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Depuis quelques
décennies, La
République
Démocratique du
Congo est plongée
dans une crise
quiparalyse tous les
secteurs de la vie
sociale.
Le pays est
considéré comme
étant l'un des plus
pauvres du
monde ;il s'agit du
nombre de
personnes vivant en
dessous du seuil de
pauvreté et cela
malgré son riche
potentiel agricole,
minier,
hydrographique ,
etc.
Implanter une unité de production dans cette Commune pourrait résoudre tant
soit peu le problème d'emplois, de redistribution des revenus. C'est dans ce
cadre que nous avons pensé à un projet ; celui de l'implantation création d'une
savonnerie moderne à Ngaba
c. - Notre hypothèse de départ est que cette unité de production serait très
importante et pourrait jouer un rôle dans le développement socio-
économique de la Commune de Kinseso en particulier et du pays en général
par
la création d'emplois et la redistribution des revenus avec comme corollaires la baisse du chômage, le
soulagement de la misère et l'amélioration du bien-être social.
L'existence de la savonnerie pourrait avoir des effets d'entraînement en amont (installation des usines,
rétablissement de fourniture en eau et en électricité) et en aval (la vente des produits favoriserait la
construction des routes et le désenclavement de la Commune).
e. la détermination de la rentabilité ;
1. Equipements et machines.
C'est le principal outil de production qui permet d'obtenir le savon. Il comprend le réacteur, les cuves
conventionnelles, le malaxeur, les tanks d'alimentation, le séchoir, la coupeuse, l'estampeuse. Ces
équipements et machines seront importés, leur coût total d'achat sera égal au prix d'achat majoré des taxes
d'entrée et des autres frais accessoires.
2. Autres immobilisations
On compte parmi les immobilisations, les terrains, les bâtiments, les matériels roulants les mobiliers de
bureau, etc. Ces derniers doivent être couverts ou protégés par des droits.
C'est le volume minimum des capitaux engagés en permanence dans les matières et fournitures, les
charges du personnel, etc.
N° Désignation $
1 * Equipements & 100.00
0
machines Prix d'achat
+ Taxes d'entrée
II Charges du personnel
(20000)
Source : Tableau élaboré par nous sur base des informations récoltées sur
terrain. Interprétation :
• Plan de financement.
Ce plan détermine les besoins de financement c'est-à-dire le coût total du projet, l'origine et les conditions de
financement (échéances, taux d'intérêt, délai de remboursement, etc.).
Etant donné que la majorité des pays en voie de développement ne disposent pas d'assez de devises pour
financer les importations des biens d'équipement ; ils recourent à des sources de financement étrangères, le
plus souvent sous forme d'un prêt à moyen ou à long terme.
C'est dans ce cadre que le projet pourrait recourir à un prêt à moyen terme accordé par la Banque Africaine
de développement (BAD) sous forme d'importation du principal outil de production et d'autres matériels.
• Conditions de financement.
au promoteur du projet.
l.Rien n'a été payé à cause de la durée du crédit de 5 ans dont 1 an de différé partiel ;
Dans un projet ; lorsque la première étape est conçue il faut décrire la suivante : prévision de la rentabilité.
C'est à travers l'étude financière que l'investisseur devra apprécier la rentabilité des capitaux à
engager pour le financement du projet, la rentabilité étant le surplus actualisé net dégagé par un
investissement par rapport au montant investi.
A cet effet, plusieurs indicateurs sont utilisés notamment la valeur actuelle nette, le taux interne de
rentabilité, le délai de récupération du capital investi, etc.
Cette méthode compare la somme actualisée des flux nets de liquidités au montant investi, c'est donc la
différence entre les deux grandeurs. Elle est aussi appelée profit net, goodwil ou bénéfice actualisé.
La valeur actuelle nette est la différence entre les cash flows actualisés à la date 0 et le capital investi. Le
taux d'actualisation utilisé est le taux de rentabilité minimum exigé par l'entreprise (J. Barreau, op. Cit, p.
341).
d'actualisation
t = année
Il faudrait noter que l'investissement est un flux négatif car il s'agit d'une sortie de
trésorerie. Le critère de décision est que l'investissement est rentable si la VAN est
positive.
