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Filière ingénieur

Architecture Année Universitaire 2017/2018


(S2-1er partie)
Initiation à l’Architecture
Responsabilités Terminologie
Initiation à l’Architecture

Intervenants dans l’acte de bâtir

Conception
Phasage du projet d’Architecture

Conception du projet d’Architecture

Dessin Normes
technique
Concrétisation du projet par le biais d’un logiciel
Vers une définition de l’architecture
l'art majeur de
de bâtir
concevoir des
des édifices
espaces

en respectant des règles des


de construction concepts esthétiques

en y incluant les
environnementaux
aspects sociaux
Vers une définition de l’architecture

« une expression
de la culture ».
l’Architecture un champ élargi
Edifices bâtis

Espace Art de Paysage


urbain
concevoir et
de construire
des structures
complexes
Architecture
navale /
aéronautique Ouvrage d’art
artistique
• On utilise l'architecture aussi bien pour la création que pour la restauration
ou la transformation (rénovation) des édifices. Il s'agit parfois simplement
d'une action d'ornementation du bâti, sans autre opération. Et pour des
constructions anciennes, il peut s'agir de réornementation avec retour à
l'aspect initial ou à l'inverse d'ajout de différences qui les modernise. Dans
certains cas cela concerne la mise en ensemble des édifices, par exemple la
constitution de cité. Depuis l'Antiquité, l'objet sur lequel se pose l'acte
architectural est quelquefois la ville même prise dans son entier,
l'agglomération de constructions, lorsque par exemple il s'agit d'une ville
nouvelle aussi bien antique que contemporaine. L'histoire de l'urbanisme est
totalement liée à l'histoire de l'architecture, histoires existant déjà avant la
fondation de l'Égypte au IVe millénaire av. J.-C. avant l'âge des métaux. La
caractérisation formelle des édifices fait partie des contraintes d'urbanisme,
dont le domaine d'application est la ville et les territoires associés et pour
ces domaines les données sociales et politiques ont une importance certaine.
Intervenants dans l’acte de bâtir

• Rôle de l’architecte et ses obligations a l’égard du maitre d'ouvrage et des autres


professionnels
Les intervenants dans l’acte de bâtir

• La conception et la réalisation d’un projet architectural nécessite une démarche


multidisciplinaire mettant en collaboration plusieurs intervenants concernés par l’acte
de bâtir. Cette collaboration est nécessaire pour la réalisation des projets dans les
meilleures conditions possibles. Ainsi, les principales entités intervenantes sont :

- Maître d’ouvrage

Maître d’œuvre

- Bureau d’étude - Laboratoire des - Economiste du


- Bureau de contrôle Géomètre-topographe - Entrepreneur
technique études et des essais bâtiment ou Métreur
Maitre d’ouvrage
Le maître d'ouvrage peut être une personne morale de droit public (Etat,
collectivités locales...), une personne privée, physique ou morale (particuliers,
société civile...), un maître d'ouvrage professionnels qui fait construire en vue
de la revente (vendeur, promoteur). En d’autre terme, c’est le propriétaire du
projet. Il est obligé par la loi n : 12-90 du 17/06/92 de recourir à un architecte
ayant été inscrit dans L’Ordre National Des Architectes.

Le maître d’ouvrage est appelé à définir le programme de construction en


fixant les objectifs de la réalisation, les besoins à satisfaire ainsi que les
contraintes telles que le montant budgétaire à ne pas dépasser dans la
réalisation, le temps ou la période de la réception de l’ouvrage et la qualité des
travaux exigés.

Il se doit aussi d’effectuer les démarches préalable à la construction (permis de


construction, demande de branchements aux réseaux...), sauf s’il en donne
mandat exprès au constructeur ; de souscrire une assurance dommages-
ouvrage ; de payer le constructeur aux échéances prévues dans le contrat; et
enfin de prendre livraison de l’ouvrage.

• Un maître d'ouvrage " délégué " est le mandataire du maître d'ouvrage. Il conduit l'opération de construction
pour le compte de ce dernier.
Maitre d’œuvre
Un maître d’œuvre est une personne physique ou morale qui, pour
sa compétence, est chargée par le maître d’ouvrage de diriger
l’exécution du marché et de proposer la réception ainsi que le
règlement des travaux. Ainsi, Il conçoit les plans et dessins
graphiques de l’ouvrage à réaliser. Il ne se limite pas seulement à
ça puisqu’il représente également le fil conducteur de l’élaboration
du bâtiment qu’il conçoit lui même et dont il suit la conception de
bout en bout.

