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La méthode du Coût Variable

Définition : Cette méthode consiste à imputer dans un


premier temps à un produit que les charges variables le
concernant.

Objectif : Cette méthode a pour objectif principal de


déterminer le niveau de rentabilité de l’entreprise et
éventuellement de l’améliorer.
La méthode du Coût Variable
1- Classifier les charges en charges variables et charges fixes.
Les charges variables ou opérationnelles sont directement
liées au niveau d’activité de l’entreprise. Les charges
variables sont représentées graphiquement par l’équation
Y = aX
Les charges fixes ou de structure sont indépendantes du
niveau d’activité de l’entreprise et évaluent par paliers
successifs. Les charges fixes sont représentées
graphiquement au moyen de l’équation
Y=b
La méthode du Coût Variable
2- Etablissement du tableau différentiel
Eléments Valeur %
Chiffre d'affaires (ou "CA")
Charges variables (ou "CV")
Marge sur Coût variabl (ou MCV) et Taux de MCV (TMCV)
Charges Fixes (ou "CF")
Résuktat analytique d'Exploitation (ou "RAE")
La méthode du Coût Variable
3- Calcul du chiffre d’affaires critique ou « seuil de
rentabilité »
Le Seuil de rentabilité est le chiffre d’affaires pour lequel
l’entreprise réalise ni perte ni bénéfice
Charges Fixes
Seuil de Rentabilité =
Taux de MCV
Pour un résultat X
X + Charges Fixes
CA (X) =
Taux de MCV
La méthode du Coût Variable
4- Calcul du Point Mort
Le Point mort est la date à laquelle le seuil de rentabilité est
atteint.
360 jours x SR
Point mort =
CA
La méthode du Coût Variable
5- Effet de levier d’Exploitation
C’est l’amplitude de la réponse du résultat analytique
d’exploitation à une variation du volume des ventes.
5.1- Calcul
Variation Relative du RAE
Effet de Levier d'Exploitation (ou "ELE") =
Variation relative du CA
Sachant que
Valeur d'arrivée - Valeur de départ
Variation Relative du RAE ou CA =
Valeur de départ
La méthode du Coût Variable
5.2- Interprétation
Le signe :

Positive : le numérateur et dénominateur varient dans le


même sens. Le chiffre d’affaires augmente et le résultat
augmente aussi.

Négative : le numérateur et dénominateur varient en sens


inverse. Le chiffre d’affaires augmente et le résultat diminue.
La méthode du Coût Variable
5.2- Interprétation
La valeur absolue : X
Signifie que lorsque le CA augmente de 1 le résultat
analytique augmente de X fois.
La méthode d’Imputation rationnelle des charges fixes
Définition : La méthode des charges fixes est une méthode
pour laquelle la part des charges fixes est calculée par
rapport à un niveau d’activité préalablement défini comme
« normal »

Objectif : Cette méthode permet de faire apparaitre le coût


de sous activité (ou sur activité). Ce coût évite de gonfler
artificiellement les coûts unitaires des produits (et donc
parfois de les minimiser)
La méthode d’Imputation rationnelle des charges fixes
Etape de traitement :
1- Détermination de l’activité normale : C’est la capacité normale de
production. Elle est naturellement définie en tenant compte des
différents aléas rencontrés dans l’entreprise tels que les congés payés,
les arrêts maladie, les réparations de machines…
2- Détermination du coefficient d’imputation rationnelle (CIR)
2.1- Calcul : l’activité de référence va une fois définie, être comparée à
l’activité réelle.
Activité Réelle (n)
Coefficient d'imputation rationnelle =
Activité Normale (N)
La méthode d’Imputation rationnelle des charges fixes
Etape de traitement :
2.2- Interprétation :
CIR<1 une partie des frais fixes ne sera pas imputée au coût. La perte
subie est due à une sous activité appelée « coût de chômage » ou
« malus de sous-activités »
CIR = 1 l’activité réelle est identique à l’activité normale. Le résultat
du coût de revient sera identique à celui obtenu par la méthode des
coûts complets
CIR >1 une partie des frais fixes imputées entraine un profit. Ce
profit est dû à la sur activité appelée « bonus de sur-activité »
La méthode du Coût Standard
Définition :
Le coût standard est le coût évalué à priori soit pour faciliter certains
traitements analytiques, soit pour permettre le contrôle de gestion par
l’analyse des écarts.
Un coût préétabli avec prévision par une analyse à la fois technique et
économique est dit standard et présente généralement le caractère d’une
norme.

