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1 - Introduction:
Un ouvrage de soutènement est destiné à maintenir un talus en équilibre sous une pente
plus raide (importante) que celle adopterait par le talus en absence de cet ouvrage.
On effet, un talus naturel est stable lorsqu’il forme avec l’horizontale un angle inférieur ou
égal à l’angle de frottement interne φ qui caractérise le sol. Ainsi, lorsque l’angle de talus est
supérieur à l’angle de frottement interne φ du sol (Fig. 01), ou encore lorsque le pied du
massif est entamé comme dans le cas d’un affouillement par un cours d’eau (Fig. 02), le talus
cherche à prendre une forme stable de lui même. Dès lors, les parties de sol non stables se
déplace et c’est ce qu’on appelle le glissement de terrain.
Un ouvrage de soutènement comprend tous les types de murs subissant des forces
imposées par le talus soutenu. Il est essentiellement employé :
• En site montagneux pour protéger tous types de voies (chaussées routières, voie ferrée,
piste,….etc.) contre le risque de glissement.
• En site urbain pour réduire l’emprise d’un talus naturel, en vue de la construction d'un
bâtiment ou l’aménagement d’un espace vert ou de jeu.
.
1
2 – Les principaux types d'ouvrages de soutènement:
2-1 Mur-poids :
Il comprend les murs en pierre, en béton ou en béton armé. La particularité de ce type de
mur est que le poids du mur est une force stabilisatrice dans le soutènement du matériau
retenu. On peut citer les murs en béton armé en forme de L ou de T renversé (Fig. 03), les
murs en maçonnerie (briques, pierres,…) (Fig. 04),…etc.
Figure 03: Mur en béton armé Figure 04: les murs en pierres (gabionnage)
Préfabriqué en T renversé
2
Figure06: Des batardeaux pour la réalisation Figure07: les ouvrages en terre renforcés
d’une pile de pont par des géotextiles
Dans le présent chapitre on se limite au calcul des murs de soutènement en béton armé, en
forme de L ou en T renversés.
3
4 - Calcul des poussées sur un mur de soutènement:
Considérons un ouvrage de soutènement simple, par exemple un mur en béton retenant un
massif de sol, et examinons sommairement les types de forces qui s’exercent sur ce mur :
Le rapport σh/σv est appelé coefficient de pression latérale au repos et noté K0.
4
Figure 11: Coefficient K0 de pression latérale des terres au repos
Le tableau 01 donne la valeur approximative du coefficient K0 pour quelques types de sols.
Type de sol K0
Sable lâche 0.45 à 0.50
Sable compact 0.40 à 0.45
Argile normalement consolidée 0.50
Argile sur-consolidée > 0.50
Remarques :
- Dans le cas des sables, il existe une formule empirique, formule de Jaky, donnant la
valeur de K0 :
K0 = 1 – sin φ
4.1.2 Coefficient de poussée et de butée active
Méthode de COULOMB (1773) :
Cette méthode permet la détermination des coefficients de poussée et de butée, en se
basant sur l’équilibre statique du prisme de glissement. Coulomb a posé les hypothèses
suivantes:
- Le sol est homogène, isotrope et pulvérulent (sans cohésion C=0).
- Le sol se rompt suivant une surface de glissement plane.
- Le terrain délimité par l’écran et la surface de glissement est considéré comme un
corps rigide.
- La résistance au cisaillement du sol (par frottement) est totalement mobilisée le long
de la surface de glissement.
- L’angle de frottement δ entre l’écran et le sol, ou encore l’angle de frottement interne
φ du sol sont connus.
Supposons que la surface de rupture le plan AC fait un angle ρ avec l’horizontal (le seul
angle inconnu). Les forces agissant sur le triangle de sol sont indiquées sur la figure 12.
