecote<!
de juriscunsu)tes.
Le nomttre des objets de t'usure n'a pas toujours été timite
à six. Lesft a et.<'ajoute tardivetnent.. t) autre part. tes {ormes
du contrnt usuraire ont varie. Onn'a d'abord prohibe t'usurc
que dans t'échange des choses do même espèce. Omar parait
avoir tentre <} et OU apr. J.- (: étendu t'ioterdictiou
uneieHnea t'ecitange des choses d'espèces différentes. Cette
aggravation est due à une réaction du droit canonique contre
le commerce, qui prenait atorsnn non vctessor.Cestdu moins
ce (jt)t!M. C. deduiLingénieusement du sens du mot ;w/ dans
les /~)</< des diverses époques. Ce terme, qui ne désignait
d'abord que t'échange d'or contre of, ou d'argent contre
argent, a été ronptace dans cette acception par le mot M«n<-
(a~, à partir de t'epoquo où t'en a employé ta balance pour
la comparaison quantitative de ces matières. Dès tors raf/'
AtAt~S)!–).t<M)tO)Tt<K"))tt.)MATfO!<)!T< M3

s'est app)i'tu6 au chuut!Gd'or contre urgent, et d'argent contre


or'p.7-~i.
Quant au prêt !'ti))tcrMt,s'ii existe à cette époque, il ne
t'entre pas encore (tans ta notion du WM.Sun devt'toppctnent
<')tce sen~ doit être dn à une inmteucm'tt'ini~t'e <)))us)))')U''
outtt)mudi()m').
hM~)n'u)M)si))nt)Vt!:itits('u)en)t')tt systématisa if droit
des )f:)dtt)t.en intt'mtuisuntpin'exctuptMifs distinctions (tes
objt'tsdMt'nsnrt!('nr/<Mfxf/t«~'H)f'.<f))'<'H<ett'MM<«'
~)f<'H~. ft<fMtpn~««'et r~fMM~)'f'M<M. Hten ()<a-
en <y<'«r<T.<
}!f'anttes coroitnit't's df ces (Hstitictions. i) y « <)'nit)eur8'tes
diver}tcn<'es(i'M'ott' il éco)e. M. C. montre, il t'aide d'un cer-
tain n"tni))' d't'xcntptes, comnx'nt tes junsMonsuttes h'avait-
tant sur tes restes U'aditiouueHesdes ttudith eu ont deve-
)onp(',n)odim'<)tt<;on)p)etutnsubst:nn;(!)).3t!
l'ue note dt; Kohh'r, ph)';)'e en nppendico fj). !M-34).insiste
sur )t's<'tlets''eonomi<tues de cette )'i!itntion.not!n))tnent
sur tes entraves qu'ette ntct nu commerce )e trafic et tnOne
i'indn'.tricttes métaux précieux devieunent impossibtes; tes
anaires a tertne sont)''t)'oitement tirnitees. On etuptoie, il est
vrai. des exncdieuts pour tourner tes rentes tendes (uar
exempte (Wtff'«~«'!~<f<<~ft').t.o prêt n'échappe n ia prohibi-
tion t)ne parce (jn'on t'anatysc. non est un échange d'argent
t-ontre argent, mais en un échange d'arsent contre créance.
l'.tt.

S. HU~OSTKtN. – Aochtungs- und Schmœhungsktau-


sel im potnischen ObUga-tionenreohte des Mittelal-
ters. <C~'<.w.< f~t<)x/Cf/<~)<
<'t'<M<~MfM('h'<.s'M'<'utr<'<'<)'rM
~«~ftfX'.f(/< ~/<M<WM" «MMt~t f~f). /(7.«'/<f./')U )'<'<(-
')''t)t). p. 23-H4.
r/«'Mf/f/<«<'<M('«.«-/)~. XVH
ttotts tes ('ivi)is:)tio))soù )<:droit pitrvx'ot.' peioc a ta phase
('"ntrachtpOe. il ift'rive souvent (fu'on )'f'M''ontre. eon)me
~:u':)))t!edes contrats, une ctause sit){;"t'cro le dchiteur
sc))t;i)sc. pour )p cas n)') il ne s':)c<))tttt(ir!)itpas. à subir tes
injures et )cs outrit~cs <tuMrcintcx'r,t't ces outrages peuvent
fesu!t<*r.soit de paroles, soit d'écrits, soit même d'images
tjlts ;)<f'/MMf <'OMf«Mt<'<)OMf).
Cet nsaj{<'n existe aussi en Poto};nc.t)er'entps )'c<;)u'rt')tes.
dues à t)Hbk"wst<i.)'<)tttprouve, et ce sont <-t'sret'.herches,
écrites en potonais, que M. Il. a vui~at'iset's. L'injure et la
Mt t.'A'<'<t!K'.Ut:t')t."(!H)L'E.t'i<H-)''Ut

etause d'invectives ~<«f<'«<'<n/M'M~w(f«'.u</«Mtf" <<M<<


/«MU'!t.w<r«.f<'<w<H()<()se rencontrent surtoutdans tes
contrats entre noires. t.es plus hauts personnages. le t'oi, et
les Ktats eux mêmes(dans les traites internationaux) s'y sou-
mettent parfois. Par contre ieshourneois, qui peuvent stipu-
terdepareittesctituses!') leur profit, ne pcuvents'ysonmettre:
itR out tcdruit d'invccth'es activement, non passivement;
car ils sont réputés personnes s:)ns honneur. Les Juifs enfin
n'ont le (fruit d'invectives ni activement. ni passivement. Le
droit d'invectives s'exerce non sentetncnt contre le débiteur.
mnis contre les CMutions.Ce droit se trnnstnet pnr cession ou
par sitnpien'tnise du titre obligatoire fc'est-M-ttirt*Mu por-
teur'. L'invective est orate on écrite (te droit pH)otmisi({non'
le ~'(Mp<dMr«''t'n«<t«f)<'<tu.s'ac~;
elle est prononcée lorsque ie
débiteur n'exécute pas ce qu'il a prontis, tantôt sans averti s-
sement u))~«f~! preatabiH, tantôt après avertissemott. Le
débiteur invective devient infâme.
Lu ctause d'invectives n'est pas parvenue, eu Potogne. u un
deveioppement compambic à celui qu'eiie a atteint dans
d'autres pays (en Hoheme ou en Aiiema~ne parexempie~.Ceia
tient pcnt-ett'Ga ce qu'ette a t'te importée dans le droit polo-
nais. Rite est tombée en désuétude au xv'' siëcte.
P. H.

PtSANO'Su.v~.–Icontrattia.grfu'i loïtaMa neiï'a.tto


medto-evo. Torino, Unione tipogranco éditrice. )90t, xv-
S3!<p..m.S-.
Le livre de M. Pisano est une réaction contre les Uteories
juridiques de Pertite, 8avio)i,Cicca{;)ione,Nani. etabties sur
une interprétation insufïisante et confuse des textes. Hnétu-
diant les textes. Pisano a constate que les contrats y sont
considères tantôt dans leur essence juridique, tantôt dans
teurfortne. Il a conçu i'importancedune anatysenunuUeuse
des termes emptoyés dans le haut moyen Mp;e.L'étude des
sources, miseen tête du volume, prnuve te souci de fauteur
pour rechercher des précisions juridiques basées sur une en-
quête aussi étenducet aussi critiqueque possible. Kn éditant
tui-memc divers cartulaires piémontais. en compulsant tes
archives des abbayes du Mont-Cassiuet de CavadiTirreni, il
a pu comprendre toute l'importance des méthodes de pure
érudition pour l'histoire du droit formel. On pourra lui
AXAH'Sti<. – ).H ")KOT U)fs uM).tt:AT)u'<s, KTC. 4~!)

reproche)', en revanche, d'avoir trop absohxneut éliminé


toute considération d'économie dans t'exposé. rigoureuse-
ment défini, de ses vues sur tes contrats agraires. Pios ({eue-
ratetncnt, on pourra se demander si ces contrats, évoluant
avec fës transformations montes de i'économin. n'ont pas
d'autre part subi des modifications par t'enetdes événements
potitiquea dont t'ttatie du haut moyeu at;); chut te th'trc
c'est peut-être un leurre pour l'esprit, et une cause d'inintei-
tigeucefoncière, qued'abstraire, pour ainsi dire. tes faits juri-
diqaes de ta société et du tempsqui les ont vu se développer.
La première partie du travaitdn M. Pisauo est coosacréeaat
taprécaireetau~M~f.Cequieoncerm'tapt'écairon'estpas
extrêmement nouveau, et je n'ai point trouve de théorie réette
ment intéressante sur tes rapports possibles entre la ~t'<'t''«'<'<
médiévale et te~w~xw romain: de metne, on ne voit pas
bict), dans t'expose d'' M Pisano, tes rapports tjui unissent ta
précuire au bénéficefeodat Ceta tient peut-~trejustetnent il ce
que je disais nn peu plus haut: M. t'isano.enfermR dans
t'etude des textes tt'~isiatifs, n'a point saisi ta pratique admi-
nistrative, ies contingences poiitif}nes, qui. sous iesCarotin-
gieus, ont abouti a imposer pour ainsi dire au droit existant
des modalités nouvcties: témoin la pr''cariat'r/w~< Le
Mf'M'<<!CSt une institution proprement italienne, au contraire
de ta précaire, et n'est l'objet d'autre toi barbare quede ta loi
tombarde etdu /.<fw/'f</</('<t'!t.Peut-on dirememequec'est une
institution~ityaenenetentreiapn'cairccttc~M~'tdes
similitudes qui testent presque se confondre. Tandis que lu
précaire comporte normalement deux documents, ta p/'t'MWtt t
ettapt'ft~arM, te<<M<Mn'en comporte qu'un, ta pétition on
ta concession toutefois, deux exemplaires sout rédiges, pour
chacun des contractants. Mais, comme ta précaire, ta <<M/Mt
est un contrat forme), avec des applications fort analoguesil
celtes de ta précaire, avec une durée toute semhtabte (du
au xn" siectej. Seulement ta précaire est, originairement.
conciue pour cinq années, ic MM'««.<! pour des périodes très
variées, mais te plus souvent pour vingt-neuf ans.
La deuxième partie concerne tes contrats récts agraires.
rédiges dans la (orme do <'A~'<<ou de M~«'<"f, ainsi que dans
cottesde précaires ou de ~M<<. L'emphytéoseest ) nu des plus
importants de ces contrats elle tend plus particulièrement
que les précédents à ta perpétuité des concessions. perpé-
tuité ardemment désirée à une époque où les individus et les
tSC ).'A'fSt{)f.s(n:t<)t.()t:n;UK.'i)Mt"()t

otasscs se trouvaient dans un état dct'onstattteiustabitite.


L'i'~iise. toxtefois. craint pour ses biens tes cfTetsde cetto
perpctuite, et e))e réduit ses concessionsu )a durée de deux a
six~enerations. Apres i'etophyteosp, sont successivement
passer en revue)o~f))«<t)0!, qui permet.~ des propriétaires
de terres incuites. surtout dimste sud, de ies fuire défriche)'
~)'!)t))i)'')))p))tetd(iles hdsser ensuite au detrK'hcut'tuuyen-
ni)))tu)tc.)))uu peu élevé; ta ;'«~<Mn«.très voisine, où ity:)a
A pitrtituet' ries fruits du soi nus eo cutture entre ie pro-
pri-'t!)ireet ))'<'uitiv.'t<'ut':ie('())ot)!)(!ebien connu.et fjuiue
seuti~c pasMvoir eu une Hrund'' t'xteosion en ttMtie; le fer-
n)!)~Wf.<)'t,()ui()hii!j;t'iecn)tit'atcura demeurer sur )o
sut <)t)Ct'dt'!WfMM. euscntttio d<'t!t)ide inensi; en(it).()ue)<)ue8
cont)'i)tsde plus mince impurtauce. t'usut'ruitu vie. qui co)))-
porteti) !!tcu)t)'de)!n'('ssi()))!'n)u tiers. )a!t)(;:ttit)U!')ten)ps,<'()))-
senti''st'uietoent.tdes ii))t't's''te't('iu!))tt de cette fa<;onserfs et
Ct))<)t)<L!)/M~~r~<<))))))(''tayit~;('fut an ('ontt'ai)'e très répan-
due. c"tnt))eot)iec'm''f'it dans un etnt.sociid ut') ienmneritire
était. d''vet)n extr~metnent r;)re; )u)'sf)u'!)upartage des fruits
s'ajoutait ie paiement d'un cattu))f)) argent, eu canon no ser-
vait')'!) faire n'connaitre te droit de propriété do concédant.
Le nonti)~' et ia soupiessc de-tHootratsagraires étudies par
M. t'isano c) dont les équivalents j(om'r:)ic))t se retrouver en
i''t'a))<'e~'f.i'<'tttdt'ptt)ss'rai~'d'Hs)neinsm' ies''f'M~'«~
</M<t. ~r' ffHf/<<<~Y«7 /'<<;<M<soniignent sufnsanxuent ic
caractère presque pnretuent at:ricok de ta sofietc du haut
moyen aKC.C'est :) eux presque nuiquentent que se réduit )e
droitcontractnHifh't'ettcepotjuc. et s'il existe entre eux
desditfcrences qu'expliquent, soit. )a diversité de ieur point
de départ (tans te droit rotnain. snit tes disscmhtnnces dt!
leurs appiications économiques dans ta socifte medievaio,
ils expriment tous les rapports juridiques et reetsdei!
membres de cette société. titr~Rtnentdivisée entre les pro-
prietaireseUestenanciersduso). G.B.
Y.\(;f:A))0. 1 oontratti agrari nella storia del diritto. Tipugr.
\')H),t'!t)fn))').

it. -ftft'MfttM)f'«'/f~.

HUVHHX L'histoire du droit commerciat conception


Keneraje.Matactuetdesettxh's. Pix'is.Cerf, )!M)4. tt!!
p.in-
.<A).YS)!S. – ).K )Ht«tT ))KS t)))).HiA't1«'<S, t!TC. 457

M. Huvetiu, dans cette étude d'importance considérante,


s'cnorce d'abont (te définir te droit commereiat. Pour ceta
U distingue. avec M. Hurkheim. deux types de groupements
sociaux: <" Les groupes etémentaires dans tesqucts ta cotté-
sion est duc & )a simititude des consciences individueUes'),
Kroupes :')'< solidaritémécanique efttordes ou ctans. socit'tt's dH
type sp{:mBnti)iro.!)Hns c''s m!)ieux i) n'existe nucut) droit
commercmt. Le droit y est nation!)),civil, re)i~inux.co))ec-
tif. répressif, fornxdiste. Les sociétés orgatnst'es, aux-
<)Ut't)esil itssitnitcA cet'~ord des groupess('Kt))t'nt!)irM di)ïf-
reuts, et)!)t')))is.entro )us<)m')sse fontdes (''chinées !')tn fnveur
des tt'evc! C'est d'abord entre ces Krottjx'sh'<-())))ntt'rcomm't.
ou purdep~t: Hcotuiqui vont troquer sa nutrchnndi~ contre
une autre lu dépose duns un.endroit detertnmc, ordinMire-
meut ditns nu tien (h'-so-t:puis il sa retire. Un <'tr!t))!.rer s'ap-
proche. exnmiue t'objet odert. nx't M''(~tece (jtt'i) propose en
t'Hh!U)s<et so retire a son tour. Le prenne)' acteur t'entre
alors en scène; s'Hest satisfait (tu troc. il prend ce qu'au tni
o)Treet taisse ce qu'it avait npportt'; sinon ii iaisse c'' qu'on
lui otirc et retire ce qn'H nvait apport'* fuist'e sont des
trêves uius tardes. Les trêves se resuiarisentavec t'iustitution
des man'hes. Ces marches se tocaliseut sur tes limites des
territoires des K''ot)pes intéresses, en des points intertne-
diait'ns des routes du transit. Là apparaissent h' monnaie, le
crédit.t.
Les marches, de plus en plus fréquents, sont des neux do
paix. paix temporaire, paix timitee notamment les hommes
qui fréquentent le marche ne renouceut pas aux avantages
eeottomi()UGS qu'Us peuvent posséder.
La paix du marche est d'aitieurs compteteepar te système
de )'hospita)ite.
Ce système dY'chanttesentre étrangers s'appette systomo
eeonomiqueconimcrciahHande)swirti)sc)utft):c)taque~roupe
est iiu aux autres Rroupespardese(i!)anses r<ci)))-"qnt's;co
droit est un droit cotnmerciaL droit internation!)), droit
)a!que (reposant primitivement non sur des croyances com-
fnunes, mais sur la votouto individueOe des contractants).
droit individuanstefmeme pour la propri<'tcdcs immeubles:
la propriété individneXodu sot n'apparatt que duns ces civi-
tisationscommerciates), droit conventionnet. La sanction du
droit,catnou la repression–qui ne peutetn'exerct'equ'Musein
d'un Kroupo – n)uista vcnsoance. exercéesur t'etranser et par
4M t/A~t! ~UKtULtftitQUK. ~90J-)'H)~

un groupe, en d'autres termes le retour AJ'état d'hostititéqui


risque d'atteindre tes sourcesde la vieecooomique du groupe
aussi. daus <'))aqu<* K'pe, pour éviter les represaiites, on
exerce une contrainte sur coutractant recaicitrant j~our
t'obtigera s'exécuter.
« Ainsi le droit civil et le droit cotntncrciai s'opposent net-
tetneut par leurs origines. L'tttt dt'ri\'<!de ht soiiditt'ttc )))ec!)-
nique. iiest oHtionat.coHpctif.retinieux.formatiste. répressif;
il exclut iacottcutTeoce et ):) stK'cu)!ttio)).L'autre derived''
la solidarité orptnique; il est internationa), indivi()ttatiste,
taîque, non fortnatistc. restitutif il repose sur t'idee de lutte
ecooomiquRet de )tbre conçurrence.
Puis les deux droits se pénètrent et se transforment par
Fenocetnentdu type socia) se~n~entaircet les prosr6sdu type
orsamst' )~ maret~ a peu il peu des organes militaires,
judiciaires, potitiques, religieux. La connuunautede ftiarcite
fMarkt~euossettschaft)devient ta viHe. Le droit connuercia)
(levieiitle droit muuicip:)!. Mais le ptat pays reste soumisaux
divers (troits civils des};oupes qui se te partaient. Notam-
meut taproprietc foncière qui estd~ja individuelleà lu ville
est encoreconcctivedaustt'piat pays. H y a organisation pot-
ntaMenteconcentrcedans )a vitte.se~tnentatioï) <)ans)e p)att
pays; c'est le système de )a eotnmunuute territoriate (Territo.
na)~ennssensc))a(t). 1.
Puisii) se~tnentatinn s'efface; l'indh'fdu est rattaché imme.
diatemcut il la société: ta sotidarite organique perd son carac-
tère coutractue). Les individus t'nt de plus en plus des situa-
tions setnhtahtes à )'ef!:)rd de la contrainte commune la
croyancea uoe chose publique prend ~aissaticc; il y a une
puissance puhiique, rorp;auisation de commumaute territo-
riate s'est transfortnee en organisation sociale ou 6tati()ue
~8ozia)e0t'sanisation).
On est passe de l'économie urbaine (Stadtwirthschaft) à
t'économienationate tNatiooahvirthschatt~.
Puisiessocietces organisées eutreut en contact; au-dessus
de l'économie nationate l'économie internntionate (système
des comptoirs et des cotonies – conventions d'hospitalité
publique traites spécialement traites de commerce). Un
commerce mondial et une économie commerciale mondiaie
apparaissent. Une organisation sociale mondiale se pré-
pare.
En mêmetemps transformation profonde du droit comoner-
ANALYSR't. ).)! )))M)tT CKi! OMt-O~TtUtS. )!Tt:. tS9

ciatet/tu droit civi).Knf{6"éra) le drnitcommerciai l'em-


porte (extension de ta propricté individuelle, disparition du
formalisme, mobilisation de la fortune immobilière, appli-
cation du droit de la faillite aux non cututnercauts, tes
etauses cotnmerciates il ordr'* ou ou porteur dans )<'stitres
civils, les sociétés eivitcs a forme comnx'rciaie). Les deux
droits sont presque confondus duos certains paysfSuisse,
HrandeBretaRne). J,
Aujourd'hui sedévejoppe. a côte du système de i't''conomie
naturelle et de t'économie commcrciate. cetui de l'économie
industrietie. caractérisé par ceci <)ueta division du travail y
est portée dans racteuiëtne de production.
M. M. complète cette forte esquisse (le t'histoire du droit
commercial par mt tabteau des travaux d'ensembie et des
sources.
Les premiÈressources du droit commercial sont des con-
ventinnsdepaix (ici ta théorie du contrat social a des points
d'attache dans la réatito).
Les contrats, en se r<jp)''ta))t,
(ont naitre (tes usages.
Le droit du marché et de ia vittcaun carnctere convention-
net et un caractère impératif. i'ais. quand la comniuuaute
d'état absorbe cette du marche ou de ):) ville, le caractère
impératif éclipse le caractère conventionaet le droit devient
un droit (pubtic ou priver interne,
Suit une euumeration méthodique extrêmement riche des
sources et des ouvrages a consulter.
Nous nous sommes presque contentes dans cette analyse
de copier des phrases dans l'étude de M IL Kttemontre sans
doute mieux qu'aucune autre comment les méthodes sociolo-
giqucs rendent fécondsles procèdesjuridiques.
Il faut que fauteur développe cela pour que l'on puisse
dire en quoi les oppositions qu'il accepte (par exemple entre
le droit répressif et le droit restitutifj sont réeties, en quoi
elles sont simplementformelles ou en quoi elles n'ont même
qu'une valeur pédagogique. De pareilles recherches seraient
aussi éclairées par des prolongements dans te présont, dans
le droit qui passe, où t'en retrouverait sans doute le résidu de
tout ce que AI.Il. voit dans le droit qui est passé. Et Ic résul-
tat do ces travaux coutribuerait à expliquer, à situer nos
idées d'avenir. Aï. H.veut qu'ici on soit très prudent il croit
que tout ce que t'en peut dire, c'est que te champ du com-
merce et des institutions commerciales se limitera de plus
400 t.'ASXKH <NM-)Wt
.OCtULOUtOU)!.

en p!us. t'out'tant une ctude objective des institutioMSn<*


pertnet pas tnëmode dire cela; elle no nous donne que ce
qui est. E.L.

M.SAttFATTt. –La. nozione det torto nella dottrina 0


nella giurisprudenza lnglese, Mitan, Societa editrico
Jibraria.t'W.'i,tHp.)n-t2.
La doctrine, représentée principatement par t'oitock. et h)
jurisprudence anglaise n'étant pas embarrassées par nos for-
mules juri()iquMSde respoMsnhiHte.ont une thuorie très soupto
et pt-Msqneiusitisissabte ot'ti'ott ua trouve (;"6recom))tt}for-
toute quecelle de )u respotsabifité, coutractuette-type, cf))ea
iaqueife s'pUj;Mge celui qui coNunetune faute que necottunot-
trait pus un i;on père de fitmitte.A tire t'unatyso tninutieuso
de M Sarfatt) on verra que, sous prétexte de recherches psy-
cho)u{;i')"es, c'est bien au point de vue sociat tpte le jui;H
.)))~)aisse piace; et, si h) tertniuo)o){ioest cette de la tttt'orie
suftjcctive. ie droit qu'it (fitest bien cetuido la théorie objet:
tive il y arrive, et ceci est tuut a fait intéressant, en tenant
compte avant tout <'t dt; ta situation de lu victime et de lu
nature des intérêts auxquels il (~ porte atteinte (voir ilta tin
tes etassincationsdeStephen, Puitock. darrettseton ta nature
de ces intérêts). Onconstatera que c'est seulement a ce der-
nier pointde vue que 1 <nuvredeta doctrine ctde )a jurispru-
dence anglaise a um* importanco sociotoRique immédiate-
ment appreciaNe. K. L.

\U.–hH)))tt))')')'):X.\t. 1.
t'arMAt. Dn)):Ht)it)-tt''tMt)):).M

A. – ~f'n<< y'))</<M~ /fs ~t~~MM<'<Yh'

H K~USCHE~ –Untersouhungen ttber das primtttve


Strafrecht. ?'<«'<«'.< .««- /f' ~o~ ~'t';M<y~Mtt~/t. Xeit-
s<'))t'iftfi)rv('t')''i('it''))())'Xet'))tswiss<'t)sci)!t(t,XVt.M.,n).
H.. p. 4)7.469, i<)03,et XVH.Bd. t-o. H., p. t-2~, t!)04.
Notre nnHtysene peut retenir de cet article que tes doctrines
et (toit laisser de cote les faits nombreux et bien etudioa sur
ANAt.t).);–t.EMotTPKNAt. ~Ot

lesquels elles s'appuient; mais nous devons signater l'intérêt


que lui donne t'ttearenseutitisation des sources russes.
L'auteur veut corriger en deux points la ttteorie commune
qui voit dans ht vengeance t'orin'ue de )!) peine.
t"t~a vengeance de groupe:')groupe n'a concuuru qu'indirec-
tement H ht formation du droit penat. ijU vengeance n'est pas
une peine; c'est a la guerre moderne qu'elle ressemtne; cite
n'a pu se transformer en peine puisqu'ettu tend universe).
iement ù donner naissimce a la composition, aux dotnmagos-
intét'ets. Le groupe de t'otïonseur prend toujours fail et cause
pour lui, ce qui exclut tout jugement sur la te~itimite ou
t'iHf'ttititnitô de gon acte. Si (tes groupes en arrivent a ne pas
faire cause commune avec ceux do leurs membresqui ont
lésé d'autres groupes dans certaines conditions, ce uc peut
être ià qu'un phénomène secondaire; il faut en enet. pour
qu'its y aient avantage, que déjà r~tat puisse les aurauchir
de toute responsaliilité, à condition qu'ils rontpent tous liens
avec ceux de leurs membres qui ont attaque et qu'ils aban-
donnent a ta vengeance des victimes. Faute d'une interven-
tion supérieure, le principe de la respousabiHh* solidaire
les exposerait à la vengeance. (lu'elle que put être tour
attitude a t'csard des auteurs propres de l'agression. C'est
seutement quand groupes indépendants ont été forcés, en
particulier pour se défendre contre un ennemi commun, de
se rapprocher et demaintenir entre eux la paix. qu'un groupe
a pu réprimer t'attentât d'un de ses membres contre un
autre groupe cru considérer comme une peine tegitinM la
vengeance exercée par ce dernier; ce n'est pas t'attentât en
tni-mOne qu'il reprouve, c'est la « rupture de la paix qui
va l'engager dans une guerre dangereuse contre son voisin ou
i'obtiger.t payer composition s'il veut t'éviter, i'our que le
meurtre d'un étranger fut apprécie comme un crime, il a
tattu que ce meurtre )esat te sent bien qui pût être commun
à ptusiours groupes, ta paix ctabtie
2° La réaction par laquelle un groupe répand aux crimes
commis par un de ses membres n'a pas le caractère d'une
vengeance. Cescrimes, bieu distincts des actes de guerre qui
suscitent la vengeance du sang, sont principalement la
trahison, l'inceste, le sacrilège et le meurtre d'uu parent,
lequel n'est nullemenl une espèce du meurtre eu générât, mais
quelque chose do tout différent jamais ils n'entraînent m
vengeance, ni composition. Si les plus anciens documents
4t;2 ).KK)<t: soctommouB. <9<).t90t

juridiques ne tes mentionnent pas, ce n'est cependant pas


qu'Us tussent tolères mais tes plus anciens codes sont de
ventantes traitM internationaux, conctus par des groupes
souverains pour assurer ta paix; ils ue visent donc quêtes
actes qui comportent des rapports de groupe a groupe et par
suite pourraient menacer ta paix; i administration de j:<
justice a t'intérieur de chaque groupe ne les intéresse pas. –
La sanction des crimes commis a l'intérieur du groupe et
contre iui consiste daus ta proscription, t'excommunication.
Tous les membresd'un groupe sont unis entre eux par une
étroite sympathie c\'st ta une condition nécessaire do suc-
cès dans la tuttecoastante pour i'existence. Ainsi s'explique
que, dans certaines sociétés inférieures, te meurtre d'un
pnreut reste impuni lu sympathie pour le meurtrier lui-
même y est trop vive pour qu'un le frappe. Mais dans ta
plupart des cast'th' est partiettement neutralisée pur cette
qu'inspire ta victime et ptus encore par te sentiment du
danger que font courir, a un groupe toujours menace par
l'ennemi du dehors, les dissensions intérieure! Ktte reste
cependant trop intense pour qu'on te tne comme un étranger;
mais ette est assez amoindrie pour qu'on ne venitio plus
avoir avec lui rien de commun, pour qu'on ne puisse ptus
tolérer sa présence. La proscription manifeste a lu fois i'bor-
reur que soutevc te meurtre et ta sympathie qui s'attache
encore au meurtrier. Des textes nous montrent que bien
souvent on ne se croit pas autorise :'t le tuer, comme un
ennemi; on croiritit commettre un nouveau crime. Kt quand
on s'y résout, on cherche, par une sorte de fiction, a éviter
d'en commettre uu. Par exempte on choisit un mode d'exécu-
tion qui n'eutratao qu'indirectement ta mort, ou qui ne
permettH pas à la faute de retomber sur un sent (lapidation);
on confie t'execution à uuesctave; on lu fait prt'ceder d'une
excommunicMtionquifaitdu coupable un étranger, unennemi.
Maisdaus tous cescas.aussi bien que dans ceux ou le proscrit
meurt nécessairement,faute de protection et de ressources, ce
qui caractérise essentieHement ia reaction sociale, c'est
qu'eite consiste dans une proscription. Le groupa qui réagit
n'a pas te plus souvent l'intention de tuer te coupable,
jamais il ue se considère comme en ayant te devoir. La peine
capitnte a pu historiquement sortir de ta ~'«'</<tM~M~;
il reste que cetie-ci n'est nullement, dans le principe, une
peine capitale, un moded'exécution. Ce qui lui est essentiel,
ANALMM. – ).t{ «Mon- t'KK.~L 463

c'est t'exputsioM violenta et deftnitive du coupahtc auquette


séjour dans le groupe et tous rapports avec ses membres sont
désormais interdits; voita pourquoi cite comporte très géné-
ralement ht destruction de la maison (tu proscrit et do ses
biens. –C'est vraisemuiabiement au crime de trahison que
ia peine capitate proprement dite. substituée à ia proscrip-
tion, aeteapptiquee. four te trattre en <'t!et ta proscription
n'entrattte pas ta nécessite de vivre itors de toute suciete et
de toute protection, puisqu'il reçoit natureth'mcnt i hospita-
tite dans te groupe ennemi auquel a profite son crime:
eneu'a<iot)cpusd'euet('outn')ui.Ua))s)Mseut cas do trahi-
son. )cs sociétés jn-imitives auraient ninsi ctc antenees a
mettre eiies-mêmesa mort un de leurs metnbres.
\ous uvous de sérieuses réserves a (aire sur ics théories de
M. Kuiischer, en doux points notannnent. D'abord toutes les
ditUcuites que souieve i'etude de )a sanction du meurtre a
i'intt'rieur du groupe sont ioin d'être <'ciitircies:eo))))nentL
expliquer que, dans des sociétés de types en apparence très
voisins, te meurtro d'un parent tantôt entraîne une proscrip-
tion rigoureuse, tantôt reste sans aucune sanction? i'artavec
ieque) M. Kutischer~roupeies faits ne doit pas nous faire
ouniier que ie probiëfnc a des aspects qu'ii nesiige. Un
second lieu nous croyons que tes crimes prourementdits, les
actes qui provoquent une n'action du groupe contn' un de ses
membres, ont un caractère essenticiiement religieux qui
détermine le caractère é~niement rcii~ieux de ia saoctiou, du
l'excommunication; à cet ('nard.seulement, ia théorie do
M. Kuiisciter.qui explique ta proscription par unediminution
de ta sympathie, nous parait en recui sur les conceptions plus
comptexesdes origines religieuses de ia peine qui tendent à
s'établir. – Mais, ces réserves faites, it reste que i'articie de
M. Kuiischer montre fortement que ia peine a ses origines,
non dans la vengeance, mais dans ta réaction du groupe contre
ses membres, et qu'il entreprend, avec plus de soin qu'on ne
t'avait fait encore, t'ctude de cette réaction. C'est du même
principe que procèdent tfs idées que nous exprimons a ce
sujet dans t'.h<H< .0t'<~<~«/t«' depuis ses origines. Mais
quoique ce principe ait inspire déjà des études dont nous
avons rendu compte', ie travail de M. Kutischerestâ cet
égard te plus important que nous ayons eu a signaler.

)..)MWf.'<ufm<«fyt</)/('.[.t.)'.i)M,t.V.p.<U«.
t04 t.'A.<HH<m:)").<M)~.t'M4K~

['. USTKRt – AoohtungMndVerba.nnuag im grteohiaohon


Reoht <~Mw<'<~tMt< et <;«f<««M('<MfK<
f«~'(«( ~<'<'o.Berlin,
\idma))t),t')U3.vtu-t7~p.in-S.

Cette serifuse étude est une collection <to textes epi(!ra-


phiques et titteraires minutieusement eomneutés; tes résul-
tats obtenus sont indi(}ues avec une excessive brièveté. Us
consistent essentiettemeut à mettre en tmniÈroiaveritabte
dififrence de la proscription (Aect)tun~. ~jt'x) et du h:)unis-
8''nt<;nt (Ycrhimuuu! 9Lt-). On sait imjourdhui que
!'«<<?«'u'pst pas. dans le principe, une simple f«;o! f/Mx-
!f)~<n,mais la Mtisehors la loi telle que la conoaissent toutes
tessuci6~sin{et'ieurfs<c{.G[otx,<.«S<)M«t'(t<(/('<«/'<t<ft(«f,t'<f.,
p. 473 s<}().,et notamment p. ~7S, n. 1, en lec omparant a
'ntuoi.ssen. Droit peuat de la Re;). atheu.. p. )07). M. Usteri a
cttfrche à reunir tous tes textes dans jesfjucts i'utitnie est
contmin~o par la lui ou inni~ce par un jugmueut de cond:')))-
oatton; ces textes confirment t'iutcrpretation nouvelle du
mot L'auteur observe que lu proscrintion a dtt de tuut temps
t'-tra une peine exceptiottuettc 'ta preuve (ju'it eu douue. p. ~'?.
est bien iait)te);qua.\H)e<)csette frappe la postérité du con-
damné en môtne temps que lui jusqu'au dernier tiers du
v siecte, tecoupitbte seul ensuite (cf. Glotz, p. 480-48S);
qu'ette entraine toujours avec elle la confiscation. Nous
pouvons seutemcut signaler l'étude des synonymes du mot
~t! dans sou sens primitif. – Dans le droit plus re-
cent, t'~t)i' n'est plus hors la loi, mais seulement t'a~tte
~'Mi;t)<t«i!,il est prive de ses droits de citoyen, mais il est
inexact de le représenter comme ne juuissant plus de la
protection de la toi par exemple il lie peut pas intenter
une action privée, mais un citoyen capable peut lui faire
rendre justice eu intentant une action publique, si du moins
le detit dont il a été victime le comporte. Il y aura profit
à se servir de ce catalogue de faits bien étudies en lisant lit
thèse de M. Glotz qui ne semble pas cu avoir eu connais-
sauce.
La seconde partie de l'ouvrage est tout entière consa-
crée à i étude des textes rotatifs aux différentes formes
du bannissement proprement dit, à l'attitude amicale
ou hostile des États étrangers envers tes bannis poli-
tiques, aux amnisties et au retour des bannis dans leur
patrie.
At(At.ySBS.–t.Euno)T)')!sAL 4M

fjLOTZ(GusTAvs). La. aottda-rtté de la famille dans le


droit criminel en Grèce. Paris, Fontemoing, )!W4,p. xx-
(!2t gr. in-S".

L'objet de cet important ouvrage est de montrer comment,


en Grèce, lu responsabilité individuelle s'est peu à peudégagée
de ia responsabilité collective. La longue évolution au cours
de laquelle s'est accomplie cette grande transtormation dauB
les idées morales et juridiques comprend trois phasesprinci-
pales.
Au point de départ, le constitue i'unite sociale par
excetteuce; il jouit d'une large autonomie et ia société tout
entière n'est qu'une confédération de -j-t~. A vrai dire, fau-
teur semble avoir, sur ia nature du '~«;, une conception
un peu indécise et qui n'est ntOne pas exempte de toutes con-
tradictions. Tantôt il quantie cette organisation de patrinr-
caie et la caractérise par le pouvoir souverain du père de
famiHe; de ce point de vue, elle apparatt commeessentielle-
ment monarchique (voy. p. t. p. :?, p. 9t!,etc. Tantôt, au con-
traire. il nous montre combien les droits du chef sont limités
par ceux du '[vo;. (;'est ie qui juse, c'est lui qui décide
de )a composition, et son chef a bien i'air de o'etrc qu'un
jt'W«ttM tM<f/Kt<'M(voy. p. Cette indccisiot) n'est passans
jeter quoique (~nbre sur certaines parties du tubteau que
nous trace l'auteur du déveioppement ultérieur de ce groupe
(amitia). Mais. et) somme, si, entre ces deux conceptions,
M. Utotx ne choisit pas resohnnent, il semble bien pourtant
qu'il penche vers lit secoude. Il a un vif sentiment de l'action
anonyme. collective, indivise du -t~ et nous croyons en
eitet que c'est là le trait distinctif de ces grandes sociétés
domestiques, qui, en générât, sont trop vastes pour être
monarchiquement organisées. Le pouvoirpaternei n'apparaît
que quand te-x, se décomposant, libère )'~xixàta direction
de iaqueite ie père est prépose. M. Glotz est seulement resh'
trop iidëte &l'idée que Fustet de Coulanges avait de la y~ et
qu'it est nécessaire de reviser.
Dans ces conditions, en quoi peut consister in justice
penate?
Ou bien le crime est commis contre le ';t'~ même dont fait
partie le coupable, et alors il est souverainement juge et
réprimé par ie hn-meme, dont t'autonomie ne saurait
admettre une juridiction étrangère. La peine la plus grave est,
K.ttMMHMM. Ann' meiut..<MM-i90t. 3t)
MC ).'AXK)!KS"(:h'U)(!~U):W~-)t'Mt

dans ce cas, tu mise hors la toi, t'exputsion <)uefauteur émit


pouvoir identitieravect~ du droit uitericur. On bien
ie crime est commis contre un-<'j;ett'an~er.ete'esta)orsquo
ian'sp))))s:d)iiitt'donh'stiqne entre en jeu. (~ommeon voit, il
est une sorte de crinK'sdont iafamiiie peut être dectaree coi-
iectivementresponsaine et dont .UCiotz ne parie pas:ce sont
les crimes commis contre la société formée par la confédéra-
tion des y:'ï,. contre iatribn,ou même contre ce ~roupentent
de tri))usqui devint iacit'j. Et cependant,ii n'est pas douteux
qu'il y eut très tôt, par-dessus in vie ntorate et reti~ieuse de
t'hiH)U("t"v"<t"utt)'(tt)t)s)<'SYtw,))!,sucK's:i[y y
ctttdt))n'c<'t't!)i))t')))('ntdt's.f')'))))('s<o))t)'cce)t<'t))()t't))euu<')'tta
tvtis' fuhtiqm',t't ii t'(Ut' iutcrt'ssnnt de saYnir etxnmettt
en t'ojttiit's concernait.Pi))'
t')!tit())'[ti)'))))<!('(')M)'t.'sj)Ot)S!)t)i!itc
mt~ restrictiont'u~ruttittitfttu sut) sujet.At.(!)')tx.)cru devoir
ue tuttch<')-)cette question <)<«'dans ).)dcrnicrc partie de son
th'rf. c'est .)(tirci)jtn)j)os d').) troisième des m'riodes histo-
ri'))t''s<jn'i)ct))(tie.))!)ns)''s()eux premières, it ne traite de
!!)r('sp<)nsani)it<;fan)i)ia)e<)t)'apropos des crimes commis
p.)r une (amiitecontr); une autre.
)).ms ce cas. )a forme de la répression et. a la (ois, de la
n'paratiun.c'est la vengeance (hts.tn~. La vengeance est un
devoir pour lu famiiic de i'o)ïense: c'est une des (ormes du
culte des morts.Hf!tut\ens''r la victime ponrapaiser ou pré-
venir sa eoiere:ex)))ication peut-être satisfaisante <juand)e
crime est un homicide, mais non quand les represaiitessont
d''tt'rmiu<'es))ar une iajore ou un attentat contre la propriété.
~iais.fjttoifju'ii en soit de ses origines. )a vendetta tnet don.
hietoenten œuvre lasolidarité dotnestique. car cite est exercée
pur tout te (te rotlense contre tout ie (te t'onenseur.
Toutefois, (auteur recuttnaitque, déjà dans tes h'sendes de
i'<'po()nehom6ri()))e.)a vengeance n'émane plus du ~roope
tout entier, d une manière indivise et ditFuse; il y a des fora
des parents qui en sont plus speciafement citar~es que d'au-
tres. C'est d'abord cet ensetnhie dn )))'oc))esqui forment )'o!x'
puis tes co))!)tet'auxphtse)oit!nes:)c.sparents etiti~nemater-
netie et les a))ies. Cettepiace faite à lu parente utérine et &!a
))!))'ente par attiance 'c'est-à-dire à la parente de t'épouse)
mérite, croyons-nous, d'être re)ni)rqnécfp. 80): nous tendons
a y voir une trace de )afa)nii)ematerneite qui aiaisse d'im-
portants vestiges dans le droit et les mœurs des nrecs. Enfin,
au delà des parents et des at))M, se présentent, comme chan)-
ANAt.YSR-–t.f!))M())T)');XA).

pions de tn v:ctin)C. ceux que t'6popee homérique appette les


Les t'ï~ lie sont certainement pas des parents par )e
sang
a un degré connu (voy.p.M));)'auteurcroit que te mot
désigne
tes menthrcs de !a ptn-atric. Ataisil n'est conduit à cette
hypo-
thèse que p!)t'sn conception tr6s contestante du )t con-
çoit. en effet, te -~v'j;, nous t'avons vu, comme une sorte de
famiite patriarcale ftcndue, ne comprenant ouedes parents
piu-ie situs; mais. <'n fait. un Attx~ien (levait avoir hien des
~'t.t~ itvft!)cs()ne)s il ne sontenitit aucun rapport de consau-
t:t)initt' (tctcrtuine. Car il s'en faut (jnc, dans ces grands
groupesfaft)i)i:mx, tout te monde soit consan~ttijt. Ne serait-
ce pas h'<ceux ()ue dcsiuno le mot :~?
Mais. des )'i~e hon)(')'i(;ne. si ta veuf;eance est un droit et
n~ntt' ut) dfVttir. t't'pt'ndantptie peutdcj!; ctro ritcht'tn'. !)f's
t't'tnomt'nt.te systëme do la composition est ea vi~unrct
deux desc))!)pitres les ptusiuteressitntsde t'ouvrane soat ceuxx
"u A) (!totz nous tnoutrc de qneiie manière il fouctiounait
en (!)'<'<'€ ~cha)).tv et Ydu Hvre )!.
). artt' par tcquc) ta fiiulille de ta victime se réconcilieavec
la faxtitie tia ronpahte s'appeito xH: et ~ct')~ est le verl)''
co)'tt'spoud:mt (accorder t'xMtT' Ces mots ont une parente
t'videnh' avec it'-x.);.(Jr t'oM; c'est te sentiment de respect
cpn'uvf par toute conscienc" saine pour ce que prescrit la
tr:)ditio)) Yt'net-ee.ta Ot;r. C'est dout: un sentiment manifes-
tea)''))t reti}{iet)x.anato~ue a celui qu'inspire tout objet sacre.
Ht <'neffet, tout ce qui inspire t'~oM.cst dit xH(, terme qui,
a une ep'njuo récente ou lointaine 'nous laissons intacte ta
questiot);. s'appliqua a ta Cette signification de
t M'.j; parait bien démontrer que. il la racine de t'~Mt~ il
devait y avoir (les idées religieuses. Nous sommessurpris que
M.()tntx, qui fait tni-memeees rapprochements,n'eu tire pas
)a com'tusiouqu'its semblent jtourtaut implique)' et que vient.
coufirmer un autre fait qu'ii nous rapporte également. C'est
que le supptinnt est !tt<:t!< ou a envers lui des devoirs
t't ces devoirs sont engendres par des rites détermines.
Pour que ta supplication soit efncace, pour qu'ctte nro-
dni.e i'x~t' it faut qu'elle se fasse à 1'aidf de gestes con-
sacres: on dirait des rites qui ont passades siècles tes
plus lointains u t'~e homérique » q). )UU).tt est donc mani-
feste que t'stHm; constitue essentiellement une cerentouie
retisieuse.
Maiselle se doubled'une transaction c'est la Mw.. ta com-
~8 ).'A))K~BM'!tOLm.t<t):E.)9<H-tBOt

position. La compositiona un triple but: t° elle est une com-


pensatiou, réparation matérielle du dommage; die est ia
répuratiou monde de t'outrage: 3° elle est la rançon de la vie
du coupable. Cette transactiot). la (amitié n'était pas obligée
de lu consentir; eu principe. elle restait maîtresse de refuser.
Mais très tôt, l'opinion ambiante exerça sur les parents de ta
victime une pression pour les amener il composer, et même à
composer à un taux détermine <p. t3t~. Seulement,te conseil-
tement, pour produire sesetlets, devait être unanime; il fat-
lait que le groupe tout entier fut d'accord pour composer.
Reste à savoir ce qu'était ce groupe dont Fuuunitnite était
requise. Suivant fauteur, ce serait le '«' H est possible
qu'il eu ait été ainsi dans les temps prehomeriqucs. Mais,
puisque daus t'K~cetdans t't/f/A' nous voyons que tous
les parents n'étaient pas appetés, an même titre et au même
degré, à exercer ta vendetta, it est probable aussi qu'ils
n'avaient pas des droits égaux pour décider de ta compo-
sition.
Le caractère religieux de cette procédure se montre surtout
dans la cérémonie qui ta termineet qui en est ta partie esseu-
tiette, si bien qu'a Athènes un t'appelait quelquefois elle-
meme t'Mt~ Cet acte fmat est celui pur tequct les deux
adversaires se réconcilient, deviennentou redeviennent amis,
<it. L'auteur a des pages tout a fait intéressantes sur ce
qu'est ta ~.<"rt:. 11montre qu'ette n'est pas simplement un
mouvement de tendresse, d'effusion intime; mais elle impli-
que entre les individus qu'elle unit de véritables lieus juridi-
ques et moraux (p. 140).Or, ils étaient contractes au moyen
de rites serments, sacrifices,banquets communiets, ''te. Nous
ne savons pourquoi fauteur croit trouver le prototype de ces
cérémonies dans celles qui ont lieu au moment ou deux cites,
naguère ennemies, font ta paix. Rien n'autorise a penser que
la t'T~ ait été prhnitivement uue institution internationale
qui se serait ensuite appliquée, par voie d'exteusion. aux rap-
ports de famille a famitie. La ?'.A- nous semble bien n'être
autre chose que le nom donné il cet ensemble de relations
morales que l'on désigne communément par le mot – plus
ou moins heureux – de parenté artificielle; et M. (!totz lui-
meme fait remarquer toutes les analogies qu'it y a entre la
<~Y,: et la parente (p. ~8, IN!),t(Hj.
Tel est t'etat des choses à l'origine. La seconde période
est caractérisée par tes enorts suivis que fit la cité pour
ANALTiitM. – LR UM)T f~KAt. 409

enlever a l'homicide son caractère de crime privé, pour le


soumettre a la justice de l'État. Cette transformation aurait
été le produit d'un douhto mouvement, mouvement philo-
!<o])))iqueet religieux. d'une part, mouvement juridique et
politique, dHt'autre.
Dansl'ordre des idées, ce serait a ce moment que, pour la
première tois. se serait {ait jour dans l'esprit des Grecs cette
penséeque t'homicide constituait une souiHure religieuse et
morale. Sous cette forme, l'idée est, il est vrai, très coutesta-
Me. Déjà dans les poèmes homériques on coastatc que le sauf;
verse constitue une tache qui interdit au meurtrier l'accès
dosautels. Af. Ctotz répond par avance (p. 22!)n. t, 2,3) que
lit pureté (lui est ainsi exi!G est toute extérieure et muté-
rielle. Ce serait une question de simple propreté. au sens
taïcdu mot. Maisc'est oublier que, pendant très longtemps.
l'impureté religieuse et l'impureté physique ont été absolu-
meut confondues. L'une n'est qu'un aspect do l'autre. Nous
croyons difficile qu'il y ait eu un moment où la tache de
sang n'ait pas été l'objet de croyances magicoretigieuses,
n'ait pas été considérée comme une source d'efUuves mysté-
rieuses, p)us ou moins redoutées. Ce qui est vrai, c'est que
cette notion primitive s'est pou à peu étevée et élargie; ce
qui n'était d'abord unnsouitiureque par rapport à do vagues
croyancesmagiques, a pris ce caractère méa)o pour les dieux
du cutte public; et ainsi la religion de t'Ëtat, et non plus seu-
lement celle de !a famille, s'est faite vengeresse du meurtre.
Quant à ta série des réformes juridiques par lesquelles
l'homicide aurait été peu a peu soustrait a )a vindicte fami-
liale, il estdifncite de suivre pas a pas fauteur dans iota-
Heau <)u'it nous en retrace. Il semble bien, d'ailleurs, que,
dans cette reconstitution, fort ingénieusement déduite. )'hy-
potitésejoue un grand rôle. Pour ne citerque deux exemples,
deux mesures auraient, d'après M. Htotz, ouvert ta voie à la
juridiction sociale enmatière do meurtre, c'est le combatjudi-
ciaire et la cojuration des parents. Or, pour ce qui est du
combat judiciaire, con<;uet pratiqué comme un moyen régu-
lier do procédure, M. Glotz recouna!t iui-méme qu'on n'en
trouve en Grèce que des traces très rares (p. ~8S). Pour ce
qui est de ta cojuration, tout le principal de l'argumentation
s'appuie sur un tcxted'Aristote qui dit simplement qu'à Kyme
an Étidc, si l'accusateur produisait un cerbtiu nombre de
témoins (~.f,0<; :t ;), t'accusé était déclaré coupable.
tTO L'ANNtiK St)t;t").nt!)ut'E. i'Wt.f'Ut

Ces témoins. suivant fauteur, seraient des cojureurs; mais


t'hypotttese est arbitraire'.1.
Maisi)yaunfaitttuiacertaiuen)entjoueut))')t'consi-
derabte dans toute cetteévotution. c'est ta teKistationsoto
nienne. Cequi('taitata)'asedetasotidarit<'fan)itiateon
matière de responsabitite criminette, c'est t'nnite compacte et
massive d))'('r, suivant noU'f auteur, tuutt')'<)«t\')'fdM
Sùtuuuut'ait('()jnsiste:'tittïitih)h'i('s-)'~Y,dat)s)cm'!)t'ti')tt('xU'-
ri('m'ect)<'ut'<;utt!titut)ut)inti)))t'.I)t!('s).'r!titc)!<)t'<'t''d(')('s
dHtttcntbt'crfdin de supprime)'tutttit)t<'t'tn6di:n)'t'en tt'M tes
cituyt.'ns et )'Ktat. Toutes les mesures ()(K'Ja tradition r.tp-
jxx'te a St'hH) nous sont prcscnto's conxtx'autant de jnoypos
em'ttedfcebut. Sur ce point en''ore. [tons ct'ai~nunsqnc
res))ritsy.stonati<)ue(iet'attteut'n<t iaitentraim' trop toi)), 11
n'est pus du tout certain <)()<! ie principe qui totcr.dt le ma-
rias<nt)'(' ft'<')'t's<'tsttjursco)tsan)!"i"s~P' ~<)ue)a
réj{)<'m[.'ntationdt')t'pic)<'ratip.Mt~,(jm'tH)<{;isi!)ti()nrc)a-
tive aux "p. ;tH)'. queiatintitation dt's()uts 'p. ~h aient
6tc des tnesnres avant tout destioeus a diviser et à (aire cir-
cu)et'tapropri<'t)'t'oHectivedfSY:w,;)))~)))(i. sur certains
points, c<-H<'interprétation est difncitetm'ntadati'-sihh'. Ce
ttui est vnu. c'est (jue.d'utte ntanierencueridt'. tes refortnes de
Soiun ont traduit et cousao't' certaines aspiratiotts individua-
tistes()uetrayaitiaienta)orsia société aHu'nicnnefvoy. p.?!<
.Or,t''s))ro~)'<de)'indh'idn))tistm'ontm'e'-sait'en)ent
pour const'tjuence un recnt du cotiectivisnn* domestique, et,
par suite, <teia sotidarite (atniiia)e. ))e )à viennent tes cran
des refornK-s ({ni remontent a cette eputjuo. Ces t'étonnes
eurent pour )))'inci))a)resuttHt d'abolir ta sutidarit''passive
do )a {amiiie et d'accroitre )e rote tte t'Htat dans )e repentent
des transactions. Xonseuioneutie taux de la composition fut
tarife, mais i'Htat co)))men''a il frapper (t'nne amende tes
crimes ({uiydonnaient tien (?.?:! et sniv.hâtais ta solida-
rité active resta tout entière.Seuts, les parents de la vit'tirnt*
furent charges de poursuivre la repression de l'acte criminel;

).~).(!t'')t')ttdU)tit<'t't)''int';r)))'t!tti~t)[Mrunt'rr')))r'tr:t')u''U"<)
'j')t)ui!t<h'<i~J.t~i~ni[h''C.tj('tt'![t'*<t.\Hi!U)t<:<h'-t)U'U)ftt):<.</)~;
t:K'<M}t7,ï! )<9tm 0~!<&X<ttV tT/ 0'<')'<U'<ï'~<<~T'~Y'~VM' ).tUt''Ut'
t'itjtpm'ct'i! trois dt))'niMrsn)<'tsi't(JLM'«M'~<th'!tduit:<iract'Mi'atuUt'
j)n)'tuituneo)'t!ti))n<)f~)'Md''t';f<t<)H).'i))ri.<<ian!!fiunv5.7')<.<)f.~t)!At)it'\
*M<i!'j':<)~t')')-~6v'v<s~m)))!<)r)t'a'7o'i'ti)fttU<.tr.~iuir!<i')U!;)-
'jtt'un tjui pout~ttit)<<mcm'tn:d'un n)''<nbn'<)';eon Y~'i; produit un
t)u))tt)tt!tit:turt<)it)cdett!))toin!
A\A).)'S){S. LK )()t0tt )'MXt). H)

uu citoyen quetcoM<juen'avait pas h' droit (te 8e faire accusa-


teur.
Te)s furent tes r~suttats de tadeuxiCme période, celle que
ctût ta reforme de f~tisthenes.c'est a dire ):) sup))ression do la
vieille organisation potiticofanutiate df ta'h'ece.Nous
itrrivttnsainsia ta troisiëme et dernière pitase. c'est-à-dire:') n
t'epoquectassique.
tci. un (')):)))){'!tHcntbrus()UG se produit dM))s)c pi:) ndc
iouvrftsc. Jostjtt' présent, t'itntcnr ))'i)\)it pitt'h'' ()f ia rcs-
pot)sabi)it~f:)tnni:)t('<ft)'cntnatiCrede crintt's prives; un cun
tritirp, daus cette dcrnit'rcpitrth'ttu tivrc. c'est la rcspunsftiti
)it''icu!)ectivct't) mat~n' de crinx's pu)<)ics,c'<'st-adi)'c
d'attentats contre t'~tatonJareHs'<t""t''vi('nt t'ohjft priu-
('ip!Hdc)an'c))<jrt'h('.Unc))apit)'cseui(;n)t'nt)ch.n.p.')~
~estconsacrfa ta responsatttHh''pour cuuse d'homicide.
C'est qu'en etïet i) n'y avait ptus. <)6stors, rien de Lien iut'
Mssant adiré sur ce sojpt; iasitttxtio)) resti). dans toute lit
suite dp l'histoire grecque, à peu près lelle que nous venons.
de ta trouver il )a tin (le ta period'' prec<'()e)tte.sans proKrps
ootithtes. Au contraire, c'est a ce moment que ta responsabi-
tite dans tes cas de critnes publics semble avoir evotuMde la
tnanierc la plus marquée. Et c'est, sans doute, ce qui fait que
i'tpartir de cette ('poque elle a frapp'' davauta~e l'attention d~'
fauteur.
Or. du très int''rcss!)t)tti)b)eituqu'i) nous traccde cette evo
iution, une conctusion no))Hsemhtc se d)'a}!r qui tnodine
quelque pou t'aspect sous iequet il nous présente le droit
f;t'ecetsonhistoi)'e.Hes)manifeMte.en<'tfct,()ue)'ideRde)i)
rcspousabitit' mdi\'idue))<' ;) ))ien plus dif)ici)eme))t petx'-tr)'
H'Hepartiedu druit penatqut'ta première, t)''bons esprits
''stintent que jamais tes pfinescottectivesn'ont disparu du
droit athénien, pour tout (-c qui renarde les crimes f'ontrc
tHtat. M. (!h)tx n'admet pas cet opinionet eu fait )acriti<pte
avec une jurande ingéniosité. !) est. cependant, obii~e de
re('<)))u:dt)'e(}uecette disparitionaété ta rdive:)ne)ne.e))('
n'a jantiusetécomptÈte puisque la peine de taconOscation Il
ton jours survécu. t)ep)us, le principe de ta t'espottsahiiitc
collective fut « maintenu sans réserve et dans toute Il <!rccc
par te droit retijuieux "<p.!):)<!).La croyaucea ta rcsponsa-
bitite hcriditaire resta toujours tr~'s forte et on pn retrouve la
trace jusqucdans les doctrines des phitosophcs (p. ?t!)~)~.1.
S'il en estitinsi, n'y a-t-it pas queique exagération à nous
472 t.'AXSK)!i."Ct()).uutQUE.<<)QHMt
présenter le droit athénien comme imprégné d'une sorte
d'individualisme précoce. par suite de je no suis quette grâce
d'état? La croyance à ta responsabititô héréditaire est la
tiégatiuu méon' de t'inviduatisme. Sans doute, t'r:tat a a<îran.
chi t'ixttividu du qui t'absorbait primitivement et cet
ntiranebissement n'était certainement pas une conquête
sans prix. Mais l'individu. libère du groupe tamitia!, est
resté absorbe dans la cité. Lu n'Kressiondetu responsabilité
familiale it Atttenes est bien due a la régression paratteto
d'une tyrannie cottectivo mais !a toute-puissance de la
famille une fois eotiunee, cette du groupe potitique restu
entière. Kt d'ailleurs, combieu il serait facile de montrer que
l'action même de ta fantitte resta toujours beaucoup plus
absorbante, beaucoup moins favorubte à t'essor du mouve-
ment individuatistt-, u Atttènes qu'a Home t-:tc'est ce qui
fait que, quelques progrès qu'i) ait fait dans la voiede t'indi-
viduatistne, le droit athénien ne parvint jamais à s'attranchir
complètement de SMorigines.
Mais. quelles (jue soient les objections que nous parait sou-
lever cet ouvrage, il est certain que, par les questions qu'il
traite, les informations qu'on y trouve reunies et les solu-
tions mêmes qui y sont proposées, il présente pour les socio-
togues un très ~rand intérêt. C'est une contribution de grande
importance, non seulement à l'histoire du droit grec, mais à
la science comparée du droit.
E.t).

P HUVKUN. – La notion de l' « Injuria dansle très


ancien droit romain. (~!M<~Mlie <'t/Ktc.f/f ~)/oK.?-
<a~M ~<~<f<)M). Lyon. Rey, ~903.)3t p. in-8".
R. LEONHARt) – Der Schutz der Ehre im alten Rom
(/.« p~fr/ton '/<'~Ht«'«)' ~<!n.< ~oH)fMMft~M).
Rektorats-
rede. Brestau, Marcus. )!'0~, 49 p. in-
La loi des XII Tablescontient une disposition rotativeà HM-
~(na M Hnvetin recherche quelle est la siguification exacte
de ce terme qui, dans le droit ultérieur, a servi à désignerce
que nous appelons aujourd'hui injure. Sa méthode consiste
i° à étudier la nature des délits sanctionnés par les XHTabtes,
dans lesquels on est porté à voir des tH~<)'M<'particun6res
il est certain que la nxxt/o't <'xp<toet t'OMM/)«ctto sont des
infractions très voisinesde ff~t~M or ettes consistent l'une
AKAMStt!–MDttOtTt')!At. ~73

et l'autre dans des actes de violence accomplis forpot-t cf


<w;wc elles ne supposent pas nécessairement l'intention
détictueuse leur répression repose essentiettement sur la
vengeance privée 2° à déterntiaer le sens du mot )i~<«'<«
dans l'ancienne tangue tatine (le dépouittementdes textes est
donné en appendice): tK~ft'Ms'emploie dnnsdeux acceptions
dinérentes dans l'une, qtteneeonnattpas ):) Junguotechnique
du droit ancien, <M~<r<f< désigne tout acte contraire à ta jus-
tice ('==x~tx(<);dans l'autre. <H:'<«'M dcsi(;He simplement un
acte do violence pitysique; cette dernière seuierepondruit a
la notion juridique foodumentatp de l'ancienne <«)'M qui
aurait compris toutes les violences p))ysi(tm's lie faisant p:)H
l'objet d'une disposition particulière, tes sountets, te viol, lu
privation vioteutede ta liberté, et aussi les violencescontre
les choses (M~aft'tMMMtf) (par exempte. «WwfM«t~'M <'(;<«<').
Les cousideratious par lesquelles M. Huvetin essaye d'établir
que le viotadûêtre co<npt6au notabfedes :'M/)<W«''réprimées
seulement par une peine de us (p. <)S-H(!)
mëritent d'être
particutièromeot sij;uat6es.
Au contraire les outrages par ht parole et l'écriture, ce que
nous appelons aujourd'hui injures, en latin <'fM<)<Mte<t«'
auraient 6tHrépt'itn6s seutement à partir du vu" siècle par
i'Edit du prêteur. Puis ta doctrine aurait peu à pou rattache
ces délits à t'n~t<n'<t.et c'est ainsi que le mot tn~o'M, après
avoir designé exclusivement ta vio)ence physique, aurait pris
lu signification extrêmement étendue que lui donne ta juris-
prudence classique.
Cette doctrine implique qjue les Xtt Tubles ne repriment
pas l'insulte verbale ni écrite et que, par consfqueat. t'ocffK-
fa~o et tes Mt'MttHaqu'elles punissent de la peine capitale
désignent tout autre chose que des msuttesot ne sauraient
être rangées sous la notion generate d'M<'<'t. C'est à ta
demonstrutiou do cette thèse que M. HuveHn consacre la plus
grande partie de son travail (p. tS-SU). It indique d'abord
comment les civilisations primitives lie voient de délit que
là où il y a lésion matérielle; dans lit Rome très ancienne pas
plus qu'ailleurs, l'insulte verbato et moins encore t'insutte
écrite n'a pu être considérée comme un défit; c'est seulement u
partir du second tiers du v<r siècle que certaines injures, par
exempte celles (lui sont prononcées sur te théâtre, sont l'objet
d'une répression. Quant aux carM'tXH,&t'nc<'<'n<ft<tn,au/?~
<:)<m,ce sont tout d'abord des rites magiques destinés a nuire.
t7t L'AXXHK soouLUUtm'K. )')M.t9')<

Ce n'est pas de t'«)/w<« frappée d'une peine de 25 as, tuais


des sorts Jetés aux moissons et de l'usage des phittresmau
vaistju'ii {aaties rapprocher; et voita comment s'exptique
ia sanction pnbtiquecouxnineecoutre ces ct'itnes paries
Xtt't'a)))es. Le Mf«/t<;«cfï/'Mftt et t'()cp<'M<~<<f<
sont des rites
devotoires verbaux.te/~«/<'<<t<w,un rite devotoirc manne).
C'est seutement quand le sens de ces rites s'ost perdu qu'on n
pu y voir des ottt'uscs. dM atteiutes t't t'jtoonetn' et <)ue les
auteurs <')assi<)uesont été aute~'s a tes raoRer parmi ies~'M-
t'Mf'au sens tat'~t'qua pris cette noti'ju à ta fin dei'evotutiou
ttrecedomm'utiudiqm'e.
LM<tedu<'ti))uspt interpretittions de M. ttuvetittsoutsaus
doute som'nt contestabtes phituto~iquemettt sou travait
semhtc ct?p'*n(tautsolide. C'est ttue des études tes plus p''ne-
trautt'suu''H))t)savt)Hs sur te très ancien droitpt'nat routait).
Kt nous uous jttaisons a voir)auteur faire un judicieux usaRe
du droit compare et toarouet' fortement ta nature religieuse
des institutions juridiques primitives. Notonsd'aiiieurs que
les i(h~'s()(t'i) deh'ttd font de tous eûtes des propres. M. Leon-
hard. dans )<'discours dont ooas doutions le titre ci dessus.
en ex))t'in)e d'anato~ues et annonce t'apparition d'mt )i\'re de
Mai:c)))<t''«' A'tt~'M/Mtt~ </<< t'H'w/N'/tf'M/~t<r«'«/«~< roK
<<<'«A7/ 7'«/<t ~My«.<<Ntfff/t~ ot't le caractère maKiunedei'w-
fM)~~<odoit etredt'tnontre'. Happeions d'autre part tctude
de U'-ener aoatysee dansi'.i ;)«''<' .Mf<«~/<f/)«'(t. V, !(~. p.
4H!ataqu<'))eM.Ht)\'t')ine)))[)t'nnt<i)'interpr('tationdu~h«/(-
<fMMf t't (p)'i) Msayed aUfeursde compteter ou de t'ectifier Sur
certains))oints)cf.p.o:<etp.}<),n.~t.

H. D.UtHSTM. – Les anciennes coûtâmes albanaises.


Nouvfttc !{t'vue ))istori<)uede droit français et étranger,
i!'u3, N" t. p. 4774!'(!.
Les cotttutocs de t'Atbanie septentrionHteont été ctudices.
il yudcja tungtemps. pa)' Hccquart dimsson livre ~<«'<'<
~cn/~MM f/<~ ~</<«f</f~MM<ffxt (.«f~fo'tc. Ça travail Il été
depuis comptétc et précisé Rrace à une ettf{u6tefaite sur h's
lieux par deux curés de la partie cathotiftue du pays. Les
n'suttatsde cette enquête, publiés d'abord en atbunais, ont
t. M.t.fut)))!trdt'~ttyM in~t<i(!U5''t<)t'nt (p. )~sqf).)comm'
d'<i'<jt!h)UMt'
h' tnot)njfu''i«it ))ujtits!!)')'
t)uafm t:ty)no)o){h)M''
&c<'te)<)t)cM.Xuwtin
luiattri))ue(tansh~ XttTabh's.
AtfAt.YSKS.–t.KXfMtT)' t75

6t6 traduits ou aXemandet c'est une traduction de cette tra-


duction que nous donne ici M. Uareste.
Les dispositions coutumieres qui nous sont ainsi rappor-
tées sout presque toutes rotatives au droit crhninci. et pius
speciatemcnt:t ta venneanee du san}; Hien <)ue sévèrement
re{;)emonte.iodroitde vengeance est très étendu. t.es maisons
du meurtrier sont bruiees t't abattues sot) avoir mobilier est
confisque (a t'exceptiou des armes) il doit s'étonner h' plus
tôt possitttodu territoire do sa tribu avec toute sa tamitte;
ses immeubtes deviennent la proprie)'' df ta personne iesee,
four une personne tuée, six ttommesdeiatamitieducoupabte
doiventia ven~eatx't'.et tevennetn'pcuttuerciti'cunettesjter-
sonnes c.otnprisesdans ce nonti)re. ~ous supposons que ce
droit de tuer n'existe que si le tneurtri' ne s'est pas expa-
trie; tuais les textes ()ui nous sont rapportes lie sont pas
expiicitMsurce point. Le droit (le vengeancepeut. d'aiHeurs.
e.treracheté; ia ctjretuonie qni consacre t'apaisonent présente
des défaits assezcurieux (p. 4'tt).¡,
Mais ce (lui est particutieretnent interpMitnt. c'est ta t!u;on
dont te devoird')<ospitaiite:)!!itsur te droit d<'vengeance. Tout
d'abord te meurtre d'an bonnne qui s'est n)is sous la protec-
tion d'un tiers et qu'on appeHc un /<f~<'<MM)' doit être venu'*
d'une maniert*plus impitoyaide que ceini d'un parent. Quand
uu itonone tpu a déjà nne dette de san~ traverse un pays on
il est expose a 6tre tue par te veu~en)'.it se fait recevoir
connue A'iff «Mtfd'une persounc qui ie reçoit dans sa mai-
sou ou t'accompagneeu citemin. Si, dans ces conditions, it est
tue eu chemin parie vendeur légitime, t'ancienne ven,;eancc
n'est pas éteinte, comme elle te serait en tout autre cas elle
suttsiste toujours el, de plus. il eu uatt une nouvette car ta
famitte de celui qui accompagne venKe t'hôto et ami tue,
comme elle vengerait un dnses membres <p.4Ht. Même.dans
une des deux tribus observes, ce n'est pas seulement le pro-
tef!<'enectivetnent accompagne qui est ainsi vonj!e. c'est
encore celui qui, montant sur une hauteur, appette à haute
voix un autre homme à son secours. !t n'est pas nécessaire
que cet appel soit entendu de la famille à qui il s'adressait;
it sufntque quoiqu'un fait entendu (p. 49~. E. D.

H. vox KWtATKOWSKt. – Die Constitutio crimina-Ms


Thereslama.. Kin Heitrag xnr Titcrcsianisctn'n Rcietts-und
Kechtsgeschiettte. Inusbruck, Waguer, )9u4, ~44 p. in-S".
4766 L'AMftiH SoCtm.OMfUB. tM~.MOt

De ce travail fortémdit, fait sur des documents d'archives,


nous ne pouvons tirer que peu de choses l'auteur n'étudie
pas eu effet les dispositions du code peux) de Marie-Thérèse,
mais seulement les conditions dans lesquelles ce code a été
composé et applique. Les vices dei'administratiou judiciaire,
lu muitipUcitédesdroits pénaux eu visueur dans les diverses
parties des Ktuts héréditaires sont les défauts auxquels ta
Theresianadoit remédie)'.Miteest le produit d'une cumpita-
tion de ia Caroiine, de la ~/f/<tMK</<'« de )6S6etdo ta ~.«'/<HM
de i'~07. La peine de tnort est très fréqaenxtteat cotnminee
par le code; tuais detrès nombreuses gt'aM'srendireot lesexé-
cutions relativement rares. Après la promulgation, le nombre
descritnes capitaux fut considérabtetneut diminué, ia torture
abolie. Daus son appréciatioa de ia y'A<vMt«M< t'HUteurreteve
l'adoucissement humanitaire des peines, ta préoccupation
d'améliorer le coudatHuéet de prévenir le crime, la protec-
tion des prévenus contre t'arbitraire, l'importance donuén
aux circonstances atténuantes, des progrès techniques dans
l'emploi de certaines notions juridiques, l'importance donnée
à ta procédure et sa réglementation minutieuse, enfin tes mo-
dincations qui achèvent de retirer au droit pénat sou caractère
privé et t'incorporent définitivement au droit publie. – Un
long chapitre traite, en détail, de l'organisation des tribunaux
criminels.

TKM'.ALAmUULA.–Ra.gione e svUuppodeUa. giustizia


punitiva. Rome, L'escher, i903, 76 p. iu-8".
Considérations tr<'sgénérâtes sur l'origine et t'evoiution de
la justice peuaieet de la phiiosopitie du droit penat. L'auteur
fait sortir la peine de!a veugeauco et du t:uiou et ne (ait inter-
venir l'iuttueuce reiigieuseque pour rendre compte de certaine
caractères éthiques que la peiue a fini par acquérir, Il nous
sembtc que c'est faire bon tnarcuu de tout ce que nous savons
des sanctions religieuses des sociétés inférieures. La méthode
suivie par fauteur rendd'ailleursdiflici leladiscussionet même
l'exposition sommaire de ses idées :'<travers de nombreuses
allusious à toute sorte de théories de philosophie générale,
elle puurstnt son analyse qui porte plutôt sur des ootioHsabs-
traites que sur des systèmesde faits. Et quant elle invoque des
faits, à l'appui desesdemonstratious, c'est d'une manière si
peu précise qu'it serait très mataisc de discuter son iuterpru-
A!<ALM)M.–U!t)KUt')'f')bfA). M?

tation. A notre avis cette conception de ht « philosophie


du droit » est caduque et nous ne voyous pus ce que notre
connaissance positive des institutions pénales peut gagner à
des travaux de ce genre.

J. KKESMAH)K.– Beitrage zur Beteuohtung des ïdamUiMbem


Strttfreohts. Xet~oht'it't der t)em<chen Mor{{ent:mdiMtMn
CeseU-
Mhaft. <904,LVttt, p. 69-«4, p. MO-58U.

B. Z~<n*spotM«&<~p~tH~f.

H. LŒNtNC. – Geschtchte der strafreohtUchenZurech-


f<<'
mu!ig8lehpe(//<j<<(~r<' la </«'or<'f
</<' ~n«f<). 1.
<'t)t~'M~«<tOM
M. Die ZMreohnuagsIehre des Arlstoteles. tenu, Pis-
cher. 19U3,xx-3SUp. in-t<
M. Lœning entreprend d'éclairer les concepts de responsa-
bilité et (t'hHputittion par l'étude de leur genèse doctrinale
ce n'est pas de l'histoire des institutions pôtuues qu'il traite,
mais de celle des idées philosophiques, dont tes juristes s'ins-
pirent. plus ou moins consciemment. C'est dct'ufendort que
vient directement tout l'essentiel des théories modernes de
l'imputation penate; et Aristote est la ptusetoignée. la plus
importante des sources de sa doctrine. Dans ce premier
volume, M. Ltaning expose donc )a théorie aristotélicienne do
ce que nous appelons aujourd hui l'imputation le second
aura pour objet les postaristoteticiens et la scolastique, le troi-
sième, t'ufendort et ledroit naturel.
L'auteur a cru nécessaire de consacrer un tiers de son livre
(en. t a v<)à t'aoatyse du système psychologique et moral
dont ta doctrine de l'imputation n'est qu'un élément, et de
donner une place considérable à ta discussion des interpréta-
tions contemporaines de tafp<< Quel que puisse être t'inte-
ret philosophique de cette étude,nous ne pouvonsque la signa-
ler ici; nous nous bornoronsa mentionner aussi techapitrexn
qui traite de taresponsabilité de luvertu et du vice.et tes appen-
dices (p. 3H3357) sur le tondementet la ftu de la peine et sur
les attentats contre les personnes commis avec l'assentiment
de la victime.
Les chapitres vn à xix groupent systématiquement toutes
les idées d'Aristote sur la responsabilité pénale, Leur intérêt
est doubio d'uue part M. Lœuiag écarte, avec beaucoup de
~8 L'AX\)i)!<()t:)<)).Ut!tQt'E.)')03.ti)Ot

force et d'une mauiere qui nous semble pteinemeut salis


faisante, t'interprcttttion traditionnettaqui fait d'Aristote un
partisan du fibre arbitre, d'autre part it retrouvechez tu! tout
l'essentiel de ce que lu droit pemd moderne enseigne au sujet
de fan'sponsabiiiM et d)'scir';onstancesqui l'excluent. Ce qui
nous frappe surtout.c'est de v'tirArtstotetormufer tes prit)
ci)n's communs anxquets, pu fait sinon entftt'orie. tes codes<'t
)t'sju)'ist''s!)f')'cR')'<'f)t('Ut'ort'i)uj<)urd'hui;Hs('tnbte()Uftotttt"<
ic8cotttrovers<'src)!divs!)u)ibre arbitre soient simplement
\'e)me'! cut))[))i))ueret obscurcir lu théorie, sans t'éussirA)a
touditier. et que les idées par tesqm'Hes f)0ttssommes guidés
eu fait daos notre pratique judiciaire se réduisent, si otK'u
efintine tout ce((ui se rapportea )a questiondu Hbrearhitrc,
a celles ((n'a etahorees Aristote. Nous attendons ovec iutpit-
tienceia suite df t'ouvra}!e<j)ui nous permettra de vérifier
''ettc opinion.
Pout't)u<' te "jugement devaieur provoquepar uneactiot)
puisse ~trc applique à t'aient, Aristote exi~e seuicmeot deux
conditions il (autque i'aete soit voioutaire~ttM'~K~ietaccom-
pli encounais.sancedecause't~ c'est-à direparun a~entqni
suit eequ'i) fait et peut juger de la vateurmoratede sou acte.
Rien ne permet de trattuire par << au sens moderne du
)))ot. les termes dont Aristote se sert pour signifier cf)/M/«~
et, sans qu on puisse eotnpter Aristote au nou)bre des déter-
ministes puisque le probietnede la tibertc n'est pas encore
pose pourtui. il est nianifeste que sou auaiyse de la vo)out''
est conduite dans un esprit nettement déterministe Sans
doute t'actc voiontaire est continrent t~Mt S.M, <yet'
c'est-à-dire qu'it n'appartient pis il )a c)asse des choses
nécessaires. immuaHes en vertu des lois teX'otog'ifjucsde ia
nature, coinmc par exempte tes mouvements des astres, mais
a )a ciasse des choses qui peuvent être ou nepitsetre, non pas
parce qu'eites seraient sans causes, mais parce que jeurs
causes sont eifes mêmeschangeantes et perissahies. L'acte
votoHtaireest celui quiestconfortHCau desirde l'agent, qui a
sa cause eu nous ~1~. M/fj :'<Y~!v).– Ne reconmdt-on pas
là les critériums de t'e!:ponsabi)it<:dont. eu tait. aous faisons
usat;c. et fa conception d'un déterminisme ~<t y<tf/'M sur
laquelle. sans t'avouer, tes théoriciens fondentteurs raisonne-
ments hien ptutùt que sur la doctrine indetermiuiste qu'ils
prétendent respecter?`l
Les conditions de ta responsabilité ne sont pas réalisées
A'<.t).Y.<KK. – ).K t)n"tT t'tiXA).

t" qunnd t'a<;teest on ph''uon)enepurementcorporet nuque) lu


''onscicnce, c'est-à-dire ce ()uie!!tproprenx;nt humain,m'prend
aucnne part; 2" en casde contrainte pitysiqae ou <t°psychique
~t:)t de nécessite) t'quund t'aient ignore soit tes conséquences
de su))acte, soit son cio'actere itic~i. Cependi))))Aristote n'a
pasvoutuse mettre<'no))p()siti(mcon)p)eteavec iedroitpoititiff
qui punit certains actesqui sont. oitjectivementconsideres.des
ittft'ut'ttoos, ()uoi<)m'i'itttextiot) ('rh<)inft)<'uit fait dctaut t;hex
!)~'t)t. P<"n')'t!'t)'uct' c<'Uecun'-pssiun, il Mconstruit, te cou-
ce))td''f(f'f')t<'f à) itidedmjuctit p~'ut attribuer ala vu)uut6
un)' fuutH iuitiaie (tout t'acto itHputé est )a to))St''t)U('uce
et f:drc !)h)sit't'ntrcr. du tnoit)!!et) :)pp:)r<'))('t'.<'Mcits partieu-
lier ditos la t-c};)e~ufride de ).) t-t'spoasabilitu.Le passade dans
letluel M. j~ui))it)t{ox'utn' la faibtt'ssc df M'tto t))''urie de lu
nt't;)i~<uc('<)t'ixnuotœ <)o't'))eexerce ojcuru sur )<)ductt-iuo
cotttcntpttt-aine 'p. ~20-5; estundt'sptusiutct't'ssantsdutin'e.
t) !< t'nunrMuni les <')ôn)m)tsdo la <it)ct)-it)fd'Aristote sur
) irt'cspousabititu dcsauhnaux. enfants, imbéciles utfuus. et
.sur I'iu)put:ttion des dcHts par omission, et (te curieuses
ubsMn'ationssur tes ch'coustances attotuautes et a~t'avautcs
p. 3~7-HM).
H KUHELLA.– Die Greuzen der Zarechnuagsfœhie'keit
und die Kriminal-Anthropologie ~A''</<H«~«/(' /« rM-
~ntt.sM~t'<'<~'ffM<A<)~~{/«' <'Wtttt«f'~<)H))i)fa. 8.. (jeijauur-
Schwetschke,)H03, )~p. itt-S".
Ce pntit livre est destine il vulgariser d'abord et surtout les
idccs ()c Lombroso, Gttt'noc manière ptus ~ext'rate )<"<rcsui-
tatsdeiacriminoio~ict't sa(;riUque<)eta('(mc<'t)tionvu)Kair<!do
ia )'<'spo))s:)biiitc.Leplall o) est tjudquepeudecHUccrtattt il
débute par deux chapitres sur les axotoatics sexueHes et sur
certaint's impulsions morbides, mensou~es pat))oto~if)ues,
tnatadies de )a n)t;moirc; puis vicunent uttti intéressante
notice sur ht jeunesse et ifs travaux d)' LotnbrMo, sur les
innucuees qu'il a subies et sur ses précurseurs, un expose
des principates doctrines de t'anthropoio~ie ('rimineHe. et,
comme couutusion. un tableau des travaux (t'!)nth)'()poioj;ie,
(te sot'ioiogie eritnineiie et de critique du droit péuat qu'a pro-
voques Lotnhroso. Leseit'tocnts essentieis de la uu)ion du type
eriminei sont très bien tnisen lumière. Nous pouvons passer
rapidement sur cette brochure parce qu'eUe Dapporte riende
nouveau à )a couception itatienue de la responsabilité.
480 1903.1901
L'ASIE MOOLOMtooB.

