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LGCIV2043 : Structures en bois


Pierre Latteur Partie 4 :
Assemblages

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois


« L’assemblage reste la signature de la
connaissance technique du concepteur »

« La modélisation complète du comportement


des assemblages en bois demeure un grand
chantier scientifique »

Ces 2 phrases éloquentes sont extraites de


« Construction en bois, Vol. 13 du traité de
génie civil de l’EPFL (Natterer et al.)
Cours de : Structures en bois Pierre Latteur

Photo : www.carpenterroakandwoodland.com, 2015

Chap. 26 :
Généralités
Les catégories d’assemblages
 Les assemblages bois-bois
 Les assemblages mécaniques (plus traditionnels)
4
(avec de l’acier : plaques,
boulons, vis, clous,…)

 Les assemblages collés, utilisés


principalement pour l’aboutage du BLC, BMA
etc (et aussi pour les châssis, meubles,
panneaux,…)

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Complexité des assemblages
 Plus encore que pour les structures en acier ou en béton,
les assemblages en bois nécessitent du soin et de la
5 réflexion

 Leur coût représente souvent une part importante de


celui de la structure
 Quand ils ne sont pas parfaitement rotulés, les assemblages
en bois sont rarement des encastrements ou continuités
parfaites : ils ont souvent un comportement semi-rigide
(=élasto-plastique=dissipation de l’énergie cinétique en
énergie potentielle de déformation), ce qui les rend efficaces pour reprendre des
sollicitations dynamiques (séismes, bourrasques, ponts roulants,…)
 A cause de la diversité des connecteurs et de l’anisotropie et variabilité du bois,
les modèles de comportement des assemblages restent de nos jours encore
insuffisants et mal définis
 Lors de la conception d’un assemblage, il ne faut pas uniquement réfléchir à la
transmission des efforts, au milieu ambiant, au feu et au type de barres à relier,
mais aussi à l’esthétique et au montage
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Quelques règles de bonne pratique
 Eviter la combinaison de différentes catégories d’assemblages : les plus rigides
seront les plus sollicités (par exemple : si colle + boulons, la colle doit pouvoir
6 reprendre tous les efforts à elle seule)

 Eviter les excentricités responsables de flexions ou torsions parasitaires :

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Quelques règles de bonne pratique (suite)
 Eviter la traction  aux fibres, ou la renforcer

7
 

 

 Pour une même surface d’assemblage, un grand nombre de boulons (ou vis ou
clous) de petit diamètre permet de reprendre des efforts plus importants (qu’un
petit nombre de boulons, vis, clous de gros diamètre).
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Cours de : Structures en bois Pierre Latteur

Le fameux « trait de Jupiter »

Chap. 27 : http://lamaitriseducharpentier.blogspot.be, 2015

Assemblages traditionnels (bois-bois)


Assemblages issus de la culture japonaise

Source :
www.dezeen.com

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Quelques exemples

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Quelques exemples (suite 1)

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Quelques exemples (suite 2)

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Tenons et mortaises
 Tenon et mortaise : Le tenon est la partie mâle
d'une pièce de construction destinée à être
13 enfoncée dans la partie femelle (la mortaise)
d'une autre pièce. Un tel assemblage peut être
chevillé à l'aide d'une cheville de bois. On
l’appelle parfois embrèvement

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Queue d’aronde
 Queue d’aronde : se compose d'un
tenon en forme de trapèze dans l'une
14 des pièces, et d'une rainure de même
forme dans la seconde pièce.

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Moisage (ou moisement)
 Le moisage est une entaille faite sur les moises (= les deux pièces de bois
parallèles qui en encadrent une autre) et/ou sur la pièce de bois encadrée
15
Moisage simple : Moisage à 1 entaille :

Double moisage (= moisage à 2 entailles) :

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Entablures croisées, entures
 L’entablure est la jonction de 2 pièces qui se croisent (et donc, dont une des
2 au moins est moisée)
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 L’enture est la jonction de 2 pièces de bois


placées dans le prolongement l’une de l’autre

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Embrèvements
 L’embrèvement est une entaille pratiquée
dans une pièce de bois et destinée à
17 recevoir l’extrémité d’une autre pièce de
bois, taillée selon un profil inverse

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Embrèvements : exemples d’utilisation

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Arbalétrier
et
tirant/entrait

Poteau et
contre-fiches
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Exemple

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Embrèvement (Sanitaires d’un camping,


lac de Biscarrosse, France, 2015)
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Le trait de Jupiter

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Le trait de Jupiter (suite)
 Trait de Jupiter simple :
reprend de l’effort de
21 compression et de l’effort
tranchant (dans un sens)

 Trait de Jupiter avec


tenon/mortaise : peut reprendre,
en plus du précédent, un effort
tranchant transversal

 Trait de Jupiter des charpentiers : peut reprendre, en plus du


précédent, un effort de traction

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Dans la construction « calculée », les
assemblages « traditionnels » sont souvent
délaissés au profit des assemblages mécaniques

Les assemblages par contact ou les


embrèvements sont quasiment les seuls
assemblages traditionnels utilisés dans les
structures « calculées »

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Calcul des assemblages par contact NEd
bois/bois ou bois/béton

