Vous êtes sur la page 1sur 9

Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture Département des

pour un monde libéré de la faim pêches et de l'aquaculture

Vue générale du secteur aquacole national


Malaisie

I. Caractéristiques, Structure Et Ressources Du IV. Tendances, Questions Et


Secteur Développement
a. Résumé V. Références
b. Historique Et Aperçu Général
a. Bibliographie
c. Ressources Humaines
b. Liens Utiles
d. Distribution Et Caractéristiques Des Systèmes D'élevage
e. Espèces Cultivées
f. Pratiques Et Systèmes D'élevage
II. Performance Du Secteur
a. Production
b. Marché Et Commerce
c. Contribution À L'économie
III. Promotion Et Gestion Du Secteur
a. Cadre Institutionnel
b. Règlements En Vigueur
c. Recherche Appliquée, Éducation Et Formation

Caractéristiques, structure et ressources du secteur

Résumé

L’aquaculture s’est rapidement développée en Malaisie depuis les années 1920 pour devenir aujourd’hui une
activité importante du pays. Différentes pratiques aquacoles sont adoptées, principalement dans les eaux
saumâtres mais aussi dans des étangs d’eau douce et en mer. De nombreuses espèces sont élevées. Il s’agit
aussi bien de coquillages que de poisson d’eau douce et de mer. L’aquaculture devient un moyen important
pour augmenter la production locale destinée à la sécurité alimentaire et développer les revenus à l’export. Ce
secteur constitue dès lors une priorité dans les programmes gouvernementaux établis pour les années 1998-
2010. L’objectif est d’augmenter la production aquacole de 200 pour cent à l’horizon 2010. L’acquisition
difficile des terres, l’augmentation des coûts de production, le manque d’une main d’œuvre qualifiée et la
menace des maladies sont cependant des obstacles qui freinent le développement de l’aquaculture. La
recherche en aquaculture est enfin définie comme une priorité du fait de l’importance de ce secteur en tant
qu’alternative pour la fourniture de poisson.

Historique et aperçu général

L’aquaculture a débuté en Malaisie au cours des années 1920. Il s’agissait d’une polyculture extensive de
carpes chinoises introduites. Les principales espèces cultivées étaient la carpe à grosse tête
(Hypophthalmichthys nobilis), la carpe argentée (Hypophthalmichthys molitrix) et la carpe herbivore
(Ctenopharyngodon idellus). Cette activité était menée dans d’anciennes mines. Au milieu des années 1930,
des étangs de piégeage de crevette marine ont été développés, dans un premier temps en Johor, l’Etat
méridional de la péninsule malaisienne. La culture d’arche granuleuse (Anadara granosa) a quant à elle débuté
au début des années 1940 alors que la pisciculture extensive d’espèces d’eau douce dans des étangs
traditionnels a démarré au milieu de la décennie suivante.

De grands changements sont intervenus dans l’aquaculture au début des années 1970 quand la crevetticulture
FAO Fisheries and Aquaculture Department
semi-intensive s’est développée en Johor. La crevetticulture se caractérisait alors par de très faibles densités de
mise en charge et par l’utilisation d’engrais dans les étangs. C’est également à cette époque que la pisciculture
d’espèces marines, principalement de mérou taches orange (Epinephelus coioides), s’est mise en place dans des
cages flottantes. La culture de moule verte s’est ensuite développée à l’aide de radeaux.

Au début des années 1990, le secteur s’est considérablement développé avec l’introduction d’une aquaculture
commerciale intensive ayant recours à des taux de mise en charge élevés complètement dépendante de
l’alimentation complémentaire fournie aux organismes. Cette aquaculture commerciale a été rendue possible
grâce à l’établissement, à partir des années 1980, d’écloseries piscicoles et crevetticoles aussi bien
gouvernementales que privées. Lors de cette même décennie, la création d’usines productrices d’aliments a
également contribué à la commercialisation de l’aquaculture.

Le secteur aquacole a enregistré une croissance annuelle d’environ 10 pour cent au cours des cinq dernières
années. C’est désormais une industrie lucrative et durable qui se consacre à la culture d’espèces de grande
valeur, principalement les crevettes, mais aussi les poissons de mer et d’eau douce.

