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Partie 1 Le contentieux
A- l’organisation judiciaire
ou de pleine juridiction
le requérant demande la reconnaissance d’un droit personnel comme droit de créance
souvent questions d’argent
le juge du plein contentieux dispose de pouvoirs plus étendus, saisis d’une demande dirigée
contre un acte administratif, il peut le réformer, le modifier ou y substituer une nouvelle
décision
il peut aussi condamner l’administration à des dommages et intérêts
ex : le contentieux électoral…
mesure administrative qui s’impose par la seule volonté de leur auteur sans le consentement
des concernés et qui modifie l’ordonnancement juridique
il faut un caractère décisoire, qui modifie ou refuse de modifier les droits et obligations des
bénéficiaires indépendamment de son consentement
il faut que ce soit pris par une personne publique, pris dans l’intérêt général et disposant de
prérogatives particulières, les PPP
ce sont des règles qui sortent du droit commun les PPP
une personne privée peut produire des actes administratifs lorsqu’il a la gestion d’un SP
administratif et inversement une personne publique peut aussi produire des actes qui ne
relèvent pas du droit administratif
cas pratique
lorsque le tribunal administratif notifie une requête, il ne fait en général pas de doute sur la
compétence du JA, en effet il s’agit d’une recevabilité d’ordre public examinée par le juge
avant la communication d’une requête à la partie adverse
si le juge relevait d’office que le requérant n’avait pas saisi l’ordre juridictionnel compétent, il
doit en principe rejeter la demande directement par ordonnance et ce sans notifier la partie
adverse
il n’est possible de saisir le JA que si l’administration a fait part de sa position (une décision
de refus), la requête doit obligatoirement être accompagnée d’une décision attaquée
une décision n’a pas forcément à être écrite ni expresse (même si dans les faits c’est surtout
ça)
RAPO : le requérant ne peut pas saisir directement le TA, il doit faire un recours préalable à
l’administration, il faut attendre le refus pour aller devant le TA
l’idée est de vérifier que le JA est bien compétent et dans le cadre de la procédure
poursuivie par le requérant
Est ce que les demandes du requérant, le juge peut les prendre?
le délai de recours n’est opposable à l’administré que quand les délais de recours sont écrits
dans la décision
si ya pas les voies et délais de recours, plus de délai de deux mois
jp CZABAJ pour des questions de sécurité juridique a posé une règle qui est de un an
maximum en délai
non lieu à statuer : si le recours a perdu son utilité, le juge le constate en prononçant un non
lieu à statuer
cette situation se produit notamment lorsque l’administration a donné satisfaction au
requérant en cours de procédure
deuxième cas pratique : recours mixte, c’est un REP et un recours de plein contentieux
déposé par un avocat, si recours indemnitaire obligatoire de la présence d’un avocat sinon
risque d’irrecevabilité
sur la compétence de l’acte : peut être soulevé directement par le juge lui même
la compétence cad que le requérant va soutenir que l’autorité administrative qui a pris la
décision ne disposait pas des prérogatives pour la prendre
en cas de vice sur la compétence attaquée, les conséquences : annulation de la décision
il y a vice de procédure lorsque l'administration n’a pas suivi une procédure demandée
le premier moyen qu’on voit : l’erreur de fait ou l’inexactitude matérielle des faits
il y a erreur de fait lorsque l’administration fonde sa décision sur des faits matériellement
inexacts
l’arrêt Dame Perrot en 1968 CE : lorsque l’administration a pris une décision pris sur des
faits véritable sauf un on peut se défendre en amenant que d’autres faits sont exacts →
neutralisation du motif inexact
l’erreur de droit : lorsque l’administration commet une erreur dans l’application d’un texte
juridique, soit qu’elle applique la mauvaise base légale, soit qu’elle interprète mal le sens de
la disposition légale
aussi erreur de droit lorsque le texte utilisé est illégal
le défaut de base légale peut être neutralisée en défense en demandant au juge l’application
d’une autre base légale = la substitution de base légale
erreur de qualification juridique des faits : aussi erreur d’appréciation ou erreur manifeste
d’appréciation
on va donc contrôler les motifs de la décision, pourquoi cette décision ? Est-ce les bons
motifs ?
