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DROIT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

Ecrit 1h30 : Cas pratique ; 2nde session oral

Partiel le 9 janvier a 10h : cas pratique, consultation et questions de cours

Choix du plan lié à celui du Code la propriété intellectuelle. Dans la première partie (littéraire et artistique =
PLA) on trouve dans le livre I on trouve le droit d’auteur, le livre II on trouve les droits voisins (droit des
chanteurs, droit des producteurs, droit des producteurs de base de données). On considère que sans l’intervention
de ces producteurs ou artistes interprètes, la culture ne serait pas portée au public. En droit saxon, le copyright a
pour objet de rembourser les investissements dans la création. Le droit français accorde principalement des droits
à l’auteur. Cependant, avec la mondialisation on a importé des droits exclusifs d’exploitation.

Dans la partie II traite de la propriété industrielle. C’est auprès de l’INPI que l’on dépose les marques…etc. Il
existe des conseils en propriété industrielle, leur rôle est d’aider les titulaires de droits, tout d’abord à formaliser
l’invention de manière à pouvoir la déposer à l’INPI. C’est également le conseil qui organiser les techniques de
défense. Cependant, les conseils ne sont pas des avocats donc ils n’ont pas l’autorité pour agir en justice.

Le livre V traite des dessins et modèles. Les modèles industriels sont la forme d’un produit.

Le livre VI traite de la protection et des inventions techniques. C’est dans ce livre que l’on parle du brevet et du
savoir-faire. Le brevet est une invention à caractère industriel que le savoir-faire n’a pas. C’est par exemple le
savoir-faire artisanal des couteaux Laguiole.

Les appellations d’origine contrôlées font partie des autres signes, également les dénominations comme les noms
de domaines ou encore les dénominations sociales.

A l’origine, plusieurs textes législatifs disparates régissaient le droit des marques, les droits d’auteurs…etc.
Ce n’est qu’en 1992 que l’ensemble des ces textes a été codifié dans un seul corpus législatif qui est le Code PI.
Dans le CPI ont été intégrées les différentes conventions internationales. Malheureusement ce n’est pas le cas de
la SAGA ACTA convention internationale qui est une coopération policière dans le domaine de la propriété
intellectuelle. Le traité ACTA ne s’applique encore pas en France, car il n’a pas été ratifié en Europe. Les droits
d’auteurs ou de propriété intellectuelle ne servent à rien s’ils ne sont pas reconnus internationalement. Les
directives européennes servent à harmoniser le droit au niveau européen. Par exemple en Europe la durée des
droits d’auteur dure toute la vie de la l’auteur plus 70 post mortem. C’est durée a par exemple été harmonisée.

Le DPI est un droit privé. Il est nécessaire de maîtriser le concept de patrimoine ou de personnalité juridique. De
la même façon, les contrats d’exploitation ne peuvent être appréhendés que si l'on étudie le droit des contrats et
plus spécifiquement le droit des contrats spéciaux. L’étude de la propriété intellectuelle suppose que soit connu
le droit patrimonial de la famille. Par ailleurs, quelques bases du droit des sociétés sont nécessaires. Les sociétés
d’auteurs sont des sociétés civiles. C’est auprès de ces sociétés que l’on peut demander l’exploitation de tel ou
tel bien de la propriété intellectuelle. Le DPI s’inspire également du droit commercial. Il entretient également des
relations avec le droit de la concurrence, car l’exercice des droits de la propriété intellectuelle peut porter atteinte
à la concurrence. Le droit pénal a une place importante, car l’atteinte à la PI peut être pénalement répréhensible.
C’est par exemple le droit de la contrefaçon. Enfin, le droit de l’Union européenne est devenu une source
primordiale.

§1 – Définition de la PI

Il ne faut pas partir de l’article 544 du Code civil. C’est une propriété d’un type différent. Une partie de la
doctrine conteste cette qualification de propriété. Le mot propriété a été choisi à la Révolution française, car il
incarnait la volonté des révolutionnaires de rompre avec les privilèges de l’Ancien régime. Il inspirait confiance,
c’est donc plus pour cette raison que pour sa conformité avec le mot propriété. Ce nom est resté et la preuve en
est : CPI de 1992.

La PI est une propriété incorporelle, elle porte sur l’incorporalité de l’œuvre et non pas sur le support. C’est
l’exemple d’un tableau c’est l’œuvre intellectuellement parlant qui est protégée. C’est une propriété incorporelle
qui permet à son titulaire d’exploiter en exclusivité certains biens immatériels créés par l’esprit, mais aussi
d’interdire leur usage ou leur exploitation par des tiers et de se défendre contre les usages ou les exploitations
non autorisées. La PI est donc la discipline qui regroupe deux branches la PLA et la propriété industrielle.

§2 – Les sources
§3 – Les fondements

La propriété intellectuelle est-elle juridiquement fondée ? Surtout dans un État où la liberté de commerce et
d’industrie prévaut. Si on parle de la propriété, on peut répondre positivement puisque depuis la nuit des temps
les hommes se partagent leurs ressources.

Le deuxième fondement peut être lié au travail qui justifierait l’exclusivité de cette exploitation. C’est donc le
fondement du fruit du travail.

Le troisième fondement importé du droit anglo-saxon permet de récompenser l’effort de création, il s’agit
d’encourager la production.

Quand est-il en droit positif ?

Deux conceptions peuvent être reconnues la conception traditionnelle et la conception productiviste.

→ Il y a d’abord la conception traditionnelle française : les droits n’ont pas été octroyés par l’État, ce sont des
droits qui leur sont reconnus. Cette conception française du droit d’auteur est depuis la Révolution une
conception du jus naturalisme. C’est une conception individualiste du droit de la PI. Ce n’est que rendre justice à
l’auteur que de leur permettre de pouvoir vivre de leur création et de pouvoir tirer profit de leur création de
manière patrimoniale.

Il existe également une conception collectiviste qui se rapproche de l’ancien système de privilège. On considère
que ces droits appartiennent dès l’origine à la collectivité. Si l’auteur a une exclusivité intellectuelle, ce n’est
qu’à titre provisoire. Quant à la collectivité, elle est nue-propriétaire de la création et elle vocation à recouvrir
l’intégralité de ses prérogatives de propriétaire dès l’extinction de l’exclusivité temporaire. On accorde des droits
temporaires à l’auteur, mais société doit recouvrer ces droits rapidement. Il s’agit de récompenser ou encourager
les créateurs, car ils sont utiles à la société et non pas de leur attribuer ce qu’il leur appartient.