A la fois homme de terrain et d’équipe (il travail le plus souvent à


l’agence), il doit également être au fait des démarches
administratives car il doit être capable de faire des dossiers et des
demandes de permis de construire. Il doit aussi maîtriser les outils
informatiques qui ont supplanté peu à peu le dessin au crayon et à
la feuille de papier. Il doit être bon gestionnaire. Le sens de la
créativité est bien évidemment un élément indispensable.

En fonction de la mission que lui confie le maître d'ouvrage,


l’architecte, homme d'art, se doit de formaliser le projet; d’assurer
son intégration dans le site; d’établir les plans de distribution de la
construction de diriger et de contrôler l'exécution des travaux.
Liens inter intervenants
Maitre d’ouvrage

Maitre d’œuvre

Bureau d’étude technique

Contrôleur technique

Entrepreneur

Liens contractuels
Liens fonctionnels
Le contrat d’architecture entre
l’architecte et le maitre d’ouvrage
• Le choix de l'architecte est libre sous réserve bien évidemment d'être
régulièrement inscrit à l'ordre des architectes dont il dépend. Le contrat qui
lie le maître ouvrage et l'architecte est un contrat de louage d'ouvrages qui
peut se définir comme le contrat par lequel une personne s'engage à exécuter
un travail de manière indépendante moyennant un prix ou un honoraire. Il
ne s'agit donc aucunement d'un mandat.

• Le contrat d’architecture est passé entre l’architecte et le maître d’ouvrage.


S’agissant d’un contrat d’entreprise, au même titre que le contrat entre le
maître d’ouvrage et l’entrepreneur. L’architecte n’est toutefois pas tenuaux
règles de contrat d’entreprise qui concerne manifestement les prestations
matérielles dont l’entrepreneur est chargé.
L’objet du contrat un programme
qui définisse les
désires du
maître d’ouvrage
sur l’ouvrage à
construire

l’objet du
contrat
d’architecture
doit contenir au
minimum les
informations
suivantes :

la fixation la fixation
d’un budget d’honoraires
indicatif ou déterminés ou
limitatif déterminables
• En tout état de cause, il est prudent de préciser dans le contrat écrit si celui-
ci ne concerne que l’établissement d’un avant-projet ou, au contraire, une
mission complète d’architecture. Par ailleurs, lorsque l’architecte réalise des
prestations dans le cadre d’une phase préparatoire, son droit à la
rémunération n’est pas contesté (pour autant qu’elle ait débouché sur un
vrai travail d’avant-projet et pas simplement d’esquisses en vue de conclure
contrat). Il est donc prudent que l’architecte le fasse confirmer par écrit,
signé par le maître d’ouvrage s’il n’est pas commerçant.
Les autres contrats
a. Avec des bureaux d’études spécialisés
•L’architecte peut également être en relation avec certains autres auteurs de projets :
•ingénieur techniques spéciales, ingénieur stabilité, etc.

b. Avec des promoteurs


•Il peut être posé la question de savoir si l’architecte peut être lié d’une manière ou d’une
autre à des
•entrepreneurs.
•Un architecte doit rester indépendant par rapport aux entrepreneurs.
•Par conséquent, l’existence d’un lien contractuel entre l’architecte et l’entrepreneur est donc
interdite.
•Il existe cependant des cas où l’architecte pourra être lié à ces derniers, à savoir lorsque les
•entrepreneurs sont en réalité « promoteurs » du projet et donc maîtres d’ouvrage. En fonction
des
•circonstances de l’espèce et du degré d’indépendance de l’architecte, la jurisprudence pourra
admettre
•ou non le contrat.
La différence entre les missions, obligations et
responsabilités de l’architecte
Il existe une différence entre les missions de l’architecte, ses obligations ainsi
que les responsabilités qui lui sont attribues.

• représente ce que
l’architecte est appelé
les missions à faire en vertu d’un
contrat.

• assujettissement de
l’architecte à un devoir
Les obligations ou un droit.

