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Mémoire
pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Spéciales
de Santé Publique et Communautaire
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------
Année 2006
N°………..
par
MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Directeur :
Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Directeur :
Monsieur RASOANAIVO ANDRIANASOLO Simon
7
Nom et prénoms : RAZAFINDRAVAO Minosoa Saholy
Titre du mémoire : La malnutrition dans une zone à potentialité agricole de la Région
d’Analamanga
Rubrique : Santé Publique Nombre de pages : 39 Nombre de tableaux : 14
Nombre de figures : 05 Nombre d'annexes : 05
Nombre de références bibliographiques : 32
RESUME
Il s’agit d’une enquête ménage de type transversal suivi d’un focus group.
L’échantillonnage a été réalisé selon la méthode du choix aléatoire itinéraire. La
population de référence utilisée dans l’évaluation de l’état nutritionnel de ces enfants
n’est autre que la population standard établie par le NCHS et recommandée par l’OMS
et l’UNICEF.
Enfin, la lutte contre cet important problème de santé publique impose deux
stratégies: la promotion de l’amélioration des conditions de la femme et la promotion de
l’amélioration des conditions de la pratique de soins.
8
1-INTRODUCTION………………………………………………………………… 1
3- RESULTATS ET ANALYSE………………………………………………….…...11
3.1- Caractéristiques générales de la population d’étude………………………………11
3.2- Profil nutritionnel des enfants……………………………………………………..21
3.3-Facteurs liés à la malnutrition des enfants de 6 à 36 mois………………………....24
3.4- Les résultats du focus group………………………………………………………28
4- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS……………………………………….…...29
4.1- La situation nutritionnelle dans le district d’Antananarivo Atsimondrano……29
4.2- Les principaux facteurs de risques de la malnutrition…………………………….30
5- RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS……………………….……………36
5.1-La promotion de l’amélioration des conditions des femmes………………………36
5.2-La promotion de l’amélioration des conditions de la pratique de soins des enfants.37
CONCLUSION………………………………………………………………………...39
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
RESUME
9
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AME : Allaitement Maternel Exclusif
AS : Agent de Santé
CHDII : Centre Hospitalier du District niveau II
CH : Chiffre au Hasard
CPN : Consultation Prénatale
CRS : Catholic Relief Service
CSB : Centre de Santé de Base
EMAD : Equipe de Management de District
EPM : Enquête Prioritaire auprès des Ménages
EDS : Enquête Démographique et de Santé
ET : Equipe Technique
FAO : Food and Agriculture Organisation
FS : programme de Filet de Sécurité
IC : Intervalle de Confiance
IEC : Information Education Communication
MGA : Malgache Ariary (Unité monétaire Malgache)
MPL : Ministère de la Population et de Loisirs
MSPF : Ministère de la Santé et du Planning Familial
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG: Organisme Non Gouvernemental
OR : Odds Ratio
PDR: Plan de Développement Régional
PNC : Programme de Nutrition Communautaire
PNS : Programme de Nutrition Scolaire
PF : Planification Familiale
RRI: Result Rapid Initiative
RMSD: Rapport Mensuel de Synthèse de District
SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et Communauté en Matière
d’Alimentation et de Nutrition Elargie.
SIDA : Syndrome Immuno- Déficient Acquis
SSD : Service de Santé de District
UP : Unité Pédagogique
N : effectif total de la population à étudier
10
n : fréquence
p ou p’ : degré de signification de différence statistique
11
Annexe 1 : Répartition des grappes dans les fokontany.
Annexe 2 : Questionnaires.
Annexe 3 : Guide de focus group.
Annexe 4 : Récapitulation des résultats du focus group.
Annexe 5 : Plan d’action.
DEDICACES
12
A Dieu Tout-puissant :
« Mon âme bénis l’Eternel et n’oublie aucun de ses bienfaits ; Psaumes 103/2 »
A mes parents
Vos prières sont la source de mes forces et de ma persévérance
REMERCIEMENTS
13
Monsieur Le Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin.
Vos qualités pédagogiques et professionnelles restent gravées dans notre mémoire,
Toutes nos reconnaissances les plus sincères.
14
1- INTRODUCTION
La terre produit assez d’aliments pour que chacun mange à sa faim. Pourtant, la malnutrition et
la faim continuent à toucher une personne sur sept au niveau du globe [1]. En effet la FAO estime que
852 millions d’êtres humains souffrent aujourd’hui de la faim chronique [2].Chaque année, la faim et la
malnutrition tuent davantage que le SIDA, le paludisme, et la tuberculose réunis. Toutes les 5 secondes,
un enfant meurt de la faim ou de ses conséquences [1].
En Afrique, la malnutrition atteint 31,5 millions d’enfants de moins de 5 ans. Ce fléau constitue
incontestablement un grand problème de santé publique aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural [3]
.
A Madagascar, plus de deux enfants de moins de 3 ans sur cinq (45%) accusent un retard de
croissance dont la moitié est sous forme sévère. Les niveaux de retard de croissance présentent des
variations importantes selon le milieu et la région de résidence : 46% en milieu rural contre 39 % en
milieu urbain [4]. Le taux de la mortalité infanto- juvénile reste encore très élevé même s’il y a eu une
légère amélioration de 1997 (136 pour 1000) à 2003 (94 pour 1000) [4].
Bien que Madagascar soit une Ile disposant de potentialités agro-pastorales et halieutiques
importantes, le régime reste déséquilibré, monotone et peu diversifié : trop riche en glucides, fortement
déficient en protéines et très pauvre en lipides, avec une carence en vitamines et minéraux [5].
L’insécurité alimentaire des ménages est largement répandue. La proportion de ménages victimes de
l’insécurité alimentaire a augmenté de 59% en 1993 à 65% en 2001. Pour l’ensemble du pays, 75% des
dépenses totales des ménages sont consacrées à l’alimentation. La disponibilité de viande et de produits
de pêche par habitant reste faible (4,4 et 7 kg par habitant par an respectivement) [5]
Dans la province autonome d’Antananarivo, province considérée comme une zone à potentialités
agricoles du fait qu’elle présente les 24% des exploitations dans tout Madagascar contre 22% à
Fianarantsoa, 17% à Toamasina, 11% à Mahajanga, 17 et 9% successivement Toliara et Antsiranana,
50% des enfants de moins de 3 ans sont trop petits pour leur âge. Malgré les différentes interventions
multisectorielles dans le domaine de la nutrition dans cette même province (projet SEECALINE), le taux
de mortalité des enfants moins de 5ans est de 80 pour mille [4][5].
Le district d’Atsimondrano produit annuellement 56.233 tonnes de paddy, 3.615 tonnes de maïs,
92.058 tonnes de manioc. Le revenu agricole est de l’ordre de 48.690.363.000 MGA en 2004. Malgré ces
ressources alimentaires et les projets SEECALINE I (1995-1999) et SEECALINE II (2002-2005), la
malnutrition occupe encore le 5ème rang parmi les problèmes de santé publique dont 38% des enfants sains
pesés se trouvent dans les bandes jaune et rouge en 2005 (source RMSD SSD Antananarivo
Atsimondrano).[7]
Cette situation paradoxale nous intrigue et nous amène à effectuer la présente étude dont les
résultats contribueront sans doute à l’atteinte des objectifs nationaux en matière de nutrition, entre autres,
les objectifs de développement du millénaire.
