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MODULE 12:

MATERIAUX DE CONSTRUCTION

M. EL YAMOUNI Bouraida
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MATERIAUX DE CONSTRUCTION
CHAP 1 : Les granulats

CHAP 2 : Le ciment

CHAP 3 : Le béton

CHAP 4: L’acier

CHAP 5 : Le bois

CHAP 6 : La brique

CHAP 7 : Le bitume Page 2


Plan

I. Elaboration des métaux: fontes et aciers

II. Désignation des métaux ferreux

III.Essais mécaniques

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I. Elaboration des métaux ferreux

1. Introduction
2. les classes des matériaux
3. Propriétés des métaux
4. Elaboration de la fonte
5. Elaboration de l’acier
6. Conclusion
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Introduction

Rôle des matériaux :

 Importance capitale dans le développement et les


découvertes stratégiques : Aviation, nucléaire, automobiles,
chemins de fer, industrie navale, sport, énergies
renouvelables, bâtiments et TP, et les nouvelles
technologies…..

 Développement d’un pays sa consommation en


Matériaux et Energie.

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Introduction
• Production d’acier par pays en 2018 (en Millions de tonnes/an):
1. Chine : 272,5 Mt
2. Japon : 112,7 Mt
3. États-Unis : 98,9 Mt
4. Russie : 65,6 Mt
5. Corée du Sud : 47,5 Mt
6. Allemagne : 46,4 Mt
7. Ukraine : 38,7 Mt
8. Brésil : 32,9 Mt
9. Inde : 32,6 Mt
10. Italie : 28,4 Mt
11. France : 20,8 Mt
12. Turquie : 20,5 Mt
• Tous les pays arabes : moins de 25 Mt
• Monde : environ 1100 Mt/an Page 6
Classes de matériaux

Quatre classes de matériaux:

Métaux et alliages métalliques

Polymères

Céramiques

Composites

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Classes de matériaux

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Propriétés des métaux

 Les métaux les plus utilisés dans la construction sont la fonte et


l'acier puisqu'ils présentent les avantages suivants :
 Haute résistance, plasticité, conductibilité thermique élevée,
assemblage par soudage.
 En revanche, ces matériaux présentent aussi des
inconvénients à savoir : corrosion en présence d'eau et
déformation sensible avec l'augmentation de la température.

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Propriétés des métaux

Malléabilité

 La malléabilité est la propriété possédée par certains métaux de


pouvoir être réduits en feuilles minces sous un effort de
compression, à froid ou à chaud, sans criques .
 Les procédés de compression sont le forgeage et le laminage.
 La malléabilité croît avec l’augmentation de la température.

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Propriétés des métaux

Elasticité

 L’élasticité d’un métal désigne sa capacité à reprendre sa


forme, tel un ressort que vous étirez et relâchez.
 La limite d’élasticité représente le point à partir duquel la pièce
est déformée de manière permanente.

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Propriétés des métaux

Dureté

 La dureté d’un matériau est définie comme la résistance qu’il


oppose à la pénétration d’un corps plus dur que lui.
 Par exemple, l’acier est plus dur que l’aluminium, car il est plus
difficile à rayer.
 En d’autres termes, la dureté dépend de la facilité avec laquelle
un corps peut déformer ou détruire la surface d’un matériau en y
pénétrant.
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Propriétés des métaux

Ténacité

 Connue aussi sous le terme de résilience, la ténacité est la


capacité d’un matériau à résister à la rupture sous l’effet
d’un choc.
 Par exemple , l’acier est plus tenace que la fonte, et la fonte
plus tenace que le verre.

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Propriétés des métaux

Fragilité

 Un métal fragile est un métal qui se rompt au lieu de se


déformer.
 Le verre, la fonte, le béton et les céramiques sont des matériaux
fragiles. Ils supportent pas les efforts de pliage et se brisent lors
d’un choc.