Etape de traitement :
2.1- Etablissement du coût standard : Le coût standard est une variété de
coût prévisionnel établis au moyen d'une analyse technique.
C’est les coûts en cascade prévisionnel qui permettent de définir le bénéfice
prévisionnel
La méthode du Coût Standard
Etape de traitement :
2.2- Calcul des écarts
2.2.1- Ecart global
Calcul :
Ecart global = Coût réel – Coût prévisionnel
Interprétation :
Pour un résultat positif l’écart est « défavorable » car l’entreprise a
réellement dépensé plus qu’elle n’a prévu.
Pour un résultat négatif l’écart est « favorable » car l’entreprise a
réellement dépensé moins qu’elle n’a prévu.
La méthode du Coût Standard
Etape de traitement :
2.2- Calcul des écarts
2.2.2- Ecart sur coût
Ecart sur quantité = (Quantité réelle – Quantité prévisionnelle) x Prix
prévisionnel

2.2.3- Ecart sur prix


Ecart sur Prix= (Prix réel – Prix prévisionnel) x Quantité Réelle
Une entreprise prévoit de consommer pour la fabrication de 300 articles en Avril N :
 350 Kg de matière M à 2 Ar le Kg
 760 heures de MOD à 10 Ar de l’heure dans l’atelier « AT »
 L’atelier « AT » supporterait 2 000 Ar de charge fixes et 1 800 Ar de charges variables,
considérées comme charges indirectes et dont la nature de l’unité d’œuvre est l’heure de
MOD.
Elle constate à la fin du mois que 310 articles ont été réellement fabriqués au moyen des
consommations suivantes :
 360 Kg de matière M à 2,10 Ar le Kg
 740 heures de MOD à 12 Ar de l’heure dans l’atelier « AT »
 L’atelier « AT » supporterait 2 000 Ar de charge fixes et 3 Ar par heure de charges
variables, considérées comme charges indirectes et dont la nature de l’unité d’œuvre est
l’heure de MOD.
Calculer et de présenter dans un tableau comparatif les écarts globaux sur matières M, sur
MOD, et charges indirectes de l’atelier « AT »
Une entreprise « Fraise » fabrique et vend en France et dans les pays de l’Union Africaine
des jouets pour bébés.
La fabrication est hautement mécanisée c’est pourquoi les coûts
La méthode du Coût Cible
Définition :
Le coût cible (target costing) est une méthode prospective d'analyse des coûts d'un produit
qui s'appuie sur l'étude des fonctions attendues par les consommateurs (clients) de ce
produit.
L'idée est de chercher à faire coïncider le coût relatif nécessaire à la production des
différentes caractéristiques du produit avec l'importance relative accordée par le client aux
différentes fonctions remplies par ces caractéristiques.
Cette méthode de calcul de coût permet donc de faire le lien entre la comptabilité
analytique et le marketing.
Les coûts cibles doivent être scénarisés de telle sorte à s'assurer de l'efficience de l'offre
marketing et des économies d'échelle générées.

Objectif :
La pratique du coût cible vise à optimiser les performances du produit sur l’ensemble de
son cycle de vie dès la conception sachant que les coûts engagés pour cette conception
ont un impact plus important sur les résultats futurs que sur les résultats présents.
La méthode du Coût Cible
Principes :
La méthode des « Coûts Cibles » consiste à déterminer pour un produit
quelconque un « coût objectif » à ne pas dépasser en raison du prix imposé par
le marché et de la marge bénéficiaire prévue et définie par l’entreprise.
Elle repose sur la relation suivante :
Coût cible = Prix de vente – Marge bénéficiaire
Cette méthode fut développée au Japon dans les années 80 dans l’industrie
automobile. Lorsque le coût estimé à priori ou coût préétabli est supérieur au «
coût cible », les conséquences peuvent être envisagées :

 soit une modification du produit ou de sa composition (modification


d’ordre technique),
 soit des changements dans les conditions d’approvisionnements et de
fabrication (réduction des coûts).
La méthode du Coût Cible
Etape de traitement :
2.1. Fixation du prix de vente.
Dans un contexte concurrentiel, le prix de vente du produit devient une
contrainte imposée par le marché. L’entreprise dispose de peu de latitude pour le
modifier (réseau de distribution, chaînes de magasins sous franchise,
hypermarchés, …)
Exemple : prix public fixé par les fabricants (habillement, automobiles,
électroménager, …)
Le prix de vente est fonction des quantités prévues pour la commercialisation.
Cependant, il peut varier aussi en fonction de la période dans le cycle de vie du
produit.
La méthode du Coût Cible
2.2. Détermination de la marge.

La marge réalisée sur la vente de chaque produit contribue à la formation du


résultat (bénéfice) de l’exercice pour l’entreprise.

Cette marge peut varier en fonction des quantités produites et vendues et bien
sûr de la période au cours du cycle de vie du produit.

