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EA
SS
– EN
——
Motivations et exemples
——
——
La notion de fonction à une ou à plusieurs variables est à la base de la plupart
——
des modèles mathématiques utilisés dans les sciences en général et en particulier les
E—
sciences de gestions.
N
A
Exemples 3.0.1.
H
ER
Application linéaire : Les applications linéaires vus en algèbre sont un cas particulier
SS
f : Rn −→ R
——
(x1 , · · · , xn ) 7→ f((x1 , · · · , xn ))
——
La fonction coût : Si une entreprise produit x articles au coût de 10 (en unité moné-
taire) par article, alors le coût total serai :
C(x) = 10x.
1
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Q = P(L, K)
Fonction d’utilité : L’utilité d’un consommateur est exprimé en fonctions des quan-
tités consommées de n biens.
U = f((x1 , · · · , xn ))
Rappel
Soit n ∈ N∗ , On désigne par Rn l’ensemble des n−uplet x = (x1 , x2 , · · · , xn ) avec
xi ∈ R pour tout i = 1, · · · n qui est un espace vectoriel sur R muni des lois :
∀ X = (x1 , x2 , · · · , xn ) ∈ Rn , ∀ Y = (y1 , y2 , · · · , yn ) ∈ Rn , et ∀ λ ∈ R
X + Y = (x1 + y1 , x2 + y2 , · · · , xn + yn )
λX = (λx1 , λx2 , · · · , λxn )
Définition 3.1.1
f : Rn → R
(x1 , · · · , xn ) 7→ f ((x1 , · · · , xn )) .
2
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Exemples 3.1.1.
√
f1 (x, y) = x + y,
√
Df1 = (x, y) ∈ R2 / x + y ∈ R
= (x, y) ∈ R2 / x + y ≥ 0 .
y
De manière générale, l’équa-
tion d’une droite est :
Df
1
αx+βy+γ = 0. α, β, γ ∈ R.
x
y = −x
p
f2 (x, y) =1 − x2 − y2 ,
Df2 = (x, y) ∈ R2 / 1 − x2 − y2 ∈ R
p
= (x, y) ∈ R2 / x2 + y2 ≤ 1
= D(0, 1) le disque fermé de centre (0, 0) et de rayon 1.
3
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
(x − x0 )2 + (y − y0 )2 = r2 .
(x − x0 )2 + (y − y0 )2 < r2 ;
resp.
(x − x0 )2 + (y − y0 )2 ≤ r2 .
f3 (x, y) = ln (xy)
Df3 = (x, y) ∈ R2 / xy > 0
Df
3
1
f4 (x, y) = √
x+y+z−1
Df4 = (x, y, z) ∈ R3 / x + y + z > 1 .
4
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
1
z=
y+
x+
Df x
4
1
F 3.4 – Représentation géométrique du domaine de f4 = √
x+y+z−1
dans R3
Définition 3.1.2
Exemples 3.1.2.
4
y
2
5
x
2 4 6 8
√
F 3.5 – Graphe de la fonction f(x, y) = x + y.
5
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
15
5
10 y
5
5
10
x
15
200
100
10
0
−10 0
−5 0 5 y
10−10
x
100
10
−100
−10 0
−5 0 5 y
10−10
x
Exemples 3.1.3.
8
4
4
4 6 3
y
3 4
2 2
2 3
1 10
2
0 2 5 0 1
4 6 0 2 4 6 8 10
8 10 0 y
x x
√
F 3.9 – Les lignes de niveau de la fonction f1 (x, y) = x+y
f2 (x, y) = ln (xy) .
8
4 4
4 6
0
2
2
y
2
0 0 4
− 2 −2 0
− 10 2 2
−4 4
2
2 4 5 −4
−2 0 0
6 8 2 4 6 8 10
10 y
x x
f3 (x, y) = x2 + y2
√
sont des cercles de centre (0, 0) et de rayon k pour k ≥ 0 : x2 + y2 = k
150
200
150
10
15 100 0 50
10
0
0
15
0 10
15
5
150 00
100 1
100
50
0
y
50
50
50 10
−5
10
−10 −5 0
0
0
10
50
0 5 150
10−10 y −10
−10 −5
100
0 5
150
10
x x
7
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
f4 (x, y) = x2 − y2
x2 − y2 = 0 ⇒ |y| = |x|
x2 − y2 = k ⇒ y2 = x2 − k.
10
−50
5 0 0
0
y
50
50
100 0 0
50
0
−5
0 −50
50
−50
0
10
−5
0
0
−10
−10 −5
0 −10 −5 0 5 10
5 10−10 y
x x
Df = {(x1 , x2 , · · · , xn ) ∈ Rn / fk ((x1 , x2 , · · · , xn )) ∈ R} = ∩m n
k=1 Dfk ⊂ R .
Exemples 3.1.4.
8
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
3.2 Topologie de Rn :
En première année on a vu qu’une fonction réelle f admet une limite l quand x tend
vers un point x0 ∈ R si la distance entre f(x) et l est de plus en plus petite quand la
distance entre x et x0 est très petite.
La distance dans R est définie grace à la valeur absolue :
Pour les fonctions réelles à plusieurs variables, la notion de limite est la même, mais
on se pose les questions suivantes :
¶ ∀x ∈ Rn , N(x) ≥ 0; (Positivité)
· ∀x ∈ Rn , N(x) = 0 ⇔ x = 0;
9
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Exemples 3.2.1.
