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Formulaire général

Fi he
3
I FONCTIONS CIRCULAIRES RÉCIPROQUES  Exer i e3.1 Compléter précisément la quantification des

formules suivantes :
I.a La fon tion Ar sinus ∀x Arcsin(sin x) = x
− π2 π
 
La restriction à I = ; de la fonction sinus établit
2
∀x sin(Arcsin x) = x.
une bijection de I sur [−1 ; +1].
Enfin, la dérivée de la fonction Arcsin s’obtient en uti-
sin x lisant proprement la formule
1
(f −1 )′ = .
−π/2 f ′ ◦ f −1
x
π/2 π On commence
i π πpar h noter que la restriction de la fonction
sinus à − ; est dérivable et que sa dérivée ne s’annule
2 2
pas (on a dû ouvrir les bornes de l’intervalle pour cela).
La bijection réciproque de cette restriction est appelée
Sa dérivée est donc donnée par
« Arc sinus », et notée Arcsin. Elle vérifie donc :
1
∀x ∈ [−1 ; +1] sin(Arcsin x) = x ∀x ∈ ]−1 ; +1[ Arcsin′ (x) = .
h π πi cos Arcsin(x)
∀θ ∈ − ; Arcsin(sin θ) = θ.
2 2 Or,
 π pour tout x ∈ ]−1 ; +[, Arcsin(x) appartient à
π

On peut interpréter facilement cette fonction de manière − 2 ; 2 , et donc cos Arcsin(x) est positif. On en dé-
géométrique. Si y ∈ [−1 ; +1] et si θ = Arcsin y, alors θ duit que
est l’angle situé « à droite » de y (et y = sin θ) :  q 
cos Arcsin(x) = cos2 Arcsin(x)
q  p
= 1 − sin2 Arcsin(x) = 1 − x2

y et donc que
θ 1
θ
∀x ∈ ]−1 ; 1[ Arcsin′ (x) = √ .
1 − x2
y

Enfin, le graphe de la fonction Arcsin est obtenu comme


le symétrique de celui de la fonction sinus, convenablement
restreinte, par rapport à la première bissectrice.

Arcsin x

π/2

x
−1 1

−π/2

Fig. 3.1 — Graphes de la fonction sinus, restreinte à


[−π/2 ; π/2] (en noir), et de la fonction Arcsin (en
rouge).

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 formulaire général

I.b La fon tion Ar osinus Remarque 1 La relation Arccos(cos θ) = θ n’est valable que
sur [0 ; π ]. Si, par exemple, θ est dans l’intervalle [π ; 2π ], on peut
La restriction à [0 ; π ] de la fonction cosinus établit une calculer Arccos(cos θ) par les relations
bijection de [0 ; π ] sur [−1 ; +1]. Arccos(cos θ) = Arccos[cos(2π − θ)] = 2π − θ.

cos x
 Exer i e3.2 Compléter précisément la quantification des
−1
formules suivantes :
∀x Arccos(cos x) = x
x
− π2 π
π 2π ∀x cos(Arccos x) = x.
2

−1 Enfin, la dérivée de la fonction Arccos s’obtient en uti-


lisant proprement la formule
Sa bijection réciproque est la fonction « Arc cosinus », 1
notée Arccos. Elle vérifie donc : (f −1 )′ = .
f ′ ◦ f −1
∀x ∈ [−1 ; +1] cos(Arccos x) = x On commence par noter que la restriction de la fonction
∀θ ∈ [0 ; π ] Arccos(cos θ) = θ. cosinus à ]0 ; π [ est dérivable et que sa dérivée ne s’annule
pas (là encore, on a dû ouvrir les bornes de l’intervalle
On peut interpréter facilement cette fonction de manière pour éviter cette annulation). Sa dérivée est donc donnée
géométrique. Si x ∈ [−1 ; +1] et si θ = Arccos x, alors θ par
est l’angle situé « au-dessus » de x :
1
∀x ∈ ]−1 ; +1[ Arccos′ (x) = − .
sin Arccos(x)

Or, pour tout x ∈ ]−1 ; +[, Arccos(x) appartient à ]0 ; π [,


et donc sin Arccos(x) est positif. On en déduit que
θ
 q
sin Arccos(x) = sin2 Arccos(x)

x
q  p
= 1 − cos2 Arccos(x) = 1 − x2

et donc que
θ 1
∀x ∈ ]−1 ; 1[ Arccos′ (x) = − √ .
1 − x2
x

On obtient le graphe de la fonction Arccos en effectuant, Remarque 2 Les dérivées de Arcsin et Arccos sont donc simplement
sur le graphe de la restriction à [0 ; π ] de la fonction cos opposées.
(représenté dans un repère orthonormé), une symétrie par
rapport à la première bissectrice.

Arccos x
π

π/2

x
−1 1

Fig. 3.2 — Graphes de la fonction cosinus, restreinte à [0 ; π ]


(en noir), et de la fonction Arccos (en rouge).

