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Par
Encadrement
Monsieur Farokh Niass (UGB)
Monsieur Jean Fall (IUPA)
A mes parents
Papi et Mamie, vous qui avez mis tant d’ardeur et d’amour à m’inculquer de nobles valeurs
et à façonner la personne que je suis aujourd’hui. A mon père mon pilier, cette merveilleuse
personne qui toujours me soutient et à ma mère cette femme admirable et inspirante, je ne
saurai vous exprimer tout mon amour et ma reconnaissance. Je vous dois la vie, je vous dois
tout.
A ma deuxième Maman
« Mère », comme je t’appelle affectueusement, tu es certainement l’une des personnes qui
croit le plus en moi. Tata Mamou, ta fille te dit Merci pour tous les efforts consentis pour
son bien-être et sa réussite. Une maman comme toi est une bénédiction.
ii
REMERCIEMENTS
Ce travail n’aurait certainement pas pu être achevé sans le concours de personnes spéciales à
qui je tiens à exprimer ma profonde gratitude et mes sincères remerciements :
A Monsieur Jean Fall, professeur à l’IUPA pour sa disponibilité, sa présence sur le terrain et
ses précieux conseils. Vous m’avez marqué par votre rigueur et votre engagement.
A Modou Sow, mon mentor à la générosité incontestée. Ce stage n’aurait assurément pas pu
se faire sans ton implication, ton aide et ta dévotion. Mille merci car un seul ne suffirait pas.
A Monsieur Farokh Niass, mon professeur encadreur à l’UGB, vous êtes un exemple de
bonté et de disponibilité. Merci pour toutes ces fois ou vous m’avez encadré, merci pour la
formation de qualité.
Aux étudiants de l’IUPA pour leur chaleureux accueil et les conseils prodigués : Awa Diop
Mbengue, Soukeyna Sarr, Codou Diop, Selemane Thiaw, Ibrahima Goudiaby, Seydou
Bâ, Paul Ndour. Je vous adresse à tous un grand Merci.
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LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
ANA : Agence Nationale de l'Aquaculture
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture
°C : Degrés Celsius
CCM : CarboxyMetylCellulose
g : Gramme
GPma : Gain de Poids moyen absolu
GPmf : Gain de Poids moyen final
GPMmr : Gain de Poids Moyen relatif
IUPA : Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture
Kg : Kilogramme
O2 : Dioxygène
pH : Potentiel Hydrogene
Pmf : Poids Moyen final
Pmi : Poids Moyen
R1 : Régime 1
R2 : Régime 2
R3 : Régime 3
TCA : Taux de Conversion Alimentaire
TCS : Taux de Croissance Spécifique
TS : Taux de Survie
UCAD : Université Cheikh Anta Diop
UGB : Université Gaston Berger
iv
Liste des figures et tableaux
v
RESUME
Cette étude évalue les effets de la substitution de la farine de Zea mays par le tourteau de
Carapa procera sur la croissance et la survie de Oreochromis niloticus. Trois régimes furent
élaborés : un régime témoin R1, deux régimes expérimentaux R2 et R3 contenant
respectivement 50% et 100% de tourteau de Carapa. Pour chaque régime, un triplicata a été
utilisé avec 15 alevins d’un poids moyen de 0.3g dans chaque bac. Les individus ont été
nourris avec une ration égale à 15 % de la biomasse. Divers paramètres ont été étudiés à
savoir le Gain de Poids moyen absolu (Gpma), le Gain de Poids moyen relatif (GPmr), le
Taux de Croissance Spécifique (TCS), le Taux de Conversion Alimentaire (TCA), le Taux de
Survie (TS). Les valeurs obtenues suggèrent que le tourteau de Carapa n’a pas d’effets
notables sur le poids des individus et sur l’amélioration du taux de survie, l’aliment témoin
présentant les meilleurs résultats. Certains auteurs (BAYALA B. et al, 2019) traitent, en effet,
d’une certaine toxicité du Carapa qu’il serait intéressant de mieux étudiée.
