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L'aquaculture au Sénégal : état actuel, défis et perspectives de développement

Technical Report · November 2020

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Bocar Sabaly Balde Hamet Diaw Diadhiou

Institut Sénégalais de Recherches Agricoles Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
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Justin Kantoussan Ndiaga Thiam

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 Octobre - 2020
L'aquaculture au Sénégal : état actuel, défis et perspectives de développement
-----------------------------------------------------------------------------------
Bocar Sabaly BALDÉ, Hamet Diaw DIADHIOU, Ndiaga THIAM, Justin KANTOUSSAN, Abdoulaye NIANE, Waly NDIAYE
MESSAGES CLÉS
1. L’aquaculture est considérée au Sénégal comme
un pilier du développement socioéconomique
pour pallier le gap en ressources halieutiques des
pêches de capture.
2. Pour une gestion durable de l’aquaculture au
Sénégal, gestion durable de l’aquaculture au
Sénégal, certaines actions devraient être
encouragées notamment la diversification des
Les notes politiques de L’ ISRA - BAME
sources de protéines utilisées dans la
formulation de l'aliment, la résolution des
problèmes liés aux conditions stressantes, aux
maladies et / ou à la détérioration des conditions
environnementales, et la domestication de
nouvelles espèces pour rendre ce sous-secteur
moins vulnérable à la demande du marché.
3. Pour développer l’aquaculture continentale, les
préoccupations liées aux demandes croissantes
des terres, les ressources en eau douce et
l’énergie devrait être prises en compte. En effet,
avec l’urbanisation galopante, les problèmes de
qualité de l'eau et des réseaux pour sa
distribution en milieu rural se posent ;
4. Le développement de l’aquaculture intégrée aux
systèmes de production agricoles est un atout
considérable pour le développement du secteur
aquacole.
5. La mariculture devrait prendre une place
beaucoup plus importante dans la politique de
développement à travers des subventions de
recherches sur la domestication et l’adaptation
des technique d’élevage d’espèces de poissons
marines qui présentent une demande
importante que la pêche n’arrive pas à satisfaire.
6. Le code de l’aquaculture doit être validé et
appliqué afin de garantir à la profession un
cadre de fonctionnent efficace et adapté au
sous-secteur aquacole.
CONTEXTE
La présente note a pour objectif de faire un état des lieux
de l’aquaculture au Sénégal sur les ressources
humaines, les infrastructures, la zootechnie, le cadre
juridique, les aspects politiques et socio-économiques.
La pêche joue un rôle socio-économique considérable au
Sénégal. En 2018, la production de la pêche maritime
artisanale et industrielle (nationale et étrangère) était de
524 851 t (76% pêche artisanale, 24 % pêche
industrielle) pour une valeur commerciale estimée à
272,466 milliards (DPM, 2018). Elle emploie environ
600 000 personnes, dont 30% de femmes (Diedhiou et
Yang, 2018). La pêche assure des besoins en protéines
d’origine animales à environ 75% de la population, avec
une consommation per capita de 20 à 26 kg par an (Ba,
2017). Cependant, compte tenu des contraintes de
gestion des pêches de divers ordres et de la demande
croissante en ressources halieutiques, le Sénégal est
confronté depuis plusieurs décennies aux effets de la
surpêche de ses écosystèmes, du changement
climatique et de l'effondrement des pêcheries impactant
la consommation locale en production halieutiques, la
sécurité alimentaire et la croissance économique (Baldé,
2019). En ce sens, l’aquaculture apparait comme une
alternative pour faire face à la diminution des ressources
halieutiques (Baldé, 2020 ; Ndiaye et al., 2019 ; Diadhiou
et al., 2016).
Au Sénégal, l’aquaculture a connu ses premiers essais
durant les années 40 (Cormier Salem, 1992). Elle est
considérée comme un axe de développement socio-
économique pour pallier le gap en ressources
halieutiques des pêches de capture (Diadhiou et al.,
2016 ; ANA, 2019 ; Baldé, 2020). Dans l'optique de
développer ce secteur, l'État du Sénégal a inscrit
l’aquaculture parmi les sous-secteurs prioritaires,
moteurs de croissance et d’inclusion sociale. Cette
priorité affichée dans le Plan Sénégal Émergent (PSE),
est matérialisée par l’inscription du Projet de
Développement Accéléré de l’Aquaculture parmi les
27 projets phares, avec un objectif de production
ambitieux de 50 000 t en 2023. Avec de tels enjeux, il est
donc essentiel de faire l’état des lieux de l’aquaculture au
Sénégal au plan des ressources humaines, des
infrastructures, zootechniques, juridiques, politiques,
socio-économique, etc. et de faire des suggestions pour
son développement.
 Octobre - 2020