Ressources humaines

En 2004, l’aquaculture générait 20 976 emplois (Anon, 2004) répartis comme suit : environ 70 pour cent dans
des systèmes de culture dans des bassins en béton et dans des étangs d’eau douce (ce nombre comprend tous
les membres des familles impliquées), environ 10 pour cent dans la culture en cages flottantes dans les lacs, les
réservoirs, les anciennes mines et les lagons d’eau douce, 7 pour cent dans la culture en eau saumâtre et
l’exploitation de cages flottantes dans les eaux et les lagons côtiers, 6 pour cent dans la crevetticulture de
crevette géante tigrée dans des étangs d’eau douce et dans des écloseries piscicoles, environ 4 pour cent dans la
conchyliculture (essentiellement d’arche granuleuse, de moule verte et d’huître) et enfin, les 3 pour cent restant
dans l’algoculture.

L’aquaculture étant devenue une activité très lucrative, on enregistre une forte croissance de la participation de
professionnels de ce secteur depuis environ cinq ans. Il s’agit d’exploitants qualifiés issus d’institutions
supérieures locales ou étrangères, d’entrepreneurs, d’ingénieurs, de juristes et de comptables. On ne dispose
cependant pas de données qui permettent de confirmer cette affirmation. On compte également un nombre
significatif de femmes employées dans le secteur mais, là encore, aucune donnée précise n’est disponible à ce
sujet. Les femmes sont principalement impliquées dans l’aquaculture en eau douce, en particulier dans la
culture en bassins de béton. Elles travaillent aussi dans les écloseries crevetticoles et piscicoles d’eau douce et
d’eau de mer. On estime qu’elles représentent environ 10 pour cent de la main d’œuvre aquacole totale.

Distribution et caractéristiques des systèmes d'élevage

L’aquaculture en eau saumâtre est prépondérante dans l’industrie aquacole en Malaisie avec une production
totale s’élevant à 144 189 tonnes (2003). Elle couvre une superficie d’environ 17 357 ha le long des 4 780 km
de côtes du pays et représente plus de 70 pour cent de la production aquacole totale (Anon, 2004).
L’aquaculture en eau saumâtre se caractérise par une conchyliculture extensive qui couvre 7 659 ha,
principalement dans les eaux de la côte ouest où l’on trouve en abondance des vasières appropriées pour la
culture d’arche granuleuse. Les étangs traditionnels continentaux sont répartis à travers tout le pays. Leur plus
grande zone de concentration se trouve dans l’Etat de Sabah. Ils couvrent une surface totale de 7 879 ha et sont
principalement destinés à la culture de crevette géante tigrée et, dans une certaine mesure, de poisson de mer
(Gopinath et Chin, 1998). La pisciculture marine dans des cages flottantes dans les lagons et les eaux côtières
abritées occupe une surface de 102 ha et se concentre principalement sur la côte ouest de la péninsule
malaisienne. L’algoculture, réalisée en suspension n’est pratiquée que dans les eaux de Sabah et couvre
1 908 ha.

L’aquaculture en eau douce couvre quant à elle une surface de 4 769 ha. En 2003, sa production s’élevait à
49 951 tonnes, chiffre qui correspond à environ 30 pour cent de la production aquacole totale. La zone de
culture s’étend à travers l’ensemble du pays et a principalement recours à des étangs traditionnels qui
FAO Fisheries and Aquaculture Department
produisent plus de 80 pour cent de la production aquacole en eau douce (tilapia rouge hybride, poisson-chat
hybride et anabas). L’élevage en cage flottante de tilapia rouge et de poisson-chat (Pangasius et Mystus) est
pratiqué dans les lacs, les réservoirs et les anciennes mines. Il couvre une surface de 2 734 ha. Environ 10 pour
cent de la zone couverte par des étangs d’eau douce est utilisée pour la polyculture de carpes chinoises, de
carpe javanaise et de carpe commune ou encore, dans quelques cas, de mahseer, de poisson tête de serpent, de
gobie marbré, d’arowana et de bouquet géant.
Espèces cultivées

