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MODULE 12:

BASES DE CALCUL
DES STRUCTURES SELON LES
EUROCODES

2020/2021 M. EL YAMOUNI Bouraida


Page 1
Plan général

CHAP 1 : Présentation des Eurocodes.

CHAP 2 : EC 0 – bases de calcul des structures

CHAP 3 : EC 1 – actions sur les structures

CHAP 4 : EC 1 – actions du vent

CHAP 5: EC 1 – charges de neige

CHAP 6 : EC 1 – Actions sur les structures


exposées au feu Page 2
CHAPITRE 2:
BASES DE CALCUL DES
STRUCTURES (EUROCODE 0)

Page 3
SOMMAIRE

1.Généralités
2. Exigences
3.Principes du calcul aux états limites
4. Variables de base
5.Combinaisons d’actions
6.Vérifications à l’ELU
7.Vérifications à l’ELS
Page 4
1. EC 0 : Généralités
 L’EC 0 défit les principes et les exigences de
base pour le dimensionnement d’une structure.
 Les exigences auxquelles doit satisfaire une
structure sont énoncées à la section 2 de l’EN 1990:

a. Stabilité et résistance mécanique: « une


structure doit être conçue et réalisée de sorte
que, pendant sa durée de vie escomptée, avec
des niveaux de fiabilité appropriés et de façon
économique « (cf. le paragraphe 2.1 (1)P )
Page 5
1. EC 0 : Généralités
 Elle résiste aux actions et influences
susceptibles d’intervenir pendant son
exécution et son utilisation;

 Elle reste adaptée a l’usage pour lequel elle


a été conçue.

b. En cas d’incendie, la capacité portante de la


structure doit être assurée pendant la période
de temps requise (cf. le paragraphe 2.1 (3)P de
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l’EN 1990).
1. EC 0 : Généralités
 L’EN 1990 est prévue pour être employée
conjointement avec les autres Eurocodes. Elle se
compose :
a. D’un texte principal;
b. D’une annexe normative (Annexe A1)
permettant d’établir les combinaisons d’actions
pour les bâtiments;
c. De trois annexes informatives (Annexes B, C
et D). Page 7
1. EC 0 : Généralités
1.1 DEFINITIONS:
 Fiabilité : capacité d'une structure ou d’un
élément structural à satisfaire aux exigences
spécifiées, y compris la durée d’utilisation de
projet, pour lesquelles il ou elle a été
conçu(e). La fiabilité s ’exprime habituellement
en termes de probabilité
 La fiabilité structurale couvre diverses exigences :
a. La sécurité structurale: l’aptitude d'une
structure à assurer la sécurité des
personnes à l'égard des risques d'origine
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1. EC 0 : Généralités
1.1 DEFINITIONS:

b. L'aptitude au service: l ’aptitude d'une


structure à assurer un niveau de service
acceptable (ELS)

c. La tenue aux influences de l'environnement:


Durabilité

d. La robustesse: en pas être endommager de


façon disproportionnée par des évènements
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accidentels (séisme, explosion..)
1. EC 0 : Généralités

Page 10
1. EC 0 : Généralités
1.2 HYPOTHESES GENERALES
 Le choix du système structural et le projet de
structure sont réalisés par un personnel
suffisamment qualifié et expérimenté;
 L’exécution est confiée à un personnel
suffisamment compétent et expérimenté;
 Une surveillance et une maîtrise de la qualité
adéquates sont assurées au cours du travail, à
savoir dans les bureaux d’études, les usines, les
entreprises et sur le chantier;
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1. EC 0 : Généralités
1.2 HYPOTHESES GENERALES
 Les matériaux et produits de construction sont
utilisés de la manière spécifiée dans l’EC0 dans les
EC1 à EC9, ou dans les normes d’exécution
appropriées, ou dans les spécifications citées en
référence pour les matériaux ou produits;
 La structure bénéficiera de la maintenance
adéquate;
 L’utilisation de la structure sera conforme aux
hypothèses admises dans le projet.
Page 12
2. EC 0 : Exigences
2.1 EXIGENCES DE BASE:
 Distinction entre Principes et Règles d'application
a. Les Principes (lettre P) sont intangibles et
comprennent :
 Des énoncés d’ordre général et des
définitions ne comportant pas d’alternative,
 Et des prescriptions et des modèles
analytiques pour lesquels aucune alternative
n'est autorisée, sauf indication contraire.
Page 13
2. EC 0 : Exigences
2.1 EXIGENCES DE BASE:
b. Les Règles d'application sont des règles
généralement reconnues qui sont conformes
aux Principes (P) et satisfont leurs exigences.
c. Il est admissible d’utiliser des Règles de
dimensionnement différentes des Règles
d’Application données dans l’EN 1990, à
condition que leur conformité aux Principes
concernés soit démontrée et qu’elles donnent
au moins le même niveau de sécurité
structurale, d’aptitude au service et de
durabilité, que celui qui serait escompté par
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l’utilisation des Eurocodes.
2. EC 0 : Exigences
2.1 EXIGENCES DE BASE:
 (P) Une structure doit être conçue et réalisée de
sorte que, pendant sa durée de vie escomptée, avec
des niveaux de fiabilité appropriés et de façon
économique
 (P) Une structure doit être conçue et
dimensionnée pour avoir :
 Une résistance structurale (ELU),
fiabilité
 Une aptitude au service (ELS),
 Et une durabilité, de niveaux appropriés Page 15
2. EC 0 : Exigences
2.2 EXIGENCES DE FIABILITE (Annexe B)
 L’Eurocode 1990 (EC0) + l’annexe nationale (AN)
décrivent les principes et exigences du
dimensionnement des structures pour atteindre
une certaine fiabilité !
 Fiabilité : limiter la probabilité d’atteindre une
défaillance à une valeur acceptable !
Classe de
fiabilité RC
(indice β)
Limiter la
probabilité de
Classe de
défaillance
Durée de
Conséquences vie
CC Page 16
structure
2. EC 0 : Exigences
2.2 EXIGENCES DE FIABILITE (Annexe B)

