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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT RÉPUBLIQUE DU MALI

SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE UN peuple - Un But - Une


Foi
SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DES SCIENCES DES


TECHNIQUES ET DES TECHNOLOGIES
DE BAMAKO

Faculté de Pharmacie de Bamako

THESE
THESE

TITRE

DOSAGE ET IDENTIFICATION DU METRONIDAZOLE ET DE


L’ALBENDAZOLE PAR METHODES SPECTRALES ET
CHROMATOGRAPHIQUES

Présentée Par Koudeidia Amar MAIGA


INTODUCTION
Les parasitoses intestinales sont des maladies causées par divers agents
infectieux dont la taille varie du micromètre à plusieurs mètres. Elles
constituent un problème majeur de sante publique en milieu tropical où les
conditions climatiques, l’absence ou l’insuffisance de mesures d’hygiène et
d’assainissement ainsi que la pauvreté favorisent leur expansion
[KONATE.M,2020].Ces parasitoses intestinales sont dues à des vers
intestinaux encore appelés Helminthes et des parasites unicellulaires
dénommés protozoaires.
Pour la prise en change des maladies parasitaires la famille des Imidazoles et des
Ben imidazoles (albendazole, métronidazole) sont souvent utilisés.
De ce fait l’albendazole et le métronidazole font partie de la classe des
antihelminthiques couramment utilisés dans le traitement des parasitoses.
Plus de 200 millions de personnes sont touchées dans le monde par les
parasitoses et en milieu tropical ces infections représentent près de 40% de
l’ensemble des maladies tropicales autres que le paludisme.
En Afrique les facteurs tels que la promiscuité, le manque d’eau potable,
l’hygiène alimentaire et l’insuffisance d’installation sanitaire ont fait que la
prévalence globale des parasitoses intestinales était de 63.3% dont la majorité
(53%) était transmise par l’eau sale (Ohouya, 2015)
Le métronidazole (MNZ) est un dérivé du 5-nitroimidazole ayant une activité
contre les bactéries anaérobies et les protozoaires. Le métronidazole est utilisé
dans le traitement des infections à protozoaires sensibles, le traitement et la
prophylaxie des infections bactériennes anaérobies et des infections bactériennes
spécifiques.(KONATE.M,2020)
Le métronidazole est un anti protozoaire et chimiquement il est 2-methyl-5-
nitroimidazole-1-etanol1.
Quant à L’albendazole fait partie de la famille des benzimidazolés, qui sont des
antihelminthiques polyvalents particulièrement actifs contre les nématodes du
tube digestif. Ces médicaments sont actifs sur les adultes et sur les larves des
nématodes. Ils sont ovicides des ascaris et des trichocéphales . [KONATE.M,
2020]
L’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) définit la qualité d’un
médicament comme étant l’ensemble des facteurs qui contribuent à sa sécurité
et son efficacité, depuis sa conception jusqu’à sa commercialisation [OMS,
Genève 2002].En Asie, 200.000 à 300.000 personnes meurent chaque année en
Chine à cause des médicaments de mauvaise qualité et une proportion de 30-
50% des médicaments vendus en pharmacie seraient de mauvaise qualité
[COCKBURM R .....2005]. Une étude menée en 2007 à Yaoundé et à Niamey
sur la qualité des médicaments a révélé dans ces villes des taux de non-
conformité respectifs de 50% et de 58% [POUILLO R…, 2007]
Des normes de qualité (pharmacopées) fournissent des descriptions détaillées
des caractéristiques du médicament et des techniques analytiques
(HPLC ,CCM ,Spectrophotométrie UV…) à mettre en œuvre pour le contrôler
[KONATE A,2011].La garantie de la qualité des produits pharmaceutiques,
fabriqués localement ou importés est fondamentale dans tout système de soins
de santé : un produit de mauvaise qualité met en péril la vie des citoyens d’un
pays donné
En Guinée, en 2005 sur 33 échantillons d’albendazole analysées, 15 échantillons
étaient non-conformes. [ZAMBLE.O, 2008]
En 2003, au Mali sur 149 antiparasitaires (à base de : albendazole, mebendazole,
métronidazole et de praziquantel) analysées 12 étaient non-conformes.
[ZAMBLE.O, 2008]
En 2016, au Cameroun sur 29 lots de médicaments constitue de d’albendazole et
mebendazole le dosage par Spectrophotométrie UV a donné quatre (30.8%) lots
d’albendazole non conforme et 1(8.3%) lot de mebendazole était non conforme
tandis que a l’identification par CCM (chromatographie sur couche mince) des
29 (100%) lots étaient conformes. [Nnanga Arrah…2016].
En conséquence, il est nécessaire de mettre en place des mesures préventives et
correctives pour assurer la disponibilité des médicaments de bonne qualité et
sans risque
Dans l’optique de contribuer à la construction d’une base de données sur la
qualité des médicaments au Mali, la qualité des médicaments antihelminthiques
a particulièrement attiré notre attention. Ainsi, nous allons réaliser une étude
analytique physicochimique dans l’objectif d’évaluer la qualité des comprimés
d’antihelminthiques à base d’Albendazole et de Mebendazole au Laboratoire
Nationale d’Analyse (LNS)

