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Calcul de descentes de charges

(Méthode de calculs)

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Charges toiture - Charges plancher - Bandes de chargement - Descente de charges

• Calculs des descentes de charges sur les murs

Lors de cette étape, on déterminera les efforts de toiture, et de plancher éventuellement, qui seront repris par les murs.
Le poids des bandes de chargement ayant déjà été calculé, on définira les efforts repris par les pignons et les murs.

Chaque mur reprend l'équivalent d'une ferme soit 5200 daN. Les réactions R1 et R2 d'une ferme aux appuis valent 2600
daN.

• Calculs des descentes de charges sur les pignons :


Lors de cette étape, on déterminera les efforts de toiture, et de plancher éventuellement, qui seront repris par les
pignons. Les longueurs des bandes de chargement sont de 1.5 mètres, les largeurs varie de 0.75 à 1.5 mètres.

Les pignons reprendront chacun 4 x 1.5 x 1.5 x 200 = 1800 daN.

Calcul de charges de toitures

(Méthode de calculs)

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Charges toiture - Charges plancher - Bandes de chargement - Descente de charges

• Préambule

La méthodologie est divisée en quatre parties, deux parties sur la définition des charges, une sur le calcul des bandes de
chargement et la dernière sur les descentes de charges reprises par les murs.

Formule d'une charge de toiture


Pour définir S, la sollicitation totale pondérée de toiture, il faut rechercher les éléments de la formule suivante.

(p17 CB71 - tableau 31 EC5) :

S = G + 1.2 x Pn

où :

S = la sollicitation totale pondérée en daN / m²


G = la charge permanente en daN / m²
Pn = la charge de neige en daN / m²

• Les charges permanentes G

Les charges permanentes s'exercent sur une structure du fait du poids des composants de la structure. Elles sont donc
appliquées en permanence comme leur nom l'indique, mais il ne faut pas oublier qu'un toit est incliné, il faudra ramener la
charge totale à l'horizontale sur 1 m² en utilisant le cosinus de l'angle de pente. Le dimensionnement se fait pour une
humidité de 15%. Si l'humidité n'est pas de 15% il faudra en tenir compte en prenant les paramètres correctifs
appropriés pages 47 et 49 du CB71.

• Les charges climatiques ou charges de neige Pn

D'autres charges s'ajoutent aux charges permanentes, ce sont les charges climatiques. Pour définir ces charges
climatiques, il faut localiser le chantier sur la carte des neiges ou le tableau des départements. Une fois définie la zone
climatique il sera nécessaire de connaître l’altitude de l’ouvrage pour calculer la surcharge éventuelle de neige :

Les charges sont réduites de 2 % par degré d'inclinaison supplémentaire sur toute autre partie de couverture dont
l'inclinaison dépasse 25°, lorsque rien ne s'oppose au glissement de la neige sur le versant considéré.

• Méthode

1. Recenser tous les poids des matériaux (tuiles, lauzes, volige, liteaux, contre-liteaux, pare-pluie, chevrons,
pannes, pare vapeur, isolation, placo-plâtre, fixation) au m² du rampant, utilisés pour la toiture considérée

2. Pour les pièces passantes, on utilise un poids moyen par m² en appliquant cette formule :
(section en m²/ entraxe considéré en m) x masse volumique en daN/m 3= poids moyen au m² rampant, de
l’élément considéré.

Densité de quelques essences de bois au m3

Essences bois verts (daN) bois secs à l’air (daN) densité à 15% d’h

Sapin 850 440 0.45 à 0.55


Pin 770 530 0.50 à 0.60
Chêne 1040 750 0.60 à 0.75
Châtaignier 1000 610 0.55 à 0.65
Peuplier 840 415 0.35 à 0.50

3. Additionner les différents poids, on obtient alors la charge en daN/m².


4. Le poids final rampant est divisé par le cosinus de l’angle de pied pour donner la charge permanente G au m²
horizontal en daN/m².

5. Calculer les charges climatiques horizontales Pn en daN/m².

6. Rechercher les dimensions des bandes de chargements (BC), puis calculer leur surface.
7. Sachant que S = G + 1.2 x Pn dans la plupart des cas, calculer le poids des bandes de chargement.

Remarques :

- S’il y a des versants avec des pentes différentes il y aura des largeurs de bandes de chargement différentes et des
poids de bandes de chargement différents.

- Le poids correspond à la charge reprise par une panne (entre axe des fermes); en divisant cette charge en deux on
obtient la valeur des réactions d’appui pour la panne,

- Les bandes de chargement des fermes sont différentes (axe des travées de pannes) et chargent les fermes aux nœuds
canoniques.

- Ne pas oublier de quantifier le poids de la ferme et de le répartir de manière égale à chaque bande de chargement.

Calcul de charges de planchers

(Méthode de calculs)

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Charges toiture - Charges plancher - Bandes de chargement - Descente de charges

• Formule d'une charge de plancher

Pour définir une sollicitation totale pondérée de plancher, il faut rechercher les éléments de la formule suivante (p17
CB71 - tableau 31 EC5) :

S = G + 1.2 x Pe

où :

S = la sollicitation totale pondérée en daN / m²

G = la charge permanente en daN / m²


Pe = la charge d'exploitation en daN / m²

• Les charges permanentes G

Pour définir les charges permanentes G, il faut définir l'ensemble des matériaux qui composeront le plancher en daN/m².
Vous trouverez dans ce tableau quelques exemples de charges permanentes G en daN/m².