I. Gestion de la fiabilité (approche probabiliste):


a. Classes de conséquences (CC3 à CC1) : c’est le
classement des structures sur bases des
conséquences en pertes de vies humaines,
d’ordre économique, social, environnemental

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Classe Exemples de bâtiments
de Description et de travaux de génie
conséquences civil

CC3 Conséquence élevée en termes de perte Tribunes, bâtiments publics où les


de vie humaine, ou conséquences consé- quences de la défaillance
économiques, sociales ou seraient élevées (par exemple
d'environnement très importantes salle de concert)
CC2 Conséquence moyenne en termes de Bâtiments résidentiels et de
perte de vie humaine, conséquences bureaux, bâti- ments publics où les
économiques, sociales ou conséquences de la défaillance
d'environnement considérables seraient moyennes (par exemple
bâtiment de bureaux)
CC1 Conséquence faible en termes de perte Bâtiments agricoles normalement
de vie humaine, et conséquences inoccupés (par exemple,
économiques, sociales ou bâtiments de stockage), serres
d'environnement faibles ou
négligeables
Définition des classes de conséquences CC Page 18
2. EC 0 : Exigences
2.2 EXIGENCES DE FIABILITE (Annexe B)

I. Gestion de la fiabilité (approche probabiliste):

b. Y sont associées des classes de fiabilité (RC3 à

RC1) correspondant à des indices de fiabilité β

en fonction des durées de vie des structures;

c. La probabilité de défaillance Pf d’une structure

est fonction de l’indice de fiabilité β Page 19


Valeurs minimales pour β
Classe de fiabilité
Durée de référence 1 an Durée de référence 50
ans
RC3 5,2 4,3
RC2 4,7 3,8
RC1 4,2 3,3

Valeurs minimales recommandées pour l'indice de fiabilité β


(ELU)

Pf 10-1 10-2 10-3 10-4 10-5 10-6 10-7


EC0 :Tab C.1
Relation entre β
et Pf β 1,28 2,32 3,09 3,72 4,27 4,75 5,20

Survivante si R-E > 0


Pf = (β)

Pf = Prob(R résistance –E l'effet des actions


Page)20
Défaillante si R-E > 0
Exemple
d’incertitudes??

Page 21
p f  ( )
 
  µZ  R E
Z  R2   E2
Hypothèses :
R, E suivent des lois Normales 34
(moyenne µ et d'écart-type ) de
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caractéristiques (µR, R) et (µE, E)
2. EC 0 : Exigences
 Exemple: Pour la classe de fiabilité
RC2 (~ CC2)
β = 4,7 pour une durée de vie de 1 an ce qui
donne une probabilité de défaillance (ruine de la
structure) Pf =10-6
ou
β = 3,8 pour une durée de vie de 50 ans ce
qui donne une probabilité de défaillance (ruine
de la structure) Pf =10-4

La durée d’utilisation du projet dépend du type de


Page 23
structures.
2. EC 0 : Exigences
2.2 EXIGENCES DE FIABILITE (Annexe B)
II. DURÉE DE SERVICE DES STRUCTURES

 La durée de service (ou durée d’utilisation de


projet) est la période au cours de laquelle la
structure est censée rester normalement utilisable
en étant entretenue, mais sans qu’il soit
nécessaire de procéder à de grosses réparations

Pour les bâtiments courants, elle est


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généralement prise égale à cinquante ans.
CATÉGORIE DE DURÉE
DURÉE DE DE EXEMPLES
SERVICE SERVICE

1 10 STRUCTURES PROVISOIRES

2 10-25 ÉLÉMENTS STRUCTURAUX


REMPLAÇABLES

3 15-30 STRUCTURES AGRICOLES ET SIMILAIRES

4 50 BÂTIMENTS ET AUTRES STRUCTURES


COURANTES

5 100 BÂTIMENTS MONUMENTAUX PONTS ET


AUTRES OUVRAGES DE GÉNIE CIVIL
Page 25
2. EC 0 : Exigences
2.2 EXIGENCES DE FIABILITE (ANNEXE C)

II. Gestion de la fiabilité (approche approche


semi-probabiliste):

 En pratique, l'approche probabiliste intégrale


n’est pas réalisable pour un projet moyen

 Les Eurocodes proposent une approche dite


semi-probabiliste basée sur des coefficients
partiels de sécurité à appliquer sur les actions et
les résistances (majorer les charges et minorer
les résistances) . Page 26
2. EC 0 : Exigences
2.2 EXIGENCES DE FIABILITE (ANNEXE C)

II.Gestion de la fiabilité (approche approche


semi-probabiliste):
 Dans cette approche, la simplification par rapport à
la précédente repose sur :
a. Un choix pertinent des valeurs représentatives
des diverses grandeurs aléatoires (actions et
résistances)
b. Un choix judicieux des coefficients partiels,
basé sur la pratique antérieure, et avec
réalisme (ils correspondent aux exigences de
fiabilité des structures de la classe RC2)Page 27
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
 Les états-limites (EL) sont des états particuliers
au-delà desquels une structure ne satisfait plus aux
exigences (structurelles ou fonctionnelles) pour
lesquelles elle a été conçue et dimensionnée.

Ils correspondent donc à des phénomènes


indésirables de sorte qu’en cas de dépassement la
structure ne satisfait plus a certaines exigences
structurales ou fonctionnelles definies lors de son
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projet.
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
La vérification des structures se fait par le calcul
aux états-limites :

 ELU : Etats Limites Ultimes d’équilibre et de


résistance
 ELS : Etats Limites de Service

 La justification d’une structure consiste à s’assurer


que de tels états ne peuvent pas être atteints ou
dépassés avec une probabilité dont le niveau
dépend de nombreux facteurs. Page 29
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
3.1 ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS)
 Les ELS sont des états correspondant à des
conditions au-delà desquelles les exigences
d’aptitude au service spécifiées pour une
structure ou un de ses éléments ne sont plus
satisfaites.

