Generalites Sur Les Structures en Bois-Ec5-00-01-2023

M.
BEYE
Chapitre 1 : Généralités - Propriétés du bois - Durabilité CALCUL DES STRUCTURES EN BOIS
UNIVERSITÉ IBA DER THIAM DE THIES
Chapitre 1 :
Généralités - Propriétés du bois - Durabilité
SCIENCES DE L’INGENIEUR 1
M. BEYE
1.1. - Introduction
Le bois est un matériau de construction qui présente de nombreuses caractéristiques physiques

et mécaniques intéressantes, comme nous allons l’exposer dans cette partie.
Mais le bois est un matériau naturel, hétérogène, anisotrope, au fort pouvoir hygroscopique, et
d’une grande diversité selon les essences, qui en font a priori un produit mal adapté aux
contraintes industrielles.
Chaque essence possède une organisation anatomique particulière. De cette organisation

résulte des propriétés spécifiques (aspect, densité, caractéristiques mécaniques,. . . ).
On peut néanmoins classer les essences en deux grands groupes :
▪ les résineux (C) : Sapin, Epicéa, Pin Sylvestre, Douglas, Mélèze, peuplier, Pin maritime, Western
red cedar .
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▪ les feuillus (D) : chêne, érable, Ronde réglabeen acier traité noir, hautes et basses en acier
bichromaté.
De l’intérieur vers l’extérieur d’un arbre, on trouve les composantes suivante :
Duramen (s’il est coloré), bois dit « parfait » (terme général):

rôle de soutien mécanique. C’est la zone ayant les meilleures
caractéristiques de durabilité
Aubier (bois fonctionnel) : c’est la partie vivante du tronc, la

sève ascendante y circule
Cambium : tissu très fin responsable de la croissance. Vers
l’intérieur, il produit l’aubier. Vers l’extérieur, il produit le liber
Liber (=écorce interne) : par où circule la sève descendante

Coupe transversale dans un Ecorce (=écorce externe) : bois mort protégeant l’intérieur
tronc ou une branche
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1.2. – Le bois dans la construction
Par bois de construction (ou bois d’œuvre), on entend :
le bois utilisé pour réaliser des charpentes, fermes, supports de toiture
le bois d’ossature des bâtiments industriels, d’habitation, de loisir et scolaires
le bois de structure des ouvrages d’art (passerelles piétons et cycles notamment).
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L'Eurocode 5 (NF EN 1995-1-1) : « Conception et calcul des structures en bois » définit dans sa
clause 3.1.4 les classes de bois suivantes :
✓ bois massif (EN 14081-1 section rectangulaire et, EN 14544 section circulaire),
✓ bois lamellé collé (EN 14080),
✓ Lamibois noté LVL (Laminated Veneer Lumber EN 14374) ou produits structuraux à base de
bois,
✓ ou panneaux à base de bois assemblés (EN 13986) avec des adhésifs ou des organes
mécaniques (Contreplaqué, OSB: Oriented Strand Board, Panneau de particules, Panneaux de
fibres) .
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❑ bois lamellé collé (EN 14080)
Le Bois Lamellé-Collé (BLC) est constitué de lamelles de bois aboutées et collées sur champ. Les
lamelles sont des planches d’épaisseur de 19 à 45 mm, collées entre elles et aboutées par des
entures (surface de collage augmentée par une liaison en dent de scie).Les dimensions classiques
des sections de BLC ont des hauteurs comprises entre 100 et 600 mm et des largeurs de 60 à 240
mm .
▪ Les avantages sont nombreux :
o Caractéristiques mécaniques plus homogènes
o la possibilité de réaliser des formes courbes par un cintrage des lamelles avant collage et
des poutres à inertie variable
o Grandes longueurs (…30m…60m)

