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Sommaire

A. QUELQUES NOTIONS DE L’HYDROLOGIE................................................................2


B. MÉTHODE RATIONNELLE............................................................................................6
1. Hypothèses..........................................................................................................................6
2. Formule...............................................................................................................................6
2.1 Coefficient de ruissellement.........................................................................................7
2.2 Intensité i de la pluie....................................................................................................7
2.2.1 Choix de la période de retour T (ou F = 1/T)........................................................7
2.2.2 Paramètres de Montana : a(F) et b(F)...................................................................8
C. MÉTHODE SUPERFICIELLE DE CAQUOT..................................................................8
1 Formule...............................................................................................................................8
2. Correction du débit en fonction de l’allongement M du BV..............................................8
2.1 Paramètres équivalents.................................................................................................9
2.2 Validité de la formule de Caquot...............................................................................10
2.3 Exemple d’application................................................................................................10

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Chapitre 2 : EVALUATION DES DÉBITS PLUVIAUX


A. QUELQUES NOTIONS DE L’HYDROLOGIE
Le critère de base pour le dimensionnement d’un réseau pluvial est la pluie susceptible de
survenir au moins une fois dans une periode de recurrence donnée T (2, 5, ou 10 ans). Lors
d’une chute de pluie,seule la fraction ruisselant, interesse le dimensionnement d’un ouvrage
determiné, appelé à évacuer dans les conditions satisfaisantes le débit ruisselé.

Parmi les méthodes de calcul du débit pluvial, les plus utilisées sont:

- La méthode rationnelle
- La méthode superficielle de Caquot

Ces 2 méthodes font appel à des paramètres suivants : (notions d’hydrologie)


1- Bassin Versant (BV)

Surface qui draine ses eaux vers un point unique appelée la décharge ou l’exutoire
(caractérisée par la topographie, la structure du sol, l’état de l’humidité du sol, le couvert
végétal).

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2- Pluie :
Source d’alimentation des réseaux d’assainissement pluvial.
3- Averse :
Pluie d’une durée variant de quelques minutes à quelques heures intéressant une superficie
allant de quelques kilomètres carrés (orages) à quelques milliers (pluies cycloniques).

On définit finalement une averse comme un épisode pluvieux continu, pouvant avoir plusieurs
pointes d'intensité.
4- L'intensité moyenne
L'intensité moyenne d'une averse s'exprime par le rapport entre la hauteur de pluie observée et
la durée t de l'averse :

imoy = h / t
Où :
im : intensité moyenne de la pluie [mm/h, mm/min] ou ramenée à la surface [l/s.ha], 
h : hauteur de pluie de l'averse [mm],

5- Chemin hydraulique (L)

On s’intéresse au plus long cheminement hydraulique qui représente le trajet parcouru par la
goutte d’eau la plus éloignée du BV pour atteindre l’exutoire.

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Pour déterminer ce plus long cheminement hydraulique L d’un cours d’eau on trace d’abord
son bassin versant. Puis du point où le bassin se referme (exutoire), on suit le cours d’eau en
le remontant jusqu’à la limite la plus éloignée. On mesure cette longueur, on calcule la pente
Z max −Z min
moyenne (I) I = puis on détermine le temps de concentration tc par des formules
L
mathématiques.

6- Temps de concentration (tc):

Durée mise par la goute la plus éloignée du chemin hydraulique d’un BV pour atteindre
l’exutoire.
7- Hyétogramme : histogramme des hauteurs d’eau tombées au cours d’une pluie en un
point donné sur un BV

8- Hydrogramme : courbe de variation de débit de ruissellement à l’exutoire en fonction


du temps.

9- Fréquence (F) ou intervalle de récurrence (T = 1/F en année) :

Soit une averse de durée t (h) et d’intensité i (mm/h).Si au cours de T années, on a


enregistré, au moins une fois, cette averse (i dépassée), alors on dira que la fréquence de cette
averse est :
F = 1/T (notion de probabilité de réapparition de l’averse)

F est dite annuelle si l’averse survient 1 fois/an


F est dite bisannuelle si l’averse survient 1 fois/2 ans
F est dite quinquennale si l’averse survient 1 fois/5 ans
F est dite décennale si l’averse survient 1 fois/10 ans
F est dite vicennale si l’averse survient 1 fois/20 ans

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9-1 Choix de la période de retour T (ou F = 1/T)

Le choix de la fréquence F résulte d’un compromis entre le coût du réseau et le degré de


protection du site à assurer contre les inondations et les dommages des propriétés des
citoyens. Les risques sont à évaluer dans chaque cas sans oublier l’aspect psychologique de la
question.
En 1998 : les études entreprises dans le cadre du Schéma Directeur National
d’Assainissement liquide (SDNAL) recommandaient le choix de T en fonction de la taille du
BV et de l’analyse de la vulnérabilité :

 A < 200 ha et pas de vulnérabilité T = 2 ans


 A < 200 ha et vulnérabilité moyenne (carrefour, forte urbanisation) T = 2 ans à
l’amont et 5 ans à l’aval
 A < 200 ha et vulnérabilité forte (risque de perte humaine industrielle) T = 10 ans

 A > 200 ha : une analyse du niveau de protection est nécessaire

9.2-Courbes : Intensité- Durée – Fréquence (IDF)

Si on dispose des données pluviométriques sur une longue période T (100 ans par exemple),
on pourra :

 Tracer une courbe IDF : pour F donnée, on trace i en fonction du temps.


