- 4.1 Généralité
4.1 Généralité :
Les fondations en béton armé sont des organes ayant un contact direct avec le sol auquel elles
transmettent les charges de la superstructure au sol. Généralement il existe deux types de fondations :
des fondations superficielles (classiques) et des fondations profondes (spéciales), le choix de ces
fondations est basé sur la sécurité et l’économie.
Terrain naturel
Puit
Sol résistant
Puits
Pieu Les fondations profondes
Chapitre 04 Dr. Taleb Hosni Abderrahmane
Les fondations transmettent les charges au sol, soit directement (des semelles, des radiers) soit par
l’intermédiaire des autres éléments (des semelles sur pieux, puits). Pour faire une conception, il faut
connaitre le type du sol (la capacité portante du terrain) et les charges (les efforts appliqués sur les
fondations). Dans ce chapitre en s’intéresse par les semelles sur deux pieux et trois pieux.
Les fondations profondes sont utilisées quand le sol de surface n’a pas une bonne portance et qu’il
faille descendre à important profondeur pour trouver le bon sol.
• Les puits :
Ce sont des massifs en béton armé de grand diamètre et de hauteur limitée, ils transmettent les charges
à des couches résistantes pas très profondes. Les sections les plus utilisées dans les puits sont des
formes : carrée, rectangulaire, circulaire.
• Les pieux :
Ce sont des colonnes généralement en béton armé de faible diamètre et de grande hauteur et la section
la plus utilisée pour ces pieux est circulaire
• Matériaux de fabrication
- Des pieux en bois
- Des pieux en métal
- Des pieux en béton armé
Le calcul des pieux se fait en tenant compte du frottement latéral qui en fonction de la nature des
différents sols traversés et résistance de pointe qui dépend de la nature du sol dans lequel est fiché le
pieu- il y a donc et surtout à considérer la théorie de la mécanique des sols où plutôt les théories des
nombreux auteurs qui donnent chacun une méthode se rapprochant plus ou moins de la réalité des
phénomènes. Nous ne rentrerons pas dans les détails de ces théories mais nous présentons les
méthodes de calcul les semelles (têtes des pieux) qui elles ressortent du domaine du béton armé.
Il y a des semelles sur deux pieux ; trois, quatre ; et plusieurs pieux (voire les figures suivantes)
Pieux Pieux
Pieux
Semelle sur deux pieux Semelle sur trois pieux Semelle sur quatre pieux
Dimensions
𝐸 > 3𝐷
𝐵 > 4𝐷+30 cm
𝑁𝑢
𝐴 > max ( 𝐷 + 30𝑐𝑚);
3(ℎ𝑡 − 𝑑 ′ )𝑓𝑡𝑗
Soit :
E : entre axe des pieux
b : largeur du poteau
D : diamètre des pieux
B et A : respectivement la longueur et la largeur de semelle
Pour une semelle sur deux pieux : la transmission de l’effort normal Nu s’effectue par l’intermédiaire de
la semelle suivant des lignes de compression d’inclinaison 45° à 55°. Donc nous avons deux bielles.