• bligation de réparation
les en cas d’un dommage
causé.
responsabilités
Exercice de la Profession d'Architecte au
Maroc

• L'exercice de la profession de l'architecte est régi par la loi n° 016-89, qui


stipule que les actes professionnels sont assurés en totalité ou en partie par
l'architecte selon le mandat qu'il reçoit de son client

• Par ailleurs, il est à noter l'existence des lois spéciales imposant le recours à
l'architecte pour la réalisation de son acte telles que la loi n°12-92 relative à
l'urbanisme et la loi n° 25-92 relative aux lotissements, groupes d'habitation
et morcellements.
Rôle et missions de l’architecte dans
une opération d’habitations
• L’article 13 et 17 de la loi n°25-90 relative aux lotissements, groupes
d’habitations et morcellement, l’architecte est chargé d’accomplir des
missions obligatoires, à savoir la conception architectural des
bâtiments ou lotissement, l’établissement des documents relevant de
la conception architecturale nécessaire à l’obtention de
l’autorisation de construire, ainsi que la direction des travaux, puisqu’il
s’agit d’une opération de construction d’un groupe d’habitations, et non d’un
lotissement, où le suivi de l’exécution des travaux demeure facultatif (article
17 de la loi 25-90).

• Toutefois, l’architecte peut assumer, selon la loi 16-89, des missions


facultatives qui concernent le contrôle de la sincérité des mémoires
comptables des entrepreneurs qui concourent à la réalisation des travaux.
Missions obligatoires
La mission principale de l’architecte est la
Conception et la modification des œuvres
architecturales. Il est amené aussi à :

Suivre les travaux de construction, et en


Etablir tous les documents architecturaux,
contrôler la conformité avec les plans
graphiques, et écrits relatifs à la conception
architecturaux et les indications de
ou à la modification de la construction, en
l’autorisation de construire, et établir une
particuliers ceux fournis à la commune
attestation déclarant la fin des travaux et
pour l’obtention du permis de construire
la conformité aux plans autorisés en vue
conformément à la réglementation en
d’obtenir le permis d’habiter ou le certificat
vigueur.
de conformité

Veiller à la conformité des études


Réalisation de plans d'exécution et de
techniques réalisées par les ingénieurs
détails des projets pour réussir la maitrise
spécialistes avec la conception
des travaux de construction
architecturale.
Missions facultatives ou
complémentaires

• L’architecte peut être chargé d’accomplir, à titre facultatif ou complémentaire, toute


autre mission entrant dans le cadre de ses compétences professionnelles. Parmi
lesquelles on peut citer :

- Assistance des clients et promoteurs à l'achat d'un logement et l’estimation immobilière

- Réalisation d’étude du plan d'occupation des sols, des schémas directeurs et des plans d’aménagement

- Assistance à la rédaction d'un programme de construction

- La réalisation de perspectives et images de synthèse visualisant les projets et proposition de la décoration d'intérieur

 Les honoraires à percevoir en sus pour ces missions, sont librement définis entre
l’architecte et le maître de l’ouvrage.
Les obligations de l’architecte à
l’égard du maitre d’ouvrage
• Exécuter les prestations convenues:
• Le maître d’œuvre a l’obligation d’exécuter les prestations demandées
conformément aux dispositions contractuelles. Il ne peut pas, unilatéralement,
modifier les prestations arrêtées dans le marché. Un contrat étant un accord de
volontés, il est réputé avoir accepté tout ce qui est mentionné dans les pièces du
marché. Toute modification à une clause du contrat ne peut que résulter d’un
avenant signé par les deux parties.
• Le maître d’oeuvre peut aussi voir sa responsabilité engagée pour un
manquement à son obligation de surveillance et de contrôle en phase chantier :
non-respect des plans, mauvaise exécution des travaux, manquement dans la
vérification des situations des entreprises…
• Certes, il n’est pas demandé au maître d’oeuvre d’être en permanence sur le
chantier pour s’assurer que les travaux sont correctement réalisés. Mais la
jurisprudence tend tout de même à reprocher au maître d’oeuvre de ne pas avoir
pu détecter les éventuelles erreurs ou omissions commises par les entreprises
pendant son absence.
• Exécuter les prestations conformément aux règles de l’Art:

• Tout professionnel est tenu de maîtriser un certain savoir-faire que le maître


d’ouvrage est d’ailleurs en droit d’attendre de sa part. Les règles de l’Art ne
sont pas, en général, écrites. Mais il est traditionnellement admis de
reconnaître la qualification de règles de l’Art aux documents techniques unifiés.
Toute violation d’une règle de l’Art est source de responsabilité pour le
professionnel. Mais, à l’inverse, avoir respecté les règles de l’Art ne suffit pas
toujours à exclure toute responsabilité en cas de sinistre.
• Exécuter son obligation de conseil à l’égard du maître d’ouvrage:

• Un professionnel est réputé tout connaître dans son domaine de compétence. Il


est donc censé attirer l’attention de son maître d’ouvrage sur les conséquences
de ses choix : inconvénients éventuels des matériaux choisis ou égard à
l’utilisation qui va en être faite, par exemple. Il ne doit pas hésiter dans
certaines circonstances à s’opposer aux décisions de son client sauf à se voir
ultérieurement reprocher un non-respect de son obligation de conseil. Ainsi, il
n’est pas rare de voir des maîtres d’ouvrage remettre en cause certaines
prescriptions souvent pour des raisons économiques. Si le choix du maître
d’ouvrage présente un risque en termes de sinistralité, le professionnel se doit
d’en avertir, par écrit, son client et lui déconseiller de maintenir ce choix. On
peut aussi rencontrer certaines situations délicates quand il s’agit de la nature
du sol ou encore l’état des existants sur lesquels le maître d’ouvrage veut
intervenir. Mais l’obligation de conseil ne concerne pas que les aspects
techniques du projet, le professionnel est aussi débiteur d’une obligation de
conseil en ce qui concerne la réglementation applicable et le coût des travaux.

• Pour être efficace, l’exécution de cette obligation de conseil doit se faire par
écrit et être complète. Le professionnel doit donc exposer qu’il n’est pas d’accord
avec son client, donner les motifs de son désaccord et prévenir des conséquences
qui en découleraient s’il maintenait son choix.
Les obligations de l’architecte a l’égard
des autres professionnels

• - aux techniciens spécialisés : une "obligation de résultat (1*)

• - à l'entrepreneur général : une obligation de moyen (2*)

• - au promoteur : une "obligation de livrer" l'ouvrage suivant les plans et


le cahier des charges définis dans l'acte de vente. C'est en fait
l'équivalent de "l'obligation de résultat", sur le plan commercial. (3*)
• (1*) Il est évident qu'un technicien légalement spécialisé, et ayant établi
un contrat dans le cadre de sa spécialisation, doit une "obligation de
résultat". Le seul fait de ne pas avoir atteint un résultat
déterminé (en l'espèce, exécuter un ouvrage exempt de vice ou de
malfaçons), sera suffisant pour prouver la faute et il ne pourra
s'exonérer de sa responsabilité qu'en établissant l'existence d'une
cause étrangère telle que la force majeure.

• (2*) Sans attestation d'activité spécifique, l'entrepreneur général n'est


pas légalement spécialisé, et ne doit donc rien, c'est la règle générale qui
lui est appliquée, c'est le maitre d’ouvrage, le plaignant, qui a la
charge de la preuve. Et il ne pourrait rien y changer s'il a signé
en tant qu'entrepreneur général.

• (3*) Le promoteur est légalement un spécialiste de la construction. Il


doit donc être enregistré, avoir son registre de commerce, inscrit à la
T.V.A., avoir son agréation, mais, comme les entrepreneurs généraux, il
n'a pas d'attestation d'activité.
• Si le maitre d’ouvrage n'impose rien, les professionnels imposeront
unanimement une "obligation de moyen" (5*).Et c'est ce dernier qui
aura la charge de la preuve.

• (5*) Si l'obligation contractée par l'entrepreneur est une obligation de


moyen, c'est-à-dire veiller avec un maximum de soins pour parvenir à
l'exécution d'un ouvrage, en collaboration avec l'architecte, le maître
d'ouvrage qui invoque la responsabilité de l'entrepreneur devra prouver
la faute et la relation avec le dommage allégué. C'est la règle générale
appliquée au sein de l'administration judiciaire.
Responsabilité
• L’architecte est un constructeur, donc responsable de l’exécution de son
contrat. Cette responsabilité ne s’éteint pas totalement après la réception
des travaux mais perdure notamment pendant le délai de garantie de parfait
achèvement et pour les fautes commises lors des opérations préalables à la
réception. Il répond également des dommages de nature décennale et
biennale, ainsi que des désordres intermédiaires.

