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1
UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES POUR LA SVT
Savoir.
Connaître les fonctions usuelles, leur domaine de définition, leurs
limites, l’allure du graphe et leur dérivée.
Maîtriser la fonction exponentielle et la fonction logarithmique.
Réviser ses formules trigonométriques.
Savoir-faire.
Déterminer le domaine de définition d’une fonction.
Savoir utiliser l’égalité x α = eα ln(x) dans les deux sens.
Domaine de définition
— Une fonction f associe à un réel x un réel noté f (x).
— Exemple :
f : R −→ R
x 7−→ x2
Alors f (3) = 9, f (−4) = 16.
— Exemple :
f : [0, +∞[ −→ R
p
x 7−→ x
La fonction n’est pas définie pour des x < 0.
— Le domaine de définition d’une fonction f est l’ensemble des x, où l’expression f (x) est définie.
Note. Si on vous donne l’expression d’une fonction f , sans préciser l’ensemble de départ c’est à vous
de déterminer le domaine de définition !
— Exemples : trouvons le domaine de définition des fonctions suivantes.
x −1
f (x) = D f = R \ {−1} =] − ∞, −1[ ∪ ] − 1, +∞[
x +1
1
f (x) = D f = R \ {−2, +2}
x2 −4
p
f (x) = x2 − 4 D f =] − ∞, −2] ∪ [+2, +∞[
Fonction polynôme
— Une fonction monôme est définie par f (x) = x k où k ∈ N est un entier.
— Le domaine de définition est D f = R.
— Une fonction polynôme est une somme de fonctions monômes. Par exemple, les fonctions définies
par f (x) = x et g(x) = x 3 − 4x + 13 sont des fonctions polynômes.
2
y y y
x x2 x3
x x x
Fonction inverse
— La fonction inverse est définie par f (x) = 1x , notée aussi f (x) = x −1 .
— Le domaine de définition est D f = R \ {0}, car il est interdit de diviser par 0.
0
1 1
— La dérivée est =− 2 .
x x
— Les limites de f sont :
1 1 1 1
lim =0 lim− = −∞ lim+ = +∞ lim =0
x→−∞ x x→0 x x→0 x x→+∞ x
1
x
Fonction exponentielle
— La fonction exponentielle f (x) = exp(x) se note aussi par f (x) = e x .
— Son domaine de définition est D f = R.
— On a exp(x) > 0 pour tout x ∈ R.
— exp(0) = 1, exp(1) = e ' 2.718.
— La dérivée est la fonction elle-même : exp0 (x) = exp(x) .
— Les limites de f sont :
lim e x = 0 lim e x = +∞
x→−∞ x→+∞
— Propriétés :
3
1
e a+b = e a · e b (e x )α = eαx (e−x ) =
ex
exp(x)
0 1 x
Fonction logarithme
— Le logarithme népérien se note f (x) = ln(x).
— Son domaine de définition est D f =]0, +∞[. Le logarithme n’est pas défini pour des x négatifs ou
nuls.
— ln(1) = 0, ln(e) = 1.
— Propriétés :
1
α
ln(a × b) = ln(a) + ln(b) ln(x ) = α ln(x) ln = − ln(x)
x
1
— La dérivée du logarithme est la fonction inverse ln0 (x) = x .
— Les limites de f sont :
lim ln(x) = −∞ lim ln(x) = +∞
x→0+ x→+∞
4
y
ln(x)
0 1 e x
Fonctions puissances
— Les fonctions puissances f (x) = x α , avec α ∈ R fixé, généralisent les fonctions polynômes (où
l’exposant était un entier).
— Elles sont définies par :
x α = eα ln(x)
p 1
x = x2
0 1 x
5
y
+1
cos x
x
π sin x
−π 0 2π 3π
−1
sin x x
−π − π2 0 π π
2
−1 cos x
sin(x) π
— La tangente est définie par tan(x) = . Elle est définie si cos(x) 6= 0, c’est-à-dire si x 6= 2 +kπ
cos(x)
1
(k ∈ Z). Sa dérivée peut s’écrire de deux façons différentes : tan0 (x) = cos2 (x)
= 1 + tan2 (x)
Rappels de trigonométrie
cos2 x + sin2 x = 1
cos(x + 2π) = cos x
sin(x + 2π) = sin x
π π π π
x 0
6 4 3 2
p p
3 2 1
cos x 1 0
2 2 2
p p
1 2 3
sin x 0 1
2 2 2
1 p
tan x 0 p 1 3
3
6
y
1
(0, 1) p
M 1
, 3
sin x 2 2
π p p
2 2
2 π 2 , 2
3 π p
90◦
3 1
4 2 ,2
x x 60◦ π
cos x 45◦
O 1 6
30◦
(1, 0)
0◦ 0
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Fiche 2. Dérivées
Savoir.
Comprendre la définition de la dérivée en terme de limite.
Connaître les formules de la dérivées d’une somme, d’un produit,
d’un quotient.
Connaître sur le bout de doigts les formules des dérivées usuelles.
Savoir-faire.
Savoir calculer l’équation de la tangente au graphe d’une fonction.
Savoir dériver les fonctions construites à partir de fonctions usuelles.
En particulier savoir dériver les compositions de fonctions.
