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Projet de fin d’études

Elaboré par : Marwa HAMMAMI

En vue de l’obtention de diplôme : Brevet de Technicien Supérieur


Spécialité : Technicien Supérieur en Comptabilité et Finances

Encadreur pédagogique : Encadreur professionnel :

Mme Salmi Imen Mr Zalila Hichem

Année universitaire 2014-2015

Remerciements
Tout d’abord, je voudrais adresser mes vifs remerciements à tous ceux qui m’ont

aidé à réaliser ce stage dans des conditions favorables, et qui ont contribué de près

ou de loin à la rédaction de ce rapport.

Je tiens à exprimer aussi ma gratitude à toute l’équipe de la BNA (surtout Lotfi Askri,

ben moussa jobran,emna bedoui ,sami laouini ,yosr et Mdm Raouda ) qui m’a

accueilli chaleureusement durant les trois mois et demi (du 01 septembre au 15

décembre) de ce stage en particulier à Mr Hichem Zalila mon encadreur

professionnel, qui m’a fait bénéficier de son savoir-faire, de ses conseils

appréciables, de sa disponibilité et pour l’intérêt manifeste qu’il a porté à notre projet

et Mlle Imen Salmi mon encadreur pédagogique, qui m’a guidé et m’a aidé dans ce

travail avec beaucoup de tact et de gentillesse.

Enfin je n’oublierai jamais mes chers formatrices et formateurs du Centre Sectoriel

des Métiers Tertiaires de Gammarth.

Dédicace
A ma mère,

« Tu m’as donné la vie, la tendresse et le courage pour réussir.


Tout ce que je peux t’offrir ne pourra exprimer l’amour et la
reconnaissance que je te porte.
En témoignage, je t’offre ce modeste travail pour te remercier pour tes
sacrifices et pour l’affection dont tu m’as toujours entourée. »

A mon père,

« L’épaule solide, l’œil attentif compréhensif et la personne la plus


digne de mon estime et de mon respect.
Aucune dédicace ne saurait exprimer mes sentiments, que Dieu te
préserve et te procure santé et longue vie.
A mes frères,
A ma sœur,
A ma famille,
A mes amis ……

Sommaire
Introduction Générale………………………………………………………………1

Chapitre 1 : Présentation de la BNA……………………………………………...2


Section 1 : Historique et spécificités …………………………………………….3

Chapitre 2 : Tâches effectuées dans la direction de la comptabilité …….....4


Section 1 : Division études et analyses des procédures comptables……..5
1) Service rapprochement des comptes généraux………………………………..6
2) Service comptabilité générale……………………………………………………7
Section 2 : Division du contrôle comptable…………………………………….8
1) Service comptes de liaison……………………………………………………….9
2) Service du contrôle comptable………………………………………………….10
Section 3 : Division comptabilité clientèle…………………………………….11
1) Service réclamation clientèle…………………………………………………...12
2) Service comptabilité clientèle…………………………………………………...14

Chapitre 3 : L’aspect fiscal dans le secteur bancaire………………………15


Section 1 : Impôt direct………………………………………………………….16
Section 2 : Impôt indirect ……………………………………………………….17
Section 3 : les autres impôts…………………………………………………….18

Chapitre 4 : Cas Pratique ………………………………………………………..19

Conclusion générale……………………………………………………………..20

Introduction

Dans le cadre de ma formation théorique en comptabilité et finances au CSFMT


Gammarth, il s’avère nécessaire de compléter cette formation par une expérience
pratique pour acquérir les compétences et connaissances indispensables afin
d’accéder au marché de l’emploi.
Le stage est un élément important et indispensable dans la formation d’un
étudiant. Il lui permet d’apprendre des connaissances, du savoir-faire et de
l’expérience dans le monde du travail.

En effet, le stage que j’ai effectué au sein de la Banque Nationale Agricole à la


direction de la comptabilité durant trois mois et demi m’a permis de découvrir un
nouvel environnement, de tester mes capacités d’analyse et de faire une
comparaison entre la théorie et la pratique.

Dans mon rapport, je présenterai tout d’abord la Banque Nationale Agricole et son
historique. Ensuite les différentes opérations effectuées au sein de la direction de la
comptabilité et enfin mon étude de cas qui portera sur la déclaration de l’impôt sur
les sociétés.
J’ai choisi de traiter le thème « l’aspect fiscal du secteur bancaire» pour son
importance et sa spécificité par rapport aux autres secteurs.

La question qui se pose maintenant est en quoi consiste la fiscalité bancaire, et


qu’elle est sa spécificité ?

La fiscalité en terme général est l’ensemble d’impôts et taxes versé à l’Etat pour la
couverture des charges publiques.
En terme spécifique, la fiscalité bancaire est la collecte des ressources financières,
versé au trésor public, effectuée par la banque pour son compte propre ou pour le
compte de tiers.
La fiscalité bancaire regroupe, notamment, les règles applicables et les obligations
déclaratives dans le cadre de la gestion de portefeuille et de patrimoine de la
clientèle.
La loi fixe les règles concernant l’assiette, le taux et les modalités de recouvrement
des impôts de toute nature.
Certaines spécificités peuvent être analysées dans ce sujet en matière de collecte
des impôts et de déclarations des revenus de capitaux mobiliers également en
matière de contrôle fiscal qui s’agit à la transmission d’informations à l’administration
fiscale, ainsi qu’en matière de calcul de TVA.
Le projet a pour objectif d’étudier toutes ces spécificités tout en présentant des cas
pratiques qui expliquent comment s’applique concrètement la fiscalité au sein de la
BNA. Le projet sera donc divisé en trois parties : dans un premier temps je décrirai
la banque et son secteur en insistant sur ses particularités, ensuite j’étudierai les
tâches effectuées à la direction de la comptabilité, enfin je consacrerai une troisième
partie pour les procédures fiscales au sein de la BNA d’un point de vue théorique et
pratiques.
Chapitre 1 :
Présentation de la
BNA

I. historique et spécificités :

Historique :

La Banque Nationale Agricole a été créée le 1er juin 1959. Elle a contribué au
développement économique de la Tunisie.
Depuis son inauguration le 10 octobre de la même année, elle a consacré tous ses
efforts pour soutenir l’essor de l’agriculture tunisienne, moteur de développement
économique du pays.
A la fin des années soixante, la BNA a changé d’appellation pour devenir la Banque
Nationale de Tunisie. Elle s’est ouverte sur les autres secteurs de l’économie, a
marqué son orientation vers l’international, mais elle a toujours réservé au
financement de l’agriculture une place privilégiée dans ses programmes d’activités.
La restructuration de la BNT et sa fusion avec La Banque Nationale de
Développement Agricole, intervenue après 30 ans de la date de création, devait
contribuer à redonner à la banque sa dénomination initiale et unifier de nouveau les
structures d’octroi du crédit agricole.
Elle avait pour objectif de renforcer la vocation agricole de la BNA et lui permettre de
jouer efficacement son rôle de développement de la production dans le cadre de la
politique tracée par les pouvoirs publics, de faciliter l’accès des agriculteurs aux
crédits agricoles à court terme et à moyen terme et de regrouper les moyens
matériels, humains et financiers des deux entités.
En 1990, la BNA a restructuré son organisation, modernisé ses outils et ses
méthodes de gestion et mis en place une stratégie axée sur l’amélioration de la
qualité du service et l’innovation financière.
La refonte de son système d’information engagée dès 1996 par le lancement du
schéma directeur stratégique a permis à la BNA de réaliser ses objectifs.
Elle a par ailleurs contribué au développement des opérations sur le marché des
capitaux, intervenant massivement sur ces marchés dans le financement de
l’économie.

Les spécificités de la BNA :


A-la dénomination sociale et le capital
La banque a pour dénomination Banque Nationale Agricole, son capital est de 160
millions de dinars, composé de 32000000 actions de 5 DT chacune, admises à la
cote permanente de la bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT).