En droit français ces deux conceptions coexistent. Le but du législateur dans les droits voisins est de rentabiliser
l’investissement en favorisant la diffusion des œuvres donc on se trouve dans la conception collectiviste. Une
base de données n’est protégée que s’il y a investissement par exemple. On protège la production, car c’est le
producteur qui prend le risque financier de la création pour cela il a besoin de l’exclusivité des droits. Le
producteur d’un film a besoin de l’exclusivité de ce dernier pour pouvoir rentabiliser sa création.

Des réserves sont permises maintenant sur ces fondements. Est-ce que les artistes produisent plus depuis que la
loi leur a reconnu des droits exclusifs de propriété intellectuelle ?

Certains auteurs pensent que non, car l’esprit humain qui créer révèle un désir profond, un instinct humain plus
que de devoir apporter une richesse à la société. Pourtant la création et la recherche sont coûteuses.

Nombreux sont les auteurs à se poser la question de la singularité ou du pluriel ? On doit parler du droit de la
propriété intellectuelle ou bien des droits de la propriété intellectuelle ? En effet, il existe différents droits
subjectifs dans le domaine avec des fondements différents. De plus en plus les auteurs parlent de propriétés
intellectuelles.

PARTIE I – LA PROPRIÉTÉ LITTÉRAIRE ET ARTISTIQUE

L’expression artistique est intimement liée à la vie humaine donc il est très difficile de dater cette expression.
Depuis des temps reculés, l’humain développe une activité artistique. D’ailleurs autrefois c’était lié à la religion
notamment au Haut Moyen âge.

Les premiers systèmes de création remontent à l’Antiquité, mais notre droit a opéré un bouleversement
seulement à la Révolution. C’est cette époque qui est appelée le droit intermédiaire.

§1 – Antiquité

Aucune loi antique n’a été retrouvée qui aurait consacré de véritables droits intellectuels. Cela vient certain du
fait que les artistes appartenaient à une catégorie sociale aisée ou bien ils vivaient de mécénat.
§2 – L’ancien droit
Ce droit va du V ème siècle au XVIIIe, les techniques de réservations se sont affinées tardivement. L’apparition
d’un droit exclusif d’auteur apparaît tardivement. Ce n’est qu’au Moyen âge que l’idée de droit d’auteur est
apparue. Il y a eu une raison religieuse, car l’art est lié à la religion. Aucune pensée humaine ne pourrait
s’approprier ce travail artistique voué à dieu. Les auteurs ne cherchaient pas à avoir des droits d’exploitation.

La seconde raison est technique. L’apparition de l’idée de créer un droit d’auteur est apparue au Moyen âge avec
l’apparition de l’imprimerie en Europe en 1439. D’une façon générale, les procédés de reproduction en nombre
la question du droit patrimonial de l’auteur est apparue. On pouvait reproduire des œuvres autant de fois que l’on
voulait. À partir de la Renaissance, l’imprimerie se développe et se démocratise. Des privilèges sont accordés par
le roi aux imprimeurs d’œuvres littéraires ou musicales. On les appelle les privilèges de librairie. Ces privilèges
sont donc rarement accordés à l’artiste sauf s’il dispose d’une imprimerie.

Seulement, ces droits étaient accordés de manière discrétionnaire. Le roi accordait les privilèges au cas par cas, il
fallait prendre en compte la censure. Du coup, ce procédé permettait de mettre en œuvre la censure des
publications.

Ce n’est qu’à la veille de la Révolution que les avocats se sont battus se voir reconnaître des droits.

§3 – Le droit intermédiaire : 1789 – 1804

Au XVIIIe les Lumières exaltent les droits de l’individu. Notre droit contemporain en est directement issu. La
nouvelle législation répond à des idées nouvelles d’égalité et de liberté individuelle.

En 1791, le terme de propriété intellectuelle est prononcé. C’est avec la sacralisation du droit de propriété avec la
DDHC qu’est apparue en même temps la propriété intellectuelle. L’assemblée a voté à cette époque une loi sur le
droit de représentation publique des œuvres théâtrales. Il n’y avait que l’auteur d’une œuvre qui avait le droit
d’organiser des scènes théâtrales. Une seconde loi sur le droit de reproduction des œuvres littéraires et
artistiques.

Il n’y a que l’auteur et uniquement l’auteur qui a le droit de porter à la connaissance du public pour la première
fois son œuvre. Il n’y a également que l’auteur qui le droit de reproduire pour une première son œuvre sur des
supports matériels. Le droit de propriété intellectuelle n’est que le corollaire de la liberté d’expression.

TITRE I – LE DROIT D’AUTEUR

La première loi des droits d’auteur date de 1791. La qualité et la concision de ces lois a permis à la JP de les
appliquer pour les problèmes nouveaux. Cela dans la limite du développement des nouvelles techniques de
reproduction ou diffusion comme la photographie, le cinéma, le disque, internet, la télévision.

On voit apparaître la loi du 11 mars 1957. C’est encore aujourd’hui, le texte de base contemporain. La législation
révolutionnaire ne se préoccupait à l’époque de droits pécuniaires. C'est-à-dire principalement l’exploitation des
droits d’auteur. La cession du droit de recouvrement à un éditeur contre un pourcentage du prix reconnu à
l’auteur selon les œuvres vendues.

On va reconnaître plus tard la reconnaissance d’un droit moral à côté de ces droits patrimoniaux. Depuis la loi
1957 qui est toujours l’architecture de ce droit sont apparues des directives européenne comme la loi DAPSI du
1er août 2006 qui tient compte des techniques de reproduction. Cette loi servait à reconnaître un droit aux auteurs
de système de protection anti copies. Ces mesures sont des logiciels et donc des œuvres de l’esprit et donc des
créations originales qu’il convient de protéger. La loi ADOPI est une loi contre le téléchargement illégal. La loi
est désuète avant l’heure, car il ne sanctionne que le téléchargement peer to peer. Désormais la sanction qui
consiste à suspendre l’abonnement internet n’existe plus. Le délit existe toujours.

Le droit d’auteur français a pour objet des œuvres vues de l’esprit, des œuvres musicales, des œuvres
cinématographiques, des œuvres artistiques, des œuvres photographiques. Il existe un photographe qui est parti
en Afrique pour faire de la photo, il a demandé à un enfant de 10ans de le prendre en photo. Il a publié cette
photo sur laquelle il se trouve et l’enfant arrivé à la majorité à demander des droits sur la photo. La Cour de
cassation a eu à se poser la question de la titularité, est-ce la personne physique qui appuie sur le bouton ou bien
la personne qui cadre et qui a eu la vue de l’esprit. La Cour de cassation a donné raison au photographe.

