Chapitre 6

Les fonctions usuelles de l’Analyse

6.1 Les fonctions trigonométriques réciproques

6.1.1 La fonction Arcsinus

Proposition
−π π
 
L’application, f = sin : , −→ [−1, 1] est bijective
2 2
[ −π , π
]

2 2

Démonstration 6.1.1.1 Montrons que f est bijective.

1. Montrons que f est surjective :
−π π −π π
  
f étant continue sur , alors f , = [m, M ]
2 2 2 2
où m = inf f (x) = −1 et M = sup f (x) = 1.
x∈[ −π
2 2] x∈[ −π
2 2]
,π ,π
−π π
 
Donc f , = [−1, 1] d’où la surjectivité de f .
2 2
−π π −π −π
   
2. f 0 (x) = cos x > 0 ∀x ∈ , =⇒ f est strictement ↑ sur ,
2 2 2 2
d’où l’injectivité de f
Conclusion : f est bijective.

Définition
−π π
 
L’application f = sin| −π π : , −→ [−1, 1] étant bijective;
[ 2 ,2] 2 2
Son application réciproque f −1 est appelée : la fonction Arcsinus ;
elle est notée : arcsin
−π π
 
arcsin : [−1, 1] −→ ,
2 2
x 7−→ arcsin x
On a
x = sin y



y = arcsin x ⇐⇒  
−π π

 y∈ ,
2 2

113
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 114

−π π
 
y = arcsin x = l’angle de , dont le sinus est égal à x
2 2

Exemple
−π π
 
1. arcsin 0 = l’angle de , qui a un sinus égal à 0 = 0
2 2
1 −π π 1 π
 
2. arcsin = l’angle de , qui a un sinus égal à =
2 2 2 2 6
√ √
− 3 −π π − 3
 
3. arcsin = l’angle de , qui a un sinus égal à
2 2 2 2

Propriétés de l’arcsin
−π π
 
1. arcsin (sin x) = x ∀x ∈ , .
2 2
2. sin (arcsin x) = x ∀x ∈ [−1, 1].
3. arcsin est impaire.
4. arcsin est continue et strictement ↑ sur [−1, 1] .
5. arcsin est dérivable sur ]−1, 1[, de plus

1
(arcsin)0 (x) = √ ∀x ∈ ]−1, 1[ .
1 − x2

−π π
 
Démonstration 6.1.1.2 sin est dérivable sur , et sin0 = cosx est non nulle sur
2 2
−π π
 
,
2 2
Par conséquent arcsin est dérivable sur ]−1, 1[ de plus
1 1
arcsin0 x = =
sin0 (arcsinx) cos(arcsin x)

. Or

cos2 (α) + sin2 (α) = 1 =⇒ cos2 (α) = 1 − sin2 (α)

q
=⇒ |cos(α)| = 1 − sin2 (α)
−π −π
q  
=⇒ cos(α) = 1 − sin (α)
2
pour tout α∈ ,
2 2
−π −π
 
Comme arcsin x ∈ , alors
q 2 2 √
cos(arcsin x) = 1 − sin2 (arcsin x) = 1 − x2
d’où
1
arcsin0 x = √ ∀x ∈ ]−1, 1[ .
1 − x2
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 115

−π π
 
Remarque Si x ∈
/ , , arcsin(sin x) n’est pas égal à x.
2 2
Exemple :
3π −π
 
1. arcsin sin = arcsin (−1) =
2 2
π π −π −π
      
2. arcsin sin +π = arcsin − sin( ) = arcsin sin( ) =
 6 6 6 6
−π −π π

car ∈ ,
6 2 2

6.1.2 La fonction Arccosinus

Proposition
L’application, f = cos|[0,π] : [0, π] −→ [−1, 1] est bijective.

Démonstration 6.1.2.1 Montrons que f est bijective.