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Propriétés des métaux

Ductilité

 Un matériau est dit ductile lorsqu’il peut être étiré, allongé ou


déformé sans se rompre.
 Des métaux comme l’or, le cuivre et l’acier doux sont ductiles.

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Propriétés des métaux

Résistance à la corrosion

 La résistance à la corrosion désigne la capacité d’un matériau


de ne pas se dégrader sous l’effet de la combinaison chimique
de l’oxygène de l’air et du métal .
 Les alliages d’acier au nickel-chrome (aciers inoxydables),.

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Propriétés des métaux

La coulabilité

 On appelle la coulabilité la propriété possédée par plusieurs


métaux d'épouser étroitement la forme des moules dans lesquels
ils sont introduits après fusion.
 C'est en quelque sorte la fluidité des métaux fondus.

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Elaboration des métaux
Généralités

 La métallurgie est l’ensemble des opérations industrielles


permettant l’élaboration d’un métal à partir des minerais
existant sur le sol ou sur le sous sol de la terre.

 La sidérurgie est la métallurgie du fer et de ses alliages.

 la sidérurgie fabrique essentiellement de l'acier et de la fonte


qui sont des alliages de fer et de carbone.
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Elaboration des métaux
Généralités

La coloration orangée rougeâtre de cette


rivière est due à l'ion ferrique, Fer III ou
Fe3+, dans les roches

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Elaboration des métaux
Généralités

 Pour des raisons économiques évidentes, un minerai ne


peut être exploité que si sa teneur en métal pur reste
supérieure à une valeur minimale .
 Par exemple, on n’utilise que les minerais de fer contenant
au minimum 27% de fer
 Cette teneur tombe à 0,7 % pour les minerais de cuivre.

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Elaboration des métaux

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Elaboration des métaux

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Elaboration des métaux

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Elaboration des métaux

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Elaboration des métaux
Elaboration de la fonte

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Elaboration des métaux
Elaboration de la fonte

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Elaboration des métaux

 L'élaboration de la fonte se fait dans le haut-Fourneau, la charge


introduite dans le gueulard se compose de minerai de fer, de coke
métallurgique (charbon) et d'un fondant (produit permettant
d'abaisser la température de fusion).

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Elaboration des métaux
Elaboration de la fonte
 Sous l'action de leur propre poids, ils descendent peu à peu en se
réchauffant jusqu'à la fusion (de 1135 °C à 1350 °C )
 Le métal fondu composé de la fonte et du laitier (mélange de silicates,
d'aluminates et de chaux, avec divers oxydes métalliques, à
l'exception des oxydes de fer). s’écoule dans le creuset.
 Par suite d'une différence sensible entre les masses spécifiques de la
fonte et du laitier; ce dernier s'accumule à la surface de la fonte, il est
évacué à travers le trou de coulée du laitier situé plus haut que celui de
la fonte. Page 28
Elaboration des métaux
Elaboration de la fonte

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Elaboration des métaux
Elaboration de la fonte
Utilisation
 Le laitier de haut-fourneau est une matière très utilisée: liants, pierres
artificielles, matériaux d'isolation thermique (pierre ponce de laitier,
laine de laitier).
 Le gaz du gueulard de haut-fourneau est employé en qualité de
combustible pour l'usine métallurgique.
 La fonte grise trouve essentiellement son emploi dans la construction,
spécialement pour la fabrication des pièces travaillant à la
compression (poteaux); ainsi que pour les produits sanitaires (tubes,
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radiateurs de chauffage).
Elaboration des métaux
Elaboration de la fonte

Utilisation

a- semelle d’appui des poteaux, b- poteaux, c- radiateurs de


chauffage, d- tuyaux, e- pièces de raccord pour les tubes Page 31
Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier
Généralités
1) Affinage de la fonte:
 Les médiocres propriétés mécaniques de la fonte sont dues à son
fort pourcentage en carbone .
 Le but essentiel de l’affinage de la fonte est donc l’élimination
d’une partie du carbone par oxydation en vue d’obtenir un produit
de meilleures propriétés mécaniques.
 Cette oxydation permet en même temps d’éliminer des impuretés
présentes dans la fonte, comme le silicium, le soufre ou le
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phosphore.
Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

Généralités

2) Utilisation des ferrailles:

Les ferrailles de récupération constituent une matière première très

riche en fer (90 à 95% de fer) et sont de plus en plus utilisées à

l’élaboration de l’acier.