La surface de référence ou surface de base est donnée pour 15 m². Au dessus de 15 m² on minore la charge
d’exploitation, au dessous on la majore.

Coefficients de majoration et de minoration pour


les charges d’exploitation des planchers
surface de planchers en m²

coef 0 2 4 6 8 10 12 15 20 25 30 35 40 45 50
1.5
1.46
1.39
1.32
1.25
1.18
1.11
1.00
0.97
0.94
0.91
0.89
0.86
0.83
0.80
Majoration M Minoration R

• Les surcharges d’exploitation Pe

Les surcharges d’exploitation Pe sont les charges qui résultent de l’usage des locaux, elles incluent le poids des usagers,
du mobilier et dépendent de l’usage public ou privé qui en est fait. Leur durée d’application et leur coefficient de
majoration dynamique éventuel sont fixés par des documents du marché ou à défaut par les normes en vigueur. Les
surcharges d’utilisation susceptibles de rester de nombreuses heures ou semaines sont à considérer comme des charges
de longue durée. Sont considérées comme charges de longue durée les charges dont la durée excède plus de trois mois
consécutifs, soit plus de 50 % du temps en moyenne. Pour calculer les surcharges d’exploitation Pe il faut définir le choix
de l’exploitation de la pièce (voir tableau) et repérer la pondération due à la surface (lettre R et M en fin de tableau).

• Méthode

1. Calculer les charges permanentes s'exercent sur les solives du fait du poids des composants du plancher. Elles
sont donc appliquées en permanence comme leur nom l'indique. Le dimensionnement se fait pour une humidité de
15%.

2. Calculer les surcharges d’exploitation en appliquant le coefficient de minoration ou de majoration (le seuil étant
15 m²),

3. Recherche de S : (en daN/m²)

Dans le cas de la sollicitation du 1er genre (cas le plus courant) :

S = G + (1.2 x Pe),

Mais dans le cas de la sollicitation du second genre (surcharge extrême, peu courant) :

S = (1.1 x G) + (1.5 x Pe),

4. Calculer la surface des bandes de chargement : (en daN ou en Kg). Le calcul de la surface de la bande de
chargement d’une solive permettra de vérifier ou dimensionner les solives à partir de l’abaque ou du logiciel.

Bandes de Chargement

(Méthode de calculs)

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Charges toiture - Charges plancher - Bandes de chargement - Descente de charge

• Qu'est-ce qu'une bande de chargement ?

La bande de chargement (BC) est une surface en m² sur laquelle s'applique une charge, généralement la sollicitation

totale pondérée en daN/m². Lorsque l'on cherche à déterminer des efforts pour dimensionner correctement des pièces

de bois qui reprennent ces efforts on est amené à calculer cette surface.

Les pannes transmettent des efforts aux fermes au droit des nœuds canoniques ou repris par une panne à l'entre axe des

fermes. En divisant la charge à l'entre axe des fermes en deux on obtient la valeur les réactions d’appui pour la panne

dont on souhaite déterminer la section.

Il en va de même avec un solivage, le calcul est plus simple, mais il est nécessaire de calculer la bande de chargement des

solives pour vérifier le dimensionnement de la pièce de bois.

Dans l'exemple de toiture ci-dessous il y a deux fermes repérées ferme 1 et ferme 2, une panne faitière en pointillés

bleus, deux pannes intermédiaires en traits fin noir et deux pannes sablières en trait horizontal rouge.

Dimensionnement :

Distance mur pignon /ferme : 3 mètres

Distance égout / panne intermédiaire : 1.5 mètres

Distance panne intermédiaire / panne faitière : 1.5 mètres


Distance ferme1 / ferme2 : 4 mètres
Charge : couverture recouverte de tuiles Q = 200daN/m² (Q = G + 1.2Pn)
Poids d'une ferme 1000daN

• Détermination de la largeur d'une bande de chargement

Le calcul des bandes de chargement se fera sur les nœuds canoniques


des fermes. Chaque ferme possède un nœud canonique sous chaque panne
(reprise des efforts de l'arbalétrier par la contrefiche), il y aura donc 5
nœuds. La charge entre deux nœuds canoniques est répartie
uniformément sur chaque nœud.

Les nœuds 1 et 5 reprendront les efforts d'une demi bande de


chargement d'une largeur de 0.75 mètre.
Les nœuds 2, 3, 4 reprendront les efforts d'une bande de chargement
d'une largeur de 1.5 mètres.
Sur le schéma de la ferme ci-dessus, on définit
la largeur de la bande de chargement pour
Il y aura au total 4 bandes de chargement complètes sur cette ferme.
chaque nœud.
(figure 1)
• Détermination de la surface de la bande de chargement
Sur le schéma ci-contre, au droit du nœud 2 de la ferme 1,

la surface de la bande de chargement est délimitée par

quatre lignes formant un rectangle qui passe par la moitié

de la distance de la ligne d'égout, de la ferme 2, de la

panne faîtière, du mur pignon par rapport au nœud N°2.