5
Prisme de α-δ
glissement Surface de Pa
glissement w
π-α-ρ+φ+δ
w
w
R
w
ρ-φ
En considérant l’équilibre des forces et en utilisant la loi des sinus, on peut déterminer la
poussée active :
Donc :
La surface de glissement critique est celle qui engendre la valeur maximale de Pa. Cela
peut être obtenu en dérivant Pa par rapport à l’angle de glissement ρ:
6
À l’état passif, il y a une inversion de l’inclinaison de forces R et Pp, du fait du changement
de la direction de déplacement du mur. La surface de glissement la plus critique est celle qui
donne à Pp une valeur minimale (Figure 13). La butée est donnée par la relation :
a. Cohésion
Dans la majorité des cas on pourra supposer (calculs à long terme) que la cohésion est
nulle. En effet, l’expérience a montré que la cohésion tendait à ne plus être mobilisée (détente
du terrain).
b. Surcharges
Si des surcharges (couches de sol additionnel, trafic routier,…etc.) agissent sur le remblai,
la poussée sur le mur de soutènement augmentera. Dans le cas le plus simple de surcharge
uniformément répartie, on aura:
7
q KN/m2
γ, φ, δ et Ka
H
Dans la couche saturée d’eau, la pression exercée par le poids volumique du sol γsat est
décomposé en deux:
Amont
Aval h
T.N
h.γw
Figure 15 : Murs de soutènement partiellement immergées
On pourra avoir, une nappe côté aval et amont de l’écran, la poussée hydrostatique est
constante et égale à la différence h.γw en dessous du niveau de la nappe avale.
À noter :
La poussée hydrostatique est considérable, pour cette raison, on prévoit des systèmes de
drainage et des barbacanes.
8
d. Cas des massifs stratifiés
Les terres situées au-dessus de la couche dans laquelle la pression des terres doit être
calculée sont supposées agir comme une surcharge (figure 16).
q KN/m2
La surcharge S à la couche considérée est :
H
H3 γ3, φ3, δ3, Ka3
À noter :
9
5. Vérification de la stabilité des murs de soutènement :
Principe de calcul
a) Stabilité au renversement.
b) Stabilité au glissement.
c) Stabilité du sol de fondation.
d) Stabilité vis-à-vis du grand glissement (équilibre général de l'ensemble mur + sol).
1. Stabilité vis-à-vis du renversement
La poussée totale tend à faire basculer le mur par rotation autour du point A. Le poids du
mur et de la terre au-dessus du talon tend à s’opposer à cette rotation.
A noter :
- La charge q n'est pas considérée comme moment stabilisateur car elle est souvent
favorable mais pas toujours présente.
- Le poids des terres sur le patin avant de la fondation du mur est toujours négligé.
2. Stabilité vis-à-vis du glissement
La composante horizontale de la poussée tend à provoquer le glissement suivant la base du
mur. Si l’on néglige la butée, la seule force s’opposant au glissement
est la résistance au cisaillement sous la base de la semelle. Soit :
10
- R : La réaction sous l’ouvrage, avec :
A
▪ N : Composante verticale de R
▪ T : Composante horizontale de R
- Fg : Coefficient de sécurité vis à vis du glissement.
a.B + N .tg g
Fg = 1,5
T
À noter :
- Dans le cas des murs en béton, le coefficient de frottement "sol/ béton de fondation"
est donné par : tgδg = 2/3 tgφ
Avec φ l'angle de frottement interne du sol sous la fondation,
- Dans certains cas, la stabilité au glissement du mur nécessite de prévoir une bêche
sous la semelle. Soit, à l’avant ou à l’arrière de la semelle, ou parfois en prolongement
du voile (Fig. 17). Elle est toujours coulée en pleine fouille (sans coffrage) et sa
-
hauteur égale à 2 fois l'épaisseur du talon.
-
A B
d e B/2
11
Calcul des contraintes max et min:
N N N
À noter:
- Dans le dimensionnement d’un mur de soutènement, il faut s’efforcer de faire passer
la résultante dans le tiers central.
- Pour les sols rocheux, on pourra avoir une excentricité pouvant aller jusqu’à e = B/4.
- D’ordre général, il est fortement déconseillé d’avoir une excentricité supérieure à B/4.
- À fin d’éviter des tassements différentiels on prévoira des joints de structure tous les 8
à 10m.
12
4. Vérification de la stabilité d’ensemble (stabilité vis-à-vis du grand glissement)
Cette vérification concerne la stabilité de l'ensemble (mur + sol) le long d’une surface de
rupture potentielle superficielle ou profonde du sol. Ce cas est souvent déterminant pour un
mur de grande hauteur.
La vérification de cette stabilité peut être effectuée par les différentes méthodes pour le calcul
de la stabilité des pentes et talus.
13
Pour un mur en T ou en L avec contreforts le voile et le patin ou le talon sont considérés
fonctionner comme un hourdis prenant appui sur 2 ou 3 côtés.