Ainsi, dans une telle zone à potentialité agricole, il se pourrait que les pratiques inappropriées des soins
donnés aux jeunes enfants constituent une des causes importantes de la malnutrition.
15
Les objectifs de cette étude sont d’établir le profil nutritionnel des enfants de 6 à 36 mois, de
déterminer les facteurs de risque de malnutrition liés aux soins, aux modes d’alimentation et au niveau
socio-économique du ménage. Enfin, nous essayerons d’émettre des suggestions pour améliorer les
pratiques alimentaires et les soins offerts aux enfants de 6 à 36 mois.
Ainsi, il sera développé successivement dans cet ouvrage les matériels et méthodes d’étude, les
résultats obtenus, les commentaires et discussions, les recommandations et la conclusion.
16
2-MATERIELS ET METHODES DE L’ETUDE.
2.1-Cadre de l’étude.
Cette enquête était effectuée dans la Région d’Analamanga. Celle-ci est composée de 08 districts
sanitaires dont la population totale est estimée à 2.361.279. Deux districts ont une grande potentialité
agricole élevée (revenu agricole plus de 200 Millions d’Ariary) : Anjozorobe et Antananarivo
Atsimondrano mais le tirage au sort nous a amené à consacrer notre étude sur ce dernier [7].
17
Les infrastructures sanitaires sont constituées d’un centre hospitalier de district niveau 2
(CHDII), 19 centres de santé de base niveau II, 18 formations sanitaires privées.
Concernant la nutrition, un centre de récupération nutritionnelle intensive a été implanté au
niveau du CHD II dont l’effectif moyen mensuel des hospitalisés est de 11 enfants. Des sites
communautaires de nutrition ont été créés depuis 1999 dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.
Deux organisations gouvernementales ou non à but non lucratif ont œuvré dans le domaine de la nutrition
à savoir le CRS et les prestataires du projet SEECALINE . Leurs activités sont cadrées par:
- le programme de nutrition communautaire (PNC),
- le programme de nutrition scolaire (PNS),
- le programme de filet de sécurité (FS)
Ce qui montre que le district d’Atsimondrano est un terrain rodé en matière de la lutte contre la
malnutrition.
2.2-Type de l’étude.
Il s’agit d’une étude basée sur l’enquête-ménage, de type transversal.
2.3-Population cible.
La population cible de cette étude est constituée d’enfants de 6 à 36 mois. Ce groupe d’âge a été
choisi conformément à l’objectif spécifique de cette étude qui était de déterminer les facteurs de risque
liés aux soins de la malnutrition. Il s’avère que les enfants de cette tranche d’âge sont très sensibles aux
variations des soins offerts. En revanche, les nourrissons de 0 à 5 mois sont exclus de l’étude du fait que
leurs besoins nutritionnels sont encore totalement couverts par l’allaitement maternel et ils ne sont donc
pas soumis à l’influence des facteurs alimentaires exogènes.
Enquête-ménage:
Elle nous a permis de recueillir des données concernant la structure par âge et sexe et surtout de
mesurer la taille et le poids de notre population d'étude qui sont les bases des nos variables d'étude. Par
cette enquête aussi nous avons collecté les caractéristiques des ménages des enfants de l'échantillon.
Les personnes interrogées étaient les mères, les pères ou tous ce qui sont proches et qui ont bien
connu les enfants de l'échantillon.
18
Etude anthropométrique:
Elle permet de calculer les indices anthropométriques poids pour taille (Poids/Taille), taille pour âge
(Taille/Age) et poids pour âge (Poids/Age).
L'âge des enfants a été calculé à partir de la date de naissance relevée sur des pièces d'état civil ou
leur carnet de santé ou leur de suivi nutritionnel ou le carnet de consultation prénatale des mères.
Les poids des enfants ont été mesurés avec une balance portable SALTER avec une précision de 100
grammes.
Les tailles ont été mesurées à l'aide de toise à curseur de fabrication locale selon le modèle SHORR
avec une précision de 0,1 centimètres. Les enfants de moins ou égal de 24 mois ont été mesurés en
position allongée tandis les enfants plus 24 mois ont été mesurés en position verticale, conforment à la
technique recommandée par l'OMS [9]
Toutes les mesures étaient effectuées par un seul individu pour éviter la différence de la lecture du
poids ou de la taille des enfants. La balance de SALTER a été suspendu de façon que l'écran de la balance
soit à la même hauteur des yeux de l'observateur en position verticale. Ceci a été fait pour éviter l'illusion
de la lecture.
Focus group:
Il s'agit d'une discussion entre des groupes de mères qui viennent au centre de santé sur des thèmes
de la nutrition en vue de déterminer leurs comportements en cette matière.
2.5- Echantillonnage.
Pour la rigueur scientifique, nous avons utilisé la méthode probabiliste par sondage en grappes à deux
degrés qui est recommandée par l’OMS [10]. Cette méthode consiste à effectuer dans un premier temps,
un tirage au hasard du district à potentialité agricole et, dans un deuxième temps, le tirage des grappes
(fokontany).
2.5.1- Echantillonnage des sites d’intervention et des enfants par le tirage des grappes.
∈α = 1,96 ≈ 2 écarts réduit tel que α = 0,05 p = 0,50 (prévalence de la malnutrition dans la
province d’Antananarivo)
q = 1- p = 0,5
g = 2,1 coefficients correcteurs effet grappe
i = 0,10 précision souhaitée
n = 4 x 0,5 x 0,5 x 2,1 = 210
0,10²
19
Nombre de grappes = 30
Intervalle d’Echantillonnage (IC) = 84.458/30 = 2815 (population totale= 84.458)
Chiffre au hasard = 883
Critères d'exclusion.
Sont exclus de cette étude :
- les enfants moins de 6 mois,
- les enfants des étrangers,
- les enfants non-résidents dans le SSD,
- les enfants dont la date de naissance reste inconnue,
- les bébés présentant des malformations congénitales ou autres pathologies congénitales
susceptibles de perturber la croissance staturo-pondérale.
20
2.5.3- Echantillonnage des Centres de santé et des femmes enquêtées pour le focus group.
Critères d'exclusion :
Les femmes médecins et paramédicales n'ont pas participé à la séance du focus group.
o Alimentation active : C’est une stratégie utilisée dans le cas de manque d’appétit mais aussi
lorsque les jeunes enfants ne sont pas encore capables de se nourrir eux même. Elle permet de
développer les capacités sociales et psychomotrices de l’enfant. Il s’agit de connaître la manière
21
de nourrir l’enfant et de s’intéresser au désir des enfants pour les aider à obtenir la nourriture
dont ils ont envie c’est à dire encourager l’enfant à manger davantage.
o Taux de dépendance : C’est la proportion entre l’effectif total des membres de la famille sur le
nombre de personnes qui ont une activité rémunératrice dans la famille en nature et en espèces
[12].
o Non instruit : Tout individu ayant dépassé l’âge de 15 ans et qui n’achève pas la 4ème année du
primaire ou tout individu qui ne sait pas lire ou écrire.
