Vous êtes sur la page 1sur 14

COURS DE CM

Chapitre 1 :

INTRODUCTION AU
CALCUL DES STRUCTURES
METALLIQUES

Chapitre 1 :
INTRODUCTION AU CALCUL DES STRUCTURES
METALLIQUES
I. RAPPELS DE R.D.M
II. DEFINITION DES ACTIONS ELEMENTAIRES (charges)

III. COMBINAISONS D’ACTIONS SELON L’EUROCODE 3.

IV. VALEURS LIMITES DE DEFORMATIONS


V. LES PROFILES METALLIQUES

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

I. RAPPELS DE RDM :
A l’instar des autres matériaux de construction, le dimensionnement des charpentes
métalliques est passé du calcul aux contraintes admissibles au calcul aux états limites.
Mais il faut distinguer dans le calcul aux états limites, les états limites ultimes et les états
limites d’utilisation ou de service.

Les états limites ultimes concernent la sécurité contre la ruine résultant du dépassement de
la résistance.

Les états limites d’utilisation concernent la mise hors d’usage qui pourrait résulter des
flèches, vibrations excessives ou autres phénomènes pouvant compromettre l’exploitation
de l’ouvrage.

I. 1- Moment d’inertie centroïdal (I )


On définit le moment d’inertie d’une section comme étant son degré de résistance à
l’influence de forces extérieures, compte tenu de sa forme particulière.

Le moment d’inertie est l’un des paramètres qui servent à l’évaluation de la résistance des
pièces à la flexion, à la compression simple et à la flexion-compression.

Par rapport au système d’axes centroïdaux, les moments d’inertie en x et y d’une section
représentent les deuxièmes moments de surface de cette dernière.

Dans un repère orthonormé, le moment d`inertie de l`aire Ω par rapport a l`axe X est :

I x = ò y 2d W
W

De même par rapport l`axe Y on a : I y = ò x2d W


W

Ou y et x sont les distances entre les axes centroidaux et la surface infinitésimale (d Ω).

NB : le moment d`inertie d`une section par rapport a un axe est toujours positif.

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

A partir d’un axe centroïdal, le moment d’inertie centroïdal (I) est égal à la somme de tous
les produits des surfaces infinitésimales (dA) et du carré de la distance qui relie
perpendiculairement l’axe centroïdal à chacune des surfaces infinitésimales.
Calculons le moment d’inertie autour de l’axe centroïdal x d’une section rectangulaire
ayant b comme base et h comme hauteur.

h
+
I x = ò y 2 dA avec dA = b * d y Þ Ix = ò 2
h y2 *b * d y
-
2

h/2
é 3ù
+
h
y
b étant constant, on peut écrire : Ix = b * ò 2
y2 * d y Þ Ix = b * ê ú
-
h
ê 3ú
2
ë û-h / 2
3 3ù 3
b éæ h ö
3 3 3 bh
æ -h ö bh bh bh
Þ =
I
x
= êç ÷ - ç ÷ ú= + = I
x
3 êè 2 ø è 3 ø úû 24 24 12 12
ë

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

I. 2. Théorème des axes parallèles


Le moment d’inertie d’une section quelconque autour d’un axe parallèle à un de ses axes
centroïdaux est égal à la somme de son moment d’inertie centroïdal autour de l’axe
concerné et du produit de son aire par le carré de la distance qui sépare les deux axes
parallèles.
I D = I D o + do 2W

L’axe Δ est parallèle à l’axe Δo;


IΔo = Ix ou moment d’inertie centroïdal ;
do = distance entre l’axe centroïdal Δo et l’axe Δ de référence ;
A = Ω = aire de la section ;

I. 3- Rayon de giration
Le rayon de giration est un indice qui mesure la dispersion de la section d’un axe
centroïdal, il définit la rigidité ou la raideur d’une pièce qui est, entre autre, fonction de sa
forme.

Ix
Il est donné pour l`axe X : rx =
A

Le rayon de giration est le bras de levier nécessaire à une surface infinitésimale (dA) pour
développer un moment d’inertie équivalent au moment d’inertie centroïdal d’une section
quelconque.

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM
Prenons un rectangle ayant b comme base et h comme hauteur :
5
bh3 h
Ix = et A = bh le rayon de giration sera : i=
12 12

I. 4- Module de résistance élastique (Wel)


Le module de résistance élastique est le rapport entre le moment d’inertie autour d’un axe
centroïdal et la distance qui le sépare de la surface infinitésimale la plus éloignée.
On se sert du module de résistance élastique (Wel) pour évaluer la contrainte qui agit au
droit de la section et sur les fibres les plus éloignées de l’axe centroïdal.

2 Iy
Wel =
d

Lorsque la contrainte à la fibre la plus éloignée de la section d’une membrure atteint la


limite élastique du matériau, la quantité de flexion qui produit cet état de contrainte est
appelée moment élastique (Mel).

