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Cours: Béton
Historique
1. Définition
Le béton est un matériau composite aggloméré constitué de granulats durs de diverses dimensions
collées entre eux par un liant. Dans les bétons courants, les granulats sont des grains de pierre, sable,
gravier, cailloux et le liant est un ciment, généralement un ciment portland. Les composants sont très
différents: leurs masses volumiques vont, dans les bétons courants de 1 (eau) à 3 (ciment) t/m 3. Si le type de
liant utilisé n'est pas un ciment, on parle alors, selon le liant utilisé, de béton de résine, de béton
d'hydrocarboné, de béton d'argile, etc.
Fig.I.1 : La
différence entre le béton et le mortier.
Les différents granulats forment le squelette granulaire du mortier ou du béton. Le ciment, l'eau et les
adjuvants forment la pâte liante. Lorsqu'il n'y a pas de squelette granulaire, on parle de "pâte de ciment". La
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pâte est un élément unique et actif du béton enrobant les granulats. L'objectif est de remplir les vides existants
entre les grains. La pâte joue le rôle de lubrifiant et de colle.
Dans le béton où une très grande compacité est recherchée (béton haute performance HP par exemple), la
dimension des éléments les plus fins peut descendre en dessous de 0,1m (fillers, fumée de silice). De même
les granulats très légers ont des masses volumiques inférieures à 100 kg/m 3.
2.3. DURCISSEMENT :
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Fig.2.3:
Durcissement finition
La condition favorable pour le durcissement d'un béton:
l'humidité
la température supérieure à 50 °C.
le calme pendant la période de cure (absence de sollicitation d'ordre mécanique ou physique).
2.4. VEILLISSEMENT :
3. Classification du béton
Le béton fait partie de notre cadre de vie. Il a mérité sa place par sa caractéristique de résistance, ses
propriétés en matière thermique, sa résistance au feu, son isolation phonique, son aptitude au vieillissement,
ainsi que par la diversité qu'il permet dans les formes, les couleurs et les aspects. Le béton utilisé dans le
bâtiment, ainsi que dans les travaux publics comprend plusieurs catégories.
En général le béton peut être classé en 4 groupes, selon la masse volumique:
Béton très lourd: > 2500 kg/m3.
Béton lourd (béton courant): 1800 - 2500 kg/m3.
Béton léger: 500 - 1800 kg/m3.
Béton très léger: < 500 kg/m3.
Le béton courant peut aussi être classé en fonction de la nature des liants:
Béton de ciment (le ciment),
3
Béton silicate (la chaux),
Béton de gypse (le gypse)…
Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des colorants, des traitements de
surface et peuvent ainsi s’adapter aux exigences de chaque réalisation, par ses performances et par son aspect.
a) Les bétons courants sont les plus utilisés, aussi bien dans le bâtiment qu'en travaux publics. Ils présentent
une masse volumique de 2003 kg/m3 environ. Ils peuvent être armés ou non, et lorsqu'ils sont très sollicités
en flexion, précontraints.
b) Les bétons très lourds, dont les masses volumiques peuvent atteindre 6000 kg/m 3 servent, entre autres,
pour la protection contre les rayons radioactifs.
c) Les bétons de granulats légers, dont la résistance peut être élevée, sont employés dans le bâtiment, pour
les plates-formes offshore ou les ponts.
d) Les bétons cellulaires (bétons très légers) dont les masses volumiques sont inférieures à 500 kg/m 3. Ils
sont utilisés dans le bâtiment, pour répondre aux problèmes d'isolation.
e) Les bétons de fibres, plus récents, correspondent à des usages très variés: dallages, éléments décoratifs,
mobilier urbain.
Les deux normes NBN EN 206-01 :2001 et NBN B 15-001 :2004 classes les bétons en fonction de leur
résistance caractéristique à la compression conformément au tableau 1. Dans ce tableau R ,cyl est la résistance
caractéristique mesurée sur cylindres; R cube est la résistance caractéristique mesurée sur cubes. Les valeurs
soulignées sont les valeurs recommandées.
