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1
H.Kenfack, « droit du commerce international »,éd Dalloz
2
Ibid.
3
La loi du 28 juin 2011 N°2011-741 autorisant la ratification de la convention des Nations Unies sur les immunités
juridictionnelles des Etats et de leurs biens.
4
Convention des nations unies du 2 décembre 2004
jurisprudence considère que sont couverts par cette immunité les actes s’analysant en
actes de souveraineté et non pas actes de gestion.5
L’immunité de juridiction n’a pas un caractère absolu6, La France l’a ratifié le 12
aout 2011, c’est un texte d’importance, qui codifie le régime des immunités tant de
juridiction que d’exécution essayant de traduire les principes modernes relatifs aux
immunités dans le sens de la réduction de ces dernières.
Après avoir rappelé le principe de l’immunité de juridiction des Etats la convention
indique dans une troisième partie les procédures dans lesquelles les Etats ne peuvent
en principe pas invoquer l’immunité. Il s’agit notamment de celles relatives :
Aux contrats de travail conclus avec une personne physique pour un travail
accompli en totalité ou en partie sur le territoire de l’autre Etat sauf exception ;
Aux contrats en réparation des atteintes à l’intégrité physique d’une personne
ou des dommages aux biens causés par un acte ou une omission préjudiciable à
l’Etat
Aux actions en matière de propriété, de possession, et d’usage de biens
immobiliers ou mobiliers situés sur le territoire de l’Etat de for ;
Aux actions concernant une propriété intellectuelle et industrielle bénéficiant
d’une protection juridique dans l’Etat de for.
5
Béguin, » droit du commerce international »,2d Dallo,2012
6
Voir la conventions des Nations unies du 17 janvier 2005 sur les immunités de juridictionnelles des Etats et de leurs
biens
7
Revue critique du droit international privé , 2017
8
Op.cit.
La source de cette immunité peut être trouvée dans les règles de droit international
public gouvernant les relations entre Etats, dans les principes du droit international
régissant les immunités des Etats étrangers ; « les Etats étrangers et les organismes qui
en constituent l’émanation ne bénéficient de l’immunité de juridiction qu’autant que
l’acte qui donne lieu au litige participe par sa nature ou sa finalité, à l’exercice de la
souveraineté de ces Etats et n’est donc pas un acte de gestion» 9 . Il Ya donc lieu de
considérer que l’immunité est relative et non absolue.
Section 2- les effets de l’immunité de juridiction
9
C.Cass, arrêt du 20 juin 2003, La même chambre de la Cour de cassation a jugé le 25 février 1969 (Bull. 1969, I,
no 86, pourvoi no 67-10.243) que les États étrangers et les organismes agissant par leur ordre ou pour leur compte ne
bénéficient de l’immunité de juridiction qu’autant que l’acte qui donne lieu au litige constitue un acte de puissance
publique ou a été accompli dans l’intérêt d’un service public
10
La clause attributive de juridiction présente, pour les parties, l'intérêt d'éviter un long débat judiciaire sur la
détermination de la juridiction compétente en cas de litige. Mais, c'est à la condition que la clause réponde aux
conditions de validité très strictes définies par les textes, et la jurisprudence.
11
F. Marchadier , « L’immunité souveraine en matière civile dans le contexte du droit européen des droits
de l’homme »
Section 1 : les critères 12
Le critère essentiel est ici la nature des biens ou des fonds menacés de poursuites.
Le principe demeure d’accorder l’immunité d’exécution à l’Etat étranger. La
jurisprudence a limité considérablement la portée d’un tel principe, elle l’écarte dans
le cas où :
Le débiteur est l’Etat étranger, lorsque le bien saisi a été affecté à l’activité
économique ou commerciale de droit privé donnant lieu à la demande en
justice.
Le débiteur est un organisme distinct de l’Etat, lorsque les biens font partie
d’un patrimoine affecté à une activité principale relevant du droit privé. La
saisine ne peut être effectuée que par les créanciers de cet organisme.
L’immunité de juridiction devant les juridictions françaises :
La Loi Sapin 213 est venue modifier les règles relatives à l’immunité d’exécution des
Etats étrangers devant les juridictions françaises en créant de nouvelles conditions
liées à l’obtention de mesures conservatoires et d’exécution forcée à l’égard de ces
Etats. Le droit français conformément au droit international public reconnaît, par
principe, aux Etats étrangers et à leurs émanations une immunité en cas de saisies de
leurs biens résultant d’une décision de justice.
Par voie d’exécution, on entend tant une mesure d’exécution proprement dite qu’une
mesure conservatoire. L’immunité de juridiction peut être opposée tant à l’exécution
forcée d’un jugement français condamnant l’état étranger qu’un jugement étranger ou
une sentence arbitrale lorsqu’ils ont été revêtus de l’exequatur.
Quant aux biens visés, il peut s’agir de tous types de biens, immobiliers ou mobiliers,
corporels ou incorporels, appartenant à l’état étranger.
Ce privilège tire son fondement du respect par l’état du for de la souveraineté de
L’état étranger
En Autorisant de telles voies d’exécution sur un sol, l’état du for risquerait en effet
d’y porter atteinte. Forte de ce fondement, l’immunité d’exécution était à l’origine
considérée comme absolue. Mais à l’instar de l’immunité de juridiction, l’idée est
progressivement imposée que dans certaines circonstances, l’immunité d’exécution
devrait pouvoir être levée. Les limites aussi posées au jeu de l’immunité sont
attachées aux caractéristiques du bien faisant l’objet de la voie d’exécution. À cet
égard une distinction doit être opérée entre les biens appartenant à l’état étranger lui-
12
Op.cit.
13
La loi relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie
économique1 également nommée Sapin 2 est une loi française qui vise à lutter contre la corruption, mais qui a été
enrichie de diverses mesures d'un grand nombre d'autres problématiques, promulguée le 9 novembre 2016
même et les biens appartenant à un organisme public, personnalisé ou non mais
distinct de cet État.
14
La Revue , Immunité d’exécution : quand la législation nationale peut venir au soutien du droit international
coutumier , Squire Patton Boggs
Bibliographie
Les ouvrages :