En particulier dans R2
pour (x, y) ∈ R2 ,
p
k(x, y)k2 = x2 + y 2 .
En particulier dans R2
En particulier dans R2
Soit Rn muni de deux normes N1 et N2 . Ces deux normes sont dites équivalentes
si et seulement s’il existe deux réels A > 0 et B > 0 tels que :
Exemple 3.2.1. Sur R2 les normes k.k1 , k.k2 et k.k∞ sont équivalentes et on a :
En particulier, la norme infinie k.k∞ est équivalente à la norme euclidienne k.k2 dans
R2 , en effet, d’une part on a pour :
10
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
car :
√ p p p
|x| = x2 ≤ x2 + y2 = k(x, y)k2 et |y| = y2 ≤ x2 + y2 = k(x, y)k2
alors :
et :
d’où :
√
x2 + y2 ≤ 2k(x, y)k2∞ ⇒
p
x2 + y2 ≤ 2k(x, y)k∞ . (3.2)
d : Rn × Rn → R+
(x, y) 7→ d(x, y) = N(x − y).
• ∀x = (x1 , x2 ) ∈ R2 , ∀y = (y1 , y2 ) ∈ R2 ,
• ∀x = (x1 , x2 ) ∈ R2 , ∀y = (y1 , y2 ) ∈ R2 ,
p
d2 (x, y) = k(x1 , y1 ) − (x2 , y2 )k2 = (x1 − y1 )2 + (x2 − y2 )2 ;
• ∀x = (x1 , x2 ) ∈ R2 , ∀y = (y1 , y2 ) ∈ R2 ,
11
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Proposition 3.1
1. ∀x, y ∈ Rn , d(x, y) = 0 ⇔ x = y ;
Soient a ∈ Rn et r ∈ R∗+ .
Exemple 3.2.3.
• B(a, r) =]a − r, a + r[
• B(a, r) = [a − r, a + r]
12
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Exemples 3.4.1.
À lim x + 2y = 5 en effet :
(x,y)→(1,2)
x2 y
Á lim = 0 En effet : Pour ε > 0 on cherche un δ > 0 tels que, si
x2 + y2
(x,y)→(0,0)
k(x, y) − (0, 0)k < δ alors |f(x, y) − f(0, 0)| < ε.
2
xy
|f(x, y) − f(0, 0)| = 2 ≤ |y|
2
car :x2 ≤ x2 + y2
x + y
d’où :
13
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Propriétés 1.
• ϕ(I) ⊂ Df ;
• lim ϕ(t) = X0
t→t0
14
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
on a :
lim f(X) = lim f(ϕ(t)) = L.
X→X0 t→t0
Exemples 3.4.2.
2 2 1
 lim (x + y ) cos xy
= 0, car par le théorème d’encadrement on a d’une part :
(x,y)→(0,0)
pour tout (x, y) ∈ {(x, y) ∈ R2 /xy 6= 0}
1 1
2 2 2 2
−1 ≤ cos ≤ 1 ⇒ (−x − y ) ≤ (x + y ) cos ≤ (x2 + y2 )
xy xy
et d’autre part :
à La fonction f(x, y) = xy
x2 +y2
n’a pas de limite quand (x, y) tend vers (0, 0) car si on
considère les deux chemin suivant :
on a :
t2 1
lim f (ϕ1 (t)) = lim =
t→0 t→0 2t2 2
−t2 −1
lim f (ϕ2 (t)) = lim 2 =
t→0 t→0 2t 2
d’où :
15
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Ä La limite de f(x, y) = quand (x, y) tend vers (0, 0) n’existe pas car si on
xy
x2 +y2
considère les deux suites (0, n1 ) n>0 et ( n1 , n1 ) n>0 on a :
1 1 1
lim 0, = (0, 0) = lim ,
n→+∞ n n→+∞ n n
1
lim f 0, = lim 0 = 0
n→+∞ n n→+∞
1
1 1 1
2
lim f , = lim n2 = .
n→+∞ n n n→+∞ 2
n
2
d’où :
1 1 1
lim f 0, 6= lim f ,
n→+∞ n n→+∞ n n
Soient (x0 , y0 ) ∈ R2 et f une fonction définie au moins sur une boule de R2 contenant
(x0 , y0 ), on vous propose dans cette section une certaine démarche à suivre pour calculer
la limite :
lim f(x, y).
(x,y)→(x0 ,y0 )
Exemples 3.4.3.
y2 02
Á lim = = 0;
(x,y)→(+∞,0) x +∞
x3 + x2
 lim = +∞;
(x,y)→(+∞,0) y2 − y2 + 1
ln(1 + xy) 0
à lim = = F.I.
(x,y)→(0,0) xy 0
à gauche à droite
•O • •
x < x0 x0 x > x0
•
La droite R
16
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Pour les fonctions à plusieurs variables et en particulier pour les fonctions à deux
variables, il existe une infinité de directions et de manières d’approcher un point
comme c’est illustré dans la figure ci dessous :
y •
y0 •
x0 x
•
F 3.13 – Illustration graphique des directions et chemins pour approcher un point dans
R2
(s = x − x0 , t = y − y0 )
lim f(x, y) = lim F(s, t)
(x,y)→(x0 ,y0 ) (t,s)→(0,0)
ii) Si l’égalité (3.9) est vérifiée alors tous ce qu’on peut dire est que cette
limite commune qu’on notera L est une limite éventuelle.
