Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
1
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------
Année 2007
N°……….
2
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
MINISTERE DE LA SANTE,
DU PLANNING FAMILIAL
ET DE LA PROTECTION SOCIALE
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
3
PROGRAMME DE FORMATION LICENCE EN NUTRITION :
4
LISTE DES ENSEIGNANTS
5
Docteur RALAIARISON Raharizelina
Docteur RAVELOSON Hantaniaina
Docteur RASOARIVAO Vololomiarana
Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
Docteur RAVOAJA Pauline
Monsieur RAKOTOZANAKA Julien
Madame RAMINO Vololona
DEDICACES
Je dédie ce mémoire :
A mon mari,
Avec tes conseils et ton encouragement, je suis arrivée à franchir cette dure épreuve.
Toute ma tendresse.
6
A ma fille Soavola et à mes deux fils Arc El et Ulrich,
Lumières de ma vie,
Toute mon affection.
A ma famille et à ma belle-famille,
Toutes mes pensées affectueuses.
7
REMERCIEMENTS
Enfin, nous ne saurions oublier d’associer à nos remerciements notre famille et notre
belle-famille pour leur soutien indéfectible durant nos études à l’INSPC.
8
LISTES DES ABREVIATIONS
AM : Allaitement Maternel
AME : Allaitement Maternel Exclusif
ATR : AnTi-Rougeoleux
BEE : Besoins Energétiques Estimatifs
BCG : Bacilles de Coq et Gerin (Vaccin)
CEG : Collège d’Enseignement Général
CRENA : Centre de RÉcupération Nutritionnelle Ambulatoire
CRENI : Centre de RÉcupération Nutritionnelle Infantile
DTCHep : Diphtérie- Tétanos- Coqueluche- Hépatite (Vaccin)
EDS : Enquête Démographique et de Santé
FAO : Food and Agricultural Organisation
Nbre : Nombre
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière
d’Alimentation et de Nutrition Elargie
VAT : Vaccin Anti-tétanique
9
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Critères de classement des nourrissons en fonction des modes d’alimentation
Tableau 2 : Besoin énergétiques estimatifs en fonction des tranches d’âge
Tableau 3 : Profil recommandé en acides aminés essentiels par mg/g de protéines
Tableau 4 : Besoins quotidiens en sels minéraux des jeunes enfants
Tableau 5 : Apports alimentaires recommandés et leurs principales sources selon l’âge de
l’enfant
Tableau 6 : Répartition des enfants par âge et par secteur
Tableau 7 : Répartition des enfants par âge et par genre
Tableau 8 : Etat nutritionnel des enfants étudiés par rapport à leur âge
Tableau 9 : Etat vaccinal global des enfants
Tableau 10 : Etat nutritionnel et proportion des enfants non vaccinés
Tableau 11 : Répartition d’enfants selon le mode de sevrage
Tableau 12 : Répartition d’enfants en fonction de l’âge d’ablactation
Tableau 13 : Proportion d’enfants ayant des antécédents pathologiques dans la quinzaine
précédant l’enquête
Tableau 14 : Etat nutritionnel d’enfants en fonction des antécédents pathologiques
Tableau 15 : Répartition des mères selon les tranches d’âge
Tableau 16 : Répartition des mères en fonction du niveau d’instruction
Tableau 17 : Proportion d’âge d’ablactation par rapport au niveau d’instruction des mères
Tableau 18 : Proportion d’enfants sevrés selon le niveau d’instruction des mères
Tableau 19 : Proportion d’enfants ayant reçu des différents groupes d’aliments la veille
selon le niveau d’instruction des mères
Tableau 20 : Etat nutritionnel des enfants et professions des mères
Tableau 21 : Proportion d’enfants sevrés et de ceux non sevrés
Tableau 22 : Proportion des enfants sevrés par rapport aux tranches d’âge
Tableau 23 : Répartition des mères selon leur niveau d’instruction des mères selon leurs
professions
Tableau 24 : Répartition des mères selon la taille du ménage et selon leurs professions
10
LISTE DES FIGURES
Figure 4 : Proportion des enfants sevrés selon le niveau d’instruction des mères
Figure 5 : Proportion des enfants ayant reçu les trois groupes d’aliments selon niveau
d’instruction des mères
11
SOMMAIRE
12
3. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’ETUDE
3.1. Présentation des résultats
3.2. Commentaires et discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
SUMMARY
RESUME
13
PREMIERE PARTIE :
CONSIDERATIONS GENERALES
14
INTRODUCTION
Le sevrage consiste à remplacer les tétées par un autre aliment. Il doit être progressif et
se déroule normalement pendant deux ou trois semaines. Selon « Les 10 conseils pour réussir
son allaitement » (*), le sevrage fait partie du processus d’allaitement : plus le sevrage est
progressif, mieux il se déroule pour l’enfant sevré tant sur le plan psychologique que
physiologique depuis le sixième mois. Parmi les raisons du sevrage, il y a les facteurs liés à la
mère : maladie, problème du sein, lait insuffisant, exercice d’activité professionnelle et
quelque fois l’abandon de leurs bébés ou seulement une simple raison de beauté, peut être
aussi la nouvelle grossesse ou tout simplement elle pense que le bon moment se présente. La
raison peut être la maladie de l’enfant ou sa propre volonté d’arrêter.
La phase critique de la chute de croissance des enfants se situe entre 6 à 24 mois c’est-
à-dire au moment du sevrage. La malnutrition demeure l’un des problèmes de Santé Publique
le plus sérieux au monde, qui s’explique par des causes multiples et contribuant à plus de la
moitié des décès d’enfants de moins de 5 ans.
