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CHAPITRE 2.

LE MARCHE DU MONOPOLE

Section 1 : définition du monopole.

A l’origine le monopole est un terme grec: monos signifiant «un» et polein signifiant
«vendre». En terme économique il désigne une situation marketing où il existe de nombreux
acheteurs et un seul vendeur.

L’entreprise en situation de monopole fournit la totalité de la production de la branche


considérée: plus précisément le monopole peut être caractérisé comme la situation dans laquelle
un producteur unique d’un bien homogène est en présence d’une infinité d’acheteurs.

Pour la science économique, être en situation de monopole signifie qu'une entreprise


peut changer le prix auquel son produit sera vendu sur le marché en modifiant la quantité qu’elle
vend (pouvoir sur le prix: pouvoir sur le marché).

Le monopole n’est pas aussi simple à définir qu’on pourrait le penser, essentiellement,
ce terme signifie qu’il n’existe qu’un seul vendeur d’un produit ou d’un service particulier.

La difficulté vient alors de la définition à donner à un bien ou à un service particulier.


Dans une certaine mesure, tout vendeur d’un bien différencié est un monopoleur car personne
d’autre n’offre exactement les mêmes services que lui.

A vrai dire le monopole pur n’existe pas, autant que la concurrence pure et parfaite, car
pour qu’il y ait monopole «pur», il faut que l’entreprise soit seule sur le marché, qu’elle ne
subisse pas de concurrence de la part de producteurs nationaux ou étrangères et que le produit
n’ait pas de proches substituts .

Le monopole peut être temporaire: on parle de monopole temporaire quand une


entreprise à l’exclusivité de la production ou de la distribution d’un bien ou service pendant un
certain temps.

C’est le cas notamment quand une entreprise est protégée de la concurrence par un
brevet de fabrication qui empêche la copie (Laboratoires pharmaceutiques, quand une seule
entreprise connait les techniques de production de produit (Hautes technologies).

Enfin le monopole peut être un monopole de marque, et non pas de produit, la plupart
des produits des industries modernes sont différenciés et identifiés par une marque. Il y a bien
le monopole de la marque, du type de produit fabriqué par la firme.
I : Les fondements du monopole

Différents facteurs peuvent conduire à l’établissement d’un monopole ou d’un quasi-


monopole. Ainsi, à l’échelon local, les caractéristiques personnelles du propriétaire monopoleur
peuvent bien lui amener tout le commerce. D’autres raisons apparemment simples peuvent
expliquer un monopole, mais de tels monopoles sont voués à une vie brève. Un monopole
permanent doit reposer sur une base plus forte.

L’une des bases les plus importantes dans la formation d’un monopole est le contrôle
de l’offre de matières premières. Un exemple intéressant de contrôle des approvisionnements
par un monopoleur peut être tiré de l’histoire économique des Etats-Unis. La bauxite est un
ingrédient nécessaire pour produire de l’aluminium. Pendant de nombreuses années, une
entreprise américaine qui faisait la production de l’aluminium (ALCOA) a possédé presque
tous les gisements de bauxite au Etats-Unis. Le contrôle de l’offre de cette ressource, associé
à la détention de certains brevets, donnait à (ALCOA) un monopole absolu sur l’aluminium.

La présentation du cas d’ALCOA met en une lumière une autre source importante de
monopole qui est la législation sur les brevets. Cette pratique permet à un individu de
demander et d’obtenir le droit exclusif de produire un certain bien ou de produire un bien au
moyen d’un procédé particulier. Le brevet a un délai déterminé et peut être renouvelé au-delà
de cette limite. Il est évident que de tels droits exclusifs peuvent aisément conduire à un
monopole. ALCOA est un exemple de monopole fondé à la fois sur le contrôle de la ressource
et sur les brevets.

En dépit de ces exemples notables, le monopole obtenu grâce à un brevet Peut être assez
différent de cela dans de nombreux cas. Un brevet donne à quelqu’un le droit exclusif de
produire un bien particulier spécifié avec précision ou d’utiliser un processus particulier lui
aussi très bien spécifié pour produire un bien que d’autres ne peuvent produire. Mais un brevet
n’empêche pas le développement de biens qui sont des substituts étroits ou de processus de
production très proches.

‘’International Business Machines’’ disposent du droit exclusif de produire des


machines I.B.M mais d’autres ordinateurs sont également disponibles et la concurrence est forte
sur le marché des ordinateurs. La même observation s’applique aux procédés de production.

Une troisième source de formation du monopole, vient du coût d’établissement d’une


usine de production efficiente (les économies d’échelle), en particulier en liaison avec la taille
du marché. Cette situation est fréquemment baptisée monopole <naturel>. Elle survient
lorsque le minimum du coût moyen de production est obtenu à un niveau où la production est
plus que suffisante pour satisfaire les besoins de tout le marché à un prix qui couvre le coût
total.

Pratiquement tous les services publics sont des monopoles naturels. Les compagnies
municipales des eaux, les compagnies d’électricité constituent des exemples de monopoles
naturels au niveau local et national.

Le dernier facteur d’apparition d’un monopole qu’il faut évoquer est celui de la
concession d’un marché. L’usage de la concession est fréquemment associé aux monopoles
naturels et aux services publics. La concession d’un marché est en réalité un contrat entre un
organisme public (par exemple, une municipalité) et une société commercial. L’organisme
public accorde à la société commerciale le droit exclusif de vendre un bien ou un service à
l’intérieur de ses limites territoriales de souveraineté. De son coté, la société commerciale
accepte que l’organisme public contrôle certains aspects de sa politique de vente. L’organisme
public peut, par exemple, limiter ou tenter de limiter le taux de marge ou le taux de profit de la
société. Dans d’autre cas l’organisme public peut fixer le prix et permettre à la société de gagner
tout ce qu’elle peut à ce prix.

II : Les caractéristiques du monopole:

1- L’absence de l’atomicité :

L’absence de l’atomicité n’est plus vérifiée car il y a un seul producteur mais un nombre
important de consommateurs. Contrairement aux autres marchés. Le monopole se caractérise
par l’unicité de la masse productrice. En effet, dans ce modèle, le producteur est un faiseur de
prix (price maker) est non pas le commissaire priseur qui est le fixateur du prix dans le marché
de CPP.
2- Différenciation des produits :
A l’instar de la CPP, le monopole réfute l’homogénéité au profit de la différenciation
par nature ou par qualité. Il détient la clé de la préférence des acheteurs à l’égard des vendeurs.
Ceci s’explique par une viscosité de la demande : un monopoleur peut imposer des prix
différents pour une même quantité.
3- La transparence : (L’immobilité de l’information)
Au lieu de circuler, l’information stagne à un seul niveau.
4-L’incontestabilité du marché : hypothèse de fluidité
Le monopole contrôle les entrées et sorties du marché, il détient la branche et peut
même y mettre et y attribuer des conditions. Ce critère de la concurrence imparfaite contredit
les principes libéraux d’absence de barrières à l’entrée, à la sortie et à la mobilité.

Le monopole est ainsi protégé de l’entrée de nouveaux concurrents potentiels par des
barrières existent telles que:

- Contrôle de matières premières essentielles à la production du bien

- Franchise donnant le pouvoir à un producteur d’offrir un bien/service dans une région donnée

- Droits d’auteur donnant le droit d’exploiter une invention pendant une période donnée,
variable selon les pays

- Economies d’échelle où les productions sont caractérisées par un coût fixe important
et un coût marginal constant et relativement faible. Dans ces conditions, le coût moyen est sans
cesse décroissant. Cette situation conduit naturellement à un monopole.

5-L’immobilité des facteurs de production:

Les entreprises ne peuvent pas déplacer leurs facteurs de production d’un secteur à autre,
ou d’une région à autre sans assurer des coûts de transferts. Elles résultent principalement de
l’existence ou la mise en place de barrières à l’entrée. Elles peuvent aussi résulter du
comportement des offreurs.

6-Absence de substituts proches

- Les élasticités-prix croisées doivent être faibles voire nulles ;

- L’évolution technologique peut modifier l’élasticité-prix croisée (apparition de nouveaux


produits) ;

III: Les types de monopoles

Les monopoles peuvent être classés en raison des sources de leur existence ou de leur
statut juridique privé ou public. On distingue ainsi classiquement :

Les monopoles légaux ; dont l’existence découle d’une loi ou d’une mesure
réglementaire, les monopoles naturels, dont l’existence est le produit de la structure des coûts
du secteur économique et en fin ceux dont le monopole trouve sa source dans d'autres
comportements (performance économique supérieure, propriété d'un standard, manœuvres
illégales, ...).
- Monopole légal ou institutionnel : il doit sa position à un droit octroyé par une
autorité publique.
Le Monopole légal procède de l'intervention d'un organe réglementaire (Etat ou
Collectivité) qui restreint la concurrence sur un marché donné (aménagement du territoire, bien
stratégique, ..). Le monopole légal peut prendre la forme d'une licence d'exploitation exclusive
accordée à un agent privé ou celle d'un monopole public, opéré par la collectivité elle-même.
Cette exclusivité donne le droit d’un privilège qui autorise le producteur en question à
monopoliser tel ou tel marché.

- Monopole naturel: il doit sa position à la nature du produit et à sa fonction de coût


(coût fixe élevé).

Un monopole naturel est un monopole dont l'existence découle d'économies d'échelle si


importante qu'une seule entreprise peut fournir l'ensemble du marché tout en restant plus
compétitive que tout autre concurrent. Dans ce type d'industrie, la concurrence tendra à
diminuer au fur et à mesure qu'une entreprise, souvent la première arrivée sur le marché, se
développe et tire partie d'un coût moindre. Dans ce type d'industries, le monopole peut être plus
efficace que la concurrence, bien que certains considèrent que cette conclusion ne soit toujours
robuste à des arguments d'efficacité dynamique, lorsque l'existence d'un monopole empêche la
mise en place d'une technologie concurrente plus efficace.