 Ces assemblages ne transmettent que la compression
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et leur déformabilité est de l’ordre du mm A

 La vérification de l’assemblage se résume à vérifier le critère de compression en


tenant compte de l’angle avec les fibres (Voir partie 2, Chap. 12, Hankinson) :
N Ed  
 c , , Ed   f c , ,d
f c ,90
, avec f c , ,d    f c , 0,d

f
 c,0 sin ²  f cos ² 
A c , 90

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L’embrèvement simple
- Arbalétrier (ou embrèvement avant)
N Ed A  f c , 0,d 
= amélioration de
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l’assemblage par contact
N Ed A  f c , ,d Entrait

1 ( -)/2
Egalisation de l’angle entre l’effort et les fibres Arbalétrier
( -)/2 
pour les 2 éléments (contact sur la bissectrice de
l’angle (-)). On postule qu’il n’y a pas de
frottement dans le plan des faces en contact :

Entrait
( -)/2
Arbalétrier
( -)/2 

2 Réduction de la surface de contact au


minimum afin de ne pas trop entailler
l’entrait
Entrait
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Décomposition des efforts dans un embrèvement simple
CAS 1 simplifié : on suppose que les surfaces découpées sont  (=/2)

Surface de contact n°1 1. Critère de compression oblique sur A1 :


25 A1=bt/cos  harba
N arba , Ed cos 
  / 2, Ed   f c ,  / 2,d
Narba,Ed  =/2 A1
N arba , Ed cos 2 
( -)/2  t
( -)/2 bf c ,  / 2,d
  =/2

t Surface de contact n°2


A2=b[harba/sin - t*tg ]/cos 2. Critère de compression
oblique sur A2 (en principe
Narba,Edcos =/2 Narba,Edsin jamais dépassé) :    / 2
hentrait
v harba/sin - t*tg N arba , Ed sin 
 f c , / 2 ,d
A2
3. Critère de cisaillement sur le talon :

 Ed 
N arba , Ed 
cos   cos 
 f v,d
4. Critère de traction dans l’entrait
b ef v (la section est réduite par t)
N arba , Ed cos 2 
 v N entrait , Ed
bef  d  f t , 0,d
bhentrait  t 
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Décomposition des efforts dans un embrèvement simple
CAS 2 : les surfaces découpées ne sont pas  (/2)
 On considère encore que le frottement est inexistant entre les faces en contact :
- L’effort dans la surface d’about sera légèrement inférieur à Narba,Edcos(/2)*.
26
L’utilisation des critère 1 et 3 (slide précédent) peut donc se faire avec sécurité
- L’effort sur la grande surface augmente et devient Narba,Edsin(/2)/cos(/2-).
Toutefois, le critère 2 est en général non relevant en comparaison avec le critère 1
/2-
Surface de contact n°1
harba  Les critères 3 et 4 se
A1=bt/cos(/2)
vérifient avec les mêmes
Narba,Ed /2 formules qu’au cas 1

( -)/2
( -)/2  Dans la réalité
  l’axe de Narba,Ed va se
t décaler de l’axe
Surface de contact n°2
A2=b[harba/sin-t*tg(/2)]/cos() moyen de
<Narba,Edcos(/2)
l’arbalétrier car
>Narba,Edsin(/2) l’équilibre du nœud
hentrait
v harba/sin-t*tg(/2) exige que les 3 axes
soient concourants
*–:UCL
Pierre Latteur Il vaut maintenant
– Belgique – Cours de : N arba,Ed(cos(/2)-sin(/2)
Structures en bois tan(/2-))
Décomposition des efforts dans un embrèvement simple
CAS 2 : les surfaces découpées ne sont pas  (/2)
 On considère encore que le frottement est inexistant entre les faces en contact :
-En conclusion, lessurface
L’effort dans la formules établies
d’about pour deuxinférieur
sera légèrement sections à Nde contact  entre
arba,Edcos(/2)*.
27
elles (=/2)des
L’utilisation peuvent
critère s’utiliser avec
1 et 3 (slide sécuritépeut
précédent) lorsque
donc se lesfaire
deux surfaces
avec sécuriténe
- L’effort sur la grande surface augmente et devient arba,Ed
sontNplus sin(/2)/cos(/2-).
entre elles (</2).
Toutefois, le critère 2 est en général non relevant en comparaison avec le critère 1
Le seul point délicat concerne les 3 axes d’efforts qui ne sont plus
/2-
concourants
Surface deetcontact
qui risquent
n°1 de générer des moments parasitaires locaux ou
 Les
harbaefforts de critères imprévus.
frottement 3 et 4 se
A1=bt/cos(/2)
vérifient avec les mêmes
Finalement, on préfèrera
Narba,Edquand c’est
/2 possible faire un assemblage
formules qu’au cas dans
1
lequel ces deux surfaces sont perpendiculaires.
 -/2
 -/2  Dans la réalité
  l’axe de Narba,Ed va se
t décaler de l’axe
Surface de contact n°2
A2=b[harba/sin-t*tg(/2)]/cos() moyen de
<Narba,Edcos(/2)
l’arbalétrier car
>Narba,Edsin(/2) l’équilibre du nœud
hentrait
v harba/sin-t*tg(/2) exige que les 3 axes
soient concourants
*–:UCL
Pierre Latteur Il vaut maintenant
– Belgique – Cours de : N arba,Ed(cos(/2)-sin(/2)
Structures en bois tan(/2-))
Autres types d’embrèvement
 L’embrèvement
arrière est moins
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performant que
l’embrèvement simple
mais permet de gagner
de la place en couvrant
la zone d’avant bois