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Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

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Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

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Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

Convertisseur Thomas
1) Description:

 C’est une grande cornue en tôle de capacité 20 à 50 tonnes.


Elle est revêtue intérieurement de briques réfractaires en
dolomie.
 La dolomie est un composé basique constitué de carbonate de
calcium et de carbonate de magnésium et qui convient à
l’affinage de la fonte phosphoreuse (CaMg(CO3)2) . Page 36
Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

Convertisseur Thomas
2) Fonctionnement:

a) Chargement

 La fonte liquide à 1250°C est versée dans le convertisseur en

même temps que de la chaux (CaO) qui servira à éliminer le

phosphore

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Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

Convertisseur Thomas
2) Fonctionnement:
b) Réactions
 L’air soufflé dans le convertisseur provoque le brassage du
bain et la combustion des éléments:
 Le silicium (Si) brûle avec une flamme, en dégageant de la
chaleur et en provoquant des étincelles.
 Ensuite, le carbone brûle dans l’air avec production de
flammes blanches
 Enfin , survient la combustion du phosphore manifesté par
l’apparition de fumées.
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Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

Convertisseur Thomas
2) Fonctionnement:
c) Décrassage
 Les produits des réactions précédentes surnagent à la surface
de l’acier. Il est nécessaire de les évacuer .
 C’est le décrassage, obtenu par basculement du convertisseur.
d) Recarburation
 Au cours de l’apport d’oxygène dans le convertisseur, une
partie du fer a pu brûler et s’oxyder (Fe2O3). On réduit les
oxydes formés et on recarbure partiellement le fer par
addition le bain de ferro-alliages. Page 39
Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

Convertisseur Thomas
2) Fonctionnement:
e) Coulée
 La température de l’acier est contrôlée dans le convertisseur
avec un pyromètre.
 En fin d’opération, elle est voisine de 1600°C. l’acier est alors
coulé dans des poches où on introduit des éléments d’addition
permettant de modifier sa composition chimique.
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Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

Convertisseur Thomas
2) Aciers produits:

 La rapidité du procédé Thomas ne permet pas d’obtenir d’aciers


de composition précise . L’acier Thomas est un acier ordinaire
d’usage courant.

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Convertisseur Thomas

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Elaboration des métaux
Elaboration de l’acier

Convertisseur Thomas

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Elaboration des métaux
Combustible Minerai de fer Fondants

Production de la fonte dans les hauts fourneaux

Fonte

Fonte d’affinage Ferraille Fonte de moulage

Production de l’acier

En convertisseurs Dans les fours Martin Dans les fours électriques

Aciers

Traitements par pression Fonderie


(Laminage, forgeage)

Coulées en acier Coulées en fonte

Fabrication des éléments de construction

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II. Désignation des aciers et fontes

1. Désignation des aciers

2. Influence des éléments d’addition

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Introduction

La désignation des matériaux est soumise à des


« normes » qui permettent de retenir un codage
utilisé par les industriels

Ces normes évoluent et il faut évoluer avec


elles: EN 10027

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Introduction
1. Les aciers non-alliés, ou acier au carbone : les aciers non-
alliés d'usage général,
2. Les aciers non-alliés spéciaux (pour traitement thermique,
malléables, soudables, forgeables, …) ;
3. Les aciers faiblement alliés ;
4. Les aciers fortement alliés (au moins un élément, avec une
teneur supérieure ou égale à 5 %), essentiellement les
aciers inoxydables ;
5. Les aciers rapides, qui gardent la trempe à haute
température, donc qui restent durs malgré un échauffement
; ils sont essentiellement utilisés comme aciers à outil
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(foret, fraises, anciens outils d'usinage…).
Désignation des aciers

a) Aciers d’usage général (ex. : S 235. E 295)

b) Aciers non alliés (ex. : XC 40)

c) Aciers faiblement alliés (ex. : 55 Cr 3)

d) Aciers fortement alliés (ex. : Z 30 Cr 13)