II .LES OBJECTIFS
 OBJECTIF GENERALE :
 Doser et identifier le métronidazole et l’albendazole par des méthodes
analytiques au Laboratoire National de la Santé du Mali

 OBJECTIFS SPECIFIQUES :
 Identifier le nombre de lots de Métronidazole conformes par HPLC, CCM et
UV
 Identifier le nombre de lots d’Albendazole conforme par HPLC, CCM et UV
 Déterminer les caractéristiques organoleptiques du Métronidazole et de
l’Albendazole.
I. GENERALITES
1. GENERALITES SUR LES PARASITOSES :
1.1. Définitions
Parasite et parasitisme
Le parasitisme est un mode de vie particulier établissant une interaction durable
entre deux êtres, le parasite et son hôte. De la forme libre indépendante au
parasitisme, divers intermédiaires sont à distinguer :
-la vie libre : l’organisme peut subvenir par lui-même a ses besoins
métaboliques ;
-le saprophytisme : l’organisme se nourrit de matières organiques en
décomposition dans le milieu extérieur ;
-le commensalisme : l’organisme se nourrit de matières organiques sur un être
vivant (milieu buccal intestin) sans entrainer de troubles ou de spoliations chez
son hôte ;
-le parasitisme : l’organisme parasite vit aux dépens d’un hôte qui lui fournit un
biotope et/ou des éléments nutritifs nécessaires à sa survie, cet hôte en pâtissant
de façon plus ou moins grave.
Le parasite est ainsi défini comme un être vivant animal ou champignon (règne
des Fungi) qui, pendant une partie ou la totalité de son existence, vit aux dépens
d’autres êtres organises (hôtes)
Contrairement aux parasites adaptés, les prédateurs tuent leur proie pour s’en
nourrir.
1.2. CLASSIFICATION
On classe les parasites quatre grands groupes
-Protozoaires (êtres unicellulaires doués de mouvement) : selon les cas, ils se
déplacent grâce à des plasmopodes ou pseudopodes (rhizopodes) des flagelles,
une membrane ondulante ou des cils. Ils se présentent sous forme asexuée ou à
potentiel sexué, mobile et capable de se diviser, ou enkystée, intra ou
extracellulaire ;
-helminthes ou vers : ce sont aussi des métazoaires (êtres pluricellulaires
possédant des tissus différenciés), ils passent par des formes adules (des deux
sexes), larvaires, embryonnaires ou ovulaires ;
-arthropodes (insectes, arachnides et crustacés), mollusques, pararthropodes
(porocephales) ou annélides : ce sont des métazoaires pouvant se présenter sous
forme adulte (imago ; mâle et femelle), œuf et larve (nympe) ;
-micromycètes (du règne des Fungi) : ce sont des champions microscopiques
identifies sous forme de spores, isolées ou regroupées, ou de filaments libres ou
tissulaires
1.3. RELATION HOTE-PARASITE ET PATHOGENICITE
1.3.1 Relation hôte parasite
Le conflit plus ou moins pathogène entre le parasite et son hôte peut,
cliniquement et biologiquement, s’étendre du portage asymptomatique à la
maladie aigue ou chronique. L’équilibre nécessaire à la survie du parasite et de
l’hôte est fragile et cette <<paix armée <<, définie par E. Sergent (à propos du
paludisme), dans la relation entre le parasite et son hôte dépend de facteurs
propres aux parasites et de ceux résultant des défenses de l’hôte. L’hôte parasité
va réagir par des mécanismes de défense aspécifique (réactions inflammatoires,
allergiques, etc.) et des réponses spécifiques (réactions immunes humorales et
cellulaires dirigées contre une forme parasitaire ou le parasite dans son
ensemble).Les parasites sont diversement virulents et la pathogénicité reste en
partie liée a la charge parasitaire et a la capacités a contourner les défenses de
l’hôte
1.3.2. Mode d’action des parasites
-action spoliatrice
Le parasite vivant aux dépens de son hôte est spoliateur par définition. Les
spoliations souvent mineures s’expriment d’avantages si les parasites sont
nombreux (anémie ankylostomienne).La perte sanguine est le résultat d’une
hematophagie et de gaspillage (ankylostomes hématophages broutant la
muqueuse duodénale), d’hémolyse (pan cytopénie des leishmanioses
viscérales).La spoliation en nutriments intestinaux est rarement en cause.
-action mécanique, traumatique