6 - 2 Ferraillage du mur :
Les combinaisons d’actions pour les divers états limites sont l’état limite ultime, l’état
limite de service et l’état limite accidentel, pour ce dernier état limite y a lieu de consulter le
règlement parasismique algérien R.P.A 99 (version 2003) chapitre 10.
14
6 – 2. c Les dispositions constructives:
Le ferraillage résulte (en même temps que le dimensionnement) du calcul des contraintes
dans les sections critiques. Mais le calcul ne permet de déterminer que le ferraillage principal
alors qu'un ferraillage secondaire est nécessaire. En effet, pour éviter une fissuration
importante due à des effets additionnels tels le gradient thermique, les inégalités
(Longitudinales) dans les poussées des terres, les tassements différentiels et l’action du vent
sur les murs en cours de réalisation, il est conseillé de disposer un quadrillage léger
d'armatures sur les deux faces du voile et les deux faces de la semelle.
Il convient d’y admettre les règles d’usage suivantes:
o Près du parement avant (apparent), un ferraillage forfaitaire peut être composé d’une
section (AV) d’acier dans le sens vertical et d’une section (AH) dans le sens horizontal,
de façon que :
Enfin un chaînage doit être utilisé en tête lorsque le sol de fondation semble très sensible
aux tassements.
Le dessin de la figure 22 donne un principe de ferraillage principal des murs.
15
Application 01:
Soit un mur poids en béton (Non armé), tel que indiqué sur la figure : q= 15 KN/m2
1.8
γ1=17 KN/m3
6 φ1 = 30°
δ1= 2/3 φ1
7.0
Ka1= 0.297
1 γ2=16 KN/m3
E
5 φ2 = 25°
δ2= 1/3 φ2
Ka2= 0.36
1- Calculer les pressions exercées et représentées les graphiquement.
2- Calculer les résultantes des pressions exercées et les forces intervenant dans
l’équilibre.
3- Représenter l’ensemble des forces graphiquement avec les bras de levier.
4- Déterminer l’ensemble des moments renversants et stabilisants du mur.
5- Vérifier la stabilité du mur au glissement et renversement.
N.B : Angle d’inclinaison du talus β =0, Angle d’inclinaison du mur α =0, la paroi est
considérée très rugueuse, la cohésion du sol est prise nulle C = 0.
Application 02:
Soit un mur en béton armé, tel que indiqué sur la figure :
q= 2.5 KN/m2
0.3
γ1=18 KN/m3
φ1 = 30°
δ1= 0
4.5 Ka1= 0.3
1.5
T.N 0.9 2.4 γ1sat=22 KN/m3
Application 03:
2 0.8
0.4 0.4
Canal de drainage 1.6
1. Vérifier la stabilité du mur vis-à-vis du glissement.
2. Calculer le ferraillage principal du fut au niveau de l’encastrement.