Le nœud 2 reprendra la moitié de la bande de chargement

bleu cyan et la moitié de la bande de chargement jaune.

Le rectangle matérialisant la bande de chargement a :

- pour longueur : 3.5 mètres,

- pour largeur 1.5 mètres.

La surface de la bande de chargement de la ferme 1 BC

sera de : 3.5 x 1.5 = 5.25m²

Vue en plan - (figure 2)

• Répartition des bandes de chargement sur la ferme 1

(figure 3) (figure 4)
Il en va rigoureusement de la même manière sur les bandes de chargement des pignons et des pannes. Pour les pignons les

bandes de chargement auront une longueur de 1.5 mètres et une largeur identique aux bandes de chargement des fermes.
(figure 5)

En appliquant le même principe aux pannes, on prendra la surface de la bande de chargement la plus grande, la bleue cyan

et non la jaune plus petite, figure 2. C'est celle qui génèrera le plus d'efforts sur la panne. Ce sont ces efforts qui seront

repris par la suite dans le dimensionnement de la panne. La bande de chargement aura une surface de 4m x 1.5m = 6m²

• Calcul du poids d'une bande de chargement

On sait que le rampant génère une charge Q = 200 daN/m2, le poids de la bande de chargement de la ferme 1 au nœud

N°2 sera alors BC = 5.25x200 soit BC = 1050 daN auquel il convient de rajouter le poids de la ferme réparti par bande de

chargement soit 1000/4 = 250 daN, d'où :

BCferme1 = 1300 daN/m²

La ferme 1 supporte 4 bandes de chargement, la charge supportée par la ferme est de :

Charge ferme1 = 4 x 1300 = 5200 daN.

Le poids de la bande de chargement d'une panne intermédiaire sera de BC panne = 6 x 200

soit BCpanne = 1200 daN.

Accueil

Bienvenue au site pédagogique consacré à l'analyse des structures. Cet environnement est spécialement conçu pour les
étudiants inscrits au cours Analyses des structures (CTN-408) de l'École de technologie supérieure.

En particulier, la section Repères présente du contenu lié à la matière de base qui est présentée dans les premiers cours
de la session. La section Activités contient des jeux pour vérifier votre connaissance de cette matière.

Pour toute question ou tout commentaire, n'hésitez pas à m'écrire.


Le Ponte Vecchio de Florence : une structure pont - bâtiment !
Repères

Les types d'ouvrages

Les éléments structuraux

Les types de charges

La reprise des charges

Des exemples de transfert de charges

Types d'ouvrages

Cette page présente :

usages courants pour les structures


Les critères de conception
Certaines classifications

Vous êtes invités à réaliser l'activité sur les types d'ouvrages et les éléments structuraux à la fin de la lecture de cette
page !

Usages

Les structures peuvent être construites pour différents usages, dont :

Critères de conception

La structure d’une construction est une entité physique constituée d’un assemblage d’éléments structuraux ayant pour
fonction de transmettre les charges tout en maintenant la forme et la stabilité de la construction. La conception d’une
structure doit répondre à plusieurs critères, dont :

Types de structures et classification


Les éléments structuraux de base les plus utilisés peuvent s'assembler
pour former différentes structures, par exemple :

+ + =

poutre colonne dalle bâtiment

+ + =

poutre colonne câble pont suspendu

Il y a plusieurs façons de classifier les éléments de structure :

1. selon leur géométrie :


o Éléments linéaires : colonne, poutre, câble
o Éléments surfaciques : plaque, membrane, coque
2. selon leur rigidité (voir figure suivante) :
o Éléments rigides, ne se déformant pas beaucoup sous chargement, par exemple une poutre

Éléments flexibles, fléchissant ou pliant légèrement sous l’action des charges. Conserve leur intégrité physique.

Rigide (poutre) Flexible (câble) Adapté Schodek (1998)

3. selon le système de support utilisé et la relation entre la structure


et les points d’appui disponibles (voir figure suivante) :
o Système 1 direction : les charges sont transférées vers le sol dans une seule direction, par exemple
une poutre sur 2 appuis.
o Système 2 directions : le mécanisme de transfert des charges
est plus complexe et implique toujours deux directions.

Adapté
Schodek
Système portant dans 1 direction Système portant dans 2 directions (1998)
Je vous rappelle que vous êtes invités à réaliser l'activité sur les éléments structuraux !

Éléments structuraux

Cette page présente des notions de base sur les :

a) poutres et colonnes e) câbles Ces éléments seront assemblés


b) treillis f) dalles afin de créer des structures
c) cadres g) coques capables de supporter des
d) arches h) membranes charges spécifiques.
Vous êtes invités à réaliser l'activité sur les types d'ouvrages et les éléments structuraux à la fin de la lecture de cette
page !

a) Poutres et colonnes

Les structures poutres-colonnes sont formées d’éléments rigides horizontaux (poutres) qui « reprennent » les charges
appliquées transversalement à leur longueur et les transfèrent vers les éléments verticaux (colonnes ou poteaux). Les
poutres supportent les charges en développant des moments fléchissants et des efforts de cisaillement.
Le transfert des charges aux appuis de la poutre se fait dans une seule direction appelée sens de portée

Les poutres peuvent être simples ou continues. Les poutres continues sont généralement plus économiques. Les colonnes
supportent des charges axiales en développant des efforts de compression pour transférer les charges vers le sol.

