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THESE
THESE
TITRE
II .LES OBJECTIFS
OBJECTIF GENERALE :
Doser et identifier le métronidazole et l’albendazole par des méthodes
analytiques au Laboratoire National de la Santé du Mali
OBJECTIFS SPECIFIQUES :
Identifier le nombre de lots de Métronidazole conformes par HPLC, CCM et
UV
Identifier le nombre de lots d’Albendazole conforme par HPLC, CCM et UV
Déterminer les caractéristiques organoleptiques du Métronidazole et de
l’Albendazole.
I. GENERALITES
1. GENERALITES SUR LES PARASITOSES :
1.1. Définitions
Parasite et parasitisme
Le parasitisme est un mode de vie particulier établissant une interaction durable
entre deux êtres, le parasite et son hôte. De la forme libre indépendante au
parasitisme, divers intermédiaires sont à distinguer :
-la vie libre : l’organisme peut subvenir par lui-même a ses besoins
métaboliques ;
-le saprophytisme : l’organisme se nourrit de matières organiques en
décomposition dans le milieu extérieur ;
-le commensalisme : l’organisme se nourrit de matières organiques sur un être
vivant (milieu buccal intestin) sans entrainer de troubles ou de spoliations chez
son hôte ;
-le parasitisme : l’organisme parasite vit aux dépens d’un hôte qui lui fournit un
biotope et/ou des éléments nutritifs nécessaires à sa survie, cet hôte en pâtissant
de façon plus ou moins grave.
Le parasite est ainsi défini comme un être vivant animal ou champignon (règne
des Fungi) qui, pendant une partie ou la totalité de son existence, vit aux dépens
d’autres êtres organises (hôtes)
Contrairement aux parasites adaptés, les prédateurs tuent leur proie pour s’en
nourrir.
1.2. CLASSIFICATION
On classe les parasites quatre grands groupes
-Protozoaires (êtres unicellulaires doués de mouvement) : selon les cas, ils se
déplacent grâce à des plasmopodes ou pseudopodes (rhizopodes) des flagelles,
une membrane ondulante ou des cils. Ils se présentent sous forme asexuée ou à
potentiel sexué, mobile et capable de se diviser, ou enkystée, intra ou
extracellulaire ;
-helminthes ou vers : ce sont aussi des métazoaires (êtres pluricellulaires
possédant des tissus différenciés), ils passent par des formes adules (des deux
sexes), larvaires, embryonnaires ou ovulaires ;
-arthropodes (insectes, arachnides et crustacés), mollusques, pararthropodes
(porocephales) ou annélides : ce sont des métazoaires pouvant se présenter sous
forme adulte (imago ; mâle et femelle), œuf et larve (nympe) ;
-micromycètes (du règne des Fungi) : ce sont des champions microscopiques
identifies sous forme de spores, isolées ou regroupées, ou de filaments libres ou
tissulaires
1.3. RELATION HOTE-PARASITE ET PATHOGENICITE
1.3.1 Relation hôte parasite
Le conflit plus ou moins pathogène entre le parasite et son hôte peut,
cliniquement et biologiquement, s’étendre du portage asymptomatique à la
maladie aigue ou chronique. L’équilibre nécessaire à la survie du parasite et de
l’hôte est fragile et cette <<paix armée <<, définie par E. Sergent (à propos du
paludisme), dans la relation entre le parasite et son hôte dépend de facteurs
propres aux parasites et de ceux résultant des défenses de l’hôte. L’hôte parasité
va réagir par des mécanismes de défense aspécifique (réactions inflammatoires,
allergiques, etc.) et des réponses spécifiques (réactions immunes humorales et
cellulaires dirigées contre une forme parasitaire ou le parasite dans son
ensemble).Les parasites sont diversement virulents et la pathogénicité reste en
partie liée a la charge parasitaire et a la capacités a contourner les défenses de
l’hôte
1.3.2. Mode d’action des parasites
-action spoliatrice
Le parasite vivant aux dépens de son hôte est spoliateur par définition. Les
spoliations souvent mineures s’expriment d’avantages si les parasites sont
nombreux (anémie ankylostomienne).La perte sanguine est le résultat d’une
hematophagie et de gaspillage (ankylostomes hématophages broutant la
muqueuse duodénale), d’hémolyse (pan cytopénie des leishmanioses
viscérales).La spoliation en nutriments intestinaux est rarement en cause.
-action mécanique, traumatique
Elle est fréquente, fonction de la taille et du nombre des parasites, de leur
localisation et de leurs éventuelles migrations ectopiques. Elle peut être
microscopique (éclatement de leucocytes pour les leishmanies et d’hématies
dans le cas des Plasmodium) ou macroscopique, bruyante, comme les
occlusions lymphatique (filariose lymphatique), biliaire (douves) ou intestinale
(paquet d’ascaris), la migration ectopique, la perforation ou l’agression par un
ver, ou encore la compression (kyste hydatique).