Annexe 1 : le tableau de répartition du capital


Nombre d’actions Montant en dinars %
TN
Etat tunisien 7531373 37 656 865 23.54
Entreprises 4446209 22 231 045 13.89
parapubliques
Entreprises 8509486 42 547 430 26.59
publiques
Autres actionnaires 11512932 57 564 660 35.98

TOTAL 32000000 160 000 000 100.00

B- la localisation et la taille :
Le siège social de la Banque Nationale Agricole est sis à rue Hédi Nouira Tunis.
Elle compte 169 agences dont 2 succursales et 15 directions régionales. Elle couvre
tout le territoire national.
C-Organisation de la BNA
La BNA est structurée comme suit :
-Une direction générale : composée d’un président directeur général, d’un directeur
général adjoint et un secrétaire général.
-Des structures centrales :
Sont rattachées à la direction générale 13 directions centrales, un conseiller, des
comités, un secrétariat permanent des marchés et une direction d’audit interne.
Les structures centrales ont pour rôle principal :
La réflexion stratégique, le pilotage et la détermination des grandes orientations, les
plans d’action annuels et les budgets…
-des structures régionales :
15 directions régionales sont installées dans les chefs-lieux des gouvernorats et ont
pour missions principales :
L’encadrement et l’assistance des succursales et des agences relevant de leurs
zones de compétence et la démarche commerciale.
-les agences : la BNA compte 169 agences couvrant tout le territoire de la république
qui assurent la promotion et la vente des produits et services de la banque ainsi que
le conseil au profit de la clientèle, le traitement des opérations bancaires courantes
D-Forme juridique :
La BNA est une société anonyme constituée d’un conseil d’administration et d’une
direction générale. Elle est régie par la loi N°2001-65 du 10 Juillet 2001, relative aux
établissements de crédit telle que modifiée par la loi N°2006-19 du 02 Mai 2006. La
durée d’exploitation est fixée pour 99 années à compter de son immatriculation au
registre de commerce. La banque est soumise au régime fiscal de droit commun.
E- Activités :
L’activité bancaire consiste essentiellement à collecter des dépôts et à accorder des
crédits. Cette activité peut être exercée pour le compte des clients de différentes
manières : recevoir et garder des fonds, proposer divers placements (épargne),
fournir des moyens de paiement (chèques, cartes bancaires, etc.) et de change,
prêter de l’argent (crédit) et plus généralement se charger de tous services
financiers.

Conclusion :

Nous avons consacré cette première partie à la présentation de la BNA. A partir de


cette dernière nous avons obtenu une idée sur le secteur bancaire en général et ses
spécificités. Le deuxième chapitre sera consacré à la direction de la comptabilité,
lieu de mon stage.

Figure 1 :Organigramme de la BNA « structure


fonctionnelle avec relation hiérarchique « staff and line »

CONSEIL D’ADMINISTRATION

COMITE PERMANENTE D’AUDIT


COMITE EXECUTIF DU CREDIIT
INTERNE

DIRECTION CONTROLE DE
CONFORMITE
PRESIDENT DIRECTEUR GENERAL

DIRECTION D’AUDIT INTERNE CONSEILLERS

DIRECTEUR GENERAL ADGOINT

D.C des D.C des D.C de la D.C des D.C des D.C de D.C des
Etudes et Recouvre Trésorerie Crédits Crédits l’étranger Agences de
du ments et de la Commerci Agricoles l’Exploitation
Contrôle litigieux Gestion des aux et et du
de gestion Ressources Industriels Marketing

Comité de la Communication de
l’Informatique et du Courrier Central SECRETAIRE
GENERAL
Comité de suivi de la Coordination des
Opérations de Recouvrement

Secrétariat Permanent de la
Commission Interne

D.C du D.C des RessourcesFigure 2D.C: Organigramme


de de
D.C des Projets la direction du
D.C des Affaires D.C de la Comptabilité
Contrôle humaines et des l’Informatique et de Juridiques et des du Marché Financier et
des Filiales et
Général Comptabilité « structure hiérarchique
Services Administratifs »
l’Organisation Garanties
Participations
La fiche signalétique de la BNA :

Dénomination : Banque Nationale Agricole

Forme juridique : société anonyme à Conseil d’administration et Direction générale

Nationalité : Tunisienne

Siège social : Rue Hédi Nouira 1001 Tunis

Téléphone : (00216) 71831000/ (00216) 71831200


Télex : Nabattu 14130 / Banatu 15436/ DIRBNA 13220

Swift: BNTETNTT

Site web: www.bna.com.tn

Date de constitution : 1er Juin 1959

Durée : 99 ans

Registre de commerce : B142431996 Tunis

Matricule fiscal : 000123 LAM 000

Capital social : 200.000.000 dinars

Exercice social : du 1er Janvier au 31 Décembre de chaque année

Objet social : Activités Bancaires

Régime social : Droit commun

Chapitre 2 :
Tâches effectuées
à la direction de la
comptabilité

Introduction :

La Direction de la Comptabilité est hiérarchiquement rattachée à la direction Centrale


de la Comptabilité, du Marché Financier et des Filiales et Participations (DCCMFFP).

Elle a pour mission de contrôler les écritures comptables initiées par les
agences et les structures centrales, d’élaborer les états financiers (mensuels,
trimestriels, annuels), et de déclarer à la Banque Centrale de Tunisie les
situations périodiques de la banque.
Selon la circulaire BNA 2001/84 du 27/08/2001, la direction de la comptabilité
est structurée en trois divisions :
 Division études et analyses des procédures comptables ;

 Division contrôle comptable ;

 Division comptabilité clientèle ;

Section1 : Division études et analyses des procédures


comptables :

Cette division se compose de deux services :


 Service rapprochement des comptes généraux.

 Service comptabilité générale.

1) Service rapprochement des comptes généraux :


Ce service a pour principale tâches, le rapprochement, le suivi et l’analyse des
comptes généraux des différentes structures. Ce travail consiste à rapprocher la
situation comptable mensuelle éditée par la Direction Système d’Exploitation et de
Télécommunication et les situations des existants mensuelles des existants réels
émanant des Agences et des Services Centraux. Il s’agit essentiellement du
rapprochement des deux situations, (confrontation du solde comptable avec le solde
extracomptable).
Pour effectuer ces tâches dans les meilleures conditions, il faut établir une note dans
chaque cas où il y a un problème de retard ou autre.
En effet, mensuellement, le service comptabilité général reçoit :
►Avant le 10 du mois suivant, l’inventaire des existants à déclarer par les
agences, les directions régionales et les services centraux. Ces situations devront
obligatoirement comporter la signature du chef d’agence ou du directeur régional ou
du responsable de la direction ainsi que celles des responsables directs précédée de
la mention « existants vérifiés et reconnus exacts » et le cachet de la structure
concernée. A défaut d’envoi de la situation des existants dans le délai de rigueur
(avant le 10), une note de rappel sera adressée à la structure concernée.
►Les situations comptables (ordinateur) provenant des services informatiques
relatives aux comptes généraux des différentes structures. Ce sont donc ces qui
serviront pour le rapprochement et l’analyse comptable. ?????
Le rapprochement est la confrontation entre la situation des existants de l’agence ou
du service central avec la situation comptable (ordinateur).
Au vue de cette confrontation, on peut déceler éventuellement des discordances qui
seront portées sur un état de rapprochement et qui fera par la suite l’objet d’une note
adressée à l’agence ou au service central en question pour régularisation, explication
et envoi des additifs nécessaires dans les 10 jours qui suivent la date d’envoi de la
dite note.
A défaut, une note de rappel sera adressée à l’agence.
Parmi les anomalies qui peuvent être détectées lors du rapprochement :
 Comptes non déclarés : ce sont des comptes généraux qui figurent sur la
situation comptable et qui n’ont pas été déclarés physiquement par l’agence
ou le service central.
 Comptes en différence : ce sont des comptes qui présentent des soldes en
différence entre le comptable et l’existant.
 Comptes non détaillés : certains comptes doivent être déclarés détaillés par
exemple :
Le compte 0434 recette escompte dont on exige le nom de la relation, le cédant,
date échéance et le montant.
- Les comptes 321et 327 sont déclarés par sous comptes client …etc.
 Comptes anormalement débiteurs : ce sont des comptes dont le solde est
normalement créditeur mais lors de rapprochement, il s’est avéré qu’ils
présentent un solde débiteur.
 Comptes anormalement créditeurs : ce sont des comptes dont le solde est
normalement débiteur mais lors de rapprochement, ces comptes présentent
des comptes créditeurs.
 Comptes fantaisistes : ce sont des comptes inexistants au niveau du plan
comptable de la BNA tel que 1105 081157, 1105 082151, 1106 081186, 1106
082183….
 Comptes non symétriques : le solde comptable au débit diffère du solde
comptable au crédit.
 Mauvaise Imputation : le montant de l’opération comptable est affecté à un
compte autre que le compte approprié.
2) Service Comptabilité générale :