Poutre simple Poutre continue

Treillis

Les structures en treillis sont composées de barres droites formant des triangles
(indéformables). Les treillis supportent les charges en développant des forces
axiales dans les barres. Elles sont généralement plus économiques que les poutres
pour des portées moyennes (photo : www.cwta.net).

c) Cadres
Les cadres sont des structures utilisées dans les
constructions multi-étages. Les poutres et les
colonnes formant les cadres supportent les
charges en développant des moments fléchissants,
des efforts de cisaillement et des efforts axiaux
à différentes sections.

Dans le cas des édifices multi-étages, ces


structures ne sont pas très résistantes aux
forces latérales telles que le vent et les
tremblements de terre et de ce fait sont souvent
associés à des contreventements ou des murs de
refend.

d) Arches

Les arches sont des structures utilisées pour relier 2 rives. Les arches à
courbure prononcée supportent les charges appliquées en développant
principalement des contraintes de compression et de ce fait elles peuvent
être construites avec des matériaux dont la

résistance est élevée en compression, mais faible en traction, par exemple de la maçonnerie (photo de l'auteure, Paris).

e) Câbles

Les câbles sont des éléments flexibles.


La configuration qu’ils adoptent sous l’effet d’un chargement dépend de la nature et
de la grandeur de celui-ci.

Les câbles sont utilisés dans des structures à grande portée tels les ponts ou toits
suspendus (photo : Stade de Séoul, suspensiondome.com). Les câbles
supportent les charges en développant des forces axiales de traction.

f) Dalles

Les dalles sont utilisées pour couvrir un plancher et reposent soit sur des poutres, soit directement sur des colonnes
(voir figures). Les dalles supportent les charges en développant non seulement des moments fléchissants, mais aussi des
forces axiales et de cisaillement.

Dalle sur poutres Dalle directement sur poteaux


g) Coques

Les coques sont des structures ayant une surface


courbée.
Elles peuvent être de différentes formes. Elles sont
généralement utilisées pour reprendre les

charges de surface telles les pressions de liquide et de gaz (photo : content.answers.com).

h) Membranes

Les membranes sont des structures flexibles, légères et de formes variées. Elles
supportent les charges appliquées en développant des forces de traction
multiaxiales. Photo de l'auteure, Centre des congrès de Vancouver.

Parmi tous ces éléments structuraux de base, certains peuvent être utilisés seuls pour former une structure, tandis que
certains doivent être jumelés à d'autres éléments.

Les édifices, étant des structures volumétriques, nécessitent l'assemblage d'unités de base. Ces unités, formant un
prisme rectangulaire, sont composées d'éléments tels que les dalles, poutres et colonnes.

Je vous rappelle que vous êtes invités à réaliser l'activité sur les éléments structuraux !

Caractéristiques des charges

Cette section traite de la nature et de l'évaluation des charges qui sollicitent les structures, en détail :

développement historique charges permanentes D


règles de calcul surcharges d'utilisation L
classification des charges surcharges de neige S
statique ou dynamique surcharges de vent W
types de charges surcharges de séisme E
catégories de risque combinaisons de charges
Dans un projet de construction, l'ingénieur en structure...

choisit le type de matériau de la structure


détermine les charges appliquées sur la structure
calcule les dimensions des éléments structuraux

Vous êtes invités à réaliser l'activité sur les types de charges à la fin de la lecture de cette page !

Développement historique

Les constructions anciennes, des pyramides aux premiers ponts de fonte et d’acier, ont été conçues et construites par
une seule et même personne, qui n’avait pas de code pour guider sa conception. L’expérience et certaines « règles du
pouce » étaient en usage. Voici quelques caractéristiques de ces règles :

Proportions géométriques, ex. : hauteur max. selon l’épaisseur du mur


Essai et erreur → effondrements
Transmises verbalement par le maitre à l’apprenti
Secrètes et protégées par une « Guilde » (ex. Francs Maçons qui ont construit ___ plusieurs châteaux et
cathédrales).
Quelques-unes écrites, par ex. Manuel de l’armée romaine : aqueducs et routes
___ et les Règles de construction des fortifications […], 1721, au Bas-Canada

Règles de calcul

Au Canada, 2 documents couvrent les aspects de calcul, conception et construction des bâtiments :

CNBC : Code national du bâtiment


Section 4.1 : Charges et méthodes de calcul

GCNB : Guide de l'utilisateur CNBC Commentaires A, B, G, H, I et J sur le calcul des


structures (Partie 4)
Classification des charges

On peut classer les charges selon la direction d'application :

Verticales ou de gravité
Latérales ou horizontales

ou selon le type d’application :

Concentrées / ponctuelles (ex. roue sur sol, équipement sur un plancher)


Réparties sur une ligne / linéaires (ex. poids propre d'une poutre ou d'un mur)
Réparties sur une surface / surfaciques (ex. neige, poids propre d'une dalle…)

Les charges réparties sur une surface peuvent être converties en charges linéaires en tenant compte de la surface
tributaire.

Statique ou dynamique ?

Les deux types de forces principales sont les forces statiques et les forces dynamiques :

Statiques : appliquées lentement; typiquement stables;


Dynamiques : appliquées soudainement; intensité et orientation peuvent fluctuer rapidement.