- Monopole Innovateur

Le monopole Innovateur trouve sa source dans d'autres comportements (performance


économique supérieure, propriété d'un standard, manœuvres illégales,...). L’innovation apporte
à l’entreprise un pouvoir de monopole, au moins de manière temporaire.

Par ailleurs, et par rapport aux consommateurs, le monopole peut prendre différentes
formes :

- Monopole bilatéral :

Le monopole trouve sa source dans d'autres comportements (performance économique


supérieure, propriété d'un standard, manœuvres illégales, ...). Il y a monopole bilatéral lorsqu’il
n’existe que deux participants au marché, un vendeur unique et un acheteur unique

- Le monopsone:

Contrairement au régime du monopole dans lequel un seul vendeur offre son produit à
un grand nombre d’acheteurs, le régime du monopsone se caractérise par la confrontation d’un
seul acheteur et d’un grand nombre de vendeurs.

- Le double monopole :
On peut également rencontrer le cas d’une entreprise commerciale qui achète toute la
production d’un produit régional typique, et qui se trouve de ce fait seul vendeur de ce produit
sur le marché national ou international.

Section II : Equilibre du Monopole

Comme l'entreprise en situation de concurrence pure et parfaite, le monopole cherche à


maximiser son profit. Mais il existe deux différences fondamentales entre ces entreprises.

D'une part, l'entreprise en concurrence pure et parfaite ne peut agir sur le prix de vente,
fixé sur le marché. Elle doit s'adapter à ce prix et déterminer son volume de production de telle
sorte que son coût marginal soit égal au prix de vente. L'entreprise en concurrence pure et
parfaite est Price taker. Tel n'est pas le cas du monopole qui a la possibilité de fixer le prix de
vente de son produit. Le monopole est Price maker. Il ne peut cependant pas vendre à n'importe
quel prix. S'il vend trop cher, il risque de ne trouver aucun acheteur. Le monopole est contraint
par le revenu du consommateur.

D'autre part, en situation de concurrence pure et parfaite, la demande est satisfaite par
une multitude d'entreprises (prix de vente fixe). Au contraire, le monopole est seul sur le marché
et doit satisfaire la totalité de la demande. Comme la demande est une fonction décroissante du
prix, plus le monopole produit, plus il doit baisser son prix de vente. Le monopole doit donc
déterminer le niveau de production qui maximise son profit. C'est ce niveau de production qui
va lui permettre de fixer le prix de vente.

En fin, la demande qui s'adresse à l'entreprise en situation de concurrence pure et parfaite


est infinie car celle-ci est sûre de pouvoir vendre, au prix du marché, toute sa production quelle
qu'en soit l'importance. La courbe de demande est donc une droite horizontale contrairement à
celle du monopole qui est décroissante.

Les courbes de demandes auxquelles fait face l’entreprise en concurrence pure et


parfaite et l’entreprise en situation de monopole sont différentes.

En effet, Supposons une courbe de demande (recette moyenne) de la forme :

RM = P = f(Q) = -aQ +b (droite décroissante).

D’où RT = P.Q = (– aQ + b).Q = aQ2 + bQ


(RT)’ = Rm = -2aQ + b (droite décroissante)

Donc, quand la courbe de demande est une droite décroissante, la courbe de recette
moyenne est décroissante (pente = -a), la courbe de recette marginale Rm est également une
droite décroissante avec une pente négative = -2a (doublement inclinée).

Figure 1 : Courbes de recette moyenne et recette marginale d’un monopole

I- L’équilibre du monopole en courte période

Un monopoleur, ou tout autre producteur, maximisera son profit ou minimisera sa perte


en produisant et en vendant la quantité de produit pour laquelle le cout marginal est égal au
revenu marginal. La réalisation d’un profit ou d’une perte dépend de la relation entre le prix et
le coût moyen total

Mathématiquement :  = RT – CT soit maximum

- La condition de 1er ordre est donneé par:

Max  =>  ’ = 0 => (RT – CT)’ = 0

=> (Rt)’ – (CT)’ = 0 => Rm- Cm = 0

=> Rm = Cm

Le profit est donc maximal lorsque le supplément de recette provenant de la vente d’une
unité supplémentaire est égal au supplément de coût occasionné par la production de cette unité
supplémentaire.

𝜕2 𝜋
- La condition de second ordre de la maximisation du profit est donneé par: ’’< 0 => 2 < 0
𝜕 𝑌
=> Rm’- Cm’< 0  Rm’< Cm’
Si les conditions du second ordre sont satisfaites (la recette marginale est non croissante
et le coût marginal est non décroissant), il vient que le monopole devrait produire jusqu’au point
où la dernière unité produite rapporte autant qu’elle coûte.

CM
P

A
P*
π
CMT

C* B
E
D
RM

Q
Q*

Figure 2: équilibre du monopole en courte période

Les variables relatives au revenu sont données par les courbes de demande et de revenu
marginal, D et RM respectivement. Les coûts sont représentés par les courbes de coût moyen
total et coût marginal CMT et Cm respectivement.

La règle de maximisation de profit énonce que l’équilibre de court terme intervient au


point E ou le coût marginal est égal au revenu marginal, les prix et quantités correspondants
sont OP* et OQ*.

Au niveau OQ*de la production le coût moyen ou unitaire totale est égal à OC*(= Q*B).

Le profit par unité est (OP*- OC*) = PC*, donc le profit du monopole a court terme est
égal à (PC* × OQ*) = P*ABC*, il est représente par le rectangle hachuré.

Pour une quantité plus élevée, le supplément de coût est supérieur au supplément de
recette, donc le monopoleur n’a pas intérêt à dépasser la quantité d’équilibre.

Le monopoleur fixe simultanément les prix et les quantités pour « maximiser son profit
». (Rappel : Profit = Recette totale – Coût total)

Il le fera lui aussi au point où sa recette marginale égale son coût marginal (Rm = Cm)
c'est-à-dire ; le monopoleur continue à produire jusqu’au point où le revenu dégagé par la vente
d’une unité supplémentaire est égal à ce que lui coûte. Mais la courbe de recette marginale ne
s’identifie plus à la droite horizontale des prix comme dans le cas de la concurrence. C’est une
courbe décroissante au dessous de la courbe de demande (Recette moyenne). Pourquoi ? Parce
qu’en concurrence pure et parfaite, la recette marginale pour une unité supplémentaire du bien
était le prix du bien. Là elle est inférieure car en produisant une unité de plus, le monopoleur
fait baisser son prix.

Si un équilibre du monopole est obtenu pour la quantité Q*, alors on a :

-  ’ = 0 d’où Rm = Cm,
- ’’< 0 d’où Rm – Cm est décroissant au voisinage de Q*.

La première condition implique que la dernière unité offerte rapporte autant qu’elle
coûte à produire. La seconde condition vérifie qu’une modification de cette quantité ne peut
que réduire le profit du monopole.

A partir du graphique de l’équilibre, le point E correspond à l’intersection des courbes


de cout marginal et de recette marginale (Rm = Cm), au delà de la quantité qui correspond au
point E si le monopoleur décide d’augmenter sa production d’une unité de plus, elle lui coute
davantage que ce qu’elle rapporte (Cm supérieur à la Rm).

En guise de conclusion, il faut noter que par rapport à une situation de concurrence où
la demande est satisfaite par une multitude d’entreprises à un prix bas, on remarque que le
monopole produit moins à un prix plus élevé.

De plus en situation de concurrence pure et parfaite, à long terme, le prix baisse jusqu’au
minimum du coût moyen. Si l’entreprise veut à nouveau dégager des profits, elle doit réduire
ses coûts. La concurrence pousse les entreprises à mettre en œuvre des technologies plus
performantes. Tel n’est pas le cas du monopole puisque aucune entreprise nouvelle ne peut
entrer sur le marché.

Enfin ; la production du monopole est insuffisante dans la mesure où l’on sait que si ce
secteur était composé d’un grand nombre d’entreprises concurrentes, alors :

- La production serait plus importante ;


- Le prix plus bas ;
- Et le surplus du consommateur serait plus grand, voire maximal;

Dans une situation de monopole, le surplus total est plus faible qu’en concurrence pure
et parfaite et la situation n’est pas optimale pour la société. Le surplus du consommateur est la
différence entre le prix auquel le consommateur est prêt à payer le bien et le prix du marché. Le
surplus du producteur sur la vente d’une unité de bien est la différence entre le prix du marché
et le prix minimum auquel il est disposé à vendre le bien, c'est-à-dire son coût de production.
L'analyse en termes de surplus de l'équilibre du monopole en comparaison de celui de
concurrence pure et parfaite conduit à conclure à l'inefficacité du monopole.

L’effet sur le prix est double. La hausse du prix provoque à la fois une hausse du profit
de l’entreprise, mais aussi une diminution de sa production. On distingue donc deux effets. L’un
est neutre, il s’agit du transfert de richesse qui s’opère entre les consommateurs et le producteur
au détriment des premiers, il est lié à l’augmentation du prix. En revanche, la réduction des
volumes produits suscite une réduction nette de richesse pour les consommateurs et pour les
producteurs qui ne profite à personne.

En résumé, la situation n’est pas optimale : les consommateurs pourraient consommer


plus et moins cher, les producteurs pourraient produire plus.

II- L’équilibre du monopole à long terme.

En longue période tous les facteurs sont variables, la firme à la possibilité d’ajuster son
niveau de production en choisissant la taille optimale de son installation de production, de point
de vue analytique ceci suppose que l’on tienne compte des courbes de coût à long terme.

