Vous êtes sur la page 1sur 13

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture Département des

pour un monde libéré de la faim pêches et de l'aquaculture

Vue générale du secteur aquacole national


Fédération de Russie

I. Caractéristiques, Structure Et Ressources Du IV. Tendances, Questions Et


Secteur Développement
a. Résumé V. Références
b. Historique Et Aperçu Général
a. Bibliographie
c. Ressources Humaines
b. Liens Utiles
d. Distribution Et Caractéristiques Des Systèmes D'élevage
e. Espèces Cultivées
f. Pratiques Et Systèmes D'élevage
II. Performance Du Secteur
a. Production
b. Marché Et Commerce
c. Contribution À L'économie
III. Promotion Et Gestion Du Secteur
a. Cadre Institutionnel
b. Règlements En Vigueur
c. Recherche Appliquée, Éducation Et Formation

Caractéristiques, structure et ressources du secteur

Résumé

En Russie, les pièces d’eau se composent de 22 500 000 ha de lacs, de 4 300 000 ha de bassins de stockage, de
960 000 ha de réservoirs agricoles, de 142 900 ha d’étangs, de 523 000 km de rivières et de grandes surfaces
d’eau. 380 000 km2 sont en outre adaptés à la mariculture.
On compte quatre grands types d’activités aquacoles dans la Fédération de Russie: naturel, en étang, industriel
et de loisir.
Les pièces d’eau de la Fédération de Russie comptent 295 espèces d’eau douce. On élève artificiellement 63
espèces de poissons, de crustacés et de mollusques. Actuellement 27 races de poissons croisés ou non et 9
formes domestiques de carpes, de saumons, d’esturgeons, de corégones et de cichlidés sont cultivées. Les
espèces les plus importantes sont la carpe commune (Cyprinus carpio), la carpe argentée (Hypophthalmichthys
molitrix), la carpe à grosse tête (Hypophthalmichthys nobilis), la carpe herbivore (Ctenopharyngodon idellus),
la truite et l’esturgeon.
En 2004, 22 190 personnes travaillaient dans le secteur de l’aquaculture.
La plus grande part de la recherche en aquaculture est menée au sein de programmes sectoriels agréés de
l’industrie. Au cours des cinq dernières années, entre 1 500 000 et 2 000 000 de dollars EU ont été dépensés en
moyenne chaque année pour financer des activités aquacoles en Russie.
La commercialisation des produits piscicoles est réalisée à trois niveaux différents: au niveau local, au niveau
régional et au niveau fédéral.

Les seuls produits aquacoles exportés sont les œufs d’esturgeon et de truite. La consommation de poisson par
habitant est passée de 9,9 kg en 1999 à 11,3 kg en 2003. Ce résultat est cependant inférieur de 2,4 kg au
niveau déterminé par la Fédération de Russie pour le « panier de la ménagère ». Après une baisse de la
production aquacole au milieu des années 1990 due à des facteurs liés au marché, le secteur est en train de se
développer. La période actuelle se caractérise notamment par un plus large éventail d’espèces cultivées, une
FAO Fisheries and Aquaculture Department
évolution vers des méthodes semi-intensives et l’utilisation de méthodes modernes d’alimentation.
Historique et aperçu général

En Russie, l’élevage de poisson remonte au Moyen Age. Il était alors réalisé dans les étangs des monastères.
Au début du XVe siècle, la Cour d’Ivan le Terrible comptait une école de pisciculteurs. Les premiers progrès
ont eu lieu au milieu du XIXe siècle quand le scientifique russe Vladimir P. Vrasskiy a développé une méthode
sèche d’insémination des œufs de poisson. Cette méthode a donné naissance à l’élevage artificiel de
salmonidés, de cyprinidés, d’esturgeons et d’autres espèces de poissons. Au milieu du XXe siècle, le système
national de reproduction des espèces piscicoles d’une grande valeur commerciale a été fondé dans l’Union des
républiques socialistes soviétiques (URSS). Des équipements spécialisés dans l’élevage de poissons ont alors
été construits dans les bassins de la mer d’Azov, de la mer Caspienne et des mers extrême-orientales (Institut de
recherche halieutique fédérale de Russie - VNIRO, 2004). La méthode d’injection hypophysaire était utilisée
pour obtenir du sperme et des œufs matures à partir des frayères. Grâce à cette technique, les structures
piscicoles menaient leurs activités de façon stable et introduisaient chaque année des millions de fingerlings de
tailles différentes de salmonidés, d’esturgeons et de cyprinidés dans les pièces d’eau naturelles (Mamontov et
al., 2000; Chebanov et Billard, 2001; VNIRO, 2004).
L’aquaculture en étang s’est développée en Russie au cours des années 1930 et 1940, quand plus de 20 000 ha
d’étangs furent construits au centre du pays. Dans les années 1960 et 1970, la polyculture de carpes et de
poissons herbivores a été introduite dans l’aquaculture en étang. Différentes méthodes de culture intensive ont
été utilisées (Mamontov, 1998; RAAS, 2001; Mamontov, 2004; Bagrov, 2004).
L’élevage industriel de poisson s’est aussi développé (dans des cages et des réservoirs) en utilisant les eaux
chauffées de stations thermales, tout comme l’élevage de truites dans le nord du Caucase et la région de l’Altaï
(Mamontov, 1998; RAAS, 2001; MARF, 2003).
L’élevage naturel de corégones et d’espèces de poissons herbivores a commencé à se développer dans certains
lacs et réservoirs (Mamontov, 1998; RAAS, 2001; MARF, 2003).
L’aquaculture marine en tant qu’industrie à part entière et indépendante n’a démarré qu’au cours de la seconde
moitié des années 1970 même si son développement technique et scientifique date de la fin des années 1960.
L’élevage de saumons et d’esturgeons a quant à lui une histoire plus longue (Moyseev et al., 1985; VNIRO,
1998; VNIRO, 1998; Bagrov, 2004).
En 1990, en raison des différentes orientations prises par l’industrie du secteur aquacole, la production a atteint
un maximum qui s’élevait à 259 700 tonnes (Mamontov, 1998; Mikheles, 2002; RAAS, 2001; MARF, 2003).
La réorganisation de l’économie a ensuite eu comme résultat une véritable chute de la production. En 1996,
celle-ci n’était plus que de 53 300 tonnes (Mamontov, 1998; FAO, 2000; FAO, 2000; Mikheles, 2002; RAAS,
2001).
Ressources humaines