Entre les années 1990-2000, 50% des enfants de moins de 5 ans sont malnutris dans le
monde. 792 millions sont touchés par les pénuries des aliments chroniques (FAO 2000) dont
les 20% se trouvent dans les pays en développement. En Asie, plus de 70% souffrent de la
malnutrition Protéino-énergétique, en Amérique Latine et Caraïbes 4%, et en Afrique 26%
(OMS 2000). Quelques pays de l’Afrique subsaharienne présentent en 1996, des taux de
malnutrition chez les enfants de moins de 3ans comme suit : Zimbabwe 16%, Comores 26%,
Tanzanie 25%, Zambie 26%, Bénin 29%, Mali 40%. [3]
Concernant Madagascar, il faut noter que 40% des enfants de moins de 3 ans ont
souffert de la malnutrition en 1997. Et 54% des enfants moins de 5 ans souffrant de la
malnutrition et le problème touche toutes les provinces aussi bien dans les milieux urbains
que ruraux. [3]
Un enfant mal nourri est exposé facilement à n’importe quelle maladie, telle
l’infection respiratoire aiguë dont 22% des enfants de moins de 3 ans en souffrent, la gastro-
entérite 6%, le paludisme à 10%, la rougeole à 4%, l’affection périnatale à 22% et autres à
29%. Cet enfant ne deviendra jamais un homme fort et vigoureux, il n’arrivera pas à étudier et
15
travailler normalement. A Madagascar, d’après l’E.D.S. 1997 la malnutrition chez les enfants
de moins de 3 ans se partage comme suit : retard de croissance à 48%, l’émaciation à 7% et
l’insuffisance pondérale à 36%.
Etant le principal problème des pays en développement, la malnutrition est étudiée par
des milliers de chercheurs, mais jusqu’ici il n’y a pas encore de solutions très efficace malgré
les actions connues : Centre de Récupération Nutritionnelle Infantile (CRENI), Centre de
Récupération Nutritionnelle Ambulatoire (CRENA), campagne de vaccination, distribution
des vitamines A et autres manifestations.
Notre étude est centrée sur les risques du sevrage chez les enfants de 6 à 24 mois.
Nous avons pris comme cadre d’étude le fokontany d’Ambodin’Isotry qui se trouve dans le
premier arrondissement de la ville d’Antananarivo.
Pour mieux traiter notre thème, nous allons diviser ce travail en trois grandes parties :
- dans la première partie, nous ferons un bref rappel sur le sevrage et la façon de le conduire ;
- dans la deuxième partie, nous entamerons l’étude proprement dite avec la méthodologie
utilisée, la présentation des résultats et les commentaires;
- et enfin, dans la troisième partie, nous allons avancer quelques suggestions avant de
conclure.
16
1. RAPPELS SUR LA METHODE D’ALLAITEMENT MATERNEL
1.1. Définitions :
L’allaitement maternel exclusif consiste à donner aux bébés rien que du lait maternel
jusqu’à son sixième mois à chaque fois qu’il en demande. [1]
L’allaitement est considéré comme prédominant quand le lait maternel constitue la
principale source de nourriture du bébé. Toutefois, il peut arriver qu’on lui donne en
supplément de l’eau ou d’autres boissons à base d’eau. [1]
Quand l’enfant prend à la fois du lait maternel et des aliments solides ou semi solides,
on parle d’alimentation complétée. L’aliment complémentaire comprend un aliment de base
avec de l’enrichissement. [1]
Les pratiques alimentaires recommandées pour améliorer la nutrition des enfants allaités âgés
de 6mois à 24mois sont :
• continuer l’allaitement fréquent sur demande jusqu’à 24 mois et au-delà
• introduire les aliments complémentaires aux environs de 6 mois ;
• accroître la quantité des aliments au fur et à mesure que l’enfant grandit tout en
continuant un allaitement fréquent ;
• accroître la fréquence de l’alimentation complémentaire au fur et à mesure que
l’enfant grandit, en utilisant une combinaison de repas et goûter ;
• donner progressivement une nourriture jusqu’au régime alimentaire aux besoins ;
• diversification des aliments de la mère et l’enfant : plus de fruit, légumes et aliments
de base fortifiés et ou des produits animaux pour améliorer la santé ;
• alimentation active : L’alimentation active est une méthode pour encourager l’enfant à
terminer son repas, l’enfant doit avoir sa propre assiette, lui faire des jeux pendant qu’il
mange, donner le repas dès que l’enfant a faim, avec ambiance et avec toute la famille, il ne
faut pas insister si l’enfant n’en a pas envie. Il faut arrêter et attendre un moment, reprendre
après quelques minutes. Quand l’enfant mange, il faut le féliciter.
• alimentation fréquente et active pendant et après maladie
• bonne mesure d’hygiène et bonne pratique de préparation. [2]
17
Présentons sur le tableau suivant, les critères de classement des nourrissons en
fonction des modes d’alimentation
L’idéal serait que tous les nourrissons soient alimentés au lait maternel jusqu’à l’âge
de 6mois. Un aliment complémentaire est obligatoire à partir de 6 mois. C’est le début la
période dite de sevrage : les mères continuent l’alimentation lactée mais la complètent avec
des bouillies préparées à partir de l’aliment de base consommé quotidiennement par les
familles ou à partir de farines infantiles commercialisées.
18
Le sevrage est le moment où la mère arrête complètement de donner le sein. C’est une
étape importante de la vie où la séparation entre mère et enfant commence : le lien affectif
développé entre eux pendant la vie intra-utérine et après la naissance se transforme, et l’enfant
doit s’y habituer et faire ses premiers pas vers la socialisation. [2]
Cette période est très difficile. Il faut bien choisir le bon moment pour introduire
l’aliment de complément. L’introduction trop précoce augmente les risques d’infections, en
particulier les diarrhées, aussi diminuer la production lactée maternelle provoque le retour de
l’ovulation.
Il n’y a pas de règles internationales pour décider de l’âge d’introduction d’aliments autres
que le lait.
