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Gestion et Prévention des Différents

1er cours (5ème semaine)

examen : cas pratique

Partie 1 Le contentieux

I- quelques bases du droit administratif

A- l’organisation judiciaire

B- les différents types de recours administratif

1- recours en excès de pouvoir

le requérant demande au juge d’apprécier la légalité d’une décision administrative et en


demander l’annulation
le juge du REP peut désormais prononcer des injonctions à l’administration, des astreintes
le juge peut aussi condamner la partie adverse à payer des frais de justice

actes individuels, acte


le requérant peut invoquer des moyens de droits :
- les moyens de légalité interne
- les moyens de légalité externe

2- recours de plein contentieux

ou de pleine juridiction
le requérant demande la reconnaissance d’un droit personnel comme droit de créance
souvent questions d’argent

le juge du plein contentieux dispose de pouvoirs plus étendus, saisis d’une demande dirigée
contre un acte administratif, il peut le réformer, le modifier ou y substituer une nouvelle
décision
il peut aussi condamner l’administration à des dommages et intérêts

ex : le contentieux électoral…

silence de l’administration vaut acceptation → au bout de deux mois

C- comment reconnaître un acte administratif unilatéral

mesure administrative qui s’impose par la seule volonté de leur auteur sans le consentement
des concernés et qui modifie l’ordonnancement juridique

il faut un caractère décisoire, qui modifie ou refuse de modifier les droits et obligations des
bénéficiaires indépendamment de son consentement

il faut que ce soit pris par une personne publique, pris dans l’intérêt général et disposant de
prérogatives particulières, les PPP
ce sont des règles qui sortent du droit commun les PPP

une personne privée peut produire des actes administratifs lorsqu’il a la gestion d’un SP
administratif et inversement une personne publique peut aussi produire des actes qui ne
relèvent pas du droit administratif

différents types d’acte administratif :


> acte administratif réglementaire
> acte administratif individuel

ex : un refus de redoublement d’un étudiant : acte administratif individuel


arrêt ministériel : acte administratif réglementaire

un acte individuel désigne une personne

acte susceptible de recours ou non ?


en principe les actes administratifs sont susceptibles de recours mais pas toujours le cas
comme les MOI (mesures d’ordre intérieur)

II- l’examen de recevabilité d’une requête

cas pratique

lorsque le tribunal administratif notifie une requête, il ne fait en général pas de doute sur la
compétence du JA, en effet il s’agit d’une recevabilité d’ordre public examinée par le juge
avant la communication d’une requête à la partie adverse
si le juge relevait d’office que le requérant n’avait pas saisi l’ordre juridictionnel compétent, il
doit en principe rejeter la demande directement par ordonnance et ce sans notifier la partie
adverse

cas où contentieux au niveau de la compétence

il n’est possible de saisir le JA que si l’administration a fait part de sa position (une décision
de refus), la requête doit obligatoirement être accompagnée d’une décision attaquée
une décision n’a pas forcément à être écrite ni expresse (même si dans les faits c’est surtout
ça)

un renseignement ou un acte préparatoire n’est pas attaquable

RAPO : le requérant ne peut pas saisir directement le TA, il doit faire un recours préalable à
l’administration, il faut attendre le refus pour aller devant le TA

l’idée est de vérifier que le JA est bien compétent et dans le cadre de la procédure
poursuivie par le requérant
Est ce que les demandes du requérant, le juge peut les prendre?

le délai de recours n’est opposable à l’administré que quand les délais de recours sont écrits
dans la décision
si ya pas les voies et délais de recours, plus de délai de deux mois

jp CZABAJ pour des questions de sécurité juridique a posé une règle qui est de un an
maximum en délai

plusieurs points pour saisir le TA :

> l’intérêt donnant qualité à agir


- la capacité à agir : personne majeure qui fait la requête ou par un représentant légal
pour un majeur protégé
- intérêt à agir contre la décision : il doit être réel, direct, certain et légitime
- la qualité pour agir : pose pas de difficulté pour une personne physique mais pour
une personne morale il existe un certain nombre de conditions à respecter

non lieu à statuer : si le recours a perdu son utilité, le juge le constate en prononçant un non
lieu à statuer
cette situation se produit notamment lorsque l’administration a donné satisfaction au
requérant en cours de procédure