 L’élaboration des Etats financiers :

Le Reporting des états financiers individuels porte sur l’établissement des états
financiers suivants :
*Etats financiers trimestriels (fin mars et fin septembre)
*Etats financiers intermédiaires (fin juin)
*Etats financiers de fin d’exercice (fin décembre)
Ces états permettent de classer à chaque période ses propres charges et produits
tout en respectant le principe de séparation des exercices.
Selon la norme NC21, les états financiers des établissements bancaires se
composent du:
 Bilan : Le bilan est composé d’actifs, de passifs et de capitaux propres .Ces
éléments sont présentés selon leur nature par rapport à l’activité bancaire et
leurs degrés de liquidité (du plus liquide vers le moins liquide).
 L’état des engagements hors bilan : l’état des engagements hors bilan
présente distinctement les passifs éventuels, les engagements donnés et les
engagements reçus.
 L’état de résultat : Il présente tous les comptes de charges et de produits.
 L’état de flux de trésorerie : Il vise à montrer l’effet des activités de la banque
sur ses ressources financières liquides.
 Les notes aux états financiers : Ils comportent les détails des informations et
analysent les montants des postes du bilan, de l’état de résultat et de l’état de
flux de trésorerie ainsi que des informations utiles aux utilisateurs tels que les
engagements et les passifs éventuels.
 Déclaration de la situation comptable périodique à la BCT :
Les banques et établissement financiers qui exercent leurs activités en Tunisie
sont tenus d’adresser à la Banque Centrale de Tunisie des documents
périodiques (mensuels, trimestriels) retraçant en cours d’année, leur situation
active et passive et fournissant divers renseignement nécessaires, tant à la
surveillance du respect de la réglementation, qu’à l’information des autorités
monétaires.
Ils doivent également transmettre leur bilan, compte pertes et profits et autres
états annuels.

I- Déclarations mensuelles :
-Avant le 10 de chaque mois, la BNA est tenue d’adresser à la BCT la situation
résumée des emplois et des ressources du mois précédent.

-Les documents mensuels doivent parvenir à la Banque Centrale de Tunisie au


plus tard le 25 du mois suivant l’arrêté de la situation. Ces documents
comprennent notamment :

- La situation mensuelle comptable retraçant les avoirs, les dettes et


les engagements en hors bilan en dinars et en devises de
l’établissement à l’égard des résidents et des non-résidents.
- La ventilation par agents économiques des ressources collectées
auprès de la clientèle.
- Les déclarations à la Centrale des Risques. La méthodologie des
déclarations individuelles à la Centrale des Risques fera l’objet
d’une publication d’une circulaire à part.

Les banques doivent constituer sous forme de dépôts non rémunérés auprès de la
BCT, une réserve sur l’assiette constituée par les dépôts qu’elles collectent en dinars
à l’exception des comptes d’épargne logement, des comptes d’épargne projet et des
comptes d’épargne investissement, à laquelle s’ajoute le cas échéant, l’insuffisance
constatée pour le respect du ratio de liquidité. On remarque que les taux applicables
pour l’élaboration de la réserve ont été modifiés par la circulaire BCT N° 2008/20 du
30/09/2008, ils sont devenus comme suit :

- 10% de l’encours des dépôts à vue, des autres sommes dues à la clientèle, des
certificats de dépôts dont la durée initiale est inférieure à 3 mois et de l’insuffisance
constatée pour le respect du ratio de liquidité au titre du mois considéré.
- 1% des comptes spéciaux d’épargnes dont la durée initiale est inférieure à 3 mois.
- 2% des autres comptes d’épargne, des comptes à termes, bons de caisse, autres
produits financiers et de certificats de dépôts dont la durée initiale est comprise entre
3 mois et 24 mois et zéro % pour les autres.
- Cette même déclaration mensuelle est envoyée également au Ministère des
Finances à l’exception de la déclaration de la réserve obligatoire.
-Il est à remarquer que, outre les déclarations BCT, ce service est tenu
d’adresser mensuellement à la Direction Trésorerie, la réserve obligatoire théorique
et le ratio de liquidité et au Ministère des Finances la situation BCT du 25 ainsi que
les annexes.

II- Déclarations trimestrielles :


Les documents trimestriels doivent parvenir à la Banque Centrale de Tunisie au plus
tard 45 jours après l’arrêté de la situation. Ces documents comprennent notamment :
- La ventilation des concours à l’économie par agent économiques.
- La ventilation des ressources spéciales et des crédits sur ressources
spéciales.
- Les emplois, les ressources et les engagements sur la base des
capitaux moyens (a).
- Les emplois, les ressources et les engagements selon la durée restant
à courir (b).
- L’arrêté trimestriel du compte pertes et profits.
- L’état nominatif des arriérés de paiement par ancienneté.
- L’état des recouvrements.
- Les états destinés à la surveillance du respect des ratios de couverture
et de division des risques.
III- Déclarations annuelles :
Les documents annuels comprennent notamment :
- Bilan annuel avant et après répartition des bénéfices
- Bilan résumé
- compte de pertes et de profits
- Répartition des résultats
- portefeuille – titres
- Emplois, ressources et engagements sur la base des capitaux moyens.

 Déclaration de l’IS et des acomptes provisionnels :


Il s’agit de la déclaration annuelle de l’impôt sur les bénéfices réalisés par la banque
durant l’exercice comptable. La déclaration trimestrielle des acomptes provisionnels
constitue une avance sur l’impôt sur les bénéfices. Le taux d’imposition pour les
banques est de 35% appliqué sur le résultat imposable.

IS à payer = IS due – Acomptes provisionnels – RAS supportées


Le résultat imposable est calculé à partir du résultat brut comptable, auquel on
ajoute les charges non déductibles, et on retranche les produits déductibles.

Le résultat fiscal est déterminé comme suit :


Résultat net de l’exercice
+ Réintégrations des charges non déductibles (exemple : amendes et pénalités,
dons et subventions non déductibles, provision pour risques divers, timbre de
voyage, créances abandonnées.)
- Déductions (Exemple : produits qui ne sont pas admis en déduction du bénéfice
tels que les dividendes, les plus-values sur vente de titres cotés en bourse…etc.)
= Résultat corrigé.
- provisions pour créances douteuses
- provisions pour dépréciation des titres
= Résultat Fiscal
- Dégrèvements fiscaux (réinvestissements exonérés)
= Résultat Imposable (Doit être arrondi au Dinar inférieur)

Section 2 : Division du contrôle comptable :

D’après la circulaire BNA N° 2001/84 du 27/08/2001, la division du contrôle


comptable est subdivisée en deux services :

 Service Suivi des comptes de liaisons

 Service contrôle comptable

 Service contrôle des comptes de liaisons :

Contrôle du compte inter-sièges :

Ce service a pour principal objectif de contrôler les comptes de liaisons (inter-


sièges) entre deux structures différentes, d’analyser les suspens dégagés et de
s’assurer de leur apurement afin que ces comptes soient toujours soldés.
Selon la circulaire BNA n° 2002/45 du 09/07/2002 relative aux écritures de liaison,
le compte inter-sièges est composé de 13 caractères numériques :
►Les trois premiers caractères indiquent l’indice de la structure émettrice
►Les quatre caractères suivants indiquent le compte de liaison (1104)
►Le reste (6 caractères) indique le sous compte.
Le rapprochement du compte inter-sièges se fait en deux étapes, un rapprochement
automatique et un rapprochement manuel
A-1) Le rapprochement automatique :
Ce rapprochement est fait au niveau de la Direction Informatique. En effet, à ce
niveau, toutes les opérations inter-sièges sont centralisées et confrontées les unes
des autres. Le système informatique élimine tout couple d’opération ayant le même
montant, la même référence et de signes contraires.
Une fois terminée, une liste des suspens inter-sièges (première édition) éditée et
envoyée à la Direction de la Comptabilité pour l’analyse et le suivi des suspens
fictifs, des suspens réels, des cas de chevauchements et les opérations en cours
d’affectation.
A ce propos, il est à noter que la liste des suspens inter-sièges éditée pour la
Direction de la Comptabilité, comprend :
●Date de l’opération
●Code de l’opération :
Il est composé de deux chiffres indiquant la nature de l’opération.