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Désignation des aciers
1-Acier d’usage courant

 Les aciers peuvent être désignés selon leur emploi et leurs


caractéristiques mécaniques ou physiques

lettre Signification de la lettre Signification du nombre


S Acier d’usage général Valeur minimale de la
limite
d'élasticité en N/mm²
E Acier de construction mécanique Valeur minimale de la
limite
d'élasticité en N/mm²
B Acier à béton Valeur minimale de la
limite
d'élasticité en N/mm²
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Désignation des aciers
Acier d’usage courant
S 235 E 295

Valeur Valeur
Symbole minimale de
pour aciers Symbole minimale de
la limite pour aciers la limite
d’usage élastique en
général de élastique en
MPa construction MPa

S’il s’agit d’un acier moulé, la désignation est précédée de la lettre G,


GE 295
Page 50
Désignation des aciers
2-Les aciers non alliés

 Un acier non allié est un acier exclusivement constitué de fer

et de carbone.

 les aciers non alliés peuvent contenir du manganèse (Mg) la

teneur étant inferieure à 1%

 Ces aciers sont désignés par les lettres XC suivi d'un chiffre
représentant le centuple de la teneur en carbone.

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Désignation des aciers
Les aciers non alliés
Exemple: XC 45
 Cet acier non allié (XC) possède une teneur en carbone de
0,45 % .Si l'acier est moulé, la désignation est précédé d'un G

Application

% C < 0,3%

Aciers utilisés pour la cémentation (apport de carbone en surface


de la pièce puis trempe pour un durcissement superficiel en
gardant une bonne ténacité à cœur)
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Désignation des aciers
Les aciers non alliés

0,3% < % C < 0,5%


Aciers utilises pour les traitements thermiques classiques : trempe,
revenu

% C > 0,5%
Aciers utilisés pour des pièces avec de grandes dureté, de bonne
résistance a l'usure.
Exemple d'application: Ressort C60

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Désignation des aciers
3- Les aciers faiblement alliés

 Ce sont des aciers dont la teneur de chaque élément d'addition est


inferieur à 5 % et dont la teneur en manganèse est inferieure à 1%

 Ces aciers sont désignés par:

 Un chiffre représentant le centuple de la teneur en carbone.

 Les symboles chimiques des éléments d'alliage dans l'ordre


décroissant de leur teneur.

 Les teneurs des éléments d'alliage sont multipliées par un


facteur dépendant du matériau.
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Désignation des aciers
Les aciers faiblement alliés

25 Cr Mo 4-25
Coefficient multiplicateur

Élément d’alliage Coef. Élément Coef


d’alliage .
1% de chrome (4/4 =
Cr, Co, Mn, Ni, Si, 1) et 2.5% de
4 Ce, N, P, S 100 Molybdène (25/10 =
W
2.5)

Al, Be, Cu, Mo, Pb,


10 B 1000
Ta, TI, V,Zr

Page 55
Désignation des aciers
Les aciers faiblement alliés

Exemple:
20MoCr5
 Acier faiblement allié possède une teneur en carbone de 0,2 % .
 La teneur en molybdène est de 0,5 %
 Il y a des traces (non quantifiées) de chrome.