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▪ On distingue :
o le Bois Lamellé-Collé homogène, pour lequel toutes les lamelles sont de la même classe de
résistance. La classe de résistance du BLC est alors identique à celle des lamelles. Par
exemple, un BLC homogène constitué de lamelles de classe de résistance C24 appartiendra
à la classe de résistance GL24h (GL pour Glued Laminated beam, 24 étant la contrainte
caractéristique de flexion et h pour homogène).
o le Bois Lamellé-Collé panaché, où les lamelles des extrémités sont plus résistantes que
celles du milieu afin d’optimiser l’utilisation du bois. On notera alors la classe de résistance
GL24c, pour un BLC panaché composé de lamelles de résistance C24 sur ses faces
extérieures et de lamelles C18 au centre.
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▪ Lamibois : LVL
o Le Lamibois ou LVL (Laminated Veneer Lumber) est composé de placages minces de bois (3
mm) purgés de défauts structurels et collés à chaud sous haute pression . Il se décline en
deux types : le Lamibois à plis parallèles et le Lamibois à plis croisés, selon que les placages
ont leurs fibres orientées dans la même direction ou alternées à 90◦. Deux plis dans le même
plan sont aboutés par scarfage (coupe et collage des bords en sifflets allongés). On trouve le
lamibois sous la forme de plateau de 1,80 × 18 m² en épaisseur de 25 à 75 mm .
▪ Les principaux avantages du LVL par rapport au bois massif sont :
o un matériau plus fiable, avec des caractéristiques mécaniques supérieures car plus
homogène.
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o la possibilité de réaliser des formes courbes de poutre ou poteau
o selon que les plis seront à fils parallèles ou croisés, le LVL restera anisotrope ou pas.
▪ Panneaux dérivés du bois
Il existe plusieurs types de panneaux dérivés du bois (contreplaqués, particules de bois, OSB, . . . ).
Le plus utilisé dans la construction est le panneau OSB (Oriented Strand Board ou panneau de
lamelles orientées), constitué de lamelles orientées de bois résineux, disposées en 3 couches
croisées.
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1.3. – Avantages et inconvénients du bois dans la construction
❑ Les avantages du bois

▪ Ecobilan positif : source d’oxygène et permet un stockage de CO2
▪ Possibilité de préfabrication en atelier
▪ Temps de pose réduit, par rapport aux constructions maçonnées,
▪ Peu énergivore : sa production ainsi que sa transformation consomment relativement peu

d'énergie (30 fois moins que l'acier. Si le bois est transformé (lamellé-collé par exemple), il est
relativement équivalent au béton armé )
▪ Meilleurs sécurité incendie, bon comportement par rapport au séisme,
▪ Faibles conductivité thermique
▪ Bon rapport (résistance)/(poids propre)

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❑ Les inconvénients du bois

▪ Les caractéristiques mécaniques sont très anisotropes, ce qui en fait un matériau
particulièrement difficile à maîtriser d’un point de vue du calcul et conception…peu de bureaux
d’études maîtrisent le domaine !
▪ Les assemblages sont souvent mixtes, avec de l’acier : ils sont complexes à calculer et leur
conception est délicate
▪ Sensible au pourrissement, à certaines maladies, à certains insectes. Sa mise en œuvre doit être
bien réfléchie et maîtrisée : donc, nécessité d’une construction avec des détails d’architecture et
de structure soignés, accompagnée de bonnes prescriptions de préservation, sous peine d’être
peu durable dans le temps
▪ Bon rapport (résistance)/(poids propre)

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1.4. – Le bois, la température et l’eau
❑ Les 3 eaux du bois
Le bois sur pied est constitué en majorité :
▪ D’eau libre, contenue à l’intérieur des pores (= trachéides pour les résineux et vaisseaux pour les
feuillus)
▪ De lignine, hémicellulose et surtout de cellulose, ayant une forte propension à se lier aux
molécules d’eau (groupements hydroxydes OH). Cette eau s’appelle eau liée. On peut l’extraire
par séchage sans altérer les propriétés intrinsèques du bois
▪ D’eau de constitution, chimiquement liée et appartenant à la matière organique elle-même. Elle ne

peut en sortir sans altération et destruction du bois
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On appelle MASSE ANHYDRE (M0) la masse d’un bois dont on a extrait l’entièreté de l’eau libre et de
l’eau liée.
Taux d’hygroscopie w du bois (=teneur en eau)
𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 − 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑎𝑛ℎ𝑦𝑑𝑟𝑒 𝑀0