2ème cours (6ème semaine)

deuxième cas pratique : recours mixte, c’est un REP et un recours de plein contentieux

déposé par un avocat, si recours indemnitaire obligatoire de la présence d’un avocat sinon
risque d’irrecevabilité

deux types de moyens : moyens de légalité externe et moyens de légalité interne

moyens de légalité externe : forme,...


moyens de légalité interne : le fond de la décision même

moyens de légalité externe : trois catégories de moyens


- la compétence de l’auteur de l’acte
- le vice de forme
- le vice de procédure

sur la compétence de l’acte : peut être soulevé directement par le juge lui même
la compétence cad que le requérant va soutenir que l’autorité administrative qui a pris la
décision ne disposait pas des prérogatives pour la prendre
en cas de vice sur la compétence attaquée, les conséquences : annulation de la décision

compétence matérielle ; compétence temporelle ; compétence territoriale


vice de forme : défauts de motivation ou l’absence de signature

il y a vice de procédure lorsque l'administration n’a pas suivi une procédure demandée

on distingue si le vice est substantiel ou non substantiel


pour savoir si substantielle ou non, on parle de la jp Danthony CE 2011 : le vice n’est de
nature à entacher l’illégalité de la décision que s’il ressort des pièces du dossier qu’il a été
susceptible d’exercer soit une influence sur le sens de la décision, soit qu’il a privé les
intéressés d’une garantie

le premier moyen qu’on voit : l’erreur de fait ou l’inexactitude matérielle des faits

il y a erreur de fait lorsque l’administration fonde sa décision sur des faits matériellement
inexacts
l’arrêt Dame Perrot en 1968 CE : lorsque l’administration a pris une décision pris sur des
faits véritable sauf un on peut se défendre en amenant que d’autres faits sont exacts →
neutralisation du motif inexact

Pourquoi décision de fermeture de l’établissement dans le cas pratique ?

l’erreur de droit : lorsque l’administration commet une erreur dans l’application d’un texte
juridique, soit qu’elle applique la mauvaise base légale, soit qu’elle interprète mal le sens de
la disposition légale
aussi erreur de droit lorsque le texte utilisé est illégal
le défaut de base légale peut être neutralisée en défense en demandant au juge l’application
d’une autre base légale = la substitution de base légale

erreur de qualification juridique des faits : aussi erreur d’appréciation ou erreur manifeste
d’appréciation
on va donc contrôler les motifs de la décision, pourquoi cette décision ? Est-ce les bons
motifs ?

contrôle restreint du juge advient lorsque l’administration dispose d’un pouvoir


d’appréciation, donc on parle d’erreur manifeste d’appréciation, l’erreur doit être grossière
contrôle normal sur les erreurs d’appréciation et le juge va contrôler si bonne appréciation
du droit

le détournement de pouvoir est dans un but étranger de celui devant être visé
moyen rarement invoqué devant le tribunal car il faut le démontrer et assez compliqué

le requérant peut alléguer que la décision de refus dont il a fait l'objet ou la décision lui
relevant l’avantage, l’a été prise par l’autorité pour des intérêts autres ou personnels ou
avantagés des tiers

Gestion amiable des conflits :

3ème cours (8ème semaine)


Comment éviter les conflits d’une part et comment éviter l’aide juridictionnelle ?

en pré contentieux on peut éviter plusieurs moments : le moment où le différend n’est pas
encore né et donc la décision administrative n’existe pas encore et le meilleur moyen
d’éviter une contestation sérieuse de la décision, c’est veiller à ce qu’elle soit légale

le deuxième moment : le moment où le différend est né, la décision existe déjà et fait grief et
son contenu peut être contesté par le destinataire de la décision
dès lors que le litige est né, l’administration disposera de plusieurs outils avant la phase
juridictionnelle comme le recours administratif
durant cette période l’administration peut revoir sa décision

paragraphe 1 : la sécurisation des actes

toute décision administrative doit répondre au principe de légalité, il faudra donc veiller à ce
que la décision respecte la forme, (signature, motivation), la procédure et aussi le fond (la
bonne application de la règle de droit à la situation des administrés

hormi le contenu de l’acte il faudra aussi veiller à ce que la décision comporte les voies et
délais de retour
il faut aussi envoyer la décision par délai recommandé pour connaissance de l’acte

les éléments de sécurisation : ça intervient au sein de l’administration (service juridique,


conseil d’un avocat ou administration elle-même) mais il existe aussi des procédures qui
permettent à une autorité extérieure de vérifier lorsque l’administration veut vérifier la
régularité d’un acte
deux procédures :
> le rescrit préfectoral cad une procédure de position formelle du préfet pour les CT
> le recours en légalité en matière d’urbanisme