G18NiCrMo6
 Acier faiblement allié est moulé et possède une teneur en carbone
de 0,18 %
 La teneur en Nickel est de 1,25 % .
 Il y a des traces (non quantifiées) de chrome et de molybdène

Page 56
Désignation des aciers
4-Les aciers fortement alliés

 Ce sont des aciers dont la teneur d'un au moins des éléments


d'addition est supérieur a 5 %
 Ces aciers sont désignés par:
 La lettre Z
 Un chiffre représentant le centuple de la teneur en carbone.
 Les symboles chimiques des éléments d'alliage dans l'ordre
décroissant de leur teneur.
 Les teneurs des éléments d'alliage séparées par un trait
d'union.
 Si les aciers désignés sont moulés, leur désignation est précédé
d'un G
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Désignation des aciers
Les aciers fortement alliés

 Désignation symbolique proche de celle des aciers faiblement


alliés sauf pour les % des éléments d’addition, exemple :

Z 5 Cr Ni 18-10
Pourcentage réel
0.05% de la teneur, ici :
de Éléments 18 % de chrome
Symbole acier d’addition
fortement allié carbone 10% Ni

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Désignation des aciers
Les aciers fortement alliés

Exemple : Z6 Ni Cr Ti 17-12
 Cet acier fortement (X) allié possède une teneur en carbone
de 0,06 %
 Il est allié à du nickel (Ni) du chrome (Cr) et du titane (Ti).
 La teneur en nickel est de 17 % (17).
 La teneur en chrome est de 12 % (12).
 Il y a des traces (non quantifiées) de titane .

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Influence des éléments d’alliage

Aluminium
 L'aluminium a été, jusqu‘à présent peu ajouté dans les aciers à outils
en raison de son rôle néfaste sur les propriétés de mise en œuvre telles
que la transformation à chaud, l'usinabilité et l'aptitude à la
rectification, ainsi que sur les caractéristiques de ténacité et de
trempabilité.
 Toutefois, les progrès réalisés dans les modes d’élaboration permettent
d'envisager des additions importantes (supérieures ou égales à 1 %)
dans certains aciers à haute teneur en carbone.
 Cette addition d'aluminium entraine des effets remarquables sur
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l‘évolution des micro-structures au cours des cycles thermiques.
Influence des éléments d’alliage

Azote

 L'azote entraine une augmentation des propriétés mécaniques à


chaud et de la résistance à la corrosion d'aciers à outils contenant
des additions importantes de chrome;
 Par contre, il entraine un abaissement de la ductilité, de l'aptitude
au soudage ainsi que de l'aptitude à l'usinage par certains
procédés non conventionnels comme l‘électroérosion.

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Influence des éléments d’alliage

Chrome
 Cet élément est utilisé dans la plupart des aciers à outils, en quantité
allant de 0.5 a 17%.
 Le chrome joue un rôle essentiel dans l'augmentation de la
trempabilité.
 Il forme des carbures qui participent à la résistance à l'abrasion et
s'opposent au grossissement de grains lors de l'austénitisation.
 Il provoque, par ailleurs, un certain retard a l'adoucissement lors du
revenu, ce qui améliore la résistance à chaud.
 Il entraine également une très forte réduction de l'oxydation à haute
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température.
Cobalt
 II est communément ajouté en quantités variables entre 3 et 15 %,
notamment dans les aciers rapides qui travaillent dans des conditions
sévères.
 II permet d'effectuer la trempe à des températures plus élevées. II
accroit la dureté à chaud dans toute l‘échelle de température allant de
l'ambiante à 600 °C.
 II améliore également la résistance à l'oxydation catastrophique de
l'acier lors du chauffage entre 1000 et 1100 °C, surtout pour des
teneurs supérieures à 5 %.
 Par contre, il diminue la ductilité de l'acier pour des teneurs
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supérieures à 3 %.
Influence des éléments d’alliage

Nickel

 Il a une influence favorable sur la trempabilité, la résistance

aux chocs et la ténacité des calamines, ainsi que son influence

plutôt défavorable sur la résistance au revenu.