En 2004, 22 190 personnes travaillaient dans des sociétés par actions ou dans des entreprises étatiques de
pisciculture. 5 000 d’entre elles étaient employées dans des exploitations privées. Les entreprises du secteur de
l’aquaculture se trouvent pratiquement toutes dans des zones rurales. La formation professionnelle des
personnes qui y travaillent est la même que celle de ceux qui travaillent dans les autres branches de
l’agriculture. En 2003, 30,5 pour cent de ces personnes avaient une formation générale de niveau secondaire,
24,8 pour cent une formation professionnelle secondaire, 15,5 pour cent une formation professionnelle primaire
et 12,23 pour cent une formation professionnelle supérieure.
Les spécialistes en aquaculture sont formés dans neuf établissements agricoles et halieutiques supérieurs ainsi
que dans quatre institutions spécialisées (universités et écoles professionnelles). Entre 110 et 130 spécialistes
sont diplômés chaque année.
Les employés des exploitations aquacoles sont en majorité des femmes. Ces dernières représentent ainsi plus de
70 pour cent de la main d’oeuvre dans certaines exploitations.

Distribution et caractéristiques des systèmes d'élevage

Les eaux douces continentales comprennent 22 500 000 ha de lacs, 4 300 000 ha de réservoirs, 960 000 ha de
pièces d’eau destines à différents usages agricoles, 142 900 ha d’étangs et 523 000 km de rivières (Mamontov,
FAO Fisheries and Aquaculture Department
1998; Andriyasheva et al., 1999; RAAS, 2001; GosNIORKH, 2002; Mamontov et al., 2003; Servetnik, 2004;
Ivanov et Pechnikov, 2004).

En faisant le rapport entre la superficie totale des eaux et la population russe, on compte 0,19 ha d’eau
appropriée pour l’aquaculture par habitant.
Le développement de l’aquaculture en Russie suit une organisation zonale. Les carpes et les espèces de
poissons herbivores sont ainsi élevés au sud de la latitude 60° N. Dans les zones administratives de la
Fédération de Russie des régions sud (territoires Krasnodar et Stavropol), entre 10 000 et 20 000 tonnes de
poisson commercialisable sont élevées alors qu’au centre de la Russie (régions de Moscou, de Belgorod et de
Riazan), la production oscille entre 5 000 et 10 000 tonnes. Dans les régions du Nord et en Sibérie entre 3 000
et 10 000 tonnes de truites arc-en-ciel (Oncorhynchus mykiss) et des espèces de corégones sont élevés chaque
année dans les eaux dont la température varie entre 12 et 18° C (régions de Carélie, de Saint-Pétersbourg, de
Tyumen et de Thelyibinsk). En 1999, la superficie totale des étangs gérés par des entreprises et des
organisations halieutiques s’élevait à 142 900 ha mais seulement 91 100 ha étaient utilisés pour la pisciculture.
Des efforts d’amélioration ont alors été entrepris et 10 000 ha d’étangs ont été remis en état pour atteindre une
superficie totale de 101 000 ha d’étangs actifs.

Dans certains lacs et dans certains réservoirs de centrales électriques utilisés pour la pisciculture en eau chaude,
les capacités de production des exploitations d’élevage en cage et dans les réservoirs couvraient une superficie
de 590 000 m2 en 2002.
En plus de ses ressources en eau douce, la Fédération de Russie a une longue façade maritime (60 000 km) et
un grand espace marin (380 000 km2 ). Il s’agit de la mer de Barents, de la mer Blanche, de la mer d’Azov, de
la mer Noire, de la mer Caspienne et des mers extrême-orientales. Ces espaces sont adaptés pour installer des
complexes de mariculture. En 2002, environ 70 000 ha étaient utilisés pour ces activités (Moyseev et al., 1985;
VNIRO, 1998; Danilov, 2002; Anokhina, 2002).

Espèces cultivées

On compte dans les diverses pièces d’eau de la Fédération de Russie 295 espèces de poissons d’eau douce qui
appartiennent à 140 genres, à 34 familles et à 13 classes (Reshetnikov, 2002). Les captures commerciales dans
les rivières, les lacs et les bassins de retenue comprennent 87 espèces de poissons. En outre, 48 espèces de
poissons, 3 espèces de crustacés et 12 espèces d’autres organismes marins sont cultivés artificiellement dans les
eaux douces de Russie. Les plus importantes sont reportées dans le Tableau 1.
27 races de poissons, croisées ou non, ainsi que 9 formes domestiques de carpes, de salmonidés, d’esturgeons,
de corégones et de cichlidés sont cultivés dans l’aquaculture industrielle (Bogeruk et al., 1997; Bogeruk et al.,
2002).

Tableau 1. Principales espèces cultivées dans la Fédération de Russie


Nom commun Nom scientifique Territoire (okrug) où l’espèce est élevée ou cultivée
Carpe commune Cyprinus carpio partout
Hypophthalmichthys
Carpe argentée Okrugs fédéraux du sud et du centre
molitrix
Carpe à grosse Hypophthalmichthys
Okrugs fédéraux du sud et du centre
tête nobilis
Ctenopharyngodon
Carpe herbivore Okrugs fédéraux du sud et du centre
idellus
Truite arc-en-ciel Oncorhynchus mykiss partout
Esturgeon de partout et dans les eaux chaudes provenant des centrales atomiques
Acipenser baerii
Sibérie et hydroélectriques
Corégone péled Coregonus peled Okrugs fédéraux du nord-ouest et sibériens
Moule Mytilus
Okrugs fédéraux du sud
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Okrugs fédéraux du sud
méditerranéenne galloprovincialis
Mizuhopecten
Pétoncle du Japon Okrugs fédéraux d’Extrême-Orient
yessoensis
Bêche-de-mer Apostichopus
Okrugs fédéraux d’Extrême-Orient
japonaise japonicus
Laminaire du
Laminaria japonica Okrugs fédéraux d’Extrême-Orient
Japon

Des larves de carpes et d’espèces herbivores ainsi que des œufs oeillés de truites sont aussi produits (Bogeruk
et al., 2004). Les carpes sont les principales espèces de poisson produites dans l’aquaculture industrielle. Ces
dernières années, elles représentaient plus de 80 pour cent de la production totale. La tendance est cependant à
la diversification des espèces pour introduire des poissons endémiques (tanches, silures glanes, carassins) et des
espèces acclimatées auparavant (« buffalo », barbue d’Amérique, mulet so-iuy). Les crustacés comme
l’écrevisse à pieds rouges et le bouquet géant sont également cultivés à une échelle industrielle.