• Il engage également sa responsabilité quasi délictuelle vis-à-vis des tiers, y


compris pour des désordres de voisinage, alors même qu’il n’a pas été
matériellement présent sur le terrain. Par ailleurs, sa responsabilité pénale
peut être engagée lorsque les travaux réalisés ne sont pas conformes au
permis de construire. Enfin, l’architecte doit répondre à une obligation de
conseil qui peut conduire à ce que sa responsabilité soit engagée pour des
faits ne relevant pas directement de sa mission.
• En pratique, une obligation « in solidum » veut dire que chaque
intervenant dans le projet devient responsable envers le maître de
l’ouvrage pour l’entièreté du préjudice. Ainsi, c’est l’architecte qui devra
payer les conséquences des fautes d’exécution de l’entrepreneur, du
moins si les conditions ont été remplies. Lorsque l’architecte est tenu
pour responsable de la totalité des fautes à l’égard du maître de
l’ouvrage, il peut tenter par la suite de se retourner contre les co-
responsables pour leur part, pour autant que ledit co-responsable soit
encore solvable. Au cas où l’entrepreneur aurait été déclaré en faillite
entre-temps, cette possibilité de récupération devient alors plutôt
théorique. D’autant plus que l’entrepreneur n’a pas d’obligation
juridique d’assurer sa responsabilité professionnelle.
Conclusion
• Le caractère pluridisciplinaire de l’espace requiert de l’architecte une compétence
et une culture assez vaste et diversifiée lui permettant d’apprécier l’espace dans
sa dimension globale; une dimension qui intègre, notamment, les aspects sociaux,
culturels, économiques et juridiques.

• En effet, l’aspect juridique revêt une importance particulière en ce sens que


l’aboutissement de tout projet demeure strictement lié à sa conformité au Droit,
tant au niveau des actes juridiques conclus à l’occasion de ce projet (contacts,
obligations, responsabilités,…) qu’au niveau des ses supports juridiques.

• Les rapports qu’entretient l’architecte dans le cadre de l’exercice de sa profession


sont tellement complexes et variés qu’ils risquent souvent, par simple omission ou
ignorance de leurs aspects juridiques, de générer des contentieux d’engager la
responsabilité de l’architecte ou d’entraîner l’échec du projet entrepris.

• Ce cours de droit d’urbanisme nous permettra par la suite, en tant que futurs
architectes, de s’outiller sur le plan juridique pour assurer, dans les meilleures
conditions, la représentation des clients et contribuer à la garantie de la sécurité
juridique nécessaire. Car, c’est à partir du moment où nous sommes au courant
de l’existence et du contenu du droit, nous pouvons déterminer aisément la
frontière entre ce qui est permis, recommandé ou totalement prohibé.
Missions de maitrise d’œuvre :
ESQ – Phase esquisse

• Documents à produire : Esquisses au 1/500° ou 1/1200°des plans

• Objectifs : - Vérifier la faisabilité de l’opération (budget, terrain,


programme)

• Il propose des solutions très générales

• Il indique les délais de réalisation

• Il analyse la comptabilité avec le budget


AP – Phase avant-projet
• APS – Phase avant-projet sommaire

• Documents à produire : plans, coupes, façades 1/200, détails au 1/100°, estimation provisoire,
calendrier, description des volumes int. et ext.

• Objectif : -préciser la composition du projet en plans et en volumes

• Préciser les dispositions techniques envisagées

• Calendrier

• APD – Phase avant-projet définitif

• Documents à produire : Plans, coupes, façades 1/100°, détails au 1/50°, évaluation

• détaillée, définition des matériaux et principes constructif, pièces administrative.

• Objectifs : - Dépôt du permis de construire.

• Les plans sont arrêtés. IDEM pour les dispositions techniques, les principes constructifs

• Calendrier

• Estimation
PRO – Phase projet

• Documents à produire : plans, coupes, façades 1/50, schémas fonctionnels


et plans de repérage à l’échelle appropriée. Descriptif des ouvrages par lots
en corps d’état séparés, coût prévisionnel par corps d’état, planning
prévisionnel de réalisation.
• Objectifs : - Définir des plans de coupe et élévation des formes des
différents éléments de construction
• -Définir la nature et les caractéristiques des différents matériaux.
• - Déterminer l’implantation et l’encombrement des éléments de structure et
des équipements techniques.
• -Programmer les tracés de réseaux
• - Devis estimatif de l’entreprise
A.C.T – Phase assistance aux contrats de
travaux

• Documents à produire : dossier d’appel d’offres : plans, coupes, façades,


descriptif, listes d’entreprises, rapport d’analyse des offres (RAO)
préparation du marché pour signature par le MO et les entreprises.