𝐸 𝑏
𝑡𝑔𝜃 = (ℎ𝑡 − 𝑑 ′ )/( − )
2 4
La semelle est supposée rigide puisque on a :
𝐸 𝑏
1 ≤ (ℎ𝑡 − 𝑑 ′ )/( − ) ≤ 1.42
2 4
𝑏 𝑏
0.5(𝐸 − ) ≤ ℎ𝑡 − 𝑑 ′ ≤ 0.71(𝐸 − )
2 2
Nu
b
Poteau section (a x b)
b/4
ht
As Semelle (A x B)
θ θ
Pieu section (a x b)
E
D D
Nu
Nu
b/4 b/4
Nu/2
θ Fc
θ
F=𝜎̅𝑠 Asi
E
D E/2
D
Les semelles seront complétées par le système d’armatures suivant afin d’équilibrer d’éventuels
efforts de torsion :
• Les armatures supérieures :
Ass ≥ Asi 0.1
• Les cadres verticaux et horizontaux de faible diamètre espacés de 15cm à 20cm ; à titre
d’indication on peut considérer la règle suivante :
Chapitre 04 Dr. Taleb Hosni Abderrahmane
As Cadr
e
𝐴𝑡ℎ
𝐴𝑡𝑣
Ai
La section d’une bielle vaut en partie supérieure Ss = (ab/2) sin θ et en partie inférieure Si= S0 sin θ
Nu
ht
𝒅′
R2 E R1
Dans ce cas on ne peut pas applique la méthode bielles, les armatures sont calculées par la méthode
dite des consoles qui consiste à considérer que l’empattement de la semelle est encastré à 0.35b de
l’axe du poteau, le moment d’encastrement dans la console est M1.
Le moment 𝑀1 et équilibré par les armatures parallèles à longueur B de la semelle.
𝐸 𝑀1
𝑀1 = 𝑅1 ( 2 − 0.35𝑏) et Asi = 0.9(ℎ −𝑑 ′ )𝜎
̅
𝑡 𝑠
Chapitre 04 Dr. Taleb Hosni Abderrahmane
Dans les deux cas, les armatures Asi seront complétées par des armatures longitudinales supérieures
et des armatures transversales horizontales et verticales comme définie ci-dessus.
Les vérifications des contraintes de compression dans les bielles seront faites comme précédemment
en remplaçant N/2 par R1 puisque dans ce cas :
𝑅1
𝐹𝑐 =
sin 𝜃
𝐹 2𝑅
• 𝜎𝑏𝑠 = 𝑆𝑐 = 𝑎 𝑏 𝑠𝑖𝑛1 2𝜃 ≤ 0.9 𝑓𝑐28
𝑠
𝐹𝑐 𝑅1
• 𝜎𝑏𝑖 = =𝑆 2
≤ 0.9 𝑓𝑐28
𝑆𝑖 0 𝑠𝑖𝑛 𝜃
4.4.2 Semelle sur trois pieux
A. Semelle soumise à un chargement centré (M=0 et Nu≠0) sur trois pieux :
Dimensions
La semelle forme un triangle homothétique tronqué aux sommets ; elle déborde des pieux d’environ
10cm-20cm ; le côté du triangle est :
B = E+1.75D+0.35 avec E ≥ 3D.
En élévation (figure suivante), on peut supposer que l’effort normal est transmis par des bielles de
béton comprimé inclinées d’un angle θ vers les armatures, avec 45° ≤ θ ≤ 55°.
E E
b Nu
o
C
Ftm b/2
30° K
A
Fc
Nu/3
h
t
E/ O θ A
2 E 𝒅′
Nu
Nu/3 Nu/3
Nu/3
E/
2
E
Chapitre 04 Dr. Taleb Hosni Abderrahmane
Fm
Fc Fc
Am
Am Am
Fm Fm
Fc 3 Ac
0°
Fc
Fm 30°
Fc
30° 120°
Si nous appelons S la section du poteau, la section droite de la bielle à sa partie supérieure aura pour
𝑆
Valeur : sin 𝜃 ; donc la contrainte dans cette section de la bielle est :
3
3𝐹𝑐 𝑁
𝜎𝑏1 = =
𝑆 𝑠𝑖𝑛 𝜃 𝑆 sin2 𝜃
De même, si nous appelons S’ la section d’un pieu, la section de la bielle dans sa partie inférieure est
S’
est la contrainte de compression dans cette section sera :
𝑠𝑖𝑛 𝜃
𝐹𝑐 𝑁
𝜎𝑏2 = =
S’ 𝑠𝑖𝑛 𝜃 3 S’ sin2 𝜃
On doit avoir
𝜎𝑏1 ; 𝜎𝑏2 ≤ 1.15 𝑓𝑐28