Types de charges

L’analyse et le dimensionnement d’une structure nécessitent une représentation claire de la nature et de l’intensité des
charges appliquées sur celle-ci, car elles sont la cause principale des déformations et des contraintes. On distingue les
charges suivantes :

Désignation Symboles Commentaires


Charge permanente D Poids propre du bâtiment
Surcharge due à L
Charge variable due à l’usage prévu
l'usage
Charge variable due à la S
Neige, glace et pluie
neige
Charge due au vent W Choisir l’orientation produisant l’effet le plus défavorable
Charge et effets dus E
Considérer à part des autres surcharges
aux séismes
Poussée latérale des terres H Charge constante y compris la nappe souterraine
Précontrainte P Effets permanents causés par la précontrainte
Autres surcharges Température, tassement différentiel, etc.
source : CNBC, section 4.1.2

Ces charges sont détaillées une à une après la section Catégorie de risque.

Catégorie de risque

Pour déterminer les charges spécifiées de neige, vent et séisme (S, W et E), il faut associer chaque bâtiment à une
catégorie de risque basée sur l’usage prévu :

Catégorie de
Usage
risque

Faible occupation humaine → effondrement → aucun risque de blessure Faible

Autres bâtiments Normal

Bâtiments susceptibles de servir de refuge de protection civile (écoles, centres


Élevé
communautaires)

Bâtiments de protection civile (hôpitaux, casernes de pompiers, poste de police,


Protection civile
centrales électriques…)

source: CNBC, T4.1.2.1

Charges permanentes D (CNBC, 4.1.4)

Ce sont des charges de gravité fixes, qui incluent le poids propre de la structure et des matériaux composant la
construction et le poids des équipements permanents. Les poids propres par unité de surface de quelques éléments
courants sont donnés ici :

Poids propre par unité de surface


Élément
[kPa ou kN/m²]
Isolant de toit 25 mm (1'') 0,07
Charpente d'acier (poutrelle & poutre) * ± 0,29
Dalle de béton 100 mm (4'') 2,40
Tablier métallique 38 mm (1½'') cal. 22 0,10
Dalle de béton 100 mm (4'') sur tablier mét. 38 mm (1½'') 1,92
Dalle de béton 125 mm (5½'') sur tablier mét. 38 mm (1½'') 2,49
Toiture (membrane 5 plis & gravier) 0,32
Contreplaqué 16 mm (5/8'') 0,09
Gypse 16 mm (5/8") 0,12
Bloc de béton 200 mm (8'') 2,11 (normal)
1,62 (léger)
Brique 100 mm (4'') 1,86
Mécanique * ± 0,10
Électricité * ± 0,05
Plafond * ± 0,15

Surcharges dues à l'usage L (CNBC, 4.1.5)

Les surcharges sont des forces non permanentes dont la présence varie dans le temps. Même si elles sont variables,
elles sont quand même de nature statique.
La surcharge d’utilisation dépend de l’usage prévu de la construction. Elle inclut les personnes, l’ameublement et le
matériel entreposé. Elle ne doit pas être inférieure à celle donnée dans les tableaux 4.1.5.3 et 4.1.5.10 du CNBC. Sa valeur
et sa répartition doivent être choisies de façon à produire l'effet le plus défavorable. On notera par exemple que la
répartition montrée sur la figure ci-dessous en a) produit les réactions maximales dans les colonnes, celle en b) les
moments positifs maximaux, alors que la répartition illustrée en c) produit le moment négatif maximal.

Les valeurs des surcharges d’utilisation souvent utilisées en construction peuvent être trouvées dans les tableaux
4.1.5.3 et 4.1.5.10 du CNBC, présentant respectivement les charges uniformément réparties et concentrées. Voici
quelques exemples de ces surcharges réparties :

Surcharges réparties (kPa ou kN/m²)


Aire de stockage : 4,8
Aire résidentielle : 1,9
Rayonnage de bibliothèque : 7,2
Édifices commerciaux : 4,8
Classes : 2,4

Le CNBC permet d'appliquer des facteurs de réduction à la surcharge (voir 4.1.5.9) reconnaissant ainsi qu'il est très
peu probable qu'un plancher de grande surface tributaire soit chargé dans sa totalité ou que tous les planchers
d'un bâtiment multiétagé supportent simultanément la totalité de leur surcharge.

Surcharges dues à la neige,à la glace et à la pluie S (CNBC


4.1.6)

Les charges de neige au sol et de pluie en kPa (kN/m²) sont données en


fonction des régions dans l’annexe C du CNBC. La surcharge réelle sur les toits
varie en fonction de l’élévation, la latitude, la fréquence des vents, la durée
de la chute de neige, l’exposition du site, ainsi que la grandeur, la

géométrie et l’inclinaison du toit. Les charges au sol doivent donc être modifiées pour tenir compte de tous ces facteurs.
Photo : i.treehugger.com.
Surcharges dues au vent W (CNBC 4.1.7)

Les effets du vent agissant sur une structure peuvent être de nature statique ou
dynamique. Il existe 3 méthodes pour tenir compte de ces effets : expérimentale (ex. :
soufflerie), calcul dynamique et calcul simplifié. Photo : sobekmonulm.canalblog.com.