C. La pt'Of<MMfC
pénale.
(!. CLOTX. – L'ordalie dans ta Grèce primitive. Étude
de droit et de mythologie. Paris, Fontemoing, i904, t36 p.
iu-8"
C'est plutôt une étude de mythologie qu'une étude de droit.
Partant do cette idée quel'ordalie, dont on ne trouve que des
vestiges dans ht Grèce historique, a dû être très répandue
dans lessociétés grecques dont les mythes et le folklore nous
conservent les traits, M. Glotz a relevé dans les mythes et les
légendes tout ce qui lui a paru être une ordatio. Ha été ainsi
amené à les interpréter et à les rapprocher d'une manière
originale dont les savants compétents ne contesteront pas
l'ingéniosité. Peut-être lui reprocherM-ton seulement de voir
partout des ordalies et d'assimiler des cas dinéreuts sur des
analogies accidentettes.
Les types d'ordalies reconstitués sont tes suivants
t" <<<«<<M ~Mt' <«Mer. La tuer est ta principale route qui
mené au pays des morts; le bateau est le symbole de la mort.
Abandonner un homme sur les flots ou l'y précipiter, c'est le
mettre en présence de la mort et par suite permettre aux
dieux de le sauver par une intervention qui lui confère un
caractère sacré. t)e ta les ordalies suivantes l'exposition sur
mer dans le cofire, A~v~, notamment des Houveau-nés, des
filles-mèreset do leur enfant (Danaé, Néteuset Pétée, Deuca-
lion i, dont l'abandon dans une nacelle, la précipitation dans
les Hots d'un coupable enfermé dans un sac (et. le c«<<'t«
romain) ne sont que des variantes; .le xrrMM~ le
saut dans la mer, auquel l'auteur croit pouvoir rattacher to
suicide des jeunes filles menacéesde violences (Britomartis;
suicide par vengeance?;, te saut de Leucade – t'immersion
dans la mer d'un patient, enveloppedans un filet ouattaché à
une corde, que la mer rendait vivant s'il était innocent ou
mort s'il était coupable (Minoset Skytta; Phronimè la Cré-
toise) pour l'auteur cette ordalie serait un xitTMWM~dans
lequel un subterfuge augmenterait les chances du patient, et
on devrait y voir d'autre part ta forme primitive de t'éprouve
par l'eau froide telle que l'a connue le moyen âge. – Enfin,
d'une façon plus générale, ta meraiderait à la justification de
l'innocent et à la confusion du coupable des voyages heu-
reux étaient considérés comme une présomption d'innocence,
ANAt.Yi)t!'(. – LE DKOtT t')!xAL 48)

!a merfaisant justice des criminels qui s'aventuraient sur tes


(lots.
3*'Les épreuves par l'eau douco bain ou ablutions do )H
jeune fille à la veille du mariage; serment prononcé te corps
ou les pieds dans t'eau ou au bord de t'euu; présages tires de
la manièredontsubmergent ou s'immergent tes présents jetés
dans certaines tontaiues: serments prêtes au bord du cratère
des Palikes.
3° Le saut dans le précipice (MT~v.jjt-) la précipita-
tion dans m)gou!Ire a été partout un mode d'exécution; mais
c'est en même temps uue ordalie le gouffre étant une porte
du monde internat, la victime est tivrée aux dieux qui déci-
dent de son sort.
4" L'emmurement (Vesta)es; Métanippé. Danaé,Antigone~
appliqué priucipatement aux femmes les précautions prise!;
pour empêcher la mort immédiate dénotent qu'il ne s'agit
pas d'une exécution proprement dite, mais d'une </<'t'u<to
jouant le rôle d'ordaiie.
!)" Les épreuves par le !eu le teu est divin; passer au feu,
c'est entrer en contact avec la divinité 'passade au feu des
nouveau-nésd'ou dérivent ies .tM~At(/<MW;rites destines à
etabiir la capacité sacerdotaie des prêtres; épreuves par les
fers rouges).
6"Lesépreuves « rituettes (l'expression n'est pas heureuse,
car elle pourraits'apptiquer a toutes les ordalies~, notamment
par le sang du taureau sacrifie; serment pret~ en bu vaut t'eau
du Styx; ordatie parla pourpre, symbole du divin.
Quant il notre connaissance socioio~i';ue de t'urdatie, on ne
peut pas dire que ie travail de M. Glotz y ajoute beaucoup.
L'auteur s'est (ait à t'aide du droit comparé une conception
de t'ordaiie qu'il a apptiquée a son interprétation des textes
grecs, plutôt qu'il n'a tiré cette conception des faits mêmes
qu'il étudiait. Alais il résume heureusement ce que nous
savions déjà et met bien eu fumiere les caractères de l'insti-
tution. L'ordalie n'est pas primitivement un mode de preuve,
une opératiou de procédure. Les sociétés primitives n'ont pas
l'idée qu'il faille établir une vérité dont dépendra le sort d'un
accusé. Les torts n'ont à fournir aucune preuve de leur inno-
cence ou ne les accuse pas. Les faibles sont toujours les
victimes, à moins qu'ils ne disposent d'une (orée religieuse
ou magique, qu'ils ne soient protégés par les dieux. L'orda-
lie se confond avec la peine elle consiste dans une consécra-
H.DotKMEtM. AttnA'Mcio).,i!M3-t!t(H. 3)
<M ).K)!)!SU(:tU).('O~CK.<W:t.<M

tiou. dans une f/ff~/M; le patient est tivre aux puissances


divines.qui.suivant tours dispositions, assurent sa perte ou
son satut. Si t'ordatie n'est pas un mode (ie preuve, ta peine de
sou côté n'est pas simplement une exécution capitale elle ex-
pose seutement le patienta un dangercapital auquel les forces
sacrées peuvent toujours le soustraire c'est une exécution
conditionuotte. ))e ta t'usa~e de faire grâce au condamné dont
l'éxecution n'a pas réussi, et aussi t'emptoi des modes d'exé-
cution qui n'entraînent pas lu mort immédiate (abandon avec
des vivres,emmurotnent). Ainsi nous trouvons dans ta f/cco~M
un phpnotnene retiK'eux complexe qui n'est ni tout a fait ce
que nous appelons lu peine, ni tout a fait ce que nous appe-
tous t'urdittietnais qui. par contre, a des rapports étroits avec
des usages dont ta peine et t'ordatie parattront plus tan! bien
distincts tous ceux qui veuifnt se faire respecter, prouver
tours titres u nue fonction, etabiir ia it'j{itin)ite de leur nais-
sance. etc se soumettent à des dangers morteis; le seul f:)it
d'éctiapperà u)t danKerauquet on s'est trouve invotoutaire-
tncnt expose, est. unsi(fne de ia protection divine – La dit!e-
renciation de )a peine et de t'ordaiie s'accomptit peu :'<peu, à
mesure que les honnnes preuneut des précautions pour
orienter ta justice divine dans te sens qui leur paraît le
nteittettt'. Suivant que le patient sera ju~é plus on moins
indien'' de tn'ace. on diminuera ou ou augmentera teschances
de saint: quand ta situation dans taquette on le tuet est
sûrement fatate à moins d'un miraete. il y a peine; quand les
chances de mort et cettcsde satut se balancent, il y nordatie.
Mais t'unc et t'autrc sardent leur caractère ambigu daas un
cas on admet toujours qu'il reste a ta victime une chance
religieuse de satut; daus t'autre t'execution se confond avec
la preuve, au cas où les dieux n'interviennent pas. – C'est
scutt'ment )'en a peu que t'ordatie deviendra vraiment un
mode de pn'uvf. en se modifiant quetquefoisduuemMuiere
ctran~e ~;(. ~'?sq(). des indications intéressantes surt'évotu-
tion de la preuve par ta corde et t'eau~. – D'autre part. à
mesure que ta morate se transfornx'. cetni qui ecttappe
miraculeusement au dauber n'est plus seutemeut un magi-
cicn puissant on un prote~edes dieux: il est uu innocent, et
)<*s dieux soutdes ju~'s. L'orda)i(' peut <dursdevenir te juge-
ment de Dieu.
Dans un dernier chapitre sur Les Destinées des ordalies
dans ta Crééehistorique, M. Gtutx étudie des institutionsderi-
– ).R MOT tXTKnSATtUfA).
ASAt-TSKS. 48.<

W'csdei'ordaiieprimitive.–Le serment judiciaire ncstqu'une


ordaiie atténuée; comme elle, il consiste &mettra les dieux
en demeure de juger. « L'ordaiioest une imprécation en acte,
l'imprécation demeure une orttaitc eu parole. M Mais )n
serment n'est défère qu'aux hommes iibre~; pour les esctaves
l'ordalie reste une épreuve dangereuse et douloureuse, elle
devient la torture ittquisituriate. – Htt<!n le tirage au sort des
magistratures fut d'uhord une véritable orduiie. « Le sort est
un dieu dit Piaton. Recourir à lui, c'est demandes- aux
dieux de désigner les citoyens digues de remplir une fonc
tion. I)u tirage au sort il faut rapprocher lu f/oc<Mt<M«'. La
do<-i)n:ts~sacerdotaie a nettement conservé les caractères
religieux de l'ordalie on voit des prêtresses boire le san);
du taureau ou marcher sur les charbons ardents pour prouver
qu'elles rctnpiissent bien les conditions de pureté requises.
Dans la docimasie des magistrats, un simple serment a
remplacé les rites de l'ordalie proprement dite.
.C. KHUUT.– De E<din Midden Oelebes. /iMMM À'fn).t.eidon,
Hrill,)903,p. 2H et suiv. (étude cum;)a)ath'esur)esermett)).

V)H.–LHt)K<UT)~T):)t?)AT)<j~.U.
t'arM.H.thttKMttt

UtUHRSON(tfAM!t.Tn!< P.-J. – Thé sitent trude. A contri-


hutioa to thé eariy history of huma))iutercourse. '<' coMt-
w(T<-<st<ft«'x.r.)Hditnbourf;, WiHitunCt'tiena. sons, )903,
p.x-))2in-8'
Ce livre est, en rcatité, une contribution intt'ressanto il
t'élude du droit international primitif. En cnut, le MMtMWM
'.)<M<'«~, c'est essentieHentent le commerce entre groupes
étrangers; de plus, a cette question du commerce interuatio-
nat. t'auteur rattache très justement celle de )'i)ospita)it6 et
du droit de ietranger.
Nous n'insisterons pas sur une première partie do t'ou-
vrage (p. t-40)of)M. Griersonossnic de caractériser par leurs
traits esseutiels t'or~misation des sociétés inférieures. La
description qu'i) nousen donne est un peu in<pn''ciscct flot-
tante. Notamment la notion qu'il se fait du groupe socia)
primitif est très indécise; il paraM )e Hmitor à ta famitte
404 L'ACREMCtOLOOtm'E.iMt
s~'tcfosfn.Mfmari, femmes et enfants); ce qui est munifeste-
ment inexact. Le mot de tribu tui-meme est pris dans un
sens tudétermhte:it semble bien qu'il soit, par endroits,
employé comme synonyme de ctan. t'ar suite de cotte indé-
termination, 1 impressionqui se dégage de tout ce chapitre
est assez troubte.
Mais taisant de cûte ta question de savoir uit commence et
où finit le groupe, voyons comment il se comporte dans ses
relations avec les groupes étrangers. Sans doute, eu principe
t'etran~er c'est l'ennemi. Cepeudaut, dans certains cas, des
rappot'ts s'établissent mêmeentre tribus qui ne sont unies
par aucun lieu d'amitié: des échanges ont tieu et~tors ils
preHnent une form'* très spéciale. qui sans doute n'était pas
inconnue. mais que fauteur Mous décrit avec uue grande
abondance de documents.
I<a caractéristique de ces échanges, c'est que les coutrac-,
tants non seuiement ae se partent pas, mais même. très sou-
vent, ne se voient pas. Voicicommenttes choses sf passent. A
un endroit dt'termine, une des partie!)apporte tes marchan-
dises qu'eiie désire ccha~j;<r contre(t'autres. pui~ s'éteigne:
quetquefoisetie rentre chez etto, quelquefois elle se dissimule,
derrière unbouquet de bois par exempte,dt'muniereaue pas
voir et a ne pas être vue. Les autres arrivent, examinent les
marchandises otiertes. metteut a cùte ce qu i)s sont disposes à
donner en échange et s'ea vont. Les premiers revieuuent,
regardent a leur tour tes objets proposes et s'its s'en couteu-
teat, les emportent; par cela même, le marotte est cunctu. Uaus
te cas contraire, ils se retirent de nouveau. La partie adverse,
en retrouvant les marchandises eu place, comprend ce que
eeia si~nine, ajoute quelque chose u ses onn's premières si
ette y est dispose):, ou bien au contraire, si elle ne veut pas
surenchérir, reprend sou bienet disparaît de)iuitivem''nt; les
negocintionssont alors rompues. – Cette procédure typique
présente, d'uitteurs. des modalités secondaires suivant le
pays. Parfois, les contractants se voient tout en ne se partant
pas. Uans d'autres cas, ils négocient au moyeu d'uu intermé-
diaire. avec tcquet d'aitteurs ils ne conversent que par signes
et sans prononcer nu mot. tt arrive que ce r')te d'intermé-
diaire est joue par le chef même du groupe.
L'auteur voit, et nonsans raison, dans !es tieux où se (ont
ces rencontres, ta forme première des marches. Et eu efïet.
comme les marches, ils sont généralement situes sur ta frou-
]
a
ASALVMM.– m OMtT MTBHSATMNAh 4M

ttère de deux tribus voisines. Les marchés sont des lieux


neutres, sacrés. où toute bataille est sévèrement interdite; la
~MU'</MM~n'est nue institution d'une très f;rande Rénéra-
tité. 0)' les endroits où sc pratique le commercesilencieux
ont exactement le meuio caractère, !)u moins très souvent
~p. S3. S7et suiv.). its sont placés sous la protection d'une
divinité qui en garantit la neutralité. Mutin,tout comme dans
ce commerce, le silence est parfois de règle entre ache-
teurs et vendeurs sur les marches primitifs. On peut donc se
demander si les marches ne sont pas tout simplement ta
(orme organisée de ces premiers échanges intertribaux.
L'explication qui nous est proposée de ces pratiques est
d'une grande simplicité. A l'origine, nous dit-on, te primitif
ne voit pas dans l'étranger un semblable et un égat, mais uu
adversaire envers qui tout est permis. Mais, avec le temps, il
sent le besoin de se procurer certains biens, certains produits
qu'il sait exister en abondance dans une tribu voisine; et il
veut se les procurer pacifiquement, parce qu'il a appris par
l'expérience tes dangers do ta violence. Moispouramener les
voisins a ces relations d'un nouveau genre, il faut tes rassu-
rer il faut leur donner le sentiment qu'ils ne courent aucun
danger, qu'ils n'ont rien à eraindt'e.L'observationdu silence,
l'obligation de ne traiter qu'à distance et même sans se voir,
seraient des moyens inventés pour communiquer aux con-
tractants cette sécurité qui est nécessaire aux échanges. C'est
le caractère artifieiatiste de cette explication qui nous paraît
suspect. Si vraiment le siteuco avait été un simple artifice
imagine en vue do donner confiance, comme le moyen serait
peu en rapports avec le but! Que l'on s'interdise d'apporter
des armes, que l'on prenne une attitude pacifique, rien n'cst
pins naturei. Mais pourquoi se taire? Pourquoi se cacher?
Ces pratiques ont évidemment une origine reti~icuse. Deux
individus qui sont tenus de ne pas se parler. de ue pas se
voir, ou quine peuvent communiquer que par intermédiaires,
sont évidemment tabous l'un pour l'autre. Le lieu où ils se
rencontrent est fui aussi sacré, et c'est de lùque vient la neu-
tralité dont il bénéficie. Reste à chercher qu'est-ce qui a con-
féré ce caracterceta l'endroit et aux relations qui s'y nouent?
Nous ne pouvons ici résoudre ia question qui n'est peut-être
pas encore mure, il noussutlit d'indiquer en quels termes elle
nous parait devoir être posée.
Ainsi que nous l'avons dit, M. <:ricrson rapproche, avec à
4M t.'A'<)fHt!SOC)t)L'MtQUH.<SMti)')t

propos, décès pratiques, cette de )'hosptta)it6 qui est. eu etïct,


de même nature, L'etrauKer,)'eçu eu quotité d'hôte, est sacré
pour ceux qui ierpçoivent. tout comme le marchand qui
pénètre dans le lieu consacre aux échanges L'itospiti))iteest
doue bien. commet'institution des marchés, une des manières
dont ont été prituith'etnent rc~tooRntt'es tes rotations inter-
uatiouates. Tout en recottnMissantdavanta~etecaructet'e re)i-
gteux de cette institution,t'auteurtuiu''si~ue))ou)'ta))t. tout
comme aux precedentM, desmobitesessentietietnent utiti-
taires L'itôte aurait été truite conune un personnage sacre,
toutsinjptoncnt parce que c'était utHe. Nous pourrions répé-
ter ici les tneutes réserves quenousavons déjà faites à propos
du cotUtnerce siteucieux. Quet'iustitution relil;ieuse de t'hos
pitaHte se soit trouvée servirades fins utites. ce n'est point
douteux Mais que des considérations purement économiques
a!entsunia )a susciter de toutes pièces, c'est ce qui nous
parait p)usdif!it-i)en)entadtnissib)e.
Hi).
U).Mm)-:MHS)-)')f~
SOCtOLOUm(.:KtM)X)-:LLH
ET STATfSTtQUH
MUXA!,)-:

ft/«~f'f/MW'y~')!/t«'<tMf(~.<f'/ f'()t<.<tW'n'f'.<
«)fMV~<<
~ff<.<t<r/()M<w)tncMfft~j
<LAM<)R.U<tT):COXJtr<U.):t')'))<)Mf:.STK"
LA XOHAUTt~ ))AXS t.KS XHLATtUXS <:t\'tU-;S
P!U'M\).th)HiH)!t)t,t)A)j<\vt(;)t'i,t'tf(:<)'«Kr

P)UNX)N(:'F'utit).).– Hetra.thsha.euftgkett und Hetra-tha-


alter nach Stand und Beruf Xcitschrift f(irS()<'i<t)M'is-
senschaft.){)03.)).Mtt.!),[,?,4<i?i~.
Sur ianupti!))itt',<'etravi)i) n'aboutit pas il des resuttats
bien précis ni bien instructifs. Surface au )))ariHK<fauteur
arriveaque)((UEsconctusionsp!usint6ressantes. C'est un fait
ancrât que, dans tes ctassMaiscM. les hommes se marient
jttus tard que dans les ciasses pauvres, taudis que. ))n)tt' les
fH)es. c'est t'hn'urse (lui se pruduit. !')us elles sont riches,
plus elles arrivent tôt.iu) mMt'io~c.Quand ou cumpitre, non
ptus tes classes, mais les professions, on constate que c'est
tteneraiement dans k's carrières Hherates que iG marin~e est
le plus tardif. ParfoLs. cependiutt. elles soot dt'pfts.scpspar
i~ricnitnre; en tout cas, i a~emoyen desepoux yest toujours
pins c)c\'e (jue daus l'industrie. D'après fauteur, ces diftc-
rences tiennent surtout à des conditions econotniqucs; et on
ne saurait contester t'importance de ce {acteur. Cependant, ie
fait que, dans les classes t)ist's. tes honunes se tnarieot tard
montre bien que d'autres causes doivent intervenir. Suivant
M. ï'rinxiu};, si, dans ces milieux, les jeunes s<'nsrecu)ent
)'aH;edmna)'ia{;e.c'est<tu'it ieur faut plus de temps pour se
faire une situation. !i est pourtnntditncih' d admettre qu'on
ait d'autant ptus de n):t)anatter sa vie qu'onaptus d'ai-
sance. La vérité c'est que, dans les mitieux riches, on se cou-
tente à moinsde frais; qu'une situation qui tnateriettemcnt
4M ).'A!<)<8M):)f)t.Ht.tQUË.<903.)9))t
pourrait snniro à entretenir une famille y passe facilement
pourinsuntsante.LesexiseucescroissentaveetedeKréd'aisance
auquel on est ttabitué. Heutre donc là un éiémentmora); i
c'est h conception qu'on se fait du genre de vie que doit
mener un homme moyendeia classe plaquette on appartient.
Nous nous demandons si dans i'age élevé du mariage à ta
campagne il n'intervient pas quelque cause de <-e genre.
L'agriculteur a moins besoin de se faire une famille, Ne
serait-ce pas que les freresvivent davantage ensembte, que ta
famitte dans laquelle on est ne reste plus fortement et plus
longtemps massée qu'à lu ville ou elle se dissémine avant
même quet'éducation des enfants soit terminée.
E.D.
G. MAHPtLLKRO. Civittà. famiglia, mora.UtA. ~<p<it<<t
ff«<«t<t«</t.«!<-<b~M,VI), 4, juittet-août )!W:~p. KM sqq.
L'uuteur pose d'ntjord cette thèse que t'w&HMMMf est la
cause m'emiërede !a civilisation, c est à-dire que l'ensemble
des conditions afïectives. intettectuettes et murâtesauxquettes
on donne le nom de civilisation est du a ta condensation de
ta population ditns les vittes. t) t'appuie sur des remarques
qui ont t'te faites souvent avant lui ta série dos sociétés con-
temporaines ran~'Rs suivant tes degrés de civilisation qu'on
admet communément avoir ~te atteints par chacune d'elles
coïncide avec ta série des sociétés rm)t;eessuivant le rapport
qu'y soutient ta population urbaine avec ta population rurate;
le progrès de la civilisation est pitraitete à celui de l'urba-
nisme: etc. – Cela pose. prétend établir que l'urbanisme,
et par suite la civilisation, détermine un recul de la moralité,
notamment de la moralité domestique, mais que, à d'autres
égards, ita~it aussi d'une manière favorable sur cette même
moralité. La mauvaise influence de l'urbanisme apparatt
quand t'on constate les faits suivants :aftaibtissement de la
moralité sexuelle et conjugale, de la pudeur, communisme
sexuel. prostitutiou, à Athènes, à Hume. dans l'Italie de la
Renaissance, dans tes sociétés modernes accroissement du
taux des divorceset des séparations de corps,dégénérescence i!
organique et par suite accroissement du taux des maladies !f
mentates, du suicide, de l'alcoolisme. entraînant celui du i
taux des divorcesou séparations pour causede sévices, dimi-
nution du taux de la nuptialité et de la natalité en raison des
AKAt.Yi!)! LA tMKAUT~ COMUUALBRT COMBSTtQDE,KTC. 489

dit!)cu)teséconomiqueset de l'émigration des hommesjeunes


et célibataires vers les villes, d'o~ le développement de la
prostitution et la multiplication des attentats à ta pudeur,
des avortements et des infanticides. Mais tes popututious
rurales et celles des villes peu peuplées échappent h cette
influence mauvaise,et d'une façon plus générate, elle s'exerce
moins sur laclasse moyenne que sur les riches et les pauvres.
Et d'autre part, l'urbanisme a aussi des conséquences heu-
reuses il antne t'intettigeuce et le jugement moral et trans-
forme peu à peu la famille eu élevant tu situation de la femme
et des enfants, en limitant les droits de l'époux et du père.
!t nous parait d'une méthode excellente do rattacher les
variationsde ta moralité, déterminées t'aide de ta statistique.
Ades causes morphologiquescomme les variations de la den-
sité urbaine. Maisou conçoit qu'une étude do dix-huit pages.
où toutes ces questions sont abordées, soit nécessairement
supernciette; et le réet talent de l'auteur donne le regret qu'it
se soit contente d'entourer tant de sujets qui mériteraient
d'être traités. P.

YVERNHS(MA'!M(:K). – La. Justice en Fra-nee de 1881 A


1900. Ïï. Justice civile et commercia-lo.(~tM< (/f la
M<')<M octottre ~<J03.
de ~atM<t'f/M<

L'espèce et le classement des faits étudiés ici (d'après le


rapport sur ta justice civile et commerciate, de )88) à t900~.
s'explique surtout par des vues administratives il ne sera
pas inutile toutefois d'en dégager les données d'intérêt pro-
prement sociologique.
Lenom~n'~oM <fMpt'o< aujourd'hui très restreint, appa-
ratt être surtout la conséquence nécessaire des transactions
et conventions de bonne foi, de toute sorte le plus souvent
des questions de fait, non de droit, y sont seules eu jeu. On
découvre d'ailleurs, aux époques de crise, un ralentissement
danst'activite commerciale et trausaetionuettequi donne lieu
aux jugements MH~'(«/<c<'WM. en métne temps une augmen-
tation des jugements ~Mr<M/<tM< (bittets impayés, etc.); dans
les années prospères, l'inverse, les contrats devenant plus
nombreux, et parsuito les difncuttés d'interprétation que les
deux parties veulent résoudre de suite. Une remarque, il est
vrai, limite la portéede l'observation dans les pays de mon-
tagne, les plus pauvres, l'ardeur litigieuse est le plus déve-
H<) L'ANi~t! SttOomutQUK. t'M3.)tH)t

tuppee d'autres innnenees interviennent sans doute. – Dans


tes vin{;t années considérées, ou peut en tout cas assigner,
comme causes certaines de diminution des procès )a fixation
presque définitive de )a jurisprudence, t exagérationdes frais
do justice, tedectin de la propriété rurate, tedevotoppemeut
des transactions mobilières t moindresource de chicanes);
f'omme causes certaines d'augmentation le devetoppement
incessant des procédures de divorce, et lu toisur les accidents
dutravait.
tf f~<M<'MtCMf«~«N'Mp«t' m«f«~'Mpermet des rappro-
chements instructifs: l'auteur indique t'utinto de mettre GM
rapport les cottstatationstouchaxt les pretshypottx'caires, tes
servUudes, les baux a {('rme. tes rescisions pour cause de
)''siou, – et te cttifït'e <te ta contributioa payée par la pro-
priété foncière: – il dunue aussi a constater ta rebutant''
avec taquette ti) tuetOM nature de titi~t's se reproduit :'t vingt
ansd'iutcrvatte'notons toutefois )'au);)uentatioudes procès
retatifs aux pensions Miitnentaires.ta diminution de ceux qui
<;oacern<'ntK'sséparations de biens, tesinterdictions. tesnonu-
xatiuus de conseil judiciaire,tes dcsaveuxde paternité).–Les
divorces par t'.tppot't aux tnaria~es onisuivi cette pro};ressiou
p mrcent: tt en t8S~-)88(;. 20 eu t88't8S8.23en t8S9-t89().
~'?en )S%-)!)UD:mais est-ce bieu auxmin'ii~esde t'anuce qu'il
t'unvicutdetes cotnparer~La proportion est fortement
dépassée, dans les dcjxtrtements qui reufennentde ~rauds
t'entres, sauf te NordfSeiue 73. Rhône: C~, tandis qu'au
centre et a t Ouest, il s'en faut qu'on t'atteigne (Côtes-du-
Nord 2. Loxere, Haute-Loire 3,. Le uotnbre des demandes
<!n sépara) ion de corpsa diminm'd'abord,puis repris (sous t'iu-
nuence de ta lui (te t8')H restant ta capacitécivile des femmes
séparées). Sur HH)demandes en séparation. t(! sont fonnees
par te mari: sur )UUen divorce. 4i Les époux sans enfants
sont plus euctins au divorce (~ p. tUO)qu'a ta séparation
(36 p. t00). L'iuuuence de ta profession se fait ici peu sentir
toutefois les cultivateurs recourent de préférence A la sépa-
ration de corps.. les ouvriers, au divorce.Les motifs le plus
fréquemment invoques sont sévices, injuresgraves ~divorce
7t! p. tuû: séparation 88 p. t00): adultère ensuite (t3 et
!) p. t00), condamnations en dernier lieu (3 et ) p. t00~. tt est
remarquable qu'un dixième dos divorces ou séparations
soient prononces après vingt ans de mariage.
M.iL
AXALYSHS. – ))K ).~ t;)ttM)SOt,'H!)K t:K <!)i!<~ttA). 4tt

F.COtOUMMR. La nuziaHta fta oomMnguinei. Oatt~'ft.


Torum.

)).-OKt.A(:mM)'<n).t)f.tKHS~H!<)':HAt.
rarM.MtOtAM'

t': CARCtA LOPHZ. Ensayo sobre ta. criminologia..


MeridadnVucatan. imprimerie de lu toteriedetHtat. t30
p.in-4".
L'auteur <)ccette thèse t'eut justifier ta doctrioe d<' <iaro-
(ato. Le droit de défensede ta société est it)d'pendaut de toute
responsabi)itemot'ate:ta peinu n'est pas moins it-Kititneque
)o renexe detensif. Ces idées dateot et no trouvent ptus
Kuôrcde dcfeuseu)' dans )a sucioiog-ie<;rinnne)te. Quutque
fauteur s'approprie ))abi)'nent tes inductions de M Kibot
sur CevHiut.ioudes sentiments contpif'xes. ceites de Hi~ehot
surl'histoireuniversetieet tn~me tesitypothèsesde Tarde sur
ta succession des cercles sociaux, nous n'aurions saioucr que
ta ctarté et lu talent de son exposition s'it n'avait émis en
passant une idée ingénieuse. La stabilité des sentiments
aitrnistesdoit être d'autant plus solide (juc tescert-tes sociaux
8ontptus('troitsfp.'M);dot)c,a tnesureque iesceretcs sociaux
s'etar~issent, tes freins externes deviennent pins nécessaires.
La di))icu)tesentit de mettre cette donnée de ta psyct)oto{;ie
sociaie d'accord avec t'histoirc des institutions pénates, t) est
bien connu que )'))istoire de )a peine, à un point de vue tout
au moins, est une tente abotitiun.et cependant les cerctes
sociauxdeviennent sanscesse plus tardes. Lasotutioudecette
dif!tcu)t«.c'est, peut être. qu'en se consofitiant, ie ~nn! cercle
sociat devient aassi homogène que le petit et est ainsi moins
astreint à t:' necEssitede pourvoir sa défense interne.
C.R.

KOWALHVSKY (PAUt. – La. psychologie crimineHe.


Paris, Vi};atfrères, )')(M.3M p. in.S".
L'auteur N'efforceici do présenter ta notion du crinnnet-ne
sous une (orme plus scientifique que cette qui a rencontre
une résistance si );e"erate. Il taisse de cote les données
de
anthropométriques: i) déduitta possihitito du criminel-né
ta loi anatonM-physiotoK'quede M'-ynert. ainsi fonnutce « il
49i! L'AKK~E SOCIOLOGIQUE. t!)03.t0et

existe un antagonisme permanent entre ta couche cortical


et les nu'uds sous-corticuux. bien que ce soit l'activité de ht
première qui domine les seconds. Mois si, pour une raison
quelconque, le potentiel de ta couche corticale faiblit et si la
puissance de ses manifestations diminue en même temps que
la fonction des centres modérateurs et régulateurs qui sont
sous sa dépendance, la fonction des na'uds sous-corticaux
s'accentue; elle devient la plus forte, la mieux exprimée dans
l'économie. C'est ce qui arrive pendant le sommeil, dans tt's
diverses intoxications qui altèrent surtout l'activité des cen
très conscients; c'est ce qui arrive encore dans les difïérents
processus pathologiques qui diminuent l'activité dela couche
cérébrale corticale M(p. H). Loin de faire comme Lombroso,
une synthèse de l'épilepsie, de ia fotie morale, de l'hystérie
et de t'utavisme criminel, K. distingue avec soin ces diverses
manifestations.
La vérification des conséquences criminotogiques de la loi
de Meynert est tirée de t'étude de ta criminalité russe, depuis
t'assassinât jusqu'au vagabondage, qui est souvent une règres
sion vers le nomadisme. Le criminel. à quelque degré qu'on
l'observe, est l'homme chez qui uu cerveau imparfaitement
organisé ne permet pas ce contrôle perpétuel de la conduite
qu'exige le respect de l'ordre social consacré par la coutume
et lu loi.
L'auteur met a profit les observations de Uostoievstty, de
Davidow et d'autres écrivains russes. On trouvera dans son
livre des études intéressantes surta vie des prisonniers russes
et surleurs caractères. Nous sommes visiblement en présence
d'un peuple chez qui t'homme normai ou criminel est, sauf
de rares exceptions, atteint d'infantilisme.
Au point de vue sociologique, l'erreur de l'auteur est d'ad-
mettre ta poMihitité d'une psychologie criminelle au sens
absolu du mot. Les variations de t'incrimination no comptent
ici pour rien. Cependant les sociétés n'ont pas toujours dirigé
leurs instituions défensives internes contre les mêmes mani-
f estations ducaractcre. Le criminatiste.exctusivementpsycho-
togue. assume la tache de nous expliquer pourquoi le danger
permanent que le criminet-né fait courir l'ordre social a pu
motiver des réactions sociales si dinérentes et si inégates.
même à t'age historique. Une seule méthode, à notre avis,
permet d'accorder les conséquences de la loi de Meynert
avec tes données de ta sociologie comparée etto consisterait
AMAf.MM. f.A CHt~NAUTt! "BLMK Lgg t'Ati! tM

&recoMattre que t'orgauisation t6ga)e do!a défense sociale


coutret'intutttitisme psychotonique est tatinntovers IsqueUc
(eud, avec d'amples et nombreuses oscillations, t'adoucisse-
ment progressif de ta pénntite.
C. H.

J MENOESMAMTiNS. Soototogia orimiaat. Bstudos. TaMrei:


Caniotu c tf)M!t, ).i!tt)onne.
KUKCK)' Anthropologie ortminoUe en Allemagne, dans le
oottM des dernières annëoa .'U'Wtf'OM
t</ht~«'<ebyt'<'tWw<M~~f.
t.XVHf. <«<

Ut.–t.A CtUMtXAU'fKSËLOXh~ t'AYS


)'arMM.t)'mwAcM<ctt<t':ttu'"

YVERNÈS(MAUBtKK). – t.a. justice en France de 1881


à 1800. t. Justice ct'imiue)te.~M~«<«<!Ot'<t'7('~<f<<<s-
«</«<septembre !')(?. p. a:'7-3t0.
AI.Yvernèsnous présente ici une analyse detaitice du Rap-
port sur l'administration de ta justice criminotie (France,
Atgerie. Tunisie), de !8Kt à iHOO,placé eu tête du Compte
puerai (le i'adumtistratiof) de ta justice crunitteHe pendant
t'aunée )')U(J.Hitppetonsqu'uu rapport sembtahte, concernaut
):t pt-riode ~~S-)MO, et paru cu tête du Cutnpte de )««a
t'ensemhte des deux publications embrasse une période de
-)ixattt<i-qumMuns on n'en saurait meconuattre t'impor-
tmx'e.
Apres nn rappel des lois qui ont tnadifie la iegistation
pettate eu ces dernières années, l'auteur, rctenaot (t'abord /<<
<~<t;r<M p<tt'«M~'K~f'Mx'Mf.
<et'Ht«tA'N montre que chaque caté-
gorie pr~eute, pour la dernière période ()8MH90~, une dimi-
nution très sensible, sinon sans exception sur les chiures de
lit période immédiatement «oh'rieure, du muius presque tou-
jourssurceux deta premiere période ( 188)1M8?) 1.– ~Mt'nt<r<<'f<.<-
<tMM a jugé les crimes contre l'ordre pnbtic, qui n'ont guère
varie, tes crimes contre les personnes, et les crimes contre tes
propriétés, moins nombreux, ceux-là de 24p. tut), ceux-ci de
~t p. )W. Seuls, ont augmente les avortements (le nombre
de ceux qui ne se laissent point connaître iunrmo du reste ta
statistique), les coups et blessures (eu vertu sans doute des
Mt L'AKKtiK MCtnMtO~CK. t*'M-t9(tt

propres de t'Hicootisme).et ta fabrication de fausse monnaie


(favorisée par te perfectionnement do i'outiiiMgo).On repré-
sente, sans doute, ces chiures comme faussés par la <'MTf<
t<w(t(t)<<M/<"M croissant* f)t)i,pat' crainte d'un acquittement
devant te jury. écartant d'un crime toutes )e~ circonstances
at!t;t<*s. le reporte devant tes tribunaux correctiouneis.
L'objection, excellente il y cinquante ans, ne vaut plus
ce n'est pas d'hier qu'on procède ainsi il s'est ftabii do
iouttue date sur ce point, dans les parquets, une jurispru-
dence a peu près uniforme. D'aiHeurs les crimes tes pius
gravt'tont toujours fte déferas au jury; or, si on excepte les
coups morteis. tcur nombre n'a pas au};nte)tt~.Hnfin t'etto
méthode a «tteint depuis iou~tctnpsses timites d'application,
puisqu'ftpt es s'être accentuée)mu)''diatement,iorsties:) mise
en vi~ueut'. )a fcrme'p du jury s'est amoiiie de nouveau
depuis vitt{;t ans ~e non)t)t'e(tes accusations admises entiè-
renx'nt par te jury tombe de!))! a Ht)p. H)f);lu moyenne des
attaires terminées par un verdict, m'gatit s'eieve de 3t n
~7 p. )M~. – Au reste, /Mfn/wwot.f Mn'<'ff<wut<'h jugent un
nombre d'nnaires piutôt en baisse, au moins stationnaire;
ce):t est vrai, en partieniipr. des Mtîairesde petite crintiuaiite,
o'ù, (Ht-on, la ~raude déverserait sou trop ptein; s'ii y aau~-
meutation des délits contre les personnes feite porte unique-
ment sur tes coups et blessures), etdes délits contre tes mu'urs,
accrus d'un cinquione par rapport à )88)-)88K ()R divorce
ayant sans doute muttiptie les constatations d'uduiterc~, par
contre les outrages puhiics a la pudeur sont stationnairos, les
faits de va~abondn~oet de mendicité, en décroissance, et les
dctits contre ifs propriétés ont diminue d'un vingtième
~parmi ces derniers, les abus de confiance, seuls, sont plus
nombreux!.l,
Ac.ft'f'ftfhtM sont ici a considérer sur ce point ta statis-
tique nous apporte des enseignements très nets. La loi de
18!)t (toi Herenger) a été suivie d'une brusque chute du
nombre des récidivistes, et d'un abaissement simultané, et
~'n/)or<<oMM~fMt<'Mt <~W,du nombre des prévenus ju(;es. Le
nombredessursis révoques pendant une année, rapproché du
nombre des sursis prononcés pendant une année, revoie
t'exi~uité du premier mais c'est du nombre total des sursis
prononcés pendant l'année en cours et pendant les quatre
années antérieures qu'il f.)utte rapprocuerfce qui est possible
depuis t89t<) )a proportion apparait extrémcatcnt petite.
AfALY~S. LA <:K)M)fiA).n~ SKLON ).KS t'AtS 495

Passant aux a//<w'Mn'~c'M MM< <t«/c, nous rencontrons un


gros problème leur proportion, par rapport au nombre total
des dénonciations et procès-verbaux. s'étant etevee de Kt a
f!Mp. fUO.Hembteindiquer une tendanfe croissante à classer.
Même,no retenant que cettes (ju'on abandonne&cause do teur
faihte t;<'vite et de t'i(;uoranco do fauteur, t'écart devient
de 20 a $; p. )(XJ.Mais tes etéments compares, ju~emeuts,
procës-verbauxetptaintes. sont disparates, uue multiplicité
de proces-verbanx répondant parfois a un seul jugement,
parce que les infractions d'une personne, menie de diverses
natures, no donuent)iou. conone ou ie suit, qu'à une condam-
nation. D'autre part, i'auK'nentation dt's anairescjasseespeut
si~tifier 'juote uombredes dénonciations )na)vei))atttesetuon
fondues~'est accru, ou que ie dôvetoppemeut de l'instruction
pritnairo u auj;atent'' le ootnbre des ptuintes adressées par
écrit, –aussi bien, en sonxne. que i'indtti~enee pius grande
des parquets, ou leur itesitation ptus marquée devant ta
diOicuttedes recherches.–La /'<f.w/wt, enfin, sembta s'être
adoucie !d:)))stes cours d'assises, trcquent usa~e des cir-
constances atténuantes, abaissement plus (rm{uent, par les
tna~istrats, de ta peine, de deux degrés; dans les tribunaux
correctionnets, dintinution du nombre proportionuet des
coadatnnes a t'en)prisonne)neut,. qui correspond à une
augfnentation paraitete du nombre des anx'ndes). – Au
total, diminution des afïnires graves, et des récidives, comme
résultat net. indulgence croissante des ju~es. comno expli-
cation. peut-être du nombre croissant des atïaires classées, et
de ta moindre sévéritéa reprimer, – teiies sout les conctn-
sions où t'etude, dans son ensen<I<te,aboutit.
Ce qui nous mettrait en défiance contre toute geueraiisa-
tion appuyée sur ces données, c'est d'abord l'imperfection
profonde de ta statistique crimineito, où ta définition juri-
dique, tnateriette, des actes n'est pas faite, puisque t'en peut
arbitrairement transformer un crime en défit, puisqu'on
appette deiits a ta fois des faits moins graves que certains
criâtes, et des faits plus graves, et. pour ccia même. entfves
au jury. C'est aussi t'exempte des prévisions, légitimées eu
apparence par les résultats acquis en t88<).et non réalisées
depuis, telles qu'en pouvait faire atorsM. Tarde t~a N'fMttM-
Mr mM);w< ch. n). t) disait que les assassinats, tes incendies
volontaires, les banqueroutes frauduleuses, eu somn)'' '<tes
crimes dignes de ce nom ~'accroissent constamment Or on
49C t/ANtttiB SOCtOMOQU)!. <903.!<!M

a constate, depuis, que tes crimestes plus graves diminuaient


plutôt. tt disait que lit décroissance apparente des crimes
contre les propriétés résultait d'uu « esci)mot!));eM,visible
dans l'accroissement des vols simples et des escroctuerles.
« La Franco s'est enrichie et instruite, ajoutait-it, et i'un des
premiers et!etsde l'instruction et de lit richesse. c'est une
augmentation perpetuette dos méfaits contre ta propriété. e
Or uon seutementtes crimes contre les propriétés ont conti-
nué &decrottre. mais les vois et tes escroqueries ont diminue
nettement. It disait encore « lu révolution sociate a muttiptie
les dectasses, les agites, les vagabonds notamment, dont le
nombre Mbien grandi Or le nombre des faits de vagabon-
dage et de )nendicit6 n'a fait que baisser. H concluait que
« la cupidité Il tait de grands propres M, que « tes gens sans
principes moraux vont se tnaitipiiant et Ilue te Hot de lit
criminaUm s'élève Huisonnant de mente, sur tes faits non-
veiiement acquis, on conciurait At'inverse. On n'aurait
sans doute pas plus raison. Hn somme, ce qui impurte, ce
n'est pas de comparer les nombres absoins de telle calorie
de méfaits, d'une période & l'antre. ce n'est pas même, dans
uue période, de comparer les nombres relatifs de telles
espèces de crimes ou de délits entre eux chacune de ces
espèces ou de ces catégories étant comme une valeur qui
varie par rapport aux représentations coiiectives du uroupe,
ce sont ces variations mêmes qu'ii conviendrait d'itbord
d'étudier et il y aurait lieu sans doute de cesser les intrac-
tions d'après les yf<HMqui leur sout, on fait, teptus souvent
appliquées, et non pas seulement d'après les cadres du code
pénal, puisque t'appticatioN des peines est bien la forme
sous laquelle, ici. ta conscience sociale réagit. Toute tenta-
tive, avant eeta, de tracer « ta courbe de lit crimiuatite
serait, au moins, prématurée.
M. H.
il.

C. BËRNALUO DE QUIROS.– Atrededor de delito y de la


pena. Madrid, Kodriguez Serra, )M)4,t82 p. iu-)~.
On trouve dans cette brochure une série (fessais et d'ar-
ticles uù prédomine la tendance critique et polémique. Trois
d'entre eux intéressent la statistique morato.
Dans le premier (~ /<oH)!c«<('o en ~ftpa«f<,p. 27), l'auteur
montre que les dounées de la statistique espagnole pormet-
A\-U.Ï<)i<.–<:)))M)\At.)TH(:')t.).K(:T<t: t97

h'nient de eonfirn)eres:()e)t)''nt)est)'<'i''hypothèses ctnises


en \'ne de rendre t'ompte (tes variations <)< i'homicide,
ttypott)eseant)))'opt))f)i;itjue.)typ()Hn''st')m'teorn)n~i(p)(',hyjjM.
t)t)~esocio)o};i<juo.L'Hspa~oc compte c)t!)()))eit)))n''('.pour
))«)UO()hit))it!mts,)()n)<)t'tsc!)UKt'('svt))t)ntitin'tt)t'))t.j,<'t!tux
()e)'hon)i<'idMyp)'()ttduN()rdi)))Su().ttte)!<tHs'c)cver:
t uvec h) (rcqueoce des h"n)n)cs d origine urabf uu berbère
({acteur authropoto!{"tue!: a\'c(; t'6t(''vaUonde ta temp~ra-
tttrc !)!oyenne'f))cteurtnutcot'oto~i'juc) ~'avcc )Muutnhredes
HteUrcs 'factout' socia)).– Ct'titt'cont apparent d<'3<'(:u)'*s est
une preuvccvidentt! de t'insuttisa))<;('des Htt'orifsmtituteratt's.
« Le suicide en Hspaj{ue fait t'ubjet d'un deuxientc essai
fj). 3H).Quirus y ntontre t'fxisteuce d'une correspondance
entre le mouvement du suicide et celui rie )'hon)i(;ide. Le
jpctenr y trouvera cintjtabteaux d'un ree) intérêt. On peut
extraire des deux proniers )ep!H':<)tt'iisn)e()uisuit

ASSl'I:I.
l'I.:Jt'tlltt:~IJrl\I~It's, \I.¡;.K xf)i)H)t)iXn)H~<n;L
rf:K~')'K'H\t:'<\U.HS '<')«KM)'t)!)U:\t\'<H:t.
dc<~mt-nh' dt".tj'ot))t<'n)t<.

t.tK!)S8M :))té tt~t


))t'U-t)i't titi :tM
t)t'H-tS' t~U
t;n)Um) M) 8)U

t)ans un troisiemecssid.Quiros t't.udie)t'cntoctere de tacri-


tni))i))i(f(u)nit)inc.Il y constate qu'en Hspa~ot' tavMt-ii'tiuttde
lu cruniuutitM{umininfselon tfs:~es expritne plus que celle
(ttj) hounne ics tt'anstorfnatians ttc )'<n'a))is))tp.Lt fonine
cspitjtnotMn'apporte une contribution in)purtnn[e :'t lu crimi-
na)it''(]U entre dix huit ct()ua)'MntMcia<[ans.L'n graphique
met cette curresjtondance suustes yeux du lecteur.
(!. H.

)V.-CtHM)NAHT~COLLK'ft\'E E
)'MMM.RMtHM'<'t)'nt)faË)M

PAH.JACOHY– Contribution à l'étude des foiies dégé-


nératives in ~t't'fM (<'«K(/««po<o~<t' t'<t;)'t«f«c, T. t8,
n'')J!C,dccon)bt'o)9()3.
Sous ce titre rauteur, médeciu 01 chff de t'asite pro\ ioeiat
H.Ut)tn:M~x.–A))nA's<)<-i<)'W!t'")i. M
M~ L'ASSIS !tff:M).OGtUPH.<i'03.)Cm

d'Oret, étudie ta criminatite religieuse en Russie et les rapports


qu'elle soutient avec les épidémies psychiques. Ce facteur
morbide de h) criminatitt'' est tui-memo considère à un point
de vue purement soeiut. Apres avoir rappelé ta faibto hotno-
péneite (tt's étéments sociaux et ethnique!*de t'état russe,
fauteur exprime t'ideeqne '< toutes ces conditions créent des
psY);)io)u!{'estrès distinctes, très spéciales dont t'atiéniste
expert doit tenir compte et qu'it doit élucider devant le
tribun:)), le cas échéant La psychiatrie omelette no lui
suint pas: il doit conuuttre 0) outre « l'histoire, les mœurs,
la religion, les traditions et jusqu'au folklore des peu-
ptades dont les représentants sont traduits devant te tri-
bunat H.
L'orthodoxie officielle russe, que te droit criminel tente
encore <)usauvegarder contre t'herusie, est grandement
metiacee dans son existence par deux sectes qui lui dispu-
tent tes classes populaires. L'uue est la ~o«M</«, secte
rationaHste qui n'est qu'une transformation du protestan-
tisme attonand. t'nntre est la secte mystique desA'/t~M.
Lu Stounda prévaut parmi les populations relativement
aisées et cultivées de la ttussie meridionatc. Les Ktttystes
ont l'adhésion des paysans du Xord et du centre qui sont
tresmetesd'attogcnes (tunois.
C'est jtarmi les Khtystes (jue sévissent les épidémies psy-
chiques dont te suicide collectif est )'cfîet fréquent. Jacoby
rapproctte hardiment ces états morbides de lit conscience
collective de la tradition religieuse des tribus finnoises et il
croit pouvoir en conclure que ta secte des Khtystes n'est
qu'une régression vers l'ancien chamanisme.
La prenxero prcuve~estta fréquence de la possession parmi
les paysans des bords de l'Oka. « La possession, ce chancre
honteux, cette plaie hideuse, du peuple russe, a infecte tout
le Centre, te Nord et t'Hst, et le territoire infecté correspond
exactementau territoire occupé par lu race finnoise, russifiée
ou non. La statistiquede t'atienatiou mentato dans taprovince
d'Oret avait été faite en t8!)3. Kn dressant les cartes de la
possession, ou voit nettement qu'elle est le fait de conditions
ethniques d'abord, sociales ensuite. Kn cnettadémonomanie
etta possession sonttresraresdimstes arrondissements occiden-
taux, rares dans les trois arrondissements orientaux, tandis
qu'ettessontextrctnementfréq «entes dans tesarrondissonents
du centre de ta province; particutierentent dans la moitié
Ai<A).YSKS.–C)UM)'<AHT)!cOf.).KCT)V)! M9'

occidentale de ce groupe. Or ce {{''oupea une population de


racptinnoise.HIl'
Uuei-econdepreuve setiredet'ana!o){iecntre ta modalitédu
suicide coiteetifpt tes ancionsrites des Finnois. Volontiers des
Kt)tystMs'ensevetissentviv:u'ts. comme il arriva aTiraspot
0) décembre t89(!et février )?)?. Or « le suicide collectif, et
prt'cist'ment par enterrement, paratt avoir etc le trait natu-
re) des Tchouds, impuissants a repousset t'invasion et ne
voutaut ni s'y soumettre ni quitter le pays. « Les Tchouds
sont dt'sct'ndus sous terre – se sont enterres -– vivent sous
terre, telle est encore la légende sur ce peuple mystérieux.
Ou pourra juger hardi a l'excès co rappruchetncnt entre
l'épidémie psychique et ta régression vers d'anciennes
croyauces, mais la tecondit<jde l'étude n'est pas douteuse.
G. H,

STCHOUKtNE(tvAx).– Le suicide collectif dans le Ras-


kol russe. Paris, H. t'ioury, t903, p. i~, iu.)8.
)) s'agit d'une forme de suicide religieux qui titsoMappan-
tion en itussie au xyu" siècle et qui n'a pas encore complète-
ment disparu.
La grande crise politique et sociale qui ouvre t'histoire
russe du xvn"siècle, les violences, les vexations, les misères
de toutes sortes qui t'accompagnèrent, donnèrent naissance à
un courant de pessimismeascétique. Les paysans fuyaient ce
monde d injustice et d'arbitraire. Les uns j;a~naient des con-
trées plus lihres; mais d'autres s'en uttaient tout simplement
au fond des forets: certains m~messo faisaient ermites. Ainsi
se fondèrent des monastères spontanés. C'est dansces milieux
spéciaux que se développa )a doctrine du suicide. Le dégoût
qu'inspirait a ces malheureux !'ctat actuel de ta société s'6'
tondit jusqu'aux prêtres qui, d'ailleurs, par leur conduite, ne
justinaient que trop souvent le mépris; et du prêtre, il
remonta jusqu'à la reti~ion. ses rites, ses sacrements. Maissi
tes moyens rituels sont insuffisants, comment faire son salut?
Par t'abstinenco, la mortification, le jeune. Ms lors. le prin-
cipe du suicide, considère comme le seul moyen de salut,
était poseLa mort volontaire, par tejeûncoute feu, remplaça
toutes tt's antrespratiques religieuses. Avecle temps, la doc-
trine se modifia. L'idée que ta fin du monde était proche, que
t'antecttt'istattaitvonir.que son règne était imminent se repan-
MO t.'A.'<S)i)iSm:)t)t."UtOL'K.tt'UH')Ut.

dit dans toute lit Hussie. Le suicide fut aturs couçu cuttune un
moyeu <ielui ecttapper. On se tu.' pour setibcrer de ses per-
sécutions. Comme ou le voit, ce chaugemeut dans tathMtrie
ne htisait()u<'t)'!tdui)'p,sous une fortne t~rptocntdHterente,
lo ntûtne st'ntitxcttt de lassitude et de smnhrc désespoir.
L'épidt'tuif fut d une te))c viotence (ju'on t'stime a :!U.OUO le
t)o<n))t'edes victimes; il y eu eut parfois t.UUUou 2.0tJOd'un
seul coup. Toutet"is Cette (ievre nu resta pas tougtftnps u uu
tel de~'C (te paroxysme. Des le x\'nf siecte, it n'y fut ptus
d'outudafes f')t masse pendant le X)x'. ot) ))e cutopto ~uet'e
qu'utx' vin~taint' (le cas. t.a cause dt'ter)u)t]!)))tc(te l'acte est
toujours )a metne des bruits atarmants de pMt'sccutions.de
MOtn'effcschattes, de nouvMttiximpôts, fc rcccttsctnettt~Ot'-
rat.ftc. La doctrinf n'a pas davantage varie; c'est toujours
):) croyance que h' suicide est U)ti))stru)n''nt de purificatiou.
le inoyeu de sauver ta foi des embûchesde t'autechrist.
)'D.

\)-'())t.\)):S))tVK)tS)-:S))Kh.\<:)t)M<~A).)'r~
i;
)-)) ):h't)))K')tAU')');
t'.u')i.)t«:mMt'

(: AXCfOLKLLA.– Delitto e deïinquenti pottttot. M)):m.


Va)tarde,)M)ip.,petitin-8".
Hnécrivant ce petit livre, t'auteura une double tin; il veut
ntettrc au couratttdc ta science la doctrine exposée par Lo)n-
hruso et Lasctti et il veut combattt't! iestmtdatx'cs n'~t'cssivcs
dout)!td~'fc)<sestM'i:))t'c<.mt)'('Jecri))fH!))it)rt')))')u<')'st)'«C('H-
fiion.An~iok'tfit suit une méthode !))!i))ytiquc,ou ptutùt sché-
matique.L'histoire et surtout i'tnst()ir('tt.))ifn)tf'))ut'eut.iue,
corse, nuputititiue; est )it)'K<u'tt ""sepi)r tui a coutributiou,
nuus il en tire des ittustrations ptutùtque des ))reu\'es.
Les thèses exposées MUcours de t'ouvra~e sont t" que te
crime ptttitiquc a les mOnes conditions que Je crimHde droit
comtnun(idec que fauteur retient de Lombrosoet de Laschil;
2° que te deterniinisme en est ptus comptique, le rote des fac-
teurs sociaux étant ptus grand; 3°quo le prineipat des {acteurs
du crime politique, ta compression, opère avec une caergie
décroissante, ti en résuttcque lefacteur psycho-physiotogitjue,
t'hypertrophie du Moi, tend à prédominer. Témoin le crime
AXAt-t~KS.
– t'uMttiSmvKHSKS
OK).ACtOMtXAt.tTK.
KT' SUt

anarchiqne Lecri nunc)politique doit donc être distingué du


r<o)utiou))Mi)'e.t't)tn'atteindre sea tins. te premier n'hésite
pas :tatt''nt('t'a)!n'it'.at'honneu)-.aux biens des particniiera.
t,c)'évoh)tionnaire se conte))te d'attaquer )'<)rdt'(!t'tai)n,!MU)s
ieser les biens juridiques individueis.O'aiitpnrs le cri nuoet
poiiti()ue peut se former tneme en deitors des ciassesassujet-
tics. L'hypcrtt'ojtitie do moi eUacroaute pt'nvent~treobset'-
f'xct'ccttt te pouvoir.
v''s t'hMh's)'t'pn''st't)t!t))tsdcs<:tnss<'sf)ui
Les <'xc6sd'auturit<'que ceux-ci commettent soxt de véri-
tub)esM)uiv))te))ts()o)acrin)in)))it<po)iti({)tC.
)testreKtvtti))))('(tu<')'aut<'m'nit('<)nsii('r6sMco)n)itissaM'
d''t'histoiredm't'imepotitiftne ça tt!t)ieaeU)yer ta doctrine
ruim'use de t'ec~)c()o Turin. La distincUuo'ttt'Hfitit entra
)er<'v<))ution!)ai)'e et le crimine)[)o)i))qu<'nous parait sans
vatettr Lecrime potitiqueHsU'attentatauxcondtttons (t'cxis-
tencede)aco)n))U)t)at)tepo)itiqu<'toutenti6re,indt'ppt)datn-
ment de toute )ésion des hiettsjundiquesindividuGts. Cepeut
être t'abus d'autoritetuut cotntne ta rcheHioncontre )'!)t)torite.
Or An'~iok'HM retervo tanom de critnmetpoHti'jue à celui qut
tese tes biens juridiques individuels en vue d'atteindre (tes
tins poiitiqnes; il reste donc systématiquement ('-trau~eril la
notio)) socioto~iqueet juridique du crime politique.
G. H

JcA-<UtAXCANHJA. – Vagftbundos de Ca.stitta.. Madrid,


imprimerie de la /<<'PM<'(/<'~/<.<~<<o)t.HM3,ti4 p. tu-8".
Ceci est ht mouograptuc d'uue famitte de va~atjonds et de
mendiitnts h:d)it!)nt t'i<)enf;iaet o)Irimt le type soci:)) des
(~stiHe OiitxCanttja s'est trcs in~'uicusemont
Y:)};.)ht)ttf)sdc
propose de mettre on lumière les phénomènes de sottdaritc
(Hstoriqne <[)ti)'i)tti)('hcntau passe d'une viHc et d'un pays
rextrOne misero mot'ide et ccuootnique de ses habitants. !)
ctndic ie rapport entre in droit de propriftn exero'' par )o
chitjtitrc de la cathedrate de i'a)cm;ia sur le fjuiu'tier où
résident tes vagabonds étudies ici et rt'tat sordide de ces
habitations. Puis on suit pus à pus tes ot'i~iues de cette
famiHe, l'éducation du chef et des enfants, leurs t'onceptiona
rpti{{ienscs,t'ith'e qu'iis se font do )a societc cspa~note. etc.
Les tnoyensd'existencede la (amittc. jeu (te ttasard. prostitu-
tion, mendicité,sont minutieusement passés en revue. Lasoti-
darite uni unit outre eux tes membres de la couirÈno des
S02 L'ANKtis MCtnmatQUB. ~03-)90t

mendiants et des vagabonds, les hiéroglyphes qui leur per-


mettent de se reusoigoer ntutueHonenta i'insu de iu police,
tours relations avec tes Gitanes, attestées pur leur tangage,
8oatét;aietneot décrits dausdes pages attachantes. La conclu-
sion de l'auteur est que la société espagnole n'a pas ilun degré
suffisant ta notion on même le sentiment de la solidarité
morale qui t'unit a ses membres anormaux. C. H.

ROSTiH~nst.–DerSelbstmordindenSt&dtem ~.« ifMtcMf


F<«<f).Atigemeines statistiehes Archiv von C. v.
<f<tt).<c.<
Mayr.v~p. ?3-~).
Deux co)!c)usiot)sse dégagent de ce travail. La première,
négative, c'est que, s'il est vrai qu'en généra) les villes sout
des foyers suicidogènes. le taux des suicides ne varie pas
parai)e)emeut au chiure de ta population. Reriin n'a llue
2.7!; suicidespar 10.000habitants, StrasbourKn'et)((ae a ),9S,
Munici), t,88, Cotoguet,4H. ete-.atorsque Zurich. Spaudau.,
Kiel, Cera, (.oerJitxenont entre 3.07et 3,07. Le second résul-
tat, c'est que le facteur dont paraissent surtout dépendre les
différences que présente le taux des suicides urbains est la
confession religieuse. DesvHicsde popuiationegaie comptent
un nombre très inegat de suicides suivant qu'elles sont pro-
testantes on catholiques.
Sans prétendre que ces conclusions uo soient pas fondées
en quetque mesure, elles nous semblent pourtant ne devoir
être acceptées qu'avec quelque réserve. Pour être assuré que
le chifTrede la population n'est pas partui-méme un facteur du
suicide, il eût fatiu isoler son action de celle des causes si
diverses qui peuvent la masquer ou la renforcer dans tes cas
particuliers. Pour ceia. il eutfaHu grouper méthodiquement
les villes par catégories, de manière à ce que les facteurs
autres que la population s'éliminent tes uns les autres. Mais
il ne suflit pas de remarquer que certainesvilles très peuples
comptent moins de suicides que d'autres cités moins impor-
tantes, bien que cette constatation ne soit pas, d'ailleurs,
sans intérêt. E. D.

W. FtSCHEH. – Die Prostitution, thre Geschtohte und


ihre Beziehtmgenzmn Verbrechen. Stuttgart et Leipzig,
Karl Daser, MOp. petit iu-8".
La prostitution est-elle un facteur de la criminalité ou un
ANALYSES. – CUHMK~ PtVBKStM 06 LA CittM)X.\UT)!, ETC. !:():!

équivalut inotïensif de lit criminalité? L'ecote de Lomhroso


a soutenu ia seconde opinion )''ischer ptaide vigoureusement
en faveur de lit première. Si t'histoirc do )a prostitution
montre qu'ette est un ptténomene inséparabie de lit vie
sociale, Hest. M'erô(~e ht ucrvosite tnodeme eu otuttipiie tes
formex pathoto~iques. sadis<ne, n)asochis<ne, tia~eitautistne.
La liberté de lit prostitution dont t'An~teterre a fait l'expé-
rience menace la discipline sexuelle tout entière, II y a d'ait-
leurs une association natureUe entre la prostituée libre et le
souteneur: or les souteneurs (orment la ctassecriminetio ta
plus dangereuse et celle <(uise multiplie le plus.
La lui doit donc réduire le mat au minimum en suppri-
mant la prostitution libre et en encnsernant"tes prosti-
tuées.
W. F. recouuatt que le recrutement des tupanars a pour
conséquence une pratique crintinotte, la truite des btanches.
L'État a le devoir de lit réprimer. Jusqu'ici, à'vrai dire, il s'est
montre intérieur a cette mission. H sera moins impuissant
s'il coopère avec les tiques moraleset si cettes-ci parlent un
pou plus etairotuent à leurs jeunes protégées du danger
qu'ettcs peuventcourir.
G.R.
G,IL

LAURENT(HH)m).-Les perversions sexuelles. Sadisme


et masochisme. Paris, Vi~otfrcres. t9()3, ~0 p. in-t~.
Le sadisme et le masochismesont, comme on le sait, les
deux grandes formes mot'bide:!de ta sexualité. Le sadisme
est l'association de ta votuptf au spectacie de )a soutTrauco
intligee)mrtesu)<!t qui satisfait Hnstinct ~'ttesiquo; le ma-
sochisme tonsiste en ce que ta sounrance subie ou même lit
conscience de la servitude sexuelle devit'nt t'excitant indis-
pensubte de t'instinct ~eoesi<)u<
L'auteur étudie ierapportde cesdeux pen'ersionssexuettes
avec ta criminalité.
Le sadisme est par définition uu facteur du crime, puisque
le sadiste ne peut satisfaire t'instinct sexuel sans commettre
un attentat plus ou moins «rave à t'integt'ite physique d'um'
femme. C'est au sadisme qu'il faut attribuer les crimes des
éventreurs et ceux des necrophites. Le sadisme atténua
explique les délits commis par les « frappeurs de nttes ».
Enfin les crimesdes foules sout souvent accompagnes d'actes
SOt ).'AS'<H):tn:h)t.'tt,)~)!H.)9<H-<90t

q"i décèlent iapr~f'nce d'un veritahte sadisme cottectif.


Te)s sont tus actes de cruautt' commis sur les femmes dans
tes prisonsde Paris pin-tes septembriseurs en )7M.
Le sadi.ouejx'utd'aitteurs être considère comme une
rei;ression vers to iutte jtour la possession des femettes. Lit
t'ouqu'~te de ia femeites'a<;co)npai:nedans le monde anima)
et s'accmupannait sans doutechez tes hommes ~t'ehistwiques
d'ttch'~ df viotcncc qui t-endcnt comjfte t'tt une ccrtMine
m('sut't'de)'a'!s')ci!)ti()nMt)tr<')at'r))!tut~et)!tV())t)pt'
L'' )t)!tso(:))is)n('est !)ucuntmit-e un etitt p!tssif. ~on scute-
t))t'nt le tonsochisk' oc (-utnnx't {Msde eritites. mnis Louant
estimp qu'i) ne succumbe que hi<'n ruronent i't ta tentation du
suicide. CeUo !))!('cti()ttn'en est paft muins antisociale, car
c'est u)).)hais.('tncnt.« ).)))astM'.t)istf<'st m)m!Uequi abdique
au point <)evue physique et plus Otcort' :)<) p'not de \'uu
ps;'<;))i<)tteTant qu'oo n'aura pas renverse tes )uis primor-
diafesdu tnondt', if ruie du toate t'st dans )a domioation. le
txasochiste n'est pius tm ttotmoe au sens nsychotnjtique du
tuoi,c'est ))t)tHt)))iiit'(jt)'H soit en simple état deservitude
St'xut-iteouqoii en soit arrive aux (ormespath())()}!'<("c!'do
ta perversinu.L'tt pareil homme pourra et.rt'intettigeot.bieo
d«u''au pomt de vue artistique, i) nesera jamais unhumnx'
(i énergieet d'action, un homme capaide de grandes pensées
uu de sraudes entreprises (p. ~)(~.
)( est m-e~retter que le livre de L.,fort intéressant au point
de vue de ia psy<;)tiatrie, et fort bien documente, porte )a
tnarqup d'une rédaction un peu hâtive. Hattribue à Fere une
observfdionde He~is sur ut) ca~ intéressant de sadisn)e tarvt'
!) est n'KreHattit'surtout qu'ii cite des romanciers pour tran-
cher des prohtemes de sucioto~ie comparée. C'est ainsi que ta
neuve)te d'Krnest d'Hervitiy, un.)/«)'<~c~'<A<ffnt't~)<f, devientt
un document permettant de rapprocher le sadisme de ta con-
quetedes épouses. Si ta sociotn~ic génétique est une science,
))ourqnoi en traiter si légèrement? Si e))e n'est pas une
scieuce, pourquoi y chercher la confirmation des inductions
de ta psychiatrie?
< H

C. ).0))t!)tOSOETG. FEiUtËHO.– La donna doUnquente.la pros-


tituta e la donna normale (La femmecrimineOe,la prostimeeet

'M';m'<i)-G))t))~h')an!-)'t.-)<)vs-)'!tnth~p')t')j{i<;<'ri))titten.'
)!)')9.
(. X)V.))' «2.
ASM-ï~t. – ).AHMM)SA).ttA
KT t.K )'A<:TEt'H~:<)K')!!)<)<;<!
M5

la femmenormale,) Nouvelleuditiun. T'n-it). BuceaMn" C40p. Kf.


it)-8". (~ouve)tc édition d'un ouvrage eut)nu de trop ton~e date
p<)t)t-()tt'it!toitt)ecesMit'ed'c))f:ut'eit;i)'<ma.)ys<;).
SA('")0)'U. Sulta detiNquenza e sulla pazzia dei miUtart.
TipoXf. H. t'esoi). Napu)).
X. UKTAYXAC.–ItO régicide, ttnpr. Saittt-Cyprict). Toutousc.
t'. COHtUDOttH. Il suicidio at tramonto del seeolo XIX. <:iat).
st:t),')'t't'inu.
ttAtLEY. Suicide in the United Statos )Mf )90t. Thé Yate
tteview.nmitt'O:).
F. HU)))t)(:)'HX. Déterminantes iogioas del suicidio. At-t:hivos
de('i')uiat)'i<tyCt'imino)<)t!i)).tnait')U3.
M.SAAYHhUA.–La moral del suioidio. Archiv. de t'sn). Critni-
no)..n)ai)UU:i.

\'<l.AC)UM)'<LtT)tKT).KFAt:TKi'Ht~u~<~UQt!): E
)'!<)')).t)!H.~t'
Il

Joft:)'))VANKAN. Les causes économiques de la. crimi-


nalité. ~<«/<'~Mf<«(' f'f <'n<~)«' f/'t'N'f rn~ttx'~f.
P!trisLyo)),Stor(-k.4!))jj).{!t'.iu-8'
I.–L(')ivt'<!deVnnK!)n''stt'nrti))it<'une))ist()i)-('<'tu))e
('t'niquedps ))rincipa)pshyp"thÈscsoniscs sur h's ri'ppo~s do
tHvi(')''('n))omiqm'ft<t'')a(')'it)nt)!))i~)<'):ot)n)t'r~[:de
):'taussi, fn utit)p dire? t!)d~'t'pHunq))'i)c!H)S('!)u)t'ett'ur.
t<(')))é)'itcdpt'!tut('urestd'!)\'()i)'t)<)nttt''t)t):'pct'çm'X!)<'t(tc))t
riche )iH6raturcq)t'!) produite i'fhtde des rnpjx'rtseBU'e)!)
mi!\èl'e e~t 1(~cl'iml', Elleu!'e a-t-il <fs1 n{'g-li~l'I'uu (!el'tuiu
)niscre~)MCt-in)t'.i':n(-t)t-('!t-t-i)dûn<K)is'ti"u
tx'mht'e dtt n)o))()s'I~s <)' dans ces dt'roiÈt'es aonMis,ont
modifie itiusftuii lie )RcroiHt's termes du probtt'nn' Ln
déception qu'il nous citusti est (ju'apres avoir lu sa tot~ue
et consciencieuseexposition des diverses doctrines ainsi que
les critup)ps souvent judicieuses qu'H y oppose, uous ne
croyons RMsMvoirfait uu pus vers ta sotutinn. Nous apcn'c-
\'ons bien )edcfi)ut des thes<'sunitatt'nt)t" t'iusutnsanee

'(:'r!t)!)in'.i~t)'K.n'a))U'))r.')~))'htt~)t')t'tt')"st'r<))''r('h('
))U'')ivn!<)t)M.t''h')'i!m''H~Y!txt~ri~ur~vat<")~md!t.t!!i'ud''<<)''
'H' ''<:Uuhuih-'m
et tKSi.'i)".ni <')))in
Ni.f..nt surhl S)U'')Mit!)t'- Mf k-
\-u)t'US''<
<h'SKM))')!! XX~asiM!
MC t.'AK'Oi)!SOCtOLOOtQL'K.
)9C3-)Mt

des thèses éclectiques, mais nous ne voyonspas bien


pourquoi
les dUMrentes écoles se sont trompées et comment leurs
erreurs pourraient être évitées ù l'avenir. C'est cependant co
qu'un travail plus critique qu'original devrait nous montrer.
L'auteur rejette tour touri'))ypoti)ëse socialiste(Cotajauni,
Lafargue, HectorDenis), i'hypothesoanthropotogique itatienoe
(Carofato, t-'urnasari, i'otetti)et enfin la doctrine spiritualiste
ou indéterministe'Joty, Proat.deHaetst.Lapremiereexptique
toute lit criminalité par la misère et attègue comme preuve,
soit le rapport entre lit fréquence du délit et l'inégale répar-
titiou du sot tCotajannu, soit lit correspondance entre le mou-
vctnent (ics dcHts et la variation du cours des farines
(Lafargue, Denis'. L'ecote dite spirituanste uie d'une
façon j.;én<'ra)ele déterminisme des actes volontaires, detie-
tueux ou autres aussi s'aUnche-t eue à demootrer <}uela
misère (lui acconpasne i iiahitnde du délit est très souvent
etie-mètne le jtt'oduit d'une votonte vicieuse. Quant à la
misère iuvotuntaire. elle ne pertnettrait pas dorendre compte
du mouvement de ta criminaUte. 8e)on Jo)y, ta fréquence
croissante des detits correspondrait en France à t'ametiora-
tion progressive de ta condition des ouvriers.
L'école positiviste italienne est déterministe comme i'eeote
socialiste, mais elle tend a restreindre le rote de la misère
pour mettre mieux en lumière celui de l'atavisme ou de
t'arret du développement psychique. Toutes ces hypothèses
sont unitaturates cites font parier ie!:faits, les statistiques,
les monographies, mais leurs auteurs laissent toujours
soigneusement dans i'ombro les données qui les contredisent.
Un vice de méthode leur est commun en administrant )a
preuve, elles ne distinguent pas suffisamment,la relation
<<«t«/M<' entre le délit et ia répartition des richesses et lu
relation </t/Ka<Htf/f«'entre les crises économiques (variation
brusque des prix, baisse des salaires, haussedes denrées) et
la multiplication des actes délictueux. Les pr6!èrences de
V. K. vont visiblement à i'écoie de Lyon (Lacassagne,Bour-
net, Massenet, etc.~ et a la doctrine de Tardequi s'y rattache.
Sans nier le facteur individuel, elle accorde la prépondé-
rance au facteur social; elle met en lumièrela reaction du
premier sur le second, do la misère économiquesur la dégé-
nérescence du système nerveux.
Cependant Van Kan cherche à préciser la doctrine de
Lacassagne, au risque peut-être de la rétrécir.
ANALYS)!!). LA CMMtNAUTt!ET LE fACTBUK KCOHOM~CK 507

« Nouscroyons devoir, écrit-il <p. 47G),envisager lit crimi-


nalité comme un produit toco-tnstoriquo, c'est a-dire que la
criminalité d'une contrée ou d'un pays déterminé se constitue
couxno le produit constant des facteurs complexes qui, dans
le territoire détermine, ont formé ia vio du peuple et qui ont
engendré tous les phénomènes qui caractérisent cette-ci.
t)'on il résulte que dans telle région la misère et te besoin
exigent plus de victimes pour les pousser dans lu carrière
crhninette que dans telle autre. D'ou il résulte encore que,
dans la situation actuelle où l'unité des sociétés particulières
est essentiellement tiéo aux frontières politiques, il est faux
do parier de la criminalité et de l'étiologie criminelle en Rêne-
rat, si l'on entend par là autre chose que le noyau, le résidu
conunun aux divers groupes de criminalité, ou cette causalité
criminette qui sert do fondement aux étiologies crimineiies
particulières a (p. 477).
L'auteur est donc d'abord porté a conclure que « l'examen
de la relation entre la criminalité et les situations écono-
miques ne peut fournir que des résultats focaux » et que « la
prétention d'un si grand nombre do criminatistes. qui après
avoir examiné des documents locaux se sont crus autorisés à
émettre des conclusions sur la criminalité en générai, est
injustifiable (p. 477). C'est ia négation mémo de l'induc-
tion, réduite a uneénumération stérile de cas particuliers.
Van Kan a cependant reconnu la possibilité de découvrir
« une causalité criminettoservant de fondement aux étiologies
criminelles particulières II se rattache a cette idée pour
dépasser le pur empirisme. Cette fois, il généralise peut-être
à t'excès.
« La criminalitédoit être considérée comme un phénomène
d'ensemble, une façon d'existence maladive du corps social,
iiée dans ses formes et ses vicissitudes a ta société même, à
sou être, a ses défauts d'organisation, à ses vices, par ce tien
interne, fatat, nécessaire qui lie la pathologie à lit physio-
logie. Plus particulièrement nous voyons lit criminaiitécon-
temporaine, comme la prostitution, le vagabondage, ta men-
dicité. l'esprit de révolte et do mécontentement s'attacher à
la structure économique de la société actuelle, aux excès du
capitalisme, a la déplorable répartition des biens, au paupé-
risme dérobant aux grandes masses, avec l'espérance, t'éner-
gie et l'activité féconde, engendrant nécessairement l'épuise-
ment physique et moral du genre humain, constituant
'AXSKK SCOUUmt~OK. <{)0«9m

t'innnense armée des dégénères


physiques et sociaux, etc
(p.4~.
H. Devons-nous accRptercette restriction et ct'tfe systé.
tnatisatiun do l'explication critntuutogique? Le fruit d'un
travaii critique. tel que celui que nous
venonsd'anatysor.
devrait t~tre nu renouveiiement des termes du
problème.
Pourquoi tant do rechercix'ssur les rapports entre h) ropur-
litiun des richesses et III formation du sur les
d)')i))<)U!)ut.
crises ccouotuiqu~s et le txouvftnettt des dt'Nts, sunt-ettes
res)<~ sk'ritM. sinon parce qu'on s'est taissH dotxittcr
deux prcnotiuns, uue notion trop étroite de t'm-tioo p:))- des
facteurs cconotniques et un)' notion
trop nhstraitt! de lit
crin)in)tHt6? fans le prftnit'rcas, on a
tenu pour accorde que
)a tnisere, fruit d'une nmuvnisa
rcpfn-titiondPshiMtts.a~t-a-
\'6e Mttt' nt6mopar t.) pcriudicHc d~ crises, est
tuniquR
intt't-fm'dittit-Hcntrf )c critm' et
i'ordrtx'conutnitjuc. Danste
deuxiuntt'. ona considt')-)-la crhnin:ditt'comme une Vt'-t-itabtu
'-ntitc scutustique. saut voir dans )es
d~eneres tes portfurs
de tel crituinatitû. t)aus ces conditions on
n'apucttifierquH
des hypothèses incotnjttt.tes. partie))cs, dont aucun''n'a pu
rcsistcr im doute tm'thodiquc.
L'in'))e n-partition (h) sol, des moyensdo production <'t
des fruits du travait n est pas en effet, au
sitnpte point de vue
econontique. t'unique orisine de h) détresse dans )aque))e vit
une partie de lit poputati.tn t'insufnsance de lit
pt-ofiuetiun
en est une autre cause. La critninatite
parasitaire n'est
non plus t unique et!et (le celle concurrence. La rareté pas
des
tnanages. )a dinuuutiun de ta natatitë, )a mortaiite infantite.
t'etnisration. enfin le suicide en procèdent plus fréquemment
et ptusnurtnatcment. Enfin lit
mist-ren'est, pas r<nnque tac
teurde toute cette criminatitt'' Ilui rccourtà ia fraude: )a
cupi-
ditf. la vanité donnenHicu a bien
descrintcsque )'ur~encedu
besoin n'explique pas.
Il faut. donc eh))-i!'r rune des deux notions et
preciser
i'autre.
A cet c}{ani n'jus ferions appei il ta fuis a )a théorie du
nntieu socia) et a
iaU)eorieant)))'opo)oKique, ou pour mieux
direet))o!<)K'q')o.
Les.forces économiques peuvent être des facteurs de la
crin)in:tiit6 sans a~ravet- eu rieu t'ine~aiitc des ctasses et
sans frustrer i'une d'entre (.ttes du ntininmnt de bieu.&tre
indispeusabieusa subsistance, ii suuitqu'eties soient derô-
– t.'t:\t'ASt;H):T ).A (:)))M)\A).)TH
AKAt.Y.'m. S09

{;)ees et agissent cotmue des disM))vatttsdes tiens sociaux


eienx'ntaires. Toutes les inventions industriettps peuvent être
ten)porairetnentdesf!)<'t('urscrituiu"et)es,jn6mct)ua))d
cites accroissent le hien-cU'ede )a ciassc pauvre, si cites
(tt'saUt'ejfpnt.soit lu société locale, soit )a société pro(essio))-
ne))t',soit enfinet surtout ta sociétédomestjtjue.K)tesd''trui
sent en ellet des forces moraies sans le concours des(}nettes le
citiacterc norntat de t'hotntncfnoyeu ne peut se former. Pur
exempte, il est bien superficie) de ne considérer ()ue le
revenu d'une famille ouvrière si i'on n'a aucune attention
[)ouriasta))i)ite du foyer. Letravnitdetitfetoox'etde!!
enfants peut austnetttt'r le revenu tout est reodftnttes
tupnihres de h) fanti))': ctranget'K)cs uns aux Hutres. etc. Oc
))('ut-()unierqu'!)ucoursdux)x~sie<')e. dans toute )a"tt<pu-
tftique occideutate".i'itistoirt! des inventions econonifjues ne
soit cette d'uoc dissotution de la sofiete protessionneHe, d'un
atlaibtisseutcnt de ta société tocate et d'une iustabHite crois-
sante d<' la société d<nnesti<tue'Pent-on nier que ce proces-
sus social n'ait, ou pour contre-coup t'afïuiitiisseutcnt de lu
tncratite t'ummerciaie et de la tnoraHtc dmnestitjue
Or si le (t'-re~etuent des forces econon)i()ues dissout les
habitudes morajestiet's au travai) et il ta vie professionneUe,
s'ii atïaiidit ta moratite domestittac citez (les ciasses entières,
s'i) sépare cafin i'individu de ia société )oci))t'au mHieu de
)aquet)e ses s''ntin)cuts sociaux se sont.fut'n"'s, ou a roxpti-
cation t)"a senh'ment de t'arret. du devctopponent tnot'at.
observa chez un {;nd notnin'e de sujets, mais encore des
.h'~res de cet arrêt. L'étude des récidives, de la criminatite
j.n-t'nce, du vagabondageet de ses transformations, i'etioio~ie
de lu frande con<H)e)'ciu)csoustoutes i-es fonMesconurmeut
itautement cette hypothèse et t'idee (~u'et)c fait intervenu'
dans l'étude du sujet, ridée de ta soiidarit.e moraie, eutierc-
tneut ne{;ti{;eepur VanKan. R.