L’acquisition de l’autorisation des autorités locales, à savoir le Chef de région d’Analamanga, le Chef de district
Antananarivo-atsimondrano, les Maires, les Chefs de quartier concernés par l’enquête était impérative.De même, les autorités
administratives telles que les Médecins Inspecteurs et les Chefs des établissements concernés.
22
2.11.2- Tests statistiques et calculs utilisés :
Les tests et les calculs utilisés se rapportaient aux Chi², à l’Ecart-réduit, au Student avec la
précision des conditions d’application et les limites d’intervalle de confiance, la moyenne, la médiane, la
variance et l’écart-type.
L'analyse de la variance a été utilisée pour comparer les moyennes si les conditions d'utilisation
ont été remplies, sinon le test non paramétrique de Kruskal-Wallis. Un seuil de signification α = 0,05 a été
fixé.
23
3- RESULTATS ET ANALYSES.
Cette étude a été effectuée auprès de 210 observations d’enfants âgés de 6 à 36
mois.
3.1.1.1- Age :
45
40
35
Fréquence (%)
30
25
20
15
10
5
0
[6 - 12[ [12 - 24[ [24 - 36[
Age (mois)
L’âge moyen des 210 enfants de notre étude est de 20,11 mois ± 8,62. Quarante trois
enfants soit 20,5% sont dans la classe d’âge de 6 à 11 mois, 88 enfants soit 41,8% sont
dans la classe d’âge de 12 à 23 mois et 79 enfants soit 37,7% sont dans la classe d’âge
de 24 à 36 mois.
3.1.1.2- Genre :
Notre échantillon comporte 115 enfants du genre masculin, soit 54,8% et 95
enfants de genre féminin, soit 45,2% avec un sexe-ratio égal à 1,21. Il y a ainsi une
légère prédominance de la population masculine sans qu’il ait une différence
significative avec la population féminine..
24
3.1.1.3- Taille :
30
Fréquence % 25
20
15
10
0
[55 - 60[ [60 - 65[ [65 - 70[ [70 - 75[ [75 - 80[ [80 - 85[ [85 - 90[
Taille (cm )
3.1.1.4- Poids :
30
25
Fréquence %
20
15
10
0
[5-6[ [6-7[ [7-8[ [8-9[ [ 9 - 10 [ [ 10 - 11 [ [ 11 - 12 [ [ 12 - 13 [ [ 13 - 14 [
Poids (kg)
25
3.1.1.5- Caractéristiques des facteurs liés aux soins.
Ce tableau montre que plus de 78% des parents n’ont pas l’habitude de se laver
les mains lors de la préparation du repas des enfants.
26
Tableau 3 : Répartition de l’accessibilité aux soins médicaux.
Variables Sexe Total p
M F n %
Antécédent des maladies :
- oui 157 74,7
95 82 p<0.001
- non 33 25,3
20 13
Distance du CSB:
- inférieure 5 km 155 73,8
- supérieure 5km 90 65 55 26,2 p<0.001
25 30
Traitement des maladies:
- CSB 159 75,7
- automédication 88 71 25 11,9
- guérisseur 14 11 26 12,4 p<0.001
13 13
Vingt six virgule deux pour cent des enfants habitent plus de 5 km de la
formation sanitaire. Soixante quinze virgule sept pour cent utilisent le centre de santé
lors de la maladie, 12,4% consultent les guérisseurs et 11,9% pratiquent
l’automédication.
Traitement de l’eau :
- oui 36 30 66 31,5
- non 79 65 144 68,5
p<0.001
27
Seuls les 21,4% des foyers ont bénéficié d’une eau potable, 78,6% puisent de
l’eau soit à la fontaine ou dans un puit non protégé L’hygiène de l’eau ne semble pas
être respectée pour 68,5% des enfants. Plus de 31% des parents traitent l’eau avec du
sur’eau ou la portent à l’ébullition avant de la donner à leurs enfants.
Sevrage:
- < 24 mois 22 20 42 58,3 < 0.001
- ≥ 24 mois 19 11 30 41,7
Ce tableau montre que 70% de l’ensemble des enfants sont encore allaités au
sein et que 37,6% des mères pratiquent l’allaitement maternel exclusif.
Soixante douze, soit 29,6% de l’effectif de notre échantillon ont été sevré
définitivement et 58,3% d’entre eux l’ont été avant 2 ans.
28
Tableau 6: Répartition de la connaissance de la mère sur la période de l’AME.
Nombre de repas:
- < à3 61 54 115 54,8
NS
- ≥à3 54 41 95 45,2
Mode d’alimentation:
- propre met 125 59,5
74 51
- plat familial 85 40,5
41 44 NS
Pratique alimentaire :
- active 88 41,9
50 65 38 57
- non active 122 58,1
NS
Récupération nutritionnelle après
maladie:
- oui 23 22
- non 45 28,6
65 47
112 71,4
p<0.001
29
Plus de la moitié des enfants ne mangent pas plus de 2 repas par jour. Cent vingt
cinq enfants soit 59,5% ont leur propre met tandis que 40,5% partagent le repas familial
L’alimentation active est pratiquée pour des enfants par contre 41,9% et les 58,1 laissent
leur enfant manger tout seul.
Plus de 71% des enfants ne reçoivent pas d’aliments complémentaires après la
maladie, le nombre de repas reste relativement avant ou après une maladie.
Répartition de la source des aliments consommés par les enfants de 6 à 11 mois (repas de
24h) .
30%
Ration A
Ration B
50% Ration C
20%
Graphique 4: Répartition de la source des aliments consommés par les enfants de 6 à 11 mois.
Ration A: Lait maternel + Céréale
Ration B: Lait maternel + Céréale et/ou Légume ou Fruit
Ration C: Lait maternel + Céréale + protéine d’origine animal ou légumineuse et / ou fruit
Répartition de la source des aliments consommés par les enfants de 12 à 36 mois ( repas de
24h).
30
32%
38%
Ration 1
Ration 2
Ration 3
30%
Graphique 5: Répartition de la source des aliments consommés par les enfants de 12 à 36 mois ( repas de
24h).
Ce graphique montre que plus d’un tiers des enfants de 12 à 26 mois n’ont pris
que de céréale et que 32,3% ont une alimentation contenant les trois les groupes.
31
3.1.2- Caractéristiques des facteurs socio-économiques.
Tableau 8 : Répartition des facteurs socio-économiques.
Taille de ménage :
0 à 5 personnes 95 45,2
6 à 10 personnes 109 52,9
plus de 10 personnes 6 2,9
Parents :
enfants vivant avec leurs parents (père et mère) 194 92,3
enfants vivant avec leur mère ou leurs grand-parents
33
Tableau 8 : Répartition des facteurs socio-économiques (suite).