1. Montrons que f est surjective :
f étant continue sur [0, π] alors,d’après le théorème des valeurs intermédiaires,
f ([0, π]) = [m, M ] ; où m = inf f (x) = −1 et M = sup f (x) = 1.
x∈[0,π] x∈[0,π]
Donc f ([0, π]) = [−1, 1] d’où la surjectivité de f .
2. f 0 (x) = − sin x < 0 ∀x ∈ ]0, π[ =⇒ f est strictement ↓ sur [0, π]
donc f est injective, d’où la bijectivité de f .

Définition L’application f = cos|[0,π] : [0, π] −→ [−1, 1] étant bijective

Son application réciproque f −1 est appelée : la fonction Arc cosinus, elle est notée :
arccos
arccos : [−1, 1] −→ [0, π]
x 7−→ arccos x
On a
x = cos y


y = arccos x ⇐⇒
 y ∈ [0, π]

y = arccos x = l’angle de [0, π] dont le cosinus est égal à x

Exemple
π
1. arccos 0 = l’angle de [0, π] qui a un cosinus égal à 0 = .
2
1 1 π
2. arccos = l’angle de [0, π] qui a un cosinus égal à = .
2 2 3
√ √
− 3 − 3 π
3. arccos = l’angle de [0, π] qui a un cosinus égal à =π− .
2 2 6
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 116

Propriétés de l’arccos
1. arccos (cos x) = x ∀x ∈ [0, π]
2. cos (arccos x) = x ∀x ∈ [−1, 1]
3. arccos(−x) = π − arccosx .
4. arccos est continue et strictement ↓ sur [−1, 1] .
5. arccos est dérivable sur ]−1, 1[, de plus

1
(arccos)0 (x) = − √ ∀x ∈ ]−1, 1[ .
1 − x2

Démonstration 6.1.2.2 La démonstration du point 5 est identique à celle de arcsin.

Le point 3 sera démontré en td.

Remarque Si x ∈
/ [0, π] , arccos(cos x) n’est pas égal à x.
Exemple :
3π π
 
1. arccos cos = arccos (0) = .
2 2
√ !
π − 3 π 5π
  
2. arccos cos +π = arccos ) = π − car ∈ [0, π] .
6 2 6 6

π
Exercice Montrer que arccos x + arcsin x = ∀x ∈ [−1, 1]
2

6.1.3 La fonction Arctangente

Proposition
−π π
 
L’application, f = tg| : , −→ R est bijective est bijective.
] −π
2 ,2[
π
2 2

Démonstration 6.1.3.1 Montrons que f est bijective.

−π π
 
1. Montrons que f est surjective : Soit y ∈ R, trouvons x ∈ , tel que y = f (x).
2 2
−π π
 
Posons g(x) = y − f (x), g est continue sur ,
2 2
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 117

lim g(x) = +∞

−π π
   
x→ −π

| g(x0 ) < 0


 2 ∃x0 ∈

 ,
 2 2
 >

=⇒  −π π

 limπ g(x) = −∞  ∃x1 ∈
 , | g(x1 ) > 0
2 2

 x→ 2


<

−π π
  
g étant continue sur , −π π
  
2 2 =⇒ ∃x2 ∈ , | g(x2 ) = 0

g(x0 ).g(x1 ) < 0 2 2
=⇒ y = f (x2 )
=⇒ f est surjective

−π π −π π
   
2. f 0 (x) = 1 + tg2 x > 0 ∀x ∈ , =⇒ f est strictement ↑ sur ,
2 2 2 2
Conclusion : f est bijective.

−π π
 
Définition L’application f = tg| −π π : , −→ R étant bijective
] 2 ,2[ 2 2
Son application réciproque f −1 est appelée : la fonction Arc tangente, elle est notée :
Arctg
−π π
 
Arctg : R −→ ,
2 2
x 7−→ Arctg x
On a
x = tg y



y = Arctg x ⇐⇒  
−π π

 y∈ ,
2 2
−π π
 
y = Arctg x = l’angle de , dont la tangente est égal à x
2 2

Exemple
−π π
 
1. Arctg 0 = l’angle de , qui a une tangente égale à 0 = 0
2 2
−π π π
 
2. Arctg 1 = l’angle de , qui a une tangente égale à 1 =
2 2 4
√ 
−π π
 √ π
3. Arctg( 3) = l’angle de , qui a une tangente égale à 3 =
2 2 3