 Regrouper sur le même graphe plusieurs courbes IDF.

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10- Formule de Montana


La formule de Montana permet, de manière théorique, de relier une intensité de pluie i(t)
recueillie au cours d’un épisode pluvieux avec sa durée t :

i(t) = a(F) x tb(F) avec i(t) en (mm/mn) et t en (minutes)

Les coefficients de Montana (a,b) sont calculés par un ajustement statistique entre les durées
et les intensités de pluie ayant une durée de retour donnée T (Méthode des moindres carrés).

10.1- Choix des paramètres de Montana : a(F) et b(F)


Comme pour le choix de F, les paramètres a(F) et b(F) utilisés dans les études de
l’assainissement au Maroc sont :

En 1998 :
Le SDNAL proposait un découpage du territoire en 2 grandes zones (coir Doc cartes n°31, 33,
et 35)

10-2 Exemple d’application

B. MÉTHODE RATIONNELLE
1- Formule

Q(tc) = 2,78.A.C.i
avec Q(tc) en (l/s) A en ( ha.) i en (mm/h)

1-1 Coefficient de ruissellement


V t−V p V r Simpérmiabilisée
C= = =
Vt Vt Stotale

avec V t =V total V p =V perdu V r=V ruisselé

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Voici Quelques valeurs utilisées dans les bureaux des études :

1-2 Intensité i de la pluie


L’intensité est celle obtenue à partir des courbes IDF établies pour la région dans laquelle se
trouve le BV. IL faut au préalable choisir la fréquence F et évaluer le temps de concentration
du BV (tc)

1-3 Surface du BV (ha)


La délimitation d’un BV permet de mesurer l’aire qui contribue au débit de ruissellement.

2. Relation entre la forme d’un BV et le débit de ruissellement


La forme géométrique d’un BV (rectangulaire, triangulaire, carrée ou autre ) a une influence
sur le débit Q et sur le temps d’atteindre Qmax

Le tableau et le graphe suivants montrent la relation entre le % de l’aire A et le % de la durée


de pluie t.

Soit Tc = 10 mn par exemple :


Durée de pluie Tc (mn) A. rectangulaire A. carrée A. triangle A. Circulaire
en mn équilatérale
% Tc %A %A %A %A
0 0 0 0 0 0
2 20 18 8 25 4
4 40 39 30 63 16

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6 60 59.5 58.5 83 36
8 80 80 83 93 63
10 100 100 100 100 100
12 120 100 100 100 100

Qnormal Qmajoré Qminoré

2. Limites de l’équation rationnelle :


Ces limites sont comme suit :
 Pluie uniforme pendant une durée t = Tc

 L’influence du collecteur sur l’hydrogramme de ruissellement n’est pas pris en


considération.

 La variation du coefficient de ruissellement C en fonctions des conditions antérieures


à la pluie est négligée.

 L’influence de la forme du BV (autre que rectangulaire) n’est pas prise en


considération puisque elle suppose le % de l’aire qui contribue au ruissellement est
proportionnelle au % de temps de concentration Tc.

 La méthode rationnelle ne peut, dans ces conditions, être appliquée qu’à de faibles
superficies dans un périmètre urbain (quelques hectares).

 On va examiner une autre méthode qui sera largement utilisée dans les études
d’assainissement urbain ou rural : c’est la méthode superficielle de Caquot.

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C- MÉTHODE SUPERFICIELLE DE CAQUOT


1 Formule
C’est une écriture de la formule rationnelle basée sur l’écriture de la conservation des
volumes d’eaux ruisselés depuis le début d’une pluie jusqu’à l’instant où est observé le débit
maximum de ruissellement à la décharge.
Le modèle établi par A.Caquot en 1949 a aboutit à la formule suivante :

1 v 1 w
Q ( F )brut =K u . I u . C u . A u

avec : F=fréquence u=1−b ( F ) . f v=b ( F ) . c w=b ( F ) . d−ε +1 ε=0,05


I = pente moyenne du plus long parcours de l ' eau .
A=surface du BV en ha .
C=coefficient de ruissellement .
b( F)
a ( F ). μ
K= .
6. ( β +δ )

( )
1 −0,41.b ( F ) 1 0,95+0,507. b ( F )
0,5b ( F ) . a ( F ) 1+0,287. b ( F ) 1 +0,287. b ( F ) 1+ 0,287. b ( F ) 1+0,287. b ( F )
Q ( F )= .I .C .A
6,6

2. Correction du débit en fonction de l’allongement M du BV


L’allongement M est défini comme le rapport du plus long cheminement hydraulique L au
coté du carré de surface A équivalente à celle du BV.