Le droit français est traditionnellement personnaliste. En droit français, l’œuvre est le prolongement de la
personne c’est pourquoi elle mérite la protection. Cette conception se traduit aujourd’hui par l’existence de droits
moraux : respect de l’œuvre, intégrité de l’œuvre, paternité de l’œuvre. L’esprit personnaliste du droit d’auteur
n’est pas propre au droit français, on le retrouve dans le droit allemand ou espagnol. Mais cet esprit différencie
de la conception de copyright appliqué dans les pays de common law, il est concentré sur les droits patrimoniaux
non pas de l’auteur, mais du producteur. Avec la mondialisation, il s’est rapproché du droit d’auteur en faisant de
plus en plus de place au droit moral. Notamment au moment où les États Unis ont ratifié la convention de Berne
en 1989.

Chapitre I – L’objet et les conditions du droit d’auteur

Section I – L’objet du droit d’auteur : une œuvre

Une œuvre une création de forme. C’est l’article L111-1 alinéa 1er qui le précise (voir article). La définition est
différente de celle de la propriété. L’article L112-1 précise que cela vaut pour toutes les œuvres, littéraire,
artistiques, cinématographiques, logiciel…etc. Le législateur se garde de préciser ce qu’est une œuvre laissant
donc place à l’interprétation du juge.

En revanche, le législateur fournit une liste d’œuvre de l’esprit susceptible d’être protégée. Cette liste n’est pas
exhaustive. Elle est disponible à l’article L112-2 du CPI (voir article). Le droit d’auteur a vocation a protégé
toutes œuvres de l’esprit qui a une originalité même non déposée à l’INPI. Les logiciels sont protégés par le droit
d’auteur et non pas par le droit des brevets, car c’est une œuvre littéraire à la base même si les supports sont
diffusés plus tard par du matériel industriel. En matière de mode, la protection est plus limitée. La liste n’est pas
exhaustive, il existe des œuvres qui ne sont pas citées dans le Code, mais qui sont tout de même protégées :
blogs, sites internet, œuvres multimédias reconnues de façon prétorienne. On trouve encore les jeux vidéo, les
défilés de mode.

Première observation sur la notion d’œuvre c’est que c’est une création puisque le législateur nous parle d’une
œuvre de l’esprit. La protection sera donc exclue si la création n’est pas le fruit de l’esprit humain c'est-à-dire si
c’est du hasard sauf si c’est du hasard maîtriser (exemple du peintre qui jette de la peinture sur sa toile). Même si
l’œuvre n’est pas achevée elle est protégée : l’auteur qui décède avant d’achever son roman.

L’œuvre se distingue ainsi de la simple révélation ou la découverte d’une œuvre antérieure qui n’est pas protégée
par le droit d’auteur. C’est l’exemple des peintures découvertes dans la grotte Chauvet. On les a découvertes au
XX ème siècle, c’est une création de l’esprit sauf qu’on ne connaît pas l’auteur et la découverte ne justifie pas un
droit d’auteur pour la personne qui les a découverte.

Deuxième observation : L’œuvre en plus d’être une création de l’esprit, c’est une forme. Il faut donc que l’œuvre
soit concrétisée dans une forme pour être protégée par le droit d’auteur. C’est par exemple la partition de la
musique. La forme peut être orale. L’œuvre qui est restée dans l’intellect ne peut pas être protégée c’est par
exemple les idées qui constituent un fonds commun dans lequel les auteurs peuvent puiser. Par exemple : un
entrepreneur décide de commercialiser sous forme de pack cadeau un séjour avec la restauration comprise, le
vol, hébergement…etc. Un concurrent décide de faire la même chose. Il dépose plainte pour contrefaçon. Le juge
dit qu’il n’y a pas contrefaçon, car l’idée de vendre sous telle forme n’est pas une œuvre formalisée. Autre
exemple : l’idée de faire une émission télé, d’une télé réalité. C’est une simple idée et ce n’est pas formalisé c’est
l’émission qui peut être protégée. Par exemple, l’idée d’emballer des objets (artiste Christo qui avait emballé le
pont IX). C’est seulement l’image du pont IX emballé qui est protégée et non pas l’idée. En pratique, lorsque
l’on a à défendre un droit de propriété intellectuelle et que l’on n’est pas sûr de gagner au titre de la contrefaçon
les avocats plaident à titre subsidiaire la concurrence déloyale qui est fondée sur l’article 1382 du Code civil.
Cela permet aux avocats d’espérer de gagner le procès, soit parce qu’il n’y a pas l’originalité, soit parce qu’il n’y
a pas la forme. Les régimes de preuves ne sont pas les mêmes. En matière de contrefaçon il faut prouver la faute
alors que sur le terrain de 1382 il faut prouver la faute le dommage et le lien de causalité. C’est pourquoi c’est
invoqué de manière subsidiaire. Da la même façon le savoir-faire n’est pas protégé, c’est l’exemple des parfums
qui n’ont pas de forme car les juges français ne reconnaissent pas la forme olfactive. L’œuvre droit
obligatoirement être une forme : écrite, orale (plaidoirie, allocution discours). Arrêt Trésor de Lancôme (1ère
décision en 2006 parfum Dune de Dior), la CCASS refuse de reconnaître le statut d’œuvre de l’esprit aux
parfums. On considère que les idées appartiennent à un fonds commun de l’humanité dans lequel tous les
créateurs doivent pouvoir puiser. Il existe également des difficultés notamment liées aux scénarios. Dans l’affaire
Dan Brown un auteur français a attaqué Dan Brown pour avoir plagié son œuvre (scénario similaire), la Cour de
cassation a refusé de reconnaître la contrefaçon ou le plagiat. Mais si on écrit un scénario, il devient une œuvre
de l’esprit alors que sinon le déroulement de l’histoire ne dépend que du concept et n’est donc pas protégé.

Troisième observation : les tribunaux pour se prononcer sur l’originalité d’une œuvre de l’esprit, ne doivent pas
prendre en compte le genre de l’œuvre, la forme d’expression de l’œuvre, le mérite et la destination de l’œuvre.
Le juge doit rester neutre. C’est complexe par exemple la Fontaine de Marcel Duchamp, c’est un urinoir qu’il a
inversé et qu’il a exposé en public, c’est de l’art conceptuel. C'est-à-dire des objets communs que l’on expose
présentés autrement. On peut apporter un jugement de valeur sur ces œuvres là. La forme d’une vis ou d’un
boulon est protégée de la même façon qu’une œuvre littéraire. Un mauvais film peut être protégé. Le juge doit
être indifférent à la destination c’est pourquoi les dessins et les modèles industriels sont protégés même s’ils ne
sont pas déposés à l’INPI.