Définition
Le nombre dérivé d’une fonction f en x 0 est défini par une limite :
f (x) − f (x 0 )
f 0 (x 0 ) = lim
x→x 0 x − x0
Tangente
La dérivée en x 0 est le coefficient directeur de la tangente au point (x 0 , f (x 0 )).
L’équation de cette tangente est :
y = (x − x 0 ) f 0 (x 0 ) + f (x 0 )
f (x 0 )
x0
Exemple : quelle est l’équation de la tangente au graphe de f (x) = e2x en x 0 = 1 ? On a f 0 (x) = 2e2x ,
f (x 0 ) = f (1) = e2 , f 0 (x 0 ) = f 0 (1) = 2e2 . L’équation de la tangente est y = (x − 1)2e2 + e2 , ce qui s’écrit
aussi y = 2e2 x − e2 .
8
Opérations sur les dérivées
— Somme. ( f + g)0 = f 0 + g 0
— Produit. ( f × g)0 = f 0 g + f g 0
0
1 f0
— Inverse. =− 2
f f
0
f f 0 g − f g0
— Quotient. =
g g2
sin(x)
Exemple. Calcul de la dérivée de f (x) = tan(x). Par définition tan(x) = cos(x) . Il s’agit de dériver un
quotient.
sin(x) 0
0
tan (x) =
cos(x)
cos(x) cos(x) − sin(x)(− sin(x))
=
(cos(x))2
cos2 (x) + sin2 (x)
=
cos2 (x)
1
=
cos2 (x)
On a utilisé l’égalité cos2 (x) + sin2 (x) = 1. En repartant de l’avant-dernière égalité on a aussi :
Formules
Les dérivées des fonctions classiques (à gauche) et les formules pour la composition (à droite, où u est une
fonction qui dépend de x).
9
Fonction Dérivée Fonction Dérivée
ex ex eu u0 eu
1 u0
ln x x ln u u
Exemples.
u0
— F (x) = ln(x 2 ) alors en posant u = x 2 (et donc u0 = 2x), on a F (x) = ln(u) et donc F 0 (x) = u =
2x
x2
= 2x .
— F (x) = exp( 1x ) alors en posant u = 1x (et donc u0 = − x12 ), on a F (x) = exp(u) et donc F 0 (x) =
u0 exp(u) = − x12 exp( 1x ) .
p 0
— F (x) = ln(x) alors en posant u = ln(x) (et donc u0 = 1x ), on a F (x) = u et donc F 0 (x) = 12 puu =
p
11
2x
p1 .
ln(x)
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Fiche 3. Limites
Savoir.
Connaître les limites des fonctions usuelles.
Connaître les opérations sur les limites.
Savoir-faire.
Savoir déterminer la limite en un réel a, en +∞ ou en −∞ d’une
fonction donnée.
Savoir appliquer les différentes méthodes de calcul de limites.
Savoir lever une indétermination.
Notion de limite en +∞
Limite finie en +∞
Soit ` un réel. Si tout intervalle ouvert ]` − ", ` + "[, avec " > 0, contient toutes les valeurs de f (x) pour
x suffisamment grand alors on dit que f tend vers ` en +∞ et on note lim f (x) = ` ou f (x) −−−−→ `.
x→+∞ x→+∞
`+"
`
`−"
Limite infinie en +∞
— Si tout intervalle [M , +∞[ avec M ∈ R contient toutes les valeurs de f (x) pour x suffisamment
grand alors on dit que f tend vers +∞ en +∞ et on note lim f (x) = +∞.
x→+∞
— Si tout intervalle ] − ∞, M ] avec M ∈ R contient toutes les valeurs de f (x) pour x suffisamment
grand alors on dit que f tend vers −∞ en +∞ et on note lim f (x) = −∞.
x→+∞
11
y y
Remarque
— Une fonction f n’admet pas obligatoirement de limite en +∞. Par exemple, les fonctions sinus et
cosinus n’admettent pas de limite que ce soit en +∞ ou en −∞.
— La notion de limite en −∞ ne sera pas explicitée, elle est similaire à celle en +∞.
Soit ` ∈ R. Si tout intervalle ouvert ]` − ", ` + "[, avec " > 0 contient toutes les valeurs de f (x) pour x
suffisamment proche de a alors on dit que f tend vers ` en a et on note lim f (x) = `.
x→a
`+"
`
`−"
a x
Limite infinie en a
— Si tout intervalle [M , +∞[ avec M ∈ R contient toutes les valeurs de f (x) pour x suffisamment
proche de a alors on dit que f tend vers +∞ en a et on note lim f (x) = +∞.
x→a
— Si tout intervalle ] − ∞, M ] avec M ∈ R contient toutes les valeurs de f (x) pour x suffisamment
proche de a alors on dit que f tend vers −∞ en a et on note lim f (x) = −∞.
x→a
y y
a
x
a x
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Limite à gauche, limite à droite en a
— Pour définir la notion de limite à gauche en a, on remplace la locution "x suffisamment proche de a"
de la définition par "x suffisamment proche de a avec x < a". La notation devient lim− f (x).
x→a
— Pour définir la notion de limite à droite en a, on remplace la locution "x suffisamment proche de a"
de la définition par "x suffisamment proche de a avec x > a". La notation devient lim+ f (x).
x→a
` + ∞ = +∞ + ∞ + ∞ = +∞
Exemple. f (x) = exp(x) et g(x) = x 2 − 1. On a lim f (x) = 0 et lim g(x) = +∞ donc lim f (x) +
x→−∞ x→−∞ x→−∞
g(x) = +∞. On a aussi lim f (x) − g(x) = −∞.