 Doivent être classés comme «de service », les


états-limites qui concernent le fonctionnement de
la structure ou d’éléments structuraux en
utilisation normale, le confort des personnes,
l’aspect de la construction (déformations
excessives, fissuration). Page 30
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
3.1 ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS)
La vérification des états- limites de services doit
porter sur les aspects suivants:

a. ELS réversibles:
 Les déformations qui affectent l’aspect de
tout ou partie de la structure, le confort des
utilisateurs, la fonction de la structure
(flambement, fléchissement, torsion..) ;

Les vibrations qui nuisent au confort des


personnes ou qui limitent l’efficacité
fonctionnelle de la structure ; Page 31
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
3.1 ETATS LIMITES DE SERVICE (ELS)
La vérification des états- limites de services doit
porter sur les aspects suivants:
b. ELS irréversibles:
Les dommages susceptibles de nuire à
l’aspect, à la durabilité, ou à la fonction de la
structure (fissures..); .
 Les EC2 à EC9 mentionnent les critères d’aptitude
au service à vérifier en fonction des matériaux
utilisés. :
 Les flèches;
 L’ouverture des fissures du BA;
 La fréquence propre de vibration Page 32
ELS: FLAMBEMENT & FLECHISSEMENT

Page 33
ELS: FISSURATIONS & VIBRATIONS

Page 34
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
3.2 ETATS LIMITES ULTIMES (ELU)
 Les ELU sont des états associés à un
effondrement partiel ou total de la structure (
défaillance structural). Ils correspondent
généralement à la capacité portante maximale de
la structure ou d’un de ses éléments.
 Doivent être classés comme «ultimes », les états-
limites qui concernent la sécurité des personnes
et/ou celle des structures. Page 35
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
3.2 ETATS LIMITES ULTIMES (ELU)
 L’EN 1990 considère 4 types d’ELU :

a. EQU: La perte d’équilibre statique (état limite


d’équilibre statique) de la structure ou d’une
partie de celle-ci, considérée comme un corps
rigide.

b. STR: la défaillance interne ou déformation


excessive (état limite de résistance) de la
structure ou d’éléments structuraux, lorsque la
résistance des matériaux de construction de la
structure domine Page 36
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
3.2 ETATS LIMITES ULTIMES (ELU)
c. GEO :la défaillance ou déformation excessive
du sol,lorsque les résistances du sol ou de la
roche sont significatives pour la résistance

d. FAT: La défaillance due à la fatigue de la


structure ou d’éléments de structure (état limite
de fatigue), pour laquelle l’EC0 renvoie aux
EC2 à EC9 Page 37
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites

3.2 ETATS LIMITES ULTIMES (ELU)


 L’EN 1997 ajoute 2 autres types d’ELU :

e. UPL: perte d’équilibre de la structure ou du sol


due à un soulèvement causé par la pression
hydrostatique

f. HYD: soulèvement d’origine hydraulique,


érosion interne écoulements dans le sol dus à
des gradients hydrauliques
Page 38
EQU Perte d’équilibre statique de la structure ou d’une partie
quelconque de celle-ci, considérée comme un corps rigide,
lorsque :
 Des variations mineures de la valeur ou de la distribution
spatiale d'actions d’une source unique sont
significatives,
 Et les résistances des matériaux de construction ou du
sol ne sont généralement pas déterminants
STR Défaillance interne ou déformation excessive de la structure
ou d’éléments structuraux, y compris semelles, pieux, murs
de soubassement, etc., lorsque la résistance des matériaux
de construction de la structure domine
GEO Défaillance ou déformation excessive du sol, lorsque les
résistances du sol ou de la roche sont significatives pour la
résistance
FAT Défaillance de la structure ou d ’éléments structuraux due à la
fatigue
UPL Perte d’équilibre de la structure ou du sol due à un
soulèvement causé par la pression hydrostatique (EN1997)
HYD Soulèvement d’origine hydraulique, érosion interne
écoulements dans le sol dus à des gradients hydrauliques
Page 39
(EN1997)
Page 40
Page 41
EQU STR

GEO FAT

FAT

Page 42
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites

Page 43
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites
3.3 SITUATIONS DE PROJET
 Une situation de projet est définie comme « un
ensemble de conditions physiques représentant
les conditions réelles qui se produisent au cours
d’une certaine durée pour laquelle il sera
démontré par le calcul que les états limites
concernes ne sont pas dépassés ».
 Le nombre de situations de projet doit être
suffisamment strict et varié pour couvrir
l’ensemble des situations physiques qu’il est
raisonnable de s’attendre à rencontrer lors de la
vie de l’ouvrage. Page 44
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites

3.3 SITUATIONS DE PROJET


 Les situations de projet doivent être classées de
la manière suivante (cf. le paragraphe 3.2 (2)P ):
I. Situations de projet durables, qui se réfèrent
aux conditions d’utilisation normale;
II. Situations de projet transitoires, qui se
réfèrent à des conditions temporaires
applicables à la structure (exe: en cours
d’exécution ou de réparation de l’ouvrage);

Page 45
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites

3.3 SITUATIONS DE PROJET


iii. Situations de projet accidentelles, qui se
réfèrent à des conditions exceptionnelles
applicables à la structure ou à son exposition (
(incendie, choc,..);
iv. Situations de projet sismiques, qui se
réfèrent à des conditions applicables à la
structure lorsqu’elle lorsqu’elle est soumise a
des tremblements de terre.
Page 46
3. EC 0 : Principes du calcul aux états-limites

Page 47
4. EC 0 : Variables de base
4.1 Classification des actions:

 Une action (F) est définie dans l’EN 1990


comme:
a. Un ensemble de forces (charges) appliquées a
la structure (action directe) ;

b. Un ensemble de déformations ou
d’accélérations imposées, résultant par
exemple de changements de température, de
variation de taux d’humidité, de tassements
différentiels ou de tremblements de terre
Page 48
(action indirecte).
4. EC 0 : Variables de base
4.1 Classification des actions:
 Les actions sont classées en fonction de leur
variation dans le temps. On distingue trois types
d’actions :
a. Les actions permanentes G: dont la durée
d’application est égale à la durée de vie du
projet et dont la variation dans le temps est
négligeable (par exemple, le poids propre des
éléments de structure, équipements fixes,
revêtements, etc.) ou monotone jusqu’a ce
que l’action atteigne une certaine valeur limite
(par exemple, un retrait, des tassements, etc.);
Page 49
4. EC 0 : Variables de base
4.1 Classification des actions:
a. Les actions variables Q :dont la variation
dans le temps n’est ni négligeable, ni
monotone (charges d’exploitation, Neige, Vent,
etc.) ; certaines de ces actions (par exemple
les charges de neige ou de vent) peuvent aussi
parfois être considérées comme des actions
accidentelles, en fonction du lieu ou de la
situation
b. Les actions accidentelles A: habituellement
de courte durée, mais de grandeur significative
dont la probabilité d’occurrence sur une
structure au cours de sa durée de vie est
Page 50
4. EC 0 : Variables de base
4.1 Classification des actions:

 Les actions doivent aussi être classées suivant


(cf. le paragraphe 4.1.1) :

a. Leur variation temporelle: permanente, ou


variables
b. Leur origine : actions directes ou indirectes;
c. Leur variation spatiale : fixes (distribution
spatiale définie) ou libres;
d. Leur nature et/ou la réponse structurale :
Page 51
statique ou dynamique
Page 52
4. EC 0 : Variables de base
4.1.1 Les actions permanentes G:
 Les actions permanentes sont en général des
actions fixes et statiques.
 Elles sont représentées par leurs valeurs
caractéristiques qui est alors soit :
a. Unique égale à Gk si sa variabilité peut être
considérée comme faible (par exe: 5%<écart-
type distribution (%)<10%)
- C’est le cas des actions dues au poids propre ;
on peut alors prendre pour Gk la valeur
moyenne calculée a partir des dimensions et
Page 53
des poids volumiques moyens des matériaux ;
4. EC 0 : Variables de base
4.1.1 Les actions permanentes G:
b. Représentée par une valeur inférieure Gk,inf et
une valeur supérieure Gk,sup si la variabilité de
G ne peut pas être considérée comme faible.
- Ces deux valeurs sont déterminées de telle
façon que la probabilité de dépassement de la
valeur dans un sens ou dans l’autre soit
inférieure à 5 % (fractile à 5% et 95%), la
fonction de répartition étant supposée
gaussienne (en cloche)
Page 54
Faible variabilité

Grande variabilité

Page 55
4. EC 0 : Variables de base
4.1.1 Les actions permanentes G:
 On utilise l'indice « inf » pour désigner des
valeurs limites inférieures à utiliser lorsque l'action
à un effet favorable (effet de sens contraire que
l’action variable dominante), exe: poids d’un mur
de soutènement pour la vérification de stabilité
en reversement) .
 On utilise l'indice « sup » pour désigner des
valeurs limites supérieures à utiliser lorsque
l'action à un effet défavorable (effet de même
sens que l’action variable dominante). Ceci
constitue généralement la situation normalePage 56
4. EC 0 : Variables de base
4.1.2 Les actions variables Q:
 La principale valeur représentative d’une action
variable est sa valeur caractéristique Qk
 Pour les charges d’exploitation comme pour la
plupart des actions variables climatiques (vent,
neige, température, etc.),
 La valeur caractéristique correspond à une
probabilité de dépassement égale à 0,02/an (soit
une période de retour de 50 ans).
 La valeur caractéristique de l’action sismique est
fixée dans la norme NF EN 1998-1 sur laPage base
57
4. EC 0 : Variables de base
4.1.2 Les actions variables Q:

 Les autres valeurs représentatives se déduisent


de la valeur caractéristique Qk et sont les
suivantes (cf. le paragraphe 4.1.3 de l’EN 1990) :

a. La valeur de combinaison Ψ0 Qk ;

b. La valeur fréquente Ψ1 Qk ;

c. La valeur quasi permanente Ψ1 Qk


Page 58
Page 59
4. EC 0 : Variables de base
4.1.2 Les actions variables Q:

i. La valeur de combinaison:

a. Correspond à l’intensité de l’action variable


non dominante
b. Prendre en compte la probabilité réduite d’une
occurrence simultanée des valeurs les plus
défavorables de plusieurs actions
indépendantes
c. Utilisé pour la vérification des ELU, des ELS
Page 60
irréversibles
4. EC 0 : Variables de base
4.1.2 Les actions variables Q:

ii. La valeur fréquente :

a. Associée à des Etats Limites de Service dont


l’apparition dépend d’interventions répétées
d’une action (exe: vibrations)
b. Elle est choisie telle que le temps de
dépassement correspond à 1 % de la durée de
référence (pour les bâtiments par exemple)
c. Utilisé pour la vérification des ELU avec des
actions accidentelles, des ELS réversibles
Page 61
4. EC 0 : Variables de base

4.1.2 Les actions variables Q:

i. La quasi-permanente :

a. Associée à l’étude d’effets de longue durée


(par exemple le fluage)
b. Elle est habituellement choisie de sorte que le
temps de dépassement représente la 1/2 de la
durée de référence
c. Utilisé pour la vérification des ELU avec des
actions accidentelles, des ELS réversibles.
Page 62
Page 63
4. EC 0 : Variables de base

4.1.3 Les actions accidentelles A:

 On ne dispose pas en règle générale pour les

actions accidentelles d’informations suffisantes

pour utiliser les méthodes statistiques.