Les mollusques bivalves, et principalement l’arche granuleuse (Anadara granosa) représentent 54 pour cent de
la production en eau saumâtre, devant les crevettes marines, la crevette géante tigréet (Penaeus monodon)
(17,3 pour cent) et les poissons de mer (6,3 pour cent). En termes de valeur, la crevette géante tigrée a été
l’espèce la plus importante au cours des cinq dernières années. Sa culture a généré une valeur de
160 186 dollars EU. Il s’agit d’une espèce locale. L’espèce exotique de crevette pattes blanches (Penaeus
vannamei) a été introduite en provenance du Pacifique en 1995 et sa production a débuté en 2001 quand celle
de crevettes marines a connu une forte baisse de l’ordre de 70 pour cent par rapport à l’année précédente. La
Malaisie compte également une espèce locale de crevette blanche, Peneaus merguiensis mais celle-ci n’est pas
commercialisée pour le moment. L’arche granuleuse est un mollusque bivalve local particulièrement présent sur
la côte ouest de la péninsule malaisienne. La moule verte, les huîtres et les crevettes tigrées sont aussi des
espèces endémiques des eaux malaisiennes. Toutes les espèces piscicoles marines sont endémiques mais
certaines semences sont importées de Taiwan et de Thaïlande. Les écloseries locales sont désormais en mesure
de produire du frai et des alevins mais leur production ne satisfait pas encore la demande. La recherche en
matière de production de semences de perche barramundi a démarré en 1982 à l’Institut de la recherche
piscicole (Ali, 1987). L’élevage de perche barramundi dans des cages flottantes a débuté au cours des années
1980 et a été commercialisé au milieu des années 1990 (Hussin et al, 1996).

Le tilapia du Nil (Oreochromis niloticus), d’origine indonésienne et introduit en 1944 (Ang et al, 1989),
représente 44,7 pour cent de la production aquacole totale en eau douce. Il est suivi du poisson-chat (36,7 pour
cent) et de différentes espèces de carpes (10,08 pour cent). En termes de valeur, le tilapia contribue à
49,37 pour cent de la production, le poisson chat à 37 pour cent et les différentes espèces de carpes à 10 pour
cent. La production de tilapia rouge génère les plus grands revenus (27 millions de dollars EU). Introduit au
cours des années 1950, le tilapia noir du Nil ne présentait pas un bon potentiel par rapport au tilapia rouge
hybride qui a été introduit en provenance de Thaïlande en 1979 (Ang et al, 1989). La réussite de la production
exclusive de tilapias mâles dans le cadre du programme GIFT (Tilapia cultivé génétiquement amélioré) mené
avec la collaboration du World Fish Centre en 2001 a marqué le début de l’élevage commercial de tilapias
mâles ou monosexes présentant un corps plus gros et assurant donc de meilleurs rendements.

La plupart des carpes cultivées (chinoises, javanaises ou indiennes) ont été introduites par les Britanniques au
début des années 1950. Les carpes indiennes n’ont cependant pas pu résister à la comparaison avec les carpes
chinoises en raison de leur apparence moins attractive. Parmi les carpes de rivière, seuls le sultan et le mahseer
sont endémiques. Le Pangasius a été introduit en provenance de Thaïlande au cours des années 1980 et son
élevage en captivité a été couronné de succès (Thalathiah et Hamilah, 1983; Thalathiah et Hamilah, 1986). Les
succès rencontrés en matière de maturation gonadique en captivité puis d’alevinage induit et de production de
semences en grandes quantités (Thalathiah et al, 1988) ont entraîné une augmentation des capacités de
production des écloseries locales qui ont pu fournir différentes semences de poissons d’eau douce à l’industrie
aquacole nationale. Le poisson-chat le plus cultivé est désormais un hybride obtenu à partir du Clarius
batrachus, une espèce indigène, et du Clarias gariepinus, une espèce africaine introduite au début des années
1980. La réussite de l’alevinage induit et de la production de semences de ces deux espèces (Thalathiah, 1986
et Thalathiah et Ibrahim, 1992) a préparé le terrain pour la production commerciale de semences de poisson-
chat hybride.
Pratiques et systèmes d'élevage

Plusieurs systèmes et pratiques d’élevage sont déjà adoptés avec succès ou sont en cours de développement en
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Malaisie. Il s’agit de activités suivantes :

Culture de coque dans les vasières littorales.


Pisciculture d’eau douce en étang dans d’anciennes mines et dans des étangs en béton ainsi que dans des
enclos dans les zones humides continentales et les lacs peu profonds.
Pisciculture d’eau douce dans des cages flottantes.
Crevetticulture en étang d’eau saumâtre et d’eau de mer.
Pisciculture marine dans des cages flottantes.
Mytiliculture au moyen de radeaux flottants.
Ostréiculture au moyen de radeaux flottants et de linières.
Pisciculture d’espèces ornementales dans des étangs, des bassins, des aquariums et des structures
flottantes.
Aquaculture en cages.
Algoculture au moyen de systèmes suspendus.