x→−∞
Par contre si f (x) −−→ +∞ et g(x) −−→ −∞, alors il s’agit d’une forme indéterminée "+∞ − ∞". On
x→a x→a
ne peut rien dire sur la limite de f + g. Il faut étudier la situation à la main sur chaque exemple.
lim f (x) ` ` ` +∞ −∞ +∞
x→a
0
lim g(x) ` +∞ −∞ +∞ −∞ −∞
x→a
lim f (x) + g(x) ` + `0 +∞ −∞ +∞ −∞ FI
x→a
13
Ces formules s’étendent dans certains cas pour ` = +∞ ou `0 = +∞ en utilisant les conventions :
La forme " 01 " est indéterminée, mais par contre on peut dire " 01+ = +∞" et " 01− = −∞".
lim f (x) ` 6= 0 +∞ −∞ 0+ 0−
x→a
1 1
lim 0+ 0− +∞ −∞
x→a f (x) `
f f (x) 1
Pour une fraction g on écrit = f (x) × .
g(x) g(x)
x
Exemple. On cherche à déterminer lim ln .
x→+∞ x2 + 1
— Pour tout x > 0 on a :
1 1
x x
= = 1+ 2 .
x +1
2
1 x x
x2 1 + x2
1 1 1 1
— On sait que lim = 0 et donc que lim 1 + 2 = 1. Donc lim 1 + 2 = 0. D’où
x→+∞ x 2 x→+∞ x x→+∞ x x
x
lim = 0.
x→+∞ x 2 + 1
— On sait que lim ln( y) = −∞.
y→0
x
Ainsi, par le théorème de composition, lim ln = −∞.
x→+∞ x2 + 1
0 ∞
+∞ − ∞ 0 × (+∞)
0 ∞
Dans ce cas, il faut lever l’indétermination. Pour cela, il existe différentes méthodes que nous expliquerons
par des exemples.
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Factorisation
— Considérons la fonction polynomiale définie par f (x) = −3x 6 −7x 5 + x +12. On cherche à déterminer
lim f (x). Pour cela, on factorise par le monôme de plus haut degré. Ici il s’agit du monôme −3x 6 .
x→−∞
Pour x < 0 on a donc :
7x 5 12 7 1 4
x
f (x) = −3x 6 − 7x 5 + x + 12 = −3x 6 1 − + + = −3x 6
1 + − − .
−3x 6 −3x 6 −3x 6 3x 3x 5 x 6
7 1 4
Or lim = lim 5 = lim 6 = 0, donc la fonction dans la parenthèse tend vers 1 et comme
x→−∞ 3x x→−∞ 3x x→−∞ x
lim −3x 6 = −∞, on obtient
x→−∞
lim f (x) = −∞.
x→−∞
p
x3 + x
— On considère la fonction définie par f (x) = 2 . On cherche à déterminer lim f (x). On a une
x +1 x→+∞
∞
forme indéterminée ∞ . Pour lever l’indétermination, on factorise au numérateur et au dénominateur
par le terme qui croit le plus vite en valeur absolue. Dans notre cas, on factorise le numérateur par
x 3 et le dénominateur par x 2 . Ainsi, pour x > 0, on a :
p
x p
p x 3
1 + 1 + x3
x 5
x3 + x x3 1 + x−2
f (x) = 2 = =x =x .
x +1 1 1
x 1 + x2
2 1 1 + x 2 1 + x 2
5
1 p
x − 52 1 + x−2
Or lim = 0 et lim 3 = lim x = 0. Donc lim = 1 et lim f (x) = +∞.
x→+∞ x 2 x→+∞ x x→+∞ x→+∞ 1 + 1 x→+∞
2 x
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Règle de l’Hôpital
x3 − 1
Exemple. Considérons la fonction définie par h(x) = . On veut déterminer lim h(x). On pose f (x) =
x −1 x→1
x − 1 et g(x) = x − 1. Ces deux fonctions sont définies et dérivables sur R car ce sont des fonctions
3
polynomiales. De plus, f (1) = g(1) = 0, g 0 (x) = 3x, g 0 (1) = 3 6= 0, f 0 (x) = 1 et f 0 (1) = 1. Alors, en
f (x) f 0 (1)
utilisant la règle de l’Hôpital, on a : lim h(x) = lim = 0 = 3.
x→1 x→1 g(x) g (1)
x
e −1
Exercice. Calculer lim .
x→0 x
Croissances comparées
Ce sont des situations où l’on peut lever l’indétermination car une fonction "l’emporte" sur l’autre. Par
exemple le comportement de l’exponentielle l’emporte sur le comportement d’une fonction polynôme, qui
elle l’emporte sur le logarithme.
ex
a) lim = +∞
x→+∞ xk
b) lim |x|k e x = 0
x→−∞
ln(x)
c) lim =0
x→+∞ x k
d) lim+ x k ln(x) = 0
x→0
où k > 0 est un entier ou un réel
1 1
1 1
Exemple. Calculons lim x . Soit x > 0. On a x = exp
x ln(x) . Or, par croissance comparée, lim
x ln(x) =
x→+∞ x x→+∞ x
1
0. On sait que lim exp(x) = 1. Ainsi, lim x x = 1.
x→0 x→+∞
Exemple. Soit f (x) = cos( 1x ) + 1x définie sur [1, +∞[. On sait −1 ¶ cos( 1x ) ¶ 1 et 0 ¶ 1
x ¶ 1 pour tout
x ∈ [1 + ∞[. Alors −1 ¶ f (x) ¶ 2 pour tout x ∈ [1 + ∞[. En plus
sin( 1x ) − 1
f 0 (x) = ¶0
x2
donc f est décroissante et minorée par −1, donc f admet une limite ` en +∞. La proposition ne donne
pas la valeur de la limite (en fait ici ` = 1).