Elle dépend à la fois du prix de vente et du coût du produit. Ainsi, une


augmentation de marge est due :
 soit à une augmentation du prix de vente,
 soit à une baisse des coûts.
La méthode du Coût Cible
2.2. Détermination de la marge.

La marge réalisée sur la vente de chaque produit contribue à la formation du


résultat (bénéfice) de l’exercice pour l’entreprise.

Cette marge peut varier en fonction des quantités produites et vendues et bien
sûr de la période au cours du cycle de vie du produit.

Elle dépend à la fois du prix de vente et du coût du produit. Ainsi, une


augmentation de marge est due :
 soit à une augmentation du prix de vente,
 soit à une baisse des coûts.
La méthode du Coût Cible
2.3. Evaluation du coût.
L’innovation continuelle et le phénomène de l’obsolescence qui en découle,
entraînent une réduction de la durée de vie des produits.
Les coûts de revient sont de plus en plus élevés dans les phases suivantes :
recherches appliquées, recherche développement, pré-études, conception de
nouveaux produits, fabrication de prototype, lancement de la fabrication, frais de
mise sur le marché,…
La méthode des « coûts cibles » nécessite par conséquent la prise en
considération de ces différentes étapes et des charges correspondantes. Bien
souvent, les « coûts estimés » sont supérieurs au « coûts cibles ».
Il est indispensable de procéder à l’optimisation de la conception du produit, de
sa fabrication et de la commercialisation.
La méthode du Coût Marginal
Définition :
Le coût marginal est la différence entre l’ensemble des charges
courantes nécessaires à une production donnée et l’ensemble de
celles qui sont nécessaires à cette même production majorée ou
minorée d’une unité

Objectif :
Le coût marginal est considéré comme un coût économique
d’opportunité. Il permet de répondre à la question : doit-on ou non
accepter une commande supplémentaire ?
La méthode du Coût Marginal
Le Principe :
Le coût marginal est un coût calculé « à la marge » ou à la limite. On
suppose que l’entreprise fabrique ses produits en séries ou en lots, l’unité
de production est alors la série ou le lot. On parle alors du coût pertinent
de la série ou du lot.
Certaines situations mettent l’entreprise face à une commande
inhabituelle. Cette entreprise se posera la question de savoir :
Elle doit ou ne doit pas l’accepter ? c’est-à-dire est-ce que la fabrication de
la nouvelle commande va-t-elle la faire gagner de l’argent ou en perdre
parce que la fabrication de ces commandes engendrera non seulement des
recettes supplémentaires que des charges supplémentaires notées Cm
qui peuvent être variables si l’entreprise n’utilise pas pleinement son
matériel de production ou variables et fixes dans le cas contraires
La méthode du Coût Marginal
Le Calcul du coût marginal :
La théorie du coût marginal repose sur la différentielle d’une fonction
appelée coût total noté « CT »
Soit une quantité Q(x) entrainant un coût total noté CT(x);
Soit une quantité produite d’une série ou d’un lot supplémentaire noté
Q(x+1) entrainant un coût total noté CT(x+1)
On en déduit le coût marginal donc le coût de la série ou du lot
supplémentaire :
Cm = CT(x+1) – CT (x)
Cm = f ’(x) = CT’
L’objectif étant de minimiser du coût unitaire de production.
La méthode du Coût Marginal
Le Calcul du coût marginal :
1ère Méthode :
Soit la fonction du coût total CT; soit le calcul du coût total moyen
CTM = CT/x (x étant le nombre de série ou lots)
La fonction du coût total moyen est à dériver (CTM)’.
Cette dérivée est à annuler pour un raisonnement à la limite (CTM)’ = 0
2ème Méthode :
Soit la fonction du coût total CT
Soit la dérivée de cette fonction du coût total (CT)’ = Cm
Soit le calcul du coût total moyen CTM = CT / x (x étant le nombre de séries ou
lots)
Egalisation du coût marginal et du coût moyen Cm = CTM
La méthode du Coût Marginal
Le Calcul de la recette marginale :
La notion de recette marginale Rm. Ces deux notions (Rm et Cm) permettent de
calculer
1ère Méthode :
Soit la fonction du coût total CT; soit le calcul du coût total moyen
CTM = CT/x (x étant le nombre de série ou lots)
La fonction du coût total moyen est à dériver (CTM)’.
Cette dérivée est à annuler pour un raisonnement à la limite (CTM)’ = 0
2ème Méthode :
Soit la fonction du coût total CT
Soit la dérivée de cette fonction du coût total (CT)’ = Cm
Soit le calcul du coût total moyen CTM = CT / x (x étant le nombre de séries ou
lots)
Egalisation du coût marginal et du coût moyen Cm = CTM
La méthode ABC
Définition
La méthode A.B.C. (« Activity Based Costing ») fait le lien entre une charge et
une activité nécessaire à la fabrication d'un produit.
Elle suit deux étapes :
la mesure de la consommation de ressources par les activités et
la mesure de la consommation d'activités par les produits.
Objectif
Elle a pour objectif une meilleure maîtrise des coûts en réduisant les activités
nécessaires à une production donnée et s'adapte mieux aux entreprises fortement
automatisées.
La méthode ABC
Le principe
La méthode A.B.C. a été conçue comme une réponse aux limites des
approches traditionnelles de calculs des coûts. Dans ces méthodes, les frais
généraux ne sont pas imputés aux objets de coûts. Ils ont fortement
augmenté c'est pourquoi la méthode A.B.C. a pour but principal leur
maîtrise. Cette méthode tente d'identifier la relation existante entre ces frais
et les objets de coût.
Le point de départ de la méthode A.B.C. est le découpage de l'entreprise en
activités. Les charges indirectes sont ensuite affectées aux activités. Pour
chaque activité, un inducteur de coût est défini et sert à affecter le coût de
l'activité aux différents objets de coût qui l'utilisent.
En méthode A.B.C, les produits consomment des activités qui elles-mêmes
consomment des ressources. On calcule alors non plus le coût d'un produit
mais le coût généré par les activités.
Une fois déterminé, le coût de l'activité crée à son tour de la valeur.
La méthode ABC
Les étapes de la méthode A.B.C.
1- L'identification des activités
Une activité est définie comme un ensemble de tâches élémentaires permettant de produire
un produit ou un service donné. L'activité décrit ce que fait l'entreprise.
Les activités s'identifient grâce à des entretiens effectués auprès des responsables de
département. Elles peuvent aussi s'appuyer sur l'analyse de documents de travail.
Le point de départ de la méthode A.B.C. est le découpage de l'entreprise en activités. Les
charges indirectes sont ensuite affectées aux activités. Pour chaque activité, un inducteur de
coût est défini et sert à affecter le coût de l'activité aux différents objets de coût qui l'utilisent.
Exemple :
Nature de l'activité Service approvisionnement Service distribution