𝑤= %
𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑎𝑛ℎ𝑦𝑑𝑟𝑒 𝑀0
w=30% ⇒ masse d’eau = 0,3 x masse de bois sec
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1.5. – Durabilité du bois Préservation, finition, conception
Le bois, matériau naturel, se place dans la chaine alimentaire de certains insectes ou micro-
organismes. On parle alors de bio-dégradation. On distingue, les attaques dues :
❑ Aux organismes xylophages : les champignons
Deux grandes catégories :

▪ ceux qui détruisent le bois (les pourritures) et qui altèrent ses propriétés mécaniques
▪ ceux qui décolorent le bois (les moisissures) et altèrent son esthétique (bleuissement)
L’apparition et le développement nécessitent plusieurs conditions :
▪ infection par des spores amenés par l’air, par des chaussures,…
▪ taux d’hygroscopie du bois supérieur à w=22% (c-à-d φ>85%)
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❑ Aux organismes xylophages : les larves d’insectes
Les principaux insectes ravageurs qu’on rencontre sont les suivants :
▪ Le lyctus, qui s’attaque de préférence à l’aubier du chêne, du châtaigner et des feuillus en général,
mais qui n’attaque jamais les résineux. Il ne se développe que dans les bois secs et se nourrit de
l’amidon qu’il trouve dans les vaisseaux de l’aubier.
▪ Le capricorne, attaque les bois résineux secs et particulièrement les bois de charpente, car il se
développe au maximum en atmosphère sèche et chaude.
▪ La vrillette, est un insecte qui attaque uniquement les vieux bois (le chêne en particulier).
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▪ Les termites, Ils se présentent sous la forme de fourmis blanchâtres et légèrement transparentes
vivant uniquement dans l’obscurité et en colonies très nombreuses. Les «ouvriers » dégradent les
constructions à la recherche de la cellulose contenue dans les bois et autres matériaux. La quasi
totalité des essences sont susceptibles d’être attaquées.
Classes d’emploi (biologiques )
Les classes biologiques d’emploi définissent le milieu dans lequel est mis en œuvre le bois. On
distingue 5 classes d’emploi selon la norme EN 335 :
✓ Classe d’emploi 1
Situation dans lesquelles le bois ou le matériau à base de
bois est utilisé à l’intérieur d’une construction, non
exposé aux intempéries et à l’humidification.
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Situations dans lesquelles le bois ou le matériau à base de

bois est sous abri et non exposé aux intempéries (en
particulier la pluie et la pluie battante) mais ou il peut être
soumis à une humification occasionnelle mais non
persistante.
✓ Classe d’emploi 3 : Situations dans lesquelles le bois ou le

matériau à base de bois est au-dessus du sol et est
exposé aux intempéries (en particulier à la pluie).
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▪ Classe d’emploi 3.1
Les produits en bois et à base de bois ne resteront pas humides pendant de longues périodes.
▪ Classe d’emploi 3.2
Les produits en bois et à base de bois resteront humides pendant de longues périodes. L’eau
peut s’accumuler.
Situation dans laquelle le bois ou le matériau à base de

bois est en contact direct avec le sol et/ou l’eau douce.
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Situation dans laquelle le bois ou le matériau à base de bois est immergé dans l’eau salée (eau de
mer ou eau saumâtre) de manière régulière ou permanente.
❑ La durabilité naturelle de certaines essences de bois
Capacité intrinsèque d’une essence (hors aubier) à résister aux agents biologiques de dégradation du
bois (champignons lignivores, larves xylophages, termites).
La norme NF EN 350 fixe la durabilité d’une sélection d’essences vis-à-vis de chaque agent biologique
en définissant plusieurs classes de durabilité. La norme EN 460 indique les classes d’emploi
possibles vis à vis des classes de durabilité.
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Exemples de classe de durabilité naturelle de quelques essences de bois vis-à-vis de