Tableau 2: Classes de résistance du béton
Rcyl : résistance sur cylindre (N/mm² ; cyl. de 300 mm de hauteur x 150 mm de diamètre)
Rcub : résistance sur cube (N/mm² ; cube de 150 mm de côté)
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Pour remplir ces conditions, il suffit en général de choisir des granulats compacts (ou peu poreux) et non
réactifs avec le ciment.
b) posséder une certaine résistance et dureté:
De nombreux essais, ont montré que la résistance du béton n’est que peu influencée par la résistance des
granulats seuls, pour autant que l’adhérence de la pâte soit satisfaisante.
c) être propre:
- exempts éléments argileux bonne adhérence granulats-pâte liante
d) donner un mélange compact, ce qui nécessite:
- des grains de forme correcte
- une bonne composition granulométrique
- une teneur en éléments fins limitée
En général il n’existe pas de méthode de composition du béton qui soit universellement reconnue comme
étant la meilleure. La composition du béton est toujours le résultat d’un compromis entre une série
d’exigences généralement contradictoires.
De nombreuses méthodes de composition du béton plus ou moins compliquées et ingénieuses ont été
élaborées. On notera qu’une étude de composition de béton doit toujours être contrôlée expérimentalement et
qu’une étude effectuée en laboratoire doit généralement être adaptée ultérieurement aux conditions réelles du
chantier.
Une méthode de composition du béton pourra être considérée comme satisfaisante si elle permet de réaliser
un béton répondant aux exigences suivantes :
Le béton doit présenter, après durcissement, une certaine résistance à la compression.
Le béton frais doit pouvoir facilement être mis en oeuvre avec les moyens et méthodes utilisées sur
le chantier.
Le béton doit présenter un faible retrait et un fluage peu important.
Le coût du béton doit rester le plus bas possible.
Dans le passé, pour la composition du béton, on prescrivait des proportions théoriques de ciment, d’agrégat
fin et d’agrégat grossier. Mais l’élaboration des ciments ayant fait des progrès considérables, de nombreux
chercheurs ont exprimé des formules en rapport avec les qualités recherchées:
minimum de vides internes (porosité faible et compacité élevée), déterminant une résistance élevée;
bonne étanchéité améliorant la durabilité
résistance chimique;
résistance aux agents extérieurs tels que le gel, l’abrasion, la dessiccation.
Exemple: Sur un petit chantier où l’on fabrique artisanalement et souvent bien son béton l’on utilise le vieux
principe: 2/3 de gros éléments et 1/3 d’éléments fins, soit 800 litres de gravillons et 400 litres de sable par
mètre cube de béton pour 350 à 400 kg de ciment. La quantité d’eau de gâchage varie trop souvent au degré du
savoir-faire du maçon, la nature de ciment, l’humidité du granulat passant après la consistance du béton à
obtenir.
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Le béton peut varier en fonction de la nature des granulats, des adjuvants, des colorants, des traitements de
surface, et peut ainsi s’adapter aux exigences de chaque réalisation, par ces performances et par son aspect.
La composition d’un béton et le dosage de ses constituants sont fortement influencés par l’emploi auquel est
destiné le béton et par les moyens de mise en oeuvre utilisés.
Dans la composition d’un béton, les deux relations importantes suivantes interviennent:
La somme des poids des constituants de 1 m3 de béton fini est égale au poids de 1 m3 de béton fini.
Si le ciment (C), l’eau (E) et les granulats (G i) sont les poids des constituants en kg par m 3 de béton fini et Δ.
la densité du béton en place, on a :
C + E + ∑Gi = 1000∆
Le volume occupé par les constituants de 1 m3 de béton est égal à 1 m3. Si (C), (E) et (Gi) sont les
volumes absolus des constituants en litres par m 3 de béton fini, on a :
C + E + (∑Gi) + V = 1000
V: volume d’air
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Cette déformation varie surtout avec la contrainte moyenne permanente imposée au matériau.