• Objectifs : -préparer la consultation des entreprises (appel d’offre)

• Mise en forme du dossier d’appel d’offre

• Lister les entreprises à consulter

• Analyser les offres des entreprises (RAO)

• Préparation des marchés de travaux et signature.


EXE ou VISA en fonction du type de
contrat

• EXE – phase plan d’exécution

• Documents à produire : calculs et notes techniques, plans 1/50 avec


détails au 1/20°

• Objectifs : Le maitre d’œuvre doit établir les plans d’exécution et


spécification à l’usage du chantier et réaliser un quantitatif détaillé par lot.

• VISA – phase d’exécution et de synthèse

• Documents à produire : visa du maitre d’œuvre

• Objectifs : Le maitre d’œuvre donne son accord sur les plans fournis par les
BE ou les entreprises (tamponnés et signés).
D.E.T – phase direction de l’exécution
des travaux
• Documents à produire : établissement des OS : ordre de service (date et délais
des travaux), vérification des décomptes des entreprises et établissement des
propositions de paiement, rédaction des comptes rendus de réunion et diffusion,
établissement du DGD (décompte général définitif)
• Objectifs : -Etablir les OS
• Organiser et diriger les réunions de chantier
• Rédaction des comptes rendus des réunions
• S’assurer que les ouvrages en cours de réalisation vérifient les plans (techniques
et projet)
• S’assurer que les documents de l’entreprise sont conformes au contrat de travaux
• Il vérifie les décomptes mensuels de l’entreprise
• Il propose le paiement de la situation en maitre d’ouvrage
A.O.R (Assistance aux Opérations de
Réception)

• Définition : acte unique par lequel les travaux à réaliser par les entrepreneurs
sont acceptés par le maître d’ouvrage. Elle a pour objet de constater que les
travaux sont exécutés conformément aux marchés. Cette phase est le point de
départ des garanties légales et des délais de responsabilité. Le maître d’œuvre
assure pendant un 1 an l’ouvrage et peut être rappelé par le maître d’ouvrage
pour réparer en cas de problème).

• Objectif : La garde de l’ouvrage est transférée des entreprises et entrepreneurs


au maître d’ouvrage (les vols sur les chantiers sont à la charge des entreprises
d’où une solution de gardiennage). Le maître d’œuvre organise des opérations
préalables à la réception et accompagne le maître d’ouvrage pour la réception,
date de départ pour les différentes assurances de 1,2,10 ou 30 ans.
• Documents à produire : procès-verbal de réception, daté et signé par les
entreprises et le maitre d’ouvrage
• DOE dossier d’ouvrage exécuté : plan remis à jour, éléments techniques des
entreprises, références
O.P.C – phase ordonnancement, pilotage
et coordination
• Ce sont les missions complémentaires des missions précédentes. Elle peut
être donnée au maitre d’œuvre, a un bureau de coordination, à un bureau
d’étude ou un ingénieur.
• Un projet de construction est une maison individuelle, un bâtiment
administratif, un immeuble, une rénovation, une usine, un bâtiment agricole
ou industriel, etc.…

• Les documents nécessaires à la réalisation d’une construction sont de deux


types :

• - LES DESSINS, réalisés par des bureaux d’architecture et d’études


spécialisées,

• - LES PIECES ECRITES, telles que les devis et les cahiers des charges.
LES PIECES ECRITES :
• - Le devis descriptif : Il s’agit d’un document qui vient en complément des dessins cités

• précédemment. Il décrit avec le maximum de précision, pour chaque corps d’état (maçonnerie,

• charpente, électricité, menuiserie,…), les travaux à réaliser et les matériaux utilisés.

• - Le devis quantitatif – estimatif : Il s’agit d’une pièce écrite qui énumère les ouvrages réalisés par

• corps d’état, il précise les quantités nécessaires de matériaux (quantitatif) et qui estime le coût

• prévisionnel des travaux (estimatif).