L = lim lim F(s, t) = lim lim F(s, t) .
t→0 s→0 s→0 t→0
0 ≤ |F(s, t) − L| ≤ ϕ(s, t)
avec lim ϕ(s, t) = 0
(s,t)→(0,0)
– Sinon il faut voir avec l’un des chemins suivants pour montrer l’inexistence
17
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
de la limite.
lim F(s, t) 6= L
(s,t)→(0,0)
t=s
lim F(s, t) 6= L
(s,t)→(0,0)
t=λs
⇒ lim F(s, t) = @.
lim F(s, t) = depend de λ
(s,t)→(0,0)
(s,t)→(0,0)
t=λs
lim F(s, t) 6= L
(s,t)→(0,0)
t=sα
(s = r cos θ, t = r sin θ)
lim |F(s, t) − L| = lim |F(r cos θ, r sin θ) − L| .
(s,t)→(0,0) r→0
θ∈R
r→0
i) Si |F(r cos θ, r sin θ) − L| ≤ Mϕ(r) −−→ 0 avec M > 0 et ϕ une fonc-
tion définie et bornée sur R alors lim |F(r cos θ, r sin θ) − L| = 0 et par
r→0
θ∈R
conséquent : lim F(s, t) = L
(s,t)→(0,0)
ii) Si lim |F(r cos θ, r sin θ) − L| dépend de θ alors lim F(s, t) = @
r→0 (s,t)→(0,0)
θ∈R
Exemples 3.4.4.
À lim x−y
x+y
n’existe pas car
(x,y)→(0,0)
x−y x x−y −y
lim lim = lim = 1 6= lim lim = lim = −1.
x→0 y→0 x + y x→0 x y→0 x→0 x + y y→0 y
2
Á lim ( x2x+yy 2 ) = 0, en effet on d’une part :
(x,y)→(0,0)
x2 y x2 y
lim lim 2 = lim lim 2
x→0 y→0 x + y2 y→0 x→0 x + y2
2|xy| ≤ x2 + y2 ∀(x, y) ∈ R2
alors
2
xy 1
0 ≤ 2 ≤ |x| ∀(x, y) ∈ R2
x + y2 2
18
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
d’où
1 x2 y
lim |x| = 0 ⇒ lim ( )=0
(x,y)→(0,0) 2 (x,y)→(0,0) x2 + y2
sin(xy)
 La fonction f(x, y) = x2 +y2
n’admet pas de limite car :
sin(xy) sin(xy)
lim lim 2 = lim lim 2 =0
x→0 y→0 x + y2 y→0 x→0 x + y2
par contre :
sin(xy) sin(λx2 ) λ
lim = lim =
2
(x,y)→(0,0) x + y 2 (x,y)→(0,0) (1 + λ )x
2 2 (1 + λ2 )
y=λx y=λx
x2 y
à La fonction x4 +y2
n’admet pas de limite en (0, 0) car :
x2 y 0
lim = = F.I
4
(x,y)→(0,0) x + y 2 0
2
x2 y
xy
L ≡ lim lim 4 = 0 = lim lim 4
x→0 y→0 x + y2 y→0 x→0 x + y2
x2 y λx3 λx
lim 4 2
= lim 2 2 2
= lim =0=L
(x,y)→(0,0) x + y (x,y)→(0,0) (x + λ )x (x,y)→(0,0) x + λ2
2
y=λx y=λx y=λx
par contre :
x2 y x2 x2 1
lim = lim = 6= L.
4
(x,y)→(0,0) x + y 2 4
(x,y)→(0,0) x + x 4 2
y=x2 y=x2
xy2
Ä La fonction x2 +y4
n’admet pas de limite en (0, 0) car :
xy2 0
lim = = F.I
(x,y)→(0,0) x2 + y4 0
xy2 xy2
L ≡ lim lim 2 = 0 = lim lim 2
x→0 y→0 x + y4 y→0 x→0 x + y4
xy2 λ2 x3 λ2 x
lim = lim = =0
(x,y)→(0,0) x2 + y4 (x,y)→(0,0) (1 + λ4 x2 )x2 1 + λ4 x2
y=λx y=λx
2
yx y2 y2 1
lim = lim = 6= L
2
(x,y)→(0,0) x + y4 4
(x,y)→(0,0) y + y 4 2
x=y2 x=y2
x3
Å Pour calculer : lim x2 +y2
, on pose : ce qui donne :
(x,y)→(0,0)
x = r cos θ et y = r sin θ
19
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
r3 cos3 θ r3 cos3 θ
lim = lim
r→0 r2 (cos2 θ + sin2 θ) r→0 r2
∀θ∈R ∀θ∈R
x = r cos θ et y = r sin θ
Attention !