Le système de culture extensive n’est adopté que pour les mollusques bivalves. Ces derniers n’ont pas besoin
d’être alimentés puisqu’ils filtrent le plancton et le benthos présents en abondance dans l’eau de mer. La culture
extensive de carpes, de poissons d’eau douce et de mer ainsi que de crevettes a pris fin quand les techniques
d’élevage induit et de production massive de semences dans les écloseries se sont répandues avec succès dans
le secteur privé au cours des années 1980 et 1990 grâce à des programmes de vulgarisation mis en place par le
ministère de la Pêche de la Malaisie (Thalathiah, 1995). Le système de culture intensive a ainsi été possible au
début des années 1990 grâce à la réussite de la production massive de semences en captivité (Cheah et
Thalathiah, 1993). Au cours des années 1980, des progrès ont été réalisés dans la maturation des stocks de
géniteurs en captivité, aussi bien pour les poissons d’eau douce et de mer (Thalathiah et al, 1988) que pour les
crevettes marines et la crevette géante tigrée. Cela a entraîné un premier développement des écloseries dont la
production a complété l’importation continue de semences, en particulier de Thaïlande. Les usines privées,
créées au début des années 1980 pour produire des aliments pour les volailles, ont alors produit des aliments
pour les poissons et les crevettes.

En ce qui concerne la culture intensive, on ne disposait au début de ce type d’activité que de très faibles
connaissances en matière d’aquaculture durable et responsable. Les pertes ont été considérables à cause des
maladies (Shariff et Subasinghe, 1993) et d’une gestion médiocre. Les systèmes de culture en eaux ouvertes
dans les étangs et les bassins en ciment étaient communs avant les années 1990 à cause d’une grande
disponibilité des ressources hydriques dans toutes les régions. L’introduction de la technologie des systèmes de
culture fermés au cours des années 1990 n’a pas été bien accueillie par les fermiers à cause de ses coûts élevés,
notamment en termes d’exploitation. Seules les écloseries gouvernementales peuvent en effet soutenir les
grands investissements nécessaires pour ce système de culture. Les maladies qui ont affecté la culture intensive
de crevette géante tigrée au cours des années 1990 ont cependant conduit à l’adoption de systèmes de culture
clos en étang avec des échanges d’eaux réduits au minimum. Le succès de ce système en Thaïlande et dans
d’autres pays de la région a également encouragé son adoption pour la culture de cette espèce.

Performance du secteur

Production

En 1990, la production aquacole s’élevait à 52 302 tonnes. En 1994, elle avait doublé pour atteindre
114 114 tonnes. En 2003, elle s’élevait à 194 139 tonnes, ce qui correspondait à une valeur de 308 millions de
dollars EU, environ 20 pour cent de la valeur totale de la production du secteur de la pêche en Malaisie. Les
espèces d’eau saumâtre représentent plus de 70 pour cent de la production aquacole totale en termes de valeur
et de quantité. Parmi ces dernières, la principale production est celle d’arches granuleuses, devant les crevettes
marines et les poissons d’eau douce (tilapias, carpes, poissons-chats) et de mer. L’arche granuleuse représente
environ 50 pour cent de la production aquacole totale en eau saumâtre et environ 37 pour cent de la production
FAO Fisheries and Aquaculture Department
aquacole annuelle. Les crevettes marines sont cependant plus importantes en termes de valeur. Elles
représentaient ainsi 65 pour cent de la valeur de la production aquacole en eau saumâtre et 52 pour cent de la
valeur de la production aquacole totale en 2003. La production aquacole en eau saumâtre et en eau de mer a
augmenté en 2003 de plus de 20 pour cent par rapport à l’année précédente. La production aquacole en eau
douce a quant à elle enregistré une croissance de 7 pour cent entre 2002 et 2003.

