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CHAPITRE I

PROPRIÉTÉS DU BOIS- DURABILITÉ

M. Silmang I. S. TINE
Ingénieur de conception en Génie Civil
Email: silibrahjma@gmail.com
Introduction générale
Définition
Le bois est un tissu végétal qui assure le rôle de conduction de la sève brute des racines jusqu’aux
feuilles et le rôle de soutien mécanique de la plante. Les végétaux sont autotrophes : ils sont
capables de fabriquer leur propre nourriture à partir de composés minéraux puisés dans le sol ou
prélevés dans l’atmosphère.

Interaction bois – environnement


La réaction de photosynthèse permet à la plante de produire, à partir du dioxyde de carbone (CO2)
atmosphérique et de l’eau puisée dans le sol et grâce à l’énergie solaire, les sucres nécessaires à son
métabolisme et notamment à la fabrication du bois. Aujourd’hui, on note des bouleversements rapides
du cycle du carbone : l’utilisation des combustibles fossiles et la déforestation ont pour conséquence
une augmentation du taux de dioxyde de carbone atmosphérique
Composition
Le bois est composé d’environ 50 % de carbone, 43 % d’oxygène, 6 % d’hydrogène et 1 %
d’azote en masse, par rapport à la masse anhydre du bois.
Tout le carbone contenu dans le bois provient du CO2 atmosphérique utilisé par l’arbre par
photosynthèse. Construire en bois, c’est stocker du carbone. Un mètre cube de bois mis en œuvre
(700 kg), c’est 350 kg de carbone en moins dans l’atmosphère ou encore plus de 1 200 kg de CO2
Constitution et structure du bois

Un tronc d'arbre est constitué d'écorce, d'aubier et de duramen (ou bois parfait). Entre
l'aubier et l'écorce se trouvent le liber et le cambium qui sont les couches responsables de la
croissance, l'un crée l'écorce et l'autre le bois. L'aubier est la partie vivante du tronc, c'est en
lui que circulent les fluides de l'arbre. Les cellules ligneuses de l'aubier meurent et le bois se
transforme en duramen qui sert de tuteur à la plante, c'est la partie la plus résistante du bois.

Duramen ou
bois parfait
Le matériau bois est représenté par de très nombreuses essences indigènes ou exotiques,
résineux ou feuillus. Les essences commerciales les plus couramment utilisées sont :

 Sapin, Epicéa, Pin, Sylvestre, Douglas, Mélèze, Peuplier, Pin maritime,… qui
constitue la classe du bois résineux (C).
 chêne, érable, frêne, hêtre,…constituant la classe du bois feuillu (D).

En ossature et charpente, ce sont majoritairement les bois résineux qui sont utilisés.
http://www.xyladecor.be/fr/conseil-et-astuces/types-de-bois
Résineux
Feuillu http://www.xyladecor.be/fr/conseil-et-astuces/types-de-bois
L’eurocode 5 (NF EN 1995-1-1) : « Conception et calcul des structures en bois » définit dans
sa clause 3.1.4, les classes de bois suivantes :

 bois massif (EN 14081-1 section rectangulaire et, EN 14544 section circulaire),
 bois lamellé collé (EN 14080),
 lamibois noté LVL (Laminated Veneer Lumber EN 14374) ou produits structuraux à
base de bois,
 ou panneaux à base de bois assemblés (EN 13986) avec des adhésifs ou des
organes mécaniques (Contreplaqué)
Les classes de résistance des bois de structure sont définies par la norme NF EN 1912
« Bois de structure - Classe de résistance » :
Pour les bois résineux, on utilise la lettre C
Exemples :
 C18 est un bois résineux (C) de 18 MPa de contrainte caractéristique de flexion
(charpente traditionnelle)
 C24 est un bois résineux (C) de 24 MPa de contrainte caractéristique de flexion
(charpente industrielle)

Pour les bois feuillus on utilise la lettre D


Exemple :
 D40 est un bois feuillu (D) de 40 MPa de contrainte caractéristique de flexion

On notera leur meilleure performance à la flexion que les résineux.


Pour les bois lamellé-collé (homogène « h » et panaché « c »):
Exemples :
– GL28h est un bois lamellé-collé (GL) homogène (h) de 28 MPa de contrainte
caractéristique de flexion, les lamelles ont la même qualité sur toute la hauteur de la
poutre ;
– GL32c est un bois lamellé-collé (GL) combiné (c) de 32 MPa de contrainte
caractéristique de flexion, les lamelles sont d’une qualité supérieure dans les parties
haute et basse de la poutre.
Dans ce chapitre premier nous aborderons essentiellement les propriétés mécaniques des
bois selon l’EC5, en vue de leur utilisation comme éléments de structure dans les bâtiments.