Faite attention dans l’utilisation des coordonnées polaires, si on abouti à une limite
comme :
lim f(r cos θ, r sin θ) = lim h(r).ϕ(θ).
r→0 r→0
∀θ∈R ∀θ∈R
avec h(r) −−→ 0 et ϕ(θ) une fonction non bornée. on ne peut pas écrire :
r→0
y2
Exemple 3.4.1. La fonction f(x, y) = x
n’admet pas de limite car :
y2 x y2
lim = lim = 1 6= lim =0
√ 0,0) x
(x,y)→( √ 0,0) x
(x,y)→( (x,y)→(0,0) x
y= x y= x y=0
y2 sin2 θ
lim = lim r 6= 0
r→0 x r→0 cos θ
∀θ∈R ∀θ∈R
sin2 θ
car la fonction cos θ
n’est pas bornée
2
sin θ
−−→ ∞.
cos θ −
θ→ π2
20
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Exemple 3.4.2.
sin(x2 + y2 )
2 3
lim 2x − 3xy + 5xy + 1, = (1, 1) car
(x,y)→(0,0) x2 + y2
lim 2x2 − 3xy + 5xy3 + 1 = 1 et
(x,y)→(0,0)
sin(x2 + y2 )
lim =1
(x,y)→(0,0) x2 + y2
Définition 3.4.2
Soient U un ouvert de Rn et f : U → R :
Exemples 3.4.5.
P1 : (x, y) 7→ x et P2 : (x, y) 7→ y.
Sont des fonctions continues en tout point (a, b) de R2 et par conséquent sur R2 .
Propriétés 2.
Propriétés algébriques Soient f, g deux fonctions définies et continues sur une partie
U de R2 , alors :
21
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Fonction bornée Soit f une fonction définie et continue sur le fermé borné U ⊂ R2 ,
alors f est bornée et atteint ses bornes. En d’autre termes : ∃u ∈ U, ∃v ∈ U tels
que f(u) = inf {f(x), x ∈ U} et f(u) = sup{f(x), x ∈ U}
Exemples 3.4.6.
2x+y2 +xy+x2
À La fonction f(x, y) = 1+x2 +y2
est le quotient de deux fonctions polynomiales
continues avec 1 + x2 + y 6= 0 sur R2 alors f est continue sur R2 .
2
δf
f 0 (a) = lim , δx = x − a δf = f(x) − f(a).
δx→0 δx
Pour les fonctions à plusieurs variables, plusieurs variables interviennent dans son
accroissement donc on peut l’étudier suivant :
22
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
introduisant, par cela n− fonctions à une variable dite fonction partielles associées
à f et notées respectivement
F1 : t 7→ F1 (t) = f(t, a2 , · · · , an )
et
Fk : t 7→ Fk (t) = f(a1 , · · · , ak−1 , t, ak+1 , · · · , an ).
Définition 3.5.1
Exemples 3.5.1.
23
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
∂f ∂f
(x, y) = −2x et (x, y) = −4y
∂x ∂y
∂f f(0 + h, 0) − f(0, 0) 0
(0, 0) ≡ lim = lim = 0;
∂x h→0 h h→0 h
∂f f(0, 0 + k) − f(0, 0) 0
(0, 0) ≡ lim = lim = 0.
∂y k→0 k k→0 k
2h
f(0 + h, 0) − f(0, 0) 2 2
lim = lim h = lim 2 = +∞
h→0 h h→0 h h→0 h
Par contre elle admet une drivée partielle d’ordre un par rapport à y en (0, 0) et
on a :
0
∂f f(0, 0 + k) − f(0, 0) k2
(0, 0) ≡ lim = lim = 0.
∂y k→0 k h→0 k
Attention
Une fonction qui admet des dérivées partielles d’ordre un n’est pas forcément une
fonction continue,il suffit de considéré l’exemple :
2xy 2 (x, y) 6= (0, 0),
f(x, y) = x +y
0 (x, y) = (0, 0).
qui n’est pas continue en (0, 0) mais qui admet des dérivées partielles en (0, 0).
24
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Afin de donner une interprétation géométrique des dérivées partielles nous considé-
rons le graphe d’une fonction f à deux variables (x, y) qui est représenté graphiquement
par une surface S ⊂ R3 . Pour (a, b) un point fixe du domaine de définition de f on
a P(a, b, c = f(a, b)) ∈ S est un point du graphe. Fixant tout d’abord x = a, la courbe
C1 : z = f(a, y) représente l’intersection du plan x = a avec le graphe de f,la droite
tangente à C1 en P est donnée par :
T1 : y = ∂x f(a, b)(x − a) + c
T2 : y = ∂y f(a, b)(y − b) + c
le plan y = b
C1 : z = f(x, b)
T2
T1
z = f(x, y)
P(a, b, c)
•
C2 : z = f(a, y)
b
y
a (a, b, 0)
D
Somme et Produit : supposons que f et g sont des fonctions à valeurs dans R définies
sur le même ouvert D de Rn , et qu’au point a ∈ D les dérivées partielles ∂f
∂xk
(a) et
∂g
∂xk
(a) existent pour tout k = 1, · · · , n. Alors :
∂(f + g) ∂f ∂g
• (a) = (a) + (a).
∂xk ∂xk ∂xk
∂(f.g) ∂f ∂g
• (a) = (a) g(a) + (a) f(a).
∂xk ∂xk ∂xk
25
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
En pratique
Une dérivée partielle se calcule au moyen des techniques de calcul de la
dérivée d’une fonction à une variable réelle ; pour cela il suffit de considérer
que l’une des variables est constante.
Exemples 3.5.2.
∂f y + y3 − x2 y ∂f x + x3 − y2 x
(x, y) = , (x, y) = .