3. Schématiser sur un dessin le choix et la disposition du ferraillage principal.
17
Solution application 1:
1) CALCUL DES PRESSIONS EXERCEES:
1 Pressions de poussée
Couche 1 :
𝜎𝑎𝛾1 = 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝑧
𝜎𝑎𝛾1 = 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝑧 = 0.279 × 17 𝑥 0 = 0 𝐾𝑁/𝑚2
{
𝜎𝑎𝛾1 = 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝑧 = 0.297 × 17 𝑥 6 = 30,294 𝐾𝑁/𝑚2
𝜎𝑎𝑞1 = 𝐾𝑎 × 𝑞 = 0.297 × 15 = 4,455 𝐾𝑁/𝑚2
Couche 2 :
𝜎𝑎𝛾2 = 𝐾𝑎2 × 𝛾2 × 𝑧
𝜎𝑎𝛾2 = 𝐾𝑎2 × 𝛾2 × 𝑧 = 0.36 × 16 𝑥 0 = 0 𝐾𝑁/𝑚2
{
𝜎𝑎𝛾2 = 𝐾𝑎2 × 𝛾2 × 𝑧 = 0.36 × 16 𝑥 1 = 5,76 𝐾𝑁/𝑚2
𝜎𝑎𝑞2 = 𝐾𝑎2 × (𝑞 + 𝛾1 × 𝐻1 ) = 0.36 × (15 + 17 𝑥 6) = 42,12 𝐾𝑁/𝑚2
2Pression de butée
𝜎𝑝𝛾1 = 𝐾𝑝 × 𝛾2 × 𝑧
𝜎𝑝𝛾2 = 𝐾𝑝 × 𝛾2 × 𝑧 = 1/0.36 × 16 𝑥 0 = 0 𝐾𝑁/𝑚2
{
𝜎𝑝𝛾2 = 𝐾𝑝 × 𝛾2 × 𝑧 = 1/0.36 × 16 𝑥 1 = 44,45 𝐾𝑁/𝑚2
Couche 1 :
1
𝐹𝑎𝛾1 = 2 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝐻1 2 = 0.5 × 0.297 × 17 × 62 = 90,883𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝐹𝑎𝛾1𝑋 = 𝐹𝑎𝛾1 𝑐𝑜𝑠𝛿1 = 90,883 × 𝑐𝑜𝑠20 = 85,40 𝐾𝑁/𝑚𝑙
{
𝐹𝑎𝛾1𝑌 = 𝐹𝑎𝛾1 𝑠𝑖𝑛𝛿1 = 90,883 × 𝑠𝑖𝑛20 = 31,08 𝐾𝑁/𝑚𝑙
18
𝐹𝑎𝑞1 = 𝐾𝑎1 × 𝑞 × 𝐻1 = 0.297 × 15 × 6 = 26,73 𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝐹𝑎𝑞1𝑋 = 𝐹𝑎𝑞1 𝑐𝑜𝑠𝛿1 = 26.73 × 𝑐𝑜𝑠20 = 25.11𝐾𝑁/𝑚𝑙
{
𝐹𝑎𝑞1𝑌 = 𝐹𝑎𝑞1𝑠𝑖𝑛𝛿1 = 26.73 × 𝑠𝑖𝑛20 = 9.14 𝐾𝑁/𝑚𝑙
Couche 2 :
1
𝐹𝑎𝛾2 = 2 𝐾𝑎2 × 𝛾2 × 𝐻2 2 = 0.5 × 0.36 × 16 × 12 = 2,8823𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝐹𝑎𝛾2𝑋 = 𝐹𝑎𝛾2 𝑐𝑜𝑠𝛿2 = 2,88 × 𝑐𝑜𝑠8.33 = 2,85 𝐾𝑁/𝑚𝑙
{
𝐹𝑎𝛾2𝑌 = 𝐹𝑎𝛾2 𝑠𝑖𝑛𝛿2 = 2,88 × 𝑠𝑖𝑛8.33 = 0,42 𝐾𝑁/𝑚𝑙
2 Forces de butée
1 1
𝐹𝑝𝛾2 = 2 𝐾𝑝 × 𝛾2 × 𝐻2 2 = 0.5 × (0.36) × 16 × 12 = 22.22 𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝐹𝑝𝛾2𝑋 = 𝐹𝑝𝛾2 𝑐𝑜𝑠𝛿𝑝 = 22.22 × 𝑐𝑜𝑠8.33 = 21.98 𝐾𝑁/𝑚𝑙
{
𝐹𝑝𝛾2𝑌 = 𝐹𝑝𝛾2 𝑠𝑖𝑛𝛿𝑝 = 22.22 × 𝑠𝑖𝑛8.33 = 3.22 𝐾𝑁/𝑚𝑙
3 Poids du mur
𝑃1 = 1.8 × 6 × 25 = 270 𝐾𝑁/𝑚𝑙
5−0.5−0.8−1.8
𝑃2 = × 6 × 25 = 142.5𝐾𝑁/𝑚𝑙
2
𝑃3 = 5 × 1 × 25 = 125 𝐾𝑁/𝑚𝑙
4 Poids du remblai
19
𝐹𝑎𝑞1 = 26.73 𝐾𝑁/𝑚𝑙
+ : Moment stabilisant
- : Moment renversant
2. Vérification du glissement à la base du mur :
a.b + N .tg g
Fg = 1,5
T
N .tg g
Si on néglige le coefficient d’adhérence a, on aura : Fg = 1,5
T
20
tgδg = 2/3 tgφ2 = 2/3 tg 25°= 0,310
N .tg g
Fg = 1,5 (662.62x0.31)/133.05 = 1,54
T
Condition vérifiée Pas de risque de glissement
Ms
Fs = 1,5
Mr
Ms = 7,25+130.53 + 38.38+2.1+30.5+ 914.1+250.8+312.5+375.36=2061,52 KN.m/ml
Ms
Fs = 1,5 2061.52/378.415 = 5,44 ≥ 1.5
Mr
Condition vérifiée pas de risque renversement.
