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LEXIQUE DES TERMES JURIDIQUES UTILISES DANS LES MODULES E-

FORMATION

- Absence des parties (ou non-comparution) : fait pour une ou les parties de ne pas
comparaître en personne ou valablement représentée(s) ; les conséquences varient selon
qu’elles disposent ou pas d’un motif légitime d’absence.

- Abstention : fait pour un juge, qui pressent un motif sérieux de récusation, de se faire
remplacer par un autre juge.

- Abus du droit d’agir en justice : faute qui consiste à exercer une action en justice avec
malice, mauvaise foi délibérée ou dans l’unique intention de nuire. Son constat par le juge
peut entraîner une condamnation de la partie fautive à une amende civile.

- Actes d’administration judiciaire (appelés aussi mesures d’administration judiciaire) : actes


du juge de caractère non juridictionnel tendant soit à organiser le service de la juridiction soit
à régler diverses questions relatives à l’instance en cours (ex. mesure d’orientation du bureau
de conciliation et d’orientation, radiation, renvoi de l’affaire à une audience ultérieure). Ils
n’ont pas à être motivés et sont insusceptibles de recours contentieux.

- Acte de procédure : actes effectués par les auxiliaires de justice, par les parties ou par le juge
destinés à entamer, alimenter, suspendre ou arrêter le procès.

- Aide juridictionnelle : aide financière de l’Etat dont bénéficient les personnes n’ayant pas les
ressources suffisantes pour exercer leurs droits en justice.

- Allégation : affirmation assortie d’aucune offre de preuve.

- Amende civile : amende prononcée par le juge pour sanctionner l’abus d’une partie dans
l’exercice de son droit d’agir en justice.

- Appel : voie de recours ordinaire contre les jugements des juridictions du premier degré
tendant à les faire réformer ou annuler par le juge d’appel.

- Argument : simple élément de discussion sans caractère opérant sur l’application de la règle
juridique.

- Assignation : acte d’huissier de justice par lequel le demandeur fait inviter son adversaire, le
défendeur, à comparaître devant la juridiction appelée à trancher le litige qui les oppose.
- Assistance en justice : mission, en général confiée par le plaideur lui-même, à un avocat ou à
d’autres personnes habilitées par la loi, qui emporte pouvoir et devoir de conseiller la partie et de
présenter sa défense sans l’obliger ; on parle d’assistance lorsque le défenseur est aux côtés de la
partie qu’il défend à l’audience.

- Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés (AGS) : association
ayant pour mission de garantir, dans certaines conditions et limites, le paiement des sommes
dues aux salariés en cas de redressement ou de liquidation judiciaire. L’AGS intervient dans la
procédure prud’homale aux côtés du mandataire judiciaire ou liquidateur.

- Attestation : témoignage écrit dans lequel le témoin relate des faits dont il a eu
personnellement connaissance.

- Autorité de chose jugée : fait pour un jugement d’avoir force de vérité légale et interdisant aux
parties de le remettre en cause en dehors des voies de recours prévues par la loi.

- Avocat : auxiliaire de justice qui fait profession de donner des consultations, rédiger des actes et
défendre, devant les juridictions, les intérêts de ceux qui lui confient leur cause. Ils peuvent
assister ou représenter une partie à l’audience.

- Bureau de conciliation et d’orientation (BCO) : formation du conseil de prud’hommes,


constituée dans chaque section et composée d’1 conseiller du collège salarié et d’1 conseiller
du collège employeur. Le BCO a pour rôle principal de concilier les parties et, à défaut,
d’orienter et mettre en état l’affaire en vue de son jugement. Il a aussi le pouvoir de juger
l’affaire si les parties ne comparaissent pas à la séance, en personne ou valablement
représentées.

- Bureau de jugement (BJ) : formation du conseil de prud’hommes constituée dans chaque


section et composée d’un nombre égal de conseillers du collège employeur et du collège
salarié. Il est chargé de juger l’affaire lorsque la phase de conciliation a échoué.

- Bureau de jugement (BJ) ordinaire : bureau de jugement de droit commun, composé de 4


conseillers prud’hommes : 2 conseillers employeurs et 2 conseillers salariés. L’orientation
vers ce bureau est toujours possible sauf cas de non-comparution des parties.

- Bureau de jugement présidé par un juge : bureau de jugement composé du juge du tribunal
judiciaire et de 4 conseillers prud’hommes : 2 conseillers employeurs et 2 conseillers
salariés. Cette formation doit être impérativement complète pour siéger. L’orientation vers
ce bureau peut être décidée par le bureau de conciliation et d’orientation si les parties le
demandent ou si la nature de l’affaire le justifie.

- Bureau de jugement (BJ) restreint : bureau de jugement composé de 2 conseillers


prud’hommes : 1 conseiller salarié et 1 conseiller employeur. L’orientation vers ce bureau
peut être décidée par le bureau de conciliation et d’orientation si le litige porte sur un
licenciement ou une résiliation judiciaire et si les parties donnent leur accord.
- Caducité de la demande : extinction de l’instance décidée par le juge pour sanctionner le
demandeur qui ne comparaît pas en personne ou valablement représenté, sans avoir fait
connaître à la juridiction un motif légitime d’absence en temps utile.

- Calendrier de procédure : calendrier fixé par le bureau de conciliation et d’orientation ou le


bureau de jugement, après avis des parties, comprenant au moins trois dates : date à laquelle le
défendeur doit communiquer au demandeur ses conclusions et ses pièces, date à laquelle le
demandeur doit communiquer au défendeur ses conclusions et ses pièces et date de l’audience
de jugement.