●Montant de l’opération :(Débit et Crédit)


●Référence de l’opération

A-2) Le rapprochement manuel :


La mission de ce service se présente comme suit :
►Une mission de rapprochement
► Une mission d’apurement
► Une mission de contrôle
a) La mission de rapprochement :
A partir de la liste des suspens « inter-sièges », on procède à la distinction entre
suspens fictifs et suspens réels.
Les suspens fictifs vont faire l’objet d’une mission d’apurement.
Les suspens réels vont faire l’objet d’une mission de contrôle.
b- mission d’apurement :
Les suspens identifiés comme étant fictifs seront éliminés de l’état des suspens et ce
en saisissant sur le système informatique les numéros d’enregistrement y afférents.
Une fois éliminés, il y aura une deuxième édition de l’état des suspens faisant
ressortir les suspens réels qui vont faire l’objet d’une mission d’apurement et de
contrôle ainsi que les opérations en cours d’affectation c'est-à-dire dont l’affectation
se réalise le mois suivant telles que les opérations de portefeuille nécessitant un
contrôle avant leur comptabilisation aux comptes portefeuille qui sont gérés par la
Direction de la Trésorerie.
c- mission de contrôle :
Cette mission consiste à l’étude et l’analyse des suspens réels qui ont été
dégagés sur un état récapitulatif. Aux cours de cette analyse on fait recours aux
pièces comptables appropriées et aux circulaires régissant les différentes opérations,
et ce pour étudier les causes de ces anomalies.
Service du contrôle comptable :
A. Contrôle des comptes de charges et de produits :

Il s’agit de deux types de contrôle :


* Un contrôle général des comptes de résultat.
*Un contrôle systématique des comptes de résultat.

1) Le contrôle général des comptes de résultat :


Une liste de contrôle des comptes de produits et des charges provient
mensuellement du service informatique. Cette liste regroupe les mouvements
touchant le débit des comptes de produits et le crédit des comptes de charges par
indice.
Le contrôle consiste à vérifier sur le système d’archivage électronique
« STARFIND » s’il s’agit de cas d’annulation, sinon une note est adressée à la
structure initiatrice pour éclaircissement.
Parmi les opérations qui peuvent débiter les comptes de résultat on peut citer :
●Des ristournes suite à un remboursement anticipé.
●Des réajustements du cours de change.
●Des régularisations d’écritures précédentes (cas d’annulation d’opération)
Il est à remarquer que seuls les montants qui sont supérieurs à 500 DT subissent un
contrôle spécifique.
2) Le contrôle systématique des comptes de résultat :
Ce contrôle consiste à vérifier quelques comptes de charges et les comptes
pertes et profits exceptionnels à partir de l’état de contrôle envoyé mensuellement
par la direction informatique.
Parmi ces comptes on peut citer :
**2113.2113.65 « Profits exceptionnels »
**2113.2113.71 « Profits sur exercices antérieurs »
**2114.211408 « Pertes exceptionnelles »
**2114.2114.62 « Pertes sur exercices antérieurs »
**2144.2144.44 « Jardins d’enfant »
**2144.2144.46 « Colonies de vacances ».
**2144.2144.48 « Activités culturelles ».
**2144.2144.52 « Aides sociales exceptionnelles ».
**2144.2144.54 « Frais de timbre de voyages ».
**2164.2146.70 « Frais divers »
**2150.2150.06 « Taxes diverses ».

Il ya lieu de consulter les journées comptables pour extraire les pièces justificatives
afin de contrôler la régularité des opérations et éventuellement, contacter l’Agence
pour plus d’informations ou de régularisation.
Outre le contrôle général et le contrôle systématique, au niveau de ce service
on contrôle aussi les variations des comptes de résultat, les comptes fantaisistes, et
le compte inter banques (0197)

a) Contrôle des variations des comptes de résultat.


Ce contrôle consiste à consulter l’état de variation des comptes des produits et
de charges qui enregistre le solde des ces comptes par agence et pendant deux
mois. Cet état provient mensuellement du service informatique et fait apparaître les
variations enregistrées par rapport au mois précédent.
Si la variation d’un compte de produit est excessive, il y a lieu de se renseigner sur
les causes et ce, en se référant soit au relevé de compte soit à la journée comptable
afin de voir le détail des opérations qui ont contribué à cette variation. Même chose
pour les comptes de charges, toute variation importante doit faire l’objet d’une
analyse de la part de l’agent contrôleur.
b) Contrôle des comptes fantaisistes :
Mensuellement, une liste des comptes fantaisistes provient du service
informatique, qui englobe les comptes qui sont soit inexistants (suite à une faute de
saisie) soit nouveaux mais ne figurent pas dans le plan comptable (faute de mise à
jour).

Dans ces cas on demande à la structure initiative de régulariser l’opération.

B. Contrôle des comptes de placements :

L’opération de placement consiste à bloquer une certaine somme d’argent sur ordre
écrit du client pour une durée bien déterminée moyennant un taux de rémunération
fixé dès la souscription.
Au niveau de ce service, toutes les situations des placements qui génèrent des
intérêts servis d’avance, à servir, perçus d’avance et à percevoir sont tenues sur
EXCEL dans un objectif de contrôler le calcul de ces intérêts et les retenues à la
source y relatives.
Mensuellement et avant le 28 de chaque mois, le service contrôle comptable est
tenu de déclarer et de verser les retenues à la source sur intérêts faites par la
banque sur les différents placements à la recette des Finances. Le taux de ces
retenues est de 20%.
Les différents types de placement sont :
● Bons de caisse et comptes à terme
● Comptes d’épargne
● Bons de trésors assimilables (BTA)
● Certificats de dépôt
● BNA placement
●Bon de trésors cessibles à court terme
(BTCA)
► Pour les certificats de dépôt, BNA placement et les BTCA la gestion se fait au niveau
de la Direction de la Trésorerie qui envoie mensuellement une disquette comportant
toutes les informations relatives à ces placements ainsi que les retenues effectuées
par les structures concernées.
D’autre part, la Direction Informatique envoie mensuellement une liste de
variation pour les retenues et les intérêts et une liste de contrôle.
La mission de ce service consiste, pour ces types de placement, à comparer les
retenues au niveau de la disquette à la liste de variation et toute différence constatée
va être analysé à partir de la liste de contrôle (elle est plus détaillée que la liste de
variation). Si cette différence n’est pas expliquée par la liste de contrôle, une
correspondance est envoyée à la Direction de la Trésorerie afin de fournir les
additifs nécessaires.

Durée de souscription :
Durée >ou = à 90 jours et < à 5 ans

Type de contrat :
 Contrat intérêts payables d’avance :

I =ctn / (36000 + tn)

avec :
I =montant des intérêts
c =montant du placement
t =taux d'intérêt de la période de placement
n =nombre exact de jours, allant du lendemain de la souscription au
jour de l'échéance inclus.
 Contrat intérêts payables annuellement à terme échu

I =ctn / 36000

► Pour les Bons de trésors assimilables, le contrôle se fait annuellement, seule la


déclaration de la retenue est mensuelle. Elle est faite sur la base de la liste de
variation.
Il est à noter que la gestion des BTA relève de la Direction de la Trésorerie et de
la Direction du Marché Financier.