1- Masse volumique
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La masse volumique d’un ensemble de grains est fortement influencée par la
composition granulométrique, la forme des grains, le degré de tassement ainsi que la teneur
en eau lorsque les grains sont petits. La masse volumique apparente des sables ou des
graviers peuvent varier entre 1400 à 1650 kg/m3.
Remarque : Si les grains ne sont pas poreux, la masse spécifique absolue et apparente sont
identiques
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A la place de la masse spécifique et de la masse volumique, on utilise aussi les anciennes
dénominations de poids spécifique et de poids volumique ainsi que les notions de densité
apparente qui sont des nombres sans dimension égaux au rapport de la masse spécifique ou
de la masse volumique à la masse d’un volume égal absolu ou apparent d’eau.
2- La porosité et compacité
2-1. Porosité:
La porosité est le rapport du volume vide au volume total.
On peut aussi définir la porosité comme le volume de vide par unité de volume apparent.
2-2. Compacité:
La compacité est le rapport du volume des pleins au volume total. Ou volume des pleins par
unité de volume apparent.
Porosité et compacité:
La porosité et la compacité sont souvent exprimées en %. La somme des deux est alors égale
à 100%. En effet:
La porosité et la compacité sont liées par relation: p+c =1
Si l’on connaît la masse volumique et la masse spécifique γap d’un matériau, il est aisé de
calculer sa compacité et porosité. (voir exercices)
3- L’humidité
L’humidité est une des propriétés importante des matériaux de construction. Elle est
un indice pour déterminer la teneur en eau réelle des matériaux au moment de l'expérience.
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En général l’humidité est notée W et s’exprime en pourcentage (%). On peut déterminer
l’humidité de matériaux quelconques en utilisant la formule suivante:
Où
Gs – est la masse sèche d’échantillon (après passage à l’étuve)
Gh – est la masse humide d’échantillon.
Le degré de l’humidité des matériaux dépend de beaucoup de facteurs, surtout de
l’atmosphère où ils sont stockés, le vent, la température et de la porosité du matériau.
4- L’absorption de l’eau
L’absorption de l’eau du matériau est la capacité de conserver des échantillons quand
ils sont immergés au sein de l’eau à température de 20,5 °C et à la pression atmosphérique. A
cette condition l’eau peut pénétrer dans la plupart des vides interstitiels du matériau. Si la
porosité du matériau est importante, l’absorption de l’eau est plus grande, mais l’absorption
est toujours inférieure à la porosité du matériau.
On peut déterminer le degré d’absorption suivant la masse de l’échantillon :
Où
Gab – est la masse absorbante.
Gs – est la masse sèche d’échantillon.
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Pour connaître la diminution de la résistance de matériaux en présence d’eau, on utilise
l’indice molle:
où
Km – Indice molle
Rsat – Résistance d’échantillon au moment de saturation.
R – Résistance d’échantillon sec.
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On appelle eau d’apport, la quantité d’eau contenue dans les granulats humides (Egh),
augmentée de la quantité d’eau de dissolution des adjuvants (EA) :
E+ = Egh + EA
Eau utile (Eu) ou Eau versée (Ev) :
Eu = Eeff – E+
1- Béton frais
La propriété essentielle du béton frais est son ouvrabilité, qui le rend apte à remplir n’importe
quel volume, à condition que sa composition ait été étudiée en conséquence et que les moyens de
mise en œuvre soient appropriés. L’ouvrabilité caractérise l’aptitude d’un béton à remplir les
coffrages et à enrober convenablement les armatures. De nombreux facteurs influent sur
l’ouvrabilité : type et dosage en ciment, forme des granulats, granulométrie, emploi d’adjuvants et,
bien entendu, dosage en eau. Il ne faut cependant pas considérer que le dosage en eau peut être
augmenté au-delà d’une certaine valeur dans le seul but d’améliorer l’ouvrabilité. Un excès d’eau
se traduit, entre autres inconvénients:
– générateur de fissures après évaporation.