Solution application 02:
1) Calcul des résultantes de poussées et forces intervenant dans l’équilibre:
1 Forces de poussée
Couche 1 :
1
𝐹𝑎𝛾1 = 2 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝐻1 2 = 0.5 × 0.3 × 18 × (4.5 − 1.5)2 = 24,3𝐾𝑁/𝑚𝑙
′ 1 1
𝐹𝑎𝛾1 = 2 𝐾𝑎1 × 𝛾1′ × 𝐻1 ′2 = 2 𝐾𝑎1 × (γ1sat − γ1) × 𝐻1 ′2 = 0.5 × 0.3 × (22 −
10) × 1.52 = 4,05𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝐹𝑎𝑞1 = 𝐾𝑎1 × 𝑞1 × 𝐻1 = 0.3 × 2.5 × (4.5 − 1.5) = 2,25 𝐾𝑁/𝑚𝑙
′
𝐹𝑎𝑞1 = 𝐾𝑎1 × (𝑞1 + 𝛾1 × 𝐻1 ) × 𝐻1 ′ = 0.3 × (2.5 + 18 × 3) × 1.5
= 25,42 𝐾𝑁/𝑚𝑙
Couche 2 :
1 1
′
𝐹𝑎𝛾2 = 𝐾𝑎2 × 𝛾2′ × 𝐻2 2 = 𝐾𝑎2 × (γ2sat − γ2) × 𝐻2 2 = 0.5 × 0.33 ×
2 2
(23 − 10) × 0.92 = 1,74 𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝐹𝑎𝑞2 = 𝐾𝑎2 × (𝑞1 + 𝛾1 × 𝐻1 + γ1sat × 𝐻1 ′) × 𝐻2
= 0.33 × (2.5 + 18 × 3 + 22 × 1.5) × 0.9 = 26,85 𝐾𝑁/𝑚𝑙
Pour la pression hydrostatique :
Il est plus simple de considérer un seul diagramme de pression (quelque soit le
nombre de couches saturées), c.-à-d. considérer une hauteur totale de (1.5+0.9).
1
𝐹𝑤 = × 𝛾𝑤 × (𝐻1 ′ + 𝐻2 )2 = 0.5 × 10 × (1.5 + 0.9)2 = 28.8 𝐾𝑁/𝑚𝑙
2
21
2 Forces de butée
1 1
𝐹𝑝𝛾2 = 𝐾𝑝 × 𝛾2′ × 𝐻2 2 = 𝑥 1/𝐾𝑎2 × (γ2sat − γ2) × 𝐻2 2
2 2
= 0.5 × 1/0.33 × (23 − 10) × 0.92 = 15,95 𝐾𝑁/𝑚𝑙
1
𝐹𝑤2 = × 𝛾𝑤 × 𝐻2 2 = 0.5 × 10 × 0.92 = 4.05 𝐾𝑁/𝑚𝑙
2
3 Poids du mur
𝑃1 = 0.3 × 4.5 × 25 = 33.75 𝐾𝑁/𝑚𝑙
0.4
𝑃2 = 2 × 4.5 × 25 = 22.5𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝑃3 = 4 × 0.9 × 25 = 90 𝐾𝑁/𝑚𝑙
4 Poids du remblai
𝑃4 = (18 × 3 + 22 × 1.5) × 2.4 = 208.8 𝐾𝑁/𝑚𝑙
3) Vérification de la stabilité:
1. Calcul des moments
22
𝐹𝑤2 4.05 0.3 +1,215
P1 33.75 1.45 +48,94
P2 22.5 1.16 +26,1
P3 90 2 +180
P4 208.8 2.8 +584,64
+ : Moment stabilisant
- : Moment renversant
2. Vérification du glissement à la base du mur :
a.b + N .tg g
Fg = 1,5
T
N .tg g
a est pris nul donc : Fg = 1,5
T
N .tg g
Fg = 1,5 (355,05 x0.433)/93.41 = 1,64
T
Ms
Fs = 1,5 845.675/174.647 = 4,84 ≥ 1.5
Mr
23
σmax= 355,05 / 4 + 6 x 0.11 x 355,05 /(4)2 = 103,41 KN/m2
𝜎𝑤1 = 𝛾𝑤 × 𝑧 = 10 × 0 = 0 𝐾𝑁/𝑚2
𝜎𝑤1 = 𝛾𝑤 × 𝑧 {
𝜎𝑤1 = 𝛾𝑤 × 𝑧 = 10 × 1.5 = 15 𝐾𝑁/𝑚2
0,75
16,2
16,95
5,4 15
0,75
16,2
16,95
20,4
Section 1-1
a/ Calcul des moments sous la pression de sol et hydrostatique
(méthode des sections):
0≤x<3m:
𝑥 𝑥
MG(x)= G1(x).2. 3 16,2
avec :
Section 2-2
G1 (x) 16,2
= G1(x) = 5,4 . x
𝑥 3 20,4
5,4