Mais avant d’aborder ses propriétés, nous parlerons des avantages et inconvénients
du bois dans la construction, ensuite nous ferons un petit rappel de l’organisation de l’EC5-
1-1 ainsi que les actions et sollicitations à prendre en compte (EC0 et EC1) dans le
calcul des structures en bois.
I. Avantages et inconvénients:
Avantages du bois

L'esthétique est bien sûr l'une des premières raisons du choix du bois,

Il y a aussi sa simplicité de mise en œuvre et sa liberté architecturale,

Possibilité de préfabrication en atelier,

Temps de pose réduit, par rapport aux constructions maçonnées,

Meilleurs sécurité incendie, bon comportement par rapport au séisme,

Faibles conductivité thermique,


Naturellement durable (ou traité avec produits toxiques pour résister aux attaques),
Enfin utiliser le bois dans la construction revient à stocker du CO2 au lieu d'en
dépenser

Inconvénients du bois
Les technique de construction sont complexes,
Propriétés anisotropes; et tissus hétérogène
Variation dimensionnelles,
Préservation de l’enveloppe contre les agents pathogènes (les larves et les insectes
xylophages, les champignons lignivores),: voir sous chapitre : durabilité
II. Terminologie
Structure de la NF EN 1995-1-1
 Section 1 GÉNÉRALITÉS
 Section 2 BASES DE CONCEPTION ET CALCUL
 Section 3 PROPRIÉTÉS DES MATÉRIAUX
 Section 4 DURABILITÉ
 Section 5 BASES DE L’ANALYSE DE STRUCTURE
 Section 6 ÉTATS LIMITES ULTIMES
 Section 7 ÉTATS LIMITES DE SERVICE
 Section 8 ASSEMBLAGES PAR ORGANES MÉTALLIQUES
 Section 9 COMPOSANTS ET SOUS-SYSTÈMES
 Section 10 DÉTAILS STRUCTURAUX ET CONTRÔLE
o Annexe A
o Annexe B
o Annexe C
o Annexe D
EN 1995-1-1 ne traite pas des structures exposées durablement à des
supérieures à 60 °C. températures
III. Les actions appliquées aux structures (EC5-1-1 § 2.3.1)
Les actions à utiliser dans le calcul peuvent être obtenues selon les parties adéquates de
EN 1991. les actions sont classées en 3 classes (tableau 1) :
1. permanentes (poids propres et équipements fixes),
2. variables (exploitation, neige et vent) et
3. accidentelles (chocs et séisme).
Une structure doit être vérifiée pour assurer pendant toute sa durée d’exploitation la sécurité
des personnes et permettre une utilisation conforme à sa destination. Elle doit résister à
toutes les actions et influences (humidité) susceptibles d'intervenir pendant sa réalisation
(montage sur le chantier) et sa durée d’utilisation.
La durée de chargement et l’humidité affectent les propriétés de résistance et de
rigidité des éléments en bois et à base de bois et doivent donc être prises en compte
dans le calcul relatif à la résistance mécanique et l’aptitude au service.
Les actions causées par les effets d’un changement d’humidité dans le bois doivent
être considérées.

Il faut vérifier la fiabilité structurale pour un état limite sous l'effet simultané de différentes
actions appelés combinaisons. Une combinaison correspond à un chargement calculé en
effectuant la somme des actions retenues pondérées par les différents coefficients.
Actions permanentes : Poids propre
(Extrait de NF EN 1991-1-1)

bois massif

bois
résineux

bois
feuillus
(suite)
(fin)
III. Classes de durée de chargement (clause 2.3.1.2 NF EN 1995-1-1)
Le bois est un matériau sensible au phénomène de fatigue : soumis à une
sollicitation constante, il perd une partie non négligeable de sa résistance dans
le temps.
La prise en compte de ce phénomène dans les calculs de structures en bois fait
intervenir la durée d’application des charges
L’EC5 définit 5 classes de durées d’application des charges
IV. Classes de service (Prise en compte de l’humidité)
Le système de classes de service a pour objectif principal d’affecter les valeurs de résistance et
de calculer les déformations sous des conditions d’environnement.