Mots-clés : Oreochromis niloticus, Zea mays, Carapa procera
vi
SOMMAIRE
DEDICACES.........................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS..............................................................................................................iii
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES......................................................................................iv
Liste des figures et tableaux...............................................................................................v
RESUME............................................................................................................................vi
SOMMAIRE.......................................................................................................................vii
INTRODUCTION..................................................................................................................0
CHAPITRE I : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE..............................................................................1
I.1. Présentation de l’espèce de poisson Oreochromis niloticus......................................................1
I.1.1. Taxonomie de O.niloticus....................................................................................................1
I.1.2. Caractéristiques biologiques de O.niloticus........................................................................2
I.1.3. Exigences écologiques et nutritionnelles de O. niloticus....................................................2
I.1.3. Quelques chiffres sur l’élevage de O.niloticus au Sénégal et dans le monde.....................2
I.2. Présentation de l’espece végétale Zea mays..............................................................................2
I.2.1. Taxonomie de Zea mays......................................................................................................2
I.2.2. Valeurs nutritionnelles de Zea mays et contribution dans l’alimentation aquacole..........3
I.2.3. Utilisation du mais au Sénégal.............................................................................................4
I.3. Présentation de l’espèce végétale Carapa procera....................................................................4
I.3.1. Taxonomie de Carapa procera............................................................................................4
I.3.2. Caractères phénotypiques et chimiques de Carapa procera..............................................5
I.3.3. Utilisation du Carapa procera au Sénégal...........................................................................6
CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES.............................................................................6
II.1. Présentation du milieu d’étude.................................................................................................6
II.2. Matériel.....................................................................................................................................6
II.2.1. Matériel biologique............................................................................................................6
II.2.2. Matériel d’élevage et de contrôle et matériel de mesure.................................................7
II.2.3.Matériel de fabrication d’aliment.......................................................................................8
II.3 Méthodes....................................................................................................................................9
II.3.1. Approvisionnement et transformation des matières premières.......................................9
II.3.2. Analyse biochimique des matières premières...................................................................9
vii
II.3.3. Méthode de formulation des aliments.............................................................................10
II.3.4. Processus de fabrication des aliments.............................................................................10
II.3.6. Conditions et méthodes d’élevage...................................................................................11
II.3.7. Paramètres de croissance, d’efficacité alimentaire et de croissance..............................11
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSIONS.......................................................................12
III.1. Résultats.................................................................................................................................12
III.1.1. Synthèse des données relatives à la température et au pH de l’eau..............................12
III.1.2. Taux de survie, de croissance et efficacité alimentaire des différents régimes proposés
.....................................................................................................................................................13
III.2.Discussions...............................................................................................................................15
III.2.1. Température et pH..........................................................................................................15
III.2.1. Paramètres de croissance, d’efficacité alimentaire et de survie....................................15
CONCLUSION....................................................................................................................17
Références bibliographiques............................................................................................18
Webographie...................................................................................................................19
viii
INTRODUCTION
Avec ses 718 km de côte, le Sénégal possède l’un des littoraux les plus poissonneux au
monde. Toutefois, depuis une cinquantaine d’années, les pêcheries mondiales enregistrent des
baisses notoires quant au volume de leurs captures et la situation nationale ne fait pas
exception à la règle. Dans un pays où le poisson représente pour la population 70 % des
apports nutritionnels en protéines d’origine animale (rapport ISS 2016), il importe de
développer le secteur de l’aquaculture pour combler la déficience des pêches de captures ;
mais également afin de participer à la sécurité alimentaire, à la création d’emplois et à la
réduction de la pauvreté.
La Banque mondiale dans un rapport publié en 2014 (Fish to 2030 : Prospects for fisheries
and aquaculture ; 2014) prédit qu’en 2030, 62% du poisson consommé sera issu de
l’aquaculture. Les frais d’alimentation contribuant à hauteur de 50-60% aux coûts de
production (Balarin et Haller, 1983), le développement de ce secteur passe irrémédiablement
par l’utilisation d’un aliment de qualité et de coût abordable.
Le maïs, qui est une matière première grandement utilisée dans l’industrie aquacole pour la
fabrication d’aliments est une denrée rare au Sénégal. L’autosuffisance alimentaire n’est pas
atteinte et l’aquaculture se constitue en concurrent direct quant à la consommation humaine.
Cette situation exacerbe la cherté de l’aliment pour poisson et il est urgent de trouver une
ressource alternative. Les études se sont alors tournées vers le Carapa procera, plante à
valoriser et endogène du Sud du pays (Casamance) dont le tourteau est inutilisé et abandonné
dans la nature.
C’est dans ce contexte et après analyses de toutes ces situations que s’est posé la
problématique à l’origine de ce mémoire : à quel pourcentage le tourteau de Carapa procera
pourrait remplacer la farine de maïs dans la formulation d’un aliment disponible, performant
et peu couteux ?
La présente étude se veut d’apporter sa contribution quant à la possibilité d’intégrer le
tourteau de Touloucouna dans la liste des matières premières à utiliser dans l’aquaculture afin
d’optimiser la croissance et la survie de l’espèce Oreochromis niloticus.
ix
Elle se décline en trois parties principales :
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Ordre Perciformes
Famille Cichlidae
Genre Oreochromis
x
arc branchial (Lévêque et al., 1992; Paugy et al., 2004). Avec une reproduction facile,
Oreochromis niloticus présente une croissance rapide en fonction des conditions du milieu et
peut atteindre un poids maximal de 5 kg. Il peut avoir une longévité de plus de 10 ans.