 L’embrèvement double
combine l’avantage d’un
grand effort transmis et
d’une zone d’avant bois
réduite au minimum.
Rem : façonnage complexe
et grande précision de
découpe nécessaire

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Cours de : Structures en bois Pierre Latteur

www.nehomemag.com, 2015

Chap. 28 : Description des


types de tiges et connecteurs métalliques
Types de tiges : clous, vis, tire-fonds, boulons, broches…

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Vis simples ou
auto-forantes

Boulon
Clou strié
ou Tire-
torsadé fond

Tige filetée Broche

Clou
lisse

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Types de connecteurs
 Tiges avec anneau ou crampons

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 Connecteurs volumiques (appelés parfois connecteurs de surface ou 3D)

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Types de connecteurs (suite 1)
 Connecteurs à clous pour treillis (tôles minces de 1 à 2 mm)

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Tôles minces de 1 à
2 mm d’épaisseur
placées dans des
entailles réalisées à
la scie circulaire

 Connecteurs à broches métalliques , de type BSB : esthétiques,


rigides et résistants
Tôles de 5 mm
avec broches de 6
mm de diamètre

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Types de connecteurs (suite 2)
 Connecteurs à pointes : Tôles minces
de 1 à 2 mm d’épaisseur embouties pour
33 former les pointes. Pour les
constructions industrielles de types
treillis et fermettes avec éléments de
faible section/épaisseur. Peu
esthétiques. Les tôles doivent être
placées des deux côtés de l’assemblage

Avantages :
- Préfabrication facile
- Coût faible
- Portées jusqu’à 25 m
Inconvénients :
- Faible résistance des assemblages, donc
espacement faible entre les treillis (1 m)
- Faible résistance au feu

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Types de connecteurs (suite 3)
 Connecteurs à plaques et clous : c’est une variante du système de connecteur
à pointes, avec des clous de chaque côté de la plaque, permettant de cacher et
34 protéger (feu) la plaque métallique à l’intérieur des éléments connectés. Valeur
minimale du cisaillement repris par ces joints : 1 N/mm2

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Quelques exemples

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Assemblage rigide d’un


portique (Salle des fêtes d’un
camping – Lac de Biscarrosse,
France, 2015)

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Quelques exemples
 Pieds de colonnes

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 Assemblages poutres/colonnes (rotulés)

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Quelques exemples
 Assemblages sur maçonnerie ou béton

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 Assemblages poutre secondaire sur poutre primaire

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Quelques exemples

 Aboutage de 2 poutres (rotule)


47

 Assemblages « nœuds de treillis »

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Cours de : Structures en bois Pierre Latteur

Chap. 29 : Théorie de Johansen,


calcul des assemblages à tiges selon l’EC5
Notion 1 : Portance locale fh,k (=pression diamétrale »)
 Portance locale = valeur caractéristique de la pression maximale  à son
axe que peut exercer une tige sur le bois du trou dans lequel elle se trouve
49  fh,k se détermine à partir d’un essai normalisé (EN383), et s’obtient à partir
de la charge F qui crée une déformation locale verticale de 5 mm
F5 mm Fibres
f h ,k  F horizontales
d t
5 mm
f h ,90,k

Fibres
f h , 0,k verticales

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Notion 1 : Portance locale fh,k (=pression diamétrale »)
 Portance locale = valeur caractéristique de la pression maximale  à son
axe que peut exercer une tige sur le bois du trou dans lequel elle se trouve
50  fh,k se détermine à partir d’un essai normalisé (EN383), et s’obtient à partir
de la charge F qui crée une déformation locale verticale de 5 mm
F5 mm Fibres
f h,k  F horizontales
fh,,k
d  t
est déterminée de manière expérimentale à la fois pour les différents
5 mm
f h ,et
matériaux dérivés du bois (bois massif, BLC, OSB, …) 90 ,pour
k les différents
types de tiges (boulons, vis, clous,…).
fh,k s’exprime par des relations empiriques différentes dans chaque cas, dans
lesquelles interviennent :
- Le diamètre d de la tige
- La masse volumique k du matériau bois
- L’angle  entre l’effort exercé et les fibres Fibres
- L’épaisseur t du panneauf(leh , 0cas
, k échéant) verticales
Les formules de fh,k seront détaillées pour chaque type de tige (boulons, vis,
clous, etc) dans les chapitres suivants
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Notion 2 : Moment plastique résistant de la tige
 La valeur caractéristique du moment plastique d’une tige, au-delà duquel se
produit une rotule plastique, vaut (voir cours de structures métalliques et EC3) :
51
Avec :