Cette théorie de la protection de toutes les œuvres de l’esprit s’appelle la théorie de l’unité de l’art qui permet
parallèlement aux droits d’auteurs la protection des dessins et des modèles. Cela permet de protéger par le droit
d’auteur la structure d’une base de données. La protection des logiciels, les systèmes d’exploitation windows
sont protégés de la même façon qu’une œuvre artistiques. La forme c’est le code source. Les fonctionnalités du
logiciel ne sont pas protégées par le droit d’auteur, car cela relève des idées.

Quatrième observation : il existe des régimes spécifiques pour certains droits d’auteurs. Par exemple, pour les
œuvres audiovisuelles et les œuvres logiciels. Tout simplement parce qu’il y a plusieurs personnes à l’origine de
cette création. La création est donc collective ou de collaboration.

Section II – Condition d’obtention du droit : l’originalité

Curieusement, la loi ne pose pas cette exigence. La loi ne pose cette exigence que pour les titres de l’œuvre.
C’est l’article L112-4 (voir article) CPI. C’est la jurisprudence qui a étendue ce critère à toutes les œuvres. Cela
veut dire que titre peut être protégé indépendamment de l’œuvre. Tous les titres ne sont pas protégés, il y a la
condition d’originalité. L’originalité est une question de fait laissée à l’appréciation souveraine du juge du fond.
La Cour de cassation n’exerce aucun contrôle sur le point de savoir si une œuvre est originale ou non. Elle ne
contrôle que les conditions dans lesquelles le juge du fond a apprécié l’originalité. C’est la doctrine qui a définit
l’appréciation de l’originalité.

1ère définition celle qui est reconnue par la majorité de la doctrine : l’emprunte de la personnalité de l’auteur.
C’est donc un critère subjectif puisque propre à l’auteur. C’est une marque de l’approche personnaliste du droit
français. Henri Desbois avait donné à ces étudiants : mettez deux peintres situés au même endroit en leur
demandant de peindre le même paysage, le résultat de la peinture sera forcément différent et ce sera la marque de
l’originalité. C’est un exemple pratique puisque Monet avait l’habitude de peindre avec ces amis.

2ème définition : l’originalité sera la marque de l’apport intellectuel de l’auteur. C’est une approche plus
moderne. Cette formule a été donnée dans l’arrêt BALOBAT.

3ème définition : l’expression de choix libres et créatifs de l’auteur. C’est un critère objectif. C’est le critère
adopté par la JP européenne de la CJUE qui a dégagé cette définition.

Pour respecter la hiérarchie des normes, puisque l’on a intégré le droit européen, c’est cette définition que devra
adopté le juge français. Par cette jurisprudence européenne, cette définition devra être interprétée de manière
unitaire dans tous les pays membres.

CJUE arrêt INFOPAQ définit l’originalité : « l’expression de choix libres et créatifs de l’auteur. » C’est un
critère objectif, mais on ne s’éloigne pas beaucoup du premier critère qui est l’emprunte de la personnalité de
l’auteur.

Le Copyright c’est un ensemble de droits patrimoniaux qui appartiennent à un producteur.

Les droits d’auteur appartiennent collectivement, ils sont présumés appartenir aux scénaristes, producteurs…etc
(voir liste article).

Section III – Un système de protection sans formalité

En France, le droit d’auteur dépend du seul fait de la création. Aucun acte juridique n’est nécessaire à sa
naissance. Le dépôt légal n’est pas nécessaire à cette reconnaissance par exemple. Ce système sans formalité a
été adopté par les pays membre de la convention de Berne.

Cette absence de formalisme comporte des inconvénients liés à des difficultés probatoire et au défaut de publicité
concernant notamment la date de création et l’identité de l’auteur. C’est à l’auteur de se ménager des preuves par
dépôt privé. Il peut déposer son œuvre chez un notaire, un huissier, à l’INPI sous le système de l’enveloppe
Soleau dans laquelle on glisse un exemplaire original de l’œuvre. L’INPI ne vérifie pas l’originalité, mais ce
dépôt fait foi de la date de création et du titulaire. On peut aussi s’envoyer la création avec AR et on ouvre
l’œuvre qu’en cas de litige. Ce ne sont pas des modes obligatoires de preuves. La preuve est par tout moyen.

Chapitre II – La titularité du droit d’auteur

Il y a plusieurs titulaires en fonction de qui on protège. Parfois on protège une personne physique ou une
personne morale.

Section I – Le titulaire initial du droit dans le cadre d’une création indépendante

Il existe trois hypothèses de création indépendante : l’œuvre solitaire, l’œuvre de collaboration, l’œuvre
composite ou dérivée.

§1 – L’œuvre solitaire

Le créateur lui-même est le titulaire ab initio des droits d’auteur. Afin de facilité la preuve de la titularité une
présomption de la titularité d’auteur est prévue par le CPI cette présomption bénéficie à celui ou à ceux sous le
nom de qui l’œuvre est divulguée : article L113-1 du CPI. La définition de la divulgation c’est la première
communication de l’œuvre au public. C’est une présomption simple, elle peut donc être renversée par la preuve
contraire. Cette présomption est étendue aux personnes morales. Par exemple Larousse qui édite un dictionnaire
sous le nom Larousse est présumé être titulaire du droit d’auteur. La création est un fait juridique, elle se prouve
par tout moyen.

§2 – L’œuvre de collaboration : une pluralité de créateurs

L’hypothèse est celle dans laquelle plusieurs créateurs réalisent ensemble une œuvre indépendante sans faire
l’objet d’un contrôle par un tiers. L’œuvre est alors appelée de collaboration. Elle est définit à l’article L113-2
alinéa 1er. C’est une propriété commune. La propriété littéraire et artistique revient pour l’ensemble aux auteurs.
C’est l’exemple d’Astérix avec Uderzo et Gosini, ils sont coauteurs de l’œuvre. Peu importe que les
contributions soient inégales ou bien d’un genre différent : dessin et texte dans l’exemple. Pour autant, les
auteurs sont titulaires du même droit sur l’ensemble de l’œuvre. Les coauteurs sont traités sur un pied d’égalité.
C’est ce que l’on appelle la règle stricte de l’unanimité. Cette règle signifie que les coauteurs ne peuvent
exploiter leur droit sur le tout qu’à condition de les exercer d’un commun accord : L113-3 CPI.