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Influence des éléments d’alliage

Tungstène

 Le tungstène ne se met que très peu en solution dans la cémentite


(Fe3C),
 Mais donne naissance à des carbures (composé chimique du carbone
avec un deuxième élément chimique autre que l'oxygène). de haute
dureté conférant aux aciers une grande résistance a l'usure.
 De plus il offre, il offre la possibilité de durcissement secondaire.
 Par la présence de carbures primaires, le tungstène diminue la
tendance des aciers au grossissement du grain par surchauffe.
Page 65
Influence des éléments d’alliage

Vanadium
 Utilisé essentiellement comme élément générateur de carbures.
C'est un élément d'alliage important dans les aciers rapides pour
l'obtention d'une bonne dureté à chaud et une bonne résistance à
l'usure.
 De petites additions voisines de 0.2% en masse sont très efficace
pour éviter le grossissement du grain lors du traitement thermique.
 Le Vanadium est rarement utilise seul dans les aciers a outils, mais
la plupart du temps en association avec le chrome, molybdène et le
tungstène. Page 66
Influence des éléments d’alliage

Silicium
 II se trouve dans tous les aciers à outils à une teneur voisine de 0,3%,
car il est utilisé comme désoxydant dans l'acier liquide au stade final
de l‘élaboration.
 Il peut être avantageux d'augmenter sa teneur jusqu'aux environs de 1
% pour plusieurs raisons :
 Réduction de la sensibilité à l'oxydation catastrophique entre 1000
et 1100 °C pouvant contrebalancer les influences néfastes du
molybdène et du vanadium;
 Augmentation de la trempabilité par effet de synergie avec des
éléments comme le molybdène ;
 Augmentation de la dureté et de la résistance à l'adoucissement
dans le domaine de température de revenu 150-300 °C
Page 67
Influence des éléments d’alliage

Molybdène
 Ils se comportent comme le Tungstène.
 Les aciers au molybdène présentent par rapport aux aciers au
tungstène, un certain nombre d’avantages et d’inconvénients :
 Avantages :
 Meilleure ductilité et densité plus faible.
 Inconvénients :
 plus grande sensibilité à la décarburation et au phénomène
d'oxydation catastrophique pour des maintiens entre 1000 et
1100°C.
Page 68
III.Essais mécaniques

1. Généralités
2. Essai de traction
3. Essais de dureté
A. Essai de BRINELL
B. Essai de VICKERS
C. Essai de ROCKWELL
4. Essai de résilience

Page 69
Généralités

Les caractéristiques mécaniques qui font l'objet de


garanties dans les normes de produit ou qui attestent la
conformité d'une fabrication sont déterminées suivant
des processus normalisés : les essais.

Page 70
Généralités

Il faut connaître les caractéristiques des matériaux

• Des machines bien définies


• des éprouvettes normalisées
• des conditions biens spécifiées

les résultats doivent être comparables et reproductibles

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Essai de traction

Il consiste à placer une éprouvette du matériau à étudier entre


les mâchoires d'une machine de traction qui tire sur le matériau
jusqu'à sa rupture. On enregistre la force et l’allongement, que
l'on peut convertir en contrainte déformation.

Page 72
Essai de traction

Page 73
Essai de traction

Page 74
Essai de traction

Ce type d ’essai est normalisé par des réglementations


nationales ou internationales :
• géométrie des éprouvettes
• machine d’essai et leur étalonnage
• techniques expérimentales mises en œuvre, le dépouillement
des résultats et leur présentation

Page 75
Essai de traction

Courbe de traction

Page 76
Essai de traction

Courbe de traction

Page 77
Essai de traction

Courbe de traction

Page 78
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Limite d’élasticité : limite entre zones élastique et plastique

Re=Fe/S0

On peut définir une limite conventionnelle d’élasticité :Re 0,2


(contrainte correspondant à 0,2 % de déformation résiduelle)

Page 79
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Résistance à la traction Rm : contrainte maximale atteinte


durant l’essai de traction :

Rm=Fm/S0

Module d’élasticité longitudinale :

E=R/e avec e= (L-L0)/L0

Page 80
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Allongement à la rupture :

A = (Lf - L0)/L0

Lo et Lf sont respectivement les longueurs initiales et


finales après rupture.