D’où : MG(x)= .x3 pour x =0 MG(x)= 0 La pression des couches
6 de sol et hydrostatique
pour x =3 MG(x)= 24,3 KN.m
3 ≤ x < 4.5 m :
16,2 . 3 2 (x−3) (x−3)
MG(x)= 2 . (𝑥 − 3 . 3)+ G2 (x) 2 3
avec :
G2 (x) 20,4
= G2(x) = 13,6 (x-3)
(𝑥−3) 1,5
0≤x<3m:
𝑥
MQ(x)= 0.75.𝑥. 2 = 0.375 x2
Section 1-1
pour x =0 MQ(x)= 0
pour x =3 MQ(x)= 3,375 KN.m 0,75
3 ≤ x < 4.5 m :
(x−3)2
MQ(x)= 0,75 . 3. (𝑥 − 1.5)+ 16,95 2
Section 2-2
= 2,25. (𝑥 − 1.5)+ 8,475 . (x-3)2
16,95
MG(x) MQ(x)
24,3 3,375
68,41 25,81
3/ Calcul du ferraillage :
K= 127,197.10-3/(1x0.682x14.17)= 0,0194
K’= 0.294 (Car nous n’avons pas une redistribution des moments)
K≤ K’ Aucune armature de compression n’est nécessaire.
Calcul du bras de levier z :
z=0.5(1+(1-2K)0.5).d
z=0.5(1+(1-2x0,0194)0.5)x0.68= 0,674 m
As= MELU /z.fyd avec : fyd=fe/1.15= 400/1.15= 347,82 MPa
As=127,197.10 /(0,674 x347.82)= 0,543 cm2
-3
26
Section minimal:
As ≥ Amin= 0.26 fctm b d/fyk avec fctm=0.6+0.06fc28 = 2,1 MPa
Amin= 0.26x 2,1x 1x 0,68/400
Amin= 9,28 cm2
K= 16,40.10-3/(1x0.482x14.17)= 0,0050
K’= 0.294 (Car nous n’avons pas une redistribution des moments)
K≤ K’ Aucune armature de compression n’est nécessaire.
Calcul du bras de levier z :
z=0.5(1+(1-2K)0.5).d
z=0.5(1+(1-2x0,0050)0.5)x0.68= 0,4788 m
As= MELU /z.fyd avec : fyd=fe/1.15= 400/1.15= 347,82 MPa
As=16,40.10-3/(0,4788 x347.82)= 0,98 cm2
Section minimal:
As ≥ Amin= 0.26 fctm b d/fyk avec fctm=0.6+0.06fc28 = 2,1 MPa
Amin= 0.26x 2,1x 1x 0,48/400
Amin= 6,55 cm2
27
4/ ferraillage de la fondation:
1- Calcul des contraintes au droit de l’encastrement du patin (section 2) et du talon (section
3) sous la réaction de la fondation:
σmax
22.5 KN/m2
σ2
b- au niveau du talon :
- Poids de la fondation= Largeur x épaisseur x γbéton =1 x 0,9 x 25 = 22.5 KN/m2
- Poids du remblai = 𝛾1 × 𝐻1 + γ1sat × 𝐻1 ′ = 18 x 3 + 22 x 1,5 = 87 KN/m2
- Poids de la surcharge = 2.50 KN/m2 σmin
112 KN/m2
σ3
3- Calcul des moments sollicitant au droit de l’encastrement du patin (section 2) et du talon
(section 3):
a – Moment M2 au niveau de la section S2 :
M2 = 30.10 + 1,7793
σ2 - 22.5=74,32
M2 = 31,88 KN.m
28
b – Moment M3 au niveau de la section S3 :
M3 = 20,31x 2,4 x 2,4/2 + (37.89 – 20.31) x 2,4/2 x 1/3 x 2,4 σmin – 112 = - 37.89
M3 = 58,50+ 16,88
4 - Calcul du ferraillage:
Les moments M2 et M3 doivent être multiplié par 1,35.