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I. La fon tion Ar tangente II FORMULES DE TRIGONOMÉTRIE

 Le restriction de la fonction tangente à l’intervalle I =


− π2 ; π2 établit une bijection vers R.

Addition des angles
tan x cos(a + b) = cos a cos b − sin a sin b
cos(a − b) = cos a cos b + sin a sin b
sin(a + b) = sin a cos b + cos a sin b
sin(a − b) = sin a cos b − cos a sin b
tan a + tan b
tan(a + b) =
1 − tan a tan b
x tan a − tan b
− π2 π
2
π tan(a − b) =
1 + tan a tan b
cos 2θ = 2 cos2 θ − 1 = 1 − 2 sin2 θ
sin 2θ = 2 sin θ cos θ
cos 3θ = 4 cos3 θ − 3 cos θ
sin 3θ = 3 sin θ − 4 sin3 θ.
On peut ainsi définir la fonction réciproque de cette res-
triction, notée Arctan, dont le graphe est :
Linéarisation
Arctan x
sin a sin b = 21 cos(a − b) − cos(a + b)
 

π
sin a cos b = 12 sin(a + b) + sin(a − b)
 

cos a cos b = 12 cos(a − b) + cos(a + b)


 
π/4

sin2 θ = 12 (1 − cos 2θ)


−1
x cos2 θ = 12 (1 + cos 2θ)
1

−π/4 cos3 θ = 41 (cos 3θ + 3 cos θ) sin3 θ = 14 (3 sin θ − sin 3θ)


1
sin θ cos θ = 2 sin 2θ
−π

On peut interpréter facilement cette fonction de manière


géométrique. Si t ∈ R et si θ = Arctan(y), alors θ est
Factorisation
l’angle dont la droite représentative coupe la tangente au    
cercle en (1, 0) à l’ordonnée t. p+q p−q
sin p + sin q = 2 sin cos
2 2
t
   
p−q p+q
sin p − sin q = 2 sin cos
2 2
   
p−q p+q
cos p + cos q = 2 cos cos
2 2
   
θ
p−q p+q
cos p − cos q = −2 sin sin
2 2

Arc moitié
θ 2t
t = tan
tan θ =
2 1 − t2
Puisque la fonction f = tan est dérivable et que sa 2t 1 − t2
I
dérivée 1 + tan2 ne s’annule pas sur I, on en déduit que sin θ = 2
cos θ =
1+t 1 + t2
la fonction Arctan est dérivable sur R et, en utilisant la 2dt
1 dθ =
fonction (f −1 )′ = ′ , on établit que 1 + t2
f ◦f −1
Ces dernières formules permettent d’effectuer un chan-
′ 1 1 gement de variable qui fonctionne dans toutes les inté-
∀x ∈ R Arctan (x) = = . grales de type
1 + tan2 (Arctan x) 1 + x2
Z
I = R(cos θ, sin θ) dθ
 Exer i e 3.3 Compléter précisément la quantification des
formules suivantes :
∀x Arctan(tan x) = x
où R est une fraction rationnelle. On est alors amené à
∀x tan(Arctan x) = x.
l’étude d’une fraction rationnelle en t (qui peut être assez
longue à étudier).

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 formulaire général

III FONCTIONS HYPERBOLIQUES 1


th′ = = 1 − th2
ch2
La fonction sinus hyperbolique établit une bijection
qui ne s’annule pas sur R, on en déduit que Argth est
strictement croissante de R sur R ; sa bijection réci-
dérivable sur ]−1 ; 1[ et que
proque est appelée Argsh ou argument sinus hyperbo-
lique. Puisque sh est dérivable sur R et de dérivée ne s’an- ∀x ∈ ]−1 ; 1[ Argth′ (x) =
1
=
1
.
nulant jamais, Argsh est dérivable sur R et, pour tout 2 1 − x2
1 − th (Argth x)
x ∈ R,
Par ailleurs, on sait intégrer x 7→ 1/(1 − x2 ) en décom-
′ 1 1 posant
Argsh (x) = =√ .
ch(Argsh x) 1 + x2  
1 1 1 1 1
On remarquera qu’il est possible de calculer, par d’autres = = + .
√ 1 − x2 (1 − x)(1 + x) 2 1+x 1−x
2
méthodes, une primitive de x 7→ 1/ 1 + x , et de mon-
trer ainsi que la fonction Argsh coïncide avec une fonction On obtient, par intégration :  
définie avec des fonctions classiques : 1 1+x
∀x ∈ ]−1 ; 1[ Argth(x) = ln .
p  2 1−x
Argsh(x) = ln x + 1 + x2 . y

La fonction cosinus hyperbolique établit une bijection 3


strictement croissante de R+ sur [1 ; +∞[ ; sa bijection
réciproque est appelée Argch ou argument osinus hy- 2
perbolique. Puisque ch est dérivable sur R+ et de dérivée
ne s’annulant qu’en 0, Argch est dérivable sur ]1 ; +∞[ et,
1
pour tout x > 1,
1 1
Argch′ (x) = =√ . 0 x
sh(Argch x) 2
x −1
−1
Argch x

−2

−3
−1 − 1 0 1 1
2 2

La fonction Argth

x
0 1

Fig. 3.3 — La fonction ch (en noir) et sa restriction à R+ (en


gras). La fonction réciproque de cette restriction
est la fonction Argch (en rouge).