∂x (1 + x2 + y2 )2 ∂y (1 + x2 + y2 )2
 Les dérivées partielles de la fonction f(x, y) = 5x ln(1 + 7y) sont : pour chaque
(x, y) ∈ {(x, y) ∈ R2 \ 1 + 7y > 0}
∂f ∂f 35x
(x, y) = 5 ln(1 + 7y), (x, y) = .
∂x ∂y 1 + 7y
∂f (x, y) = 2xy − y3 e−xy3 .
2 2 −xy3
à Pour chaque (x, y) ∈ R on a , f(x, y) = x y+e ⇒ ∂x
∂f (x, y) = x2 − 3xy2 e−xy3
∂y
∂f
(0, 0) = lim f(x,0x−
)−f(0,0)
=0
∂x 0 0
x→
∂f
∂y (0, 0) = lim
f(0,y)−f(0,0)
=0
y→0 y−0
26
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Matrice jacobienne d’un fonction vectorielle à plusieurs variables : Dans le cas d’une
fonction vectorielle f D ⊂ Rn → Rm dont les fonctions composante fk : Rn → R.
La matrice jacobienne de f est une matrice m−lignes et n−colonnes dont les
lignes sont les vecteurs gradient des fonctions fk sont dérivables en X ∈ D :
∂f1 ∂f1 ∂f1
∇f1 (X) ∂x1 ∂x2
··· ∂xn
∇f (X) ∂f2 ∂f2
··· ∂f2
2 ∂x1 ∂x2 ∂xn
J f(X) = =
.
.. .. .. .. ..
. . . .
∂fm ∂fm ∂fm
∇fm (X) ∂x1 ∂x2
··· ∂xn
∂fi
= (X)
∂xj i=1,··· ,m
j=1,··· ,n
1ier cas : Soit f une fonction scalaire définie et admet des dérivées partielles
d’ordre un sur Rn et g la fonction composée définie par :
g : R −→ Rn −→ R
t 7→ (x1 (t), · · · , xn (t)) 7→ f(x1 (t), · · · , xn (t))
27
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
X
n
∂f
0
g (t) = x0k (t) (x1 (t), · · · , xn (t))
k=1
∂xk
dx1 ∂f dxn ∂f
= (t) + ··· + (t)
dt ∂x1 dt ∂xn
En particulier pour n = 2 :
∂f ∂f
g 0 (t) = x 0 (t) (x(t), y(t)) + y 0 (t) (x(t), y(t)).
∂x ∂y
Exemples 3.5.3.
√
À La fonction f(x, y) = 2x + 3y avec x(t) = 1 + t et y(t) = 2 + 31 t alors la
fonction g(t) = f(x(t), y(t)) est dérivable et on a :
∂f ∂f
g 0 (t) = x 0 (t) (x(t), y(t)) + y 0 (t) (x(t), y(t))
∂x ∂y
!
1 1
= .2 + .3
2 (1 + t) 3
p
1
=1+ √
1+t
∂U −P ∂U
V 0 (x) = +
∂x Q ∂y
∂g X ∂xi ∂f
n
=
∂uk i=1
∂uk ∂xi
∂g ∂x ∂f ∂y ∂f
= +
∂u ∂u ∂x ∂u ∂y
∂g ∂x ∂f ∂y ∂f
= + .
∂v ∂v ∂x ∂v ∂y
28
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Exemples 3.5.4.
À
g :R2 −→ R2 −→ R
(r, θ) 7→ (r cos θ, r sin θ) 7→ f(r cos θ, r sin θ)
Fonctions de classe C1
2. On dit que f est de classe C1 sur D si toutes les dérivées partielles d’ordre un
existent et sont continues sur D.
Exemples 3.5.5.
n’est pas de classe C1 au voisinage de (0, 0) car ces dérivées partielles ne sont pas
continues en (0, 0) :
∂f 2
2 2
y3 −x2 y
si (x, y) 6= (0, 0)
(x, y) = (x +y )
∂x
0 si (x, y) = (0, 0)
∂f x32−y22x2 si (x, y) 6= (0, 0)
(x, y) = (x +y )
∂y
0 si (x, y) = (0, 0)
29
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
∂2 f ∂2 f
∂ ∂f ∂ ∂f
= , =
∂x2 ∂x ∂x ∂y∂x ∂y ∂x
∂2 f 2
∂ ∂f ∂f ∂ ∂f
= , = .
∂x∂y ∂x ∂y ∂y2 ∂y ∂y
Ces dérivées partielles sont appelées les dérivées partielles d’ordre 2 de f, ce qui nous
permet de définir la matrice (2 × 2) dite matrice Hessienne, notée Hf et définie par :
∂2 f ∂2 f
∂x2
(X0 ) ∂y∂x
(X0 )
Hf (X0 ) = .
∂2 f ∂2 f
∂x∂y
(X0 ) ∂y2
(X0 )
Exemple 3.5.3.
∂2 f ∂2 f ∂2 f ∂2 f
(x, y) = 2y, (x, y) = 2x, (x, y) = 2x, (x, y) = 6y.
∂x2 ∂x∂y ∂y∂x ∂y2
∂2 f 2(y − x2 ) ∂2 f −2x
2
(x, y) = 2 2
, (x, y) = 2
∂x (x + y) ∂x∂y (x + y)2
∂2 f −2x ∂2 f −1
(x, y) = 2 2
, 2
(x, y) = 2 .