I. 5. Module de résistance plastique (Wpl)


Selon leur forme et la nature de l’acier, certains profilés standards ont la propriété de
permettre à la contrainte due à la flexion d’atteindre la limite élastique au droit de toute la
section. Ce phénomène se nomme plastification de la section.
Lorsque les contraintes aux fibres de toute la section d’une membrure atteignent la limite
élastique du matériau, la quantité de flexion qui produit cet état de contrainte est appelée
moment plastique (Mpl).

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

Le module de résistance plastique permet d’évaluer le moment plastique (Mpl).


Le module de résistance plastique est égal au double du moment statique (Q) de la demi –
section autour de l’axe considéré.
Le moment statique (Q) est égal à la somme des produits des surfaces infinitésimales (dA)

et des distances (y) qui les séparent de l’axe considéré. Q = ò ydA

Si l’axe considéré est un axe centroïdal, alors : Qy = ò ydA = 0

Si la section pour laquelle nous voulons calculer le moment statique (Q) peut se subdiviser
en plusieurs surfaces calculables, l’expression mathématique du moment statique (Q)

devient : Qy = å yi Ai où Ai = surface calculable faisant partie de la section étudiée ;

yi = distance séparant le centroïde de Ai et l’axe considéré.

II. DEFINITIONS DES ACTIONS ELEMENTAIRES


Selon l’Eurocode 3, les actions exercées sur une structure sont de 3 types :

1. Les actions permanentes G


Elles comprennent :
- poids propres
- action de précontrainte
- déplacement différentiel des appuis
- déformation imposée à la structure
2. Les actions variables Q

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM
- charges d’exploitation
- action du vent 7

- action de la neige
- action des gradients thermiques
3. Les actions accidentelles A
- explosions
- chocs de véhicules
On en tient rarement compte seulement quand cela est spécifié dans le Cahier des Charges.

III. COMBINAISONS D’ACTIONS SELON L’EUROCODE 3


Les actions affectées de divers coefficients sont combinées entre elles. On distingue :

§ les coefficients partiels de sécurité g attachés tant aux actions permanentes que
variables (1,35 pour les actions permanentes et 1,50 pour les variables)

§ les coefficients de combinaison y attachés aux seules actions variables.

1. Combinaisons aux E.L.U.


§ avec une action variable : 1,35 x Gmax + Gmin + 1,50 x Q

§ avec plusieurs actions variables, on introduit un coefficient de simultanéité égal à 0,9


qui tient compte de la probabilité d’occurrence de la combinaison de plusieurs
actions variables : 1,35 x Gmax + Gmin + 1,35 x ∑Qi

(le coefficient 1,35 vient du produit de1,50*0,9)

avec Gmax = action permanente défavorable ;

Gmin = action permanente favorable

Q = action variable défavorable

2. Combinaisons aux E.L.S


§ avec une action variable : Gmax + Gmin + Q

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM
§ avec plusieurs actions variables : Gmax + Gmin + 0,9∑Qi
8

IV. VALEURS LIMITES DES DEFORMATIONS


L’Eurocode 3 propose les valeurs limites suivantes :

1. Verticalement :
§ pour les toitures en général : ƒ < l/200 avec δ2 < l / 250
§ pour les planchers en général : ƒ < l/250 avec δ2 < l / 300
§ pour les planchers supportant des poteaux : ƒ < l/400 avec δ2 < l / 500
La flèche finale par rapport à la droite reliant les appuis est calculée à partir de la formule
suivante : ƒ = δ 1 + δ 2 - δ 0
δ0 = pré –cintrage (contre -flèche) de la poutre non chargée.

δ1 = variation de la flèche de la poutre due aux charges permanentes immédiatement après


mise en charge.

δ2 = variation de la flèche due aux charges variables augmentée de toute déformation dans
le temps due aux charges permanentes (fluage).

2. Horizontalement.
§ pour les poteaux de portiques en général : D < l / 300
§ pour les poteaux de portiques avec pont roulant : D < l / 500

V. LES PROFILES METALLIQUES


Les profilés sidérurgiques utilisés en construction métallique sont obtenus par laminage à
chaud ou par reconstitution (soudure). Les profilés obtenus par reconstitution portent le
nom de PRS (Profilé Reconstitué Soudé).

Les dimensions et caractéristiques des profilés laminés et de certains PRS sont normalisées
et répertoriées sur catalogue.

On distingue :

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM
§ les poutrelles comprenant les IPN, IPE, HE, UAP, UPN
9
§ les laminés marchands regroupant les tubes ronds, carrés, les plats, petits u, les
cornières et les tés.

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

10

Poutrelles et profilés

Nouvelles notations

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

11

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

12

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

13
Poutrelles normales européennes :

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021
COURS DE CM

14
NOTATIONS ET SYMBOLES

PRÉSENTÉ PAR : M. SERIGNE TOUBA THIAM, INGÉNIEUR GÉNIE CIVIL OCTOBRE 2021

Vous aimerez peut-être aussi