De le même façon, la fonction tangente hyperbolique


étant strictement croissante sur R, elle établit une bijec-
tion de R sur ]−1 ; 1[.
y
1
1/2
0 x
−1/2
−1
−3 −2 −1 0 1 2 3
La fonction th

On note Argth sa bijection réciproque. Ainsi, Argth est


une fonction définie sur ]−1 ; 1[. Puisque th est dérivable
sur R, de dérivée

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formulaire général 

IV CALCUL VECTORIEL VI ANALYSE GÉNÉRALE


On suppose l’espace R3 muni d’une base orthonormée VI.a Fa torisations remarquables
directe B = (i, j, k).
Les factorisations suivantes sont vraies dans R ou C,
Soient u et u′ deux vecteurs de R3 , dont les coordonnées
mais également dans K[X], et dans Mn (K) si a et b repré-
dans B sont respectivement
   ′ sentant des matrices qui commutent — on notera que A
x x et In commutent toujours.
u y  et u′  y ′  .
z z′ an − bn = (a − b)(an−1 + an−2 b + · · · + abn−2 + bn−1 )
1 − an = (1 − a)(1 + a + a2 + · · · + an−1 )
Le produit s alaire de u et de u′ est le réel défini par
u · u′ = xx′ + yy ′ + zz ′ . VI.b Sommes nies
Le produit ve toriel de u et de u′ est le vecteur v = u∧u′
de coordonnées n n
X n(n + 1) X n(n + 1)(2n + 1)
k2 =
 ′ 
yz − y ′ z k=
v zx′ − z ′ x . 2 6
k=1 k=1
xy ′ − yx′ n 2 n
1 − xn+1

X n(n + 1) X
On peut montrer que k3 = xk = (pour x 6= 1)
2 1−x
k=1 k=0
u · (v ∧ w) = v · (w ∧ u) = w · (u ∧ v) = dét(u, v, w)
VI. Sommes de quelques séries
et que cette quantité est égale au volume du parallélépi-
pède engendré par les trois vecteurs u, v et w.

X 1
si |z| < 1 zn =
n=0
1−z
w ∞
v X x
n xn =
u n=0
(1 − x)2

X x2 + x
n2 xn =
Fig. 3.4 — Parallélépipède engendré par les vecteurs u, v et w. n=0
(1 − x)3

X zn
∀z ∈ C = ez
n=0
n!

X xn
∀x ∈ [−1 ; +1[ = − ln(1 − x)
n=1
n
V COEFFICIENTS BINOMIAUX ∞
X x2n+1
Si n > 0 et k ∈ J0 ; nK, on a les formules et propriétés ∀x ∈ [−1 ; +1] = Arctan x
2n + 1
suivantes : n=0

n n
  X 1 π2
= (symétrie) =
k n−k n=1
n2 6
 
n n−1
k =n
k k−1
n  n  n + 1
+ = (Pascal)
k k+1 k+1
n  
X n
(x + y)n = xk y n−k (Newton)
k
k=0

n  
X n
(f g)(n) = f (k) g (n−k) (Leibniz)
k
k=0

n + m r   
X n m
= (Vandermonde)
r k=0
k r−k
n    
X n 2 (2n)! 2n
= 2
= .
k=0
k (n!) n

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 formulaire général

VI.d Croissan es omparées


On notera, de manière équivalente :

f (x) = o g(x) (Landau)
x→a
f (x) ≪ g(x) (Hardy)
x→a

pour dire que (sous réserve que g ne s’annule pas) :


f (x)
lim = 0.
x→a g(x)
En +∞, pour tout a > 1 et en particulier pour a = e,
on a
an ≪ n! ≪ nn .
De plus, si 0 < a < b et si 1 < λ < e < µ, on a, toujours
en +∞ :
ln x ≪ xa ≪ xb ≪ λx ≪ ex ≪ µx ≪ xx .
Si α > 0 et si β ∈ R :
lim xα lnβ x = 0.
x→0

Enfin, on a les équivalences utiles :


sin t ∼ t cos t ∼ 1
t→0 t→0
t2
1 − cos t ∼ tan t ∼ t
t→0 2 t→0
et − 1 ∼ t ln(1 + t) ∼ t
t→0 t→0
√  n n
ln(t) ∼ t − 1 n! ∼ 2πn
t→1 n→∞ e
np
 
n
∼ (à p fixé)
p n→∞ p!

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