Figure 3: équilibre du monopole en longue période

La règle de maximisation de profit s’énonce alors de la façon suivante : pour le


monopoleur, le maximum de profit en longue période sera atteint pour une quantité q E telle que
la recette marginale sera égale au coût marginal à long terme.

La courbe de recette marginale coupe celle du coût marginal à long terme au point E.
le monopoleur qui veut maximiser son profit vendra la quantité qE au prix PE, le coût de
production unitaire est D de telle sorte que le profit moyen sera : PE - D

On notera qu’en qE le coût moyen en courte période est égal au coût moyen de longue
période (courbe tangente en B) et le coût marginal en courte période est égale au coût marginal
en longue période (courbes se coupes en E). On remarquera surtout que contrairement à la
situation de concurrence pure et parfaite l’entreprise en position de monopole ne produit pas au
minimum du coût moyen. On constate également et a nouveau en opposition avec le modèle
précédent (la concurrence pure et parfaite) qu’il n’y a pas, dans ce type de marché, de
mécanisme qui conduise à la disparition du profit.

III- Les contraintes du monopole

Même si le monopoleur est seul sur le marché, cela n’empêche pas de citer quelques
contraintes qui menacent le maintien de la situation dominante de l’entreprise en situation de
monopole, cette menace s’explique par deux types de concurrence indirecte et une source de
concurrence potentielle qui tendent à modérer les politiques de prix et de quantités des
monopoles purs ou presque purs.

➢ La lutte pour l’argent du consommateur


La première source de concurrence indirecte est la lutte générale pour l’argent du
consommateur. Tous les biens sont en concurrence pour trouver une place dans le budget du
consommateur. Les produits des monopoleurs tout comme les produits des entreprises en
concurrence cherchent à trouver une place dans le revenu limité du consommateur. Le
monopole se trouve alors contraint par le budget du consommateur.
Cependant, le monopole ne garantit pas le succès, il garantit seulement que le
monopoleur peut tirer la meilleure partie de la demande lorsqu’elle existe.
➢ Les biens substituables
Une deuxième source de concurrence indirecte est représentée par l’existence de biens
substituables. Il n’est pas besoin de dire qu’il n’y a pas de substitut parfait à un produit de
monopole, sans cela le monopole n’existerait pas. Cependant, des substituts imparfaits existent
et le véritable pouvoir de marché d’un monopoleur dépend de la mesure dans laquelle d’autres
biens ou services peuvent être utilisés comme substituts par le consommateur.
Ainsi les lampes à gaz, les bougies peuvent être utilisés au lieu de l’électricité mais ils
sont de très mauvais substituts, par conséquent, l’électricité à usage d’éclairage est très proche
d’une situation de pur monopole.

L’élasticité prix croisée dans un marché de monopole est faible, autrement dit : la
demande du produit du monopole n’est pas influencée par la variation des prix des autres bien
sur le marché.

➢ La concurrence potentielle
Comme il a été indiqué avant ; la présence d’une concurrence indirecte tend à réduire la
possibilité de fixation des prix et des quantités pour un monopoleur.
La menace d’une concurrence potentielle a la même influence. Diverses raisons
expliquent l’apparition d’une situation de monopole. Un entrepreneur peut quelquefois
maintenir une situation de monopole à condition qu’il ne l’exploite pas entièrement. Dans de
nombreux cas , les concurrents potentiels seront attirés sur le marché si les perspectives de
profits sont brillantes. C’est particulièrement vrai lorsque la politique de prix et de production
du monopoleur en place est telle que ses concurrents potentiels estiment qu’ils peuvent
rapidement gagner une part substantielle du marché. Alors que cette situation s’applique en
particulier à des marchés locaux ou régionaux desservis par une seule entreprise, elle existe
également dans un cadre plus large.

Toutes les fois que l’entrée sur le marché est possible, la position du monopoleur en
place est en péril. Pour se protéger, le monopoleur doit bien servir son marché, autrement de
nouveaux arrivants seront attirés et le monopole sera brisé.

IV- Pouvoir de marché du monopole:

Le pouvoir de monopole est la capacité qu’a une entreprise d’affecter le prix sur le
marché, impliquant que la demande à la firme n’est pas totalement élastique. C’est un
concept qui s’applique à l’ensemble des marchés, peut être mesuré par l’indice de Lerner :
𝑃𝑟𝑖𝑥 –𝐶𝑜û𝑡 𝑚𝑎𝑟𝑔𝑖𝑛𝑎𝑙
𝐿 i= 𝑃𝑟𝑖𝑥

- La valeur de cet indice varie habituellement entre 0 et 1

En concurrence pure et parfaite, la coût marginal de l’entreprise est égale au prix du


marché : P = cm, dans ce cas, Li = 0. Le pouvoir du monopole est donc nul.

Lorsque P ˃ cm, alors Li est positif. Plus sa valeur est proche de 1 plus le pouvoir du
monopole est grand.

- Lorsque l’entreprise maximise son profit, l’indice Li est égal à l’inverse du coefficient
d’élasticité-prix de la demande.

Précédemment on a démontré que la recette marginale (Rm) de l’entreprise est liée à


1
l’élasticité de la demande de son produit par la relation suivante : Rm = P(1 + 𝑒 )
𝑖
(ei est l’élasticité prix de la demande).

Par ailleurs la maximisation du profit suppose l’égalisation du Coût marginal à la recette


marginale cm = Rm.
1
D’où Rm = Cm → Cm = P(1 + 𝑒 )
𝑖

𝑃
→ Cm = (𝑃 + 𝑒 )
𝑖

𝑃
→ Cm – P = 𝑒
𝑖

−𝑃
→ P – cm = 𝑒𝑖

−1
→ P – cm / P = = Li
𝑒𝑖

Alors À l’équilibre du monopole, l’écart relatif entre le prix et le Cm est égal à l’inverse
de l’élasticité prix de la demande, Le pouvoir de marché du monopole dépend donc de
l’élasticité prix de la demande :

• Plus l’élasticité de la demande est faible (demande faiblement élastique), plus le pouvoir
du monopole sera important.
• Plus l’élasticité de la demande est forte (demande fortement élastique), plus le pouvoir
du monopole sera faible.

Section 3: Le monopole à Gestion Alternative

Des modalités de gestion du monopole autres que la maximisation du profit total sont
disponible sont parfois adoptées, en particulier par les monopoles publics. Trois règles peuvent
être envisagées telle la maximisation de la recette totale (RT), tarification au coût marginal
(Cm), et la gestion à l’équilibre ou tarification au Coût moyen CM.

I- La maximisation du chiffre d’affaire où de la recette totale :

Dans certains cas, le monopoleur peut avoir pour objectif d’obtenir la plus grande recette
possible, le chiffre d’affaire le plus élevé ; ceci peut se produire notamment quand un
monopoleur cherche à éviter l’apparition des concurrents ; il préfèrera alors avoir des profits
immédiats moins élevés, et parfois même encourir des pertes pour protéger sa situation même
de monopoleur et se prémunir contre l’apparition de concurrents éventuels.
Figure 4 Maximisation de la recette totale du monopole

Ainsi maximiser la recette totale reviendrait à produire jusqu’à ce que Rm = 0

I- Tarification au coût marginal :


La tarification au coût marginal est une modalité fréquente retenue lorsque le monopole
est géré par la puissance publique. C’est que la gestion à l’équilibre ne résout pas tous les
problèmes ; elle supprime certes les superprofits caractéristiques de la gestion capitaliste, elle
évite aussi de faire peser des charges abusives sur les finances publiques, mais elle est
génératrice de gaspillage ; non pas financer mais économique, en ce sens qu’elle entraîne une
mauvaise utilisation des ressources.
Figure 5 : Tarification au coût marginal pour le monopole

III- La gestion à l’équilibre: Tarification au Coût Moyen

Peut être envisagé par un producteur soucieux d’accroître sa production pour se


prémunir contre l’arrivé de concurrents éventuels, mais désireux en même temps d’éviter
d’encourir des pertes. Ce peut être également un critère de gestion envisageable pour une
entreprise en situation de monopole et gérée par la puissance publique qui veut supprimer les
superprofits et éviter les pertes qu’il faudrait faire supporter par les contribuables.

Figure 6 : Tarification au Coût moyen pour le monopole

Section IV La théorie de la discrimination

Il y a discrimination par le prix si le monopoleur vend le même produit à des prix


différents. L’intérêt de la discrimination apparaît dès que l’on considère les conséquences sur
la recette totale de l’accroissement des ventes. On a montré précédemment que l’accroissement
des quantités vendues nécessitait une réduction de prix ; réduction du prix de vente qui
s’applique à la totalité des unités vendues, aux quantités premières aussi bien qu’à la nouvelle
unité.

Or puisque les quantités unités étaient déjà vendues à un prix antérieur, plus élevé, cette
réduction de prix n’est nécessaire que pour vendre la dernière unité. Le vendeur tirerait profit
de la possibilité de vendre la dernière unité au prix plus faible sans réduire le prix des quantités
premières unités ; autrement dit, la discrimination est avantageuse.

Pour qu’on puisse parler de discrimination par les prix, trois conditions nécessaires
doivent être satisfaites :

I- Les conditions nécessaires à la discrimination

Pour qu’on puisse parler de discrimination par les prix, trois conditions nécessaires
doivent être satisfaites :

- Le producteur doit être en mesure de maitriser son offre. Cette condition est la
particularité qui fait de la discrimination par les prix un élément important de la théorie du
monopole. Le pouvoir du monopole est donc nécessaire à la discrimination par les prix.
- Le monopole doit pouvoir empêcher la revente du produit par un acheteur. Sinon les
consommateurs disposant de prix très bas pourraient concurrencer le monopole dans
l’approvisionnement des autres.
- Enfin ; pour qu’on puisse parler de discrimination ; il ne faut nullement que cette
dernière soit justifiée par des différences de couts ; mais il faut qu’elle réponde uniquement au
souci de majorer les profits.