VO.-L'ËSfASCHHT f.ACtOMtXAUTH
t'arM.K)':)'

JULY (ttHXH)). L'enffmoe coupable. Paris, Victor Lccof


fre,)!)m,~p.,in-H.
M. Heuri Joty est, comme on le sait, IcpnucitMtrcprcseu-
5)0 f-'ASXtiB <aM.)!)Ot
SOtitfM.OHWR.

tant de t'écote crimino)oj;ique dite ~'<W~M<~<<' parce qu'ette


conserve intacte lit notion de la liberté morate. Les études de
M. Joly ont d'abord porté sur le probtemo pratique do la
défense sociale (/.c t'not~t cMtt<)le et'tmf,la MecAerfAe
A't'fMM-
M~toM<n'<'c~(~;<)c~<'). Aujourd'hui, il aborde le probtéme
théorique de la formation du délinquant; par là mémo son
opposition aux écoles et aux méthodes issues du determi-
nisme se fait moinsabsolue.
M. Joly est encore ctoiRuéd'appliquer la méthode compara-
tive aux questions crimino)o){iques.S'il unit à l'analyse de
ia statistique criminette de la Fmnce celle des dossiers des
coudatnneset lit monographie des 6co)osde réfornte, ihie~nge
de comparer ntethodiquement la criminalité précoce de la
France n celle des autres Htats européens, notamment ù cette
de la Uett;ique, de la Suisse, do i'Attt'mague et de t ttatie.
Ainsi incomplètes, ses inductions restent simplistes et pré-
caires.
H n'en résulte'pas que sou ouvrage ne puisse être lu avec
fruit. La rigueur scientifique y est trop sacrifiée au souci de
la composition littéraire, mais on y trouvera une exposition
claire et agréable des divers facteurs do ta criminalité pré-
coce, ainsi qu'une discussion de l'importance rotative qu'it
convient deteurattribuer.
M. Joly nous présente datjord un tableau du mouvement
de ta critninatite pt-ecoceenFranco de t84t à ~')0~ « Kn-t841.
t'ensemhtc des dftits des mineurs n'atteignait pas tout :'<fait
)3.U(). Hn)?;).:) dépassait ~t.OOO.De t8!it à ~861ta montée
persiste; mais l'ascension signalée n'est ptus que la moitié
de l'ascension opérée dans ta période précédente elle nous
amène à ~S.OUU. t)e i8()t à t87~. l'accroissement continao
sans doute, puisqu i) nous conduit à 38.000; mais avec une
modération rotative qui. on le voit, se soutient. x
« Allait-ou donc voir bientôt lit marche, non seulement se
ralentir, mais s'arrêter? ~on car de )87~à~88~, nous arri-
vous a :t4.MM,avec un accroissement nouveau de u.OOO.Ce
chinre marque t'apo~e, non de ta hausse en chiures absolus,
mais de t'accétération du mouvement. Mn 18J1, l'accroisse-
ment n'est plus que de t.SOO;nous arrivons à 36.000.Rnnn
en t90u, nous avons la régression si désirée; elle nous ramène
légèrement au-dessous de H4.000,exactement 33.93! I) est
vrai que, dés HtOt,te total remonte un peu; il atteint 34.487,
et nous laisse ainsi à un niveau égal à celui qu'avait atteint
ANALYSE. – t.'t!tŒAt!(!B ttT LA CKtMtXAt-n~ S«

)a grande montée do )872 A ~MtLOn a )nen)olieu de remar-


quer que, dans lu rect'udcMCMCo qui pm'tttt se dessiner de
nouveau en ~0), ce sont surtout des mit<et)t'8de seize ans
qui contribuent a lit poussée< fp 6-7).
L'uuteuf constate ensuite, eu unatysaut la pnputati«u des
tttiusuus de correction, <)uo ta ({ronde majorih' des jeunes
detiuquants est utrao~ero à ta poputatiou rurale, vivuut du
truvai)!){;rico)a.
« Sur S !)33garçons et filles entres en correction, t'admi-
nistration comptait
~.8')S
AyK))t'?t')Mn'ij)<'<)ft'Mit')t.
70
Ayant''t)'t'))rnte'tst"Mindmtri<'))m.
"t
Ayun'')U<)"<))r')f'iun'idh-t;f~;s.
!'t")
AytH)tt)U<)')truh'Siiut)s<tt!)'ic<')Mt.

Non seulement les professions orientes fournissent moins


de jeunes détenus, mais lit récidive est moins forte parmi
teurstiberes.
Le directeur d'une colonie de t'Htat qui avait fait te relevé
minutieux des récidives imputées Ases anciens pnpiifes avait
rnrate
compte 27 p. )00 de récidive chex les enfants d'origine
et :? p. tOOchextes enfants d'origine urbaine ~p. M, note 2).
Ceci pose, fauteur est conduit il étudier faction de l'héré-
dité et du milieu sur la formation du detinqaant.
Une discussion très tnethodifjuonent conduite fait passer
sous nos yeux successivement i'enfant vicieux, le petit meu-
dinnt, fauteur de t~ers délits, le suicidé précoce, enfin te
nous
jeune criminel. Apres examen des dossiers, M. Joly
invite il conclure, non seulement que la transition de l'un de
ces types il t'outre est insensible, mais encore que le jeune
assassin n'accuse pas une pins forte tendance coNgénitaie au
crime que te jeune suicide, le petit mendiant, ou l'enfant
simplement vicieux.
<' Dans les cas dont j'ai pnrte, la méchanceté n'était point
innée; elle n'avait même pas pénétre dans le cu'm'. !t n'est
donc pas nécessaire que tes adolescents soient (onciëremeMt
et or~uniquetaent mauvais pour devenir des criminels. Si
assassina
qactqucs-unesde mes observations sur tes jeunes
ont pu parattre bien optimistes, celle-ci semblera peut-être
bien alarmante. H" résume dans lous ces exemptes, je vois
des habitudes;
partout t'inthtMce des milieux, de t'education,
vois
je vois surtout faction pernicieuse du ptuisir précoce; j'y
très peu l'action de fheredite~p. i7~.
!i)~ L'AK!!)iKSUMa)Mtit~Ut!.<M:)-tWt

Le miheu soehd, voitudonc )Gvrai facteur de la orimiu.dite


ixfantito t'auteur arme il cfHc cunctusiun apt'6s Morrisou.
Huer.~rrifttn.Hfim.CroMohn'd.Atbtmet.Jtrestet'aitàfnire
tap!<rt(h)))))ticnt'tr'jit~)ut))t"<ti))m',)uc:)).sc<))tm't')ct<ht
t)tiHcu taruc ~'c<mt)))ti()m'. n'JiKicux. putitiquo sctfttt t'htdi-
catiun de 0<œr.M. J'ttyn'M pas fitit cette distinction. Rt'dui-
snnt.twut-Ctt't'a t'cxcÈs le rùtcdcs fitftcut's proproneot 6cotn)-
n)i()Ucs.itt'f(;unn!tittt'uis causas .st)ci!t)t's.)'i))cu)u't'excèdes
cruy:HK-cs suciales, la décadence de ri)t)prcntissa~e et le
rc~itnet)(tniinistratitd<!tttt''rimc(}.
C.R.

CHOMOLAHU.– Les jeunes crtmineta en correction. ht


.t«'/<tc<~<<'«Mf/u'<~ht/t<'f<'(MtN«'n"t~et)2(i.
Ai. (!ron)otards'est donne ))t)urtnissiond'etudier tes a~to-0
tm'rationsde jeunes detinquantsfonm'es par t'administration
penitentiuirc. ~ous avons résume t andernier ses études sta-
tistiques sur Fensetnhtedes cotonies pénitentiaires d'enfants
et de jeunes gens. Les deux articles que nous anatysoos sot))-
tuait'oncnt ici oui pour objet lit psychuto~ie collective de la
<'<'ionit' d'Kysses (Lut-eHiaronne~ ou t'administratiou ras-
st'tuhff soit tt'8sujftsin('")'ri)<ib!<'s des autres <;o)ot)ies.soit
)''s n'cidi\'istes')u'' leur :~t' soustrait. n ia rptegatiou. H y a
)aun<'<ontributi«))int('t'<'ssanteaia))sy('ho)oKit'ct'i!nme)ie
ctim)irt'ct('nH't)tah)))syci)o)ugiejuv<'t)iit'.
L'etitoto~ieth) dctioqaaot prM'occiotcrncaHyssfs pourrait
~tre fomtuiefdans les ()uei<)uestraits suivants dcbititcdu
YOt)ioit-.in)pu)'iiYitt'.p)'t'pt)nd)''t't)ncedc)instin<;tdGeons<'r-
vatmt). précocité tit souvnt dt'n')!t<'MCtttuct'insUnct. sexuel,
inditfcrt'nce au savoir, re)igiosit(i tailtle ou tout extérieure.
La fathiesse de )a voinnt);et ta force des tendances inférieures
sont en somme les caractères dominateurs fp. 4!<7à 4(!)j.
Kenumoins il se (orme au sein de cette agr<'{;atiou une
tnoratite sociale spont:)ne<;(tuiest generaientent obeie. L'es-
pritdf corps est est )('fondement.Lu combativité, le point
d'honneur, la itaine du detateur, ia résistance a l'autorité est
sont tes principales manifestations (p. 3H.M!t).Ces disposi-
tions ne sont pas incompatibtes, soit avec un sentiment très
fort de la sotidaritc (amitiate, soit avec un patriotisme à tcn-
dancc con((u<jri)nteet dotninatrice. Cesjeuues réfractaires, de
votontc débite, sont très soumis aux courants collectifs et
A'<At.Y.'iK'–)iTm))!<<!KS)!KA).H': r<)~

très accessibles à t'esprit de corps. « Toute ag~omération de


jeunes détenus est, quant nu personne),quant au monde exté-
rieur, une société en r6duetion, avec ses mmurs. ses tradi-
Hons, ses usn~M. son hn~ap', oft les torts symbonsent le
pouvoir '!t tesfaibles figurent ie peuple; société d'instinctifs
on ta répression des infractions a la re~te tactte est brutato et
sans pitié. Dans eu groupe, des sous gronpfs se (ornK'ntdus
:tnx circonstances ou aux !tn)))i[6snMture))es.Les membres
d'uu ')an se dtsth)i!')''ront (tes autres !)Uport de t'unifonntt,
a certuins soins de coquetterie, a des ntinres. &(tes attitudes
<'t tneme a des expressions de ian~e qui )''ur sont propres.
Ils atïtnnent pubtiquetnetH leur union par des dcmoustrn-
tions d'antitie excessives. iïs s'o)))i~ent,se soutiennent et sf
détendent tnutueHemeHt.? (p. 344-m~t.
Ces observations tendent ri cnnftrtner ridée que chex !(*
deiinquant, mente )e pins précoce, le caractère (te i'homme
soeiaietnent n«rn)a) n'est pas anuute par des causes physio-
)<)j;if[uos,mais est victimed'un :u'r6t dedevetoppement du te
jdus souvent Mdes conditions sociates.
G. M.

LKVOZ.–1.& protection de l'enfance en Belgique (Le~is


iation. Knfants matheureux. Mineurs deiinquHnts.)Bruxe)-
les, ttoemare, itnpmucur, )!)(H,M7 p., gr. iu-X".
Ce livre n'intéresse )a sociotogie criminetie qu'indirecte-
ment, dans ta mesure où il nous rend compte des etIortR
act'omptisparnnËtatmoderneenvued'ittstituerhtprophytaxie
de la criminaUte infantiteetdo (aire échec a ta formation du
délinquant. Lu répression des crimes contre t'enfance, de
l'exploitation do ses forces de trayait est ctndieo :'t côte des
mesures éducatives et repressh'es dt'stiuees a prévenir ta cn-
minatitc precm'e. – L'enort rie t'Ktat he)};en'aura pas été
entièrementimpersonne).A)'ori~ine de )a piupart des mesures
(ntc Levuz étudie nous retrouvons l'initiative d'un ttomme,
d'un ministre, Jules Lejeune. un de ces )ejj;is)ateursque les
petits états pacifiques ont seuls te secret de produire et de
taisser :t);ir. La conscience Mciatc no se manifeste jamais
mieux qu'en s'incarnant dans une individuatite et en mettant
la vigueur d'un caractère personnel a sou service.
H. R.

H.))L'MH)!)t.–Ann«!suc!')),t''u:)-t')))t. ;);;
Cf~U~tHMKSHC't'tuN

SOCIOLOGIE I-:t:ONOM!QU!

t.–~TU)')':S'j)~K~)<A).t':S
)'.n'MM.n.uunu.i.'i)'tt'S)i))\sn

A.–ï'n«<<s(/'f~<<

SCHMOLLHH .(:L<T\\). Grandriss der atlgemetnen


Volkswirtschaftstehre. Zweiter Teil. Hrste hissechste
Au)t.)};e(~W;<A'f/'<V()<t~Mt/f'U/(<<~«('</)''«f'Yt/<~fU'/t'f).
Leipzig, t)ut)cker et ttumbtot, )!t0t, xn-'?t!) p. gt'aodin-X".
Nous avons ctudie ici. il y a dcju ptusipm's ounces. ):) pro-
miët'c pat'tio de ce x'd traite'. Le succùs dMcisift;ne le pre-
mier votumo a tt-Ès vite obtenu et um.'toii-iea jour devt'nuo
oecessitirpdu tnixutscrit pr''pi)rci)nt6ri('m't')))pnt pour en cous-
tituer la suite, ot)tcuh')t)))t' inutcur il )'<'tritV)tii)crGt~d6vc-
topper)!tdtiUxi6tnup!))'ti('))tusqu'ituet'itVMitdi)bordp)'<vuct
aottoucc. et CMttereprise de la seconde pitt-t de sou o~un-clui
a dcu)<)ndc ptus de temps fju'i) o'.n'ait cootptu. Les premiers
chapitres de ce votmnen'outpuetre achevés (ju'au printemps
de ~)m. tes derniers qu'eo tevrier-mars tU04. Mais uous uo
nous piaiudrons pas de ce rt'tard sur les prévisions de
M. SchtxoHer c:)r celte extension douneen son traite ne fait
qu'augmenter, avec lu quantité, le prix des resuttats tonRuo-
tneotetaboresdooti) nous fait pro)itet'.
Ou seroppeUe couxuent ~t. SctxnoHcr :) trace le ptanet
reparti ):) matière de ce précis de science économique g6u6-
ra)e. !) y adistin; q"tre K'os sections (outre une intro-
duction étendue) d'abord (Livre premier), t'etude de certuias
phénomènes eoHectifs (;ener:'ux etroitemcnt )ies ù i'evo)ution
écouontiquo (con()iti(ms naturettes, po))u)Mtion, technique)
puis (Livres tt et iH), deux parties qui sout propretneut le
centre de t'expose, t'une s'attacttanta t'urniXtisation soeiuteet
à ta structure de t'éconotnie, t'outre aux mouvcmeuts qui s'y

t. ~f./)HMfe 4' attn)''f,p. 4M-t9ti.


.<o<:t«<o~Me.
A!<Af.)i.f;HTt!U)!<!HN)i))A).)M Stj;

prodmsout, ta première constituant ex quetquesnrto t'étoda


anaturnique, lu seconde l'étude physintogiquo de ht reittité
''coaomique; enfin 'Livre i\'), une dernière partie traitant des
phénomènes ~Mner.tuxdu développement ccunotnique consi-
dère duns sou ensctnbte.
Le présent votumc contient ces deux dernières parties. Hn
voici sutntnairemeuHM matière. t)a)ts te tivre Ht. intittdete
/'<WMM('<«<</[' t'<r<-«/(«MM ~t'/<M<ft f/f «'/<ff/~<'<(fUt(/M
/t-<'f<«f. sont t)':))tt~ les sujets suivants – )° Le transport
des biens 'Verketu'. le mot est pris .t cette piace d:n)s une
occej)tit)n très ).«'}!), jf n)i)rc))('.le counnerce (tnof)eset cou.
ditioos historiqucs et techniques des transports, leur d<ve-
ioppement très iutp'Jt'tttnt nu x)V siucte: cf)))()itiot)sjuridi-
ques et !tdmiuistr.)th'es, t'institutiot) des <n!))'hes, origine,
curitcteres, cvotutiun, spcciittisutiou. fonnes uctuettes: le
<'())un)e)'ceet son orRattisatio)). ttisturique, déve)ot'j)etneut
rt'ceut et forntes actuettes, ~raod et petit cotnox'ree. cotn-
tnercK<iesp('-cu)!)tiun.etc.):–~ Locoocm'rent'e ''conotnique
~tpprechttion fort ditterentedece p))0)on)eue seton tcsecotes
d'ccutxonistes: disthtctiuHsù fith'e: i'oncienne t'e~tetnentution
défit concurrence;inconvénientsde )a liberté iitintitecitctuene
<'t ics tnesures nonveties contre ette): – S" Les poids et
n)psur<'s. la tn'jnttMie(ce dernier sujet prend la pins ){r:'nde
partie du chapitre origine de ta ntonnaie. ttistori()))e fie la
tnot)Ui)ieet de t argenten Hurope: état actue): tnunnaio dor,
mounitie d'argent, svstëtnes tnunetaires); – t" La Videur et
les prix ('jotion ('cononique de la videur, histoire des doc-
trioes; vaieurde n):u'chc, ofircet demande, juste prix. prix
de taxe. ht fortnation (tes prix analyse de la demande, ses
grands traits, seschaugonentsa travers le temps, s'm étude
a travers les statistiques du revenu et des budgets de fionitte
anatyse de t'otJre. rùtedes forcesproductives, analyse des (rais
de production; ta vateurdetarnent. f:es rapports avec jetoou-
vement des prix; papier monnaieet va)eursfidut;i:)i)-es); –
Richesse, capita) et crédit; rente du capittd et ioteret (ori-
Kinedu capitat, notions de richesse et de capita). étude sta-
tistique: le cmdit, ses formes, sundevetoppemenUtistoriqne;
les théories do t'usut'e. de ta rente du capita). le taux de t'in-
tcretet ses causes); –~Lesor~itncsducrcditet h'u)' devetop-
pementrécent; ta battue (ancieus et Houvcaux ot')ncs du
crédit, les diverses espèces de hituques dans leur d(!ve)o)q)C-
meut historique, les banques actuettes, ue dépôt, d'escompte,
5~ (.'AK~H -ut;)()).')tit<CK. t')U3-i!)t)t

d'enets, etc., les billets de banque, )o crédit foncier, les hypo-


thèques. tea institutions de petit crédit ou de prêt); – Con-
ditions du travail, législation <t" travail. contrat de travail,
salaire (origine et caractères de la condition de l'ouvrier
moderne, essence, form''s juridiques (tu contrat de travail.
les clauses autres que le niveau du salaire. durée du travai).
modo de paiement, etc.. modes de fixation du sulaire, le
niveau des salaires eu t'ait, causes qui le déterminent et
)efout varier, otïre et demande, résultats ~'neraux);– «"Les
plus importantes des « institutions sociales Il modernes, assis
tance et nssurances, ptacetnent. associations professionnehe'.
et tribunaux d'arbitrage <iepaunerisme. caractère de l'assis-
tance aujourd'hui; les assurances en générât, les assurance!.
contre t'incendie, sur la vie, sur le hetaii. contre )a greie. les
assurances ouvrières Gt tout speciaiemeat les trois grandes
assurances aitemandes, matadic. accidents et invalidité; k
ch0mai:< placement et assurance: associations profession-
nelles ouvm'res dans tes divers pays, )eur action et leurs
metitodes. les unions patronateset les trii)unaux d'arbitrage):
– 8' Le revenu et su répartition prulit de t'eutrcpruueur
et rente, revenu de la richesse et revenu du travail fetude df
ta repartition des revenus en ADemagne, le profit de t'entre-
preueur et ses mouvemeuts en hausse ou en baisse, la rente du
sol, valeur de monopole des biens foaciers, rente du sot dans
les villes et ses caractères particuliers, revenus de la richesse
acquise et revenus en général).
Le livre IV, iatitute /.('(~rt'/f)/fMt('<t<de la ct<![''coMUtM~Mf
~«M Mu <')t.<ew~f, comprend quatre chapitres – t" Lesfluc-
tuations économiques et les crises (causes générales de ces
ttuctuatious. adaptation de la production a ht consommation
dans uu système de division du travail, influences poussant
à la stagnation des attaires, le cycle type des expansions et
des dépressions dans la vie ecouomi'fneoL-cidentalcmoderne.
revue historique de ces doubles oscillations successivesdans
les deux derniers siècles, examen des théories des crises,
conclusions positives sur la nature et tes diverses espècesdu
phénomène, et conclusions pratiques, moyensdelutter contre
les crises); – 2" Les luttes de classes, la domination de
classe et s't réduction par t'Htat, par ts droit, (les classes
sociales en géuérat; historique; oppositions des classesdans
la Grèce; histoire sociale romaine; histoire des classes aa
moyeu a~o, ctassesfeodates, classes urbaines; puis, du xfaa
AtAt.tsKs. – MTCt'K" tijiKtitMLK" 9t7

xtx siôcie, royauté et ci:tssesrura)es. noblesse et paysans;


enfin uu X). siècle, bourgeoisie, ouvriers d'industrie, social-
democratie. autres cossus; résultats, victoire sur ia domi-
nution de elasso, t'étxt présent et i'é\'o)utiou sociale géu6-
raie); K'Les rapports économiques de!! Ëtats cotre eux
et leurs iuttes, tu politique commerciale (études successives
sur lit politique counnerciate des sociétés primitives, cette des
peuples do Funtiquit~, celle du moyen t~e. des vittes, des
États; théorie mercantitiste et ses nppticutiotts en Espagne,
Portugal et itottaude, en France, en An~teterre, on A))e-
ntagno; théorie du libre-échange et théorie protectiouuiste,
l'ère du libre ccitange, appréciation, te retour récent au sys-
tème protecteur, hussie, HUtts-Uuis.France, Muropecentrale,
AHetnag))o, t itnperiaiistne angtais. tes nouveitesthéories de
potitiquecommerciate. vues d'avenir);–4° Le devetoppetneot
économique et gênera) dot'humanite et des difterents peuptes
(le progrès ccunomique, les théories do tévotution sociate,
théories tneeattiques, titeories teteotogiques-tnétapttysiques,
p8ycho)ogi(tucs-intet)ectne))es, lu successiou historique des
formes d'organisation économique, ta montée, t'apogeo et la
décadence des diflereuts peuples et de leur situation écono-
mique).
Par ce depouitiement sommaire, nous avons vou)u, indi-
quer ici, d'uae façon qui soit ia (oisaussi hrÈveetaussi com-
plète que possible, le sens véritable des titres de sections et de
chapitres, tel qu'il est précise par le détail des objets qui y
sont traite-s, montrer le mode d'arrangement et le choix des
matières, faire distinguer ia part faite à l'histoire des faits et
des institutions et à la description concrète (et l'étendue fort
variah)ti soit dans le temps soit dans l'espace qui y est don-
née suivant les sujets), lit part de théorie positive propre,
la part d'histoire des doctrines et de discussion des théories
autérieures ou adverses, enfin ia part de seieuce appliquée,
d'appréciation utititaire ou teiéotogique, et de conclusions
pratiques. En rapprochant ce sommaire de celui que nous
avons donné, dans le même mode, du cou tenu du premier
volume, on peut avoir un aperçu assez précis de toute t'or-
donnance et des caractères dominants de ce remarquable
traité.
M. Schmotier, en tète de ce dernier volume, exprime sa
satisfaction d'avoir pu mener à bien cette oeuvre qui lui tenait
a cfBur, à laquelle il a cousacré la plus grande part de ses
B<ft ).t.KK<"L)))).t;(.)~)'t: )!)U'J-)')Oi

iorces pendant près de dix-sept années. et qui est comme le


produit et te rcsume du travail de toute sa vie et de sa pensée
scientifique.Ayant, pat' réaction contre t'idcoio~ie vaine des
eeunumistesd'alors, consacre d'abord une tondue p:)rtif (te
sa carrière a des travaux historiques et a des recherches spé-
ciales, il n'a jamais perdu de vue tu but synthétique de ~ne-
r!))isatiotf<'t ()<'tttcofie, theone vraiment i'ciu)'ti)i')uc ('cite
fois, ou toutes les Ctahorations de faits particuliers devaient
tendre. Et ditusee précis, ramassant )es résultats acquis a ce
jour. se bornant, decho'e-t-it, aux constatations de faits et a
quelques su~estions ta (')'<t'cxpet-iencees.tencordusufftMntc
à fonder une t))eorie soHde. de~geant, toutes tes (ois que )a
matiero acquise le permettait, les rotations ~en~rates qui doi-
vent constituer )a scienc' il ne se natte pas d'avoir satisfait
ni leséconomistes theoricit'ns, ni les historiens purs. mais il
pense avoir moutrÈ que tout son cnort, contrait'ement t't un
reproche qui lui a ''te à tort souvent adresse, a vise non ai)a
description pure et shnpie. mais a la connaissance scienti-
fique de la a Gesetxmassi~kei). de ia vie économique t) note
enfin te iicn étroit qui a (''tu ctahti en sa personne cotre plu-
sieurs speciiuisations scientifiques, instoire administrative et
constitutionaette. histoire économique, science ccouotnique.
psychoto~ie sociate et il n'est sans (toute pas indiuerent
qu'un traite de science économique i;eneca)e aitetu composé
par t'homuie ({ni unissait ces diverses compétences.
Ce traite est un tnounmcnt scientifique qui inspire le res-
pect, et il n'est pas douteux qu'on y ait tountonps et très
utitemcnt recours. Nous croyons cependant que. s'il a tout à
tait romputes cadres traditionxets. il n'a pas constitut; un
nouvel arrangement des matières a i'ahf'i de toute critique.
L'oppositionentre la seconde et ia troisit'me partie n'estciaire
que dans te principe mais, en fait, on trouve, daus ta partie
dite d'anatomie, des études de fonctions et. dans ta partie dite
de physiologie, beaucoup de descriptions d'ot-sanes; et sans
doute ceux ci, fauteur te fait remarquer.sont )ies de la façon
la plus étroite Ai'etude fouctioHneite mais cette confusion et
ce mélange suffisent à compromettre ta portée du classement
Et cette gène extérieure tient peut-être a des raisons do fond
en quoi le processus de t'échange est it phénomène physio-
logique plus que le processus de ta production? en quoi les
iastitutioosde Ja répartition (cettcs que M. Schmotter appette
un peu vaguement « institutions sociales modernes j))sont
AXA).)'sK<.–KTt.'))K'i){X)!tt.U.E't !itt*

ettes moins il consid'rer anatomiqucment, Mpart de h'ur fonc-


tion, si t'ctthic de t'or~ane et cet))'de lu fonction doivent être
separt'es.qne ne )(' sont tes institutions (te ta production (pour
tesqnettes, il t'inverse, t'etudephysioto~ique propre sefnbte,
dans ce traite, se résorber datts t'tu<te anatomique)? – (.tuant
aux deux parties extérieures def'nm're. l'une, ta première,
nous t'a vousdcja remarque.reunit des connaissant'f~(p)i saus
doutesont utiles. peutêtre ot'~tx' iodispcosftbicsat'ccoituntiste
t)))))!!ne sont pas c<'<)nomi<))t('s <'))es nt~mes,t't si elle peut.
prendre ptace dans un cours de scicocc ''coootoifjttc. ponrdis-
peusfrjt's uttxHantst't) (''cunomiM de recourir aux tritit' spé-
ciaux.p))cn'!) pas toutcfuisa en faire partie int~raute. Htquant
a iauuatrieme p.trtjp.tnisa parttecititpih'ederniertjuiest une
vueg'eucrate fort nnturcttptnent p):t('e :)t)t''r<ne(te t'ouvra~
elle groupe trois études assex distinctes 'tes crises, les luttes
de ('tasses,t:)p')titi((UHc()t)))nerciate)<{t)ip"urraienH)ien,setn-
t-i), u'avoir de contnmt entre e))cs,({t«' de n'entre)' eotonto-
demcttt dans aucune des dettx pr''ce(tent<'ssections. Sans
doute eUes ont toutes tes trois un ça ra(;teret;<nera);n)ais
l'etudf des systèmes économiques,qui se trouve'vers le début
du deuxième th're, porte aussi sur tu vie t'conon)i'tue prise
d'ensemble; la formation des prix. ta valeur, ta monnaie, qui
sont étudiées au milieu du troisit'nx'tivre, ne sout-ettes pas
des phénomènes ~'neraux et centraux dans te comptexus
économique, tout autant que les crises ta vrai dire. ils sont
Irorln.mxel
normaux ft continus,
l;autiuua, tandis
tumlix queces
rpc',ces dernières
det'uü!re:rsout
sont peut-être
1)eut-~tro
anortnates et, en tout cas, discontinues mais, au fond, tes
deux groupes ne sont-ils pas tics etroitement dans tonte
t'evotution économiquereette~. – Les )!)'andestiques accep.
tees. il se présenterait, encore heMucoupd'observations sur
t'ordonnance des matières et sur ta constitution deschapitres
a t'interieurde cttaque partie. Mais ce dctai) serait trop tonp;
ici. Ce <)u'it importe seulement de noter, c'est que. nous
sembte.t-it bien. les embarras majeurs de t'ette classification
provienneat en somme de ce que fauteur n'a pas pu ou n'a
pasvoutu se dégager assez de toute tecoaomie traditionnette,
se titjerer de toutes les formes plus ou moins conceptnettes ou
arbitraires anterienretnent données aux rfcttercttes écono-
miques, tju'it a Yisitjtementtenu à être comptet. en ce sens
qu'il n'a taissc, sans t'aborder, aucun des probtemessnutcves
avant lui et autrement que par lui, qu'il n'a abandonne, sans
vouloirt'utiliser a sa façon, aucune notion classique, même
MO ).'n'<)!«!.t!):tO).<)titOU)!.tW:)-)MUi

lorsque <'HKprobif'mes ou ces notions ne devaient piux


repondre a h) conception d'une science économique vntiment
expérimenta)' Mais queites que soient ces reserves, coHe
o'uvre est uue uouveautMuonsider!)b)ep!)nni tes traits éco-
nomiques dont nous étions jusqu'ici pourvus; ia somme de
connuissan<'esqn'ii revête, impose ht considération!')tous
les speciati.te.s. Et eufinnous tenons:'))-appe]er.en ternntt.mt.
avec ()uetie netteté et ()ue)ie force M. Scbtnotter Mexprime,
en tête de sou (tiuvt'e. les )n'in<'ipesdirecteurs (.'ssottiMttdetu
MK'U)udeext)6t-hncut!t)ot)p{))iqut'<tt'L'tude des phénomènes
ëcoootniques. Et uuus retit'ndroos sut'tuut de ce grus etturt
tuut ce qui s'y tuontre tx'epiu'ah'urd'uue sciettcu écunotnique
vm'ttab)o))put pusitive.
F, 5.

CULSOX – Cours d'économie potttiquo.


profcss)''ù
)'Hc<))t'n:)ti()n!))('()csPon)s('tChausscL's.~«x'M'<'(;M'La
pn)pri<h''dt's ttiens corpon'ti! et incorporcts. Lf cotntm'rco
et ):<fircutation Pat-is, (:!)Ut))iet'-V)t)m'set (:ui)faun)in,
)t)M,TT4p.in-S".
Les <)ui))itcset tes défauts de t''juvntj;:<'de M. Cotsuu. signa-
lés dans t'Anocc socioto~ique il projets du tome sout
peut-ctt'p plus uppiu'cnts encore dans ce tome H. Les qua-
Jites. c'est ht richesse de Ja MMtiuru,et Futilité instruc-
tive. Le nombre des questions imxqueiles touche M. Col-
son est énorme, ces questions sont importantes, elles sont
bien définies et lucidement exposées. (Juiconque apprend
reconumie politique doit trouver f;rand profit dans ce livre,
et quiconque aussi t'etudit'peut trouver dans ce tneme livre
des données, des rettexiuns, des suggestions utiies. – Le pian
est te suivant. /.<n'c ~~t.«'))f. La propriété, ics capitaux, les
agents natureiset tes biens incorporels. 0). ). Caractères, ori-
giues et formes de la propriété (justification de la propriété,
organisation de ia propriété, (ormes de ta propriétécotiective).
Ch. n. Gestion et transmission de ta propriété (servitudes.
location, prêt, cessions et. ventes, héritage). 0). )n. Impor-
tance statistique et t'o)eéconomique des difleroutes catégories
de biens (propriété t'uraie. mines et cat'rieres, propriété bâtie,
objets mobiliers, propriétés publiques, bieos incorporels,
fortunes privées et fortune pubtique.). Ch. tv. Hepartition des

t. f.h'xf't~), )mn!tt)Ot-t~Ï).)'. tt0-~t6.


AXA).)TSK<.–tiTL'OMt!Mtf)!KAt.)!S !i2t1

revenus. – /nv </M~<)«'Hf< Le commerce et h cireutation.


Cit. ). Caractères généraux des actes de commerce (livres et
opérations de commerce, comptabitite, te~istatiou commer-
ciatc). Ch. n. Monnaie. pnpter-munnaie, banque (uatnre,
vatcur et régime de la monnaie, opérations do banque, cttaoge
interuationa), ta monnaie et les prixh 0). nt. Commerce en
gros. spccutations, coatitions. 0). )V.Commerce de detait
(concentration, grands nt:)t{!'sh)s,cHuuootMts,coopcrHUves).
Ch. v. Commerce ttttt'rnitUumd et .sys~tnc protHcUontnste.
Ch. vt. t~Hiibertt;' dos cchunges Ht iiutHt'veutiott directe de
D'~at daus le connnerce.
t~e ptan ne douue qn'uoc fuibte idéede ta tnnsse des (tues.
tions pat'ticuHcres qui sont trititees ou it)di<)m;esd.)ns ce
vohune; tttais il pcrutctderecounaitreta dispositiot) (.[6ne-
rate de )i) tnatiere et d'eu cumpreodre i'<)({eueemcut.(;ette
tuatière est distribuée dims uu cadre tout juridique et non
pas économique. Les p))euo)nëuesecouon)iquessout étudies,
uou pas daus tours rapports reeis, tnais dans les rapports que
leur ituectc le système traditionnel du droit. Ce cours d'eco-
notuie politique st'mbie uu cours de droit daus iequei ta )na-
tiÈreest seuteutent devenue concrète, et qui s'applique à des
individus études phénomènes économiques, u des nombres et
Mdes quantités. Ht.encore n n'en est pus toujours ainsi sou-
vent la )t):)tière concrète ette-tnetne s'évapore, et ators ce ne
sont plus des faits reeis qui sont décrits, ce sont des possibi-
lités. des virtualités teHittesou coutumi~'es. H serait xnpos-
sibte, dansées conditions, qm' t'inteni~ence des taits econo-
ntiques. et particutieretnent des pjtenomenes d'ensemble, pût
subsister intacte. Comment comprendre, p:)t' exempte, la
queslion de ta petite et de ta grande industrie, si cette ques-
tion est introduite, dans te chapitre qui concerne l'importance
statistique et te rote économique des ditTerentcscatégories de
biens, sous te paragraphe de la « propriété hatie "? Ou bien,
comment comprendre ta question de ta concentfation cont-
aterciate. si cette question est scindée en deux pix'ties qui
retombent, t'nne dans un chapitre, avec tes coalitions et tes
trusts, sous le titre du commerce en gros, et t'autro dans un
second chapitre, avec les {;rauds magasins, sous te titre du
commerce de dotait? Par ette-meme, une semblante distribu-
tiondénature les faits, etconduità des interprétations fausses.
C'est ainsi que nous retrouvons d'anciens défauts, déjà
retoves dans le tome du cours de M. Cotson. t'as ptus
SM '<)!).:«)~<').).wt
que ce tome l, Je tontfïtu'est un )ivre de science Vt-aiuleot
désintéressée: it est tait !)tt non de certains principes
et ou non d'un certain idea) ecuttomique. tes
principes
et !'ideat de )~co)ee''ono)niqtt('ot't)toduxe et conservatrice.
Pours'y tenir. pour tes confinner et les défendre. ~t.Cotson
trop souvent renonc'aux''xpositions de fait ponr tes dednc-
tiotfs<t~'<tr~tHtt<'ttt.ttiuttx~/</7W7:<'tt)<)ttrhttt)<'ttt''t-i(ts"f).
s:)ns('cssc i) veut conchn'e. et cunctm't*d'apt-t's it's ju't'fcrpucps
de sit" science M, pour dc)))futit',('))S()tnn)t'et !)j)rt'stout,
que" ta dcfaveurjctccsm'<))''par ta ))t'op!)S!tti')))d<'sidfes
iut<'rv('))ti()uuist' et soctidistes puisse porter uncottcintc
durahtcasonautoritt')'p.'rt!u!.(:t)))(;h)sions sur la propriété
'p.7!'sqf}.),sti)'t'im''Ka)it<'ut'sc()))ditif)ns(p:s(p).~sur)a
mf)t)))aieHt)'fc))!U)K''ft))'t'<'t'p.ttt:)S({(j.).sur)t'<'u))t)))'')'cedf
d(;t!)it'p.!M::s()').stu')a)t's)!tti<)ttdnttani(')-('(p.'7t)X'p{.).
8m')a)it)crt6(htco))))))t!r<'(-t't()et'e))t)-M))t-i'<cfp.~7s(t').
autant de pt!)ido\-t')-s~'«'M~). rie ptaidoyfrs optimistes, et
autant.aussidn réquisitoires. ahsu)t))))('ntin))utoyah)cs,contre
!Mt))6()ri<'sintet'v('nti()n))isk's<)us«('ii))ist('<.th(''()r)es){<')))'r!))es
ou théories particHes,vastes t'ont-cptions ou simples fot-onuM.
!)ya).t.pou)')a défense et pouct'attaque, une pn'occupittiot)
constautR.quin'atteudp:)s)es«f;f)nciusions",t(uist'n)i))nteste
et sentisse partout.dans touHp cours du tivre. et et))evca)a
description et attj<t~n)<'))t);ts<'t-('uite<'t )';<!){):) )-ti!))it('.Dans
ces conditions.)) est itnpo'jsibtefj'te le tectettt'am'ueittc avec
confiance les r'su)tats de i'eflort si tahorieux de i'autem'.
H. H.
WAG~HH (Auuu'n).Los fondements do l'économie politique.
T. ). Tt'a')t)itpar )~u)t J'otMk fttibtint))')')'?it)t<')-t)ahMt)n)e
tt'cco-
umnicputiti.pte).Pari- (.ia)-.ietXri.rc.U'ui.~p.in.~fUtite
traductioudHt'ouvra~ CMt~rct)u profesMurA.t. Wagner,fourra
ctre, avec les vuttttnessui\tt)tt<.t'uc'-asiund'not-~tmtcoherieurc,.
)''LUX(A.-W. Economie priaoiples. Aomh-u.tttctot-yshuty (Pf)'M.
c~M t'<;oM"w«y«t'.< t.ood~, XcUtucH,h't~. xx-:)~ p. itt.~ (Ce
nouveauj)Mci:ia )-<<)un Mcueit t)- favuMfttM;.

H. – .s'c)'<'n<'<'«'oNnm~K''
< ~wfy««' .<fMf«!/<<
;<r'~<~)<M.
BOURGUtN;MAUH)t:K). – Les systèmes socialistes et révo
!ntion économique, i'aris, Co)h). )!)m, x-t!) p. in-8".
Cette œuvre est certainemettt t'enort de synthèse le ptus
A!<A).Y<K'–Ht't])'K'.<.)<SKttA).H-. !')M

<;ot)side)'ah)e qui,danscesdernières années.ait et<tente par


un économiste français. Hiie peut Httpporter la comparaison
avec iestra vaux d'ensemtde qui dans dt'spay.: voisins ont
obtenu naguère le ptus de succès. A vrai dire,scientifiqm'de
matière, scientifique d'intention, e))e n'est pas.ou dnnt"ius
pasexch)sivctnent,Kcientiti()ue(tepri))('ipeet()eportef'. !i
setuhtefpt'ettc soit tK'c surtout d'un sentiment, (h) iiet-uin
qu'un itotnmc de coiurt sans préjuges intéresses, aeprouve.
eu présence des misf'rcsetdes injustices de )a8ocictt''a<;tt)ette,
dfrecunnaitrc.avec houne foi et sotide raison.a (ptcttessotu-
tions pratiquer, vers quette doctrine d'action *'())))tttn)!H)itt'
profonde doit tt'f'otfduit'e.t'n tel souci it)iti:t),)t)~t))<'si cttex
un espritt'fnt'c))))!porte .'td'St'ectx't-t'ht's de science. t'i'!(}ue
de les orienter Hutt'ementqueoote ferait )))sin))))ectn'i(~itt''
du vrin.recuereht'd'abord en soi et pour !ni-)uen)e. C'est ce
souci,Htiiechexnntreauteuraun)'préoccupation scieuti)i([u<'
)'ee)te,(jn'i) faut invoquer pour s'expliquer le dessein et))'
ptan du présent ouvrage.
Trouvant devant lui. attiraute par sa ~(''nernsitt',conside-
rabtepnt'son innu('nc<'<'tson (teveiopponent. une doc-
trine (h; transformation sociatccnmpX'te. de caractère sur-
tout ecoMomi~neet (tui se dit fondée sur ta science, même.
)a.doctrine'-ociatiste.A!, fium'suin.avant d'yaccurder ou d'y
refuser son adhésion pratique et voûtant se Karder de tout
entra!neu)G))tscntimenta) et irraisonné, s'est propose de sou-
mettre cette doctrine, en M'on&nustnet en SHYt'ttt.a t'examen
de la raison et des faits. s'est etîorcett'ahord de se repré-
sente)' inte~ratement constitues tes systetnes socia)iste. des
divers types et de rechercher si et a quc))escon(iitionsits
pon'cnt fonctionner, cofntnent et avec que)s avitnt.~es ou
des«vanta{!s i)s assareraient t'existeuceet )c devetoppement
(le ta société. Mais cet examen, surtout diittectique, et que)
qu'en soit d'aitieurs le resuttat. ne suffit pas Hstimant que lit
constitution sociate ne se modifie pas an n''e des conce))tious
individaettes et que )a probabiiite ou tes (;))anccsde reaiisa-
tiond')))) ordre soci:)). même ration))e))en)('at parfait,ne peu-
vent s'estimer que par nue étude des faits et de l'évolution
commencée. M. HourK"in s'est doanea tacite, eu second lieu.
d'anatyser les phénomènes dominateurs de i'évotution écono-
mique présente et de rechercher, du point de vue d'une scieucc
positive et exncrhnentate. le sens et ta portée de cette évotu.
tion. Ainsi se caractérisent et se distinguent les deux par-
Mt t/A\'<)it-.tUt:)t)t,u)it~t.'t..)fu:)-mUi

tics de t'ouvrée Première partie /.<f ~t<~W< /.M.~f<'M<M


<<()(-«'('wfft~fiqui comprend deux )iv)-es:Livt-et.Lecoi-
iectivismepur et sonr<{imede la videur. Livre H. Desformes
sociuiistcs ()ui cotjservettt ht vateur re~ic par t'onre et h)
demanda. Uenxieate partie: /.<«;<.s. /<'t-M<<f~< <'m;tfM)<~«'
(cette partie. not!dj)etnent plus étendue que )a première.
eompreaant aussi deux iivrcs Livre Ht. Le devetoppemeut
des formes d'orKaxisatiou ccouontique il i'cpoquc eontetnpo-
ruine Livre IV. !~s inductiuus tirccs des taits).
Pnur nous. et du point de vue où uous uous pt:tçot)sici, du
puint de vue de ):) cunstitutiott et de i'ou'icinssement d'une
science ('cuuut))i<jUt'pusitive. nous ferious plutôt de cette
uiuvre trois parts l'uue, il ce poiut df vue in ptus importante
(qui d'aitteurs. dans le texte, iurtue )uuterieHetneut plus de la
moitié de t'ouvra~ répondrait.tu livre ttt. ce sfriut propre-
ment tit partie de science: les livres t et tL d'une part, et )e
tivt'e iV d'autre part s'en distinsueraietit eu ce qu'its sont eu
de))ursouaude)à deta science positivepure. etseraitiuttoutau
plus travaux de science app)inu6e,se distinsuant à leur tour
entre eux eaco que dans tes livres! et Il fauteur surtout cri-
tique, et qne dans te livre i\ il critique eucore, tnais eu outre
affirtne et coostrnh tui-meme. – t'arious d abord de lu part
do science positive.

L Deuxgrands courants pitraisscut il l'auteur se .manifester


puissiumneat dani! t'evotutiuu ''cuautuique contemporaine
t'un qui tend a devdupper et a ntcudre le capitalisme, t'autre
qui teuda ~roujter. n inteRrer, a orsaniser les e)t'ntMntsindi-
vidueis. Dans queiies limites s'exercent ces actions, et com-
ment se t:o)))binH))t-et)es Voita ce que M. HourKuinrecherche
eu passant en revue les ~rauds pht'nomunes de i'<'vo)ution
économique contemporaine, s'attachant snrtcnt aux institu-
tions qui paraissent ~tretfspius vivaceset se deveiopperdaus
les sociétés économiquement les plus avancées. – Concentra-
tion des entreprises iodustrieites et commcrciates ~audes et
petites entreprises, an~mGntat.i«n des pn'tnieres: coalitions
d'entreprises, cartets, trusts, t'ncts et cercie d'action du mo-
nopo)e); Limites aperçues a cette concentration 'industrie a
domicile; métier indépendant; petit connn'jree;; Caractère
particuiier.de i'cvotution aj;ricoie (concentration non appa-
rente des exploitations, avantages economi(}uesqui défendent
ta petite cnituro, petite propriété et Krandc propriété, nature
AN.tt.fSK! – ÈTt'MK-. <tt-ËttAt.K'< S~i,l'i

et limites de faction du cnpitatisme sur i'aRricuitur~ –- Lu


coopération (étudiée sous deuxgrandes cotegoriesdistin~nees
par t'outcnr: coopératives sintptes. coopératives de produc-
tion. cooperativf'sde consummntion, sociétés de construction,
)nutu:))ite.'<;et. coopt'rntivcs coupicxes, associant des entre-
prises et non pins des individus, coopératives tricotes.
teotntives de coopération dans tu petite industrie et io petit
commerce: rotations entre les différentes espèces de coope.
ration); – Les nsscciations professionnejtes (associutious
om')'i<'res,h'm'd''ve)opt)t't))('nt. syndicats ))utt'())):)t)x,r:)p-
ports entre io ci'pititi et le tritvni) et toxfonces :) les rés"i"-
nser.contr))t<:<)))e(;ti(detn)V!)ii';– t.'aftiuttt'coootniqtte
det'~tat et des)nnni<'ip!t!itt''s(tegistation du trin'Ht) et assu-
rances ouvriët-es, exptoitat.ions d'Htat. exptoit.ttious n)uni-
cipates) – Tel est te vaste progratnmc d'étude positive
que s'est trace et (ju'a parcouru notre nntf'nt'. )t nGs'est pas
contente do procéder à cette revue par des attusious à des
faits ou a des travaux connus; il expose, anatyse. avec preci
siou, méthode.darte;)) cite tes ('hitfreset testait!~ unensentbtt'
volumineux d'unnexes documentaires appuie toute cette par
tiède i'muvre) et cette intonnatiou est autant que possibic
étendue a tousles pays les ptus importants.))p;)eter)'e, t~tats-
tJnis, France. A))en)a{;"e.ttnHe'ia Franceest souvent, par le
défaut de Lotts documents déjà et:) bores,tantoia'; bien étu-
diée~. A coup sur, M. Mourguin n'a pas eu lu prétention dt'
faire ujuvre d'iavestiftation personncHe sur tous les points
d'uuu aussi grande matière, mais les sources qu'it utitise sont
en ~ueriit hieu cttoisies et soigneusement utitisces. Il y avait
meriteet travail M'«iH< :'treuniret il coordonner tous ces ete-
ntents; et de cet ensonhtcdes faits, du moius prisa une date
aussi récente, nous ne connaissons pas en tan~no française
d'ex posesyntttctinno autre nin)ei))eur()necctui-ci.
Hcstcepcndin)t,nousseu)i)ic-t-ii.devaienrfurtint'~a)e.
seion les parties. l'ar exempie, )'etU(tesur les syndicats ne
uous parait pas tirer tout )e parti possiinc des travaux exis-
tants suria matière, et pourtant très appropries aux pn'occu-
pations de fauteur: l'étude du municipaiisme et )netuecoi)c
des exploitations d'Htat n'cst-e))e pas insuffisante, eu e~ard
aux résuitats qui sont acquis ou du moins qui aurait'nt pu
être dégages de données connues? Les parties les meilleures
(te beaucoup, soat cettes qui ont la fortune de s'appuyer sur
quelque solide et complète enquête, tnemeiimitcea UDpays
MO ).'AX'H!:0(:H)LUti)QUK.)'M:).)!)Ut

~connueiesenquetes (h) VerehtfurSuitiatpotitikquiontetudie


)as)taf~iom)uHaf)<ht('f'k,ou)'t'vuJu)iondei'ittdu.stt')e:'fdot))i-
cik'attjue)ques)arnet't)m'-t))()diqueiuvesti}:atiou«'o)t)me
le si ri''))er;))'portdei'industria)('on)n)is!iion des Etats-Unis),
snrth'sstatistiqm'shtt'nciabort't'sfcotntnett'iiderttifrsreeen-
semeats prott.'ssioum')s, un moins quant aux resuttats (t'en-
se)n)d'ai))sisetm'sun'.re)uar()uons-)c en passant,ia portée
st'ic))h)it))tfd'nt)citi destination))rccisu))h''n)(';)t'Ut't<'ndu(i,ou
)tH'')m'n<h't!h)t''c.
le choix et ta c)!)ssit!c!)tio)t(tes sujets
~):!isi'ot')t")nt!)))t'e.
:<bo)')h'a)')H't)t't':)itt))t))Cnt-~)'edt'sj't't:C)'t's.\ous avons déjà
eu)or('Msit'))dcdn'Ricit.V).p.4K()-~))(tm')),dt'{autsp:u-!)is.
sait ))n-s(')tt<'r.!)U)wit)t de vue d'une ('md<'sci<'nti(!()ue.ia
notion ()t'.<)))h!dist))c:tes rt'spt'Y''st't)t'st)t)U\'ct)t'sj))'t'cision!i
!n't'<t's<j)))-))H.sM.f;<)t)t'Koit)ta)t)'est'))t(;('thtdc)i)ut'p.tH()-
)mit)<'st'))))))t'ntpar)evt't-toutes )<"i.o))j('(;tiot)s:f)tt)isnuusn'y
reviendrons pas. Aussi )j)C))(')'tteiducK<'))t; t'a h', ni DOMptus
)'id(-<-fuisct'ttpa raHf')<<i'int<'s ration.'('organisationdes t'tt'-
crois,.'tûtre
m''nt'')tf<)hiftt)'').<i):f()tt<'))<'()<'<)ti))td<')'.)iti)t)s'.i,je
dis-<o<-i)'t't'))ptnsit'u)'snotionsph)sn('tk's.–t't.et'H('dissocia-
tion faite, des oppositions et dL's(Hstin('tionsappara)truieitt
pt'ntt~rctjtn ait)si restent c(.)))fottd)<cs~m'jo))t't)t pas un rote
ei.s''n)it'itt!tns t'expose partit'niiur des divers p))(''no<))f'ncs et
d('sdm'r!.t'sin.stitotious.–.)('t'roisat)ssiqtt'i)yi)p)usde
desava))t.t~)ued<' profit, qm:()<'sretatioos utiles a de~gor
)'(-happt-))t('tqundt'soppoi;itio))!.su~!{''stivesdisparaisscnt,a il
)))t'tt)<'su)'))n)m'))mp)at)nnc(orn)et-tnnrt'~ime(te)itpro-
dm'tiott~iodustriK ùdotnicitc. production artisaue),t coor-
dooto'rct a pr(''se))teru))se))]b)t:(h'sinstitutions dont. ta tonc.
tion''st)!))))'o'.tuctiont't des institutions dont )a fonction est )a
rfpartit'ottfsymticats patronaux–entant qu'ils n'ont pas
pour o!t ta iuttticoatt'c les ouvriers–et syndicats ouvriers,
coo))t')-it'nctntutu!!)it('. entrepri's d'Htatet assurances
so('i.do<j:)nais Userait trop tonjj; de justifier'ndctuit ces
rcu)ar))m'set i) nous snf<tt))r''se)'te)nt'))t de )t's indiquer.–
Ëofio. bift) f)Jt'« J'onfin.tit'e les faits .soient p)'<cntHSen eux-
meno'sf-t sans pt')''p'n'atiouarbitraire ni tendancieuse, nous
pourrions uott'r<)u'ea nu certain notnbrcdfpoittts.ies consta-
tations <h'f:)itsne nous paraissent pas ëtrfsufnsatnmeutdis-
tin~n)'t-s.soit dansta {ot'tnedut'exprcssion. soit peut ôtrentûnte
dans iefoud. detetntmts autres, qui sont ou bien into'prcta-
tious. d aittcurs fegitimes comme telles, ou bieu, ce qui est
– HT~UH'!
AXAt.YSt'-f <!)i'<)!m).M S27

plus ~Tfn'e. appréciations dans une certaine mesure aprio-


riqm's. Maisnous aurons Mrevenir sur cette observationd'un
pointdevuep)ustt<'m''rid.
Aut"ta),cet expose d'enscmbie.quisuppose un )ong etcon-
sidt'')'a)d''<)o)'td'infortt)atiottetdetnis<'i)upoit)tetqui
temoigtte sans contei-ted'unenmitriserem.tt'quitide des faits
et des ttn'ories.uottsajtparid) comme un t)'<spr).cieuxapport
a notre )itt''rature('c()nf)mique.os remarques, an fond.se
rameneraientaconstaterqu'i) n'a pas été cont.'uet traite pour
tuit))~tnf.<)tt'i)))'!tp!)sc)t<'t-<')h''<'ss(;))tit;H<')))t'ut:')6t)'e))n(;t)tu.
p('))diun)did:!('ti')ttt'd)'s)'t'stt)t:)ts(i(')()bsen'idio))('<'()t)()<))if)))e
sur n<)tt'('s<)cictt''('<)tutmt))t())'!)it)t'.<ju'ih)''t<'('))t)'c))t'is
comme
HHG))!)rtdnn<H't{t))n('))ti)ttunctd't)))(')'('<;))et'(-h('utit)s'i)))tne-
()i!)tt')))('))t)))-!ttitj))'"<.<)u'itHt'tt't'f)t('))(ht(;tot'du)U)t'<'ttvu('
d'(!mt't))('scd'!H't)()))c)('tiL'ot))t(;xi(JU étroite .n'eceUc.

)I. <~n))<))''t'histoirc t)<'s()o<;trit)t's<'t;t)oo)))if[))cs


ne rextre
))i)s<)!)t)snotre ('itdrt'.cp o't'st pits notre intention d'aborder
ici<'m')tcu)~))t'ta discussion ft<'t)()ctri)n"idot)t.\)!~)ur(ttti)i
a(.(it)npn')))i'ret)!H'ti('dfSf))t()m')'!)n<dt'rf'c))(')'('hersii'ex-
positiou des t)t)''s('ssnci:))ist<'st'stnussi fidt)p et eo))tp)t''toque
possi)))c.si ('t'))esat)x(juc))esits'i)tt!tc))C8t)''toutot't vraiment
le st'ns et t'itnpnrtaocc qu'it )cur itttribuo.si tes ftuteurs chez
<)ttiil tes prend sont tous les Hx''ori<;ie)ts tes plus rcprcsenta-
tifs du s<)t;i)dis)nepasse ou présent, si t'cs thûses, iodepeu-
di)tnt))t'nt des systf'utt's pratifjttcs où e))cs soot utijjsces,
sont spt''('i)i<)upfnentsn<-i!t)is)cs, et si de h'ursi))) perfections
il ''st t'fjuitfd'tc (te f!)i)-eK''icf uniquetnent aux théoriciens
sofiatistes )) ot'us intéresse setttonenti) cette phtce d'étu-
dier )atnet)tode et )ec!)t'it('ten'v')-itab)e de ct'tte critique.
A la ditTt'n'oce de heitucoup des pr<'teu(!us économistes
refntitteursdusot'iitiisme. M.Hom'u'tin apporte a expo.
ser. a comprendre, !'tit)tet'pr<'t('t')adoc))'i))<<!étudiée, une
honnefoi et un scrup)))e extrêmes, qui te portent parfois A
cix'rcher iui-tn~meconsciencieusomout comment lu doctrine
pourritit se compléter, se construire, en des points on dans les
auteurs qualifies eXeiniappnrnit insuffisante; i)):)issoa)a
po)é)nh)uc courante !es arguments tropvut~'ires et les argu-
mentsà côte et i) fait de sincères etïorts poor se garder des
reactions de sentiment et des opinions toutes faites. C'est à
l'essence mOne des systëmes qn'i) a vouin s'attaquer et par
des arguments de science et de raison. – n part d'un système
tt28 t.'AfHOŒ SOOumUt~L't!. t'MÏ-t'Mt

qu'itappette le collectivisme pur, dont te caractère essentiet


lui parattetrcde se fouder sur nu re~ifxedc ht vateuroucette
ci est mesurée, uon en tuonnai~ mais en unitM de travai).
et rei;tee, non parte jpu spontané de t'ofTreet de ta demande.
mais par acte exprès de )'autot'i)6 administt'Mtive;et npreset)
avoir esquisse )es priucipaux traits, itexamiue si et comment,
dans un tel système, seju'oduiraieuttes propres de h) pro-
duction et so reatiscDUt r<'<tui)it)re ecouonuquo entre les
besoins et. tes produits, etrecttcrt-hecetjueie système toit des
peUts producteurs, et cnfiuqm'Xe part. iUnisseniMiibertc.
Puis il pusse à des systèmes nxtios purs o, collectivisme
a)tcre. socialisme d'Etat, soc httistnecommumdtterntes pris
dtmsdes~ettsasseïspeciuuxi't ('auteur), suciniismocorporittif.
coopcratistne, toutes doctrines dont)e caractère commun lui
pMruttêtre que cesdivers systëtoes rcMdmetteutpiu'tieUement
ou con!ierveutuuevuteurt'<~iep!))')'onre et lu demande, et
il juge parce raogetneut )es avoir ecitt'tonm's. p:)t'degrés, de
ta tortue ta ptus ('toi~uce Mla forme qui se rapproche le plus
d'uuereatisatiou dès maintenant itperruc.
Traitant innsi tes systèmes, dans cette nre)))icrc partie de
son ouvrage, sous jeur fot'mute abstraite et théorique.
~t. Uaur~uJupense <?)<'sa critique ne pcat <)ue faire uppe) au
raisonnement, à la déduction. Mais de <)tK'))edéduction usc-
t-e))eau juste et d'où part cette déduction ? Un pourrait con-
cevoir que le devctoppentent deductifdes cunsequences tirées
ou a tirer des principes du système, que ta corrélation
deducth'emott cht'rctu'e entre diverses parties de la théorie
aboutit a mettre en évidence des fautes de togique. des con-
tradictions (resterait d'aiHeurs a montrer que ces contradic-
tions et ces oppositions conceptmjttesentridnentdes impossi-
bi)ites d'existence, c'est-u-ttire '~)e ta t'eatitMne peut certai-
nement pas, sur )es points eu question, faire échec à notre
togiqup~. Mais it n'apparait pits. en somme, de cas do cette
sorte da) la présente critique; tout :m ptus, se rapprocherait
de ce typ'! t'argumentatiou par iaqm'ttt- )t. Bm))'g;uin.en un
endroit (p. 84) veut établir <p)e(tans un système )a mesure
de ta v:deur proposée revient propretnent a uuo conceptiou
irrationuette; encore pourrait on discuter et soutenir que
cette mesure peut être dite théorique, impraticable, irre.iti'
subte, ptus exactementqu'irrationnettc. Maii! cet exempte est
isoie. Presque tou jours, ia cr.tique de Al.Bourguin se ramèMe
à t'ua des deux types suivants. Une fois qu'tt a, par voie do
<'<YtK. –):T)'t)H<)i)!'<HHA).t~ !j:t

déduction, d<'{::)fft' des principes (tes divers systèmes-tes <'on-


sequeuccs dedetnii. tnesurpsd'oppticidio)). modes dej'nctivit~'
)nt)nuim'.f<)))cti()tisdt's!))<)!viduset df s o)'~it))('sso<'i!)ux. S!)cri-
tiqua coo-ostc Ar<'n):H'que)' (ptecescoNsCqueuces)tpp:)r!tiss''nt
peu pt'i)ti()ues.difncitotx'nt rcitiisfddest't) (:tit: maiscect est
extérieur a ):) dt'-()nctionpropretneu) dite. et ceci est propre-
ott'nt un :)ppe) i') t'expcrieucc: en dehors d'uoo contradictioM
interne n'f'Hc uui e)itf)iner!)it toute possihiiited'existt'ncc. lit
notion d'it)))))':uif'!)))i)tt)'do difficttttc nt' jtt'ot ~trGffn'cmpi-
ritjuc et n ()<)s)(;riori f''cst jttsf'r h. s)-M[f)t)cd'orKi'nisfttiott
snciittf ft) fj))(".tiot).nnu p:ts (tu <)t'()!ms t't p:)t-rftisnnucntcttt
:thsh'!)it. tnnis du d''hf)t"iet )):«' ut) :)rK"n'p))tdn f:)it, el ce)!)
defr:ut nox" t'on-uycr, s!)t).sf'<)t)e)usi<)n ))n'tnntttt-('f,!th) troi-
siûme partie de J'<nn't':t~t'.a ceti'' oit Citutcorvcut cnnfrontGf
tes doctt-itx's !t\'<'c)f's i)tdu''ti))t)s tin'c.s des faits. –Mais )'ar-
~unx'tttatiu)! prend souYfxt uu autre tour, et, daus ce cas.
'<n)t)!('-t-H au premier abord, n'use biea <?)< du )'ais))))))f-
tucut, sans devoir (air'' app't i) aucun eh'nx'at onpirxpn'. et
nu ce spos sf'rait d(''<)m-tit'<t.cdt'vt'fopponpat des principes
des systcntes et!)))) pose, )'a'-t-())))pHsst't)tf.-))t t (tes fottctioxs
tt'f (p)'i) f.st ))t)ssi))icda))Mc'-s <-o))dititM)s,
e<'()))<))))ifj))cs. étant
décrit. )acrititptf'C()t)'.ist't s'etïorcerde moatj-t'r'p"' t'efjui-
Hhre econfonitjue t'tttrc )e.<Lf-soinsde )a c'Xtsooooation et )''s
produits s't!t)di)'it mat ou .m'c p''ixe, que tes prix des pro-
duits ne pourro))) co))Ht)t)d'tt)entse fixera icur Videur,que
la tiherte de t'individu so'i) timitec ou cotoprotnise. Je ne
discute pi)'! ici. est i) besoittde le rappeicr. si ces defnonstr:)-
tions sont foxdup'' ou non. ~):d'i i't supposer qu'eHf's soien)
''ntieretnent fondées, en quoi sont c)ies tm at'~xnf'ttt et on
~tt cx:tc.tetnentla force pr'd):tnte tie t'ar~utncnt Hst-ceseu-
)<'ment en ceci (;))<*)'(''tptiii))t'cdf )ft cousntntnatiou et de )!<
productio)). <)uc ):) )ix:)[ion des prix A )!<vitit'ur. qxe if)
)i))erh' individnciie sont choses ''ssenticitetnent dt'siritbtes
d!)nsune('t-f:!tnis:)tio)) soci:)ieetqm' la nn'surc di'nsiixptctto
e))''s sont n'idisees peut servi)' n .'tppn'cier)<' de~r' de perfec-
tion ct ded''si)'!)biiited('cctteorK!is!ttionsocii))t'e))e-)))Gnie'
<:esont fi'tdes postu):)ts fpti. dans uue discussion ri~urcuse.
devritic))!être expticitonettt fnrtnntt's conu))'*postu):)ts mais
nous pouvons rccounititre uu'its seront c.otnutunonentitccor-
dt's, soitsnns discussion soit nt'cc discussion. ))):)is discussion
d'idées et de rixsnnnetncnt. non discussion do faits et d'<'xp<
t'iet)e<\ S'en ten:u)ti)tes ctnptoycr ainsi. t'ar~Utnentation res
– At!ttrcs<n'i~)..
K. )'rnt;Mt!"t. )t'():i-t~))i. ai
jW L'A.i~<"<~U).<M)QUt!.tt)0:ii~t

ferait doue tationncHe et nprioriqm'. Mais que prouverait


f)k'?<h) pourrait <)emm)trer a un aveu~tequei'u'itde
t'honnne est un appareit d'optique imparfait :t'e)a ne lui
serait pns une rais'))) de ne pas désirer t'ns!ttt('(tt'cet<ui),
a)<~memauvaisinst)'un)e))td'opti()))e.Autrem''nt dit. )'ar~u-
meutation qui reproche aux systèmes socialistes de ne pas
assurer bien t'equitibreeconomit~tp.ni ta fixation des va)eurs.
ni)a)iberte.))Ppentp!)sset'outHnterd'etah)irqu'c))enct
t'es quatitestrfsdesirahtes dans n))ft)rnaais!)tionsoL'ia)e))e
sont t'as possédéesau de,e p:))'ti(itpi)t' l'organisation socia-
Hstc; d)pd~t~~M~h~<~ed~th~~q~~(~eMS(~~
)it<i.sdt'sit'!)bt('ssu))tdt''jA{)t)ssM()t'cspm')'t))'n!tiu"u(:iah'
!tJ.«jUt;))ct'ot'f;t)uisHtiousuc)<))ist<'pr)''tft)dsc substituer,
<)u'eUc!}')UUt:n'tu<')temc))t)'f!)))!-fes()udt'f!tf;ouc()n)j))6tenu
t'u tout eus hcitm'uuj) mieux qtt'c)h's ne )t's<'r)U('))tdat)t)H
société sociittiste. Et en etîet ces <)euxjfrauchcs du )'a)'t{mueu-
tatiou))e(ot)t()t)'tn)d:)))s presque toute lit t't-iti'jue de
M. Bour~t)i)):i))t('dit p!)sse)))n)))Ct)t:mt système socialiste
ta fixation des vnteursttcscrMit pas nssm't'e dans de bonnes
conditions; itajonteaussitùt: n'isentitpas assurée comme
elle t'est, d.ms ie systooe actnc) de concurrence, pur le jeu
det'onreetdetadenxtudf.Mi'iseeciestntinouveaupostutat
et d antre sorte que ceux dont nous avons il y M un instant
accepté t'admission. i) suppose toute nue certaine anaiyso de
tu société économique pmseute. il suppose que cette nnatyse
est dcuuiti\'e.t)H<'He est incontestée ou iucuutestabte. Ht ce
n'est plus argument de raison mais (t'expe)'ience:co n'est pas
parce (jue te sout brocat'ds fantitiersa t'ecouctoie ctassifpte
ot'Hiodoxeque ces projtositions, avant (t'être ntitisfes a nou-
t'eau, n'ont pas )~e.soi)td'être scriensonent critiquée!! et 6ta-
bties par des premcs (le t:)it. Sinon cetappet constantaune
orthodoxie indetnontree n'est pus antre c))ose que )'a)'~mnent
d'autcritt:. Par exempte tes prix. oouttditon, sont ramenés
ah)va)eurouaupt'ixaur)))a)partetihrej';ud('t't)n)'cet.de
la demande.Qu'cst-cea(tire? i~st-cetptc te niveau détaxer
estdutermine par les ntouvements des marées? Sont-cc les
oscilltltions autour de la position d'equiHbrc qui détermittent
cette position d'cquitibre? H fau())'ait d'abord ctubiirque tes
causes des osciHations sont tes mêmes exactement que les
causes de t'eqnitibre. Kt ces causes, les unes et les autres, no
peuvent être vatabtement etabHes (jue par uue méthode expe-
nmeutata. Sans entrer ici dans une théorie aussi délicate et
AXAt~SH-. – XT).'))K< 'j)!X)!f)*t.KS 031

complexe, je crois qu'une recix'rcttp reeitoment dégagée des


postulats et des tautologies de i'Hcoie.aboutirait Hdécouvrir,
comme verituhtemontcxpiicateurs de ia fixation tit's prix.des
t'iement.s inap'Tçus ou trop n~ji~'s, que )a théorie des prix
ainsi conduite apparaitrait un peu moins simpliste, que ta
iibro concurrence, t'offre et )a demande, lu iiherte des
<'nitanges, etc.. et toutes ces formuies traditionneiies trop
son ventet iu)))ii<'ment répétées sans critique se ntontreraient
!)ieu insuttisantes u rendre compte des phenontcnes reeis qui
t'Mractfriscut uotrc vie <'(:o))())ni<)ucprésente et qut't'objet
pr(in)ier de lu science cconomique est d'y ext)ii()uet'. Nous
de)ttHnd''rio))sde txetnc une étude positiva qui detennittât
avec précision a que))cH conditions etdmts quetie mesure ie
preteudu equitibre de la cnnsonHnatiottet de la production
se reftiiseett f.tit dans te système économique nctue), queites
sont ies conditions et )a vatanf exacte de in prétendue tiberté
<'c<mo)t)iqttedps individus ditns ce memesystente, etc. (Et peut-
être, ce travitii fait. les thèses du sociatisme rcssortirinent-
elles moins cioignt'cs de iu reaiitéen marche, qu'i) tt'appartdt
a M. Huut'guin mais cette remarque sort du cadre de ce
compte rendu.) Ce (}u'H nous importe de constater ici, c'est
que ia discussion dialectique a iaqueiie est consacrée )a pre-
miere partie du pr''sent ouvrage,n'a que les upnnreuces d'une
discussion rationnciie et apriorique, et qu'eu derniëroitna-
tyse eiic aifoutit toujours a invoquer soit des faits, soit des
interprétations de faits, et que ces faits et ces interprétations
de faits ne sont pas directement et preaiabiemeut établi!) pur
l'auteur cunune hors de conteste.

tH. Nous n'avons pas non plus a étudier ici, en eiie.meme.


ta dornien; partie de t'oauvredeM. Mour~uin,mais sfutcuifut
H essayer d'en df'nuir !a position )net))odi()ueet ):) portée
de science. Le titre donue a cette section, /H</)«'~nK.<~'t-'fi!(f<f
/'<«/ ne nous parait pas eu exprimer do façon exacte ni de
façon compteto le caractère veritahte. Qu'y trouvoas-tx'use))
etïet'' – Mettant Mprofit tes constatations que, daos je
livre Mt.il a faites sur les tendanceset les grands pitenfxneacs
de J'cvoiution économique contemporaine, fauteur se pro-
pose de déterminer queiie doctrine d'action peut «e d~a~er
ie~itimcnteat de ces bnses d'expérience. !i oppoi.o d'abord
te système de t'iudividuatisme et celui du co)te(;tivismf,
reprochant principatetucut au premier de Megtigerou do ne
M! L'A'iSKt:j(:)<)t.i)t.'rK.W:).t9m

pas voir des courants efït'ctifs et incontestables qui contre


disent ses positions esscntk'nt's. an second du dcpnsspr beau-
coup trop les inductions )c~i(it))''s a tirer des fuitstju'it
invoque, de faire trop bon marche des actions intnbitricps
ou retardtttrices. qui vont contre ses tisses et enfin do tirerl'
trop vite argument de certaines tendances au desequitibrc
et a )a catastrophe qn'i) a cru remarquer dans )a société
actuelle et qu'une ubservationptus exacte ne vérifie pas.
Et posant u)) idea) de devetoppement démocratique, cou-
h)rtned':n))eurs. suivant lui, a lit tendance dominante que
t'observateur (teconvre dans )')''vo)ution contemporaine.
M.Hour}:uintrace.avecun!randetI()t'tdfi))r<jci.<ion.de
pon<)erationet de prudence dans tesju~etnents, dans tes hypo-
thescs.dims les anit'mations, un tahteau (tes transformations
soeiatesqaeta science économique permet actuetiement de
prévoir on du tnuius de considérer comme possibles et que
l'homme de bonne votent''peut tenir pour desirahtes.
Par )a M.Hourguiunnns parait faire trop ou trop peu.S7'
accrois pa~que ia faibie somme de conuaissam'es positives,
vraiment bien <'tah)ies.p!n'une tm'titodctoate d'observation.
sunsa))ti('ipationsconceptuet)eseti)priori()nKs,doutiaseience
économique proprement experinxjntate peut faire état il ce
jour, soit sntnsante <'t fonderen rijunenrtontic pian'i'cvo)u-
tinnsociaie que ~t.)!ourKuit)aj)pei)<'cIndnctious tirées des
faits je n''ta''roi" ur~ne pas capable de donner simple-
ment une certitude négative qui autorise a éliminer les sys-
tcmcsanti;)at)h()nesa notre antt'U)-. comme ctnmeriqnes
et sûrement contraires aux (tonnées iespius assurées de
i'exjn'rieuct'. Les inductions (jue )a science économique
positive a vraiment le droit de formufera ce jnur. comme
ressortant de faHs etd'ex))'')-i''uces pteinement va)ab)es,sunt.
je crois. t)eat)conp)))))s)n"destcs et ptus fragmentaires:
cites m'vont pas aussi toin dans)avenir, et ettes ne contien-
nent paseacor'' en eties metnesdedirection ~cnerate()ni soit.
assex unc.assex précise et assexdéfinie pour servir de norme
scientifique aux systèmes d'application. Ce qui permet a
M. Rours'nnd'ath'ramn'ia.c'estqn'ii tient pour résultats de
science et traite comme têts un certain nomix'edepropnsi-
tionsqnisont plutôt, seu)t))c-tit. nu résidu de t'orthodoxie
économique traditionueite et qui, dans cette partie cons-
tructivn comme précédemment dans la partie critique,
pénètrent jusque dans son obs''rvatiou de ta reaiite, sans
e
!<
ASAt.Y~K<. – KTUMHX'iK'OJKAt.Ht- !i3:<

qu une critique expérimentaie est ait a nouveau éprouvé la


vateur.
Mais si, dans i'eusombiedes propositions considérées
comtneétabiiesetdouton tire des inductions, ou admet cet
ordre de propositions, ttn'ories conceptuelles, théories d'at-
tente, théories provisoires, qui peut-être sont une nécessité
temporaire dans le progrès do ia connaissance, mais dont il
faut en tout casne pas outjiieric caractère exact, ou pourrait,
je crois, opposer aux inductions de M. Hourguin d'autres
inductionsqui, comme piics. dépasseraient la matière positive
vrititneat acquise et, contr'' elles, unitmeraient où eeiies-ià
douteut, et douterMicttt ot't <;e)i<;s-iuatttrmeut. et qui, au
point de vuestrict lie ia sciettee positive, auraient sensible-
ment la même vaieur. C<!n'est pas a dire qu entre elles un
choix raisonne ne puisse ni ne doive s établir: mais il faut
reconcattre que ce choix procédera, puur une part peut-être
essentielle, do raisons étrangères Mla science économique,
soit dodonnéHstourniespardautresbranches de ta sociologie
(évolution de certaines idées moraies, évolution de la consti-
tution potitique ou sociale, etc. – et, sur i omptoiimmédiat
de ces données, les sciences spéciales correspondantes
feraieut sans doute des réserves anaioguesaux nùtres, – soit
de dispositions seotitnentaies plus ou moins contingentes et
plusou moins personueHes.
Peut-être i'etiortt qui certes est iégititne. et qui même s'im-
pose au savantconscientdeses devoirs de citoyen et d'homme,
de fonder une pratique rationnelle sur les résultats d'une
étude expérimentale de ia réalité sociale pourrait-ii s'orienter
autrement avec plus dotruit. Les systèmes sociaux construits
par une pensée individuelle peuvent avoir une vaieur; et il
n'est pas sans iaturét de les étudier et los discuter. Les for-
muiessuriesqueites les hommesou certainsj~roupesd'hommes
s'unissent et uuisscut ieur action et par lesquelles ils croieut
vobMtiers expliquer cette action, ne sont pas sans impor-
tance non plus; et une étude légitime peut s'y attacher. Mais
considérer que, pourcomprendre et pour juger un mouvemeot
social, il soit 8uf!isaut,–et considérer mêmequ'it soitaéces-
suire, –d'étudier etde critiquer soities systèmes individuels,
soit tes formules collectives qui correspondent à ce mouve-
ment, c'est, je crois, se condamner d'avance a ne pas con-
naître la part ta plus t'éetie de t'uhjet qu'on voulait atteindre.
Lessystèmes qui s'élaborent est fait. dans certains milieux.
Mt )'H):)'Jt)t
t.'AS'<KKS')):)"t.')<i)f.)rK.

dans et par certaines institutions, dans lu vie même de notre


soeiftecomptexe, ont une tntjtortiinct.'bt'auconp pins grande
quucesctemems ideoto~iques et pour nue part artiticiets:
par exempte, h) vie syndicute, ht vie des coopératives, ta vie
des trusts ettavio des eitrtets, le devtoppcmeat ntunicipa-
liste, ta productionartisaue. t'initiativedest'ner~esett'expim-
sibititedcsttesoiusdanstet pays ou dans tt't mitieu, te main-
tien traditioonpt des modes d'activitu et (tes dcsirsdans tct
autre. la vie tm~ne (tes ptn'tis po)iti(}UMSet sucinux <) la co))-
dition qu'ette soit prise uou daus les œuvres des théoriciens.
souvent forte)t)i~t)t's du mouvement veritubfe, ntnis dunssa
reuHte positivf', cret'ttt. do fuçou plus ou moins consciente
ou plus ou tuoios uette. ))):tisstïretnent. progressivement, des
rèRtes, (tes habitudes, des tortues sociities uouveites. des prin-
cipes d'existence qui soutdcs reatites ptns résistantes et ptus
essentielles quêtes itn!)si""tiunson ratiocinntious du peuseur
isotHteptnsoriginit). Ce sont ).'<les objets nuxfjuet.sdevrait
se prendre depréferenee une étude tt'esprit expérimentât et
evotntionniste, et non pas )fux efabfwtions ih'n'sf}nes, aux
formutes couceptuettes et :)ux constructions uprioriques et
irreettes.' I~'exenn'ie du beau travail de M. et M" \Vt'bh,
Jt)~<.f~<~<or/7fc;/ est iùpour rassurer tes esprits curieux de
vues d'avenir et amateurs de tongncs perspectives et leur
montrer qu'une étude socioto~ique (m'Htodique, experhnen-
tate et positive, cou(hnte et accotnptie avant tout pour ctte-
memeetvatautessentiettemeut )'tce titre d'abord comme un
apport définitif de faits et ensuite <-ott)tneune première inter
pretntiou acquise il ta science, n'exclut pas. au surptns. ta
réttexioucoastructive de son exercice h'~itime et tni donne
seutemeut. cette supériorité de s'exercer sur une matière
vraiment récite et scientifique et cettH supériorité encore
de juger et de timitcr Exactement sou propre rote et sa
propre portée
Si nous voulons interpréter en ce sens ta (m du tivre de
M. Hourgniu. c'est a-dire y voir non pus unifjuemem, a parte)-
eu toute rigueur, des ioductioHs tit't'es des faits tnftis un
système destiner t'actionqui.tout en les suivant, les dépasse.
s'il tétant, etanticipe sur les connaissances vraiment acquises.
nous y trouverons uue nourriture sotitie pour )'esprit qui veut
examiner, eu vue de rf'sotutions pratiftnes plus ou moins
immédiates, les parts principales et tes diverses faces de ce
qu'onappetieaujonrd'hm te « probtemesodatn. Afaisentmeme
t\~n'.);–)i-r)'t't:<)!'<t!ttA).)t< M!<

temps et de ce p"it)t de vue. ton) beie reproche (p)e Fauteur


adresse si souvent !n)\ (heoririensstn'iaiistes modernes,
reproche qui pitraitiui t''trt'te)ien)entac'"t)'qu'eu te formu-
)in)ti)ou))iieunpeusa<noderationde)!H)}:a};et)!d)itue))e.).es
theoricicussociatistes récents, nous dit-ii. si insistants et si
copieux dans h)critique de litsociété actueiie, dans i'etnde des
dotants et des trouhies.des tt'ndont'cs et des ~ermesd'avoair
qu'ifs ydecouvreut. se hurnf'nt a qnetqucs sommairesfurmutes
et .'(qnetquesexpiif'atiunstres~ene.rah's des qu'i) s'agit pour
eux (t'exposer i'ornaaisation soeia)eeniaquette.se)onieur
doctrine, ia société actuetie doit se transformer. Ce reproche
pourrait par eax être ptutotprisaeio~e et comme Utttemoi-
~nat{ede)eut'espritscit'nti<ique.Lcursoucidetar')titeetde
robsGrv!)tionicsn)pj't'a';)m toujours devant!)jïed<'stio)H)t'es
positives ctdt's(''tu(i("!ex))''rimcntnies.f't)<'sd~tout'uede
rechcrctx't'. pour tous i~-sdétaitsd'uu:)\'c))irciui~))L'. des pré-
cisions d'inductifm qui s(;ri)i<'))tiit~iti)n<'s et trompeuses.
Maispounjttui.eunxhtx'tet))?'! <'t sachant distingue;'ies
dott)!)ines.n'aot'Hient-iis pas )e droit, pourh) pmti'jm' neces.
~ire de tirer des ittductiottsd'GttSt'tnt))''qui dépassent et pre-
smnent dans une certuioe tm'sure )("<icutcs uvancees de la
connaissance positive, de donner, de if'trs aspirations, des
(ot'tt)utes()ni)e))rscn'f'nt de programme (Cin'tionetdufhns-
sent teurhut" et pour'tuoi tte s<'ri)it-cepas justement leur
mérite de i.nsser a ces formuies te de~rL-d'iatprccision exac-
tooent m'cess.)ire pom' que t'incorporation progressive des
resuttats nouveaux (le lit recherche scientifique y suit possible
titnormitie et qu'au iicad'uue imagination construetiveptns
ou !))oius arbitrinre, ta science soit.seule a diminner de plus
en plus celle part des lors légitime d'indétermination f.~–
Ainsi pourrait se ttefitUt'uttea))ian<'e de la connaissance
positiveet des systentesd'actiun pratique, Illli ne compromet-
trait tes droits de ceHe-ci ni de cetie-ia, qui,an contraire,
tiu séparant ieurs domaines uturs tnemeqn'eiie les rapproche.
assurerait ia coiiaburatiun de i'unc avec l'autre à ia fois ta
piusconstanteetiapiussùre.
Cette séparation de" doux domaines, il ne nous parait pas
que M. Hoursniu t'ait etaidie expressément de ia sorte. Htde
là vient, je crois, que son œuvre risquera de laisser en partie
insatisfaits M la fois ceux qui attendaieut plus et ceux qui
cherchaient moins. Mais– et les tondues observations que
nous veuolls de pr<<e<ttt'reu sont ta preuve – eik' notts parait
MO t.'A'iSHKSttt:)0).t'(.~rK.)tWt-<t

umriterauptus haut point qu'ou s'y arrête; et J'honnne do


science cumme f hommedo pratique retirera de cette tecturo
uu profit sùr.enmOm'temps qu'eUe fera naitre en lui une
estime reeiiepour te ça ractereett'etïort scientifique de fauteur.
)'S.