Cependant, une exploitation séparée est possible si les contributions sont séparables. C'est-à-dire identifiables
isolément et sous réserve que cela ne fasse pas concurrence aux autres contributeurs. Dans l’exemple d’Astérix
celui qui a dessiné peut exploiter l’image indépendamment de l’œuvre créée. Par contre dans un film ce n’est pas
possible, car ce n’est pas séparable.

C’est loi qui a posé d’emblée, que telles œuvres sont des œuvres de collaboration : L113-7 CPI (voir article). Les
œuvres citées sont de collaboration, il n’y a pas d’appréciation pour le juge puisque la loi l’impose. En matière
cinématographique la loi va présumer certaines personnes coauteurs ceux qui ne sont pas citées devront prouvées
qu’elles le sont.

Le producteur selon al loi, est la personne physique ou morale qui prend l’initiative et la responsabilité de la
réalisation de l’œuvre : L132-23 du CPI. Le producteur ne peut être coauteur d’une œuvre audiovisuel que s’il
est personne physique.

§3 – L’œuvre composite ou dérivée

C’est plusieurs créateurs successifs qui vont créer ensemble. C'est-à-dire un ou plusieurs auteurs créent une
œuvre à partir d’une autre. Par exemple, l’adaptation d’un roman au cinéma. Quand l’œuvre est portée au
cinéma, le film devient l’œuvre composite. Toutes les traductions dans une langue différente de la langue de
divulgation sont toutes des œuvres composites ou différentes. Le remix d’une chanson par David Guetta est une
œuvre composite.

Le créateur de l’œuvre dérivé dispose de véritables droits d’auteurs à part sous réserve des droits de l’œuvre
préexistante. L’auteur de l’œuvre première n’est pas auteur de l’œuvre seconde. Toutefois, l’auteur de l’œuvre
première peut faire valoir ses droits pour empêcher l’exploitation de son œuvre. On ne peut pas divulguer une
œuvre dérivée sans l’autorisation d’un auteur de l’œuvre première.
Par exception, l’auteur de l’œuvre première est considéré comme auteur de l’œuvre seconde s’il s’agit d’une
œuvre audiovisuel. Peu importe ou non qu’il ait collaboré à l’œuvre seconde, car le législateur a fixé une œuvre
juridique.

Il existe un véritable droit d’auteur sur le second auteur, mais à condition d’avoir l’autorisation du premier
auteur. Cela est possible, car on est dans deux registres différents. Par exemple, une adaptation
cinématographique : les techniques de créations sont différents, ce n’est pas la même forme.

Section II – Titulaire originaire dans le cadre d’une œuvre dépendante

Le créateur créé une œuvre sous la directive de quelqu’un d’autre. Il existe 3 hypothèses :

-L’œuvre collective : il y a une personne qui coordonne le tout

-La création de salariés

-La création de fonctionnaires

§1 – L’œuvre collective

Cette œuvre est définit dans le CPI à l’article L113-2 alinéa 3 (voir article). Dans cette hiérarchie, on a une
équipe d’auteurs qui ont matériellement créé l’œuvre. C’est l’exemple, des encyclopédie ou bien des
dictionnaires, il y a encore certains journaux, où les articles sont publiés au nom de l’entreprise qui édite le
journal.

Le CPI nous dit que la PLA revient ab initio et pour le tout à l’entrepreneur c'est-à-dire la personne physique ou
morale qui édite l’œuvre sous son nom. Puisque le CPI pose cette règle de plein droit, le maître d’œuvre,
l’entrepreneur est le titulaire originaire du droit d’auteur sans qu’il soit besoin d’une session contractuelle. En
pratique, l’entrepreneur ne le sait pas forcément. Il va quand même se prémunir d’un contrat auprès de chacun
des créateurs dans lequel chacun va céder ses droits d’auteur. Pour la cession des droits d’auteur c’est inutile, car
c’est déjà prévu par le CPI.

Il s’agit d’une fiction juridique, car l’entrepreneur est titulaire des droits par effet de la loi. C’est une
présomption de titularité, une présomption simple. L’article L113-5 du CPI précise « sauf preuve contraire,
l’œuvre est présumée être la propriété…[...] » C’est une présomption qui dispense l’entrepreneur de la charge de
la preuve. Puisque l’entrepreneur est titulaire ab initio, ses droits comprennent également des droits moraux.

Les participants ont des droits d’auteur sur leur contribution personnelle et non sur le tout. C’est la différence
entre l’œuvre collective et l’œuvre de collaboration. C’est ce qui est dit à l’article L113-2 alinéa 3. Par exemple,
l’auteur d’un article dans une encyclopédie devrait pouvoir s’opposer à l’exploitation de son article en dehors de
l’encyclopédie, mais il n’a rien à dire quant à l’exploitation de l’ensemble de l’encyclopédie.

Les droits d’auteurs courent pendant toute la vie de l’auteur, plus 70ans après sa mort. Dans une œuvre
collective le délai court à compter de la publication de l’œuvre et non à compter de la mort de l’auteur. Ce qui
fait une durée réduite pour les œuvres collectives. La JP a étendu la notion d’œuvre collective à la création d’un
bijou par une bijouterie, à une affiche, à un site internet, à une publicité.

§2 – La création de salarié

L’hypothèse c’est que le salarié créé une œuvre dans le cadre de son travail, mais aussi sous les instructions de
son employeur qui est titulaire des droits. Le CPI nous dit que la PLA revient au créateur salarié. C’est différent
de l’œuvre collective. On ne tient pas compte de l’existence d’un contrat de travail qui créer un lien de
subordination entre l’employeur et le salarié : article L111-1 alinéa 3. Contrairement à l’œuvre collective, le
titulaire initial n’est pas l’employeur. Ici, dès lors qu’il y a contrat de travail, le titulaire initial est le salarié peu
importe qu’il soit financé par l’employeur et peu importe que le salarié bénéficie des outils professionnels
retenus par l’employeur.

Il faut se poser deux questions :

Est-ce une œuvre de l’esprit ou une invention brevetable ?

La personne qui créé a-t-elle créé de manière indépendante ou bien sous la directive de quelqu’un ?
Puisque les droits d’auteurs appartiennent au créateur salarié, il faut un contrat de cession des droits d’auteur
pour permettre à l’employeur de bénéficier des droits d’auteur.

Quelles sont les conditions pour que la cession soit valable ?

La cession doit être constatée par écrit requit ad probationem.

La cession doit être expresse : manifestée de façon explicite. Il précisé ce qui est cédé.