Tout aliment nouveau doit être introduit séparément dans le plat de l’enfant afin de
bien s’assurer qu’il l’a bien toléré. Pour habituer l’enfant à consommer de nouveaux aliments,
le premier jour après la tétée, lui donner une à deux cuillérées à café de bouillie ou de
tubercules cuite à l’eau et écrasée ou un peu de fruit pelé et écrasé. Si l’enfant refuse de
manger, ne pas insister et arrêter pour recommencer un peu plus tard. Avant d’entamer un
nouveau plat, il faut bien s’assurer que l’enfant a accepté le menu précédent.
19
2. RAPPELS SUR LES BESOINS NUTRITIONNELS
Autour du 6ème mois de la vie débute la période dite de sevrage; mais vers la fin du
quatrième mois de la vie le lait maternel ne suffit plus quantitativement à couvrir les besoins
nutritionnels de l’enfant vu la rapidité de la croissance staturo-pondérale et la progression de
l’activité physique. Pendant les premiers mois, l’enfant grossit de 1g par heure. De la
naissance à 1an, son poids corporel est multiplié par 3 environ et sa taille augmente de plus de
20centimètres. [2]
Le besoin énergétique estimatif (BEE) est l’apport alimentaire moyen qui devrait
normalement maintenir l’équilibre énergétique chez les individus en bonne santé ayant un
poids normal. Il est fixé en fonction de l’âge, du sexe, du poids, de la taille et d’un niveau
d’activité favorable à la santé; Dans les cas des enfants, des femmes enceintes et de celles qui
allaitent, le BEE tient aussi compte des besoins énergétiques associés à la formation des tissus
ou à la production du lait, dans une optique de santé.
Représentons sur le tableau 2 suivant le rapport entre la tranche d’âge et les Besoins
Energétiques estimatifs.[http// www. nap. edu.]
20
2.2. BESOINS QUALITATIFS ET QUANTITATIFS
Les aliments de sevrage doivent être un produit stable, pas cher adaptés aux coutumes
locales, fabriqués à partir des produits locaux bénéficiant d’une qualité nutritionnelle
contrôlée, de conservation et d’emploi facile, accessibles à toutes les couches sociales qui
doivent pouvoir se le procurer.
2.2.2- Protéines
Les protéines sont nécessaires à l’élaboration du tissu vivant. Elles apportent de
l’azote à l’organisme. En moyenne 6.25g de protéines contiennent 1g d’azote.
Le besoin azoté d’entretien est de 4g / kg /j pour les enfants de 0 à 3 ans. [3]
L’unité de base des protéines est l’acide aminé qui sont essentiels à la synthèse des tissus
vivants, des enzymes. Ce sont la phénylalanine, le tryptophane, la méthionine, la lysine, la
leucine, l’isoleucine, la valine et la thréonine.
Le besoins protéique chez les enfants de 0 à 6 mois este de l’ordre de 1,2g/ kg par jour à
2,2g/kg par jour. [4]
Vers l’âge de 6mois-8mois, il faut augmenter la quantité des aliments, en multipliant
le nombre de bouillies, en ajoutant des protéines, légumes, fruits et feuilles et aussi s’assurer
de l’apport quotidien en protéines animales comme les œufs, la viande maigre, le poisson, le
lait et en protéines végétales comme les légumineuses (haricots, pois chiches, lentilles,
arachides, soja). Les céréales sont pauvres en lysine, les légumineuses en méthionine donc
pour pallier à ces difficultés, l’association d’aliments sont recommandées.
21
Le tableau suivant présente le profil de référence d’évaluer la qualité des protéines
pour un enfant de 1an et plus.
2.3.4. Lipides
Les lipides sont par des constituants plus énergétiques. Ils représentent une réserve
énergétique stockée dans les tissus graisseux. Par ailleurs, des vitamines liposolubles
nécessitent la présence de lipide. L’unité de base est l’acide gras dont quelques uns ne sont
pas synthétisés par l’organisme mais apporté par l’alimentation. Un régime équilibré contient
20 à 30% de calories apportés par les lipides.
2.3.5. Eau
La présence d’eau dans la vie est très importante et essentielle. La sortie d’eau d’un
individu doit être proportionnelle à l’entrée.
22
2.3.6. Sels minéraux
Le tableau ci-après représente l’apport recommandé chez les enfants (mg/24h)
Age Ca Mg Fe Cu
Nourrissons 1000 - 1.5 0.08
1-3ans 600 100 10 -
4-9ans 700 150 10 -
Source : diététique infantile. Fév. 1989 : 118 [3]
2.3.7. Vitamines
Ce sont des substances organiques indispensables à l’équilibre vital apporté par
l’alimentation. Leur déficit entraîne des maladies spécifiques, selon la vitamine. Elles sont
classées en deux grandes classes :
- vitamines liposolubles qui sont solubles dans le lipide, ne passe dans l’organisme
en l’absence de graisse (vit A, D, E, K),
- vitamines hydrosolubles qui sont solubles dans l’eau se dissolvent facilement en
présence d’eau.
Avec une alimentation diversifiée, les besoins essentiels en vitamine sont couverts.
23
Le tableau ci-dessous montre les apports vitaminiques recommandés et leurs
principales sources.
24
3. MALNUTRITION ET PRINCIPALES MALADIES NUTRITIONNELLES
3.2.1.1 Le marasme
Il est dû à une insuffisance globale de la ration alimentaire. Il se rencontre surtout au
moment de l’introduction d’aliments de complément, se reconnaît par :
- la disparition du pannicule adipeux, au niveau du thorax puis des membres et du
visage, donne un aspect ridé de vieillard à l’enfant
- un poids faible pour l’âge et la taille ;
- diarrhée ou constipation comme signes digestifs ;
- avec un appétit et activité conservés.