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UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES POUR LA SVT
Savoir.
Connaître les différentes étapes d’une étude de fonction.
Connaître ses formules : fonctions usuelles, dérivées, limites.
Savoir-faire.
Savoir faire une étude complète de fonction.
Savoir tracer le graphe d’une fonction.
Savoir calculer les asymptotes.
x2 + 1
On considère la fonction f définie par l’expression f (x) = ln . Cet exemple servira de modèle
x
pour expliquer comment réaliser une étude de fonction.
Les différentes étapes sont les suivantes (qu’il faudra éventuellement adapter selon la fonction).
1. Domaine de définition
2. Calcul de la dérivée
3. Calcul des limites
4. Sens de variation
5. Tableau de variations
6. Représentation graphique
7. Asymptotes
1. Domaine de définition
Trouver l’ensemble de définition D f de f c’est répondre à la question : "Pour quels réels x l’expression f (x)
a-t-elle un sens ?"
x2 + 1
— On sait que la fraction est définie pour x ∈ R∗ (R∗ = R \ {0}).
x
— On sait que la fonction logarithme est définie sur R∗+ =]0, +∞[.
x 2 +1
Il suffit donc de déterminer les réels non nuls x tels que x > 0. Mais, comme x 2 + 1 > 0, cela équivaut
à x > 0 et donc D f = R∗+ =]0, +∞[.
x +12
Ainsi, lim+ ln = +∞.
x→0 x
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Limite en +∞.
— Pour tout x > 0 on a :
1
x 1+
2
x2 + 1 x2 1
= = x 1+ 2 .
x x x
1 1 x2 + 1
— On sait que lim = 0 et donc que lim 1 + = 1. D’où lim = +∞.
x→+∞ x 2 x→+∞ x2 x→+∞ x
x +1
2
Ainsi, lim ln = +∞.
x→+∞ x
3. Calcul de la dérivée
La fonction f est dérivable sur ]0, +∞[, calculons sa dérivée f 0 .
x2 + 1
— On sait que f est de la forme f (x) = ln(u(x)) avec u(x) = . Donc, pour tout x > 0, on a :
x
u0 (x)
f 0 (x) = .
u(x)
v(x)
— On sait que u est de la forme u(x) = avec v(x) = x 2 + 1 et w(x) = x. Donc, pour tout x > 0,
w(x)
v 0 (x)w(x) − v(x)w0 (x)
on a : u0 (x) = .
(w(x))2
2x 2 − (x 2 + 1) x2 − 1
— On sait que v 0 (x) = 2x et w0 (x) = 1. Ainsi, u0 (x) = = .
x2 x2
On peut donc conclure que, pour tout x > 0, on a :
x 2 −1
0 x2 x2 − 1 x x2 − 1
f (x) = = × = .
x 2 +1 x2 x2 + 1 x(x 2 + 1)
x
4. Sens de variation
Le signe de la dérivée d’une fonction permet de déterminer son sens de variation.
Dans notre exemple, commençons par déterminer le signe de f 0 . On sait que, pour tout x > 0, on a :
x2 − 1
f 0 (x) = . Or, pour tout x > 0, on a x(x 2 + 1) > 0. Ainsi, le signe de f 0 ne dépend que de celui
x(x 2 + 1)
de x 2 − 1 pour x ∈ R∗+ .
Déterminons le signe de x 2 − 1 : comme x 2 − 1 = (x − 1)(x + 1) (nous utilisons l’identité remarquable
a2 − b2 = (a − b)(a + b) avec a = x et b = 1) alors x 2 − 1 < 0 pour tout x ∈] − 1, 1[ et x 2 − 1 > 0 pour
tout x ∈] − ∞, −1[∪]1, +∞[. Ainsi,
— on obtient : f 0 (x) < 0 pour tout x ∈]0, 1[,
— on obtient : f 0 (x) > 0 pour tout x ∈]1, +∞[,
— et f 0 (1) = 0.
D’où :
— La fonction f est strictement décroissante sur ]0, 1[,
— La fonction f est strictement croissante sur ]1, +∞[.
— le graphe de la fonction f admet une tangente horizontale en 1.
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5. Tableau de variations
Le tableau de variations permet de récapituler toutes les informations précédemment trouvées sur la fonction
à étudier.
x +1
2
Dans le cas de la fonction définie par f (x) = ln , voici le tableau de variations que l’on obtient.
x
x 0 1 +∞
f 0 (x) − 0 +
+∞ +∞
f (x)
& ln(2) %
On obtient également que f admet un minimum local, qui est ici global, en x = 1. Ce minimum global
1 +1
2
vaut f (1) = ln = ln(2).