Durée de souscription :
Durée = 2 ans et multiple d’année

Type de contrat :
 Contrat intérêts payables annuellement

Prix de vente affiché si montant < à 20 000 DT


Prix négociable si montant > 20 000 DT
Coupon annuel : un taux fixe (selon la souche) est appliqué au nominal pour
déterminer le montant annuel des intérêts

► Pour les Bons de caisse et les comptes à termes, le contrôle consiste à


confronter la liste de variation à la transmission et toute différence sera vérifiée à
partir de la liste de contrôle.
Type de contrat :
 Contrat intérêts payables d’avance

Les intérêts payables d'avance des bons de caisse sont calculés selon la
méthode de l'intérêt rationnel (ou calcul en dedans) en appliquant la formule
suivante :

I =ctn / (36500 + tn)

 Contrat intérêts payables à terme échu

Les intérêts à terme échu sont calculés sur la base d'une année de 365 jours
en appliquant la formule suivante:

I =ctn / 36500

Durée de souscription :
90 J< D< 60 mois

Les différents cas de différences peuvent être :


● Transmission incomplète
● Intérêt partiel ne parvient pas dans la transmission
● Remboursement anticipé
Pour ces cas on doit revenir à l’encours pour plus de détail.
En conclusion, toutes les retenues sur intérêts versées à la recette des Finances
au cours de l’année doivent êtres égaux à la retenue sur intérêt annuelle déclarée à
travers la déclaration de l’employeur.
D. Déclaration de la TVA et des R.A.S :
 La R.A.S :
C’est une autre forme d’avance sur impôt liquidé au profit du trésor sous forme de
retenue effectuée par la BNA afin de réduire au maximum les tentatives de fraude
fiscale et de permettre au contribuable de s’acquitter de sa charge fiscale d’une
façon étalée dans le temps. Ceci est confirmé par la section première de l’article 52
du code de l’IRPP et l’IS « l’impôt sur les sociétés et les personnes physiques font
l’objet d’une retenue à la source … ». Comme la plupart des personnes morales
assujetties au régime réel, la BNA est engagée de déduire mensuellement et avant
chaque 28 du mois la RAS sur les produits bancaires qui y font l’objet.
 La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :

La TVA est un impôt indirect sur les dépenses de consommation. Elle est payée
par le consommateur et collectée par les entreprises qui participent au processus
de production et de commercialisation.

La déclaration de la TVA est une déclaration mensuelle qui doit se faire avant le 28
du mois suivant.

Le montant à payer = (total des Commissions taxables*19%)- Retenues à la source


sur TVA

La base taxable de la TVA est le montant des commissions taxables du mois. Le


taux de taxation est de 19%.

Section 3 : Division Comptabilité Clientèle :

Selon la circulaire n°2001/84, relative à l’organisation de la Direction Centrale de


la Comptabilité du Marché Financier et des Filiales et Participations, cette division se
compose de deux services :
 Service Réclamation.

 Service Comptabilité Clientèle.

 Service réclamation Clientèle :

 Service réclamation :
1-Suivi et études des réclamations des clients :

Le client peut réclamer toute opération enregistrée sur le relevé du


compte ainsi qu’une copie de relevé tout en s’engageant à supporter les frais.
Cette réclamation peut être directe ou indirecte c'est-à-dire par l’intermédiaire des
agences ou directement à ce service.
Elle peut être faite par une simple demande comportant les informations suivantes :
 Le numéro du compte.
 Le nom du client.
 L’adresse du client.
 L’objet de la réclamation.
 La date de l’opération et le montant.
Ainsi, tout client de la BNA qu’il soit une personne physique ou une personne
morale peut réclamer la justification d’une ou de plusieurs opérations enregistrées
sur ses relevés de compte ainsi que ses échelles d’intérêts.
2-Suivi et études des réclamations des services centraux :
Dans certains cas, les services centraux réclament des documents relatifs
à une relation. C’est le cas par exemple de la Direction des Affaires Juridiques lors
des litiges avec la clientèle.
autoriser l’agence à restituer l’excédent au client qui s’engage à restituer le montant
dans le cas où il y aura une autre réclamation justifiée.

 Service comptabilité Clientèle :

a) Contrôle des dates de valeurs :

La date de valeur c’est la date à partir de laquelle les intérêts commencent à courir.
Ces dates doivent donc être contrôlées minutieusement pour s’assurer de leur
régularité. Des erreurs au niveau de ces dates peuvent fausser le calcul des intérêts
débiteurs ou créditeurs et léser les intérêts de la Banque.

b) L’établissement des échelles d’intérêt :

Ce service s’occupe de la détermination de l’échelle d’intérêt des comptes courants


pour la clientèle de la banque une fois par trimestre, et après avoir contrôler les
dates valeurs. Le calcul de l’échelle d’intérêt est informatisé. Il s’agit essentiellement
de calculer les intérêts débiteurs, les intérêts créditeurs et les commissions y
relatives.

c) Les Agios Réservés :

C’est un compte spécial où sont logés les agios relatifs aux créances classées de
certains clients de la BNA. Le choix des clients sur lesquels porte ce traitement se
fait par le comité de suivi et de la coordination des opérations de recouvrement avec
le commissaire aux comptes qui classe les clients de la BNA en 5 classes (0, 1, 2, 3,
4) selon le degré de leur solvabilité et cela après étude approfondie de ses
engagements avec tout le système bancaire et la BNA.
La reprise de la totalité ou une partie des agios réservés se fait en deux cas :
-Soit le client a payé par ses propres moyens.
-Soit à procéder à une reprise de la totalité ou une partie des agios conformément à
une décision émanant de la Direction générale
Chapitre 3 :
L’aspect fiscal
dans le secteur
bancaire

Introduction : La fiscalité s'impose comme une préoccupation majeure de l'Etat et


des Entreprises. Depuis le début du 20ème siècle, l'impôt est la source principale de
financement de l'Etat et l'instrument essentiel de la politique économique et sociale
des pays à travers le monde. L'impôt permet de couvrir les dépenses publiques et
d'assurer une certaine redistribution de la richesse pour maintenir la paix sociale et
favoriser le développement humain.
Parmi les impôts dus, on trouve l’impôt sur les sociétés qui est unique et global, qui
frappe l’ensemble des bénéfices réalisés par les sociétés de capitaux et les autres
personnes morales qui leur sont assimilées sur le plan fiscal.

La fiscalité bancaire est composée de diverses branches qui peuvent être


regroupées en trois grands ensembles : l’impôt direct, l’impôt indirect et les autres
impôts et taxes.

Dans cette partie, on développera ces trois grands ensembles sur le plan théorique
au sein de la BNA.

Section 1 : Impôts directs :


Ce sont les impôts établis directement à la charge de celui qui en supporte le
prélèvement, qu’il soit une personne physique ou morale, imposant le capital ou le
revenu. Il est périodique et fait généralement l’objet d’un recouvrement par voie de
rôle. Les impôts directs contiennent l’impôt sur les sociétés, les acomptes
provisionnels et les retenues à la source.
1) L’impôt sur les sociétés :
 Champ d’application :
Étant une personne morale, la BNA doit payer l’impôt sur les sociétés en se référant
à l’article 45 section première du code de l’IS et de l’IRPP qui dispose que « sous
réserve des dispositions de l’article 4 du présent code, l’impôt sur les sociétés
s’applique aux sociétés et autres personnes morales ci-après désignées, quel que
soit leur objet, exerçant leur activité en Tunisie :
Les établissements publics et les organismes de l’Etat, des gouvernorats et des
commerces à caractère industriel et commercial jouissant de l’autonomie
financière…»
 Bénéfices soumis à l’impôt :
Selon l’article 47 et 48 du code de l’IS et l’IRPP, le résultat imposable (ou résultat
fiscal) est déterminé à partir du résultat comptable arrêté conformément à la
législation comptable des entreprises. Néanmoins il convient d’apporter à ce résultat
comptable des rectifications extracomptables tenant compte de l’incidence des
règles fiscales prévues par la législation fiscale en vigueur et notamment la
législation régissant les avantages fiscaux.
Ces rectifications extracomptables sont faites à l’aide d’un « tableau de
détermination du résultat fiscal » appelé couramment « décompte fiscal » que la
banque est tenue de joindre à sa déclaration annuelle de l’impôt sur les sociétés.