Le graphique ci-dessous indique la production totale de l'aquaculture au Malaisie (d'après les statistiques de la
FAO):

Marché et commerce

La production aquacole est vendue aux grossistes qui font aussi office de commerçants. La plus grande part de
la production aquacole en eau douce, constituée de poissons-chats, d’anabas (Anabas testudineus), de tilapia,
de bouquet géant, de carpes chinoises et de rivière est commercialisée localement pour la consommation
domestique. Il n’existe pas de programme de contrôle des prix, ni à la ferme ni par la suite. Les prix dépendent
essentiellement de l’offre et de la demande. Certains poissons comme le gobie marbré, le bouquet géant
(Macrobrachium rosenbergii), le tilapia, le poisson-chat, le poisson tête de serpent et les poissons de mer sont
vendus à un prix relativement constant alors que celui des crevettes marines fluctue selon les prix du marché
mondial.

Certaines espèces de mer, comme les perches barramundi, les mérous, les crabes, les crevettes géantes tigrées et
les crevettes pattes blanches, ainsi que des espèces d’eau douce sont exportées vers Singapour, Taiwan, la
Chine et Hong Kong. Les crevettes géantes tigrées et les crevettes pattes blanches sont exportées en blocs
congelés ou sous forme de produits transformés à forte valeur ajoutée vers l’Union européenne, le Japon, les
Etats-Unis d’Amérique et l’Australie. On estime que pratiquement la totalité des crevettes géantes tigrées
cultivées est transformée pour l’export. La Malaisie importe du frai et des alevins de poissons de mer ainsi que
de la farine de poisson. On ne dispose cependant pas de données précises sur les produits aquacoles
transformés pour le marché local et pour l’export. La valeur des exportations s’élevait en 2003 à environ
100 millions de dollars EU.

Pour être exportés, les produits doivent être transformés et conditionnés dans des usines de transformation
certifiées HACCP (Analyse des risques et maîtrise des points critiques) par le ministère de la Santé de Malaisie
qui est l’organisme responsable de la sécurité alimentaire. Les produits exportés vers l’Union européenne
doivent en plus obtenir un numéro de référence UE publié par le ministère de la Santé. Ce numéro doit être
étiqueté sur tous les emballages devant être expédiés.

Contribution à l'économie

L’importance de l’aquaculture ne cesse de croître en Malaisie du point de vue économique. Ce secteur permet
de produire localement du poisson et de garantir ainsi la sécurité alimentaire. La production aquacole reste
cependant encore très faible par rapport à la pêche de capture. L’aquaculture représente en effet moins de
0,2 pour cent du PIB. Ce secteur remporte tout de même de grands succès dans la production d’espèces à forte
valeur, pour le marché domestique comme pour l’export. Cette caractéristique est notamment capitalisée au sein
du programme de réduction de la pauvreté des populations les plus démunies pour améliorer les revenus de ces
dernières. La conchyliculture est l’activité la plus facile à réaliser pour les foyers pauvres. Elle engage peu de
frais généraux et enregistre de très bons résultats dans les régions littorales. En Sabah, l’algoculture est
également une belle réussite et a permis l’amélioration des conditions d’existence des pêcheurs pauvres avec la
vente du produit séché aux Philippines. Réalisé dans des étangs traditionnels dans le cadre de projets
gouvernementaux aidés, l’élevage de tilapia a quant à lui été couronné de succès dans les régions continentales,
notamment par les foyers pauvres en raison de son caractère naturel. Enfin, l’élevage en cages flottantes dans
les lacs et les réservoirs dans le cadre de projets soutenus encore une fois par le gouvernement s’est lui aussi
révélé positif et a permis d’améliorer les conditions d’existence de la population tout en fournissant une source
de protéines bon marché.
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Promotion et gestion du secteur

Cadre institutionnel

Le Département des pêches de Malaisie est responsable du développement de l’aquaculture (Loi sur la pêche
de 1985). Il s’agit de l’une des dix structures fédérales du ministère de l’Agriculture et de l’agro-industrie
(MAAI) et l’une des quatre structures responsables de la promotion du développement aquacole. Le
Département des pêches est dirigé par un directeur général alors que chacun des quatorze Etats de la fédération
malaisienne l’est par un directeur du secteur public. Dirigé par le ministre en charge de ce portefeuille, le
MAAI est administré par un secrétaire en chef, responsable de la performance d’ensemble du secteur aquacole
avec les directeurs généraux des pêches.