Classe Liliopsida
Ordre Cyperales
xi
Famille Poaceae
Genre Zea
Matière 86.42
sèche
Protéines 9.57
brutes
Matières 4.38
grasses
Cendres 1.43
brutes
Calcium 0.050
Phosphore 0.30
Potassium 0.37
Magnésium 0.12
Amidon 73.35
xii
locale. Cette situation pousse l’Etat sénégalais à importer de grandes quantités pour
l’alimentation humaine, qui peine malgré tout à être satisfaite. Ainsi, l’industrie de
l’alimentation animale qui se pose en concurrent, ne dispose pas des quantités voulues de
cette matière première.
C’est dans ce contexte que des études ont été menées afin de soulager la pression sur le maïs
sans pour autant altérer la qualité de l’aliment proposé. Avec un taux de protéines de 7. 98%,
le tourteau de Carapa s’est constitué comme une bonne alternative quant à ce problème.
Classification
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Rosidae
Ordre Sapindales
Famille Meliaceae
Genre Carapa
xiii
FIGURE I : FRUIT DE CARAPA PROCERA
DC. 1824 Classification phylogénétique
Cette plante oléagineuse est bien entendu riche en matières grasses (36.3%) et glucides
(cellulose 45.5%; hémicellulose:13.5% et lignine : 32,5%). Toutefois elle est un moins riches
en protéines (7.98)
xiv
I.3.3. Utilisation du Carapa procera au Sénégal
Au Sénégal, l’arbre se retrouve principalement voire uniquement dans la zone Sud du pays
(Casamance). Il est donc évident qu’elle ne représente pas une ressource en abondance.
Cependant, le tourteau qui est inutilisé par les agriculteurs est rejeté dans la nature en tant que
déchet. C’est donc dans un souci de préservation de l’environnement et de valorisation de
cette plante que le tourteau a été utilisé et incorporée dans un aliment pour poisson.
xv
dans 9 bacs soit un nombre de 15 dans chaque contenant. La biomasse a également été
homogène avec un poids total de 0.3 g dans chaque bac d’élevage.
Le tourteau de Carapa procera : il s’agit d’un résidu solide sous forme de poudre
obtenue après traitement des graines de Carapa pour obtenir l’huile de cette plante. Le
tourteau est de couleur marron foncé et d’odeur légèrement forte. C’est une farine très
riche en matière (36.3%) grasse mais légèrement faible au niveau de la teneur en
protéines (7.98%).
La farine de Zea mays : la farine de maïs est obtenue après mouture ou broyage des
grains de maïs et est de couleur jaune clair. Elle a été utilisée pour sa teneur en
matière grasse et protéines (Figure 3).
Les bacs : il s’agit de bacs en plastique avec couvercle et ayant une capacité de
remplissage de 40 L. Pour les besoins de l’expérience, 9 bacs ont été utilisés et
remplis à moitié soit par 20 L d’eau.
La pompe à air et les diffuseurs : une quinzaine de diffuseurs (bulleurs) a été
nécessaire pour oxygéner l’eau de nos bacs. Ils sont alimentés par un compresseur
d’air.
Le seau et le tamis: le seau servait à puiser de l’eau dans les réservoirs et le tamis à
empêcher les particules indésirables de se retrouver dans le milieu d’étude.
Le tuyau et les épuisettes : le tuyau servait au siphonage de l’eau des bacs d’élevage
et les épuisettes à la manipulation des poissons
Les tuyaux en plastique et la pompe à eau : ils sont utilisés pour faire des raccords
depuis la pompe à eau et servant au remplissage des bacs d’élevage et réservoirs.
Les réservoirs, bacs en fibres de verres et bassines : l’eau y était stockée pendant
24 heures afin de servir au processus de déchloration.
xvi
Bacs Pompe à air et diffuseurs Seau, tamis, tuyau et
épuisette
Matériel de mesure
xvii
II.2.3.Matériel de fabrication d’aliment
Pour la fabrication des trois types d’aliments, plusieurs ingrédients d’origines diverses ont été
utilisés.
