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1. Contexte général :
Le Mali est l’un des pays enclavés de la ceinture sahélienne de l’Afrique de l’Ouest. Il couvre
une superficie de 1.241.248 km2, dont 51% constitué de terres désertiques. Sa population
est estimée à 19.66 millions d’habitants (2019). Le pays est traversé par deux larges fleuves,
le fleuve Sénégal (800 km) et le fleuve Niger (1 700 km).
Il est membre de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS), qui
facilite la gestion régionale des ressources en eau pour la production d’électricité, dans un
effort d’augmenter, entre autres objectifs, la sécurité alimentaire et de réduire la pauvreté
conformément aux politiques des pays membres.
Les ressources forestières sont également très importantes. Les résidus agricoles et agro-
industriels disponibles annuellement sont également très importants. Plus de 500 000 tonnes
par an de tiges de cotonnier soit un équivalent charbon de 100 000 tonnes sont disponibles
chaque année. Les quantités de balle de riz sont également importantes. Avec une
production d’environ 800 000 tonnes/an de paddy. Certaines plantes envahissantes tel que
le typha australis peuvent également être considérées comme ressource potentielle
d’énergie.
Le rayonnement solaire moyen, convenablement réparti sur le territoire national, est estimé à
5-7 kWh/m2 /jour23 avec une durée d’ensoleillement quotidien de 7 à 10 heures. La
technologie solaire convient particulièrement pour l’alimentation en électricité des
populations des zones reculées et isolées.
Hydroélectricité
La capacité hydroélectrique potentielle est estimée à 1 050 MW, pour une production
d’énergie moyenne annuelle d’environ 5 000 GWh.
Biomasse
Le potentiel de bois énergie est évalué à 33 millions d’hectares avec un volume sur pied
d’environ 520 millions de m3 et une productivité pondérée sur l’ensemble du pays d’environ
0,86 m3 /ha/an.
3. Cadre institutionnel
Le régime de l’autorisation :
Conformément à l’article 15 de l’ordonnance N° 00-019/ P-RM du 15 mars 2000 portant
organisation du secteur de l’Electricité, sont placés sous le régime de l'Autorisation
l'établissement et l'exploitation d'installations de production thermique d’une puissance
installée supérieure à 50 kW et inférieure ou égale à 250 kW, ainsi que l'établissement et
l'exploitation d'installations de distribution basse tension à partir d'un ou plusieurs points de
transformation moyenne tension / basse tension.
Les conditions sont définies par le décret fixe les modalités d’application des dispositions de
l’ordonnance.
Le régime de la concession :
Les critères d’attribution par concession sont les suivants :
La capacité technique et financière générale du candidat concessionnaire à respecter
l’intégralité de ses obligations et à développer le service public délégué sur base
notamment de son expérience dans le domaine et de la qualité de ses dirigeants.
La capacité à respecter la réglementation en vigueur en matière de sécurité du
personnel, de service aux usagers, d’urbanisme, de protection de l’environnement,
d’utilisation optimale des ressources naturelles, ainsi que la capacité à assumer la
responsabilité civile découlant de l’activité dont la gestion est déléguée.
L’offre financière spécifique du candidat pouvant s’évaluer notamment :
Sur la base des tarifs moyens proposés aux consommateurs ;
Sur la base du niveau d’investissement promis pour assurer le développement du
service ;
Sur la base du taux de rémunération demandé par le candidat. (article 8 du décret fixant les
modalités d’application des dispositions de l’ordonnance.)
Régime de l’autoproduction :
Toute personne physique ou morale désirant se doter d'installations d'autoproduction d’une
puissance installée supérieure à 50 kW et inférieure ou égale à 250 kW doit procéder à une
Déclaration d’autoproduction auprès du Ministère chargé de l’Energie sur la base d’un
document administratif standard.
Toute personne devant disposer d’une Autorisation d’autoproduction, adresse une demande
au Ministre chargé de l’Energie. (article 30 et 31 du décret fixant les modalités d’application
des dispositions de l’ordonnance.)