Trois classes d’ambiance ont été définies, permettant de recouvrir l’ensemble des situations
où des éléments en bois sont susceptibles d’être rencontrés dans une construction.
V. Propriétés pour les matériaux et les produits
(1) La valeur de calcul Xd d'une propriété de matériau ou de produit peut être exprimée sous
la forme la plus générale comme suit (6,3,3 EC0) :

Valeur de calcul d’une propriété matérielle du bois


Valeur de calcul des résistance
La résistance du bois et des produits dérivés est liée :
a) à leur humidité moyenne à 20°C après mise en œuvre (classe de service),
b) à la durée d’application des charges (class de durée de chargement) : les actions doivent
être affectées à une classe de durée de chargement et
c) à la grande dispersion des caractéristiques mécaniques dépendant de l’effet de la
dimension des éléments et sollicitations.
Coefficients partiels des matériaux (ɣM)
Facteur de modification (kmod)
Le facteur kmod est un coefficient de réduction de la résistance, il tient compte des deux
premiers paramètres :
o classe de service (Influences de l’humidité)
o classe de durée de chargement (durée d’application d’une action).

Ce coefficient est défini pour trois (03) classes de service et cinq (05) classes de durée
d’application d’une action.
Le facteur kmod doit être sélectionné en fonction de la charge la plus courte. Si une combinaison
de charge comprend des charges de structure et des charges d’exploitation, le facteur kmod sera
sélectionné en fonction des charges d’exploitation.

En effet, un bois sec supportant une charge de courte durée sera plus résistant qu’un bois
humide supportant une charge sur une longue période.
(Oriented
strand
board)
Lorsqu’un assemblage est constitué de deux éléments en bois ayant un
comportement dépendant du temps différent, il convient de calculer la valeur de
calcul de la capacité résistante en utilisant le facteur de modification kmod
suivant :
VI Classes de résistance
Le bois est un matériau possédant une structure interne particulière. Les cellules sont
toutes orientées verticalement et parallèlement dans les parois cellulaires, permettant
ainsi aux arbres de résister à des forces extérieures comme le vent. Cette
caractéristique fait du bois un matériau possédant une meilleure résistance dans la
direction parallèle au fil (longitudinalement) que dans la direction perpendiculaire à
celui-ci (radialement et tangentiellement).

En plus de cette variabilité directionnelle de la résistance du bois, il convient de noter


aussi que la durée du chargement, la densité, le taux d’humidité ainsi que l’essence et
les défauts naturels influencent également la résistance des bois, même, à l’intérieur
d’un arbre.
Lorsque l’on réalise des essais, la majorité des échantillons auront une résistance proche de la
résistance moyenne (Rm). Plus on s’en écartera, moins il y aura d’échantillons. Ces résultats
sont reportés sur une courbe pour former une courbe de Gauss (schéma 6).

Cette propriété permet de calculer une valeur de résistance mécanique afin que 95 % des
échantillons aient une résistance supérieure à cette valeur calculée et que 5 % des
échantillons aient une résistance inférieure à cette valeur calculée. Cette valeur est nommée
valeur caractéristique ou « résistance au fractile de 5 % » (schéma 7). C’est la limite
inférieure assurant que 95 % des bois auront une contrainte de rupture en flexion supérieure
ou égale à la valeur de la classe.

Par exemple, dans la classe de résineux C24, 95 % des bois de cette catégorie ont une
résistance à la rupture en flexion à 24 MPa.
Il est fréquent de constater pour une même essence des variations de résistance allant de 1 à
10. Le classement de structure du bois permet de diminuer l’amplitude de cette variation. Les bois sont
classés en catégories de résistance par un classement visuel (EN 518, NF B 52001) ou par un classement
machine (EN 519).

Actuellement, le classement le plus utilisé est le classement visuel ; toutefois, il sera certainement
remplacé par le classement mécanique qui est plus objectif mais pour le moment plus coûteux.
Un classement visuel
Le classement des sciages destinés à des emplois en structure est fondé sur
un classement reposant sur des critères visuels liés :
à la structure du bois (les cernes d'accroissement ; les noeuds ; les
grosses poches de résine ; l'entre- écorce ; les fentes ) ;
au débit pratiqué (les flaches).
à des altérations biologiques (échauffure ; piqûre noire ; trace de gui;
bleuissement).
aux déformations géométriques (flèche de face ; flèche de rive ;
gauchissement ; tuilage).
Le tableau suivant définit une correspondance entre le classement visuel et
la classe de qualité du bois considéré (EN 338).
Caractéristiques mécaniques du bois (selon les sollicitations)
Les caractéristiques mécaniques du bois sont difficiles à déterminer en raison
de la dispersion importante des résultats, provenant des variations de qualité
dans la même essence, pour le même type d’arbre, dans la même pièce.