II- Objectifs de la discrimination

Le but de la discrimination de prix est d'augmenter le bénéfice du monopole. Cette


stratégie consiste à pratiquer un prix plus élevé pour les clients dont la demande est la plus
inélastique au prix.

Si le monopole connaissait le prix maximum que chaque acheteur est prêt à payer, il
pourrait gagner beaucoup en imposant à chacun un tarif particulier.

Donc, il s'agit simplement de faire payer plus chers les acheteurs prêt à payer davantage,
et d'accorder une réduction uniquement aux groupes pour lesquels un prix inférieur provoque
une hausse importante des ventes.

Selon une terminologie due à Pigou (The Economics of Welfare ;1920), on distingue 3
types ou degrés de discrimination :

➢ La discrimination au 1er degré :

Correspond à la discrimination parfaite : chaque unité est vendue à un prix différent, les
prix sont différents à la fois selon les unités et selon les consommateurs.

➢ La discrimination au 2éme degré :

Correspond au cas où les différentes unités sont vendues à des prix différents, chaque
acheteur payant la même somme pour la même quantité. Il s’agit par exemple du système de
remises quantitatives, ou encore du tarif binôme ou « non linéaire ».

➢ La discrimination au 3éme degré :

Correspond à la segmentation du marché selon le type de clientèle : chaque unité est


vendue au même prix au même type d’acheteur, le prix variant selon le type d’acheteur.
Exemples : réductions accordés aux étudiants, personnes âgées ; etc.… tarif jour/nuit de
l’électricité, calendrier « voyageurs » des transports ferroviaires ou aériens.

Tableau : les degré et structure de la discrimination par les Prix

Discrimination Structure d’information

au 1er degré - les demandes individuelles sont toutes connues ;


- le monopole peut attribuer à chaque client sa fonction de demande.
au 2éme degré - l’existence de différents demandes individuelles et leur formes
sont connues ;
- le monopole ne peut attribuer à un client sa fonction de demande
(information asymétrique).
au 3éme degré - le monopole peut segmenter le marché ;
- le monopole ne connaît que les demandes globales des segments
(et les demandes individuelles moyennes) ;
- les demandes individuelles ne sont pas connues.

Le monopole classique ne dispose d’aucune information permettant de discriminer : il


ne connaît que la demande globale (éventuellement, moyenne) du marché.

L’intérêt de la discrimination est qu’elle permet au producteur d’accroître son profit en


captant une partie du surplus des consommateurs.

Le « gain » ou « surplus total » du consommateur est égal à la somme des surplus


unitaires. Ce « surplus » découle de la loi de l’utilité marginale décroissante (1er loi de Gossen).

III- Effets positifs de la discrimination

Si on considère un monopole qui offre un bien X sur deux marchés 1 et 2, et si on appelle


X1 et X2 les quantités vendues sur ces deux marchés, alors on peut écrire les relations suivantes :

Π = RT1 + RT2 - CT

RT1 : Recette totale sur le marché 1

RT2 : Recette totale sur le marché 2


𝑑𝛱
= 0 → Rm1 – Cm = 0 → Rm1 = Cm (1)
𝑑X1

𝑑𝛱
= 0 → Rm2 – Cm = 0 → Rm2 = Cm (2)
𝑑X2

La relation [1] signifie que le coût marginal du monopole est égal à la recette marginale
dans le marché 1.

La relation [2] signifie que le coût marginal du monopole est égal à la recette marginale
dans le marché 2.

Pour que le profit Π soit maximum, il faut que :


Rm1 = Rm2 = Cm

Application

La clientèle d’un monopole produisant un bien X est répartie sur deux régions 1 et 2.
Les demandes respectives du bien X sont:

Région 1: X1 = 12 - (5/20) . P

Région 2: X2 = 12 - (3/20) . P

Les coûts de production du monopole sont donnés par la fonction de coût total: CT = X2
+ 4X + 100

l) En l’absence de discrimination, l’équilibre du monopole se déduit de l’égalité Rm =


Cm. Par ailleurs la demande totale adressée au monopole est: X = X1 + X2 le Prix est P = P1 =
P2

Donc X = X1 + X2 = 12 - (5/20) . P + 12 - (3/20) . P

= 24 - (8/20) . P
On déduit que P = 60 – 5/2 X

RT = 60 – 5/2 X2 → Rm = 60 – 5 X

Rm = Cm = 60 - 5X = 2X + 4

D’où on tire les solutions:

X = 8 et P = 4O

Le profit est: Π = RT – CT = 320- 196 → Π = 124

Le coût marginal du monopole est égal à Cm =20

2) Si on considère maintenant que le monopole pratique la discrimination par les prix


en vue d’augmenter encore davantage le profit, et pour déterminer à la fois la répartition de
l’offre entre les marchés 1 et 2 ainsi la hiérarchie des prix P1 et P2. Alors on applique la relation
Rm1 = Rm2 = Cm.

X = X1 + X2 = 12 - (5/20) . P + 12 - (3/20) . P

= 24 - (8/20) . P

X1 = 12 - (5/20) . P1 → P1 = 48 - 4X1

X2 = 12 - (3/20) . P2 → P2 = 80 – 20/3 X2

RT1 = 48 X1 – 4 X12 → Rm1 = 48 – 8 X1

RT2 = 80 X2 – 20/3 X22 → Rm 2 = 80 – 40/3 X2

Avec Cm =20

Rm1 = Cm = 48 – 8 X1= 20 → X1 = 3,5 et P1 = 34

Rm 2 = Cm = 80 – 40/3 X2 → X2 = 4,5 et P2 = 50

Le profit total est:

Π= RT1 + RT2 - CT = [(3,5 . 34) + (4,5) . (50)] - 196 → Π = 148

On peut remarquer que le profit dans ce cas est plus important que celui réalisé en
l’absence de discrimination. En effet, celle-ci a permis à l’entreprise d’agir à la hausse sur le
volume de ses recettes, et par conséquent sur le volume du profit.

IV. La relation entre la recette marginale et l’élasticité

On peut démontrer que dans le cas du monopole discriminant, ce sont les différences
d’élasticité de la demande d’un marché à un autre qui déterminent les différences des prix. En
particulier le prix sera plus faible sur le marché dont l’élasticité sera la plus forte. Ceci
s’explique aisément car lorsque l’élasticité est forte, la réponse de la demande se fait de façon
très vive à la suite de la variation des prix. Posons la relation de la recette totale: RT = P(X) .
X
𝑑𝑅𝑇 𝑑𝑃(𝑋)
La recette marginale est: = . X + P(x)
𝑑𝑋 𝑑𝑋

𝑑𝑃(𝑥) 𝑃(𝑥)
La définition de l’élasticité est e = .
𝑑𝑋 𝑋

𝑑𝑃(𝑥) 𝑃(𝑥) 𝑑𝑃(𝑥) 𝑃(𝑥)


e= . → =
𝑑𝑋 𝑋 𝑑𝑋 𝑒.𝑋

𝑃(𝑥) 𝑃(𝑥) 1
d’où Rm = ( ) . + P(x) = = + P(x) → Rm = P(x) (1+ )
𝑒.𝑋 𝑒. 𝑒

1
D’où Rm1 = P1(x) (1+ 𝑒 )
1

1
De la même manière on a : Rm2 = P2(x) (1 + )
𝑒2

1 1
Par conséquent : P1(x).(1 + ) = P2(x) (1 + )
𝑒1 𝑒2

En conclusion, on peut résumer les conséquences «positives» de la discrimination par


les prix en disant que pour n’importe quel niveau de production. Le système des prix
discriminatoires apportera une recette totale plus importante à l’entreprise et donc une recette
moyenne et un profit plus importants.

Section V : Le Monopole à plusieurs établissements

Si on considère que le monopole dispose de plusieurs sites (usines) ou établissements


chacun doté d’une technologie particulière. Les fonctions de coût des établissements sont donc
différentes les unes des autres. Le problème consiste à choisir la production optimale et sa
répartition entre les établissements.

Considérons le cas ou le monopole dispose de deux établissements. La généralisation à


plusieurs établissements ne pose pas de problèmes.

Comme précédemment, le monopole produit la quantité qui égalise sa recette marginale


à son coût marginal. Puisqu’il n’existe qu’un seul marché, la recette marginale est la même que
dans le cas d’un monopole classique à un seul établissement, en particulier, la Rm ne dépend
pas de l’établissement de production d’où provient la dernière unité vendue. C’est la définition
du Cm qui change puisqu’il existe des technologies différentes.

Si les coûts marginaux des deux établissements sont constants et différents, le monopole
n’a aucun intérêt à utiliser le site de production ayant le coût marginal le plus élevé. On est ainsi
ramené au cas du monopole classique.

Si les coûts de production des deux établissements sont croissants, le monopole va


commencer par produire en utilisant l’établissement ayant le Cm le plus faible. A partir d’un
certain niveau de production, le cm du premier établissement mis en œuvre devient égal à celui
du second établissement. Le monopole répartit alors la production entre les deux établissements
de façon à maintenir égaux les coûts marginaux. Il produit la quantité qui égalise sa recette
marginale aux coûts marginaux (égaux).