3.2.1.2. Le kwashiorkor
Le kwashiorkor est dû à un déséquilibre de la ration alimentaire, avec une carence en
protéines. Il se rencontre surtout au cours de la deuxième année de la vie, quelques mois après
le sevrage. Il se reconnaît par :
- un œdème au niveau des mains, pieds et visage donnant un aspect arrondi,
- des lésions de la peau et des phanères : dépigmentation et chute des cheveux
- diarrhée fréquente comme signes digestifs.
25
3.2.2. Troubles dus à des carences en micronutriments
3.2.2.1. Avitaminose A
26
4.1.1. Causes immédiates
Les principales causes immédiates sont les carences alimentaires et les maladies
infectieuses telles que diarrhée, Infection Respiratoire Aiguë. Dans la majorité des cas, elle
résulte à la fois d’une combinaison de la maladie et de l’insuffisance alimentaire,
particulièrement pendant la période de sevrage.
27
4.2.2. Causes fondamentales
28
4.4.1.1. L’indicateur poids/taille
L’indicateur poids/taille indique une perte ou gain de poids dans la détermination de
la dénutrition et changement nutritionnel récent de l’individu important si l’âge de l’enfant
est incertain.
Lorsque cet indicateur est faible inférieur à 80% , il reflète une malnutrition aigue.
L’application de cet indicateur est surtout dans les enquêtes nutritionnelles en situation
d’urgence.
4.4.2. Classification
29
DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE PROPREMENT DITE
30
1. CADRE DE L’ETUDE
1.1 Situation géographique
Notre étude se déroule au niveau du Fokontany d’Ambodin’Isotry. Ce dernier se situe
au cœur de la ville d’Antananarivo et circonscrit dans le premier arrondissement. Il est limité :
- au nord, par le fokontany Antetezana Afovoany II ;
- à l’ouest, par le fokontany 67 ha sud ;
- à l’est, par le fokontany Andranomanalina Isotry ;
- au sud, par le fokontany Andranomanalina I et Andranomanalina Afovoany.
Ce fokontany s’étend sur une superficie de 9,6679 km2 et est découpé en 5 secteurs
géographiques, dénommés respectivement: secteur 1, secteur 2, secteur 3, secteur 4 et secteur
5.
1.2. Contexte démographique
D’après le dernier recensement effectué en novembre 2006, le fokontany
d’Ambodin’Isotry compte 7795 habitants, 1605 ménages et 835 toits. La densité de
population est de 806,28 habitants/km2. Le nombre des enfants de 0 à 5ans s’élève à 1443, ce
qui représente 18,51% de la population totale du fokontany et les enfants de 6 à 24 mois sont
au nombre de 118 soit 1,51%.
Le tableau ci-dessous nous montre la répartition du nombre des enfants suivant les
cinq secteurs du fokontany:
31
1.3. Situation économique
La principale activité de cette localité est le commerce, notamment de tissus. Ce
quartier a deux places de marché dont une pour faire les emplettes journalières, telles les
viandes, les poissons, les légumes, les fruits, … et une autre ouverte à tous commerçants tous
les samedis. C’est d’ailleurs le jour de marché où les tananariviens s’y rendent, les uns pour
vendre et les autres pour acheter.
2. METHODOLOGIE
Avant de présenter la méthodologie de l’étude, il convient de présenter les objectifs de
notre recherche.
32
4- identifier leurs pathologies nutritionnelles ;
5- déterminer la qualité et la quantité des aliments de sevrage dans le fokontany ;
6- proposer et suggérer aux autorités compétentes les solutions.
33
2.2.5. Réalisation de l’étude
34
2.2.5.4. Exploitation et analyse des données
Les données récoltées ont été introduites et exploitées par le logiciel EPI-INFO,
WORD et EXCEL
Lors de la réalisation de cette étude, des considérations éthiques ont été respectées.
Ainsi, par exemple, une numérotation a été retenue afin de garder l’anonymat de l’enquête,
donc la confidentialité des renseignements.
Aussi, les renseignements fournis par les personnes enquêtées ont été enregistrés et
stockés avec discrétion.
Ainsi, l’étude a été réalisée dans le strict respect de la confidentialité et des droits
humains.
2.3. VARIABLES ETUDIES
2.3.1. Variables qualitatives
Genre de l’enfant
Profession de la mère
Situation matrimoniale
Niveau d’instruction
Mode de sevrage
Religion
Région d’origine
Les maladies infectieuses
Quantité et qualité des aliments
Type de sel
Vaccination de l’enfant
Prise de vitamine A et médicament dé parasitaire
35
2.3.2.Variables quantitatives
Age de l’enfant
Age de la mère
Age d’introduction d’aliment de complément
Age de sevrage
Taille de ménage
Nombre d’enfant de 6 à 24 mois
Poids de l’enfant
36
3. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’ETUDE
Masculin Féminin
Age Effectif % Effectif % Effectif total
Nous pouvons constater que la proportion des filles domine par rapport à celle des
garçons, mais dans la tranche d’âge 12-16 la proportion des garçons est de 21,62% contre
18,18% pour celle des filles. Il n’existe pas de prédominance ni du nombre d’effectif à chaque
tranche d’âge ni de proportion de genre.