On ne traitera, dans le cadre de ce cours, que de la méthode simplifiée tenant compte des effets statiques du vent
conformément à l’article 4.1.7 du CNBC. Cette méthode s’applique pour les composants structuraux et les revêtements,
ainsi que pour les bâtiments de faible hauteur (max. 20 m) ou de hauteur moyenne. Pour tenir compte des effets
dynamiques du vent, le code recommande d’utiliser soit une méthode empirique ou la méthode détaillée de calcul
dynamique (4.1.7.2).

Une structure se trouvant dans la trajectoire du vent le dévie, et peut même l’arrêter. Par
conséquent, l’énergie cinétique du vent se transforme en énergie potentielle de pression ou de
succion. Cette pression s’exerce à l’extérieur du bâtiment, mais aussi à l'intérieur
lorsqu’il y a des ouvertures.

Lorsqu’un fluide, comme l’air, circule autour d’un objet, des courants complexes se forment
autour de celui-ci. Ces courants, parfois turbulents, dépendent de la forme de l’objet et les
forces résultantes sont soit des forces de pression ou des forces de succion (voir image).

L'intensité de la pression ou de la succion dépend, entre autres, de :

La vitesse du vent La densité de la masse d'air


La géométrie de la structure L'orientation de la structure
Le type de surface des murs La rigidité globale de la structure

Surcharges dues au séismes E (CNBC 4.1.8)

Un tremblement de terre est un phénomène vibratoire associé à des chocs de la croûte


terrestre. Une des causes premières est le glissement de plaques tectoniques adjacentes.
Le choc résultant de ce glissement se propage sous forme d’ondes causant la vibration de
la surface terrestre et de toutes les structures à sa surface. Photo : newsimg.bbc.co.

Sous l’effet des vibrations, la masse des bâtiments résiste au mouvement développant ainsi des forces dans la structure.
Ces efforts sont des forces d’inertie influencée par :

La masse du bâtiment La distribution de la masse


La rigidité de la structure La rigidité du sol
Le type de fondation La nature et l’amplitude des ondes vibratoires
La présence ou non d’un mécanisme d’amortissement dans le bâtiment
Quoiqu’agissant dans les 3 directions, les ondes sismiques les plus importantes pour le dimensionnement d’une structure
sont les ondes horizontales. La réponse d’une structure à un séisme donné sera principalement déterminée par sa masse,
sa rigidité et sa période. L’évaluation de la surcharge due aux séismes peut se faire soit par une analyse dynamique, soit
par la méthode des forces statiques équivalentes permise dans certains cas par le CNBC.

Combinaisons de charges (CNBC 4.1.8)

Plusieurs types de charges peuvent agir sur une structure. Une question importante lorsqu’on définit les charges de
dimensionnement est : «est-ce que toutes les charges agissent simultanément ?»

Par définition, la charge permanente est toujours présente. La variation vient de la charge d’utilisation. Est-il
raisonnable, par exemple, de dimensionner une structure pour les charges maximales résultant d’un séisme et du vent,
ainsi que des conditions d’utilisation maximales? La probabilité que toutes ces charges atteignent leur intensité maximale
au même endroit et au même moment est très faible.

Afin d’éviter le surdimensionnement des structures et les coûts inhérents, plusieurs codes et règlements permettent
de réduire les charges de dimensionnement pour certaines combinaisons de charges. Dans le CNBC, les calculs de
conception de bâtiment doivent être effectués en conformité avec l'article 4.1.3. calcul aux états limites. Un état limite
peut être défini comme étant un état dans lequel une structure cesse de remplir la fonction pour laquelle elle a été
conçue. Dans le calcul aux états limites, on distingue :

les états limites ultimes concernent la sécurité contre la mise hors service de la structure (dépassement de la
résistance à la rupture, au glissement, au renversement...)
les états limites de tenue en service concernent la mise hors d'usage qui pourrait résulter de flèches ou
vibrations excessives.
les états limites de fatigue concernent les charges cycliques et les effets de vibration. Ils ne sont pas traités ici.

Le but, donc, du calcul aux états limites est d'empêcher une structure d'atteindre un ou des états limites.

Dans le calcul aux états limites, il faut bien différencier les charges spécifiées ou d'utilisation et les charges pondérées.
Les charges d'utilisation / spécifiées sont les charges réelles qui sont susceptibles de solliciter la structure. Elles
comprennent les quatre types de surcharges (L, S, W et E). Les charges pondérées sont obtenues en multipliant les
charges d'utilisation par les coefficients de pondération appropriés.

Les états limites ultimes sont généralement vérifiés avec les charges pondérées, tandis que les états limites de tenue
en service sont vérifiés avec les charges d'utilisation / pondérées.

La résistance pondérée des éléments structuraux doit être plus grande ou égale à l'effort pondéré maximal produit par
la combinaison des charges la plus critique (4.1.3.2).

Voici 3 exemples de combinaisons de charge du CNBC 2005 (états limites ultimes):

1,25 D + 1,5 L + 0,5 S


1,25 D + 1,5 S + 0,4 W
1,0 D + 1,0 E + 0,5 L

Je vous rappelle que vous êtes invités à réaliser l'activité sur les types de charges !
Reprise des charges

le concept de reprise des charges


les 3 types de support (vertical, horizontal, latéral)
la notion de surface tributaire
les étapes de calcul de la reprise des charges
Vous êtes invités à réaliser l'activité sur les surfaces tributaires à la fin de la lecture de cette page !