1
6. Représentation graphique
Le graphe d’une fonction est obtenu à partir des informations contenues dans le tableau de variation et du
calcul de quelques valeurs.
x +1
2
Voici la représentation graphique de la fonction f définie par f (x) = ln .
x
x 2 +1
f (x) = ln x
2
1
ln(2)
00 1 2 3 4 5 6
x
19
7. Asymptotes
De gauche à droite : asymptote verticale, horizontale, oblique.
y
x x
x
— Asymptote verticale. Si, quand x tend vers a, f (x) tend vers +∞ (ou −∞) la droite d’équation
x = a est asymptote verticale au graphe de f .
— Asymptote horizontale. Si, quand x tend vers +∞, f (x) tend vers ` ∈ R, la droite d’équation y = `
est asymptote horizontale au graphe de f .
— Asymptote oblique. La droite d’équation y = a x + b est asymptote oblique au graphe de f :
f (x)
a) si x tend vers un réel a,
b) et si f (x) − a x tend vers un réel b.
Pour l’exemple utilisé dans cette fiche, le graphe de f admet une asymptote verticale en 0+ . Des exemples
d’asymptotes obliques seront faits en exercices.
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UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES POUR LA SVT
Savoir.
Comprendre ce qu’est une équation différentielle.
Savoir expliquer les termes d’une équation différentielle à partir des
notions d’effectif, de taux de croissance ou de proportionnalité.
Savoir-faire.
Savoir vérifier qu’une fonction est solution d’une équation différen-
tielle.
Savoir déterminer les solutions constantes d’une équation différen-
tielle.
Savoir trouver l’équation différentielle associée à une situation dé-
crite par un texte.
Nous nous intéressons à des équations où l’inconnue à trouver n’est pas un nombre mais une fonction. Par
exemple, considérons l’équation f 0 (x) = f (x) pour tout x ∈ R. On cherche toutes les fonctions f possibles
satisfaisant cette équation. Vous en connaissez au moins une. Laquelle ? La fonction exponentielle ! Il existe
d’autres solutions. En fait, les solutions de cette équation sont les fonctions de la forme f (x) = ke x où k
est une constante réelle.
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Solutions particulières – Solutions constantes
Résoudre une équation différentielle c’est trouver toutes les fonctions qui satisfont l’équation. En général,
c’est un problème très difficile, voir impossible.
Nous nous placerons dans deux situations plus simples :
— vérifier qu’une fonction donnée est bien solution de l’équation différentielle,
— déterminer les solutions constantes d’une équation différentielle.
Exemple 1
y 0 (x) = 2x y(x) + 4x (1)
Vérifier que y(x) = k exp(x 2 ) − 2 est solution (quel que soit k ∈ R).
Si y(x) = k exp(x 2 ) − 2, alors par dérivation y 0 (x) = 2k x exp(x 2 ). Mais d’autre part 2x y(x) + 4x =
(2k x exp(x 2 ) − 4x) + 4x = 2k x exp(x 2 ) et donc 2x y(x) + 4x = y 0 (x). Ainsi y(x) = k exp(x 2 ) − 2 est bien
solution de l’équation différentielle (??).
Déterminons les solutions constantes de cette équation différentielle. Pour cela, rappelons les points sui-
vants :
— Une fonction définie et dérivable sur un intervalle I est constante si et seulement si sa dérivée est
nulle sur I.
— Pour connaître une fonction f constante sur un intervalle I, il suffit de la connaître la valeur en un
point x 0 ∈ I.
Ainsi pour déterminer les solutions constantes de (??), il suffit de résoudre l’équation réelle (équation dont
l’inconnue est un réel que nous noterons c)
0 = c 3 + 2c 2 − 3c. (4)
Modélisation
Le concept d’équation différentielle intervient dans de nombreux domaines scientifiques. Entre autres, elles
interviennent dans les domaines suivants :
— En biologie avec l’étude d’une population (comme la population de micro-organismes) où l’on connaît
des règles pour décrire sa croissance (comme le taux de natalité/mortalité).
— En physique avec la loi fondamentale de la mécanique qui relie l’accélération à la somme des forces.
Cela conduit à une équation différentielle car l’accélération est la dérivée seconde de la position.
22
— En radioactivité avec l’étude de la désintégration de noyaux radioactifs et le calcul de la demi-vie
radioactive.
Ce sera parfois à vous de trouver l’équation différentielle en fonction de l’énoncé avant d’avoir à la résoudre.
Voici deux exemples.
Exemple 1. "On étudie la population de chenilles qui s’est introduite dans un groupe d’arbres. On note N (t) le
nombre de chenilles au cours du temps. Des mesures effectuées montrent que le taux de croissance des chenilles
au temps t est de 4% de la population."
Ce texte signifie que la variation du nombre de chenilles au temps t (c’est-à-dire la dérivée du nombre
de chenilles au temps t, donc N 0 (t)) est proportionnelle à l’effectif des chenilles au temps t (c’est-à-dire
proportionnelle à N (t)) et que le coefficient de proportionnalité vaut 0.04 (la population croît donc le
coefficient est positif).
L’équation différentielle associée au problème est donc :
Exemple 2. "On considère une population de renards roux. Une maladie décime les proies et les renards ne
peuvent plus s’alimenter. On estime que le taux de décroissance des renards est de 5% de la population à
chaque instant t."
Notons R(t) l’effectif des renards au temps t. D’après le texte, R0 (t) est proportionnelle à R(t) et le coeffi-
cient de proportionnalité est −0.05 (le coefficient est négatif car la population décroît).