Dans les bassins de la mer du Nord, de la mer Noire et des mers d’Extrême-Orient, l’élevage d’espèces marines
d’une grande valeur commerciale comme, entre autres, les moules, les Bêche-de-mer japonaises, les mulets et
les morues (Gadus morhua), a été développé à un niveau expérimental. 15 espèces et sous-espèces comprises
dans le Livre rouge des données de la Fédération de Russie (2001) sont artificiellement reproduites dans des
entreprises aquacoles.

Les organisations de recherche travaillent aussi en Russie avec des hydrobies génétiquement modifiés mais les
résultats de ces recherches n’ont pas abouti à un travail expérimental.

Pratiques et systèmes d'élevage

En raison des différents types de pièces d’eau de la Fédération de Russie, les systèmes d’aquaculture suivants y
existent (Mamontov, 1998; Mikheles, 2002; Mamontov, 2004):

L’Aquaculture naturelle,qui est basée sur une utilisation efficace de différentes ressources alimentaires
par différentes espèces de poisson introduites dans ces pièces d’eau (phytoplancton, zooplancton,
mollusques, macrophyte, petits poissons).
L’Aquaculture en étang, qui utilise des méthodes semi-intensives et intensives pour élever des races de
poisson croisées ou non, domestiques et très productives.
L’Aquaculture industrielle, qui élève des espèces et des races de poisson d’une grande valeur
commerciale adaptées à des conditions limitées, à des densités élevées et à l’utilisation d’alimentation
artificielle.
L’Aquaculture de loisir, sur les terres des exploitations et dans de petits étangs pour la pêche amateur.

L’aquaculture naturelle est la reproduction artificielle de poissons et d’autres organismes aquatiques dans des
conditions contrôlées ainsi que l’introduction d’alevins viables dans les eaux marines et les eaux douces. Riche
de plus de cinquante ans d’expérience, la reproduction des salmonidés dans les écloseries piscicoles extrême-
orientales et celles des esturgeons dans les bassins de la mer Caspienne et de la mer Azov ont prouvé que ces
méthodes sont efficaces pour maintenir et restaurer les stocks de différentes espèces de poisson ainsi que pour
établir des stocks commerciaux qui garantissent des volumes de capture significatifs (Chebanov et Billard,
2001). Au cours des dernières décennies du XXe siècle, plusieurs espèces de la famille des corégones et des
cyprinidés ont fait l’objet de reproduction artificielle à cause du déclin des populations naturelles d’une grande
valeur commerciale. 98 entreprises fédérales mènent ces activités. Leur localisation dépend de l’espèce élevée.
Les espèces les plus importantes reproduites artificiellement sont les carpes (Cypridinae), les corégones
(Coregodinae), les saumons (Salmonidae), les espèces herbivores (notamment la carpe argentée et la carpe
herbivore) et les esturgeons (Acipenseridae). L’efficacité des fingerlings des différentes espèces de poisson
introduites dans les pièces d’eau naturelles varie. On peut par exemple relever que près de 18 pour cent du
saumon du Pacifique capturé dans la région extrême-orientale provient d’écloseries (Maslova et al., 2004).
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Selon les scientifiques de l’Institut de recherche halieutique fédéral du Pacifique russe (TINRO), le travail
réalisé dans les structures de sélection extrême-orientales a eu pour résultat une capture annuelle additionnelle
estimée à 40 000 tonnes (Danilov, 2002). Selon l’Institut de recherche halieutique de la Caspienne, la
proportion de poisson capturé dans cette mer originaire des écloseries se décline comme suit: 55,8 pour cent
des esturgeons russes, 36 pour cent des esturgeons étoilés et environ 98 pour cent des bélugas (VNIRO, 2004).
Plus de 80 pour cent des esturgeons de la mer d’Azov sont quant à eux originaires d’écloseries (Mamontov et
al., 2000).
En raison du travail sur la reproduction artificielle des espèces de corégones en Sibérie occidentale (bassin de
l’Ob-Irtysh), environ 310 tonnes de corégone péled (Coregonus peled) et 290 tonnes de corégone muksun
(Coregonus muksun) sont capturées annuellement. En 2002, dans le réservoir Tsimlyansk (okrug fédéral du
sud), 1 200 tonnes d’espèces de poissons herbivores ont été capturées. Leur poids moyen était compris entre 8
et 10 kg (Mamontov et al., 2003). Selon les organismes de recherche, l’efficacité du travail mené sur la
pisciculture artificielle dans les pièces d’eau naturelle et les réservoirs de Russie est démontrée par des captures
annuelles s’élevant à 70 000 tonnes (VNIRO, 2004).

L’Aquaculture en étang est le principal type de production aquacole en Russie. En 2002, on comptait
273 exploitations réparties de façon irrégulière à travers le territoire russe. La principale production en étang se
trouve dans les okrugs fédéraux du sud, du centre et de la Volga où 86 190 tonnes de poissons (79,95 pour
cent du total) ont été produites en 2003 et 86 370 tonnes (79,16 pour cent) en 2004. Au cours des dix dernières
années, l’aquaculture en étang s’est développée sur une base extensive et semi-intensive. Elle est fondée sur la
polyculture de carpes et de poissons herbivores partiellement nourris avec des céréales et des mélanges pour
animaux. La productivité varie énormément d’une exploitation à l’autre (de 320 à 1 960 kg/ha). En 2002, la
productivité moyenne était de 673 kg/ha, un résultat qui est pratiquement la moitié de celui de la fin des années
1980.