Les ingrédients
Origine animale : la farine de poisson et de volaille, l’huile de poisson
Origine végétale : la farine de maïs, la farine basse de riz, le tourteau de Carapa,
l’huile de soja, le « Lalo » ou feuilles pilées du Baobab Adansonia digitata utilisé
comme liant
des vitamines, des minéraux, des levures, du CMC
II.3 Méthodes
II.3.1. Approvisionnement et transformation des matières premières
Les principales farines (poisson, volaille, maïs…) et huiles utilisées dans notre étude ont été
obtenues sur le marché local. Cependant, l’approvisionnement en vitamines et minéraux s’est
fait au niveau de l’Agence Nationale de l’Aquaculture (ANA). Quant à la matière première
principale de l’expérience, le tourteau de Carapa procera, il a pu être trouvé dans la région
sud du pays, en Casamance, principale voire unique zone de sa culture.
Pour en faire de la farine, il a fallu presser au maximum le produit et le filtrer afin d’éliminer
l’eau et l’huile qu’il contenait avant de sécher la pâte restante 3 jours durant. La poudre ainsi
obtenue a ensuite été pilée et tamisée afin d’éliminer grumeaux et particules indésirables.
xix
Le pesage et le tamisage des farines : après avoir pesé les quantités de matières
premières nécessaires, il s’agira d’épurer chaque farine en la séparant de ses
grosses particules et autres indésirables à l’aide d’un tamis fin.
Le mélange : il faudra mixer de manière homogène tous les composants de
l’aliment. Les huiles sont les derniers constituants à être rajoutés au mélange avant
que de l’eau ne soit versée sur le tout afin de le compacter.
La transformation proprement dite : un hachoir manuel est utilisé pour transformer
la pâte obtenue en long filaments semblables à des spaghettis. C’est un procédé
simple qui consiste à introduire le mélange dans la bouche du hachoir et de
recueillir les filaments dans une bassine après quelques tours de manivelle.
Le séchage : le produit transformé ressort humide de la machine et nécessite donc
deux à trois jours de séchage au soleil. Cela facilite l’utilisation et une meilleure
conservation en prévenant l’apparition éventuelle de moisissure sur l’aliment.
La mouture des granulés : cette dernière phase consiste à réduire l’aliment sec
entier en poudre afin que les sujets d’élevages (alevins) puissent se nourrir
convenablement.
xx
Le Taux de Croissance Spécifique (TCS en%/jour)
III.1. Résultats
III.1.1. Synthèse des données relatives à la température et au pH de l’eau
Régime 1 Régime 2 Régime3
xxi
valeurs. La plus petite température (21.6°C) a été obtenue avec le régime 1 et la plus grande
(36.2) a été constatée avec les deux régimes 1 et 3. Les moyennes de températures variaient
de 27.49 à 27.54°C.
Régime 1 Régime 2 Régime3
Les valeurs de pH durant l’expérience sont consignées dans le tableau VII. On constate que
les moyennes des trois régimes sont égales (8.8). Le pH minimal est obtenu avec le régime 1
et est de 7.8 tandis que le maximal se situe à 9.3 (régime 3).
III.1.2. Taux de survie, de croissance et efficacité alimentaire des différents
régimes proposés
La figure ci-dessus fait état de la variation du taux de survie des trois régimes au cours de
l’expérience. Les relevés étaient faits chaque quinzaine, après 14 jours d’alimentation. On
constate que la tendance du début de l’expérience est maintenue jusqu’à la fin : le régime
xxii
1(Témoin) enregistre un meilleur taux de survie final (66.6%), suivi par le Régime 3 (100%
Carapa) (62.1%) et le régime 2 (50% Carapa) obtient le plus faible taux de survie (57.7%).
Régimes
Les données consignées dans le tableau VIII sont relatives aux paramètres de croissance
d’efficacité alimentaire et de survie au cours de l’expérience. Ils ont été obtenus grâce à Excel
et au logiciel Statistical Analysis System (SAS-PC).
Le Poids moyen initial de chaque bac était de 0.3 g. Cependant, le Poids moyen final le plus
important est observé avec les individus soumis au R1 (0.32g) suivi du R2 (0.24g) puis du R3
(0.21g).
Cet ordre est également respecté avec les Gain de Poids moyen absolu et relatif. Pour ces
deux paramètres et pour R1, R2, R3, les valeurs obtenues sont respectivement 0.3g et
1483.33%, 0.22g et 1080.56%, 0.19g et 941.66%.
Toutefois, le TCA présente des résultats légèrement différents. En effet, l’aliment 1 obtient le
meilleur TCA avec 1.27 suivi de l’aliment 3 (1.45) et enfin l’aliment 2 avec 1.46.
Les individus du R1 obtiennent un meilleur TCS, puis ceux du R2 et enfin le R3 obtient la
plus petite valeur. Les résultats sont respectivement 9.83, 8.73, 8.36.