K= 43,04.10-3/(1x0.882x14.17)= 0,0039
K’= 0.294 (Car nous n’avons pas une redistribution des moments)
K≤ K’ Aucune armature de compression n’est nécessaire.
Calcul du bras de levier z :
z=0.5(1+(1-2K)0.5).d
z=0.5(1+(1-2x0,0039)0.5)x0.88= 0,878 m
As2=M2/z.fyd avec : fyd=fe/1.15= 400/1.15= 347,82 MPa
As2=4304.10 /(0,878x347.82)= 1,41 cm2
-3
Section minimale:
As ≥ Amin= 0.26 fctm b d/fyk avec fctm=0.6+0.06fc28 = 2,1 MPa
Amin= 0.26x 2,1x 1x 0,88/400
Amin= 12,01 cm2
Armatures principales:
K= 101,77.10-3/(1x0.882x14,17) = 0,0093
29
K’= 0.294 (Car nous n’avons pas une redistribution des moments)
K≤ K’ Aucune armature de compression n’est nécessaire.
Calcul du bras de levier z :
z=0.5(1+(1-2K)0.5).d
z=0.5(1+(1-2x0,0093)0.5)x0.88= 0,876 m
As3=M3/z.fyd avec : fyd=fe/1.15= 400/1.15= 347,82 MPa
As3=101,77.10 /(0,876 x347.82)= 3,34 cm2
-3
Section minimale:
As ≥ Amin= 0.26 fctm b d/fyk avec fctm=0.6+0.06fc28 = 2,1 MPa
Amin= 0.26x 2,1x 1x 0,88/400
Amin= 12,01 cm2
o Patin :
Les armatures de répartition :
Ar (cm2/m) = 0,10 . e2 = 0,10 . 90 = 9 cm2 On adopte une section de T12 esp= 10 cm
o Talon :
Les armatures de répartition :
Ar (cm2/m) = 0,10 . e3 = 0,10 . 90 = 9 cm2 On adopte une section de T12 esp= 10 cm
1. Les résultantes des forces exercées et les forces intervenants dans l’équilibre:
1 Forces de poussée
Couche 1 :
1
𝐹𝑎𝛾1 = 2 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝐻1 2 = 0.5 × 0.36 × 17 × 1.22 = 4,406 𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝐹𝑎𝑞1 = 𝐾𝑎1 × 𝑞1 × 𝐻1 = 0.36 × 1 × 1.2 = 0,431 𝐾𝑁/𝑚𝑙
Couche 2 :
1
𝐹𝑎𝛾2 = 2 𝐾𝑎2 × 𝛾2 × 𝐻2 2 = 0.5 × 0.32 × 19 × 1.82 = 9,849 𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝐹𝑎𝑞2 = 𝐾𝑎2 × (𝑞1 + 𝛾1 × 𝐻1 ) × 𝐻2 = 0.32 × (1 + 17𝑥1.2) × 1.8 =
12,326 𝐾𝑁/𝑚𝑙
2 Forces de butée
𝐹𝑝 = 0 𝐾𝑁/𝑚𝑙 Car y a présence d’un canal de drainage
3 Poids du mur
𝑃1 = (2.6 × 0.2 × 25)/2 = 6.5 𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝑃2 = 2.6 × 0.2 × 25 = 13 𝐾𝑁/𝑚𝑙
𝑃3 = 1.6 × 0.4 × 25 = 16𝐾𝑁/𝑚𝑙
4 Poids du remblai
𝑃𝑟 = (1.2 × 17 + 1.4 𝑥19)𝑥 1.2 = 56,4 𝐾𝑁/𝑚𝑙
30
2. Décomposition des forces selon les 2 directions principales x et y:
1/ Selon la nature des parois et l’angle de frottement:
Intensité
Force Décomposition
(KN/ml)
Fa1x Fa1 . cos α’ 4,393
Fa1y Fa1y . sin α’ 0,338
Faq1x Faq1x. cos α’ 0,429
Faq1y Faq1y. sin α’ 0,0330
Fa2x Fa2x. cos α’ 9,820
Fa2y Fa2y. sin α’ 0,756
Faq2x Faq2x. cos α’ 12,290
Faq2y Faq2y. sin α’ 0,946
P1 / 6,5
P2 / 13
P3 / 16
Pr / 56,4
a.b + N .tg
Fg = 1,5
T
- δfondation : L’angle de frottement sur la base (interface sol/semelle du mur), il est donné
par : δfondation = 2/3 tgφ2 = 2/3 tg 33° = 0,433
- a : L’adhérence (liée à cohésion du sol et à la rugosité δ du mur)= 0.
