Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
11.1. Définition : L’escalier est une construction architecturale constituée d'une suite
régulière de marches, permettant d'accéder à un étage, de passer d'un niveau à un autre
en montant et en descendant.
Un escalier tournant sans palier de repos intermédiaire est moins encombrant qu'un
escalier tournant avec volées droites.
Cet appareil est souvent muni d'une rampe mobile avançant à la même vitesse que les
marches.
Cage d'escalier : Pièce dans laquelle se trouve l'escalier (sans que l'escalier soit
nécessairement adossé à ses parois appelées murs d'échiffre).
Paillasse : Dans le cas des escaliers en béton, c’est la dalle en pente intégrant les
marches d’une volée.
Marche : Surface horizontale sur laquelle on pose le pied.
Giron : Distance horizontale de nez de marche à nez de marche. En cas de volée courbe,
le giron théorique est alors la largeur de marche mesurée sur la ligne de foulée (lieu de
giron constant).
Nez de marche : partie de la marche en saillie sur le nu de la contremarche, la hauteur du
garde corps ou de la main-courante est calculée à partir du nez.
Contremarche : partie verticale entre deux marches. La contremarche est sécurisante,
cependant elle n'est pas systématique (les échelles de meunier n'en ont pas, par
exemple), les escaliers qui en sont dépourvus sont alors dits « à claire-voie ».
Palier : Le palier est la plateforme qui reçoit les volées d'escalier montant et descendant et
donne accès à l'étage par les portes palières. Ce palier est appelé aussi palier d’arrivée.
Technologie de Construction - Part 1 - ©SKF Edition Mai 2016
5
La plateforme intermédiaire est appelée palier de repos et ne donne pas accès à des
locaux.
Volée : Portion d'escalier comprise entre deux plateformes et qui comprend les marches.
Les marches sont droites (en parallèle) dans la volée droite, les marches sont
rayonnantes dans la volée d'escalier à vis (à la française), les marches sont biaises ou
balancées ou dansantes dans les quartiers tournants.
Emmarchement : C’est la Longueur des marches, c'est-à-dire la largeur d’une volée de
l’escalier
Jour : Espace vertical laissé par les volées, vide central dans la cage d'escalier.
Mur d'échiffre : Mur sur lequel repose l'escalier.
Noyau : dans un escalier à vis, c'est la partie centrale constituant un axe autour duquel
sont disposées les marches. Techniquement, le plus souvent pour les escaliers de pierres,
il est le résultat de la superposition d'une partie de ces marches.
Limon : Partie latérale ou centrale de l'escalier supportant marches et contremarches
Main courante : Pièce longue et profilée couronnant une rampe d'escalier pour que la main
puisse s'y tenir, se guider
En 1675, François Blondel se penche sur la question du calcul de l'escalier dans son
Cours d'architecture enseigné à l'Académie royale d'architecture. Il mesure le pas (au
sens de distance franchie par le pied lors d'une marche normale sur un plan horizontal).
Autrement dit la « formule de Blondel » s'exprime ainsi : M = 2h + g, où M est le module
(ou le pas) et vaut 2 pieds (64,8 cm), h la hauteur de la marche, et g son giron (distance
entre deux nez de marche consécutifs mesurée sur la ligne de foulée).
Les dimensions des marches prises au niveau de la ligne de foulée (60 cm du noyau de
l'escalier) sont conformes aux règles de l'art soit : 60 cm < 2 h + g < 64 cm
L'idée directrice est que l'effort fait par la personne qui monte soit constant, malgré les
variations de la hauteur montée effectivement par rapport au déplacement horizontal selon
l'endroit où on se situe dans l'escalier, montée plus forte dans les coudes (cette personne
est positionnée avec la main sur la rampe).
De nos jours, les marches courantes ont 17 cm de hauteur, mais doivent maintenant ne
plus excéder 16 cm pour les lieux accueillant du public et 28 cm de giron minimum
(France : décrets no 2006-16571 et 16582 arrêté du 15 janvier 2007) : Cette valeur
standard est à considérer comme base de calcul, tout est question de l'effet final donné à
l'escalier.