différents agents biologiques (d’après NF EN 350)
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❑ La durabilité conférée
Lorsque la durabilité naturelle est insuffisante vis à vis de l’emploi prévu et des risques associés, il
convient de protéger le volume de bois concerné par un procédé adapté.
Il existe de nombreux produits pouvant être appliqués par des procédés très différents :
▪ Les produits : sels métalliques ou dérivés organiques
▪ les procédés : badigeonnage, pulvérisation, trempage, autoclavage, injection
Un produit de préservation doit être prévu, en plus, pour les bois moins durables. Il est introduit en
profondeur et protège durablement contre les champignons et insectes. Sa pénétration dépend de
nombreux facteurs, dont la porosité du bois
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Les étapes indispensables

pour un ouvrage bois durable
Définition de la situation
d’emploi de l’ouvrage
Évaluation des risques
Biologiques (insectes,
champignons,
termites) en fonction
de la zone
géographique
Essences
de bois
envisagées
Essence
durable
pour l’usage
Pas de traitement
adapté
Essence
non durable
pour l’usage
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1.6. – L’approche réglementaire selon l’Eurocode 5
❑ Présentation de l’Eurocode 5
L'Eurocode 5 (EN 1995)(consacré au Conception et calcul des structures en bois ) est divisé en
sous-parties.
La NF EN 1995-1-1 (juin 2005) (Eurocode 5 - Calcul des structure en bois-Partie 1-1 : règles générales
et règles pour les bâtiments) traite principalement le dimensionnement des éléments structuraux
rencontrés dans un bâtiment.
Dans la partie 1-2 de l’Eurocode 5 désignée par NF EN 1995-1-2 (février 2006) on trouve les règles
générales pour le calcul du comportement au feu.
Les ponts en bois font l’objet d’une partie 2 soit la NF EN 1995 -2 (février 2006)
Les différents chapitres de l’EN 1995-1-1 se présente dans l’ordre suivant :
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▪ Section 1 : Généralités
▪ Section 2 : Bases de calcul
▪ Section 3 : Matériaux
▪ Section 4 : Durabilité
▪ Section 5 : Analyse structurale
▪ Section 6 : Etats limites ultimes ELU
▪ Section 7 : Etats limites de service ELS
▪ Section 8 : Assemblages par organes métalliques
▪ Section 9 : Composants et sous-systèmes
▪ Section 10 : Détails structuraux et contrôle
• Annexe A (informative) : ,,,

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• Annexe B (informative) : ,,,

• Annexe C (informative) : ,,,
• Annexe D (informative) : ,,,
Ainsi, chaque chapitre rassemble plusieurs articles désignés par un numéro de paragraphe pour
lesquels une distinction est portée entre les principes et les règles d’application :
Les principes symbolisés par un (P) à la suite du numéro de paragraphe contiennent des définitions,
des prescriptions générales, des exigences et des modèles analytiques pour lesquels aucune
alternative n’est possible.
Les règles d’application sont constituées par des règles générales qui s’appliquent ces principes.
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❑ Les notations
L'Eurocode 5 utilise des notations spécifiques pour désigner les différentes variables utilisées dans
un calcul. On note 𝑓 une résistance et, σ et τ les contraintes normale et tangentielle engendrées par
les sollicitations.
Ensuite, trois indices peuvent être mentionnés, séparés par des virgules, dans l’ordre :
▪ m, c, t, v pour désigner de la flexion, de la compression, de la traction, du cisaillement axial,

respectivement
▪ 0, 90 pour désigner l’orientation de la sollicitation par rapport au fil (de parallèle pour 0 à
perpendiculaire pour 90), et éventuellement un angle α pour désigner un angle quelconque
compris entre 0 et 90◦
▪ k pour une valeur caractéristique et d pour une valeur de calcul
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Par exemple 𝑓m,k représente la valeur caractéristique de la contrainte à la rupture en flexion et 𝑓t,0,𝑑 la
valeur de calcul de la contrainte de rupture en traction parallèlement au fil du bois.
❑ Les résistances réglementaires