- R : La résultante des forces extérieures agissant sur l’ouvrage, avec :
▪ N : Composante verticale de R
▪ T : Composante horizontale de R
31
N .tg
D’où : Fg = 1,5
T
N .tg
Fg = 1,5 (93,973x0.433)/26.932 = 1,51
T
Condition vérifiée pas de risque de glissement
4. Calcul du ferraillage du fut du mur:
1/ Calcul des pressions exercées sur le fut du mur:
Couche 1 :
𝜎𝑎𝛾1 = 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝑧
𝜎𝑎𝛾1 = 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝑧 = 0.36 × 17 𝑥 0 = 0 𝐾𝑁/𝑚2
{
𝜎𝑎𝛾1 = 𝐾𝑎1 × 𝛾1 × 𝑧 = 0.36 × 17 𝑥 1.2 = 7,344 𝐾𝑁/𝑚2
𝜎𝑎𝑞1 = 𝐾𝑎 × 𝑞1 = 0.36 × 1 = 0,36 𝐾𝑁/𝑚2
Couche 2 :
𝜎𝑎𝛾2 = 𝐾𝑎2 × 𝛾2 × 𝑧
𝜎𝑎𝛾2 = 𝐾𝑎2 × 𝛾2 × 𝑧 = 0.32 × 19 𝑥 0 = 0 𝐾𝑁/𝑚2
{
𝜎𝑎𝛾2 = 𝐾𝑎2 × 𝛾2 × 𝑧 = 0.32 × 19 𝑥 1.4 = 8,512 𝐾𝑁/𝑚2
𝜎𝑎𝛾1 = 0 𝐾𝑁/𝑚2
{
𝜎𝑎𝛾1 = 9,914 𝐾𝑁/𝑚2
𝜎𝑎𝑞1 = 0,54 𝐾𝑁/𝑚2
𝜎𝑎𝛾2 = 0 𝐾𝑁/𝑚2
{
𝜎𝑎𝛾2 = 11,491 𝐾𝑁/𝑚2
𝜎𝑎𝑞1 = 0.32 × (1𝑥1.5 + 17 𝑥 1.2𝑥1.35) = 9,293𝐾𝑁/𝑚2
Moment au niveau de l’encastrement sous 1.35 G:
MG= 14.46 KN.m
0,54
Moment au niveau de l’encastrement sous 1. 5 Q:
9,914
MQ= 10,40 KN.m
Moment au niveau de l’encastrement sous E.L.U:
9,293
11,49
MELU= MG+ MQ = 24,863 KN.m
Sous 1.35 G Sous 1.5 Q
32
3/ Calcul du ferraillage :
Armatures principales:
K= 24,863.10-3/(1x0.382x14.17)= 0,0122
K’= 0.294 (Car nous n’avons pas une redistribution des moments)
K≤ K’ Aucune armature de compression n’est nécessaire.
Calcul du bras de levier z :
z=0.5(1+(1-2K)0.5).d
z=0.5(1+(1-2x0,0122)0.5)x0.38= 0,3777 m
As= MELU /z.fyd avec : fyd=fe/1.15= 400/1.15= 347,82 MPa
As=24,863.10 /(0,378x347.82)= 1,89 cm2
-3
Section minimal:
As ≥ Amin= 0.26 fctm b d/fyk avec fctm=0.6+0.06fc28 = 2,1 MPa
Amin= 0.26x 2,1x 1x 0,38/400
Amin= 5,19 cm2
T12 esp 15 cm
On adopte une section de T12 esp= 15 cm
33