- Capacité à agir : aptitude à exercer seul ses droits, sans avoir besoin d’être ni représenté ni assisté
par un tiers.

- Chapeau (ou en-tête) du jugement : partie introductive du jugement comprenant les mentions
relatives à la juridiction et aux juges ayant siégé, celles relatives à la date du jugement et celles
permettant l’identification des parties.

- Clôture de l’instruction : fin de l’étape de mise en état fixée par ordonnance du juge. Elle entraîne
l’irrecevabilité des conclusions et pièces communiquées postérieurement à sa date.

- Clôture des débats : fin des débats décidée par le président d’audience qui, estimant la juridiction
suffisamment éclairée, met l’affaire en délibéré, c’est à dire fixe la date à laquelle la décision sera
rendue, prononcée. La clôture des débats met un terme à la discussion orale et interdit, sauf
exception, la production par les parties de conclusions ou de pièces nouvelles.

- Commission nationale de discipline des conseillers prud’hommes : commission chargée


d’instruire et éventuellement de sanctionner les manquements graves des conseillers
prud’hommes à leurs obligations professionnelles

- Communication des parties : fait, pour une partie, de porter à la connaissance de la partie
adverse les conclusions et les pièces qu’elle produit au soutien de ses prétentions. La
communication est obligatoire pour que le principe du contradictoire soit respecté.

- Comparution : fait d’organiser sa défense en justice en se conformant aux modalités propres à la


juridiction devant laquelle on plaide sa cause ; devant le conseil de prud’hommes, une partie est
considérée comme comparante non seulement si elle comparaît en personne mais également si
elle est représentée selon les modalités prévues par décret en Conseil d’Etat.

- Comparution personnelle des parties : mesure d’instruction destinée à interroger les parties ou
l’une d’elles sur les faits dont dépend la solution du litige.

- Compétence : aptitude légale d’une juridiction à connaître d’un litige ; pouvoir, accordé par les
dispositions sur l’organisation judiciaire et celles qui fixent les règles de procédure, de connaître
de telle ou telle affaire. La compétence se détermine d’un double point de vue:
o la compétence matérielle, ou compétence d’attribution, définit l’étendue des
pouvoirs de la juridiction par rapport à la nature de l’affaire, et aux sommes en jeu
dans l’hypothèse où la nature du litige ne relève pas de la compétence exclusive
d’une juridiction particulière
o la compétence territoriale est l’aptitude d’une juridiction à connaître d’une affaire
déterminée en raison des circonstances de lieu.

- Conciliation : étape préalable du procès, obligatoire sauf exception prévue par la loi, au cours
de laquelle le bureau de conciliation et d’orientation entend les explications des parties sur le
litige en vue de les faire parvenir à un accord.

- Conclusions : notes écrites énonçant les prétentions et argumentations respectives des


parties.

- Conclusions récapitulatives : conclusions finales qui reprennent les prétentions et moyens


de conclusions antérieures. A défaut, les parties sont réputées les avoir abandonnés et le
tribunal ne statue que sur les dernières conclusions déposées.

- Condamnation in solidum : décision rendue par un tribunal obligeant plusieurs personnes à


s’acquitter, pour le tout, d’une même dette. En cas de pluralité de débiteurs, la condamnation in
solidum permet au créancier de choisir le débiteur qui supportera l’ensemble de la dette.

- Connexité : lien si étroit entre deux demandes en justice qu’un jugement séparé sur chacune
d’elle aboutirait peut-être à une contrariété de jugements. Elle justifie le dessaisissement
d’une juridiction au profit d’une autre ou la jonction de deux affaires en cours devant la
même juridiction.

- Conseil supérieur de la prud’homie : instance composée de représentants de l’Etat et d’un


nombre égal de représentants des salariés et des employeurs. Il est consulté sur les projets de
loi et de règlement ayant trait à la juridiction prud’homale et a pour mission d’élaborer un
recueil de déontologie des conseillers prud’hommes.

- Conseiller rapporteur : conseiller qui peut être désigné par le bureau de conciliation et
d’orientation ou par le bureau de jugement afin de procéder, dans une affaire déterminée, à
des investigations dont le résultat sera exposé dans un rapport écrit ou oral à l’audience de
jugement.

- Constitution : ensemble des règles suprêmes fondant l’autorité étatique, organisant ses
institutions, lui donnant ses pouvoirs et souvent aussi lui imposant des limitations, en
particulier en garantissant des libertés aux sujets ou citoyens.

- Conventions et accords collectifs: conventions conclues entre les organisations patronales et


salariales afin de définir les statuts des employés d'une branche professionnelle. Il existe
plusieurs niveaux de négociation :
o accord interprofessionnel: accord applicable à des entreprises appartenant à
plusieurs secteurs d'activité ;
o accord de branche : accord applicable aux entreprises appartenant à un même
secteur d'activité ;
o accord de groupe : accord applicable à un groupe de sociétés ;
o accord d’entreprise : accord conclu au niveau d’une entreprise et ne s’appliquant
qu’à celle-ci.

- Convention Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) : convention signée le 4 novembre


1950 par les Etats membres du Conseil de l’Europe et ratifiée le 3 mai 1974 par la France qui
s’est engagée à garantir une liste de droits et libertés essentiels comme le droit à un procès
équitable.

