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Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture Département des

pour un monde libéré de la faim pêches et de l'aquaculture

Programme d'Information sur les espèces aquatiques cultivées


Catla catla (Hamilton, 1822)

I. Identification V. Situation Et Tendances


a. Caractéristiques Biologiques VI. Problèmes Et Contraintes Majeurs
b. Galerie D'images
a. Pratiques Pour Une Aquaculture Responsable
II. Profil VII. Références
a. Contexte Historique
a. Liens Utiles
b. Principaux Pays Producteurs
c. Habitat Et Biologie
III. Production
a. Cycle De Production
b. Systèmes De Production
c. Maladies Et Mesures De Contrôle
IV. Statistiques
a. Statistiques De Production
b. Marché Et Commercialisation

Identification

Catla catla Hamilton, 1822 [Cyprinidae]


FAO Names: En - Catla, Fr - Catla, Es - Catla

Caractéristiques biologiques

Corps court et haut, un peu comprimé latéralement, sa hauteur plus grande que la longueur de la tête; tête très
grande, sa hauteur dépassant la moitié de la longueur de la tête; corps couvert de grandes écailles cycloïdes
bien visibles, tête dépourvue d’écailles; museau carrément arrondi; yeux grands et visibles de dessous la tête;
bouche large et tournée vers le haut avec lèvre inférieure proéminente; lèvre supérieure absente, lèvre inférieure
très épaisse; pas de barbeau; lèvre inférieure avec articulation à la symphyse, sans processus proéminent;
branchiospines longues et fines; dents pharyngiennes en trois rangées et disposition 5.3.2/2.3.5; nageoire
dorsale insérée un peu en avant des nageoires pelviennes, avec 14 à 16 rayons branchus, les rayons simples
non osseux; nageoire anale courte; longues nageoires pectorales s’étendant jusqu’aux nageoires pelviennes;
nageoire caudale fourchue; ligne latérale avec 40 à 43 écailles. Grisâtre sur le dos et les flancs, argenté-blanc en
dessous; nageoires foncées.
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Galerie d'images

Catla catla

Profil
Contexte historique

Catla est endémique dans le système fluvial du nord de l’Inde, de la plaine de l’Indus et des collines adjacentes
du Pakistan, Bangladesh, Népal et Myanmar. Plus tard il a été introduit dans toute l’Inde, dans presque tous les
systèmes fluviaux, les réservoirs et les bassins. Comme l’espèce se reproduit en écosystème fluvial, la grande
disponibilité de ses alevins a aidé à en établir l’aquaculture dans ces pays, aux environs du système fluvial. La
distribution naturelle de catla semble dépendre de la température plutôt que de la latitude et de la longitude. La
température minimum tolérée est d’environ 14 °C. L’utilisation de catla comme composante en pisciculture
était une pratique traditionnelle dans les Etats d’Inde orientale, qui ne s’est répandue dans tous les autres Etats
indiens qu’au cours de la seconde moitié du 20ème siècle. Son taux de croissance plus élevé et sa compatibilité
avec d’autres carpes indiennes, son habitude de se nourrir en surface et la préférence des consommateurs ont
augmenté sa popularité en systèmes de polyculture de carpes parmi les pisciculteurs en Inde, Bangladesh,
Myanmar, Laos, Pakistan et Thailande. La collecte d’alevins fluviaux était la seule source de culture jusque
dans les années 50. Le succès en 1957 de la reproduction induite de l’espèce a ensuite assuré la fourniture
d’alevins, révolutionnant ainsi cette forme de polyculture en Inde et dans les autres pays du Sud Est asiatique.
L’espèce a aussi été introduite dans d’autres pays, notemment Sri Lanka, Israel, Japon et Maurice. A présent,
catla fait partie intégrale des espèces composantes, aussi bien dans la polyculture à trois espèces avec rohu
(Labeo rohita) et mrigal (Cirrhinus mrigala), que dans celle à six espèces, qui ajoute la carpe commune
(Cyprinus carpio), la carpe herbivore (Ctenopharyngodon idellus) et la carpe argentée (Hypophthalmichthys
molitrix) au mélange d’espèces.