La détermination de la base imposable :


 Les réintégrations : ce sont une neutralisation de l’effet d’une charge
comptable sur le résultat fiscal. Il s’agit de :
-Amendes et pénalités : c’est la sanction subie par la banque en cas de
paiement tardif de ses impôts et taxes.
-Dons et subventions non déductibles : Ce sont des aides financières
accordés à des gens qui ont rendus des services à la banque (facteur… etc).
-timbres de voyage : cette taxe est due par la banque à l’occasion de chaque
voyage de son personnel à l’étranger.
-réception et restauration excédentaire (qui excède 20.000,000)
-Créances abandonnées : c’est la somme abandonnée par la banque puisque
ses débiteurs ne peuvent plus honorer leurs engagements.
-Les charges diverses : ce sont des charges engagées par la banque au profit
de son personnel (les tickets restaurants, les bons de fêtes).

 Les déductions : certains produits ouvrent droit à des déductions du résultat


comptable brut. Elles se traduisent par :
-les dividendes : ce sont les revenus des actions détenus par la banque dans
son portefeuille titres.
-plus-values sur titres : ce sont les gains réalisés lors de la vente d’actions par
la banque
-reprises de provisions pour risques et charges : Il s’agit d’annulation des
provisions constituées lors des exercices précédents
 Provisions pour créances douteuses : ce sont des provisions annuelles
constituées pour constater les risques de non paiements des échéances par
les clients.
 Provisions pour dépréciation de titres : sont la constatation comptable d’un
amoindrissement de leur valeur résultant de causes dont les effets ne sont
pas jugés irréversibles.
 Les dégrèvements fiscaux :
Ce sont des bénéfices réinvestis dans la souscription au capital de SICAR
(régis par le code d’incitations fiscales) ou placés auprès d’elle. La BNA doit
justifier son exonération par une attestation d’engagement et une attestation
de libération du montant réinvesti délivrées par la SICAR.
 Taux de l’IS :
Pour le calcul de l’impôt sur les sociétés, le taux à appliquer est de 35%.

 Le délai de paiement :
En tant qu’entreprise soumise à l’impôt sur les sociétés, la BNA est tenue de
déposer une déclaration annuelle de résultats et ses annexes à l’administration
fiscale dans un délai qui ne dépasse pas le 25/03/N+1 par voie de télé déclaration
(internet) en attendant la liquidation définitive qui ne doit pas dépasser le 25/06 de la
même année.
2) Les acomptes provisionnels :
Ce sont des avances payées par la banque au cours de l’exercice d’imposition en 3
échéances dont le montant de chacune est égal à 30% de l’impôt sur les bénéfices
de l’exercice précèdent. Le paiement des acomptes provisionnels est effectué avant
le 28/06, 28/09, 28/12 de chaque année conformément à l’article 51 du code de l’IS
et de l’IRPP. En rappelant que le contribuable doit déposer sa déclaration dans les
délais impartis afin d’éviter le paiement des pénalités de retard.
Exemple : Si l’IS de l’année 2014 a été de 1.000.000,000dt, les acomptes
provisionnels sont calculés comme suit :

 Le 28 juin 2015 : 1.000.000.000dt * 30% = 300.000.000dt

 Le 28 septembre 2015 : 1.000.000.000dt * 30% = 300.000.000dt

 Le 28 décembre 2015 : 1.000.000.000dt * 30% = 300.000.000dt

3) Retenue à la source :
C’est une autre forme d’avance sur impôt liquidée au profit du trésor sous forme de
retenue effectuée par la BNA afin de réduire au maximum les tentatives de fraude
fiscale et de permettre au contribuable de s’acquitter de sa charge fiscale d’une
façon étalée dans le temps. Ceci est confirmé par la section première de l’article 52
du code de l’IRPP et l’IS « l’impôt sur les sociétés et les personnes physiques font
l’objet d’une retenue à la source … ». Comme la plupart des personnes morales
assujetties au régime réel, la BNA est engagée de déduire mensuellement et avant
chaque 28 du mois la RS sur les produits bancaires qui y font l’objet.

 La retenue à la source au taux de 20%:


Ce taux s’applique sur les revenus de capitaux mobiliers engendrés par les divers
placements, ainsi que les intérêts servis sur les comptes d’épargne. Il s’agit de :
 Certificats de dépôt
 Compte à terme
 Bons de caisse
 Bon de trésor à court terme
 Bon de trésor assimilable :
 Le Billet de trésorerie

La retenue à la source s’applique aussi sur les jetons de présence accordés aux
membres du conseil d’administration de la banque.

 La retenue à la source au taux de 15% :


Cette retenue est applicable sur :
 Les honoraires: Ce sont les rétributions des personnes exerçant des
professions libérales dans lesquelles l’aspect intellectuel est dominant,
même si l’activité se trouve être organisée sous la forme de sociétés de
capitaux, comme pour les huissiers notaires et les avocats.
 Les commissions : ce sont la contrepartie des opérations réglées que reçoit
un intermédiaire ayant la qualité de commerçant qui agit au nom du mandant
pour réaliser des actes réputés commerciaux.
 Les courtages : rémunèrent les courtiers ou intermédiaires de commerce qui
s’entremettent entre deux personnes pour réaliser différentes transactions
entre des personnes différentes.
 Les loyers : Ce sont les rémunérations la location d’une chose mobilière ou
immobilière y compris les fonds de commerce.
 La retenue à la source au taux de 1.5% :
La RS est calculée sur des montants payés au titre des marchés conclus avec les
personnes morales et les personnes physiques soumises à l’impôt sur le revenu
selon le régime réel.
Cette retenue s’applique sur les montants égaux ou supérieurs à 1000 D y compris la
taxe sur la valeur ajoutée payée par l’Etat, les collectivités locales et les
établissements et entreprises publiques au titre de leurs acquisitions de
marchandises, matériels, équipements et de services.
Section 2 : Impôts indirects :
Un impôt indirect est une contribution fiscale perçue par le trésor public. Elle est
supportée par le contribuable mais versée par une tierce personne. L’impôt est en
principe associé à une opération d’achat du bien ou du service. L’impôt indirect le
plus important est la TVA.
1) La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) :

La TVA est un impôt indirect sur les dépenses de consommation. Elle est payée
par le consommateur et collectée par les entreprises qui participent au processus
de production et de commercialisation. Le montant de la taxe est proportionnel au
prix de vente hors taxe (HT).

Il y a deux types de déclaration de la TVA, une déclaration mensuelle et une


déclaration annuelle.
 Déclaration mensuelle :

La déclaration de la TVA est une déclaration mensuelle qui doit se faire avant
le 28 du mois suivant. La TVA à payer mensuellement est calculée comme
suit :

(Total des commissions taxables *18%) - TVA déductible – RAS sur TVA

 La TVA collectée du mois à déclarer est égale à 18% de la somme des


commissions taxables dudit mois.

N.B :
 TVA à payer : commissions taxables * 18%.

 TVA théorique : commissions en suspension * 18%.

 Chiffre d’affaires Hors Taxe : se sont les intérêts et les commissions qui
sont comptabilisés hors TVA.

 Les commissions taxables sont: les commissions sur virement, les


commissions sur encaissement chèques, les commissions sur certification
de chèques, les commissions sur recherches de documents….etc.

Les commissions non taxables sont celles qui ne sont pas soumises à la TVA, à
savoir les commissions perçues sur change manuel ; les commissions sur bons de
trésor négociables ; les commissions perçues sur retraits et versements en devises,
etc.…
 Les commissions non taxables ne sont pas assujetties à la TVA vu que leurs
bénéficiaires disposent d’attestations d’achats en suspension de la TVA
délivrées par l’administration fiscale.

Donc, on va présenter les différents taux de la TVA :

La classification des tableaux Taux de la TVA Nature de l’opération

«A» _ Les opérations exonérées


«C» 18% Les opérations portant sur
des biens et des services
non soumis à un autre
taux.
« B bis » 12% Les opérations qui
produisent des activités et
des services.