- Contradictoire : principe directeur du procès civil en vertu duquel nul ne peut être jugé sans
avoir été entendu ou appelé, et chacun a droit de prendre connaissance des moyens de droit
ou de fait soulevés contre lui et d’en débattre.

- Cour d’appel : juridiction de l’ordre judiciaire chargée de statuer sur les appels formés contre
les décisions rendues en premier ressort (décisions du conseil de prud’hommes lorsque le
montant cumulé des demandes est supérieur à 5.000 euros).

- Cour de cassation : juridiction la plus élevée de l’ordre judiciaire comprenant 6 chambres


dont la mission est de veiller au respect de la loi en cassant les décisions en dernier ressort
qui la violent et de faire régner l’unité d’interprétation du Droit.

- Débats : étape du procès qui a lieu à l’audience et est essentiellement consacrée à la


discussion orale entre adversaires. Les débats peuvent comprendre, outre les plaidoiries du
demandeur et du défendeur, les questions du juge et les réponses à ses demandes
d’éclaircissement.

- Débouté : décision de justice qui rejette une demande.

- Défendeur : celui contre lequel une demande en justice est formée.

- Défense au fond : moyen de défense qui vise le rejet de la demande en contestant son bien-
fondé.

- Défenseur : celui qui, librement choisi ou désigné d’office, est chargé de faire valoir en justice
les intérêts d’un plaideur (demandeur ou défendeur), d’assurer sa défense ; terme générique
qui peut englober la représentation et l’assistance.

- Défenseur syndical : salarié autorisé à assister ou représenter un autre salarié devant le


conseil de prud’hommes ou la cour d’appel. Il doit être inscrit sur la liste des défenseurs
syndicaux établie par la Direccte.

-
Degré de juridiction : correspond à un niveau de la hiérarchie juridictionnelle. Le conseil de
prud’hommes est la juridiction du premier degré et la cour d’appel la juridiction du 2ème
degré. La Cour de cassation n’est pas un degré de juridiction puisqu’elle ne réexamine pas
l’intégralité de l’affaire mais uniquement le droit.

- Délai raisonnable : durée d’une procédure qui n’est pas jugée excessive au regard de la
complexité, la nature de l’affaire et du comportement des justiciables. Le juge en a
partiellement la maîtrise par la mise en état et le respect de ses dates de délibéré.

- Délibéré : étape du procès qui s’intercale entre les débats et le prononcé de la décision et au
cours de laquelle les conseillers prud’hommes discutent secrètement de l’affaire pour rendre
une décision.

- Demandeur : au sens général, celui qui a pris l’initiative du procès ; au sens technique, celui
qui formule une prétention en justice : en ce sens, le défendeur qui formule une prétention
est demandeur reconventionnel.

- Demande en justice : acte par lequel une partie soumet au juge ses prétentions, qu'il entend
faire valoir contre un ou plusieurs défendeurs.

- Demande initiale (ou saisine) : demande par laquelle le demandeur saisit la juridiction.
Devant le CPH, elle peut prendre la forme d’une requête ou d’une présentation volontaire
des parties, plus exceptionnellement d’une assignation par voie d’huissier.

- Demande incidente : demande formée au cours d’un procès déjà engagé.

- Demande reconventionnelle : demande formée par le défendeur qui prétend obtenir un


avantage autre que le simple rejet des demandes de son adversaire.

- Demande subsidiaire : demande formée à titre éventuel, pour le cas où la demande


principale ne serait pas accueillie par le juge.

- Départage : étape du procès qui a lieu lorsque les conseillers prud’hommes ne sont pas
parvenus à dégager une majorité sur une décision au cours du délibéré. Ils établissent alors
un procès-verbal de partage de voix qui saisit le juge départiteur, juge professionnel.

- Dépens : part des frais du procès que le gagnant peut se faire rembourser par le perdant, sauf
décision contraire du juge.

- Déontologie : ensemble des devoirs inhérents à l’exercice d’une activité professionnelle.

- Désistement : abandon de ses demandes par le demandeur. On distingue :


o Le désistement d’instance qui entraîne l’extinction de l’instance mais n’empêche pas
le demandeur de renouveler sa demande au cours d’un nouveau procès ;
o Le désistement d’action qui est une renonciation à l’action et interdit le
renouvellement de la demande.
- Disjonction : mesure d’administration judiciaire consistant à dissocier l’examen de deux questions
afin de les faire juger à part.

- Dispositif : dernière partie du jugement qui énonce la décision prise par la juridiction et constitue
un titre exécutoire qui va servir de base à l’exécution de la décision.

- Directive : actes législatifs qui fixent des objectifs à tous les pays de l'Union européenne.
Toutefois, chaque pays est libre d'élaborer ses propres mesures pour les atteindre.

- Droit : ensemble de règles de conduite socialement édictées et sanctionnées, qui s’imposent aux
membres de la société.

- Droit communautaire : droit de l’Union européenne ; ensemble des règles applicables dans les
Etats membres de l’Union dont la source primaire est constituée par les traités et la partie dérivée
par les règles établies par les institutions communautaires en application des traités (règlements
communautaires, directives).

- Droits de la défense : ensemble des garanties fondamentales dont jouissent les parties à un
procès civil pour faire valoir leurs intérêts. Ces garanties comprennent le principe du
contradictoire, le libre choix du défenseur, la loyauté procédurale.