Principaux pays producteurs

FAO Fisheries and Aquaculture Department


Principaux pays producteurs de Catla catla (FAO Fishery Statistics, 2006).
* lao = République démocratique populaire lao

Habitat et biologie

Catla est une espèce eurythermale qui croit le mieux à des températures situées entre 25 et 32 °C.
Les œufs sont d’abord démersaux et deviennent ensuite graduellement flottant. Les jeunes larves restent dans
les eaux de surface et sub-surface et sont fortement phototactiques. Les larves commencent à se nourrir trois
jours après leur éclosion, alors que leurs membranes vitellines persistent. Pendant qu’elles grandissent, le
nombre de branchiospines et de filaments branchiaux augmentent également, ce qui les aide à filtrer les
éléments alimentaires ingérés.
Les petits alevins sont planctonophages, se nourrissant principalement de zooplancton tel que des rotifères et
des cladocères. Les adultes se nourrissent en surface et en mi-eau; ils sont aussi planctonophages, avec une
préférence pour le zooplancton, principalement crustacés, rotifères, insectes et protozoaires, ainsi qu’une
grande partie de matériel végétal, algues et plantes.
Catla atteint la maturité dans sa seconde année, accomplissant alors une migration de reproduction au cours de
la saison de la mousson vers les biefs supérieurs des rivières où mâles et femelles se rassemblent et se
reproduisent dans les zones marginales peu profondes. La saison de reproduction correspond avec la mousson
du sud ouest en Inde nord orientale et au Bangladesh, qui dure de mai à août, et dans le nord de l’Inde et au
Pakistan de juin à septembre. Sa fécondité varie généralement de 100 000 à 200 000 oeufs/kg, en fonction de
la longueur et du poids du poisson. Les alevins qui en résultent sont apportés par le courant vers les zones en
aval où ils sont capturés par les collecteurs d’alevins.
Comme un environnement fluvial est nécessaire, la reproduction naturelle ne survient pas en étang, même si
l’espèce y atteint la maturité: l’induction hormonale est donc nécessaire. Des trois carpes indiennes, catla est la
plus difficile à reproduire parce qu’elle nécessite des conditions environnementales précises pour se reproduire.
En conditions normales, catla atteint 1 à 1,2 kg la première année, comparé respectivement à 700-800 g et 600-
700 g pour rohu et mrigal, Elle atteint la maturité sexuelle en deux ans.

Production
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Cycle de production

Cycle de production de Catla catla

Systèmes de production

Catla, l’espèce la plus importante après rohu (mrigal est troisième), est utilisé comme composante de
nourrissage en surface dans les systèmes de polyculture de carpes indiennes. Dans le système composé de six
espèces avec rohu, mrigal, carpe commune, carpe herbivore et carpe argentée, catla partage la niche alimentaire
supérieure de l’étang avec la carpe argentée. En Inde dans le système à trois espèces, la proportion de catla est
généralement maintenue à 30-35 pour cent, tandis que dans le système à six espèces, il forme 15-20 pour cent.
Dans un système commercial de production de carpes à deux espèces pratiqué dans la région du lac Koleru, en
Andhra Pradesh, la principale région de production de carpes en Inde, catla constitue 20-30 pour cent du stock
total, le reste étant du rohu. Au Bangladesh, bien que les trois carpes indiennes soient les composantes
principales dans les systèmes de polyculture, l’on stocke également carpe argentée, carpe herbivore, carpe
commune, labeo (Labeo calbasu), tilapia (Oreochromis mossambicus et O. niloticus) et plusieurs carpes
mineures. Une autre carpe chinoise, la carpe à grosse tête (Hypophthalmichthys nobilis), est une espèce
composante de la polyculture de carpes au Myanmar et au Népal.
Approvisionnement en juvéniles
La reproduction induite de catla a répondu à quasi tous les besoins en alevins de tous les pays où il est cultivé,
bien que dans certaines régions, la collecte en rivière soit encore utilisée comme source d’alevins. La
stimulation hormonale pour la reproduction induite donne souvent de pauvres résultats pour catla,
comparativement aux autres carpes indiennes. Ceci, couplé à une saison de reproduction relativement courte,
résulte en une production inadéquate d’alevins d’écloserie, ce qui souvent ne permet pas de répondre
entièrement aux besoins des fermiers dans plusieurs régions. Bien que l’extrait pituitaire de carpe ait été l’agent
inducteur communément utilisé depuis le développement de la technologie de la reproduction par induction,
plusieurs formulations commerciales synthétiques de gonadotropine purifiée de saumon et d’antagonistes de
dopamine comme Ovaprim, Ovatide et Wova-FH ont aussi été utilisées avec succès ces récentes années.
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Lorsque l’extrait pituitaire est utilisé, les femelles sont injectées avec une dose stimulante de 2-3 mg/kg suivie
d’une seconde dose de 5 à 8 mg/kg six heures plus tard; les males reçoivent une seule dose de 2-3 mg/kg au
moment de la seconde injection de la femelle. Lorsque des formulations synthétiques sont utilisées, une seule
dose de 0,4-0,5 ml/kg (femelles) ou 0,2-0,3 ml/kg (males) est administrée.