L’Aquaculture industrielle utilise des réservoirs et des cages de capacités et de types différents. Les
principales espèces élevées sont les truites et les esturgeons qui ont un prix de vente élevé. Au cours des
dernières années, l’élevage de poissons en cage s’est largement répandu dans l’okrug fédéral du nord-ouest
(République de Carélie, région de Saint-Pétersbourg). Les truites y sont élevées en cage dans des lacs à une
température assez optimale (Mamontov, 2004). Les exploitations qui élèvent des truites arc-en-ciel dans des
réservoirs se trouvent quant à elles dans l’okrug fédéral du sud. Elles utilisent les eaux des sources de montagne
d’une grande qualité qui restent à une température assez stable au cours de l’année. La production commerciale
annuelle de ces exploitations est de 35–50 kg/m2 dans les cages et de 80–95 kg/m2 dans les réservoirs.

Depuis le début des années 1990, l’élevage de carpes dans des cages et des réservoirs au sein d’exploitations
utilisant les eaux chaudes provenant de centrales atomiques et thermiques a été abandonnée. Les principales
espèces élevées sont des races croisées d’esturgeons. La productivité de ces cages et de ces réservoirs est
comprise entre 50 et 100 kg/m2 .
Il existe actuellement plusieurs exploitations piscicoles qui utilisent un système à recirculation d’eau. Mais ce
type d’unité ne s’est pas beaucoup développé en raison des coûts élevés de construction et de maintenance
qu’il implique.

L’Aquaculture de loisir a commencé à se développer ces trois dernières années à proximité des grandes villes
de Russie dans des pièces d’eau d’une superficie inférieure à un hectare. En règle générale, on trouve de petits
étangs sur les terres des fermes. Avec ce type d’aquaculture, le poisson n’est pas utilisé à des fins alimentaires
mais dans un but éducatif et pour les loisirs. Les petites pièces d’eau fournissent ainsi une pêche de loisir
payante et différents services à ceux qui en ont les moyens et souhaitent passer du temps en pleine nature.
L’aquaculture de loisir se fonde sur l’élevage industriel et utilise des poissons élevés dans des exploitations
piscicoles selon des normes établies au préalable. Son rendement n’est pas déterminé par le niveau de
productivité piscicole mais par le profit réalisé par ses services.

Au cours des dix dernières années, différents types d’entreprises (publiques, coopératives, privées) se sont
FAO Fisheries and Aquaculture Department
occupées d’élevage de poissons et d’autres organismes aquacoles en Russie. La majorité du poisson
commercial y est produit par les entreprises de l’Union des coopératives piscicoles publiques « Rosrybkhoz» et
par des exploitations piscicoles de type agricole opérant au sein du système du ministère de l’Agriculture de la
Fédération de Russie. En 2002, Rosrybkhoz rassemblait environ 600 entreprises aquacoles dont 33 étaient des
entreprises propriété de l’Etat fédéral, 35 des sociétés par actions, 26 des associations, unions et sociétés
régionales et le reste, la grande majorité, des exploitations rurales. Les entreprises propriété de l’Etat fédéral qui
s’occupent de la reproduction des espèces de poisson d’une grande valeur commerciale ainsi que de la création
et de l’entretien des stocks des différentes lignées piscicoles sont pratiquement entièrement financées par le
budget fédéral.

Performance du secteur

Production

Le graphique ci-dessous indique la production totale de l'aquaculture au Fédération de Russie (d'après les
statistiques de la FAO):

Marché et commerce

Le marché des produits piscicoles se décline en Russie à trois niveaux: au niveau local, au niveau régional et au
niveau fédéral. Les marchés locaux sont limités aux territoires où se trouvent les producteurs. En règle général,
il s’agit de communautés rurales dont la population ne dépasse pas 10 000 habitants. Les marchés régionaux
fournissent une ou deux unités administratives de la Fédération de Russie et sont localisés à une distance
comprise entre 200 et 250 km des lieux de production. La population du territoire desservi par un marché
régional est comprise entre 1 000 000 et 1 500 000 personnes. Les marchés fédéraux se trouvent dans les
grandes villes et les villes moyennes d’au moins 1 000 000 d’habitants. L’assortiment des espèces, les volumes
de distribution et le prix des produits aquacoles y sont davantage déterminés par les ressources économiques
des habitants que par leur nombre. Les marchés des régions de Moscou et de Saint-Pétersbourg sont très
importants. Ils représentaient ces dernières années plus de 25 pour cent de la production aquacole russe. Dans
l’ensemble, plus de 10 pour cent des produits aquacoles russes sont vendus sur les marchés locaux (presque
toujours sous la forme de produits vivants), entre 50 et 60 pour cent sont vendus sur les marchés régionaux et
entre 30 et 40 pour cent dans les villes. La plupart de la production de la mariculture est distribuée dans les
supermarchés après transformation en produits finis de différents types.
A l’heure actuelle, les exploitations piscicoles vendent encore 30 pour cent de leur production par
l’intermédiaire de leurs propres magasins et viviers mobiles. Le reste de la production est fourni à un réseau
commercial au prix de gros dont le niveau est déterminé par les ressources économiques de la population,
l’espèce de poisson et la saison. Le prix au détail de la carpe, qui est par exemple compris entre 35 et
45 roubles (entre 1,4 et 1,8 dollars EU) en automne et en hiver, s’élève entre 80 et 100 roubles (entre 3,2 et
4 dollars EU) au printemps et en été. Certaines sociétés aquacoles, surtout dans l’okrug fédéral central, ont par
conséquent fait glisser leur programme d’élevage et de distribution de l’automne au printemps-été et leurs
revenus ont progressé de 20 à 25 pour cent. Avec la vente de poisson vivant, les frais commerciaux
supplémentaires atteignent entre 40 et 50 pour cent du prix final en raison des dépenses élevées dues à la
conservation des animaux pendant une longue période.
La vente de produits aquacoles vivants nécessite un certificat vétérinaire. Les produits aquacoles transformés
sont quant à eux accompagnés d’un certificat sanitaire et un certificat de conformité. Ces documents sont
délivrés par les services publics de la Fédération de Russie. En revanche, aucun étiquetage spécial des produits
de l’aquaculture n’est effectué.
Les œufs de truites et d’esturgeons sont les seuls produits de l’aquaculture exportés. Les principaux
importateurs d’œufs d’esturgeons sont la Chine, la Grèce, l’Allemagne, les Etats-Unis d’Amérique et la
Bulgarie alors que les œufs de truites sont exportés en Arménie, en Belarusse, Géorgie et Ukraine.