37
Le tableau ci-après nous présente l’état nutritionnel d’enfants en fonction de leur âge
Tableau 8 : Etat Nutritionnel des enfants étudiés par rapport à leur âge
Etat Nutritionnel des enfants
Age Nombre des enfants Nombre des enfants
% % Effectif
enfants bien nourris modérément malnutris
0-6 3 0,27 3 0,27 6
7-11 20 18,02 5 0,45 25
12-16 28 25,22 7 0,63 35
17-21 18 16,21 5 0,45 23
>22 20 18,02 2 0,18 22
T 89 80,19 22 19,81 111 (100%)
30,00%
proportion des enfants
25,00%
20,00%
bien nourris
15,00%
modérément malnutris
10,00%
5,00%
0,00%
0-6m 7m- 12m- 17m- >22m
11m 16m 21m
tranches d'âge
38
Le tableau qui suit va nous montrer l’état vaccinal d’enfants étudiés
Nous pouvons constater d’après ce tableau que la majorité des enfants sont vaccinés à
tous les types de vaccin, surtout au BCG à 98,19 % et ATR à 86,48. Ceci peut être dû aux
connaissances des mères sur l’importance de la vaccination. Il est à noter que 10 enfants sur
111 soit 0,90% ont moins de 9 mois
Nous allons voir dans le tableau ci-dessous l’état nutritionnel des enfants non
vaccinés.
Type de
BCG DTCHEP1 DTCHEP2 DTCHEP3
vaccin
Etat
nombre % nombre % nombre % nombre %
nutritionnel
Bien
2 1,80 1 0,90 1 0,90 1 0,90
nourris
Malnutris
0 0,0 1 0,90 3 2,71 1 0,90
modérés
39
3,00%
2,00%
Bien nourris
1,50%
Malnutris modérés
1,00%
0,50%
0,00%
BCG DTCHEP1 DTCHEP2 DTCHEP3
type de vaccin
40
Voici un tableau qui montre la répartition d’enfants en fonction de l’âge d’ablactation.
L’age d’ablactation peut provoquer un déséquilibre alimentaire si c’est trop tôt ou trop
tard. D’après ce tableau, notons que 27,9% des enfants sont ab lactés avant 6 mois et le reste,
c’est-à-dire 72,1% à partir de 6 mois.
Le tableau ci-après représente la proportion des enfants qui ont des antécédents
pathologiques dans la quinzaine qui précède l’enquête.
Tableau 13: Proportion d’enfants ayant des antécédents pathologiques dans la quinzaine
précédant l’enquête
D’après ce tableau, les antécédents pathologiques IRA et diarrhée sont les plus
rencontrées avec respectivement une proportion de 43,24% et 16,21%.
41
Le tableau suivant indique l’état nutritionnel des enfants selon les antécédents
pathologiques.
Nous voyons sur ce tableau que 6,8% des enfants modérément malnutris sont atteints
de l’IRA et 0,4% de diarrhée.
Le tableau suivant nous indique la répartition des mères selon les tranches d’âge.
42
Le tableau suivant présente la répartition des mères selon leur niveau d’instruction.
Le tableau qui suit va nous présenter la proportion d’âge d’ablactation par rapport au
niveau d’instruction de la mère.
35
30
25 Moins de 6 mois %
20
15 Plus ou égal à 6
10 mois %
5
0
ur
re
re
e
cé
ie
ai
ai
r
nd
im
Ly
pé
Pr
co
Su
Se
43
35,00%
30,00%
25,00%
Primaire
20,00% Secondaire
15,00% Lycée
Supérieur
10,00%
5,00%
0,00%
Plus ou égal à 6 mois Moins de 6 mois
Le tableau ci-après nous indique la proportion d’enfants sevrés par rapport au niveau
d’instruction de leurs mères.
Moins de 24 mois
Niveau
d’instruction Nbre %
Primaire 5 23
Secondaire (CEG) 3 14
Lycée 6 29
Supérieur 7 33
21 100
Dans notre étude, 21 enfants sur 111 sont sevrés. Et ils ont tous moins de 24 mois. Ce
sont les mères ayant un niveau supérieur qui arrêtent l’allaitement précocement.
44
Moins de 24 mois
23%
34% Primaire
Secondaire (CEG)
Lycée
14%
Supérieur
29%
Figure 4: Proportion des enfants sevrés selon le niveau d’instruction des mères.
La proportion se partage comme suit : 23% des mères sont primaires, 14% sont des
secondaires, les 29 % sont des lycéennes et 33% des mères ont sevrés leurs enfants à moins
de 24 mois.
Le tableau ci-dessous nous montre la proportion d’enfants ayant reçu les différents
groupes d’aliments la veille de l’enquête et ce, selon le niveau d’instruction des mères.
Tableau 19 : Proportion d’enfants ayant reçu des différents groupes d’aliments la veille
en fonction du niveau d’instruction des mères
Secondaire
Rappel de Primaire Lycée Supérieur
(CEG) Effectif
repas de 24 h
Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %
G1 1 0,90 3 2,70 3 2,70 0 0,0 6
G1+G2 3 2,70 7 6,30 5 4,50 3 2,70 18
G1+G2+G3 33 29,73 4 3,60 27 24,32 14 12,61 78
G1+G3 3 2,70 2 1,80 4 3,60 0 0,0 9
Total 40 36,03 16 14,41 39 35,13 17 15,11 111
45
G1 : aliments énergétiques G2 : aliments réparateurs G3 : aliments protecteurs
- Riz mou ou sec - Viande - Tous les fruits
- Eau de riz - Œufs - Brèdes
- Farine de riz - Poissons - Café
- Banane - Lait - Tomates
- manioc - Arachides
- Légumineuses
- Volailles
- Crustacés
- « patsa »petite
crevette
45
40
35
30 G1+G3
effectif
25 G1+G2+G3
20 G1+G2
15 G1
10
5
0
Primaire Secondaire Lycée Supérieur
(CEG)
niveau d'instruction
Figure 5: Proportion des enfants ayant reçu les trois groupes d’aliments selon le
niveau d’instruction des mères
Au vu de ce tableau et de ce graphe, nous pouvons dire que les mères savent varier les
aliments de leurs enfants. La proportion des enfants qui ont reçu les trois groupes est la plus
élevée.