Bien que différents types de systèmes d’écloserie aient été essayés au cours des années, l’écloserie circulaire
chinoise s’est révélée la plus efficiente pour la production à grande échelle d’alevins. Les géniteurs, stockés à
3-5 kg/m3 et dans le rapport poids femelle:male de 1:1 (1:2 en nombre) sont injectés avec l’agent inducteur
choisis et relâchés dans le bassin de reproduction dans une profondeur d’eau d’environ 1,5 m. Les œufs
fertilisés, collectés 8-12 heures plus tard, sont transférés vers le bassin d’éclosion où ils sont maintenus 64-72
heures pour incubation et éclosion. Le nombre et la grandeur des bassins d’éclosion dans ce type d’écloserie
varient, selon les besoins de production et la taille du bassin de reproduction. En général, l’on recouvre 0,10-
0,12 million oeufs/kg de géniteur femelle. L’élevage des alevins se fait normalement par un système en deux
phases, i.e. une phase de 15-20 jours de nurserie pour élever les petits alevins, suivie par une phase de 2-3 mois
pour la production de grands alevins.
Nurserie
Les larves agées de trois jours, mesurant environ 6 mm, sont élevées pour 15-20 jours dans de petits étangs de
nurserie en terre de 0,02-0,1 ha, pour atteindre la taille de 20-25 mm. Dans certaines régions, des bassins en
briques ou en ciment sont aussi utilisés comme nurseries. Là où seul catla est stocké, les étangs de terresont
stockés à la densité de 3-10 millions/ha et les bassins en ciment à la densité de 10-20 millions/ha. Dans
beaucoup de cas cependant, les fermiers stockent plusieurs espèces de carpes, n’ayant pas assez d’étangs pour
les stocker séparemment. La préparation d’un étang de nurserie avant son empoissonnement comprend
l’enlèvement des plantes aquatiques et des poissons prédateurs, suivi d’un chaulage et d’une fertilisation avec
de la fumure organique et des engrais inorganiques. L’application d’une émulsion savon-huile ou la filtration
répétée de l’eau avec un filet est utilisée pour éradiquer les insectes aquatiques avant de stocker. Un mélange
poudreux de son de riz et de tourteaux est l’aliment supplémentaire communément distribué. Les taux de survie
varient normalement entre 30 et 40 pour cent; cependant, cette survie reste souvent faible dû à une mauvaise
gestion. En l’absence d’aliments commerciaux, les fermiers sont obligés de recourir au mélange traditionnel
son-tourteau ce qui limite la croissance et la survie des alevins. La survie de catla en étangs de nurserie est
normalement plus faible que celle de rohu et de mrigal.
Elevage de fingerlings
Les alevins de 20-25 mm produits en nurserie sont encore élevés pour 2-3 mois jusqu’à la taille de 80-100 mm
(6-10 g) grands alevins en étangs de terre de 0,05-0,2 ha. Les alevins de catla sont élevés ensembles avec rohu
and mrigal en égales proportions, à la densité combinée de 0,2-0,3 million alevins/ha. La fertilisation de l’étang
avec des engrais organiques et inorganiques, et l’alimentation supplémentaire avec le mélange conventionnel
de son de riz et de tourteau sont la norme ; cependant, dosage et forme d’application varient selon l’intensité de
l’élevage et la productivité inhérente de l’étang. Dans ces systèmes d’élevage de grands alevins, la survie varie
de 60 à 70 pour cent.
Techniques de grossissement
Etant un poisson qui se nourrit en surface et qui est fortement préféré des consommateurs, catla est une
composante intégrale des systèmes de polyculture de carpes dans tous les pays où il est cultivé, y compris Inde,
Bangladesh, Pakistan, Népal, Laos et Myanmar. Des trois carpes indiennes, c’est l’espèce qui croit la plus
rapidement. Pour le grossissement dans le système de polyculture de carpes, les pratiques standardisées
incluent: le contrôle des poissons prédateurs et des poissons sans valeur par l’application de produits chimiques
ou d’extraits de plantes; l’empoissonnement de grands alevins à la densité combinée de 4 000-10 000 ind/ha; la
fertilisation de l’étang avec des fumures organiques telles que fumier de bétail ou fientes de volaille et des
engrais inorganiques; alimentation supplémentaire avec un mélange de son de riz/blé et de tourteau; et le
monitoring de la santé des poissons et la gestion de l’eau. Le niveau d’adoption de ces pratiques varie de pays à
pays, en fonction principalement de la disponibilité de ressources et de la situation économique des
pisciculteurs. Normalement, la période de grossissemnt est de un an, au cours duquel il grandit jusqu’à environ
1 kg. Dans la région du Lac Koleru de l’Andhra Pradesh, le centre de la pisciculture commerciale en Inde avec
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plus de 100 000 ha d’eau en production, la période de grossissement s’étend jusqu’à 18 mois. Dans cette
région, ce sont des alevins «stunted» (i.e. de grands alevins élevés sous de fortes densités pour un an et pesant
150-300 g) qui sont mis en charge et le poids moyen des catla récoltés est de 1,5-2,0 kg. Les niveaux de
production réalisés dans les systèmes de polyculture de carpes restent en général à 3-5 tonnes/ha/an, avec catla
contribuant environ 20-30 pour cent de la biomase.