M y , Rk  W pl  f u ,k 
- Wpl=d3/6 pour une tige de section circulaire
(et Wpl=bh2/4 pour une section rectangulaire)
- fu,k : limite de rupture caractéristique de l’acier
- <1 : coefficient de sécurité
 L’EC5 modifie toutefois cette formule car, les tiges étant partout « appuyées »
sur le bois, il n’y a pas vraiment naissance de rotule plastique lors de la rupture,
mais plutôt une déformation plastique d’ensemble
Les expressions de My,Rk prescrites par l’EC5
seront donc détaillées pour chaque type de
tige (boulons, vis, clous, etc) dans les
chapitres 30 et suivants . Par exemple, pour
les boulons, on a (EC5/§8.5.1) :
M y , Rk  0,3 f u ,k d 2, 6
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Notion 3 : Effet d’un groupe de tiges
 La valeur caractéristique efficace Fv,ef,Rk de la résistance au cisaillement d’un
assemblage constitué de n tiges identiques placées parallèlement à l’effort est
52 inférieure à n fois la résistance individuelle Fv,Rk de chaque tige

Fv,max

Fv,ef,Rk
Fv,ef,Rk
Fv ,ef , Rk  nef  Fv , Rk  n  F 
v , Rk

- Fv,Rk : valeur caractéristique de la résistance d’une tige dans le bois


Avec :
- nef n : nombre effectif de tiges dans l’assemblage

Les expressions de nef prescrites par l’EC5 seront donc détaillées pour chaque
type de tige (boulons, vis, clous, etc) dans les chapitres suivants
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Sécurité des assemblages

 La vérification d’un assemblage pour lequel la valeur


53 caractéristique efficace Fv,ef,Rk a été calculée se calcule
comme suit :

k mod Fv ,ef , Rk
Fv , Ed 
 ass

Dans cette expression :

- Fv,Ed est la valeur pondérée de l’effort


sollicitant l’assemblage en cisaillement

- ass est le coefficient partiel de sécurité


spécifique aux assemblages, valant 1,3

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Avertissement

La théorie de Johansen détaillée dans les


54
transparents suivants entend démontrer les
expressions de Fv,Rk (une seule tige) dans les
différents cas de cisaillement simple, double ou
multiple, en considérant une tige quelconque, sans
préciser s’il s’agit d’un boulon, d’un clou, d’une
cheville, etc.
Elle suppose donc que fh,k, My,Rk et nef sont des
expressions connues, qui par ailleurs seront
détaillées au chapitre 31 pour les boulons
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Hypothèses de la théorie de Johansen
Fv,Rk
 On considère dans un premier temps un assemblage entre
deux bois avec un cisaillement simple dans la tige qui les relie Bois 2
55
 On considère les 6 types de rupture suivants :
- Bois : rupture par dépassement de fh,k dans le bois 1,
Bois 1
ou le bois 2, ou dans les deux à la fois, la tige restant droite
- Acier : rupture plastique de la tige dans le bois 1,
ou le bois 2, ou dans les deux à la fois Fv,Rk
 En général un assemblage est constitué de plusieurs tiges, qui sont
suffisamment espacées et suffisamment loin des bords des pièces
assemblées que pour éviter des phénomènes locaux indésirables (fissures  
aux fibres entre les tiges). Voir prescriptions EC5 dans les chapitres suivants
 Définition EC5 : Fv,Rk = résistance par tige et par plan de cisaillement. La
résistance totale de l’assemblage s’obtient donc en considérant le nombre
total de sections cisaillées
 Johansen et L’EC5 définissent le rapport
Déf f h , 2,k
 
entre les portances locales de chaque bois : f h ,1,k
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Mode de rupture n°1 : la tige reste droite et il y a
dépassement de fh,k dans le bois 1 OU le bois 2
56
Fv,Rk Fv,Rk
t2 t2

fh,2,k
fh,1,k
t1 t1

Fv,Rk Fv,Rk

Fv , Rk  f h ,1,k t1d Fv , Rk  f h , 2,k t 2 d  f h ,1,k t 2 d

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Mode de rupture n°2 : la tige reste droite et pivote, il y a
dépassement de fh,k dans le bois 1 ET le bois 2
Déf f h , 2,k
 
57 f h ,1,k A
Fv,Rk 2. Equilibre vertical
du bois 2 ayant la t2-a2 a2
t2 partie droite de la
1. Equilibre vertical tige comme appui :
du bois 1 ayant la
Fv,Rk
idem :
partie gauche de la Fv , Rk  f h , 2,k d t 2  2a2   f h ,1,k d t 2  2a2  [2]
tige comme double
appui : t /2
A
1
t1 3. Equilibre de rotation de
Fv,Rk
R’
Fv,Rk la tige autour de A :

A a f
1 h ,1, k d t1  0,5a1   0,5t1  a1   f h ,1,k d 
2

Fv , Rk  R' R  0,5t 2  a2  f h ,1,k d   a2 f h ,1,k d t 2  0,5a2 


2
R
 f h ,1,k d t1  a1   f h ,1,k da1 
a1 t1-a1  f h ,1,k d t1  2a1  [1] 
2a1t1  a12  0,5t12   0,5t 22  2a2t 2  a22  [3]
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Mode de rupture n°2 : la tige reste droite et pivote, il y a
dépassement de fh,k dans le bois 1 ET le bois 2
Déf f h , 2,k
 
