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S1 : 2021-2022 Fiche N° : 8
Objectifs de la fiche
➢ La liberté des individus (d’entreprendre, d’échanger, d’exercer une telle ou telle activité…) ;
➢ La propriété est privée (s’approprier les biens, les terres, les capitaux …) ;
➢ Le marché est un régulateur de l’économie (établissement et ajustement des prix par loi de
l’offre et de la demande) ;
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Introduction à l’Economie
S1 : 2021-2022 Fiche N° : 8
C’est en Angleterre, première grande puissance à l’époque, avec A. Smith, T. Malthus, D. Ricardo que
naît la pensée libérale classique favorable au libéralisme économique :
✓ Thomas Malthus (1766 - 1834) : connu par son Essai sur les principes de population (1795), Il
est surtout connu pour ses travaux sur les rapports entre les dynamiques de croissance de la
population et la production, analysés dans une perspective « pessimiste » totalement opposée à
l'idée smithienne d'un équilibre harmonieux et stable.
✓ Jean Baptiste Say (1767 - 1832) : il est considéré comme le dernier des grands auteurs
classiques. Dans son ouvrage « Traité d’économie politique » (1848), il amorce déjà un début
de critiques vis-à-vis de la théorie classique.
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✓ John Stuart Mill (1806-1873) : Penseur libéral parmi les plus influents du XIXe siècle. En
économie, il est l'un des derniers représentants de l'école classique. Il est un partisan de
l'utilitarisme.
❑ La définition de l’Ecole classique est discutée : elle est en général vue comme se situant dans
une période de l’histoire économique située entre 1776 (parution de « La Richesse des
nations » de Smith) et 1848 (parution des « Principes d’économie politique » de Mill).
❑ Les thèses des auteurs classiques sont bien souvent en contradiction les unes avec les autres,
mais outre le fait d’être libéraux, ces auteurs ont des préoccupations communes comme la
théorie de la valeur, la formation des prix ou la croissance
Richesse et monnaie
❑ Pour les Classiques, contrairement aux mercantilistes, la richesse ne se trouve pas dans l’or.
La monnaie n’est pas une finalité en soi mais un moyen pour faciliter les échanges (Deleplace
& Lavialle, 2008). Au final, dit Say, « les produits s’échangent contre des produits » et la
monnaie n’est qu’un instrument facilitant l’échange des marchandises.
❑ Adam Smith rejette les fondements mercantilistes et s’oppose également aux physiocrates sur
le fait que la terre constitue la source unique de la richesse et que l’agriculture constitue la
seule activité productive.
❑ Pour Adam Smith, la richesse est l’ensemble des biens matériels nécessaires à la vie
humaine. Dans son ouvrage, « la richesse des nations » (1776), Smith montre que la véritable
richesse réside dans la production matérielle.
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Théorie de la valeur-travail
❑ Pour Smith comme pour Ricardo, c’est le travail qui est à la base de cette valeur d’échange.
❑ Plus précisément, chez Smith, la valeur se mesure par le travail « commandé » – travail que la
possession d'un bien permet d'acheter –, chez Ricardo par le travail « incorporé » dans le
processus de production.
Libéralisme économique
❑ Pour Smith, la cause de la richesse d’une nation se trouve dans sa capacité à produire ou à
échanger des biens. Le facteur décisif pour la production est la productivité du travail qui peut
être améliorée avec la spécialisation (ou division) du travail.
❑ Parallèlement à la division du travail, Adam Smith conceptualise l’idée que le marché est guidé
par un processus de coordination décentralisé et non intentionnel : la «main invisible».
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❑ Le marché étant un instrument efficace, l’intervention de l’Etat est donc inutile dans
l’économie. Il faut donc « laisser-faire » les individus, mais il faut aussi « laisser-passer » les
marchandises : c’est le principe du libre-échange.
o Superficielle, car elle ne fait que rendre compte de ce qui existe sans explication et
sans analyse.
o Aléatoire car il se peut que deux pays soient à des niveaux de développement inégaux:
l’un absolument avantagé et l’autre absolument désavantagé.
❑ D’où la naissance de la théorie des avantages comparatifs avec David Ricardo : Chaque pays
a intérêt à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels il dispose de l’avantage
comparatif le plus grand (ou le désavantage le plus faible).
Ex: Imaginons un monde constitué de deux pays : Angleterre et Portugal qui produisent
uniquement deux biens : draps et boisson gazeuse.
Pour fabriquer une quantité de drap, le travail nécessaire en Angleterre est de 100 hommes
alors que 90 hommes suffisent au Portugal. Pour fabriquer une quantité de boisson gazeuse, le
travail nécessaire en Angleterre est de 120 hommes, alors que seulement 80 suffisent au
Portugal.
On constate que l’Angleterre ne dispose d’aucun avantage absolu. Cependant, elle possède un
moindre désavantage (donc un avantage comparatif) dans la production de drap.
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Ainsi, selon Ricardo, l’Angleterre doit se spécialiser dans la production de drap et le Portugal
dans la production de boisson gazeuse.
❑ Ricardo voit la société comme formée par trois classes : travailleurs, capitalistes et
propriétaires fonciers. Ce qui les différencie, c’est leur place dans la production et la nature de
leur revenu.
❑ Ricardo montre que les intérêts des travailleurs et des capitalistes sont contradictoires, car plus
les salaires des travailleurs sont hauts, plus les profits des capitalistes sont bas et inversement.
Une autre théorie, appartenant au même courant libéral, va paraître dans la seconde moitié du
19ème siècle pour rénover le courant classique.
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❑ L’objectif principal des néoclassiques était de construire l’économie sur de nouvelles bases, en
lui accordant un statut de « science exacte » au même titre que la chimie ou la physique.
❑ Ces économistes sont rattachés au courant marginaliste. Ses théories sont en grande partie
encore dominantes aujourd’hui et elles se basent sur les notions d’utilité marginale et
d’équilibre du marché et sur une conception de l’individu en tant qu’Homo economicus.
L’homo economicus représente un agent économique guidé par sa rationalité vers la
maximisation de son utilité individuelle. La rationalité d’un individu, quant à elle, se définit,
selon Saint-Paul Gilles, « par la possession de préférences sur un ensemble de résultats et par
le fait que ces préférences sont cohérentes (l’axiome de transitivité) ». Cette conception de
rationalité a été formalisée mathématiquement dans les années 1940-1950. L’individu rationnel
agit toujours, éventuellement sous contraintes, de manière à maximiser son bien-être.
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❑ Contrairement aux classiques qui envisagent des classes ou des groupes sociaux, les
néoclassiques accordent une grande importance au raisonnements microéconomique : toute la
théorie repose sur des postulats concernant les comportements individuels, à partir desquels les
phénomènes collectifs sont expliqués.
❑ Le raisonnement néoclassique n’est plus en termes de classes sociales, mais plutôt en termes
de facteurs de production rémunérés en fonction de leurs productivités marginales.
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❑ Les néoclassiques utilisent le concept de la valeur utilité plutôt que le concept de la valeur
travail chez les classiques.
▪ Elle s’applique à tous les biens économiques y compris le travail dès lors qu’ils
font l’objet d’une offre et d’une demande.
Les néoclassiques ont en commun avec les classiques de faire confiance au marché, soumis à la
libre concurrence pour une allocation optimale des ressources.
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