Le caractère anisotropique du bois rend nécessaire la recherche des


caractéristiques pour chaque direction d’effort par rapport à celle des fibres.
Il en résulte que les calculs doivent prendre en compte la disposition du fil du
bois par rapport aux sollicitations appliquées.
Classes de résistance du bois massif et du bois lamellé-collé
Contrainte caractéristique de flexion:
Comparaison de la valeur caractéristique entre bois massif et bois de produits industriels
Contrainte caractéristique de traction:
Valeur de calcul des résistance

Exemple:

k mod
 pour la résistance en flexion f m,d  f m,k
γM
k mod
 Résistance en compression axiale f c,0,d  f c,0,k
M
k mod
 Résistance en compression transversale f c,90,d  f c,90,k
M

: est fonction de la durée d’application de la charge la plus courte exposition (court terme,
moyen terme, long terme).
VII. Autres facteurs modificatifs des propriétés
L’effet de la dimension des éléments sur la résistance en flexion ou en
traction peut être considéré pour :
Les valeurs caractéristiques des classes de résistance sont déterminées
statistiquement à partir d’essais sur des éprouvette de dimensions
normalisées.
Plus la section d’une pièce de bois est importante et plus la probabilité
de présence d’un défaut est importante : il convient donc de minorer ces
valeurs caractéristiques par un coefficient kh lié :
Aux dimensions de la section de pièce
Aux dimensions de référence des éprouvettes d’essai ( 150 mm pour
le bois massif et 600 mm pour le BLC)
Bois massif (clause 3.2 EC5-1-1)

Bois lamellé-collé (clause 3.3 EC5-1-1)


Lamibois (LVL) (clause 3.4 EC5-1-1)
VIII. Valeurs limites pour les flèches de poutres
wfin  winst  wcreep
wnet,fin  wfin  w c
wnet,fin  winst  wcreep  w c

(EC5-1-1)
w fin  w tot2  w inst,G
wfin  wnet,fin  w c
w tot2  winst,Q  wcreep

(NA / EC5-1-1)
wnet,fin  wfin  w c
wnet,fin  wcreep  winst,Q w inst,G  wc

wfin

Les paramètres à prendre en compte sont : w inst,Q
w
 net,fin
IX. Pathologie, traitement préservation du bois - Durabilité
Les dégradations biologiques du bois ont pour origines les champignons, les
insectes, les termites et les térébrants marins :

 Les champignons se développent si la substance nutritive du bois permet leur


germination, si l’humidité est suffisante, et si l’oxygène et la température sont favorables.
Il y a risque à partir d’un taux d’humidité de 22% dans les bois dont la durabilité
(naturelle ou conféré) est insuffisante. Les champignons sont de deux types :

o les pourritures qui entraînent des dégradations mécaniques des bois.


o les moisissures qui occasionnent des modifications de couleur et d’aspect.
Lutter contre ces micro-organismes, revient à protéger le bois contre des niveaux
hygroscopiques élevés.
 Les insectes évoluent de manière cyclique. Après ponte des insectes dans les bois, les
larves s’y développent. Ce sont elles qui sont nuisibles, elles se nourrissent du bois et y
creusent des galeries.

On distingue principalement :
o le capricorne des maisons, qui se développe dans les résineux. Il creuse des
galeries ovalisées de 4x7 mm.

o le lyctus qui se développe dans l’aubier des essences feuillues riches en


amidon(chêne…). Leurs trous de sortie sont ronds de 1 à 2 mm de diamètre ;
o la petite vrillette qui se développe dans les résineux et les feuillus à l’exception
du bois parfait des feuillus duraménisés. Elle forme des trous ronds de 1 à 2 mm
de diamètre ;
o La grosse vrillette qui se développe dans les bois attaqués par les champignons.
 Les termites sont des insectes vivants en colonies le plus souvent dans le sol. Les «
ouvriers » dégradent les constructions à la recherche de la cellulose contenue dans les
bois et autres matériaux. La quasi totalité des essences sont susceptibles d’être
attaquées. La lutte contre les termites fait l’objet d’une réglementation locale imposant des
dispositions particulières dans les zones géographiques connues pour être susceptibles
d’être infectées. Elle impose un traitement spécifique des sols, des murs et des bois.