La taille moyenne des ménages est de 5,65 [ IC 95%:] et le taux de dépendance moyen dans les
ménages est de 3,4 [ IC 95%: 3,2 – 3,68]. Le taux d’analphabétisme est plus élevé chez les mères que
chez les pères (11,3 contre 16,7 p < 0.001) Seize enfants, soit 7,7% sont abandonnés par leurs pères.
Plus de 70% des ménages ont une source de revenu provenant de l’exploitation agricole
cependant 26,1 % louent leur rizière tandis que 34,76 ont des travaux instables. Seulement 2,4% des
ménages ont une production auto-suffisante tandis que 72,8% achètent du riz pour survivre en période de
soudure.
34
3.2- PROFIL NUTRITIONNEL DES ENFANTS.
Malnutrition aiguë
Bon état nutritionnel
Ce tableau qu’en dépit du fait que le district d’Antananarivo Atsimondrano est une zone à
potentialité agricole, le taux de malnutrition reste encore élevé. Toutes les formes de malnutrition y sont
constatées avec des prévalences inquiétantes.
35
Tableau 10: Distribution de cas de malnutrition chronique selon le sexe et la tranche d’age des enfants.
Tableau 11: Distribution des cas d’insuffisance pondérale selon le sexe et la tranche d’age des enfants.
Poids pour Age
Etat nutritionnel Modérée Sévère Total
n % n % n %
Variables
Sexe :
- Masculin 46 41,0 12 10,7 58 51,7
- Féminin 39 34,8 15 13,5 54 48,3
- Total 85 75,8 27 24,2 112 100
Age :
- [ 6 – 12 [ 9 8,0 4 3,7 14 11,7
- [12 – 24 [ 37 33,0 11 9,8 46 42,8
- [ 24 – 36 [ 40 35,7 11 9,8 52 45,5
- Total 86 76,7 26 23,3 112 100
36
Tableau12: Distribution des cas de malnutrition aiguë selon le sexe et la tranche d’age des enfants.
La forme sévère de la malnutrition aiguë affecte principalement les garçons de la tranche d’âge
de 12 à 24 mois.
37
3.3- FACTEURS LIES A LA MALNUTRITION DES ENFANTS DE 6 A 36 MOIS.
1- Hygiène de mains:
- mains propres
- mains non 21 24
propres
43 122 2,48 [1,19 – 5,18] < 0.05
2. Mode de repas :
- propre met
- plat familial
49 76
3- Récupération 15 70 3,27 [1,61 – 6,68] < 0.001
nutritionnelle après
maladie :
- oui
- non
18 27
4- Traitement de l’eau : 20 92 3,07 [1,33 – 7,10] < 0.001
- oui
- non
29 37
35 109 2,44 [1,26 – 2,74] < 0.01
38
Tableau 13 (suite): Détermination des facteurs associés à la malnutrition chronique.
5- Taille de ménage:
0 à 5 personnes 44 51
> 5 personnes 20 95 4,1 [2,09 – 8,08] < 0.001
6- Niveau d’instruction de la
mère:
instruite 32 39
non instruite 32 107 2,7 [1,42 – 5,30] < 0.005
39
3.3.2- Facteurs liés à l’insuffisance pondérale.
Tableau 14 : Détermination des facteurs associés à l’insuffisance pondérale.
Enfants Enfants OR [IC] 95% p
Soins offerts normaux malnutris
≥-2 Z score <-2 Z score
1- Sevrage
- < 24 mois 14 28
- >ou = 24 mois
23 7 6,57 [2,03 – 22,04] < 0.001
2- Hygiène de mains :
- mains propres
- mains non
propres 34 11
5- Accessibilité à l’eau 49 76
potable. 49 36 2,11 [1,16 – 3,85] < 0.05
- oui
- non
6- Taux de dépendance 23 23
dans les ménages : 75 89 3,87 [2,14 – 7,05] < 0.001
- inférieur ou
égal à 5
- supérieur à 5
47 7
Parmi les trente et un facteurs d’exposition étudiés, sept ont été prouvés d’avoir une corrélation à
la malnutrition à savoir :
- la mauvaise hygiène de la main au cours de la préparation des repas,
- l’absence de propre met pour l’enfant,
- la non récupération nutritionnelle après les maladies,
- le sevrage précoce,
40
- la famille nombreuse,
- la mauvaise qualité de l’eau,
- le bas niveau d’instruction de la mère.
Dans l’ensemble, les mères à tous les niveaux d’éducation confondus, préfèrent plutôt les visites à
domicile, les causeries les festivités pour s’informer des nouvelles les concernant.
41
4- COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
Presque 70% des enfants de 6 à 36 mois souffrent d’un retard de croissance dont 40,4% sous
forme sévère, 53,32% d’entre eux sont atteints de l’insuffisance pondérale dont 12,85% sous forme sévère
et 8,56% sont frappés par la malnutrition aiguë.
Ce dernier taux est inférieur à la valeur seuil de 10% telle quelle est recommandée par l’OMS
pour la mise en place des mesures d’urgence [13]. A noter que la malnutrition aiguë varie selon la saison.
Ce qui pourrait expliquer ce résultat, car notre enquête se déroulait pendant la période de moisson.
Aucune étude similaire et récente n’a été trouvée pour la comparaison de ces résultats. Ce qui
nous amène à citer quelques études faites ailleurs.
L’enquête prioritaire auprès de ménage (EPM 2000) à l’endroit des enfants de moins de 59
mois a montré une prévalence du retard de croissance de 54% chez les enfants des grands exploitants
agricoles dont la forme sévère est de 39% [14].
Une étude effectuée à Ambohidratrimo en 2003 a trouvé une différence de moins de 10% des
nos résultats. Le taux de la prévalence de la malnutrition chronique est de 52,3%, l’insuffisance pondérale
43,9% et la malnutrition aiguë 6,1% [15]. On note que cette étude a été effectuée chez les enfants de 0 à
59 mois et aussi dans une zone non semblable à notre étude.
L’enquête démographique et sanitaire (EDS) 2003-2004 a montré des prévalences de retard de
croissance à 46%, de l’insuffisance pondérale à 41% et de la malnutrition aiguë à 14% chez les enfants de
0 à 3 ans dans les communes rurales d’Antananarivo[4] Ces prévalences étaient respectivement de 50%,
42% et 12% au niveau de cette province.
Par rapport à ces résultats nationaux, même s’il n’y a pas des différences statistiquement
significatives, le taux de malnutrition d’Antananarivo Atsimondrano semble être élevé. Ceci du fait que
notre population d’étude est restreinte à la tranche d’âge le plus vulnérable à la malnutrition.
Outre les différents facteurs d’exposition identifiés, la migration des indigents de la capitale
«4Mi» dans le district en 2002 pourrait aussi expliquer cette situation. Cette augmentation du taux de la
malnutrition a été aussi signalée par l’ONG ECODISM pendant le mois de Mai 2006 au cours duquel
nous avons effectué notre enquête.