Le problème s’écrira :

Max Π(Q1,Q2) = Max P(Q1,Q2) . Q – CT1 – CT2

s/c P = P(Q1 + Q2)

Q = Q1 + Q2

Les conditions de premier ordre sont satisfaites en annulant les dérivées premières par
rapport à Q1 et à Q2
d Π(Q1,Q2) d Π(Q1,Q2)
= 0 → Rm = Cm1 et =0 → Rm = Cm
Q1 Q2

D’où Rm = Cm1 = Cm2

Résultat :
Exemple d’Application

Application

Un monopole produit un bien X dans deux établissements 1 et 2. Les techniques de


production sont, par hypothèse, différentes dans la courte période. Les coûts de productions
dans les deux usines sont de la fonne:

CT1= 2.X + 80 et CT2 = X22 + 360

La demande duproduit X sur le marché est: P = 60-X (avec X=X1+X2 )

1- Déterminer les quantités optimales produites dans chaque établissement, le prix


d’équilibre et le profit du monopole.

2- Que se passerait-il si le monopole décidait de fermer l’établissement 2.

Solution

l- On peut avancer que l’équilibre du monopole à n établissements est détenniné lorsque


l’égalité suivante est réalisée:

Cm1 = Cm2 .... = Cmn = Rm. Soit, dans notre cas:

Cm1 = Cm2 = Rm.

Cm1 = 4.X et Cm2 =2.X2

RT = P.X = (60 - X ).X = 60.X – X2


𝜕𝑅𝑇
→ 𝑅𝑚 = 𝜕𝑋
= 60 - 2X (1)
Puisque X = X1 + X2, la relation (1) peut s’écrire.:

Rm = 60 - 2.( X1 + X2)

Cm1 = Rm → 4 X1 = 60 - 2.( X1 + X2)

Cm2 = Rm → 2.X2 = 60 - 2.( X1 + X2)


D’où X1 = 6 et X2 = 12

Le prix d’équilibre est alors: P = 60 -(12 + 6) → P =42

Le profit du monopole est: Π= RT – CT1 – CT2

Π = (42).[12 + 6] - [2.(6)2 + 80] - [(12)2 + 360]

= 756 - 152 - 504 = 100

2- Si le monopole ferme l’établissement 2, alors il subira une perte égale au montant des
coûts fixes dans ce même établissement, soit: Π = 360 sachant que CT2 = X22 + 360

En revanche, si le monopole laisse l’établissemént 2 en activité, alors il réalise (toujours


dans cet établissement) le résultat suivant:

Π2 = RT2 - CT2 =(42).(12) - (l2)2 – 360 = 0

Le monopole n’a donc pas intérêt à fermer l’usine 2. En effet le maintien en activité de
cette unité de production permet de couvrir la totalité des coûts fixes et des coûts variables alors
que la fermeture de cette même unité conduit le monopole a supporter une perte égale au
montant des coûts fixes de l’établissement 2. Ce qui réduit évidemment le profit global de
1’entreprise
Exercices
Marché du Monopole

Exercice n° 1

100 entreprises produisent des tricycles sur un marché concurrentiel. Chaque tricycle a
un coût unitaire de 50 dirhams. Tous les tricycles sont semblables.

1. Quel sera le prix du tricycle à l’équilibre de longue période, la brandie étant considérée
comme à coûts constants ?

La demande de ces tricycles est donnée par :

Prix 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Quantités 28 26 24 22 20 18 16 14 12 10
vendues en
100 par an

2. Combien de tricycles seront produits par chaque entreprise ?


3. Vérifier que la demande ci-dessus peut être résumée par la fonction :
P = -5Q +150
4. Où P est le prix d’un tricycle et Q la quantité maximale de tricycles qu’il est possible de
vendre par an à ce prix sur le marché considéré.
5. Un capitaliste rachète toutes les petites entreprises et devient monopoleur sur ce marché
: quel prix va-t-il décider de pratiquer ?

Solution

1. Comme le coût moyen (unitaire) est constant, il est égal au coût marginal. Le prix sera
à l'équilibre de longue période, quand aucune firme ne sera plus incitée à rentrer sur le marché,
égal à 50 dh.
2. Pour 50 dirhams, la demande de marché est de 2000 unités par an. Chaque entreprise en
produira donc 20 par an.
3. Pour Q =10 on a P = 100 et pour Q = 12 on a P = 90. La fonction est bien la demande
inverse de tricycles sur ce marché.
4. La recette marginale à laquelle le capitaliste est confronté est donnée par : Rm =150 –
10Q
En égalisant la recette marginale au Cm=50, il voudra vendre Q=10 centaines d’unités par an
au prix de 100 dirhams la pièce.

Exercice n° 2

Soit une entreprise en situation de monopole.


La fonction inverse de demande est : P = - 0,25Q + 5
Le coût total du monopoleur se montre à : CT= Q.(Q +2)
1. Déterminer le prix, la quantité et le profit de cette entreprise lorsqu’elle cherche à
maximiser son profit.
2. En déterminer le montant de la recette totale.

Solution

1. Il s’agit de maximiser le profit :


Or Π = RT - CT
Π =(RM . Q) – CT
Π = (-0,25Q2 + 5Q) - (Q2 + 2Q)
À l'optimum, nous avons :
Π' = 0 => -0.5Q + 5 - 2Q - 2 = 0 Π = 40,1
-0,5Q + 5 = 2Q + 2 => Rm = Cm
À l’optimum, le monopole doit choisir un volume de production tel que sa recette marginale
soit égale à son coût marginal. De plus, il s’agit d’un maximum de profit si Π' < 0. Or c’est le
cas car Π' = -2,5 < 0
D’où : -0,5Q - 2Q = -5 + 2
-2,5Q = -3 => Q = 2,5=> Q = 1,2
3

Dans ces conditions : P = -0.25Q + 5 = -0,25(1,2) + 5 => P = 4,7


Et donc Π= 1,8
2. Le montant de la recette totale :
On sait que la RT= RM(Q) => RT = (-0,25Q + 5).Q = -0,25Q2 + 5Q
Pour Q = 1,2=> RT= 5,64
Exercice n° 3

La fonction de demande du produit Q est :

P = -Q +10

L’entreprise SIGMA est en monopole sur le marché. Son coût de production est :

CT=2Q2 - 2Q

1. Calculer la quantité optimale vendue par SIGMA.


2. Calculer le prix de vente.
3. Calculer le profit.

Solution

1. La quantité optimale vendue par SIGMA :


À l’équilibre : Cm= Rm
Cm = 4Q – 2
RT = -Q2 + 10Q
Rm = -2Q + 10
4Q - 2 = -2Q + 10 => Q = 2
2. Le prix de vente :
P = -Q + 10
P = -2 + 10 => P= 8
3. Le profit :
Π = RT - CT
Π = (8x2) - [2(2)2 - 2(2)] => Π= 12

Exercice n° 4

L’entreprise « BILLARDO » a le monopole sur le marché de production des tables de


billard. Le coût total s’exprime comme suit : CT = Q2
La fonction de demande est : QD = 20 - P
Déterminer la quantité offerte, le prix de vente et le profit du monopole.

Solution

Détermination de la quantité offerte, du prix et du profit :


L’équilibre est déterminé par la condition suivante : Rm = Cm
On sait que : QD = 20 – P
P = 20 - Q
RT = PQ
RT = 20Q - Q2
Rm = 20 - 2Q
Aussi: CT = Q2
Cm = 2Q
Rm = Cm => 20 - 2Q = 2Q => Q = 5

P = 20 – X = 20 – 5 => P= 15
Π = RT – CT
Π = (15. 5) - (5)2 => Π= 15

Exercice n° 5

Soit une entreprise en situation de monopole.

La demande qui s’adresse à elle est sous la forme :

Q = -3P + 12

P : étant le prix du produit Q.

1. Écrire la fonction inverse de la demande.


2. En déduire l’expression de la recette totale, la recette marginale et la
recette moyenne.

Solution

1. La fonction inverse de la demande :


Nous l’obtenons à partir de la fonction de demande :
1
Q = -3P + 12 => P = - 3 Q + 4 c’est donc la fonction inverse de la demande.

2. En déduire la RT, Rm et RM :
• Nous savons que : RT = P(Q) x Q
D’où RT = (-1/3 Q + 4). Q
RT = -1/3Q2 + 4Q
• La recette marginale est le supplément de recette engendré par la vente
d’une unité supplémentaire de production. Elle prendra la forme :
𝑑𝑅𝑇 −2
Rm = = Q+4
𝑑𝑄 3

• Et la recette moyenne nous est donnée par la formule : RM = RT/Q = -


1/3Q + 4

Exercice n 6

L’entreprise X obtient le monopole de la production du bien Q pour lequel la demande


−1
a la forme suivante : 𝑄 = P + 15
3

1-Le produit n’a pas de substitut, l’entreprise décide de maximiser le profit.

Calculer la quantité produite, le prix de vente et le profit correspondant, la fonction de


3
coût étant : 𝐶𝑇 = Q2
2

L'entreprise X obtient l’exclusivité de la vente de son produit dans le pays voisin où elle
crée sa filiale X1. À la demande nationale, s’ajoute la demande étrangère exprimée par la
fonction :
−1
QE = P + 10.
3

2- déterminer le nouveau montant de profit maximum que peut obtenir l’entreprise, les
coûts de transport étant négligeables.

Solution

1- la courbe de demande est la recette moyenne du monopole :


−1
Q =. Q = P + 15
3

=> P = -3Q +45 = RM

RT = -3Q2 +45Q

Rm = -6Q +45

Le monopole maximise son profit si l’égalisation : Rm= Cm lui permet de fixer un prix
de vente P supérieur au coût unitaire de production Cm
𝑑𝐶𝑇
Cm = => Cm = 3Q
𝑑𝑄

Rm = -6Q + 45

Rm = Cm => -6Q +45= 3Q => 9Q = 45 => Q = 5 P=30

RT= 150 CT=37,5=75/2

2-La demande totale Q est la somme de la demande nationale Q N et de la demande


étrangère QE.
1 1
QT = - 3 P + l5 + (− P + 10 )
3
1 3 75
Q = - 3 P + 25 => P = - 2 Q + 2
3 75
RT = - Q2 + Q2
2 2
75
Rm = -3Q + et Cm = 3Q
2
25
Q= 4
=> Q= 6,25 P= 28,13

CT=8,59

RT=75,81

Π=117,22

Exercice n° 7

Soit un monopole ayant une fonction de demande de la forme :

QD = 12 - P

1-Pour quel prix et quelle quantité, la recette du monopole est-elle maximale ?