L’équation différentielle associée au problème est donc :
23
UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES POUR LA SVT
Savoir.
Comprendre ce qu’est une condition initiale d’une équation différen-
tielle.
Savoir qu’un condition initiale entraîne l’unicité de la solution.
Savoir interpréter l’unicité en terme des courbes solutions qui ne s’in-
tersectent pas.
Savoir-faire.
Savoir résoudre une équation différentielle avec condition initiale.
Savoir obtenir des informations sur une solution sous la condition
que les courbes des solutions ne s’intersectent pas.
Un exemple
Une équation différentielle a en général une infinité de fonctions solutions.
Considérons par exemple l’équation différentielle :
y(x) = ke x où k ∈ R.
Ainsi, chaque valeur de la constante k fournit une fonction solution : par exemple pour k = 1, y1 (x) = e x
est solution, pour k = −2, y−2 (x) = −2e x est solution, pour k = 0, y0 (x) = 0 est solution. . .
Pour n’avoir qu’une seule solution, il faut imposer une condition initiale
y 0 (x) = y(x) équation différentielle
(2)
y(0) = 3 condition initiale
Les solutions de l’équation différentielle sont de la forme y(x) = ke x , mais on veut y(0) = 3. Comme
y(0) = ke0 = k, on doit avoir k = 3. Ainsi l’unique solution du problème (??) est la fonction y(x) = 3e x .
Exercice. Considérons l’équation différentielle avec condition initiale :
y 0 (x) = y(x)
(3)
y(1) = 2
Condition initiale
Définition
Pour une équation différentielle dite d’ordre 1, faisant intervenir y et y 0 , une condition initiale est du
type :
y(x 0 ) = y0
où x 0 ∈ R et y0 ∈ R sont des constantes.
Exemple.
y 0 (x) = − y(x)2 + 3 y(x) − 2 et y(0) = 10
24
Le système formé par une équation différentielle (E) et une condition initiale est appelé problème de
Cauchy.
Pour une équation différentielle dite d’ordre 2, faisant intervenir y, y 0 et y 00 , une condition initiale est du
type :
y(x 0 ) = y0
y 0 (x 0 ) = y1
Exemple.
y 00 (x) = − y 0 (x) + 2 y(x) avec y(0) = 0 et y 0 (0) = 1
Théorème d’unicité
« Une équation différentielle avec condition initiale admet une unique solution. »
Courbes solutions
Une courbe solution d’une équation différentielle (E) est le graphe d’une solution de (E).
Pour l’équation différentielle
y 0 (x) = y(x)
on sait que les solution sont les y(x) = ke x , où k ∈ R est une constante. Ci-dessous sont tracés quelques
graphes de ces solutions.
k>0
x k=0
k<0
En particulier :
25
Exemple. Les solutions de l’équation différentielle y 0 + y = x sont les
y(x) = x − 1 + ke−x k ∈ R.
Pour chaque point (x 0 , y0 ) ∈ R2 , il existe une unique solution y telle que y(x 0 ) = y0 . Le graphe de cette
solution est la courbe intégrale passant par (x 0 , y0 ).
(x 0 , y0 )
a(x)
y 0 (x) =
b( y)
Ce nom est justifié car on peut mettre tous les x d’un côté et tous les y de l’autre :
b( y) y 0 = a(x)
26
— On sépare les variables x des variables y :
1
y 0 (x)e y(x) =
x2
27
UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES POUR LA SVT
Fiche 7. Intégrales
Savoir.
Comprendre le lien entre intégrale et aire.
Connaître les propriétés de l’intégrale.
Savoir-faire.
Savoir calculer des intégrales simples.
Intégrale et aire
Soit f : R → R une fonction. Nous définissons l’intégrale comme l’aire sous la courbe de f .
y
Z b
A = f (x) dx
a A
f (x)
a b x
Pour calculer l’aire et définir l’intégrale, on découpe l’intervalle [a, b] et on construit des rectangles sous le
graphe. Plus la base des rectangles est petite, plus l’ensemble des rectangles approche mieux l’aire sous la
courbe.
y y y
a b x a b x a b x
dx
28
x
3
Exemple.
Z 3
base × hauteur 9 A
x dx = aire du triangle = =
0 2 2
0 3
f (x)
Propriétés de l’intégrale.
— L’intégrale est linéaire :
Z b Z b Z b Z b Z b
f (x) + g(x) dx = f (x) dx + g(x) dx et k · f (x) dx = k f (x) dx
a a a a a
Ra Ra Rb
Avec a
f (x) dx = 0 et b
f (x) dx = − a
f (x) dx.
Exemple.
Z π Z π Z π
4 4 4
x
2x e − 7 cos(x) dx = 2 x
x e dx − 7 cos(x) dx
0 0 0
Ainsi la linéarité permet de se ramener au calcul d’intégrales plus simples. (On verra dans les autres fiches
comment calculer ces intégrales.)
R5
Exemple. Comment calculer 3
x dx ?
x
On peut utiliser la relation de Chasles sur les
bornes :
T
Z5 Z3 Z5
x dx = x dx + x dx A
0 0 3 0
| {z } | {z } | {z } T
aire du triangle T aire du triangle T 0 A
0 3 5
29
base×hauteur
Ainsi en utilisant la formule 2 pour calculer l’aire des deux triangles, on a :
5×5 3×3
= +A.