L’AQUACULTURE AU SENEGAL Sur le plan organisationnel et de la normalisation du

Au Sénégal, l'aquaculture est perçue comme un levier de
développement socio-économique (sources de devises,
d'emplois et autres avantages). Son développement
pourrait booster plusieurs activités connexes telles que
fabrication et l’installation ou l’aménagement
d’infrastructures, le transport, la production de glace, la
production et la commercialisation des aliments pour
animaux (Baldé, 2020). La production aquacole au
Sénégal a connu des variations durant la période 1970 à
2017. Elle est passée de 200 t en 1973 à 155 t en 1999
et 2 079 t en 2016 (FAO, 2019). Oreochromis niloticus est
l’espèce la plus cultivée durant la période de 1984 à 2017
avec des productions enregistrées de 105 t et 597 t en
1999 et en 2016, respectivement (Baldé 2020).
En termes de renforcement de capacités des acteurs
Les notes politiques de L’ ISRA - BAME
secteur aquacole, l’ANA s’est dotée d’outils de
planification (Plan Stratégique Opérationnel, Plan
d’Investissement pour les PME aquacoles), de cadre
juridique et fiscal propice au développement des activités
aquacoles durables sur toute l’étendue du pays. Parmi
ceux-ci, il y’a la loi n° 98-32 portant Code de la pêche
maritime et le décret nº 98-498 fixant les modalités
d'application du Code de la pêche maritime renfermant
des dispositions par rapport à l’aquaculture, notamment
les conditions de mise en place d’un établissement
d’élevage d’espèces marines (concessions marines, droit
d’utilisation, restrictions d’accès, etc.). En plus de cette
loi, un projet de code de l’aquaculture élaboré depuis
2010 avec l’appui de la FAO a été proposé pour mettre
en place un cadre législatif nouveau régissant les
activités aquacoles dans les milieux marin et continental.
Ce projet de code qui était déjà passé en observation en