∂y∂x (x + y) ∂y (x + y)2
De manière générale, si f est une fonction définie sur une partie de Rn et α = (α1 , · · · , αn ) ∈ Nn
désigne un vecteur d’entiers naturels alors on définie la dérivée partielle d’ordre k de la
fonction f par :
∂k f
Dk f(X0 ) = , avec k = α1 + · · · + αn .
∂xα1 1 ∂xα2 2 · · · ∂xαnn
30
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Exemple 3.5.4.
les dérivées partielles d’ordre 3 de la fonction f(x, y) = x2 y + y3 sont :
∂3 f ∂3 f
(x, y) = 0 , (x, y) = 2
∂x3 ∂y∂x2
∂3 f ∂3 f
(x, y) = 2, (x, y) = 0
∂x∂y∂x ∂y2 ∂x
∂3 f ∂3 f
(x, y) = 2 , (x, y) = 0
∂x2 ∂y ∂y∂x∂y
∂3 f ∂3 f
(x, y) = 0, (x, y) = 6.
∂x∂y2 ∂y3
Proposition 3.2
∂2 f ∂2 f
(x, y) = (x, y). ∀(x, y) ∈ U.
∂y∂x ∂x∂y
Remarque 2.
• Par définition une fonction f est de classe Cn (U) si et seulement si toutes les
dérivées partielles d’ordre n de la fonction f existent et sont continues sur U.
f : R2 −→ R
xy x22 −y22 si (x, y) 6= (0, 0),
(x, u) 7−→ x +y
0 si (x, y) = (0, 0).
vérifie :
∂2 f ∂2 f
(0, 0) = 1 6= −1 = (0, 0)
∂x∂y ∂y∂x
On en déduit que la fonction f n’est pas de classe C 2 (R2 ).
31
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
La : Rn → R
telle que :
La : Rn → R
(h1 , · · · , hn ) 7→ La (h1 , · · · , hn )
et vérifiant :
|f(X) − f(a) − La (X − a)|
lim =0
X→a kX − akRn
Exemple 3.5.5.
32
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
f(x, y) = x2 − xy + y2
avec
p
h2 − hk + k2 = o h 2 + k2
car :
2
h − hk + k2 3 p
(h,k)→(0,0)
0 ≤ √ ≤ h2 + k2 −−−−−−→ 0
h 2 + k2 2
D(x,y) f : R2 → R
(h, k) 7→ D(x,y) f(h, k) = (2x − y)h + (2y − x)k
Propriétés 3. Soient f : D ⊂ Rn → R et a ∈ D
dfa = f.
En pratique
Si f admet des dérivées partielles en a alors pour étudier la différentiabilité de f
en a, il suffit de montrer que :
Pn ∂f
f(A + H) − f(X) − k=1 ∂xk (a)hk
lim =0
H→ORn kHkRn
33
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
En particulier pour n = 2 :
∂f ∂f
f(a + h, b + k) − f(a, b) − ∂x (a, b)h − (a, b)k
lim √ ∂x
= 0.
(h,k)→(0,0) h 2 + k2
∂f
∂xk existent
⇒
⇒
f est de classe C 1 f est différentiable
;
;
f est continue
34
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Théorème 3.3
1
f(X0 + H) = f(X0 ) + dfX0 (H) + H.Hf (X0 ).HT + o(kHk)
2
1 ∂f
∂f
f(x, y) = f(x0 , y0 ) + (x0 , y0 ) (x − x0 ) + (x0 , y0 ) (y − y0 )
1! ∂x ∂y
1 ∂2 f ∂2 f
2
+ (x 0 , y0 )(x − x 0 ) + 2 (x0 , y0 )(x − x0 )(y − y0 )
2! ∂x2 ∂x∂y
∂2 f
+ 2 (x0 , y0 )(y − y0 ) + o k(x − x0 , y − y0 )k2 .
2
∂y
1 ∂f
∂f
f(x, y) = f(x0 , y0 ) + (x0 , y0 ) (x − x0 ) + (x0 , y0 ) (y − y0 )
1! ∂x ∂y
..
.
1 ∂n f
+ (x0 , y0 )(x − x0 )n
n! ∂xn
X1
k=n−
∂n f
+ Ckn k n−k (x0 , y0 )(x − x0 )k (y − y0 )n−k
k=1
∂x ∂y
∂n f
n
+ n (x0 , y0 )(y − y0 ) + o (k(x − x0 , y − y0 )kn ) .
∂y
Exemples 3.6.1.
1
f(x, y) = y + xy + x2 y − y3 + o(k(x, y)k3 ).
2
35
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
3.7.1 Généralités
Parmi tous les sujets abordés dans ce cours, l’optimisation de fonctions, générale-
ment de plusieurs variables, est sans conteste celle qui apparaît le plus fréquemment
dans la modélisation économique (maximiser le bénéfice, la satisfaction des clients, la
productivité ou minimiser les coûts, le risque,...etc.).
Définition 3.7.1
¶ On dit que f est bornée dans D s’il existe un nombre réel positif M, tel que
∀X ∈ D |f(X)| ≤ M.
Exemples 3.7.1.
∀(x, y) ∈ R2 , | sin(x2 + y2 )| ≤ 1.
p
∀(x, y) ∈ Df , 1 − x2 − y2 ≤ 1 = f(0, 0).