RtUNAXO(H~it;no.–Un soctaUsme en harmonie nvecta.


doctrine économiquetibérale Hibtiotheque sucioit't:i'tne
interuationate. xxx). )'aris,(:ia)'dct!<riere, )!)t. vm-M p.
m-K".

Cet ouvrira "fst pas m). lt se divise en deux parties ussex


distinctes duut):t premièrest'uie repond ))t-o)')-e)uet)tan titre
duvutm))e.Ktdepius)i)se(:<)ttdesecu)np"s('(.'n)'6:))itede
tmis csMis. tic" Mnsdotttf parut)''certaine cotomunnuM
d'esprit, mais m'itontuiusi'ssMiodepexdautsiun de l'autre:
cesont:unectude statisti()ue sur h) distribution des
richesses: puis mtecriti()tteduct))iecti\-i-it))t'. des sct'iaiistnes
et du !.oc)atis))'efn K' eu troisimne lieu, utto étude
sur ta euttscience coitective proietarienm' eu tant <)uc fac.
teursueKdut;")'T"
teruuuee, cedernier essai embrasse eu peu (te p.~es plusieurs
très ~ros sujets ta cunscieuec soeiuie et t'equite, conditions
(ptt favorisent le devctoppemeat d'une cuuseieneecoitective,
(onction soeiate de ti)reHniot)Ja)t"er)-e. la r<-)it:i«ndaus ia
raceansi"-saxu'n)e.ie )))i)teria)isn)e historique, etc. !.es
auteursauxf) nets se n'fere fauteur sont très varies et. seu'De-t.
il, assezarbitrititetnent renais (Uuyau.SpOtcer.Henau. Kidd,
\eissH)an))J~)ria, Let~urneitU.ete. – L'essai sur tadistribu-
tioMdes richesses est fait surtout avecdes dounees et tabteaux
sur la 'ues-
emprunte-i aux nuvri~es et travaux dt'ja cuuuus
tioM.et n'y ajoute qu'une interprétation conforme aux ten-
dances {{etieraiesde t'HUteur. – L'étude snrie coiiectivistHf
et testtivers sochdismes est en quefque sorte une contre.par-
tie négative de ta théorie propre de fauteur.
La première partie, qui est vraiment )a partie originatedu
tivre. est consacrée a pn'senter et a défendre un système de
transformation sociale dans le sens sociatiste. fonde essen-
tietionen). sur uue Umitatif'a du droit d'hérédité qui réduirait
à
progressivement l'héritage de seneration eu ~nëratiou
mesure qn'ii s'fdoignerait de son premier auteur. Les capi-
taux feraient ainsi retour à taco))ectiv)te. mais pur dos pro-
AXAt-YSt: – KTUOtt'' )iH'«;ttA(.Ks !t3~

tovements progressifs dans te temps, Ce socialisme est eu


harmonie avecla ductrittf tihératcM. en ce que, seton fauteur,
le droit do propriété et d'hérédité actuettentonten vigueur, eu
cot)stitttf(t)t ut) n)ouopo)e des instruments de productiun ou
protitde certains, tt'assnre par le fibre jeu de lit concurrence
économique entre tous les individus, et qu'où contraire le
retour des biens a tacottcctivitc te) (}u'i) en présente )(' piau.
fondprmt exactentent cctto )i)))'e coneut'rencc. 1)'ailleurs
M. Ri~nanojjjnite ini-metne cette concut't'euce des individus
par uneor~auisittiunde ti) production et de la cunso))ttu:)tiou.
– Muis une telle étude n'étant pas lui travai) positit de
science propt'onent dite, nous n'avons pas à lit discuter ici.
F. 8.

K EOtU~Nt~HË.–Lea théories aocitthstea a.uXIX* siécte


De Babeuf & Proudhon. Paris, F. Alcau, t904, .\xx).4)5 p.
in-8".
Cette ttistoire de doctrines n'est pasfaite par auteursou par
ouvrages, mais parquestions. Htdans le choix et t'ordonnança
deces questions s'exprime la personnalité memedefauteur et
cet eusetnbted'ideesetde tendances qui constitue ).t tormede
soeiaiistne contemporain dont il est, après MenottMaton, un
represe))tantquati)ie Lasociatisationdeta morate.Ln femme
etnancipee. L'individu eH'Ktat. Propriété, route et profit. La
concentration capitaliste, Du travail attrayant a lit tuttedo
classe, Association et sociatisatiou, tels sont les thèmes
sur lesquels successivementii exposeet critique ta penséeetles
vues des tttt'opiciettssocialistes français, de Babeuf il Pt'oudnou
inclus. Et dans ce travail d'histoire ainsi compris, ainsi des-
tiné a i'actiun présente, a J'intelligence meilleure du la doc-
trine actuette par lit connuissance de la tradition qui est eu
ctte, il est naturel quese))):())ifeste sans cesse lit pensée active
de t'autourtuimeme. – Xous n'avons pas à insister sur cet
ouvrée ici, où uous M'etudions ut l'histoire des doctrines ni,
en ettos mêmes,les doctrines pratiques outeteotosiques.
F. S.
t'OSADA(A))u).f~). – Socialisme y reforma social (.ct~'o'me <'<
rc/Ot-MM ~oct«~).Madrid.Fcrna'tdu-t-'e,juut, a!it p. in-tO.(Celivre
est une s<tited'épais, d'un caractère tamût thcuri'jueet tantôt
prati'jue, sur le tnarxismf, le sociatismeet te droit, la question
agraire, le cootratde travail, la journée de huit heures.la tegitta-
lion sociale),
M8 )/AS\HHS<)';)")."t:)~t'Ut):t'.Mt

TttOMAS(P.-Ftt). – Pierre Leroux, sa vte, son œuvre, sa


doctrine. Coottit~nic!)« t'h~toit' d< i~'<<un \)t~' '.iL't'tf.t'ar'
AtMO,)'JOt,:t4Up. io8"(Tntv<iitfH)diMPtttc vateur'.

(~.–~<t';v<.

'Hihtio-
SOH)':)~(!–Introduction
&l'écoaomtemoderne.
HK'qn'id'études sociatistes. \n)' t':H'is,Ji)cqucs(H)t)~,
:i[).in-)8.
Cctautput'est (h''ja connu des sj))'(;i:distt;)n'tout))om'dt's
travaux f)n'"))))f)urt'ait.!)j)pc)('t'd't'{t'}{t''scsut;i!t)istt'.Hpstt<)U-
jours ()ifticit''()t't't''smm')'un de ses ouvra~t's. omis ce t'est
d'autitnt ptusqun tes sujets a))tH'dt''s)'!);')ui sont p)us };c)M-
ntux Ct'tt('~<<<'w/«''f'n/(<n'<fw«'nt''cst (th'iseut.'))
trois [)!u-th'siutitu)t'(:'s. ta ))t'ttm'')'t'<f<««ttt«'«)'« ~)'
~<~)MSM"u<tt':Sw'f<<('fff'~t<u<<m~i'<<M<M'<ta
truisien)('s's't)<f''A'rf''('/<;ut.t~tn('ttt)t'(()i!<t'!))t'Yt'('.s.))!))')M
penste, toutes tes()bserv<ttio)ts)t()))'t)th[uesttuiM'~}i:r<t)')tt.d!)us
le texte, ditnsk's notes. et)niU)~t)''nt\')'Mi)ne))tde)u.«''re))it('<n-
venMbtcimx'~uvresde science, cLnue fois cntcvo'SHnssi toute-*
les digressions,remarques incidentes.(j[uieneHestt)Oues sont
sunvf'xtitSSMCurienscs,mais dispfrsentet fatiguent facheuse-
)nentl'idt:ention.)''desseittonieset)sst:i<;ntifi()ue(te<;<'tuu\'rajj;
n<;t)ons!tp))!(r.))tn!)s net. Xous noterons surent, sons ou a
travrs )e d''vetoppen)''nt. ft. pi'nt'U'nt )'h)s on tnumsdiructe*
nient teitecn telle part de t'expose:)'ideR, (jue nonsetendriuns
menu.' votontiers.det'instnnsam'condpt'inadaptiniondes
doctrines econumiqnes ou soci:)!istesMt'tueUesn )'inte)!iget)ce
de t't't'ouomie!)!i)ire et de ia nécessite<juis'itn puse(le donner
àccttc étude toute so)) importance; mtMO'itiqne des institu-
tionsqui tendentàh) so<'ta)i.s!)tioneconutni')u<:et une oppo-
sition {:nte entre le point de vue «démocratique" et )e point
de vue « veritithiement socialiste ~n):)isceetsort de )itscifnce
positive ctdot'econotniH proprement dite<: une t'eciterctte
assezcm'iGusedesrehtticns entre <'ertidns cndres juridi')ues,
<:er),!unseuutr:)ts, pat'exempte.et )es phenotm'neséconomiques
qui y correspondent. L'érudition détenteur est,en certains
points, remat'fputbie<p:)rexemptesi) conuuissance()e ii) )itte-
rature soci:))iste,pitssee t't présent' ''t.i'iufortnittion positive.
que n'veienUes défaits de son expose, nppar:t)t très variée et
étendueabeaucoup de sujets, mais du tnente coup ettosc
maniteste ineipue et enquetttue sorte spo'adique, et ne prend
AS~Y"): ){'ft'UKS(.K\Ktt.U.K': !;?

pas(('xtt''rteut'en)('nttoatot)tnoi))s))'appa)'en<'ed'nn<'inves-
tiKatiot)SY'ttt''ntatit)u<'<'om)))ete.pr<atab)''at)xt'om'tttsio))s
qui eHsont tirées ))a))t te (tétai), te tcctt'urshtdiettxn'tnar-
<~K'raet pourra, je crois. r'*te))h'te(s aperçus i))s''))ieux. tettcs
sui!K~tiot)si))teress!nde'<set))ees ici et ta :<))ai<i ces profits
serontfra~toentttires et entre eux Mans tien (ecood.–Nous
n'avons pasa)to))so)'('))p('ri<'idnea)'actt''re ou de ):t))or)eede
t'etouvraneaupointdevuedetadot'trinesueiaiiste.Atitrede a-
)'cn<'t'i~tt('tt)C)tt,voicicf<)t)('(titucet t') rdt'<tH[cu)'ini-t)t~U))'
u:H)ssot)!tViHtt-pt'o))os:i)()istin~ttt'deux ~eores d't'tmtt"!so-
ciidistes dont )e()''uxi('ttH'<'s)h'suivant: "Uftt')')t)i)H't')i)
oBturcdes reformes (lui peu vt'n t. )'st)tt'')'d'u))cc')it!)bo)'!)tio)t
<h'spartis populaires avec tt'spHt'tis bourgeois.t.oj))'esc'))t ou-
vrageest coHsa<Tt'ù ce deuxième ~etu'Hd'uh)dMs.H)'fot')t)t'rd:)us
[.t.socit'tcbum'Kcuisc,c\'st aff!rtn<'rta proprit'tupriv<c: tout ce
)iv)'esupt)')s<()oncf)))p)ap)'opt'i<tt'privt'pcstn))(aiti))(iisf't)te.
Cesera un dci! principaux tit''t'sdeK!"irt'de t'n)ud))ot)d'avoir
dctertninc avec beaucoup plus de pr''cisio))()))'on))H t'avait
(('nte {usftueta te dotnaiu<!de la proprifte et cetui du tnitieu
cconomiouc; je ue crois pas cependantqu'il ait cpuisc ta ques-
tion:jetarept'e)tdsctj''ntunt)'ecotnn)ent)asocii)!is!ttiondu
mitieu peut donner naissance a unt*grande (juantite de refor-
mesqut ne btessunt pasta pt'opt'iet)' ~p. tU.tt F. S.
H)t)';t)STAt)T – Naturreohttiche und realistische Be
')<r)jj).)-Ht.
traohtungsweise in den StaatswisMttMhaften. Ak.tdt'tttisHhe
.\ntrtH'!t'('S.;h)))unet-xJ<ihrh..t'J~<.)).J-'J.i.
\\t:HKt<.MAX – Rosoher und Knies und die togisehenPro
blêmeder historischen Nstionatokonomio. I. (/fAf<'f'< A'M'f.<
''< <f~~M~M<<(~' /M)«M<f ittftt'Mt'~f/«<t<'<t'M''). Scht))o))et'S
Ja.))rh.,h'"3,4,)).m.
Wh:)}E)t (MAX). Die « Objektivitat soztjttwissensohaftiicher
und soolalpolitisoher Erkenninisa .ft'ttt;f(<' (/f t'u«<f<«'i.-
.«Mc<« wM<t''<'f~ .<('<;<<</<'))«/<«<<w/f</c). Arettiv)))<'Social-
tt. Suciat~ttitik' (t)t{~.v. W. Somt)!tft,\et)Cr<tt.
wiss'*n'-c)<att
t'j!in'),tUUt.x)<t.p.M-SS.
)Ut.A'< HAttA~oWSKY (Ht<:«t):f.. Der Zueammenbruch der
kapitalistisohen Wirtschaftaordnuag i)nLictuetter ttaUou.du
kuuumischet)Theut)'' Afchiv.f. SuciittwiM.M. S~ct~po)..t9')t,
x)x.2, p. 27~tU7.(Sor la conceptiont-aastrophi')Me <)ct'histuire'.
t.C''ttnn'vu'!t's)t))))'t)'<uv<'))''suit'c.tt)nHt'tt<e)H'<'t')im)"'t'<!)M.<t"
t'Archiv furS<)!'id)e Stoti.Hk.)und~'et tUri~'ja~ju'i' pur
<je<eti'~<-))U<tt:
)().i))n''))))rann.
M" ).X'<Kt:)f)).t":t~')t t'~H.t!)~

)t. SYS't').:M).:s
t;C()\0)UQU)-:S
t'AK.\tM.))B~t!)U)fKTt'St)))AN)'
l'

HLY (Htomx) T.). – Studies in the evolution of indus-.


trial society. ~.7'<< .<«' /'<<~t~/n<j < .«;<'()'/<'
<n(/'<.s'-
~?'). New-Yorket Londres. Maonitfan. i{«M.

CetivrequifaitpitrtiedctacttttectionTbeCitiïen'stibraryoù
se contpteatdf'ja ptusieursouvra~es économiquesintéressants
(par exempte. Joncs. ~'f«)nM)tft'< MM, Huhson, ~<'H<tnHt«'<~r<'
~)<f<f)<)) est, conttu)' les ouvrées de c('He bibtiotheque, Ut)
out't'itiïe de vu)~!t)-is:))i«)),mnis de vuië'.msfttion crudité et
htto)'))))' (.dles œuvres de cette sorte sont souvent profitables
aux sjo'ciittistes eux-mêmes. Lepn'sentHn-e comjx-end deux x
parUt's d'uu caractère difTercut. La pn'miere n'potd vraiment
au titre elle nous (tonne une vue ({cnerate de t'cvuhttion de
la vie économique des sociétés depuis tes premiers groupe-
ments itumains jusqu'à lit ch'itisatiot) actueHe. La ciassinca-
tion des types de société eeonotnique ou des systèmes écono-
miques y est moins nette que chez Bttcher ou Sci)mo))er elle
est m'anmoins intéressante. La seconde partie t'oatient une
série d'exposés dettinesa mettre au courant des questions éco-
nomiques qui importent le plus a t'heure actuelle ce but et le
choix qui y repond sont évidemment beaucoup moins scienti-
fiques que le dessein de la première partie ou y trouvera
cependant quelques utiles résumés défaits.
t-S.

PROST <ELG. – La Belgique agricole, industrielle et


commerciale. Htude eeononuque. Liège et t'aris. Librai-
rie polytechnique, Ch. Béra))f!<*r.1~ v-~t3 p. in-M".
Ce livre est un ouvrit~e de ~eo~rapttie comnx'rciate et
industrieHe. Le sous-titre Ktude économique 0 pourrait un
peu égarer te lecteur. E)) rédigeant cette étude, dit M. Prost
(p. tu), j'ai eu pour but d't'tabtir, dans ses grandes lignes, la
situation actuelle de notre industrie et de nos relations com-
merciates. en insistant, non seulemenl sur la capacité de pro-
duction des principales fabrications représentées dans le
pays, mais aussi sur l'origine des matières premières travail-
tees et sur !a repartition des produits Onis. n Aiusi conçu,
~~U.~Stf.–SYSTÈME t:(:<!X<tM)orK-. i
Kt<

)'ouv)'!))j;pcontient hcimcottp de tVtjSGt~nonettts.dcdonoëes


très divo'sesjtnids CMn'est p!)S)t)))ivr<'de seic))cc<)i)bo)'6e
et f:)i[e.L<'tt)H décisif ()(')'.)'ttf'uf sur d<'squ<'sti()HK)n!t) con-
nues accuse en pttts d'un endroit. <'cttt'in)p(')'fcctk)))(p!))'ex..
p.S,m'<)m"iti()ud(')itpf'titt;)))'o))rit't''i.n<')tn'su)t<'(h'
veriti)bk'scfn)tr''st'))s~('uu()n)iques(p.t~).sm'tcsb"u)!t))!
t'it's<'()<)p(''t'!tti\'cs).L'!ttttf'm'<x'para)t pas df)):n't':tsscd<! toute
p)'c<)C('up:diuH).'xt)-i)s('i(!))tin(tm'~p.m~-Ht(:,)tn)ntt)!)){('!nt)'<)i
ft)tnatit't')'t't)))nt))i<'f'td('<'n)(')tii:ati«))t.ns('tn)~ftn~)n<'
~uc sa (tt)cu)))('))t!))i')))!)it<t(''a!s(');sottn'))t.sift")t ?!))')!)<
dun)uittsnnihtt')'!d<'t).tv.su)'tfs"n'ns(')KHfn)<'i)t'.t')t)!n)!mt
ttc source t'rn't' et sm'iMs" indications obti~c.ontncnt
(«tt)'ni("<p:tt'()('))(tustt'i<')s<'o))t)Mt<'ntt"t. H.)!.

Ht'HCHËnfK.u~ DieEntetehung dor Volkswirtschaft )'t


))'i M'*))n<)\'('r!tch<'Vi''rt('A'tnHM''(~<<-
M'f~jt)atth''t)t''<)iti<)tt).'rfihi))m't!,).!U))))).)'jm,\))i:it<p.m-h"(Cfn'',>
n()))Vt;nM<i[i'ntt)aj)()ut-)epit'.ac<'tutn'M~<<-))'))tf't');t-ch!th
t;<'n)t't))' H):ussct))t'ntt't~uttrMt')aiut)Otu)')f'tt: (?)!))": :Htiut)< ou
t)HH)i(i''i(Hutt't'«j)))Ct~)i'i~!)i'-cU!)~n<'t'h't'r))f)«-t'<<;ri
ti'jtn'<)'t'')'<u)('t':t\'aitaj'")k'))t:t.t'iti"t),a<;()'<cNr')cc<)<:
~i.M.Htic)tCt''i<;c)arimtn<')'!KtOtt!oirstnvrpi!tjH)!t')))i<)~<'t)ans
)!tt)mH~i('J!)'jH!mjtui))t'"t'')tf')''M'*))''tt't))))'in''n'–t.nn
t'<)t))ptt't\'n't')''t';tt<)tt')uht~fd)ti'))t,/tt)ft.<t).)'.H").
ST)))):t)Ht<(J.<t. – Zur Genesis des modernon Kapitalismus.
t''jri'Mhuuttt!)ttU('t~)t!'tt'inn)x't:senbrt'};r)i''))t'))Kapi~t~cr
t)]<'{!f'))a)))A')<t!M'<'t)<"<)!j't''t«)t<'rstt))d/)!«)))<int)d<t'Xf)'e)).
~tn~~ch'iti))A~H''t"t:(S<<f/<<'M''<<<t'f'<M''M'n<<').t.t)))-
<iK.)'ut)c)fcru.Hun)t)~t.tH~t,t)).iu-S()~)td<)c)!<)'rc
t'i<.hi'n')')cmn';)ttt'aboutit.(('"tttc!.)<')'rutt''))n'))t~;sYu'<)f
Sutn))iu't''t)t-cc'-ttjut.)udi!tt)t;c!!it:imu)nc.~)«f'<'<M<;f'(/<~M'
')) nM,)).M3).
iKJt)Ut-:)tTt.'S-J.\<i)':TX"W ':Ato.–Le capital.')'m~):n-M)H)c
j))-c)'<'))!tt-);.t.h!U'')!du(tt!)')th'fH')(!(t't't)!Ui')t)Kh'').)!«))))!<'
panique;, t'aris. <iian) et Hti~re.tM't.'i ).n:'U~ij).in-~ (L~ti~H'ft-
<it)<:tiot)dct'u!t\'tat:t!deKud))et'[u.<j'u)))ifM")St'c)n'n)t:tit'oct)
a)t(;tniH)d)~n'~nt.~M'K'rt't!i;u.)c)<Juidt-)cn)c!<:H)ca~)~Ki'ch-
manu; en'jMtrc'jn<:t~Ut;extrait-te ht <(;unJf)L'H)<i't<)cc
mt''r<attt<
Des conditiotM de la vie économique et socialo aux États-
Unis.'–<:mn)))i.si')nin')')'!tr)cH'h~)y.Tt'itdttit))!trMa)tnt:e
Atra'a.t')tt'is,<iiar'<ct)i)ic)'t',<')()~,xx)\i~)).i))-S''(Tra!)ttH)i<)t)
'te t'um'ra);e ~udie a cène p)a':<;!'a))t)'iedernière~ /i)tMc<' Mcx~ca..
VH.p.M'.
M2 )/ASX)<K.U(:tO).()UtQUH.<M):HM!t

Sctnifcn d~x \'<'r''ins fur SoziHtpotitik. cv-cx)). – Die Stofungom


im deutechen Wirtsohaftsieben wàhrend der Jahre 1900 ff.
–). «t. 1')tti~t)!H'ie. –)). ULjttofttmt-uttd Ki-.ett-imtuiitrie.
–U). tt. M4<ch(t)<ittdustt-ie.– IV. Od. \'c)kch)'e.–V.
t!') )))' K)!'i'!u))'<tem Arbpi)sn)a)ktP. –t. ))().(!<)'h))!n'k).Kredit-
j))ti)kt'!). – \'t). ))'t. )<y(!0t)t'')«'t))'ant<t't).ttmxobitiKrtet'hattniiise.
M.utti~b-.–Y))). Ut). )<ii);kwitk))t));enau)' die i)n)Hs()ie)ten.
JËt)'k)'t-<t. <<)<)f))Hfk)svth:i)t(ft*st'0<"<te«'t'f\')ts. – t.dp! Duttc-
k'-f il. ))!u"h)" <UU3,8 vul. t))-8' fC~tte VH!.tect)')t)fte, entreprise
par le )'ff. /M/<«' ~'oe;n~M/t/)'A ).nr la crise a)tt'<nande de <9UOet
atun-fs.)it<)h)t'.<, est une ricite matit're pour t'ccottutniste).
SOMt'AXT(WHMSKtt). – Versuch etaer Systematik der Witt
sohaftskrisea (/<'<)< «'««f <McH'<t<)'/f«'(/M ct't"'s c't'otuwtf/MM)
Arch. i. S.)!.)wxs. u. Suc!<i)puf..<i)0t, xtx, t. p. f-2t.
OLt)):X)t).:m.(K.). Zur Théorie der votkBwirHohaMiohen
Kriaen !«)'/<f </«''o<'<'f f<Mf:<'<.<MCt'fMtfMt)~)«')t).!ch<nu))er'sJaht'b..
ffM. N. Il. 49 70.

)H.-)t)~.t))t:~tt)':hAt'HOt)UCT)()N
))arMM.Gt:on<.t:s))(K'i~.)x.)).))otK<i)'fcLb'S)t)t~t'

A. – Cf<t/M<'«f<f«t.<
t)MS M.\tiM f<< L'ors-anipaticH du travail &
BruxtiHes au XV' ai6cle. H)-uxf)t<'s,i!. i.imx't'tin, U)04.
.\))-MU))i))-8".
Lu i)f)t(!)))u))(~ra))hiodo~t. I)es~!i))'exc()))stittt''m)c nmssu
ett<)''))H'. jM'ot(~tf tn)p et)tt)p!t<:te,de )'et)suij{t)e)))ettts
<'n)pt'uu-
Us il tjt's ).)))tn')!!i i)H';<iites.Aprcx )«) chitpilt-e c<)))s.fcr<i
aux
o)'i~:it)t'sd)'st)n:tit'rstjn'ux<'))«is.()Ut,n<it)gtt')'[)))pusitionde
):)!{!t'cr)n!\ittitt;(',u'!tmvent.()fHcit')tt')))U))U'tC()n)ptt'r
<}<)'<!))):!(!))!))'une HtncnU',t'.)ut<')))etUttit')ithiu)'Mn'!)it'cur-
porxth'c L)'s!))))))-('utisc)t<'o))sUt)tCt)).ie)))-f)))it!)'u(;hc)ou:
ttis )fs)''tt<('))tsfjui )es<'()))t'et't)Gtth)'o)t)'f't)t
j):)spom' Mruxettcs
de t'i))-;)t'f<'rrshien spccifiqut's. Au-dessus, ius con) pilous.
très voisins. tt'cspriLet de vie. <h'so)!)n)'cs, au moment de lu
)un('t't))))m)fp:)h'i(:i:<t,))e tardent pasus'ft) différencier: ils
ne peu\'<'))t))));n)eplus voter avec ceux-ci sur les questions

'Cftit'rc .)<))-)
()t)t!to''o«)ph'n'n<)u
if )!<?«'nmjtfrcuvoir.int~K'Mt-im~i
<)')tU))'c<
.<<:<i<tt.<
(.<y.<)t'M)u!i f~rox'f!d<t)ftt)tf)<)(t<-tion.
M.-ofio)))i<)U'<. t~par-
))[iut),).
t;<A).Y.<)!–- )~<:)MH.<t'f!t.A )')U')'t'<:1)<)\ 5M

tespius importantes, et n'ont qu'un recours, t'emeutc, et ptus


lard, )e t;roupt'meat dans tes compa~nouua~es et les coufre.
ries. Les mattn's sont tes tneuthres parfaits do la corporation
mais ils forment une caste fermée, quedéfendent la harriÈrede
droits (i'admissiontr<'scteves ~au xvtu''siecte, ou paie 3Uaflo-
rins pour devenir cttaudronuie)'). des preju~'s h)'t'<tituires,
t'otin )'ob)in!)tit)n(ht chefd'tmn't't'. (~tte tnooujtotisatiou des
n)!~triscsentre tes ntitius (t'um* pitrtie peu nombreuse df la
bour~t'oisie est lit source ()<;))'ou)jt('ssociaux, uuxquefs ajoute
cucure tit cooott't'fncH des ft'tntnes et des t'tnu~ers. Pour
e)t)))'!t'hcrt:)t''m''m'r''uce des fenones, on )f's force à entrer
dans )c cadre corporfttif: pour !))tt'tutir (;e))cdes ('t)'!)Mt;e)'s,
on exisc d'eux des ccrtiOcitts. des t:<xes toutefois, les eon-
))!)(;no))serrants ou (i)ip:mt un peterin:)}; sont itutorises à
jum's si)))s justifier rie rieo. L'ot'~tMisottOH
t)'fn':)i))t'r<{))i)).!<'
hiernrchi'jm' des tnn'i)i))t'ut's est ntainteoue p!t)'deux espèces
de juridiction, <;c)ie(t<'in j~tidod)'u)ocratisee, de oui retevent
tes t'oxtnn'eotions et d6)its (hi tr:)\)i), oinsi que h) sant'.tiou
des obt)g!ttiu))'<.et cf'Hc <ies tnetiers, <jUta pour but de cous-
tato' it's t))!))f!)çouspunies par le )))!)~istrat.
Des Marcx. pas pius (pte C. von Hetow et Sombnrt
n'admet, coonne K. Hitf'her, (juu ta productiot) :)it passe du
stade des/.f)A~<<Af' à ('chu des Afn<M~«'f'rA'<'<!)n tnoius,
u BruxeHes, il y a cfx'xisteuce de t'ouvrier tt'MvaiH:)Mt sur
ta matière prt'micrc fountip par te dicut. et de t'ouvrier
tuanuteotiounant celle (ju'it a tui-metnGacttetce. De mOne, )t
n'y a pas~'eritahtemeot a oppuser la ~raudeet la petite indus-
trie, sauf eu ('c qui cuaecrnc la draperie, où tes ))):u)res,four-
uisseursdeseutrcprGuenrs capitalistes, ne sont que dessata-
t'ies: ailleurs. ou travaitie cvcntuGttentent ))our I'ex))0)'iatio)].
L'étude très fouittee <.?)':)faitf M. Des Marexde la draperie à
nruxettes doit être r«pprot'ttt''c des travaux de Dot'en, et des
travaux a parattre d'Uspixas et de t'irenue sur ta draperie fta-
ntande elle est utf étetnettt puur ht synthèse prochaine.
Ce (lui caractérise ta productio)) bruxelloise connue la plus
~ruxdu partie de ta production medievate, c'est te fait que le
producteur est tic vis-à-vis du consommateur par uu rapport
t'ti)i<)ue.– témoin tes punatites qui sanctionueut les fraudes ot
tes tnatfacons vis-à-vis des autres producteurs par un souci
supérieur d'egatitc <'<'ono)))inuc )c fuuton ne peut avoir que
trois cuves; nul tnaitt'e no doit aller relancer les clients;
«min le métier aettetc des matières premières il repartir ottre
hH t.'tS<<Kt:<'t<;tut.'M)<j).'H )''U:)-t''))i

les tnattres. Deces principes moraux, antérieurs u i'econotnie.


et la dirigeant, contrairement i')tt)ypoti)ese trop simpiiste
des matérialistes de t'ttistoire.decoutt'ut tous tes essais de
refttcmentaUon. concernanttes tteures de travuit.tes salaires.
tes produits. La journée detravai) est de )<nit:'(treixei)eures.
attonj.reeou ra f'courfiesuivant tes saisons: cite commcttce et
unit!'usondet:te)oct)e.t.ess!dairessontresten)et)tesdesie
x)))''si<'c)<L))pf)Hceindustt'ie))<)))p!n':<ttitt)ssittf-s tût.sur-
tout d!)t)s)!)pt'odm't)ut)i))i)!)<))t!)ir<sondcv<')()j)[)e)))Ct)t)ui
vaut de créer tout un système de tnarqoesfjni permet i'iden-
titicatiou tacite des producteurs.)snrveiiiet'.
Les vendeurs ne coostitucut p!)s il HruxcUcs (teux <'):)ssns
trnncjn'cs (te j~roset d<'petits )))!)rc))Hnds.Sans doute on y
trouve des'/)'n.<.<«'<ptf))'s/'<f~<<f))ais on y h'nuve aussi
un certain ))otnhrt'()'intet'nt''()iitir('s:('<)urti(')'sob)i~ittoit'es.
nommés par )(.')n!)~istt'i)t.pour tcdra )).)('vin. ie puisse)):
mandataires,jjoteiiers pour tes étrangers. p)'posest'u))ectifs
ata vente: mandataires <-ontra('tn'')s:)'w~'fW)~a<)et!U)tpour
des revendeurs: revendeurseati)).a vente. <'<'tnnx')a pro-
duction, est survcittec. toujours et) vue de reatiscrtcptns de
justice pos!.it)!e()itas les rapports ecnnoutifjues: le magistrat
tntft'vientda))s ta fixation des prix de beaucoup tt'itt'tictes
~'itf.hiere, pain, drapt. dans ta veri<i<)tioît de': poids et
mesures.
t/ot'Kanisatiftn t'nrporative a peine constitut''e, des faits de
toute espèce tendent a iadÈtruir<u(; crise ectate, amenée
en partie par t'eusahioneut. de ta Senne, qui taissc la vitie
isoh't!dans te p)at-pa;'s lit j)e.~tcde t H'~tue U<()<)()personnes.
La t'e~tementatioue)ie proteetiomisme font nattre des procès
into'minatttes entre tes tuetiers voisins. <)u'atIaH)tisseut. d'autre
parUeurtutte)))en)eu)'i!)tt''rieu)'dt')aciteMaiste'p)ttsitnpor-
tan),(''est)!))))uttij)ii''ati')ndut)0)a))redestravai)ten)stibres
danst('svitiaj;esdup)!)t-p:tys:!u)x xtv"etx\"siee)es,)cs
nrt<ait)stes massin'raient. an xv)', ils imptorent le secours de
t'Ktat organise. Laiiiterte pt''nMrcittat~n' tout des )):-?. le
magistrat autorise te}!roseomtuercea se de~a~er cotuptete-
tnent.des tiens corporatifs. Neantnoins te n'ointe aucit'n se
défend eneore i'enrôietnent otdi;;at(nre de tous tes travait-
leurs est prescrit, pourta première fuis certainetnentenUt!);
on définit, ie ptu. exat-tetnent po'<sibie les droits de chanue
moUer; enfin, contre ta concurrence nus~'ise. la draperie
bruxcttoiso entame une guerre protectionniste. Jusnu'a tu fin
A'<At.y<):s..–MK':))tH'-tM:<.A)'t)<)U)CT)"\ 54!t

de t'nncienre~ittK'en Jtc~'ff'P.sera, désormais, un)):) )an-


conent constant entre ta n'toxentationcutrancierc et )a

)i))ertep<'rst'V(')'a))t<('tc'estd))pro~r's)nc))tt'dt')atiht')-te
que sort je propres de )arici)esst'put))i(pte.
Aux siecies postérieur!)au.).))esA!!trf'xn'p)nprt)t)te
que des comparaisons qui sotdi~nentjusteutentt'evoiution
des corporation'.a t'<'j)0(p)econ.sidet'ee.tit'n est, en sonuno,
dts métiers comme des contmttnes. A peine nées, les com-
munes ont enase débattre non sentetnent contre iamauviuse
administratiot) de )enrsc))t'(s.n)ais encore et surtout contre
)(!SHtn))i(:tO)))''t)tS()(')'Ht!)tf)nit<'S('t)i.[)()))f.J)('Ut'~)))(')G'!t'Q)''
pot'atiotfs. itt't'tVfcsa )'HxisL(iuc'':< tt'i~'o's des (')t<e)tt)'s(jui
mppfXent sitj~utit't'~tttetttccOcsdesconunttnt's. ue t.trdcnt ))!ts
t'tsc voir <h'j)i!sst'M!ipiu')'<r('m)M de la production nationatc.
To)ttf'fois.itsf')'!)it (aux de o'oit'c quêta vie (h'sntMtio's,
pas )))usf)tt''c<'Ucde!!communes. t)'a(''t~'qu'm)c )ot)s't''n!;i-
tatiot) et (ju'mtf perpëtuette dëception. Onsaora );<'a M. Xcs
Mit)'czd'avoit'ct))()i('')'!tt'tis:n)daftstavi(')))))))i<)m'<c)t.vn),
oftiiaintroduit <h'si()t'cset (tes habitudescorpot'ath't's.H est
.'t))ot('r<jucc'<MtattXt"sit'c)c,at))no)))e))t(tMt'p!tt)')uis')(}-
)n('nt)<')')usco)))p)<'td'ta(;t)t')mt'at)o)t.()u'i)))pat'ai'.s).'ut.)es
tiocit'tt'sdf i-t'cours toutm'is it-nidt'fncot ruconnups){!i~;)c<!
Mtatutsp)-voy:)i''t)t)'i)ssistatK')'('))(.'a'-()t'))):t)a(tit',()c\'icH-
h'sst'.()'a('f)d<')tts,('t)')''tft)dai<'t)ta)affH))!)t',ptusuu))touts
fa)'jit''tncot.!i(')un<p)'ue contribuait ou n()t)Mux~<')'s''t)te)its.
L'o'rftU'du systooc futquccha<p)c )))~tJM)'))oss)'d!)it sa propre
caisse d~'st.'t'uurs:iu ou )''s accidents étaient t).'s)))us uum-
<')<(tans
ij)'et)x.)aso('ictL'p)''ri(')itar.'))idt')))<'t)):t<'rt't)))'d<'('~t
um't'xtt'usio))dt')a)nut))a)itt.ftu'o'tt's.sayad'ait)<'))rs<iu
cr~aot)aco))(t'<'ri''d<'S!)i)tt-K)oi.
Tc)s sont, rapidctncatt'sfjuiiiscs. les jt;ran(is traits de la
tnouo~raphic de M. i)es ~tarcx. On ne lui f'L'prochL'rapas,
connue pour te) au)r<'travai)d'ccuno))tit'n)cdifva)c.de repo-
ser sur un nombre insuffisant de (toctuneuts. La const'rvatioti
dt'stext('s)ttmtici))aux('tc()rj)0)'atirssi))o))d)t'<'t)xetsiit)tt'.
n's'at<tsa)tt'ux<')t'))t't'))tt'ttait<r<c)-ire)tn)ivn'.a[n)ue)on
rejtrocftt'rapt'ttt-etrt'dMtretroptoutTu.f'td'fcartt't'tropdcH-
b''t't')t)t')))))'s rapports avec les j.it'a)tdcs))ypot)t('!i<s:t))t(''rieu-
)'t;n)<'ntt')nis)'ssurt'<L'v<)tutiu))despb''n<)mL't))'s<'cou()tniqucs.
Au fooins ce livre peut être cousideru cotutne noe contribu-
tion de premier ordre, dont la synthèse, eacore)'')oj~uee,
punrratirertemeitteurparti. (i.H.
H.)hK);«t:)".–))ttr~.M.rh').,t!)":t-)'M't.
ttC. ).'A'<'iHKS«C)"t.<n!t~H'K.<9M.<W

)).– r<'w.t.tf~<f«.<.

t)OLLK.\XSfKt'u'AH));.
– De l'aceaparement. Paris,
Lart)se.nM~.428p.in-K'.
M. ))o)teans étudie t'aceaparentent dans tn specutatiott et
dans ta production. U décrit i'acea parementde specu):)tion
duos tes btes et farines ~etudespéciale des marches a (er)neet
d<'s('")m's~dmtsh's))H''Umx!hi!:tur)quedtt syndicat Secrf
t!))t).()!U)stes c!tt''s.i''s cotons, les iitmps.tp sucre, le p<!tro)e:
i) décrit )'uc('!))).))'p)npttt()ept'oducttot) dans les coaHtionsct
syndif'atsdt'production, Ptp!)rtic)))if')'tnent()!)))s)cs trusts;
it cotx'tut pin' des \'m's Ht'nft'idcs sur h' n'~iu)M~'coootniqm*
!)et()f')ftsut')<'shyp')t))t'st'sdt')))oditi(;Htiot)st)u'ttsen)bh'
utttoriset'. H y a ttnus ce Hvn' tles p:n'ties fort intéressantes, et
dest'tudest)ed''t!)i)mst)'uctivt'setnt))cs.L<'s('!)racte)'esdin6
rents ()<* t'ancicnr(''t;i"'eet dit re~hne moderue de )\('ono)))ie.
cttee qui (;o)))'(')H<')'!H't;it purenu't)t. sont nettement, exposes;
iY'tttdedcs n)!<n'h<'sa terme 'p. <!7sfj<j.)présente be:mconp
(t'it)teret )inth)en';ede ta spccuhttio)). t)ni re~uhn'ise ou fausse
tetn!trct)csetonh!det{red'or~!)nisMtion')et')t)dustrie,esthien
décrite 'p. :~)3s()q.Ce ti\'rcp:)r:t)t procéder d'un esprit ingé-
nk'ux et )!d)oriet)x,<'t,))v<'cf'ei:).ii mérite de sérieuses
réserves qui intéressent ht met))')de tnemedti trnv:)i)scienti-
tique.Ootre (jne):) «''dation de )'ou\'r:~e dénote une ne~i-
};e))ce<)ui!)pp:tr!))tdans ta typosrit pitié,et nottuntnent dans
)'e))o))t'dcs ref''ren''es. outreque la hib)io}:r:tpi)ieest confuse
et disparate, Tjueianteuritunt'prediieetionfaeiteuse pourl'
ien sf)ur<'es Uteoriques tandis tju'ii ne):)i~e tes faits et tes
chittres.itonptoie. trop souvent, <)uoh)u'i)decta)'e)e con-
traire. une n)e)))ode purement ideotogique. Dans sn )on~u''
introduction, ii procède .'<des définitions preidabtes d'après
les dictionnaires et les auteurs tp.!)s')<).ci) exprime
des propositions d'ordre gênera) 'p qui auraiont hesom
d'être démontrées par tes faits, et ces preuves de faits font
défaut ta même où elles seraient le pins nécessaires fnotam-
nx'nt pour ce)t''attirn)i)ti"u. p. ~tsqq., quêtes formes
modernes de t'acca parementsont le produit de t'economie
capitatiste). Detet)cs expositions «;« )o<t nesont pas dénature
a introduire t'ordreet la lumière dans les phenotnum's cotn
p)iqu6s de i'econontie.
H. H
~KAL))!).:S. – MtititMHS )))! LA PtMtWC-nuS 547

A. 80UCHON. – Les cartells de l'agriculture en


Allemagne. Paris. Colin, )!M3,:~5tp. in-tU.
Cette<tude veut être avant tout descriptive. Toutefois etto
n<!se défend pas (te repoudre a (tes préoccupations
pratiques
et il pins d'un endroit montre un souci de rechercher ht cou-
naissanco d'institutions etrunsere' moins pour cetteconnais-
sance même, pour enrichir ta science d'une unatysenouvette.
que pour t'utitisation possibte, pour fournir !'t t'i~rieutturH
française <t'utitessu~estiunsdansdes embarras économiques
assM anait~ues. Cette tin d'économie appiinuce t))'troui))etti
ne viciu pourtant pas. setuble-t-i). l'observation des faits, qui
est méthodique et positive et uon plus, te professeur d)'
St;ipm;t'ccouotHique()u'cst fauteur ne iitisiiupas, lorsquel'oc-
casion tui enestotlerto par tes fait! (t'indiquer, lie fut-ceMue
par un mot, têt ou têt rt'suttat d'ordre seientiuque il (tt'!{i)!;er
et a retenir de <s observations. Ces indications très discrètes
nardent (tu reste un caractère expérimentât et lie prétendent
pas a uac portée ptus grande (jue te chittnp <'t ):)'juatitÉ de
t expérience))eia déterminent, et te tt'c~ura te ptinsir. 'pn no
lui est pas ou ne lui et.)it passouvent donn'i dans tes travaux
de)'ecote'o)<on)i()ue française, de ne pits sentir et rencontrer
sans cesse, sous la description et t'obser\)tion eoncreto. ta
tranu' tatente d'âne orthodoxie doctrinale tuute eonstitucc,
antérieure et supérieure à toute nuuvctte induction tirée des
faits.
M. Souchoa a divise sou t'tudc par cateKories do produits
a~riœies. Les cereates d'abord it rappette ta crise qui s'est
produite sur ces denrées vers tes années t~)0. et les mesures
auxtpK'ttes t'a~ricutture aHen)ande a aussitôt voutu recounr
(création du t!und a~rarien. motion Kaaitx): il décrit brieve
menttes ornanisations de vente eu commun des cereates eu
d'autres paysquct'Alternante (surtout tescfM~n/et /f'n«(MO<
't-f<~<<des Htats-thtis); puisil il étudie en detai) la nuis-
sanceet t'f)rs<'nisation progressive de lu vente coojwrativedes
cert'ates an Attema~ne, t'action coitattoratrice de t'Htat ft':t:tt
prussien et divers autres Htats), et speciatement ) institution
des A'WH/)«'<<T. tes conditionséconnmi<;Ut'set financièresde
teur création, leur fonctionneuteat. leur extension, tes ser-
vices qu'un eu attendait et ceux – moins décisifs et moins
comptcts, mais néanmoins considérables –qu'its paraissent
etiectivcment avoir readus, les tinntes d'action et t'nvenir
:M t.'AXXKK~).t<Jt't: fM-t'jm

prot)!th)c de ta cooperidion'te ventt'pourtcscereates.


)'om-)a viande.c'est.après )(":co')))eri)tionsto('!desdevente.
russ"ciatit'ndite«t:entrah'fi)rV{e))ve)-WL'rtnnn'. surtout')ui
t'st('tndu''(':i('i''u(!un')'!t)ttt'u'tjm'<t!tt(<unt<h)snftt'tt)(:('t'ut!t-
tive des t't'suttitts jusqu'ici !))'))!))'us.i'otH'te but Mttt'tx'm'n'.
)'A)k')H))K'<!)'t'*)'YM([ni u'tusjx't'sottc h's or~ttisit-
Uonsd''))r('dm'ti'mHtdt'utHh"p)us!)\)t)t-<j('K:o)tnuus
fi)it.<))tmttn;)))'!mt))om'<(;<))')est if dt!Vc)(')')'ctn(')ttd''sti)itc
t'te'<c<)"))t't'ath'(.'M.<)U(')sc)ï')rts ont t'tctt'tttt's pour ot'tist'r
):t\'<'))t''dttht'")')-('tat)Uoii)sonta))Uuti;nn<'h)'!n)<'))HSj)(j-
<')!))<'de)!(pnn)m'tiout't du ct)unm')'t;)'.t:)[)j)r<n'isiu)tt)'')t)cnt
d<'s~r:mdt'sviH)'s)'n)i)in)"U).u<It-t'dc.'ifaits i)'t''t't;ss:)))ts:h's
<'tt())'t'-f:'it"pin')('M:'nt'i<'u[)<'m''< voisins des viH('s))u«t'tir''f('
()Ut-tidntuu))")!"t('d~'(:)itduf)ti)sjm)i'-s('nt.('U<'ut)')ti''tt-
))<'rt'tm'))ttacm'h'us'<t" ):'it"q))t'))'')'Huv"itsu
poursuivre depuis ))tu-ik'H)'t!U)th;("'('nt~'t''s:t'i<'u)h'ur<; et
I(is<'()n))))<')'(:!t))t.vendeurs (tt't.tit.
))eux autres pitrties de )'etud('s<'))t('.())tS!t<-rct't'ut't'urat-
cou) ~~i<:h))i')n sur )'<d(.'ot)idc)HS'toi dH)i<'):t.!(n-)))!)Ut)t) du
<)rte))en[rt't!t"(:entr!))<'(iu'VHt'w'r)u))!("trL!ni<'usy)!di-
<t!edesdistntah'ur' historique des ))rt'micres(-.uu[)it~)tM(ht
c:trtt't).s!)m')itn)m'ent'e')nicoucernt'h's))rix.t'xj)urtati')ti,
t!(titnitatioudehti'r('du('ti()tt<'t)!))eKi!<)ittion))un\'eHt.');
t'uuh'm stt)'rt'(histt)t'i<tuerapidede ht )eK)s):(tiun.(ur)n!)(i<tn
dut:nrten''ntreh.'st-!t[titt('urset)<'s(:d)ric:))ttsdcsucr<dit(i-
(!t)ttes)'('n<'())ttrM's.resuh!'tS()))te)jms,e<tct~sur)''))t!<rt'ho
int(''ri('tt)'etsu)'h'tnar<;h''eh-it))!t<'t'<))tf''rt'n<'Gd<'H)'uxeH('s,
cond)U')nsnt)H\'enest'(a\'t'nir)!r<)))!))))ude)'!)';ti"ndttt;itrte)h;
mais ~t.Som'h'~) remarque )tn-)ne))t('(tU'i)s'.)KiLici de c:tr-
tcHs industrie)-! ))h)tM()U'rit-o)<'s.puis()M'&t'utK'et.nt'auh'o
o~unsidinu. les !)Kri''u)teurs))r<)prt't))e)ddits.c'est i')-dire)cs
producteurs <te p'nn'ocs de ten'e et. de ))eH<*ravGs,rest''ut
<itr:n'~t'r!u ne participent pas direck'ntcut en tant [j)u'M}:ri-
cuttcm'):
Aut'da).f)u'<'t!d))itd()nccette)!:tm)('?M.MartinSaint.Lt-un
a écrit: "t.a création des')rtt')tst"!tpr<'snuei)uptjssibie dans
r~ricuitnre. Les conditions cco<)onn<)ttMsont, en f)f<;t,ici
p:n'ti''utit''r''n)ent dctavorahifsa ht conciusion d'ententes de
producteurs aussi ctroitcstjtte tes cartetts. "M.Soudum
sans prétendre ))Ut'i'exp';rienc('nih'n):'nde.d)'t'riit'par fui
dans ce \))mne.()t)t'()sc:K-ette:)()i)')natK'nd''s faits positifs
nettement contraires.cunetut'pn'dn moins iu d<t')()pj)e)))Mnt
A.'<A).ts)«.–n&.)M)!t<)f).A)'K~ur'")m'< XM

d'ententes entre tes producteurs ~ricotps. surtout sous h


eu :')))):)-
fo)'t)t'uo)K')'!)ti\'n'))ht-<uU)mnns''t''udum't''t')itt".
)'it)t))()ss!h)('.<'tqu'<j)))))'ut!'ttt'n(ir('(t'<'))<'su))''at-H')))r<'t;u)a-
tri<'H('fti('!)('t's))t'tu'<)))')xct)Mcun(ti).it)us(''<;ou")))i<tuesd('
i)tt'r~tsdt'st'<)nsom)))!)t''urs soient
)'ri''n[tu)'t'.s.uis<)U('tes
))!)r)a)))usKrin't'tn('«t!)Heit)ts.(:t'svtn'sd':)\-cnirH()ntdai)tt'ur8
))rt'st't)t('us!n't'))(':tm'')))))ttt'rt'<)'r\s.('H'!)nt<'urnt'dissimule
pas )t.'s difficultés spt-(.'i!)h's<'tt'f)t)si(h'r.th)M <tn'unctp))e
urt<is!)tion r~utittriccdeta ))n'ductiot)n'))''f'ntred!U)8
t'f~rit'uHur'
F. S.

Ct.\t)K 'J. )).). – Thé problem of monopoty. A shxty "f a i:rMe


~.[unrt'!Ut')'~thc))atu)~tnu')c<)raY~'t-titt){it(~m'fTK
H~X.'w-Y~rk,C')hHu))iam)i\)'t-)')4.t~)).in-tS
iS~h)ti~))a')j)t'<'))t':)))od('tr)t<)s')))i~netM'ciu))~nL'~HHt).
~u~cd~car!n'tft-('))mH')U'').
Muu!)Y .Juttx – Thetru~h about thé Trusts 'AW SK~-
/rt<(.<w-ym-t:,Muot)y))ubLC".)904,!i)t)'.iu<i".
~)"M'At!)')'<Hnt.).AK)' -Trustsoftoday.)'u;t<.n')Ktit)f!t"
H)fir)~<'nu')i"n,f!')!Utcia(tn<m!it.!c-<-ntt't')tt'eaHet))))tsor!;tat)i
cuutn't.f. <«'< <MM)W/<M'.)X<:w-Y')t-k.M'; Chn-t'.t'JUt.
WA(:()\ <):f)rAK<)). – Die amanzioUe Entwickelung deutsoher
mit
AhtiengeseUsohaften Yon t~O-)UUOnnd dit; (.e'Hxchftnett
be.<chnut)<tt:)-)httut)K.i.J.t~'U.S<m))))hntK"d!')f.AbhM)CH.
)tCtf. v. (:')))t-)ut.3f. < <~t'<'h/~t'w"( /;)«««'«')-</M-<"f-t't'<M
par
M.«'Mt.<~)~MfM.Mt'tS7')<!t'Jt)0.)tcna..t'')s'')t''t'.tMu:).

G. – Co~c<v(/t~M.
\VHTX).HKU.Xt:)t (F.).– Die Proise derKonsumTMeime umd
derDotaHlisten.t'rt.'i!<t('t~t''i':h''n<)''L't)t'-r~tn)t~turt''r.tnkt')trt
a. M. 'J.M /r </< c<M~<vf<<f''t'.< <-<<< '/<'f"H'th.) Arch. )'.
Suitiat\Yi-iiu.Sui:i:t))'()t.,)'xtx,)'.i~-Ht.
':n):~)):)< )!E)'XKt-Kx~. – Dor zifFermàssigo Stand der doutschen
OenoMenschaftsbewegung in 1901 .< t'o'~e-
~f~M~~F~<Mt~
Staittswis.t903,3,)).38t-MU.
nE)SS:C).Einetheoret)8choV~ardigungdesiaNdwirtschaft
lichen Genossonschaftswesens in Deutschiand (/')«-H/~)''<-)M-
(~n //)A<A/t«'f<to'<prrn(t''w~)'<' .U~Mtf'oe). Sct)tno)terss
Jahf'h.. <9C4,2. )'. 285-3"t 'Ëm'tc sur t'ouvra~e df (:. LorettMni.
Mf(<)'))n'.
(t'/M)' tt<'</«<f~'tM<'H"<
f.~ <'f<f)/)<'t'<0)«'
SSO t.'AX'<ÈH!iU(:)<)t.(M~t't: )')M.tMt

n<A't")' ()-). Thé organizatiom of a~riouttura (~<M


~t'/)'t'f'K~«)f' K''w-Yutk.)httto)).tUm..H):<pit)-~(Ht')decs)i-
)))'tb)~)<< ut-g!H))Mtit)Ut(-oa))fr!ttivt'<tK'co)cs
dant)t"!t)iYt't'))!ty~).
HUt))-:HT-U.t.HHOUX()'.). – La ooopéMtion fHii~iuHM')')''d'ceu
nonueswHt)t.-i.f'itt'i<.t.M<~n-t.fUUt,)t)-t8(h)rut't))atiuntt'Mit).-<t!r-
<an[<('c)'t't)rs notantes de faits).

n. –.</<(~<'('</w~'t!M~
W)t)X)n<Y'S.. Muntoipat pubMo works ~~«"'tM~~w/~t'M ~ft;'
/<MffM)t'<~</<<<<).X.'w-Y~rk.~)itt'tt)i)tan.t't't.~4)j).jn-)!))<'u)'-
!!i~))«)ttf")<t<ctmi')!ct<(.'f)tH')))i'ju<(h)Yra~'ut)h';<um')'<t'()-
ttumistt'
CAttWtX (M.u'Ht ),f;u\.u)t' Munioipat trado ~;t'/f'.</<-<"
m~x'n-
/Wf'('.).ut)!tt<)'ur!'y.)M"t.ittM"t)!tty!-t'sta)t''<'t!<tt'
tt)cnt.<. )~t cuttdttitms et )t;.<timitM de ('cx)))uitatiun mMtticij'ak.
t''m'ur!tt~t')~nt<')ti\un<'['t"tt-tt-tiut)).
SUAW ;))msuj~ Thé common sonso of municipal trading
)."n~"t!.t:~u'.m)'h',tt)~t.it))!U<)V)')~Ct~'prn))aK!t))de
<tit))!n't)n~!tt'ti-a)t'))'ei'i'u)t)Ut))cipatis)t)c.St'at)tede)M
t')t<t'at)cn)tchi)Yt't''i!u".t<)t)t'«'X))()'.<
Y)':ttM.U'T Xotu'KT. Les rôgtcs munioipates en Angleterre
Courtrai. \'ftnmt)t. )9<):).io-S~ Tftntattcicux et ;)<;))oriHi"

H. – ~i't'C)'
StKMECK~(J~;t)t. Der Frondieustats Arbettssystem. Seine
Hutst('))t)t~U)ntM'h<('An<))r(')h)f)){it)Miit<'ht)t''r.it«;)).<).~e".
8taat!.w)!!<.)-:t'):;tt!Z)H~<))''t't.t3
')ft')''f' MM)m<M.' </t' <n<-
M/t Tii)ji!)~t). t.fmpp, )UM(Mum<t!t'a)'hk'so~xcc <'t JMt.'ti's-antt'

f\–)')) t)):s))):L\)')t()t)t':TK)X ~Ni

Ct.t:tXOW. – BoUràgo zur Lage dor Hausindustrio in Tuh


(('MH/Wt~t'Ht)fi /C;Mf/f'<f ~tM~'w </f /'<M;~t< ti f/.<M<'t't7<'
fi
y'«/f<.L<'ijKi~.t)uu':ket'«.))t)n)))t<jt,iu~.
8C!HJ).HH()))). t- –DiesohweizerisoheHaus!ttdu8tr!e .(.<M
</M.<t't'(i(/«M<)'<'<7<'fMRMM.«'t<t't')te,Ft'tnck)',i'Ut.i~j).in4"
(t'~t)'.tit de ta XL'it.chrit't.
t'iir Mhwcix. S~tik. A«cx nhtt'
ttLOCH ~h.m.). – Me Entwtokehmgstendenzen und Botriobs
formon im Tuchlhandel der StadtZurich. ):)« Hon-M;;auit .te)
Mt'f!t)W:u-t.Xmictio-vottiswirtscha~Hche Studieu, 4 <<'M</«MCM
~(~<'<)pfM)m< W/<?</'Mn/)f)t<f)A/Mfm<'H/ <~M~ mMMo-.f </<-<
(<<'«~<}~xt-x'/t Xurich. Kascher, if~. \'n )&) p. iu-i}.
AX~t.Y~K".–A).H'')t,rM)X,H~)\\UK M)

LXVY((.HOHt-K! Des moyens de conserver le travail &domi-


cile.Lyu)),Stu)-ck.)Mt.iM)p.i"-S'
!)EL)J-:)<(~AK)t:. Kletngeworbo. Kteinhandel und diogross
stadttsoho Orundrente ttach ''iu<')' <tati<ti!.chct))'t)v:nuntMrsn-
</K<<
~'tf~ r«M<m<)' ff /« <'<<<<'
chon~ )'h Xo'Un .J'cft'~ )Mf/<M<<'t'
</«;«!<M'K'/M )'/</«). X<:it!!ct).f. ti. KL" Smatswi';s., )UU3,3,
p. :Mt4~.
HHYMAS~ .UAt'.(:))t): – Diogomisohton Worko tm deutschen
Orossoïaongewerbe. )':Ht.)t''iu'a){ /"< t-'rat; d''t' Kutt/.cutt-atiuH
der ttxtustt'ic .f <<«««.)' Mfr/M</OMA' /« ~<-<«t</f <<<«;«' cite/<
«HfmHM~f.Cunmhutiuna tehtd'; df Juc~ttM'ntt'ittiun iuthxtrifOM!.
Stuttt!Mt.C'fttft.)U<H,)x-:<Hp.in)Jt" )-i)t)'!trticdet!tcunt'ctioft
des Mfi)tche«<-r\'()H<ir~ct)ttfU. Smdicu dirinw pur M)), t't'en-
tauu et ).<')!

V.AH:rtt.)'tUX.M<'SSA<); E
)'~)-M.t'StM!A'it!

)-(!t':mHt':<:)tT ~Ï! H.). –Diegeogra-phtscheVerteitung


der Getreidepretae In den Veretaigten Staaten, vou
<8Mbis. )'M). ())ieK<t!)'c)"' \'p)'ttiih)"t!')<'t'<.('tt-('idc-
prMist'.t.Xot'danterik! <ftn'/Mr<t'/t'«f/«'<
~n.r f<<< f-(-'f~< «'< ~'f/.s r)«.<dH)S(i~A )!'U".) Hcrti)),P.n't'y.
)HU3,v)n-H'Mt).K')-S",j:4t;:))-t('s.
Nous avons (tfJM tK)tc t'auncu deruitirc. it projtus de t'ou-
vn~e de M. HetHnitx,la va)Mur)n-())))'cet ta dii{"it<'descient;):
(jm!posst'd<'))td6ja''nt'uxu)6)n''sdMs)-('<;tt''i)sdt'tn:dt't'i!)nx
t<)et))oditjm;utfn).Ht.ab)isct.!t\ccs~rt't'Dtit'('ttSMn)b)t'd<'r!tits
et de chiiiresfju'i) aentrctx-is de rcunir et dont il nunsdonuc
sans
!tttjt)m'd'i)uiutt('))rfUti(:n'j'.)t-t, M. Ku~)h)-t'ht voudra
doute, une fuis constitue tout cet t'u.st;))t)))c.d<)H'-t-h)i-t))M)ne
tt'srcsuttats ()t-iK'"i'ux.)es rtjVt'tatiousd'innuMttcestitdf t'ûsu-
iix-itt'sqtti ))<)t)rn)ntcm~n' tin's. ).itiss''t'!)it-Hce soin a une
tt'uvt-usynttu-tique ptusctcuttue. quck' seul travai) d'f)aho)'a-
tiou et dMnnse au point dMdonm'M aussi inturessantHs vau-
drait d'être cite cunune une utiit: contributiou a la future
thcurieMtMt'inxiUtatedes prix.dt: leurs diversité et du iHurs
variations.
Hs'estt)ntj)os'jd't'tudifrcuuHneHts(irupartiss<')ttt{'H'
du
phiqucmeut las prix des céreatesdaos le monde entier, ou
5~ ).X\KH!<).)~rH.t')'Ut

moins dans tons tes payspour jpsquets des documentsvithd))ei4


peuv'ut être mis il profit. L" présent votume ne contient
eueoreque les données retutives aux r~tats-t'nisd'Atneriquo.
t~nvotnnteutterienr nous présentera, annonce t'autem'. te')
nt~)n''s((o))n''es[)()tn')esHtutsd'Hm'oj)e.Xuust)'nuvons<)at)s
t~)t'st')'i('((t'tahh'!tux les prix des pt'in<'i!)nh's<'et'eM)('s.hh'
sei~)t'))'~e,uvoine,mu)s.sarmsht et aussi (tes pommes df
tet')'e''t du foi)); ces prix sont tes prix constates pm'tes sta-
tistiques ojticit'ttes têt <-ettesource est L'uttps~r sujette il
)'e.<ervt-s.n)!tist'i)e!tdu)))oi))s!'in'!)))t!)j{edc)))'t'set)term)u
vi'teurvraisetn)))id)tettte)tt assez constante t't par Huite (le
fournir (i<'sdo!)n)'ps<ju'iiest ie~itinx'de )'('n!tirft)St'riest't
de <'o)))p!)n't'iis nous sont donttes par Kt!tts,:))t née pa)'
nnneu de 1KIi:!il IUI/U, puis,e)) moyennes quinquennales, puis
e)))noyennesdt'ce!H)a)es. KntreH)rec))t!)aussietab!ides
ditït'reuces. entente des rei.ttions:<]ec))issetnent des prix
d'une décade:') une antre eu videur a))so)ueet en v:))enr rota-
tive, rapports des prix eu fonction de )e) on te) d'entro
'nx. Huons donne eneore des moyennes d'(:cnna)es de )MH
a )S')<) pour tes trois nnn'citesdeXew-Yot'k. Cincinnati et.
0)ic:t;to. et )enr.t)'eiatit)ns;ct les moyennes (ieeennfdes
des prix des ('créâtes exportées vers )'))}!teterre ou vers
Hann~om's.
Mais ces tabteaxx statistiques ne sont pas tout. M Hn~M)-
hreettt y a joint unereprésentation ~raptnfjne fort ingénieuse
et sn~estive des principaux résultats.)) a dresst''une serin
de cartes o~itattessine destitues unissant tes tieux ou les
prix ont un m~me niveau. Ces lignes, q)n'ant<'nrappf;t)c
<«' <.wf)M<<, font apercevoir de façon nette et frappante le
n)odededis)rit)ntion des prix. centres de bas prix. direc-
tions et (tistinx'es seton tesquettes varient tes prix; et
comme. pt)ur''t)a''unedes <)enrees ainsi étudiées, trois
cartes nons sont données répondant aux ))t''riodes)S~)-S((,
)W)~U.)i<iU-)'un.nn('Y<)ectaire nous es) of!e)-te'des modi-
fications <pu se sont introduites dans <'eHedistt'it~utionan
cours dt'cette période dn~randdevetoppetnent a~ricoh*
américain
t'ne introduction, assez étendue, expose t'ori~inc des
données )'));'modo d't')id)or!)tit)n,i)))!))ys<! et ennnnente les
principaux resuttats tjui en ressortent des mainten:)nt. Ce
travail une fois ternnne sera certainetnent dune sérieuse
portée.
A'~t.YSK't –
VAUtOtt. CKtX, MO\UH S5Ï

ttUHt.AXD(Professeur))«.<). –DIeLehre vonder Prêta.


bttdumgfttr Getrelde. HittLHhrhuch fur Lfnxh-it-tst'h.tfts-
schuteu, Hnndets 'i~t!)))e)'sc))utc)titU){)<'i('))~)'i))Ui'.(;he!.t
H~~h~hMrG~MM~MM~(~f~r~
~~MH~W~~M~M~H~t~nb.
t7''p.iu-8".

<;<'touv)-i){!0 n'est pa<!mi trav!ut(t'('co))o)))it}t))<'orif)m'Hi


d6sinh'r('ssc('.(''('stu))j)t-t'cit!<t'H))s(!i~)tetne)itt('('hni()u<'(i)'
tith'aux <co)(.d':(s''i';u)ture et (tecomtnercc,c'est un t)):muc)
pratique j)()m-pr<)(h)f't<')))'s<)<'e<'t-M)<'s. minotiers et <'o))))ncr
';i)nts.)';t))t)u)-t!H)tit))<)us set))i))c )))'t'it<'r(i'~tr''si~))!) h'ici
justcnu'ttt ()())))-(.<.)!) ),)~t),(:t.tt,.j,)'j,pp)j,.j~j,,j,),jj~
iK))))i~<')i)ut<'ut'tttMj)Hs su contenter (le cette idf))o~iMtra-
d)t)<)))t)t'))(.qtti(.())tstitu<!)'()rdin!m'(;Ht6ot-ie6c())t())ni<)m'()u
prix et fjui .<));)!< ratt,nu))r<')nie)-essai.bienincHjMbicde rien
('xp)iqu(.-)'sth-ot)('nt)i't)tt prix )'<'(')sur ut) vr:)it))!u'('))t'.Kt
)))'ati<'iett!)ut!)))t t))t't'<'))t)o)))istt'(x'ut-~trc.t'n tout <)-<xpc-
t't!))ist<'<'u)!t question.M. )!H))t<t))t).siH)s\'<))))f)irf!)i)-t-une
n'(-))('r('ht'd<'sch'u<;<it)()u(itin'. a c(')x'))t):)nt.)):))'ht sente
vet'tu(rt)n<T<tt-t<-<))).'}(:i<i)tvc)-.st)tn'<-<)))nHiss!)Ut;c pratique-
n)''ntnt))isit)))c,)t))t))!'ttMUt)et)).ti)')d('(t'itn'estt!j;tiot't'xp6-
rin)<'))t!dc.d'!)nit)ysm'td'i)tH'r))rft:)t)t)))de)!))-t'!uit)'(')))))it-ique
qui itussitot donne :')sm)tr!)v:d) u))('pt))-t(''cpo<!iti\'f
Apr6snni)n'f))ist<)t'iqt)t'd<')\'v<)h)HtH)suhi')))'<sit'c)e
p:)t')<')))!))-('))<des <;('n'.))t-s.un<'exp)ie!)ti«jt )n-:)tiqu<'des
ternx'stM'hoiqttesd'' !sp(''<'n)!ttim). il ctudiccoxnncot
imj<)nr()'))t)i<'))f.tits\'ti)hti'!s<'))Ut's)))-ix<tt"i('t''r'))<'s.di.s)in-
!{tii)))t)t'sdivers ij:)'<)))))('S(ti))tt-)-t-sst' et tt'sdin'rs facteurs
qt'ip<')tn'))t)n)en'<'t)i)-)):t)ys:)))ti))'!)id('(t'('x)'Ht)))(!sr~'t)ts.
d''(-))i)h'<'s,d('t;r:)p))if)ttt')'.H-[i<)t)<)e):)rt'<'u))<t':tf-tinndtt
prix (tes tr!)nsports.c<'))<'desdroits de duufme.et dt'couvritot
eu de)tHerom!dy!.e()mit'i)d)m't)t'n(it't('r)ni))!)))tcest <-<'))<'du
U)!)r('h('')'tterme (c'est A-diredu )n!)rt;h)'qui traite sur ):)
)))!)t)<r<')nt))<)it)sr<'et)<');ndis<:)a('tesargumentsftottnt'-so)
f~'eur de )n t~ourscdes H're!<i<'s ~'ef'i en partie est potoniquR
et tte circonstance); puis. revenant il t'anatysc, estitie <)evoir
pa)'qut'))Gsinnupnccss)n- te )n!)r<')x''n terute se dt-tertuinettt
les prix. et fait un historique du )Mouven)eutdes prix du
b)e dcpnis )890 (notanxnent du corner Leiter de )Mt7-8). En
r<sun)e)a(ort)mtedt'.)'()(Trectd('ia(h')nand<'a))par:)ittres
insuni-Mtutt'.et fauteur y substitue celle plus précise do
:t ).'AX\)SH!i"CtU).')titOL'H.t9<)ï-t'm 1

t'interaf'.tion entre te stock et te besoin, mais it ajoute <)ue


dans tes conditions actuettes cette action n'est pas pure et
(ju'its'a~it de réaliser tes'-onditums dans tes<tueHestes mou-
vements dn prix du bit'dejx'ndront proprementdt'cc!; deux
facteurs, tt indique la necessited'une information statistique
ptuscomptete. et les moyens propost":pouryatteindre. i)es
annexes nombreuses nous présentent dt'scttifîres de recottes.
de stocks. des prix depuis un certain nombrfd'années et dans
divers pays. des itnportatiuns et exportations de cereates, et
enfin dt'Hprobtemes-HXt'rcicesposanttettes ou telles données
etdem!nidi)nttaprt''visionaft)rmuierda))scescouditiuns<et
t'uutenr donne ensuite )aso)ntion.
Cette ituaty-c sonttn:uresnt!it ainditjuer tout ce qui
tuanqueacept'titonvr:)~'pour <)))'))soit tnentGnnefbauche
d'une ttn'orieexperitnentaie du prix du bte j/information
statistique ne re)Hontep!)S!)K'iextoio; t'etude des causes est
sfunutaire et nestp''at<tre jtasexetnpte de toute.\'m; tendan-
cieuse lea exeutpies d at'tion des divers facteurs ne sont pas
assex aotxhreux on m- setnhieot pas assex objectivetnent
choisi-)pour être tottt.ufait probants: le rote du marche a
terme est fuis en avant et discute d'un point de vue un peu
trop voisin de la poictniquc pratique; la formute théorique
pat'laqueitet'autenrconeiut reste aMex vague. Keanntoins
nous ea retiendrons des sn~estions utiles et une indication
dejanettt'de)afe(;ondit''deiarect)ercheexperi)nontateen
pareiis sujets

KBKX(!t<t-;L)TH'A. ).' -)n.'< – A!tKemeine Manzkunde


und Geldgeschlchte des Mtttelatters und der neuerea
Zeit(A''<Mt<.<w'<t<<<<< ~'t'<fn<n'f<f~M~ttMfH<'«'<
tM~/<')t w
<)'/r <ut.<f'/t~)(''MM~<'n)<'). Munich et «eriin, 01.
denhuurj~. i'tt't. xvt-S p. gr. in-8".
Cet ouvrage considerahte fait partie du //ttw~««'/f<<' <)«<-
<e<«<<<'i«'/«'w «t! <)<'<«'«'« pubih' sous la direction
f.'f'.<r/<t<</<'
devonHtitowetMeinecke. n contient une bonne part de
numismatique proprement dite. de technologie du la mou-
naie, et une t'tude étendue sur tes cottectionsde mouuaies, qui
ne nous concernent pas ici. Mais la seconde partie, intitulée
~f~/<Mf/t«'/< qui u est pasd'aitteurs cotnpftseesur un pian
chronoto~ique. mais par étude successivede (}uestions.posées
sous furtne systématique et ttmoriqne, apportera beaucoup
A~.U.t.<MS.–<:f.t.s)i';)!t:<)Xt'M)'KS()t)i)'UtT)Tt"X) :i!ii;

d'etcments utiles à h) science économique espèces de monnaie


(monnaie autre quêta monnaie métattique), monnaie metai-
iiquo. circutatiun, systëtne tuononx'tatfique ou himetaiiique.
chance, politique monétaire, vateurdo )Hmonnaif aux ditïc-
rentes époques, et enfin questions juridiques se rapportant a
lu monnaie teis sont tous les objets de recherche sur les-
quets M. von Khen~reuth apporte (esrôsuttatsd'UtM erudiUott
remarquahie. auquets s'ajoute cttaque fois une riche et pré-
cieuse bjutiograpitie.

