Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
INTRODUCTION
Cette méthode de Fellenius est basée sur des observations des surfaces
de rupture dans les Alpes suisses et sur des sols homogènes et purement
cohérents, donc à angle de frottement interne nul.
En considérant alors un
sol stratifié et ayant un
angle de frottement
interne et une cohésion
non nuls, Bishop
(1955) a introduit la
méthode des tranches.
Dans cette méthode,
des hétérogénéités du
sol, sont prises en
compte, ainsi que la présence d’eau qui engendrerait alors une pression
interstitielle. L’idée de cercle de rupture de Fellenius est toujours gardée.
Mais dans cette méthode de Bishop, la partie du massif susceptible de
glisser est découpée verticalement en tranches d’égales épaisseurs.
Chaque tranche prend appui sur le cercle de rupture.
X
O
Hc Hc hauteur critique
xx xy
( x, z ) ( x, z ) x
x z
.tg c
.H c 1
c cos .(tg tg )
2
La même question pour un sol dont l’angle de frottement interne est nul et tous
les autres paramètres restant inchangés donne :
29x103 5
H c (m) 3.41m
cos2 45 x(tg 45) x17 x103
Lorsque cette cohésion du sol n’est pas nulle, l’expression qui traduit cet
réalisé si :
1−cos(𝛼−∅) 4𝑐 1
< ; avec 𝜃 = 𝜃𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 = (𝛼 + ∅)
𝑠𝑖𝑛𝛼.𝑐𝑜𝑠∅ 𝛾𝐻 2
7
lorsque 𝜃 = 𝜃𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
1 |𝑊𝑇 | |(𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃 − 𝑐𝑜𝑡𝑔𝛼 )𝑠𝑖𝑛𝜃|
= =
𝐹 |𝑊 𝑡𝑔∅ + 𝑐 𝐻 | | (𝑐𝑜𝑡𝑔𝜃 − 𝑐𝑜𝑡𝑔𝛼 )𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑡𝑔∅ +
2𝑐
|
𝑁 𝑠𝑖𝑛𝜃 𝛾. 𝐻. 𝑠𝑖𝑛𝜃
Dans cette équation, on donnera à l’angle 𝜃 la valeur :
1
𝜃 = 𝜃𝑐𝑟𝑖𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 = (𝛼 + ∅)
2
𝑡𝑎𝑛∅
On peut constater que lorsque 𝐶 = 0, 𝐹 =
𝑡𝑎𝑛𝜃
Exemple :
2
Pour un talus de 20m de dénivelé, on choisit l’angle α tel que tgα = ,
3
Des observations in-situ ont montré que les surfaces de rupture ne sont
pas planes, mais plutôt incurvées. Ceci a conduit à une approche qui a été
une avancée par rapport aux travaux de Cullmann basés sur « le coin de
Coulomb ». 8
et de rayon R.
Ce mode de rupture selon une surface cylindrique est plus réaliste que celui
forces résistantes sur le moment des forces motrices. Or les forces motrices
se limitent au poids W de la partie susceptible de glisser et son moment est
bonnes solutions. 9
Le mécanisme retenu dans les méthodes qui vont suivre fait l’hypothèse
que la ligne de rupture est un arc de cercle. Les développements en ont été
de glissement potentiel est ainsi étudié : celui qui fournit la plus faible valeur
cercle.
Les différences entre ces deux méthodes sont :
1
Fellenius & al (1927).
2
Bishop (1955).
On traitera deux cas. Dans le premier, le massif est constitué d’un sol
la résistance au cisaillement 𝑇𝑖
la réaction normale 𝑁𝑖 .
On notera que les moments par rapport au centre du cercle des 𝑁𝑖 sont
nuls. Les moments résistants sont maximaux lorsque les 𝑇𝑖 sont maximales.