 Les térébrants marins (tarets, pholades ou crustacés) peuvent altérer les bois immergés
dans les eaux salées ou saumâtres. Quelques essences résistent naturellement à ces
attaques parmi lesquelles : l’azobé, l’ipé, le teck…
Classes d’emploi (biologiques )
Les classes biologiques d’emploi définissent le milieu dans lequel est mis en œuvre le
bois. On distingue 5 classes d’emploi selon la norme EN 335 :

Classe d’emploi 1 : Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois est sous abri, entièrement
protégé des intempéries et non exposé à l'humidification.
Classe d’emploi 2 : Situation dans laquelle le bois ou produit à base de bois est sous abri et entièrement
protégé des intempéries, mais où une humidité ambiante élevée peut conduire à une humidification
occasionnelle mais non persistante.
Classe d’emploi 3 : Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois n'est ni abrité, ni en contact
avec le sol. Il est, soit continuellement exposé aux intempéries, ou soit à l'abri des intempéries mais soumis à
une humidification fréquente.
Classe d’emploi 4 : Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois est en contact avec le sol
ou de l'eau douce et est ainsi exposé en permanence à l'humidification.
Classe d’emploi 5 : Situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois est en permanence exposé à de
l'eau salée.
Nota : La classe 5 n’est pas une simple aggravation de la classe 4, mais caractérise une attaque différente. Il
ne faut pas confondre les classes biologiques d’emploi avec les classes de service
Le traitement
Le traitement consiste à améliorer la durabilité d’un bois pour le mettre en conformité avec ses conditions
d’utilisation et de mise en œuvre. Plusieurs traitements existent pour des essences et des usages
différents. On distingue :

 traitement de préservation,
 traitement à cœur par imprégnation axiale d’une solution aqueuse,
 traitement thermique en atmosphère contrôlée,
 traitement par Oléothermie chimique.

Il existe 03 types de traitement de préservation utilisant les produits insecticides et fongicides :


o Traitement par aspersion (classes 1 et 2) chimique: label CTB B+
o Traitement par trempage (classes 1, 2, 3a) chimique : label CTB B+
o Traitement par injection d’une solution aqueuse en autoclave (classes 1, 2, 3, 4 & 5)
chimique: label CTB B+
Le tableau suivant indique pour les essences de bois les plus utilisées en France dans la
construction bois, la classe d’emploi maximum pouvant être atteinte Avec traitement de
préservation adapté, ou Sans traitement mais en purgeant l’aubier du bois, et la résistance naturelle
de l’essence à l’attaque de Termites :
La durabilité
Ce domaine est parfaitement encadrée par la normalisation. Ainsi, pour vérifier l’aptitude à
l’emploi d’un élément considéré, on suivra la logique ci-après :

Détermination de la classe d’emploi de l’élément considéré.


 Choix d’une essence de bois
 Pour cette essence, vérifier :
osi l’essence est suffisamment durable sans traitement (selon EN 350 et EN 460)
odans le cas contraire si elle est imprégnable (selon EN 350 et tableau 4). Si
nécessaire et si possible, choisir le traitement et son mode d’application (selon EN
599 et EN 351)
La durabilité naturelle
Compte tenu de leurs propres caractéristiques, les essences utilisables en structure se
comportent différemment vis-à-vis des risques d’attaques biologiques. Dans la recherche
de durabilité, Il faut prendre en compte les caractéristiques de l’aubier et du bois parfait.
L’aubier est la zone extérieure de l’arbre, physiologiquement active au moment de l’abattage
riche en éléments nutritifs et sujette aux attaques d’insectes ou de champignons. Cet aubier est
peu résistant aux attaques mais il est très facilement imprégnable.
Le bois parfait est la zone intérieure de l’arbre, physiologiquement inactive à l’abattage chargée
en tanins et en résine. Il peut être duraménisé, c’est-à-dire qu’il se distingue visuellement de
l’aubier. Les bois duraménisés sont généralement peu imprégnables mais résistants.
Dans la mesure du possible, le bon sens commande donc de choisir une essence et éventuellement
un débit (hors aubier) permettant d’atteindre les performances attendues vis à vis de la situation
de l’ouvrage et de la durée de service souhaitée.
La norme EN 350 indique sous forme de classe la durabilité naturelle des principales essences
présente sur le marché européen. La norme EN 460 indique les classes d’emploi possibles vis à
vis des classes de durabilité.
IMAGES BATIMENTS EN BOIS
END
Exercice 1:
• Que signifie C30?
• Que signifie D35?
• Que signifie GL24h?
• Que signifie GL24c?

• Donner le kmod (classe de service, classe de durée de chargement) d’une


solive de plancher en bois et le coefficients partiel correspondant.

• En déduire la résistance en flexion fm,d, compression axiale fc,0,d et


perpendiculaire fc,90,d si la solive est de classe C30.
• Quelle est la valeur caractéristique en compression transversale pour le C30,
GL24h et GL24c.
Exercice 2:
Une poutre en bois lamellé – collé supportant une toiture terrasse a une portée de 10 m.
On donne:
w c  20mm
w inst Q   29mm
w inst G   16mm
wcreep  23mm

Déterminer :
winst  ?
w net, fin  ?
wfin  ?
Vérifier les limites réglementaires

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