59 f h ,1,k A
Fv,Rk 2. Equilibre vertical
du bois 2 ayant la t2-a2 a2
t2 partie droite de la
1. Equilibre vertical tige comme appui :
du bois 1 ayant la
Fv,Rk
idem :
partie gauche de la Fv , Rk  f h , 2,k d t 2  2a2   f h ,1,k d t 2  2a2  [2]
tige comme appui :
A
On dispose de 3 équations pour 3 inconnues a1, a2 et Fv,Rk.
t1/2 Les équations [1] et [2] permettent d’éliminer a1 et a2 dans
t1 3. Equilibre de rotation de
Fv,Rk l’équation [3], qui devient une équation du 2nd degré en Fv,Rk dont
R’
la solution est : F v,Rk
la tige autour de A :

A   a1 f h ,1,k d 2t1  0,5a1   02,5t1  a1   f h ,1,k d 


t t  t   t 
2

  2 2 1  2   2 2    3  2    1  2 


1 
Fv , Rk  f h ,1,k dt1
R Fv , Rk  R' R 1    0,5t1t 2 at21f h ,1,k d  t1a 2 f h ,1,k d t12 0,5a2 
   
 f h ,1,k d t1  a1   f h ,1,k da1 
a1 t1-a1  f h ,1,k d t1  2a1  [1] 
2a1t1  a12  0,5t12   0,5t 22  2a2t 2  a22 [3] 
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Mode de rupture n°3 : UNE rotule plastique dans la tige,
apparaissant dans le bois 1 OU le bois 2
R
60 A
Fv,Rk 1. Equilibre vertical R’
du bois 2 ayant la t2-a2 a2
t2 partie droite de la
2. a1 t1-a1 tige comme appui :
M est max à la rotule Fv,Rk
 V=0 à la rotule Fv , Rk  R' R
(car V=dM/dx)  f h ,1,k d t 2  a2   f h ,1,k da2
 sur a1 les contraintes  f h ,1,k d t 2  2a2  [1]
s’équilibrent t2 –a2 a2
 Equilibre du bois 1 :
t1
Fv , Rk  0  f h ,1,k d t1  a1  [2] Fv,Rk
3. Equilibre des moments sur la tige (partie située à droite de la rotule plastique):
M y , Rk  0,5t1  a1   f h ,1,k d   a2 f h ,1,k d t 2  t1  a1  0,5a2   t 2  a2 f h ,1,k d t1  a1   0,5t 2  a2 
2

[3]
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois
ModeOnde rupture
dispose n°3 : UNE
de 3 équations pour 3rotule plastique
inconnues dans
a1, a2 et Fv,Rk. la tige,
Les équations [1] et [2] permettent d’éliminer a1 et a2 dans
apparaissant dans le bois 1 OU le bois 2
l’équation [3], qui devient une équation du 2nd degré en F dont v,Rk
R
la solution est :
61  4  1  2  M y , Rk  A
 2  1     1. Equilibre
1
Fv , Rk  f h ,1,k dt 2
F 2
 
2 vertical
v,Rk 1  2  f h ,1, k dt 2  R’
du bois 2 ayant la t2-a2 a2
Un raisonnement similaire en considérant t 2 la rotule
partie droite de la plastique dans
la zone de bois 2amène 1 t 1-aà1 : tige comme appui :
2.
 4  2   M  Fv,Rk
 2  1     Fv , Rk  R'2 R   
M est max à la rotule 1
Fv , Rk  f h ,1,k dt1
y , Rk

 V=0 à la rotule 2   
 f h ,1,k d t 2 a2   f h ,1,k da2
f h ,1,k dt1
 sur a1 les contraintes
 f h ,1,k d t 2  2a2  [1]
s’équilibrent t2 –a2 a2
 Equilibre du bois 1 :
t1
Fv , Rk  0  f h ,1,k d t1  a1  [2] Fv,Rk
3. Equilibre des moments sur la tige (partie située à droite de la rotule plastique):
M y , Rk  0,5t1  a1   f h ,1,k d   a2 f h ,1,k d t 2  t1  a1  0,5a2   t 2  a2 f h ,1,k d t1  a1   0,5t 2  a2 
2

[3]
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois
Mode de rupture n°4 : DEUX rotules plastiques dans la
tige, apparaissant chacune dans le bois 1 ET le bois 2
62
Fv,Rk
2.
t2 M est max à la rotule
a t -a  V=0 à la rotule
1. 1 1 1
Rotule 2  sur a2 les contraintes
M est max à la rotule s’équilibrent
 V=0 à la rotule  Equilibre du bois 2 :
 sur a1 les contraintes Rotule 1
s’équilibrent Fv , Rk  0  f h ,1,k d t 2  a2  [2]
t2 –a2 a2
 Equilibre du bois 1 :
t1
Fv , Rk  0  f h ,1,k d t1  a1  [2] Fv,Rk

3. Equilibre de rotation du morceau de tige situé entre les rotules, par rapport à
la rotule 2 :
M y , Rk  M y , Rk  t1  a1  f h ,1,k d t 2  a2  t1  a1  / 2  0,5t 2  a2  f h ,1,k d   0
2
[3]