entre 2012 et 2018 par l’Agence Nationale de

conseil des ministres le 3 janvier 2013, n’est toujours pas
l’Aquaculture (ANA), 6 480 acteurs ont été formés aux
encore validé. Il permettrait de définir les conditions
techniques de confection de cages, de gestion
d’octroi de permis d’exploitation, l’obligation de
d’élevages, de production d’aliment de poissons, de
sauvegarde de l’environnement, la protection de la
bonnes pratiques et de gestion économique d’une ferme
biodiversité aquatique, la prévention des risques zoo
aquacole (ANA, 2019).
sanitaires et phytosanitaires, l’hygiène des produits, les
Les espèces aquacoles élevées ainsi que les modes de procédures administratives, les infractions et leurs
culture sont assez diversifiés au Sénégal (Tableau 1). sanctions.
Cependant, la production aquacole vient principalement
de l’élevage de trois espèces : l’ostréiculture (huîtres, C. CONTRAINTES LIEES AU DEVELOPPEMENT DE
gasar) et la pisciculture (tilapia et clarias, respectivement L'AQUACULTURE
O. niloticus et C. gariepinus).
Une préoccupation éthique majeure concerne le bien-être
Tableau 1 : Principales espèces aquacoles par grand environnemental. En effet, le métabolisme des espèces
groupe au Sénégal élevées et la détérioration en milieu de culture des
Aqua- Grand
aliments non consommés par les individus ont des
Espèce conséquences sur la qualité de l'eau, notamment des
culture groupe
Crustacés Macrobrachium rosenbergii, teneurs élevées en rejets en phosphore et azote,
Mollusques Crassostrea spp l'élimination des matières en suspension et
Eau Poissons Oreochromis niloticus, l'appauvrissement en oxygène. Cette pollution peut
saumâtre Sarotherodon melanotheron entrainer une modification des caractéristiques physico-
Plantes
Spirulina maxima, Spirulina spp
chimiques des infrastructures aquacoles (comme
aquatiques les étangs) des cours d'eau naturels, nappes d'eau
Crustacés - potable et le milieu marin si les rejets chimiques et
Mollusques - organiques issus des exploitations ne sont pas bien
Eau Poissons Clarias gariepinus, Clarias spp, traités (Grigorakis, 2010). D’autres sources de pollution
douce Oreochromis niloticus telles que les rejets des industries, et le tourisme, sont
Plantes également des causes importantes de pollution pouvant
Spirulina spp
aquatiques
affecter l'aquaculture.
Crustacés -
Mollusques Crassostrea gasar, Crassostrea Les études liant les effets du changement climatique à
Eau gigas, Mytilus edulis l’aquaculture sont peu nombreuses. Cependant, depuis
marine Poissons - plusieurs décennies, les changements climatiques ont de
Plantes
-
plus en plus d’impacts en milieu marin et aussi sur des
aquatiques espèces cultivées en eau douce et saumâtre (Handisyde