2-Quelle est l’élasticité de la demande à ce prix ?
3-De manière générale, un monopole devrait-il vendre au prix qui maximise la recette ?

Solution
1. La détermination du prix et de la quantité :
QD = 12 – P => P = 12 - Q
RT = P(Q) x Q = (12 - Q).Q
RT = 12Q – Q2
Alors : Rm = 12 - 2Q
Rm = 0 => Q= 6 et P=6
2. L’élasticité de la demande :
∂Q P(Q)
ep = ∂P x Q
12− Q
ep = -1 x ( )
Q

Q=6
ep = -1 : l’élasticité est unitaire.
3. Non, à moins que son coût marginal soit zéro. Sinon, le monopole devra
prendre en considération l’impact de sa production non seulement sur le prix, mais aussi
sur ses coûts en optant pour la règle : Rm = Cm

Exercice n° 8

Un monopoleur est confronté à une fonction de demande de la forme :

Q = 50 - P

Son coût marginal est constant et égal à 20 dh.

1- Calculer le prix qui maxime le profit ainsi que la quantité produite.


2- Le gouvernement introduit un impôt indirect de 20% du prix payé par le
consommateur. Calculer le nouveau prix d’équilibre ainsi que la quantité produite.

Solution

1. Le prix et la quantité qui maximise le bénéfice :


Q = 50 – P => P = 50 - Q
RT = P(Q) . Q = (50 - Q).Q
RT = 50Q – Q2
Alors: Rm = 50 - 2Q = 20 => Q=15 et P=35
2. Définissons par Pc le prix du consommateur et par Pp le prix du
producteur. Nous avons t = 0,2 . Pc
Pp= 0,8 . Pc
En utilisant la fonction de demande, nous obtenons :
Pc = 50 – Q => Π = 0,8(50 - Q).Q - 20Q
Π = 40Q - 0,8Q2 – 20Q = -0.8Q2 + 20Q
∂Π
Π maximum => ∂Q = 0 => Π = -1,6Q + 20 = 0

=> Q=12,5 Pc=37,5 Pp= 0

Exercice n°9

Une entreprise en situation de monopole produit des « deux roues » sur un marché.

Le coût total de production de Q unités de «deux roues» par mois est donné par :
CT=5Q2 +10
P
La fonction de demande à laquelle elle est confrontée est donnée par: Q = 15 - 10

Où Q est le nombre d’unités demandées à l’entreprise par mois pour un prix de P


dirhams.

1. Combien l’entreprise produira-t-elle de « deux roues » ?


2. À quel prix seront-ils vendus ?

Solution

1. À l’équilibre : Rm = Cm
Or on sait que: CT = 5Q2 + 10 =˃ Cm = 10Q
P
Q = 15 - 10 =˃ P = -10Q + 150

RT = -10Q2 + 1500
Rm = -20Q + 150
-20Q + 150 = 10Q =˃ Q= 5
2. Détermination du prix :
P = -10Q + 150 =˃ P=100

Exercice n° 10

Un monopoleur est confronté à une courbe de demande dont l’équation est :


Q = 100 – 2P

Sa fonction de coût total est : CT = 2Q

Déterminer la quantité produite et le prix pratiqué par le monopoleur.

Solution

Le monopoleur cherche Q qui maximise son profit. Le profit est maximal si

Rm = Cm.
∂CT
Cm = =2
∂Q

∂RT
Comme Rm = , il faut trouver la recette totale.
∂Q

RT = P.Q

Comme il faut dériver par rapport à Q, il faut trouver l’équation de la cour de demande
inverse pour exprimer P en fonction de Q.
1
Q = m - 2P donc P = 50 - 2 Q

1
D’où : RT = P . Q = (50 − Q Q).Q

Q2
RT = 50Q - 2

D’où : Rm = 50 – Q

À l’équilibre : Rm = Cm

2 = 50 – Q =˃ Q= 48
Q
Et P = 50 - 2 = 50 – 24 =˃ P = 26

Exercice n° 11

Une entreprise en situation de monopole a pour courbe de coût total :

CT= Q3– 3Q2 + 3Q + 5


1
La courbe de demande inverse est : P= - 2 Q + 9

1. Donner l’équation des courbes de recettes moyenne et marginale.


2. Quelle est la quantité produite par la firme ?
3. Quel est le prix pratiqué ?
4. Quel est le profit réalisé ?

Solution

1. Recettes moyenne et marginale :


RT PQ 3
RM = = =P=-2Q+9
Q Q

La courbe de recette moyenne correspond donc à la courbe de demande inverse.


3
RT = PQ = - 2Q2 + 9Q

Rm = -3Q + 9
La quantité produite par la firme :
A l’équilibre : Rm = Cm
Rm = -3Q + 9
∂CT
Cm= = 3Q2 - 6Q + 3
∂Q

Rm = Cm <=> -3Q + 9 = 3Q2 – 6Q +3


Q2 – 3Q - 6 = 0
(Q2 – Q - 2) = 0
Q2 - Q -2 = 0
Δ = b2 - 4ac = 9=> √∆ = 3
Les solutions sont
(1 – 3)/2 = -1 impossible
= 2 => Q= 2
1+3
Et 2

2- Le prix pratiqué
P = - 2 Q + 9 = - 2 (2) + 9 => P=6
3 3

3- Le profit réalisé par l’entreprise est le suivant :


3
Π = RT – CT = (− 2 Q2 + 9Q) +(Q3 − 3Q2 + 3Q + 5)

Π = (-6 + 18) - (8 - 12 + 6 + 5) = 12 – 7 =˃ Π=5


Exercice n° 12

L’entreprise FERTIL détient le monopole des fertilisants de la région. La fonction de


demande à laquelle la firme doit répondre est :
P = 102 – 2Q
Sa fonction de coût total est la suivante :
CT = 10 + 2Q
1. Quelle combinaison prix/quantité permet à ce monopole de maximiser
ses recettes totales ?
2. Calculer l’élasticité prix de la demande pour la combinaison trouvée à la
première question. Ce résultat semble-t-il logique ? Expliquer.
3. Quelle combinaison prix/quantité permet à ce monopole de maximiser
ses profits ?

Solution

1. Détermination de la quantité et du prix :


P = 102 - 2Q
RT = 102Q - 2Q2
Rm = 102 - 4Q
Les recettes totales sont maximisées lorsque la dérivée de la recette totale est
nulle ; donc Rm = 0 (conditions du 2eme ordre réalisées)

Rm = 102 - 4Q = 0 =>

P = 102 - (2 . 25,5) => Q=25,5 P=51


2. L’élasticité prix de la demande :
∂Q P
ep = ∂P x Q
51
ep = -0,5 . 25,5 = -1

Ce résultat est conforme au principe que la recette totale est maximum lorsque
l'élasticité prix est unitaire
3. Les profits du monopole sont maximisés lorsque Rm= Cm
RT = PQ = 102Q - 2Q2
Rm = m - 4Q
Cm = 2
Rm = Cm =>102 - 4Q = 2 => Q=25
Il faut ensuite remplacer les quantités par leur valeur d'équilibre dans la fonction
de demande :
P = 102 - 2(25) => P=52
Π= (52 . 25) – (10+ (2 . 25)) => Π=1240

Exercice n° 13

L’entreprise TIKI a le monopole de la commercialisation des meubles en kit sur deux


marchés : Casablanca et Rabat.

Sa fonction de coût total est : CT= -6Q2 + 79Q - 158

Les fonctions de demande sur les deux marchés sont :

Casablanca: P = -4Q + 23

Rabat : P = -4Q + 39

1. Calculer le prix d’équilibre et l’offre globale.


2. Calculer le prix et la quantité sur chaque marché.
3. Calculer le profit dans les deux cas :

• Sans discrimination.
• Avec discrimination.
Que peut-on constater ?

Solution

1. Détermination du prix d’équilibre et de l’offre globale Soit :


Q1 : marché de casablanca.
Q2 : marché de rabat.
On sait que :
Casablanca: P = -4Q + 23
Rabat: P = -4Q + 39
D’où : Q = Q1 + Q2
1 23
Q1 = - 4 P + 4
1 39 1 62
Q2 = - P + => Q = - P + P => P = -2Q + 31
4 4 2 4

RT = -2Q2 + 31Q
Rm = -4Q + 31
Cm = -12Q + 79
Cm = Rm => -12Q + 79 = -4Q +31 => Q= 6

P = -2(6) + 31=> P=9

2. Marché de Casablanca :
Cm = -12Q + 79 = -12(6) + 79 => Cm = 7
RT1 = -4𝑄12 + 23Q1
Rm1 = Cm
8Q1 + 23 = 7 =>

P1=15
P1 = -4(2) + 23 =>

Marché de Rabat :
RT2 = -4𝑄12 + 39Q2
Rm2 = Cm
-8Q2 +39 = 7=> Q2=4 P2=1
5
P2 = -4Q2 + 39 = -4(4) + 39 =>

2. Le profit :
Sans discrimination :
Pour Q = 6 et P = 19
RT = 19 . 6 = 114
CT = -6(6)2 + (79 . 6) - 158 = -216 + 474 - 158 = 100

Π = 114 - 100 => Π= 14

Avec discrimination :
Π = (RT1 + RT2) – CT
ΠT=22
ΠT = ((2 . 15) + (4 . 23)) – 100 =>
Nous constatons que le profit avec discrimination est supérieur à celui sans
discrimination : 22 - 14 = 8
Ceci s’explique par la différence entre les recettes dans chaque cas :
122 - 114 = 8

Exercice n° 14

Un monopoleur discriminant écoule sa production sur deux marchés. Les courbes de


demande sur ces deux marchés sont regroupées dans le tableau suivant :

Marché A Marché B
Q1=2
Q P Q P
0 100 0 40
1 80 1 30
2 70 2 25
3 60 3 20
4 50 4 15
5 40 5 10
6 30 6 5
7 20
8 10
Le coût marginal de ce monopoleur est constant et est égale à 20 lorsque le producteur
ne produit rien, il supporte un coût de 50.
1. Quelle serait la production de cet entrepreneur ?
2. Quelle sera la quantité de ce produit qu’il écoulera sur chaque marché
ainsi que le prix qu’il pratiquera ?
3. Quel sera, dans ce cas, le niveau de profit ?

