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ILLUSTRATION DE LA COMMUNE D’ABOBO

LES LIMITES DE LA COMMUNE D’ABOBO

SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE D’ABOBO

GRAND MARCHE D’ABOBO

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SOMMAIRE
INTRODUCTION

CHAPITRE I : PROCESSUS DE LA
COLLECTE DES TAXES

I. STRUCTURE EN CHARGE
II. MODE DE GESTION DES TAXES COLLECTEES

CHAPITRE II : LES PROBLEMES LIES A


LA COLLECTE DES TAXES
AU GRAND MARCHE
D’ABOBO
I. IDENTIFICATION DES PROBLEMES
II. LES PROPOSITIONS DE SOLUTION

CONCLUSION

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INTRODUCTION

La commune d’Abobo est l’une des 13 communes


constituant le district d’Abidjan. Elle est située au nord
de l’agglomération d’Abidjan, à une dizaine de
kilomètres du centre-ville. Abobo a été administrée en
tant que commune de plein exercice dès 1980, ceci au
regard de la loi N° 80-1182 du 17 octobre 1980 relative à
l’organisation municipale. Le territoire communal
d’Abobo s’étend sur une superficie de 7 800 hectares.
C’est un vaste plateau bordé par des talwegs couvrant
près de 2 460 hectares et représentant 31 % de sa
superficie. Ce relief est marqué par des cuvettes dont le
diamètre varie de 100 à 500 mètres. L’altitude maximale
est d’environ 125 m, ce qui explique l’implantation
d’antennes de la radiotélévision ivoirienne et de radios
sur ce point culminant. Le climat de la commune
d’Abobo est tropical humide avec 2 200 mm de pluie par
an sur sept mois (Plan national d’action pour
l’environnement de Côte d’Ivoire, 1994). La commune
d’Abobo regroupe 28 quartiers et villages. La ville est
limitée au nord par la commune d’Anyama, au sud par la
forêt du Banco, à l’est par la commune de Cocody, à
l’ouest par la commune de Yopougon et la sous-
préfecture de Songon.

CHAPITRE I : PROCESSUS DE LA
COLLECTE DES TAXES

I. STRUCTURE EN CHARGE

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Les taxes et redevances municipales de la
commune d’Abobo seront désormais collectées par
la société Djogana Money Services dotée d’une
technologie numérique en la matière. Cette décision
de la municipalité a fait l’objet, jeudi, d’une signature
de convention de partenariat entre la structure
représentée par son PDG, Berté Sériba, et Mme
Kandia Camara, maire de ladite commune.
A l’occasion de la signature, Mme Kandia Camara a
indiqué que cette convention vise à améliorer et à
optimiser les recettes de la commune.
Faut-il rappeler, le budget primitif de l’exercice 2020
de la mairie d’Abobo s’équilibrait en recettes et en
dépenses à la somme de 4.382.250.000 FCFA,
dont 3.999.444.000 FCFA en fonctionnement et
982.813.000 FCFA en investissement.

II. MODE DE GESTION DES TAXES COLLECTEES

En 2010, la commune disposait d’un budget de 2 600


millions de francs CFA. Le budget de fonctionnement
pesait pour 80,95 % et le budget d’investissement
représentait 19,05 %. Les principales sources de
revenus de la commune sont les recettes fiscales (impôt
foncier, patente et contribution de licence) et les recettes
propres (toutes les taxes rémunératrices imposées par
les services municipaux).

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Les principales dépenses de fonctionnement sont : les
salaires, les charges sociales, les frais de mission, le
carburant, les fournitures de bureau, l’abonnement à
l’eau, à l’électricité, au téléphone, les travaux et les
services à l’entreprise. Dans l’ensemble, au cours de
ces trois dernières années, le niveau du budget global a
augmenté. Le niveau de recouvrement s’est amélioré
pour atteindre plus de 60 % et le budget estimé est
équivalent au budget réel.