2 2
Ainsi Z 5
25 9 16
A = x dx = − = = 8.
3 2 2 2
Exercice. Retrouver cette aire en utilisant la formule générale de l’aire d’un trapèze.
b
30
UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES POUR LA SVT
Fiche 8. Primitives
Savoir.
Connaître la définition d’une primitive.
Connaître les formules des primitives usuelles.
Savoir-faire.
Savoir déterminer une primitive.
Savoir utiliser les primitives pour calculer des intégrales.
Primitives
— Définition. Soit f : I → R une fonction. On dit qu’une fonction F est une primitive de f si pour tout
x∈I :
F 0 (x) = f (x)
— Exemples.
x3
— F (x) = est une primitive de f (x) = x 2 .
3
— ln(x) est une primitive de 1x sur ]0, +∞[.
— Trouver une primitive est l’opération inverse du calcul de la dérivée.
— Exercice. Trouver une primitive de chacune des fonctions suivantes :
• x • e−x
3 7
• cos(x) • − 2 +1
x x
• sin(x) • cos12 (x)
— Exemple.
2 2
x3 23 13
Z
7
2
x dx = = − = .
1 3 1 3 3 3
— Exemple.
Z 7
1 7 7
dx = ln(x) 2 = ln(7) − ln(2) = ln 2 .
2 x
31
Toutes les primitives
x3
— Une primitive n’est pas unique ! Soit f (x) = x 2 , alors F (x) = est une primitive. Mais la fonction
3
x3
G(x) = + 2 est aussi une primitive (dérivez-la pour vérifier). Il y a donc plusieurs primitives. En
3
x3
fait toutes les fonctions + c, où c est une constante, sont des primitives. Nous généralisons ceci à
3
toutes les fonctions :
Proposition. Si F (x) est une primitive de f (x), alors les autres primitives sont de la forme F (x) + c
où c ∈ R est une constante.
Primitives usuelles
Primitives des fonctions classiques
Fonction Primitives
n+1
x
xn n+1 +c (n ∈ N)
1
x ln(|x|) + c
α+1
xα x
α+1 +c (α ∈ R \ {−1})
p 1 2 p 3
x = x2 3x x + c = 23 x 2 + c (c’est α = 21 )
ex ex + c
cos(x) sin(x) + c
sin(x) − cos(x) + c
Ces formules sont à maîtriser ! Mais ce sont juste les formules des dérivées que vous connaissez déjà.
Ici u est une fonction qui dépend de x ; c désigne une constante réelle.
Fonction Primitive
n+1
u
u0 un n+1 +c (n ∈ N)
u0
u ln(|u|) + c
α+1
u0 uα u
α+1 +c (α ∈ R \ {−1})
u0 eu eu + c
u0 cos(u) sin(u) + c
u0 sin(u) − cos(u) + c
32
R2 2 2
— Exemple. Comment calculer 1
x e x dx ? Avec u(x) = x 2 (et donc u0 (x) = 2x) on a 2x e x = u0 (x)eu(x)
2
dont une primitive est e x = e u(x)
. Ainsi
Z 2 Z 2 2
x2 1 2 1 2
x e dx = 2 2x e x dx = 2 ex = 21 (e4 − e).
1
1 1
33
UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES POUR LA SVT
Savoir.
Comprendre la formule du changement de variable.
Savoir-faire.
Savoir trouver le bon changement de variable.
Savoir changer les bornes de l’intégrale.
Savoir changer l’élément différentiel.
Z b Z u(b)
0
f (u(x)) u (x) dx = f (u) du
a u(a)
Exemples
Exemple 1.
On veut calculer Z π
6
cos(3x)dx.
0
du
On pose le changement de variable u(x) = 3x. On a alors u0 (x) = 3, donc du = 3 dx, ou encore dx = 3 .
Comme x varie de x = 0 à x = π6 , alors u varie de u = 0 à u = π2 . Ainsi,
Z x= π6 Z u= π2
du
cos(3x) dx = cos(u)
x=0 u=0 3
34
Exemple 2.
On veut calculer Z 1
ex
p dx.
0 ex + 1
On pose le changement de variable u(x) = e x . On a alors u0 (x) = e x , donc du = e x dx. Comme x varie
de x = 0 à x = 1, alors u varie de u = e0 = 1 à u = e1 = e. Ainsi la formule du changement de variable
donne : Z x=1 x Z u=e
e dx du
p = p .
x=0 e +1
x
u=1 u+1
1 p
La seconde intégrale, avec la variable u, est plus simple à calculer car une primitive de pu+1 est 2 u + 1.
Ainsi :
x=1 u=e
p p p
Z Z
e x dx du u=e
p = p dx = 2 u + 1 u=1 = 2 e + 1 − 2 .
x=0 ex + 1 u=1 u+1
35
UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES POUR LA SVT
Savoir.
Connaître la formule d’intégration par parties.
Savoir-faire.
Savoir calculer un intégrale à l’aide d’une intégration par parties.
Exemples
Exemple 1. On veut calculer
Z π
4
x sin(x)dx.
0
On pose u(x) = x et v 0 (x) = sin(x), alors u (x) = 1 et v(x) = − cos(x) (une primitive de sin(x) est
0
− cos(x)).