– la diminution de la compacité et, corrélativement, des résistances ;
– une porosité accrue ;
– un risque de ségrégation des constituants du béton;
– un retrait augmenté ;
– un état de surface défectueux.
La teneur en eau doit être strictement limitée au minimum compatible avec les exigences
d’ouvrabilité et d’hydratation du ciment.
La grandeur qui caractérise l’ouvrabilité est la consistance; sa mesure peut être effectuée
facilement sur chantier.
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de haut, de 20 cm de diamètre en sa partie inférieure et de 10 cm de diamètre en sa partie supérieure; une
plaque d'appui; une tige de piquage; un portique de mesure.
Les mesures sont évidemment quelques peu dispersées et il ne faut pas accorder à cet essai un caractère trop
rigoureux, mais on peut admettre qu'il caractérise bien la consistance d'un béton et permet le classement au
tableau ci-dessous:
EN et NM NF
L'essai Vébé
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Cet essai est particulièrement utile pour tester les bétons de faible ouvrabilité.
Principe et mode de l'essai
Dans cet essai, la consistance est définie par le temps que met un cône de béton à remplir un volume
connu sous l’effet d’une vibration donnée. Plus ce temps est court et plus le béton sera considéré comme
fluide.
Le cône d’Abrams est fixé à l’intérieur du récipient cylindrique (figure 7.2). Le béton est mis en place
dans ce cône. Le cône d’Abrams est alors soulevé et, à ce stade de l’essai, il est donc possible de mesurer
l’affaissement au cône comme indiqué précédemment. L’essai se poursuit ensuite par la mise en vibration de
la table durant un temps t tel que la face supérieure du béton soit entièrement aplanie et au contact du disque
transparent qui accompagne la descente du béton pendant le compactage.
Fig. 7.2:
Mesure de la consistance (Essai vébé)
Le temps t exprimé en secondes définit la consistance Vébé. Selon la NM, 5 classes de consistance Vébé
sont définies en fonction du temps t:
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La consistance est appréciée dans cet essai par l'étalement que connaît un cône de béton soumis à son
propre poids et à une série de secousses. Plus l'étalement est grand et plus le béton est réputé fluide.
L'essai consiste à remplir avec le béton étudié le moule tronconique placé au centre du plateau carré. Le
béton est mis en place en 2 couches et compacté par 10 coups au moyen du pilon. Après avoir arasé le béton
avec une truelle, le moule est retiré verticalement. Le plateau est alors soulevé de 4 cm par un côté (le côté
opposé étant maintenu par l'articulation) et relâché en chute libre 15 fois de suite en 30 secondes (figure
7.3). Si le béton forme une galette approximativement circulaire et sans ségrégation, l'essai est valable.
Fig.
7.3: Mesure de l'affaissement sur table
La moyenne des mesures du diamètre de la galette dans deux directions parallèles au côté du plateau
définit la consistance mesurée sur la table à secousse. Elle est arrondie au cm le plus proche. Les classes
d'étalement sur table selon la NM sont:
Essai de compactage
Principe et mode de l'essai
La consistance est appréciée ici par le rapport entre un volume donné de béton avant compactage et après
compactage. Ce rapport est d'autant plus faible que le béton est plus fluide.