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Mode de rupture n°4 : DEUX rotules plastiques dans la
tige, apparaissant chacune dans le bois 1 ET le bois 2
63 On dispose deFv,Rk
3 équations pour 3 inconnues a1, a2 et Fv,Rk.
2.
Les équations [1] et [2] permettent t2 d’éliminer a1 et a2 dans
M est max à la rotule
l’équation [3], qui devient une équation du 2nd degré en Fv,Rk dont
a t -a  V=0 à la rotule
1. la solution est : 1 1 1
M y ,2Rk f h1,k d
Rotule  sur a2 les contraintes
M est max à la rotule Fv , Rk  2
1  s’équilibrent
 V=0 à la rotule  Equilibre du bois 2 :
 sur a1 les contraintes Rotule 1
s’équilibrent Fv , Rk  0  f h ,1,k d t 2  a2  [2]
t2 –a2 a2
 Equilibre du bois 1 :
t1
Fv , Rk  0  f h ,1,k d t1  a1  [2] Fv,Rk

3. Equilibre de rotation du morceau de tige situé entre les rotules, par rapport à
la rotule 2 :
M y , Rk  M y , Rk  t1  a1  f h ,1,k d t 2  a2  t1  a1  / 2  0,5t 2  a2  f h ,1,k d   0
2
[3]

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois


Récapitulatif : assemblage à simple cisaillement bois-bois
 Finalement, le critère de rupture dans un assemblage à simple cisaillement
bois-bois est le suivant (fh,1,k, , d, t1, t2 et My,Rk étant normalement connus) :
64
f h ,1,k t1d

f h ,1,k t 2 d

  t  t 2  2 
   
  2 2 1  2   2     3  2    1  2 
1  t t
f h ,1,k dt1
1    t1  t1    t1   t1 
   
Fv , Rk  MINIMUM 1  4  1  2  M y , Rk 
 2  1      
2
f h ,1,k dt 2
1  2   f h ,1,k dt 22 
1  4  2   M y , Rk 
f h ,1,k dt1  2  1      
2    f h ,1,k dt1 2

M y , Rk f h1,k d
2
1 

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois


Correctif EC5 : assemblage à simple cisaillement bois-bois
 Les équations théoriques du slide précédent sont corrigées par l’EC5 afin de
tenir compte d’une part de « l’effet de câble » (mise en traction de la tige ancrée
65 à chaque extrémité – coefficient Fax,Rk) et d’autre part de la moins grande
variabilité de l’acier par rapport au bois (coefficients 1,05* et 1,15 *)
f h ,1,k t1d  Les valeurs de Fax,Rk seront détaillées
pour chaque type de tige aux chap. 30
f h ,1,k t 2 d et suivants
  2
 2 
1  2 t2  
t2  
3 t2   t 2 
f h ,1,k dt1   2 1           1  
1    t1  t1    t1   t1 
   
Fv , Rk  MINIMUM 1  4  1  2  M y , Rk 
1,05 f h ,1,k dt 2  2  1        + Fax,Rk/4
2

1  2   2
f h ,1,k dt 2 
1  4  2   M y , Rk 
1,05 f h ,1,k dt1  2  1        + Fax,Rk/4
2    f h ,1,k dt12 
M y , Rk f h1,k d
* : les coefficients 1,15 et 1,05 ont été introduits dans
l’EC5 d’une part pour tenir compte d’un coefficient m=1,1
1,15 2 + Fax,Rk/4
1 
pour l’acier et 1,3 pour le bois et, d’autre part, pour tenir
compte du fait que le kmod est appliqué de manière
globale pour l’assemblage, alors qu’il ne devrait pas être
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois appliqué pour la partie en acier (My,Rk).
Avertissement

La théorie de Johanssen a été démontrée pour une


66
tige en cisaillement simple dans le cas bois/bois
(une seule section cisaillée)
Les transparents suivants concernent d’autres cas
de cisaillement simple ou double avec ou sans
plaque métallique
Les expressions de Fv,Rk ne seront plus démontrées
mais reposent sur les mêmes principes d’équilibre
local des efforts qu’en cisaillement simple

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois


Assemblage bois1-bois2-bois1 (tige en double cisaillement)
 Vu la symétrie, il existe moins de modes de ruines qu’en cisaillement simple :
67

f h ,1,k t1d

0,5f h ,1,k t 2 d

Fv , Rk  MINIMUM  4  2   M y , Rk 
1,05 f h ,1,k dt1
1
 2  1        Fax , Rk / 4
2 
2
f h ,1,k dt1 

1,15
2
1 
 
2M y , Rk f h ,1,k d  Fax , Rk 4

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Assemblage bois-acier (tige en simple cisaillement)
 Plaque métallique considérée comme mince si épaisseur t  0,5d :

68
0,4 f h ,1,k t1d
Fv , Rk ,1  MINIMUM
1,6 M y , Rk f h ,1,k d  Fax , Rk 4

Epaisseur t  d
 Plaque métallique considérée comme épaisse si
Trou de perçage < 0,1d

f h ,1,k t1d
 4 M y , Rk 
Fv , Rk , 2  MINIMUM f h ,1,k dt1  2  2
1   Fax , Rk / 4
 f h ,1,k dt1 