➢ Résistances caractéristiques
Les normes NF EN 338 pour le bois massifs, NF EN 14080 pour le bois lamellé-collé et NF EN 12369-
1 pour les panneaux OSB donnent les valeurs caractéristiques des résistances à la rupture pour les
différentes sollicitations, mais aussi les valeurs caractéristiques et moyennes des modules de
déformation.
Les Tableaux 11 et 12 donnent ces valeurs pour le BM et le Tableau 13 pour le BLC homogène.
Il existe aussi des BLC panachés pour lesquels la résistance des lamelles est choisie en fonction de
leur position dans la poutre. Les classes de résistance des BLC panachés sont données dans le
Tableau 13 de la NF EN 14080
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On rappelle que la valeur caractéristique (à 5% d’exclusion) d’une propriété est définie comme la
valeur vérifiée par au moins 95% des échantillons testés. Les valeurs caractéristiques sont
déterminées sur des pièces de bois dont l’humidité est H=12%.
Les valeurs caractéristiques sont données pour différentes classes de résistance, notées CXk pour
les résineux (Corniferous), DXk pour les feuillus (Deciduous) et GLXk ℎ pour les BLC (Glued
Laminated) homogènes. Dans ces notations, Xk représente la valeur caractéristique de la résistance
à la rupture en flexion 𝑓m,k .
Les différentes grandeurs données sont les valeurs caractéristiques à 5% d’exclusion de la

résistance (en MPa) :
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𝑓m,k à la flexion, 𝑓c,0,k à la compression axiale,
𝑓t,0,k à la traction axiale, 𝑓c,90,k à la compression transversale,
𝑓t,90,k à la traction transversale, 𝑓v,k au cisaillement,
les valeurs caractéristiques des modules d’élasticité (en MPa) :
𝐸m,0,mean valeur caractéristique moyenne en flexion axiale,

𝐸t,0,mean valeur caractéristique moyenne en traction axiale,
𝐸m,0,k valeur caractéristique à 5 % d′ exclusion en flexion axiale,

𝐸t,0,k valeur caractéristique à 5 % d′ exclusion en traction axiale,
𝐸m,90,mean valeur caractéristique moyenne en flexion transversal,
𝐸t,90,mean valeur caractéristique moyenne en traction transversal,
𝐺mean valeur caractéristique moyenne du module de cisaillement,

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les masses volumiques (en kg/m3 ) :
𝜌k caractéristiqueà 5 % d′ exclusion,
𝜌mean moyenne.
Il est à noter que seules 𝑓m,k , 𝐸m,0,mean et 𝜌k sont réellement mesurées et que les autres grandeurs
sont définies à partir de celles-ci selon des formules empiriques données dans la NF EN 384 (pour le
bois massif).
Lors d’un calcul de descente de charges, les charges permanentes dues à la structure en bois seront
évaluées en utilisant la masse volumique moyenne 𝜌mean et la section des éléments mis en place.
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❑ Résistances de calcul
Par rapport aux valeurs caractéristiques, les valeurs de calcul des résistances intègrent :
(i) la variabilité intrinsèque au matériau, selon l’état limite considéré, au travers du coefficient de
sécurité partiel 𝛾M ,
(ii) l’environnement dans lequel sera l’élément et plus particulièrement son humidité,
(iii) la durée d’application des charges pour prendre en compte le fluage,