Elle est fréquente, fonction de la taille et du nombre des parasites, de leur
localisation et de leurs éventuelles migrations ectopiques. Elle peut être
microscopique (éclatement de leucocytes pour les leishmanies et d’hématies
dans le cas des Plasmodium) ou macroscopique, bruyante, comme les
occlusions lymphatique (filariose lymphatique), biliaire (douves) ou intestinale
(paquet d’ascaris), la migration ectopique, la perforation ou l’agression par un
ver, ou encore la compression (kyste hydatique).
Tout parasite perforant une muqueuse ou le revêtement cutané peut constituer
une porte d’entrée microbienne pouvant générer des septicémies.
-action irritative
Elle peut être reflexe : spasmes intestinaux de l’intestin agresse ,diarrhées
(ténia ,ascaris),épisodes de toux au passage pulmonaire de forme vermineuses
larvaires, etc.
-action toxique
Elle est due a l’émission d’excrétion-sécrétion toxiques arthropodes dans les
plaies de piqure ou de produits métabolisés par le parasite et qui ont des actions
allergisantes, voire anaphylactiques (fissuration de kyste hydatique),
histolytiques (amibes), pyrogènes (paludisme) ou nécrotique (tiques). L’action
toxique est souvent majorée a la mort du parasite, suite a un traumatisme ou au
cours du traitement (lyse sous thérapeutique des microfilaires).
-action favorisante d’infection
C’est la coexistence entre un parasite et une bactérie, comme le couple
bilharzies-salmonelles ou la salmonelle enchâssée à la surface du schistosome
échappe a la thérapeutique curative complète. Cette coexistence est plus
discutable dans la relation entre l’appendicite et l’oxyure.
-notion de complexe pathogène
C’est mode d’action, souvent multiples et plus ou moins spécifiques d’un
parasite, se mêlent a ceux d’autres agents infectieux parasitaires, bactériens ou
viraux sur un terrain nutritionnel déficient, propre aux pays en voie de
développement (anémie : paludisme+ankylostomose+carence d’apport en fer et
en folates)
1.4. CYCLES PARASITAIRES EPIDEMIOLOGIE
Le parasite suit dans un même ordre les étapes d’un cycle qui se développe dans
un environnement géophysique et humain (socioculturel) adéquat. Cette chaine
épidémiologique est formée de maillons dont la connaissance oriente l’action
thérapeutique individuelle ou collective.
1.4.1. Cycles évolutifs
Ils comprennent :
-des cycles directs :
.cycles courts, ou le parasite est immédiatement infestant (amibes)
ou auto-infestant (anguillules et oxyure) ;
-ou longs, ou une maturation est nécessaire dans le milieu extérieur sous
certaines conditions d’humidité et de chaleur et de composition des sols (ascaris,
anguillules, ankylostomes) ;
des cycles indirects : le parasite passe par un ou plusieurs hôtes intermédiaires
ou vecteurs (transformateurs obligatoires de l’agent pathogène en une forme
infectante), moustiques (paludisme, filariose lymphatique), poissons
(bothriocéphale), mollusques (douves et schistosomes), bœuf, porc (ténia), etc.
1.4.2. Réservoir de parasites
L’homme malade ou porteur sain de parasites peut assurer ce rôle , le malade
devenant alors un risque pour la communauté. Parfois, le milieu extérieur, de
nombreux animaux et végétaux peuvent jouer ce rôle de réservoir et assurer la
survie et la transformation du parasite.
1.4.3. Différents hôtes
Le parasite colonise de façon transitoire ou définitive plusieurs types d’hôtes ;
l’hôte définitif qui héberge les formes sexuées, l’hôte intermédiaire dans
lequel les formes larvaires ou asexuées se transforment en forme infectante pour
l’hôte définitif.
Il existe deux types d’hôtes intermédiaires :
-l’hôte intermédiaire actif arthropode vecteur au sein propre, assurant le
transport <<actif<< entre le réservoir et le sujet réceptif (mouche, moustique,
etc.) ;
-l’hôte intermédiaire passif : soit, peu mobile, il assure la diffusion de la forme
infectante (mollusques pour les bilharzioses), soit il est ingéré (cyclops,
poissons)
Les cycles parasitaires chez un seul hôte sont dits monoxènes (trichine) , et
hétéroxènes s’ils comportent plusieurs hôtes (douves)

