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Chapitre 2 Fonctions usuelles

I- Application réciproque :

Définition : Soit I un intervalle de et f une fonction définie sur I.

On dit que f réalise une bijection de I sur J=f(I) si pour tout y de J=f(I) l'équation
f(x)=y admet une solution unique dans I.

Q1 : Indiquer parmi les fonctions suivantes celles qui sont bijectives :

𝟏
f(x)=x2 sur I=IR g(x)=𝒙 sur I=]0,+∞[

h(x)=√𝒙 sur I=[ 0,+∞[ K(x)=√𝒙𝟐 − 𝟏 sur 𝑰 = ]−∞, −𝟏]

Proposition : Soient I un intervalle de IR, f est une application définie sur I à


valeurs dans J=f(I).

Si f est continue et strictement monotone (croissante ou décroissante) sur I alors


f est bijective et admet une bijection réciproque f-1 de J dans I qui possède les
propriétés suivantes :

• Pour tout x de I on a y=f(x) ssi y de J avec x= f-1(y)


• f-1 est continue et strictement monotone sur J et de même sens de
variation que f.
• Si f est dérivable sur l’ouvert I et de dérivée non nulle sur I, alors f-1 est
𝟏
dérivable sur l’ouvert J=f(I). Avec (𝒇−𝟏 )′ = 𝒇′ 𝒐𝒇−𝟏 .
• fo f-1(x)=x pour tout x de J
f-1of(x)=x pour tout x de I
• Dans un RON les représentations graphiques de f et f-1 sont symétrique
par rapport à la première bissectrice ( la droite d’équation y=x).

Exemple : Soit f(x)=x2 un fonction continue est strictement croissante sur


I=[0,+∞[ , elle réalise une bijection de I=[0,+∞[ vers f(I)=[0,+∞[ , donc elle
admet une fonction réciproque notée f-1 .

• Pour tout x ϵ I tel que y=f(x) ⇔ y=x2 avec y ϵ I


⇔ x= √𝒚

⇔ x= f-1 (y)
Dans ce cas f-1(x)= √𝒙 pour tout x de I

Q2 : Soit f une fonction définie sur I=[1,+∞[ par f(x)=x2-2x+3


1. Montrer que f réalise une bijection de I sur un intervalle J à préciser.
2. Expliciter l’expression de sa fonction réciproque.
II- Fonctions logarithmes et exponentielles :

II-1 Fonction logarithme népérien :

Définition : On appelle fonction logarithme népérien et on note ln ou log la


1
primitive sur ]0,+∞[ de l’application 𝑥 → 𝑥 qui s’annule en 1.

𝟏
On a donc ln’(x)= 𝒙 et ln(1)=0 pour tout x > 0.

Q 3 : Compléter les propositions 1 et 2

Proposition 1 : pour tout a et b de l’intervalle ]0,+∞[ on a les relations


suivantes :

Ln(ab)=… Ln(1/a) =…

Ln(b/a) =… Ln(aα ) =… pour tout α de Q.

Proposition 2 :limites usuelles


ln(𝑥)
lim ln(𝑥) = ⋯ lim =⋯
+∞ +∞ 𝑥
ln(𝑥) ln (1 + 𝑥)
lim ln(𝑥) = ⋯ lim 𝑥 ln(𝑥) = ⋯ lim =⋯ lim =⋯
0+ + 0 1 𝑥−1 0 𝑥
Remarque : Soit f(x)= ln(u(x))

• Pour que f soit définie il suffit u(x) existe et u(x) >0.


𝑢′(𝑥)
• 𝑓 ′ (𝑥) = 𝑢(𝑥)

Q4 : soit f(x)=ln(1-x2)

1. Déterminer le domaine de définition de f.


2. Calculer f’(x).
3. La fonction f est-elle bijective ?

II-2 Fonction logarithme de base a :

Définition : On appelle fonction logarithme de base a


𝐥𝐧 (𝒙)
l’application.𝐥𝐨𝐠 𝒂 𝒙→ 𝒍𝒏′𝒂) 𝒂𝝐]𝟎, 𝟏[ ∪ ]𝟏, +∞[ 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝐥𝐨𝐠 𝒂 (𝒂) = 𝟏
Graphes des fonctions logarithme de base a :

II-3 Fonction exponentielle :

Définition : La fonction logarithme népérien est continue et strictement


croissante sur ]0, +∞[ à valeurs dans IR. Elle admet une bijection réciproque
appelée fonction exponentielle et notée exp ou ex qui est continue et
strictement croissante sur IR, à valeurs dans ]0, +∞[.