L’étude effectuée chez les enfants de moins de 60 mois en Afrique Subsaharienne en 2001 a
trouvé des prévalences de la malnutrition chronique de 37%, de l’insuffisance pondérale 41% et de la
malnutrition aiguë 10% [16]. Dans les pays les moins avancés les prévalences moyennes étaient de 40%
42
pour la malnutrition chronique, 45% pour le retard de croissance et 12% pour l’émaciation et dans le
monde, ses prévalences étaient respectivement 42%, 48%, 13% [17].
Selon la banque mondiale, l’Afrique est la seule région où l’on s’attend à voir le nombre et la
proportion d’enfants mal nourris augmenter au cours des 20 prochaines années[18 ].
Les trente et un facteurs de risque sont testés avec le logiciel Epi- Info 2000. Sept facteurs ont été
identifiés comme facteurs associés à la malnutrition, à savoir : l’absence de propre met, la non
récupération nutritionnelle après la maladie, le sevrage précoce, la mauvaise hygiène de la main, la
mauvaise qualité de l’eau, la famille nombreuse, le bas niveau d’instruction de la mère. D’autres études
effectuées ailleurs ont montré la corrélation des autres facteurs avec la malnutrition:
- le déparasitage: il semble que notre étude a été réalisée dans une région où l'activité de
déparasitage s'effectue régulièrement par les prestataires de SEECALINE et les agents de la santé
(programmes nationaux)
- le sexe: si l’on se réfère à la distribution de la malnutrition selon le sexe, on retient que le sexe
masculin prédomine, mais il n’y a pas une différence significative entre les deux genres. Ceci pourrait
s’expliquer par l’inexistence de discrimination alimentaire dans la région. Les études effectuées par Sabir
/ Ebrahim [19] et Sveldberg [20] ont montré qu’il est tout fait rare de trouver une discrimination du genre
dans l’alimentation en Afrique. Ces résultats sont contraires à la situation observée dans plusieurs pays
d’Asie [21].
43
4.2.2 – Les modes d'alimentation des enfants
44
Le sevrage précoce.
Le sevrage est dit précoce lorsque l’interruption de l’allaitement maternel est effectuée avant
l’âge de 24ème mois.
Parmi les enfants malnutris, 80% ont sevré avant le 24ème mois. Ainsi l’enfant sevré avant le
24ème mois risque 6,5 fois (p<0.001) d’exposer à la malnutrition.
Une étude effectuée en Chine a indiqué que les enfants sevrés à l’âge de 12 à 17 mois sont plus
exposés à la malnutrition que les enfants sevrés à l’âge de 24 à 35 mois (p<0,001) [28].
L’âge moyen du sevrage définitif est de 17,4 mois [15,4 – 19,2]. Une étude effectuée à
Mahanoro a montré que l’âge moyen de sevrage était de 16,2 mois [15 – 17,56] [29] Cette précocité du
sevrage pourrait être due entre autre chose une nouvelle grossesse.
45
d’attraper à la malnutrition est de 4,7 fois (p<0.001) par rapport au ménage dont le taux de dépendance
supérieur à 5.
Dans le même sens, l’étude effectuée à Mahanoro a montré que également les enfants ont de
nombre de fratries supérieur à 3 sont très exposés à une malnutrition chronique [29]. Ces résultats sont
comparables avec ceux d’autres études réalisées à Madagascar et en Afrique Subsaharienne [30] [31].
46
5- RECOMMANDATIONS ET SUGGESTIONS
47
- intégration du planning familial dans le programme d’alphabétisation sanitaire et dans les
activités de sensibilisation des Associations prestataires.
- utilisation de l’approche de l’initiative des résultats rapides (RRI) pour la mise en œuvre du
programme.
Il s’agit de renforcer les projets en cours pour l’optimisation des résultats. Ces projets sont :
o projet SEECALINE II qui s’occupe de la surveillance et la promotion de la croissance,
l’éducation aux bonnes pratiques de nutrition, de santé et d’hygiène, la référence des
enfants malnutris, la supplémentation en vitamine A, le déparasitage des enfants de 1 à 3
ans, la nutrition scolaire,
o projet CRS/PAM qui s’occupe de la distribution de farine enrichie du PAM,
Pour rentabiliser les résultats des projets, nous proposons d’adopter les stratégies suivantes :
Au niveau communautaire :
La responsabilisation de la communauté, des autorités administratives et autorités traditionnelles à
l’auto-prise en charge nutritionnelle communautaire serait très efficace
48
- responsabiliser tous les acteurs d’activités,
- faire un suivi et évaluation périodique à courte durée.
49
7- CONCLUSION
La malnutrition, un problème connu par ses conséquences dévastatrices, demeure un fléau touchant
particulièrement les enfants de moins de 3 ans, les femmes enceintes et allaitantes. Elle est une menace constante
pour la qualité des ressources humaines
Dans le district d’Antananarivo Atsimondrano, la malnutrition chronique affecte 69,0% des enfants de 6
à 36 mois dont 40,4% souffrent de sa forme sévère. Plusieurs facteurs de risque liés à la malnutrition ont été
identifiés : les pratiques inappropriées des soins des enfants, les modes d’alimentation inadéquats et la taille
nombreuse de la famille. Ces différents facteurs sont étroitement associés au bas niveau d’instruction de la mère.
Les résultats obtenus nous amènent à prioriser la promotion de l’amélioration des conditions des femmes et
la promotion de la pratique de soins appropriés. La mise en œuvre de ces propositions impose le choix des
stratégies suivantes :
- l’élaboration des guides d’alphabétisation sanitaire à l’intention des enseignants et des apprenants
adultes en adéquation du programme d’alphabétisation existant et de problèmes sanitaires locaux,
- la création et l’opérationnalisation d’une unité pédagogique multidisciplinaire d’alphabétisation dans le
district,
- l’identification et l’opérationnalisation des Associations prestataires,
- l’approche genre et de proximité pour la mise en œuvre du programme établi,
- l’intégration du planning familial dans le programme communautaire de la lutte contre la malnutrition,
- la coordination des activités du CSB et des Associations oeuvrant sur la nutrition,
- l’approche de Rapid Result Initiative (RRI) dans l’exécution du projet.
En dehors des inquiétudes méthodologiques liées aux biais de la sélection, les stratégies ci-dessus sont
certainement valables pour l’amélioration de l’état nutritionnel des enfants de la région d’Analamanga
Ainsi, à travers cette étude, nous attirons l’attention de décideurs sur l’importance du problème de la
malnutrition. Faut-il toujours investir dans les zones rouges où d’avance les chances de réussite sont minimes?
Ou vaudrait-il faire la prévention ?
50
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
51
16- U.N.I.C.E.F. La situation des enfants dans le monde 2001 ; 113 : 82-85.
17- O.M.S/U.N.I.C.E.F. Indicateur du sommet mondial pour les enfants Novembre 2003.
18- BANQUE MONDIALE. Améliorer les résultats en matière de santé, nutrition et
démographie en Afrique subsaharienne 2005 ; 215 : 80.