- Etat de Droit : nom que mérite seul un ordre juridique dans lequel le respect du Droit est
réellement garanti aux sujets de droit, notamment contre l’arbitraire.

- Exception de procédure : moyen de défense qui vise à paralyser l’instance en cours sans discuter
du fond du droit, en contestant la compétence de la juridiction saisie ou en invoquant la nullité de
la procédure.

- Exception d’incompétence : moyen de défense appartenant à la catégorie des exceptions de


procédure et consistant à contester la compétence de la juridiction saisie.

- Exécution forcée du jugement : exécution d’un jugement imposée au débiteur par des actes
d’huissier (ex. saisie de ses biens).

- Exécution provisoire : droit accordé par la loi ou par le juge à la partie bénéficiaire d’un jugement
d’en poursuivre l’exécution malgré l’effet suspensif des voies de recours.

- Expertise : mesure d’instruction consistant, pour le juge, à désigner un technicien pour obtenir un
avis technique sur l’examen d’une question de fait qui requiert ses lumières.

- Exposé du litige : partie du jugement qui succède à l’en-tête et qui précède la motivation. Il se
décompose en 3 parties :
o Exposé des faits constants et pertinents du litige ;
o Exposé des étapes principales de la procédure ;
o Exposé des prétentions et moyens des parties.
- Extinction de l’instance : fin de l’instance suite à l’abandon de ses demandes par le demandeur
(désistement) ou par sanction du désintérêt des parties pour leur litige (caducité de la demande,
péremption).

- Fin de non-recevoir : moyen de défense qui vise à faire déclarer l’adversaire irrecevable en
sa demande, sans examen au fond, pour défaut de droit d’agir.

- Fond : entier litige ; ensemble des éléments de fait et de droit de la contestation. Par
opposition à l’ordonnance de référé qui est provisoire et peut être remise en cause par le
bureau de jugement, la décision au fond résout la contestation en droit et est une décision
définitive disant le droit.

- Force probante : aptitude d’une pièce à établir la véracité des faits invoqués par les parties.
La preuve étant libre aux prud’hommes, il appartient au juge d’apprécier la force probante
des éléments de preuve fournis par les parties

- Frais irrépétibles (article 700 CPC) : frais non compris dans les dépens (ex. honoraires
d’avocat) que le juge peut mettre à la charge de celui qui paye les dépens (en principe la
partie perdante), en tenant compte de l’équité.

- Grief : préjudice, ou reproche.

- Hiérarchie des normes : classement hiérarchisé des normes, c’est-à-dire des règles de droit,
qui composent notre système juridique.

- Huissier de justice : auxiliaire de justice ayant qualité d’officier public et ministériel seul
habilité à signifier les actes de procédure dans un secteur déterminé et à mettre à exécution
les décisions de justice.

- Impartialité : qualité du juge consistant à s’interdire tout parti pris réel ou apparent dans la
manière de juger, d’interpréter la loi et de s’adresser aux justiciables.

- Indépendance : situation d’un organe public auquel son statut assure la possibilité de
prendre ses décisions en toute liberté et à l’abri de toutes instructions ou pressions. Pour le
conseiller prud’homme, l’indépendance entraîne la prohibition du mandat impératif
provenant de l’organisation l’ayant désigné.

- Incidents d’instance : ensemble des faits et actes qui affectent le cours de l’instance, soit en
l’interrompant, soit en la suspendant, soit en l’éteignant

- In limine litis : avant toute défense au fond ou fin de non-recevoir. L’exception


d’incompétence doit être soulevée par le défendeur in limine litis.

- Intérêt à agir : intérêt du demandeur à engager le procès qui rend son action en justice
recevable.
- Intervention : demande incidente par laquelle un tiers entre dans un procès déjà engagé. Elle
peut être volontaire lorsque le tiers demande à intervenir spontanément à l’instance, ou forcée
lorsque le tiers est mis en cause par une partie, demandeur ou défendeur.

- Instance : procédure engagée devant une juridiction

- Juge départiteur : juge professionnel du tribunal judiciaire, qui intervient pour trancher
les litiges en cas de partage de voix entre les conseillers prud’hommes.

- Juge de l’exécution : juge du tribunal du tribunal judiciaire compétent pour régler les difficultés
liées à l’exécution d’une décision de justice.

- Jugement : décision écrite émanant du bureau de jugement et qui doit être motivée à peine de
nullité sauf dispense particulière (ex. acte d’administration judiciaire, mesures accessoires). On
distingue :
o Le jugement au fond qui tranche le litige, dit le droit. Il a autorité de chose jugée et
est susceptible d’un recours, type appel ;
o Le jugement avant-dire-droit qui ordonne le versement d’une provision et/ou une
mesure d’instruction avant un jugement ultérieur qui tranchera le litige au fond. Il
n’a pas autorité de chose jugée et est insusceptible de recours sous réserve du
régime spécial de l’expertise ;
o Le jugement mixte qui tranche une partie du litige et qui ordonne le versement d’une
provision et/ou une mesure d’instruction sur le reste du litige à trancher. Il est
susceptible de recours pour la partie du jugement qui tranche le litige et
insusceptible de recours pour l’autre partie sous réserve du régime spécial de
l’expertise.

- Jugement au fond : jugement qui tranche le litige, dit le droit. Il a autorité de chose jugée et est
susceptible d’un recours, type appel.