WholeBaIe and retait prioOB. Hc~urt un whotcsate and reta!)


price'! io thé Uoth'd KiuK' f'M. w'th ''otnpat-atitt' statis)i<'at
tab)es l'ur a séries ofyeurs ;~<'<J' </t'M< )'/ </f ~<<Ht'/).t.')t)d<m,Hi<
tt)aj''sty'&i-taUotteryoftic' )9Hi, i.)\i:'6it)-8" i'nttticatiut) ()f)Jci<-Ht'
eittr'~nement rh'hcct precic))!
Wtm'AK);)) (A.-C.).– Thé rtoardian theory of gold movemonta
and professor LaugMia s views of money, Q~art J. ut Ueon.
t'eh. tfOt, p. zau-25t (OiscuiMio'n de t'uuvt'a~c de M. t.attfhth) aoa-
tys6 ici t'aonce dernicre;.
tUHDL (H)t:nA<t«).– Die WàhrungMefofm in Oesterreich-
UagMn (/< ''<iM'M<" Mt~M~/Mt'f''e') .t«<rt'«'-f~«y;'«'). St:htn'))t<'r's
Jahrh.. iU"t, p. <)~.
S)H\'HK).\(j (HmNtttco J. G. BQsohund seine Abhandiang
von dem Oaldumiauf. Sc)Huutt''r's Jahrh.. tHm. p ':T-H'i ft
p. t2)-)CU (Ètode d'hi~uit'e dt: ductrim's'.
t)0)t()V)TX (A).)!)nx)'Hn).– Die EffektivgMohafte und borsen
missigen TermingMohàfte an der Wiener Produktenbofse
A'tt' (;n)t)dder Hr~huis~ <)''rWiener T<t'n)it)haudH)setU)ue(H vcu
tUMO. Sctttnutter'sJahrk.. t'U:t, t, p. n3-XH.
KOMOHZY~SK) \"x'.
(J.tHA-<-< Die nationaidkonomisohe Lehre
vom Crédit (~<f/«'~i'<'<?ctt/t«t;<)'/«'' <~<f<'c<<t'<j.hxt't'm'k. Wat:r,
<9M,Sttp. io-S" (Ouvrai importent, ntan de tn~thode surtuttt
abstraite'

\'t. CLASSHSt:CUX('MtQCt:S(HKt'.Urr)Tf'):~
)'AttMM.)t.))<)rM)\t!T)'8~

LHVASSEUH(H. Histoire des classes ouvrièMB en


France de 1789 & i870. Ueuxiëtne cdition (entièrement
retondue!. Paris, Moussemt,)!H, vo). ov-7)9 et U)~ p.
in8'.
Mti ).'A'<~).()t:n))."(i)<t!.t')U:)''t)t

r'idetp a sa promesseat suivant avec exactit'")'* le p)a)t <ia


travaihpt'i) s'était tr:)c'M. Lcyasseu)'vient.bientôt après)!)
nouve))t' édition (le <<~< ~< <M.<.<!< ''M /Mt)c''
f<tt)'t'f~t'<'<
«rf;nt )fS!t'. de txmsdcnth't't'tttMttVf'th'édition la suite (tf
t'('t<)nvr!)nc.')t)is'!tp))t')i)it()i)n'<)))p)'cHm'n't'diH<)ti~<.<~n'
</M(-w.<M'T/v'.<nsU~tftH:)itjus<)~'<'ntM;7:dnf)s
cHttt'))'m\'(')!t'tiiti<)n.)'hist')it'm'st<)t)t)nit<'jns()u'p))t8fHGt
les d''uxd!)t''s)~S!)<')tM7u sont tnist's cxpn'ssoncotdat)!! )t-
ti[rc.Ct'st<)u''t")\'t't'ncs('tcr)))int'ra))as)A:M. Levas
st'm- nons i)))m'u''<' <)<)'))nous dotHH't'a u~ troisi~m''
}Mt't)'<'t'))t'-ci<'ttti<'n')))<;nttt<))n'(')i('.(j))ise)'.)ifttih))'t'/M-
'/t~'<r<'f'f'j'<~MM<ff<<t.fj'(<<rfn<.s'ot<A'/ft/<.s'<t''w<<A~Mp.
Autant''t)'h)sfjn'')')'t.ntt!)Sft'ot)dt't'ditio)tdt! ta pn'tnit'n'
pin't.ie.ta nonvcncL'ditionde ta secunde partie (te cfttc grande
hist<)it-t'<'stt'nn':ditcu!n'<)iuvrt')K'uv<Kn<'i!t't)es)'M;h<')'ch('!i
;)cco))tp)if's.)<;sittfxnnations pt'o(h))tesdopuis )e toups do ta
pret))i<'re<'diti'm.t:'t'st-M(th'c depuis ptusd'mx' trentaine
d'a)))tt'soHtn'))nuv<'i't.p()ttt'n))('pa)'t<)tst.it.m')'hist<)irc
(''c'))t0t)nqut'<'ts<)<'ia)t'dux)):'sit't'h'<'n<'<)r('p)us(}n't'ncs M'ont
fait pour ('t'H<'d'a\'antt'7S')(:('n'<'st pas a din'pourtant que
fcsftudes pr)'ist's. ]cs )))o))o~r!)p)m'sd'cjuxjucs ou d'institu
tiuns, iesdocutueuts jtuhtit'sou uti)isaht'*s suit'ut d<"<utaiutc
nant, eu t)uatttitt'tt'n\th'ur.sat!t!<atttsi'( nous en donner
un'* connaissance qui nous satisfasse, ~taisi) n'en ftait pas
moins opportun t'tutitt'de raKS<')n)d''r)<'sn'su)tatsacquis, et
de)es)'e))))it'('))unux))ost''dt'ns<'tnb)''ou)'onpfntapprendrc
vite et beaucoup et trouver une iarKe et <Hnit;i)ematiëre, pre-
sentceaKrandstraits.ntais en une fois. et d'où les recherches
speciaics peuvent n!t''ri<'ur<'tn)'ntpa)'tiravt'nptus()(isnrett'
et une notion p)usneit''df's besoins de notre st'iencf'. M.Lo-
vassent' a nu'tn'' a ))ien une teite t;ntr('})rise, avec une abon-
dance et une variât''(t'infonnationsrouarnnatdes'oui) est
iucvitabjc, dans un domaitx'aussi vaste.'jnecuaqnespeci:)-
liste puisse dt''f:onv)'irfjucffjut's points inexacts on contes-
ta)))es'. mais dont t't'nsembte est pre(;it'ux et du bonne qua-

1. Cf..)t<H'v.mrw/«;/t'/t«'.U'imnM',)'.tM.
t'ur')))' !.tK' '-n~)t'esurt'in'ht.str)!'
')'-)8i0-)8t')'4)indi'ntM
(t.H.p.~tU).nm.n'ay:naj!U)t!U.<t.'int~Kr:t)"m';nt))t)t)tife.)troi!!
Vt))a))tM<t-u)(-tt)f-~ts"t)t''i)t~.<:<')!~ndattttf'<t)n'ti"n<ut))pMtt'a.<)<'t<t
i.~di.<ti~nt')!rt)rr.t)''<h't)tt''t'an'«))!i''t)W)ttm)-~Yoh))))'<!<)<'do <?!
<jui<hmn"h'ror.u!tM~')!!rt-t)'!('M')n't")"'urtt)t)sh'<M)<:trtfU)m)t''<))]i
n'ttf'tttj):t'in()H''<)tf)[)rH'ht)s)f'tt'<)'n'ftti''rs<f<)<)«'s.[t't)')t)tnt
')t'stah)t'tU)[ <t'cn.<m)))''
)')tn)isat)t Ptttit'-rc.
)' dutttt)'')'pour ht)-'r!tt)f't'
– <A<SM< )!(:')X')Mt<JUtiS <hKfAMTt'ft"X) StU
AN.U.SH!

nte~, avec un bonheur reet de choix entre les faits etentre tes
documents, qui surcertaincs matières sont nombreuxet com-
ta reutite le plus
plexes.et avec un souci constant d'atteindre
s~renteatettep)nseon)p))'ten)entpossU)n'.
)<ecadre est reste.dans cette partiedei'ojuvrecunxne dans
lu pr~ccdeate.un ça.tred'ttistoire politique: la Hcvotntion,
le Consulat et t'Htnpirc, ta ttestauratiun. le re~ne du Louis
sont
t'hitijtpe, ta st'cotd~' it<'))uh)iqut'.te sct'oud !)))))ire. te)s
tes titre-.<)cssix th'n'so) tcsqut'tssu divise (t'idxx'd t'ouvrée.
Nous avons dt'ja dit Mutt-f('art que c'-tt'' ))n'dontin:ntcedu
cadre potitiquc nous paraissait t)'')noi!tK-'t'dunf habitude
traditio)tu'')tt',d'aittf)trsco)mnodt-.p!utôt. ~~(h~cc~~
ça n)!)th'rc surtout d'histoire
cej)tion)))t-U)t)di')U('tnnntfon<t(''c,
<'cot)otniqm';tuais on r(;<'o))na)tra,j<r"is.qm'paria façon
dont M. Levassent-cttto'dt'eth'divi'.ioxt't y n'partit sa
tuati<'r')''si)K'ouvMuieutsu)tsout réduits.
Ku<'tt''),da)tS(;))aqm'ttvrt'. c'est par sujets, parproupcs de
questions connexes,et. non selou une suite Hin'uuotoKique
indistim-te. qm' t'expose est ordomn' et t'ou peut a son !i;e
suivre a travers tonU'onvra~e un uronpe d'études (juei'on
veut isote)'. M Levasseurdit avec raison que "cette ttistoire
contient en <juei()')tisorte pit)!.ieu)'st)istoiresdistinctes: his-
luire de la te~istation econunnquc ) moins eeUt' dc)'an''iMtt-
ture.iustoirf de iindusU-ie.itistoire (tu salaire, histoire de
t'instruction populaire, itistoire de la politique douanière,
histoire de ta condition physique et morate des personnes
adonnées at'industrie. itistoire des idées sociatessurt'orna-
nisationduU-avaii<f'H))e)))einstoircdcsassi!j:nats~"p.x~.
(;est pour t'indiquer, du reste.quet'auteur. s'il n'apas vouiu
ôterdn titre ce mot.de <<<M<!M f't<rrt'rM par tequct son ojuvre
aeteconuno. y najcutedans cette nouvette édition tpour ta
seconde partie comme pour taprennere) h' motn«/«.r«'.
Ii
hi~nifiantpar ta que son œuvreest nne /fM<(~c<f'o)MM'«/'<a
)a<)u<'He il uo tnauqnc~uere <)uoccquiconcertM) a!;ricutturc.
farte terme tneme de ctasses ouvrières, il entend nonpasseu-
tementtes ouvriers proprement dits. mais tous t-eaxqui tra-
vaittent.quiMO«'T~ausensteptns~))era)dun)o[.Et
ainsi c'est un tableau très divers et cotuptexcde presque toute.
)avieecono)niqneH-ançaiseattxdiversesepoquesdu\)x~sie('te
que nous présente cet ouvr:!t{e.
On reconnaitra aussi, je crois, que les idées doctrinates de
l'auteur n'ont pas trouble son tra\)i! d'obsorvatio)) et u'hnor-
Mtt ).'A~tS<('C))'U)(i~UK.<'H90t

tnaUon objectives; et beaucoup de travniHeurs puiseront, dans


''ette (Muvreabondante, des duuu6ps nombreuses et variées et
tt'utites suggestions de sources a consutter ou de travaux &
entrfprendre.
t' S.

MACDONAD) <J. )tAM.<Y). – Women in thé printing


tra.deB,asucioto!{icaistudy,edite(<t'y J. HamsayMacdouatd,
with a préface by Prof. F. Y. Kd~eworth (/.M /}'MtH)M </aîtx
(/«<;)'/<').Londres, Kin~ a. son. 1')f)4.xY)n-20<!
<t)~<H~-<M
Il. in-8".
Cette étude sur lu eonditiuu d'un certain ensembte ouvrier
nous nppamtt co[)H))cun inudfte du K're. M))ese base sur
xne <'))((u6tf directe itccnntptie par un ccrtnin nombre do
po'sonnps ~)"i:tn))nent Mrs.J.L. Ihomnond, Airs. Oitkeshott,
Miss A H)!)ck,issA. Harrison, M!sstrwitt) sur dt'cisiou du
« \o)m'))'sindust)'i<))<'(n)n(iit": un nomitt' t'osponsHUede la
pubUcittion, cumpt'eouit avec d("4ntoxbrcs de o'ttc dernière
des reprcseutimts d') ta « Hoya) stittisticoi
t)t'!{.H)isi)t.iut).
sucicty dff't )':(;<)n<'micsu<'ie[y,()cs<'
Hutcttioson Trustées)';
t'c)!)hur:))iuud''s rt'su)t.ds MutHetTectUft*.
sousht directioude c''
cotuit~. pnr Miss Ohtekpourta dfscripti"n des industries, par
M.MowteypourtHSsahnres, par M. Stephfti Fox pour ta pftr-
tic de h't;is)ath))),''t par M. Hamsay Atacdo<)a!(tpour ic
reste. – Le chau)? fixf il i'cnqu~te cotnptfud ics industries
puty~rapttifjttes proprt-u)cntdites, .n'ec, uu outre, t'iudustrif!
dt) papier, ta reiiurf'. ia papeterie, etc.
Cette œuvre d'orisi"e (.'ottt'ctive a pourtant un pian bien
ordonne. Description des métiers étudies; Mnpioi destenuuas
dans ces métiers; travaitde ces ouvrières, leur organisation;
':o)npar:tison du travai) des ouvriers et decehii dcsouvrieres:
formation professionneiie:ie~isi:tti(H)speciate; rt'tationentn'
le travail Mminm et le machimstue; le travait à domiciic;
ouvrières ceiibataires et ouvrières mariées :S!t)ait'cs ou voit,
par cette seule indication des objets successivement traites,
uue ce travail ne s'est pas borne :i xueonaiysf! machiuaht
d'uu ensemble de faits: i) a pose et distingue, avec méthode,
est vue de rotations scientititjues a de~a~er entre divers phe
nomcnes. des questions précises auxquetics il :<les
réponses fournies par l'enquête. )t ne prutend pas dépasser
pardes K''ueratisations injustifiées,)a vateurdeccs resuitats;
.t!iAt.Y-iM. – <:t.AsSK-! Kt:i"M)~t')!!< ()~t'AMTtTH)S) M9

mais les inductions qn'i)reconnattfet<}U'i) est en e)tet))6i;i-


timc d'<*Htin')'sont dcjaprécieuses sur un certain nombrade
pointsqui importent ùia science économique positive la pa)'
te sent profit de cette rect'ercttHtimiteo. il apparaît très desi-
raMeque te Womcn'sindustriaicouncii poursuive son projet
d'etudiersuccessivententdansd'autrt'sindustries.notannnent
dans les industries, textites ta eooditiut) et le t'ôtedc )a (e)nn)e
ouvriëre.
Comt))('n")t))t!ttspositifs, ttousp()uvm)S))nteri';i')ue:)''tes
travaux de t'ixxnott' <'t d'i )n fentmt' se prMspoteotde ptusen
p)us comme une spcciHtisittton de t'mt cetde j'nutre (e)!et des
conditions physiotoRiquM. du pt-o~res tt'chxi~uedans oucer-
)!)!))st'ns. des habitudes sociidfs; ):)fonute. biotfjuereserveo
d'or())H!tir<'i)KXtravaux ph)S)n<'M))i'[UC!;et moius durs.:)a
pourtant des aptitudes ~pt''cin)es~)e taux du sittairexa
paratt pas difterer xensibtonent selon que t'ouvriëro est
ntitriee ou ceHbataire; tes machines ne se substituent à
t'onvriere que si une econotnit!en résulte: 4" la fegistatiundu
travitii n'ap!)s ditoinm'' iet))p)oi des femmes dftus cesindus-
tr)cs; elle semblo avoir contribue il n''j{"tariser )t' procès
industrie).
Lesoustitre de cet ouvrnKO'f' .fnfw~«/)«'cst tout a fait
justifie: c''sont bien <)<'sfacteurs sociaux que ceux dont on
étudie faction et entretesqut'ts on essaie de (ornntit'r des
rotations. L'induction <'st pn''cise et exncteTnentHtnitt'e a la
portée (tesfaits ohservcs: t'espritdetouL le travai) est stricte-
ment expérimentât et objectif. – Notons enfin que les faitset
les docun)''nts eux-ntOnes sur tesqnetscf'tte etaixo'atioo a et6
faite sont pubHes en annexes sous iafoDne ta pins comptete
possibtc et quf parmi ces faits, ies observations numériques
bien fondéeset bien définies y tiennent une bonue place.
F. S.

HOBHHTS (Anthracite ooa.1 oommunities.A study


of thé demo~raphy. tite social, edu':ationat and morid )ifo
of tire anthracite régions r<Y<s<)'<t-r"<s'(/): Ht«)M
<<'«H-
f/<n«-New-Ynrh.MacmH)an,)')u4,xn'-M7p.iu8".
~~sm~me~nrtMs~~M~É\~h~b~~a~~
t-m'<))t</<M~Aii~u~h"f thé<'<'<ttt«t"i''
T/tf/)M//<)'«(-t/c
t. )t'<t"'rt.<. <'<)))-
<HUt!)tsa)btn')u)i"t'.<<)fU~'t-<)-'))Mrath-)~)!it)Ut')uv'-h'j))'nt<'fth(!
indu~tryuf P<'n)).h'imi:t.
<'o.tt
ituthf-Mcit~- Xt'w-Yurk.
M~'toiXim,
)Uu).in-S*.
MU t.'A\"<K):f.at;tf)).<'M)Q):H.t''U:t.i')Ot

étudia les mines d'anthracite aux t~tats Unisau point de vue


Mot)('t)tiqueindustrif).j)ans)<')))'eset)touvra~e,c'fstt)ue('tud<'
«s<)ciatH"ttutnen)efu'-emb)u)))'udnctuur<p)'ituousapportH;
(;'t'st)cc()t<s('cii))('t))K)ra).ctn()npiusfiHuh'mcnttt'côtt'
shick'ttK'ott'coumttiqucdMtaYiHdcsouYt'iMrsnuttcm'squ't)
s'(;stp)-o))u.<fd('n<)t)sfim'Ct:un)tMitt'e.Mai!)Vt'<;dcsdmn)6c8
<)U[ittt.<'t't's.'<fruntd'aut)'cspartsdtiiits<)(;iu)u);i<cctt'avai)uuus
oitrm'ttcorc ))t'i)U)'cu)'dematière utitmtt'ccotxxnist.t'tn~ntc.
!/<)()V)'i!~('('<)tt)tm'uf<'))m'uuG(tt.'st't'i[)M<)t)dcmo};rap)titjU('
ctct.h)t('}<at')"')m'<i)'('dcc('Hnp<)pu)ittiott!iidi\'f')'e,
trtsj[K'u:)))~:)<sitXt)))nt'.smn't'ntt)'('st)()UvcU('tm'))t.it)m)inrce,
<jm constitue )uj)(')'s()))t)<tt)uv)'i(n'dHS))nnu)!<tuPt.'nsyt-
\Htic.HtHn')<s diverse nutioosct ritccs r('t)r<'s).'ntM's,
~t.i{u))t't'ts(''tudt<))t''('iit)<'tn('nt('c))e(juifor<nc de beaucoup
tcptus fort'Htin~'nt: Ut)t'h:)[)it)'et"))t entier est consacre'
tt)'L'h''tm.')ttstitVt'<"ujni{s)avt'.t.ct imxqut'ii.tiuns()()is'i)))-
pusfnt.t l'attention mm't'it'itim.cmtt.'ct'nanUcm'Hssintitatiuu,
)t')[t''tt'Yt')a))pt'n)<')tti))tfi)t'ctttf)<)n6(;t)t)omhjue))t)ssi))tt'.t'uis
<'<isut)t)t'sj))'ittcij):)uxtt'ait''(h'ia vicdtoncstiquctjuiunus
hm)tj[)n't'utt's:f))a)'i!tnc,u.itaiit''((')n't))'ctt'fsc()usidt't'ah)(' l,
tn()t')!tiitt''t'd)'tt)('Httt'('s{or)t' modes df vie, n'jt.tt'titiun des
H.Hxsmttn'tes différents i)('s()ins!:tt))fub)(!t))Cttt,v6tfmcnt,
distt'!)<ti"t)s,t'tct)nnuc)tt:)~itt')('v!)ti('n du staud.u'dof )!('
habitations.njtdition (tes ft')))))tt'M(t)'t's))c))ib)e).k's('))f<utts
tt)-a\d)))'up))rw<t'.dt''vc)uj))M't)H'))ttt-cs imparfait).
~.t<"))('rth traite t'asuitc de )a vie intettMtuctte et )))ora)e
et !p(''cia)(')))t')ttinsiste sur )t'))rnt))(')m;dti)'t'ducatiun. et )a
n''(.'<'s)!ih'd(!d'<')u)'))''rpt()'a)))f)it)rt'ri'())'j{:t))is!)tioudH)'utt-
sf'i~nt')tK'nt.t)'-tadit'apat't<)m.'t()u<'s (acteurs dominants de
cetuiHt'usocia): t'a)c<)f))is)ne.son t'xtfnsion, ses causes;
rcpar~nt', h's diverses institutions de mutuatite ou d'assu-
t'itttCG <)uiy existent.et !eurd<'ve)op))emc))t{~)ssi)))c:ta cri-
miuatitt'.f'otnpa réf.'entre )aj)0))t))ati"t) des «tincurs et les
pupotationsa~riœtGS voisines, spcciidetneat la crimioatitc
pn'cocc: te rôtede tacha rite.ptutanthropie pittronatc, etassis-
t!tace:<'nti)tte-; caractères de );) vie p"Hti<)uedans ces cites,
iafu)')nation et l'action des n)U!)icipaiites.
Lnuvr.)i;eesta};rentet)tud'i))ustr!<ti))nsdocu)nentaircsi)ien
choisies. L'xpose est K'ra)e)))e)tt précis et bien appuyé:ta
part d'interprétation subjective et )'it)t!n<'))Cf) des proMn'nces
ou préjuges de fauteur et) matière morate,re))gieuse, ou
sueiatc. soutassex faibtes pour taissera ia p:)r~d'observatiotj
A'<AH'<t:–t:).ASS)i!.m:t)!«tM)<.n.<(M)it'AHT)Tr"X) :j(i<

fcientitique et d'information positive toute sa vatenret toute


sooutititc. L'('t)M)))))t('()('s()f'))x)ivt-<'Sti<'M.)tobet'ts cons-
titue eu so)nntC)t))t'x''<'th'ntt'<'tpn''(')t'uM)ttouo~)'!t)))tin sur
une industrie et tm({roup('économique a ta fuis tresconside-
rahtes et très particutiers.qtt'i) nous importait de biencott-
nottt'e.
F. S.

t'tËPHX(L"HH\X!.– DieLage der Ber~arbeiter im Ruhr-


rovter (Af< «~<'<f<M« n«<«'<'<««)«');< ~'<< ~f/<)!<t'/do /<;
~'</N'j.Mfmchcn('t'())t<sM'it-tschi)ft)i('))e
Shtdift), ))~. t..
)i)-t'))t)H)ou.\V.Lotx St)tttt{:)t-tt).Herti)t.Cutta'<;))eH)i<:h-
)))tudht))~)'xu-~CCj).int<
Le trnvaii de M. i'h'pcr <'st un ))on et s~tittc tt'in'ai). H
ntaoqut'parfois d)'fh''Vt!)()p))<n)c)tt.t)M('fJnntunnt!un'ttt'ex))ti-
<')))ionsur des points ot'tnt'suftist'xt pitsk'scitatiunsdf tcxt''s
fp. HOs)?)., Uitsqq'ou i'cnotx'iittiondt's faits !p.m)s:uts
cstitnittion exacif. Mais. ces n'serv's f:)ites. t'ouvrit}:);tm'rite
d'être fort !)pprfci<'poursa documentation ~t<'ttdt)f.pout'Hon
p)i)t).pour i'!)b()ndn))cc)L't)!)t)U!))itt'des fuur-
re))SMi){)t<'u)''xts
nis. pour )t'soint'ttiU)tinuticd("<detitiis. pouri'tftitiMtiHndes
st:)t)K)i<)ucs.St'<ret))ent <'ritifjHM's~)f)t.p. di ~qq., ttt) sfjq.),
pour i'int<r6t et lu htt'~eur des yucs.
M. t'it'pcr conttncncc pur moutn')'. dans son introduction,
i'))))po)-t!)m'<'cttcsconditions dfi)'('x)))HitaUonhoui))fr<!dans
le districtdf ht ituhrfcxptoit.ttiottd'Htitt, puis tihertc d'entrc-
priscapi)rtirdH)8<M):i)montre que j:) description de cette
ex p)oit!)tionfournit, pour i'ctudc du citpitatisnx'moderne,
lui t'x<'tnp)<;typique de croissance et de concentration; il
expose'p 7 sqq.fies conditions de )a technique, production,
circutation'.l,
DansJe chapitre premier, M. j'ieperctudic ta concentration
ouvrièreet ta division du travai). Il fait voir la coneeotratiun
dans tes entreprises, dans les cMpitaux, dans le t;)'oupetnent
(tes ouvriers.Hétudie )a composition de la popttiatiot)ouvrière
par (amiXcs (exposition très intéressante de ta proportion
dans taquctte le métier se transmet de père en fils, )).) 4), par
.')j{<'s.pur nationatites «itude particuHere de t'ionnisration
polonaiseet de )a répartition des t'oionais dans les minesL
Hnfinil étudie i:) répartition des ouvriers se)un les fonctions,
scion iadivisioîtdutravai).
Dans le chapitrf second. M. Pieper expose les conditions du
H.))ritMt!)M.–An)))'<i~).)!)')Oit'.Mt. M
M~ t.'ASXKK !)t:)~M!)QL')!. )i)UÏ.<Hm

travai). – t" Contrat de trayait historique. de l'aucieune


regiemcutatiot)d'état au libre contrat régi par um'ordonnance
~èneraie de poiice. – i!° Uuree du travail. D'uue analyse très
bien faite. M. Piepercouciut il l'existencedu surtravai). et à
lu nécessite d'une réduction. –Salaire. La question est ici
subdivisée ). Hateui et paiementdu salaire; travaiiau temps
et travai) aux pièces dif!icu)tes particulières dans ):)repurti-
tiou des tâches saiariees, souvent très inë~atement rémuné-
ratrices, prujcts de commissions mixtes pour ethictuer cette
repartition. Taux du saiaire, statistique devitut les vices
des statistiques. M. Pieper recourt, pour établir ia va!eur
n'ette du sataiff. a i'instoin' du dt'vetoppementUtiaier dans
)a n'~iu)) co))sid''ree. ('. Uetractionsde saiair'' ('taded''dotai).
/) Salaire ouvrier et 1)rolitindustrie). M. Pioper montre que,
sans cettm'tudf comparative, son travail serait mnomptet. H
ex))osc (lotie t'au~'aentation des pronts industriets. la crois-
sance des dividendes: ii montre que ies frais d'exploitation
se sont moins eieves relativement que ics prix de vente, et,
d'autre pari. (tue le saiaire reet n'a pas beaucoup augmente.
– 4" Happort de la durée du travaiie), du sahure au travail
fourni la diminution constatée dans la productivité du tra-
,'ail doit être attribuée a d'autres causes qu'à une diminution
de t'enernie des travaiiteurs; i'augmentation de cette énergie
ne sunit pas pour faire varier dans le sens de i'ausmen-
tatiou t'' rapport du travait fourni a la dm't'edu travai) et au
sataire iifant qu'i) s'y ajoute )'a)néiioration technique dut
travaii par tes enU'eprencurs (p. )!'?); de pius il faut tenir
compte de ia di)ncu)t< croissante du travai) a mesure (ju'avau-
cent tes jn-o~-f-sde i'cxpiuitatiou.
Lecttapitre troisième étudie ta protection du travai) eli ce
de
oui ronccrue i" ies accidents ~'aut'-nr ('tab)it ia nécessite
d)'K't:nt''s-o))t)oi('u)'souvriers pour surveiiier i'appiication
de ta )"i. et ta nécessite de onupieter ia ie~isiatiot); les
maladies 'en particatier i'ankyio.stomasie – Le chapitrequa-
triea)e'tudie ie mouvement ouvrieret t'or:{anisation ouvriëre,
eu un histonqne iou~ et (ietaiiie: it montreles propres et lu
fon't'decc mnuvt'meutetdecetteut-sanisatioa. –Lecitapitro
cinquième expose les principates revendicationsdes mineurs.
en jtarticniier au sujet de lu reforme des caisses minières.
– Le chapitre sixième expose, avec ncaucoap de détaii
et de pn'cison. leurs couditious de vie, en <;t'qui concerne
t° ie io~emeut 'menaces ouvriers, cites onvrières); t'econo-
AHAH-.K-: – CH'CS )!jt"M)uU)!S <K)!)'A)tTfrtnx) ti63

nde domestique et ta nourriture. – Enfinle chapitre septième


etuftie le caractère des mineurs dans leurs distractiouH, lours
mœurs, tours croyances. leur iustructiou, et expose, d'eu-
semble, ta question des mineurs polonais immigres, qui
exercent sur tes salaires une influence dépréeiative.
H. B.

Ergebnts der Btatisttschen Erhebungen uber Arbeits-


und Lohnverhattntsso in dor Metallindustrie in Ber-
tin '<t<~M~ '/t' <'<'M'/W'/<<y«<<f/t<C .<«/- ~)t-(f)< f/ les
.«~<~<<f/f«ti!/'< M<<«/'f/)c (i ?'<<)(). Auf~cuotonten itn
Ht't'hsi )!M~ vo))) deutscitt-n Metattiu-beitcr-VertMnd;er-
Wit)tt)))gsste)teDet'Hu).Ucrth),Singer u Co., H~. )Hp.
in-S".
t;<'ih'reestut) exceOent ext'tnptc d'enquête syndicateeutre-
prise nvec utéthodc et exposée avec suin. i) est riche eu cons-
tati'tionset c!) indicatiousioto-essantes. Si tes rédacteurs ont
eu r!)isuu d'obscrye)'qu'i) n'est point parfait, ils ont eu rai-
son aussi dect'uire il sou utiiitc, et de te dire 'p. ~). Lumetitode
de l'enquête et du questionnaire a été connue très intelligent-
ment les résultats ont été exposes et disposes avec beaucoup
de pn'cision et de diu'te. Les statistiques sont aec«)))paf;nee8
de<)urt('setf<')')aesinter)))'tati()nsfpat'ex. p. )S-)!t); f'ana-
lyse des faits a été poussée d:ms un~raad detaii !p. t) sqq.);i
)'<'tudedes divers groupes industrie)s ( p. ~is(p;.)s'est étendue
aux modalités les plus speciides. t) y a dans tout ceiivreh'
ten)oi~u:)~eronarquatjte d'u)) laborieux et sincère e)!ortd'in-
vestigation fait par les interesst's enx-metnt's, qui, procédant
avec un souci tout scientifique de la vérité, se trouvent avoir
mieux servi la science que hei)ttcoup d'ambitieuxthéoriciens.
L'ouvrit~ donne d'abord):) répartition des ouvriers des
diu<rentes industries metaitnr~tques dans les etahtissonents
(le diverses ({randeurs; puisie nombre des feunnes et des
;q)prentis; enfin il expose tes rcsuitatsde )'<n'sa<)isatiousyn-
'Hcatc. Il passe ensuite il la durée du travait (par ordre d'in-
dustrie et par établissements de diverses ~t'andeurs~. et au
"ataire fies meUteurssalaires sont constates (tans )es){''audes
entreprises les plus bas salaires coïncident avec les plus
Jonques durées de travai) te sittaire aux pièces est te plus fré-
quent, surtout dans les grandes entreprises.. Puis il vient aux
taesures protectrices de la saute 'enlèvement des déchets,
Mt t.'A'<S)<KS<tt;t')).")!)~t');.t!'C3-)')Ot

veHtitatiot). mieux fftitediutstps petites ottt'cpriscs (jue (hms


les Kt'.tudcs,– accidents. – ftc.). Hntinil etassc les diverges
moda)itf'!<du content (tt'tt'avait (y atntpt'is les !)n)p))()t!S, qui
sont ptusfrt'qm'nt'sdftosh's ~rnndcs <'))tr<')tt'i)i<'stpH'diU)s
tespetitesL–i.!)dct)xi<'n)MpMt*tiHdt')'(Ht\'t'a~cdunnn)fs
n'su)t!tts piu't.it'tttio'spou)' les divo's (troujtt'sindustt'icts.
!) B

i)A(!~A(;)< 'Cj. La condition des ouvriers des tu'se


naux de la marine. Htude econonn~ue et sociale. Paris,
t.iardctXrière, tU()t,t8Hp.in-8".
ttuns f'e Hvre, M t)i)~nandétudie h' salairedes ouvrict's des
itrsennux ')c )a tn.n'mc. tcurcuoditinn ()a n)is('rc uu\'ri6r< )<'
bt)dget.()Hvric)'tct))'ixdfrM\'it'nt(<<'stt'M\i)nxdc):)m!n'itn'
et t'uri{:n)is:ttiut)du travait dans tes at'sotMUX. le U'.n'ai) a t.)
t!!tche.I("ir''t''aitt'souvri''t'e. t'cducatitOtdct'ouvrio'ft.tes
sy)tdici)tsjtt'ufessiunocts ttya, au cours de )'utt\')'a~e, une'')''
t.)it) u<))ttbr''()cttonneesintcressantt's qui pourrontûtrc utili-
s6esp:)r )'<'<'<)tton)iste et le soci")"i;uf sm-le sidairc, sur te
))U()!!etonvrit'r<p.mis(jq.),su)' t'iuto'vfutiou des syndicats
(tans iHdctct'tttit'ntiondusataircf)). t)H. Mais, dan:! son
eust'nthtc, le tivrc de M Ui~t'd a un cMrac~'rp pratiqm;
très accuse: )'f)Ut<'t)t'apuut'bttt,(:<'))n)t)'i)h'<tfc)!))'e Jni-
tn6tne.dt'r''(;hcrc))(!r" « les an)6H"ratiuns qui peuvent ~tr'*
apportas nu sort <k')'"m'riet'de ta tnarinpH')). 4); le rest''
t'st.en!m'ra),subot'dunnMa cette intMntiuttproniere.H ne
faut pas la perdre de vue si t'ou ne veut pas ris()uerdedet))an-
deraceth'reptusfju'i) ut* renferme.
Mais. tnOttecnt'utiHsantditns tes )itni(cs<t<'son obj<'t.itil
fautprendreKat'deasesttt'ifHuts Le premier coot'erm'ia dut'u-
)nt'nta)it)n.f)ttit))an()m'desntet('.<)ert'ferenct's~p.~t.
des chittres'-ont fournis sans exj'tication su)'jcurvah'ure)
sur teur origine i'fhtde est sonvent imtm'cte et de seconde
nt!)i)t.D'autre part. te ptim de t'ouvrncecsunanvais. ou phttôt
il n'existe pas: on cherche en Y!)i)ti'unit<id<!Cf:Hc«t'tnde
économique et sociide", ou ht cherche ettemOue: tout le
chapitre sur tes prix de revient est hors du sujet; le chapitre
surtt'du'ttion de t'ouvriereHes syndicats cnntientunehonoe
partie de ~'neridites inutites, fournies pjtr i.evasseur ou
f~vottee. Hnfit)les tendancessnhjectivesdet'auteurs'aMrmeMt
bien souvent, et des t'iutroduction (nut.p. ) ) ses intentions
~A).ï.<H'J..–<:).<s<f-M:')!<"Mt~'K<(ttK)'AnTtTt~'<; !i65

pratiquer et reforniatrices out nuiason étude historique et


descriptive.
ll. It.

fJ'~PA)<'r(')'"KO))on DieLage der Arbeiter ta derHotz-


tndustrie. uach statistischen HrttebunKeudes deutscheu
Uutxarbt'iterverbandes fur dus Jahr )!)0~ in) AuftraK" des
Vet'b:)H()st'm'sti)t)desbearbeitetuudhet'aus~'){cb<!tj(/7<M-
/t(~! < «)o't'<f;<f/<n)i!nw/«~nW« ~<si. StuttKi'rt.Dietx,
)!'()4. v)nH(i)). in-S".
Ces n'sutUtts d'une enquête syndi(;)t)(<.prt''s('nt<'s<'tf()it(!s
jtin' .\). Leipio't. sont:) t'itppt'octter de ceux de t'euquete des
berihtms c'est )e oieme souci de V)'')'it'et );)
)))t''ta))t))-~istes
tt~tue richesse d'itthu-matiou. Quanta t'impurtaoce du travail
('t.')s:)V!ttem'du(;umeut!)ir(.eH<'t".te!K'')reph)snrande.car,
\u if sujet. i'eu<)uete a Cte plus étendue, et p)us df chiures
'))tt~te)-assetnb)es.,tuut prêts pour t'etabut'ation scientifique.
Ces chiures c((ueet't)eut:)eu<)m))t'e des ateliers'nombre des
machines'. ):< ffraudeurdes t'tahtisseux.'uts (nombre (tes
[einmes.apprentis, etc.t.i'ctntcivi) des ouvriers, leur état
syndic!)).iesiUaire,ia durée du n'avait (tarif, saiairo miui-
))))t)))dsi)iaire)n:<xi)n))«)), les tuesuresd'hyKiem'inJpiifjueos
(jaos l'industrie, les conditions incaies du travui) et de ta
vif ouvrière, iamatitdie et )'iuv))iiditu,ietoKCtne))t;sans
ctxnpter te dctait des questions abordées et des rensei~ne-
)net)ts sur une foute de points de pratirtue industriette et
ouvrière. Un très faraud en'ort d'enquête est resunu'daua ce
petit Hvrc.
)t.H.

)!)U-:)tSR)U~M-:H i'<x Die Lohn.. Arbeits und


Orgaaisa,tïons Verha.ttntsse im deutsohen Bauge-
werbe.utit bcsouderer Heri)chsic))ti!!uns<i''rArbeit~eber*
Ot-uisation. t':iue vutkswirtst'ttaftticbeStudit' <M<«t)'<
/M CO)«/)<tf'«.«~«'«7('N'"<Y/'<f.f"' <<«'!< '<'<
M//MM«<<.<w~<Wit'tschMfts-u. \(')'M';)H)<t).!f-t'tdie)t,
hgK v. Ceorg Scbanx, xix. t~'ipxig, i)eichert. H'< xn'-
~CUp. iu 8".
!i y a dans ce livre une étude econonnque. rit'))e en (tocu-
ntents, en faits et en citinres, et l'exposition d'une potitique
sociaio de)o-t))tM{'e.ht politique de conciiiatifn) c"t''c tes
!H;ti ),<t;K!i<K;~Hi)m-H.t')Ot
intérêts patronaux et les intercts ouvriers (cf. p. vm. L'au-
teuradtt a sa situation au service des organisations patro-
ttaies de trt)tt\'('t'!tsa dispositif)))(}m<))titfde ()«cmnu))tsinté-
ressants; nt.))!)):<)'suite, et sesrecherches d'autre)~)') ayant
été iucotuparabtemeut moins étendues, sa documentationt'st
restée <;uei()ue peu uniiatu)'aie,tna){!t'et'enm't d'objectivité
qu'il s'est impose.
Apres un c))apitre de {!n''r.)iit('st)a)H))es. t'ouvra!com-
prend iantatiC're suivante :iu.sit)airt'et tes conditionsdutra-
vait(ci)cx les maconsi; la durée du travai): tes grèves <dans
le bâtiment': t'or};auis:ttionsyndicaie.oavri't'('et p!ttron:t)<
t'or~anisntioucorporative.t'tn'ganisat.ion mixte, t/anatyse
de t'etudc est très poussa dans te (tétai).– M Hahm's-
bruuncr constate, au totat.nne~randeium'tiorationdausie
sa htirct't dans iM(;onditionsdutr:)vai):)naisit croit pouvoir
aftirux')'<)Ut')csit)ain'peuts':unf)iun'r encore. Les antt'iiora-
tions ont t''tc. pouru)t('pa)'t..spontam't.'s:)))ai' ))ou)'une part
beaucoup )))us<)t)sider!)h)'eiies ont ctt'dues anx grèves.
qui.nt'itc<'aia'!o)idt'()r~aui-)tion(t<<()ttv)'it'rs,()ntt')ep)us
notnitt'cuses et pins puissantes t)uc dans !t()<'))))(; autre indus-
trie. Ha face de t'or~auisatiouo)n'ri<'rc s'est constituée i'ot'~a-
aisationpatrouaie. qui parait en<'orc«d!U)s)t'sian~cs":et)e
reprt'sente. d'après )'aut<'ur,iacoo))er!dion. et cette bonne
politique sociateeu faveur de iafjm'Xe i'ouvra}fpa <))''t'crit.
H.B.

MAY ~X.-K. Das Verhattnis zwisohen Einkommen und


Familienontfaltung t'</<o~Mf< lero-MM<-< '<'b;)/)fM<'o/
/t/«'Sch<t)u)tct'iJa)trh..H'U3.!). p. )0.'t<i~.(.\ t'approcher
d'articleset travauxdu ax-nieauteur ':it< tmt't'i'')tre<))<'tt)
KHST~Htt.(''nnx'. Die Bodeutung der Haushattungsbud-
gets for dio Beurteilung des ErnahruNgsproMems //tm;)"
<«tt'f'/M ~Kf~C~M~f(K/)'A' /)HMt'
<(t/~<'f'')M<)~M /f/t/~M'' </f/f<
~M
t)f)Mrff'/K)Y". Archiv.f. Sueiahvis!t). Sm'ifttpo)..tt'Ut,xt\, 2. p. 307-
M7. ,Tt':tvai)sufieuxet duKumctUc. Uti!ise't<s sum-cc'.dt'ja con-
nues, mais varias et t)0tnbr<*use< et )<'<combineu)'nani<)uctncnt.]
KARMtXG F.). Die Uniform-. Mass- und Lieforungs-Schnei-
derel. )tf! hn Auttras 'ies V«Mta[)d'<! d<"iVefbftttdesder Schnei-
<)er.Schttci(terit)ncn '). vetwan'iteo)!et')))!'):o)oss<'t)
Ueutschtands.
ttertin. Strihucr, )UM.24Kp. in-t~.(Hu'ph'tEsur la conuitiot)des
tailleurs, t'aitcsur t'indicatiot)'tet'unim) profeMionocite ouvrière;
a rapprocher de!!en'ptctesd'origineanalogue,sigualéesplus haut
sur les ouvrierstn~aHurgistes,et surtes ouvriersdu bois.)
AtAt-Y~–tX'!Tn');Tt()'<'tnKt.AtŒ)'AM'rr)H)S !i<H

Die Lohn- u. Arbetts-verhattnisM der Former und Giesseroi


hiifMrbeitor Deutsohiaada. Mearb.o. hf!~ v Vot'jititt)')<)<'r
dextschcn M<'tt))arbeiterverba"<)e! (<M</t'f«)'« M/'ttt'f et ~<'
<ff<(f«7</MMf/M~Mn: tf </<'<!
«M.ft7t(ft't'Ct
de /(/Mf/<t'<'''M /)<Mft~tt')
Stuttcart, Sct)tit:kc, )9f)t. ij2 p. !')-?" !)-:nqu6t<isyndica)e.Cf. la
uotit'e prMcedcntf'.
:!WH-;t)[X):CKSt!H)))-))UttST ,UTT.) \.)x:. Das aogenannte
Arbeiterbeamtentum twt 'ix* t~icht.tenX'etc in 'ict' <')))~'stat-
tut)fi ')<"<<taa)!ic)te))om) kotntou~ah'!) At't"'it'<!nh)n'er))Mttnis'!es
i~.«)«)'n~'t'<<~«~<'ut)Mfj<(~Sc))m())!er'!t Jahr)).. )')():),4. p. <('-) M.
(Htu't)': MtXKOtom tt<)mc)!ct))enUimc(',cM.\))ent!tKm'.)''s mtvt')'s
des MptoitatiuM de )'Ht!t~un ttmt<ici))tdM.~ottt ia con'tiUu)) t''t)d
A prendre cet'taitx cat'in'tct't"!df la c'ntditmn ')(; )'"n'tionmurc:
ex x'ap~ttyttt))!<)))'dt's )))')nuK''a()))ic.<
ej[a))))<tt-, t'f<'<)ttt'.<,kor.i)))!t-
tjunct t'avettit'
t<EH\))AH)) )).[ u~x. Die SteUung der Ingoniouro in der
heutigen Staatswîrtachaft Lff <«'ffwM </M u<f<«'< f~M
<<'cmt«M<'<' f<««'<~).SchtnoU'-rsJahr)' )')0t. t, )!. U~-):)'~ ttmdi~
et co)))p<u'ctit -ihtatiun ([esio~ettifurs <;<) A)tt:t''tct'r<\ 'u t''t'!U)';c,en
A))M)af{fteetiatttxn'p. <).'<fts <;<<)''rf)tM'[Mys.ittfertc'tn. 'ft partie
par )<t hôtede )')';tat. t'e fjU'cHcdevrait ctre. – <ttc ctUt)';int'
rcssct'ait aussi la thcori'' d'; taprudnctinn'.

\'n.-)NST)'r)")')OXStJ):).AH):)'X')'t)'H''<
)'itr)))t.H.tt"'h~'iKTt'S)))tt'<)~

A.–«~f'f'Mf.<.
COHN 'Lut'WML GewerttschaftticheOrgfmisa.ttons-UHd
I.ohnkftmp~totitik der deutschen Meta-ttarbeiter
;< /<«~'<«'<'f't'; ~<
<'<~( <«</<'
t/or~'n«.«(<t0ttit</t<f('<(/<'
Ot<t'm'<'x'W~'<~Wf/ ''M .t~f'MM'/f'. RM'tttS-U.St!)!))S-
Stndi('t). t! x~x. Hcrtit). Hbt'rin! )!'0i,
wissMns<;t)!)ft)ic))e
«7 p. iu-8".

Cettectttdt'sp pn'sctttcfn'cf; «ttc )tit))ios't' 'tt'K)'K''<'P~


avccphtsiours dcveioppetoents oiseux; m'utHooins. et) tant
({ne monoK'?! n'oitée, c'est une contribution utitc à
('Mtmtedu otonvt'ox'nt syndicat (inAH''nti~n<M.<:ttt)n
constate t'unificationt'th) force croii'sautt'd~'ta corporation
des n~taiturRistt'st't) Attoxagnc. le d<<')op))emct)tfic ieurs
institutions de dcfcosc t't de protection, icurs citorts pour
SOS t.'A:<:(M~:t"t.<"itvft!.)W-Hwt

obtenir .')).) fois h) diminutiou de lu durée du tritvui) et


t'axtt'tioritttoodu sahtin'au moyen fie tarifs, tcursprogres
dans icscns de t'or~tuisatim) mdustriettedëtttocrutique, enfin
)<' mouvctttpt)) tt'!ttï)'!Ut('))iss(')npnt('t d't'mttttcipationqui
d''t:)c))f les syndicats h'sp)ttsu)od6r's de ht tuteHcpatt'onutti
t't)''<))m't''at))K'po)itium.'ptu'ctnentou\')'i('t'e.
n.B.

K'JtttJX t.)) – Les bûcherons du Cher et de la Nièvre. Leurs


syndicats.t'aris.Ëditiot)-! du mou.vemeutsociatiste,i90~,3S2p la
in-8.;Htttde);ieaducutnente('. montre un devetoppetnent curieux
des organisations syndicateset h' succès divers des tnethodes suc
cessivemeot emptoyeesdan" un tt~tierdout tacouditioocst rendue
tn".()ut'ti':tuit'r<! par ta nature dhtrMai), le recrutement et la
situation des o'n-riers).
tt\~t(!L'Kit t.uLt- – Mattres imprimeurs et ouyriMstypo
graphes. hu-i<, St)ci''tc ttottvctit:de tibrairie et d'édition, ti)')3.
!it)8 p. in-S'. ttunne ctude fies conditions et de t'ur~anisâtion du
travait dam l'imprimerie en France depuis tes origine!: jusqu'à
t <-pu~uL'présente iusiste surtout sur ta dcuxicute moitié du
<tt' sict;)' sur t'ur~ttti~atiut) syndicate, les diiticutiM qu'ette reu
')))'< t itttr~ductiun d'un tnacttiui'itne nouveau, etc, t'uut'rait ftre
r[:('aussi dau': ta i.ectiouVtci-de~i-us).
MAM'UL'X Pu ). et At.FASSA Mu)tt-:K – La crise du trade
unionisme ttthtiutt~quedu ttu~e'' soci<ti'.)'ari: H!<usseau,tum,
:t~t~p.i!t8 mudiet'idir)k'uttMcut)tt'et<ucncs)etrade-unio-
uisntc anglais duit lutter depuis ces deruicrt's années: jurispru
denc'i très defi~'uratjte a ses organisations et :t ses ntethod" cam-
pa.t:nede presse etd'upinim); le re~tur~Ata méthode d'action par-
ttintentairf. Hucumeutc et ctair'.
Ottice dutt'atait. – Les associations professionneUes ouvrières
Tome ))t. Métaux. <;eran)i')ueset verreri' Paris, ttxpritnerieXatio-
nate, t90~,)!~Up. in-S"Suite de )apubiicatit)n dont les tûmes t et
))o))tetcetndiMici.tf<'<!w~,t.t\.p.!itUett.Y,p.4).
Xous aurons sans doute a étudier enbembtete~ tontes U) ct)V t'an-
nec prochaine.)
H)U\<'MAX\ (At~'sr). – Geschiohte der deutschen Zimmerer-
Bewegungi/«t'< ~< M)f<t<)'Mtf')tf</M')«)'~<'M</<'MfM.U~M~He.
Stuttgart. Uietx. tM:t-)um, Y<d in-X'. (UttyraHe trM itnportant,
bieu dumttnente; exempt''d'association outrit'redontt'evohttiun
est très intéressante.'
))'H<~ (Gtotu.Ks). – Gesohiohte der Gtasindustrie und ihrer
Arbeiter (//ti<to.<'<'<<(')')tt/)Mi)'x'<<M
w)'e''t<<f.«'): f)MM')'')'<).StuH-
f{art.Mieti!.f90;t.
ANALMKS.–)KMrn"r)<<S)))t).A)t)!)'.tK't'tT)'< M9

)~\YtN(<:ti"M<iK). Industrial orgMisationiNthel6'"and dT"'


centuries j~M/Mt~ M~.s~c~e HM~'A')'~ e< .tW f<~<'<fs.)
O~rord,Ooreudunjums, )!'04,vu)-2'?<)p. in-8".(Contributionimpor-
tauleAt't'istoireécoootui'jueatt~taisc,'tudie surtout h' pavane
de ta ct'at'tt!t t" t'<* ")

B. tX~'MtM.<f!fM~('HXt'~ftr~Mtt !/H.'f'<«'H'' '«'<!


".f<««(K<'<<.M('M/t-,~). t.
'<t/f ~Hf<7«~WM

ASHLKY<W.J-). Thé adjustment of wages. A study iu


thé ('oittand iron industries ofCrcat HritainnndAtnerica
(A'ff~t/)<n<Mtt '/M ~ox'M). Loutres. Lot)}!
36:!p. it)-8.
Cet ouvrage reproduit'ttte surie det)uit(;onh''<'ettces<)onn6es
à Oxford en t'MM,eu y t)joutt)))tdevotmnincux nppen(Hces.
M.Ashteys'y est proposa d'ntu<)icr d:ms h's <h'ux grandes
industries (ht charbon et du fer. en A))t!t<'rt'eet aux r:t!'ts-
Unis, tesforn)cs d'orttauisittiftnHCOtHinmjU'les institutions
d't'))tf))t<!ottt'a p))t)'o))set (Mvrit'f-s'))) ptot~t e))t)'<'<))'K!sM-
tiotts patrouittt's et or~nnisatiotts ou\')'i6res. les ncMX'ds.tes
sys)f')))esdi\'t'rs(jui uot.dints ces d('t-nict't's!Hnx's, Mssuniuta
f'Htctionde n~terh' taux d''s sai.nœs d<'souvriers i))tt'rcss6s.
C'est d'ithord de l'industrie fnioiërc britixttuqm'ttu'it est
traUt' outuret't distribution des bassins )))iui(')'s.<n't;anis!)tion
(tes ouvriers mineurs, (wottnaissance de c''ttc ur~ttisHtiot)
pur les coutputtnics,tustoircdes rctutionscntrc torg.xnsntion
pittrotMticett'ornanisutioHOtrvriore.tesystf'nx* des bm'eMux
de concitiatim). M. Astttey Muniyseators, avec ia précision et
fit ctitrte qu'on)ui connaît, les reti'tions entre les prix et tes
saiitires et les diverses difticuttt's qu'elles posent, retrace t'ae-
lion des « )!o:)rds» et des Juint co)))t)titt''<'s» en tnf'tiere do
et touchea ta question de la durée du tmvait tn)to
.'<!)):tir<'s,
qu'<'))eest poséepar les mineurs. Hn Atm*ri<tue,après une
indication des principaux bassins et de tenr condition écono-
mique, ce sont tes «Joint n{;ree)nunts"conxonosa ptusieurs
Ht:))s.et les if~n'ements spéciaux a nu )~tMtdont il expose
le mécanisme et ta portée et il etucide ta nature des
difficultés apportées par ta conotrrenfc et par tes conditions
spéciales qu'il détermine, t! insiste sur tes mines d'anHn'a
cite 'Massin minier orientât de la Petmsy)vanie~ en rai-
son des particularités économiques <)ttidonnent aux pr<t
btëmes posesta et aux solutions pussibft's ouc vateur propre
570 ).'A;<'<Ht{!:<tetO).tK,H)t;)!.<M-)!)(H

fuuions étroites entre des cotnpa~nics de cttemins de fer


et des exptoitationstninieres, origine et diversité ethnique
des ouvrit'rs, etc.). L'industrie du fet- et tes modes piusou
moins orptttiscs de fixation du salaire qui s'y o))scrvent.
en Angtetcrre ou aux f'tats Uuis.sont traites i<eaucoupplus
brièvement. i':t('ntinM.Ashtt'y('tudie,!)u point de vue an~tais
pi au point de vue iU))(''m'itin,en s'fuditnt des t'xemptM aus-
traliens, ht condition tegitte des tt'ude-uniuos et tes difn.
cuités (le !em'état présent.t.
Des appendices. <)t)i occupent il peu près ht moitié du
vuimxe. nous fournissent une suric de documents très
précieux et ()u'ii serait diOiciie de trouver aiiieursconnno-
detm'nt ttiduts des )}ur<)ux de concitiation. des Joint con.
tnittc. titbteaux des suhtit'es fixes: textes des Joint asree-
tm'uts. pttttr tes miuM et pour l'industrie du ter et de
i'ix'iet'.
Cet ouvrit'est une très précieuse contriitution a ht cnn-
n;)ts<an(-(-ttocmnentaire et il rMnatysc scieutitiqm' de ces
[t))'tn''sno))\'eiies()'or!))is!ttiont'('n))<)n)i(pn')<!)r)esoueiies
)a ren)U)ier.ttionet ics t-onditions du travaii tcndettt a être
reliées dans ies sociétés (''conotniquetneut tes ptus .tVitnct'es.
L'auteur tx'st'dissimule pas)'t nun):n)(pj)epas (ic montrer tes
diffientte. ies eci)ecs;)n!)isih)pporte:<comprendre les faits,
à int''rpr<'ter les dispositions et ies raisons d'agir des deux
parties ft notamment de la partie ouvrière, nue tarseur d'es-
pritindispt'nsa)))ea iahonne observation de phénomènes
aussi oontonporains. aussi meh.'saux poiemiques et aux pas-
siousdumotncnt.Sans ~('neraiisationtoaifondet', sans induc-
tion tt'muraire. aussi bien oue sans 'ioctrine préconçue, if
tt'avaiipf)rt''hio) et ))('urettscme))t)a)t)ar(jucd<'son auteur.
F. S

ttAt~tS fHH)<xa\~j~. Deutsche Arbettska.mmern t~M


rA'««~r<"f< /fn'f«/ f« .t~f'Hxtt/Mf'Untersut'ituuscn xur
t''ra~eeioer ~emeinsamf'nucsetxiicttettinteressenvertretun};
der Untenx'inner un<)Arheiter in Xcutsciuand.Tiihinj;en,
Lau))p.x))-')tip.in-S".
Dans cet ouvra)! itarms étudie une fjuesti'H)d'ordre
pratique, concernant une institution non encore existante il
se demande si t'AOetna~neahMnit) dechambt'es detravai)
pour la reprcsentatio)) commune des intérêts des patrons et
ANALYSE. – jKSTtTUTtOSS ))K LA nKPAKTtTtOt t<7<

des ouvriers, et do quelle manière ces chambres do trayait


pourraieutètreot'(;auist'es. Un premier chapitrer consucre
:)ux définitions et aux exptications tenninoioniques; daus )('
chapitre second, fauteur décrit tes institutions aua)ot;ucsdes
divers pays; dans )e truisiOne. il expose les projet)!(jui ont
été faits en AXonanne i'tce sujet; dans le quatrième, cnHu. il
résout par i'affinnative la question posce par lui sur )u rcpre-
sent.ittionspeciate des init'rets econmni'jm's. et et) particutier
de ceux des ouvriers, et i) t))nntrede<jue)iefaçon ecHe repn'-
seotatiot) pourraitetrert'-Mtisep.
(~ciivre tt'cst pas scuionent un tivrc d'xrt 'couotuique. et
non de science c'est nu Hvred'art ~f<. f.tutt'tn' ctudie,
apprécie et décrit ce <juidevrait être ~p.4-ii se soucie p)uM
des re~)eu)f:ntset des formules que des faits tueme ses des-
criptions d institutions existantes ne sont point positives, et
s'eu tienneat ({eueraieutent a )a surface administrative (tes
choses. Qnaodil classe, définit et nou))"e les institutioxs tp)it
6tudie. ii iefait d'après cette or~auisatio)) administrative que
tcsre~ionentsfontconnattre.et uon d'après tcshuu'tionsqui
('u reveieut ies caractères socioiojtiqut's fp. et et ces
fouettons eXes-menx's, it tes(tednit des dt'n<uuinations ntiti-
sees par ses ciassificatious fp. !).t~. n y a )a une forme d'aits-
tractiou toute scotastique, qui sonhie t'exuneratiou d'habi-
tudes assex fréquentes (jans la titteratureeconotniftm'.
ti. B.

MURLt.EX (AtMt'itT).– Arbeitersekretadate und Arbeiterver-


siohernNg(.S'ff')'fnt'tM<.tHMt)7')'er.<fa~<MtfM('<'<)M(!t't'fr<'ft<fMf«/<)f).
Munchet),Xnck,tUUt.)8tp. iu-8".
SOUHEK(ntOtAKt').Die deutsohenAfbeHersekretariate
:ec<*c<'<rM<<f)Kt'F')'fMnMMtMK</)!
).ci[)!i~.Jiih))t)dSchunke. )tH):t.
<00p. m-8"(t<nnncmonoKr&~hic.)
t!OEntKKt< (T.). Die Fortsohritto der deutschen Arbeiterver-
sichorungin den letzteml.5 Jahren (AM/j)'f)y)'At f/f /'«.<.<)<)'«
MM
n«un'<'f<ft~fmfMf/p f/nHi:les ~Mt'H;<'<<f<')tt'<M<tt«tf''f.<).
SchtnoUcr'
Jahrh., ttOt. a. p. Ot-H'). (Hxposf;
préciset ontonm'; t'<mtewe!!t.
ou tusait, !ijM<;i!tten)''nt
cotnpctcnt.)
VARLEX ().ort< – I<osformes nouvelles de l'assurance contre
le chômage.Paris.ttnuMeau.)9n:t.io-tS. [ApretontYtterapi'ted<"<
e]<pcn''Mes diversesft systèmesvarx' tcotMaitteor' décritsurtout
tesystcnteditdeGand.donU'aHteMre'.t undes principauxmetteurs
en o'Hvre.)
572 ).'A'<'<)itf.<~)<').<'t.)~K.W-)!Mt

CAGXiXAC':t<HYA':t'<Tnn). Leohômsgeet les moyens d'y remé


dier, partiouliëremont par l'assurance. i'<n):),)tuuMe<t", tM3,
xn-Miip.in-~
LUHW)': 1-'KAX)! DieOeBiNdevermiKiungiaDeutaoMand. (f<'
~/<«'<'M~M< ~M </<'MM<t</KM Mt .tM<'m'f'f). X''H!'t:)) StitatWXS.
)'.(t. ({C*-
h:)~!it))'')t)){'.hott.X. Ti!bitt!«;t).L<mp;).t'~UÏ.m-tOI p. )))-8" (Kmdc
doHUtnemce et ~'rieu'if.)

\-m.L':)U:'<TS)tHf.)U:t'At<T'Ttt)N
t'arM. )).Uo).tun.'<KTt'S)))t~'i)'

.–<H~n'N/'«'ff~<«<.
i.AXDHY(A"ot.HtK!.– L'intérêt du c&pttatfBibtiothëqne
intcrnationate d'cconmuiepotitinue). Paris.Uiardet Mt'ièn'.
)UU4.7p.in-S".
Ce travaHpt't)ccttM(tnne n~'Utodencttcttx'nt opposéea cette
que nous prft't)tust)))s ici. tuais i) l'appliqueavec tateut, avec
virtuosité )n<tne.<'taum't)j''ttre!!itnpm-t!)nt et tt-t'scuractt'
ristifjm-. C'est avec ):) t))curi'' df t'inter~t <)uo t'ccote autri
t'hiftox'. (tnns ic H' ouvrage (tMA!.Hùhnt.Bawf)'k, a mou-
tn' )<' tnicux. pfut-~tre. sf). pritx'ipfs, ses procédés et ses
)t-ud:n)('t's.)!t)mturt't tftYMtfurdt's rustutntsuuxquets <!))<'
apunbo)ttir.Hf))rt'n!)nt)atiK'<))'ie'))')M.Bu))tn-I:t:twerk)'i)
htiHSt'e.M.Litnttryydunnt'une fonuesi('))Ut'<)')ip!tr!ttt supé-
rieure accHcs de ses ()(;Yitt)<;icrs;ts.t)n<i!Uvren)6)'itHd'être
prise <un)tt)et)<tt\))''s))r)''q))e)t)t)e discussion utethodot't
~it{ue peut s'ouvrir a\<'c (umtt'tncutet avecportée. Voutautd':
<;e<'o)upterendu fain'surtout un') discussion'te cette sorte.
nousidio))Kd'!d)"rd<)u))))erum':)nidy.sera))idedo)'uuvri~<'
()uisnftiseseu)(')ttt'nt!tn'ndr<'i:t discussion int<'))t!;ih)e.
Landry co))))nf'n'-ep:trdt''unir)''('!)pit:)). puis t'interet.
L'operatio)x'apH:))isti<)Ufconsiste t'xitctonenta retarder une
jouissance afin de huendrt'jdus grande, il ajourner ta con-
sommation d'nn<-ertitiu bien !tnn<)'<'n)i)iss('ra<:(;t'ottro):)
\'a)<'uron)''prix.)''i)uti)ap))cter<)pita))et)ieuamtueton
rem)n('e.oubien<tui<)u'ona''([uierte))suite?L'auteuradopte
)e pronier sens. Il pr'-t'ise t'extension exacte il donucr il ):)
uotion de capitat t)ue)s sont It's biens <)uipeuvent être dits
capita)) et discute les opinions divet'cnte!! dos auteurs. L'in-
ANALyStt<. )!L)!MH!<T'. tHi ).~ ttHt'AhTtnof !;73

teret n'est pas tout te rendement du capitat. mais une part


seulement: pour tes capitaux pr(''tt'"<.it est ce qui reste, une
fois (teduite la pt'itnepour te risque courn; pour )es capitaux
non prêtes ([un te propriétaire fait vatoit'.i)est te tnoindre
des rcndemeats atteudas par tes capitalistes eu ancrât.
Ces déttuitions posées.deux questions se présentent dont ta
sotution doit constituer )a ttteoriepropre (te l'intérêt t"t'our
quoi te citpjta) exi!t-it Ht)iutcret et pourquoi le capital
obtient-it un intérêt? – )Jes tjiens pcuvmtt <~trecmptoyes
<;otn)n<!capi[a),tt)6nt('s!)t)sinh'r6t.dans))'cas où,tes besoins
ft ressources d'un itxih'~tt) putn'ant varier dans Je tetnps,
cette v!u'i!)tio))set'it<)!H)s)<'st'))sdM)'!n)t;e"tatiotides b''soitts
ou dans )('sens de )a dituinutiou des ressources. Au contraire
quatre raisons funtqm' les biens n<'ser"nt etnp)oy6s connne
capitaux <pjtecontre uaiutctet (parce ((U'ici t'operation <:itpi-
tatistiqueitnptique toujours un dommage ou un moindre
bien. un sao'ificH) a) ia diminution des hesoms; ~) t'accrois
scment. des ressources r) au eus même de besoins et ressources
variant <)'at. )a rt)pt))red'<t)uii)bre<te !a consomntation
qui n'sottede t'operationcapita)istiqu< (/jh) dt'pn'ciation des
biensfutars par rapport aux ttiens présents.–Lecitpitai
obtient u)) iateret d'abordjtour trois raisuns variation prévue
en baisse des besoins, variation prévue en hausse des res-
sources, dépréciation des biens futur! et pour une quatrième.
la productivité du capita).a)a<'onditio)tqu<* cette notioxsoh
définie d'Muecertaine txanicrecti'anittyi't'conduitGautrement
que chez uuhm Hawerk; et encore, pour une cinquième, ce
que Fauteur appelte )a pseudo-prodt'ctivite du capitai et
enfin pour une sixièmeraison, i't'xistcncedf biens durables
de jottiss.'tnce p)us utiles f})x' !<'s biens non durables d'un
mémo coût ile production. t)ans ces thèses, tient le corps
tnemc de ta théorie de t'interet présentée par notre auteur.
11se préoccupe ensuite (cbap. n ) de distinguer t'iutc'retdes
antres sortes de revenus, particuticren)ettt<t(' ta rente et du
protit. Hesumant sa théorie (ctiv:.i) soutient t'ontrc H'ibm-
Hawerhtpt'une théorie dctinteret a explications tnuitipies
est ic~itime.
Les <'b:)pitresvt a tx (p. KM:')~i~) qui viennentensuite sont
<;ons:)cr6sauno critique et a unediscussiuu (tes autours, prin-
cipalement de tMhm-Hawerk<)e dernier traite spcciatement
des doctrines du taux de l'intérêt) nous n'y insisterons pas.
t-:ntin te chapitrex expose li théorie propre de l'auteur sur
&74 L'A):f)«<t)(;!UH)(it'.tUK.hMH-)fM

ta détermination du taux de l'intérêt 'toia qui ressent ce


taux. inllul!IlCl'ij
laux. qui sS't~Xel'clmt
inf!uences «1ui exercentSUI'
sur iui. actioll dl'"
lui, action des cause!)
causes qui
(lui
font qu'on donaude et qu'où obtient (tes intérêts).
Les lecteurs qui connaissent l'ouvrage antérieur du même
auteur intitule /«(tf«'' .w<-M~</<-<« tM-~t'tW~ !M</<r~t«'</f,
retrouveront dans ce travai) tes mêmesqualités qui avaient dû
leur apparaître unenrande conscience de travaii nue con-
naitisauce sérieuse des oeuvreset dos théories discutées une
ingéniosité diatectique très particutieru; une (acuité retttar-
quabie d'auntyse couceptueiie et de ri)isounemeut:tbstntit.
– Mais le hut de ce compte rendît est moins, nous t'avoua
dit, d'étudier cette œuvre eu etie tn~me~ue do la prendre
pour thème d'un uxameu methodoto~ique. Mousy itrrh'ous
donc sans plus tarder.

Lu méthode suivie dans ce trayait est. seion Fauteur, ta


méthode <'abstraite donti'en)ptoi est rendu tiecessaire pur
ta complexité des faits concrets de la vie économique aux-
queisrepond ):t théorie.Cettequatittcationd'abstntite est equi-
<of)ue.Tuutc connaissance scientitique procède por abstrac-
tions. au sens propre du mot, et ta méthode experimentate
ftte-memc est. eu ce sens. abstraite, du moment oft elle isote
un phénomène, ou {-th-de~e une retittion. Le caractère do h
méthode eu question n'est donc pas d<t<!rn)inepar t'etnpioi
de t'ahstraction, mais par l'espèce d'attstmction emptoyée.
Au lieu <)uc tes abstractions de la tnctttodo expérimentale
font un etiort incessant pour se modeier ou se reKter sur ]M
reatite concrète, se soumettent sans cesse a un contrute de
corresponditnct' avec les faits et ne vatentquedans lu mesure
ou cette correspondance se vérifie, tes abstractions dont U
sa~it ici sont des «<<'<<que l'esprit de i'anteur formf'. n t'occa-
.sion, sans doute, de certaines données objectivesorigiueites,
mais ;tu'ii forme tihronent, sans )e souci immédiat d'une
correspondance avec tes faits, qu'il définit, modifie,combine
en se gardant seulement de ta contradiction formeHo, mais
sans préoccupation de ta vérification expurimentaie. et par sa
seutc [acutterationnette de déduction, de présomption, d'ima-
gination. Par exempte, t'etudc du ptienomene de l'intérêt
consistera, seton cette mcthode. non pas a observer, en fait, co
qu'est t'interet dans ta vie économique présente ou passée, a
ie définir par des caractères objectifs ressortant de cette pre-
mière observation, a rechercher ensuite toutes tes notions de
.tXAMitKf. – Kt-KMtMT)! XX LA ttK)'AHTn<f).\ S75

fait quih'st possible de réunir sur cet objet ainsi d~nni.~A


t'ecttot'chet'(tescas d'ex p~riencosusccptibtes da tnontreravec
que)s autre!) phénomènes it est en rotation, et a tacher de
dt't~'t!)'ces rehttions et d'en déterminer ta \'ateur plus ou
moins {{''nerate; tetudu consistera a dffinir t'interôt pat' tes
caractères que t'esprit ju~e ttnatytiqaemcnt convenir à la
notion. Mse poser te))<*ou tcHa question à propos de t'idee
d'intérêt ainsi formée ()e choix de ce!! questions étant. dans
qm'tque mesure, arbitraire et. tout reiatif aux ftabitudes de
pensée soit do fauteur, soit de sou initieu~ a essayef do ré-
soudre les questions ainsi posées par des raisonuemeuts togi-
<tueme))tcorrects, dont ies prétttisses soiettt ~ourox's par Ja
deiiuition de l'intérêt ou par des detiuitions de caractère aua-
to~ue ou pur quelques pustutats gcut'raux de tortue ef;aic-
mpntconcoptueUe. (~Rn'est donc pas abstraite ') qu'it faut
appeter cette méthode pour la caractériser, tnais « concep-
tueJfe o ou i()eo)o~iqt)eM.
Comment critiquer les resuttats obtenus par )metei)o
metttode?– t"Par les faits f A teite ou teHe couciusion. tm
&teite ou teiie proposition du cours de 1 étude, pourra-t-o))
objecter (tu'en tait il ne semble pasque. dans notre société, nu
dans toute société, les choses se passent ainsi, ou se passeut
toujours ainsi? Knvers un argument de ce gexre, la position
de ta méthode idéologique est tre'; forte Les observations do
faits, ou de certains faits, coîncideui.eties avec ses thèses?'f
Kite eu tire avantage pour prouver son exccHence. Xe comci-
dcnt-eiies pas? La faute en est a la conptexite <)es phéno-
mènes. a la difticutte d'une observation vraintent confortno
aux positions de ta théorie, a ia part d'arbitraire ou de con-
tingence qni existe dans toute reaiité concrète' (Cf. dans notre
auteur, p. 3tu et passim). Ht ceci fait, par exempte.(nie, sans
penser se contredire, nott'f auteur peut d'une part repousser
ie contrôie des faits sur sa Un'orie, et d'autre part soutenir
que sa titeorie est nécessaire pour les con)])rcndrc. Nous
son) tnes doncforclos dudroit de nous donander cette théorie
faite, qu'est-ce que, dans )a rcitiite. nous nous <'xp)i(tuons(to
plus ou mieux qu'avant?.ce tivrn fertm', queHe explication
pouvons nous oti retirer, par exempte, de cc~rand fait.si sou-

t.C"(-in'ff~p)i')tMtttp.t!!<fai)h'(tMt<ftif~)<'tf'mtitfMHt')<'ii)')')tt<t)')i).
)).'t)t~)'rn))ti))j<nt)tin.'()inv')~u~')M'ut))'h'<nti)tt:(')<(t''))t<')M<'t'«/)/)«t'f
MUnun'rtaiM~sci<'n<'e.&)!)i!t;ienc'')<MrU<'M)i)''f('<hj)~)'<;)~).t))tM)riM<-n
'jUt'.stion.
StO L'A<<)SH!i"C)<().t)<i~t;)!.<90mOOt

vent invoque (et qui demanderait du reste à être prêche et


défini) de ta baisse du taux de ('intérêt? Même si nous n'en
eutrevoyous aucune. t'argumeut nesera pas pertinent, pourra-
t on nous dire, pour plusieurs raisons peut-être, en tout cas <
pour celle-ci que t'interôt dont nous parierions en ce cils ne
serait pas sûrement le même que celui dont M. Laudry nous
n fait lu théorie <ne contiendrait it paseu effet, en ptus.ta
primo de risque, et n'est-ce pas cette pritnc seulement qui a
varie?) Admettons donc, pour nn instant, qu'une théorie
économique n'a pas pour objet d'expliquer les faits écono-
miques d'observation et ne saurait être controtee par eux. et
retenons tous les ar~mnonts do fait que nous aurions à y
opposer.

3'*Reste de )i)critiquer en ette-meme Mais comment? Suf-


fira tit de recberebers'it n'y a pas, dans les raisonnements.
decoutradiction tonique et, s'il est reconnuquêtes rnisonne-
tnents sont corrects, déclarerons nouspar ceta seul ta théorie
satisfaisante*' Non. et aucun des économistes qui emploient
cette méthode ne voudrait que ses théories fusselll jugées sur
le scut mérite de n'être pas contradictoires. Si ces théories ne
se préoccupent pas, uvant tout, d'interpréter ta réalité obser-
v:)t))e.ettes prétendent exprimer on constituer ce qu on pour
tuit appeler une rettiite conceptuette. Ou s'entend, de façon
explicite, ou plus souvent de façon implicite, sur uu certain
mnnhre de propositions qui sont en (}uetquesorte les fonde-
ments deeette reatite conceptuette proposition que l'homme
considère est t'A~tO <'<w«)Mtr~(c'est-à-dire que les actions
humaines dont on raisonne sont exclusivement actions ten-
dant a t'interët bien entendu des individus): proposition que
le milieu économique considère est milieu de concurrence
pnrfaite.etc. Ces propositions étant euteudues :ou sous-enten-
dues). te jeu do ta théorie est de determiuer ce qui, dans ces
conditions, doit se produire, et d'expliquer comment ce qui
se produit se ramené il ces propositions fondamentatt's. Pour
atteindre les phénomènes, croit-on, sous leur forme « !a ptus
simple H. on nous conduit d'ordinaire d'abord dans i'tte de
Robinson; puis on nous ramené entre plusieurs honunes, et
eunn dans une société complexe. M. Landry ici veut bien
nous épargner ce voyage et se ptace tout de suite dans la
société (p. S;. – Quel peut être le mérite, et quet peut être
le défaut d'une telle théorie, du point de vue même de nos
A'iAH!.KS.–)t).KMKKTS))K).AB)5t'AttTtT)"t ~H

H'e«)-iciens?Au!))y8)mtt:)co))du)tedet')ton)o<'<'o))o)ni<;us.dMtM
des conditions plus ou (nuius <-on)ptexfis,une ttteorie
peut
être <-onvaineued'avoirma) entendut1nt<'retde t'ttofnoecono
micus. ou t!t- n'avoir pas det; juste, ou pas prévu dans
tous t''s dctaits et dans toutes)es('t)))se<)Ut')tt-).-s. <)uc)ct.tit Cft
intf)-<ithx'ucutMndu,ou iomt()H lie ))i)s.tvoir prévu tnt)tt- tHs
));'j)t))h~)'sou <'uu)bit<!)ist)))sde couditiotts.ou biMude o'itvoit-
p.)!! déduit totttfs ics <;oust'(tucttC(M u tt<-pf():)u'iccsdiverses
)<y))uthfses.Ainsi M. Litnd)'yaut'.tsur)!t-fi)))uH.nvm'k)a sup6.
t-ioritMd'-nui)-()t'(-ou\')'<'t quM.!))<;)))<'(t.tUM
tH<-i)sou bcsoius et
)'('ssuu)ccsn'steut n')idiveu)Muttt's )u6t))t's.h;
(.titdm-!)))iti))i.
ser <'ut)'i))nt-un dcs~juitibrede ):)f'()ust)u))t)!))iou.f))tf<-<' des6-
qui)ihn'.t')tVM)-)ud't)U('!)))p)it;:)tiou(tt'sj)nstu):)tsiHh)ti!!)Mf
)'U)tcU'))t)'('steu)ui-)u~tue<'tj)!))-)ui!«'u)unf()itt)inutit)))
de la sonuttc totatt) (tus juuissnn';t's ()<'i individut.-ttosidm-ù
.d'oùs<'tit't't.)<'iic)U('t)t)!K:<))tctusi()U))UHt')h)t))()t't-<)))u)ui(iU8
ttecoust'utir~ patùcMdMsoj'.niihf'o saus uuc emupt'usatioM).
(ht t'ucttx'. M. j,!)ndt'y aura lu supt-t-iorittjtin
)))o)tt)-(-t'')uu)es
)':)i>t'us<)))et )tt)ux)t'(-o))<)Htit;us
))n;tpm-))t'u[ in'oit-(!<'douau-
df)-ttuiutt'j-t'-t,uttt'))u))t'K'eouttU)icust't)))))-ut)h'u)-d't'))dott-
))eru)t.'<t)u(j)a)-i)))(')<'s()uct)))(;uurat)~s,t'U)t))))'asn'd))<:tib)es
auttt'c)t)t'.c('st!i.di)'tit)u'('H('S!<))))t(h's:))))))!ttions(t~-
tinctes de riatcrÈt bien<'ntctt()m't dans dt's)n))()t!)''SMadis-
tio~m't'. et non ))as utte sente Ht tuënm i))))))icatim)de cet
Jutt'reL.
A ()t)t'))csconditions unt! théorie sHt'a.t elle (touf;)a Utt'oria
dcunitin'? Acondition qu'fiie ait jx-Mvutoutt'.s les hypo-
ti~sci:. ))))'<-))<;ait tire toutes les déductions. <)n'c)it}n'ait fait
:t))))(-ta!tUt'u)B'int('r)))-Mtatim)i)ri)it)-ai)-Mot)i)))))a)faitedc8
postu)atsfo))()an)f))taux. –Mais.acticoxtjttc. ta UtuortesMtii!.
fuisaotc cxisto'a-t-ene jamais? t'arex(it)))))e. notre :)«teur,
torstju i) a)taiysM)es t-!)isot)S()u'onptjut avoir dp demande)'ou
dcc<msct)ti)'ua iuterôt, raisonne (.itttitcf-sse de t't'tnptoi
int~rai par t'iudividuconsidcrc de totttsonn'vcm) ~i) tttontre
que. danKtoi''tnpioi ou tetieeotnbittaisottden) ptois. te dernier
besoin satisfititou la sotnme des dermers husoins satisfaits
t'stptusm)n)oiu!!{{rande()uedanstp)aut)ef)))p)oi,<:titen
tire te))o ou tetie consMqucxco).Mais pourquoi oe
fait-i) pas
t'ttyjwthese dittereute que t'iodividu, tous ses j«'soius satis-
faits. a ux excedeotdf reveuu iuempfoyti'? Unconsidère le eas
ou tes i)t's"j))!< croissent plus <)uotes ressources, celui où les
ressourceso'oissent ptus (fue.tHiibesoins, celui <j)'tressources
H.))'M<fM):)i).–t))!n~)fh)).,ti'e~-t')Ut. :)7
57S L'A'<XKK''u(:t").tQL'H.)M3-<Mt

et besoinsrestent tes tnctncs; )t)!)iscet:) n'est pas traiter te cas


oust!tti()uen)<'nt.daustap<)siHm)H)iti)HG<'))e-)t)~)te.tt'sn's-
sources depassetit les besoins. ))ir<)-t-('))<)uc iecits o'est pas
fréquent? –Arumncnt detuit ()uc nous nacccpUtns pas duus
c('ttftjm'tht)d<–Que)('<tS))\'stp!).v['!nsHm)))i)h)t'~ -ftsttf-
f)tf)u'i)s(titp)ssii))t';t't't'aiH{'m's))'(~ti)p!)s)K':n)t'tn)))p)ns
)tdtn)ssi)))t'())t'it))'Hj)p!n'M)tr:)it:m))n'fni<'r!)ht)t'd?L!)h'i<tn
rextG))sit)i))tt'tttt's))<"i<)it)s))m))itinsc.st t<'))Hn)t;))t)'<')))ti\'e
qu'été )B't)"'jp:t)':t)t))!'spt'rtn<'tt)'c<!cle )tic)''f~nf«-<.())t))ie))
diratott <j))ch'sc<'t).s')n'K't"i. en ce qui cttnt'o-ttf ta
<)t')))it))()ctt'iftt);t~t.)t'a))pm-te)':)ift)t:'ucm)t'tctm'ntnt'))\t'an
t't rctttrt'raif'ttt d:tt)..ilesfor)))u)('spt-t'st'tttt-t.'s?HtH'ot-ef:)U())'iut-
i)n'iH)s)'a\-()i)-<'xptit'itt'nn'nt))r<nt\c.–Ant)-m'x<'ntptK:)<'s
i<)<)ivi<)tts()'mt')))!U)!))ys<'t!H'<)nduit('('ndit'(')'st'shY)'u)h6ses
()ntk'i))~(ju<')<')).)!)f<)<'))f<<)''j')'t't<)t)')<'ur.n'('))i)'!n<'t;(')'fi-
tudc:")t fait :~it's:)ns cesse.en ('<t(').dt'f:)Çt)ttt(')k''nt t<'t)c,
''rit()ttHn'do))tt''s)jf's(dns'/<w<Mw'<w~d<'nt!st-)"'t:t))t)'('t!s
«)tj/fttf«<<~))< .). M:tisputtr<)U~ifK'pus s('M)t.'Hrf(t:'t)s)hyp<)-
thÈ.«'t)ct'tt<)t))tm'< )"'A't'7/«t.ssi St'sfjcsomsditnmttcmtftftu
si ses rfs'.tntt'<'M!u)s")'t.t'('st'r fit t;<Htdt)it<'
dGrhfm)tn''d"nt)csi)('suitts~Mr('<tf:)Ui{)))fnt('t'. tnidsoossi
t)et)V('ntb!')ssur,th))tH('sn'ssourc('s;<<(r<'<tft'n))t)-t',t))ai'!i)ttssi
ditn)nm't'?i)ir!t-t<'))())H'k-t':)SMtit-n'ci'H''st!tm;o)tt)'.m'H
<i'()bsL'rva(it)t)<'<'u)'!)))t<i))i)is(;t'):t)t'!tt)pt))'tcditint'ursp.)s
dims<H<'m''Hn")(')it':)t<)m)m'rieud)'m'ttfn'ctt!tp)):u'Mi-
trait. (:u serait a voir. Que riot danscefas ne ponrritit su
prt'voi)'~ Mais cette indctcrnuuimcn n'a))r!)it-G)tt'pas justc-
tnenta ~trc prism'n considération dans titUh'oricdt' t'intt'r~t?
Ainsi t()t)tt"<tcs))yj)"H)f!;('s)H'soutp:tsfait('s;n)!)is,<ht!n')ins,
totttcs tes d''du<'tif)ns s<)t)t-t'))('spoussÉes <dt't))Cttt toiu. ou
aussi toit) <j)t'ct)cspourrait'ttt t'Atn' ? – tndiqxons 'sans d~ e-
toppfri'arnun)t't)t.t'e<)U) serait mt)tetti<n)~m) contraste:
dans tunto une part de la H)('tt!-i('.)')rs()u'i)s'.)nitdY'tudi''r):)
pf<)ductit'ft<;d))c)tpit:d<'t(tcs!tt'<'i)'sic))<')<)<)M))-)c:t):)t))''f))'ie
de )'htt<'t'(!t.ou suit t'')p''r:)(ion<;M))ita)[sti<[afjt)s')tta )Gtnptoi
ettMctitdes capitaux d.tus)aprt)dm;tiut).d:u)stMne ou tcttc
entreprise: maisa un autre et)droitfp.i:"K~.pour d(')))t)t)tt-er
<}uet'it')fn'it ost nécessairement pr"p"rtiunnetitutetttps
jtcnd.'xt h'<)uettes capitaux sout avances)et nou pas progres-
sif un dt't;ressi~on utitise toujum'stes Otcmes postutats.