FAO Fisheries and Aquaculture Department


Contribution à l'économie

Dans la Fédération de Russie, l’aquaculture fait partie intégrante de l’industrie agricole du fait de son
organisation et de ses moyens de production. Les méthodes d’élevage industriel, surtout les systèmes à
recirculation adaptés aux conditions urbaines, ne se sont pas très répandus. Pratiquement toutes les structures
piscicoles et les exploitations maricoles se trouvent dans les zones rurales ce qui détermine la composition de
leur personnel et les conditions socioéconomiques de leur existence et de leur développement. Dans de
nombreuses communautés, les exploitations piscicoles sont les seules entreprises industrielles pourvoyeuses
d’emploi. Elles déterminent le niveau d’emploi et les salaires de la population et donc le niveau de revenu des
familles rurales (Rosinformagrotech, 2005; Institut des science économiques, Information systèmes
automatiques des pêches - VNIERKH, 2005). Ces dernières années, l’augmentation de la production de
poisson dans les fermes piscicoles a entraîné une progression du rôle de l’aquaculture dans l’économie rurale
en fournissant à la population des produits alimentaires d’origine animale. Selon les estimations, la population
rurale consomme plus de 10 pour cent de la production aquacole. La consommation de poisson par habitant a
augmenté de 0,19 kg en 1995 à 0,44 kg en 2004. Le revenu moyen par habitant dans les zones rurales est très
inférieur à celui des populations urbaines (Rosinformagrotech, 2005) et les principales espèces de poisson
consommées par la population rurale sont les cyprinidés en raison du prix inférieur de ces espèces (entre 0,5 et
0,85 dollars EU le kg). Dans l’ensemble, la proportion de poisson dans le régime alimentaire de la population
rurale ne dépasse pas 5 pour cent. Elle peut cependant atteindre entre 30 et 35 pour cent dans certaines régions
côtières (RAAS, 2001; VNIRO, 1998 – 2000 – 2003 – 2004; VNIERKH, 2003 – 2004 – 2004).

Promotion et gestion du secteur

Cadre institutionnel

Pendant une longue période de l’époque soviétique, le développement de l’aquaculture a été géré par le
ministère des Pêches. C’est aujourd’hui le ministère du même non de la Fédération de Russie qui en est
responsable. A la fin des années 1980, l’Union des coopératives piscicoles d’Etat (Rosrybkhoz) a été fondée.
Dans les années 1990, celle-ci a obtenu le statut d’association. Rosrybkhoz rassemble plus de 90 pour cent des
exploitations piscicoles russes. Ces exploitations peuvent être des sociétés publiques, des sociétés par action,
des coopératives, des entreprises privées, etc. L’Etat gère l’aquaculture grâce à deux structures institutionnelles
indépendantes : le Comité d’Etat des pêches et le ministère de l’Agriculture. Ces institutions n’ont cependant
pas d’unités indépendantes pour s’occuper des questions aquacoles. Elles délèguent donc la gestion de la
plupart des problèmes de ce secteur à Rosrybkhoz. Depuis mars 2004, une nouvelle structure de gestion de
l’économie nationale a été introduite en Russie. Aucun département indépendant pour l’aquaculture n’a été
créé au sein du ministère de l’Agriculture ou dans une autre agence fédérale. Le développement de l’industrie
piscicole est donc géré par des administrations ayant d’autres fonctions (reproduction des ressources
biologiques, élevage animal).

Règlements en vigueur

D’après une analyse de la législation disponible sur les pêches, il apparaît que le Fédération de Russie ne
propose pas une approche systématique de l’ensemble de l’aquaculture. Il est en effet souvent peu clair pour le
lecteur de savoir si le terme « pêches » comprend ou non l’aquaculture. Ce travail étant une étude théorique, il
ne peut pas résoudre cette question. Seul un travail sur le terrain avec un contact direct avec les autorités
permettrait d’obtenir des éclaircissements.

A l’heure actuelle, il n’existe pas de loi de base sur les pêches dans la Fédération de Russie. Un projet de loi
fédérale sur les pêches et la conservation de la biodiversité des ressources aquatiques a été adopté en troisième
lecture à la Douma (la Chambre basse) du Parlement national de la Fédération de Russie le 21 mars 2001 et
approuvé par le Conseil de la Fédération (la Chambre haute). Ce projet a été transmis au président de la
Fédération de Russie pour signature le 4 avril 2001. Le président l’a rejeté le 18 avril 2001 en proposant dans
sa lettre officielle au Parlement fédéral de mettre en place une commission conciliatoire bicamérale de façon à
FAO Fisheries and Aquaculture Department
préparer une version finale de la Loi fédérale. Le projet de loi fédérale est disponible dans sa version
temporaire.

Ce document définit les points suivants: 1. Pêche littorale – activités économiques liées aux pêches réalisées
dans les mers intérieures et l’espace maritime territoriale de la Fédération de Russie comprenant les captures (et
collectes) de la biodiversité aquatique, le transbordement et le débarquement des captures aux entreprises de
transformation situées dans la zone côtière ou à des navires de transformations des poissons; 2. Bail d’espaces
aquatiques – objets destinés au développement d’une exploitation piscicole industrielle, c’est-à-dire d’une
activité économique relative aux pêches sur une base contractuelle conclue selon le Code civil, le Code de
l’eau et la Loi fédérale actuelle; 3. Exploitation piscicole – élevage de poissons ou d’autres animaux et plantes
aquatiques; 4. Pisciculture industrielle – activité entrepreneuriale concernant l’élevage de poissons ou d’autres
animaux et plantes aquatiques; 5. Licence de pêches – document attestant le droit de son possesseur de mener
certains types d’activités économiques de pêche.