- Jugement avant-dire-droit : jugement qui ordonne le versement d’une provision et/ou une
mesure d’instruction avant un jugement ultérieur qui tranchera le litige au fond. Il n’a pas autorité
de chose jugée et est insusceptible de recours sous réserve du régime spécial de l’expertise.

- Jugement mixte : jugement qui tranche une partie du litige et qui ordonne le versement d’une
provision et/ou une mesure d’instruction sur le reste du litige à trancher. Il est susceptible de
recours pour la partie du jugement qui tranche le litige et insusceptible de recours pour l’autre
partie sous réserve du régime spécial de l’expertise.

- Jugement contradictoire : jugement rendu lorsque le demandeur et le défendeur ont


régulièrement comparu.
- Jugement réputé contradictoire : jugement rendu en l’absence de comparution du
défendeur si la décision est susceptible d’appel ou si la citation a été délivrée à la personne
même du défendeur.

- Juridictions : tribunaux au sens large.

- Jurisprudence : ensemble des décisions de justice rendues pendant une certaine période soit
dans une matière, soit dans une branche du Droit, soit dans l’ensemble du Droit.

- Jugement par défaut : jugement rendu en l’absence de comparution du défendeur si la


décision est rendue en dernier ressort et si la citation n’a pas été délivrée à la personne du
défendeur.

- Jonction : mesure d’administration judiciaire consistant à réunir plusieurs instances en cours


devant lui, quand il existe entre les litiges un lien tel qu’il soit de l’intérêt d’une bonne justice
de les faire instruire ou juger ensemble

- Loi : texte voté par le Parlement ; au sens large, désigne toutes les règles de droit.

- Loyauté procédurale : principe de comportement consistant, pour chaque partie, à mettre


l’autre à même d’organiser sa défense, en lui communiquant en temps utile ses moyens de
défense et de preuve.

- Litige : différend porté devant un tribunal.

- Litispendance : situation qui naît lorsque la même affaire est en cours devant deux
juridictions qui sont également compétentes pour en connaître. Celle saisie en second doit se
dessaisir au profit de la première si l’une des parties le demande.

- Loyauté de la preuve : qualité d’une preuve qui a été obtenue conformément à la loi. Une
preuve obtenue à l’insu d’une partie ou par stratagème est déloyale et doit être écartée des
débats.

- Légalité : principe selon lequel les autorités publiques doivent prendre leurs décisions en
conformité avec les règles de droit (Loi au sens large).

- Mandat impératif : instruction donnée par une organisation professionnelle ou syndicale de


juger conformément à une ligne d’action prédéterminée.

- Mandataire judiciaire : auxiliaire de justice chargé, par décision du tribunal de commerce ou


du tribunal judiciaire selon la forme juridique de l’entreprise ou de l'association, de
représenter les intérêts des créanciers d’une société faisant l’objet d’une procédure de
sauvegarde ou de redressement judiciaire. Sa principale mission est de recenser l'ensemble
des dettes de l'entreprise, de régler les salaires et de trouver des solutions en vue de
redresser sa situation financière. Il intervient devant le conseil de prud’hommes en cas de
litige entre un salarié et la société faisant l’objet d’une procédure de sauvegarde ou de
redressement judiciaire.
- Mandataire liquidateur : auxiliaire de justice chargé de liquider les biens de l'entreprise ou de
trouver un repreneur. Il représente l’entreprise en liquidation devant le conseil de
prud’hommes.

- Médiation judiciaire : mode de résolution des conflits en vertu duquel le juge désigne librement,
avec l’accord des parties, une tierce personne, nommée médiateur (choisie en pratique dans une
liste de médiateurs agréés), pour les entendre et rechercher avec elles une solution amiable au
conflit, les honoraires du médiateur étant à la charge des parties.

- Mesures accessoires : décisions sur les demandes accessoires et situées en toute fin de la partie «
Motivation » du jugement. Ex. dépens, frais irrépétibles, exécution provisoire.

- Mesures d’administration judiciaire (appelés aussi actes d’administration judiciaire) : actes du juge
de caractère non juridictionnel tendant soit à organiser le service de la juridiction soit à régler
diverses questions relatives à l’instance en cours (ex. mesure d’orientation du bureau de
conciliation et d’orientation, radiation, renvoi de l’affaire à une audience ultérieure). Ils n’ont pas à
être motivés et sont insusceptibles de recours contentieux.

- Mesure d’instruction : mesure que le juge peut ordonner, d’office ou à la demande des parties,
pour établir les faits utiles à la résolution du litige, soit par des vérifications personnelles (conseiller
rapporteur), soit par les déclarations des parties (comparution personnelle), soit par celles des tiers
(attestations, enquête), soit grâce aux lumières d’un technicien (constatation, consultation,
expertise).

- Mesures provisoires : mesures énumérées par l’art. R. 1454-14 C. trav que le bureau de conciliation
et d’orientation a le pouvoir d’ordonner pour régler une situation urgente ou évidente. Ces mesures
sont prises par ordonnances qui sont insusceptibles de recours sauf pour excès de pouvoir et sous
réserve du régime spécial de l’expertise.

- Mise en état : étape du procès au cours de laquelle le bureau de conciliation et d’orientation, ou le


bureau de jugement en cas de saisine directe, fixe des délais pour la communication par chaque
partie de ses conclusions et pièces à son adversaire et prend les mesures d’instruction nécessaires
afin que l’affaire soit prête à être plaidée à l’audience de jugement.