1.4.4. Modes d’infestation


Les formes infestantes libres dans la nature peuvent être contaminantes par voie
orale (douves) , transcutanée (bilharzies) ,aérienne (œuf d’oxyure), sexuelle
(Trichomonas).
D’autres formes infestantes peuvent etre transmises soit par un hote
intermediaire passif par voie orale (cyclops et filaire de Medine ,poissons et
douves,viande de porc,trichine),soit par un hote intermediaire actif par piqures
(filarioses,leishmanioses,à l’exception du paludisme,dont le vecteur actif,le
moustique est l’hote definitif),par des dejections du vecteur (punaises et maladie
de Chagas) .
La mere peut transmettre des parasites a son enfant par voie transplacentaire
(toxoplasmose)
La transmission par transfusion sanguine est possible
La greffe d’un organe parasité est une modalité rare mais possible de
contamination (toxoplasmose,paludisme, etc).
TRAITEMENTS ET PROGRAMME DE LUTTE :
PRINCIPES GENERAUX
Les interventions therapeutiques individuelle,curatives,symtomatiques ou
prophylactiques classiques en pays temperes sont accompagnées en zone
tropicale de programmes internationaux ou nationaux de contrôle des grandes
endemies parasitaires.L’organisation mondial de la Sante (OMS ),l’Unicef,
soutenues par la Banque mondiale, le Fonds mondial associées a des
organisation non gouvernementales (ONG, Fondation Bill et Melinda Gates,
etc),decident de programme prioritaires (orientés par les objectifs du millénaire
pour le developpement fixés par l’O)
1. Données essentielles sur le médicament
1.1. Définition
1.1.1. Médicaments
D'après le code de la sante publique (1967), un médicament est ≪ toute
substance ou composition présentée comme possédant des propriétés curatives
ou préventives à l'égard des maladies humaines ou animales, ainsi que tout
produit pouvant être administre à l'homme ou à l'animal, en vue d'établir un
diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions
organiques ≫ [vulgaris-Medical cite].
1.1.1.1. Eléments constitutifs du médicament
Le médicament est constitué de trois éléments principaux
a. Définition du principe actif
Le principe actif est la molécule qui, dans le médicament, possède un effet
thérapeutique. Cette substance est, la plupart du temps, en très faible proportion
dans le médicament par rapport aux excipients. Le principe actif peut être défini
aussi comme étant la substance responsable de l’action pharmacologique
[M.KOUASSI,2020]
b. Définition de l’excipient ou adjuvant d’un médicament
C’est une substance ou un mélange de substances inactives par elles-mêmes sur
la maladie qui est utilisé dans la formulation, facilite la préparation et l’emploi
du médicament. L’excipient en outre peut jouer un rôle important dans la
libération du principe actif à partir du médicament et par là, modifier son activité
thérapeutique [KOMGUEP S K. Contrôle de qualité de trois antipaludiques
dérivés de l’artémisinine (Artemether, Artesunate, Dihydroartemisinine) au
Laboratoire National de la Santé ; Thèse de Pharmacie, Bamako 2005, page 23.].
c. Conditionnement ou emballage et la conservation des médicaments
Conditionnement ou emballage des médicaments
Il existe deux types de conditionnement
- Le conditionnement primaire.
C’est l’élément indispensable du médicament qui joue un rôle de protection
c'est-à dire isole et conserve le médicament dans le temps. Il peut avoir un rôle
fonctionnel en facilitant l’emploi du médicament [Décret présidentiel instituant
l’autorisation de mise sur le marché des médicaments à usage humain et
vétérinaire. J Off république Mali. 2005, 08 (18) : 299 – 302.].
- Le conditionnement secondaire
Il permet la manipulation et le transport du médicament (ex : boîte de blister,
carton), ainsi qu’un rôle d’identification et d’information pour le malade [Décret
présidentiel instituant l’autorisation de mise sur le marché des médicaments à
usage humain et vétérinaire. J Off république Mali. 2005, 08 (18) : 299 – 302.].
 Conservation
 Conservation du médicament
La conservation ou la stabilité du médicament, doit se prolonger pendant tout le
temps prévu par le fabricant pour son utilisation. Les causes d’altération des
médicaments sont essentiellement dues à:
 Des agents physiques
Il s’agit surtout de la chaleur et de la lumière qui provoquent des transformations
des molécules. Pour y faire face, le médicament est conditionné dans un système
opaque (verre coloré pour les liquides, gélules ou comprimés enrobés pour les
poudres) [Décret présidentiel instituant l’autorisation de mise sur le marché des
médicaments à usage humain et vétérinaire. J Off république Mali. 2005, 08 (18)
: 299 – 302.]. .
 Des agents chimiques
Il s’agit essentiellement de facteurs environnementaux. Comme l’air qui oxyde