(iv) l’effet de dimension pour les résistances en traction et flexion, au travers du coefficient de
hauteur 𝑘h .
Les points (ii) et (iii) sont pris en compte au travers des facteurs de modification des résistances
𝑘mod (ELU) et de déformation 𝑘def (ELS). Ces coefficients sont à déterminer en fonction de la classe
de service et de la classe de durée (uniquement 𝑘mod ), définies ci-dessous.
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La valeur de calcul 𝑓d d’une résistance ayant pour valeur caractéristique 𝑓k est alors déterminée
comme :
𝑓k
𝑓d = 𝑘mod ∙ 𝑘h ∙ pour la flexion et la traction
𝛾M
𝑓k
𝑓d = 𝑘mod ∙ sinon
𝛾M
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❑ Coefficient de sécurité partiel 𝛾𝑀

Le coefficient de sécurité partiel pour les propriétés des matériaux est différent selon la fiabilité du
produit considéré. L'Eurocode 5 recommande d’adopter les valeurs suivantes :
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❑ Classes de service
L’Eurocode 5 considère pour les calculs de dimensionnement que toute structure doit être classée
dans l’une des trois classes suivantes :
▪ Classe 1 : ouvrages protégés des intempéries (ni eau, ni vapeur d’eau). Structure internes des
habitations ou bâtiments (sauf salles de bain et douches). T°>20°C et 𝜑> 65% ne sont dépassés
que quelques semaines par an
▪ Classe 2 : ouvrages partiellement protégés des intempéries (contact exceptionnel avec eau et
vapeur d’eau). Hangars ouverts, entrepôts, abris de bus,…. T°>20°C et 𝜑 >85% ne sont dépassés
que quelques semaines par an
▪ Classe 3 : ouvrages exposés aux intempéries (contact avec eau et vapeur d’eau). Ponts,
passerelles, terrasses, garde-corps,…
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❑ Classes de durée de chargement
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❑ Facteur de modification des résistances 𝑘mod
Le facteur de modification des résistances vient modifier les résistances caractéristiques pour
prendre en compte la durée des charges et l’exposition à l’humidité de l’élément. Plus l’humidité sera
élevée et plus la durée de chargement sera longue, plus 𝑘mod sera faible.
Pour une combinaison d’actions de durées différentes (ce qui est toujours le cas), on adopte la
valeur de 𝑘mod la plus grande (ce qui ne va pas dans le sens de la sécurité), c’est-à-dire celle qui
correspond à l’action de plus courte durée.
Le tableau ci-dessous, extrait de l’EC5, donne les valeurs du coefficient réducteur 𝑘mod à appliquer
sur les résistances caractéristiques (bois massif et BLC) en fonction de la classe de service (1, 2 ou
3) et du temps d’application de la charge.
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❑ Facteur de modification des déformations 𝑘def
Le facteur de modification des déformations 𝑘def permet de prendre en compte la dépendance des
déformations de fluage à l’humidité de l’environnement auquel l’élément sera soumis.
Plus l’humidité sera élevé, plus les déformations de fluage seront importantes (valeur élevée de
𝑘def ). Le ci-dessus donne les valeurs de 𝑘def pour le BM, le BLC, le LVL et l’OSB en fonction de la
classe de service.
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Le facteur de modification des déformation 𝑘def est à utiliser pour :
▪ le calcul des déformations (flèches) finales (ELS) 𝑤fin,Q en fonction de la flèche instantanée
𝑤inst,Q , sous la forme
𝑤fin,𝑄 = 𝑤inst,Q 1 + ψ2 ∙ 𝑘def
▪ la modification des modules de déformations finaux (ELS et ELU), sous la forme
𝐸mean
𝐸mean,fin =
1 + ψ2 ∙ 𝑘def
Dans ces formules, ψ2 est le coefficient pour la valeur quasi-permanente de l’action (ψ2 = 1 pour une
action permanente, pour les actions variables, se reporter au Tableau suivant)
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❑ Facteur d’effet des dimensions 𝑘h
La probabilité d’avoir un défaut dans une pièce de bois augmente avec la dimension de cette pièce
et notamment la dimension de sa section.
Etant donné que le bois est un matériau au comportement élastique-fragile, quand le volume de
l’élément fléchi ou en traction augmente, sa fragilité augmente également car la section à plus de
chance d’inclure d’avantage de points faibles.
L'Eurocode prend en compte cette caractéristique et propose d’augmenter les valeurs

caractéristiques en flexion 𝑓m,k et traction 𝑓t,0,𝑘 pour les pièces de petites dimensions.
➢ Pour le bois massif :