2
 Octobre - 2020
et al., 2006). En effet, la croissance, la survie et d'autres
caractéristiques du cycle de vie des espèces marines,
d’eau douce et saumâtre peuvent être affectés par les
changements environnementaux (i.e. disponibilités
alimentaires, variation de température et de salinité). Les
impacts du changement climatique sur l’aquaculture en
eau douce peuvent se traduire par la diminution des
précipitations et / ou l'augmentation de l'évaporation
pouvant entrainer l’asséchement des plans d’eau, des
variations de niveaux d'oxygène, la prolifération d'algues
toxiques et la prévalence des ravageurs, des maladies et
des prédateurs.
L’aquaculture est aussi affectée par la détérioration du
patrimoine génétique par l'introduction d'espèces
exotiques, l’altération d’habitat naturel (constructions
aquacoles) ou de processus biologiques des espèces
d'élevage (par exemple, changement du débit et de la
composition des eaux, extinction locale de la flore et de
Les notes politiques de L’ ISRA - BAME
la faune). La modification de l’habitat par les installations
aquacoles peut entrainer une certaine dépendance avec
la population sauvage (i.e. organismes aquatiques,
oiseaux) par la création de nouvelles niches qui peuvent
être utilisées comme habitats. Ce qui peut entrainer une
perturbation de l’autonomie environnementale ou même
les habitudes alimentaires des espèces sauvages.
L’économie aquacole est principalement dictée par l’offre
et la demande, la démographie, le niveau de vie des
populations et l'urbanisation. Ceux-ci se caractérisent par
la fourniture d'intrants et de services, ainsi que
l'augmentation des infrastructures nécessaires à la
distribution, au stockage et à la commercialisation de ses
produits. Un des problèmes majeurs est sa dépendance
à l'égard de la farine de poisson comme source de
protéines pour les aliments aquacoles (Bousso et al.,
1993). La hausse des prix des produits de base pour la
production d’aliment peut inciter à la surpêche. Il faut
aussi noter le niveau d’accompagnement encore
relativement faible de l’État que rencontrent les fermes
aquacoles et le secteur de la transformation aquacole. En
effet, plusieurs fermes sont confrontées à un
approvisionnement insuffisant en alevins de qualités, et
les écloseries financées par des donateurs se sont
souvent révélées inefficaces après le retrait du soutien
financier.
DÉVELOPPEMENT DURABLE DE L’AQUACULTURE
La durabilité du sous-secteur de l’aquaculture devra
passer par plusieurs étapes. En effet, une stratégie de
développement devrait en priorité prendre en compte les
besoins de l'aquaculture du pays (Bousso et al., 1993;
Cormier Salem, 1992). Pour ce faire, la technicité, le
professionnalisme et l’organisation des aquaculteurs
sénégalais semble être la clé du développement de ce
secteur. Un effort devrait être fait sur les aquaculteurs et
viser, en matière d'encadrement, beaucoup plus la qualité
que la quantité (ANA, 2019). En outre, pour une durabilité
du sous-secteur au Sénégal, l’aspect socio-économique
devra aussi être pris en compte. De ce fait, les besoins
de formation devraient comporter la gestion au sens large
(gestion des stocks, des intrants, des finances, etc.).
L'objectif devrait être de développer le marché local et de
contribuer au développement économique rural et à
l'augmentation des revenus des exploitants notamment
ruraux. En plus de ces besoins de formation,
l’aquaculture au Sénégal devrait tendre vers
l’autonomisation (un minimum d'interventions de l'État).
Du point de vue de la recherche, certaines actions
devraient être encouragées notamment la diversification
des sources de protéines utilisées dans la formulation de
l'aliment, la résolution des problèmes liés aux conditions
stressantes, aux maladies et / ou à la détérioration des
conditions environnementales, et la domestication de
nouvelles espèces pour rendre cette industrie moins
vulnérable.
Pour développer l’aquaculture continentale, les
préoccupations liées aux demandes croissantes des
terres, les ressources en eau douce et l’énergie devraient
être prises en compte. En effet, avec l’urbanisation
galopante, les problèmes d’accès aux terres, de la qualité
de l'eau et du réseau pour sa distribution en milieu rural
sont souvent posés, l’État devrait sécuriser le secteur afin
d’attirer les investisseurs.
Une aquaculture durable devra également prendre en
compte la protection de l’environnement. Les rejets de
déchets ainsi que des effluents devraient être traités. Des
solutions telles que le recyclage (aquaponie, biofloc,
aquaculture multi trophique intégrée, etc.) des déchets
devraient permettre de diminuer les impacts sur
l’environnement.
Le développement de l’aquaculture intégrée aux
systèmes de production agricoles existants est un atout
considérable pour l’État du Sénégal surtout en présence
d'un marché susceptible d'absorber la production à un
prix plus intéressant pour le producteur. De par son
dynamisme, il peut également constituer un apport de
revenus supplémentaires, à la diversification et à
l'intégration des activités d'agriculture et d'élevage
(Cormier Salem, 1992 ; Baldé, 2020). Pour l’aquaculture
marine, la culture en cage et en enclos devrait être une
alternative pour l'élevage de mollusques et d'algues dans
les eaux côtières pour les pêcheurs sans terre et les
pêcheurs sous-employés.
3
 Octobre - 2020

Le développement durable de l’aquaculture au Sénégal INFORMATIONS SUR LES AUTEURS

