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Atelier Santé sexuelle et vie étudiante : enjeux, prévention et place des pairs

24/11 16h-18h– journée RSSP – Hôtel de ville


5 rue Lobau
Salle Xavier Lacoste

Personnes présentes : 27 professionnel.le.s des CSS/Cegidd, du SSE, associations et étudiant.e.s


relais santé

Contexte / présentation des structures présentes :

Existence des Services de santé étudiants - étude de l’Observatoire de la Vie Étudiante de l’Université
Paris Cité: 22% des étudiant.e.s ont subies une forme de violence depuis la rentrée (femmes 2 fois plus
représentées) ; 21% ont été victimes de discriminations ; 45% ont renoncé à du soin. Les besoins les
plus importants sont autour de la santé mentale, la santé sexuelle et le buccodentaire

Existence de la Maison des étudiants (ville de Paris) qui mène des actions diverses : lutte contre la
précarité et la vulnérabilité (distribution alimentaire, hygiène, accès au logement) ; accompagnement
psy ; lutte contre les violences sexistes et sexuelles (1 étudiante sur 10 a été victime de violences
sexuelles) :

- Sensibilisation sur le consentement et notamment des 200 assos financées


- Conférences régulières (sur le corps / l’espace public/ les LGBTphobies…)
- Accompagnement des victimes : permanences 2 fois par semaine en psycho trauma
- Groupes de parole entre paires
- Formation des référents VSS des établissements d’enseignement supérieur de la Ville de
paris
- Création d’un outil « le garde fête » pour prévenir des VSS en milieu festif

La FAGE (fédération des associations générales étudiantes) : création d’un jeu « sexe et chocolat »
pour une éducation par les paires autour des enjeux d’IST, de prévention, de plaisir, LGBTphobie et
travail sur l’accompagnement des victimes avec « nous toutes »

Les étudiant.es relais-santé (ERS) sont des médiateur.ices entre les étudiant.es et les services de santé
étudiante, les professionnel.les de santé, les structures associatives, de prévention ou de soins.

Axe 1 : l’offre de soins en santé sexuelle pour les étudiant.e.s

Comment faire pour améliorer l’offre générale en santé sexuelle pour les étudiant.e.s ? Quels besoins
en lieux (exemple manque d’offre de secteur 1 sur la gynéco). Comment rendre l’offre visible et lisible ?
(offre globale du SSE / CSS / Cegidd/ centre financé par la MIE….). Comment développer une offre
répondant aux besoins des étudiants (accueil bienveillant ; absence d’avance de frais ; adaptée aux
diversités de genre et de sexualité ; en proximité géographique avec le lieu d’étude…)

L’offre de soins existe mais elle est inégale et peu lisible (CeGIDD/CSS/SSE). Elle est aussi peu connue
des etudiants.es. Beaucoup de difficultés pour certaines spécialités, en particulier en secteur 1. Il s’agit
d’un besoin majeur. L’offre doit être renforcée sur la prise en soins en santé mentale. La prise en soins
des personnes sans couverture maladie (étudiants étrangers…) est difficile.

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Il semble important de renforcer la communication sur l’offre via des temps spécifiques, les réseaux
sociaux….

Importance de mobiliser les garçons sur la santé sexuelle.

Les actions sur site en lien avec des étudiant.es relais (ERS) ou associations étudiantes / théâtre forum
permettent de donner l’information, de sensibiliser les jeunes et de ramener vers les centres. Les ERS
sont trop peu nombreux et ont un turn over important.

Les pistes d’actions :

- renforcer les connaissances des dispositifs auprès des etudiant.es (communication / flyer /
réseaux sociaux / action HLM multipartenaires / ERS)
- renforcer l’offre de santé sexuelle disponible dans les SSE : faire des services de santé sexuelle
de véritables centres de santé sexuelle

Axe 2 : l’accès aux droits des étudiant.e.s pour lutter contre le renoncement aux soins

Comment lutter collectivement contre le renoncement aux soins ? Comment faciliter l’accès aux droits
des étudiants résidant en France (accès à une mutuelle par exemple) ? Comment accompagner les
étudiants étrangers dans leur ouverture de droits ?