le médicament, la vapeur d’eau favorise les phénomènes de déliquescence. Pour
empêcher ces effets, les solutions sont protégées de l’air grâce à des flacons
entièrement remplis ou remplis sous gaz inerte et les comprimés effervescents
sont conservés dans des tubes d’aluminium renfermant un gel de silice qui
absorbe l’humidité. Des germes, champignons, algues peuvent aussi se
développer dans certains médicaments [Décret présidentiel instituant
l’autorisation de mise sur le marché des médicaments à usage humain et
vétérinaire. J Off république Mali. 2005, 08 (18) : 299 – 302.].
I.1.2. Médicament générique
On appelle médicament générique tout médicament identique par sa
composition, sa forme et son dosage unitaire à un médicament original qui n’est
plus protégé par un brevet, qui est déjà présent sur le marché et commercialisé
sous sa dénomination commune internationale (DCI) suivie ou non du nom du
fabricant ou sous une dénomination spéciale. Ce médicament générique est lui-
même commercialisé sous sa DCI suivie ou non du nom du fabricant ou sous
une dénomination spéciale [M. KOUASSI, 2020].
I.1.3. Médicaments de spécialité ou nom de marque.
C’est tout produit protégé par un brevet ou droit analogue. Le nom de spécialité
est donné par le fabricant titulaire du brevet d’exploitation [OMS,
Mondialisation et accès au médicaments-série, 1999].
I.1.4. Médicament essentiel
Ce sont des médicaments dont l’efficacité thérapeutique est prouvée par des
essais cliniques, pharmacologiques et toxicologiques leur assurant des garanties
de sécurité suffisantes pour satisfaire les besoins fondamentaux en matière de
prévention et de traitement des maladies les plus répandues.
L’OMS définit le médicament essentiel comme un médicament sûr, fiable et
qui :
 Répond au besoin sanitaire réel et courant ;
 À une efficacité thérapeutique significative ;
 Est d’une qualité satisfaisante et d’un niveau acceptable pour son prix [OMS,
Mondialisation et accès au médicaments-série, 1999].
1.1.5. Médicaments contrefaits Selon L’OMS « Un médicament contrefait est un
médicament qui est délibérément et frauduleusement muni d’une étiquette
n’indiquant pas son identité et/ou sa source véritable. Il peut s’agir d’une
spécialité ou d’un générique. Parmi les produits contrefaits, certains contiennent
des bons ingrédients ou des mauvais ingrédients, ou manquent totalement de
principe actif. Dans d’autres cas, le principe actif est en quantité insuffisante ou
le conditionnement est falsifié » [13. Health Organisation. Substandard and
contrefait médicine. http://www.who.int/mediacentre/factsheets . 2003 ; 275.].
1.1.5. Médicament contrefait
Un médicament contrefait selon l’OMS, est un médicament qui est
délibérément et frauduleusement muni d’une étiquette n’indiquant pas son
identité et/ou sa véritable source . Il peut s’agir d’une spécialité ou d’un
produit générique, et parmi les produits contrefaits , il en est qui contiennent
les bons ou de mauvais ingrédients, ou bien encore pas de PA et il en est
d’autres où le PA est en quantité insuffisante ou dont le conditionnement a été
falsifié.[ AFSSAPS. 2008.memoire de Khanokhou Maxime]
1.1.6. Médicament non conforme :
Selon l’OMS, la qualité du médicament est déterminée par son efficacité et son
innocuité, en accord avec ce qui est indiqué sur l’étiquette ou ce qui a été promu
ou annonce, ainsi que par sa conformité aux spécifications concernant son
identité, sa pureté et d’autres caractéristiques.
Ainsi, les médicaments non conformes sont ≪ des produits dont la composition
et les principes actifs ne répondent pas aux normes scientifiques et qui sont par
conséquent inefficaces et souvent dangereux pour le patient≫.
Ces médicaments de mauvaise qualité peuvent avoir de multiples origines :
 L’une d’entre elles est bien sur la contrefaçon, acte délibère et illégal de
falsification à but lucratif.
 Mais on trouve aussi la malfaçon, liée a de mauvaises conditions de
fabrication et/ou de mauvais systèmes d’assurance qualité et de contrôle de la
qualité. Au contraire de la contrefaçon, la malfaçon ne résulte pas d’une
falsification volontaire, mais d’une négligence, d’une erreur humaine, d’une
insuffisance financière ou bien encore d’un manque de personnel.
 Enfin, il ne faut pas oublier les dégradations postérieures à la mise sur le
marché pharmaceutique, causées majoritairement par de mauvaises conditions
de transport ou de stockage, assez fréquentes dans les pays en voie de
développement. La mauvaise qualité d’un produit n’est donc pas toujours due à
la contrefaçon [14. Organisation Mondiale de la Santé (OMS),
Mondialisation et accès aux médicaments- série « Economie de la santé et
médicament » No.007. 1999 ; 118pages.].