- Motivation du jugement : partie du jugement qui succède à l’exposé du litige et qui précède le
dispositif, dans laquelle le conseil indique les raisons l’ayant conduit à prendre la décision
qui sera énoncée dans le dispositif.

- Moyen : considération de droit ou circonstance de fait invoquées par une partie à l’appui de ses
prétentions et tendant à l’application des règles juridiques.
- Moyen de défense : raisons qu’un plaideur oppose aux prétentions de son adversaire pour
les faire rejeter par le juge comme irrégulières (exception de procédure), irrecevables (fin de
non-recevoir), ou mal fondées (défense au fond).

- Non-comparution (ou absence des parties) : fait pour une ou les parties de ne pas
comparaître en personne ou valablement représentée(s) ; les conséquences varient selon
qu’elles ont justifié ou pas d’un motif légitime d’absence.

- Norme : règle de droit obligatoire édictée par l’autorité publique ayant un caractère général
et impersonnel.

- Notification : fait de porter à la connaissance d’une personne un acte de procédure, soit par
voie postale ou par voie de signification.

- Nullité procédurale : sanction encourue par un acte de procédure atteint d’une irrégularité
de fond ou de forme, entraînant l’anéantissement de l’acte.

- Objet du litige : déterminé par les prétentions respectives des parties. Le juge ne peut pas le
modifier et doit statuer sur tout ce qui est demandé et seulement ce qui est demandé.

- Office du juge : ensemble des pouvoirs et devoirs attachés à la fonction de juge.

- Officier ministériel : titulaire d’un office rattaché à l’administration de la justice (ex. huissier).
L’office est une charge qui donne à son titulaire le droit d’exercer à vie ses fonctions en vertu
de l’autorité publique et qu’il peut transmettre avec l’agrément de celle-ci.

- Ordonnance : décision écrite émanant du bureau de conciliation et d’orientation, de la


formation de référé ou du bureau de jugement (statuant en la forme des référés) qui doit
être motivée à peine de nullité sauf dispense particulière (ex. acte d’administration judiciaire,
mesures accessoires). On distingue :
o Les ordonnances du bureau de conciliation et d’orientation ayant le caractère d’acte
d’administration judiciaire (mesure d’orientation, radiation, renvoi à l’audience de
jugement). Elles sont insusceptibles de recours ;
o Les ordonnances du bureau de conciliation et d’orientation relatives aux mesures
provisoires. Elles n’ont pas autorité de chose jugée, sont provisoires et sont
insusceptibles de recours sauf pour excès de pouvoir et sous réserve du régime
spécial de l’expertise ;
o Les ordonnances de référé qui n’ont pas autorité de chose jugée, sont provisoires et
sont susceptibles de recours.

- Ordonnance de clôture : ordonnance fixant la fin de l’instruction et la date de l’audience de


jugement à laquelle l’affaire sera plaidée. Elle entraîne l’irrecevabilité des conclusions et
pièces communiquées postérieurement à sa date.
- Ordonnance de référé : ordonnance rendue par la formation de référé dans le cadre de la
procédure de référé. Les ordonnances de référé n’ont pas autorité de chose jugée, sont
provisoires et sont susceptibles de recours.

- Orientation : décision du bureau de conciliation et d’orientation en cas d’échec de la


conciliation, consistant à opter pour une des 3 formations de jugement prévues par la loi.
Cette décision est une mesure d’administration judiciaire insusceptible de recours.

- Opposition : voie de recours ordinaire ouverte au défendeur contre un jugement rendu par
défaut. Contrairement à l’appel, l’opposition renvoie l’affaire devant la juridiction qui a rendu
la décision contestée.

- Oralité de la procédure : caractère de la procédure qui repose sur les échanges verbaux,
dont principalement les débats à l’audience. Elle entraîne l’obligation pour les parties de
comparaître à l’audience, en personne ou représentées, et de présenter verbalement leurs
prétentions et leurs moyens pour que le juge en soit saisi. Si les parties ont produit des notes
écrites dites « conclusions », elles peuvent se contenter de s’y référer sans avoir à exposer la
totalité de leur contenu, le juge étant alors saisi de la totalité des écritures.

- Ordre de juridiction : correspond à un ensemble de juridictions placées sous le contrôle


d’une même juridiction supérieure, Cour de cassation pour les juridictions judiciaires et
Conseil d’Etat pour les juridictions administratives.

- Péremption d’instance : extinction de l’instance décidée par le juge pour sanctionner le


demandeur qui a laissé s’écouler un délai de deux ans sans procéder à aucun acte de
procédure.

- Plaidoirie : action d’exposer à la barre d’un tribunal les faits de l’espèce, les prétentions, les
moyens et preuves d’une partie à un procès.

- Police de l’audience : discipline de l’audience dont le président d’audience est le garant. A ce


titre, il distribue la parole aux parties et prend les mesures nécessaires pour assurer le
maintien de l’ordre public pendant l’audience.

- Pourvoi en cassation : voie de recours extraordinaire formée devant la Cour de cassation


contre une décision de justice rendue en dernier ressort.

- Pouvoir : mandat de représentation d’une partie en justice.

- Prescription de l’action en justice : mode d’extinction du droit d’agir en justice après un


certain délai.

- Prétention : objet de la demande, ce à quoi tend une partie.


- Preuve : justification par les pièces des faits invoqués par les parties au soutien de leur
prétention.