Le renoncement aux soins s’explique par :

- Le financier : la question de l’avance des frais médicaux et donc l’accès à une offre en tiers-
payant (CMS, SSE, CSS, Cegidd)
- La méconnaissance de l’offre de soins : pas simple de trouver l’info de l’existence d’un SSE ou
de CSS. Les étudiants utilisent surtout doctolib
- La méconnaissance du système de soins : pour être bien et vite remboursé il faut avoir une
carte vitale (et la mettre à jour régulièrement), déclarer un médecin traitant (sinon le
remboursement se limite à 30%), déclarer sa mutuelle à la CPAM (s’assurer de la
télétransmission, donner un RIB personnel), identifier et consulter un professionnel de santé
en secteur 1
- La mauvaise évaluation de leur état de santé par les étudiants : les 1ers besoins sont souvent
sur la santé mentale et la santé sexuelle (pose la question de la confidentialité pour les jeunes
qui n’ont pas envie que cela apparaisse sur le relevé de leurs parents et les poussent parfois
pour la 1ère fois à vouloir s’autonomiser sur leur compte CPAM)

La CPAM produit déjà des actions de communication à destination des jeunes pour les sensibiliser à
leurs droits :

- envoi à 18 ans d’un courrier pour les informer de l’autonomisation de leur compte CPAM : il
faut changer le RIB si c’est celui des parents, vérifier les conditions d’octroi de la mutuelle des
parents à l’étudiant
- création d’un module d’enseignement à destination des 2des sur la sécurité sociale et son
fonctionnement
- forum santé dans les universités à la rentrée où la CPAM participe
- la création d’un compte instagram (Mes tips santé)
- l’existence d’un guide CPAM pour les étudiants et un guide CPAM pour les étudiants étrangers
- la création d’un module en ligne pour les jeunes sur les droits assurance maladie

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Les freins identifiés :

- disparition du régime de sécu des étudiants qui prenaient en charge à 100% sur un panier de
soin et qui obligeaient les étudiants à régulariser leur situation vis-à-vis de la sécu lors de leur
inscription à la fac. Dorénavant l’affiliation au régime général de la sécu ne permet plus de
vérifier que les étudiants ont bien des droits ouverts et à jour
- l’accès à une mutuelle pour les étudiants qui ne bénéficient pas de celle de leur parent. La
CPAM propose l’accès à une mutuelle solidaire (8€ par mois) qui permet le tiers-payant
intégral également. Des courriers ciblés sont adressés par la Caf aux jeunes éligibles aux APL.
- les délais d’ouverture des droits pour les étudiants étrangers et l’absence souvent de mutuelle.
La CPAM indique qu’un site dédié existe pour leur permettre de télécharger leur attestation
provisoire de droits CPAM

Les pistes d’actions :

- une information adressée à tous les L1 lors de la pré-rentrée (même si les infos reçues à ce
moment-là sont multiples)
- un relai des informations CPAM via les assos étudiantes
- un relai via les réseaux sociaux étudiants (instragram ; tiktok)
- créer des permanences d’accès aux droits dans les facs

Axe 3 : les actions de prévention en santé sexuelle en direction des étudiant.e.s

Quelles actions de prévention à privilégier en direction des étudiants ? comment « allers-vers » ? rôle
des pairs ? des services sanitaires ?

Comment communiquer sur les enjeux identifiés de l’éducation à la sexualité ? de la lutte contre les
violences ? contre les LGBTphobies ? de l’accompagnement des situations d’addiction ?
Absence de réelle prise en charge de la sexualité étudiante (sur le plan gynéco et infectieux) et
méconnaissance du public des risques et des dispositifs de prévention existants (TPE, Prep…)

Manque d’éducation à la vie affective et sexuelle : question anatomique, consentement, désir VS


douleurs et troubles sexuels, conduite à risque (IST/VIH ; grossesse non désirée ; sexe transactionnel
par exemple)

Méconnaissance des structures de soins et d’accompagnement sur la santé sexuelle (CSS ; Cegidd ;
SSE) et des mesures de prévention (préservatifs et pilule du lendemain gratuits sans ordo en
pharmacie) et peur du jugement.

Accès aux structures santé sexuelle : délai de prise de RDV par exemple ; gestion des urgences

Les pistes d’actions :

 lancer un appel à projet pour renforcer les actions d’éducation à la sexualité : la loi de 2001,
réaffirmée en 2016 sur le fait d’avoir des cours d’éducation à la sexualité – de la primaire
jusqu’en terminale (en 4ème, les cours sont tenus une fois sur 4)
 multiplier les actions de prévention de VSS en milieu festif en priorité
 créer des campagnes de sensibilisation au consentement
 développer et faire connaître les « safe place »

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 Aller-vers les étudiants dans les lieux d’étude (forum ; stand…)
 Augmenter les campagnes de communication au niveau national et local pour faire connaitre
les mesures et les lieux d’accueil en santé sexuelle

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