Le Département des pêches de Malaisie est responsable du développement et de la gestion du secteur aquacole.
Il met en place des politiques, des lois, des stratégies et des plans d’action. Les échanges et la
commercialisation des produits aquacoles sont du ressort de l’Autorité de développement des pêches
malaisiennes (ADPM) qui est une institution du ministère de l’Agriculture et de l’agro-industrie. Le rôle de
l’ADPM est d’améliorer le niveau de vie des pêcheurs grâce au développement d’activités aquacoles tout en
règlementant la commercialisation des produits halieutiques et aquacoles. L’ADPM est également responsable
des règlementations relatives au commerce international et publie les licences d’import et d’export.

Règlements en vigueur

Les pêches malaisiennes sont règlementées par la Loi sur la pêche n° 317 (1985) et les règlements afférents.
Les règlementations relatives à la pêche et à l’aquaculture continentales sont publiées par les autorités centrales
de l’Etat alors que la pêche et l’aquaculture marines le sont au niveau fédéral. Les Règlements sur la pêche de
l’Etat de Kedah (1990) et les Règlements sur la pêche de l’Etat de Perak (1992) ne fournissent
malheureusement pas de dispositions en matière d’aquaculture .

Au niveau fédéral, le ministère de l’Agriculture et de l’agro-industrie (MAAI) est la principale autorité dans le
domaine de la pêche. En ce qui concerne l’aquaculture, le Directeur général du Département des pêches a pour
tâche de définir les orientations relatives au développement de l’aquaculture marine et continentale avec les
autorités concernées de chaque Etat. Il s’agit en particulier de la promotion de l’aquaculture continentale avec
par exemple la création de stations aquacoles expérimentales dans un but de démonstration ou la création
d’infrastructures et de centres de formation.

Un acteur important du développement de la politique maritime nationale est l’Institut maritime de Malaisie
(IMM). Il s’agit d’un institut de recherche mis en place par le gouvernement qui s’occupe des questions
maritimes au niveau régional, national et mondial. Le Centre de recherche sur les pêches continentales relève
du Département des pêches du ministère de l’Agriculture. Il est actif dans le domaine de l’aquaculture en eau
douce ainsi que dans ceux de la conservation et de la gestion des ressources aquatiques.

Pour obtenir davantage d’information sur la législation en vigueur en Malaisie, veuillez cliquer sur le lien
suivant :
Vue générale de la législation nationale sur l'aquaculture – Malaisie

Recherche appliquée, éducation et formation

La recherche appliquée en aquaculture est menée par l’Institut de la recherche piscicole (IRP) du Département
des pêches, l’Université agricole de Malaisie et l’Université des sciences de Malaisie. L’IRP compte trois
centres de recherche qui travaillent sur les espèces d’eau saumâtre, d’eau douce et d’eau de mer. La recherche
appliquée se concentre sur la maturation gonadique, les techniques d’élevage, la production de semences, la
nutrition, les maladies qui affectent les poissons et les technologies de production, aussi bien en étang qu’en
cage.
FAO Fisheries and Aquaculture Department
L’aquaculture n’est enseignée que dans les établissements supérieurs au niveau des second et troisième cycles.
La formation en aquaculture est actuellement assurée par la Division des ressources humaines du Département
des pêches de Malaisie. De base ou avancées, ces formations concernent tous les domaines relatifs à
l’aquaculture. Elles sont réalisées dans les trois centres de formation du Département et proposent des
formations en aquaculture en eau saumâtre, en eau douce et en eau de mer. Environ 50 000 personnes ont été
formées à ce jour dans ces différents secteurs.

En raison de l’importance de l’aquaculture comme source alternative pour la fourniture de poisson ainsi que
pour l’augmentation des revenus provenant de l’export, un Institut national de formation agricole a été créé en
2003. Cet Institut réunit trois domaines de base : l’aquaculture, l’agriculture et l’élevage. Il rassemble les
centres de formation des Départements des pêches, de l’agriculture et des services vétérinaires. Il propose des
formations supérieures et des certificats qui comprennent notamment les questions essentielles relatives à la
sécurité des travailleurs.

Tendances, questions et développement


Depuis le septième Plan malaisien (1996-2000), l’aquaculture a été identifiée comme l’une des principales
activités en mesure d’assurer la sécurité alimentaire. Dans le huitième Plan malaisien (2001-2005), ce secteur a
bénéficié d’une impulsion supplémentaire visant son développement en tant que troisième moteur de
croissance. L’aquaculture a ainsi été identifiée comme une importante source de revenus à l’export après l’huile
de palme et le caoutchouc. Par rapport à d’autres secteurs agricoles comme ces deux derniers ou le riz, les fruits
et les légumes, l’aquaculture est l’un des plus rentables en termes de revenus à l’hectare par an et en termes de
retour sur investissement.