Solution

1- Le monopoleur discriminant pourra maximiser son profit quand :


RmA = RmB = Cm. Puisque le coût marginal est indépendant du volume de
production, la firme va donc écouler les unités de produit sur chaque marché tant que la
recette marginale est supérieure à ce coût marginal.

Marché A Marché B
Q P RTA RmA Q P RTB RmB
0 100 --- --- 0 40 0 ---
1 80 80 80 1 30 30 30
2 70 140 60 2 25 50 20
3 60 180 40 3 20 60 10
4 50 200 20 4 15 60 0
5 40 200 0 5 10 50 -10
6 30 180 -20 6 5 30 -20
7 20 140 -40
8 10 80 -60

Puisque le Cm= 20 :
QA = 4 et QB = 2 de telle sorte que Q = QA + QB
1. Sur le marché A :
Puisque QA =4 => PA= 50
Sur le marché B :
Puisque QB = 2 => PB= 25
2. Détermination du niveau de profit :
Le CF = 50 et CV = 6Q
Donc : CT = 6Q+ 50
Π = PAQA + PBQB - (6Q + 50)
Π = 200 + 50 - (36 + 50) => Π=164

Exercice n° 15

Un monopoleur discriminant dont le coût marginal est constant et vaut 5 écoule sa


production sur deux marchés.
La demande qui lui est adressée sur le marché A s’exprime par l’équation
PA = 15 - 5QA
P : étant le prix
Q : la quantité demandée
Celle du marché B s’exprime par PB = 20 - 5QB.
Quelle sera la quantité vendue par cette firme (elle recherche à maximiser son profit)
sur chaque marché et quel prix y pratiquera-t-elle?
Solution

Dans le cas du monopole discriminant, le profit est maximum quand


RmA = RmB = Cm
Cm= 5
• Or sur le marché A
RTA = PAQA = 15QA - 5Q2A
RmA= l5 - 10QA
Le profit est maximum quand : RmA = Cm
15 - 10QA = 5 => QA =1
QA étant la quantité adressée au marché A pour le prix pratiqué sur ce marché P
= 15 – 5QA=> PA=10
• Sur le marché B
RTB = PBQB = 20QB - 5Q2B
RmB = 20 - 10QB
Le profit est maximum quand : RmB = 5
20 – 10QB = 5 => QB=5
QB étant la quantité adressée au marché B pour le prix pratiqué sur ce marché P
= 20 – 5QB => PB=12,5
EXERCICE n° 16

Une entreprise détient le monopole de production du bien Q pour lequel la demande est
1
de la forme : Q=-5P+2

1-Ce produit est unique, l’entreprise décide de maximiser son profit. Calculer la quantité
produite, le prix de vente et le profit correspondant.
5
La fonction du coût étant : CT = - Q2
2

2-Cette entreprise décide de créer une filiale à l’étranger. À la demande nationale


s’ajoute la demande étrangère par la fonction :
1
QE = - 5 P + 1

Déterminer le nouveau montant de profit maximum que peut obtenir l’entreprise, les
coûts de transport étant négligeables.
3-Constatant l’étanchéité des deux marchés, le président propose de pratiquer une
politique de discrimination par les prix, de combien peut- il augmenter le profit ?
Solution

1-La courbe de demande est la recette moyenne pour le monopole :


1
Q=-5P+2

P = - 5Q + 10 = RM
La recette totale est RT = RM . Q = -5Q2 + 10Q
La Rm = -10Q + 10
En monopole, le profit est maximum quand Rm = Cm
5
CT = - Q2 => Cm = 5Q
2

5Q = -10Q + 10 => Q =1,5 P=2,5


RT = 3,75
CT = 5,625 => Π=-,875
2- La demande totale est la somme de la demande nationale QN et celle étrangère QE.
1 1
Q=- P + 2 + (− P + 1)
5 5
2
Q=- P+3
5
5 15
P=- Q+
2 2
5 15
RT = - Q2 + Q
2 2
15
Rm = - 5Q + 2

Cm = 5Q
15
Rm = Cm => 10Q = 2
3
Q= => P = 1,125
2

RT = 0,84375
CT = 1,4 => ∏ = -0,5625
On constate une amélioration de résultats puisque la perte s’est affaiblie.
3-La discrimination par le prix consiste à vendre le même bien à des prix
différents sur deux sous marchés étanche l’un à l’autre.
Le monopole continue à produire Q=0,75 avec Cm = 3,75 et, sur chacun des deux
marchés, égalise la recette marginale et le coût marginal.
• Sur le marché national :

RmN = Cm = 3,75
1
Or QE = - P + 2 => P = -5Q + 10
5

RT = -5Q2 + 10Q

Rm = -10Q + 10 => Q = 0,625

P = 6,875

RT = 4,296875

• Sur le marché étranger :

RmN = Cm = 3,75 avec P = -5Q + 5

RT = -5Q2 + 5Q

Rm = -10Q + 10 => Q = 0,125

P = 4,375

RT = 0,546875

Le coût de production est toujours CT = 1,4 pour Q = 0,75 mais la recette totale: RT -
RTN + RTE = 4,54 s’est accrue de 4 ce qui représente autant de profit supplémentaire.

Exercice n° 17

Une entreprise en situation de monopole fabrique un bien homogène dans deux pays :
le pays A et le pays B.

Dans le pays A, la fonction inverse de la demande est : PA = -QA + 40.

Et la fonction de coût total est CTA = Q2A

Dans le pays B, la fonction inverse de la demande est : PB = -QB + 70

Et la fonction de coût total est CTB = 2Q2B

1-En supposant que le bien circule librement entre les deux pays et que l’entreprise est
en monopole dans les deux pays, calculer les prix, les quantités et le profit de cette entreprise à
l’équilibre.
2-Si maintenant, les consommateurs eux aussi peuvent aller d’un pays à l’autre, quels
seront les prix, les quantités et le profit à l’équilibre?
Solution

1. Prix, quantités et profit :


Il s’agit de maximiser le profit de cette entreprise
Π = (PAQA + PBQA) - CT(Q)
Π = [(-Q2A + 40QA) + (-Q2B + 70QB)] - [CT (QA + QB)]
A l’optimum, on a :
RmA = CmA(QA + QB)
RmB = CmB(QA + QB)
Or on sait que dans le cas d’un monopole discriminant :
CmA (QA + QB) = CmB (QA + QB) = Cm (QA + QB) = Cm(Q)
Ce qui signifie qu’à l’optimum, la recette marginale du marché i est égale au coût
marginal de la production totale.
On doit déterminer le CT(Q) et donc Cm(Q)
On sait que CTA = Q2A et CTB = 2Q2B
À l’optimum CmA = CmB => 2QA = 4QB =>QA= 2QB
Or Q = QA + QB =>Q= 3QB
D’où CT(Q) = (2QB)2 + 2Q2B
CT(Q) = 4Q2B + 2Q2B = 6Q2B
Q
Or Q = 3QB => QB = 3

2 4
Par conséquent CT = 3 Q2 et par conséquent Cm = 3 Q

On prend : RmA = Cm (QA + QB)


RmB = Cm (QA + QB)
4
Donc : -2QA + 40 = 3 (QA + QB)
4
-2QB + 70 = (QA + QB)
3

Par conséquent :
3 3
-2QA + 40 = 4 QA + 4 QB
4 3
-2QB + 70 = 3 QA + 4 QB
10 4
D’où : QA + 3 QB = 40 (1)
3
4 10
QA + QB = 70 (2)
3 3
10 3
De (1), on déduit : QB (40 − QA ) et on remplace QB par sa valeur dans (2). Après
3 4
30
calcul, on obtient : QA = 7
=˃ QA=4,286

Et par conséquent :
QB= 19,286
Pour le prix :
On reprend PA = -QA + 40 =˃ PA = -4,286 + 40 =˃ PA=35,714

PB = -QB + 70 =˃ PB = -19,286 + 40 =˃ PB=50,714

Pour le profit :
On sait que : Π = [(-Q2A + 40QA) + ((-Q2B + 70QB)] - [CT(Q)]
2
Π = [(-18,369 + 171,44) + (-371,949 + 1350,02)] - [3 (4,286 + 19,286)]

Π= 35,714
Au total :

Prix d’équilibre dans le pays A: PA = 35,714

Quantité d’équilibre dans le pays A: QA = 4,286

Prix d’équilibre dans le pays A: PB = 50,714

Quantité d’équilibre dans le pays A: QB = 19,286

Quantité globale : Q = QA + QB = 23,572

Profit du monopole : Π = 760,716

2-Les consommateurs circulent librement entre les deux pays : on doit déterminer la demande
globale qui s’adresse à la société et qui n’est autre que la somme des demandes individuelles
(par pays) de QDA etQDB .