le détournement de pouvoir est dans un but étranger de celui devant être visé
moyen rarement invoqué devant le tribunal car il faut le démontrer et assez compliqué
le requérant peut alléguer que la décision de refus dont il a fait l'objet ou la décision lui
relevant l’avantage, l’a été prise par l’autorité pour des intérêts autres ou personnels ou
avantagés des tiers
en pré contentieux on peut éviter plusieurs moments : le moment où le différend n’est pas
encore né et donc la décision administrative n’existe pas encore et le meilleur moyen
d’éviter une contestation sérieuse de la décision, c’est veiller à ce qu’elle soit légale
le deuxième moment : le moment où le différend est né, la décision existe déjà et fait grief et
son contenu peut être contesté par le destinataire de la décision
dès lors que le litige est né, l’administration disposera de plusieurs outils avant la phase
juridictionnelle comme le recours administratif
durant cette période l’administration peut revoir sa décision
toute décision administrative doit répondre au principe de légalité, il faudra donc veiller à ce
que la décision respecte la forme, (signature, motivation), la procédure et aussi le fond (la
bonne application de la règle de droit à la situation des administrés
hormi le contenu de l’acte il faudra aussi veiller à ce que la décision comporte les voies et
délais de retour
il faut aussi envoyer la décision par délai recommandé pour connaissance de l’acte
> le rescrit : mécanisme qui existe déjà pour les usagers qui peuvent demander à
l’administration en matière fiscale de prendre une position formelle sur l’interprétation d’une
disposition par l’administration fiscale
ce rescrit a été élargi aux administrations des CT qui peuvent demander au préfet qu’il
exerce un contrôle de légalité sur les actes pris par l'administration
entré en vigueur le 28 mai 2020
l’intérêt de ce mécanisme pour l’administration est d’avoir la garantie qu’elle fait une bonne
interprétation d’un texte et qu’elle ne sera donc pas retoquée au moment du contrôle de
légalité
cette procédure permet aussi de se prémunir d’un recours contentieux contre la question
soulevée
la loi ESSOC a instauré à titre expérimental une forme de “rescrit juridictionnel” et c’est
possible devant 4 TA : Bordeaux et Nancy par exemple
il s’agit de permettre à l’auteur de la décision ou à son bénéficiaire de saisir à titre préventif
le JA pour qu’il se prononce sur la régularité externe d’une décision non réglementaire, va
concerner les moyens de légalité externe (si autorité compétente, si forme de l’acte
respectée et si bon respect de la procédure), il ne va pas se prononcer sur le fond, sur la
légalité interne
en cas de contentieux les seuls moyens qui seront applicables seront la légalité interne car
le juge se sera déjà prononcé sur la légalité externe
l’acte est donc sécurisé sur ses éléments externe
4 possibilités :
- le recours administratif
- la médiation
- la transaction
- le retrait et l’abrogation d’un acte administratif
on évoque le moment où la décision est déjà prise et elle est contestée par le destinataire
A- le recours administratif
l’administré dispose d’un délai de deux mois à partir de la décision, une fois introduit ce
recours administratif, va avoir pour effet de proroger le recours contentieux de deux mois et
donc l’administration dispose d’un délai de deux mois pour répondre
en principe silence vaut acceptation mais beaucoup d’exception sur cette règle
selon les cas et les types de recours si l’administration répond pas décision implicite ou rejet
l'administration y répond, y met les voies et délais de recours et donc l’administré a deux
mois pour saisir le tribunal
B- le retrait et l’abrogation
le retrait : l’acte est réputé n’avoir jamais existé donc n’a plus d’effet ni pour l’avenir ni pour
le passé
abrogation : disparition de l’acte pour l’avenir
si acte créateur de droit, que l’acte est illégal, l’administration a un délai de 4 mois pour
abroger ou retirer la décision
le retrait a aussi un autre intérêt : permet à l’administration de prendre une nouvelle décision
défavorable qui sera cette fois régulière sur la procédure ou le motif, cette régularisation par
le retrait permet d’éviter un recours contentieux
car présumé ne jamais avoir existé
C- la transaction
la transaction est un échange pécunier et possible que lorsque le litige est de nature
financière, en général utilisé dans les marchés publics
art L423-1 du CRPA ainsi que l’article 2044 du code civil et sous réserve que porte sur un
objet licite et contienne des décisions réciproques et équilibrées il peut être recouru à une
transaction pour terminer une contestation née ou prévenir une contestation à naître avec
l’administration
la transaction est formalisée par le contrat écrit
les transactions ont entre les parties l’autorité de la chose jugée en dernier ressort cad qu’un
recours ultérieur devant les tribunaux sur le même litige serait irrecevable = système
américain
la transition est exécutoire des signatures sans qu’il soit obligatoire de saisir le juge mais
possible de le faire dans le but de rendre la transaction opposable aux tiers
D- la médiation
la médiation est une voie de règlement des conflits alternative à un recours contentieux
elle a pour objet de régler le différend en dehors de toute intervention du juge
l’article L113-1 du CGA “la médiation régie par le présent chapitre s’entend de tout
processus structuré quelle qu’en soit la médiation par lequel deux ou plusieurs parties
tentent de recourir à un accord en vue de la résolution amiable avec l'aide d’un tiers, un
médiateur”
le médiateur accomplit sa mission avec impartialité, diligence
sauf accord contraint des parties, la médiation est soumise au principe de confidentialité
les constatations du médiateur ne peuvent être divulguées aux tiers ni invoqué dans le cas
d’une instance juridictionnelle sans l’accord des parties
l’article L421-1 du CRPA dispose “il peut être recouru à une procédure de conciliation ou de
médiation au vu d’un règlement amiable d’un différend avec l'administration avant procédure
juridictionnelle engagée”
démarche facultative à l’initiative de l’administration ou recours de l’administré
de plus en plus d’administration se dote d’un médiateur
la médiation présente plusieurs avantages par rapport à une procédure juridictionnelle :
- elle permet de trouver une issue au conflit qui oppose l'usager à l’administration par
une solution équitable
- elle va aider les parties à établir un dialogue constructif pour trouver une solution
raisonnable
- procédure rapide et non contraignante (si pas d’accord on peut saisir la procédure
juridictionnelle)
- le médiateur même s’il dispose d’une autorité reconnue par les deux parties, à la
différence du juge il ne dispose d’aucun pouvoir et ne peut pas vous contraindre à
réaliser un accord qui ne vous satisferait pas
article L213-11 du CJA “Les recours formés contre les décisions individuelles qui concernent
la situation de personnes physiques et dont la liste est déterminée par décret en Conseil
d'Etat sont, à peine d'irrecevabilité, précédés d'une tentative de médiation”
les parties peuvent saisir le JA en vue d’une médiation avant l’introduction d’un recours
contentieux ou après l’introduction du recours
la demande peut être adressée par un simple courrier au président du TA ou si recours déjà
introduit demande peut être dans la requête ou le mémoire de défense