L'essai consiste à remplir le récipient de béton. Le remplissage s'effectue avec la truelle en laissant tomber
le béton alternativement de chacun des quatre bords supérieurs du récipient. Après avoir été arasé, le béton
est compacté, soit au moyen d'une aiguille vibrante, soit au moyen d'une table vibrante, jusqu'à ce qu'on ne
puisse plus déceler de diminution de volume.(figure 7.4)
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Fig.7.4: Mesure du degré de compactage
Le degré de compactibilité (ou indice de serrage) est exprimé par le rapport : h1/(h1-S)
Les classes selon la norme NM:
Objectif :
Déterminer en fonction des critères de maniabilité et de résistance définis par le cahier des charges, la
nature et les quantités de matériaux nécessaires à la confection d’un mètre cube de béton (eau E,
ciment C, sable S, gravillon g et gravier G en kg/m 3).
Définition du cahier des charges :
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Il s'agit de définir, en fonction du type d'ouvrage à réaliser, les paramètres nécessaires à la mise en
oeuvre du béton et à la stabilité à court et long terme de l'ouvrage.
Les paramètres principaux devant être définis sont : la maniabilité et la résistance du béton, la nature
du ciment et le type de granulats.
Critère de maniabilité :
La maniabilité est caractérisée, entre autre, par la valeur de l’affaissement au cône d’Abrams (Aff.).
Elle est choisie en fonction du type d’ouvrage à réaliser, du mode de réalisation et des moyens de
vibration disponibles sur chantier (Tab.1).
Tableau 1 : Affaissement au cône conseillé en fonction du type d’ouvrage à réaliser.
Affaissement Plasticité Désignation Vibration
en cm conseillée
0à4 Ferme F Puissante
16 Fluide Fl Léger
piquage
Critère de résistance :
Le béton doit être formulé pour qu'à 28 jour sa résistance moyenne en compression atteigne la valeur
caractéristique ’28.
Cette valeur doit, par mesure de sécurité, être supérieure de 15 % à la résistance minimale en
compression fc28 nécessaire à la stabilité de l'ouvrage.
'28 = 1,15 x fc28
Choix du ciment :
Le choix du type de ciment est fonction de la valeur de sa classe vraie ’c et des critères de mise en
œuvre (vitesse de prise et de durcissement, chaleur d’hydratation, etc.). La classe vraie du ciment est la
résistance moyenne en compression obtenue à 28 jours sur des éprouvettes de mortier normalisé. Le
cimentier garantie une valeur minimale atteinte par au moins 95 % des échantillons (dénomination
normalisée spécifiée sur le sac de ciment). La correspondance entre classe vraie du liant et valeur
minimale garantie par le fabriquant est donnée dans le tableau 2.
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Dmax est le diamètre du plus gros granulat entrant dans la composition de béton. Sa valeur peut être lue
sur la feuille d'analyse granulométrique des granulats correspondants.
La dénomination normalisée des granulats est définie par la NF P 18-101. D’où :
Dénomination normalisée du sable : 0/5
Dénomination normalisée de la gravette : 5/12,5
Dénomination normalisée du Gravier : 16/31,5
Formulation de Dreux-Gorisse :
La méthode de formulation de Dreux-Gorisse permet de déterminer les quantités optimales de
matériaux (eau E, ciment C, sable S, gravillon g et gravier G) nécessaires à la confection d’un mètre
cube de béton conformément au cahier des charges.
Plusieurs étapes de calcul successives sont nécessaires à l’obtention de la formulation théorique de
béton :
- Détermination du rapport C/E
- Détermination de C et E
- Détermination du mélange optimal à minimum de vides
- Détermination de la compacité du béton
- Détermination des masses de granulats
Les résultats intermédiaires relatifs à chaque étape de calcul seront consignés sur la fiche de résultat
suivante:
Avec :
’28 = Résistance moyenne en compression du béton à 28 jours en MPa
’c = Classe vraie du ciment à 28 jours en MPa
C = Dosage en ciment en kg par m3 de béton
E = Dosage en eau total sur matériau sec en litre par m 3 de béton
G’ = Coefficient granulaire (Tab.3) fonction de la qualité et de la dimension maximale des granulats.
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La valeur de C est déterminée grâce à l’abaque de la figure 1 en fonction des valeurs de C/E et de
l’affaissement au cône d’Abrams.