150 0,2
𝑘h = min ; 1,3 si h ≤ 150 mm
ℎ
𝑘h = 1 sinon
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➢ Pour le bois lamellé-collé :
600 0,1
𝑘h = min ; 1,1 si h ≤ 600 mm
ℎ
𝑘h = 1 sinon
➢ Pour le lamibois :
300 𝑠
𝑘h = min ; 1,2 si h ≤ 300 mm
ℎ
𝑘h = 1 sinon
Dans les formules ci-dessus, h, en [mm], désigne la plus grande des dimensions de la section de
bois.
s est l’exposant d’effet d’échelle,
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❑ Principe de calcul et vérification
La conception et le calcul d’une structure doivent se faire en privilégient la notion de sécurité des
personnes et des biens durant toute sa durée de service. Or, la conception ou le dimensionnement
d’une structure repose sur de nombreuses hypothèses mathématiques ou physiques, généralement
modélisées, et parfaitement théorique.
De ce fait, un grand nombre de facteurs sont susceptibles d’influencer la sécurité de la structure à

savoir :
▪ la méthode de calcul utilisée
▪ la résistance des matériaux mis en œuvre
▪ la valeur des diverses actions appliquées
▪ absence de maintenance et d’entretien
▪ la qualité de l’exécution de l’ouvrage (règles de contrôle, qualification du personnel)
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Étant donné les imprécisions et les imperfections qui recouvrent l’ensemble de ces facteurs, il est
nécessaire d’adopter des marges de sécurité, sous forme de coefficients de sécurité à introduire
dans les calculs.
➢ Méthode de calcul aux états limites
L’idée d’utiliser un coefficient de sécurité k est très rassurant pour un calcul conventionnel, mais elle
rendait difficile la possibilité de prendre en compte tous les facteurs qui, pour divers éléments
structurels, peuvent se manifester sous différentes combinaisons. Lors du dimensionnement ou
vérification de la résistance de la structure, divers écarts par rapports aux propriétés mécaniques
des matériaux, aux charges et aux actions peuvent être davantage pris en compte par la méthode
aux états limites.
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On distingue alors deux types d’états limites :
▪ les Etats Limites Ultimes (ELU) : associés à une rupture, une déformation plastique exagérée
entrainant l’effondrement total ou partiel de la structure et mettant en cause la sécurité des
personnes.
Ici a l’ELU, il s’agit de vérifier que les sollicitations de calculs 𝜎d restent inférieures aux
résistances de calcul 𝑓d , soit
𝜎d ≤ 𝑓d
La valeur de calcul de l’effet des actions 𝑆d correspond à la plus défavorable des combinaisons
d’actions considérées. Le rapport 𝜎d /𝑓d est appelé le taux de travail de la section. Plus il est
proche de 100%, plus la section travaille efficacement, mais il ne doit pas dépasser 100%.
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▪ les Etats Limites de Services (ELS) : associés à des états de la structure ou de parties de celle-ci
lui causant des dommages limités ou rendant son inadéquation pour un fonctionnement normal
(vibrations, limitation des flèches et fissurations inacceptables). Leur dépassement une ou
plusieurs fois peuvent entraîner des dommages matériels ou empêcher des conditions normales
d’exploitation sans risquer la ruine de la construction.
A l’ELS, il s’agit de vérifier que la valeur de calcul de l’effets des actions 𝐸d Ed reste inférieure à
une valeur prescrite à ne pas dépasser 𝐶d , soit
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Le bois est un matériau de construction qui présente de nombreuses caractéristiques physiques