).)'r')tMt!.iti<)n.jni-)))')'t'.t!t~'t))'utt'.raif''K"'t't.un!!hitst)cscot)nt)'.
*'i.tt,)!it!<.–~t.XMHS)-.)m),AHÉP.t)tT)T<OX

concurrença supposée fou-faite. intérêt bien entend)). etc..


MMtsce<.t.oh)istertus~ttMnMntnetMnt<)t)e)<i)e';ci)pHanx
avances ne servent jitt))!)isitrien'ju'àta sjx'cutation tCix'~oot.
quesi)esetHp)'m)t''m'SK))tprnut<'tiLpot)t't('pt:))Mir.t'tm)t
t<JUte(MCu)~descth'rorA<)('s":n'bit)'a);('-t'it)~'))it')txet))t'
smn jamais des producteurs. p:t)'ext't))p)t', p'jur'jui !))<-
p)utdueapitidch('rc)t6t'st()etM)-)))i))''dt'f!H.'f))t))t't'(.snit'e<'t
)iu& une cet'tMi))<'<t)t)vrt" de production )'())H'')ttoi.).').pt'ttK.'«')'
ics déductions jusqu'à t'u'uvr<'dM]))'<)<i)tt'U')))(')t)'t-tiv')'tici
s'Mrt'ëtt't'avitttt''
Prenons un t'xt'[t)p)t'tnoihsc(())tj)tt'x' H !)())'.) intérêt
d)'))tttn<t< nous dit-on. i<))-s')nt')!!('!)))it!))is!)ti<'n<'()tttt'i)u
citpitttiisteft'tc't'stà savoir to)'squR)t'sbt'soi))sdn<)pit!)))!.tf'
doivt!))t(ti)t)i))u<'rdansi'avt'uir,iors<)n('s('st't".som-('t's()t)ivt'ut
t't'utt)'t',t')rs()t)('s~'s besoinset sfsr(;ss<)t)n'<"<duh-)'tttr<t<'t't'
)))'~nc!unr!)i'.onnt'n)('nt,p)t)sout))ui)t';<;<)t)))')i')ue.p('ut
ctHbtir en <'<tt't<jm',d.t))sct"i trois hypothèses. f<'fait dfta
<'apit!ttisatiom't)tr:))ncqm' tfs derni<r'<tx'i.oin. s:ttisf:)its !tt)x
divers mo)))''ntsd'ttett)[ts ne sont phtsc~mx. et <)ucp!t<-
!<nite,)usot))n«')nitxijm!td<'s!(ti!if!t('tio))t)')'stp!)S!)tteinte:i)il
;< donc sacrifie)'(c:tpitn)is<'r.<'ti''<'i)))it!d)M)('m'('')t)n'ntira
itcitpitittist'r<)n<'<'untn'nnit)tcn~p~tsuiv.eth3t<t.
Treshieu. Mais je tocptacc dans t'hypotht'st'rojnt-.m-t.ceXe
on les besoins de t'individn doivent cr')itreu)t bien tes )'<
sources dinnnno'. et }' prends h'(':<<<sc))en)!()i<)n<i)t<)))me
par M. Landry !p.4S.t't;d'nn individu considcte pendant
deux années. <)ni a tO.UttOfrancsdercvean.etdontfcs
ttesoins seront t'annee prochaine ptns~ratttjsqxect'ttt.'annee
M.Landry montreqne.si cet individt«''))!tr!{ne':nr sonn'vcnn
de cette année ~ponrtettepcnsur ranneeprocttitim'en ptnsdcs
)KU()u(ram's)n))eson))nete))e()nc.cette i)nm'e<'iet i':)nnee
prochaine. )es derniers besoins satisfaits suicnt enanx. it a
o))tenu ta satisfaction maxima: ta capitatisation ne )ni conte
donc rien. eth'n'entratnera donc pas de sa part )a demande
d'un intur6t Maisa ce raisonnonent j'ajoute ceci en econu-
misant ~o()0 francs sans intérêt, cet indivhtuart't~e ta salis-
faction <ieses hesoins rcspecti\'en)ent oux revenns 8.0f)))et
H.()<Jt):tn.tis s'i) ptaeeces ~t)U francs a H p. )))()et que, pour
!-i)np)ifier,n'u)s étatisions entre tes deux anm-es te sopptc-
)itttt't-t<').' tuu\ )'n)K'Mit!i)'n'i<pitr)''s
huH.jUt~tte ..<')))))
dejM'ds ).))on-
f!Mt!ur')))d'))')t)!ti<t)')')s<tv"Hsdi~)U~'t<ms<')')tt.;i<'rrtond<;).n-rith)M''
'")U!in'im)i~Hcrhn)!:))i)'.))'<))tjt:tion!;t)fr:tit.
MUll t.XXK)iSt)t:)()mti)<tt'Kt~tt''m

ment de ressources que cet intérêt lui apporte,!) pourra


n'arrêter ta satisfaction de ses besoinsquùS.O~trancs et
t'2.0~ francs (ou bien. s'il prend t'interet "on dedans il
n'aura pas besoin d'économiser iO~t) francs. tuais moius~.
Pourquoi (tune le postulat'tue l'activité économique de notre
individu teud a lui assurer tas.ttisfitctiontmtximaueses
besoins ne nous conduirait-ii pasata cousequencequet'indi-
vidudunt tes besoins vont aus'nenterdemaoderatuiaassi un
intL'ret.'Uirat-unqu'itcapitatiscraitetaur.ntavat'tattea Ii
capiti)))sertn~)nes:)usi))t''t'et.()u'itne sacrifie dune rien: sans
doute, mais il manque a Ha~oer une certaine somme qu'il
pourrait n:)~))t'r. Pourquoi veut-on que t'homueconomicus
ici soit seulement uu houone qui c)<erct)e« <x'~t.< ~<' et
non pas, comme dans tuut le rcsif de la vie~cuuuxtiqm' oit
on le fait .)~it', un h'))n)n<'qui uhurchu Ii ~«/<tt'<? Dts turs
voici ee qao df\'icnt ccttu part df la thfUt'tc (tf t'tnt6r6t
« Lcscapttutish's dcntaudcut ut) ioterÈt t" si leurs hcsoitts
doivent dintinm'r: si tcurs besoins doivent an~otcntcr;
si tcurs n'ssunn'cs dnivfn) :ms"uter: 4"si teurs russour-
ces duivott dimianur. Uu point de vue de la ntethodo
id6o)uj;iqu< eu quoi la théorie ainsi cu)i)p)6tce est-elle
\'icit'usf? t;t. si elle nfst pus vicieusu. pourquoi lie doit-elle
p:)s ronptaccr celle tpt'on nous pr~seutait d'abord* ?

?' Kst CGa dire que cette uuuveitu t))Corietu lu vcrit.e peu
instructif') uousapparaitrait, sur ce pomt, comme ta théorie
définitive? Une tois que nous aurions (ait nux itutt'es tttcuries
du pn'scut ouvrée toutes iescriti'tuesdu utetueurdreqti'cHes
noussu~creraieut. et apporte les cutnptmneuts ou correctiona
(}Ue nuus i)urio))s ju~cs nécessaires, nous tiendrions uous
punr tteaucoup ptns avances, et serions-nous plus près d une
titt'mit' vrahnentsatistaisante''– Revenons sur les critiques
dont nous venons de donner quelques exemples. A quoi
tendeut-ettes*' Soit a tnontrm' que fauteur critique ne sest

t. Oo diM ))('))(-f'hu
t)U<''-ette raisonde 'h'ontndefMt)int~r~L n'ntn!
')!mst')f[))ic.iti<tn
>u))'.idi.ufM))rMVUu jtat'M.Landry(rui-en&,p.tt!<-HC);
ot)e«! un intt:r-t))!U'eo ~u'i) e.itpu~ihied'en otAcoirun, c'<'st.-a-(tim
t intMt'&t
t'ar<)' ~u<: M<ns
fX)!'tu. ceUet'it~")!,si un).tpft:«ditin.ii.di~pMtitU-
<!nL 'tomuh's)M!t OuutoM
KUtt'tiS. ff~ )fn'nti't'<M
fiti~ot~:iu))t)Km soutotnent
)))«')!\p)~tt!un.m!ti!tuu t'undUtMJusttMc~tiun do t'inttir~tet cotitoutM
.'ottduirititau< M~our~mM ci.dc~sftt-– Oudirtt-t-on<)u<: t'utoi-sionjtro-
vitiuf.auf~nd, dMttdcfinittun d 'tMMu'iinitmtoucut Mai:;cmn!
<iu<'it~it!i)?
-.t'riH~~)ttt'!it)u'un<'j[)t;UUundf)<t'ittci))'
AtiALt~E*. tO.XMKXH
t)KLAB«)'UtT)ft')'< Sb)

pas phtcfdans tontes tes hypnUtèseso~ Haurait p't étudier)''


jeu des activités economifjues setot) sus postulats fondotne))-
tanx: soit il montrer <ju'it n'a pas pr6vn toutes les tortnes
d'action intéressée qui peuvent intervenir et se combitter.
dans ces hypothèses, seton ses pôst)t)!ttsenx'n)em''s.ttne
ttteorieidéoto~ifjuo pourratoite jamnisec))apper il tout
)'))!«'et de t'!Httt'eso)'t<*?
)'(<pt'o<;)x'<h~ a
fi. Ce qui obtint)i8t)tt't))'icit'))idt'")ui{if))M:'t se ptacer
d!)nsun<'<')'t!)in ))0)n)))'('d'!))'p"Uh''<f!<d''))))ie'i.c't'st))m'
)t'spo<!tu)utset)e.d('tit)iti<mssm')n'!t)t)e))<t)f('))deras:t
théorie son), tout a {ait insut)isi)nt!<!t('t)t)stitu<')'!t
eux scuts
une vie économique. n)et))C('<)))<'epttt''ttc:H est fot-t't'de sup-
poser !)Hohi))s<)t) uuei)('.d!)t)St'eHe!)cdu))')is,des))<)ix
'te coco, (U)et'h'i<)'e pour ))'('!)n"t!'<creuser d))))suutrm)c
tt'nrhre. etc..ou de supposer, i')t'ittdi\'idu()u'itf!!it!)Mir.
uu certain n)i)ieusoci:)).d)'supposer cet itonmx'em'itdrô
dans un c'it'titiocusemtttc de relies socii'te-t.sontuisa un
certain droit. il uue certaine f<)rtne()e)!)pro))t'i<'t('p)us
p:)r)Licutieretnfntem'ore.iidc\')'i( tt) considérer ditusuno
certaine ch'sse de)!) société.ayant''t')'t!'ins besoins, certftines
habitud~es. ayant une certaine profession on n'et).)yautp:ts,
etc.. etc. Mi)is te citamp de p't )'(iittesi)ypot))eses.)a variété
de ces condition!; de fait et deieurscomttinaisonscst.noni.
pouvons t'!)t!ir)ne)'.innni.i'o))t't)noi le Hteoricie!<id<'oio~i((ue
n'est-i) pas eutrntneaune série it)intiteud'))ypotheses7(~'est
')u'eu fait (tes exemptes fptenousavoos donne tepfouvent)
il eu eiimine, ou ne~iise. on ignore un certain nombre pour
s'attacher scutetnentacertaines Mais conttnent une nx'tixMte
:'priori(j ne petttei)e))ieu.p!)rct!e-n)e)ne.foudernnt'') choix?
Ktte lie le peut et) aucune n)!)nier('.Rnrea)ite.)et))eoriciett
ideoto~if)ne, dans cette etinnnatiou on ce choix, recourt n
t'experiencc: il prend )escas qni sont présentes à son esprit
par cette va~ucconniussHnce (tes faits (pte ta shnpte vie
courante sutUt a imposer a aotre pensée et a meter a nos
raisonnements: il prend les cas <)ui vont de soi ou !)ien
il prend les cas une les autres itteoriciens ont pris avant lui
et qui sont de tradition dans i'econntnio dite abstraite ou
nien il observe et varie ses obi-ervattons. mais sans méthode.
sans être jamais assure par une investigation objective com-
piete. par une de ces revues dont parte Descartes dans ta
4 reste de lu n)6t))ode, qu'il a vmiment tait le tour de
tonte t'experience. ou du ntoins de toute rcxperifnce a ce
!)M t.'A'<'<K)i!.<M:)<)).tM,~X.)))M.t90t

moment connue ou connaissante. Autrement dit ce recours à


)<) connaissance '< ~c~<'t, qui est indispensable, qui
s'impose et qui. plus ou moins consciemment, est pratiqué
par tous. est non pas <<-p''nM<'K~)<, mais <'w~t'~t<# et il
emporte avec lui tous les défauts de i empirisme. Cet apport
de faits, constitue sans méthode et sans t'e~te. est en réalité
«W'ffmu' 'bien (pt'en certains c.ts il soit <<'(«<t<t<Mun'<),
et il est
indefinimeut critiquable par d'autres apports de faits que le
théoricien ideoio~ique. comme te), n'a pas les moyens de récu-
ser vatabietnent' et s'il recourt a desar~uments de fait. nous
lui demanderons de les constituer avec toute la rigueur duo
demande t'experimentatiun scientifique.
&.S'agit-ii desdéductions ù tirer des postututs et des défini-
tions, uue fois déterminées les hypothèses de fait? !)e for-
)nu)es aussi tardes ()ue ia concurrence parfaite, que t'interet
bien entendu, etc., onpeut logiquementtirer des conséquences
fort diverses et parfois contradictoires. L'homme économique
at!it selon son intérêt; soit, mais sou intérêt te porto-t-H sim-
p)''ment a lie pas perdre, a ne s'imposer aucun sacrifice sans
compensation, ou le porte tit a vou)oir gagner, chercher
tout moyen d augmenter son revenu le p!us Rratuitement
possittie. c'est-a-dirc avec te moindre ou même sans enort du
sa part? Sun intérêt lui fcra-t.ii pt'eft'rer ta sccurit6 du pia-
cemt'nti'ti'aiea d'un ~ain plus ~rand ou t'atea du ~nin àia
sécurité? Son intt'r~t lui fera-t-i) rectterchcrun revenu regu-
iit'r un peu ptus fort, sans chance de gain excoptionnei, ou
bien nvec une ctmm'e de j{ros{{aiu,un revenu resuiier moins
fort 'rentes sur t'Htat ou vaicurs a tots des villes ou des
sociétés nnnneieres) ? Il y a beaucoup de façons d'agir de
façon intéressée, <mns nue même situation donnée. Et de
même pour les autres postulats aussi RÈneraux. Aussi bien,
nos théoriciens t'ont-its senti, et, plus ou moins consciem-
ment, ils apportent à ces formules {{encrâtesune certaine
détermination, unecertaine limitation. Maisavec cette limita-
tion et cette détermination t'arbitraire réparait nous avons

t. Ct. <)t;saffi<)Mti"n< t'ooxnot.i'ncs.f'i les<'aj)it<tt)t<)Uirëpnodenttt


t'hyponn~c ttitxiontiun <)'-<
r ).-<!iuutt'i!
ou aujttoen~thtttt)c.<)<Mi,utns sont
'*)*'jH)tn)itfti"tt'i)tt'' jt. !it. ).<'<).<~ù )'s~it)«'.<tn<n'' )'"<r. -!<~ur<<
)'f:<t''t)U<<M«''MtM n tmtf'r~ ))'(<'«))).<« est d'un''itttpoi'tanco tr~t
))ra)i'j))c
xrim'tou tj).!t:< f'd't veut-ildirequ'i)est trfs t'rmjttcttt'f). <-t<CnHttttent
d<*i! pt'o)~)siti'<n~<fet'etto ii"rt'' !i<'nti<'tft-t')t<'s d'unt' pn'Mt'o
!,u~cuj'tih!<'s
e t
posjth't', )'at'<)n't)uentfon))))<!nt toutecottt'-stmUon
''ch!tp)'etHM:nt-t')tcsi)
1
))0!iiii)))e
.~Stt-MKs. – Kt.KMKtT'i t)K tA )H(t'~BTtTt"X !)M

note ptxs haut qtH'()Ht)s un tnemc auteur ces formuh's


apparaiMKentptuitttunminsctenduGs.etditteremmeutpreci-
sefsauucodroittMi') un antre, ~craient-ettps constantes chez
le mOne auteur, chez tous les ttteoriciens successifs, qu'i)
serait toujours possibte.dnpointde vue ideotosique. d'opposerl'
une autre interprétation, une autre timitation de la formute
{;t'tit')':de.))'oùprovie))ne))t)es)i)nit<ttio))s<)uisont,i«)pH<'i-
tentRnt ou non. j)r!'ti()uees(tevi)nt nous? De t'expurieuce?
Mais ce recoursitufitit, i':i eucorM,estopur6 snus méthode, au
petit bontteur, simsrevue(te tous les cas il considérer et sans
choix objectivement raisonné des casa reteuir. f:e qu'on ttous
ofîre deptussottftc.ce sont de soi-disant «)oispsyf!))())os"t"es
cotntne cettes qui servent de h)ndement il ia théorie de la
va )eur dite d<')utiHtc)i)))ite et a toutes les théories de )a
n)6)netan)it)e:n)!nsct'sc)ois" ne sont pas hurs de contesta,
feurapptication te~itirne est thnitee m6)))pdans h) psyehoio-
};iMindividnette ctassique (ce que Motroauteur ntëfue parait
oubticr, du tnoius eu certains points essentiels de ses déduc-
tions), et )eur va)eurdemanderait a 6tro etabtie en matiërede
vi<'sociate tout autrement (ju'itn'a été fait jusqu'ici; cela est
d'<)itieurs un trop~ros sujet pour que nous puissions le trai-
ter ici. Prenons seutcment un exemple plus tim!t6.
M. nohut-Haworkft M. Landry après lui (bien que tnoius
exctnsivonont) tout état. dans la t))eori<!en question, d'un
principe fondamexta)qui est la préférence des bicus présents
aux biens futurs fc'est.on le voit, décider (le queHo {açon
t'homoecouotnicus, ptnceentre des biens présents et des biens
{uturs. ententtrason intérêt; c'est une certaine Hmitation du
principf do t'actinn intéressée;; on tire ce principe de l'ob-
servation « le tiuts'otïriraà nous, dit M. Landry, commeun
fait très fn'quentct conune un fait dontie contraire Mf.«'<'<'?-
M~tf/'f /«MtfM.si dans les biens nous considérons uun pas la
matcriaiité, la <)H!mtite,ninoMp)us)ava)cu<'objective,)eprix,
mais )'uti)it6 que ces biens otïrentpour nous'p. ~). )' Mais à
que) prix etabUt-on cette proposition? A ta condition deu-
tendre par biens présents a la fois Cutititc qu'on eu retire en
<«w)WMtw<M< et t'utitite. te ptaisir qu'on en prend f)Hte<eii
MM<oM))Mf<«< ~M (entes );ardaut pour les emptoyer dans t'ave-
nir, ou même, admet M. Landry, en les ~'t'dant pour ne pas
tes emptoyer, mais pour )escu)avauta};<'de les posséder):
voilà certes n))c tnrmutesouple. Kt comme explication do ce
/«~, on nous dit qm' notre imaftination nous n'ptvsente plus
Mt ).'AX:iHKSU(:0<:)OCt!.t<W<.<'M)t

vh'cment les joies prociutines (tue les joies e)oif!ne("<fp. H7}


que fait-un descha'eaux t'ni';sp!));n)'et des chinx't't'sft'autaot
plus intenses et hitHucinantcseitei!certains qu'f'Ht's sont ptus
lointaines'–D'u)t'. onhienon recourt a des fornH)t''s dont )e
sens est tnu)ti)))e: étant<to))néeune formute d'un tvpfphi-
)<'so))))i<)))t'i)S!.('xv!~ut'.m)t.'s)))-iti))}{(''j)tict)X!u-riv~r!ttt)t)j"t)rs
&yf!))n'n')))r<'t'un )<«))))))'<')))ns<)mnt)i))s)!)'!tm)d''t'!)i)s<'t it
tU(')'.t'")tt('sh'rt)))t')'dt)i<'t'))')<')) ))'s:mt)'os.Ou ))i('))(t))))osc
qu'mt('<Hs))')sitit))t))ty('t)'))uKi()m'(:!tt'.)''t(''ris(''<')))'sHn'tt'iunh'c
:ffMM/ft)t)S(')-t'))t'(tt))r('ff'~n'<n)tisce!as:))tstn«')-cvm'
objc''(h't' ')<'s <)h'ft-s< socit'h's. dos diverses (''jn)fjm's. ())'
dtVt'rs~rottpMo)) <-):)sst"< df la s<)('it''h')))K )<))('i)n)i'))it)))
n~)m'd(-stuuyt't)s(it)))))uycs.'tro))S('n'!)tit)t)('t.th"<s)))tt'<'<'s
possi))))'s '!(' prcuvt's. )t sunh'n de passt't-ntH' fronticn' ft'ntt-
tGUt'k')'('tn!))-t)m')ui-)n~ntL't))t-u))()sd<'sdis[)))s))it)))sa)')):t)'K«'
p. 3)7~ pout'tt'mn'f-t-).') des attitudes psy('h<))')K'<)"('s oppo-
sées itux nttitodcs d ici. Croit-onqx'avitnt te dc~tojtpcttX'nt
dt)Ct't'dit.dn))t'~t.:ttit(sét;()))t)u)it)ncs.d<!S('tt)p)'n<)t<(tmMt
âcar!)<;tùt'f))f')'pt't)tt'ft'tti0)'n)!d.croit-onf) nep)))s)!'int'))f<))'['.
ou tnf)yt'nm;t)!)ns t'antiqnitHchtssiqne.tuutM tes di': posi-
tions [tsychoton-ifjocsoui peuvent se rnpp'x'tcr hum'notion Il
ott:'tHt)p)~'t)<n))e)t<'t'')<ttn'i'i)ttt't'etdnc!)pit:)t!)i''tH<'<).ni<'nt
pu avoit-mH'fot't))tt)eidut)tit)ue?))e cette t'ctativitt'.i) n'yn a
p:)st)':K'e))ot!d<h'ft:)t)snos fmteurs.Ainsi ces«)oi~p';yt'))o)o
Riques". ces <;o)(st!a!)tio))s de faits qui prMci!<)'))t))'spt)s.tt)):)ts
~')<n))x.t"nt('<))n)nc)("!f!titsquis<'rvet)tA('))Qisir entre tes
hypf)t))es('<st)t)tnot)p:)S(<esr't))t!)tsd'<'xpt')'i('))t'e.d('V!()eur
()<H('r)))H).))))t.den:)tm't'revisabteet perfet;ti)))('.)n:tis des
produits d'un ''tnpirisxte nrhitraire sujets u réserves et ù con-
te!)tf)tionsit)dt'<i))ies.
4° A defitut de ce fitr.'ctere d'empirisme, ou <'n mOnc temps
que lui, ics propositions constituant les tttcorit's t'<)t)on)i-
ques d''c<'ttc es)n');<'00 ont un autre, qui doit(\trc d~itt;)'. <))'
il permet, d'en npert'evoir mieux )a nature et )a portée. Notre
auteut'<'ot)()i)muetrès fortement (p. n0) les t))eo)-iesde )'in-
ter~ t. itnttjt-ieuresaiasienne qui ont confondu):) justification
de t'interût avecl'ex ptication de t'interet. Hten t'net nnc th~orh'
de8cicn)'eeconon)i')ueconsiste&n)ontrer comment.parqueUes
causes. le pi~nomene considère se produit, et non pas s'il est
ou non couf"rn)Haun <rtain idt'a) morat ou :') une certaine
conception de ta justice. Mais.si A!.Landry a voutu tnire une
théorie purement exptieative, comment, par exempte, ayant
.U.ÏSK' – Xt.)!MKXT- ))H t..t ttth'AKTtïtoS S8S

analysé tes causes de ta rareté du capital, ecrit-it « Les trois


premières causes correspondent Aune vue rf«<ottK«<'< qx'nut
les individus de ce qui )eur est ttvnntf~eux;))) déprécia-
tion des biens futurs.ttOHsdt'tout'ncd'ojx't'MtiottsnvtttttM-
yeuses')(p. M)? Une theorif explicative n'a pas )tjuner que
certains faits coastatt's commecauses sont ruisouxatticK,et
que d'autres lie te sont pas. – Tontf la thMO) iu dt' M. L.ttOttry
tourne sur <'('Hcproposition ()))Gta rt'pi)t'tition)i)p)us avan-
tageuse du rovenu d'un individu ditnsic temps est cette qui
assure à tous les motm'ttts )'t't!)it<' des derniers ht'soins Httis'
faits (p. 48 Met ~w<M).Mais quel est doncon juste tcciu'nc-
tèrc de cette proposition? Constatittion d'expt'rx'nce'' L<'s
t)OM)t))('s.)))usp!tr)'intM)'<)t.tPnd('))t-iis!)Ct)uiIibr<'r!ti))~i)f))r
M. Landry avoue: «Peu d'<'us;d!tns
('<t))St)))))))ation?Not),
toi ci)s!s(!ren<h'o))tcompte dt')'i)vant:)jj;<rf<'iqu'it y aurait
pour eux étatiser leur consontmatiun prt'scatc et tcur
('ottsotmxation future.M fp. ~t4, n.et niOcurs;
« C'est que les nens ne se préoccupent pas précisément
<(eca)ct)terce<{uiest!tvanta{!ux)MU)'et)xnt''u)e!etpout'
Inurs tteriticrs (p. i~ Ainsi fauteur nt' pt~tend pas qu'eu
fait Ics honnnes entendent ainsi iexr intérêt.. Aittourit on
nous dit fjne t'ttonnne .f<'~'nw/tf sur son iutcrct (note (le ta
paj~eH~t) (ju'cst ce à dire? Sotnmnoit ceci ({u'i) no suit pas
)a maxime de conduite formulée par M. Landry connno ta
ptus avantageuse'.Mais. si t'experienceuentontre pas que
t'ctte maxime soit pratiquée, de (pte) droit et en que) st'ns
deciarer qn'etic nxc ia coottuitc la plus avintta{;eusc?Htteta
fixe, xi nous considérons conone i'idea) de satisfaction une
sonttnedt* satisfactions ta ))tust''ga)epossii))t'dans tous tes
montpntsdf notre existence. Maissi nous trouvions plus de
satisft)ctionapassera)ternativeu)en) d'un''restriction rotative
ttos satisfactions a une satisfaction tin'et non mesurée,
même ten)poraire'*M.Land ry nousdira que nousnvons tort,
mais connnt'nt?A la condition d'invoquer une arit))U)eti()ue
(tes ptaisirs où plaisirs et peines sont réduits à une commune

'~UGUMh''Kh'sait.)) <t()))<nfait')).Ut<).t)i'M)ih'.t'nt)).).!t))')r\<)))
voit.h'sin'tni.))«)"tirix'«!'< jM)'Mt))'<)t)t)tit))<tn)'if!')U)'('usu')<')'ntih'
')U''j):«<)c< «t'<«<rft<rm t)U'U!-)- <~tttt)')nt)'!f't
u ()).X~T).
– (!('qui ".d<v/~<< f/MW'/MC/x'K

arbitraire <tat«'m)s'tu )'oit!t<)''VtM 't'un'' M'i''))''«n"-
tni<)H<'<)U)S!' <*t
j<r<))M)~<t''<'ot)naHr!' –<<< ')''vut)ir
<t'<p)i')tt''rhtr~.))<t);.
tutt!!).sans j)h)sft'<tr({t)«)''nt! Mftt<mf<'<t
<t~<'t:tn'r h!st'<'tt)t'st'<'<m. t't:n<
tiot)).):t)it'it'))t'<}))"ttitit't)"ttjttstt'tn''tttfair'')'t)hj<'tth'<t'<'<'hfr''h'<eUa
m<t)i''r<'<)<Mtnifi.
MO ).'ASSXK!i))t;tt)t.(Mi)QfK.<9K)-<Wt
mesure, additionnés, retranchés, comparas au moyen des dif-
férents critères que les systèmes de moraie utilitaire se ttout
i ngéniés à étabiir <c<* serait ta du moins ta base ta pins objec
t ive. si ce n'est peut ~tre pus celle que parait prendre i'autcur).
Mais nous voici revenus à postuler une certaine morate; peu
importe qu'eite soit utilitaire et construite sur une certaine
conception de i intérêt, au iieo de répondre it nne certaine
idée de justice on de bien absotu nous soaxnes en dehors
d'une théorie purement explicative. notre theoriu est nor
ntativo, et tombesous io reproche même que nous avoua vu
M. Landry adresser a dautres. Ht nous pourrions encore
apporter d'autres textes qui confirmeraientcette observation.
– Ht eneflet i) n'en
peut être autrement dans t'economie ideo
togique. Ou bien elle voudra rester purement explicative et
alors, des que les faits ue repondront plus a ta théorie qu'citt!
a 6tab)i sur des postutats plus ou moins arbitraires et des
données ptus ou moins empiriques, elle n'aura qu'une chose
a faire, abandonner cette théorie et recourir u ia méthode
expérimentale véritable, c'est-à-dire se nier ei)e même;ou
bien ello deciarera, si les faits ne se piient pas aux résultats
de ses déductions, que sa théorie exprime tes choses teties
qu cites t/o))'<'n/être. teiiesqu'eiies seraient si t'homme enten
duit son intérêt comme il est <w.wM<M~<'qa'it t'entende <ic
postniatde t'action intéressée étant admis):et aiors e))e cesse
(t'etreexpticative puur devenirMmwf<<<r< nnedisciptin" dont
l'objet est non pas ce que ies hommes /w~. mais ce qu'ils
devraient faire, n'est, plus science pure, tout au contraire oiio
est .f<'«'M(-c
«;<<~t«~ elle est <u't
M<~<w/~M< <<t~<~t«', Mf);~t«~')'<tc)icnousapparait, dans
ses traits essentiels, alternatifs ou môme simnttancs, la
méthode suivie dans le présent ouvrage et dans les travaux

t.Au')!!itt')'t.t-i)j'!)!ti'm')))''tmt)t<)<')n)))n'raux'Mi))it)<)t)!.dt)notn)
.tUtt'uru))<'Mm''t<-r<' tinatist~- tn~ pron')~ 'u' t'~s <)'-)))[<fUft'M!t
<Mtman<tt-nt)'unt'«utn'()if.))!trt'\t'n))th'.hK)t-fin)ti~)th')'u))(!ntUut)
<-MpitMfi!.ti!)Ut: (j). !)Loù rtM<<'«~tt)M<)f' rtndivittu. int(')'j<n.'h'-t; d'mx'certitino
f!n;(H).<t)'<))?tf)et)t<cMti'')tro')n)<'s))tuMrn«u!!t)ttcraYfvice<)o
n)M)))0te. cf..tHn<'c Ant'<o< Y), p. )7.).7t) ou, <mtrn t'tftxptM. vit' con<-
tth'Mt ~). t-:i).)<-st-ns )Mu))-t):<do production jtour )<'<m)t « '-ojtitt) «s)
M-at)'')'Mf)&fai!!o<)t)M<'c<'t't<tinst))<t)t'))s<h-)m))hM')it))))<()))t))mtt't)n)))nti!)''t
't))u)tti!i!icnta unn )'u) tu)")t)r)M)io<-it:(<)) s'tutit de <)<!()))" n<m par )<'fosuttat.
tomis )))!)'lu fom'titM) et si h's <'<tpit<tM)[ son) ft)))'t«y<isdeh~<) ))Mist)t)«& t)t
socMtt' c'Mt un fait &Mtmtftir posterit'un't))'')~ n ht ')e)in:tiott (<'t si )'t;tud<
A un o'rttun txotnt'nt, <'f<)it<(<-vtm's'' ))t!tt'<'r au point uR vuu do cwhdneit
)in-i) M)<H!i la dctittitiut) ''t)~)))'t)«:t)'' pt't't <))' 'i~jit nn JMR!'t))''n~ftoatt!')".
.~A).t:((t<. – tthti'MNTfi )<K ). K<5MnT)T)"'< !it7

analogues. Rt ils fontqu'il ne nous est pas possible de partager


la connaaco que montre en terminant notre auteur dans
t'utititédesa théorie pourcomprendre tes taits: tout est recon
naissant les ditiïcuttes d'appHquer d'ono théorie abstraite.
ette-môme comptexe.i't ta complexité encore pins Kramte (tes
faits de l'expérience, il achevé son volume sur cette phrnse
« Puisse du moins mathéorie coxstttuer pour )ucon)pr6ix'u-
sion de ces faits te guide sur qui a manqué jusqu') préMot'
(p. H40).Maissi la théoriea été constituée on dehors des faits
de l'expérience, quelle garantie avons-nous H ~w< qu'elle
puisse nous aidera tes cotnpn'ndre?Jusqu'à ce quct'epreuve
eu aitete faite, nous no pouvons, au pointue vue scientifique
pur, considérer cet ensemhtede propositions que contme une
construction ingénieuse, nous présentant une expHcation
possible, t'utre d'autres expticatious ('uientent possiittes, de
certains fuits possibles entre certains autres faits possibtes.
t) peut apparaître t'ft'MMMKe(si, par ce niot, t'un veut dire
conforme a un certain i()t''a)iuteitectut') ou pratique) que les
faits s'expliquent en reaute ainsi. Mais ta science positive s'in-
terdit rigoureusement non pas même d'admettre, maisseute.
tnent de ;u'~<M'M'que les choses sont cotnmo notre esprit les
conçoit, avant que )'expt''rience méthodiquement faite l'ait
etaMi et c'est mémo le propre de )'()3uvrescienti)iqueque de
reatiser cette épreuve des faits. Alors donc que notre auteur
s'en remet,à d'autres de cette tache/nous estimons que le tra-
vait de science positive proprement dite commence exacte-
ment où it a titisse le sic)). Kt je sais bieo que cette extension
des principes de la science positive de )a nature a ta matière
humaine et sociale n'est pas encore uni verst'Xenn'ntcomprise
ni acceptée, et qu'on invoquera toujours )<'s<)tf<tctt)tcs de l'ex-
perieuce et la complexité des phénomènes nmis, puisque
l'autre méthode n'a))outitpas, de son aveu.a rejoindre les faits
et ne nous a pas montre qu'etie nous servait siles comprendre,
eu quoi sommes-nous plus avances de la suivre
t-S.

CASSKL«~) The nature &nd necessity of intereat (/


H~t<n'<<! M~c<'M<ft?~<'
<'fMfA'<).LondrM, Maonittan.OH.
xn t8H p. in-8".
M Casse) procède d'abord il uue revue critique (tes doc-
trines de t'iuteret. qui es) déjà dop;matit)ut' eHe-memeetlui
688 ).'A~)!KS<)C)OU)mQU)t.t!"):)tOUt
'.M
sert a etabtir an fur et s mesure les posifjous ossentieitosde
sa propre théorie. Pour lui l'intérêt n'est autre chose qu'un
prix d'une certaine esp6ee, te prix d'un cortaiu service, tt
reprend donc (t'abordiat)teoriG{;ené)'aie des prix (enteudimt
par ia reciterciter les principes d'un xt/Mtf't(M<<des prix on
des « vatenrssociates ') et les causes ne'teraias qui ies r~is-
seul) pour y (onder eeitMdu i'inuMt cotutuc prix. ))ansia pru.
dm-tiou (tes b)pusdm'!)i)i<'St)uincsout paftcoxsotumt'sinst:)n-
tant')t)('))tou en une foisfnut'toitison )):))'n.\en))))u!,)c
produit
vérititidt*('e sont ifs stu'ccssifs <'tdifïcn'nts sf'rviccs rendus
pfn'<s biens :«~cft~ est donc uno condition ofCHSSMirc
pour ohtcttir ics ~'n'icfs rendusparies t)i('nsdut':)i))<'s. M~nc
ta production des i)i('nsmmdur:ti)i<'s a,en t;~n'('<'ciu'at'-
teredcpt't'odre du temps :««'<'ft<<'t'tit'i eucore )nx'condi-
tionm''<-f'ssitirepour tt} producteur. M~isii se n'nc~'ntt't'qut:
cette «~~<<<'est asstnm'c par t'rt!)iuMpt'rMonncs qui en
dec)).tr~'ntcertaiues.)'nrf's(iep)'opriet!U)'<d<'iit maison qui
p!tit'toutdt'suitetesp)'oducteursd8)!ttU!us<))).Iap('rs()nn<'quii
avauc'' les s!)i!)iresdes ouvriers pendant le temps de ia pru-
duction). (;eHe'«f<'7<<f'estnue)étneut.un [acteur «wwtrcde
)ap)-odn<')iut).<tnp)usst'm'r!t)efuontd'')as!)tisf.t(;tioudes
besoins iunnnins: c'est ia un fait.uu fait Mt''f)'.<M«'<indep('u-
dant des institutions sociides partieuiieres .t fiie ou teiic
socicte Mais est-ii nécessaire aussi qu'ii soit pn\')'()ueique
chose pourceUcattt'ntt'La est tout ie problèmede l'intérêt,
car i'iu)<'ret est justeutent /<' paye ponr cette attente.
M. Casset recherche donc. dans tes deux parties suivantes de
son iivre. con)U)ent:t){'ssent.dansieeas(iet'intcret.iescttnses
{{em'raiesqui ~om'erueut ies prix.
Comoteut et par quelles causes varie la donande pour
« t'attente "'demand for waitin!Hn ce qui concerne tes
biens durabies. M. Cassei découvre plusieurs actions très
fortes t''nd.<ntaaccrottre laldemande de teis biens (accroisse-
ment de lit po))utMtiou,extension des besoinsde itaute civili-
sation il tontes les classes de ta société, a tontes les nations.
deveioppemeut des besoins par les propres de ta science).
<'ttrom'e ')ne. d'autre part, les innueuccs qui tendraient a ta
restreindre sont retativenteot limitées, qu'ainsi au totat ta
dentaude'.forwaitiuK~incite de lit production des biens
duraittes. doit continnerdc s'accrottrefauMi est-it « absurde 't
de penser que le tauxdet'interet puisse jamais tombet'àxcro:
la demande en biens durables est pratiquemoatittimitee le
A%A).y'.MS. – tit.XMKXtS ))H t.A )ttt)'A)t't)T)'t.'< 5<9

tauxdet'intCrettomberait-itarien.oumemesenh'menthais-
sorait-it de t<eauconp,Hn'y aurait dépense ut) prodigalité CM
biensdurabtcstju'onse refuserait). L'nnatyMdcstendancesqni
dans notre d6vetopp''met)t<;conomiqupfavorisent tcspbeno
mènes de substitution substitution de ccrtttins moyens df
production!')certains autres, notamment des instruments
de production durables au trayait direct et immédiat, de ta
machine il t'ouvrierjconduit aussi reconaattre de cécité ut)
accroissement de ta demande for waitin~ Quant a t'ai
tente ({n'imptiqueic prufcs tneniHde ta production, il est vrui
que nous ohset'voos de fortes tendant'es tt raccottt't'ir <'epro-
cessus et par suite Ii ditniuuer )cs avancesttecessaires, toais
):)()ua)ttitt''de ta production tendant par cont)'t'as'!t''cro!tr<'
contrehahtncc sûrement cette innueuce.Knr''sutnt'<ionf. ta
quantité totato de t'waitin~x.dentimdeti pournrriver Ii satis
faire)est)esoins))U)t)ai))saunete))<)ance)î)i))'q))('cas'c<;rohre;
et d'autre ))!t)'t un taux par trop bas de )i))t)'ret aurait pour
effet de provoquer cet accroissement au deia de toutes
limites. Quant aux avauces (tetuundet's en attented'un revenu
futur, quant aux emprunts de consotnntatiHU,cette anticipa
tion sur iaconsonunation des revenus individuetss'expiiqne
par les tn~mes raisons <juote retardonent de ta consommation
qu'imptiqnet'otTre de capital, avec cette sente différence
qu'elles s'exercent en sens co'traite ils sunt donc a consi-
dérer seutement comme une ofire «~«</)'c, et n'ont qu à otre
rett'aucttesdet'onre.
Comment, maintenant, s'explique t'offre do M'«~<Hjy Apres
(juetques considérations sur les conditions t't les fortnes do
ce ptténomène. M. CasM'tdegaKeles causes n'!{iss!)ntt'offre de
«waitingM ht capacttt'(t'épargner (ftctnent justement
aperçu par Mitt, dont le développement en sonnne dépend
lui-même du devetoppentent de ta productivité socinte), le
désir de « wailiug (fa prévoyancequi se développeavec ta
civilisation et ta culture, la considération des besoins futurs,
et de besoins futurs de plus eu plus tointains, s't'tabtii-sant il
côté de celle des besoins actuels et arrivant à prendre, par
rapport même il celle-ci, une importance croissante a tnesuro
qu'on s'eteve dans les classes sociales et l'échelle des reve-
nue Mais comment agit sur ce facteur une variation du taux
de t'interet? L'innuenco est comptexe et il faut distinguer
selou les catégories de capitalistes pour les );ros, elle est
moindre'; pour tes capitalistes moyens qui veuteut obtenir do
0
&90 )'?«"')
).'t.'<<)!K'M:t')t.))!.)OUt!.

teureparune nu certain revenu après uu certain temps,si le


taux de t'interet baisse par trop, d'Muttcs combinaisons (ta
cousommation du capitattuimome par annuités, ta rente
viagëre. etc.; peuvent s'imposera eux; dest'ttitires établis pur
M. Casse! ntontt'L'ntaqaet tauxcouxoem'e Aêtre encourage
taconsofnn)ati«nducapitat)ue)ne.autieudetat:u)nutatiuu
eu vue d'* t'itttt'rét. Kt quunt a ta citpacite d'epar~nf. il est
vrai t)ue la productivitesociate. dont elle dépend etroitement,
peutt't'oth'c tincorc mais )ps effets de cet itceroiss<'tm't)tt!U)'
)ep)h'))'))m'))('')U)))ousi))te)Ts'!('s()))t<'u)tt)'t')Mhucc!<p:u'
t'ucctoissoutt'nt 'te la jMputittioitt't (tus besoins, et <)u plus
cette au~tuetttittiun dota ))t'«dtt('ti(()),(i<')n<H!d!Htt un sn)))))é-
tne))tde(:it))it!d.j)euti)))S!())'bet')e'm'j')usd't'j)!trjj;))oco)'res
pundimt. On n'itpct'çait d"nc pas ()c t'.tisou qui pct'uh'tte (te
prth'uit'unithai'~cnn'nt i))(t'<i))i()nt!t))xdt't'iut~t'(!t. ni
m~mc m) !th!tiss'')ue)tti)u-tk'ssun!}dtt )ti\'t'au uil il fsta'ttte)-
)(')H('ttt()t'SCt')t()tt.
~)!))stuttt(!)<'tud<'p)'m'edt't)t'tt'ait:ttitdt't'tntt'retcotntue
d'u))p)'ix.<'v!'htM.St')()t))apt'i<ti()UHCjt)urMt)tc,cttt))<)tm!)i<u Il
t'fso'vt' un proi))<:n)eesseutic) qui df'tnundc ù 6tre ah'n'dM
m!)i)tt''u!t))t,))um'()uniit théorie suit co)np)<!te: if pro)))en)e
des t'.tppm'ts de t'intut'et avec ta monnaie. Posant que le ser-
\'ictipt)t'ett'videttt()n«waitin~MCst!)Ccon)ptitj[uandt)nc
tneme soonue de ttit'os est payée eu retour que ta somnK'de
biens prêtée, M. Cnsscttire de ses considérationsta conftnsiuu
(}uele vet'it:d))e taux de t intérêt,pour toute forme de prêt. est
celui qui est tx'cessitit'epour prévenir les variations du niveau
(;en<'ratdes prix,ou autrement dit, de l'etatottfnunetitire.
M. Casset eonsix:r<'un dernier chapitre à s'enorcer de
ftemotttt'ft' ()Uf, (tftttsuoe société sociatiste supposée )'<'<nisce
le ptu'notuette de t'interctse produirait encore inevitahtetnent.
Tettes sont les thèses directrices de ce livre très ine,)t et
très composite. La méthode do M. Cassetattic etra))j;eme))th'
raisonnetnentapriorique a des essais d'observation concrète,
la préoccupation d'étudier uu système ideat, dont le sens
véritable est d'aitteurs ma) défiai, a t:) pratique d'invoquer ot
de recitcrcher des constatations de fuit. psycht))oj;itp)cs,
sociuto!;i<)ues.toutes positives et particuti&res. On pourra
doue surtout retenir de ce )i\'re, sefnbtet-it. des suggestions
partielles, suaveut heureuses, des fragments de critique ou
d'observation, ptutot que le corps complet de ta théorie ainsi
étaboree. t'S.
– KLtiMKYf!:
ASA).VXt:'<. t'Kt.AH)i)'A)tT)T)')!< S)))
GKBAUHR(MAX). Das Wesen des Ka-ptta-tzinMS und
die Zinstheorie v. Bohm-B&werks f//M.«'<)f'c </<'<'tH<<
dit <'<f~f<«<
cf <~f~'tff/f <;))/<'<-<
</<'~~Aw.fw~). Hrestau.
Koebuer, t')04. 4!~p. iu-tt"
Ct'tte ))roc))U)'oreproduit esscntietjoonnt une h'çon d'6.
preuve (tounee psr i'ftntRurdevant )!) f:)(;)))t'jphthtsophiquc
de rUtH\'ct'sit6 de ))t'<'s):)u.o) y !)}')Ut!mt,sons ft))')))o<)<'
notes m) ()':)()di).i')ns.un ('ertimt nom)))')' <tc t'otopt~tncftt.s
notabtes. L'auteur ritppcth' tes t)ni)tyscs pOK-tmotHs df
)!"h)t<!):t\ve)-k. mais trotn'c qu'eites tx- sout jt~s s:ttisfai.
Hnntt'sp!tt'<'cqu'eHcs otncttcnt un ):')t')t)m)t<'ss<'))Hc).)Mtu))-
thtwct'k :) raisonde <'on.si<h'tcrt)ue)'' c!))))t:)).qu'' les hh'ns
productifs dcrivetttjcu)'propre V!t!t'ur<)'' lit vf))<'u)'(tes pro-
duits et (ju'i)s ue peuveat. p:n' cotts6()m'nt.pns :notttC)' pur
cux-n)~)m'sit iit vith'ut' du produit. Mnis il ouhHcdf considé-
rer qu') coh' du ('!)pit:d. M<;ôt'' du sol et du traMit, il est
ox'ot'c un autre Mh'tHott<[))!cou<'o)tt'ti) t.) production c'est
le jeu dt's (orct's natureHHs;t't que tout spw.itdouott pin- le
capitu) ces forces soutdt~it~'cf! et iutroduitcs ttittts h' procès
de la production. L:) videur du n'veuu du t'itpitid est donc
(~idc !')):)vnh'm'dt! ).) su))st!)tx;<'
du capit:)). ptns ):)vutcnr dp
la force tmtun'tte utitist'e. donc plus Krutxh;(jm; la vn)enr dp
la suttst:U)ccdu capital sent)'. Lit,et tAseu)e)nent 't't non pus.
contrne te veut !Mht))-!)<nn')')<. dans h' fix-tcur toups) est
t'ori~im'd'un rovenu net. dun intérêt. –!i scmb)<!<jue cette
thëse recouvre surtout uuHconfusionde concepts et de points
de vue qui n'aide pas beaucoup à )asolution du probtOne.
K S.

MAM).Ut.)~!(S.). –Kapital u.Kapitatz!as. Eit)Ktitihdpr Mithm


thw<t'k'M))('nLehro (C'</<t'<~<tt)~<<). Uertit).t':t)eri))g.i90t.
n9p.iMS".
BOH)~tttAWEnK vox). Capital undCapitatzina. 2. AhU).
()':t'<:Kx
PosMvoTheorie des Capitale. Auf).~n~t'fa<<~ /H~n'<</«cft~t
<«~.~sMcUut).77fMnf~M)<t'rc </M tnnsbt'uck.
i!'<!t)i)iut).)
''«/«'<<t<,
Wa~uer,tMt. xxm-tCi!p.itt-t!"~o'tyette<'di))f')) de la 2''partie ttc
cette tuxvt'cctassiqne;nousM"MS fi~Matcla uoufeittiéditionet la
traductiuuh-ax~iiiede la prctniereparUe,la partie d'histoire de
ductriaM.Sur la tnaUtudc <;tle fuodde thcufie positive.voit' )))us
haut lecotnptc rendude l'ouvragede M.Landry.;
')'UTTm(C))AttU!!t.-A.).–The realcapitaJtcoticept.Quart.J.ofecon.,
XVIII,<tovembre<903, p.tit-96.(hitt-ressauteprécisiondeconcepts.)
SM t.'A'<XH)!<).')'!)ft)!.)'tM't'M~

FtSfmn ~MYfXM).Précédente for denntng'oapitat. Uuart.J. of.


ta pt-iurituen hvo'u-d'icuo-
)'Jt)t,)).~Stitus. ttt~ehttm:
e<:un-,<)).))'
cej)tiu)m')t))U!!<'f<~a)-)t)i<tnt<;ri<:t)t-et))ent.)
TU'n LH(<;HAh).t:'t-A ). – Théïundamental notion of oapifal once
more. U"a' -t- "t. ''coo. nov. t'jU4.i)t''p))~)t)t!i'~ttictopt'tiec-
dft)).)

X. – S(;~«r<'

)n:HNHAhU(Ln)Wh!L Die Akkot-da.rbeit in Deutsoh


tand <'<t.<«<'M)«.H'').
/nfr«(<ft«j-p«''<'M Lcipi!)~,Uunckef
u. Huntbtut. )! x-~7 p. iu-8".
Voici Ut)''ctudc i)th''r<'ss:t))teet lissez impurtantc sur )o trit
v!ti):)UXpt('ct'st'nAn''t))!~nt',<tttt's)iun<'t)(!H]6)))Mintct'cs-
snntf et itoporUmte, conunt! k' ren)Ut'qucfauteur q). vx.
t/uttVt'it~c cutmncncc j'af une ctassiticatiou (les modes df
s:))itirc !sut:)i)'ed'nprfs )a durée (tu travai), et s!))iU)'M
d'après
tes n'suH:tts du travai) a cpsdt'ux modes se rattachent les
autres modes, metUt'les plus cu)))pti<)ues).et par une de)tui-
tion df t'k){urditt'i)eit, ou (t'avait aux pièces. Puis t'auteu)'
décrit te dt'vetopjx'mcnt de t'Akhordarbeit au xt.~ siecte, plus
pat'ticu)i''r<'u)e)tten France et f't) An~teterre, a cause de t'iu
uucuf't' ''Xt'ro'e sur )'A))eu)a~))e.Ver:} t8~u, s'est introduit
daus h' textile t'Akkot'dnteisk'rsysk'u), cotnhinaisou du tra-
vait au teutp'! et du Uavait aux pifces (tachen))) paye aux
pif'es (jui lui ufeutu paie au tetups ses ouvriers;. AFAkkor-
<)arbcit soust.) furotc <'ot)cctives'opposent ato's i'etnpioi des
enfants dans i'industrif ut )'im'a)e haLUetcdes ouvriers a ht
direction (les )uac))it)t's. M. Hernhard étudie ensuite t" h'
mouYtntent des returnies sociales eulre tS!!0 et )ti40 (dans
son rapport a ia question traitée) i'Akkot'darheit en
AXetnanne. a partir de t8m, dans ia construcHou des che-
tninsdMfet-t'Akkord:)rbeitd:)nsinj{ricuiture!tUX)x''8i6cte.
Une secondepartie expose (attitude des ouvriers à t'e~ard
du travail aux pièces, tt partir de la iutte menée contre lui et
coutre le marchand!~ paries ouvriers français en i84S.Dans
un chapitre spécial <ch. m, p.t!8 sq<).),fauteur passe en revue
Iesdi)16rentescorporations. Hhexies tnaçous.il constate que )e
travait aux pièces est admisquand la situation de f'iudustrie
et du travait est bonne:d'autre part, <~tandcette situation est
défavorahte, il est dilficile de lutter contre tout système df
saluire etabti. ))'aiticurs,daas certaines vities. les n)a':o))sm'
AXÀt.YXK't. – X).)!MKSTS t)K ).A XKt'AHTtTtOS SM

sont jamais hostiles au travait aux pièces, ou mémo tts y Mut


résolument (avorah)es (ainsi, :') t-'iensburj!. tarif satisfaisant
pour tes deux parties, p. '!8~.t)aus d'antres cas. ce sont tes
patrons qui, pour se concurrencer. abaissent leurs prix de
devis de manière à obtint- les ouvriers Mt'énoncer an tarif
~p. 8(h. –Chez tes badiseonoeurs <i'ntzer). le travail aux
pièces trouve descpmmodites Harticutieres.qui tefontaccep-
ter des ouvriers et des pMtt'oos otttis les ouvriers tuttext pour
le tarif <'o)!ectifet cootre le n)arc))a<)dH(;o.t't)isdet:t spuciati-
sation et de):) division du travuit résultent de nouveauxHrou-
pement- des ouvriers, et ces t!)"P'e"ts rotdfttt )e tarit
cottectif tmcessairu. H)t)it)les difficultés que pre~eute t'.tppH-
Httio))du tiu-itcuiteetit. et surtout iesditt~ereoses déviations
de tarif conduisent tes ouvriers à rectatuet' cotnn)t<)ncutai-
retm'nt te tnittimum de sittairc. – Les ouvriers du bois. tra-
vaiitaot avec des machines, sont hostiles au travail aux pièces.
pan' que ce travait est une caused'ucct'tcratiou souvent con
sideratueet par là même, dans)en):)c)tinis)ne, une cause de
danser. – Ha résumé, d'après une enquête qui a porte sur
tes t-orporatioab dans tesqucttes ta question sfst pnsee, les
ouvriers des industries où le travail aux piet'esaugnK'ttte les
dattiers pour ta vie sont hostitcs a ce tnode de travait: dans
tes autres industries, it n'y a pas d'- tutte ttenf'r.tte
pratique
contre toi, )n:ns il y a nu mouvement~nerat en faveur d'uue
rentenx'ntatioa par voie de tarifs.
Dans ta troisiëtne partie de son livre. l'auteur étudie le
régime t'conoxtique du travaii aux pièces. ))eux pro)))t:u)esso
posent, un protdeme decatcut ctutt prohX'medorejNrtition
du satairu – )" Calcul du salaire, .t. tt s'it~it d'ahot-ddccat-
cnter te h'avait :') fournir. Plusieurs mftttodes, seton la hase
de catcut ctxtisie ta pièce (des dinicuttes particutieres n'sut-
tt'ntdcs irreKatarites qu'oo peut n'tx'outrcr dans ta atatiere
du travait. d:)))sta qualité des instruments, dans t'organisa
tion indnstriettt', du uombro des pièces, etc. ou l'unité
tm'trique'par exempteto mètre,to mètre carrer ont'é))'me)it'
ou entiu le catcu) peut être indirect, cnmutoil t'est m'eessai-
n'tnent pt'ar les auxitiaircs, (t'aprcs celui des ouvriers princi
paux. /<-Il s'agit ensuite de catcuter le sat.nre d'après le tra-
yait fourni: et ici se pose ta question du truck systen). C. H
s'asit onin d'établir les tarifs d'après tes catcuts precedeats;
ta question principale est celle de l'exactitude des tarifs,
qui
rencontre des difficultés muttiptes. – ttepartitiou du
K. )tn.):))MM. – Anncf foci'j)., <9M.)Mt. 3;!
M)~ ).*tX'i~H')(;)0).u<L')-t"M.t'J))t

salaire. ))eux tn~tttodes dx tmvaH sont en présence. Lu


t)tarct)and!)H<vt'<'ousa))s partie! pationdfs ouvriersau ttene-
n(;etotat.Lemarc))andaK''asubiri))Huen<'edot'uvo)utionde
))ttcc))ni<)u~:)''p<'r(e<;tion))e)))e))tdun)act)i))is)))('spet'i!dis<'
eUaspM;i!)ti'!atiu))tp'')u)i')Ucdcsuuvrit'rK<)utt'o))tri))u6a)ps
6tnan('ip''t'dt'ptuseuptusd(')atute))''dttt:hMr')n.H.Le
contrat('()))<'('tif,V('<'s''st'ondition'«'tsj)'sf)))'t))t.'s diverses.
tifK'd''rniuru p!)t'Ht'<te t'ouvt'i~e est ctmsacn'c il t'otude
jut')dif)))t'd(t trovai) aux pi~ct's. surtout d!))n't"<)t<s!)))tetu's.
j)f<'ctt'u\')'a~'sedt~i)~('nt<jm't'[m'sconc)usim)S()c))")'t''('
K6tn'r!)t'i)'i)bt'ttt.danHi.tt;
su)ah'<'auxp)eccs<'st)cntt)d''dMsatatt'M)J)-t'dutnmant;i) il
)K)rait ûtn'ta tradition des hauts satair<'s;)edtiYt')t)ppt')nt'n)L
du systotn; d~s satain's st'n))))u eu th'jK'ttth'e()'. v). t~a second
)t<'u,<'t)t'o))stat)*t)ttnu('))('nt'<m'ndf)'atdudeiatt'chun)HC('~
dHSt's)m)diticaU'tnssur)crc!i)nfdusa)ai)'c<)'.)'s<))).).Kn
troisiftttG lieu, «acunstateaussi sm' ce rcitinx' t'hdhtt'ttt'on-
sidut'!)b)fdMh((:o))cut't-<'a(')'dt').(t)t!m)-d'<t'uvr<3d'un(i))art,
du c))ônmi{'<'t (tes dépressions 6<;oaf)nt!()m"<dimt)'('part.
HnunHajtparatt'juctaprati'jUt'ouvnCrt't'sth'tinixK'tttj'ius
s<)Uj))Mct.p)usdivt'rsith'c()Ut!i!)t)R'uri<p.)U~<t'htsur<;eHt'
pmti<)U('qtn')at)tt'<')'i<'dui).s('t'cct)t)stitu('r.
Ac('tt''an!)t\'setjm)))csur(')'inh't'6t('Havatt'u)'dtt)ivredt'
M. Ht.'rnhm'd.t~nYrcprccëdu d'un esprit suti'som-iuux
dun't''tdt)pt'sitif,h<)sti)('!tux<'t)ttCt'pti(M)s')~n')n()))i
tn~coun.tisst'nt tes (huttx'es de fuit. curieux tt<'sptn'ttotoctu's
cuut'n't! qui !«'t)t.('xitntitK's!tv''<;soit), t'tdtii.midyi-t'des
ci'ust's. La matière est, d!)ns!'et)so)tbtc, bien distribuce; tu
p)!ttt{!t est iut.ft-fssitnt; i) cotnpot'tedebottsctassottetds
des {.nts ''tdt's cxpticutio'ts. Pourtant des rt'so'VMSsunt il
t:uru. )j':d)ord. ptusieurs partifs du livre tnunqut'ot t)c pn'i-
sion (tans les d<)uut'es:tr"))d('rufMt'et)C('ss')tttit)S)t[)is!))ttes
<n)Mhsf'nte'Ceqm<'stpht'<{<;r!t\'H,c'(:stqm't.tdt)t-u)))('))tM-
ti<meUM-tntitHc est. sur plusieurs points, cunhtSM.h)(;rt:)ine,
ou tr6sinc<Ht)pt6te;daus la parUe d'exposition historique, au
sujet du n)<t:)\'et))p))t de t'efonuessociaics entre )Mt) et )840,
elle ne s'étend guère qu aux uiuvrcsdes tt~'ut iciexs:plus loin,
CHce qui concerne t'agitution ouvrière à partir do )M48,elle
setnbte avoir i~uorc. ntécouuu ou nesti{;c les soutccs k's plus
importantes, les sources ouvrières, journaux ou brochures;¡
d'une mnnicre ~nerate. les ctnitres, les rensei~oonents sta-
tistiques font défaut. Kusecond lieu, si le ptan est hou dans
At<tt.YS)!S. – tit.KMtM-tS ftti ).A HKt'AMtmtX Sort

no) ensemMe. il préscnto ptusjcurs fautes tes conclusions


t!CM<r)')es de retttde.wtttf)) tête. ovtHiUapretniere ex position
de )i)
<t"estiu)):d<'sfr!)t{"nts(t'ttist<)iresm;i!tiee))'<-t)t)omiquo
t;ené)'!))esf)))t.)t)~)<'s&t'ett)(tep!)t-ti(')))ien':)ed('vc)<)))pe)t)ettt
dtttr!t\)i)!H)X)ti<PS))UXtX'sit'-t-)t't'S[t'X)MtSeS<)USf<)t-t))t!d'))p-
t'e"'ti<:t'sdf'(;ou'!ns:rt'tu()<')))«))<)~)-itp)ti<))t('d('s<'()r))tu-!)ti<))ts.
dans))) deuxième ))artie.)))!Ut'jttc d'ordre et de )i:tisuu, et
t'histot'itjttc, très sec,)t'eHtp!)srnHa<;t)''nss<'x positivetoeuta a
)'hi8~in'd(')'h)dt)sU'ie('t:i)Mt)'t.')))tiq))t'd))))B'ti('<Ht)fif).ta
"t)'u<tet.)))t)i~n('p!H'f«isdH()))e)(pK'inc(')'titt)<t<)ft))tet)rs<'
c")'t<!t)teun peu vite cofititd'hypotiteses. ou i)si)t))))ifie trop
~f!<etnent.d('squ('stiunsc()ntp)exesetdiffici)es.('o)))tt)e cette
<<e)!'t!t(-ti<)nc ouvrière f't)'e~!)t'ddt)tt'av!)H!)uxpi<'<'<'s.Mi)isces
réserves ne retirent pas itu travin) de Hct-nttiu'd sot) intérêt.
)t H.

KOCHWOtt't't)()'Y). Thé thoory oftHstribution (y7.~r«. ~<


d<<<<'t<(t''JM.) Ooart J. ut' ccot).. )'<')))-.t')0~ ;). ):i92tU ('j't'in'ait &
i':t['tie
t'et)t!<t-'))tc)-. d'un cours sm-j'emptui du f'ai~tHX-MeMtdeduc-
Ut<;ti!<t'it-))cesocia)e).
JUH'<SO\ (\S.). – Rent in modem économie theory ~< <'?<)<<
</««< </t('<<f <'m<j~M)'yHf M<fM/<')'<tcj
New-Ymk. XaHouOttt)mot,
(Expose d<!Ut('ot'iec(~u)t)c)

Spécial Reporton employées and wages () F'' (;nst)s of thé t~ited


Smt'-x. H'tt'eau o)iabot-). Wa'.)tittKto",Cov<'n)mettt
tJtmtittK
onit;p.t90t.
A. t<t!Hm<;)':)(-M)LTË~)tH)<(!. Der gerechte Lohn. E.(-er
Ver!tUt'))u.Vor''ch)!t~ur).t')<))t)}{d('t-s()!!)!tte))Fr<t:!t'(/.c~M.~f.tf</(ttrf).
Bertit), )!ih)iu~. htstit'tt t'iit'Vc~ichenxt~swiis., )90t. fM ;). in-8".
POLtEt! (t~tx). – L'Mëe du juste satafre. H-isaid'histoire dog-
mati<j)teet ct-iUtjue. i'a<is.(,!)n-d et Xt-icre,tuo:), in-~ (L'hittoire
d~ttoctrincs «'entrant pa~ici daos Mutre cadre, ooni. uepouvuns
insiitter "ttr ce tr&v)u)!tnp«rtMt).
MAXDH)J.O(Jut.tcs). – Beitrag sur Goschichte der Arbeits-
lohno imMtttelatter. Soxia) u. Wiftschaft:! foMctxtn~en. Hd. H.
(CuM~'<<"</w<</<M<')«'<<').M<.tt<'M«M moy.K d;/f).Ht)daj'est,
!'u))mcrX!.ij;)t)ut)d,tUU3,3Htp. it)-8".
DtETZËL.())M:<M)CM). – Das Prodazentonimtoresse der Arbeiter
und die Handels&oiheit. Ki))MM)! rngXtx-ThéorievuuArbcitsmarkt
Ut(d ArbeH'ituhtt (~'<M<A't'<</<x'o'/M'<<-)«'<oMm'«f< el <<t/<&<'<-<<'
t~ttcoMMf'cc).teoa. t~isciter,)9()3 (Étudie les rapports do la po)i-
U<tuecamtMereiate avecles intérêts des ouvriers.)
!HM t.'AfXHK St)(;)").0t!~t'ti. t'J~tWt

SOtULX (AM)nn'. – KormzoU. Koropreie und Arbeitaloha. Hin


U~itraM")'t'-P" Artjeit!))uht)(U<-a"~M)'
~~pt'M't<'<<t'~Mhtr<)t.etp}!i)!.Dut)ck''t'u.))umb)ot.<!)02,)v-
)~p.i)(-tt''tKn")"'t'i"n')ettCt''t<))'oit~))f)et))e.'iur)e))rix
~h)t'te.tt h''<'t''t()i«et))e))( ))M.<i)'t<-!"«' t<a))t)re!)

L\CT)0.'<)H:)/<:TAt'smtLAV))':):CO?<"Mt~U):
)'.tr MM.
n.)!"rht.)\))' S) Hn~'

A.– /'n~t'<'<'<
ASHLEY~\V.-J. – The ta-riff problem, secoud édition.
(/.<r~M'<t< /'fr<). Londres, Kin~. It'U4.vut.~GUp.in.Xi.
Le nouveau système de potitiquecomutet'ciate.prcsente de
rotet)t)ssiU)tef:)ç())t!'t'Aun'eterre,i)yadettxat)s.pa)-uu
ttonxm'poiitiqnt'onntt,a suscite une aboudauce de pubtica-
tiunssnria matiët-t'. dunt t~'aucuup. œuvres de circonstuttee.
(te )':mi, dHpuK'tnique. n'ont pas i) ett'Hmuntiouncesici, mais
dont qm'hjUMmx's. travaux st'rh'ux d'itommea compétents
t't (te sav-mts, cuu'-titne'it co'tiuncnx'nt un apport uou ttf~i-
~cabtc ta science fœnmnique. Uc ces travaux, dont nous
indiquons phts loi u)) certuin ttOtnbrG,nous n'ctudieruus pas
s))ecia)cn'ft)t ceux qui suivent l'économie classique et les
thèses ).)'ditit)))nuHt's:tt"usn())('nmsseute)nt'nt')u'i)s out
eu ubsudunner
pt)ttre:n'ctt')'<' tt't's m't d'avoir du, d'' ptus p)us.
les t-aistmm'mentsapt-iuri'tues t't n'courir. pour ta défense de
tcursposit.iuxM, a tous h's:)rK"u"'nts positifs, a toutes les
ta t))<!o-
mettves de faitqu'itpouvait'ot découvrir, et (ju'ainsi
t'ie orthodoxe, txatgn' lu poi<)squ'ette porte de Fideotogie
favorite imxeconfnnistesd'uue ou deux {:euerations antecé-
deutes.<'t d'' l'optimisme sans .'ritiquedontses adeptes se sont
)ont;tt't)))'scontextes, a pris daus ses Hftiroatious uu ton plus
réserve 1eta (ait ta part de ta discussion et de l'expérience.
Mais, parati tes travaux qui inclineut vers le nouveau pro-
de M.W.-J.Ashtey,
g:rau)tm'.?iousretiendrons surtouUciivre
chef-d'œuvre du j;enre. Ce
qui nous apparaît coutue un petit
n'est pus eu vain que M. Ashtey a cousacrc d'abord sou acti-
vité decouoanste à des recherches crudités ou il a apporté

).t:f.()!trM(;)))p)~)'t'uet''rt'iiur(ouU)Mf;etif'te<)))<)()u!.it)uasde)it
~iite'iei.ucunutnistMi..
<)M-f.n-itti"M
-tSALYSKS. AHT«H< NH t/KTAT SUK LA VfH t!(:(M()M«tUt: !i97

t'esprit ordonnateur de ta science positiva*. Passantdu moyen


Ageet des questions de pure science aux probtemes contem-
porains ducaractëre le ptus pratique. il y a apporté la même
méthode d'investigation oxpérifnentaie, ta mémo netteté et
fermeté d'anatyse. ta même indépendance de tout postulat
coNceptuetet nous dirons même h) même prudence d'induc-
tion etdegenfratisation. Non pas certes qx'it (paraisseavoir
l'intention. au point de vue pratique. de se réserver dans une
abstention sereine de doute meLitodique; ni non ptns que son
étude ne soit diri~ SMnsart et ne vise p;ts a inspirer au lec-
teur telle conctusion active dans )(' débat présent le doyen
de )a Facuttede commerce(teBirminRitam oc peut pas t)e pits
conduire ses ettseiguements jusqu'à une doctrine d'action.
Mais itM'y arrive qu'après et qu'avec du travai) (te science, et
il sait bien (!xer ta limite du resuitat de science proprement
ditetde)an)axintc pratique qui s'y foadc ente dépassant
parfois. Il n'impose rien. il n'affirme rien d'autorite; il
exptique. U expose, i) ouvre des aperçus, et le plus souvent.
laisse au jet-tour, avec sécurité, te soin de tirer ).t conclusion.
Dansce petit livre destine il un tar~e public et noo aux
seuls speciaiistes, M. Ashtey n'a pas faitetata~e d'un appareit
docunteutaire et technique qui t'aurait aiourd), mais der-
riëre les faits choisis, les arj{umentations sobres (ju'it y pré-
sente. on sent une informationavisée et critique autant qu'à.
droite et une ctaboraticn étendue et précise d'une masse de
travaux, de documents, de théories, d'idées. La pensée est.
comme dans les autres travaux de cet auteur, remarquable-
ment ctairo, volontiers dédaigneuse do ta tonique intempé-
rante des «latins M.maisexempte aussi du caractère nnttant,
inachevé, trop indifterenta ta cohcrenf'Ket au systcmeque les
angto-saxons laissent trop souvent a ta leur. Une discrète
humourdonne par monentsau développementun tour imprévu u
et pittoresque qui ))e messied pas en une œuvre de cette
destination. Et ces qualités de fond et de forme sout d autant
ptus à remarquer que ta rédaction de et*tmvaitnppitratt,. à
ptttsd'an signe, avoirété hâtiveet. pressée d'arriver an terme.
Nous ne pouvons résumer ici tout le contenu de cet
ouvrage, pour t'examiner: ce serait entamer une revue de
presque toute t'économiede ta vie nationate et du commerce
t. Cf.notr'' <'otn)))<!
n'M'h)d'~M/otfc <«'~r<tt<'A n'MM~Mx~MM</<'/)M.
j/Mef'f (tnuy'n 'i" 'tu tf)"y'n A;), )<h).)'mn<)i<<tiU)-
.)H;.<
mctM/n~'f/MC.
t. )V,)).Mtt-n)!t.ft ~)7.
MX L'AX'<t:K~t:Mt.Oti~UH.<f~.tat)t

!nttTnati')na). Hnvoici sentemenUeptan soumairo: exameode


l'action de)r:tHt su lu vie ~'onontiqxe.eo~ene!)'))).fonttneut
cette intervention. après avoir été condamnéeet proscrite, se
)~i))t)''M)nit'«n)'«tive)'<c!<fu))))f!t<')))))'Mtif)ti'«'t.M))ssiendu<
(ri'te;t'x!)t))('t)')''t:)))u)iti'~)<'de iitiihertfdpi! importations,
t)u<'is('t!m'tit!)uj))ste)t'sm-s"mt't)tsdt's)'s!n'oc!)tsA )'ori-
t.i)K',ct''<'f(m'h.'st!titsy<)ntop))()St'sUu)tUm)<'o)))))terci!))o
du )))'!))')''et s))t't'i:tien)t')tt de )'Attj;)etert'eiHt}<tm'dh))i<'t
comntcnt e))<'s'<'x)')i<)ue!queOfs s'tot les persjn't'tiYcsd'ave-
df celte ctudf des fitits tels soxt les
Hif <)ui)'<'ss())-t)t'!)i(;)tt
t))f)nc.sdes ))t-('n)ict'sc)):)j)itt'csqui fonneut en qup)<)uesorte
um.' prcmiCr'' p.u'ti<'de )'ouvr!ti{e.v)<ns))t'le pusse et cxpust'i
de ta situation !)ctu<'))c.i.!)dct)xi''tnetn"itiu est uue ctuda
des retoedes possUttes et d~'s itr~mnexts port)U)tsur ) avenir
t!)))'))it)qn''dt'd''[''t)'.e it)dttstrit'i)<t!) p())iti()t)edt.')'it)d6-
pcnd!mt'<'('tintt'rdep<ttd.)))t'ed')'j))pir'Xitn)p))d''t't)b.iection
ess('nt)G)i''i)H]))'<)t<'ctiotH)isn)e'vie chf)'H).int'ide)n'edt'sdroits
sur tes htt's: h's ~rnnds prohte.mcs a résoudre, reforme
s()('iu)e.p!)ix.po)iti)(o(')t)0)tdi!dt'.–U))der))ier chapitre
ajoute i't h) s''f;o))det'ditiott n'e:.) K"erc qu'mx' série de con)-
ptetm'ntsu tin' "tentation dp ia )))'<')))!<'rcpiu'th!On tira
de près o'pctittivre et on en tireri) profit
i'. ht

BO\mY ~AL). – Statistioal studtes rel&ting to


national progress iu wealth and trade stnce 1882
aj~f~r~r~M~~r~
</<( <<f<<<<<n'tM.<('Wf/ff)M MMt'fW)
)<)<('<'</f')H.<
tSM~LLondn's. Kin~, )''04 xt\t<S p. in-S".