> le rescrit : mécanisme qui existe déjà pour les usagers qui peuvent demander à
l’administration en matière fiscale de prendre une position formelle sur l’interprétation d’une
disposition par l’administration fiscale
ce rescrit a été élargi aux administrations des CT qui peuvent demander au préfet qu’il
exerce un contrôle de légalité sur les actes pris par l'administration
entré en vigueur le 28 mai 2020
l’intérêt de ce mécanisme pour l’administration est d’avoir la garantie qu’elle fait une bonne
interprétation d’un texte et qu’elle ne sera donc pas retoquée au moment du contrôle de
légalité
cette procédure permet aussi de se prémunir d’un recours contentieux contre la question
soulevée

paragraphe 2 : le recours en appréciation de légalité externe des décisions individuelles en


matière d’urbanisme

la loi ESSOC a instauré à titre expérimental une forme de “rescrit juridictionnel” et c’est
possible devant 4 TA : Bordeaux et Nancy par exemple
il s’agit de permettre à l’auteur de la décision ou à son bénéficiaire de saisir à titre préventif
le JA pour qu’il se prononce sur la régularité externe d’une décision non réglementaire, va
concerner les moyens de légalité externe (si autorité compétente, si forme de l’acte
respectée et si bon respect de la procédure), il ne va pas se prononcer sur le fond, sur la
légalité interne

en cas de contentieux les seuls moyens qui seront applicables seront la légalité interne car
le juge se sera déjà prononcé sur la légalité externe
l’acte est donc sécurisé sur ses éléments externe

paragraphe 3 : Règlement des différends

4 possibilités :
- le recours administratif
- la médiation
- la transaction
- le retrait et l’abrogation d’un acte administratif

on évoque le moment où la décision est déjà prise et elle est contestée par le destinataire

A- le recours administratif

l’administré a la faculté et parfois l’obligation de s’adresser d’abord à l'administration pour


contester la décision et obtenir un examen favorable à sa contestation

l’administré peut introduire un recours administratif, la réclamation adressée à


l’administration en vu de régler un différend lié à une décision administrative

deux types de recours administratif :


- recours gracieux
- recours hiérarchique

RAPO : recours administratif préalable obligatoire


obligé de faire ce recours avant toute juridiction
ex : pour les demandes d’indemnité

l’administré dispose d’un délai de deux mois à partir de la décision, une fois introduit ce
recours administratif, va avoir pour effet de proroger le recours contentieux de deux mois et
donc l’administration dispose d’un délai de deux mois pour répondre

en principe silence vaut acceptation mais beaucoup d’exception sur cette règle
selon les cas et les types de recours si l’administration répond pas décision implicite ou rejet

l'administration y répond, y met les voies et délais de recours et donc l’administré a deux
mois pour saisir le tribunal

B- le retrait et l’abrogation
le retrait : l’acte est réputé n’avoir jamais existé donc n’a plus d’effet ni pour l’avenir ni pour
le passé
abrogation : disparition de l’acte pour l’avenir

si acte créateur de droit, que l’acte est illégal, l’administration a un délai de 4 mois pour
abroger ou retirer la décision

le retrait a aussi un autre intérêt : permet à l’administration de prendre une nouvelle décision
défavorable qui sera cette fois régulière sur la procédure ou le motif, cette régularisation par
le retrait permet d’éviter un recours contentieux
car présumé ne jamais avoir existé