1.1.6. Bioéquivalence
Deux médicaments sont bioéquivalents s’ils sont équivalents du point de vue
pharmaceutique et si leur biodisponibilité (vitesse et taux de libération), après
administration de la même dose molaire est suffisamment voisine pour que l’on
puisse s’attendre à des effets essentiellement identiques. [OMS Geneve Suisse
1998. memoire de Khanokhou Maxime]
I.2. La date de péremption d’un médicament
Tous les médicaments ont une date de péremption, c’est à dire une date limite
d’utilisation au-delà de laquelle le produit ne doit plus être utilisé. Cette date est
portée en clair sur l’emballage.
1.3. Lot et numéro de lot d’un médicament
1.3.1. Lot d’un médicament
Quantité d’un médicament qui est fabriquée au cours d’un cycle donné de
fabrication. La qualité essentielle d’un lot de fabrication est son homogénéité.
1.3.2. Numéro de lot d’un médicament
C’est la désignation (imprimée sur l’étiquette d’un médicament sous forme de
chiffres et/ou de lettres) qui identifie le lot et permet de retrouver et de vérifier
toute la série des opérations, de fabrication et de contrôle qui ont abouti à sa
production [KONATE A ,2011].
2. Contrôle de qualité des médicaments
2.1. Définition du contrôle de qualité
Le contrôle de qualité couvre toutes les mesures prises, à savoir la définition
des spécifications, l’échantillonnage, les tests, le contrôle analytique, pour faire
en sorte que les matières premières, les produits intermédiaires, les matériaux
d’emballage et les produits pharmaceutiques finis soient conformes aux
spécifications fixées pour l’identification, le dosage, la pureté et d’autres
caractéristiques. Guide des Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL), 2009.
Le contrôle de la qualité fait partie du système assurance qualité, il permet de
vérifier la corrélation entre le dossier fabricant et la qualité du médicament. Il
consiste à réaliser des tests physico-chimiques, microbiologiques,
immunologiques et biologiques en laboratoire sur des échantillons de
médicaments selon des référentiels (pharmacopées) et à comparer les résultats
par rapport à des références dont la qualité est reconnue (les produits de
référence).
Objectifs du contrôle de qualité
Les objectifs du contrôle de la qualité des médicaments est de :
- Confirmer la qualité des produits ;
- Prévenir l’arrivée sur le marché de lots de qualité imparfaite ;
- Détecter des défauts de qualité et engager des actions correctives ou
préventives
(retrait de lots ; modifications d’AMM ; inspections…) ;
- Contribuer au traitement des alertes de sante publique ;
- Détecter des malfaçons ;
- Contribuer à l’élaboration de nouvelles normes de qualité.
Principes du contrôle de qualité
Le contrôle qualité s’effectue sur plusieurs paramètres du médicament qui sont :
- l’aspect (contrôles organoleptiques) ;
- l’identité de l’ingrédient pharmaceutique actif (réactions colorées) ;
- les paramètres galéniques (dissolution, désintégration, etc.) ;
- le dosage du principe actif ;