Pour ce qui est du Taux de Survie, le R2 présente la valeur la plus faible (57.7%), suivi du R3
(62.22%) et le R1 obtient le meilleur résultat (66.67%).
xxiii
III.2.Discussions
III.2.1. Température et pH
Température
Les moyennes de température enregistrées au cours de l’étude varient de 27.49 à 27.54°C.
Ces températures entre dans la fourchette de températures optimales décrites par LWANBA
et al. (2015) pour une bonne croissance de Oreochromis niloticus. En effet, selon ces auteurs
les températures idéales seraient comprises entre 27 et 31° C.
pH
Les valeurs du pH observées dans les bacs d’études étaient comprises entre 7.8 et 9.3, pour
une moyenne globale de 8.8. Selon FAYE et al. (2018), il serait favorable d’élever le sujet
expérimental à un pH égal à 7,66 ± 0,13. Les mortalités observées peuvent être imputées à la
grande différence observées entre nos résultats et ceux de ces auteurs. Toutefois, plus de la
moitié des alevins étudiés ont pu tolérer ces valeurs de pH, soulignant ainsi la grande
adaptabilité de Oreochromis niloticus aux variations des valeurs physico-chimiques de son
environnement.
xxiv
Le Taux de Croissance Spécifique (TCS en%/jour)
Le régime 1 a obtenu le plus haut taux de croissance spécifique (9,83 %/j) talonné par le
régime 2 (8,73% /j) et enfin le régime 3 (8,36%/j). Ces résultats démontrent que le tourteau
de Carapa procera n’a pas eu de grande incidence sur le gain de poids journalier des
individus étudiés. Ils peuvent s’expliquer par la richesse du Carapa procera en glucides et
qui conduit à un retard de croissance. En effet, il a été démontré que les glucides dans
l’alimentation conduisent généralement à une limitation de l’utilisation digestive. Et selon
PANSERAT et al. (2020) Oncorhynchus miskiss (truite arc-en-ciel), est considérée comme
mauvaise utilisatrice des glucides, avec une hyperglycémie postprandiale prolongée et une
baisse de croissance suite à un apport élevé en glucides (supérieur à 25-30 %).
xxv
CONCLUSION
L’aquaculture est une activité longtemps pratiquée par l’homme. Cependant, les recherches et
avancées ne s’arrêtent jamais et sont en constante progression. Ces dernières décennies, elle a
fait l’objet d’un intérêt croissant car se constituant comme alternative à la surpêche C’est
ainsi que cette étude a été menée afin de servir de contribution à un travail en pleine
expansion.
Il ressort au terme de cette étude que le Carapa procera n’aurait pas d’effets notables sur la
croissance et la survie de Oreochromis niloticus en comparaison à l’aliment témoin. Le
régime 1 a, en effet, obtenu de meilleurs résultats concernant le Gain de Poids moyen absolu
et relatif, le Taux de Croissance Spécifique, le Taux de Conversion Alimentaire et le Taux de
Survie. Le régime 2 a également présenté de meilleures valeurs de ces paramètres que le
régime 3, excepté celles concernant le Taux de Conversion Alimentaire et le Taux de Survie.
Ainsi, on comprend que le tourteau de Carapa peut être substitué totalement au maïs et
obtenir de bons taux de survie et de conversion alimentaire, toutefois que la croissance sera
légèrement inférieure. Toutefois, des réajustements peuvent être faits avec les autres
composantes et une formulation de qualité peut être atteinte
Concernant la farine de poisson, le logiciel SAS nous indique que le remplacement de la
farine de poisson peut être effectué par le tourteau de Carapa à hauteur de 50% sans poser de
soucis quelconque ; aucune remarque n’ayant été faite au-delà de ce pourcentage.
Cependant, il serait intéressant d’étudier les effets de Carapa procera sur la fonction de
reproduction de Orechromis niloticus. En effet, les flavonoïdes contenus dans la plante
agiraient sur le récepteur des œstrogènes et induiraient une prolifération des cellules de
l'endomètre provoquant ainsi une augmentation du poids utérin ( Kouakou et al. (2008) et
Benneteau-Pelissero (2010)). L’approvisionnement en alevins en quantité et en qualité étant
l’une des plus grandes problématiques de l’aquaculture, des études plus poussées sur cet effet
de Carapa procera serait grandement bénéfique.
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Références bibliographiques
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Webographie
https://ctbg.cirad.fr/content/download/1062/5651/file/Carapa.pdf
http://www.ambsencanada.org/formulaires/Tilapia.pdf
http://www.fao.org/fi/static-media/MeetingDocuments/TiLV/dec2018/p13.pdf
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