Les alevins fournis par la plupart des écloseries/nurseries de carpes pour le grossissement consistent en un
mélange d’espèces, souvent avec une très faible proportion de catla; ceci est dû à la faible réponse à la
reproduction et à la comparativement mauvaise survie en nurserie de catla. Une mauvaise ou non disponibilité
de suffisamment grands alevins est un autre facteur limitant important qui oblige les fermiers à stocker de petits
alevins, ce qui résulte souvent en une faible survie. Le coût élevé d’aliments commerciaux et des ingrédients
alimentaires empêchent parfois les fermiers de nourrir convenablement, ce qui limite aussi la production.

Catla est aussi une composante importante du système de carpiculture en eaux usées qui se pratique sur plus de
4 000 ha en Bengal occidental, Inde. Dans cette forme de pisciculture, qui se caractérise par de multiples
empoissonnements et de multiples récoltes de poissons de 300 g, des eaux usées de premier traitement sont
déversées dans les étangs comme intrant principal. Même sans l’apport d’aliments suppplémentaires, ce
système produit 2-3 tonnes/ha/an; avec l’apport d’aliments, ceci peut être augmenté jusqu’à 4-5 tonnes/ha/an.
Techniques de récolte
Les consommateurs préfèrent généralement que catla soit grand 1-2 kg. Les fermiers ne récoltent donc cette
espèce qu’à la fin de la période d’élevage plutôt qu’au moment des récoltes intermédiaires. Dans les plans
d’eau où l’on pratique de multiples empoissonnements et de multiples récoltes, la récolte de plus grands
individus (plus de 500 g) est généralement initié après 6-7 mois de culture, tandis les individus trop petits sont
remis dans l’étang pour y continuer à grandir. Des filets traînants opérés à la main sont l’engin de pêche le plus
utilisé pour récolter les carpes. Les poissons ayant atteint la taille commerciale sont généralement récoltés par
multiple opération du filet. L’épervier est un autre engin de pêche fréquemment utilisé pour la récolte partielle
de poissons dans les petits étangs et dans les étangs d’arrière cour.
Manipulation et traitement
Catla est commercialisé surtout sur les marchés locaux, où il est vendu frais. La commercialisation de cette
espèce dépend principalement des marchés domestiques, où elle est vendue à l’état frais. Dans les grandes
fermes commerciales où la récolte est considérable, les poissons, après être bien nettoyés dans de l’eau, sont
emballés avec de la glace pilée (proportion 1:1) dans des caisses rectangulaires en plastique (généralement 60
cm x 40 cm x 23 cm). Le transport sur de longues distances de ces poissons sous glace en camionnettes
calorifugées se fait couramment dans des pays comme l’Inde où catla est même transportée sur plus de 3 000
km par route vers des régions manquant de poisson. La transformation après récolte et l’ajoute de valeur pour
cette espèce sont quasi inexistentes à présent dans les pays producteurs.
Coûts de production
En général, la carpe est une espèce de faible valeur se vendant sur le marché pour moins de 1 USD/kg au
niveau du producteur; l’utilisation de gros intrants comme alevins, engrais et aliment supplémentaire, en plus de
la main d’œuvre, est donc maintenue au minimum. L’alimentation supplémentaire constitue plus de 50 pour
cent du coût total des intrants en polyculture de carpes; une bonne gestion de l’alimentation est donc
particulièrement importante pour augmenter les bénéfices. En systèmes extensifs, avec une production de 2-3
tonnes/ha, le coût de production est d’environ 0,30 USD/kg, tandis que les coûts augmentent à 0,5-0,6 USD/kg
en élevage semi intensif, où l’on s’attend à une production de 4-8 tonnes/ha.