Un projet est autant plus intéressant que sa valeur actuelle nette est plus grande (J. Barreau, op. Cit, p. 342).
Plusieurs éléments interviennent dans le calcul des cash flows (le chiffre d'affaires, les différentes charges,
les résultats brut et net) , voilà pourquoi nous allons commencer par estimer tous ces éléments dans un
compte d'exploitation prévisionnel à l'aide de certaines hypothèses de base formulées à cet effet.
Années/Rubriques 1 2 3 4 5
Chiffe d'affaire 500.00 550.00 600.00 650.00 700.00
0 0 0 0 0
Charges d'expl.(61-
66) 140 168 201. 241. 290.30
000 000 600 920 4
Marge bénéficiaire 360.000 382.000 398.400 408.080 409.696
Frais financiers 21.00 21.00 15.75 10.50 5.250
0 0 0 0
Amortissements 15.000
15.00 15.00 15.00 15.00
0 0 0 0
RBE= 324.000 346.000 367.650 382.580 389.446
marge
Bénéficiaire-
Frais fin
amortissement
Impôt 40 % 129.600 138.400 147.060 153.032 155.778
RNE= RBE- impôt 194.400 207.600 220.590 229.548 233.668
Cash flows = RNE 209.400 222.600 235.590 244.548 248.668
+ Amortissements
Source : Tableau élaboré par nous sur base des hypothèses suivantes :
année de $ 50.000.
b. Les charges d'exploitation estimées au départ à $140.000 accroissent de 20% par an.
Compte tenu des cash flows calculés dans le tableau ci-haut, la VAN va se calculer
(1+i) t
VAN= $ 662.766
Interprétation : La VAN est positive, ce qui veut dire que le projet est rentable car les cash flows générés
par l'unité de production sont supérieurs aux dépenses d'investissement à effectuer, ce qui permettra de
rembourser le capital emprunté et les intérêts.
C'est le taux auquel il faudrait actualiser les recettes annuelles de l'investissement pour que la somme
actualisée de recettes soit égale au capital investi, d'où le TIR se calcule comme suit :
0 = I + Ft ou I = Ft ou r=
TIR = r = 63%.
Le taux interne de rentabilité est un outil de décision à l'investissement. Dans ce cas d'espèce ce taux de
63% qui est largement supérieur au taux du marché (10%) nous fait dire que le projet sera rentable.
Apres avoir déterminé la rentabilité du projet ; il est important d'estimer le délai au bout duquel le capital
investi pourrait être récupéré c'est-à-dire la durée de vie à la fin de laquelle il peut présenter une valeur
résiduelle.
Afin d'évaluer les gains attendu il est nécessaire de connaître la durée d'exploitation du projet. En
principe il s'agit de la durée de vie économique, mais celle-ci étant difficile a prévoir on lui substitue la
durée d'amortissement (J. Barreau, op. Cit, p.348)
DRCI=
investissements
= 872.766
174.553 5
DRCI=
174.553
L'appréciation de la viabilité financière du projet ne suffit pas, il faut également en évaluer l'impact sur le
bien être de la population cible.
Il s'agit de comparer la situation économique « sans » le projet et la situation économique « avec » le projet
au niveau macro-économique pour l'ensemble des agents directement et indirectement affectés.
Cette méthode apparaît avant tout comme une méthodologie de description de l'impact d'un projet sur
le plan socio-économique
Tablant sur les prix du marché, cette méthode n'utilise pas des critères rigoureux pour juger cet impact
laissant ainsi au décideur les soins d'apprécier la description qui lui est faite des transformations introduites
dans l'économie (A. Bussery, B. Chartoi, 1979, p.55).
C'est l'évaluation financière du projet qui s'intéresse à la rentabilité des capitaux investis et à la capacité des
ressources générées de prendre en charge l'exploitation, de rembourser les emprunts contractés et de
dégager un surplus suffisant (cfr analyse de la rentabilité dans les paragraphes précédents).
Il s'agit ici de présenter les comptes d'exploitation prévisionnels du projet en termes de la comptabilité
nationale. Les effets directs du projet seront déterminés en ventilant le chiffre d'affaires en :
v. importations CIF directes (Cost, Insurance and Freight représente le prix d'un échange commercial
comprenant les coûts nécessaires à l'acheminement jusqu'à la frontière nationale);
w. consommations intermédiaires produites localement (tous les biens et services utilisés au cours de la
production à l'exclusion des actifs fixes dont la consommation est enregistrée comme consommation du
capital) ;
Il existe également des effets indirects en amont du projet qui concernent principalement les fournisseurs du
projet qui augmentent leur production pour satisfaire la demande du projet en consommations
intermédiaires produites localement.