1
¹ La fonction f(x, y) = 2
− sin(x2 + y2 ) admet un maximum local en (0, 0), car pour
tout (x, y) ∈ R2 vérifiant : k(x, y) − (0, 0)k2 = x2 + y2 < π6 on a :
p p
1 1
− sin(x2 + y2 ) ≤ = f(0, 0).
2 2
36
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
q
7π
cet extremum n’est pas global car, il existe un point (x1 , y1 ) = (0, 6
) tel que :
r
7π 1
f(0, ) = 1 ≥ = f(0, 0).
6 2
Définition 3.7.2
∂f
(X0 ) = 0 ∀k = 1, · · · , n
∂xk
en d’autre termes :
∇f(X0 ) = 0Rn
Exemples 3.7.2.
d’où
2 x − 2 = 0 x = 1
0
∇f(x, y) = ⇒ ⇒
0
2 y − 6 = 0
y = 3
Á la fonction g(x, y) = x4 + y4 − 4xy + 1 admet trois points critiques : (0, 0), (1, 1) et
(−1, −1).
3
4x − 4y
∇g(x, y) =
3
4y − 4x
37
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
d’où
4x3 − 4y = 0
0
∇g(x, y) = ⇒
0 4y3 − 4x = 0
y = x 3 y = x 3
⇒ ⇒
x 9 − x = 0 x = 0 ou x = 1 ou x = −1
Proposition 3.4
Attention !
La condition donnée ci-dessus n’est pas suffisante, car les points critiques ne sont
pas forcément des extrema locaux mais juste des candidats.
or
38
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Conditions suffisantes
Proposition 3.5
∂2 f ∂2 f ∂2 f
s= (X0 ), r = 2 (X0 ), t = (X0 ), ∆X0 = rt − s2 .
∂x∂y ∂x ∂y2
Alors
Exemples 3.7.3.
XXX
XXX coefficients
XXX
r t s rt − s2 Conclusion
Point critique
XXX
XXX
Á La fonction f(x, y) = (x − 1)2 + y2 admet un seul point critique (1, 0) où elle présent
39
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
un minimum local.
r= ∂2 f
(x, y) = 2;
∂x2
2
t = ∂y2 (x, y) = 2;
∂ f
s = ∂x∂y (x, y) = 0.
∂2 f
 La fonction f(x, y) = x3 +3xy2 −15x−12y admet 4 points critiques (−1, −2), (−2, −1), (1, 2)
et (2, 1) où f présent un minimum local en (2, 1) et un maximum local en (−2, −1).
= 6x;
2
∂ f
r = ∂x 2 (x, y)
∂2 f
t = ∂y2 (x, y) = 6x;
s = ∂x∂y (x, y) = 6y.
∂2 f
(−1, −2) −6 −6 −12 −108 < 0 f(−1, −2) est un point selle
(−2, −1) −12 < 0 −12 −6 108 > 0 f(−2, −1) maximum local
Proposition 3.6
Soit f une fonction définie et continue sur le fermé borné D ⊂ R2 , alors f est
bornée et atteint ses bornes. En d’autre termes : ∃(x0 , y0 ) ∈ D, ∃(x1 , y1 ) ∈ D tels que
f(x0 , y0 ) = inf {f(x, y), (x, y) ∈ D} et f(x1 , y1 ) = sup{f(x, y), (x, y) ∈ D}
Les ensembles fermés bornés de R2 que nous rencontrerons tout au long de ce chapitre,
sont les ensembles de la forme :
D = {(x, y)/ a ≤ x ≤ b c ≤ y ≤ d}
ou
40
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
ou
Exemples 3.7.4.
D = {(x, y) ∈ R2 / 2 ≤ x ≤ 3 − 1 ≤ y ≤ 2}
∂D = Γ1 ∪ Γ2 ∪ Γ3 ∪ Γ4
avec
Γ1 = {(x, y) ∈ R2 / 2 ≤ x ≤ 3 y = −1}
Γ2 = {(x, y) ∈ R2 / 2 ≤ x ≤ 3 y = 2}
Γ3 = {(x, y) ∈ R2 / x = 2 − 1 ≤ y ≤ 2}
Γ4 = {(x, y) ∈ R2 / x = 3 − 1 ≤ y ≤ 2}
Γ2
Γ3 Γ4
Γ1
41
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
∂D
D = {(x, y) ∈ R2 / 0 ≤ x ≤ 2, 0 ≤ y ≤ 2 − x}
∂D = Γ1 ∪ Γ2 ∪ Γ3
avec
Γ1 = {(x, y) ∈ R2 / x = 0 0 ≤ y ≤ 2}
Γ2 = {(x, y) ∈ R2 / 0 ≤ x ≤ 2 y = 2 − x}
Γ3 = {(x, y) ∈ R2 / 0 ≤ x ≤ 2 y = 0}
∂D
Γ1 Γ2
Γ3 x
Pour rechercher les extrema globaux d’une fonction f définie sur un domaine borné
D on procède comme suit :
42
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
3. Déterminer les extrema de f sur le bord du domaine, ce qui nous ramène le plus
souvent à la recherche d’extrema d’une fonctions à une variable ;
4. Pour conclure la plus grande valeurs indique le maximum global et la plus petite
valeur indique le minimum global.
f admet un point critique en M0 (−1, −1) dont la valeur est f(−1, −1) = −1
Pour conclure
∂D
y
M2 m2
• •
x
• m1
M0 ×
•
m3
D • M31
x+y+3=0
43
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
∀X ∈ D, ∀Y ∈ D, ∀λ ∈ [0, 1]
f (λX + (1 − λ)Y) ≤ λf (X) + (1 − λ)f (Y) .