Maladies et mesures de contrôle


Dans certains cas, des antibiotiques et d’autres produits pharmaceutiques ont été utilisés pour traitement mais leur inclusion dans cette
table ne signifie pas une recommandation de la FAO.

MALADIE AGENT TYPE SYNDROME MEASURES


FAO Fisheries and Aquaculture Department
Yeux, nerfs optiques et
cerveau affectés; cornée de Traiter étangs affectés avec 0,1
Maladie des Aeromonas l’oeil vascularisée & devient ppm KMnO , suivi de 300 ppm
Bactérie 4
yeux liquefaciens opaque; ensuite globe de l’œil
chaux vive
se putréfie conduisant à la
mort
Détruire poissons fort affectés;
désinfecter étangs affectés avec
Aeromonas
0,5 ppm solution de KMnO 4 ;
spp.; Ulcérations; exophthalmie;
Ulcère Bactéries ajouter sulphadiazine (100
Pseudomonas distension abdominale
spp. mg/kg) ou terramycine (75-80
mg/kg) à la nourriture pendant
10-12 jours
Plaques blanches surélevées,
souvent avec zone Traitement par bain dans solution
Flavobacterium
Columnariose Bactérie périphérique rougeâtre
columnaris 500 ppm KMnO 4
devenant des tâches
hémorragiques sur le corps
Ecailles du corps se tendent
comme sur cône de pin; Désinfecter étangs affectés avec 1
Œdème Aeromonas sp. Bactérie inflammation; ulcération; ppm KMnO 4 ; bains dans 5 ppm
exophtalmie; distension KMnO 4 pour 2 minutes
abdominale
Bain dans 3-4% NaCl; bain dans
Des moisissures se KMnO 4 160 mg/litre pour 5
développent sur le corps jours; bain dans vert de malachite
Saprolegnia
Saprolégniose parasitica
Champignon comme du coton, pénétrant 1-2 mg/litre pendant 30 minutes à
dans le muscle; pourriture 1 heure; ajouter du formol pour
morbide du muscle atteindre 20 ml/litre dans étangs
affectés
Champignon se développe
Addition de chaux vive (50-100
dans vaisseaux sanguins des kg/ha) aux étangs affectés; si
Branchiomycose branchies et cause nécrose des faibles infections, bain dans 3-5%
(pourriture des Branchiomyces
demigrans
Champignon tissus environnant; NaCl pour 5-10 minutes, ou dans
branchies) décoloration brun-jaunâtre et 5 ppm KMnO pour 5-10
4
désintégration des tissus
minutes
branchiaux
Bain dans solution 1:5 000
Peau, rayons des nageoires &
formol pendant 1 heure pour 7-10
Ichthyophthirius Parasite opercules couverts de spores
Ichtyophthiriase jours ou dans 2% NaCl pour 7-10
multifilis (protozoaire) blanches; poissons malades se
jours; désinfecter étangs affectés
frottent à des substrats durs
avec chaux vive à 200 kg/ha
Bain dans 2-3% NaCl pour 5-10
Trichodina Invasion de parasites dans la
Parasite minutes ou dans 4 ppm KMnO 4
Trichodiniase reticulata; T. peau et dans la région des
negre (protozoaire) pour 5-10 minutes; traiter étangs
branchies
affectés avec 25 ppm formol
Faiblesse; amaigrissement;
Thenohanellus
catlae;
soulèvement des écailles le Réduire densité
Points blancs Myxobolus Parasite long bords postérieurs; perte d’empoissonnement; ajouter
des branchies bengalensis; M. (protozoaire) d’écailles; perforation des levure à la nourriture (1 g/kg);
catlae; M.
hosadurgensis écailles; perte de bain dans 2-3% NaCl
chromatophores
FAO Fisheries and Aquaculture Department
Bain dans 3-5% NaCl pour 5-10
Dactylogyrus
Parasites Branchies, nageoires et peau minutes; bain dans 100 ppm
Dactylogyrose spp.;
(trématodes affectées; sécrétion excessive formol; traiter étangs affectés
et gyrodactylose Gyrodactylus
spp. monogénéens) de mucus avec 25 ppm formol ou 4 ppm
KMnO 4
Nodules noirs de cystes avec
Parasites
Points noirs ou Diplostomum métacercaires dans le corps; Eliminer la population de
(trématodes
diplostomiase pigmentata infecte aussi les yeux et cause mollusques présente dans l’étang
digénéens)
la cécité
Parasites visibles à l’œil nu, Si infection sévère, drainer et
attachés à la tête & aux assécher les étangs; court bain
Parasite
Argulose Argulus sp. nageoires; tâches dans 5 ppm KMnO 4 ; traiter au
(crustacé)
hémorragiques présentes dans 'Butox' trois fois à 35 ml/ha-m à
cas chroniques une semaine intervalle
Grands ulcères rouges ou gris,
peu profonds avec zones
Aeromonas
Syndrome hydrophila; A. nécrotiques sur la peau; 200 kg/ha de chaux vive ou 0,1
Bactéries et
ulcératif sorbia; champignon s’étend ppm CIFAX (formulation CIFA,
Aphanomyces champignons
épizootique profondément sous la peau Inde)
invadans
dans la musculature; lésions de
dermatite aigue et ulcères