Mentionner les droits cédés

Préciser les modes d’exploitation autorisés par le salarié. On est sur le terrains physique de
l’exploitation de l’œuvre

Préciser de le lieu de l’exploitation, car le salarié doit pouvoir exploiter son œuvre en dehors du
périmètre précisé.

Durée d’exploitation. Exemple : durée du contrat de travail. En revanche, le CPI interdit (article L131-
1) la cession globale des œuvres futures. Cession qui consisterait à dire le salarié céderait à l’employeur toutes
les œuvres qu’il serait amené à créer pendant son travail.

La rémunération au profit de l’auteur, elle n’est pas une mention obligatoire dans le contrat de cession.
il est donc possible de faire une cession à titre gratuit. Dans ce cas le salarié doit manifester une véritable
intention dans ce sens.

Principe : les droits ab initio appartiennent au salarié.

Exception : il existe une légale dans deux cas :

Article L113-9 : les droits sur les logiciels créés par les salariés dans l’exercice de leur fonction sont
cédés de plein droit à l’employeur. Cette cession légale est différente de la présomption légale de titularité des
droits moraux dans les œuvres collectives.

Article L132-36 CPI : les droits patrimoniaux des journalistes, ils sont cédés automatiquement à
l’employeur.

Tempérament à ces deux exceptions : la loi permet de faire échec à cette cession automatique en permettant des
stipulations contraire.

§3 – La création de fonctionnaire

Un fonctionnaire créer une œuvre dans l’exercice de ses fonctions ou d’après des instructions reçues.

Le CPI à l’article L131-3-1 : la PLA est cédée automatiquement et pour le tout à l’État. Ici, c’est l’État qui est
cessionnaire de plein droit. la situation s’oppose à celle retenue par les salariés.

Par contre, cette cession automatique ne joue que dans la mesure strictement nécessaire à l’accomplissement
d’une mission de service public. Pour qu’il y est cession automatique, il faut obligatoirement un lien entre la
création du fonctionnaire et les nécessités du service. Exemple d’un fonctionnaire qui va créer un panneau de
signalisation nouveau, il appartiendra à l’Etat car cela fait partie d’une mission de SP. Les universitaires : L111-1
alinéa 4, quand un universitaire créé sans le contrôle préalable de l’université, il est réputé être auteur ab initio de
sa création. Par exemple, le mémoire en M2 il y a des directions, mais pas des directives. Les cours et le
plaquettes de TD n’appartiennent pas à l’université.

Il y a toujours deux problèmes de droit à déterminer :

Que doit-on protéger ? identifier l’œuvre

Qui est titulaire de cette œuvre ? identifier le titulaire de la PLA

Chapitre III – Les prérogatives du droit d’auteur

Section I – Les droits patrimoniaux


Droits pécuniaires évaluables en argent. C’est un droit à percevoir de l’argent. Ces droits étaient classiquement
décris comme une trilogie jusqu’à l’apparition de la numérisation :

Droit de reproduction

Droit de représentation

Droit de suite

A ces 3 droits patrimoniaux se sont rajoutés des nouveaux droits liés à l’apparition des nouveaux moyens de
communication.

§1 – Les droits patrimoniaux anciens

A – Les droits d’exploitation

1* Le droit de reproduction

La reproduction est définie à l’article L122-3 du CPI. L’alinéa 1 dispose que c’est la fixation matérielle de
l’œuvre par tous procédés qui permettent de la communiquer au public d’une manière indirecte.

A l’alinéa 2, on trouve des exemples : par imprimerie, dessin, gravure, photographie, moulage, tous procédés des
arts graphiques et plastiques, enregistrement mécanique, cinématographique ou magnétique.

Le droit de reproduction permet de maîtriser la reproduction de l’œuvre en l’autorisant ou en l’interdisant pour


en tirer des bénéfices économiques grâce à des contrats. C’est le droit exclusif d’exploitation (en langage
civiliste).

Par exemple : un auteur qui créer sa musique la diffuse sur internet en accès libre, mais qui interdirait toute
fixation de son œuvre : c’est un droit de reproduction.

L’auteur d’un film qui interdit la diffusion de son œuvre en DVD, mais seulement Blue-ray : C’est un droit de
reproduction.

La reproduction sans autorisation est en principe illicite qu’il s’agisse d’une reproduction totale ou seulement
partielle, qu’il s’agisse d’une reproduction à l’identique ou par changement de format.

Exemple : Quelqu’un va au Louvre, prend en photo la Joconde, l’imprime et la met dans un cadre avec les
dimensions exacte du tableau : il y a une atteinte au droit de reproduction, car peu importe qu’il y ait changement
de support. Maintenant, cette œuvre est tombée dans le domaine public donc c’est tout à fait légal.

Lorsqu’il y a atteinte au droit de reproduction, le contrefacteur est celui qui reproduit sans autorisation. En droit
français, on ne doit pas toucher à une œuvre temps qu’elle n’est pas tombée dans le domaine public.

L’acquéreur d’une œuvre de l’esprit n’acquiert pas le droit de reproduction, il n’acquiert que le support. Il pourra
revendre un roman qu’il a acheté, mais il ne peut pas rééditer ce roman. Par exemple, photocopier l’intégralité
d’un livre c’est une atteinte au droit d’édition. C’est la même chose pour les logiciels comme Word par exemple.

Pour autant, dans la pratique, tout le monde est contrefacteur.

2 – Le droit de représentation

Le CPI donne d’abord la définition de la représentation. Elle est définit à l’article L122-2 alinéa 1 : « la
communication de l’œuvre au public par un procédé quelconque ». C’est un héritage du droit de l’Ancien
régime, la représentation c’était autrefois la représentation sur scène, théâtrale d’une œuvre littéraire qui est
portée dans un spectacle vivant par un producteur. Cette définition nous est restée, car dans le CPI, il y a des
dispositions qui sont toujours restée en l’état depuis 1857. Aujourd’hui, on pourrait moderniser ce terme en
employant le mot de diffusion.

Une exécution lyrique, la citation d’un poème, représentation dramatique, projection publique, transmission dans
un lieu public, la télédiffusion, la diffusion en streaming, le partage de vidéo notamment dans logiciel cloud.
En revanche, d’après la doctrine, un site internet de télévision de rattrapage, les vidéos à la demande, les replays
ne sont pas de la communication au public et donc ce ne serait pas de la contrefaçon.

L’autorisation du titulaire du droit d’auteur est nécessaire pour la représentation de cette pièce dans un spectacle
vivant.