46
Le tableau suivant va nous évoquer la proportion des enfants bien nourris et modérément
malnutris par rapport aux professions des mères
Modérément
malnutris 6 5,4 9 8,1 1 1,8 2 1,8 2 1,8 1 0,9 22
Total 28 53 7 10 9 4 111
Notons par :
• Employées : toutes les mères salariées qui travaillent dans les bureaux à l’instar de
secrétaire de direction, assistante administrative,
• Ouvrières : toutes les mères travaillant dans les unités de production notamment des
entreprises franches.
• Marchandes : les mères épicières, gargotières, bouchère… et les mères marchandes
ambulantes.
• Fonctionnaires : les mères qui sont employées dans la Fonction Publique
• Ménagères : les mères qui s’occupent de leurs foyers.
• Couturières : les mères qui s’exercent dans la couture
D’après ce tableau, 8,1% des enfants malnutris sont issus des mères ménagères et
5,4% des mères marchandes. Ce sont toujours les enfants de ces mères suscitées qui sont
également bien nourris.
Le tableau qui suit présente la proportion des enfants sevrés et ceux qui ne les sont pas.
47
Enfants Nbre Proportion
Non sevrés 89 80,19 %
Sevrés 22 19,81 %
Total 111 100 %
Au regard de ce tableau, nous pouvons constater que les enfants sevrés représentent
19,81% de l’effectif total contre 80,19% pour les non sevrés.
Nous allons consulter dans le tableau ci-dessous la répartition des enfants sevrés selon
leurs tranches d’âge.
Sevrage définitif
oui non Total
Age
Effectif % Effectif % Effectif
0-6 m 0 0,0 4 3,60 4
7-11 m 1 0,90 26 23,42 27
12-16 m 4 3,60 31 27,92 35
17-21 m 7 6,30 16 14,41 23
>22 m 10 9,01 12 10,81 22
Total 22 19,81 89 72,19 111
48
Tableau 23 : Répartition des mères selon leurs niveaux d’instruction et selon leurs
professions
Au vu de ce tableau, les mères ménagères ayant déjà fréquenté le lycée sont les plus
nombreuses. De même pour les mères secondaires qui sont marchandes et ménagères. Les mères
Employée
Niveau Couturière Marchande Fonctionnaire Ménagère Ouvrière
de bureau Total
d’instruction
Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre Nbre
Primaire 0 0 7 2 4 1 11
Secondaire 3 0 16 0 15 5 39
(CEG)
Lycée 6 1 8 0 22 3 38
Supérieur 1 8 0 2 6 0 17
total 10 9 32 4 47 8 111
des enfants étudiés sont majoritairement des ménagères et sont relativement instruites.
Tableau 24 : Répartition des mères selon la taille de ménage et selon leurs professions
Niveau d’instruction
Employée de
Couturière Marchande Fonctionnaire Ménagère Ouvrière
bureau Total
Taille de
Ménage
Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %
Au regard de ce tableau, nous pouvons noter que 30,63% des ménages dont les mères sont
ménagères ont une taille de ménage de 2-5 et 11,71% des ménagères se trouvent entre 6-9.
49
TROISIEME PARTIE :
SUGGESTIONS
50
3.2. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
Notre étude effectuée dans le fokontany d’Ambodin’Isotry nous a permis de constater les faits
suivants :
• une prévalence de la malnutrition modérée à 19,81%
• une prévalence des enfants sevrés avant 24 mois à 19,81%
• une introduction d’aliment complémentaire avant 6 mois à 38,75%
Les principales pathologies des enfants de 6 à 24 mois
Dans notre étude, 82,9% des enfants étudiés sont encore allaités tandis que les 17,1% ne le sont
plus.
80,29% des enfants sont allaités jusqu’à l’âge de deux ans.
Et 72,10% des enfants ont bénéficié de l’AME.
Vu ces résultats, les mères continuent à pratiquer l’allaitement jusqu’à 2ans. Ce qui explique la
disponibilité des mères pour leur enfant.
51
Dans notre étude, 72,10% sont les enfants dont l’aliment de complément est introduit à
plus ou égal à 6 mois. En revanche, ces aliments de complément sont diversifiés parce que les
70,72% des enfants ont reçu des groupes d’aliments énergétiques plus les aliments protecteurs et
les aliments constructeurs.
Les 89% des enfants étudiés mangent trois fois par jour avec au moins une collation. Tout cela
est dû au niveau d’instruction des mères (50,4%) qui sont au moins au niveau lycée.
Quant à l’alimentation des ménages ou des familles des enfants étudiés, force est de constater
que le riz est le principal aliment de base consommé par ces enfants. Le mets le plus choisi est la
viande hachée. Seule la banane est le fruit le plus consommé dans les ménages étudiés.
Au Congo, la majorité des femmes interrogées (58%) commence à diversifier
l’alimentation de leur enfant à 7 à 8 mois. A partir de 2 ans l’enfant s’alimente exclusivement au
plat familial qui est préparé 2 fois, voire une seule fois par jour. Il reçoit une portion, en
apparence volumineuse, d’un plat familial souvent très épicé, de faible valeur énergétique,
contenant peu de matières grasses et protéines. Les apports couvrent à peine 60 à 70% des
besoins caloriques et 80 à 90% des besoins en protéines. (The world health. Congo 1994).
52
Le sevrage mal conduit peut provoquer des dégâts sur l’état nutritionnel des enfants.
Dans notre étude, nous avons constaté une proposition modérée de la malnutrition à 19,81% chez
les enfants étudiés. C’est la raison pour laquelle nos suggestions visent surtout la prévention de
la malnutrition et le défi à relever pour qu’elle ne s’aggrave pas.
53
besoin en énergie, en Calories, en Vitamines et sels minéraux, et bien d’autres encore doit être
augmenté et l’apport extérieur est essentiel.