Avec :
QDA = -PA+ 40
QDB = -PB + 70
Or dans ces conditions PA = PB = P d’où :
QDA = -P + 40
QDB = -P + 70
On doit supposer trois cas :
1éresituation :
Si P ϵ [0,40] auquel cas la demande globale est : Q = QA + QB = -2P + 110
2émesituation :
Si P ϵ ]40,70] la demande globale se confond avec la demande QDB :
QD = QDB = -P + 70 ceci parce que les consommateurs dans le pays A ne sont pas prêts
à payer le bien au-delà de P = 40.
3émé situation :
Si P > 70 la demande globale, dans ce cas est nulle, QD = 0
Les consommateurs des pays A et B ne sont pas prêts à payer le bien au-delà de
P = 40 pour ceux du pays A, et p= 70 pour ceux du pays B.
Aussi l’achat du bien par les consommateurs peut avoir lieu dans deux situations
:
- Quand P ϵ [0,40], la fonction inverse de la demande s’écrit alors :
1
P = - 2Q + 55

- Quand ϵ ]40,70], la fonction inverse de la demande s’écrit alors :


P = - Q + 70
1
- 1ére situation :P = - 2 Q + 55

À l’équilibre le monopole doit chercher un volume de production tel que


sa recette marginale soit égale à son coût marginal : Rm= Cm
1
On sait que : RM = - 2Q + 55
1
RT= - 2 Q2 + 55Q

Rm= - Q + 55
2
Que :CT = 3 Q2
4
Donc : Cm = Q
3

Aussi : Rm= Cm
4 165
- Q + 55 = 3 Q =˃ Q = = 23,571
7

Dans ces conditions le prix est égal à :


110−23,571
P= = 43,214
2

Par conséquent, on ne retiendra pas cet équilibre puisque le prix qu’il induit n’est pas
conforme à l’hypothèse de départ à savoir Pϵ[0,40].
2éme situation: P = - Q + 70
Le monopole cherche à maximiser son profit. Donc à l’équilibre :
Rm = Cm => -2Q + 70 = 3 Q =>
4 Q=21

Dans ces conditions, le prix est égal à : P = 21 + 70 => P= 49

Ici P = 49 ϵ [40,70] cela signifie que le monopole ne vendra pas son produit que dans le
pays B avec P = 49 et Q=21 Le profit qu’il dégagera sera : Π = RT- CT
2
Π = (49 . 21) - 3 (21)2 => Π=735
Conclusion :
D’une part le passage au marché unique induit une frustration complète des
consommateurs du pays A car ils ne peuvent pas consommer ce bien, d’autre part, il engendre
un profit plus faible pour le monopole (par rapport au monopole discriminant).

Exercice n° 18

Une entreprise en situation de monopole possède deux usines dont les coûts totaux de
production sont respectivement :
5
CT1 = 100 Q21 + 4Q1
5
CT2 = 200 Q22 + 6Q2

La demande qui s’adresse à elle est de la forme :


3
P = 100 Q + 10

1. Quelle règle faut-il appliquer pour répartir la production entre les deux
usines ?
2. Déterminer le coût marginal si l’entreprise utilise de façon optimale les
deux usines.
3. Déterminer la quantité offerte par ce monopole, celle qui lui permet de
maximiser son profit.
4. Calculer la quantité à produire par chaque usine.
5. Déterminer le prix de vente de cette entreprise.

Solution

1. La règle de répartition est telle que :


CmE = Cm1 = Cm2
2. Le coût marginal d’ensemble :
1 1
On sait que : Cm1 = 10 Q1 + 4 et Cm2 = 20 Q2 + 6

On sait également que : QE = Q1 + Q2


1
Avec Cm1 = 10 Q1 + 4 on déduit Q1 = 10 Cm1– 40
1
Et avec Cm2 = 20 Q2+ 6 on déduit Q2 = 20Cm2 – 120

Sachant que QE = Q1 + Q2
On a QE = 30CmE -160 puisque CmE = Cm1 = Cm2
QE +160 1 16
D’où : CmE = = 30 QE +
30 3

3. La quantité offerte par le monopole :


À l’équilibre, l’entreprise doit offrir une quantité telle que : Rm = CmE
3
On sait RM = P = - 100 + 10
3
D’où : RT = P = - 100 Q2 + 10Q
6
Et Rm= − 100 Q + 10

Donc : Rm = CmE Q= 50
6 1 16
− 100 Q +10 = 30 Q + 3
14 14
Q= =˃
150 3

4. La quantité à produire par chaque usine :

1 16 1 16 21
Si Q = 50, le CmE = 30 Q + = 30(50) + = =7
3 3 3

=˃ Cm1 = 7 et CmE = 7
1
Aussi Cm1 = Q1 + 4
30

1
7= Q1 + 4 d’où : Q1=50
30

1
De même Cm2 = 20 Q2 + 6

1
7 = 20 Q2 + 6 =˃ Q2=20

5. Le prix de vente de cette entreprise :


3
On sait que: P = − 100 Q + 10

P=8,5
3
P=− (50) +10 =˃
100

Exercice n° 19

L’entreprise « NINA » a le monopole sur son marché. Sa production se réalise sur deux
sites :

Site A : CTA = Q2A +40

Site B : CTB = 0,5Q2B + 180

La demande est : P=360 – Q

Sachant que : Q = QA+ QB

1. Déterminer les quantités optimales, le prix d’équilibre.


2. Déterminer le profit du monopole.
Solution

1. L’équilibre du monopole à deux établissements de production se réalise


lorsque :
CmA = CmB= Rm
CmA= 2QAet CmB= QB
RT = 360Q + Q2
Rm = 360 + 2Q
Rm = 360 - 2(QA + QB)
CmA = Rm
CmB = Rm
2QA = 360- 2QA - 2QB
QB= 360- 2QA - 2QB
4QA + 2QB – 360 = 0 (1)
−3QB +360
3QB + 2QA – 360 = 0 =˃ QA= 2

=˃ QA= -1,5QB+ 360 (2)


On remplace QA par sa valeur dans l’équation (1), on aura :
4(-1,5QB +180) + 2 QB - 360 = 0
-6QB + 720 + 2QB - 360 = 0
- 4QB = -360 =˃
=> QA= -1,5(90) + 180=> QA= 45 QB= 90
Le prix d’équilibre :
P = 360 - (45 + 90) => P=225
2- Le profit du monopole :

Π = RT-CT

Π = 225(45 + 90) - [(45)2 + 40] - [0,5(90)2 + 100]

= 30375 - 6215 Π = 24160


Exercice n° 20

Soit un monopole qui produit un bien Q dans deux usines. Les coûts totaux
correspondants sont les suivants :

CT1 = 3Q21 + 75

CT2 = 2Q22 + 10

La demande du bien est exprimée par la fonction suivante :

P = -2Q+120

1. Déterminer les quantités optimales produites dans chaque usine, le prix


et le profit du monopole.
2. Si le monopole décidait de fermer le premier établissement, que se
passerait-il ?
Solution

On dispose des informations suivantes :

CT1 = 3Q21 + 75

CT2 = 2Q22 + 10

P = -2Q + 120=> RT =-2Q 2 +120Q

Rm = -4Q1 -4Q2 +120

1. Détermination des quantités, prix et profit :


Cm1 = Rm=> 6Q1 = -4Q1 -4Q2 +120
10Q1 =-4Q2 +120
−4Q2 +120
Q1=
10

Q1=-0,4 Q2 + 12
Cm2 = Rm=> 4Q2 =-4Q1 -4Q2 +120
8Q2= -4Q1 +120
On remplace Q1 par sa valeur, on aura donc :
8Q2=-4(-0,4Q2+12)+120 = 1,6Q2 - 48 + 120
6,4Q2 = 72 => Q2=11,25

Q1 =-0,4(11,25) + 12 => Q1= 7,5


P = -2Q + 120 = -2(7,5 + 11,25) +120
P = -2(18,75) + 120 => P= 82,5
Π1= RT1 – CT1
Π1 =RT1 – CT1 = 7,5(82,5) - (3(7,5)2 + 75)
Π1 =618,75-243,75 => Π1 =375
Π2 = RT2 - CT2
Π2 = 11,25(82,5)- (2(11,25)2 + 10)
Π2 =928,125-263,125 => Π2= 665

ΠG = 375 + 665 => ΠG= 1040


2. Si le monopoleur décide de fermer le premier établissement, il supporte
des coûts fixes dans ce même établissement qui seront égales à son coût total :
3. CT1 = 75 =>
ΠG =-75
S’il le laisse en activité, en plus de la couverture des charges fixes et des charges
variables, il réalise un gain égal à Π1 =375.

Exercice n° 22

L’entreprise EQUIPEMENT est en position de monopole sur un marché. Les coûts fixes
s’élèvent à 300000 et les coûts variables sont donnés par l’expression suivante : CV = Q2.

La demande sur le marché est estimée par la fonction suivante :

Q = 350- 0,25 P

1. Calculer le prix ainsi que la quantité optimale qui permet à l’entreprise de


maximiser son profit.
2. Calculer le prix qui permet de maximiser les recettes totales.
Solution

1. Détermination du prix et de la quantité :


À l’équilibre Cm= Rm
CT = CF + CV= 300000 + Q2
Cm = 2Q
RT = P.Q
Q = 350 - 0,25Q => P = -4Q + 1400
RT = (-4Q+ 1400)Q => RT = -4Q2 + 1400Q
Rm = -8Q + 1400
Cm = Rm => 2Q = -8Q + 1400 => Q=140

Donc P = 1400 - 4(l40) => P=840


2. Maximiser
RT => Rm = 0
Rm = -8Q+ 1400 = 0 => Q=175

P = 1400 - 4(175) => P=700

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