Ce document spécifie que l’élaboration, la validation et l’exécution des programmes de développement de


l’aquaculture et des pêches littorales dans les eaux intérieures et les eaux territoriales des Territoires, des
Régions et des Provinces de la Fédération de Russie sont de la compétence des Autorités respectives de ces
territoires, régions et provinces. Le projet de Loi fédérale indique que la biodiversité aquatique peut être
exploitée en accord avec la licence émise pour des activités économiques halieutiques, avec l’autorisation de
récolter des espèces cultivées ainsi qu’avec d’autres permis appropriés.

L’accès à la biodiversité aquatique sans frais supplémentaires pour les exploitations piscicoles industrielles est
réalisé sur une base contractuelle. Le contrat de concession doit être établi en accord avec la Loi fédérale sur la
concession des ressources aquatiques prévue pour les pêches sans frais supplémentaires. Mais la loi n’a pas
encore été adoptée.

Jusqu’à aujourd’hui, l’aquaculture a été règlementée par des Lois régionales (sur les neuf existantes, sept son
disponibles dans la base de données FAOLEX) des Programmes fédéraux spécifiques (PFS) et des
Programmes régionaux spécifiques (PRS).

Pour obtenir davantage d’informations sur la législation relative à l’aquaculture dans la Fédération de Russie,
veuillez cliquer sur le lien suivant:
Vue générale de la législation nationale sur l'aquaculture – Fédération de Russie

Recherche appliquée, éducation et formation

Au cours de la période 1995-2004, les activités de recherche et de développement ont été réalisées à trois
niveaux: au niveau fédéral (priorités nationales), au niveau sectoriel et au niveau régional. Dans le cadre des
programmes de recherche prioritaires coordonnés par le ministère des Sciences, de la politique industrielle et de
la technologie, la recherche en aquaculture s’est concentrée seulement sur la fourniture d’alimentation pour la
population.
La plupart de la recherche en aquaculture est réalisée dans le cadre de programmes sectoriels examinés par les
conseils scientifiques et techniques du ministère de l’Agriculture ainsi que par le Comité d’Etat des pêches de
Russie. Elle est approuvée par les organismes gouvernementaux du secteur. Les organismes scientifiques, les
grandes entreprises industrielles et les spécialistes des administrations gouvernementales du secteur prennent
part à certains programmes. Ces derniers couvrent un vaste éventail de sujets, de la recherche sur les
caractéristiques biologiques des espèces au développement des biotechnologies, en passant par l’élevage ainsi
que la gestion écologique, économique et productive. Dans le cadre de ces programmes, la recherche est
financée par le budget fédéral par l’intermédiaire des départements responsables du développement de
l’aquaculture. Depuis 2000, les personnes chargées du développement d’un sujet compris dans le programme
sectoriel sont identifiées sur la base d’un appel d’offre. Des recherches sous contrat sont aussi menées avec des
exploitations piscicoles de types différents et notamment privées. Au cours de la période 1999-2004, la
moyenne annuelle des financements destinés à la recherche en aquaculture dans la Fédération de Russie s’est
élevée à 1 500 000-2 000 000 dollars EU. Tous les organismes de recherche halieutique sont propriété de
FAO Fisheries and Aquaculture Department
l’Etat.
L’Etat a désormais abandonné sa politique protectionniste d’introduction des résultats de la recherche dans
l’industrie. Les découvertes scientifiques et les avancées commerciales sont maintenant introduites directement
dans l’industrie par les organismes de recherche mais l’efficacité de ce travail est assez réduite.
Douze organismes de recherche du ministère de l’Agriculture et de l’Académie russe des sciences agricoles
ainsi que six départements de recherche dans des instituts supérieurs s’occupent de la recherche en aquaculture
en Russie. Les organismes de recherche pour lesquels l’aquaculture représente au moins 70 pour cent des
activités sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Nom de l’institut de recherche Affiliation
Institut russe de recherche sur la pisciculture en eau Agence fédérale des pêches (Rosrybolovstvo), Ministère
douce de l’Agriculture de Russie
Institut de recherche d’Etat sur les pêches dans les Agence fédérale des pêches (Rosrybolovstvo), Ministère
lacs et les rivières de l’Agriculture de Russie
Centre fédéral de la génétique et de la sélection Agence fédérale de l’agriculture, Ministère de
piscicole l’Agriculture de Russie
Agence fédérale de l’agriculture, Ministère de
Institut des recherches halieutiques Krasnodar
l’Agriculture de Russie
Agence fédérale de l’agriculture, Ministère de
Centre de recherche halieutique d’Etat
l’Agriculture de Russie
Agence fédérale de l’agriculture, Ministère de
Centre halieutique de l’est sibérien
l’Agriculture de Russie
Institut russe de recherche sur l’élevage piscicole
Académie russe des sciences agricoles
dans les systèmes d’irrigation

La majorité des spécialistes en pisciculture sont formés dans trois écoles professionnelles situées dans les
okrugs fédéraux du centre, du sud et de Sibérie.

Tendances, questions et développement


Au milieu des années 1990, une forte baisse de la production aquacole a été provoquée par les
bouleversements économiques traversés par le pays, c’est-à-dire par le passage à l’économie de marché qui a
eu pour conséquence une détérioration de la situation socioéconomique du pays. Les liens qui existaient de
longue date dans la chaîne « Etat-producteur-marché-consommateur » ont pratiquement été éliminés. Le
marché s’en est trouvé déstabilisé, surtout au moment où les revenus de la population chutaient brutalement.
Les exploitations piscicoles ont dû affronter plusieurs défis :

La difficulté à vendre le poisson d’élevage.


Le manque de liquidités.
Un éventail réduit de produits aquacoles.
L’obsolescence des actifs.
Un faible niveau technique de la production.
Des spécialistes peu adaptés au travail dans de nouvelles conditions économiques.
L’absence de marché segmenté de la production aquacole.