«B» 6% Les opérations portant sur


des biens et des services
repris au tableau B.

 Déclaration annuelle :

Il s’agit de la déclaration du mois de décembre, qui doit être faite au plus tard le
28/01/N+1. On l’appelle liquidation de la TVA.
On va comparer le total du compte comptable TVA collectée à la TVA à payer
(calculée sur le total des commissions taxables * 18%).
• Si TVA collectée > TVA à payer → excédent de TVA.
Le surplus de TVA collectée sur la TVA à payer est reversé à l'État.
• Si TVA collectée < TVA à payer → déficit de TVA.
Dans ce cas, c’est la TVA à payer qui est prise en compte pour la liquidation de la
TVA de l’année.
Pour liquider la TVA, le calcul se fait ainsi :
TVA dû à l’Etat = TVA collectée – (TVA déductible + retenue à la source sur TVA +
les acomptes versés pendant toute l’année).
Les acomptes versés pendant toute l’année en matière de TVA, sont les
montants de la TVA payée lors des déclarations mensuelles d’une même année au
profit de l’Etat.

 Si la TVA annuelle est supérieure à la TVA déjà liquidée mensuellement, la


BNA doit payer le reliquat.

Si la TVA annuelle est inférieure à la TVA déjà liquidée mensuellement, dans ce cas
la BNA ne paye rien et la banque bénéficie d’un crédit de TVA reportable sur
l’exercice suivant.
 La déductibilité de la TVA :
C’est une déductibilité partielle qui est calculée sur la base de la TVA facturée à
laquelle on applique un taux qui est déterminé une fois par an.
La TVA déductible est calculée comme suit :
La somme de la TVA facturée à la banque * le taux de déductibilité de la TVA car
la banque n’a pas le droit de déduire la totalité de la TVA (il s’agit d’un assujetti
partiel).

Le taux de déductibilité est déterminé comme suit :


Commissions taxables + commissions en suspension + TVA théorique
(CA HT + TVA à payer) + TVA théorique

La TVA théorique est calculée sur les commissions non taxables au taux de 18%,
mais ne fait pas l’objet de paiement.
 La retenue à la source sur TVA est égale à 50% de la TVA sur les
montants facturés qui dépassent 1000 DT TTC. Pour qu’elle puisse être
déduite, chaque retenue doit être matérialisée par un certificat de
retenue à la source de la TVA pour la justifier.

Section 3 : les autres Impôts :


 TCL (Taxe sur les Collectivités Locales) :

C’est une taxe au profit de la municipalité qui comprend la taxation des immeubles
d’habitation, la taxation des terrains à bâtir, la taxe sur les entreprises à caractère
commercial ou professionnel. En effet, la banque est tenue de payer la TCL sur
l’ensemble de ses locaux contrairement à certaines sociétés non domiciliées en
Tunisie et les établissements touristiques soumis à la taxe hôtelière, qui sont
exonérées.

La TCL est due au taux de 0.2% du chiffre d’affaires brut local avec un minimum
d’impôt égal à la taxe sur les immeubles bâtis dû au titre des immeubles exploités
dans le cadre de l’activité de l’établissement calculé sur la base de 5% de prix de
référence par mètre carré construit pour chaque catégorie d’immeubles multiplié par
la superficies couverte, avec un maximum annuel de 100000 par entreprise (décret
n° 2006-3360 au 25/12/2006).

La TCL est payée au vu d’une déclaration mensuelle dont le dépôt intervient durant
les 28 premiers jours du même mois.

A la fin de chaque année, les communes notifient la charge réelle à supporter et sur
cette base, la banque la règle en cas d’insuffisance, sinon en cas d’excès elle sera
considérée comme un crédit d’impôt payé d’avance.
 article 16 code de droit et procédures fiscaux : La banque doit communiquer
aux agents de l’administration fiscale sur demande écrite et pour
consultations sur place les registres, la comptabilité, les factures ainsi que
les listes nominatives de leur clients et fournisseurs comportant les montants
des achats et des ventes de marchandises, de services et de biens
effectués avec chacun d’eux, et ce, dans un délai ne dépasse pas 30 jours
à compter de la date de la notification de la demande.

 Article 17 code de droit et procédures fiscaux : La banque est tenue de


faire parvenir aux agents de l’administration fiscale sur demande écrite des
numéros et la date d’ouverture et clôture de chaque compte au nom des
personnes physiques ou personnes morales.

La banque est tenue de fournir sa réponse dans un délai qui ne dépasse pas 30
jours à compter de la notification de la requête.

 Article 37 code de droit et procédures fiscaux : Dans le cadre des


opérations de vérification fiscale, une demande par écrit est reçue de
l’administration fiscale pour des renseignements, éclaircissements ou
justifications. La BNA doit répondre dans un délai de 10 jours à compter
de la date de sa notification.

 TFP (Taxe de Formation Professionnelle) :

Cette taxe est destinée à la formation permanente et au perfectionnement du


personnel de l’entreprise.
Le code de travail tunisien (art.364 et 365) fait obligation à chaque entreprise de
payer une taxe de formation professionnelle (TFP) sur la masse salariale (au taux de
1% pour les entreprises manufacturières et de 2% pour le reste des activités
économiques). La BNA doit donc respecter les exigences de la loi.

 Assiette de la taxe :

La TFP fait l’objet d’une déclaration mensuelle sur la base du montant


global des traitements, salaires, et des avantages en nature.
 Taux de la taxe :

La taxe de la formation professionnelle est calculée au taux de 2% sur


la masse salariale brute pour le secteur bancaire
 Mode de paiement :

 Les 28 premiers jours du mois pour les personnes morales.

 FOPROLOS (Fonds de Promotion des Logements Sociaux) :

 Les personnes imposables :

La contribution concerne tous les employeurs publics ou privées à


l’exception des exploitants agricoles.
Les exploitants agricoles privés sont toutes personnes physiques et
personnes morales exerçant exclusivement dans le secteur agricole et
de pêche.

 Assiette :

La contribution est liquidée mensuellement sur la base du montant


global des traitements, salaires et toutes autres rétributions y compris
les avantages en nature.
 Taux du FOPROLOS :

Le taux de la contribution au profit du FOPROLOS est fixé à1%.


 Mode de paiement :

 les 28 premiers jours du mois pour les personnes morales.


Comptabilisation :

Débit : 6611 TFP


Crédit : 6612 FOPROLOS
Crédit : 437 Etat, autres impôts et taxes et Versements assimilés

Chapitre 4 : Cas pratiques

1er cas : Déclaration de l’impôt sur les sociétés


Le résultat brut comptable de l’année 2014 s’est élevé à 20.600.000,000. Il s’agit de
le porter sur le tableau de détermination du résultat fiscal de l’année 2014, et de lui
apporter les corrections d’ordre fiscales afin d’aboutir au résultat imposable.