Chaque essence possède une organisation anatomique particulière. De cette organisation

De l’intérieur vers l’extérieur d’un arbre, on trouve les composantes suivante :

Duramen (s’il est coloré), bois dit « parfait » (terme général):

Aubier (bois fonctionnel) : c’est la partie vivante du tronc, la

Liber (=écorce interne) : par où circule la sève descendante

1.2. – Le bois dans la construction

Par bois de construction (ou bois d’œuvre), on entend :

✓ bois lamellé collé (EN 14080),

❑ bois lamellé collé (EN 14080)

o Caractéristiques mécaniques plus homogènes

o Grandes longueurs (…30m…60m)

▪ Les principaux avantages du LVL par rapport au bois massif sont :

o la possibilité de réaliser des formes courbes de poutre ou poteau

▪ Panneaux dérivés du bois

1.3. – Avantages et inconvénients du bois dans la construction

❑ Les avantages du bois

▪ Peu énergivore : sa production ainsi que sa transformation consomment relativement peu

▪ Faibles conductivité thermique

▪ Bon rapport (résistance)/(poids propre)

❑ Les inconvénients du bois

▪ Bon rapport (résistance)/(poids propre)

1.4. – Le bois, la température et l’eau

❑ Les 3 eaux du bois

Le bois sur pied est constitué en majorité :

▪ D’eau de constitution, chimiquement liée et appartenant à la matière organique elle-même. Elle ne

Taux d’hygroscopie w du bois (=teneur en eau)

𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 ℎ𝑢𝑚𝑖𝑑𝑒 − 𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑎𝑛ℎ𝑦𝑑𝑟𝑒 𝑀0

w=30% ⇒ masse d’eau = 0,3 x masse de bois sec

1.5. – Durabilité du bois Préservation, finition, conception

❑ Aux organismes xylophages : les champignons

Deux grandes catégories :

L’apparition et le développement nécessitent plusieurs conditions :

▪ taux d’hygroscopie du bois supérieur à w=22% (c-à-d φ>85%)

❑ Aux organismes xylophages : les larves d’insectes

Les principaux insectes ravageurs qu’on rencontre sont les suivants :

Classes d’emploi (biologiques )

Situations dans lesquelles le bois ou le matériau à base de

✓ Classe d’emploi 3 : Situations dans lesquelles le bois ou le

▪ Classe d’emploi 3.1

▪ Classe d’emploi 3.2

Situation dans laquelle le bois ou le matériau à base de

❑ La durabilité naturelle de certaines essences de bois

Exemples de classe de durabilité naturelle de quelques essences de bois vis-à-vis de

▪ Les produits : sels métalliques ou dérivés organiques

▪ les procédés : badigeonnage, pulvérisation, trempage, autoclavage, injection

Les étapes indispensables

1.6. – L’approche réglementaire selon l’Eurocode 5

Les différents chapitres de l’EN 1995-1-1 se présente dans l’ordre suivant :

▪ Section 10 : Détails structuraux et contrôle

• Annexe A (informative) : ,,,

• Annexe B (informative) : ,,,

▪ m, c, t, v pour désigner de la flexion, de la compression, de la traction, du cisaillement axial,

❑ Les résistances réglementaires

Les différentes grandeurs données sont les valeurs caractéristiques à 5% d’exclusion de la

𝑓m,k à la flexion, 𝑓c,0,k à la compression axiale,

𝑓t,0,k à la traction axiale, 𝑓c,90,k à la compression transversale,

𝑓t,90,k à la traction transversale, 𝑓v,k au cisaillement,

les valeurs caractéristiques des modules d’élasticité (en MPa) :

𝐸m,0,mean valeur caractéristique moyenne en flexion axiale,

𝐸m,0,k valeur caractéristique à 5 % d′ exclusion en flexion axiale,

𝐸t,90,mean valeur caractéristique moyenne en traction transversal,

𝐺mean valeur caractéristique moyenne du module de cisaillement,

les masses volumiques (en kg/m3 ) :