Fournisseurs d’expertise en pathologie

L'assistance peut être fournie par les sources suivantes:

Central Institute of Freshwater Aquaculture (CIFA), Inde.


Central Institute of Fisheries Education, Mumbai, Inde.
College of Fisheries, Mangalore, Inde.

Statistiques
Statistiques de production

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Production mondiale de l'aquaculture (tonnes)
Source: FAO FishStat
4M

3M

2M

1M

0M
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010

Catla catla

Marché et commercialisation

Catla se vend surtout dans les marchés locaux où il est généralement vendu à l’état frais. Il est aussi souvent
transporté sous glace vers de proches marchés urbains. Les poissons sont aussi transportés mélangés à de la
glace par camionettes calorifugées vers des régions privées de poisson, distantes parfois jusqu’à 2 000-3 000
km du lieu de production. L’on préfère les poissons de petite taille de 1-2 kg parce que le goût diminue quand
ils deviennent plus grands. Catla et rohu se vendent à des prix similaires, qui sont généralement 10-20 pour
cent plus élevés que pour mrigal. Des poissons frais produits localement se vendent à un prix environ une et
demi fois plus élevé que le poisson sous glace. Le prix du poisson vivant est deux fois celui du poisson glacé. Il
n’y a pratiquement pas de réglementation ni de contrôle du gouvernement sur les marchés domestiques pour
ces produits aquacoles; le prix est donc influencé avant tout par l’offre et la demande. Excepté pour la
congélation par glace pour le transport, la transformation après récolte est pratiquement inexistente.

Situation et tendances
Plusieurs facteurs ont amélioré le statut de l’élevage des carpes indiennes:

Améliorations dans la reproduction induite et la production d’alevins qui ont enlevé la dépendance de la
capture d’alevins sauvages en rivières.
Amélioration de la technologie de grossissement.
Améliorations dans l’alimentation et la gestion sanitaire.