Les charges suivantes sont donc à réintégrer (à ajouter) au résultat comptable


car l’administration fiscale les considère à juste titre non déductibles. Il s’agit de :
-amendes et pénalités 105.000,000
-dons et subventions non déductibles 100,000
-timbres de voyage 2.520,000
-Réceptions et restaurations excédentaires 12.980,000
-pertes non déductibles 90.000,000
-provisions pour risques divers 6.500.000,000
-provisions pour dépréciation de titres 7.500.000,000
-provisions pour créances douteuses 180.000.000,000
-créances abandonnées 130.000,000
Des déductions sont admises par l’administration fiscale au niveau du décompte
fiscal, ce sont :
- Reprises de provisions pour risques divers 2.800.000,000
- Reprises de provisions pour dépréciation de titres 1.500.000,000
- Dividendes 10.200.000,000

D’autres déductions sont admises et qui concernent :


- Provisions pour dépréciation des titres côtés 1.100.000,000
- Provisions pour créances douteuses 180.000.000,000

Enfin, l’administration fiscale accorde des avantages fiscaux pour les banques qui
participent au développement régional par l’intermédiaire des SICAR, et ce sous
forme de dégrèvements. Ces participations étant totalement déductibles, la BNA a
placé en 2014 dans sa filiale SICAR INVEST 12.000.000,000
Après toutes ces corrections accordées au résultat comptable, on peut
déterminer le résultat imposable qui servira de base au calcul de l’impôt sur les
sociétés.
Le tableau de détermination du résultat fiscal ci-après nous montrera les
différentes étapes de calcul.

tableau de détermination du résultat fiscal au 31/12/2013

montant
désignations
detail total
résultat brut comptable 20 600 000,000
réintégrations 194 340 600,000
amendes et pénalités 105 000,000
dons et subventions non déductibles 100,000
timbres de voyages 2 520,000
réceptions et restaurations excédentaires 12 980,000
pertes non déductibles 90 000,000
provisions pour risques divers 6 500 000,000
provisions pour dépréciation de titres 7 500 000,000
provisions pour créances douteuses 180 000 000,000
créances abandonnées 130 000,000
déductions 14 500 000,000
reprises de provisions pour risques divers 2 800 000,000
reprises de provisions pour dépréciations de titres 1 500 000,000
dividendes 10 200 000,000
résultat corrigé 200 440 600,000
provisions 181 100 000,000
provisions pour dépréciation de titres cotés 1 100 000,000
provisions pour créances douteuses 180 000 000,000
résultat fiscal 19 340 600,000
participation 12 000 000,000
résultat imposable 7 340 600,000
impot sur les bénéfices 2 569 210,000
résultat net de l'exercice 4 771 390,000

Calcul des acomptes provisionnels :

La base de calcul des acomptes provisionnels est l’impôt sur les sociétés (sur les
bénéfices) de l’année 2013 (N-1). Ce dernier s’est élevé à 2.100.000,000.

Le taux à appliquer étant de 30 %, donc les trois acomptes seront calculés comme
suit :
2.100.000,000 * 30%= 630.000,000

Les dates de déclaration de ces acomptes provisionnels sont :

- Le 28/06/2014 => 630.000,000


- Le 28/09/2014 => 630.000,000
- Le 28/12/2014 => 630.000,000

Le total des acomptes payées au 31/12/2014 s’élève à : 630.000,000*3 =


1.890.000,000

Il s’agit maintenant de liquider l’IS de l’année 2014 avant le 25/03/2015


(déclaration provisoire).

L’impôt sur les sociétés à régler :

2.569.210,000 – 1.890.000,000= 679.210,000

La liquidation de l’impôt sur les bénéfices se fait par internet (télé déclaration) sur
le site de l’administration fiscale. Le compte de la BNA tenu au niveau de la BCT
sera débité du montant de l’impôt payé.

2ème cas : Déclaration de la TVA

Au 31/01/2014, le total des commissions taxables s’est élevé à 4.800.000,000 DRS.


Le compte TVA déductible présente des mouvements débits de 6.300,000DRS et
des mouvements crédits de 300,000 représentant une annulation d’opération. Les
certificats de retenues à la source sur TVA accordés à la banque par les tiers
(locataires des immeubles de la BNA) se sont élevés à 2.000,000 DRS pour le mois
de Janvier 2014. Il s’agit maintenant de calculer la TVA à payer le 28/02/2014 pour le
compte du mois de Janvier.

Total des commissions taxables : 4.800.000,000


TVA correspondante au taux de 18% : 864.000,000 (A)

TVA déductible débit : 6.300,000


TVA déductible crédit : 300,000
Total 6.000,000 (B)

Retenues à la source sur TVA : 2.000,000 (C)

TVA à payer = (A) – (B) – (C)


864.000,000 – 6.000,000 – 2.000,000 = 856.000,000 DRS

Le tableau ci-après récapitule les TVA payées du mois de Janvier 2014 au mois de
Novembre de la même année.

Récapitulation des déclarations de la TVA du mois du janvier à novembre 2014

TVA
Commissions déductible RAS sur
taxables TVA (A) (B) TVA (C) TVA A PAYER (A)-(B)-©
JANVIER 4.800.000,000 864.000,000 6.000,000 2.000,000 856.000,000

FEVRIER 3.700.000,000 666.000,000 4.000,000 500,000 661.500,000

MARS 3.300.000,000 594.000,000 3.000,000 1.000,000 590.000,000


AVRIL 4.200.000,000 756.000,000 5.000,000 3.000,000 748.000,000

MAI 3.900.000,000 702.000,000 2.000,000 1.000,000 699.000,000

JUIN 4.900.000,000 882.000,000 2.500,000 1.500,000 878.000,000

1476.000,00
JUILLET 8.200.000,000 0 7.000,000 2.500,000 1466.500,000

AOUT 3.800.000,000 684.000,000 3.500,000 500,000 680.000,000

SEPTEMBR
E 4.100.000,000 738.000,000 5.500,000 3.500,000 729.000,000

1602.000,00
OCTOBRE 8.900.000,000 0 4.500,000 4.000,000 1593.500,000

NOVEMBR
E 3.800.000,000 684.000,000 8.000,000 5.000,000 671.000,000

Total 9572.500,000

Liquidation de la TVA 2014


Totaux des commissions 62.900.000,000
A déduire (les commissions non taxables)
-Commissions sur change manuel 2.200.000,000
-Commissions sur vente timbres de voyages 11.000,000
-Commissions sur opérations monétiques 330.000,000
-Commissions sur opération de change import 380.000,000
-Commissions sur opération de change export 36.000,000
-Commissions d’endos 23.000,000
-Commissions perçue sur assurance-vie Maghrebia 940.000,000
-Commissions perçue sur assurance-vie CTAMA 630.000,000
-Commissions sur cautions et avals 200.000,000

Total 2 2.550.000,000

Commissions taxables = Total des commissions – Total 2

62.900.000,000 – 2.550.000,000 = 60.350.000,000

TVA à payer = Commissions taxables *18%

60.350.000,000 * 18% = 10.863.000,000

 TVA collectée (compte 1107 110821) = 10.900.000,000

Excédent = TVA collectée – TVA à payer

10.900.000,000 – 10.863.000,000 = 37.000,000

Pour déterminer la liquidation de la TVA, il faut déduire du montant de la TVA


collectée (le compte 1107 110821) pendant toute l’année, les acomptes versés
pendant toutes l’année, la TVA déductible (le compte 1108 111128), et les retenues
à la source sur TVA de toute l’année.

Les acomptes se sont élevés à 9.600.000,000


La TVA déductible a été de 640.000,000
La totalité des retenues à la source sur TVA s’est élevée à 20.000,000

Calcul de la liquidation de la TVA


TVA collectée 10.900.000,000
- Acomptes versés 9.600.000,000
- TVA déductible 640.000,000
- Retenues à la source 20.000,000

Montant à liquider 640.000,000


Une fois la TVA payée par internet, on doit passer les écritures comptables
relatives à cette liquidation afin de solder tous les comptes qui ont été utilisés tout au
long de l’année (TVA collectée, RAS, les acomptes …)

Conclusion générale

Le rôle de la direction de la comptabilité dans le contrôle des opérations comptables,


les déclarations fiscales et l’établissement des états financiers périodiques est
fondamental dans la mesure où il garantit la fiabilité et la sincérité de toutes
informations comptables.

La BNA est assujettie à des impôts et taxes divers tels que l’impôt sur les sociétés,
la TVA, la TCL, le FOPROLOS et la TFP. Elle est tenue de payer mensuellement la
TVA à l’administration fiscale, trimestriellement les acomptes provisionnels et enfin
annuellement l’impôt sur les sociétés. Il est à remarquer l’absence d’un service
fiscalité qui regroupe toutes ces tâches d’ordre fiscal. La Banque gagnerait à
envisager la création d’une cellule fiscale surtout qu’elle est en train de se
réorganiser.

Lors de ce stage de trois mois et demi, j’ai pu mettre en pratique mes


connaissances théoriques acquises durant ma formation au CSFMT de Gammarth.
De plus, j’ai côtoyé de près le monde du travail. Ce stage a constitué pour moi une
bonne expérience dans la mesure où il m’a offert une préparation adéquate à mon
insertion professionnelle.

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