Tout parasite perforant une muqueuse ou le revêtement cutané peut constituer
une porte d’entrée microbienne pouvant générer des septicémies.
-action irritative
Elle peut être reflexe : spasmes intestinaux de l’intestin agresse ,diarrhées
(ténia ,ascaris),épisodes de toux au passage pulmonaire de forme vermineuses
larvaires, etc.
-action toxique
Elle est due a l’émission d’excrétion-sécrétion toxiques arthropodes dans les
plaies de piqure ou de produits métabolisés par le parasite et qui ont des actions
allergisantes, voire anaphylactiques (fissuration de kyste hydatique),
histolytiques (amibes), pyrogènes (paludisme) ou nécrotique (tiques). L’action
toxique est souvent majorée a la mort du parasite, suite a un traumatisme ou au
cours du traitement (lyse sous thérapeutique des microfilaires).
-action favorisante d’infection
C’est la coexistence entre un parasite et une bactérie, comme le couple
bilharzies-salmonelles ou la salmonelle enchâssée à la surface du schistosome
échappe a la thérapeutique curative complète. Cette coexistence est plus
discutable dans la relation entre l’appendicite et l’oxyure.
-notion de complexe pathogène
C’est mode d’action, souvent multiples et plus ou moins spécifiques d’un
parasite, se mêlent a ceux d’autres agents infectieux parasitaires, bactériens ou
viraux sur un terrain nutritionnel déficient, propre aux pays en voie de
développement (anémie : paludisme+ankylostomose+carence d’apport en fer et
en folates)
1.4. CYCLES PARASITAIRES EPIDEMIOLOGIE
Le parasite suit dans un même ordre les étapes d’un cycle qui se développe dans
un environnement géophysique et humain (socioculturel) adéquat. Cette chaine
épidémiologique est formée de maillons dont la connaissance oriente l’action
thérapeutique individuelle ou collective.
1.4.1. Cycles évolutifs
Ils comprennent :
-des cycles directs :
.cycles courts, ou le parasite est immédiatement infestant (amibes)
ou auto-infestant (anguillules et oxyure) ;
-ou longs, ou une maturation est nécessaire dans le milieu extérieur sous
certaines conditions d’humidité et de chaleur et de composition des sols (ascaris,
anguillules, ankylostomes) ;
des cycles indirects : le parasite passe par un ou plusieurs hôtes intermédiaires
ou vecteurs (transformateurs obligatoires de l’agent pathogène en une forme
infectante), moustiques (paludisme, filariose lymphatique), poissons
(bothriocéphale), mollusques (douves et schistosomes), bœuf, porc (ténia), etc.
1.4.2. Réservoir de parasites
L’homme malade ou porteur sain de parasites peut assurer ce rôle , le malade
devenant alors un risque pour la communauté. Parfois, le milieu extérieur, de
nombreux animaux et végétaux peuvent jouer ce rôle de réservoir et assurer la
survie et la transformation du parasite.
1.4.3. Différents hôtes
Le parasite colonise de façon transitoire ou définitive plusieurs types d’hôtes ;
l’hôte définitif qui héberge les formes sexuées, l’hôte intermédiaire dans
lequel les formes larvaires ou asexuées se transforment en forme infectante pour
l’hôte définitif.
Il existe deux types d’hôtes intermédiaires :
-l’hôte intermédiaire actif arthropode vecteur au sein propre, assurant le
transport <<actif<< entre le réservoir et le sujet réceptif (mouche, moustique,
etc.) ;
-l’hôte intermédiaire passif : soit, peu mobile, il assure la diffusion de la forme
infectante (mollusques pour les bilharzioses), soit il est ingéré (cyclops,
poissons)
Les cycles parasitaires chez un seul hôte sont dits monoxènes (trichine) , et
hétéroxènes s’ils comportent plusieurs hôtes (douves)
1.1.6. Bioéquivalence
Deux médicaments sont bioéquivalents s’ils sont équivalents du point de vue
pharmaceutique et si leur biodisponibilité (vitesse et taux de libération), après
administration de la même dose molaire est suffisamment voisine pour que l’on
puisse s’attendre à des effets essentiellement identiques. [OMS Geneve Suisse
1998. memoire de Khanokhou Maxime]
I.2. La date de péremption d’un médicament
Tous les médicaments ont une date de péremption, c’est à dire une date limite
d’utilisation au-delà de laquelle le produit ne doit plus être utilisé. Cette date est
portée en clair sur l’emballage.
1.3. Lot et numéro de lot d’un médicament
1.3.1. Lot d’un médicament
Quantité d’un médicament qui est fabriquée au cours d’un cycle donné de
fabrication. La qualité essentielle d’un lot de fabrication est son homogénéité.
1.3.2. Numéro de lot d’un médicament
C’est la désignation (imprimée sur l’étiquette d’un médicament sous forme de
chiffres et/ou de lettres) qui identifie le lot et permet de retrouver et de vérifier
toute la série des opérations, de fabrication et de contrôle qui ont abouti à sa
production [KONATE A ,2011].