C- la transaction

la transaction est un échange pécunier et possible que lorsque le litige est de nature
financière, en général utilisé dans les marchés publics
art L423-1 du CRPA ainsi que l’article 2044 du code civil et sous réserve que porte sur un
objet licite et contienne des décisions réciproques et équilibrées il peut être recouru à une
transaction pour terminer une contestation née ou prévenir une contestation à naître avec
l’administration
la transaction est formalisée par le contrat écrit

> elle doit permettre un règlement rapide des différends


> une gestion plus économe des deniers publics
> permet de désengorger les juridictions administratives

la circulaire de avril 2011 précise ce que doit contenir une transaction


- l’objet de la transaction doit être licite
- le différend doit aussi être né ou à naître
- les concessions réciproques doivent être consenties
la personne publique ne peut pas verser une somme qu’elle ne doit pas, doit respecter les
deniers publics

les transactions ont entre les parties l’autorité de la chose jugée en dernier ressort cad qu’un
recours ultérieur devant les tribunaux sur le même litige serait irrecevable = système
américain

la transition est exécutoire des signatures sans qu’il soit obligatoire de saisir le juge mais
possible de le faire dans le but de rendre la transaction opposable aux tiers

D- la médiation

la médiation est une voie de règlement des conflits alternative à un recours contentieux
elle a pour objet de régler le différend en dehors de toute intervention du juge
l’article L113-1 du CGA “la médiation régie par le présent chapitre s’entend de tout
processus structuré quelle qu’en soit la médiation par lequel deux ou plusieurs parties
tentent de recourir à un accord en vue de la résolution amiable avec l'aide d’un tiers, un
médiateur”
le médiateur accomplit sa mission avec impartialité, diligence
sauf accord contraint des parties, la médiation est soumise au principe de confidentialité
les constatations du médiateur ne peuvent être divulguées aux tiers ni invoqué dans le cas
d’une instance juridictionnelle sans l’accord des parties

sauf deux exceptions :


> en présence de raisons impérieuses d’ordre public ou de motif lié à la protection de
l’intérêt supérieur de l’enfant ou à l'intégrité physique ou psychologique d’une personne
> ou lorsque la révélation de l’existence ou la divulgation du contenu de l'accord issu de la
médiation est nécessaire pour sa mise en oeuvre

la médiation est de plus en plus utilisée pour désengorger les tribunaux


le cadre de la médiation au niveau de l’administration est le décret du 25 mars 2022

plusieurs types de médiation :

> médiation facultative

l’article L421-1 du CRPA dispose “il peut être recouru à une procédure de conciliation ou de
médiation au vu d’un règlement amiable d’un différend avec l'administration avant procédure
juridictionnelle engagée”
démarche facultative à l’initiative de l’administration ou recours de l’administré
de plus en plus d’administration se dote d’un médiateur
la médiation présente plusieurs avantages par rapport à une procédure juridictionnelle :
- elle permet de trouver une issue au conflit qui oppose l'usager à l’administration par
une solution équitable
- elle va aider les parties à établir un dialogue constructif pour trouver une solution
raisonnable
- procédure rapide et non contraignante (si pas d’accord on peut saisir la procédure
juridictionnelle)
- le médiateur même s’il dispose d’une autorité reconnue par les deux parties, à la
différence du juge il ne dispose d’aucun pouvoir et ne peut pas vous contraindre à
réaliser un accord qui ne vous satisferait pas

> médiation obligatoire

article L213-11 du CJA “Les recours formés contre les décisions individuelles qui concernent
la situation de personnes physiques et dont la liste est déterminée par décret en Conseil
d'Etat sont, à peine d'irrecevabilité, précédés d'une tentative de médiation”

médiation obligatoire pour les contentieux RH


si médiation ne se passe pas bien, possible d’aller en juridictionnel donc procédure non
contraignante

> médiation juridictionnelle

les parties peuvent saisir le JA en vue d’une médiation avant l’introduction d’un recours
contentieux ou après l’introduction du recours
la demande peut être adressée par un simple courrier au président du TA ou si recours déjà
introduit demande peut être dans la requête ou le mémoire de défense

il arrive que la JA propose une médiation


les parties sont libres d’accepter ou non la médiation

médiation juridictionnelle ou obligatoire, le délai de recours en contentieux est interrompu


la médiation juridictionnelle est payante, on fait appel à des médiateurs (avocats) que l’on va
devoir payer

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