A défaut de disposer des statistiques sur les importations CIF, dans le cadre de cette étude nous n'allons
déterminer que la valeur ajoutée.
Cette valeur ajoutée se calcule à partir du compte d'exploitation prévisionnel en déduisant de la production
finale (chiffre d'affaires) les consommations intermédiaires (les comptes 61,62, 63). Nous allons émettre
l'hypothèse selon laquelle les consommations intermédiaires représentent la moitié des charges reprises
dans le compte d'exploitation prévisionnel.
Tableau n° 4 : calcul de la VA en $ US
Année /Rubrique 1 2 3 4 5
chiffre d'affaires 500.000 550.000 600.00 650.00 700.000
0 0
Consommations 70.000 84.000 100.80 120.96 145.152
intermédiaires 0 0
Valeur ajoutée 430.000 466.000 499.20 529.04 554.848
0 0
Source : Tableau établi par nous sur base du compte d'exploitation prévisionnel
et de l'hypothèse émise.
Les ménages, les entreprises, l'Etat et le reste du monde sont les principaux bénéficiaires de la valeur
ajoutée du projet.
3.3.2. Répartition de la valeur ajoutée entre les
US)
Année/Rubrique 1 2 3 4 5
MENAGES 20.000 24.000 33.600 40.320 48.384
-salaires
ENTREPRISE 15.00 15.00 15.00 15.00 15.000
0 0 0 0
dot. aux 242.66
203.40 217.00 229.59 238.54 8
amort. RNE 0 0 0 8
81.758
Autres charges 35.00 45.00 52.20 65.64
0 0 0 0
ETAT 135.600 144.000 153.060 159.032 161.778
impôt s/ bén.
RESTE DU 21.000 21.000 15.750 10.500 5.250
MONDE
- frais financiers
TOTAL 430.000 466.000 499.200 529.040 554.848
Source : Tableau élaboré par nous sur base du tableau de calcul de la
VA. Légende :
La répartition précédente peut -être interprétée à l'aide des ratios comme repris dans le tableau ci- après :
Interprétation :
bb. les ménages recevraient 6,57% de la valeur ajoutée à titre de salaire, supplémentaire qu'ils n'avaient
pas avant l'implantation de la savonnerie ;
cc. l'entrepreneur initiateur du projet recevrait 61,07% de la valeur ajoutée comme rémunération des
capitaux investis ;
ee. le reste du monde reçoit 3,17% comme intérêts sur capitaux prêtés.
Au regard de ces ratios, nous pouvons conclure que l'essentiel de la valeur ajoutée pourrait être utilisée par
les agents économiques nationaux (ménages, entreprise, Etat) avec 96,83% ; ce qui constitue une
contribution importante à l'économie nationale.
Cette situation profite plus particulièrement à l'entreprise avec 61,07% ; celle-ci peut s'autofinancer et
réinvestir sans difficulté de financement.
Il est nécessaire de connaître pour chaque année du projet la valeur ajoutée supplémentaire (VAS)
engendrée en phases de fonctionnement et considérer les dépenses d'investissement. Du rapprochement
de ces deux éléments, l'évaluation économique par la méthode des effets pourrait être faite en utilisant les
critères ci- après tels que suggérés par WIENER (1985, pp. 141-142)
V.A.
I = investissement
I = 210.000
Le TRC est supérieur au taux du marché, ce qui veut dire que le projet est bon pour la collectivité.
Apres avoir déterminé la rentabilité du projet pour la collectivité ; il est également important d'estimer le
temps au bout duquel le capital investi pourrait être récupéré par la collectivité.
DRCIC = I = 210.000 =
Le délai relativement très court, c'est qui implique que le projet est bon pour la collectivité.
Les indicateurs utilisés dans l'appréciation de ce projet tant du point de vue financier que de la collectivité
montrent qu'il est possible de créer une savonnerie et s'attendre à une rentabilité.