D’autre part, bien que l’on ait tenté l’hybridation intergénérique de mrigal, rohu, catla, carpe herbivore et carpe
commune, les hybrides n’ont jamais montré aucun avantage génétique par rapport aux stocks parentaux.

D’autres facteurs ont causé des problèmes. L’adoption de pratiques intensives d’élevage, l’utilisation non
contrôlée d’intrants et le manque de connaissances scientifiques chez les fermiers ont résulté en une
augmentation de l’incidence des maladies. Cependant, une confiance continue en la gestion sanitaire a permis
le développement de thérapies et aidé le secteur à se remettre de telles situations.

L’Inde a déjà établi un plan stratégique pour doubler la production de l’aquaculture d’eau douce par des
augmentations de productivité et de surface. Comme catla est une composante importante du système de
polyculture de carpes, il faut s’attendre à ce qu’il y aura une forte augmentation de sa production en Inde d’ici
2015. L’on s’attend également à ce que le Bangladesh augmente aussi sa production de catla aquacoles. Le
grand potentiel de croissance des carpes indiennes a attiré l’attention de plusieurs pays tropicaux du Sud Est
asiatique et du Moyen Orient.
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L’on s’attend à ce que d’autres facteurs influencent la croissance de l’aquaculture des carpes indiennes, y
compris:

La reproduction sélective.
La pisciculture organique.
L’exportation vers les pays du Sud Est asiatique et du Moyen Orient.
Le développement de produits de transformation et à valeur ajoutée.

Souvent les données officielles de production ne représentent pas la réalité, dû au manque de mécanismes
appropriés et uniformes pour la collection des données. Cette base de données inadéquate de statistiques de
production a été un important désavantage pour la formulation de plans stratégiques de développement. Les
information disponibles de plusieurs pays représentent la production totale de carpes plutôt que celle des
espèces individuelles. Des recommendations uniformes pour le développement d’une base de données seraient
donc d’une grande aide pour l’évaluation de la production réelle et pour le développement de plans pour le
futur.

Problèmes et contraintes majeurs


Les carpes sont généralement élevées en un système fermé qui comprend des espèces herbivores, dans lequel
des matériaux organiques sont utilisés comme sources principales d’intrants, ce qui en fait une pratique
généralement considérée comme amie de l’environnement. De plus, la compatibilité de catla en systèmes de
polyculture avec la préférence de l’habitat et les habitudes alimentaires est bonne. Cependant, la tendance des
fermiers d’augmenter leur revenus par unité de surface a résulté en une utilisation excessive d’engrais,
d’aliments protéinés et de produits chimiques qui peuvent être nuisibles à l’environnement. La compatibilité de
catla en systèmes de polyculture avec les autres carpes a déjà été établie. Cependant, une faible reproduction de
catla a été observée dans plusieurs régions; ceci, combiné à la faible survie de cette espèce au cours des stades
de nurserie comparé à rohu et à mrigal, a parfois résulté en des manques d’alevins.
Pratiques pour une aquaculture responsable

Etant un système basé sur peu d’intrants, la carpiculture n’a, en général, pas été considérée comme présentant
un danger pour l’environnement. Cependant, l’importance accrue donnée ces dernières années à
l’intensification afin d’augmenter la production a résulté en une utilisation accrue d’engrais chimiques,
d’aliments, de produits thérapeutiques, de médicaments, de produits chimiques, etc., ce qui devient inqiétant. Il
est donc nécessaire que les pays concernés formulent des directives et imposent de strictes mesures en vue de
l’utilisation judicieuse de ces intrants critiques. L’application des principes de l’Article 9 du Code de Conduite
pour des Pêches Responsables de la FAO serait approprié.

Références
Bibliographie

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Liens utiles

Aquafind
Aquatic Animal Pathogen and Quarantine Information System - AAPQIS
Aquatic Network
Database on Introductions of Aquatic Species - DIAS
European Aquaculture Society - EAS
FishBase
FAO FishStatJ – Universal software for fishery statistical time series
FAO Fisheries and Aquaculture Department
GLOBEFISH
Network of Aquaculture Centres in Asia-Pacific - NACA
World Aquaculture Society - WAS

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