Propriétés de l’Arc tangente

−π π
 
1. Arctg (tg x) = x ∀x ∈ , .
2 2
2. tg (Arctg x) = x ∀x ∈ R.
3. Arctg est impaire.
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 118

4. Arctg est continue et strictement ↑ sur R .

5. Arctg est dérivable sur R, de plus

1
(Arctg)0 (x) = ∀x ∈ R.
1 + x2

−π π
 
Démonstration 6.1.3.2 tg est dérivable sur , et tg0 = 1 + tg2 est non nulle .
2 2
Par conséquent Arctg est dérivable sur R, de plus
1 1 1
Arctg0 x = 0 = = .
tg (arctanx) 1 + tg (Arctg x)
2
1 + x2

−π π
 
Remarque Si x ∈
/ , , Arctg(tg x) n’est pas égal à x.
2 2
Exemple :On rappelle que tg (π + α) = tg α et tg (π − α) = − tg α = tg (−α) .
3π π −π −π
      
1. Arctg tg = Arctg tg π − = Arctg tg = .
4 4 4 4
π π π
    
2. Arctg tg +π = Arctg tg =
 6 6 6
π −π π

car ∈ , .
6 2 2
π
si x>0
1

2


Exercice Montrer que Arctg x + Arctg( ) = π
x −

 si x<0
2

6.1.4 La fonction Arc cotangente

Proposition L’application, f = cotg|]0,π[ : ]0, π[ −→ R est bijective est bijective.

Démonstration 6.1.4.1 Montrons que f est bijective.

1. Montrons que f est surjective : Soit y ∈ R, trouvons x ∈ ]0, π[ tel que y = f (x).
Posons g(x) = y − f (x), on a
lim g(x) = +∞


 x→π ∃x0 ∈ ]0, π[ | g(x0 ) < 0

 (
<
=⇒

 lim g(x) = −∞ ∃x1 ∈ ]0, π[ | g(x1 ) > 0
 x→0

>

gétant continue sur ]0, π[

(
=⇒ ∃x2 ∈ ]0, π[ | g(x2 ) = 0
g(x0 ).g(x1 ) < 0
=⇒ y = f (x2 )
=⇒ f est surjective

2. f 0 (x) = −1 − cotg2 x < 0 ∀x ∈ ]0, π[ =⇒ f est strictement ↓sur ]0, π[.

Conclusion : f est bijective.
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 119

Définition
L’application f = cotg|]0,π[ : ]0, π[ −→ R étant bijective
Son application réciproque f −1 est appelée : la fonction Arc cotangente, elle est notée :
Arccotg
Arccotg : R −→ ]0, π[
x 7−→ Arccotg x
On a
x = cotg y


y = Arccotg x ⇐⇒
 y ∈ ]0, π[

y = Arccotg x = l’angle de ]0, π[ dont la cotangente est égale à x

Exemple
π
1. Arccotg 0 = l’angle de ]0, π[ qui a une cotangente égale à 0 =
2
π
2. Arccotg 1 = l’angle de ]0, π[ qui a une cotangente égale à 1 =
4

Propriétés de l’Arc cotangente

1. Arccotg (cotg x) = x ∀x ∈ ]0, π[
2. cotg (Arccotg x) = x ∀x ∈ R
3. Arccotg est continue et strictement ↓ sur R .
4. Arccotg est dérivable sur R, de plus

1
Arccotg0 (x) = − ∀x ∈ R.
1 + x2

Démonstration 6.1.4.2 Démonstration identique à celle de l’arctangente.

Remarque Si x ∈
/ ]0, π[ , Arccotg(cotg x) n’est pas toujours égal à x.

