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Il existe un grand nombre de programmes, d’outils et de dispositifs pour développer et renforcer les CPS

chez les enfants et les jeunes en particulier. Ils sont conçus pour être utilisés par tous les éducateurs. Les
écoles qui mettent en place des programmes favorisant ces apprentissages dans leur projet d’établissement,
enregistrent une augmentation du bien– être des élèves ainsi qu’une amélioration du climat et des
performances scolaires.

Les CPS sont l’affaire de tous. Ce sont des facteurs de protection qui se développent tout au long de la vie
et peuvent être renforcées à tout âge.

Nous projetons de mettre en place un centre de ressources pour la promotion des conduites
pacifiques et prosociales au sein de la prochaine médiathèque du CARBET. En effet, nous disposons d’un
grand nombre d’outils que nous mettrons à la disposition du public.

Aujourd’hui nous devons prendre en compte un autre risque, c’est celui lié aux écrans en particulier à
la violence médiatique. Nos enfants et nos adolescents sont surexposés quotidiennement à des contenus
médiatiques à risques (3)) pendant plusieurs heures par le biais de la télévision, des jeux vidéo, des
smartphones, des tablettes, d’internet, etc… or un grand nombre d’études prouve qu’il existe un lien très
étroit entre la violence qui est montrée sur les écrans et celle qui existe dans les comportements. (4)
Certains spécialistes n’hésitent pas à comparer les effets de la violence médiatique à ceux d’une drogue
puisque comme tout produit psycho- actif, elle modifie le comportement de ceux qui la consomment.

La violence et les conduites addictives sont un problème de santé publique et représentent un coût
économique, social et sociétal très élevé́ pour notre territoire. Nous les considérons comme les deux
faces d’une médaille. En effet, elles s’autoalimentent, s’entretiennent et se favorisent l’une l’autre.
Que la violence soit agie ou subie, elle est la cause ou la conséquence d’un état de mal-être qui
pousse les personnes à adopter des conduites à risques et inversement. Dès lors, en prévenant
l’une, on prévient l’autre.

Nous demandons l’organisation des Etats Généraux de la violence. Ils ont déjà été tenus en décembre
2005, à l’initiative du Pr Aimé CHARLES-NICOLAS et c’est tout à son honneur ! A l’époque, ce dernier
constatait que « Les statistiques globales montraient depuis un an et demi une légère diminution des actes de
violence et de délinquance en MARTINIQUE mais celles qui concernent les jeunes sont toutes en forte
augmentation tant quantitativement que sur le plan de la gravité de la transgression ».

A l’heure où nos Elus se réunissent en congrès pour trouver des solutions à nos problèmes, nous
espérons que vous serez sensible à notre démarche et vous adressons, Madame, Monsieur, nos salutations
respectueuses.

La présidente Nadine PLESDIN

(1) Instance Régionale d’Education et de Promotion de la Santé

(2) Réseau d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents

(3) Contenus médiatiques à risques et construction identitaire des préadolescents, Sophie JEHEL

4) TV lobotomie et Lla fabrique du crétin numérique Michel DESMURGET

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