 On détermine alors directement une valeur

nominale unique.
Page 64
4. EC 0 : Variables de base
4.1.4 Les actions des eaux souterraines sur les
structures:
 Elles sont détaillées dans l’Annexe Nationale de
l’EN 1990
 Lorsque ces actions notées Fwa sont prises en
compte, il y a lieu de différencier les niveaux:
a. Le niveau quasi permanent (ou niveau EB des
« basses eaux ») ;
b. Le niveau fréquent (ou niveau EF) ;
c. Le niveau caractéristique (ou niveau EH des
« hautes eaux ») ;
d. Le niveau accidentel (ou niveau EE). Page 65
Niveau EH

≈Niveau EF

≈Niveau EB

Page 66
Actions Valeur Notation Bases de Autres valeurs
représentative symbolique détermination représentatives
Permanentes Caractéristique Gk Valeur
moyenne ou
fractiles 5%
et 95%
Variables Caractéristique Qk Période de Valeurs de
retour combinaison,
fréquentes,
quasi-
permanentes
Accidentelles De calcul Ad Valeur
nominale
Sismiques Caractéristique AEk ou AEd Période de
ou de calcul AEd   I AEk retour ou
valeur
nominale

Page 67
4. EC 0 : Variables de base
4.2 Valeurs de calcul des actions :

 Les valeurs de calcul Fd (d: design) des actions


correspondent aux valeurs utilisées dans les
modelés de calcul
 Elle peut s'exprimer sous forme générale par :
Fd = γf Frep (valeur representative de l’action)
Avec Frep=Ψ Fk (valeur caractéristique de l’action)
- γf : est un coefficient partiel pour l'action,qui
tient compte de la possibilité d'écarts défavorables
des valeurs de l’action par rapport aux valeurs
représentatives ;
- Ψ : est soit 1 ou Ψ0, Ψ1 ou Ψ2. Page 68
4. EC 0 : Variables de base
4.2 Valeurs de calcul des actions :

 La valeur de calcul d’une action F est alors


obtenue directement par le produit
Fd = γf Ψ Frep = γF Frep

 Pour les actions permanentes, lorsqu’il est


nécessaire de distinguer les effets favorables et
défavorables, deux coefficients partiels différents
doivent être employés γG,inf et γG,sup (cf. le
paragraphe 6.3.2 de l’EN 1990)

 On ne tient en général pas compte desPage


effets
69
favorables d’une action variable.
4. EC 0 : Variables de base
4.3 Valeurs de calcul des données géométriques:
 Les données géométriques (points d’application
de charge, dimensions des éléments structuraux,
etc.) relatives à la structure et aux actions sont
utilisées pour évaluer des effets d’actions et/ou
des résistances
 En général, elles peuvent être représentées par
des valeurs nominales : ad = anom
- ad valeurs de calcul des données géométriques;
- anom valeurs nominales des données géométriques
(valeurs issues des dessins d’exécution). Page 70
4. EC 0 : Variables de base
4.4 Effets des actions:
 Les effets des actions Ed correspondent aux effets
sur les éléments structuraux (efforts internes,
moment, contrainte, déformation unitaire, etc.).
 Ils dépendent des actions et des données
géométriques de la structure.
 Pour les différentes combinaisons d’actions
formées et étudiées (actions physiquement
compatibles), les effets des actions sont exprimes
de manière générale selon :
𝑬𝒅 = 𝜸𝒔𝒅 𝑬 𝜸𝒇,𝒊 𝑭𝒓𝒆𝒑,𝒊 ; 𝑿𝒅 ; 𝒂𝒅 i≥1 Page 71
4. EC 0 : Variables de base
4.4 Effets des actions:
 Avec :
 ad est la valeur de calcul des données
géométriques.

 γsd est un coefficient tenant compte des


incertitudes du modelé structural ou parfois
dans la modélisation des actions
 Xd est la valeur de calcul d’une propriété d’un
matériau
Page 72
4. EC 0 : Variables de base
4.5 Résistance des éléments structuraux:
4.5.1 Valeur caractéristique des propriétés de
matériaux:
 Les propriétés des matériaux ou des produits sont
représentées par des valeurs caractéristiques (Xk)
 Cette valeur correspond à une probabilité donnée
de ne pas être atteinte lors d’une hypothétique
série d’essais illimités
 Généralement, elle correspond à un fractile
spécifié de la distribution statistique supposée de
Page 73
la propriété concernée du matériau
4. EC 0 : Variables de base
4.5 Résistance des éléments structuraux:
4.5.1 Valeur caractéristique des propriétés de
matériaux:
 Sauf indication contraire dans les EC 2 à EC 9:
Si une valeur basse d’une propriété d’un matériau ou
d’un produit est défavorable, il convient de définir la
valeur caractéristique comme étant le fractile 5 %;
Si une valeur haute d’une propriété d’un matériau ou
d’un produit est défavorable, il convient de définir la
valeur caractéristique comme étant le fractile 95 %.
Page 74
4. EC 0 : Variables de base
4.5 Résistance des éléments structuraux:
4.5.1 Valeur caractéristique des propriétés de
matériaux:

 Exemple: valeurs caractéristiques Béton

 La résistance en compression du béton est


définie, conformément à l'approche statistique de
la norme NF EN 206-1, comme le fractile 5% de la
distribution des résistances.
 La figure 1 montre par exemple l'histogramme des
résistances mesurées lors du chantier du pont de
Page 75
Normandie.
Figure 1 : distribution des résistances des bétons du viaduc
d'accès Nord du pont de Normandie
(459 échantillons) : fcm = 81,6 MPa ; s = 4,5 MPa.
Page 76
4. EC 0 : Variables de base
4.5 Résistance des éléments structuraux:
4.5.1 Valeur caractéristique des propriétés de
matériaux:
 Dans cet exemple la moyenne des résistances
mesurées fcm est égale à 81,6 MPa et l'écart type s
est égal à 4,5 MPa. Si l'on considère que la
distribution des résistances suit une loi normale, le
fractile 5%
fck = fcm – 1,645 s (soit 74,2 MPa )
 L'EC 2 adopte, pour simplifier, la relation suivante:
fcm = fck + 8 MPa.
Page 77
4. EC 0 : Variables de base
4.5.2 Valeur de calcul des propriétés de
matériaux:
 La valeur de calcul d’une propriété de
matériau Xd peut être exprimée par la relation
suivante :
Xd = η (Xk/ γm)
 η : est la valeur moyenne du coefficient de
conversion tenant compte des effets de volume et
d’échelle, des effets d’humidité, de l’effet de la
durée de chargement, etc. (cf. le paragraphe 6.3.3
de l’EN 1990).
Page 78
4. EC 0 : Variables de base

4.5.2 Valeur de calcul des propriétés de


matériaux:

 γm : est le coefficient partiel pour la propriété du


matériau (ou produit) tenant compte de la
possibilité d’écart défavorable de la propriété du
matériau par rapport à sa valeur caractéristique et
de la partie aléatoire du coefficient de conversion
η.
Page 79
4. EC 0 : Variables de base
4.5.3 Résistance de calcul:
 La valeur de calcul de la résistance structurale Rd
d’un élément est obtenue à partir des valeurs de
calcul des propriétés individuelles des matériaux et
des données géométriques

η𝒊 𝑿𝒌,𝒊
𝑹 ; 𝒂𝒅
R d= 𝑹 𝑿𝒅 ; 𝒂𝒅
ൗ𝜸𝑹𝒅= γm,i ൘ i≥1
𝜸𝑹𝒅

Page 80
4. EC 0 : Variables de base
4.5.3 Résistance de calcul:
 Avec :

 𝜸𝑹𝒅 : est le coefficient partiel qui couvre les


incertitudes liées au modèle de résistance ainsi
que les écarts géométriques s’ils ne sont pas
explicitement modélisés

 𝑿𝒌,𝒊 : est la valeur de calcul de la propriété du


matériau « i ». Page 81
4. EC 0 : Variables de base
4.5.3 Résistance de calcul:
 Par simplification, on peut poser γM = γRd. γm , on
alors:

η𝒊 𝑿𝒌,𝒊 γm,i 𝒂𝒅 𝑹 η𝒊 𝑿𝒌,𝒊 ;γm,i 𝒂𝒅


Rd= 𝑹
γM,i
;
𝜸𝑴,𝒊
= ൗγM,i i≥1
 Pour des éléments constitues d’un seul matériau
(par exemple d’acier), la résistance de calcul peut
s’obtenir directement à partir de la valeur
caractéristique de sa résistance et du coefficient
« global ≫ γM par la formule :
Rd= RK/ γM Page 82
4. EC 0 : Variables de base
4.5.3 Résistance de calcul:
 Plus la valeur d’une propriété d’un matériau variera
autour de sa moyenne, plus les mesures de
sécurité qu’il faudra prendre sur la propriété en
question devront être importantes
 Par exemple, dans les structures en béton armé,
les coefficients γM pour le béton et l’acier sont
respectivement de 1,5 et 1,15 , étant donné la
variation plus importante de la résistance du béton
par rapport à celle de l’acier (due à son
hétérogénéité).
Page 83
Valeurs de calcul des actions

Fdi = fi Fki


Fki
Ed = Sd E(Fdi ; ad)

Fi Données Ed = E(Fi Fki ; ad)


géométriques ad
Xi Rd = R(i Xki /Mi ; ad)

Xki Rd = (1/Rd) R(Xdi ; ad)

Xdi = (i/mi) Xki

Valeurs de calcul des résistances Page 84


5. EC 0 : Combinaisons d’actions

 L’étude d’une structure nécessite de prendre en


considération plusieurs actions qui peuvent être,
si cela peut se produire physiquement, à prendre
en compte simultanément
 On considère alors des combinaisons dans
lesquelles les actions sont introduites avec
différentes valeurs représentatives Frep (=Ψ Fk)
 Les combinaisons sont introduites de sorte a ne
pas prendre en compte simultanément des
niveaux d’intensité élevés de plusieurs actions
Page 85
5. EC 0 : Combinaisons d’actions
 Par exemple, lorsqu’une action est prise en
compte avec sa valeur caractéristique Fk, les
autres actions sont prises en compte avec des
valeurs réduites appelées valeurs
d’accompagnement qui peuvent être égales a Frep
 Ainsi, pour le calcul des structures, les
combinaisons d’actions sont formées en
considérant une des actions (action variable,
accidentelle ou sismique) comme action
dominante à laquelle on combine les autres
actions en prenant en compte selon les cas leur
valeur de combinaison (valeur fréquente ou
Page 86
encore leur valeur quasi permanente).
5. EC 0 : Combinaisons d’actions

 Le nombre de combinaisons obtenues de la sorte


pouvant être très important, il est nécessaire de
ne garder que les plus défavorables vis-à-vis de
l’effet considéré.