54
Il lui faut 3 repas par jour avec une à deux collations dans la journée. Il est conseillé de boire
beaucoup d’eau. Et ce qui est très important c’est la tétée à la demande pour que la production
lactée ne soit pas diminuée.
Après-midi : 16 h : ramanonaka
Soir : 19h30 Riz ou autre céréales + mets : viande
Dans tous les cas l’eau de boisson n’est pas à négliger surtout de l’eau de riz « Ranon’ampango »
et manger des fruits est très important avec les vitamines et sels minéraux qu’il apportent.
Formule Générale :
Un repas : Aliment énergétique + enrichissement de base
- Les céréales + mets.
Tubercules patsa
Fruits huile, sucre poisson, viande, œuf etc.
L’enfant doit tous les jours prendre des aliments variés
55
Menu type pour une semaine d’un enfant de 6 à 12 mois
Il est à remarquer que donner du jus de fruit est conseiller pour les parents, de même les
compotes de fruits, de continuer toujours l’allaitement. A partir de 12 mois, l’enfant peut
prendre du repas familial et il faut diversifier
A noter que beaucoup de mères dans le fokontany sont des ménagères. Donc, préparer du
goûter à la maison est souhaitable.
Voila un menu type de goûter.
Farine de riz avec banane au bain marie (Koba vary + akondro)
Ingrédients :
- Farine de céréales (mais, riz), eau
- 02 bananes bien mûres
- Sucre 2 cuillères à soupe
- Une pincée de sel
56
Technique :
- Epluchez les bananes, les écraser dans une assiette + sucre + levure + sel
- Y mettre la farine de céréales et remuer, agiter de l’eau jusqu’à abstention d’une pâte
épaisse et collante.
Cuisson :
- Dans une marmite propre, mettre de l’eau,
- Verser la pâte dans une assiette creux en email
- Une autre assiette est mise au fond de la marmite servant à une cale
- Mettre l’assiette pleine de pâte sur l’assiette cale, couvrir la marmite.
- Attendre jusqu’à ce que la pâte décente spongieuse et bien cuite.
- Servir à chaud
Le chef du CSB 2 devrait chercher à sensibiliser les parents à l’aide des messages de
sensibilisation par le biais de supports médias et hors-médias, à l’instar des banderoles, des
affiches, des spots visuels, etc. Par exemple, la coupure du (ou des) film diffusé, chaque
dimanche après midi dans le stade de Basket-ball du Fokontany.
2- Pour le Fokontany
57
Aussi, est-il important de mener une lutte permanente contre le péril environnemental.
Pour ce faire, il faut distribuer des tracts de sensibilisation sur les risques du péril fécal, aussi
vérifier la qualité des toilettes des foyers vivant le long du canal Andriantany par le
« Vaomieran’ny Fahadiovana » du Fokontany .
3- Pour la nation
Les mêmes problèmes peuvent être rencontrés dans tous les foyers « Malagasy »
Ainsi, nous préconisons pour les mères et parents « Malagasy » la vulgarisation des conseils
diététiques. La mise en place des centres ou service qui assurent la nutrition et l’alimentation des
gens surtout les enfants que ce soit dans le grand centre que dans les centres le plus éloignés.
58
CONCLUSION
Les résultats de notre étude ont montré que les enfants étudiés sont en général sevrés de
manière progressive. Aussi, avons-nous constaté que leur état nutritionnel est globalement bon
malgré la détection de quelques cas de malnutrition modérée à 19,81% de l’effectif total. En
analysant cette proportion d’enfants malnutris de ce fokontany, force est de constater que :
• la tranche d’âge de 12 à 16 mois est la plus vulnérable à la malnutrition ;
• les enfants des mères ménagères, dont la taille de ménage est relativement élevée (taille
>=5), sont les plus touchés par la malnutrition ;
• la majorité des mères introduisent très tôt les aliments de complément de leurs enfants.
Pour cela, des suggestions sont proposées à l’intention de chaque groupe cible: la
diversification des aliments de sevrage et la pratique optimale de l’AME pour les parents;
l’intensification d’actions de sensibilisation pour l’assainissement de chaque secteur, pour le
fokontany et enfin, le renforcement du volet Information - Education - Communication des
parents en vue d’un Changement de comportement sur l’alimentation des enfants et la pratique
d’une visite à domicile pour le Centre de Santé de Base niveau II .
59
BIBLIOGRAPHIE
1. Pascale Gerbouin R, Henri D. L’enfant en milieu tropical Aliment : du lait maternel… au plat
familial, Centre International de l’enfance Paris, 1992,69.
2. L’alimentation Infantile, usage physiologique, Ministère Santé, Information- Education -
Communication
2. Apfelbaum M, Forra C, Nullus P. Abrégé de diététique et nutrition. 2ème édition Masson
1989 : 116-118.
3. Fattorusso V, Ritter O. Vademecum clinique. 13ème edition, Paris, Milan, Barcelone, Bonn,
1994: 1520.
4. Chisolf J. Diététique infantile: besoins nutritionnels et apports recommandés chez l’enfant.
Rev Prat, Fév. 1985 :35.
5. Lemonnier D, Ingelbeh Y, Hennart P. Les carences nutritionnelles dans les pays en
développement. Editions Kart hala, ACCT, Paris 1991 ; 505 :635.
6. Enquête nationale sur l’héméralopie. Service de Nutrition et Alimentation, 1994 : 10.
7. Aykroyd WR. L’élimination des maladies de carence OMS, Etude de base N°24, 1970.
8. John TD, Frits Van der Haar. Guide pratique pour le traitement de la carence en iode. Pays-
Bas 1992.
9. Garine I. Tabous, aliments et société. Santé du Monde, 1974 :44.
des populations. Enfant en milieu tropical, 1984 : 149-150.
11. ANDRIANASOLO Roger, Principaux troubles nutritionnels, cours INSPC, filière nutrition,
cours INSPC, Antananarivo 2007, 10p.