Concept général : reprise des charges verticales et horizontales


Lors de l’analyse et du dimensionnement d’une construction il est essentiel de connaître le mode de transmission des
charges à travers les éléments de la structure, de leur point d’application jusqu’à la fondation. L’ingénieur s’assurera
que chacun des éléments structuraux constituant la structure ne reprenne que les sollicitations qu’il est apte à
supporter.

Les unités structurales constituant une structure sont fabriquées en combinant les éléments structuraux de base. La
figure 1 montre des systèmes avec murs ou colonnes et 1, 2 ou 3 niveaux d'éléments horizontaux.

Figure 1 : Nombre de niveaux d'éléments horizontaux


1 niveau 2 niveaux 2 niveaux 3 niveaux

Verticalement : murs porteurs Verticalement : colonnes

À l’intérieur de l’unité structurale, on distingue le système de support horizontal, le système de support vertical, et le
système de support latéral (figure 2).

3 systèmes de support

Système de support horizontal : Hiérarchie. Exemple : éléments de plancher → supportés par des poutres secondaires
→ supportées par d’autres poutres (figure 1). Les charges agissant sur la surface (ex. neige) sont reprises en premier par
le plancher → transférées aux poutres secondaires qui transfèrent ces charges → vers les éléments de support vertical.

Système de support vertical : Composés de murs porteurs ou


de poteaux sollicités par des efforts axiaux centrés Figure 2 : Unités structurales typiques et systèmes de
(figures 1 et 2). support
Système de support latéral : Assurent la stabilité horizontale
et la reprise des charges horizontales (vent, séisme...).
Système composé de l'action combinée des dalles et des murs
verticaux. Les dalles (diaphragmes infiniment rigides)
assurent la transmission des charges horizontales, lesquelles
seront reprises par les murs porteurs. Les murs :
naturellement très résistants aux forces latérales et souvent
utilisés comme contreventement dans les assemblages
poutres-colonnes (Figure 2). Il faut remarquer ici qu'il
existe des cas où la stabilité

Figure 3 : Cadre contreventant


(source : Frey, 1990)

horizontale du bâtiment est assurée par


effet de cadre entre les colonnes et
les planchers, comme pour les édifices
de faible hauteur composés de cadres
rigides. Dans ce cas, il devient
indispensable de dimensionner les
colonnes en flexion composée (effort
normal + moment de flexion) (Figure 3).

Surface tributaire

La surface tributaire, aussi appelée zone d'influence relative, c'est la surface de charges qui sera reprise par un élément
structural d'un niveau inférieur. Par exemple, sur la figure 4, il y a une dalle, des colonnes et un mur. Les charges
surfaciques de l'élément horizontal qui est la dalle (charge permanente D, surcharge d'utilisation L ou neige S) seront
transmises aux éléments verticaux (colonnes et murs), au prorata de la surface tributaire. Si la travée lx est de 20 m et
la travée ly de 15 m, les zones d'influence A, B, C et D seront respectivement de 300 m², 150 m², 75 m² et 600 m².

Figure 4 : Surfaces tributaires des porteurs verticaux (adapté de Frey, 1990)


Descente des charges, étapes

La descente des charges consiste à Figure 5 : Unités structurales typiques et système de support
calculer successivement les charges
verticales sollicitant les éléments
porteurs verticaux
(murs et colonnes) et les fondations. La
descente des charges d’un système
typique est illustrée à la
Figure 5.

Les forces transférées sont en fait les


réactions qui se développent entre les
éléments. Typiquement, ces forces
deviennent de plus en plus importantes
aux niveaux inférieurs.

Le processus de descente des charges


commence depuis le haut du bâtiment et
se termine au niveau des fondations.

La descente des charges comprend les étapes suivantes :


1 - délimitation des zones d'influencerelatives à chaque porteur vertical, aussi appelées aires ou surfaces tributaires
(Figure 4),
2 - calcul des charges verticales transmises aux colonnes à chaque niveau (Figure 6),
3 - détermination des charges transmises aux fondations.

Figure 6 : Descente des charges pour la colonne j de la figure 5


(source : Frey, 1990)

Ce processus permet de procéder, par la suite, au dimensionnement des colonnes et fondations.

Des exemples de calculs de surface tributaire et de descente de charges sont présentés à la section exemples.

Je vous rappelle que vous êtes invités à réaliser l'activité sur les surfaces tributaires !

Exemples : transfert de charges

Exemple 1 : surface tributaire

La structure de la figure 1 est vue en plan. Calculez la surface de charge de


la dalle qui sera reprise par la poutre AB ?

Choix de réponse :

a) 15 m² b) 21 m²

c) 30 m² d) 42 m²

Figure 1
Réponse :

On doit calculer l'aire du trapèze dessiné par les traits pointillés bleus sur la
figure 2.

Il faut d'abord tirer des lignes à 45 degrés de chaque coin. On sait que ces
lignes font 3 m horizontal et 3 m vertical (moitié de la petite dimension de 6
m). Il reste donc 10 - (2 x 3) = 4 m pour la ligne centrale parallèle à AB.