Page 87
5. EC 0 : Combinaisons d’actions
 Pratiquement:
 On affecte à chaque d’actions un coefficient de
sécurité partiel
 Pour le actions variables: on distingue entre les
actions entre actions dominantes
d’accompagnement
 On combine les actions obtenues (principe de
superposition de effets)
 On ne gardent que les combinaisons qui
engendrent les sollicitions les plus défavorables
Page 88
6. EC 0 : Vérification aux ELU

 Les quatre Etats Limites Ultimes (EQU, STR,


GEO et FAT) doivent être vérifiés pour des
situations de projet permanentes/transitoires et
accidentelles ou sismiques
 Dans le cas de situations de projet sismiques, la
vérification porte uniquement sur la résistance
(STR).
 Pour les vérifications relatives aux ELU de
Fatigue (FAT), l’EN 1990 renvoie aux normes EN
1992 à EN 1999.
Page 89
6. EC 0 : Vérification aux ELU
6.1 Vérification de l’équilibre statique et de la
résistance:
 Pour la justification des Etats Limites Ultimes
EQU et STR et/ou GEO, il est nécessaire de
vérifier les critères suivants :
a. Etat limite d’équilibre statique de la structure
(EQU) : on doit vérifier que Ed,dst ≤ Ed,stb
Avec :
- Ed,dst est la valeur de calcul des actions
déstabilisatrices ;
- Ed,stb est la valeur de calcul des Page
actions
90
stabilisatrices ;
6. EC 0 : Vérification aux ELU

a. Etat limite de rupture ou de déformation excessive


d’une section, d’un élément ou d’un assemblage
(STR et/ou GEO) : on doit vérifier que Ed ≤ Rd
Avec :
- Ed est la valeur de calcul de l’effet des actions
(effort interne, moment, contrainte, etc.) ;
- Rd est la valeur de calcul de la résistance
correspondante.

Page 91
6. EC 0 : Vérification aux ELU
6.1.1 Combinaisons d’actions pour situations de
projet durables ou transitoires (combinaisons
fondamentales)
 Le format général des effets des actions pour la
vérification des Etats Limites Ultimes dans le cas
de situations durables ou transitoires est donné
par la formule suivante :
Ed = Sd E {g,j Gk,j ; p P ; q,1 Qk,1 ; q,i Ψ0,i Qk,i }
j ≥ 1 ; i > 1.

Page 92
6. EC 0 : Vérification aux ELU
 Cette expression peut généralement être
simplifiée par :
Ed = E {G,j Gk,j ; P P ; Q,1 Qk,1 ; Q,i Ψ0,i Qk,i }
j ≥ 1 ; i > 1.
 Dans ce cas, l’expression entre parenthèses {}
peut s’exprimer par :

 G, j Gk, j «» P P «» Q,1Q k,1 «» Q,i y0,i Qk,i
j1 i>1

(expression 6.10 de l’EN 1990). Page 93


6. EC 0 : Vérification aux ELU
 Avec:
 G,j : coefficient partiel sur l’action permanente j ;
 P : coefficient partiel sur les actions de précontrainte ;
 Q,1 : coefficient partiel sur l’action variable dominante
 Q,i :coefficient partiel sur l’action variable
d’accompagnement ;
 Gk,j : valeur caractéristique de l’action permanente j ;
 P : valeur représentative de l’action de précontrainte (Pk );
 Qk,1 :valeur caractéristique de l’action variable dominante ;
 Qk,i :valeur caractéristique de l’action variable
d’accompagnement ; Page 94
6. EC 0 : Vérification aux ELU
 Avec:
 y0,i : coefficient définissant la valeur de combinaison de
l’action variable ;
 y0,1 :coefficient définissant la valeur de combinaison de
l’action variable dominante ;

 le signe «+ » signifie « doit être combiné à » ;

 le signe «Σ » signifie « l’effet combiné de » ;

Page 95
6. EC 0 : Vérification aux ELU
 Pour le cas des bâtiments, les valeurs de calcul
des actions à prendre en compte dans
l’expression précédente (expression 6.10) doivent
être conformes aux tableaux A1.2(A), A1.2(B) et
A1.2(C) de l’Annexe A1 de l’EC0 et l’Annexe
National à l’EC0 (NF)
 Pour la vérification de l’équilibre statique (EQU)
des structures des bâtiments, on utilisera les
valeurs données dans le tableau A1.2(A).
 Vérification EQU → tab A1.2(A).

Page 96
Page 97
6. EC 0 : Vérification aux ELU

 Pour la vérification des éléments structuraux non


soumis à des actions géotechniques, les valeurs
de calcul a prendre en compte par la vérification
de l’état limite (STR) sont présentées dans le
tableau A1.2(B)

 Vérification STR → tab A1.2(B).

Page 98
Page 99
6. EC 0 : Vérification aux ELU
 Pour la vérification des éléments structuraux
soumis à des actions géotechniques (semelles,
pieux, murs de soubassement) (GEO), en utilise
l'une des trois approches suivantes complétées
pour les actions géotechniques et les résistances,
par l’EN 1997:

a. Approche 1 : Application, dans des calculs


séparés, de valeurs de calcul provenant du
Tableau A1.2(C) et du Tableau A1.2(B) aux
actions géotechniques, aussi bien aux qu’aux
autres actions appliquées à la structure ou en
provenance de celle-ci. Page 100
6. EC 0 : Vérification aux ELU
a. Approche 2 : Application de valeurs de calcul
provenant du Tableau A1.2 (B) aux actions
géotechniques ainsi qu’aux autres actions
appliquées à la structure ou en provenance de
celle-ci.
b. Approche 3 : Application de valeurs de calcul
provenant du Tableau A1.2(C) aux actions
géotechniques et, simultanément, application
de coefficients partiels du Tableau A1.2(B) aux
autres actions appliquées à la structure ou en
provenance de celle-ci.