Pour cela il suffit de positionner sur l’abaque (Fig. 2) les valeurs de C/E et de l’affaissement au cône
recherchées. Le point ainsi obtenu doit être ramené parallèlement aux courbes de l’abaque pour
déterminer la valeur optimale de Copt. Au delà de 400 kg de ciment par m3 de béton, on préférera à un
surdosage en ciment l’usage d’un fluidifiant (Fluid.).
Exemple. Pour des valeurs de C / E de 1,9 et un affaissement au cône de 8 cm, la quantité optimale de
ciment nécessaire à la confection d’un mètre cube de béton est de 385 kg.
Le dosage effectif de ciment C à retenir doit être supérieur ou égal à Copt., et aux valeurs minimales
Cmin données par les formules 1 à 3 pour les bétons non normalisés (formule 1 lorsque le béton est en
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milieu non exposé, formule 2 pour un milieu exposé sans agressivité particulière et formule 3 pour un
milieu agressif).
Détermination de E :
La quantité d’eau E nécessaire à la confection du béton se calcule grâce aux valeurs de C/E et de C.
Correction sur le
dosage de pâte (en %) + 15 +9 +4 0 -4 -8 - 12
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La droite de référence de Dreux représente la courbe idéale d’un matériau à minimum de vides. C’est
une droite brisée dont le point de brisure est défini par son abscisse X et son ordonnée Y :
En abscisse :
Si Dmax 20 mm X = Dmax / 2
Si Dmax > 20 mm Module(X) = (Module(Dmax)+38) / 2
En ordonnée :
K Coefficient dépend de la forme des granulats, du mode de vibration et du dosage en ciment. (donné
par le tableau 5)
Ks et Kp étant des coefficients correctifs définis par :
Ks (correction supplémentaire fonction de la granularité du sable) :
Ks = (6 Mfs– 15) avec Mfs le module de finesse du sable.
Kp (correction supplémentaire si le béton est pompable) : +5≤ Kp ≤+10 selon le degré de plasticité
désiré.
Kp = 0 si le béton est non pompable
Remarque: Le (Mf) module de finesse d’un granulat est égal au 1/100 de la somme des refus cumulés
(exprimée en pourcentage) des fraction granulaires obtenues sur les tamis de modules : 23 - 26 - 29 -
32 - 35 - 38 - 41 - 44 - 47 - 50.
Tableau 5 : K, fonction de la forme des granulats, du mode de vibration et du dosage en ciment.
Vibration Faible Normale Puissante
Forme des granulats Roulé Concassé Roulé Concassé Roulé Concassé
(du sable en particulier)
400 + Fluid -2 0 -4 -2 -6 -4
400 0 +2 -2 0 -4 -2
Dosage
en 350 +2 +4 0 +2 -2 0
Ciment
300 +4 +6 +2 +4 0 +2
250 +6 +8 +4 +6 +2 +4
200 +8 + 10 +6 +8 +4 +6
La droite de Dreux a pour origine le point 0 origine du graphe et pour extrémité le point D max
caractéristique des plus gros granulats.
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courbe granulométrique est proche de la droite brisée de Dreux. Si la courbe du mélange obtenue est
trop éloignée de la courbe de Dreux, un ajustement de ces pourcentages peut s’avérer nécessaire.
Exemple: Tracé de la droite Brisée de Dreux et détermination des pourcentages de sable, gravillon et
gravier.