CHAPITRE II : LES PROBLEMES LIES A


LA COLLECTE DES TAXES
AU GRAND MARCHE
D’ABOBO
I. IDENTIFICATION DES PROBLEMES

Depuis 2008, la commune d’Abobo ne perçoit plus de


subvention de l’État. Elle fonctionne de manière
autonome car il n’existe pas non plus de partenariat
décentralisé. En ce qui concerne le recouvrement des
taxes et des patentes, la municipalité n’a pas encore
développé de mesures efficaces. Depuis la crise
postélectorale, l’administration a rencontré des difficultés
à collecter cet impôt. En effet, certaines activités
bénéficient d’exemption temporaire ou de réductions
substantielles d’impôts. La méthode de l’observation
directe a consisté d’observer l’assainissement des points

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d’eaux usées, des points d’eaux de ruissellement, l’état
de la voirie, de l’habitat, surtout le cadre de vie de la
population. Cette méthode a permis de relever dans
quelle mesure les pratiques de gestion des déchets, des
eaux usées et de ruissellement impactent le cadre de vie
de la population. À Abobo comme dans la plupart des
villes du Sud de la Côte d’Ivoire, la pauvreté urbaine est
omniprésente. Elle rend très problématique les
conditions de vie des populations urbaines. Ces
dernières vivent dans des conditions dramatiques. Ces
différentes formes de pauvreté ont pour conséquence la
dégradation de l’espace et de l’environnement. Nous
sommes, alors, confrontés à une pauvreté spatiale et
environnementale.

II. LES PROPOSITIONS DE SOLUTION

La démarche méthodologique utilisée a combiné la


recherche documentaire et les enquêtes de terrain qui a
permis de collecter les informations nécessaires à la
compréhension du sujet. Comme résultats, l’étude
révèle que, face à la pauvreté urbaine, des initiatives
informelles de survie ont été développées. Des
stratégies individuelles ou collectives mises en place par
certains chefs de ménage des quartiers populaires,
précaires visent à combler des déficits qui sont le fait
d’une gestion inadéquate. Elles visent toutes, à un
niveau ou à un autre, à l’amélioration de leurs conditions

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de vie et de leur insertion dans le tissu urbain. La
commune a mis en place des mesures incitatives visant
à encourager le développement économique local. Ces
mesures se matérialisent sous la forme d’une assistance
administrative aux entreprises. Le but est de les aider à
obtenir plus facilement des documents officiels. La
commune aide également les entreprises à trouver un
site d’implantation. Les projets en cours de réalisation au
sein de la commune, en partenariat avec le secteur
privé, sont :
• les marchés de proximité ;
• le port sec d’Abobo ;
• la gare routière internationale ;
• la zone industrielle de PK18, route de Yopougon ;
• la casse (projet de l’État).
Les autorités municipales mettent actuellement en place
une politique d’évaluation des priorités de développe-
ment local. Leur but est d’élaborer un plan stratégique
de développement pour la commune, et ce, de manière
participative. La commune d’Abobo bénéficie d’énormes
potentialités de développement, surtout dans le domaine
de l’artisanat. Avec sa forte population, elle représente
un marché potentiel pour les investisseurs.

CONCLUSION

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Au total, la pauvreté urbaine est une réalité dans
l’univers urbain d’Abobo. Selon l’INS (2014), 23,4 % de
la population abidjanaise vit dans la commune d’Abobo
et 38 % des citadins à Abobo vit en dessous du seuil de
pauvreté. La pauvreté urbaine à Abobo est à la fois
matérielle, financière, économique, sociale, culturelle,
organisationnelle, spatiale et environnementale. Les
nombreux quartiers populaires en sont l’inscription dans
l’espace urbain. Face à sa persistance, des initiatives de
survie ont été développées par les populations
vulnérables. Les 2/3 de ces initiatives sont offertes par
l’informel de production dominé par des activités
économiques inspirées et mises en place par les
femmes et les jeunes. La pluralité de logiques et
stratégies des femmes engendrent une socialité de
réseaux d’entraide et de soutien autour de laquelle
d’autres stratégies d’acteurs s’y greffent pour soulager
les personnes les plus vulnérables de la ville d’Abobo.
Mais, il existe un réel manque de savoir-faire en matière
de lutte contre la pauvreté urbaine. L’État doit
accompagner ces initiatives en développant de
véritables politiques de lutte et en se faisant assister par
les bailleurs de fonds par un appui financier et
technique. Le programme d’appui au secteur informel
(PASI) a connu des limites dans son exécution. Il n’a
pas touché les populations vulnérables compte tenu des
conditions d’accès qui s’apparentent aux conditions des
banques classiques.

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