𝑀𝑟é𝑠
Alors 𝐹 = avec MR le moment résistant et MM le moment moteur. Par
𝑀𝑚𝑜𝑡
Le moment des forces motrices est celui engendré par les composantes
𝑀𝑚𝑜𝑡 = 𝑅 ∑ 𝑊𝑖 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑖
sécurité :
∆x
∑c + 𝑊𝑖 . 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑖 tg )
cosαi
𝐹=
∑ 𝑊𝑖 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑖
La méthode de Fellenius est donc graphique. Il suffit de décomposer la
partie du massif à l’intérioeur du cercle en tranches d’égales épaisseurs ∆x.
une epaisseur égale l’unité. Pour chaque tranche, on relève l’angle αi que
On note ici que l’angle de frottement et la cohésion internes sont pris dans
le long terme. Ce cisaillement engendre une force qui est égale à :
(c’+’tg’).x/cosi=c’.x/cosi + ’tg’.x/cosi = c’.x/cosi + Ni’tg’.
Cette égalité peut encore s’écrire :
𝑐 ′ .∆𝑥 ∆𝑥.𝑢𝑖
c’.x/cosi + Ni’tg’= + (𝑤𝑖 . 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑖 − )𝑡𝑔∅′
𝑐𝑜𝑠𝛼𝑖 𝑐𝑜𝑠𝛼𝑖
Ainsi, le moment par rapport au centre du cercle dû à cette force de
Δx Δx
cisaillement est égal à : R(c ′ . +(wi . cosαi – ui . ). tgϕ′ . Le moment
cosαi cosαi
résultant pour toutes ces forces de cisaillement pour l’ensemble des n
tranches sera de le moment résistant :
𝑖=𝑛
Δx Δx
𝑀𝑟é𝑠 = ∑ R [c ′ . +(wi . cosαi – ui . ). tgϕ′ ]
cosαi cosαi
𝑖=1
Le moment moterur est calculé reste inchangé par rapport au cas où la
nappe phréatique n’était pas présente. Le coefficient de sécurité s’exprime
alors :
∑𝑖=𝑛 ′ Δx Δx ′
𝑖=1 [c . cosα +(wi . cosαi – ui . cosα ). tgϕ ]
i i
𝐹= 𝑖=𝑛
∑𝑖=1 𝑤𝑖 𝑠𝑖𝑛𝛼𝑖
3
Bishop, A.W. (1955) "The Use of the Slip Circle in the Stability Analysis of Slopes", Geotechnique,
Great Britain, Vol. 5, No. 1, Mar., pp. 7-17
les 𝑏𝑖 sont les largeurs horizontales des tranches (ou l’épaisseur des
tranches),
Dans cette méthode de Bishop, c’est par des itérations que l’on parviendra
au calcul du coefficient de sécurité. Si le massif est hétérogène, les wi sont
Prédimensionnement
16
Lors de l’établissement d’un projet, il est possible d’avoir une première idée
des formes des talus, pour peu qu’on a une idée de la nature du terrain.
Déblai remblai
Nature du sol
sec immergé sec immergé
Paramètre du talus °) H/V °) H/V °) H/V °) H/V
Roche compacte 80 1/5 80 1/5 45 1/1 45 1/1
CONCLUSION
17
Dans ce chapitre, nous venons de voir des méthodes anciennes proposées par
les géotechniciens pour résoudre ce problème de stabilité des pentes. Bien
que toutes ces méthodes soient encore employées de nos jours, celles de
Bishop et celle de Fellenius sont les plus fréquemment rencontrées dans la
pratique professionnelle. D’autres méthodes existent et la recherche dans ce
domaine est toujours en cours.
de sécurité est calculé. Si ces coefficient est inférieur à la valeur spécifiée dans
le marché, alors on sait que la pente du talus n’est pas acceptable. Si par
contre, pour tous les cercles possibles, tous les coefficients de sécurité calculés
sont supérieurs à la valeur spécifié, on peut accepter le talus comme stable.
Dans le cas où un talus est supposé instable avec le niveau de sécurité exigé,
Il faudra tout de même noter que dans les deux approches développée par
18