• - Le cahier des charges : Il s’agit d’un document contractuel qui mentionne les obligations que
doivent

• respecter les entreprises, telles que : date d’achèvement des travaux, pénalités en cas de retard,

• formule de révision des prix, responsabilité des entreprises,…

• - Le calendrier d’exécution : Appelé aussi planning des travaux, ce document indique pour
chaque

• corps d’état, les dates du début et de la fin de leur(s) intervention(s).


LES DESSINS :
• - Le plan de situation qui situe le terrain à bâtir.

• - Le plan de masse qui définit la position de la construction sur le terrain,

• - Les dessins d’ensemble :

• - Les façades

• - Les plans des différents niveaux

• - Les coupes verticales

• - Les dessins de détails

• - Les dessins d’exécution :

• - Les plans de fondations

• - Les plans de béton armé

• - Les plans de charpente

• - Les plans de corps d’état secondaire : électricité, chauffage, plomberie …


• Le planning des travaux ci-dessous, indique l’ordre chronologique
d’intervention des différents corps de métier :
• 1. Terrassement, assainissement (eau, gaz, ptt, évacuation des EU, EV,
EP)
• 2. Gros oeuvre, maçonnerie (élévation, plancher) (nota : l'électricien peut
intervenir à ce moment là
• pour mettre la tresse de terre à fond de fouille)
• 3. Couverture (Toiture)
• 4. Enduits extérieur (crépi, …)
• 5. Menuiserie extérieure
• 6. Isolation (menuisier, plâtrier, électricien)
• 8. Huisserie intérieure (encadrement de porte, de fenêtre …)

• 9. Electricité* (tirage des câbles)

• 10. Plomberie* (sanitaire, chauffage)

• 11. Plâtrier, Plaquiste (cloisons distributions et doublages)

• 12. Chape, carrelage

• 13. Electricité* (pose d'appareillages, raccordement tableau)

• 14. Plomberie* (pose d'appareillages, raccordement)

• 15. Vérification de l’installation électrique par le CONSUEL, puis branchement sur EDF

• 16. Décoration, aménagement intérieur et extérieur.

• * Plusieurs corps de métiers peuvent intervenir en même temps


ORIENTATION GEOGRAPHIQUE :
• En dessin bâtiment, les plans ont une orientation géographique, elle permet
de situer la maison par rapport au NORD. Elle est représentée à l’aide de la
rose des vents ou par une flèche analogue à celle d’une boussole.
CARTOUCHE
• L’étude du plan commence par la lecture et la compréhension du cartouche.

• Le cartouche est une source d’informations concernant le travail à exécuter.

• Les données que l’on retrouve dans le cartouche sont:

• • Province et commune: Le cartouche nous renseigne sur la province et la commune dans lesquelles est située l’habita-tion.

• • Adresse du chantier (quartier et n°): L’adresse exacte est mentionnée ici, ainsi qu’éventuellement le n° du lot dans le
lotissement.

• • Maitre d’oeuvre: Le nom de l’architecte.

• • Maître de l’ouvrage: Le nom du propriétaire ou du client.

• • Entrepreneur: Le nom de qui exécute les travaux.

• • Date: La date d’exécution du dessin

• . À première vue, cette mention ne semble pas être très importante, mais il est souvent utile de vérifier que l’on travaille
bien avec le plan le plus récent. Il arrive souvent, en effet, que des modifications soient apportées à un projet et que celles-ci
soient consignées sur un nouveau plan.
ECHELLE :
• L’échelle donne le rapport entre les dimensions du plan et les dimensions
réelles.
Échelles préférentielles
• Quelques exemples d’échelles fréquemment utilisées:
LEGENDE
• La légende est l’énumération des matériaux les plus courants, complétée par
leur représentation graphique ou symbolique, en tant qu’exemple.
Type de traits
HACHURES (SELON NF P 02-01) :
PLAN DE SITUATION :
• Il indique la position
géographique :

• - D’un terrain à bâtir

• - D’un terrain avec bâtiment


existant

• - D’un lotissement ou terrain


divisé en lots

• Il situe le terrain par rapport


à une voie connue :