De façon à favoriser le développement du secteur agricole malais, le gouvernement a élaboré une première
Politique agricole nationale (PAN) au début des années 1980. Dans la troisième PAN (1998-2010), la
promotion du développement d’une aquaculture durable est l’une des priorités. L’objectif est d’augmenter la
production aquacole à 600 000 tonnes en 2010, ce qui constitue une croissance de l’ordre de 200 pour cent par
rapport à la production actuelle qui s’élève à 200 000 tonnes environ.

Le développement de l’aquaculture nécessite de nouvelles terres. Alors que plus de 400 000 ha de terres et de
pièces d’eau continentales ont été identifiés comme appropriés pour y mener des activités aquacoles, la
compétition avec d’autres activités économiques rend très difficile l’acquisition de nouvelles surfaces à
exploiter. Depuis 2004, la priorité est pour le gouvernement de garantir la sécurité alimentaire et la réduction de
la facture des importations alimentaires grâce à l’agriculture nationale, notamment grâce au développement de
l’aquaculture. Afin de régler le problème foncier, une Zone agro-industrielle a été établie dans les espaces
permanents de production alimentaire par les gouvernements des différents Etats. Suffisamment de surfaces
devraient ainsi être allouées au développement agricole. A l’heure actuelle, environ 40 000 ha en attente
d’investissements sont dévolus au développement de l’aquaculture par les Etats.

D’autre part, l’augmentation des coûts de production, le manque d’une main-d’œuvre qualifiée, la menace des
maladies ainsi que la qualité et l’innocuité des produits aquacoles sont devenus des enjeux qui freinent le
développement de l’aquaculture.

Les produits aquacoles ont été identifiés comme des denrées qui peuvent contribuer à l’augmentation des
revenus tirés de l’export. La sécurité alimentaire des produits aquacoles est dès lors devenue un critère essentiel
comme le stipulent les Accords sanitaires et phytosanitaires. La question des résidus antibiotiques interdits dans
les produits aquacoles, en particulier dans les crevettes, a en effet provoqué de très grandes pertes quand les
livraisons à l’export se sont révélées être contaminées et ont été refusées puis détruites. Récemment, les
questions environnementales et sociales sont également devenues des critères d’évaluation qui se sont ajoutés à
la sécurité alimentaire qui caractérisent les produits de l’aquaculture durable.
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Références

Bibliographie

Publications FAO concernant l'aquaculture en Malaisie.

Anon. 2003. Annual Fisheries Statistics Volume 1, 2003. Department of Fisheries Malaysia, Ministry of
Agriculture and Afro-Based Industry, 2004. 217 pp.

Ali, A. 1987. Status of Sea Bass, Lates calcarifer culture in Malaysia. In: J.W. Copland and D.L. Grey
(editors), Management of Wild and Cultured Sea Bass/Barramundi. ACIAR Proceedings, No. 20, Australian
Centre for International Agricultural Research, Canberra. pp 165-167.

Ang, K.J., Gopinath, N. and Chua, T. E. 1989. The status of introduced fish species in Malaysia, in S.S. de
Silva (ed.) Exotic Aquatic Organism in Asia, Asian Fisheries Society Special Publication No. 3,71-82.

Cheah, S.H. and Thalathiah, S. 1993. New Technologies in Aquaculture (Eds.). Proceeding of the Malaysian
Fisheries Society, Occasional Publication No. 6.

Gopinath, N. and Chin, C. W. 1998. Marine Finfish Culture. In N. Gopinath and T. Singh (editors).
Aquaculture Practices in Malaysia. Malaysian Fisheries Society Occasional Publication No.9. UPM, Serdang,
Selangor, p 81-86

Hussin, M.A., Nik Daud, N.S. and Nik Razali, N.L. 1996. Natural spawning and larval rearing of tiger
grouper, Epinephalus fuscoguttatus (Forskal). A preliminary result. Paper presented at the 5th Fisheries
Research Institute Conference. 8 – 10 July 1997. Fisheries Research Institute Penang Malaysia.