- Preuve (répartition de la charge) : nécessité pour le plaideur d’établir, s’ils sont contestés, les
faits dont dépend le succès de sa prétention.

- Preuve (mode de preuve) : moyen employé pour faire la preuve.

- Principe directeur du procès civil : ensemble des règles placées en tête du code de
procédure civile, qui ont pour objet essentiel de déterminer le rôle respectif des parties et du
juge dans le procès civil et d’établir certaines garanties fondamentales d’une bonne justice,
notamment le principe du contradictoire.

- Probité : vertu qui consiste à observer scrupuleusement les règles de la morale sociale et les
devoirs imposés par l’honnêteté et la justice.

- Procédure accélérée au fond : permet de traiter une affaire de façon plus rapide, sans phase
préalable de conciliation devant le BCO. L’affaire est évoquée devant une formation
spécifique du conseil composée, à parité, de deux conseillers, dans un délai plus rapide. Cette
formation tranche le litige qui oppose les parties au fond et rend donc un jugement ayant
autorité de la chose jugée, qui est exécutoire à titre provisoire de plein droit. Cela signifie
qu’il doit être immédiatement exécuté par les parties, nonobstant appel. Le délai pour
contester cette décision est d’ailleurs plus court, puisqu’il n’est que de 15 jours. Cette
procédure ne peut être utilisée par le demandeur que dans certains cas limitativement
énumérés par le code du travail, tels que, par exemple, la contestation de l’avis du médecin
du travail sur l’aptitude ou en cas de différend entre l’employeur et son salarié sur les
modalités d’un congé pour aider un proche présentant un handicap ou une perte
d’autonomie d’une particulière gravité.

- Procès équitable : procès respectant les garanties d’une bonne justice définies par l’article 6
de la Convention européenne des droits de l’homme, notamment l’indépendance et
l’impartialité du juge, l’égalité des armes, le respect du contradictoire, le rendu de la décision
dans un délai raisonnable.

- Prononcé de la décision : fait de prononcer une décision de justice, de rendre le jugement.

- Provision : somme allouée par le juge à titre d’avance ou d’acompte pour parer aux besoins
urgents d’un créancier réclamant une somme plus importante en attendant la fixation de
cette dernière par justice.

- Publicité des débats : principe selon lequel le public doit avoir accès à la salle d’audience.
Tous les débats sont publics sauf dans les cas où la loi exige ou permet qu’ils aient lieu en
chambre du conseil (sans public).

- Qualification : opération intellectuelle consistant à prendre en considération un élément


(fait, acte) et à le faire entrer dans une catégorie juridique préexistante.

- Qualité à agir : autorisation donnée par la loi au demandeur pour agir dans un intérêt
déterminé, qui rend son action en justice recevable. La qualité à agir résulte
automatiquement de l’intérêt à agir et n’est spécifique que dans le cas des groupements ou
syndicats qui agissent dans un intérêt collectif.

- Radiation : suspension de l’instance décidée par le juge pour sanctionner le défaut de


diligence des parties. La radiation entraîne le retrait du rang des affaires en cours. L’affaire
peut être rétablie après justification de l’accomplissement par les parties des obligations
dont le défaut avait été sanctionné.

- Récusation : procédure par laquelle une partie demande qu’un juge soit remplacé par un
autre parce qu’il est suspect de partialité envers l’un des plaideurs.

- Recevabilité : se dit de la demande à laquelle on ne peut opposer aucune fin de non-recevoir


et qui mérite donc d’être examinée au fond. A l’inverse, si la demande se heurte à une fin de
non-recevoir car le demandeur est dépourvu du droit d’agir, elle sera déclarée irrecevable
par le juge, c’est-à-dire qu’elle sera écartée sans examen au fond.

- Rectification de jugement : opération du juge qui consiste à réparer, par une décision
rectificative, les erreurs et omissions matérielles affectant un jugement.

- Référé : procédure rapide et simplifiée tendant à obtenir de la formation de référé des


mesures qui ne se heurtent à aucune contestation sérieuse, des mesures de remise en état
pour faire cesser un trouble manifestement illicite, le versement d’une provision ou
l’exécution d’une obligation de faire.

- Règlement :
o En droit français, texte émanant du pouvoir exécutif, c’est-à-dire du Premier
ministre, des ministres, préfets, maires, et assemblées délibérantes des collectivités
territoriales : ce sont les décrets et arrêtés ;
o En droit communautaire, actes législatifs contraignants : ils doivent être mis en
œuvre dans leur intégralité, dans toute l'Union européenne.

- Règlement intérieur : document établi par l’employeur qui comporte des dispositions en matière
d’hygiène, de sécurité et de discipline dans l’entreprise.

- Régularisation : action de purger un acte de son irrégularité en accomplissant la formalité


requise pour sa validité.

- Relevé d’office d’un moyen par le juge : consiste pour le juge à faire spontanément application
au litige de règles de droit autres que celles dont le demandeur ou le défendeur sollicitait le
profit.

- Renvoi de l’affaire à une audience ultérieure : décision du juge de reporter les débats à une date
ultérieure. Les conseillers prud’hommes en apprécient l’opportunité au regard du motif invoqué
par la partie qui demande le renvoi (ex. motif légitime d’absence d’une partie), du respect du
contradictoire (ex. délai nécessaire à une partie pour examiner les pièces produites par la partie
adverse) et du délai raisonnable du procès (ex. en cas de multiples renvois antérieurs).
- Réouverture des débats : décision du bureau de jugement prise en cours de délibéré de
provoquer une nouvelle audience, soit pour mettre les parties à même de s’expliquer
contradictoirement sur un moyen soulevé d’office par le juge, soit parce qu’un changement
est survenu dans la composition de la juridiction.