- la recherche, l’identification et le dosage d’impuretés ;
- le conditionnement et l’étiquetage (DCI, numéro de lot, date de péremption)
[Pharmacopée européenne addendum, 2001, Page 191].
Assurance qualité des médicaments
L’assurance qualité dans une industrie pharmaceutique se situe en aval, en
amont et à tous les stades de la production depuis le contrôle des matières
premières (principes actifs et excipients), la mise en application des Bonne
Pratiques de Fabrication (BPF) dans toutes les opérations jusqu’au contrôle du
produit fini au laboratoire, sans oublier l’attention portée aux emballages
[Pharmacopée européenne addendum, 2001, Page 191]..
Bonnes Pratiques de Fabrication des produits pharmaceutiques (BPF)
Les bonnes pratiques de fabrication garantissent que les produits sont fabriqués
et contrôlés de façon uniforme et selon les normes de qualité adaptées à leur
utilisation et spécifiées dans l'autorisation de mise sur le marché. Les BPF visent
principalement à diminuer les risques inhérents à toute production
pharmaceutique qui ne peuvent être complètement éliminés par le contrôle des
produits finis.
Ces risques sont essentiellement de deux types :
- Contamination croisée (en particulier par des contaminants inattendus) ;
- Confusions dues à des erreurs d'étiquetage des récipients [Pharmacopée
européenne addendum 4.1, 2002].
Autorisation de mise sur le marché (AMM)
L'autorisation de mise sur le marché donne des renseignements permettant de
contrôler la qualité, l'efficacité et l'innocuité d'un produit. Elle informe sur : la
composition et la formulation détaillée du produit, l'identification de ses
principes actifs, l'interchangeabilité chimique, le conditionnement, la durée de
conservation et l'étiquetage [KOMGUEP Serge Kouonang (2005) R11
AMINATA KONATE].
Normes de qualité des médicaments
Les spécifications comportent un ensemble de normes judicieusement choisies
et assorties de méthodes d'analyse pouvant être utilisées pour évaluer l'intégrité
des médicaments ou formes pharmaceutiques et des matières premières. Pour
s'assurer de l'uniformité de tous les lots d'un médicament présenté sous une ou
plusieurs formes, il est nécessaire d'établir une norme appropriée pour l'identité,
la pureté, la teneur, le comportement et d'autres caractéristiques. C'est le strict
respect de ces normes qui permet d'obtenir la qualité souhaitée [Pharmacopée
internationale .3ème édition, Volume 4, OMS, 1994, R25AMINATA
KONATE].
Système OMS de certification
Ce système est destiné à permettre aux pays importateurs d’obtenir des autorités
compétentes des pays exportateurs une confirmation officielle du fait que les
produits pharmaceutiques importés avaient bien obtenu l’autorisation de mise
sur le marché des pays d’origine.
Ces autorités doivent aussi confirmer que les fabricants sont soumis à des
contrôles réguliers et les conditions de fabrications sont conformes aux B.P.F
recommandées par l’OMS.[ ZAMBLE.O, 2008]

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