• Boulevard, rue, route, chemin


piéton (CP), etc. …
PLAN DE MASSE :
• Il précise la zone d’implantation du bâtiment à construire
dans les limites du terrain. Il précise entre autres :
• - Le nom du propriétaire
• - La superficie du terrain
• - Le numéro du lot ou la référence cadastrale
• - L’orientation géographique
• - Les constructions existantes sur le terrain
• - Les côtes d’implantation et de niveaux
• - Les réseaux : Alimentation en eaux, téléphone
(Tel), électricité (EDF), ainsi que les évacuations
d’eaux pluviales (EP), usées (EU) et vannes (EV) (tout
à l’égout : TAE)
• - L’assainissement individuel éventuellement.
LECTURE DES COUPES :
• PLANS OU VUES EN PLAN :
• Un plan ou vue en plan est une
coupe horizontale de la
construction.
• - Pour un rez-de-chaussée,
un sous-sol, un étage : Le plan
de coupe est situé à 1 mètre au
dessus du sol.
• - Pour les combles : Le plan
de coupe est situé à 1,30
mètres au dessus du sol de
l’étage (les murs sont
représentés en pointillés si ils
sont cachés par la toiture par
exemple).
ELEMENTS REPRESENTES :
Coupe verticale
• La coupe verticale scinde la construction selon un plan vertical.

• L’endroit où se situe le plan sécant est matérialisé par une ligne en trait mixte, épaissi à ses extrémités.

• La coupe est caractérisée à l’aide de deux lettres majuscules, p.ex. A-A ou B-B.

• Le sens d’observation est indiqué par de petites fl èches dirigées de façon à percer le plan sécant.

• L’échelle des coupes verticales est également indiquée sur le plan.


FAÇADES
• La représentation des vues extérieures d’une maison est représentée à l’aide
de façades et de pignons.

• - LES FAÇADES : Ceux sont les vues principales qui définissent la


longueur et la hauteur de la maison.
LES BAIES :
• es baies sont des ouvertures qui ont été réservées dans les murs. Elles
permettent le passage des personnes (portes, portes fenêtres ...). Elles
assurent un éclairage naturel et la ventilation des pièces.
COTATION LINEAIRE

• UNITES USUELLES :

• Le Mètre (m) pour les dimensions supérieures à 1 mètre (avec deux chiffres
après la virgule).

• Le Centimètre (cm) pour les dimensions inférieures à 1 mètre.


COMPOSITION DE LA COTATION
TYPES DE COTES

• Nous traiterons 3 types de cotes:

• • Cotes partielles

• Ces dernières sont, avec les cotes


totales, les plus utilisées dans le dessin
technique appliqué à la construction. Le
total de toutes les cotes partielles doit
être égal à la cote totale.

• • Cote totale

• Elle va de pair avec la chaîne de cotes


et en représente la somme.

• Dans l’exemple suivant, la somme de la


chaîne de cotes est égale à la cote totale:
22 + 441 + 11 + 125 + 11 = 610
COTE DE NIVEAU
CLASSIFICATION DES
LOGEMENTS :
• Pour classer un logement, suivant un « TYPE », il faut différencier les pièces
principales des pièces de service. En effet, on ne comptabilise dans la
classification d’un logement que les pièces principales.
• LES PIECES PRINCIPALES : Chambre, séjour, bureau et salon.
• LES PIECES DE SERVICE : Cuisine, cave, grenier, SDB, cellier, garage, W
• EXEMPLE DE LOGEMENTS :
• - Studio : une seule pièce (cuisine comprise),
• - T1 : une pièce principale + pièces de service,
• - T2 : deux pièces principales + pièces de service,
• - etc. ... ,
• NOTA : Un Duplex est un appartement sur deux niveaux.
Concepts en architecture
• En architecture, le concept est la manière spécifique avec laquelle on assemble
ou on combine :

 les besoins de programmation du projet

 le contexte physique, social, économique et politique du projet.

 les aspirations et la créativité de l’architecte Afin de former un tout cohérent qui


est le projet

• L’architecte n’invente pas les concepts, ils les formule ou les développent pour
pouvoir les utiliser dans la conception de son projet. Ils sont supposés être la
solution la plus appropriés aux différents problèmes posés. La formulation de
concepts est une activité qui n’est pas familière à toute personne impliquée dans
la conception d’un projet architectural et en particulier, les étudiants en
architecture ont beaucoup de difficultés à maitriser ce processus pendant la
conception de leurs projets. Il est assumé que, généralement deux problèmes
perturbent leurs aptitudes à formuler des concepts appropriés [8].

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