Les discussions pitssionnces entre )i))re6c))!))t}!)stes ctp)'<t-


tectioonistcs (tout)'An! 'teoti en ces (touxdpt'ttiët'fs
anucf's ont.entre tous tes t!Htst)))<)MCOut)'ihttU')nt)e)'))n(;ft
de )':mtre p!)t't.invoque )):)r-()essustout):' variittiottde tu for-
tune K't')''< tnouveutcxt (tucoutmo'CR: scuicment tes
pr6tet)ttufsco)tst!)t:)t)onstit't!ps des statistiques par les uns
et pn)' les autrps se sont souvent trouvées cootrattictoires,
et pio'fois des mèm''s chinrt's, des interprétations diver-
gentes out fte présentées. M. )t<nv)f'y.dont 00 co))))Hit)t's
retnnrquabtes travimx antérieurs en économie statistique.
s'est propose,dans ce court travatt, de recensertes intnnnntions
statistiques qu'on possède et qu'ou peut mettre on (Buvretou-
AXtt.fStM. – U;n').\ tfK t.'HfA't !'<tt f.A Vtt: K<:u.\«])t<t'K ;(?

t'h:)n) ta richesse de).)n!)ti(tn et )o<'n))n))t't'<'t'.<t'cn critiquer


t))''t)todi')u''H)pntte sens eU:) portée.d'en th'~t~'r tes resut-
titts vt'ui)))t't)tv!))!tb)('set p!)r suite (t'cn déterminer )'t))i)is!)-
tio)tpO!tsi))ied!H)s)e deiot !)<'t)x't)e)))e))touvert.C'esidanx
('ete;'p)'itt)u'i) ))!)ssH('nr<'vuM)MSt)itÏ)'r('))ts)))n'm))))<'tH"<
t'n)))t«)t's on pro))"s('sct)))))))C indices dtt))t't)~)'<<)'m)''))!)ti')t):
)<<'ttftt)t(<'tt)<'ttts<)<')ftt'<'p!tr!i<i('tt)))'<'ft't:Kt«)')t'*))c;)<)t)U))ve-
)n<'ntdt"<s:t)!ti)'t"t:tMV!triat)u)tiid)tn'v<'))))))!)th))<):t('ch&-
)))!tHf'Mt))'))!n)j)''rist))(':)(')nau\t')th'tttdus prix :).)rc)!)H()))
dt's'))tS(())n))!ttit)t)s))'essinros!)UX('")ts<)t))t)tM)i"))St)eh)Xt!:
('t''p)))'KttcPuis tes <iitK't'f'ntRs ('!)r:)<;t('rist)t)H)'stt's[)h)K
itnpor-
ti)))tMM(tt')!))(t'mt))fti<)t),(hn'()m)nt'r<'e:)))!)U('!rt"<)n.'ion)me("i
dm)s)t"!t)):utuf:tt'h))'cs:))n)dtu'ti<)t)j'our)t'm!)rchHh)h''rieu)'
<'t production p'mr je )))!u'ch)'t'h':)n!t';<'h!)t)~<'n)'!))ts dan;!)a
n!)tm'<'d("i!<'x))ort<)t)tH)s:i("!i)))))<))'t.id)()))S('L)!)C(H)t;urren<;t'
)'t)'!H)it('resut')t!n)iu'chH)))t<')'i(')u';):))):da))t;t'dM'!in)))()rt!)-
tioost'tth's exportations; te <:))!)t)~)))Ct)t )-M)!))ifd''svntt!ttt'H
d('sitn))u)'t!)tio))S('td''sfX))m't!)tim)s;tocott))))('t'c('!)\)t's
<'oi<'))i('s('t)<!t'<)))Hn<')'ce!)ve(;)t'pay!t('tt-:u)~'rH.Avct'p)'t!
<'isiott.ii:))ts(tonner ici t<n)U'i)))p!)rci)dt'sesrcf'Tt'nces. dos<!S
))n'uv<'s('t()t'sr<)t's<i<'n)t't)tudt!st))tisti')m'()u'i!!)St)it!))8ttse-
)))''))to))S)')'t't'<'s,M)}<)w)''ydo))t)cs))t't«)tt('scesin!)t"'r<'s)6t
('hiit)'t'st'o't)ti(')s<j))i peuvent'h'<* )'r'"<t')ttetn<'))t('))t('nus.
!t)):)hs<'t'))())t<'hm("<n)t)ts)cnrsiK"if!c!)ti<)n,etfM'tm))Hh's
propositions (ju'itt'Kttt'Kiti'ne de fonder sur eux. Mais en
)t)6tt)e)<'tt)pst)cnttstf)t<n'<'<:ia)))6<t)fpr<!<:i'!)«t)ie.):)c))0f's
dn)'iufor)niui'))))))i))sit't')dit't)et('x:n)ti))t! )Mm"yc))sd'y
r<'))t)'(Hfr.K)i)t(')'n)ine('ndrt'ssi)ntm)ens)f!ftc<<t)'avnux8t!t-
(ii-.UqucstK'sirabh's.les u))S))n'on peut t'tubH)'!n'c f)c:!)n!)t('
riaux ''xist!)))ts. (i'iHttrfsqui sopposf'tttdt's en<)u<Kt's s)M'fi:))es
nom'ctics.d'!)utrt's()))iit))p)i))ucntdt'nf)uvt':tt)'<)'!)))))')rtsp6rio
difj'a's.–(:<'t essai substitutif) est uotmvaitd'')))<)h')do)o-
!fit'i))tp)iqt))''fd''s plus précieux,t'nm&tn') t(')))ps<)u't) ))(*eou-
dcttSitHo))de fi)its et de ('.))it!reshit'nn~b)is.)'un et t'attire
)'};!<toneutdi~t'es de t'ituteur des ~h~<'<(/n/<«tf'!f<<.
t' S.

Brttish Industries under Free Trade ~f/M.tnw ~))'/h<):<'


Anx.<! «'<))<' ~MMovA'/MM~')Essays hycxpp)'ts.<'<)itc(tby
Hurold Cox, LnodonJ-'ishct-Unwin. )HC3,x)X-~), p. in-8".
C'est une cmvre interessatite que cette t'oHeftiot) <)cbn'vcs
COt) L'AXftiH fUï-tf~t
SUCtOLOU~UN.
monographies rédigées par des homfnesd'anaires; et l'édi-
teur. M ttaroid Cox, il raison d'iusister dans h préface sur ce
caractère tissez neuf et origiuu). )) peut y avoir beaucoup a
attendre du témoignage d hotnmes comjx'tcnts. partant des
industries et des commerces, des procèdes et des pratiques
qu'its connaissent bien et qu'ils savent décrire. Acondition
toutefois que le mode d'exposition choisi convienne a cette
matière technique et précise et justement cette couvenauce
n'est pas réalisée dans le présent ouvrage. C'est un recueil
d' « essais c'est-à-dire de dissertations testement ntem'es.
avccpretnissesetconctusions, de puhiicationsm) peu jnurua-
HsUques.fititcs pour le K' t'ut~ic, qui ftiumles preuves
eHes«defOHUstratious ;). Mais quand les preuves "et les
« detooustratiuus M ne sont pas solidement assises sur tes
faits, positivcutctit étabiis. elles vaient heauccup tnoius <)t)e
les fitits, tuOne maiadroitemettt et (;rossiere<neut presoutt's.
Ledffaut des css:tis édités par M. Harohi Cox. c'est (('avoir
vouiu être et d'être eu réaiite des essais, et nou p:)ssentetnent
des dépositions sèches et brutes, toutes prêtes pour i'uti)isa-
tion scieutitifjtto.
Nnu d'ailleurs que cette utitisationsoit ici itnpossibte. Ptu-
sie'trs de ces essais contiRuuettt (piantite de reotarques judi-
cieuses. fortes, intéressantes (not. p. 7' ttsfout couaidtre
des points de vue nouveaux et pnrticuHera, qui sont ceux de
speciatistes sm' des questions speciates. fis montrentl'impor-
tance de certains eit'tnents psychotoniques, ttien connus des
gens du métier, dans te (fontaine industriel et conuuercia)
Mais ils sont. ce qui ne doit pas surprendre dans des essais
conçuset faits counne tels, trf's h)r;;en)Gntsubjectifs. D'abord
ils procèdent d'une conception « ~t'Mn du tibre echnn~e.qui
s'affirme (tes ta préface (p. tx), et qui implique, dans le
détail, )esso)ntious partiettes. L'nnti-régietnentation absohtu.
!:)croyaucea la « ioi natureite des piténontènes econoati()ues
(p. 84.. enfin uu tar~e optituisme. qui domine t'interpretatiou
des phcnontènes, manifestent la disposition subjective. Hite
apparatt aussi dans les cxptications fournies. Ces exptications
revêtent trop souvent une sins")iere incertitude dans t'esti-
mation des causes (not. p. 8U, ttS-tX;); elles en viennent à
n'avoir pas plus de valeur que celles qui peuvent être four-
nies dans les conversations, dans tes échanges d'impressions
qui servent a constituer les opinions usuelles. Et c'est ainsi
(lue la valeur documentaire de ce livre, qui pouvait être
AKALYSK' –At:n'M UK L'KTAT SUH LA V)H 6(;<)S<)MtQ)))i 0(t)

grande, est cousiderabtttMeutattaihtie parte mode d'exposi-


tion et (te'<façuu"quiu6té choisi.
H-H.

t.tPCHMT~u<TA\). –Vergtotchbartteit der Werte von interna-


tionalen Waren Uebortragungon '<<< w/fMM
i~' <'u//<~<rf<<'(<'<
'<fj:t'c/<«~M t'M<fnKt</oM«t<<ew!fc/<aH'<MM). Wien. t)raMn)ti))er,
t')03, it)-8" (Question de méthode apptiquce, très intereMante et
impot'tat))e.)
NtTXSCttH()t\x). – Die internatioNaleo Ufsaehen der moderaen
SchMtzzoUbewegung (~M <'«««' <MhrM«<<'mt«<M ~MMMMW)M<n<
XeitMh. f. <t tjeit. StaatswtM., <Wt. 2.
t)fo/f('<'w«t'~<'M<o</f<'M<').
p. 329-3~ ;)t)teM!iMnt).

t'Ot.SO~ tU.-AMMK.). Germany and ite trade ~«fmoy'tc <-<MM


f.wtM~'ce). Londres. ttarper. ~03, t vu) in-t6.
ttoar') or tra.tf. -British and foreign trade and industrial oon-
ditions (CoMtWM'ce </<- /tM~~n'< et <<M
et tWtf~WM (/<' )M'~M<t'«'
~«y«'f<-nMyM-)t). Lot)dt-< Stationeryuntee, tUU3e[ <?0t, 2tu). ia-t".
(httportaote u~n)p)ic(ttiut)t)<!dunufcs statistiques).
':m<;K (t)As)Ht.).– Le prooëa du Ubre.ôohan~e en Angleterre'. l,
avt'c uttaj~pfodiM sot- la Hibhujtt'ajthiede ta ())te!.tiu))t)ut)M))Meen
Anf!)eten-(:institut'te SociulogieSutvay.actttatités sociales),Bntxet-
les, Misch et Throo, tUO~.ZU7)'. )')-i6. ()t<;s)))nudu dchatent~ les
hotHtncs putitiqucs. ttibHu~t'aphie très utile.)

MACOOXAht)(J. «AMSAY). –TheZoUvereia and britishinduatry


(L'<M''«)t~o«~H«?f<'et ~'tM~tMft'f'e&nh!MMf/t«'). Londtfs, Graot
Hichartt~. <9U3~onn'ih'tttot) sciet)titi<)ucintéreMante etTett;d'un
systcme protecteur sur la condition onvnMt'c).
MASS!NG!t.\M(H.W).– Labour and protection. AseriMofstu-
<*<<Mt'«~ Londres. Cnwit), t'J03 (Unmëtne
die)! (f'of<'<'<t'"<Mt<!n«-
point de vue que le precudent )
MOLHSWÛHTtt(G.-L ). – Our empire under protection and free
trade(A'o<<'<'<'m~«'<'sotM ~<~<'uf<'f'<«)H<'<
~e-A'/Mtx~fJLoMdte!
Ward, Lucka.C", <90:<,in-t0.

<)Ufnous donnons i!-isur cette


i. ))ans t''o indicatiutx hi))tif'f:mp))it)U<<
(jucstioo, nous titiesottade côMlus puUiKtttiun!! dont tccitmctL'n!Mt trop
directement potitiquo «u poMn)i')ae.les bruf-hurc! articles, n'MoUi!da
dittcoUM.«uvrat~s cman~ntdos hotnmMputiti'jUfj.df!) t));'n!.<,dMptrtiit.
dt'st'on)itc!t)n&Msau dehntd'un puint de vu<'tout prati'jac.
t)US b'ASXHt!!.f)(:)))).0<t't!. )9M:)-t'.M~

AHM)TA<;K-S)))T)!:f; – Thé free trade movement and Ma


results ;<' M<M«'<'MtfMt /t/<t'<<'cAf<M~M<eW«'< ~w/<««). ~° editiuo,
),u)tdret,))tac)<ie.tMt'~)vot.it)-tO(~"Mvetteediti'))),aweco)))-
ph'tt)('t)t'<)f)'')uvt-!iH('pittH!'u<)stet))<'tnetitree))<89!t.R)(pOM
St;rieu)[. <t))"t)da!)ten faits: )'!tvo)':tt))<;a'))i))re-et;)HU!){e.)

MOX)':Y(L.(:. <:H)'!)!i! t). – Eléments ofthensoaiproNemLotdon,


Kt))t:,t0'):<.)w).in-8".
Lord t~AHX):)).Free trade versus fair trade. New ft)iHot)with
notes athUat<ttt:ui.<tit'). )))'(;.)). (:))"M)').Y.L'i)n)M!t,t'ree Irade
ttttiutt.fUt.XXt'iS. )).)))-)(!.
SHAW (r'MKO)!Kh:K n.). Fiscal faots and aotioas. A strictty ef))n-
tnt't't'ia) Yicwof t))<'tan))' )<t'")'kt)). ~M<<.«'</M)o«.t t')tM)<«'ret<<'
).H/t'/fyMf f-fWtMtfffM/c.)t.oxdrcs. Hititii~t'f'.'t'ittdatt et C"«)u4, t')))-
~Op.m-)}".
)U.')t(:)S(Kowix' Peribtobritieh trade.Oow toavfrt thon(/)ft"
~M~'f' Mff<Mf'M< /t'"M)MCf' hn~tMH~/M'(~<t)))t)f't)t)MCtit<*ti.
).')t)')res, Swatt SuttttPt~chMJt)jUan'; te se))!!de la (ootectitft). Sut-
tuut a)'t;u)))Ctnatiun de Misons de fait et d'tntcn:)!) pratx)))'
CA)f.~A!tn (Sir Vtxotxr H. P.). Impérial a:oal reform (/.n
x'/ft~tM~du t'f'~tMc<;tWtm<Tt't'<~
(<f/))')'<) Londres, Artiuld, tUtH,
xx-SMp.itt-tt).
)!OOT (J. W.). Tho trade relations of thebritish empire (/<<
ff(«<tOM.«'~M)tt~'<'ta~f<<'<M/<«'<'<'<t"Mt~M(').).tvef))')('t,)tu"t.~t)3,
xv)-327 p. ift-)0. (Htodes sp''ciates des divet'iius pm-tiM')<;t'oxpire
et tx'Heis.)
britannique et de )eu)-!tre)aHon!.co)n)))<'rciatM.))uct))nct)tc
SMAHT~Vn.).)AM). – Theretum to protection (~M~ufM«p!'o-
/tf<)~<Mt'<Me).).Mt)dres.MaorniHan, )UU4(Htude du touuvetttent
tMofi'joeet pt'<tti')t)edct-t'tourveM les systèmes prutecteors; ten-
dances de t'econutnie chssi'jUf.)
'.RAHAM (Proférer Wt).).)AM'.– Froe trade and the empire
f~/i'<'c/t'<))f/<'f<fM)~u-f).f.ot)dot).Kef!at)!'au).)i)ut,x-fMp.in-t6
(Sérieux et assez condense sous uue forme de v)))){ar)sation.)
PR)CH(L. 1.). –Econotniotheoryandn8calpoUcy(7'/«~)'eA'otM-
M<t<<'f< .<t~'w<' </<i«/<7f'~M''
<:t)MtMe)'cM/) KcunmuicJuttrtia),
sept.
i904, p. 3'88 (article important).
THOMASH. A The growth and direction of our foreign
trade in ooai (/ f/f<M)''M< ft /« '/t)'t)'H;) </<M'f/t'e.<)'<a«nx
Mc/tnrf'nH.tJoxrt). <!fthn Stahst. soc.. sept. ti)0:t. (Hettniooetana-
lyse toota fait retuar~ttatde <)edonufes ~tittxti'jue!! ttunthreuse~et
t.~nittcative'!).
A.SAt.t.K~ – AtitX~ ~t!)t LA \)ti
UK L'ETAT KCOKftMt~tK 003

W. Il. Die auswarttgonïïandetaboztohungonderoetetretoh-


ungarischen Monarchie am Anfangdes !ÏO.Jahrh Hi)tstatis-
ttMt)'' t)a'~i'')''()utit)!<eheStm)ie(tMn'ff~tHMt</Mc«MtM<'<ff<f<t')'t'<'«f
< Wft<«fcAt'MM~'0-/<«)t~«t'«'MM <~t«<(/«.f.t" )f«'t') Sc)tU)u)tCt''i)
Jahrb., <UU~.1. p. ~M-ïtS it)MO))))e<)te.)

FHA\KK(!)' XttMio~x)').– DorAusbau dos hentigon SohutMOU-


systems in frankyeloh om) stine Wir)tU))K''tthn ).)''))te')''r ))at)-
dets~tatistik (/<;cuM~/tMeMfn<</« <t'/jt<<'m~'~t'o~ce/fto' ftt'<xe<CM
~<-aMM). <<ei)):i«,Uuncker n. Hu)))t))ut,)MU3,t vu!. in-N"
8TAXWOOU(HowAKtt).– AmorioM tariff controversios in the
nineteenth contury ~~«'utt<)'«'f)wii<«;' /f /'ftt'f« ~fKfn~KfnM
.t~.V" 'tWf.) Cattthrxt~e Ma<s.,))')nM)'t')t).ft ).')ttdt-c!=,C"t'thtc.
<UU4.2vu). xvt-4t()et XYt.H8)'. in-tt".

t.At.~))).t\ (J. t~uKKscH).Att't )t. PAKKKK


Wtt.HS. Beoipt-ocity
Kew-Ym'k, Xokcr «. Tytut', tUUï. \n-M3 j) i~-tt'
</<<'(.-<~t'ot-t'fe.)
(Htude du système dit de recf'/o'cet~

)t -f~).ftWt.fm'M<)'.

LOUtS ft'A))).). L'ouvrier devant l'État. Histoire con)-


;)i)r<edes lois du travai) dans h's deux mondes. Paris,
t'Aic)m,t:)Ot,n'-<HUp.i))-8°.
Après un ';t)apitre de '< vues générâtes A!. Pau) Louis
étudie dans ce )ivre)<'sen()uetust'tstatisti<)uest'oncet'nant
son sujet, le contrat de travai). le saiitire, h's syndiritts, ta
dtt trovaitfhy~ieoe ft sécurité, swea-
Ht'ëvc,ta t'<'};)e<ne)tt:)tiut)
t)))Ksy)i)t'met<ri)V:)i)i')df)))t)<')t(!.)'cst<'n)ft)tsd'itte)ter\)e8
conditions du travoi). iesoeeidextsdn travai). tes assurances
ou\'ri<'res,)a)uttecontretcchot))i!f!:e,)cjj))ac<'n)et't(nn'rier,
)!)prudh<)n)te,tacot)eiti!)ti()net)!)r))ih'it~('.0t))))''s)))'t',a il
cette su))p)e~)))!n6raHo)),t'6norn)it6dnsttj('t:t' Louis
))'aYou)u.dit-i))ui-n)6n)c,q))c«pr<'s(!nter))ntnb)eausucci))<:t
de )a t~istation ouvrière dans le monde civiiisc". Kt.ajoutH-
t-U. « c'pst ta peut-être une tache ambitieuse, tant elle est
complexe, mais eitc a cté t'ntatneo déjà sur tant do points par
des i~'chdistes. qu'il suffit de coordonner leurs refhcrchea.
et de les compteter, pour tracer un tab!<'au d'ensonhte n
(p. t). Cela encore tncrito reflexi'u); car si on se contt'ntf des
resuttnts de recherches seMtetMentcoxuoenct'eit et en enct
il s'agit bien souveot ici de recherches cotnntent't'Ma jteitte
<M)4 ).K!<'5f!SM:K)H)(j)m't! tW:t-ttt!t

–comment peut-on nénm'atiset'ou conclure et si on outre-


prend de compléter ces recttercites. quetto tttche immense et
ttors de proportion avec tes furees d'un twm)ne7it resterait
utorsucoordonner les résultats présents. ineKituxetpartiels.
de t'investig!)tiou et de t'interprétation scientifiques; et cela
même comporte une œuvre considérabteet otite, que AI.faut
Louis a, pour nue part, nccomptie sou livre est un réper-
toire commode, qui suffit pour uue première étude étémen-
taire des (juestions abordées par lui, et où le tecteuraucou-
rautdes questions ettes BtOtHessereconnait aisemeut.
Pourtaut ce livre n'a pas de ptau scientifique précis. Cela
est d'autaut plus ~rave, eu un aussi vaste et ditftcite sujet,
que l'auteur développe uue thèse et poursuit une inteutiou
intime de démonstration t'intention et ta thèse se trouvent
en quelque sut'teepnrses dans toute t'etenduede t'ouvra~e, et
une unité subjective se suhstituc t'uuité objectiveque nous
aurions désire trouver. La thèse apparatt dans tes couctusions.
avec une vi~uet))'extrême, quand t'auteurdéctare que t'eta-
tisme « n'est cti réatité (jnc ta dernière arme, qm' te dernier
expédient de ta bourgeoisie industrie) te M(p. 4'?!i):mai<! ta
sitnpticitt'de cette aftirn):ttiont)f répond pasata multiplicité
des propositions nuam'ées. diverses, parfois m~ntocontradic-
toires. (jn'on a reacontrees antérieurement aa cours do la tec-
ture. Car.si );)t~istation sociate est nu expédient de )a honr-
~eoisif. comnx'ntest-ctteen mOne temps ua produit de t'evo-
lutiun t'conotuiqaefp. 7). ou df t'a~itation ouvrière (p. ~t),
ou du socialisme(p. :!7i. ces trois tternieres conceptiuns res-
tant ettes-m~foesa demontr'Tt;)tacunc ponr su part?
H. H.

BËCHAUX ). La. réglementation du travail, Paris,


Leconre. t')04. ~U~p. iu-t:
On ne doit pas cherctter dans ce tivr'*une étude scientifique,
positive, objective de la rctttempntationdntravai): c'est en
réalité un livre de potftnit)ue. conçu du point de vue d'un
certain idéatdoctrinatfafftrmé des ta pase t)et d'ttuo certaine
politique sociale, conservatrice et tmditionnatiste. La polé-
mique ne se dissimule même pas toujours sous les appa-
rences théoriques contre le socialisme (p. '!), pour la
petite industrie et la classe moyenne (p. :M sqq., 4t.4~), '),
contre les monopoles d'État (p. t)0 sqq). ette se mamteste
~'<AMS)i!<.–)!M<)XHM)M'!p~n)At.Ks 605

avec une vigueur très apparente, t) y a là une attitude plus


que Mchfufo eu un spmbhtbio ouvrage, m!")! qui sembto
procéder d'une mauvaise disposition j~a)e de t'esprh
fauteur ne M d6)Mrr:)ssepoint do ses prufereoces. do ses
notions subjectives; il se contente, siotsdentonstrotio)). des
thèses c<turantes d'une opiniou pseudo-scieutiOque: tes
appréciations senthnentates lui ticnuent tipo de juse'aents
motivés. Aussi )o sujet reste-t-il tout a fait intact, après qu'u
a été traite de narciHe mttniorp.
H. B.
H.B.

Wn.HMAM)T (Xtmxm;. Die Wechsolwirkung zwischen Ar-


boiteriBnenschutz und Heimarbeit (/tt'<<ux <'M«'e
rc't-t/o'f~'tf la
H)'off<'<<n;t /t'(t<f)'~f7f!
<<<uMt't'<)'f'!f< '/nM<x')7.)S.'hn)t))t''t'Jitttrb.,
<903,4. j). t59-t7~.(<)Utt'i)m)i"nita'')'<ftme'lui est Htf~fr tant
– M')!e'!'< t'm n~httien
ait poitttlie vue')<'ta ~'t'tnc<)'H)<t))'!trie
o)) de Mn ttt'v<')uj)pe)))('t)t(ju'a'tpoint tte v')'*'te la )c(:is)ttion
uuvfiere– consttjueucesindirectesde ccUeJ~isfaHun.i

s
SPHC)A).K8
X. – ):<:OSO)))HS
)'arMM.(:.)!<'nmM,)).Uorn<.)f('t~S!<tnxt'.

Brtttsh industries. Aséries of f;pncrat rpvifws for business


moni'ud student!t (/.<f (M~fMtnM <n«/<<«)!)').Kditcd by W.-J.
Ashley. Lundou, Loxgttums, Crccn a. C°., )9L'H.xv-232
p.itt-8".
!)!Utsu)te(;<)uhe)tn'f!!ft'. M. Asittpy présente ce livre au
lecteur. )) se compose dedix tenons (i)itcs, peodtmt t'hiver de
t!)M-t'!03, sousies auspices de t'universitede Bi)'n)in!<)'
pi)rMM. Stcphen S.Jt'i)))s,spcrut!)ircde)!)H)'itis))tfO)t
Trade Assouintion; t):)t)i(')J')ncs,st'ct't'tairef)Ht!) SuuH)Stat-
furdshire trmunas~t's'Assut'iit)icn: H)ij:!)) Ht')))),secrt'U)i)Mde
IaChan)brt; dccHtnotGrccdeMauehestcr: Ffedoick Hooper,
secrétaire de la Chiunbrodc comnternedu Ht'iHtfurd;!t. Littyd
t'at~erson, ancieu président de la Chatnht'c de conoocrcc de
ikHast; Chartes it. Grintit)};. autenr de t'<<M' tA<'<;m)<
A'ot'<A~'M /<f))<'r<t' Hencdict W. t'insburs. sMo~taire de h)
ttuyat StMtisticutSuciety; Henry W. Macrusty. Tous ces
t. Ce )i\')' )nter'St' uus!'i.t'otmu!'te ''nu)pt'r''ndttle «t'jntn'ra.)m
tifctiuns~tM<Mfie <«pf'et/Mctmo tt t'«)'MM'/e/<tp)'M~Mt<)OH.
6U6 t.'A'<~K':H<;h)t.ttti~t'K.i'"H-t'"tt

hum mes sont des spécialistes, et des hommes de pratique.


Leurs dix tecotts étaient destitues Ii deux calories d'audi-
teurs, et la publication s'adresse àdeuxeatt'i{oriesde
lecteurs tes ttommesd'atïaires. qui ne trouvent pas dans
beaucoup d'œuvre.s anaio~ues les informations sérieuses dont
ils peuvent avoir hesoin.et tfs étudiants, qui outacompteter
teur éducation <'t'o))o)))i<;ue par des étudestout Ahit pn'cises.
et proctn's (tes reatitcs. Hn tui-mcme, ce petit votmne est une
contribution.(jtte M. Astdt'ytjuatitie de modeste, <*t()m'nous
ju~'onsitu)'"rt!)nt<a)'c.m)('n<'ta ):t description t'tcntctttitirc
(t(')!tvi''d('s.)nai)'('s(')).\t~)<'(c)'rt'<ctu)'<'tU(tMd<')!)«tnor-
pi)())o}{tt'cconon)iquM"<iecep:)y'<!p.\t)L
t)!0is ces dix tcço)ts. tout tt't'itt pas de Otûmevatcur. ni de
)))6n)('c!'ritct('re. En raison même du but que se propositiRnt
cpux qui les ont fititps. ot) y trouve des ~nt'ratit~s. (tes
('xptit':tti<)))St')6n)ent:)irf's.d('svuessuperticit'))es.dt's<'ot)si-
(it'mtifxts subjectives: )))!tisc<').))t<< peut MitetK'rtout ('?<;))'!)
y a d't'tmm'uts objectifs d'u))eco)t)tHiss!U)t:t'socio)oj;i<tue.
Nous trouvons ici ptusieurs mono);r!)p))iesd'industries.
adn'Vt'csoupartiettes. fuites pnrdt's homnx's compétents. A
l'esprit ouvert et précis teur travail est d'un profit c'')'t:)iu
pout'iast'ieneeeconotntuoc C'est tu. nous setxbie-t-i). une
des meilleures voies pin'testjtteties peut ttre atteinte ):)
r6a)ite des pitenotnenes econotoitjues, en ce qui ('ooeente )a
production,et.en partiuuiit'r,)esfortnes de ta production.
Les études tte M.\t. Jeaus, Patterson. <iinsbu)'Rsur l'indus-
trie du fer et(tct'aeie)',surriudustriedu)it).spet'intement
en ft'tande.et sur tinduittrie de ia construction nav.desout
soiides et intéressantes, tuais sans rcsuttats très importants.
t)eietudt'deAÎ.(Jrht)n)g8Hr les chemins de fer «notais
ressort cette conciusiou très nette que les ettemius de fer
att~tais sout av.tnt tout des entreprises uyant pour objet
principal (t'assurer les dividendes des capitalistes, qui ont
sur e))es la haute main. De t'etudede M. Jones sur te Midtand
)run and Steet \Va);esRoard se dégage un jugement formetest
faveur d''s \Vi)};es){uardsqui ont pour avantages t" d'expti-
quer les ditït'rences de salaire et de tendre a les etiacor
3° d'aptanir les difficultés qui résultent de l'extension du
tuitebinistoe et des trausforntatious des conditions du travai):
3"d'empêcher tes injustices des patrous ou des sahtries; 4" de
prévenir les réductions de salaire que les patrons sont portes
à appliquer comme moyen de tutter contre ta coucurrence;
*!<.U.t!:H-< –Ht:')'<"MtH<St't':(:)A).t:-i M?

!.°d'augmenter ta toyaute et leschances de concittation entre


patrons et emptoyes; (t"dc pouvoir étendre indetinimenHeur
activit6 7° de rapporter des bénéfices aux deux parties
(p. M s()t) ).
Mais tes études <h'MM. )te!)n. ttooper et Macrosty parais.
sent particulièrement instructives. M Macrosty a étudie le
mouvement des trusts en An~teterre, en adu))t!)ntum' h"nne
ctussitk'atiot) (p. )'M s<)t() t"!)ss()<'iatiutispour ta rt'~Htnen-
tutiot) d<'sconditi(H)s du la v'tth': associations dt! prix;
a''M!<su(;iatiotts pouria reductiot) de)a productio)); 4" !))iso.
ciationspunrta ru[)!trtition tcmtot'iide; ~as.suciatioaspour
ta r6t!)c")''ut:'tii)))d<' )a ttnxtttcHott: t!" associittions pour ia
vente. 1) unetn.utHin' (;eaMt':th'. M. \t:tcrost\' esthut' qu'on
peut reparti)'tes !tH)!))t;<'t'M" ittdustt'h'ites en deux
Mttes'u'ies tesamat~tnattOMS « httriïcuti'tes~juirKumtMeot
les entreprises d'une même industrie pour Mbtdirou r'))it
nser tMcoucurrpoM a t'iuterieur de cette industrie, et tes
i)tn!))i!i'u'!di""s« verticates", qui associent ou tendeot a osso
dertes industries diverses ()ui appartientx'nt aux diftereotes
{tartiesd'uu procès industrie) totit) (p. ~tt) sq'). Hsentbtequc
cette secoudecatcsorx'rentre dans)ep))e)t0)))enc d'«.<w<'MfMK
Jf p<w<M<'ft<!M décrit par Mucher
AI. i)e))n a étudie l'industrie cotonniere en Angleterre.
Apres un historiqtUi. daus tt'quc) il montre les pr('t;res de
l'industrie, consécutifs a ceux du machinisme, i) décrit
t'or);!Htisation(le ceUe industrie u t'jx'ure actuelle. Ce ()ui ta
caracturisf. c'est une extrême speciaHsittiou (te (onctions. La
(itature <'t te tissage y sontcotnptetenfent sépares, et, de plus,
t('!t tocatites industriettes sont de p)us ell jdus spec.iatisees
daus ta productiot) de tel ou tel produit: ceUespeciatisation
a d'autant plus d'avanta){es que très difierents par )eur
ctimat..teur!- mœurs et tours besoins sont tes pays tributaires
do tu production an~iaise a cette diversité de ctientete
répond nnoextretm' diversité de fabrication, qui se manifeste
tocatement. Hutin il y a une séparation cotnptete entre tes
fouctiuus dit {.dn'ication et tes fonctions de distribution.
C'est a des coHchtsions analogues qu'aboutit t'etude cxtre-
tnetoeutprecisoctinteressantedeM. tlooper sur tes industries
de la hune dans te Yorksbirc. Sa description des )oca)iteset
des proc6s divers dans tesquots cette industrie peut être
observée tnontre il quet point est poussée la spedatisation (les
fonctions entre les marchands de laine, tes cardeurs, !es
L'AXKÉH .tOCtMLUtit~KE. ~'O~.tMt
M8

H!ateurB,les tisseurs, et tes différentes catégories de nego.


ciants par lesquels s'accomplit )n distributio)) des produits.
Ëtte montre aussi comment les industries se séparent et sa
dUTerencient.onhien se réunissent et s'associent, parentro.
prises. par tocaux industriels, par locatifs. 11 y a Ja une
étude de morph'))ogie industrieite extrêmement poussée,qui
est une très utile contribution à i'étude de lu speciuHsaHut).
H. H.

LA8CHfth';u.). – Die La.ndwirtsoha.ft der Naturvôtker.


(//<t'M!ow«'~nxrc </(' ~ft<<<'s
pnwtff' ) Xcitsch.ftirSociat-
wisscnsettHtt. H'Ut. t. 4.
M. Lasch rctmitetordumte beau-
Uitusct'ttcs<;riHd'!tt'tic)G8.
des pri-
coup df donnues preeK'uscs sur t'cconotuie ugraire
mitits. Les f:n~. empruntes :)ux sources et)mus''ap))inuestes
de
plus varices, aux récits de voyages, aux descriptions
peupies sont ({t'uupfset ciasses suivuut m)e méthode comp:)-
rittive pnr K)'Hud<'citt~urie technique ou ccouomiuue defri-
chemc))). u)ist-eu videur, tumure, irr)!tiou. nssotemeut et
jachère,etc.. utnisson.repiH'titionde ):)propriété, 0)-{;nisatiot)
dutt-nvait. nnmdeur et <'vahiatio)tdu produit net. Dans une
teneetudf, la descriptif") techut))ot;i()ue. counne il était à
même peut-
prévoir, prend um' ({rondeptucc. fa plus graude
être, a t-ôte de tanafyse pmpreutcut ecou'ooifftte. n)i«s)'it)-
{ormatiou est aiusi cumptete et per)net tmeioteHi~euceexuete
des phcu"t))encs. M. Lasch nous montre avec beaucoup de
n'est pas aussi e)oi);')éo
preuvcstjue t'nnricutturedes prinnttfs
de la nôtre qu'on pourrait te supposer pWnn; à vrai dire, il
N'insiste pas beaucoup sur ces conctusions comparatives, sur
les raisons nui peuvent expliquer )a diMerencpneantnoins
notabtedcseivitisations: tuais cette retatiou n'était past'ubjet
nous donner un
propre de son travail, qui a voutu scutcment
et u réussi.
exposé documente desfaits connus qui y
t' S.

– Die FuMerin Rom. 1496 1623.


SCHULTE'D'. At.oYs~.
mit Studten zur Geschtchte des kirchlichen Fin&nz-
wesens jener Zett. Leipzig. Ounckeru. numbtot. )!)0t,
vot. in-S". xt-H)8,xt-34' photograv.
et de
Hu étudiant tes rapports commerciaux de !'AHenM{{ne
\XAHS)M &MKt)tit6A At'Ht.~LË~. <iU$

t'ttaiie<Cf. M~MF/t.~MMt'~c~c~. //«?(<<<«. )<7.-<'rA<.<, t!MO


M. Schutte a été amené à considérer le rôle des Fugger a
Home. Une enquête aussi minutieuse que possible dans
diverses archives, en particutior dans celles du Vatican, lui il
permis de réunir une masse assez considérable, encore que
lacunaire, de documents, dont le tome it de l'ouvrage exa-
miné constitue un recueil choisi. Cette histoire de la banque
romaine des Fugger ne constitue pas à proprement parler un
livre c'est une mise eu Œuvre sommaire, mais intelligente,
de textes bien iuterprétés et heureusement rassembles En
tout cas, elle est un cttort considérable vers la vraie méthode
de sociologieéconomique, bien que tes principes mêmes de
cette méthode n'apparaissent pas a travers ces pages qui, en
raison même de t'étatdes documents, semblent assez dccou-
sues.
Les capitaux mis en réserve par la famiiie des Fu~er dans'
les tissages d'Augsbourg servirent à développer t'expioitution
des mines voisines du Tyrol, on des gisements importants de
cuivre pouvaient coutribuer a la production metuitique du
monde ancien, sonrdemeut travaillé par des changements
économiques de toute espèce. Ce fut la cause du succès des
Fugger. d'avoir su s'adapter àceschangements. Mattres d'une
des sources du numéraire européen, fondateurs d'une banque
de dépôt, qui se trouvait bien ptaceea à Augsbourg,lieu de
transit entre t'Attemagne p) la Scandinavie d'une part, et
l'Italie de t'autro. associés a d'actits Potouais. ils ue tardèrent
pas à se trouver à la tête d'une maison considérable. Au
même temps, les banquiers des villes italiennes commen-
taient à voirdiminuer d'importance les leurs, qu'aftaibtissait
la diminution même du crédit dans des cités trop tiraittees
entre les partis adverses, ou réduites par leur incorporation
a des principautés naissantes. C'était temomentoù ta papauté,
dcsempetrée de la toojtue lutte du grand schisme, constituait
un état politique tout semblable aux autres, dont, par suite,
les besoins financiers ne devaient pas tarder a apparaître.
tu versement, les Fugger avaient le plus grand intérêt it
eutrer en relation avec la cour pontificale d'une part, ils
pouvaieut servir d'intermédiaires entre cette cour et les
évoques allemands ou Scandinaves pour le paiement des
impôts canoniques variés qui pesaient sur ceux-ci etdoutic
paiement directen numéraire aurait rencontré toutes tesdiui-
cuttésdes transports périlleux; d'autre ·part. ils mettaient en
E. )hft)iM)!)t. A)Wf 5<'c)M)..t'JOH'XX 3M
(iit) L'A'<)':H~M<)).OCK't'E.)M~'SUt

circulation te cuivre tire de tours mines tyroliennes, pour


lequel ils ne pouvaieut songer n trouver des equivateuts en
marchandise dans l'improductive Home.
La banque ne limita pas ses opérations Mcela sHutement.
Intervenant dans )))vie religieuse et politique de t't~tise.ette
futun des rouages essentietsdn système de ta veutedesindut-
neuces. Ces indulgences. M. Scimlle les étudie avec une
incroyable minutie de dotai), reprenant dans le menu teurs
causes, teurextension. teursresuttats. Selon une pratique très
aucienoede i't~tise, ta papauté, manquant d'argent, s'ctaitt
réserve le dru)t d'accorder des retnises de peines, eH cas de
péché, pour les vivaots, ou daus l'hypothèse de tourments att
pnruatoire pour tes morts, tnoyenttaut le pitietocnt de cer-
taiueiisommes, ou t'adttcsion à certaines œuvres Au v'sicete.
tapratxtne durttit toujours; mais avec des papes dépensiers
commeJuies U ou Lwn X. '[tt'cntrainaient encore tes neces-
sitt''sde ta po)iti<)uet't tcsvanitcs du décor, ettese corrontpit
Même sur tes iudut~euces locales, ordinairement accordées
dans le but d'élever une <~)ise, ta papauté tendit il prctever
undt'oitproportionuetdutiers 'ct.h'.<A''«'.<). Lesindu)-
cences devieuneut en quelque sorte un impôt pour la curie,
au moment justement on t'anciet)i«'t'<)t<M('oMM)<))''com-
mcn'~Mit dtlie plus donner. Or, c'est t'Attemagne, presque uni-
qnetnent,qui le supporta:!) ne faitait pas, en etiet. le deman-
der à t itutie. toute déchirée de guerres et de jatousies
intestines, il t'An~teterre et il la France, en voie de centralisa.
tion monarchique, à mspa;;ne où Ximenes était te maitre,
aux pays de t'Kurnpe orientate. occupes à une croisade sét'n-
taire contre les Slaves et tes Turcs. )i retomba doue presque
exctusivptnent sur )'))om!');ue, d où devaient sortir ia pro-
testation théorique de Luther et des reformateurs, la protes-
tation violente (le la guerre des paysans.
Les Pu~er deviennent dès tors un des éléments essentiels
de la politique oecidentate. Hux-memes, au moyen de cour-
riers, se tiennent au courant des événements capables de
modifier t'ctatdn marche. Les prêtais, te pape ont des comptes
importants chez eux. Hiett ptus. ils (rappent leur trident sur
tes monnaies pontineates: Jutes Il teur concède en enet le
munopotc de la XeMa,et Hs le conservent, avec des intermit-
tences. jusqu'en )S34 (mort de Ctement VU M. Schutte a
compte oo types bien détermines de ta frappe des t''n{;Br
Hunque de dépôt, d'escompte etd'emission. la maisfm t'user
A\ALY!<K'–)!c<)XuM))!!i!!ptk).tt.){< tjtt

concourt )')ta n'atisation des desseins des grands papes (tu


xvi" sitcie, ()e même qu on AXemagneeitesert h) politique de
Maxhnitien et de Chartes<~uint. A peine fessai de reformes
que tente inutilement Adrien Vt limite san importance, qui
reprend avec Ciôment VU, désireux de rembourser les dettes
de ses prédécesseurs, t) n'est point jusqu'à)) suc de Home,
en tM'7.dont elle ne tire parti. Au momenton les Atiemands
pittards aneantissenten partie tes richessesde ta cite et rabais*
seut tes visées ambitieuses de ta papauté, ils se trouvent forces
lie protéger une banque de leur uation qui servira, mah'rie)-
)e)t)ent ou par des opcratious d'écriture, a transporter eu
AHema~oet'onortne butin conquis.
Ainsi, dans )n période considérée par Fauteur, faction des
r'u~er se meie ctroitement aux événements politiques, tour
a tout-cause et enet. Matheureusement, M. Schutte n'indique
pas assez les condusions générâtes qui ressortent de t'etude,
d'aitteurs ntinutieuse. des taits, et que j'ai voutu grouper plus
haut. Ce qu'ii apporte comme etements d'une construction
synthétique est d'ameursexeetient, aussi biena )'t't;at'd de lu
méthode d'érudition que de la méthode d histoire econo*
mique.
<! H.

PH)t.)t')'C\')':H();u.t:xvut),. -La politique agraire. tr:u).Jct.U)e-


mat)~)'ar )t~t)ys-:yavec une pt-ffacede A. Souchun.!'at-t!i,f~art)
et )!riet'e.tuot, x. xv-ai2 )). it)-~ Jraductio))tte )a partie du
grandntaoue)de t'hitij'povich<juiconcernet'ecuMonxe agraire.)
HORGH – Los hautes chaumes des Vosges, études de
(t')Htt!)H'.
geu~t'aphieet d'econonuehistoriques.Pari! )9U:(.
J. ))0~. –Die irische Agrarfrage. ). ~as het)tij:etrtattd. '/MM-
(ryfOtfHtM.'
<f'«Mf<f//v));'<' Archiv.X it'Sociatwiss.
u.S~iahjo) tHt):i,
XtX.ip. ttu-m.
XfMMRttMAXX W )t.. Zur Frage des Beeitzwechsets-.Hypo.
thekar-. sowie Bodeapreis und Bodenwertstatistik. ). ))er
derKitige Stand der rra~iehet)Stati.stikenim Oeutsctteuttfieh.
U. Uie t'esuttdereoSchwit'rigkeitenf(i<-
die fmgHHhet) Statistiken
~Xf la ~MM~'tt(~ /« f.<«<<~)~M~ <~MM~<t'0)M ~f /<t'f)/<)'«'<t'<
<<<)f
/<~o<A~MM, <<M~)'M (*/</<*
/« Mt/Oft-
<<M<.)Xeitse)). f. (t.~e~Staats-
wiss., iWt. i, p.3')U2et 2. 2'K).KS~tude techniqueitnj.u)-
tante.)
XAt.t.OD – Der VersuchsgatQuedaau;t p)-~)<~<'(f<-MH(
,CAUL).
SchmonersJahrb., )W:t.3, p. :):!N
(.'«<<«««.) :)'
(i)2 L'AXEE
.«)(;tOL<M)<E.)')Mi90t

HKRK~ËR').– Studiem zur sohweizertsohen Agrarbewegung


~<«f/M~H;'le Hf'JMt'ftMHff~twt'MW.; Schmottcf'sJttu'b., W3.
3p.t-t8.
A~TOX;G.-U –ZurLandfragoinoinigom engUschMKotonien.
Vortuu)i).:ert<ri':ht, eratattet 'ter Londof)erTaKnnj{ t)e<!it)toma-
tiot)a)en Kotu~iatittstitntes, mai t903 ~.St«'/f<~«M~'OMayro)')' (/otM)!
<;M<~MM cobxx'A' «M~/««f<t.)8chmo))e)''s Jftht'b., )t)03, 4, p. 2m-
Mt.

The iron and steei trades (t~ o)<~«()'fMdu /<')'<'<f/e ~'no'M'.)


Londres Kh)~. t'J' tM p. in-8" (ttapputt pretimittaire de la co(n-
missiott Uhatubct'tam. H~aucoupde f<tit'istatistiques.)
(.).)EH ~.). Zur nouoston Eotwickelnng der amorikanischen
Eisenindastrio {.~M'' </<'t'<w<<< <'<'t'c'tf </f <'f')~<Mf<'t<'
(/M
en .~mt'n'/Mf). Schmotte)'~ Jahrb., tUU3.3. p. 3:9-300,t, p.tM
et t90t, t, p. )t')'~8 ~Htudt:<;tt:mim;très ducmnentMet instruc-
tive.;
))E).M ,E).UAM– Thé crisis in the cotton industry «''M <f<'
u<<wo«''<) Econmnie Juurttat.join t9Ut, p. 256-304
y't'M</tM~'('f
'Htutto d'un auteur très compétent, documentée et interesMate.)
UOMMOXS (JuMx n.–TheNew York buildingtrades .~m('tt'c<<
<<t<M«Mc))i(t.t'-)'u~ U"art J.of)-!cou.,)nay t90t. p. 40~430
~Htudedes difticuttos pat'ticuUcfes citistant dans cette industrie il
Xew-Ymk.)
SC)UEM\\S .r)n:)'))K – Die FinanzpolittkWysohnogradskis
und Wittes und die gegenwàrtige witschaftUcho Lage
Russtands. Hin Yurtra~. ~.<M<<ft'/Ke/~)f«tc)'f)'f(~M'~<r/)f«/</ft
< de H't'~t' el <f'<Mf<<«'M(''CUMMMt'~M ~t-~CHft'de /« /<tM<tP.)
SchntuHKr'~Jatx'b., <HU4,2,p. ~3-4~.
S)X)t:MH SHCTtO?)

MORPHOLOGIE SOCtÀLE

) LA V)K SOCtALË)-:TSABAS):m;(J'jRA)'H)Q~t:
)'<u'M.A.Yu:Ht!)t

VtDAL DE LA BLACUE(t'AUL;. Tableau de la géogra-


phie de la France (dans /<o«'<' f~ ~</<'f<M<'c <«
<<fpt«~
o<<'H<<M~t<'«<«/<<;ro<«ft'c)t de Ernest Lavisse, L. 1, i" par-
tie; in-8" ~:i p. Paris, Hac))ette, t90~.

Dire que les caractères physiques d'uu pays déterminent


datts uue certaine mesure les M'rurs de ses habitants, que
l'histoire politique d'un peuple est, à quelque de~ré, fonction
du cadre physique où les evcuements se derouieut, c'est
exprimer uue vérité aujourd'itui banale. Ou t'a depuis des
auuees développée jusqu'à eu iuspirer le debout. Choisir un
exemple, un groupe politique et social encore vivant, mon-
trer, à cette occasion, jusqu'à quel poiuti'houuneesti'esctave
du sol et du climat, pour qu'on puisse découvrir ensuite
jusqu'à quel point il s'en libère, est uu travail délicat et
attachant parce que précis et dégagé de vaine rhéto-
rique.
Mais, pour le mener u bien, queiie variété de connaissances
indispensables 11 faut avoir scruté ic sol et son architecture,
observéses tressaillements les plus ancienset tes plus récents,
il faut savoir commenties météores y ont mis eu valeur des
aspérités ou buriucdes cauneiurcs, pour percevoir sur quels
points de sa surface les hommes out été particulièrement
attirés, suivant quelles directions ils ont pu circuler. H faut
s'enquérir des mouvements de i'attnosphëre et de ta physio-
nomie des saisons: l'une des occupations primordiales des
hommes groupés eu société, l'agriculture, en dépend, JI faut
avoir surveillé les patpitations des eaux souterraines et des
eaux courantes pour sa voir oùl'hommetrouve commodément
l'eau nécessaire à sa subsistance et à ses cultures, quand et
comment il peut, pour entrer est relations avecses semblables,
Httt ).tXXHt!SOC)"t.m!tv''K.tf~-tW)
0'1.1.I au (it des
1 n' rivières. Ces connaissances
s'abandumtt'r varices
tH)t*fois at'tjuises. souvent il est nécessaire (te choisit' cotre
cttes cette dont t'innuence sur t'honnne fut prépondérante.
On ne pouvait t'etraefr te tabteau dp )a geograptne de )MFranco
qu'au prix de cet ct!'ort.
fjBFrance entre de tous côtesen contact avec le dehors. Ces
relations eut permis autrefois a dos germes (te eivitisation
venusdu )nnade méditerranéen, du monde ibérique,'du monde
germanique, de se {{tissersur sou territoin* i'ourquoiet par
qm'Hes voies ces ~Ct'tues ont p6uet.ré, c'est 0' qu'exotique
lit preuticn' pttt'tk*du ii\'re ))). !~H). Ces ~erntes se sout dt've-
)oppt''s.itsst'su))t(;<ju)bi')csenscdcvotut)))ant;i)ss(jnta a
rori~me du sroupt'meut putitique etsociatqui s'.tpp<')teF~tut
frituçuis. Ce ~t'oupetneut s'est coustitue dans le temps, tnais
ausst d:ms t'espace. Considéré daus t'espace, t'Htat {ran
':ais est uu e<tse)ub)econptexe c))acune de ses divisions
Hsun originalité. Cette oriHinaUte est methodiquetnent étu-
diée daus ta secoude partie du livre, qui est cuusacrMeà uue
descrijition des dittt't'entes régions de lu France: !a Francf
du Xord <Ardenne et Haudre. Massiu parisieu. Région rhé-
nanes p. 5T-:MOlu Région comprise entre tesAtpes et l'Océan
(Siilun de )MSaune et du Rhône. Massif Centrai p. 2H).306:
ta Région de t Ouest.Poitou, LiUorat, Hreta~ne' p. ~07 )a
Région du Midi ~Hdi tnediterram'en. Midi pyrénéen, Midi
océanique~ p. ~7(!.
Cette description re~omde ne décrit ni la France d'aujour
d'hui, ni ceiie d'autrefois; elle dÉcrit le territoire français. I)
faut entendre par ht le sol et !e climat, les ressources natu-
reitesquecesdeux ordres de phénomènes conditionnent. Daus
notre pays. i'ttonune rencontre des ressources variées suivant
les ditKreutes régions, il a tire partie de certaines de ces res-
sources, il en laisse d'autres sans emploi; quel que suit son
choix, cttes lui ifnpnsent des modes originaux de f;roupe-
ments ucunumiques hatneaux, hour~s, villes, pays ces
modes de groupements sont des organismes etementaires,
qui, en s'a~dutinant, peuvent, donner des combinaisonspoH-
tiques variées. A tous les degrés, ta natureotîredes possibilités:
entre e)tfs i'homme choisit. C'est à Dnstoire à marquer tes
choix auxquets t'homme s'est successivement arrête dans
t'exptoitation des ressources du sot, a retracer ta fortune des
combinaisons politiques que t'hommc a réalisées; ta géogra-
phie fournitte canevas, t'histoire y brode un dessin.
ASALMKS. L.\ \'tE SUCtALE ET "A UMË a)!u(inA)'M)'~m 00

Aussi ce tableau géographique so presente-t-i) ea tête d'un


ouvrage d'itistoiro. L'histoire qu'il précède est celle de ta
France depuis ses originesjusfjtt'aia ttévotution de f!8H.thms
cette histoire, i'épisodede la royauté capétienne estdomimmt:
autour du bassin parisien, sou domaine primitif, ht royauté
capétienne a peu &peu groupe toute lit France, four cette
raison sans doute, la géographie du bassin parisien est aua-
tysee dans tousses détails :Ho)itiquen)ent.cette région fut,
pour ainsi dire, le point de cristallisation de i'Ètat fran-
çais.
Jugerde l'importance du tableau géographique deia France
d'après ta place qu'il occupe dans t'ensembte de t'nuvrage et
l'envisager comme une préface serait en meconnattre l'esprit
et la portée. A lui seul, il est une œuvre. Hest incontestable-
ment t'œuvre d'un temps. Depuis une trentaine d'années, les
coiiahorateurs de ia carte ~eoio~tque détaillée de )f<France
travaillent à fixer les traits principaux de !a physionomie
géologique du sol français l'étude systématique des pertur-
bations atmosphériques est encore récente, récente aussi est
l'organisation méthodique de certaines statistiques, fi fallait
attendre que ces données indispensables tussent accumulées
depuis une certaine période de temps pour tenter de les grou-
per en uneusembic
Mais ce livre est aussi t'oun're d'un homme. On ne saurait
expliquer )a nature sans la décrire il faut ia sentir pour t évo-
quer. ii faut en avoir un sentiment encore plus affineet plus
mesure peut-être quand, dans !a nature inorganique et dans
la nature vivante, on introduit t'être humain t'être humain
est un nouvel eiemeat de spontanéité capable d'assouplir pour
ses uns personnelles les tuis auxquelles sont soumis les êtres
et les choses.
A.Y.

t)ttOKBER. –DieKartographiebeidenNaturvœUMfn. Dissert.


KrtMgen,t9'
A.PHX.tPPSOX. Das MUtelmeergebiet. seine gaographisohe
u. KultureUe Eigenart. – Teuttner,Lcijuig.
W.AuAMHH. – Beitroge zurSiotUuagsgoogMphiedosunteKMt
MosetgeMets.Stut~art, Engethorn,H'U~,t04)). iu-8- (in t'M-x<<.
i!.D.«M~M-t<t'«M~.X)\t.).
<H(t t.'A'<XM;~C)Ot.('m'JL'E.t<'0~-tSM

H. L):S MOt'VHMHSTS ))t: LA POt'ULA'NON


N
)'!trM.K.t)mK)!E)t)

JL*CLAHfCt.f:)tt:sTi.– Tttbteau des natsa&ncesen France,


en Angleterre, eu Prusse. eu Allemagne et dons leurs capi'
tah's. Orléans, !mp P.)ut Pigetet, t903, p. ~0 in-~ (Extrait
(tu compte rendu (te t'Académie des sciences morales et
politiques
Uu connaît la ttiéorie de M. Juglar d'après laquelle lu vie
économique passe a)teru<ttivett)PH< par <)es péric'tes de crise
et de prospérité. M. Juglar croit retrouver la )t)cme pcriodi-
cittj dans les mouvements de ta uatatite. D après lui, un voit
t-egutiererneut, dans lu seconde moititj du siècle, les nais-
sances monter et baisser par périodes, i'asceusion corueidaut
toujours avec les époques de prospérité qui précèdent les
crises commerciales, la baisse avec le ralentissement des
auaires qui accompagne la liquidation. Sans doute, des
guerres, des révolutions, des disettes peuvent, de temps en
temps, troubler ta régularité de ces séries ascendantes ou des-
cendantes; mais leur action est passagère et, dès qn'ette cesse
de se faire sentir, ou voit le mouvement, un iustant inter-
rompu, reprendre dans te même sens. Decette constatation,
M. Juglar conclut qu'il n'y y a pua,comme on le dit si souvent,
une sorte d'anaibtissemeut générai et, pour ainsi dire, cons.
titutionnel de la natalité dans notre pays. Les naissances,
dans le passe, ont été déjà très haut et très bas. Pour qu'elles
augmentent, il faut et il suint que tes capitaux soient abon-
dants, les transactions actives, ta sécurité des amures assurée.
Si depuis t8M notre natalité ne se relève pas autant que
dans d'autres pays, la cause en est dans un état {{encrâtd'in-
sécurité que l'auteur, si nous le comprenons bien, paratt
imputera notre régime économique. Pour la même raison, il
s'éteve contre des projets, comme ceux de M. Tentée, qui, en
modifiant ta distribution de la richesse et, par suite, l'assiette
économique de notre société, ne peuvent manquer d'avoir des
résultats contraires à ceux qu'on en espère.
Sans contester tinftuence des crises commerciales sur les
naissances, qui est évidente, ou peut s'étonner de voir remis
en question t'affaibtisscment continu de notre natalité, t) est
inexact que ia tendance a ta diminution date de t88i Si l'on
.t.\A).MB! –LB- M~t-'t'BMB~T~
OK). fuft.'f.ATtfX t))7

compare, non pus les chiffres totaux des naissances, mais le


taux de la u«ta)it6 (t'apportée :<ja popu)ati<M)/, on constate
une décroissance ininterrompue dans t'ensembie. La période
prospère de i8!it)-t8'?0sur jaquette insiste beaucoupMJuglar,
donnait bien un chiffre eteve de naissances; mais le taux
avait déjà baissé, Il était inférieur à S7p. )000 hommes, alors
que, de )?() à )840, ii était compris entre ~et 30.
E.D.

~!A!tCH (LL'ctKx).– Questtona de méthode statistique.


yoxt'Hat '/<' ~«t'oc/c'~ </<'~«ff.f~Mf </<'/'<!< novembre et
décembre t9U!<.

C'est lit reproduction d'un rapport, présente au xr congres


international d'hygiène et de démographie, tenu à Bruxelles
eu septeotbre 19U3,sur le sujet suivant bases d'une statis-
tique correcte de la nittatite; moyens de prévoir, d après les
constatations de la démographie, les tendances a l'augmenta-
tion ou a tu dimiuutiou des naissances uuctuations dans les
naissances.
Kecherchant le meilleur coetîteient représentatif de ta nata-
lité, l'auteur pose ce principe l'essentiel est de réaliser, non
pas une courbe exacte et compliquée où l'esprit ne distingue-
rait pas une direction, mais une courbe aussi simple qu'il se
peut. Le coefficient à choisir sera donc /<'~tM pr~'M, c'est-à-
dire celui qui comporte le moins de fluctuations, et les moins
grandes.
Le calcul de la natalité en France, entre !?? et (892, offre
un exemple de la méthode a suivre. L'auteur détermine dix
coefficients, et les classe d'après ie nombre et l'étendue do
leurs fluctuations. Celui qui en présente le moins est cetui
qui exprime: <c/'«;)<~ <<<< H«<Mf<«t'M ~;<nt)e~«KTH<«n'~M
<'()M~*aC<<& MfXM(/<* ~«fM<C </fp0t<~qui
f«tt «t<~«)'«f«ttf,«/j~f<<~
~t''f<'o<M<')~ arec <cxr «t)c<cMHt'<Ensuite vieut le rapport des
enfants légitimes nés vivants au total des mariages con-
tractes moins de six «us auparavant. Le coe)!icient le plus
défectueux s'obtient en rapportant les naissancesd'une aunee
aux mariages conclus six ans plus tôt.
Ces déterminations tirent une grande part de leur valeur
des très fécond<*sremarques de tnéthodotogie statistique par
où l'étude commence, et qu'il n y pas lieu d'analyser ici.
M. H.
(i)ft t.'A~)!Ki'OCfU).Ut.Kit'H.i'M)it-i!")i
AN KtAER.–Statistisohe BeitfttegezurBeteaehtuN?
der ehelichen Fruohtburkeit 'A~<«/c.< <f(~«<t~w.<<!t«'<'<
/<'<'<)<)<?('
<<M – Cttristiauia, Jacob Dyb\vad, )903;
Mt()~<«f/<<L
p. vn-)t!t grd. h) S".

L'ouvrage commence par l'analyse descriptive des divers


documeuts statistiques qui peuvent servirades recherches
sur la tMt~tite;c'est ttue vet'ituhfeétude des sources qui a le
très grand avantage de renseigner les travailleurs sur la
nature exacte des données diverses qu'ils peuvent trouver
daus tes ditïet't'ntespuhtic.ttions statistitjues. Dans ta seconde
partie du ii\re est aburdee, d'une manière positive, la ques-
tion annoncée p)n' le titre. Il s'agit de dctermiuer quelques.
uus des [acteursdont dépend ta fécondité légitime.
H y a tout d'abord deux facteurs Kenet'itux dont faction se
fait sentir dans tous les milieux sociaux, daus toutes les con-
ditions sociales. C'est, en premier tieu. la durée du mariage.
Le nombre des menaces stériles par rapport à t'enscmbte des
meuages existants diminue re~uiieremeut a mesure que le
temps écoutedepuisque le mariage a été contracte augmente.
Lu diminution, très rapide pendant les cinq premières années.
devient ensuite de plus en plus tente; puis, au bout de
~Û.~Sans,te pourcentagereste sensibiententstatiouuaire, entre
11 et t~ p. tOUenviron. t) n'y a rieu là qui puisse surprendre
mais voici par où ta determiuutiou do ce facteur prend une
très grand importance. C'est que la manière dont tes dittereuts
mariages se repartissent d'après teur durée est très iuégate
suivant tes sociétés, tes milieux,etc. Ainsi, sur !uu mariages,
à Bertin, il y en Il2o.~ qui existent depuis moins de cinq ans
it n'yen a que~t a Paris, t(i,~ est France alors qu'à Rio Janeiro
il y en a D'où il suit que, pour déterminer les autres fac-
teurs. il faut avoirbien soin de ne corn parerque des mariages
de durée egate.
Un autre (acteur du même genre, c'est l'âge qu'avait ta
femme au moment du mariage, l'lus la femme est jeune au
moment où elle se marie, plus le nteuage est fécond et ''<«
~xe«<'qur M)</« ~<H'<'<' </M<K«<'<«{/< Si, par exemple, le pour-
centage des mariages h'couds où la femme Il entre ta et
20 ans an moment du mariage est représenté par tOu, ce
chittre tombeà ?,7, puis a t'T.ti, à 9t,t, etc., quand la femme
avait en se mariant do ~U-~uans, de 2S-3U,de 30 à 3S etc., et
cela pour tous les tnariages qui ont de 3 a )0 ans d'existence
DE).At'OfUt-ATtOX h H'
A\A).t-.ES. LESMoL'VKMEfT''

et, pour ceux qui durent depuis plus longtemps, ou constate


une décroissance tout a lait identique, II est très curieux que
i'a~e du mari ~toujours considéré à tépoqne du ntitriage~a Il
une iuiïnence (fui, pour n'être pas nulle, j)a)'a)tpourtant bien
moins marquée. Ce qui semble exercer une action beaucoup
plus prononcée que t'ane absolu du mari. c'est ta difïérence
(t'aj~eentre les époux. Le nombre des mariages stét'iies s'élève
d'autant ptusquG le mari est p)us vieux que ta femme.
Une (ois mesurée la part d'action qui revient a ces facteurs
généraux, il devient possible de rechercher les conditions
sociales dont dépend ta fécondité fe~ititne. Voici ie~ résultats
auxquetst'auteurarrive sur ce point.
Toutes choses egateg. il y a retativetneut plus de tnena~es
stériles à lu ville ()U'a)a campagne et dans les grandes villes
que dans les petites. Cettemauvaise iuttuencede la vieurbaine
est surtouUnarquee quand tes époux sont citadius de oais-
sancc~).8m.
Dans tes vit)es, ce sont les quartiers les ptus ricties qui
comptent le plus de menaces sans enfants. On arrive à des
résultats analogues quand on compare directement les ditte-
rentes conditions sociales. La stérilité augmente à mesure que
ta situation t'conumique s améliore.
Resterait a savoir comment ces causes sociales produisent
leurs ettets. L'auteur cite l'opinion d'un certain nombre de
médecins qui, s'appuyant sur des observations individuelles,
eruieut pouvoir imputer le mai à ta fréquence do certaines
aftections ~notumment des maladies vénériennes; dans les
milieux urbains etaises. Mais M. Kiaer montre sans peine que
<-esat)irn)utions s'appuient sur des données statistiques tout
a fait insutiisantes et il conclut que des recherches très éten-
dues, qui ne sont pas faites, seraient nécessaires pour pou-
voir contntter cette hypothèse. Il se borne, d'ailleurs, à cette
réserve et ne propose pas iui-meme d'autre exptication.
H.D.

0 C\SACHAXt)t. – La popolazione. le nascite, le morti


a Roma negli ultimi due seoolt, p. 34 in-8
ttecherebes sur le taux de ta natalité et de la mortalité à
Home depuis nu~ jusqu'à t'Mu. Jusqu'en t8'!0, la mortatité
dépasse la natalité, et jusqu'en t8tt), l'écart est considérable.
La faute en était, non à la natalité qui était bonne, mais à la
<M IMï-tMt
.<OCtOt.ûatQUf!.
~'AXXÉE
mortalité qui était énorme c'était un etîet des guerres, des
dévastations de toutes sortes dont i'ttatio a été le théâtre au
xvm"et au début du xtx'siëcte. Depuis 1870,la aatuiitea baisse
beaucoup mais, grâce aux meilleures conditions ttygieuiques.
lu mortalité est devenue moindre. A noter cette remarque
que la densité de lu population serait sans influencesensible
sur le taux de lu mortalité.
H. U.

KLATT(MtX).–Die Alters-und Sterblichhettsverhœlt.


nisse der preussischen Riohter und Staa.tsanweelte
Berlin, Otto Liebmann, iOUt.p. 8C iu.
Ce travail est une consciencieuse contribution a t'etudede
la mortalité professionnelle. Laconclusion de Fauteur estque
le magistrat, au moins en Prusse, jouit, sousce rapport, d'uue
véritable immunité. Dans la moitié des cas, la mort ue sur-.
vieut qu'a COans ou plus tard. L'âge de la retraite est encore
plus reculé SUfois sur t0", elle ne se prend qu'à (ii ans. Sur
)OOU juges, il n'y en avait que S53,8K qui eussent moins de
<i3ans, pendant la période considérée (t894.t89~. – La ma-
nière dont est composée cette population professionnelle a
natureUement une influence importante, non seulement sur
l'avancement qui est nécessairement très lent, mais encoresur
lu mentalité du corps. fue corporation de fonctionnaires qui
se renouvelle avec cette lenteur ne peut manquer d'être uni-
méede tendances très conservatrices. Dans tout groupe social,
le traditiounaiisme est d'autant plus développéque lenombre
relatif des jeunes est moins cieve.
Ë.i)1).
E.
H. J. XtEKOEtt. Die Bevoeikeruagaf~age bel den Naturvcet-
kern. – Cot'respoodenxtftatt d. Detitscliest
CesettscttaftffirAttthrop.
u. Edtn.etc., )')?, p. i.Meisuiv. ,tmportaHtpout'tademu~ntphic
comparée;traitesurtout de t'iufantictde.)
S.-H.STËtXMETX. – Der ttaohwuohs der Begabiem. (t.a pos-
térité des sujets bien duues.) /«'<«;/()')'/?
/«' Sur«~tt')M<'M~<A«/'<,
t90t. Il. ). p. )-?.
PR)XX)XG Die Steriten Ehen. ~ft~cArt/t/fo'&'ocM/-
:t''Hnit)t:K«:H;.
)t-<MfM<fAa/). )W~ t). t, p. ~it et tt. 2, p. tt0-t2t. (Signalela
fréquencedes mariagesstérilesd<t)«les milieuxaises.)
MAttCH(Lcotixj. Fami))Mparisiennesen 1901. Composition.
Fécondité.– ./ot<~t(</ <~la sociétélie ~<!t)i!<('~Kt'
<<eParM,janvier
et févriert9Ut.
A~t~K: –- ).R!. MOL'VEMEfTSMK ).A MPCLAT)'JX 02)

Fa. PtUKXtXn. – Dae BevœtkefungagreBet)! ;~< fut </ef« ~u~M


~<o))). -M)<-)'t)M~'t<~ti!fAf!t'f/tft'B.S'))a)bbat)d,<W4,
p. )-34. (Insiste sur le rôle descauses sociales dans leamouvemeato
de (a population.)
FKAX!'OPPEXHEtMER. Ein neues Bevoetkorungageeetz. (~'c
HuM)'<f/ut't/f la ~f)~t</M(<'t'M!.
t')c)'<f~</)<'<e/tt'</)/t''<M<'t«(t'/<a/
Mt/M.)(. ~o~t'c, )904, )t. 2, p. i0-i9i.
C. WACHSMUTft. -Zwei Kapite! aua der Bevœtkeruagsstatistik
der alten Welt.– ~<'t<<'y<' ~t"' 'f/<< GftfAt'cA/f.
<:UELPA.-SuUe cauaedeU eooessivaimmigrazione dellapopo-
lazione a,;rieola neUe citta Xertotero, Turtuo.
)t. t!A"S')FËH. – Bevœtkerungetehre. Teubxer, Lefp!!)~.
J.-H. HLOf)C)':TT.– Belations of population and food product&
in the United States. \as))int!ton.<'Mtw<tmeM</fM~fcf. tMu:).
p. SUitt-S".
t-GOt.DSTHtX. –Bovoeikerungszunahtmeder deuteohenStœdte.
– ~MtM, )9~,t),)).tti(i-tM.

tU-LAX):t'ARTtTtOXt)HLAt'0)'Ut.TtOK
r<U'MM.))(!K,t:.DmKMHtt';tM.))tt.)tWACM.<

DHMAttTOXNE(HMMAXCED. – Recherch'-B 8ur!a.diatribu


tion géographique de la population en Valachie, in-8"
t<i) p 2 cartes à) 200.000 et à) 2.500.000. Bucarest.
Socfcu Paris, Colin t90<.
Les hommes ne se repartissent pas uniformément à la sur-
face des masses continentales. Jadis hatzet a mis en imniere
la distinction de t'oikoumeue et de i'auœkoumeue. Cette
absence d'uniformité s'observe non seulement sur tes conti-
nents envisages d'ensembie, mais aussi sur une portion quel-
conque de l'écorce terrestre envisagée isoiemeot Le peuple-
ment de la montagne ue ressemble pas à celui de lu plaiue,
celui des riions de steppes diffère en intensité de celui de
régions mieux arrosées; tes régions industrielles sont sur-
peuplées. L'iutensitedu peuptemeut étudiée, il est indispeH-
sable de distinguer la concentration ou ta dissémination des
groupements humains dans certaines régions bien peuplées,
celles par exemple où l'eau souterraine est a portée, les
M:! ).XK); )903.i90t
'.OHtO).0<![t)t'E.

hommes s'essaiment n travers les campagnes dans des mai-


sons is"tees; aitteurs.si t'eau est rare. ils s'agglomèrent en
vittagesou en bourgades. Il est (testions où tes groupements
urbains sont rares, d'autres où lu vie urbaine est la regte.
Envisage-t-on ce dernier cas et cheretie-t-on les couses ? On
eHaperçait vite ta variété prédominance de ta circulation
generate sur ta circulation de dotait, ou Lien abondance de
ressources industrielles, voire même habitudes de vie
luxueuse.
Comment exprimer ces phénomènes de peuplement, les
localiser dans t'espace, tes expliquer? 0)) les per'oit saus
doute sur une carte topograpbique ou géologique a grande
echette. Mais cela ne saurait sunire. La répartition des êtres
humatus peut s'exprimer par deux notions ta </c<t.<~</<'<«
~'th~M. c'est-à dire )c rapport entre te nombre des habi-
tants et une unité supcrficiette rationnettement choisie <t'
wp;M~ '/<</w;'«<«<Mt«/<f!.<(~t«t<'<'àtt) popatation aggtomeree
ou. à sondcfaut, ta moyennede population des tieux habites
Ces notions sont abstraites. Les traduire uniquement par
des chiures ou des diagrammes, c'est augmenterd'un degn;
l'abstraction. H faut, par la traduction qu'on en donne, (air'*
retour a la reatite vivante, t) n'y a dès lors qu'un mode de
traduction, ta carte. Encore (aut-i) découvrir un principe a lu
fois ratiounet et concret d'après tequet elle sera exécutée. On
peut eatcuter ta densité de ta population ù l'intérieur des
divisions administratives ou à l'intérieur d'aires géométriques
égaies entre elles, et traduire cartogMphiquement tes résul-
tats par des conteurs. On peutaussi représenter pardes cartes,
eu cuurbes equidistantes. la densité de ta population catcntee
pour des aires de même superneie- Ces procèdes sont géomé-
triques, donc abstraits. On peut y substituer des cateuts et
des cartes fondées sur la considération d'aires nature) tes
régions hypsometriques ou géologiques, ou bien régions
d'égale pluviosité, ou encore régions d'egat étoignement de
la mer. Tous ces procèdes sout critiquables abstraits, ils
ue mettent pas en lumière les causes: concrets, ils n'en
dégagent qu'une. Le souci dominant doit être de souligner
le plus complètement possible la comutexit'} des causes
récites.
Le mieux est encore de eatcuter et de présenter sur des
cartes d'eebette moyenne la densité de ta population ~<«
n'~tWMK(«(«'<M ta région naturctte est <tte on le reticf. t<;
AXAH'!tH! – H nÉ)'A)tT)TH)X )'H t.A )'"t')<.AT)UX Ci!3

c)i)t)i)t. ta végétation, tes ressonrees (''conomiques conservent


les mémos camctôres; daus tes poys d'anciettne ch'ittsatxM.
cenxdet'Kurope occidentaie par exempt' elle est le plus
souvent désignée d'un n~m poputaire. A cette première repre-
sentatiou il faut en joindre nue autre, cette du mw~ ~'n<(
~<'t)t<'t(~,envisaRe dans chaque région uaturette. C'est ainsi
seulement qu'on (''vaquera devant les yeux et devant l'esprit
la façon dout tes bon mes se fixent à la terre.
La première partie du livre <teNI.de Martonne est consacrée
à discuter et a établit' tes deux principes précédents. Dans lit
seconde partie, il eu fait l'application à la Vatachie il com-
mente les deux cartes qu'il :) (tressées, t'uneau 1 200 000de
~« ~<'M.«/'/<' ~<~/)«/«f<~M''M tft<'«'A«' catcutee par régions
uuturettes, t'autre au ) ~.SUO.OOt) du ~f/<'f~ a'<
yMptt~~oK''<t t'f<f«'/t«',exprimé par ta population moyenne
du Cntun dans ct)!)que re~iou naturelle. De cette application
regiouate il faut t'etenir les résultats du poiut de vue du
peuplement, ta Vatachie est un pays neuf de la vieitte
Hurope". Lo popxhttio)' s'y repartit iné~atemeot elle se con-
centre au pied des Carpates, sur les collines subcarpatiques,
tout contre le t))ah\<~ du Dauube ou encore dans certaines
vattées atHueutes du fleuve, qui sont riches en débris allu-
viaux. Les grandes a~totneratious urbaines sont rares, le
mode de groupement le plus ~encrât est le petit vitta~e ou
c«<'<«.La Vatactne est un pays encore auricote et pastorat.
t/ttomme ne s'y installe sur le sol qu'avec leuteur, il n'a pas
pris possession de ce sol depuis longtemps, il ri pas appris a
) apprécier partout. Sur tes établissements humainss'exercent
encore des causes physiques et économiques dont Faction est
simple et le jeu sensihte depuis des sièctes t'ar ta. ta Yatacbie
s'oppose et aux contrées du Xouveau-Mondeoit le peuplement
est récent, mais hâtif et comme enticvre, et aux contrées de
t'Huropeoccidentitte où le peuptt'mcnt est ancien, maisaetf
profondément moditie par tes transformations qui se sont
produites au xix~siècle dans t'industrie et tes modes de trans-
port.

MEUiUUT <P.n;).). La répartition de la population de


(~ h .<w;<W
la Suisse par altitude. Jct<n<f<< </<*
~<~<<~t«'
~<<rM,n)ui)!<04.
En )!MO,on coustate ({uc la poputation suisse se distribue
624 L'AXXÉE MCtOt.UUtQt'K tM3-t90t.

auxdinerents niveaux comme itsuit entre tOOetuOO mètres


S4,8p. tOO;entre 400 et 500 (véritable ptateau helvétique).
36 p. tOO;au dessous. JOp. 100; un dessusde !!00 mètres. près
de )a moitiéde ta population, mais surtout Jmqu'aCOO.– Etu.
diaut tes cantons sous ce rapport. M. Meuriot note t'inttueuce
de t'f~MtfMM.selon lui prépondérante da poputation située
au nordet au sud des Aipes Herm'ises. te canton d't'ri, au nord
du Saint Gotitard, et du Tessin. au sud tes exceptions appa-
rentes conftrmettt lu règte au nord des Aipes penniues et
des Grisous,les habitants sont protèges des vents du nord par
les alpes de t Obertandet de Oaris). – L'étude par vittes et
par régions apporte les meutes résultats – Si t'on observe
la répartition eu t870. et teschan~ententi! produits depuis, on
trouve que )a majeure partie des hithitaots restent toujours
fixes entre 400et Coumètres'au;{tnent:)tion presque daus tou'.
les cantons). De 000 & )000, la diminution dnns H cantons
est compensée par l'augmentation dans ') autres. Au-
dessus de <000, la population decrutt faibietnent, sauf dans
le Vaud, le Vatais et tes Crisons. ou les sanatoria attirent
et retiennent des habitants. – L'exameu des ditKrentes ré-
gions permet do mettre en retief le <~Mr~M. Sur te
jt)~<<~mf< .sxfMC,augmentation pn'sque exciusivemeut au-
dessous de 600; or ta part des viitesde plus de tOOOt~bi-
tantsest de (!4 p. i00. Dans te ./«;<, au dessus de COO.dé-
croissance certaine de la poputatiot) ruraie <~7.8p. tOOau
lieu de 3'~ de tOOa (!00. ta part des vittcs dans i'accrois-
semen). est de moitié. Dans les .t<<. au-dessus de )000.
accroissement mais ta ptus grosse part de ta population
demeure entre f!00et tOOt): la part des vittes dans t'accrois-
sentcnt étant de 6t p. tM au-dessotts de (WO.ta presque
totatite de l'augmentation est absorbée par tes vittes. – Hn
somme, ou constate un mouvement déconcentration dans tes
régions d'attitude iuft'rit'ure et moyeaue surtuut à cause du
devetopponent des vittes, et une compensation décès pertes
sous t'influence des centres industriels du Jura, et des sana-
toria des Atpes.
La questiou ici abordéeest d'un ree) intérêt en morphologie
sociale ou ne peut nier que t'etude de M. Menriot ne soit
trÈssnKKSstivc.)t faut lui reprocher de n'avoir pas adopté uu
ordre de classement plus clair, ce n'est pas exposition saute
qui s'en ressent.
M.H.
A?iAL)'.<KS. LA KXPAttTmoK OK ).A )'U~T)«K 623

\\AUNËH tHt'UAtu' – Die BovœtkeruNgsdtchte in


Sûdhtumover und deren Ursaohen (/< ~Mtfe'~ h ~'x-
~<~0ft</«/<.<
/<*~f~Mf~'fM(t'<'«/MttO/
f( .<('.<
C'OMM;. Extt'))it
des ~'Ot'.ff/tttK~f'~M<</<'ttY<!<t<'<t
A«M</M-MK<< ro</M/(MMf/f
de
A. Kirchboft, t. X!V, fasc. (i Stuttgart, Engethurn, t903,
p. )!? tu-8~.
Ue cette étude, conduite nvec beaucoup de rigueur et de
méthode, se dégagentquelques conclusions qui preseutent un
intérêt gcttm-a).
Eu pretnier lieu, l'exemple du Hanovre montre que i'agri-
culture, même quand elle rcncoatre des conditionsfavorabies
&sou développement, Hepeut ni élever beaucoup le citifïrc de
la poputation ni eu accroltre ta densité. Dans les relions
agricoles, )a poputationaune tendance marquée pour un état
de stagnation à peu près complète, et elle diminue pour peu
que )cs circonstauces soient defavot'abtes
L'industrie, au contraire, est, au point df vue donogra-
phique, un puissant stimutunt. Toutefois, pour que les a~to-
uterations indusU'ieHespuissent se dévetopper, il (Mutqu'eties
soient desservies par des voies de communication qui leur
permettent d'échanger leurs produits. Quand elles sont iso-
)ces, elles ne se sutlisent pas à eiies-mêmes et dépéris-
sent.
C'est celle importance des voies de communication qui ex-
plique comment, dans tes pays de montagne, il se terme à
la lisière des grandes régions boisées des centres de popuiu.
tion. C'est que c'est par là que passent piétons et chemins de
(er pour s'engager dans la montagne. C'est là quese fontuatu-
reUement les ëcuanges entre les produits de t'industrie eta-
btie sur les hauteursct ceux qui viennent de ta plaine.
t- 1).