19- Sabir N.I. Ebrahim G.J. Are daughters more at risk than sons in some societies?
Journal Tropical Pediatric 1984; 30: 237-9.
20- Svedberg P. Undernutrition in Sub-Sahara Africa: is there a sex bias? Institute for
International Economic Studies. University of Stockholm 1989.
21- Dang S.N. and coll. Assessment on nutritional status among children under 3 years
using anthropometry in 40 countries of western China. Zhonghua Liu Xing Bing Xue
Za Zhi. 2005 Mar; 26(3):177-81.
22- Saxena N., Nayar D. and coll. Prevalence of underweight, stuting and wasting. July
1997.
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Dodota-Sire District, rural Ethiopia. J nutr. April 2003.
24- BOB POND. La malnutrition chez les enfants à Ouagadougou , Santé-Education-
Habitat Juin 2002, n°21.
25- MONAREZ J. MARTINEZ H. Prédominance de la malnutrition des enfants de moins
de 5 ans à Tarahumara . SALUMED. PUBLICA MEX Janvier 2000 42(1) 8 16 .
26- O.M.S. La santé et les objectifs du Millénaire pour le Développement. 2005 45 : 15
27- F.A.O. L’ampleur des besoins : organisation des nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture. 1995 127 : 14.
28- Chang Y and coll. Nutritional status of preschool children in poor rural of China. Bull
World Health Organ. 1994; 72 (1): 105-12.
29- RANDIMBITSIALONINA H.A. Allaitement maternel et état nutritionnel des enfants
de 12 à 23 mois dans la commune rurale de Mahanoro. Mémoire DES santé publique,
2004. 44.
30- Waltisperger D., Schoemaker J. Enquête Demographique et de Santé. Madagascar
1977.
31- Morrisson C., Linskens C. Les facteurs explicatifs de la malnutrition en Afrique
subsaharienne. Documents techniques N° 167. OCDE. Octobre 2000.
32- MONEKOSSO M.D. La gestion sanitaire au niveau de district : De la médiocrité à
l’excellence dans les prestations sanitaires. Septembre 1994.141 : 67, 77.
52
ANNEXES
53
Fokontany Nombre de la Population Tirage = Numéro de grappe
Population cumulée CH+IE
31. Malaho 2039 25838 26218 -
32. Ampanefy 793 26631 29033 10
33. Ambohitsoa 634 27265 30848 -
34. Ambohidronono 798 28063 34663 -
35. Antalata 936 28999 37478 -
36. Ambivihy 999 29998 40293 11
37. Analampanga 1883 31881 43108 12
38. Vailava 1676 33557 45923 -
39. Soavina 1509 35066 48738 13
40. Ambanivohitra 720 35786 51553 -
41. Ankadivoribe 1679 37465 54368 -
42. Ilailava Est 1063 38528 57183 14
43. Ambatomanohina 916 39444 -
44. Soalandy 1411 40855 15
45. Ambohimasimbola 886 41741 -
46. Ilailava Ouest 766 42507 -
47. Beravina 1214 43721 16
48. Tsararirinina 528 44249 -
49. Ambohibary 1978 46227 17
50. Antsahadinta 861 47088 -
51. Androhibe 1137 48225 -
52. Fidasiana 1239 49464 18
53. Ambatomalaza 2349 51813 19
54. Antalaha 974 52787 -
55. Ankadivory 701 53488 -
56. Mandalova 1609 55097 20
57. Antaboaka 726 55823 -
58. Antanetikely 1281 57104 -
59. Antakiaka 732 57836 21
60. Lohanosy 541 58377 -
61. Andranofotsy 524 58901 -
54
Fokontany Nombre de la Population Tirage = Numéro de grappe
Population cumulée CH+IE
62. Amboasary 451 59352 59998 -
63. Ambohitsitakatra 677 60029 62813 22
64. Ampefiloha 641 60670 65628 -
65. Ampanasoa 319 60989 68443 -
66. Manjaka 392 61381 71258 -
67. Ampany 1261 62642 74073 -
68. Ampanatoavana 465 63107 76888 23
69. Anjoma Fanamia 714 63821 -
70. Ambohijanaka 857 64678 -
71. Mahaimandry 961 65639 24
72. Soaranokely 386 66025 -
73. Ambatolampy 718 66743 -
74. Antovotany 768 67511 -
75. Ankadivola 685 68196 -
76. Lohanosy 1355 69551 25
77. Tsilazaina 815 70366 -
78. Merimanjaka 1996 72362 26
79. Mandalotsimaka 737 73099 -
80. Ambodiakondro 806 73905 -
81. Ambalavao 331 74236 27
82. Ambony Andref 450 74686 -
83. Antamboho 519 75205 -
84. Ambohidahy 365 75570 -
85. Ambohidavenona 640 76210 -
86. Anosibe 293 76503 -
87. Manankasina 383 76886 -
88. Moratsiazo 524 77410 28
89. Lohamandry 368 77778 -
90. Ambohibary 611 78389 -
55
Fokontany Nombre de la Population Tirage = Numéro de grappe
Population cumulée CH+IE
91. Ampangabe 470 78859 79703 -
92. Ambohibarikely 500 79359 82518 29
93. Ambohimamory 193 79552 -
Total 84.458
56
Annexe 2 : Questionnaires
57
Questionnaires
Réponses attendues
17. Est-ce que vous donnez de l’eau à votre
enfant? Oui Oui
18. Est-ce que votre met est préparé avec de Oui Oui
l’huile ?
19. A quel âge, l’allaitement maternel, est-il
interrompu ? /__/__/
……………………….
28. Vous êtes combien dans la famille ?
/__/__/
58
Questionnaires
59
Annexe 3 : (GUIDE DE FOCUS GROUP)
Ny zavatra voalohany tsy maintsy atao rehefa tonga amin’ny toerana hanaovana fanadihadina dia ny
miseho amin’ny tomponandraikitra ara-panjakana na ara-pahasalamana. Izy ireo na koa ray aman-dreny hafa to-
teny ao an-tanana no manolotra ny mpanao fanadihadina amin’ny ireo mponina izay hiara-hidinidinika.
1- TENY FAMPIDIRANA
Ny voalohan-teninay tonga manatrika anareo eto dia ny fiarabana sy fisaorana feno anareo tonga
nanaiky tsy am-pisalasalana ny fiangaviana izay nataonay taminareo. Isaorana manokana
amin’izany moa ireo rehetra nanamora ity fihaonantsika androany ity.
Izahay izay manoloana anareo eto dia andiany faharoa amin’ny mpianatra ao amin’ny INSPC izay
hanao fanadihadiana eto aminareo mikasika ny fahasalamana miaraka amin’ireto tomponandraikitra
ara-pahasalamanan eto an-toerana. Izay no ela fa tsara ny fankahalalantsika alohan’ny
hiatombohan’izao dinidinika izao:
- izaho moa no RAZAFINDRAVAO Minosoa Saholy,
- ary ireto ankavanako sy ankaviako ireto dia efa diso fantantsika loatra: Dokotera Ra… sy
Rasazy Ra… izay miandraikitra fahasalamana eto amintsika.