Au cours de cette période, Rosrybkhoz a joué un rôle positif en préservant le système national d’élevage
piscicole. L’association a fait pression sur les autorités publiques fédérales et régionales chargées des questions
relatives à l’aquaculture afin d’obtenir un soutien financier de la part du budget fédéral pour les entreprises
élevant des espèces de poisson d’une grande valeur commerciale et pour obtenir des mesures contre les
épizooties. Entre 2000 et 2005, l’aquaculture s’est développée en Russie dans le cadre du Décret
FAO Fisheries and Aquaculture Department
gouvernemental du 31 octobre 1999 « Sur le développement de l’élevage de poisson d’une valeur commerciale
et de la pêche dans les eaux continentales de la Fédération de Russie ». De nombreuses exploitations piscicoles
sont passées de méthodes extensives à des méthodes semi-intensives de gestion de l’élevage avec l’introduction
à grande échelle de races très productives, croisées ou non. La quantité et la composition spécifique de ces
dernières ont augmenté plusieurs fois au cours des dernières années. Cette évolution a été favorisée par le
recours à différentes méthodes modernes d’alimentation. L’éventail des espèces élevées s’est élargi. En plus de
la carpe commune, des poissons herbivores et de la truite arc-en-ciel, les exploitations ont commencé un
élevage industriel de silures glanes (Silurus glanis), de tanches (Tinca tinca), de carassins (Carassius
carassius), de brochets (Esox lucius), de barbues d’Amérique (Ictalurus punctatus), de « bester », de spatules
d’Amérique (Polyodon spathula), de mulets so-iuy (Mugil soiuy), d’ombles (Salvelinus alpinus alpinus) ainsi
que d’écrevisses à pieds rouges (Astacus astacus) et de bouquets géants (Macrobrachium rosenbergii). La
profitabilité de la production piscicole a augmenté et certaines exploitations ont pu rétablir leurs capacités
productives et améliorer l’état des principaux actifs.
A l’heure actuelle, le développement de l’aquaculture russe n’a pas beaucoup de conséquences sur
l’environnement et n’entre pas en compétition avec d’autres secteurs du complexe agroindustriel. Il n’est pas
non plus soumis à des limitations quand à l’usage des espaces aquatiques et terrestres.

Références

Bibliographie

Andriyasheva, M.A., Mikheles, T.P. & Kostyunichev, V.V., et al. 1999. Current status of fisheries in inland
waters of the European part of Russia. Report. St-Petersburg, GosNIORKH. 139 pp. (En russe)

Anokhina, V.S. 2002. Mariculture of the XXI century and its leading role in fisheries utilization of the Kola
Peninsula coast. Ser. Mariculture, (4): 7–18. Moscow, VNIERKH. (En russe)

Bogeruk, A.K., Volchkov, Yu.A., Ilyasov, Yu.I. & Katasonov, V.Ya. 1997. Concept of selection
achievements in aquaculture. Moscow, VNIERKH, Ser. Aquaculture, No. 4, pp. 1–43. (En russe)

Bogeruk, A.K., Evtikhieva, N.Yu. & Ilyasov, Yu.I.. 2001. Catalogue of breeds, cross-breeds and domesticated
forms of fishes of Russia and CIS. Moscow, Ministry of Agriculture of Russia. 206 pp. (En russe)

Bogeruk A.K. 2005. Russian aquaculture: history and the present. Rybnoe Khozyajstvo (Fisheries) Magazine,
(4): 14–18

Booklet “Agriculture of Russia”. 2004. Rosinformagrotech, Moscow. 54 pp. (En russe)

Bagrov, A.M. 2004. Key components of aquaculture development of Russia. In Collected papers “Strategy of
aquaculture development in conditions of the XXI century”, pp. 20–24. Minsk, National Academy of Sciences
of Belarus. (En russe)

Bogeruk, A.K., Prizenko, A.V. & Belyakov, A.V. 2004. Status of pedigree fish breeding in the Russian
Federation in 2001–2003. VNIERKH, Moscow, Ser. Coastal Fishing and Aquaculture, (4): 22–30. (En russe)

Chebanov, М. & Billard, R. 2001. The culture of sturgeon in Russia: production of juveniles for stocking and
meat for human consumption. Aquat. Living Resour, 14: 375–381

Decisions of the board of Rosrybkhoz association for 2000–2004. Ministry of Agriculture of Russia, Moscow.
(En russe)

Danilov, V.M. 2002. Problems of mariculture development in Russia. Ser. Mariculture, (4): 1–7. Moscow,
VNIERKH. (En russe)
FAO Fisheries and Aquaculture Department
VNIERKH. (En russe)

Handbook on Pedigree Fish Breeding Farms of the Russian Federation. 2001, Ministry of Agriculture of
Russia, Moscow, 166 pp. (En russe)

FAO. 2000. Fishery statistics. Aquaculture production. FAO yearbook Vol. 90/2. 180 pp.

FAO. 2000. Fishery statistics. Commodities, FAO yearbook Vol. 91. 207 pp.

FAO. 2000. The state of world fisheries and aquaculture. 142 pp.

FAO. 2002. The state of world fisheries and aquaculture. 150 pp.

Federal State Statistics Service of the Russian Federation. 1999. Russia in Numbers: A Short Statistical
Collection. Official edition. Moscow, pp. 26–27, 58–59, 70, 112–115. (En russe)

Federal State Statistics Service of the Russian Federation. 2000. Statistical collection “Demographic yearbook
of Russia, 2000”. Moscow. 79 pp. (En russe)

Federal Law FL 201 of 20.11.99 “On the Consumer Basket for the Entire Russian Federation”, modified by
the FL 97 of 13.07.01 and the FL 194 of 31.12.02. (En russe)

GosNIORKH. 2002. Current status of fisheries in inland waters of Russia. St-Petersburg. 297 pp. (En russe)

Information on the socio-economic situation in Russia – 2005. Demography. General characteristics of the
reproduction of population in Russia.

Information on the socio-economic situation in Russia – 2005. Basic economic and social indices.

Information on the socio-economic situation in Russia – 2005. Living standards of the population. Basic
indices. (available at http://www.gks.ru/scripts/free/1c.exe?XXXX00F.1.6.1/020150R)

International symposium: “Cold water aquaculture: start in the XXI century”. Russia, Saint-Petersburg,
September 8–13, 2003. 166 pp.