Ainsi,
Z π4 Z π4
π4
x sin(x)dx = − x cos(x) 0 − −1 · cos(x)dx
0 0
Z π
4
− π4 π
= cos 4 + 0 cos(0) + cos(x)dx
0
p
π 2 π
=− + sin(x) 04
4 2
p
π 2
+ sin π4 − sin(0)
=−
4 2
p p
π 2 2
=− +
4 2 2
p
π 2
= (1 − )
4 2
36
Exemple 2.
On veut calculer Z 2
I= x e x dx.
1
0 0
On pose u(x) = x et v (x) = e . On a alors u (x) = x et v(x) = e x . Ainsi,
x
Z 2 Z 2
2
I= x
x e dx = x ex 1 − e x dx
1 1
2
= (2e − e) − e x 1 = (2e2 − e) − (e2 − e)
2
= e2 .
Remarques.
R2
— On pourrait calculer J = 1 x 2 e x dx par deux intégrations par parties successives : en posant u(x) =
x 2 et v 0 (x) = e x , la formule ne donne pas directement le résultat mais conduit à une formule avec
R2
l’intégrale I = 1 x e x dx que l’on a déjà calculée ci-dessus.
Rb
— Astuce. Pour calculer a ln(x) dt par intégration par parties, il suffit d’écrire ln(x) = ln(x) × 1 afin de
faire apparaître artificiellement une multiplication.
37
UNIVERSITÉ DE LILLE MATHÉMATIQUES – SVTE - 2020
Savoir.
Connaître le lien entre intégrale et aire sous la courbe.
Savoir-faire.
Savoir appliquer les formules données pour calculer des longueurs,
des aires et des volumes.
Nous allons donner quelques exemples d’application du calcul intégral aux calculs d’aires, de longueurs ou
de volumes.
Z b
A = f (x) dx
a A
f (x)
a bx
Cette propriété permet de calculer des aires délimitées par deux courbes.
x2
x
1
Exercice. Combien vaut l’aire représentée
sur ce dessin ? A
0 1 1
2
Solution. On note f (x) = x et g(x) = x 2 . L’aire A est délimitée par les graphes de la fonction f et g, la
droite d’équation x = 12 (et la droite d’équation x = 1).
Cette aire se calcule comme la différence des deux aires A f − A g .
x2
x
1 1
Af
Ag
0 1 1 0 1 1
2 2
38
On a donc :
Z 1 Z 1
A = A f − Ag = f (x) dx − g(x) dx
1 1
2 2
Z 1 Z 1
= f (x) − g(x) dx = x − x 2 dx
1 1
2 2
2 3 1
1 1 1 1
x x
= − = − − −
2 3 1
2
2 3 8 24
1
= .
12
L
Z bÆ
L= 1 + f 0 (x)2 dx
a f (x)
a b x
Cette formule n’est pas à connaître, elle sera donnée à chaque fois, mais il faut savoir l’appliquer !
f (x)
Exercice. Quelle est la longueur de cette portion de
3 L
courbe définie par f (x) = 23 (x − 1) 2 sur l’intervalle
[1, 4] ? 4
0 1 4
Solution. p
3
Considérons f (x) = 23 (x − 1) 2 sur l’intervalle [1, 4]. Alors f 0 (x) = x − 1, donc f 0 (x)2 = x − 1. Ainsi :
4Æ Z 4q
p
Z
2
L= 1+ f 0 (x)2 dx = 1+ x − 1 dx
1 1
Z 4Æ Z 4
p
= 1 + (x − 1) dx = x dx
1 1
4
2 3 2 14
= x2 = (8 − 1) = .
3 1 3 3
Volume
Formule. Soit f : [a, b] → R une fonction. On considère l’objet obtenu par rotation du graphe de f autour
de l’axe des abscisses. Le volume V de l’objet est donné par :
39
Z b
V = π f (x)2 dx
a
y y
x x
2 2
Exercice. Quel volume est obtenu par
rotation du graphe de f (x) = 2x au- 1 1
tour de l’axe des abscisses sur l’inter- x x
0 0
valle [0, 4] ? 1 2 3 4 1 2 3 4
−1 −1
Solution. Soit f : [0, 4] → R définie par f (x) = 2x . Par rotation du graphe de f autour de l’axe des
abscisses, on obtient un cône ayant pour sommet l’origine. La formule du volume s’écrit :
4 4
x2 π x 3 4 16π
Z Z
2
V = π f (x) dx = π dx = = .
0 0 4 4 3 0 3
Exercice. Retrouver ce résultat en appliquant la formule du volume d’un cône V = 13 Sh, ou S est la surface
de la base (ici l’aire du disque en x = 4) et h la hauteur (ici h = 4).
y y
x
2
Exercice. Quelle est l’aire de la sur-
1
face de l’objet obtenu par rotation du 1
x
graphe de f (x) = 2x autour de l’axe x 0
0 4
des abscisses sur l’intervalle [0, 4] ? 1 2 3 4
−1
−1
Solution. Soit f : [0, 4] → R définie par f (x) = 2x . Par rotation du graphe de f autour de l’axe des
abscisses, on obtient un cône ayant pour sommet l’origine. La formule de la surface du cône s’écrit :
Z4 Z4 v p p
Æ xt 1 π 5 x 2 4 π 5 42 p
S = 2π f (x) 1 + f (x) dx = 2π
0 2 1 + dx = = × = 4π 5.
0 0 2 4 2 2 0 2 2
40