Commande Passation de commande Réception de commande


La méthode ABC
2- L'affectation des coûts aux activités
Il s'agit de déterminer à ce stade le montant des ressources
consommées (c'est-à-dire des charges) par chaque activité.
Exemple :
Activité commande Service approvisionnement Service distribution

Passation de commande 4 940 €


Réception de commande 12 000 €
La méthode ABC
3- L'inducteur et son coût
On définit une unité de mesure pour chacune des activités différentes, appelée «
inducteur de coût ».
La nature de cet inducteur dépend du lien de causalité entre l'activité et le volume
de l'inducteur.
Il existe quatre grands types d'inducteurs :
Inducteur volumique c'est-à-dire fonction des volumes fabriqués.
Inducteur de capacité c'est-à-dire indépendant du volume de production ou de
la gamme de produits.
Inducteur lié aux références c'est-à-dire concernant un objet de coût.
Inducteur lié aux lots c'est-à-dire aux modifications des lots ou séries produites.
Le nombre de l'inducteur choisi permet alors de calculer son coût selon la
formule :
La méthode ABC
L'inducteur et son coût
Le nombre de l'inducteur choisi permet alors de calculer son coût
selon la formule :
Total des charges des centres ayant la même activité
Coût de l’indicateur =
Nombre d’Inducteur

Comme en méthode des coûts complets, le coût de l'inducteur


permet ensuite la détermination du coût de revient d'un produit.
La méthode ABC
Exemple
Activités Nombre Coût de l'inducteur
Coût de Nature de
d'inducteurs
l'activité l'inducteur
4940€ 100 77,00€ =(4940 + 12 000)/(100 + 120)
Passation de commande Nombre de
(approvisionnement) commandes
12 000 € 120
Réception de commande
(distribution)
La méthode ABC
4- Détermination du coût de revient
Une fois calculé le coût de l'inducteur, celui-ci est incorporé au produit fabriqué
en nombre nécessaire, en y ajoutant les charges directes préalablement
déterminées.
Eléments Méthode des coûts complets Méthode A.B.C.
Centres d'analyse Auxiliaires + principaux Pas de distinction
Total primaire Oui Oui
Total secondaire Oui si besoin Non
Activité Existe et est définie
N'existe pas car les centres sont
car les centres sont hétérogènes
homogènes
Unité de mesure Nature de l'inducteur
Nature de l'unité d'œuvre ou assiette
de frais
Nombre d'unités de mesure Nombre d'unités d'œuvre Nombre d'inducteurs
Coût de l'unité de mesure Coût unitaire de l'inducteur
Coût d'unitaire d'œuvre (« CU0 ») ou
taux de frais
La méthode ABC

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