12. RANDRIAMAMPIANINA RAVELOSON Hantaniaina, besoins nutritionnels à travers le
cycle de la vie, cours INSPC, filière nutrition. Antananarivo 2007, 10p.
13. UNICEF. Watatowa Africa. L’enfant en Afrique australe et orientale. 1992. 10.
14. Hiroshi-Nakajima. A l’occasion de la Journée Mondiale de la Santé. OMS. Genève
1989 : 1.
15. USAID. Nutrition des jeunes enfants à Madagascar. Résultat de l’EDS Madagascar
2003 :
60
16. Larchet. M, Rieu. D. Les besoins alimentaires du nourrisson. Encyclopédie Méd. Chir.
Pédiatrie, Paris 1990 ; 10.
17. Pascale Gerbouin R., Henri D. L’enfant en milieu tropical. Aliment : origine et valeur
nutritionnelle, Centre International de l’enfance Paris, 1993 :48.
18. Hennart P, Brasseur D, Vis HL. Analyse des déterminants de la santé et de l’état
nutritionne
19. Bailey KV. Manuel de nutrition en Santé Publique. OMS, Brazzaville 1979 :140.
20. Gro Harlem Brundtland. Communiqué OMS/93, Genève 1998
21. Latham MC. Nutrition humaine en Afrique tropicale. Rome 1979 : 115.
22. UNICEF. Stratégie visant à améliorer la nutrition des enfants et des femmes des pays en
développement. 1992 :20.
23. .
24. Rakotonomenjanahary JB. Contribution à l’étude de l’état nutritionnel des enfants de 0 à
5ans dans un quartier pauvre d’Antananarivo. Thèse Méd. Antananarivo, 1988, N° 1574 :21.
25. OMS. Santé Publique et développement chez l’homme. Série de rapports techniques,
1985 : 485.
26. FAO. Nutrition et agriculture. Conduite de petites enquêtes nutritionnelles. Manuel de
terrain N°5, Rome 1992 : 180.
27. ARNAUD. S., Etat Nutritionnel et qualité de l’alimentation des enfants de moins de 2 ans
dans le village de Dame (Cote d’Ivoire), mémoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes
Supérieurs Spécialisées (DESS), 65p, 4 octobre 2004, Université de Montpellier II, Académie de
Montpellier.
28. OMS, Code International de commercialisation des substitut du lait maternel, OMS ?
1981.
29. MADAGASIKARA AMPERINASA. 2007-2012. Drafitra matipaika ho amin’ny
fampandrosoana maharitra. 112p
30. SEECALINE, 1997. Situation Alimentaire et nutritionnelle à Madagascar. Stratégie
Nationale de sécurité alimentaire et de nutrition, 133
61
ANNEXE I
62
Nom et prénoms : ANDRIANARISAONA Fenohasiniaina
Titre du mémoire : SEVRAGE CHEZ LES ENFANTS DE 6 à 24 MOIS DANS LE
FOKONTANY D’AMBODIN’ISOTRY : RISQUES ET DEFIS
Rubrique : Santé Publique Nombre de pages : 43 Nombre de tableaux : 24
Nombre de figures : 05 Nombre d'annexes : 04
Nombre de références bibliographiques : 21
RESUME
Notre travail consiste à étudier la conduite du sevrage chez les enfants de 6 à 24 mois
dans le fokontany d’Ambodin’Isotry pour déterminer les risques et relever les défis y
afférents. Pour cela, une étude transversale auprès des 111 couples mères enfants a été
réalisée en mois de mai 2007.
Les résultats de cette étude révèlent que les enfants sont majoritairement sevrés de
manière progressive et que 19,81% souffre de la malnutrition modérée. Aussi, avons-nous
constaté que les principales causes de la malnutrition dans ce fokontany sont d’une part, la
méconnaissance par les mères en général de l’importance de la diversification des aliments et
d’autre part l’introduction précoce d’aliments de complément par les mères ménagères.
De ce fait, nous avons recommandé principalement : aux parents des enfants du
fokontany d’Ambodin’isotry la pratique optimale de l’AME, la diversification des aliments
de compléments selon loi nutritionnelle; au Fokontany d’Ambodin’Isotry, le redoublement
des efforts en matière de sensibilisation pour assainir le milieu et assurer la salubrité
environnementale dans le quartier et, enfin, au Centre de Santé de Base II, le renforcement du
suivi nutritionnel par le biais des visite à domicile.
63
Name and first name: ANDRIANARISAONA Fenohasiniaina
Title of the memoire: WEANING 6 TO 24 MONTH – OLD CHILDREN IN THE
FOKONTANY OF AMBODIN’ISOTRY: RISKS AND CHALLENGES.
Heading: Public Health Number of pages: 43 Number of tables: 24
Number of pictures: 05 Number of annexes: 04
Number of bibliographical references: 30
SUMMARY
Our task consists of studying the way if weaning 6 to 24 month - old children in the
fokontany of Ambodin’Isotry so as to determine the risks and challenges about it. So a cross
study to 111 mothers - child couples have been fulfilled in may 2007.
The results of that study reveal that the children are mainly weaned gradually and that
19,81% suffer from moderate malnutrition. Then, we see that the main reasons of the
malnutrition in that fokontany are, on the one hand, mothers ‘unknowing the importance of
the diversification of food and on the other, the early introduction of complementary food by
housewives.
Then, we have mainly recommended the children’s parents from the fokontany of
Ambodin’Isotry, the optimum practice of exclusive maternal breastfeeding, the
complementary food diversification according to the nutrition law; at Ambodin’Isotry, the
increasing of efforts of sensitizing to make sane environment and ensure its healthiness in the
district and, in the end, at the Basis Health Centre II, the nutrition follow-up reinforcing
through home visiting.
64