2,3 M y , Rk f h ,1,k d  Fax , Rk 4

 Cas intermédiaire : 0,5d < épaisseur t < d :


Fv , Rk  Fv , Rk ,1   Fv , Rk , 2  Fv , Rk ,1  avec :   t  0,5d
0,5d
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Assemblage acier-bois-acier (tige en double cisaillement)
 Plaque métallique considérée comme mince 2Fv,Rk
si épaisseur t  0,5d :
69
0,5 f h ,1,k t 2 d
Fv , Rk ,1  MINIMUM
1,6 M y , Rk f h ,1,k d  Fax , Rk 4

 Plaque métallique considérée comme épaisse t2


Epaisseur t  d Fv,Rk Fv,Rk
si Trou de perçage < 0,1d
2Fv,Rk
0,5 f h ,1,k t 2 d
Fv , Rk , 2  MINIMUM
2,3 M y , Rk f h ,1,k d  Fax , Rk 4

 Cas intermédiaire : 0,5d < épaisseur t < d :


t2
Fv , Rk  Fv , Rk ,1   Fv , Rk , 2  Fv , Rk ,1  avec :  
t  0,5d
0,5d Fv,Rk Fv,Rk
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois
Assemblage bois-acier-bois (tige en double cisaillement)

70
Fv,Rk Fv,Rk
f h ,1,k t1d
 4 M y , Rk 
Fv , Rk  MINIMUM f h ,1,k dt1  2  2
1   Fax , Rd / 4
 f h ,1,k dt1 

2,3 M y , Rk f h ,1,k d  Fax , Rk 4 t1 t1


2Fv,Rk

Remarque importante : tous les critères ci-dessus définis pour un


assemblage avec plaque d’acier doivent s’accompagner d’une vérification de
la plaque elle-même (en particulier le critère de pression diamétrale) et du
cisaillement dans la tige selon les critères définis par l’EC3

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Cours de : Structures en bois Pierre Latteur

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Chap. 30 :
Assemblages boulonnés
Exigences de mise en œuvre
 Diamètre usuels des boulons : d=8…30mm
 Classes usuelles des boulons : 4.6 (fu=400 MPa),
72
5.6 (fu=500 Mpa) ou 6.8 (fu=600 MPa). Dans l’EC5,
fu est noté fu,k alors que dans l’EC3 il est noté fub
 Diamètre du trou dans le bois  d+1mm
 Diamètre du trou dans l’acier  min(d+2mm, 1.1d)
 Diamètre des rondelles  3d
 Epaisseur des rondelles  0,3d
 Vérifier et resserrer si nécessaire les écrous quelques mois après la
construction (effets du séchage du bois)

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Distances minimales à respecter
 Quelques notations EC5 :
Rive=bord  aux fibres a2 : distance entre tiges
73 perpendiculairement aux
fibres
a2
a2 Sens des
Extrémité fibres
=bord  aux fibres

a1 : distance entre tiges alignées a1 : distance entre tiges alignées


parallèlement aux fibres parallèlement aux fibres

 Bord chargé : il existe une composante de l’effort de tige dirigée vers lui
a4t : distance à une
rive chargée  aux fibres
Sens des a4c : distance à une
fibres rive NON chargée  aux fibres

a3t : distance à une a3c : distance à une


extrémité chargée extrémité NON chargée
 aux fibres  aux fibres
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Valeur des distances minimales à respecter entre boulons
 On définit  comme étant l’angle entre l’effort provoqué par la tige et la
direction des fibres, toujours compris entre 0° et 90°
74
Distances minimales à respecter (boulons)
(unités : mm)
(4+cos)d
 a1
a2 4d
Sens des
fibres a3,t max(7d,80mm)
a3,c 4d si 30° et (1+6sind si >30°
a4,t max(3d,(2+2sin)d)
a4,c 3d

 Note : l’EC5 reste ambigu à ce sujet en autorisant parfois cet angle à prendre des valeurs
supérieures à 90° ou même à 180°, ce qui génère des formules fausses lorsqu’elles comportent
les sinus cet angle (sinus 260° =sinus 80°), ce qui laisse penser que les formules de l’EC5
doivent être utilisées en prenant les valeurs absolues des sinus et cosinus

Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois


Valeurs de fh,k, My,Rk, nef et Fax,Rk pour les boulons
 Portance locale : résineux : 1,35  0,015d

k90   feuillus : 0,9  0,015d
76 f h , 0,k  LVL : 1,3  0,015d
f h , ,k  avec 
k90 sin 2   cos 2 
f h , 0,k  0,082(1  0,01d )  k

Pour les panneaux, l’angle n’intervient pas, Unités : (d : mm, k : kg/m3, fh,0,k : MPa)
mais bien l’épaisseur du panneau (voir EC5)
400 MPa (acier 4.6)
 Moment d’écoulement 
f u ,k  500 MPa (acier 5.6)
plastique du boulon : M y , Rk  0,3 f u ,k d 2,6 avec 600 MPa (acier 6.8)

(d : mm)
 Groupe de n boulons alignés dans le
sens des fibres (rem : si on a m  
min n , n 0,9 (a1 /(13d )) 0, 25 si   0

groupes alignés, on aura m fois plus nef  n si si   90
de résistance)  Interpolation linéaire si 0    90