Page 101
6. EC 0 : Vérification aux ELU
 L’Annexe Nationale à l’EN 1990 et l’Annexe
Nationale à la NF EN 1997-1 retiennent deux
approches sur les trois approches proposées
dans l’EN 1990 : Approches 2 et 3
 Pour les bâtiments courants sans étage en sous-
sol, l’approche 2 est retenue dans l’Annexe
Nationale NF
 Les approches 2 ou 3 peuvent être spécifiées
dans le cas de bâtiments possédant plusieurs
étages en sous-sol avec parois assurant une
fonction porteuse et une fonction de soutènement
Page 102
(voile en BA) .
Page 103
ETAT-LIMITE EQU TABLEAUX

A1.2(A) A1.2(B) A1.2(C)


ETAT-LIMITE STR
sans actions
géotechniques
APPROCHE 1

ETAT LIMITE STR


avec actions
APPROCHE 2
géotechniques
ETAT LIMITE GEO

APPROCHE 3
Page 104
6. EC 0 : Vérification aux ELU
6.1.2 Combinaisons d’actions pour situations de
projet accidentelles
 Le format général des effets des actions est le
suivant:
Ed = E { Gk,j; P ; Ad; (Ψ1,1 ou Ψ2,1 ) Qk,1; Ψ2,i Qk,i }
j ≥ 1 ; i > 1.
 Dans ce cas, l’expression entre parenthèses {}
peut s’exprimer par :
 Gk, j «» P «» (Ψ1,1 ou Ψ2,1) Q k,1 «» y2,i Qk,i
j1 i>1
(Expression 6.11b de l’EN 1990) Page 105
6. EC 0 : Vérification aux ELU

 Le choix entre Ψ1,1 ou Ψ2,1 dépend de la situation


accidentelle considérée dans les EN 1991 au EN
1997 (choc, incendie, etc.).
 Le tableau A1.3 fournit les coefficients partiels à
utiliser le cas des situations accidentelles, pour
lesquelles les coefficients partiels d’actions  sont
pris égaux a 1.

Page 106
Page 107
6. EC 0 : Vérification aux ELU
6.1.3 Combinaisons d’actions pour situations de
projet sismiques
 Le format général des effets des actions est le
suivant:
Ed = E { Gk,j; P ; Aed ; Ψ2,i Qk,i }
j ≥ 1 ; i > 1.
 Dans ce cas, l’expression entre parenthèses {}
peut s’exprimer par :
 Gk, j «» P «» y2,i Qk,i
j1 i>1
(Expression 6.12b de l’EN 1990) Page 108
7. EC 0 : Vérification aux ELS
 Les ELS ne sont pas associés à une situation de
projet, comme c’est le cas pour les ELU.
 Ils sont plutôt associés à des états de la structure,
ou de certaines de ses parties, lui causant des
dommages limités et rendants son usage impossible
 Ils sont définis en tenant compte des conditions
d’exploitation ou de durabilité de la construction ou
de l’un de ses éléments : sans qu’il puisse en
résulter, du moins à court terme, la ruine de la
construction.
Page 109
7. EC 0 : Vérification aux ELS

 Les états limites de service courants concernent :


a. La limitation des contraintes:
 La contrainte de compression dans le béton
doit être limitée afin d’éviter les fissures
longitudinales, les micro-fissures ou encore des
niveaux élevés de fluage..
 Les contraintes de traction dans les armatures
doivent être limitées afin d’éviter les
déformations inélastiques.
Page 110
7. EC 0 : Vérification aux ELS

b. La maîtrise de la fissuration :
 La fissuration doit être limitée de telle sorte
qu’elle ne porte pas préjudice au bon
fonctionnement ou à la durabilité de la structure
ou encore qu’elle ne rende pas son aspect
inacceptable (ouverture maximale de
fissuration).

Page 111
7. EC 0 : Vérification aux ELS
c. La limitation des flèches:
 La déformation verticale d’un élément ou
d’une structure ne doit pas être préjudiciable à
leur bon fonctionnement ou à leur aspect.
 Il convient de fixer des valeurs limites
appropriées des flèches, en tenant compte de la
nature de l’ouvrage et de sa destination.
 Il convient de limiter les déformations aux
valeurs compatibles avec les déformations des
autres éléments liés de la structure tels que
cloisons, vitrages, bardages, réseaux ou
Page 112
finitions.
7. EC 0 : Vérification aux ELS
7.2 Critères de vérification des ELS:
 La justification des ELS se traduit par l’inégalité
suivante (cf. le paragraphe 6.5.1 de l’EN 1990):
Ed ≤ Cd.
avec :
- Cd valeur limite de calcul correspondant au critère
d’aptitude au service considéré ;
- Ed valeur de calcul des effets des actions définie
dans le critère d’aptitude au service Cd (flèche,
ouverture de fissure, etc.) et déterminée sur la base
de la combinaison appropriée. Page 113
7. EC 0 : Vérification aux ELS
7.1 Combinaisons d’actions:

 Trois combinaisons peuvent alors être à prendre


en compte en fonction des situations de projet
considérées et des exigences d’aptitudes au
service à vérifier (cf Tableau A1.4) :

 La combinaison caractéristique ;

 La combinaison fréquente ;
Page 114
 La combinaison quasi permanente..
7. EC 0 : Vérification aux ELS
7.1.1 Combinaison caractéristique :
 Elle est à considérer en règle générale pour les
états limites à court terme. Dans ce cas, l’effet
étudié (formation d’une fissure, flèche, etc.) atteint
une seule fois une certaine valeur.
 Cette combinaison est normalement à considérer
pour des états limites irréversibles.
 Elle prend la forme suivante :

 Gk, j «» P «» Q k,1 «» y0,i Qk,i


j1 i>1 Page 115
Page 116
7. EC 0 : Vérification aux ELS
7.1.2 Combinaison fréquente :

 Elle est à considérer pour des états limites à


moyen terme, généralement réversibles.

 Elle prend la forme suivante :


 Gk, j «» P «» y1,1 Q k,1 «» y2,i Qk,i
j1 i>1

Page 117
7. EC 0 : Vérification aux ELS
7.1.3 Combinaison quasi-permanente :

 Elle est à considérer pour des états limites à long


terme et l'aspect de la structure et les
déformations horizontaux.

 Elle prend la forme suivante :


 Gk, j «» P «» y2,i Qk,i
j1 i>1

Page 118
Page 119
Page 120
Merci de votre attention

Page 121

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