L ( hm )
M= avec M ≥ 0,8
√ A ( ha )
Cette notion d’allongement traduit l’influence de la forme du BV sur le débit Q.

La formule de Caquot a été établie pour M = 2.


Si M ≠ 2 alors la formule doit être corrigée par un coefficient d ' influence m

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( ) ( ) ( )
−0,42. b ( F ) + 0,84.b ( F ) +0,84.b ( F )
4. A M M
m= 1−b ( F ) . f = 1−b ( F ) . f
= 1+0.287 .b ( F ) .
L
2
2 2

( )
+0,84.b ( F )
M
m= 1 +0.287 .b ( F ) .
2

On distingue 3 formes de BV possibles suivant la valeur de M :


 M=2 m=1 BV = normal
 0,8 ≤ M < 2 m>1 BV = ramassé
 M>2 m<1 BV = allongé

La formule corrigée devient :

1 v 1 w
Q ( F )corrigé =m. K u . I u .C u . A u

3.Paramètres I – C – A
On prend :

- la pente moyenne du BV
- le coefficient moyen C du BV
- l’aire totale du BV

4- Paramètres équivalents.
La formule de Caquot est valable pour un BV de caractéristiques homogènes (A, I, et C), par
contre son application à un ensemble de SBV, en série ou en parallèle, nécessite la recherche
des paramètres équivalents :

Paramètres équivalents BV en série BV en parallèle

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A ∑ Ai

C
∑ C i⋅A i
∑ Ai

( )
2
∑ Li
∑ I i⋅Q i
I li
∑ ∑ Qi
√Ii
∑ Li L ( Q max )
M
√∑ A i √∑ A i
0 .84⋅b
m
( ) M
2
+
1 + 0 .287⋅b

Remarque :
Lors de l'assemblage en parallèle de deux bassins versants élémentaires de débits,
respectivement, Q1 et Q2 , le débit résultant Qéquivalent de l'assemblage doit s'inscrire entre

les limites suivantes:

Max (Q1 ;Q2 )  Qéquivalent (Q1 + Q2)

Ainsi, il convient de vérifier ce qui suit:

Si Qcalculé ≥(Q1 + Q2 ) alors Qéquivalent = (Q1 + Q2)

Qcalculé  Max (Q1 ; Q2 ) alors Qéquivalent = Max (Q1 ;Q2 )

5- Validité de la formule de Caquot


L’Instruction technique française n°77 (I.T F 77) impose des limites d’application suivantes à
cette formule :
 La pente : 2/1000 ≤ I ≤ 5%
 Le coefficient C 0,2 ≤ C ≤ 1
 La surface totale A ≤ 200 ha
 Le coefficient M M ≥ 0,8

6- Principe de délimitation des BV et des SBV


Avant de délimiter les SBV, il convient de tracer le réseau de canalisations en fonction du
système choisi :

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6-1 Tracé en plan :


Les collecteurs des eaux usées et des eaux pluviales doivent être implantés :

o Dans les axes des voies dont l’emprise est ≤ 16 m et pour les collecteurs de
diamètre supérieur ou égal à 1000mm.
o Dans les deux côtés des voies pour des emprises > 16 m

6-2 Tracé en profondeur

 Eviter l’assainissement des caves (sur profondeurs coûteux).


 Respecter la profondeur minimale, au dessus de la génératrice supérieure du tuyau, de
80 cm environ, sinon, une protection de la conduite contre les charges dynamiques est
nécessaire.

6-3 Emplacement des regards :

o A chaque changement de direction.


o A chaque changement de diamètre.
o A chaque jonction de canalisation à l’exception des branchements par des culottes, par
piquage ou par boîte de branchement.
o Au droit de confluence entre 2 ou plusieurs collecteurs.
o A chaque changement de pente.
o Au droit des chutes.

6-4 Espacement des regards :

o 30 à 50m pour les diamètres ≤ Ø800 mm ,


o 50m à 80m voire 100m pour les diamètres ≥ Ø1000 mm.

6-5 Branchement particulier:


Tous les habitats doivent être raccordés au réseau suivant le système envisagé.
Pour un système séparatif, par exemple, le raccordement est assuré par :
- Une boite simple ou double (regard de façade).
- Une canalisation D200 ou D300 (Redal) avec une pente de 2 à 3%.
- L’angle de raccordement varie de 45 à 67°30’ et exécuté sur des regards borgnes (3
entrées au maximum et une sortie).

Bouche d’égout:
Elle permet la collecte des eaux de surface et leur acheminement vers le collecteur via le
raccordement aux regards de visite.
o Espacement : environ 60m pour un caniveau de pente I = 0.5% (bouche à accès
latéral)

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o Emplacement : de part et d’autre de la voirie, tout en laissant le passage libre aux


piétons aux intersections des rues et le cas échéant au milieu des parkings (bouche à
grille à accès vertical).
o Délimitation :
Il faut tenir compte des limites imposées à la fois par celles du BV et des raccordements des
bâtiments et toujours chercher à fermer les contours sur les regards à l’aval

7- Exemple d’application
A traiter en classe

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