passe, aussi, par ses performances économiques. Le
secteur doit être doté d’une production ayant sa
dynamique propre et à une grande échelle. De ce fait, une Bocar Sabaly BALDÉ, est chercheur au Centre de
des alternatives est d'encourager des actions piscicoles Recherche Océanographique de Dakar-Thiaroye
dans le cadre de projets de développement agricole. Ce (CRODT) de l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
qui présente l’avantage de garantir la fourniture de (ISRA), Dakar, Sénégal. bocar.balde@isra.sn
certains intrants nécessaires, mais également de réduire
les coûts d'investissement et de fonctionnement des
exploitations aquacoles. Hamet Diaw DIADHIOU, est chercheur, directeur du
Centre de Recherche Océanographique de Dakar-
POUR EN SAVOIR PLUS Thiaroye (CRODT) de l’Institut Sénégalais de Recherches
Agricoles (ISRA), Dakar, Sénégal.
ANA, 2019. Rapport d’activités annuel 2018 (Rapport hamet.diadhiou@isra.sn
technique). ANA, Dakar, Sénégal.
Ba, A., 2017. Analyse microéconomique et modélisation
bioéconomique de la pêche artisanale de sardinelles au
Sénégal (Thése de doctorat). Université Cheikh Anata Ndiaga THIAM, est chercheur au Centre de Recherche
Les notes politiques de L’ ISRA - BAME

Diop, Dakar, Senegal. Océanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT) de

Baldé, B.S., 2020. Développement de l’aquaculture au l’Institut Sénégalais de Recherche Agricole (ISRA),
Sénégal : avancées, limites et besoins Chargé de mission auprès du Directeur scientifique de
d’accompagnement (Mémoire de confirmation). l’ISRA), Dakar, Sénégal. ndiaga.thiam@isra.sn
ISRA/CRODT, Dakar, Senegal.
Baldé, B.S., 2019. Dynamique des petits poissons pélagiques
(Sardinella aurita et Ethmalosa fimbriata) au Sénégal
Abdoulaye NIANE, est Directeur technique à l’Agence
dans un contexte de changement climatique : diagnostic
et synthèse bioécologiques (Thése de doctorat).
Nationale de l’Aquaculture (ANA), Dakar, Sénégal.
Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Senegal. niane25@gmail.com
Bousso, T., Diadhiou, H.D., Diouf, P.S., Le Reste, L., 1993.
L’aquaculture en milieu continental au Sénégal, in:
Gestion Des Ressources Côtières et Littorales Du Justin KANTOUSSAN, est Maitre de conférences à
Sénégal. Presented at the Actes de l’Atelier de Gorée 27-
l’Université Gaston Berger (UGB), de Saint-Louis,
29 Juin 1992, IUCN, Gland, Suisse, pp. 343–363.
Sénégal. Justin.kantoussn@ugb.edu.sn
Cormier Salem, M.-C., 1992. Gestion et évolution des espaces
aquatiques: la Casamance (Thèse de Doctorat (nouveau
régime) de géographie). Université Paris X-Nanterre,
Paris, France. Waly NDIAYE est chercheur au Centre de Recherche
FAO, 2019. FAO yearbook. Fishery and Aquaculture Statistics Océanographique de Dakar-Thiaroye (CRODT) de
2017/FAO annuaire. FAO, Rome, Italy. l’Institut Sénégalais de Recherches Agricoles (ISRA),
Dakar, Sénégal. waly.ndiaye@isra.sn
Grigorakis, K., 2010. Ethical issues in aquaculture production.
Journal of agricultural and environmental ethics 23, 345–
370.
Handisyde, N.T., Ross, L.G., Badjeck, M.C., Allison, E.H.,
2006. The effects of climate change on world
aquaculture: a global perspective (Technical Report).
DFID, USA.
Ndiaye, N. A., Maiguizo-Diagne, H., Diadhiou, H. D., Ndiaye,
REMERCIEMENTS
W. N., Diedhiou, F., Cournac, L., ... & Brehmer, P. (2020).
Methanogenic and fertilizing potential of aquaculture Cette note issue des travaux du mémoire de confirmation en
waste: towards freshwater farms energy self‐sufficiency tant que Chargé de Recherche au CRODT de l’ISRA de Dr Bocar
in the framework of blue growth. Reviews in Aquaculture, Sabaly BALDÉ. L’ISRA remercie l’IRD à travers le LEMAR pour
12(3), 1435-1444. sa contribution à ce travail.

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