Rehefa vita izay ny filazalazana momba anay dia mba tianay ny hahafantatra bebe kokoa ireto
miara-mitafa aminay ireto, ka andeha hatombokatsika aminao, mety ve izany? ( dia manao tohi-
vakana ny fampahafantarana ny anarana sy ny momba ny tsirairay).
Avy eo miresaka zavatra ankapobeny aloha: “nanao ahoana ny vokatra tamin’ity taona ity...?”
Ny resaka ifanaovantsika eto dia ambara amintsika fa hijanona ho antsika irery ihany, ary tsy hisy
akory ny hoe hevi-diso na marina fa izay rehatra voalazanareo dia hanana ny lanjany sy azo
trandrahana avokoa. Koa dia aza misalasala re mamaly fanontaniana sy mamosaka hevitra fa izay no
anton’izao fihaonana izao!
2- FANONTANIANA SY FIFANAKALOZANA
60
2. Amin’ny fahalalanareo azy, inona no antony tsy itandrovan’ny olona fahadiovana amin’ny
fikarakarana ny sakafo ?
3. Inona ny olana amin’ny fanatanterahana izany?
4. Inona ny hevitrareo momba izany ?
B- Fanontaniana mikasika ny sakafon-jazakely manokana?
5. Inona no fantarareo momba ny sakafon-jaza?
6. Ilaina sa tsia ny tokony hikarakarana sakafo manokana hoan’ny zaza ?
7. Inona ny olana amin’izany?
8. Amin’ny manodidina anareo, manao izany ve ny olona sa tsia?
D- Fanontaniana mikasika ny tokony hampitomboana ny sakafon-jaza vao avy narary.
9. Inona ny sakafon-jaza avy narary?
10. Inona no antony hanaovana izany?
11. Ilaina ve izany sa tsia?
12. Raha misy avy marary ao aminareo, manao toy izany ve ianareo?
E- Fanontaniana mikasika ny fisaraha-nono.
13. Firy volana ny zaza no tokony sarahi-nono?
14. Ho anareo na manodidina anareo, ahoana ny fananterahana izany?
F- Fanontaniana mikasika ny fandrindrana fiainam-pianakaviana.
15. Ahoana ny hevitrareo momban’ny famerana ny isan-jaza?
16. Inona avy ny fomba fanabeazana aizana fantarareo?
17. Ahoana ny hevitrareo momban’ny fanabeazana aizana?
18. Mazoto manao fanabeazanaizana ve ny olona aty?
61
3- FAMINTINANA
Raha fintinintsika izay voalaza teo dia (tanisao):
4- FAMARANANA
Sao mbola misy te-hametraka fanontaniana farany alohan’ny hisarahantsika (miandry azy mieritreritra
kely).
Raha tsy misy intsony dia fisaorana mitafotafo no atolotray noho ianareo nandany fotoana niaraka taminay teto
na dia be aza ny asa sy zavatra miandry anareo any an-tokatrano any. Santatra am-bavarano ihany izao fa ny
manetsa be mbola ho avy, koa dia manantena fiaraha-miasa hatrany aminareo ary manao veloma samy
hotahian’Andriamanitra ho amin’ny manaraka indray.
62
Annexe 5 : PLAN D’ACTION.
Objectif général : Réduire de moitié les taux de malnutrition chronique et de l’insuffisance pondérale et moins de 5% le taux de malnutrition aiguë dans la zone à potentialité
agricole de la région d’Analamanga d’ici 5 ans.
63
Stratégies/ Activités Responsables Chronogramme Indicateurs de suivi
2007 2008 2009 2010 2011
. Stratégie 1.1 : (suite)
- Adopter un plan d’action. Equipe technique x - Plan d’action disponible.
- Réaliser l’élaboration des documents. (ET). x Drafts des guides disponibles.
- Provoquer un atelier de validation. - Rapports techniques et
- Réviser les documents selon les EMAD + ET x financiers de l’atelier.
recommandations de l’atelier. x - Guides élaborés et multipliés en
- Multiplier les documents. ET plusieurs exemplaires.
EMAD x
64
Stratégies/ Activités Responsables Chronogramme Indicateurs de suivi
2007 2008 2009 2010 2011
Stratégie 1.2 : Création et opérationnalisation de
l’unité pédagogique multidisciplinaire - Liste des membres de l’Unité
d’alphabétisation dans le district. pédagogique disponible (UP).
- Sélectionner les membres de l’unité - Rapports techniques et
pédagogique du district. EMAD + ET x financiers de la formation.
- Former les membres pour une formation - Plan d’action de formation des
des formateurs. ET x prestataires disponibles.
- Etablir un plan d’action de formation des - Matériels nécessaires au
prestataires. ET + UP x fonctionnement des activités de
- Equiper l’unité pédagogique en matériels l’UP disponibles.
appropriés. EMAD x - Rapport d’activités de l’UP.
- Réaliser les actions planifiées.
UP x
65
Stratégies/ Activités Responsables Chronogramme Indicateurs de suivi
2007 2008 2009 2010 2011
Stratégie 1.3 : Identification et
opérationnalisation des Associations prestataires.
- Définir les critères d’éligibilité des
associations prestataires. EMAD + UP x - Critères d’éligibilité établis.
- Recenser les Associations locales - Nombre des associations recensés.
oeuvrant dans le domaine de nutrition. EMAD + UP x
- Sélectionner les associations répondant - Nombre des associations
les critères par chaque commune . sélectionnés
- Former les prestataires. EMAD + UP x - Rapports techniques et financiers
- Etablir les plans d’actions par chaque de la formation
commune - Plans d’actions par chaque
- Equiper les associations formées en UP x commune disponibles
matériels appropriés. UP et Prestataires x - Matériels nécessaires au
x fonctionnement des activités des
EMAD x prestataires disponibles.
66
Stratégies/ Activités Responsables Chronogramme Indicateurs de suivi
2007 2008 2009 2010 2011
Stratégie 1.4 : Approche genre et de proximité et la
mise en œuvre du programme établi.
- Définir les critères de sélection des
apprenants de sexe féminins . EMAD + UP x - Critères de sélection des
- Recenser les apprenants. apprenants définis.
- Etablir les calendriers du travail en UP+Prestataires x - Liste des apprenants disponibles
respectant la disponibilité des apprenants. UP+Prestataires x - Calendriers disponibles
- Mettre en place un système de motivation
les apprenants. - Un système de motivation les
- Réaliser les actions planifiées. UP+Prestataires x apprenants défini.
- Faire le suivi des activités des prestataires. - Rapports d’activités.
- Evaluer le projet. Prestataires x x x x x x x x x x x x x x x x -Rapports de supervision
EMAD + UP x x x x x x x x x x x x x x x x
- Rapport d’évaluation
ONG spécialiste x
67
Objectif spécifique 2 : Réduire l’indice de fécondité dans le district.