Ivanov, D.I., Pechnikov, A.S. 2004. Current status of fisheries in inland waters of Russia. GosNIORKH, St-
Petersburg. 580 pp. (En russe)

Mamontov, Yu.P. 1998. Aquaculture of Russia: status, priorities and development perspectives. GosNIORKH,
St-Petersburg. 77 pp. (En russe)

Mamontov, Yu.P., Gepetskiy, N.E., Litvinenko, A.I., Palubis, S.E., Pechnikov, A.S. & Chebanov, M.S. 2000.
Artificial propagation of commercially important fishes in inland waters of Russia. GosNIORKH, St-
Petersburg. 288 pp. (En russe)

Mikheles, T.P. 2002. The fisheries complex of inland waters of Russia: current status, problems, solutions. St-
Petersburg, GosNIORKH. 315 pp. (En russe)

Ministry of Agriculture of Russia. 2003. Principal indices of animal husbandry development of the Russian
Federation in 1999–2002. Moscow. 335 pp. (En russe)

Ministry of Agriculture of Russia. 2004. Agricultural industry complex of Russia in 2003. Overall indices for
the Russian Federation. Moscow, Ministry of Agriculture of Russia. 453 pp. (En russe)

FAO Fisheries and Aquaculture Department


Ministry of Agriculture of Russia. 2004. Status of and measures for development of the agricultural industry
production of the Russian Federation. (Preliminary) Annual report 2003. Ministry of Agriculture of Russia,
Moscow. 238 pp. (En russe)

Mamontov, Yu.P. 2004. Aquaculture in Russia. Rybnye Resursy, (4):12–14. (En russe)

Mamontov, Yu.P., Litvinenko, A.I., Sklyarov & V.Ya. 2003. Fisheries of inland freshwaters of Russia. (White
Book). Tyumen, Gosrybtsentr. 66 pp. (En russe)

Maslova, O.N., Mikodina, E.V. & Zaytseva, Yu.B. 2004. Role of artificial propagation of valuable
commercial hydrobiont species in forming the raw material basis of fishing: domestic and foreign experiences.
Ser. Coastal Fishing and Aquaculture, No. 2, VNIERKH, Moscow. 70 pp. (En russe)

Moyseev, P.A., Karpevich, A.F. & Romanycheva, O.D. 1985. Marine Aquaculture. Moscow,
Agropromyzdat. 253 pp. (En russe)

On production and use of the Gross Domestic Product (GDP) in 2002 and 2003.

Order 1265–r of 02.09.03 of the Government of the Russian Federation. Fisheries Development Concept of
the Russian Federation for the Period until 2020. (En russe)

Reshetnikov, Yu.S. 2002. Atlas of freshwater fishes of Russia in 2 Volumes. Nauka, Moscow. 629 pp. (En
russe)

Russian Academy of Agricultural Sciences. 2001. Predictive Concept of Animal Husbandry Development of
Russia until 2010. Moscow, Ministry of Agriculture of Russia. 153 pp. (En russe)

Russian Academy of Agricultural Sciences. 2001. Strategy of animal husbandry development of Russia, 21st
century. Vol. 2, Moscow. 464 pp. (En russe)

Russian Academy of Sciences. 2001. Red Data Book of the Russian Federation (animals). Moscow, Ministry
of Natural Resources of the Russian Federation. 862 pp. (En russe)

Romanov, A.A., Bondarenko, T.Ya., et al. 2003. Fisheries of Russia in 2002. White Book. Moscow,
VNIERKH. 52 pp. (En russe)

Servetnik, G.E. 2004. Ways of utilization of agricultural water bodies. Russian Academy of Agricultural
Sciences, VNIIR, Moscow. 129 pp. (En russe)

Size of the subsistence minimum for the whole of the Russian Federation.

State Commission of the Russian Federation for Testing and Protection of Selection Achievements. 2004. State
register of selection achievements approved for use. 83 pp. (En russe)

State Fishery Committee of Russia. 2004. 70th anniversary of fish guarding organs in Russia., Moscow. 99 pp.
(En russe)

VNIERKH. 2003. Economic problems of fisheries development of Russia. Scientific and practical conference,
collected Papers. Moscow. 332 pp. (En russe)

VNIERKH. 2003. Marketing research. Overview information. Moscow, 3(39): 102 pp. (En russe)

VNIERKH. 2004. Economic problems of the fisheries and fish industry development of Russia from the point
FAO Fisheries and Aquaculture Department
of view of implementation of the “Fisheries development concept of the Russian Federation until 2020”.
Collected Papers, Moscow. 229 pp. (En russe)

VNIERKH. 2004. Statistical data on fisheries industry of Russia, 2002–2003. Moscow. 115 pp. (En russe)

VNIERKH. 2005. First all-Russian congress of agricultural economists “Role and place of the agricultural
industry complex in doubling of the gross domestic product of Russia”. Selected Papers. Rosinformagrotech,
Moscow. 132 pp. (En russe)

VNIERKH. 2005. First all-Russian congress of agricultural economists “Role and place of the agricultural
industry complex in doubling of the gross domestic product of Russia”. Proceedings of the Session 5:
“Development perspectives and role of fisheries in food security of the country”. Moscow. 64 pp. (En russe)

VNIRO. 1998. Collected papers “Biological Foundations of Mariculture”. Moscow, VNIRO. 319 pp. (En
russe)

VNIRO. 1998. Statistical Data on Fisheries Industry of Russia, 1996–1997. Moscow, VNIRO: pp. 3–51. (En
russe)

VNIRO. 2000. Statistical data on fisheries industry of Russia, 1998–1999. Moscow, p. 3–53. (En russe).

VNIRO. 2003. Statistical Data on Fisheries Industry of Russia, 2001–2002. Moscow, p. 3–57. (En russe)

VNIRO. 2004. Calendar of events related to the history of Russian Fisheries from ancient times to the present.
Moscow. 176 pp. (En russe)

VNIRO. 2004. Statistical data on fisheries industry of Russia, 2002–2003. Moscow. pp. 3–59. (En russe)

VNIRO. 2004. World aquaculture production. Overview in numbers based on FAO materials. 401 pp. (En
russe)

2005. Aquaculture in Russia. Eurofish magazine. (4): 28–30.

Liens utiles

FAO FishStatJ – Universal software for fishery statistical time series


www.demography.narod.ru
www.astigroup.ru
www.foodmarket.spb.ru
www.demoscope.ru

FAO Fisheries and Aquaculture Department

Vous aimerez peut-être aussi