))Ai)H 'HK'xRtcn) – Die tandwirtschafHtche Bevœl-


kerung; des deutschen Retchs um die Wende des
19 Jahrhunderts (/.a ~n/)«<MH H~<'<('<~<'
f/pr~M~of ci
la /«< <~<x)X'siecte~.lterliu. Faut Parey, 1903,p.!? in-4'.
L'auteur s'attache tout d'abord à montrer que le recense-
ment professionne) efîectue en t895 n'est pas exactement
comparable à celui qui avait été {Hiten t88~; par suite, dans
t'état actuel do nos connaissances, nous ne pouvonspasapprc-
eier avec exactitude ta manière dont s'est fait le mouvement
K t)'mi))):)M– Ant)' ioctot.,t90:i-taot .it)
f~ ),'tXX~):'=')C)umt.!«)CK.tMHWi

de ta poputation agricole de t'une A l'autre de ces dates.


Cependant. M. U:)de ne conteste pas le sens générât dans
)e<tUf)a eu lieu ce mouvement: il y a eu certainement un
reçut et ta perte porte tout entière, non sur ie nombre des pro-
priétaires qui a, au contraire, augmente. mais sur celui des
ouvriers agricoles. L'industrie agricote se trouve, sous ce
rapport, dans des conditions toutes particatieres La part de
la population ouvrière dans i'ensembie de la population pro-
{essionueiie y est Lien tnoiudreque daus aucune autre indus-
trie.
Cette situation a été souvent preseuteeconnne uormaie. Oua a
dit que si les ouvriers a~ricuies deveuaient moinsuotnLreux,
c'est <)ue)it ntitchiue tes t'e<np)aceavauta~pusetnent. L'auteur
s'etevecoutre cette conctusif'n optimiste en faisant voir le rote
important deh) poputation a~ricoiedan'! )'pnsem))tc(te tavie
uationute. C'est à ta ('a)npa~ue nnese trouve ta tnajoritedes
gens a~es; c'est ta fju'Hya !e ptusde ~('os maries: que les
famities sont te plus nombreuses. Les a~ricutteurs forment
unejtiasse d'UHehuntogcMeiteHiortfieet iotellectueiff qui ue
se retrouve pas. au même dt'e, dans les ctasses ouvrières des
ditlerentes industries. Tout ce nui menace ces assises pro-
fondes de la sofK't)', menace a si) sourcf ia vitatite pu-
btique.
Xous ne suo~eons pas a coutester la gravite de )a crise qui
résulte det'cxnderarat; mais iiestitnpossibiedeuepas
reconnaître que t auteur en apprécie les conséquences d'un
point de vue très conservateur qui n'est pas sans atlecter ses
conclusions, n)ai{;reson évident souci d'hnpartiaiite scienti-
ntjue. Sausduute, )a popuiationaj!)'ico)cne peut pas ditniuuer
sans que te~traditionnaiisfne. ta passion de ia stabiiite, t'atta-
cttement au passé ne s'atïaibti&senten même temps dans ia
société, .~tais ta question est précisément de savoir si les
sociétés doivent, dans t'avenir, garder le tnëtne degré et la
tnOne nature de stabilité que dans le passe, si le rythme de
la vie sociale doit rester toujours te même ou s'it n'est pas
ptutôtdestiue à devenir Dormatement de plus en ptus
rapide.
H.D.

Die GrosMtadt. Vortraege und Aufs<etzezur Stœdtoausstel


:)<~t'«~'f HitadtX. V. Xahn
lung. J'<A'Mc/t<<' &Af- </)Mt<y
u.Jaettsci),Dtesdeu.<9'M.p. in-8".
).')t.t))n'A))'~ M?i

Sttjft~tt'ait~()Mt)!i<:e)iw:
Kar) Xficht')'. ~t'c (!<'«M<<f'f t'« (jt'~f«fr<«'/ «tt~ t'(')'«t~fn/t<'<<. –
~ro«fM .S<<!<<–
t-'titidt'ich RatM), /~)t' y<'<t'«/</<t'«'/«'Af<yf<<<')'
'it'ot'j{vut) Mayt-,~t't'/<<'<JM''rMoy
</t' ~«j<MM</<< D)'. Waetttif, ~t'f
'<'«'h<t"/7/<e/«' 7)f</fM/MH</ f/t' <<<«M</<f. – Si))t)))et, /<' H<i)~<
M</<c)«t~f/«t(<f)'<t'<6t'M.–Tt)eo~urPetert)ta)))),<<t)t)'~<' <M<'«-
<t<M~ (/< (t~M~Mf~f. Ut-. Sch~fm-, ~« /<o~7w/fe «;)./ M)7)'M-
;4t'/t<' ~f<~<'«<<M)y (~ (tt'MM~Mtt'.

C. JA':Qt'A)t)'. – Étude de la démograpMe statique et dyna-


mique des agglomérations urbaines et spécialement des
villes belges. th-uxciiM.

MRURtOT ()'-u ). – Los divers modes d'évaluation do la popu-


lation de Londres. J«M<'n<~ </c <:«<'«' <~<<«;«<<)«'~c ~o'f~.
tn'riimm. L.

E. L).'C)-:OX.– Quelques mots sur le groupement de la popula-


tion du Valais.–Lausimoe, )~tnnuetteede t'insuiatiun d'mt
pay'!sut')aLdett!iitcde!!apopui:ttitjr)).

Juedisohe StatiBtik, herausgegoben vom t'-n~t /«< ~/<(~cAc


.S<<f<t<!«/;
ontet- der Hcdaktion vuu U' Airt'cd ~uMit:. Berlin,
JtidiMiter Vt;)-)a({.H)U3,p. 44~ gd. in-b".

)\Lt)AtnrA'ftOK

J. HUNZtKHR. – La. maison suisse, d'après ses formes


rustiques et son dëvetoppement historique. Traduction
française par Fr. Uroittet. it A'' ï'<s.«/<.Lausanne, t'ayotet
C' Aarau, Sauet'tiiMder et C~ i')0t, iu-8", p. vn-n3,
tU~ngures.
L'auteur compare tes tnaisous du Tessiu avec celles des
typt's rheto-roman et vait'sieu qu't) a déjà étudies: if cherche
à exptiqm'r leurs divergences par des dinercuccs ethniques.
ActueHemeut, trois types de maisons existent daus le Tessin,
le type romaMche, te type vatesicu et te type totobard; les
limites géographiques de ces types ue peuvent être tracées
très rigoureusement et beaucoup de localités présentent des
constructions des trois types. M. iiuoziker croit qu'it existait
tout d aburd daus les montagnes du Tessin nu seul type de
maison, te type romanche, qui fut modifie ou supplante, sui-
MK ).'AXXKKSUt:M).Om~t;E.)'JU9-H)Ui 1

vanHestieux,par)'iu\'asiou)ontbardeau\'tsiec)e,p))ispar
)esemi~t'atiuusva!esi('t)t)esattxt'.
Notons la cooservation. dans des viiiages ('cartes. de types
très primitif ()acha)t)bre<;ot)uuune et ht cuisine se cou
foudeut, le foyer ctaot au milieu de la pièce; pas de chemi-
nées la persistance de maisons do type très simple dans une
grande partie du pays'on recomiatt le type primitif daos te
aoyau"dp)!)constructio)), bâti en bois tandis que le reste est
<'u maçonnerie;: le développement des étages superposes, au
fm'eta mesure ()ne te uombredes pièces augmente ha tnaixon
tessiuoise primitive était fort diftereute de celle de ta Suiss'*
occidentate; peut-être [aut-U chercher ta raison de cette di)T<'
reuce dans les couditious spéciales lie ta vie sociale: tes com-
muuesetaieutetsuutencoretres peu peuplées.
BtUOtAT.

tt. MEmXGHM.–Beitr~gezurHausforBohuBg: -t /'«'f:'r/.7<


t'MMiy(/M&'MMt.<'M~<'M'!<i: H.«''M<;t«'t<t<.<<<<<M't'(/
~<!(M<Mf/(/ ~<My<'<Y?~<)/<7«Myf;t ~f/' H/<~«'<MfA<'M
(<Mt~eAa~iu \Vi):n, t'O~. j'. fjt-tX').
J. LEHMAX\. Die Pfahlbauten der Gegenwart. ihro Verbroi
tung und geaetiseheEntwioklung..M)«A<')7<«)y<'« </<'<-
«))</t)'
~McAHt GMfM«.'A«/'(,iuWictt.)90~.p. iM-Xt.
Il. Kt.OSE. – Wohnstcetten und HNttonbau im Togogebiot.
G/c&<M.t9Uï,)).ttiH~,)8i-tM.
J -K. )tUHX)\)-:H. Das Sziktor-Haus. ~'tf~tt-~ </<-<
<'<')'<))<!
~"f
r~MM<t(<< tfU.. )i'5-tt;.

SCHHAMHK. Das typische Bauernhaus im Bœhmerwatdo


~<'<t-/<n/]'/<&<~v'<'«.w/<t' t'MtWf/f, iMUt,))<:it), li.
\ËK.L. – Das alte KuhttBndor Bauernhaus. /<'f/jc/o. y. ':f.t<m.
~oM<A-.
tt)M,:t.
ttAMEHL.<DT. Betttwge Obor Wohnart und Traoht imMon
tavontalin Vorarlberg. /<hr/t)')'/7 /«)'<MTc<f/'t'i:c/<ft~M)t<M)<(/<
YtHJaht-t:an! lleft und 2.

tt. M)t-:).Kf-– Alte BauOborUeferungen. ~«-~ '<Mt~'t'o.<


/'<«'t'<w<f<)"('t.)'~it-)'S.
S)-:i'T)H.\H':SK';m).\

UtVKHS

).–.SO(:H)).0<!U:t:S')'H):')')Qt'):1.
t'.))'M.))rnt:)tT

M CttOCH. – Esthétique comme science de l'expression


et tin~uiatiqae génér&te. Traduit sur ta éd. italienne
partL Hi~ot. Paris, Ciard et Briere, )'")4. in-8", it-3t8p.
tticn des. études, sur les écritures, les signes, etc., ont in-
dique le rapprochement &faire entre t'uctivitt' estht;ti([ue et
d'autres activités d'mi caractère eminenxneotCKHectit.eomton
te tangage. Ht)dt'pit de sou titre, le livre de M.Croce M'apporte
pas a ces questions )a coutributiou que nous attendions. Sa
méthode est pn'cisMtnott t'inverse de la notr' t) fait rentrer
un certain notnbre de concepts sous un concept ptus vaste,
et par voie diatectique seutom'nt. D'ulle Uteofie de ['activité
et. de l'esprit humains arbitrairement posée, il déduit les
notions abstraites sous lesquelles il ctusse les faits
La deuxième partie dulivre; p. U)U-47<~ qu'accompagnent
une attendante hibtio~t-aphie et des index est une bonne his-
toire geocfide des systèmes d'esthétique. H':YX)EK.

C. LANSUX. – L histoire littéraire et la sociologie,


dans ta /<ft't«' ~<'Mtf~«f/«<' <'<f/c Htn<-«~.juillet )i'04,
p.<i2)(!
Lu matière de nos études est en grande partie socioto-
~ique; le rote lie l'individu, si apparent et si rcet en tittér:)-
ture, la description des individualités, tache nécessaire de la
critique et de l'histoire littéraires, ue doivent pas nous termer
les yeux sur ce fait et nous empêcher de le constater. Les
grandes persounatites titteraires sont. au moins pour une
bonne part, les usures et tes symboles de la vie cottective; ce
sont des foyers qui concentrent à un moment des rayons
émanes de tacottectivite.et qui les renvoient ensuite, diver-
sement combines et <nudi)ies, a tu eotiectivite. L'étude que
nous faisons de ces personnalités nous conduit a uneconnais-
MU ).SMs.()t:)<)).()<!)(H'KtM3-t90t

sauce sociologique qu'eth' enveioppe Xous avons intérêt M


prendre consciencede cetett'f'it rapport de la socioingie et de
l'histoire iitteraire,non (tournons détourner de notre tache
vers des spt'-cutationsatnbitifusps, mais pour exécuter mieux.
plus compietemeut, plus nnemeut notre tacite precifie. Le
point de vue sociotogique ue doit j)MSnous servir il pousser
ou à negtiger t'observation, mais a t'approfondir.
Telle est )a couciusiuu u h~ucHe ahoutit M. L:msou, opres
avoir moutre quels rapports sociologiques supposent les
recherches de sources ou « (t'inOuenccs-t, les enquêtes sur
les origines ou ta destinée des tivres qui sont la tâche propre
des historiens de la littérature. Conclusion précieuse n nos
yeux: nous ne pouvons que souhaiter soit méditée par
le plus ~t-and nombre possible de spécialistes.
C.B.

H. RH!CH.–DerMimu8.A'<M~n<T«)-<'M/!o«'e/M))~('.<c/t;<A/.
~'<fv )<-)-.<)«-/<,
t. i. Mertin, Weidmattu, t903. p. xn-Mu,
)U-8".
E.-Ii. CHAMBERS.– The mediœvat Stage. Oxford, Cla-
rendou Press. )K03.2 voh xut-Hf-MU p., in-8".
Voici deux très importantes contributions it t'histoire du
théâtre et à l'explication de ses origines. La grande préoccu
pntion des deux auteurs paratt avoir été de montrer que les
diverses formes du drameet de la comédie modernes, !e drame
et la comédie de Shakespeare en particulier, se rattachent
par une tradition ininterrompue, précieusement conservée au
moyen âge, au mime autique. Du mime dérivent e~aiement le
Karageux turc et te théâtre indien. Lemot ?<«)<'est un terme
fort tache par lequel on désigne toutes les manifestations dra-
matiques qui n'ont pas été classées dans les genres tragédie
et comédie. Le mime u'est pas. à proprement parler, un genre
dramatique, mais une pépinière de genres possibles. Vers et
prose, chants lyriques. drames complexes, parudes et simples
jongleries y voisinent. Cependant la diversité de ces formes
laisse parattre des traits communs. C'est d'abord le caractère
mimétique,) l'imitation burlesque de la vie banate et basse, la
grivoiserie et certains types. Fatstatï est un frère cadet de
Karagetiz, dont les ancêtres étaient mis en scène dans les
mimesdeSophron.
Mais la continuité des formes mimiques est peut-être moins
AXAf.Y.KS.–M(:)OLm:)){)i'.T)t)iT)'~)-: Mt

cette d'une véritable <'institution"esthétique que cello d'une


profossion, cette des joncteurs, bateleurs et acteurs de mimes
dont se distinguent (ormfttement en Hrece les acteurs des
tragédies. M. K.teur consacre tout un chapitre et M. 0).
nous montre fjne les acteurs mimiques ~récu-iatiusont sur-
\'fcu&ta société M))tiut)t'.qu'ils out meue une existence mo-
deste et itumitiée au moyeu a~e à côté des chanteurs germa-
niques, jusqu'au jour ou tes circonstances furent favorables
à lu production de véritabtes drames et. comédies jouess
par des professionnels. M. H. nous montre aussi que ce sout
des mimes grecs qui ont crée dans les camps turcs le théâtre
de Karageuz. La tradition mimique est donc plutôt une tra-
dition professionnetio qu'une tradition littéraire. Cen'cst pas
a dire que ta littérature ne vint pas à son tour grossir le
courant et que, à défaut de véritables mimes, qui n'ont pas
été conservés et dout quctq'tesuus n'ont revu le jour que
dans ces dernières années, ta comédie et ta tragédie antiques
n'aient pas fourni de modèles au drame moderne.
Mais tout intéressante que soit cette démonstration de la
vitalité du mime grec, ce n'est pas ce qui dans ces deux livres
a le pins attiré notre attention. M. R suppose que les proto-
types du mime grec sont des danses où la démarcheet les cris
de certaines espèces d'animaux étaient imites par un dauseur
isolé ou un groupe de danseurs. Le mime est d'ailleurs resté
ndete au souvenir de ses origines; t'imitation des animaux est
l'un des traits les plus persistants des spectacles mimiques.
De pareilles danses uous sont signalées un peu partout, dans
les corroborées australiennes, les cérémouies des sociétés
secrètes de t'Amerique du Xord ou de la Potyuésie, les spec-
tacles populaires du Japou. Ce que t'eu sait aussi, c'est que,
dans les sociétés dites primitives, ces danses ne sont pas des
divertissements, mais des actes de nature religieuse ou ma-
gieo retigieuse. Ce sont des tètes dont dépendent, eu générât,
l'abondance des récottes, le succès de la chasse, la fécondité
des espèces: de là le caractère phattique qu'elles ont généra-
lement, au moins dans l'un ou l'autre de tours épisodes.
L'exemple de la danse du bison chez les Maudanssert à M. Il.
pour montrer que du ch<purorij;iuet se détachent des acteurs
individuels, 11eut pu dire que ces fêtes comportent partout
des mythes qu'elles sout censées figurer. Le développement
des représentations qui s'attacheut aux fêtes amène la spécia-
lisation des rotes. Les ptus anciens mitnes grecs ont été sans
C3~ ).'AX'<)~H<'tCML<)OfQU)!W!)9''t

doute, eux aussi, (tes drames magico-retigieux, s'il est vrai


que les premiers acteurs des tnimes pctopom'siens furent
des démons, comme Acco, Mormo, ;\)phito, lesquels sont des
génies de ta végétation.
Le même phénomène s'est produit chez tes paysans de
t'Hurope du Nord. M. Ci) nous décrit, avec une v<*ritaMeéru-
ditiou, les fêtes agraires qui tombent aux dates critiques de
la vie agricole. Ces fêtes comportent des t'eprésentations
d'abord rudimentaires. où des groupes de lutteurs et de dan-
seurs figurent les génies, puis p!uscon)p)iquccs. avec des pro.
cessionsde personnages individualisés et de véritables scènes.
Il faudrait. pour être complet. montrer comment l'instinct
mimique se joue de ces données et comment on passe du
drame mythique au mime esthétique. M. t<. noui: abandonne
ici et nous laisse faire le saut. M. Cn. nous mené un peu
plus )om. Les fêtes du printemps comportaient un sacrifice
du géniede la végétation, tin de consécration nouvelleet de
rajeunissement ce sacrifice, figuré dramatiquement, devient
un meurtre suivi de résurrection !à-dessus. ou introduit le
personnage du docteur chargé de la cure. Cet exemple suntt
pour nous faire voir comment, dans ces pièces populaires, ou
a pu ttrouper autour du vieux thème les types réalistes et tes
fonctions de la vie banale. Le point on ta pièce perd toute
espèce de caractère religieux est fort ditïicite à marquer. ))e
même qu'en Grèce la tragédie et la comédie sout associées
aux fêtes de Dionysos, à Home, à la fête des /h<'<~M. qui est
une fête agraire, ont été particulièrement associées les repré-
sentations mimiques. Le point où commence le phéaomene
esthétique est également incertain. Nous croyons, quant à
nous. qu'it commence dès l'origine. Nous pensons donc que
le drame mimique a ses racines dans de fort anciennes
manifestations d'activité collective qui ne peuvent pas encore
être classéesdans l'une ou l'autre des espèces de phénomènes
sociaux.
On comprend facilement que les représentations drama-
tiques aient gardé longtemps, dans de petites communautés
rustiques, un certain laisser-aller, une certaine simplicité.
qu'on s'y soit contente longtemps d'acteurs de fortune et que
l'improvisation ait sunt au dialogue. Les phénomènes corres-
pondants, dans des sociétés plusétendues, exigent une organi-
sation, une discipline supérieure, un rythme plus complexe.
pour ainsi dire. C'est ainsi qu'on peut expliquer que les repré-
ASAt.t'SH' <t)t;t')).'X:)H)!ST))KTtOt'R 0:<:<

sentations dramatiques communes aient produit. A Athènes,


des goures commeta tragédie et ta comédie, qui sont devenues
panheHcniques, puis universels. Pendant ce temps, dans les
divers pays grecs, norissaient indépendamment difMrents
mime en Sicile, phyiyax
types populaires d'art dramatique,
en ttatie. diketon en Laconie,etc.
Ce sont tespcripHteticiensqui ontetevétemimeàta dignité
de genre. M. H. insiste beaucoup sur t'int''ret qu'Aristote et
ses disciples ont montre pour fart populaire.!)f même qu'its
ont cottectioune les proverbes, ils ont collectionué tes types
du mime multiforme, témoin tes caractères de Theophruste.
Mais déjà le mime avait exercé une iut!uence indéniable sur
l'enseignement de Socrate et sur l'art de Platon, dont les
ouvres sont des mimes philosophiques. Apres eux. t'etude du
mime fit partie de t'enseignement de la rhétorique. M.R. suit
)n trace des études mimiques chez les rhéteurs jusqu'à saint
JérômOt dont beaucoup de lettres sont des mimes racontes.
Quant au tntme proprement dit, une fois classe comme genre
patthettcnique. il se devctoppa comme tel. Ceque l'on appettc
t'hypothese mimique, verihmte comédie, très large et d'un
type très souptc, ancêtre de notre drame moderne, est une
forme mixte, où les mimodies, les chants mimiques ioniens,
qui continuent ies rhapsodies, s'associent aux mimotogies,
mimes en prose des Dorions. C'est t'hypothese mimique qui
est le mime latin. Elle exigeait des théâtres, des représenta-
tions pubtiques, oit se mêlaient des intermèdes de jonglerie.
On sait que. au temps de Thëodoric, il y avait encoreà Xome
de pareiUes repr6sentations. Ces formes cumptiqnees du
mime disparaissent avec la désorganisation de ta société
romaine et en partie sous l'inllueuce du christianisme Le
mime subsiste alors, A t'etat réduit, sous forme privée. Un
retombe aux représentations des carrefours, aux bateleurs
des foires, jusqu'au moment où les nouvelles sociétés appet-
lent à leur tour des représentations publiques et organisées.
Nous dépasserions notre cadre en résumant le tableau que
M. Chatnbers Housdo<t))e(le histoire du mimeau moyeuâge.
Qu'il nous sutuse d'y renvoyer.
Il. Il.

K.-Tn. PREUSS. Phallische Fruchtbfu'ketts DMaomen


atsTrage!* des aK-mexIkanischen Dr&mas..trcAfr /?)'
.tMf/u'~h.«', .Y<«'< Bd. t, t903, p. t~tXS.
6M t9t.'t-)M<
b'A.\XKKs<'CtOMGt~t'K.

L'article de M. trouss tend à prouver que ta mimiqueet tes


représentations théâtrales out leur origine dans les drames
mythiques des cultes agraires. H explique une ti~ure du
CM/M'NoW"/««'<M qui représente l'Or/t~nt/t, fcte des
récoltes de l'ancien Mexique. Une divinité préside u lu céré-
monie; c'est ir<<f<t)«t<" ta mère des dieux ".divinité Je ta
terre autour d'ette évolue une processiou de pttattopttores
nus, les «'Mc.ftMn, serviteurs de la déesse. La fête d'"<<<<<
avait lieu en automne; son but était d'assurer ta reproduction
du maïs pour i'anucc suivante. Pourquoi la déesse est-eite
ï'WfMfUxn), uiorsque les Mexicainspossédaient plusieurs divi
nites du mats' Cesdivinités, nous repond At.t'reuss. anciens
esprits de ta végetution, étaieut organisées en séries et repn'-
seutaieut ta ve;!étatio)taux diverses époques de t'annee cha-
cune d'elles avait sa fête à la fête du printemps, t.'<')/w't)~(.
apparaissait la jeune déesse-\t<HMtt'M;et)evieitti~s!)it au cours
de ta maturation du tnaïset reapparaissait eu automne sous
tes traits de 7'('<M<M««M; ta fête d'0c/~<t«'f~< célébrait le
mHriMge <ieta déesse de ta terre avec un des dieux du soleil
Ï'cjf«f~MMet tauaissaneede leur lils, ('t'tt~'o~ ~((«'~«A~o,
dieudetavegetationd'hiver.
~fous n'avons pas do textes, nattuatts ou espagnots, qui
nous décrive une procession sembiabie i't celle Mguree au
(.'a</<Bo/~««';M. Mais,tes Zunisde t Arixouaont encore au-
jourd'hui une cerentooie identique, la danse des A'u</t'fMt(M/«A
a cela près que les oniciants lie sont plus p))a)iopt)ores cette
danse (ait partie d'un ensemble de rites agraires.
La reti(;ion mexicaine comportait d'autres représentations
dramatiques des mythes; comme les Puehtus modernes, les
anciens Axtequesfiguraient tous les actes divins par des céré-
moniesoù des hommes représentaient les dieux. Leur consé-
cration était opérée au milieu de la danse et du chant la
danse avait une efficacité magique (p. tt!8;.
Les mimes qui accomplissaient ces rites paraissent avoir
forme une sorte de corporation; les Huaxteques avaient une
réputation de mimes et ce sont des ttuaxteqtf's «t'«<wMM)
qui font, autourde 7W<'o)MH«M ta procession des phattophores.
Maisles mimes ne se bornaient pas à ces fonctions religieuses:
le P. nuran nous apprend que certains d'entre eux jouaient
de véritables comédies La tnimique, de tneme que la danse.
auraient donc eu, en certains cas. un but esthétique. Toute-
fois, )). Preuss insiste sur leur origine religieuse, mais il
AXAhtsK".–~C)Ut.<'f.))iMTMKT)<~K M&

admet que les représentations mimiques religieuses ont pu


prendre une autre vateur.J)!)U8 une danse agraire des tro-
quois, le /~<t-f', ot')les acteurs personninent les esprits de
ta v~gutation. tf sens primitif de h<céretnnnie tendant a dis-
parattro, ils ctterchent à ajouter u leurs gestes traditioonets
des ctemeuts nouveaux, de nature u distraire et à amuser
teur pubtic.
t!. BMEttAt.

A. LAX(!. Notes on ballad origins. t-'otk-ture, )!"?,


p.t47-KH.
C'est a lu préface de M. T F nenderson à sa ~<< J/«)s-
f/T~y que nous devons cet article de rectification. NI. Lang
admet qu'une partie des ballades en <}uestionsout issues des
romans du moyenâge, écourtes et popularisés. Quant au reste,
ce saut des oeuvres anonymes, saus date, des coûtes versifies
et chantés; olles appartiennent proprement à la ~«~a~Mrcpo-
?)<<««'<Est-ce à dire qu'elles sont <'d'origine collective (co)«-
MMM«<)M? M. L. définit heureusement la iitterature, poésie,
imagination pupulaire commeétant celles des societestjuin'ont1
pas de « classe littéraire spécialisée 'p. t!)'!). II ne suppose
pas que de telles sociétés aient « beut;i6? spontanément les
ballades eu commun. Ces poèmes sont toujours, dit-il, des
œuvres d'individus, individus bien doués, iuspifs, mais qui
uesout pas des professiounots. Retenus, répètes, ils se défor-
ment d'édition en édition. C'est en ce sens, que, tombes dans
le domaine commun, ils sont des œuvres collectives. M. L.
nous montre bien a quel point il s'arrête, quand il oppose sa
pensée a celle de M. Gummere (ï'/x' /w~K<!<M~ n/'pf)ef< cf.
.tMMt'e Sof«~o<y)~)«'.t. Yt. p. S60) qui tente de montrer que,
dans t'œuvre individuelle du poète origiual, il y a des élé-
ments qui no sont pas des éléments d'ft~ ))«~)'«M. C'est
pr6cisen)entce que nous prétendons: lesauteurs utilisent tou-
jours un fonds d'expressions, de formes, d'idées tradition-
nettes, d'une part; de l'autre, ils travaillent dans des condi-
tions menhdes, dont ils ne sont pas tesmattres, mais qui sont
soeiates. Nous répéterons volontiers ici, sans malheureuse-
ment pouvoir le développer encore, que les formes primitives
de t'inveution artistique sont des phénomènes analogues aux
phénomènes sociaux du langage.
tt. H.
636 ).*ASXtS){'<nctOfj~:t~(!)!.)'.«M)')t)t

H. )K'LL TheStory of Defrdre in its bearing oothe


social devetopment of the Folk.Tate. Feth-tore. t'~t,
p.~t:M.
Ce que Miss Huit appetie le devetoppcmentsoeiat d'une
histoire populaire. ce sontles variKtiousqu'eite subit en raison
des variations (tu mitieu sociat. K))e oppose l'étude de ces
variations ~t-w/M a J'etude des contes, tegoxtes et !)t)tres
traditions eu so'ifs typu)<)j{iquesOn sait d''JHquc nous con-
sideruus ces deux genres det.ude!! counne cgittetneutsocioto-
giques. L'exemple choisi nous montre comment une légende
heron)uedu.\n'si<'t;tes'.ttïi(diteurfj'munsent.intentatdu
x\)))~. Hit.

n. P.UUS. – Die undankba.re &&ttin. Xcitscinift des


Vereins(iu-V<))kshuud< )!'?,?. ).~t, m)-)5U.
Le titente peut se t'~sutnef itinsi )'n t)ti)ri sauve ta vie de
sa fenuneauprixdeia vienne,aussitùte))e)e trahit et cherche
à le perdre; elle 0) est punie Les \'Mt'i:H)tesde ce thème se
groupent eu six familles, ctroitemeot apparentées et qui s'e)oi-
gnent t'uue de l'autre par des variations insensibles. L'auteur
eu dresse ma(;istra)e)neut t'ordre geucatogique. Hsembte que
ta souche soit indienne. Les exemplaires iudiens sont bien
ceux qui se sulliseut ie mieux u eux-mêmes. L'histoire est un
conte moral et nue satire contre les fetnmes. M. C. t'&ris la
suppose ima~iuee par quetque uscete ingeuieux de t'tude pré.
historique.
II. Il.

XOPJ'L – La morale della favola. ~l'empi anticiti e tnc-


diœvo).\titano,):'u3,tp.ijt-8".
M. Xoppiest un moraiiste. n concède que ht fab)e est une
création sjtoutanee de i'imaginatiou populaire; il se croit
mëmeobtiged'ctager cette anirtnation va~uesurdes~tymo-
togies (abtene vient.etfe pas de /~<~v, paritbotf, de pncotf
<2) sq). JI accorde que la monde n'est pas t'œuvre des phito-
sophes, qu'e))e se fait dans ):) conscience populaire (t3). Mais
il oubHcvite ces prémisses, et se lie par une denmtion de la
fabte qui l'induit à taire ptusdecasdesfahtesqu'i! appeth'
« esopiques c'est-adire des faMes artiticieHes, tcuvres de
pititosophes, de moralistes ou même de prédicateurs, que des
AXAnsK-–:M)t:t()LO(i)KH):THH'n~'K M~

récits poputuires dout il méprise les trop brefs proverbes


t~-38). C'est (jtt'H se propose de tnootrct' l'utilité pedi)j;o-
~t<{ueactuenedf lu fuble. Aussi suit-ituvec satisfaction,eu
feuiOctunt t'histuire de h) fMbte. t'educotiou de la conscience
fuorute depuis le i'untcha-Tantrt jusqu'aux prêcheurs du
moyen Age. Il est juste de direqu'H n'est pus un orientaliste.
A. UtAKCOS).

H.ttc. DUL'UALL. Thé Structure of Simple Rythm Forma. T/«-


<«/t'/<u~./<<-tt.Psychoto! S(ud..SM'. o/oM~r.. 1903, p. 3U!<4)3.
Il. Il. STHTSOX. Rythm and Rhyme ~tf/. p. H3-46'; (contient
')ttean.iy~de)a)t)U':i')')cp)'itnitive).
)- )). t't:F)-').:r<.– Studios in Symmotry. ~tW., p. 4H~-XH(part
d'une étude cotuparee dM mts primitifs, pour arriver rapidement
« la peinture tnodcrne
-F. CHAMHHm.A~. Primitive woman as a poet. JMM~toy
/)M)f<cMM t''«M-h)'f, t'JU3. p. 2K:2~i..Cottection de faits, mais
sans tentative d'expticatiun thMoriqne}.
K. STOMt~K.– Der Tanz. Mei~Md et Leip7.i):,\'etha):en et K~sh~.
t9UN,ttO p. in-K" (Samtniung ittustrierter Monottraphieen, t'
TUt!).)-;tt. – Der VoUtstamz im AppenzeUerlando, Suite St-/<M(-t-
;c<'t';t<t''<.t''t'Att'<'<'t'(~M«M(/t', YHf,
< SOtuHKHK. – Kvaddiohtung. aesang und Tanz auf den
Fàroera. (He<nan)uabte persistance de formes dart vraiment
pt-imitivcs)..MXf/t~ <t"< <;f-<f~.Wiou i9~, XXXIII, p. 4S.5:<.

AXHtAX. – Das HaUeiner WeUmaohtsspiel. ~(-<~t-/<r. Mfn'.


t'M., tt)U3.3 et 4.
Xi.UMMKL.– Steirisohe Weihmaohtalieder aus dem Ende des
18 Jahrhunderts. /et<<!c/ttt'</«)' f<~<'<'re<'<<MeAe
VcM<tt«M</<
tt)03,Sct6.
A. !!AHTt) De l'origine et de la propagation des Fables.
tUt)X.
JM<)'«<t<f/Mti'ft'M«~. (Très important.)
t:. LAU't'.– Le drame reUgieux en Perse, La .Yoxt'c~ /<et'Mf,)!tU3.
t.XX)V,t,p.SUt)-t4.
.ViHnKA~)T. Der Mimus. f;/u&M<.tfO~, ti. 8S, p. 3M sqq.
(Con))')e rendu de ncict), ave'' (jne)tjues addHions et un peu de
Uteorte.)
).. HHHXOti.Zur Geschiohte des Mimus. ~<)?o/09M)!,t'J'H.
p.3Xs.j.t.
<;? L'.t~KtiS"t:t('L'M~);t!t''M.)MOt

M ).. ttHCKHH. Ungarisohe VoUtshunst. yf<<«-</? (/M t'M'f«t.<


/yoM-~««(/t'.)'.Wf.p.3u-t!).
M UECKEn. Das Kuntgsworbe in Bosnien und dorHerze-
gowina.~)'(M/«'<<</M t'cf'ttuf/'tu' t'<j/M<«x<f.H)U4,p. iM.tUX.
S. S!~Gt:H. – Deutsche Kinderspiele. 7f<~c/)n/'i (<M~H-t'~M/)<
~M'~«;«~. f9U3, p. ~t,t. tC'n9. iHcpMsentatiuus auimhtc$,
demonut')gi<)U(;set jxt-idi~ueiittao!!les jeux.;
P. \<jx CAUXAY.– Ungarische KiNderspMe. ~h~M. n'Ot. ),
t. 85, p. H~t' p. Ct. ~utnbrcuses sun'ivitHces daus les jeux de
teL'httttptcsattcifuuc'i.J
F. A. HHRVËY. Malay Oamea. Jo«M<(/ u/' <Af/tM</tr<~o~)'c<t~
/M~<~f<< ti)M, XXXIII,p, :'«5-30~. emportant'' mou~raphie des
jeux dans la p)'eii<{u'i)e
de MaJacca.)
A)t. IIAUV6TTl:. Proverbes grecs (tarait du 7<<'t<«'t'/ </<-
.t/<-<Mo<«'s
publié par la Société des antiquait'es de France &roccasion de son
centenaire;. Par)! t; )j 1). in-x~.
K. OIËTËtUOt.–Nougriechische Ratsoldichtung. ~f««-/<n//(/<<
Vt'vwM/'<;<M.~M«(/t., t9M. p. 8~-10; fettifj'xn: considérée"
comme témoignage!, des processus mentaux par tesquets se sout
eottstroites tes represetttatiuns cottectiyes;.
COLLiCXOX. De t origine du type des pleureuses dans l'art
grec. Aet'Kff/<M t9t'!f. p. :!U9-
e/Mf<M~<'cc~t<M.
J I.ANGE. – Die MeasohUohe Gestalt in der Geschiohto der
Kunst.. etc., trad. du dauois. Strasbuut-);. tMM. iicitz. xvtu4S)
p.
jn-8°.

)' -)'K(:H~OHH;)KE
)'ar.\)M.))tU):tn)!T~)Ar.

W. H. iiOUIHS – Aboriarinal Pottery of the Eastern


United Sta.tes. ~fM~ff/f .h«)<M~~w~ ~<' ~tnc««~
t~cWMMt'/AKoh' ()8iM-)! Wustnn~tou Cuverumeut
Pt'iuUug oftice, <;t:xxn-7 p. itt-S
La monographie archcotogique de M ))o))nes df'pMgseo)
portée le cercle de t'arehëoto~ie !uneric!)iue. C'est une cootri-
butiou hxportattte tu technologie et à t'esthetiquc. i'ar le
fait qu'e))e constitue uue étude comp)6tc, M)u fois ethnogra-
phique et logique de tous les modes de cet art reatises sur le
terrain, historique et préhistorique, des Ëtats.t'uis, et aussi
AXAt.Y~E~.– TKCM~ut.umiE 039

de tous tes stytes, elle est ptus qu'uu document, elle est déjà
une théorie fcf. p. t!)t CorM. Hotmes sait situer au dessous
des poteries méditerranéennes préhistoriques ta poterie des
indiens. La thcorie du modeta~e, la persistance dans la déco-
ration des motifs empruntes au primitif moule de vannerie,
tout cela est bien ctucide. Demême lit questiuu des rapports
entre types de poterie et types de civilisation (et. carte, p).iV;.j,
Lesctassemeutsdu M. Hohttessetnbient justes et intéressants,
son interprétation des motifsdécoratifs semble toujours pru-
dente. Outrouvera ci')et ta des conctusions ~'ueraies sur l'art
primitif, elles sout toujours basées sur des faits vraiment
importants~ p. i~.))4'.
~Ni.M.
M. ~Ni.

W. )-'OY. – Sohemetartige KokosnussMhabor..Mt~/x't'/tfMyfM ~<'f


')«f/<r~o~~<<c<t~M<«.<M/?f«tt'«'M,m('4, p. it2-iM.
n. KHtSE. – Industrie und Gewerbe in Togo. ~MtM <90t. ),
p. 0~ 80.93.
Xt:).SO~A~X.<t)At.)-– Thosarvivat of primitive imptemeNts,
materials and méthode in the Faroes and South ïceiand.
~fK<'««/~</«'«M</«'hy''t.NfM/<<K<<<t)03,p. 2ttJ-2M.(femar-
quahtMsurvivanceseu cesi)t'sde tochui~ues()fi)nittve<).
E. i)AH'<. Die Emtstohung des Getreidebaues. ~<-tt<!<A)'t'/) /<«'
/«to~t' iuu3, p. iu(n-tt)M.
J. \ox ~EGËt~ËtX.– Das Pferd im Arisohon Altortum. etc. –
Die SteUung dos Pferdes m dor Katturgesohiohte, etc.
(ouvragescites p)us hant, p. MS.)
J. L. MYRHS. The Early Pot.Fabrioa of Asia Mimor.«K)-M./
o/'</)f~M</t<'<~o~<ca~ ~«'tM/f. )M03.XXXOt,)). J07,p. 400(étude
hnport!Htt<de rexteosiond'unetechnique).
0. FtXSCt).– Papua Tôpferei. Aus dem WiegenaUefder Kera-
mik.Ch&M.)fU3,)t. p. 33Q-:tM.
J. Hn~Ett. Die Zeche, eine primitive paugform. ~t7<cAt t/t
t'J03, p.
/'«< /i'</«fohyM, ~'}-7i!U.
E. H.MAYËtt. ïndo~ermaniMhe PBogegebraOohe. /<')<«'Ar</<
des ~e)WM/<«- V<Mt<)t</f, i9~t. p. i-)8, ~9-tS). (OperaHuus
religieuseset magiquesqui Meumpagneatou précédentle )atf"u-
ranc).
P THAEGEn. Hausgewerbliche Erzougniase der Huzulen,
Xpthic/tft/ï/w~</u<u~)'<t9U3.p. 606-6)9.
640 soctot.m.tQft!. tUM-tMt
t-'AXXKi!

A. BtEm~TE)~ – Das Koehea und der Kesaelhakender alten


Letton. C'MM.iUM,).p.ttttsqt).
A. W. NtEU\\H'<)tU<S– Kunetperten und thro kulturelle
~t'c/itt'<))' Ëf/tt)t<y)'t«'. t903.p. i:t'!
Bodeatuag;./oh')w<<wM«/fj!
tM.

))). LE J.AXCACR
rwrM.A.Mctt.t.ËT

~t'ctn.t.HKHAL.– Essai de sémantique. .s't'~Mcf </< .'«{/)x'/t-


('<~<M<t<éditionrevue, corrigée etaugmentee, Paris, )90t.
Cette nouvelle édition de ta.<<~MM~«'de M. Ureat ne pré
sente quedemenues amftioration<de détail, et les additions
qu'elle renferme ne portent pas sur les parties essentielles du
livre ~critavec art et longuement trnvaiite l'ouvrage a eu des
la jjobticatiun son aspect defiuitif et n'appelait guère de
retouches; maiselle fournit une occasion naturelle de signa-
les-ici t'ua des rares livres de iiuguistitjue qui preseotent un
iutprM iounediat pour le sociologue.
Pour autant qu'il s'agit du sens des formes grammaticales
ou de la syutaxe, M. Rreat a'a pu qu'invoquer des causes
psychiques tes causes sociates y échappent a la prise du tin-
guiste, et seuts des moyens de recherches non cocon'employés
permettront de les mettre en évidence. Mais litoù il étudie le
changement de seus des n)<)ts,il reclterclie le fait liistorique
auquel est du chaque ctMngemeut particulier et ce fait
historique tient toujours à une certaine structure sociale.
Plus soucieux de psychologie que de sociologie, fauteur s''
borne souvent à de simplesindications et n'approfoaditpas les
causes sociales deschansemeuts de sens; néanmoins, il tes a
en quelques cas marquées avec netteté quand il dit, au cha-
pitre de la /'f~)~<"e. p Ht: ptus un terme a accumule de
signification, )'h)s on doit supposer qu'il représeute do côtés
divers d'activité intenectueHeetsoeiateH.etpiustoin.p. t41:
« quetquefois, pour avoir séjourné plus ou moins longtemps
dans quelque région particulière de la langue, un vocable est
inscrit deux fois au catalogue généra) avec une orthographe
différente. C'est ainsi que nous avons les desseins de Dieu et
les dessins de Haphaet..
Ce qui importe plus que ces vues de dotait, te livre est
ANAMSKA.– t.K t-.tKUA'.M 6«

dominépar une idée générale: ta tinguistiquen'estpas.comme


le voulait Schteictter. une science naturette; tes faits qu'elle
étudie ne sont (te nature physiologique qu'autant que les
organes de t'orticu talion et de l'audition eu sont les outils
nécessaires, mais, au fond, tout fuit de langue traduit un
fait psychique, et en monte temps, repose sur des faits histo-
riques. ttieu n'est ptus incoutestahte, et ta constatation a une
grande portée; toutefois les cuuctusions que fauteur tire de
cette doctrine ne sont pas toutes aussi certaines. )t est vrai
que les n.ols ne sont que des signes; mois ces signes ne
sont pi)s arbitraires; its sont le ))roduit de circonstances
sociales et historiques n)u)tip)es. et it ne dépend ptus de la
votoutedes individus deiesatturer: s'itssomodifieot.ce n'est
qu'eu vertu de conditions ~oerides Le )an(;ogen'est pat! un
organisme it n'.) pus d'existence autonome, indépendante des
nommes qui Femptoient nu'Js, par le (ait mOnequ'il est te
mode p)'incip!)t de eonuttunicatiott entte les metnht'esd'un
groupesociut doottH.it s'imposeueux eou)n)t' une institution
indépendante de lu votonté propre de chacun des membres
de ce ~ronno. et conute, d'iditcurs, nntittt~'go forme un sys-
tème très délicat et très compliqué ou tout se tient rigoureu-
semeut et qui n'admet p:)s de modifications arbitraires et
capricieuses, il n'est sujet à se transformer qu'et) vertu de lois
générâtes, essentiettetnent inconscientes, ainsi que t'a montre
M. V. ttenry dons ses /)n<<MOMt«'.<! ~nf/MM~xes.De ce que les
lois tinguistiqaes ne sont pas des lois naturelles ou plus
précisément physiotogiques il ne résulte pos qu'ettes ne
sont pas, couune tontes les antres fois scientifiques, l'expres-
sion de séquences constantes de faits et qu'il y faitte voir de
simples tendances vagues, des rubriques sous tesqnettpsoo
rangerait tes (:)its.connne setuhte t'indiquer fauteur. Pouretre
psychiques et sociates, tes fois )int;nistiques ne perdent rien
deteur rigueur; les eonctusions, tt'ës justes en ettes-memes,
de M. Brea), sans UM'essiterta révision des doctrines de la
!i))K"istiqne contemporaine, montrent ta nécessité de les
approfondir et de les t)'.n)sformer par la considération des
faits psychiques et surtout des faits sociaux.

H. HtRT. Der ikaviache Dt&tekt im Kœaigrretche Sep.


Mon..S<<w<f/t/e de t'Acadentie de Vienne, ;M.«<<.
el., vol. CXLVt.n" V tUM, iu-8- SHp.
M. H. Hirt, auteur de cette étude, n'est pas un sorbisant.
E. Dw):ttE)M.
– Annct!socict.)903-<W)t 4)
&43 t.'ANSKK tMMU'Ot
suHtOLUtitQUH

tu nteaiouastaviste de profession; c'est un linguiste gênera!


très préoccupédes grondes questions de t histoiredu tangage.
tt a pris soin, dans t'expton'tion tinguistiqne dont H s'est
charge, de recherche)' les couses des faits qu'il a observes:
)~ parler serbe étudié est un pix'ter rurat du royaume de
Serbie, en volede disparition p:)t' te procède ordinaire de
substitution p)'oj;r<!ssivedes formes ceatraies– en i'espëee.
eettes du serbe Htteraire de Hetgrade aux formes tocutes.
titrait essentiel en est fa prononciation i d'une voyette qui,
en serbe commun, était une sorte d'< et qui se prononce <~
à Betgradc. Cette prononcintion sëtimine rapidement il
n'est presque aucun sujet qui n'y substitue déjà (/c dans
quëtquos mots: et les sujets jeunes, même iitettres et sons être
sortis de !u région, substituent systématiquement</<* il )'t
local, dont on ne trouve ptuschmt eux que des traces isolées:
Ce qui {acititeici t'inuovatiou, c'est que les marioges se (ont
avec des femmes serbes très souvent etran~ëres &ta région,
et partant par suite des dialectes ditïerents de celui de leurs
maris; et ces femmesconservent tour vie durant les formes
qu'elles ont apportées de leur village natat or. d'autre part,
ta communautt famitiate, tn ~«f/n<~«, persiste dans cette
partie de la Serbie il y a donc souvent, dans une même
maison, plusieurs femmes ayant des parlers dinerents: or la
maison est l'unité, car les habitations sont dispersées. Dans
ces conditions, l'influence de ta taague generate, une par défi-
niUon. se trouve être lu plus grande possible, et le parler
toc:)! onre le minimum de résistance. Les pages que M. Hirt
aconsacreesàcette question (p. tetsuiv sont parmi les plus
instructives qui aient paru depuis iougteMtpssur les causes
des innovations linguistiques

SCHUËTTE.– Ueber die alte poHtische Geo~r&pMe


der BicM-Na.sstsohen Vceiker Europa. 'Articte des
XV [i!)03-4j,p. 2fj-336).
~~o-~fnMHMf~ F~-w/fMM~fH,
Le titre ne donne pas une idée juste de ce grand article dont
l'auteur s est proposé de detemnaer en quetfes conditions et
smvat.t qa'ites lois les hommes sont eu rapport entre eux
et quels sont sur la tangue les enets des rapports qu'ils entre-
tiennent c'est, on le voit. presque tout un côté de la question
des causes sociales des faits linguistiques. Les problèmes
sont formulés, et, pour cela seui, M. G. Schutte mérite ta
ANAMfSKs.
– ).H~A~(UAU)! Ct3

reconnaissance des linguistes Mais ta question est si vaste,


tes problèmes particutier.'tsi nontbreux et les étudesprépara-
toires si complètement absentes que l'autour a dû se borner
partout &des af!ifmations apttoristiques dont les unes sont
deuueesde toute preuve, et dont les autres ne sont accompa-
guéesqued'un commencementde démonstrationa ~<o;'<ou de
quelque exemple plus ou moins arbitrairoxont choisi. Quand
M.Scttutte entre dans quelques dévetoppemeuts. on «perçoit
immédiatement que les question sont posées d'une manière
encore très vague. P.))'exempte, page 27d et suivantes. il cons-
tate que, a un degré de civilisation peu avancé. les hommes
parlent des taugues très comptiquées et riches eu formes;
puis intervient lu civilisation qui crée des clusses sociales;
ators la vieille langue comptiquéo est fixée tittérairement et
se conserve aiusi mais les classes inférieures de lu popula-
tion simplifient la grammaire; et, u leur tour, les tangues
ainsi sintptinées sont fixées par t'ecriture. Mais, sans insister
sur ce qu'a de fuyant la notion d'état barbare ou semi barbare
avec laquelle opère M. Sct)ût)e, il faudrait définir exactement
en quoi consiste la simplicité des tangues; savoir si l'indo-
européen commun présentait vnutnent l'aspect complexe et
tounu du sanskrit védiqueou si cette complexité ne tieut pas
à des altérations secondairesetsi le type linguistique indo-eu-
ropéen n'était pas eu réatite asset « simple Il établir que tes
simplifications de ta flexion qu'on observe dans tous les dia-
lectes iudo européens tie)h)e))tà des faits de civilisation et
ce ne serait pas aisé, car ou rencontre Lipeu près les mêmes
faits en lituanien pxrexempte qu'en tatin ou en grec. A y re-
garder de près, ou trouverait peut-être que tout ce qui reste
de l'observation de M.SchOtteest ceci daos une société où les
classes sociales reçoivent des degrés d'instruction dittcrents,
les classes supérieures ont un iaogttgearct)a:sant, tandis que
la langue subit daus les couches inférieures de la population
un développement spontané et normat puis, lors de boule-
versements sociaux, la langue des hautes classes dont l'exis-
tonce est tout artificielle disparaît, et il oe subsiste que la
langue populaire; celleobservatioa est juste, maisettemagique
de nouveauté: et ce qu'il y a do ptus chez M. Schutte est dénué
de preuve. It en est ainsi de ia plus grande partie du travail
mais c'est déjà un grand mérite que d'avoir eovisag&.dans
toute son ampleur ta question de i'inuuenced'~e~te~
faits sociaux sur le développementdes tanguer
TA~LH ))HS MATH':KËS

1.~
~'M)')H':)(t-:t'Ah't'tK
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NtÉMOïRES ORÏCHNAUX

) Essai sur une forme d'<f)<<MS<r<e. L industrie de la bou-


cherie Afaris au xt!<si<icte, pur ttuMKKTHoumm!f.
CM<f)TM t. – ~Ot!f<OK </<*la ~MM<<«/t ) I
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– V. – M<MOM~tM</<f'<'tf<<tMt<«)H St
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Vtt.–COHCtMWKX.
0. – $t<f<'0~aof'sa<<onHta<<'<mo)!M/e des Sociétés australiennes,
pat'M.DtJHKHMM. Ht(

Dt:t;X)HAH-:)'AH')'))':b:
ANALYSES
t'RËMt~tU-; S!<:T)t~ Sociologie ~n~ate.
1. M&THOMMCtK. CUXCKt'TtOXS<it;Xti«A).B'!
))KLASOCtOLOOOi
!'trNM.))<.<~)!Hu~.ut.hmMXt)'
ttt: Hoe~Mf.– Nouveau programme de sociologie )M `
))E)touxB,PttfoT,ba MousfEMs.– La méthode sooiaie. iM
WottMt.–AaattM de l'tMtitut tatemationat de sociologie <57
M*xïoM. – Htatoire et seeMogM. iM
V.m.~t. – SaH'appMMMtitAdei conoetti di eaaaa e di etfette nette
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Be«t).– Le problème des id<e<daaa !a syntM~e historique &prc-
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tt"tB. – Meet pointa in Moietogy. <9t
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arsTnM. – Ziete, Rtehtpunhteund Methodender medMaen V~ker.
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)~f.6tt. – La formation du radioat~me phHotopMque. Mï
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A).H\Kt.–CMdoroet.guidedetaRevotationtran;aite. Mt
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XûT)':)!H
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tiMt t-AXt.KDBSMATtÈM'.

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)tt!M~!<K.–NerdiMheMythctogie. ~!)t
LA<itt)<uK.–EtHde<surte<re)tgtoat<entittqHM. ÏM
X~utTAL.–AItteettunentUehet. !!M
Btt(!!i!.M.–Die)&di<eheApeka)yptitt. ~M
jAMt'HL. Die WiederhereteUung!<raet< unter den Aehameniden. 288
NoftKKs. SO''
C. – Sf/~f'uM «~«'cf.w/f~M.
n)ttt)hm'–BMddhi'ttndia. 2M
)~).t.-ï,'EvM9itaettE~M. ïfe
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Ht. SYSTMMti
XHm-jKt.X UËStittm.l'tXSKC(~t)A)KE~
Les Suotea, Note, 293
M*T!ttM.–Le<Ongine<dMcutteBt6Y«t<tt!oneair«. ï9B
MAtMus. La th~ophihntropie et te culte dôettdaire ÏW
An'~AXMKtn.– Le*MAe*moMteaehe! te< heteredojtet latine ;)!!
SHmttTT.–DieCnMM. M~
NoTtCMS. MO

n.t't.TËS~t.OA'X x
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H)!ft"'< – AtMt.Mine Mythen und sein Kutt Mt
XoTtM" Mt

V. CXUYAXCKS )()T)Nt'ut'CmK~
MT)'KAT<UL'K-:
\')!).TK. Sittaa und Cebrauche der Suaheti ï04
C<!)<H!"i.– CrtemitiMhe Relijion im Votktteben des heutt~en
Oriente 906
AM"T.–Mactdo)uanPelMMe. 3)U
8<im.t.oT.–Le Folklore de France ïtt
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Ytttxtftfft'ï.– Weeheetwirknngenbehn Uraprung vcn ZanberbrïM-
ehea 3t)f
1IlAny.Tr, Fromlpelltopra,er, 31U
UMT)H):M.–EineMithfatlitu)'!tte. 3M
Ccxo.sT–Un livre nouveau sur la liturgie prenne. 321
Utt~MKï.–AItetundMMtvonderWCMohetrMte :M:!
SO);t!).t)«'.–DieWitnsehetrute. 3M
HtSTEtf.– DieMédian im Nenen Teatament und im Tatmud :'N
K~M~ :'2t

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KT)«T):S~:t)XCK)ttAXT
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Hfotx. – Der Sabbat im Alten Testament und in attjudiMhea feM-
gMMnAbergtanben. :<?
TABtJ!UKSMATt&attS OW

),M«. – ï.eMMMt)ui!ettespeete<htiM 3H
NoTtOts 3M
M.– (.'<v<')MoKfMcom~Me~et f<<Mmanwh.
~WMM~–OMM9. ïM
Gn<t!s~)-)'(vox). – BatqutUtaUveunddatquantitative Etementim
MtM. MO
tM.t.f:vY. Note*sur têt jeOnes chat <M JuM< MO
StfMtt OmT~so. – Thé votée ot thé ttoM o! (tett!ny. N9
~OT)Ct: 33<
t!.–/(t/<ar<fM.t'
UA'<"). Die Religion in den aBByriechbobytontschen
BuMptat-
meo.
NOTKES. M!

)x. nHH'.n:')~s
nE)'t<f:sK'<TA~t"xi<
A. – Hf/~JK'M~tftOMt<wH.«'«.tM<y'<'<t'M
ff (/t*/)/«'MOMtCttM
nO<M)~h.
~KLEtx (vox). – Bine Quelle der indisoben Seelenwanderungs.
wrotettung. Mï
Mot't:M<)..
–todoneBiaehet'ZaMeogtaube. 336
LAttft:. Neber den saoramentalen Charakter. ?4
H)!)t!– SOade und EfMMntfnach MMiteher und babj!eoiMher
AMohauunjf.- !iM
KKW)T).~n. – Zweitet an der astronemiMhtn und geometritehen
Grundlagodea 6J-8yttem<
!<K(.<!).).tx
tvux). – Bat Pterd im anMiten Ahertma !KM
~nTt':)! MO

<t.– «f~)~ff)/«<f«M des ~)'<'<frt~<


ScmoMMseK.
–MeEat!t9hnngdergennaniMhenCeette)'BMtalten. 340
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C.–<'i<M.</)M
)h'<r<tt~.t..–t)ndi<t!)MytheI09y. Mt
H.H. MEtEK. Mythologieder Gormanea Mt
n~m~ts):. – Nordlsohe Mythoto~e. 34f
t.uxtt!).. Zur rellglonsgeaohiohtliohenVeKtNndMMde< N. Tes-
taaMnte. 3tS
f~ 3t"
Il. t~H</M. COH/e'(~O~fM.
)te~. The FotMore ot the EsMme 349

Wft.M~fs. Der Untergmg der NiehetMngentn alterSage u. Dieh.
tun~ M9
TmtsM.–TheGMttPMMon. 9M
:<aT)CM ?3
H. –f«)jrwM.
C<Mt<. Thé evelotien et theototfy in the areek SB!!
KtitMMtTBtK.–MtnandrM .t. philetephth. 3S7
NoitHM 3M
MU TABLHU)!St)AT)ÈK)i!.

X. t)ft))JTSHTt.))i(: ))KKUt.T)-:
K*Kv. éttkMtieche KMtttttttten M)
NoTtctii. !)M
.<t. LES SUCtM-~ KH!.t'.U!'Jj):s.
t.HCKMt))(ALH
KTLHCK
(m<j.\X)A\T)uX
h'AMen..– Sooiologioalhypothèse*oonoernin~ the position of wo-
)nen in ancient religioa :tu:t
thn;)!.–Kiro~nje)c'tieMeD9uttehhndt.!V. 301
)hs'i~–Th«pMt!mdO)'ijitto!c'~hï'mn)aonMticMm. M)

tiMOT(<'<!). !s there retigiom liberty in China !)M)
t'Eu.x'T.–Cotnpte-renda du précèdent ouvrage. :m't
UxauT('!R). SectarhaMm and reU;tieu3perteeutioM in Chiaa.. ?"
CxtVAfXKS. Les Saintes Instructions de t'Empereur Hong-Wea 369
NoTtCM. 3711
0

'mOtStKMHSËCDU~. Sociologie morale et juridique


)~(«t~ <<M et M<oj'«~Ct;«<it<<'<')'M</(ttt<t
<~M~'«f'h<t'~Me~ <<«)'f/co~f.
1. –THf~UX))~ <jK\K)),\).K~
SCittj-: )))<(~TETH )t()MAt.K
ParMM.t)u't')t'tt\'aft~t'r
M~t':))).– L'oMigtzionamorale in rapporto a la psicologia Boeiate. 3M
Les appUcatioMsooia)e<de la solidarité :)7:t
MATXH.–PMlMop'u<)der*npM)unj. :nN
Bt~on.–Htttteetideadigiuttizia. ~7
Hott'Ho.–Late~geoemmunenetpemieMgreeo Kxg
)'st.).tss')x.–t.a$eeutarisationdetan)ora)e ;)K)
!<OTt<:t:s. m~
u. ~Y<T):MKsjrn'))~~m-
)'M'H~.MrMM~t.)t'<t'fH
Reports ot thé Cambridge anthropoto~:ca) expodition to Torres
Straits. :))).{
OttFnfu' (CtSKu;.– Getd Coaetottive imtitations ;t!'t
K<t<Ht.E)t. VertaB~Mn~.sooiale Oiederunj. Reoht und WtftMhatt
derTuareg.
CooK. – The Ltw<ot Mosesand tho Code ot Hammurabi ;H:'
OocMt: Attb~bytoabche Racht~arkunden aus der Zeit der
Htnnmu)raM-D)'nast!e. :)'):<
N'oTtC)!)). :?:(

t n).-).RU\~tf:.Ut').\)'t)).)T)L't')-:
t')H'M!H.),UW,M.)t<u~,tt.t)r<tK~f!<t.Fu..)Sm
A. – ~<<'0)';f<M)'M<t'on
hnfilirluet'rt f;A)t')'f;
IIOl1til.I;. La d6mooraUedevant la soienoe XM
MAHtn.– le hMi ofjanicho dolle Stato et deth demeeraiua te'
B.–~)'K)M~)t't:M<f<<))Y/«MM«/mn~)f)/tMf/H<
LuT.–ridétasanvaM~M' M!
ttYFFUt.. Die M'tweizerhc'ten Land~gemeindea. 40t
««CM.– Foaadations eï modem Earepe.
NoTtces <ox
TAMt.HMsMATtiiH)! O&t

tV.-).'0)tU.~K~AT)t)\t)0!)MSTt'JH
i'arM.t)t!MKHnu
– t« ~'ftM'~f.
K)H<tT.– Beet)aohtun3enan Lebenund Tod. Eheund FMtUietaZ<e-
trateetebet.
Tsn!u~ – Die L<hMvon der jopaaisoheo Adoption 4"f

H.fotfmt'ft. Let Tettamentt cetttumtere au XV* steete. tiï
))'K!wxpt!Jr).u\j.Latao)iUecettique. ~4
~mwH. 4"

j}. – /.<-x~fwf~t' <'fff(<'u<f</f7t«H


(~' <« /<'mwF.
t'esm. – Evolutiondu mariage et censangumiM 4t~
XtKf/ot.t). Die Ehe in Aegypten sur ptetemaiMh MmUcheeMt. f!)
– St'dt papiroiai)toi tu! mitrimonioe eut divorcio Mtt'-
Rni<,)t:Kn.
Eaittogfeco-romït"). «s
MtKL:!t\KH.–Théjewi-htawotmitt'rttgeand divorce. Us
TwAs~y.–DttjapaniBeheEherMht.
StKtM.tro. –!)ttEhet<;heidan~)'ee))tJapaM
)<<KT!'ctt.Die Rechnstetiung der Frau alif&tttin und Mutter 4:i:.
Tt~tU)')-fh'n. – La (.otmmuoMt~de Menit oonjugale daM tan-
ciendroitiraMai? t~
.S.t' M.– Étude sur to droit des gène maritB danB tM MMtumM
d'AmieM. M')
NOT).
c.–<.<t.)h<'t~<«'«'*«<
Smott!T.–t.iebattndBheittaItemundmodet'nemtndiM. t:M

Y. ).t:t"t")T))H)'H~)'K)HH'
)'ar!HM)"v"'<\)r,Kt.)jtt~)'i.ttotH. m
ti*t.~XTe.–L~OMdizionegiurtJioadeU9COMsacro MX
Lt'car.–StudiMttaproprietatundiïriaDettnedtoeve. ~~3
Wf-nxni!. – Diea~ran'ecMUcheaVerhsettnistedes mittehiteriiohen
SorMem. ~t

\'t. ).):)))<f')T)H-0"Uti~T)U~<XH~rtCUXTRAnTUf!)..
m(onœ.<mH)K.tA).
)'.<r~)!).!)tT~u!'t:r)'t.
– f~u<~~Mt&y~t<~)f<f/ ~f<t< caM<rac<«ft.
~6
)')!noMt.–ï.eebMt9MtO))iron)Me
&!<.)!<–VertBtagenthtttnng und Btpethe)<naeh fraeoMsohemReeht t4t
(!r<t.).ox. EMathiatorique :Mr la tegishtioa trau~ahe des totUite*
6tbMtjMeroatM avant <6?3.
Sc~M~~u~.f.– AttroemMcheeSehatdreehtandSohuhtdverfahMn ~M
)«)Bt.M.–Cempterenduduprto)identeHVMge. <~
ScHt.oMBM~.–Nexnm. t~
KrB!.)!o.– Compte Mndu du pr~côdent eavra~e t'5

)t. – te con~<
BtAt!t.)!Y.Le eauttentement dta* t'ancien droit grec *t"
ScnLOMtt.mx. – Zar Geshehte de<rmmtMhen Kaats t5f(
?2 TAMt.M))Ki.MAT)&MM

Cm~.–DerWttchM in QMdtt.ChadtthMtdnqh. m
Hf\)«TK)\ AechtunjBuai Sohm~ettungiktattttt im potnttehen
ObhsaticnMreohtedMMittetottert. 4M
t'tt.txo. – 1 ContMtti agrari in ltalh nett atto medte eve. 456
SuTtct: 4M
C. /.f <<<v«<
t'<~MtMtct'<'ta<.
Ht'\f!.)x.–L'hhtoiredud)'eitMn)mereia) 4M
~AXf~~r).– !<<noeiene det terte aeth dottrini e oeth giurispru.
dMMingtete. tM

YU.-t.KMtUTt'~A).
)'!)fMM.))tm.nt.M
tt FtKoxttT.
A ~(' </t'0<7 <<««<
/)t'KM< /<<<~f~'<'<'fK<<
sociétés.
K''m~;m!K. Onter<MhMt)j)9n aher daB primitive Stratfecht. 46U
U.sTKMt.–AMhtMaguadVjrbanettnjtmgt'teoMteheaNeoM. tM
GLOT!. La <ol:dahtë de la lamille dans le droit orimineten &rAce 40!'
U~KL)\. La notion de l' a Injuria )' daa<)etre* ancien droit
romain t7ï
LKo'!MUt)'.–D''rScht)tzderBt<reimatte)t Rom. t7:!
[<AKt:sT)!.Les anciennes coatumet albanaises 4~
Vus KwtMtiow~K).– Die CoattitKtieeriminatia Theresiana tf!'
T.t~Mtun.–RagieneeevitnppedeUagimUiOapuaitiva. 47<i
6
X. /.« <'ft/jofH«A<<<<<f'nH<<
L')M)'<t..–6e!eMshted9)'!tra[reehtUohenZurechnnn9ttehre. t77
K'K)!).n. – De GrenzM der Znrechnungttaehijkeit und die tri-
ntiMtAnthropotojie. 4M
C. –<.<t/uct</M)'<'~Ma/<
Ut.oT/.– L erdttio dM< la Oréee primitive tfO
Nom:): 4M

\'tH.-t.))Hu)Tt.\TKM.\A'ft(~A).
)'ar~.K.th')n.Mrm.

UMBMo.s–Thesilenttrade. Hi3

UL'ATtUKMKSHcm~. -Sociologie criminelle et Statistique morale.


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Saavedra, 5()jj S<))tc)iU)d, s~
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8<tpor)to, G05 Sptef;~)b''f);. 3~
Sarfani, tM 8()FMhe'
Schadee, St-hiti, ~)
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Seheich). ~) Staerk. ï!)t
Settiefi, 9~ StanwtWf). )')();)
Se))it'))er, ;M S)c))<tUt:tM, tH9
Schiftnann, 6t" Steent,
SchiU<-r, 3~ Steig, 3)7
Sehinueison, 340 8tMin<not~, 6M
Se)t)u)!)ntw<iit, Mt Sf'Uson. 637
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KY'X.tttt'<t)i)t:tttH)tH(:))t)t).)!<H6MtS).HY
FEUX ALCAN, EDtTEUR
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BIBLIOTHÈQUE
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PHILOSOPHIE
CONTEMPORAiNË
(Kxtx'Mtt. <iu <~tt<*tt<tt<u<~)

SCIENCE SOCIALE
MOtJCt.E,prnrf!t<'t))'<)n )'hi)o''oph)esoci)t)e& )'Ut)ivfr<ité<)eTnu)n))xe.
Les sciences sociales en Allemagne. /<: .)/<</«M<t'<t ot-<M~M.
2"<tit..t vu).'))-)«. !:)t'i0
Les idées ëaatttaires.)\'<').iu-x 3 )')-.?
CO)fTH(\t))J!).–Laso!:iot09ie.t\'stt<tMu))!trt' HtuunuE. t vu).
)"-X. ~ft-.M)
COS)'H(At)<)tp)h'–Les Principes d'une sociologie objective. 1 vot.
it)-S. ;s ft..
L'exp~rtence des peuples et les prëvieione qu'elle autorise. ( v«t.
«m. un..
UtJ)tKt)K)\).c)))n'!<<' de t'oors a )<tSuthuxnc. – De la division du tra-
Ta)tMeiat.)it..)vf)t.in-8. 'yjr.KU
-LeBr~gtesdetamëthode6eciotog)que.:i'<)i).,)vu).)n-)8. fr. M
– Le suicide. <(< xfM'ff~uf/t't/'t'.) \'u). iu-8. l ))'. 30
L'année sociologique. t)"i( n))th''cs jWK". )<'s cit)') pt'ct)))cx'
ch')('Ht)''<t)h.,h'!tS))!H'')))('t'))tit')))ecU)t<JUL'~)c. i~fr.SO
HtOtTHAt. ,H. <) Les problèmes sociaux et le socialisme, < vt)).
it)-))i. )- M
KK)')~s (\.). )tt'<)f)":«'t!t':) tn s')t'bu)))tt'. – La philosophie sociale
au XVUt siècle et la Révolution. t Yot. i~-s. 7 tt. !i0
FttAXCK(.t.). 'te t'tustimt. Philosophie du droit cinï. i vu).
it)-8 s t'r.
Philosophie du droit pènal. :<iit., )vo). iu.ts. a fr. 50
C.\)tU)''AL<<')~-i))et' :t ta t:u)U' (t'Mj'pe)f) )tt'or<'sst')tt'ftt!)' ft )'th)i-
\<'t-).' .)!<. – La superstition socialiste. vu). )« 8. 3 t'r.
-LaCriminoto!)ie.<t)t.tvt)t.j))-8. ~r~<)
(inK)':)''(t).'t.r"h-s"'))ri))t.'))i'K'r<)tt'))')))vct)e()ft)ruxf)tt'~–L''B
totssMio!ogique!.3t'')it..tv')).h)-)S. 3 )<)))
– Le Transformisme social. /f!f«' of)' ~f'(;f/t'<<<*</<- )' (/M
MCt~ \<. a t'.tU.. )Vut. )tt S. '7 )'(-. :,u
La sociologie économiqu' t v"). it) x 3 tr. ?:'
fJ~Y.U; (\t L'art au point de vue sociologique. 2 edit..) vot.
i" s. ), :;((
~A~t'.T()' <t.' )t)~:ih)t. Les origines du eociatisme contem-
porain.:t" <)!).. ) yo). in-tS. )< :i0
LAt'tt'; ()'.).t))!t)H'(';)''c')~)ct('n<))'('))iv<;)"-i)<t<')t<)f')<<ux.–La jus-
tice par FËtat. /<« ~e(/<'«tW'<<fH<<f< 1 vot.in-tK. 2 ))-. !iU
LA\Kt.HYH(H. 'h'), .)< )<))otttta)tt <h' t'fxstihtt. Laproprietë et ses
tormespritniUv8)!t"ti)..n')\))t(ttte.)vo).itt-n. lut)'.
__FMit ALCAN, M!tear. 108. boulnardMnt.aernxtn. Paf)<.6'.
LAYHt.~VH (H.<)''). Le gouvernement dxne la démocratie. 3' cdit.,
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LE )fOX<(<')stavt.'). Psychologie daeociahome. 4" udi)., fct'utt'tue,
t\t.i)( M. ~n\M
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2v..).h<-8. t!;n-.
MA)ttt). pt-f~fs~eor :( ) t'niYo'-it'' <)f i'at'is. – De la solidarité
)no)ale.!)'M.HL.t\-t)t.iti-t{. Str.
MAtS.-Be)a)u)!tieep6natettu).in )S. ~f)-i0
KOttOAU (MitX). – Paradoxes sociologiques. 3" ftit.. t vot.
h)-t8 i! ft-. !i0
– Ï.eB mensonges conventionnels de notre ctvHieat)on.6''t'dit.,
<v')).«t8. ti fr.
KO\tt:')\V J.) Les luttes entre sociétés humaines. Z' fdiL,
i tut.itt-8. &ft-.
– ïtea gaspillages des eocieteB modernes. t vul. in-8. fr.
)tH~<\)tt)~t! protessem-au ConM'rvatoifedes Arts et Mftit'r.<. Le –
régimesocialiste. 4" cttit.tYut.iu-tS. 2)'r.M
M)C)tA)tt',.t.'ch-ut' t'< tetn-es. – Le MetaUame et la acience Mcia!e.
'e~it..<vut.in-tS. 2 ri'. 60
SA~XY HSCAXT)'<(f-). t))''t<)'.re tte CAca~-ntie royatc de Mtutrid. –
L'individu et la réforme sociale. i vol. )t)-8. '? t)'. 50
SPEXCHX(t)t't'bet't). Principeade sociologie. 4 vol, io-8. 36 fr. M
–Ee<aMp<)t)tiqM8.4'<'ttiL,tvu).itt-8. ~rr.M
–E<Mie<urteprogréa.~edit.,iVt't.i))-8. '!ft'i')
-I.'M)dtvid!tContTei'Etat.6<-t)it.,ivot.i't8. 2t't-. -liO
STEtX. ttt'otessfut' de ))h)tf)<t)))h)eil t'Utfiwr'iite de M'')')tf. – La
question sociale an point de vue philosophique. i wt.itt-«. iO fr.
STUAXT3111.L(J.). – L'uttiitarieme; tmd. ).E MoNS)BH.2" cdit..
)vu).it)-t8. afr.50
TAtt~'H(G.). de t'tnstimt, ))t't)fe!.st'HrauCoifctte de Ft-ance. Les
transformations dn droit. 4' cdit., i vot. ix-tX. 2 fr. M
– Lee lois de l'imitation. /~<<~f sociologique. 4" edit.. i vot.
t.t-8. T'SO
– La logique sociale. ''dit.. t vo). !'t-8. rr. 50
Les lois sociales. ~oMM~e d'une M~'t'o~)' X*'edit., < vo).
ttb~ Sfr.SU
L'opposition universelle. /M<!t'<~M))<</t~or)'e des eoM<Mo'M.t vol.
it)V. 7f'SO
La crimUtaliM comparée. /~cAo/o;/t<*AwM~t~«c. S'edi' ) 1 vol.
i). 2~SO
Z<Ef!LRX,j'fotc'isexr ù t'tJniv'-sité de Stm-'hourf;. La question
sociale Mt nne question morale; trad. de l'allemand par M. t'A' *«TB.
8''td)t.,ivot.h)-t8. Zfr.M

CONTRE
ENVOIfBAXCO OUTtMBBBS
MANDAT fO!TK
Feth MCM. éditeur,<0!. MeNfd Sa)<)h6enM)t).
Mt.

HISTOIRE
ETSYSTÈMES
PHILOSOPHIQUES
A))AH(Ch). n't'k'nr d<-i'A''<n)<-nut' < Kancy. – La pbtlolophie en France
</M
(/)<'cmw<'M0tt«' .Y/A"ftct'/fj. t8')l.) 1 vol. in-tt. 7 fr. M
ALAt'X.)'r"h'!)!fttrh'mornin' ri ht t-'n<-t))t<. d~ )ct)r<'sd'A)f:fr. – PbUotcpMe
deV. Cousin. v") in )0. ï fr. so
AL)J)-:)t))«'")));.)tt!n-)«-<)<- ~titoso~jm'. – La philosophie d'ErMtt Renan,
''dit.. )?).). t vu). i)t.)(i 2 ff. SO
HAnX);).L<'Tf).j)r..f<tf!<'nrd'hi~h.ir.. <)<')a p))!toi=n).))ie a )UniveMitt; de
!<<~tt(..– La philosophie (te Taine <). ) 1 vol. m-X. 7 fr. M
))('L"nt())'X(H de )t))xttt!)t ËtudeBd'hittetfe de la philosophie. X'Mtt.
DU), 1 vol. i)t.!(. 7 fr. sa
H)tU'<SC))W)Ct! J- prnft'sieur <m tycfc Condorcet.docteur ~tettres. –
Spinoza. )ifi)t. t vo). iu~i. 3 fr. so
<:UtJ.)X-'111.). Résuméde la philosophie de Herbert Spencer, avec pr6.
farc de ))'!HMM&'t:x';H)(, tradut-)i<'nd'' II. t~:\'A)<tf.\ï.t' <'<)it..tWt. t vol.
M f~
DEWAUi.)'docteur < tettrct. – CoediHaoet la ptyeheteoie angjatte «on.
tonpOMme. tft! t tôt. in.f s fr.
n':)t)tt 'L). proh'sscur Anttivo'tiitti de notoc –HiBtcireotttiqaedeta
payoho.cgiede t'aMoctaifue. depubBebbet jusqu'AnM jours, XM. t vol.
7 fr. M
MJ!<T.))t'ttf<"H<-)tta)T))ivFr!!it<- d'f:dituhour)f. La ph~~ot~)pMede~'M~.
teife ea Allemagne, trad. tic t'on~))) par Ludovic C~ttHAt.)!t7S. i vo).
i" 7 fr. 50
POUtH.ËH (Atf). de t'tMtitut. – La morale, l'art et la reUaiM
d'aeréa
6ny.tu. t' Mit, ~0).) tu(. jn.tt. 3 fr. 7S
– ï.e mouvement<dea!i8~ et la réaction contre la eetencepeotttve. S' ëdit
)?)!.) 1 vol. in-tt. 7 fr. M
– Le mouvementpositiviste et la conception sociologique du monde. tM6
? edit. i vu). iu-K 7 fr 50
NietMeheet l'immoraliame.t9M. i v"). in-)! s fr.
FRANCK(Ad. de t'tn~titut. – La philosophie myttione en Franoe au
XVUt*sleole. tiitiU.i vu), in.)' 2 (h M
ttALt':VY)Ë))e,. doctpure!!lettres. – La formation du
radicatianteptutoto.
pM~e eu Angleterra. (. '.«~«o~Me<<fHfM</t«M). <M)).) voL in.S 7 fr. 50
Il. t<')X)Mf«t)<<<<~c/f.H<'M~/t~tw (t7«9-))t)S).tant. i vo). itt.s 7 fr. !,a
t)t. /.« /0<-<w~<M </«)-«~«'<t<t~M)<))/oft~K<i9M.) 1 vol. ia.8 7 fr. SO
JAKËTO'aut). de DMtttut. La philosophie de Lamennais i89C.< vot
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Victor Conlinet sou (BNvre.i!' Cdtt., )''S3.< vo). itt~t. 7 fr. 60
JAt<ËT()'.).-Œ)tVMaphUqMphiqueedeï.eU)ah!.a'edit..<M0.2vo).tn~.SOfr.
L~OX(Xavier),directeur de la «fMe (le </<-Mto~
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La pM.Mphh r.~e eoattt.tpora.ne. mo;. ) ,“). i,K
La p3yoholojie des r.m.MteM russes au XÏX. rr.
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edit., !:m:).) ~). ,“.); fr.
-Augu.t<C!)tuteeH.ph1osoph:.p.ttt.v9 Tedit.. )~i v')' i. -)G fr.
-I.~tMttMdMiaAMgast.CM.te~ ,f. (,-u.. ,,ub)it-9
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Ht~m' !)M mH~SO~tt! CON'fKMPORAtNt!
VotuMM iu-8. brochée, à 3 ?. ?6. 6 ff., T fr. 60 et 10 fr.
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