6.2 Les fonction hyperboliques

6.2.1 Cosinus hyperbolique et sinus hyperbolique

Définition
1
La fonction (ex + e−x ) est appelée Cosinus hyperbolique ; elle est notée chx.
2
1 x
La fonction (e − e−x ) est appelée sinus hyperbolique ; elle est notée shx.
2

Propriétés des fonctions ch et sh

CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 120

1. shx ≥ 0 ⇐⇒ x ≥ 0.
2. shx ≤ 0 ⇐⇒ x ≤ 0.
3. chx ≥ 1 ∀x ∈ R.
4. ch est paire et sh est impaire.
5. chx + shx = ex ∀x ∈ R.
6. chx − shx = e −x
∀x ∈ R.
7. ch2 x − sh2 x = 1 ∀x ∈ R.
8. ch(a + b) = cha.chb + sha.shb.
9. sh(a + b) = sha.chb + shb.cha.
10. ch (0) = 1 et sh (0) = 0

Étude des variations des fonctions ch et sh

Les fonctions ch et sh sont continues et dérivables sur R, de plus

sh0 (x) = chx ∀x ∈ R

ch0 (x) = shx ∀x ∈ R

lim shx = +∞ = lim chx ; lim shx = −∞ ; lim chx = +∞.

x→+∞ x→+∞ x→−∞ x→−∞

x −∞ 0 +∞
shx − 0 +
+∞ +∞
chx & %
1
x −∞ +∞
chx +
+∞
shx %
−∞

6.2.2 Tangente et cotangente hyperbolique

Définitions
1. La fonction tangente hyperbolique est notée : th est définie par
shx
thx = ∀x ∈ R
chx
.
2. La fonction cotangente hyperbolique est notée : coth est définie par
chx
cothx = ∀x ∈ R∗ .
shx
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 121

Les propriétés de la fonction th

1. th et coth sont impaires.
1
2. 1 − th2 x = 2 .
ch x
tha + thb
3. th(a + b) = .
1 + tha.thb

Etude des variations de th et de coth :

1. th est continue et dérivable sur R
!0
shx chx.chx − shx.shx 1
th x =
0
= 2
= 2 = 1 − th2 x, ∀x ∈ R.
chx ch x ch x
lim thx = 1 et lim thx = −1
x→+∞ x→−∞

x −∞ +∞
th0 x +
1
thx %
−1

Donc
∀x ∈ R, thx ∈ ]−1, 1[ .
2. coth est continue et dérivable sur R∗ .
−1
coth0 x = 2 = 1 − coth2 x, ∀x ∈ R∗
sh x

6.3 Les fonctions hyperboliques réciproques

6.3.1 La fonction argument cosinus hyperbolique

Définition
L’application f = ch|[0,+∞[ : [0, +∞[ −→ [1, +∞[ étant strictement croissante et sur-
jective alors elle est bijective.
Sa fonction réciproque f −1 est appelée : la fonction argument cosinus hyperbolique, elle
est notée : Argch
Argch : [1, +∞[ −→ [0, +∞[
x 7−→ Argchx
On a
x = chy


y = Argchx ⇐⇒
 y ∈ [0, +∞[
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 122

Propriétés de Argch
1. Argch est strictement croissante et continue sur [1, +∞[.
2. Argch est dérivable sur [1, +∞[, de plus
1
(Argch)0 (x) = √ 2 ∀x ∈ ]1, +∞[.
x −1
3. lim Argch = +∞
x→+∞

Démonstration 6.3.1.1 ch est dérivable sur [0, +∞[ et ch0 x = shx est non nulle sur ]0, +∞[ ;
par conséquent Argch est dérivable sur ]1, +∞[, de plus
1 1
arg ch0 x = =
ch0 (Argch) sh(Argch)

Or

ch2 (α) − sh2 (α) = 1 =⇒ sh2 (α) = ch2 (α) − 1

q
=⇒ |sh(α)| = ch2 (α) − 1
q √
=⇒ |sh(Argch)| = ch2 (Argchx) − 1 = x2 − 1
√
=⇒ sh(Argchx) = x2 − 1 car Argchx ≥ 0
1 1
=⇒ (Argch)0 x = =√ 2
sh(Argch) x −1
 √ 
Exercice Montrer que Argchx = ln x + x2 − 1 ∀x ≥ 1