 Fax,Rk : contribution Fax,Rk/4 limitée
à 25% de la partie de Johansen. Détail du calcul voir EC5/§8.5.2
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Cours de : Structures en bois Pierre Latteur

A compléter

Chap. 31 :
Assemblages brochés, cloués, vissés
Tire-fonds chargés axialement
Espacement Distance
 Distances à respecter minimum entre minimum à la
Tire-fond enfoncé les axes rive
(d : diamètre extérieur de la partie filetée) :  aux fibres : 4d 4d
78 En bout de fil : 4d 2,5d
 Longueur min de la partie filetée : 6d
 Diamètre de pré-perçage nécessaire :
d pour partie lisse, 0,7d pour partie filetée
 Longueur de pré-percage : = longueur du tire-fond
 Valeur caractéristique de la résistance
à l’arrachement de l’assemblage :
Fax , , Rk  n 0,9 dlef  f ax , ,k
0 ,8

= longueur
partie filetée-d
Nombre de
tire-fonds Résistance caractéristique
à l’arrachement (avec k
Diamètre en kg/m3)
extérieur de
la partie f ax , , Rk 
f ax , 90 , k  0,0036  k1,5 
sin   1,5 cos 
2 2
filetée
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois
Quelques valeurs de Fax,Rk pour du C18
C18 Résistance à l'arrachement d'assemblages C18 Résistance à l'arrachement d'assemblages
d=8 mm composés de tire-fonds  aux fibres [kN] d=8 mm composés de tire-fonds en bout de fil [kN]
longueur zone Nombre de tire-fonds de l'assemblage longueur zone Nombre de tire-fonds de l'assemblage
filetée (mm) 1 2 3 4 5 filetée (mm) 1 2 3 4 5
79 20
30
2,0
3,2
3,7
6,0
5,3
8,7
6,9
11,2
8,4
13,7
20
30
1,3
2,2
2,5
4,0
3,6
5,8
4,6
7,5
5,7
9,2
40 4,3 8,1 11,7 15,1 18,5 40 2,9 5,4 7,8 10,1 12,4
50 5,4 10,1 14,5 18,8 23,0 50 3,6 6,8 9,7 12,6 15,4
60 6,4 12,0 17,2 22,3 27,3 60 4,3 8,0 11,5 15,0 18,3
70 7,4 13,8 19,8 25,7 31,4 70 4,9 9,2 13,3 17,2 21,1
80 8,3 15,5 22,4 29,0 35,4 80 5,6 10,4 15,0 19,4 23,7

C18 Résistance à l'arrachement d'assemblages C18 Résistance à l'arrachement d'assemblages


d=10 mm composés de tire-fonds  aux fibres [kN] d=10 mm composés de tire-fonds en bout de fil [kN]
longueur zone Nombre de tire-fonds de l'assemblage longueur zone Nombre de tire-fonds de l'assemblage
filetée (mm) 1 2 3 4 5 filetée (mm) 1 2 3 4 5
20 2,0 3,8 5,5 7,1 8,7 20 1,4 2,6 3,7 4,8 5,8
30 3,6 6,7 9,6 12,4 15,2 30 2,4 4,5 6,4 8,3 10,2
40 4,9 9,2 13,3 17,2 21,0 40 3,3 6,2 8,9 11,5 14,1
50 6,2 11,6 16,7 21,6 26,5 50 4,2 7,8 11,2 14,5 17,7
60 7,4 13,9 20,0 25,9 31,6 60 5,0 9,3 13,4 17,3 21,2
70 8,6 16,0 23,1 29,9 36,6 70 5,8 10,7 15,5 20,1 24,5
80 9,7 18,1 26,1 33,9 41,4 80 6,5 12,2 17,5 22,7 27,7

C18 Résistance à l'arrachement d'assemblages C18 Résistance à l'arrachement d'assemblages


d=12 mm composés de tire-fonds  aux fibres [kN] d=12 mm composés de tire-fonds en bout de fil [kN]
longueur zone Nombre de tire-fonds de l'assemblage longueur zone Nombre de tire-fonds de l'assemblage
filetée (mm) 1 2 3 4 5 filetée (mm) 1 2 3 4 5
20 2,0 3,7 5,3 6,9 8,4 20 1,3 2,5 3,6 4,6 5,7
30 3,8 7,1 10,2 13,2 16,2 30 2,5 4,7 6,8 8,9 10,8
40 5,4 10,1 14,5 18,8 23,0 40 3,6 6,8 9,7 12,6 15,4
50 6,9 12,9 18,5 24,0 29,4 50 4,6 8,6 12,4 16,1 19,7
60 8,3 15,5 22,4 29,0 35,4 60 5,6 10,4 15,0 19,4 23,7
70 9,7 18,1 26,0 33,7 41,2 70 6,5 12,1 17,4 22,6 27,6
80 11,0 20,5 29,5 38,3 46,8 80 7,4 13,7 19,8 25,6 31,3

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80

4 tours (2 cm),
70 kg sans
souci (30 tours
au total, 500 kg

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Cours de : Structures en bois Pierre Latteur

A compléter

Chap. 32 :
Rigidité des assemblages, calcul ELS

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