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LA PROCEDURE CONTENTIEUSE

§1. La saisine du juge.


Le juge administratif ne peut être saisit en principe qu’à la suite d’une
décision administrative attaquée dans les délais du recours aux moyens
d’une requête qui doit respecter certaines formes.
A. Les délais préalables.
Selon un décret du 11.01.1965, sauf en matière de travaux publics, la
juridiction administrative ne peut être saisie que par voie de recours
formé contre une décision. Aujourd’hui, cette règle s’explique par le
soucis d’éviter que l’administration ne soit surprise par des procès. Dès
le recours formé devant l’administration, le recours administratif
préserve le délai du recours contentieux. Un seul recours gracieux
conserve le recours contentieux. En matière de travaux publics, il n’est
jamais nécessaire de faire un recours gracieux.
B. Les délais de recours.
2 mois à compter de la publicité dont l’acte doit faire l’objet : lorsque
l’intéressé a adressé à l’administration une déclaration préalable, le délai
court soit de la notification du refus, soit dès l’expiration d'un délai de 4
mois de silence de l’administration. De même en principe, dans le plein
contentieux, les règlements sont forclos que s’ils laissent passer un
décret de deux mois à côté de la notification du refus.
C. La présentation des requêtes.
Elle doit être écrite, contenir l’objet du recours, les moyens qui fondent
le recours, y joindre la décision contestée, un timbre fiscal de 100FF en
principe, le ministère d’avocats est obligatoire mais il y a de nombreuses
dispenses : le recours en excès de pouvoir, le contentieux électoral, le
contentieux fiscal.
§2. Les procédures d’urgence.
Elles permettent d’obtenir du juge administratif certaines mesures en
temps utile alors qu’il est trop tard pour les prendre s’il on atteint l’issue
de la requête principale, elle peuvent pour être exercée indépendant du
recours principal. D’autres sont l’accessoire d’une requête principale.
A. Une procédure d’urgence indépendante de la requête
principale.
Ici, c’est une requête que le requérant présente au juge même s’il n’a pas
formé, pas de recours en excès de pouvoir, ni de recours en plein
contentieux. C’est une procédure appelée le constat d’urgence : un
particulier demande aux juridictions administratives de désigner un
expert afin de faire constater des faits survenus dans le ressort du tribunal
susceptible de donner lieu à un litige devant le tribunaux administratifs
C’est un constat purement matériel.
Le référé administratif : le président de la juridiction administrative peut
prescrire toute mesure utile d’expertise ou d’instruction. En cas
d’urgence, elle peut même ordonner toute mesure utile sans faire
préjudice au principal et sans faire obstacle à l’exécution d’aucune
décision administrative. Cette procédure permet d’adresser des
injonctions à des particuliers.
B. Les procédures d’urgence accompagnant un recours
principal.
Un requérant qui forme un recours forme un recours principal en
indemnité peut demander en référer une provision : le référé en provision
: accord si l’existence de l’obligation n’est pas sérieusement contestable.
Le recours en excès de pouvoir n’est pas suspensif : l’administration est
en droit d’exécuter l’acte administration jusqu'à ce que le juge ne l’a pas
annulé. Certains actes administratifs peuvent entraîner des conséquences
irréversibles, d’où parfois un sursis à exécution.
La demande de sursis ne peut être présentée qu’à l’appui d'un recours
principal en annulation. Il y a 2 conditions : il doit exister un moyen
sérieux d’annulation de l’acte attaqué et l’exécution de l’acte doit
entraîner des conséquences telles qu’il en résulte que le préjudice soit
difficilement réparable : l’allocation dommage et intérêt pourra ne pourra
pas compenser le préjudice.
Depuis la loi du 08.02.1995, le juge administratif dispose de certains
pouvoirs d’injonction contre l’administration : lorsqu’un jugement
implique nécessairement qu’une personne morale de droit public ou un
organisme de droit privé chargé de gestion public prennent une mesure
d’exécution dans différents sens déterminé.
On trouve l’arrêt d’assemblée du 26.05.1995, Etna, à propos du
contentieux né de la démission d'un maire, le juge tient la démission du
maire pour définitive, le juge annule la décision du préfet acceptant le
retrait de la décision et décide que sur son arrêt implique nécessairement
que le maire soit remplacé par un adjoint. Le demandeur doit solliciter
du juge la prise d’une injonction. Le juge s’en tient strictement à ce que
lui demande le requérant. Parfois, le requérant peut demander en plus
qu’un délai soit imparti pour prendre mesure sans astreinte.
§3. Les voies de recours
Il existe des voies de recours d’importance secondaire : tierce opposition,
recours en révision et recours en rectification. Il y a un point commun
ces que ces recours sont ouverts à des personnes non parties dans
l’instance.
L’appel permet de demander à une juridiction supérieure de réformer la
décision rendue pour une première juridiction en renvoyant l’ensemble
du dossier. Le délai est de deux mois à compter la notification du
jugement. L’appel n’est pas suspensif, il a un effet dévolutif : le juge
d’appel connaît à nouveau de l’ensemble de l’affaire.
Le pourvoi en cassation est formé devant le Conseil d'Etat contre les
décisions rendues en dernier ressort. Le recours est l’équivalent à
l’encontre des décisions de justice du recours en excès de pouvoir contre
les actes administratifs. Ce recours fait l’objet d'une procédure spéciale
qui permet au Conseil d'Etat de refuser l’admission d'un pourvoi en
cassation pour irrecevabilité ou pour défaut de moyen sérieux.
S’il y a cassation, il y a renvoie de l’affaire aux juridictions normalement
compétentes. Cependant, la loi de 1987 a donné au Conseil d'Etat le
pouvoir de régler lui-même l’affaire au fond si l’intérêt d’une bonne
administration de la justice le justifie : 2 mois. Le moyen de
détournement n’existe pas en cassation.

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