6.3.2 La fonction argument sinus hyperbolique

Définition L’application f = sh : R −→ R étant strictement croissante et surjective

alors elle est bijective.
Sa fonction réciproque f −1 est appelée : la fonction argument sinus hyperbolique, elle est
notée : Argsh
Argsh : R −→ R
x 7−→ Argshx
On a
y = Argshx ⇐⇒ x = shy

Propriétés de Argsh
1. Argsh est strictement croissante et continue sur R.
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 123

2. Argsh est dérivable sur R, de plus

1
(Argsh)0 (x) = √ 2 ∀x ∈ R .
x +1
3. lim Argshx = +∞
x→+∞

Démonstration 6.3.2.1 sh est dérivable sur R et sh0 x = chx est non nulle sur R
Par conséquent Argsh est dérivable sur R, de plus
1 1
(Argsh)0 x = =
sh0 (Argsh) ch(Argshx)
On a

ch2 (α) − sh2 (α) = 1 =⇒ ch2 (α) = sh2 (α) + 1

q
=⇒ |ch(α)| = sh2 (α) + 1
q
=⇒ ch(α) = sh2 (α) + 1 car
ch(α) ≥ 0.
q √
=⇒ ch(Argsh) = sh2 (Argshx) + 1 = x2 + 1
1
=⇒ (Argsh)0 (x) = √ 2 .
x +1
 √ 
Exercice Montrer que Argshx = ln x + x2 + 1 ∀x ∈ R.

6.3.3 La fonction argument tangente hyperbolique

Définition L’application f = th : R −→ ]−1, 1[ étant strictement croissante et surjec-

tive alors elle est bijective.
Sa fonction réciproque f −1 est appelée : la fonction argument tangente hyperbolique, elle
est notée : Argth
Argth : ]−1, 1[ −→ R
x 7−→ Argthx
On a
y = Argthx ⇐⇒ x = thy

Propriétés de Argth
1. Argth est strictement croissante et continue sur ]−1, 1[.
2. Argth est dérivable sur ]−1, 1[, de plus
1
(Argth)0 (x) = ∀x ∈ ]−1, 1[ .
1 − x2
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 124

1
Démonstration 6.3.3.1 th est dérivable sur R et th0 x = = 1 − th2 (x) est non nulle
ch2 (x)
sur R
Par conséquent Argth est dérivable sur ]−1, 1[, de plus
1 1 1
(Argth)0 (x) = = = .
th0 (Argthx) 1− th2 (Argthx) 1 − x2

1 1+x
Exercice Montrer que Argthx = ln ∀x ∈ ]−1, 1[ .
2 1−x

6.4 La fonction puissance

Considérons l’application f : R −→ R | f (x) = xn où n ∈ N , n ≥ 2.

1. Si n est pair alors f|R+ : R+ −→ R+ est strictement ↑et surjective donc elle est bijective.
Sa réciproque f −1 est notée
1
f −1 (x) = x n
elle est dite fonction racine nième.
La fonction f −1 est dérivable sur R+
∗ et

1 1
(f −1 )0 (x) = x n −1 ∀x ∈ R+
∗
n

2. Si n est impair alors f : R −→ R est strictement ↑et surjective donc elle est bijective.
Sa réciproque f −1 est notée
1
f −1 (x) = x n
, elle est dite fonction racine nième.
La fonction f −1 est dérivable sur R∗ et
1 1
(f −1 )0 (x) = x n −1 ∀x ∈ R∗ .
n

3. Considérons p, q ∈ N avec q =
6 0 et q 6= 1 ;
Soient deux fonctions 1
f (x) = x q et g(x) = xp
la fonction
1  1 p p
g ◦ f (x) = g(f (x)) = g(x q ) = x q est noté xq .

Elle a pour domaine de définition :

Si q est pair : D (g ◦ f ) = R+
Si q est impair : D (g ◦ f ) = R
CHAPITRE 6. LES FONCTIONS USUELLES DE L’ANALYSE 125

4.
f (x) = (h(x))ϕ(x)
est une notation de la fonction
eϕ(x). ln(h(x)) .