∀X ∈ D, ∀Y ∈ D, ∀λ ∈ [0, 1]
f (λX + (1 − λ)Y) ≥ λf (X) + (1 − λ)f (Y) .
Exemples 3.7.5.
200
100
10
0
−10 0
−5 0 5 y
10−10
x
Comme pour les fonctions d’une variable, la concavité et la convexité des fonctions de
deux variables suffisamment régulières peuvent être caractérisées à l’aide des dérivées
d’ordres un ou deux.
Proposition 3.7
∂2 f
∀(x, y) ∈ D, det (Hf (x, y)) ≥ 0 et (x, y) ≤ 0.
∂x2
44
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Exemples 3.7.6.
Proposition 3.8
Exemples 3.7.7.
À La fonction f(x, y) = x2 −xy+ 41 y4 + 21 y2 est une fonction convexe sur R2 qui atteint
son minimum global en son point critique (0, 0) et qui n’admet pas de maximum
car f(x, 0) = x2 −−−−→ +∞.
x→+∞
45
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
∂x f(x, ϕ(x))
ϕ0 (x) = − ∀x ∈ I
∂y f(x, ϕ(x))
Exemples 3.8.1.
−∂x f(x0 , y0 )
y − y0 = (x − x0 ).
∂y f(x0 , y0 )
−∂x f(x0 ,y0 )
Le ratio ∂y f(x0 ,y0 )
s’appelle le TMST ( taux marginal de substitution technique).
46
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
En particulier pour n = 2 :
Le théorème d’Euler montre que les fonctions homogènes satisfont une propriété remar-
quable liant la fonction et ses dérivées partielles.
Théorème 3.10 (Théorème d’Euler)
En particulier pour n = 2 :
∂f ∂f
x +y = r.f(x, y).
∂x ∂y
47
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Une fonction d’utilité est une fonction U définie sur Cn à valeurs dans R qui vérifie :
+ U(x, y) = xα yβ ;
à titre d’application de ce qui a été fait dans ce chapitre, dans l’étude de la fonction
d’utilité on retrouve :
Utilité marginal d’un bien pour un consommateur, notée Umi , désigne la satisfac-
tion supplémentaire qui résulte de l’augmentation ( minimal) de la quantité consom-
mée de ce bien, elle se calcul ( voir [10] p.131.) :
∂U
Umi (x1 , · · · , xn ) = (x1 , · · · , xi , · · · , xn ).
∂xi
La Courbe d’indifférence associée à un panier quelconque A, regroupe tous les pa-
niers qui procurent au consommateur la même satisfaction que A. Ainsi si U est
la fonction d’utilité d’un consommateur, On notera IA cette courbe :
IA = {B ∈ Cn /A B et B A} = {B ∈ Cn /A ∼ B}.
F : (R+ )n → R∗+
(x1 , · · · , xn ) 7→ Q = Q(x1 , · · · , xn )
48
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
L’un des exemples les plus utilisé en économie est la fonction de production de Cobb-
Douglas développée en 1928 par deux américains : Paul. H. Douglas ( 1892-1976) un
économiste et Charles W.Cobb un mathématicien, qui s’écrit sous la forme :
avec
50 = 10L0.5 K0.5
L 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50 0.60 0.70 0.80 0.90 1.00 1.10 1.20 1.30 1.40
25
K= L 250 125 83 63 50 42 36 31 28 25 22.73 21 19 18
49
K= L 490 245 136 123 98 82 70 61 54 49 45 41 38 35
64
K= L 640 320 213.33 160 128 106.67 91.43 80 71.11 64 58.18 53.33 49.23 45.71
49
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
K
600
500
Isoquante de niveau Q = 80
Isoquante de niveau Q = 50
300
200
100
0 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 1 1,10 1,20 1,30 1,40 L
∂Q
PML = (L, K) = AαLα−1 Kβ .
∂L
ainsi pour une quantité de capital « K »fixe : PML > 0, alors Q augmente
quand L augmente.
∂Q
PMK = (L, K) = AβLα Kβ−1 .
∂K
ainsi pour une quantité de travail « L »fixe : PMK > 0, alors Q augmente
quand K augmente.
50
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
Q = Q(x1 , · · · , xi , · · · , xj , · · · , xn )
51
Chapitre 3. Fonctions à deux variables
xi = ϕ(xj )
d’où :
dxi
TMST =
dxj
et comme c’est une équation implicité on utilise le théorème des fonctions impli-
cites pour calculer cette dérivée
∂Q
∂xi (x1 , · · · , xi , · · · , xj , · · · , xn )
TMST = − ∂Q
(x
∂xj 1 , · · · , xi , · · · , xj , · · · , x )
n
Q = Q(L, K)
Rendement d’échelle : désigne la façon dont varie la quantité produite si l’on aug-
mente dans la même proportion tous les facteurs de production
52
BIBLIOGRAPHIE
[4] T. B, Essential mathematics for economics and business, J.Wiely & sons,
3rdedition, (2009).
53
BIBLIOGRAPHIE
54