On a maintenant toutes les dimensions du trapèze : 10 m et 4 m pour les bases


Figure 2
Calcul de l'aire du trapèze :

(10 + 4) x 3 = 21 m²
2
et 3 m pour la hauteur, voir le calcul ci-contre.
(donc réponse c)

Exemple 2 : cadre - DCL

Les diagrammes de corps libres sont des schémas définissant la géométrie de l'élément, les charges le sollicitant et les
réactions qui permettront au corps d'être en équilibre statique (Σ Fx = 0, Σ Fy = 0, Σ M = 0).

Considérons le cadre de la figure 3, formé de dalles, poutres, poteaux et fondations :

Figure 3

En disloquant cette structure et en considérant le diagramme de corps libre (DCL) de chaque élément (figure 4), on
peut déterminer les efforts sollicitant chacun des éléments structuraux importants, notamment les poutres, les
poteaux et les fondations.

Figure 4

Cet exemple aide à comprendre le lien entre les chargements appliqués et les efforts internes créés.

Exemple 3 : pont suspendu - DCL

Considérons le pont suspendu de la figure 5. En éclatant la structure en diagrammes de corps libre (DCL), on met en
évidence les forces agissant sur chaque élément structural (câble, poteau, tablier).
Figure 5

Ainsi, le câble principal est sollicité par des forces de gravité à chacun
des câbles verticaux et il est équilibre grâce aux efforts de tension à ses
extrémités (Σ Fx = 0, Σ Fy = 0, Σ M = 0); le tablier est sollicité par des
forces verticales à chacun des câbles verticaux, par son poids propre, et il
repose sur des appuis aux extrémités (poteaux); les poteaux sont
sollicités au sommet par les câbles des 2 côtés, par son poids propre et
par les tabliers qui sont appuyés et la réaction d'appui provient du sol.

Exemple 4 : descente de charges

Pour la structure de la figure 6 (dalle, poutres et colonnes), le rapport


L2/L1 est inférieur à 2. La charge est donc supportée dans les 2 directions
par la dalle qui reposent sur les poutres.

a) Dessinez la répartition de la charge sur une poutre périphérique en


indiquant les valeurs aux points caractéristiques et en complétant le schéma
avec les distances entre ces points.

Figure 6

Réponse (figures 7 et 8) :

On trace des lignes à 45 degrés en plan sur la dalle pour déterminer vers
quelle poutre ira la charge (figure 7). La structure ayant les 4 côtés de
même grandeur, on obtient en plan des triangles de 5 pieds de hauteur
(grisé). Les charges se dirigent vers la poutre AB, de façon transversale à elle
(flèches rouges).

Figure 7
Figure 8 : la plus grande largeur tributaire de
dalle se trouve au milieu du triangle grisé, ce qui
donne une charge répartie de
500 lb/pi (calcul : 5 pi x 100 lb/pi²) à cet
endroit, comparé à une charge nulle aux
extrémités (aux colonnes), étant donné que le
triangle grisé de surface de charge est nul à cet
endroit.

Figure 8

b) Quelle est la valeur totale de charge transmise à chacune des poutres?

Calcul :
Réponse :

(10 pi x 500 lb/pi) / 2 =


La réponse de a) est réutilisée : on calcule l'aire sous la courbe de
charge, donc l'aire du triangle dessiné à la figure 8.
2500 livres

c) Quelle est la valeur totale de charge transmise à chaque colonne?

Réponse - Méthode de calcul 1 :

Charge totale sur la dalle divisée par 4 poteaux puisque les côtés sont tous égaux :

(10 pi x 10 pi x 100 lb/pi²) / 4 poteaux = 2500 lb

Réponse - Méthode de calcul 2 :

La figure 9 illustre la charge que reçoit un poteau d'une moitié de


poutres. Évidemment chaque poteau sert d'appui à 2 demi-poutres.

5pi X 500 lb/pi x 2 demi-triangles = 2500 livres


2 (pcq triangle)

Figure 9

Exemple 5 : descente de charges

Un chalet, tel que celui de la figure 10, est la structure à analyser. La


coupe de ce chalet est présentée à la figure 11.

Figure 10
Figure 11
a) Identifier les types de charges verticales qui sollicitent la structure ainsi que leur point ou surface d'application.
Ces charges sont celles qui solliciteront les murs, poteaux et fondations. Aucune valeur numérique n'est requise pour ces
exercices.

Réponses :

neige projetée sur le toit : S charge permanente - plancher : DP


charge permanente - toiture : DT charge d'utilisation - plancher : LP
charge permanente - murs : DM charge permanente - fondations : DF
charge permanente - colonne : DC

b) Pour chacun des éléments structuraux suivants :

ferme de toit poutre principale du plancher


poteau central fondation (pieu)
mur latéral

Faire un DCL avec toutes les charges agissant sur ces éléments, incluant les forces de réaction. Utilisez une
représentation schématique, dans valeurs numériques.

Réponses :

Lisez les commentaires répartis sur la figure 12; ils peuvent vous aider !
Figure 12

Je vous rappelle que vous êtes invités à réaliser l'activité sur les surfaces tributaires !

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