2. Contrôle de qualité des médicaments
2.1. Définition du contrôle de qualité
Le contrôle de qualité couvre toutes les mesures prises, à savoir la définition
des spécifications, l’échantillonnage, les tests, le contrôle analytique, pour faire
en sorte que les matières premières, les produits intermédiaires, les matériaux
d’emballage et les produits pharmaceutiques finis soient conformes aux
spécifications fixées pour l’identification, le dosage, la pureté et d’autres
caractéristiques. Guide des Bonnes Pratiques de Laboratoire (BPL), 2009.
Le contrôle de la qualité fait partie du système assurance qualité, il permet de
vérifier la corrélation entre le dossier fabricant et la qualité du médicament. Il
consiste à réaliser des tests physico-chimiques, microbiologiques,
immunologiques et biologiques en laboratoire sur des échantillons de
médicaments selon des référentiels (pharmacopées) et à comparer les résultats
par rapport à des références dont la qualité est reconnue (les produits de
référence).
Objectifs du contrôle de qualité
Les objectifs du contrôle de la qualité des médicaments est de :
- Confirmer la qualité des produits ;
- Prévenir l’arrivée sur le marché de lots de qualité imparfaite ;
- Détecter des défauts de qualité et engager des actions correctives ou
préventives
(retrait de lots ; modifications d’AMM ; inspections…) ;
- Contribuer au traitement des alertes de sante publique ;
- Détecter des malfaçons ;
- Contribuer à l’élaboration de nouvelles normes de qualité.
Principes du contrôle de qualité
Le contrôle qualité s’effectue sur plusieurs paramètres du médicament qui sont :
- l’aspect (contrôles organoleptiques) ;
- l’identité de l’ingrédient pharmaceutique actif (réactions colorées) ;
- les paramètres galéniques (dissolution, désintégration, etc.) ;
- le dosage du principe actif ;
- la recherche, l’identification et le dosage d’impuretés ;
- le conditionnement et l’étiquetage (DCI, numéro de lot, date de péremption)
[Pharmacopée européenne addendum, 2001, Page 191].
Assurance qualité des médicaments
L’assurance qualité dans une industrie pharmaceutique se situe en aval, en
amont et à tous les stades de la production depuis le contrôle des matières
premières (principes actifs et excipients), la mise en application des Bonne
Pratiques de Fabrication (BPF) dans toutes les opérations jusqu’au contrôle du
produit fini au laboratoire, sans oublier l’attention portée aux emballages
[Pharmacopée européenne addendum, 2001, Page 191]..
Bonnes Pratiques de Fabrication des produits pharmaceutiques (BPF)
Les bonnes pratiques de fabrication garantissent que les produits sont fabriqués
et contrôlés de façon uniforme et selon les normes de qualité adaptées à leur
utilisation et spécifiées dans l'autorisation de mise sur le marché. Les BPF visent
principalement à diminuer les risques inhérents à toute production
pharmaceutique qui ne peuvent être complètement éliminés par le contrôle des
produits finis.
Ces risques sont essentiellement de deux types :
- Contamination croisée (en particulier par des contaminants inattendus) ;
- Confusions dues à des erreurs d'étiquetage des récipients [Pharmacopée
européenne addendum 4.1, 2002].
Autorisation de mise sur le marché (AMM)
L'autorisation de mise sur le marché donne des renseignements permettant de
contrôler la qualité, l'efficacité et l'innocuité d'un produit. Elle informe sur : la
composition et la formulation détaillée du produit, l'identification de ses
principes actifs, l'interchangeabilité chimique, le conditionnement, la durée de
conservation et l'étiquetage [KOMGUEP Serge Kouonang (2005) R11
AMINATA KONATE].
Normes de qualité des médicaments
Les spécifications comportent un ensemble de normes judicieusement choisies
et assorties de méthodes d'analyse pouvant être utilisées pour évaluer l'intégrité
des médicaments ou formes pharmaceutiques et des matières premières. Pour
s'assurer de l'uniformité de tous les lots d'un médicament présenté sous une ou
plusieurs formes, il est nécessaire d'établir une norme appropriée pour l'identité,
la pureté, la teneur, le comportement et d'autres caractéristiques. C'est le strict
respect de ces normes qui permet d'obtenir la qualité souhaitée [Pharmacopée
internationale .3ème édition, Volume 4, OMS, 1994, R25AMINATA
KONATE].
Système OMS de certification
Ce système est destiné à permettre aux pays importateurs d’obtenir des autorités
compétentes des pays exportateurs une confirmation officielle du fait que les
produits pharmaceutiques importés avaient bien obtenu l’autorisation de mise
sur le marché des pays d’origine.
Ces autorités doivent aussi confirmer que les fabricants sont soumis à des
contrôles réguliers et les conditions de fabrications sont conformes aux B.P.F
recommandées par l’OMS.[ ZAMBLE.O, 2008]