Q 5 : Compléter les propositions 1,2 et 3

Proposition 1 : La fonction exponentielle est dérivable sur … qui a pour


dérivée : (ex)’=… .

Proposition 2 : Pour tout réel x et y on a les relations suivantes :

𝑒 𝑥+𝑦 = ⋯ , 𝑒 −𝑥 = ⋯ , 𝑒 𝑥−𝑦 = ⋯ , 𝑒 ∝𝑥 = ⋯ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 ∝∈ 𝑄.

Proposition 3 : limites usuelles

𝑥
𝑒𝑥 𝑒 ∝𝑥
lim 𝑒 = ⋯ , lim = ⋯ . , , lim 𝛽 = ⋯ ,
+∞ +∞ 𝑥 +∞ 𝑥

𝑥 𝑥 𝛽 𝛼𝑥
𝑒𝑥 − 1
lim 𝑒 = ⋯ , lim 𝑥𝑒 = ⋯ , lim 𝑥 𝑒 = ⋯ , lim =⋯
−∞ −∞ 0 𝑥
Remarque : Soit f(x)=eu(x)

• La fonction f existe ssi u existe.


• La fonction dérivée f’(x)=u’(x) eu(x).

Q6 : soit la fonction f définie sur IR par f(x)=ln(1+ex)

1. Calculer f’(x) pour tout x réel.


2. Montrer que f est une bijection de IR sur un intervalle J à préciser.
3. Expliciter la fonction réciproque f-1de f.

III- Fonctions circulaires réciproques :

III-1 La fonction arc-sinus :

Etude de la fonction sinus :

- La fonction sinus est périodique de période T=2ℼ


- La fonction sinus est impaire, donc ça courbe C admet O (0,0) comme
centre de symétrie.
On choisit D=[0, 𝜋]comme domaine d’étude.
- La fonction sinus est continue est dérivable sur IR Avec (sinx)’=cosx
On déduit alors le tableau des variations suivant
Etude de réciproque
𝜋 𝜋
L’application sinus est continue et strictement croissante sur [− 2 , 2 ]à valeurs
𝜋 𝜋
dans [−1,1] Elle réalise une bijection de [− 2 , 2 ] dans [−1,1]. On appelle
fonction arc-sinus et on note arcsin la bijection réciproque de l’application
𝜋 𝜋
sinus sur[− 2 , 2 ]

𝜋 𝜋
• . Pour tout 𝒙 ∈ [− 2 , 2 ] 𝒆𝒕 𝒚 ∈ [−1,1]
𝒚 = 𝒔𝒊𝒏𝒙 ⇔ 𝒙 = 𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏𝒚.
x 0 1/2 -1 √3⁄ 1 -2
2 -√2⁄2
Arcsin(x) 0 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋 Impossible
− −
6 2 3 4 2

• La fonction arc-sinus est continue et strictement croissante sur [−1,1],


𝜋 𝜋
• 𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏(𝒔𝒊𝒏𝒙) = 𝒙, 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝒙 ∈ [− 2 , 2 ]

𝐬𝐢𝐧 (𝐚𝐫𝐜𝐬𝐢𝐧(𝒙) = 𝒙 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒙 ∈ [−1,1]


𝝅 𝝅
• La fonction sinus est dérivable avec (sinx)’≠0 pour tout 𝒙 ∈ ]− 𝟐 , 𝟐 [
la fonction arc-sinus est dérivable sur ]−1,1[de dérivée l’application
𝟏
𝒂𝒓𝒄𝒔𝒊𝒏′ (𝒙) = .
√𝟏 − 𝒙𝟐
• La courbe de la fonction arc-sinus est une symétrie orthogonale de la
courbe de la fonction sinus par rapport à la 1ère bissectrice.
Remarques : (Importante)
𝜋 𝜋
1. On se gardera de faire des simplifications trop rapides. si 𝑥 ∈ [− 2 , 2 ] on
utilise la périodicité de la fonction sinus.
3𝜋 −𝜋 −𝜋
Par exemple arc sin (sin( 2 ) = arcsin(sin ( 2 ) = .
2
2. La fonction arc-sinus est impaire.
3. Soit f(x)=arcsin(u(x))
➢ La fonction f(x) existe ssi u(x) existe et -1≤ u(x) ≤ 1.
𝑢′(𝑥)
➢ La fonction dérivée de f : 𝑓 ′ (𝑥) =
√1−(𝑢 (𝑥))2

Application1 : Soit f(x)=arcsin(1-√𝑥 )

1. Déterminer le domaine de définition de f.


2. Calculer f’(x).
3. Dresser le tableau de variation de f.

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