- Représentation en justice : mission, en général confiée par le plaideur lui-même, à un avocat


ou à d’autres personnes habilitées par la loi, qui emporte pouvoir d’agir au nom de la partie
représentée ; on parle de représentation lorsque le représentant intervient en l’absence de
la partie représentée ; à l’exception des avocats, il doit présenter un pouvoir spécial émanant
de la partie représentée.

- Retrait du rôle : suspension de l’instance lorsque toutes les parties le demandent.

- Ressort : étendue géographique de la compétence territoriale d’une juridiction


o Dernier ressort : se dit d’une décision rendue par une juridiction du premier
degré lorsqu’elle n’est pas susceptible d’appel (décisions du conseil de
prud’hommes lorsque le montant cumulé des demandes est inférieur ou égal à
5.000 euros) ou d’une décision rendue en appel ; dernier ressort = sans appel,
uniquement susceptible d’un pourvoi en cassation ;
o Premier ressort : se dit d’un jugement susceptible d’appel (décisions du conseil
de prud’hommes lorsque le montant cumulé des demandes est supérieur à 5.000
euros) ; en premier ressort = à charge d’appel.

- Requête : acte par lequel le demandeur saisit la juridiction sans que son adversaire en ait été
préalablement informé. Elle est remise ou adressée au greffe du CPH qui convoque ensuite
les parties.

- Rôle : registre général sur lequel le secrétariat inscrit par ordre chronologique les affaires
dont une juridiction est saisie.

- Saisine (ou demande initiale) : demande par laquelle le demandeur saisit la juridiction.
Devant le CPH, elle peut prendre la forme d’une requête ou d’une présentation volontaire
des parties, plus exceptionnellement d’une assignation par voie d’huissier.

- Secret des délibérations : interdiction faite au juge de révéler le contenu des échanges au
cours du délibéré.

- Section du conseil de prud’hommes : division du conseil de prud’homme ayant un


fonctionnement autonome et dont la compétence est déterminée par l’activité principale de
l’employeur (industrie, activités diverses, commerce, agriculture) ou le statut professionnel
du salarié (encadrement).

- Signification : notification faite par huissier de justice, consistant en la remise de la copie


d’un acte de procédure à son destinataire.
- Suspension de l’instance : parenthèse au cours de l’instance qui peut être reprise.

- Suspicion légitime : procédure qui permet à un plaideur qui doute, avec des motifs sérieux, de
l’impartialité de la juridiction saisie, de demander son dessaisissement au profit d’une autre
juridiction.

- Syllogisme juridique : raisonnement du juge figurant dans la motivation et structuré en 3 parties :


o La majeure qui est constituée par les principes juridiques applicables ;
o La mineure, caractérisée par les circonstances de la cause ;
o La conclusion qui est tirée du rapprochement de la majeure et de la mineure.

- Tierce opposition : voie de recours extraordinaire qui est ouverte à tout tiers lésé ou menacé d’un
préjudice en raison d’un jugement auquel il n’a pas été partie. Cette voie de recours est, par
exemple, ouverte à Pôle emploi contre la décision du bureau de conciliation et d’orientation visant
à établir une attestation Pôle emploi.

- Traité international : accord conclu entre deux Etats ou plus.

- Tribunal judiciaire (TJ) : depuis le 1er janvier 2020, il s’agit de la juridiction civile de droit commun,
née de la fusion des anciens TGI et TI et qui a compétence pour connaître de toute demande qui porte
sur un montant supérieur à 10 000 €. Pour les demandes inférieures à 10 000 €, c’est la chambre de
proximité du tribunal judiciaire, aussi appelée tribunal de proximité, qui a compétence pour en
connaître. Le tribunal judiciaire dispose de compétences exclusives, comme par exemple, en matière
de sécurité sociale, de successions, de baux commerciaux, de droit de la famille et des
personnes…Certains juges du tribunal judiciaire sont spécialisés dans les contentieux de la protection
(tutelles des majeurs vulnérables, baux d’habitation, contentieux du surendettement…) : ce sont les
juges de la protection.

- Trouble manifestement illicite : perturbation résultant d'un fait qui constitue une violation
évidente de la règle de droit.

- Union européenne (UE) : groupement des peuples et Etats d’Europe ayant pour mission d’organiser
de façon cohérente et solidaire l’ensemble de leurs relations notamment politiques, économiques,
monétaires et culturelles.

- Usages : pratique habituelle de l’employeur réunissant les trois critères de constance, généralité et
fixité.

- Voies de recours : moyens procéduraux mis à la disposition des parties ou des tiers pour obtenir un
examen nouveau d’une affaire qui a déjà été jugée. Les voies de recours doivent être exercées dans
le délai prévu par la loi. On distingue :
o Les voies de recours ordinaires : appel et opposition qui ont un effet suspensif de
l’exécution du jugement, c’est-à-dire que le jugement ne peut pas être exécuté en cas
de recours sauf exécution provisoire ;
o Les voies de recours extraordinaires : tierce opposition, pourvoi en cassation qui n’ont
pas d’effet suspensif de l’exécution du jugement, c’est-à-dire que le jugement peut
être exécuté malgré le recours.

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