Lim, C.F. and Thalathiah, S. 1995. Shrimp and carp aquaculture and the environment, Malaysia study report.
Paper presented in a regional workshop on Aquaculture Sustainability and the Environment, 6-10 October,
1995. Beijing, China. 64 pp.

Ministry of Finance Malaysia. 2004. Malaysia: Key Economic Data.

Ong, K.S. , Liong, P.C. and Hambal, H. 1993. The development of marine prawn/shrimp farming in Malaysia.
Proceedings Asian Fisheries Federation Council Meeting and Business Conference, 28-29 June, 1993, Kuala
Lumpur Malaysia, pp 31-37.

Shariff, M. and Subasinghe, R. P. 1993. Disease in Malaysian Aquaculture. In R.P. Subasinghe and M. Shariff
(eds.). Diseases in aquaculture: The current issues. Malaysian Fisheries Society Serdang Selangor.

Tan, C. K. 1994. An Overview of Aquaculture in Malaysia. In N. Gopinath and T. Singh (editors).


Aquaculture Practices in Malaysia. Malaysian Fisheries Society Occasional Publication No.9. UPM, Serdang,
Selangor, p. 18-26.

Thalathiah, S. 1995. National strategies for Technology transfer to small and medium scale aquaculture in
Malaysia. Paper presented in ASEAN-EEC Aquaculture and Coordination Programme (AADCP) Workshop
on Strategy for Technology Transfer in Aquaculture, organized by Component 3, The Philippines, November
14-16, 1994 at Peurto Azul Beach Hotel, In AADCP Proceedings No. 6, 242 pp.

Thalathiah, S., S. Pathmasothy, W.L.T. Van Densen and Buijse, A.D. 1993. Development of Malaysian lakes
and reservoirs for fish production. A paper presented in the World Aquaculture ’93 Conference,
Torrremolinos, Spain, 24-28 May, 1993. 10 pp.
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Thalathiah, S., and Ibrahim, T. 1992, Seed production of Clarias gariepinus (Burchell). In: Ho. Y.W. et at
(eds.). Proceedings of the National Intensification of Research in Priority Areas Seminar, Kuala Lumpur, 6-11
January, 1992, Volume II, pp. 239-240.

Thalathiah, S, T. Ibrahim, and Mansor, A. 1991. Induced spawning of Mystus nemurus (C&V) using
heteroplastic pituitary extract and an analog of LHRH. In: Proceedings of Fisheries Reseach Seminar 1989.
Kuala Lumpur, Department of Fisheries, pp. 185-188.

Thalathiah, S., O. Ahmad – Ashhar, and Mohammad-Zaini, S. 1988. Induced spawning techniques practiced
in Batu Berendam Melaka, Malaysia. Aquaculture 74: 23-33.

Thalathiah, S. 1988. First successful attempt to induce breed, baung river catfish, Mystus nemurus (C&V) at
Batu Berendam. In: Proceedings of the 11th Annual Conference, Malaysian Society of animal Production, pp
53-55.

Thalathiah, S. and Hamilah, H. 1986. A study on the breeding aspects of Paangasius sutchi (Fowler) in
Melaka. In: Chan, H.H., K.J. Nag, A.T. law, M. Mohr.- Abraham, O. Ishak (eds.), Proceedings of the
International Conference on the Development and Management of Tropical Living Aquatic Resources,
Serdang Selangor, 2-5 August, 1983. Universiti Pertanian Malaysia, Serdang, pp. 52-57.

Thalathiah, S., and Hamilah, H. 1986. Induced spawning of Pangasius sutchi (Fowler) using an analog of
luteinizing-releasing harmone and homoplastic pituitary extract. In: Maclean, J.L., L.B. Dizon, L.V. Hosillos
(eds.), The First Asian fisheries Forum, Manila, Philippines, 26-31 May, 1986. Asian Fisheries Society. Pp
687-688.

Thalathiah, S. 1986. Induced spawning of Clarias macrocephalus (Gunther). In: Maclean, J.L., L.B. Dizon,
L.V. Hosillos (eds.), The First Asian Fisheries Forum, Manila, Philippines, 26-31 May, 1986. Asian Fisheries
Society. pp. 683-688.

Liens utiles

FAO FishStatJ – Universal software for fishery statistical time series

FAO Fisheries and Aquaculture Department

Vous aimerez peut-être aussi