3 – Caractère et durée des droits d’exploitation

Concernant l’exploitation des droits patrimoniaux, comme ils sont évaluables en argent, ils peuvent faire l’objet
de contrat de cession ou de contrat de licence, ils sont aliénables. Un auteur peut céder l’intégralité de ses droits
patrimoniaux à quelqu’un d’autre.

Concernant la durée des droits patrimoniaux, ce sont ces droits patrimoniaux qui durent toute la vie de
l’auteur plus 70ans post mortem auctoris. C’est l’article L123-1 alinéa 2 qui pose cette durée. Il en est ainsi
dans toute l’union européenne depuis l’harmonisation des droits de propriété intellectuelle faite par une directive
de 1993 transposée en France en 1997. Dans certains pays, la durée post mortem auctoris était de 50ans avant la
directive. Ce délai court à compter non pas de la date du décès de l’auteur mais à compter de l’année civile qui
suit le décès de l’auteur. On décompte donc toujours à partir du 1er janvier de l’année qui suit le décès de l’auteur.
Par exemple Arsène Lupin est tombé dans le domaine public depuis le 1er janvier 2012 puisque l’auteur est
décédé. Toutes les œuvres d’auteurs morts la même année, seront tombées en même temps dans le domaine
public. Pour autant, le traducteur français n’est pas décédé donc la traduction française n’est pas encore tombée
dans le domaine public.

Les auteurs qui sont morts pour la France ont une prorogation de 30ans.

Quid des œuvres de collaboration ? Chaque auteur a des droits d’auteur sur l’ensemble de l’œuvre : l’article
L123-2 nous dit que l’année civile qui est prise en compte pour le calcul des 70 post mortem est celle de la mort
du dernier vivant des coauteurs.

Quid des œuvres pseudonymes, anonymes ou collectives ? Elles font l’objet d’un même régime. Les œuvres
anonymes sont divulguées sous le nom de personne, les œuvres collectives il n’y en a pas un qui se dégage des
autres : on compte 70ans à partir du 1er janvier de l’année civile qui suit celle où l’œuvre a été publiée : L123-3.

Quid des œuvres posthumes c'est-à-dire divulguée après la mort de leur auteur ? C’est l’exemple du Journal
d’Anne Franck à partir de quand va-t-on décompter les 70ans ? Les droits d’exploitation naissent du fait de la loi
au bénéfice des ayants droits dès le moment de la divulgation. Si les œuvres ont été divulguée après le délai
d’expiration du délai de 70ans, la personne qui publie ou qui fait publier l’œuvre bénéficie d’un droit spécial qui
dure 25ans à compter de la publication. C’est une sorte du droit voisin du droit d’auteur. C’est un droit reconnu
à des auxiliaires de la création, la personne qui publie ou qui fait publier une œuvre posthume bénéficie de ce
droit patrimonial : article 123-4 alinéa 3.

B – Le droit de suite

Ce n’est pas un droit d’exploitation, il porte sur une catégorie spéciale d’œuvre : œuvres graphiques et
plastiques. C’est un droit de rémunération, c’est le droit pour l’auteur de percevoir un pourcentage lors de la
revente de l’œuvre.

Ce droit a été créé en 1920 en France parce qu’à cette époque, le législateur s’était indigné d’un fait divers :
l’Angélus de Millet au même moment de la revente cette œuvre a été revendue à prix d’or, les héritiers du
peintre étaient dans la misère. Depuis, la revente d’une œuvre d’art donne droit à une rémunération à la charge
du vendeur à l’auteur ou ses héritiers : L122-8.

Il s’agit d’un pourcentage sur le prix de revente, il varie entre 4% et 0,25% selon le prix de vente. Toutefois,
l’article R222-6 plafonne le montant.

Ce droit de suite s’applique quelque soit le lieu de vente. Il existe une exception à ce droit, elle concerne la
revente d’une œuvre à moins de 10 000 euros et si elle a été préalablement et directement achetée à l’auteur il y a
moins de 3ans. Cette exception est posée par l’article L122-8 alinéa 1. Pourquoi cette exception ? C’est un
moyen de favoriser les transactions qui portent sur les œuvres récentes d’une valeur raisonnable qui n’ont pas
encore acquit le statut d’œuvre d’art.
Qui sont les bénéficiaires du droit de suite ? La rémunération est due à l’auteur et après sa mort à ses ayants
droits. Contrairement à la dévolution successorale du droit commun, les bénéficiaires d’un droit de suite sont
limités aux héritiers légaux du droit d’auteur. Les bénéficiaires sont donc les héritiers légaux à l’exclusion des
légataires testamentaires : L123-7. On retrouve la conception très personnaliste du droit français. La concubine
qui ne fait pas partie des héritiers légaux, un ami, une fondation ou autres personnes morales ne peuvent profiter
du droit de suite même si c’est le souhait de l’auteur dans son testament. C’est une disposition
impérative/d’ordre public.

§2 – Les droits patrimoniaux nouveaux qui sont apparus avec les moyens modernes de communication

Il s’agit du droit de distribution, prêt et location.

A – Le droit de distribution

C’est un droit qui permet de contrôler la distribution des exemplaires des œuvres. C’est un droit qui touche au
marché économique. Ce droit est limité par le principe de l’épuisement du droit.

Ce principe est une règle qui veut dire que si l’auteur a l’exclusivité de la première divulgation, distribution, une
fois qu’il l’a fait, son droit est épuisé. Dès lors, il n’a plus l’exclusivité de mettre en circulation les exemplaires
qu’il a autorisé.

Le lien avec les marchés tient à la liberté de commerce et notamment de la concurrence qui fait échec au droit
exclusif de l’auteur. C’est pour permettre au public, aux consommateurs de choisir à qui ils souhaitent acheter
l’œuvre.

B – Le droit de prêt

Il est prévu par une directive de 1992 qui a définit cette notion. C’est le prêt est une mise à disposition de
l’œuvre pour l’usage pour un temps limité et non pour un avantage économique. Ce droit de prêt différent
du droit civil, est effectué par des établissements accessibles au public (bibliothèque, médiathèques,
vidéothèques…etc.)

C – Le droit de location

C’est un droit créé par la directive de 1992, c’est le droit de contrôler la location d’un support sur lequel une
œuvre est reproduite. Le législateur n’a pas transposé cette directive1. Le législateur ne les a pas transposés car
elles sont des corollaires des droits patrimoniaux vus précédemment.