Page 81
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Coefficient de Poisson :

υ=

do et d sont respectivement le diamètre initial et le diamètre


sous charge, Lo et L la longueur initiale et la longueur sous
charge.

Page 82
Essai de traction

Caractéristiques mécaniques obtenues

Striction à la rupture : variation de section à l’endroit où la


rupture s’est produite

z = (S0 - Sf ) / S0

S0 et Sf sont respectivement les sections initiales et finales après


rupture.

Page 83
Essai de traction

Page 84
Essai de traction

Page 85
Essais de dureté

La dureté quantifie la résistance d’un matériau à la pénétration


sous une certaine charge F

Principe de l'essai
- Pénétrateur enfoncé dans le matériau sous l'effet d'une force
constante
- Mesure de la taille de l'empreinte ou de sa profondeur
- Peu destructifs  employés dans l'industrie
- Liée à la limite d'élasticité et résistance en traction

Page 86
Essais de dureté

Essai de BRINELL

L’essai de dureté Brinell fait appel à une bille en acier ou en


carbure de tungstène, maintenue pendant un temps bien défini et
avec une force bien déterminée.
Si F est la charge d’essai (exprimée en newtons), D le diamètre
(en millimètres) de la sphère (de la bille) et d le diamètre (en
millimètres) de l’empreinte, la dureté Brinell est donnée par la
relation :

Page 87
Essais de dureté

Essai de BRINELL
HBS (bille en acier trempé poli)
HBW (bille en carbure de tungstène)

Page 88
Essais de dureté

Essai de VICKERS

Le principe de l’essai de dureté Vickers est le même que celui de


l’essai Brinell, mais le pénétrateur est ici une pyramide en
diamant à base carrée d’angle au sommet 136 °, appliquée avec
une force F de 49 à 980 N. On mesure la longueur d moyenne
des deux diagonales de l’empreinte, à l’aide d’un système
optique approprié. La dureté Vickers HV est donnée par la
relation suivante :
Dureté Vickers = 1,854 . 0,102 F/d2
où F est exprimée en N, et d en mm. Page 89
Essais de dureté

Essai de VICKERS

136
°

d1 d2

Détermination de l ’aire de l ’empreinte


Page 90
Essais de dureté

Essai de VICKERS

Page 91
Essais de dureté

Essai de ROCKWELL

L’essai consiste à imprimer un pénétrateur de type normalisé (cône


ou bille) et à mesurer la profondeur de l’empreinte.
Afin d’obtenir une surface de référence à partir de laquelle sera
mesurée la pénétration du poinçon, on soumet celui-ci à une
précharge faible puis une seconde charge

On mesure ensuite la distance séparant les deux positions


successives occupées par l’extrémité du pénétrateur

L’utilisation de la précharge permet d’éliminer les erreurs dues


aux irrégularités de l’état de surface du métal
Page 92
Essais de dureté

Essai de ROCKWELL

F0
F1
F0 F0

120°

a
b e

Page 93
Essais de dureté

Essai de ROCKWELL

D=1,587
5 F0
F1
F0 F0

a
b e

Page 94
Essais de dureté

Essai de ROCKWELL

Page 95
Essai de résilience

L’essai de résilience (flexion par choc) consiste à rompre


d’un seul coup de pendule, une éprouvette Charpy entaillée
en son milieu.

Le marteau du pendule, lâché d’une hauteur h1 frappe


l’éprouvette, la rompt et remonte jusqu’à une hauteur h2

La différence de hauteur h = h1 – h2 traduit l’énergie


dépensée pour rompre l’éprouvette.

Page 96
Essai de résilience

Page 97
Essai de résilience

• Entaille en U
– KCU =P.(h0 - h1)/0,5 (en J/cm2)

• Entaille en V
– KCV =P.(h0 - h1)/0,8 (en J/cm2)

Page 98
Essai de résilience

P h0

h1

Page 99
Merci de votre attention

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