Stratégies/ Activités Responsables Chronogramme Indicateurs de suivi
2007 2008 2009 2010 2011
Stratégie 2.3 : Intégration du planning familial
(PF) dans le programme communautaire de la lutte
contre la malnutrition.
- Former les membres des associations sur
le paquet d’activités communautaires en EMAD x - Rapports techniques et financiers
PF. des formations.
- Réaliser les sensibilisations.
Prestataires x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x - Rapports d’activités.
68
Objectif spécifique 3 : Optimiser les résultats des projets en cours.
NB: Les activités de la stratégie 2.1 devraient être exécutées avant 2007 du fait du caractère d’urgence de la situation.
69
Stratégies/ Activités Responsables Chronogramme Indicateurs de suivi
2007 2008 2009 2010 2011
EMAD
70
Annexe 4 : RECAPITULATION DES RESULTATS DU FOCUS GROUP.
Les résultats du focus group des groupes des mères à un niveau secondaire.
Facteurs Connaissances Attitudes Pratiques
L’hygiène de la main au cours Elles connaissent qu’elles doivent laver les mains Acceptée Non pratiquée car :
de la préparation des repas. avec du savons au cours de préparation de repas. - elles ne sont pas habituées,
Le non respect d’hygiène entraîne de la maladie - ce sont les enfants qui préparent les
telle que la diarrhée. repas,
- elles lavent leurs mains avant la
cuisson dans l’eau de préparation .
Propre met pour l’enfant. Les mères connaissent que l’ enfant doit avoir son Pratiqué par les salariées : « les mères salariées
propre met : « l’enfant doit manger entre les trois Accepté laissent le goutté pour leurs enfants ».
principaux repas ». Non pratiqué à cause de l’insuffisance
pécuniaire.
Elles connaissent les trois groupes d’aliments et les
fruits sources de vitamine A.
Elles savent préparer le repas composé de trois
groupes d’aliments à partir des produits locaux.
Facteurs Connaissances Attitudes Pratiques
La récupération nutritionnelle Non connu par les mères Acceptée Non pratiquée car elles ne connaissent pas.
après les maladies. Elles n’interromprent pas l’allaitement lorsque
l’enfant est malade.
Le niveau d’instruction de la Elles donnent l’importance de Elles ont terminées les classes primaires.
mère. l’éducation.
Elles ont le regret de ne pas achever leurs
études jusqu’à l’université.
Elles intéressent aux différentes
formations.
Les résultats du focus group des groupes des mères à un niveau primaire.
Propre met pour l’enfant. Les mères ne connaissent pas car elles pensent que
les trois principaux repas sont suffisantes si la Accepté Non pratiqué à cause de l’insuffisance
quantité est normale. pécuniaire.
Elles ne connaissent pas les trois groupes
d’aliments mais elles connaissent les fruits sources
de vitamine A.
Elles connaissent que l’insuffisance quantitative
des aliments entraînent le petit poids de l’enfant.
Facteurs Connaissances Attitudes Pratiques
La récupération nutritionnelle Non connu par les mères Non acceptée car l’enfant Non pratiquée car elles ne connaissent pas.
après les maladies. est encore fragile. Elles ne donnent que des aliments pâteux ou
juteux lorsque l’enfant est malade.
Elles donnent l’importance de l’éducation Elles n’ont pas terminées les classes
Le niveau d’instruction de la de leurs enfants et elles sentent victimes primaires.
mère. d’analphabétisme.
Elles intéressent à l’éducation si ça
convient à leurs agenda.
Name and first names: RAZAFINDRAVAO Minosoa Saholy
Title of the dissertation: The malnutrition in a zone of agricultural potentiality of the Region of
Analamanga
Category: Health Public Number of pages: 39 number charts: 14
Number of figures: 05 Number appendices: 05
Number of bibliographic references: 32
SUMMARY
Within of the struggle against the malnutrition, an investigation of prevalence has been done to
210 children of 6 to 36 months in a zone of agricultural potentiality of the region of Analamanga (district
of Atsimondrano Antananarivo).
The objective is to establish the nutritional profile of these children and to determine the factors of risk
associated malnutrition, in order to give out some suggestions for a better nutritional approach to rural
countries
It is a type of transversal study of household a focus group. The sampling has been achieved
according to the method of the probability itinerary. The population of reference used in the assessment of
the nutritional state of these children is merely the standard population established by the NCHS and
recommended by the WHO and the UNICEF.
The results reveal that 69% of children of 6 to 36 months endure a stunting of which 40,4% are
in severe way, 53,32% of them are reached of the underweight of which 12,85% are in severe way and
8,56% are hit by the wasting. These different figures seem to be very high compared to those observed to
the national or international levels. It is necessary to note however that our survey has been focused on a
very vulnerable age group of the malnutrition.
It has been shown that the malnutrition is associated to the practices of cares and to the inappropriate
modes of food and together to the socioeconomic factors, such as,: bad hygiene of the hand to the
preparation of the meals (p <0.05), size of the households (p <0.001), absence of food for the children (p
<0.001), the non recuperation nutritional after the illness (p <0.05), precocious severance (p <0.05) and
non treatment of water. It seems that all these factors are bound closely to the low level of instruction of
the mother.
Finally, the struggle against this important problem of public health imposes two strategies: the
promotion of the improvement of the woman's conditions and the promotion of the improvement of the
conditions of the practice of cares.
RESUME
Il s’agit d’une enquête ménage de type transversal suivi d’un focus group. L’échantillonnage a
été réalisé selon la méthode du choix aléatoire itinéraire. La population de référence utilisée dans
l’évaluation de l’état nutritionnel de ces enfants n’est autre que la population standard établie par le
NCHS et recommandée par l’OMS et l’UNICEF.
Les résultats révèlent que 69% d’enfants de 6 à 36 mois de la région d’étude souffrent d’un
retard de croissance dont 40,4% sous forme sévère, 53,32% d’entre eux sont atteints de l’insuffisance
pondérale dont 12,85% sous forme sévère et 8,56% sont frappés par la malnutrition aiguë. Ces différents
chiffres semblent être très élevés par rapport à ceux observées aux niveaux nationaux ou internationaux. Il
faut cependant noter que notre étude a été focalisée sur un groupe d’âge très vulnérable à la malnutrition.
Il a été montré que la malnutrition est associée aux pratiques de soins et aux modes
d’alimentation inappropriés et à un ensemble de facteurs socio-économiques, à savoir : mauvaise hygiène
de la main à la préparation des repas (p<0.05), taille des ménages (p<0.001), absence de propre met pour
les enfants (p<0.001), la non récupération nutritionnelle après la maladie (p<0.05), sevrage précoce
(p<0.05) et non traitement de l’eau. Il semble que tous ces facteurs soient étroitement liés au bas niveau
d’instruction de la mère.
Enfin, la lutte contre cet important problème de santé publique impose deux stratégies: la
promotion de l’amélioration des conditions de la femme et la promotion de l’amélioration des conditions
de la pratique de soins.