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Molle Vibration 0,755 0,785 0,800 0,810 0,815 0,820 0,825
)TP-Fl( faible
Vibration 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
normale
Piquage 0,760 0,790 0,805 0,815 0,820 0,825 0,830
Plastique
Vibration 0,765 0,795 0,810 0,820 0,825 0,830 0,835
)P(
faible
Vibration 0,770 0,800 0,815 0,825 0,830 0,835 0,840
normale
Vibration 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
puissante
Vibration 0,775 0,805 0,820 0,830 0,835 0,840 0,845
Ferme faible
)F(
Vibration 0,780 0,810 0,825 0,835 0,840 0,845 0,850
normale
Vibration 0,785 0,815 0,830 0,840 0,845 0,850 0,855
puissante
Nota :
* Ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés sinon il conviendra
d’apporter les corrections suivantes :
Sable roulé et gravier concassé (c1 = - 0,01)
Sable et gravier concassé (c1 = - 0,03)
* Pour les granulats légers on pourra diminuer de 0,03 les valeurs de c : (c2 = -0.03)
* Pour un dosage en ciment C 350 kg/m3 on apportera le terme correctif suivant :
(c3 = (C – 350) / 5000)
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Corrections à apporter :
La formulation de béton obtenue précédemment est théorique et il convient de la tester et de la
corriger par des essais de laboratoire avant d’être utilisée.
Des corrections seront apportées avant fabrication pour prendre en considération la teneur en eau
éventuelle des granulats et après une série de tests effectués en laboratoire pour ajuster les dosages en
eau, granulats et ciment.
Tableau 7. Quantité d’eau en litre contenue dans un mètre cube de matériau granulaire en
fonction de son degré apparent d’humidité.
Eau d’apport en Litre / m3 de matériau
Degré apparent d’humidité
Sable Gravillon Gravier Gravier
0/5 5 / 12,5 5 / 20 16 / 31,5
Apparence humide 40 à 60 20 à 40 10 à 30 10 à 20
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Figure 4 : Variation de la quantité d'eau en fonction de l'affaissement au cône pour un béton courant.
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Correction sur la quantité de granulats :
L’objectif de cette correction est de vérifier que la quantité de matériau utilisé aboutit bien à la
formulation d’un mètre cube de béton et que par conséquent il n’y a ni sur dosage ou sous dosage de
ciment. Lorsque la masse volumique apparente réelle du béton () est différente de la masse
volumique apparente théorique (o) de la formulation, il convient d’effectuer une correction sur les
quantités de granulats :
m = ( - o).
- Si m est négatif la formulation réalisée aboutit à la confection de plus d’un m 3 de béton
(des granulats doivent être enlevés).
- Si m est positif la formulation réalisée aboutit à moins d’un m3 de béton (des granulats
doivent être rajoutés).
Cette correction s’effectue sur tous les granulats au prorata des pourcentages en volume
absolu des granulats :
Scorrigé = S + m * S %
gcorrigé = g + m * g %
Gcorrigé = G + m * G %
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Il devient solide comme de la pierre. Correctement utilisé, il dure des millénaires. Il résiste bien au
feu et aux actions mécaniques usuelles.
Associé à des armatures en acier, il acquiert des propriétés nouvelles qui en font un matériau de
construction aux possibilités immenses (béton armé, béton précontraint).
Il convient aux constructions monolithiques. Les assemblages sont faciles à réaliser dans le cas de
béton coulé sur place. Dans la plupart des cas, les dimensions des ouvrages et éléments d'ouvrage en béton
sont suffisants pour ne pas poser de problème délicat de stabilité.
Les ressources nécessaires pour sa fabrication existent dans de nombreux pays en quantités presque
illimitées.
Il exige peu énergie pour sa fabrication.
Inconvénients du béton:
Les principaux inconvénients du béton ont pu être éliminés grâce à son association à des armatures en acier
ou à l'utilisation de la précontrainte. De toutes façons, il reste les quelques inconvénients suivants:
son poids propre élevé (densité de 2,4 environ qui peut être réduite à 1,8 dans le cas de bétons légers
de structure et à moins de 1,0 dans le cas de béton légers d'isolation)
sa faible isolation thermique (elle peut être facilement améliorée en ajoutant une couche de produit
isolant ou en utilisant des béton légers spéciaux)
le coût élevé entraîné par la destruction du béton en cas de modification d'un ouvrage.
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