Section II – Les droits moraux (extra-patrimoniaux)

Il y a quatre prérogatives distinctes parmi les droits moraux :

Droit de divulgation

Droit de repentir ou de retrait

Droit à la paternité de l’œuvre qui impose aux tiers de toujours apposé le nom de l’auteur sur chaque
exemplaire de son œuvre

Droit au respect de l’œuvre ou à l’intégrité de l’œuvre

§1 – Le droit de divulgation

C’est la première communication publique, ce droit permet à l’auteur de décider ou de dévoiler son œuvre au
public. Lorsque l’auteur choisi de divulguer son œuvre, il choisit le procédé de divulgation et les conditions de la
divulgation : L121-2 alinéa 1er. Par exemple, lorsqu’il a fini d’écrire un roman, c’est lui décide de l’éditer ou bien
de divulguer sur internet en format PDF.

1Le juge français doit interpréter les textes à la lumière de la directive. Si le délai de transposition n’est pas passé
et que législateur ne l’a pas transposé. Après ce délai est devient d’application directe.
Il existe aussi l’exposition, par exemple un peintre qui préfère exposer son œuvre plutôt que de la faire vendre
par une galerie d’art. Il existe une face négative de ce droit de divulgation et une face positive.

La face négative : permet à l’auteur de ne pas livrer son œuvre même s’il s’était engagé contractuellement à un
éditeur. On cite l’arrêt WHISTLER de principe chambre civ 14 mars 1900 dans cet arrêt le juge a admis que le
Whistler peintre américain avait refusé de divulguer son œuvre qu’il avait achevé. Le juge a admis que le droit
de divulgation consiste non pas seulement à choisir le moment et la forme de divulgation mais aussi le choix de
ne pas le divulgation pourtant l’auteur porte atteinte à la force obligatoire du contrat. Le juge ne peut pas le
forcer à livrer l’œuvre autrement se serait une atteinte au droit de divulgation. La seule contrainte pour l’auteur
sera de payer des dommages-intérêts à l’éditeur.

Quoi qu’il en soit, ce droit n’est pas non plus un droit discrétionnaire. Conformément à la théorie de l’abus de
droit, théoriquement l’abus du droit de divulgation existe. C’est l’exemple de l’atteinte à la force obligatoire du
contrat. En pratique, la seule sanction que nous permet le droit c’est les dommages-intérêts.

Face positive : C’est un droit que l’on ne peut utiliser qu’une seule fois. C’est donc l’épuisement du droit de
divulgation. Il ne peut donc pas utiliser son droit de divulgation lors de la réédition de son œuvre.

§2 – Le droit de repentir ou de retrait

C’est un droit qui permet à l’auteur de mettre fin à l’exploitation de son œuvre. Il est prévu à l’article L121-4.
C’est l’exemple d’un peintre qui reprend sa toile une fois vendue. Ce droit s’exerce très rarement en pratique.
D’après la doctrine se serait peut être en raison de la sanction : l’indemnisation car il porte atteinte à la force
obligatoire du contrat. Le cessionnaire peut retenir l’œuvre tant qu’il n’a pas été indemnisé par l’auteur.

Il existe des exceptions :

Les auteurs de logiciels ne peuvent exercer leur droit de repentir ou de retrait.

Les fonctionnaires ne peuvent pas non plus exercer ce droit.

L’article L121-7 et suivant qui prévoit ces exceptions mais cet article tempère tout de même ces exceptions en
précisant « sauf convention contraire ». En théorie, la doctrine admet que le juge peut sanctionner l’abus de ce
droit.

§3 – Le droit à la paternité d’une œuvre

L’article L121-1 le définit : « l’auteur jouit du droit au respect de son nom et de sa qualité. » Ce droit comporte
deux facettes :

Facette positive : droit de se faire connaître, de faire reconnaître l’œuvre comme étant la sienne.
L’auteur a le droit que l’œuvre soit diffusée sous son nom et sous sa qualité. Les modalités pourront être
différentes selon l’œuvre et notamment sa forme.

L’auteur a le droit de faire connaître son nom à travers une citation ou d’un extrait de son œuvre.

Facette négative : il a également le droit de ne pas faire connaître son nom et de faire publier sous un
pseudonyme et il a aussi le droit de publier sous l’anonymat. Cet anonymat découle des conventions
de « nègres ».

Le contrat d’anonymat n’est pas nul. Les conventions de nègres sont tout à fait licites. En revanche, ces
conventions sont fragiles en raison de l’esprit du droit d’auteur. A n’importe quel moment le nègre peut révéler
sa paternité. Il est donc révocable à tout moment. Cependant l’auteur anonymisé peut engager sa responsabilité
en cas de mauvaise foi.

§4 – Le droit au respect de l’œuvre

C’est l’article L121-1 qui le prévoit. Il permet à l’auteur de défendre l’intégrité de l’œuvre. C’est un droit qui
génère un contentieux très abondant. L’altération de l’œuvre est une atteinte à son intégrité. Le fait de
colorisation un film en noir et blanc. Si on diffuse une œuvre à la télé, le fait d’apposer le logo pendant la
diffusion est une atteinte à l’intégralité.
Un fan de Marcel Duchamp qui est arrivé avec un marteau et à détruit l’œuvre : atteinte à l’intégrité. Détériorer
un tableau qui nous appartient : atteinte à l’intégralité de l’œuvre. Adaptation d’une œuvre est une atteinte à
l’intégrité, le remixage.

1ère civ 30 janvier 2007, il a été jugé de la suite des Misérables, les ayants droits de Victor Hugo ont déposé
plainte car se serait une atteinte à l’intégrité puisque l’œuvre est finalisée. Mais les juges ont répondu par la
négative car il a fait valoir la liberté de création dans ce cas là. De la même façon, dans une œuvre utilitaire, un
architecte à construit une centre de formation aéronautique, les propriétaires ont voulus des années plus tard
étendre le bâtiment. L’architecte a déposé plainte pour atteinte mais le juge a considéré que c’était
disproportionné car il faut aussi respecter but le poursuivi par l’extension : 1ère civ 25 juillet 2009.

La modification des programmes logiciels est autorisée dans l’article L121-7.

§5 – Le caractère et la durée des droits moraux

Ces droits durent 70ans post mortem, passé ce délai, l’œuvre tombe dans le domaine public. Ces 4 droits
moraux sont :

Perpétuels

Inaliénables

Imprescriptibles

C’est en vertu de l’article L121-1 alinéa 3. Les droits ne peuvent pas être éteints à la mort de l’auteur, le droit ne
peut être transféré à une autre personne, on ne peut céder un droit moral. L’auteur s’il a le droit de faire connaître
son nom, il a le droit de publier de manière anonyme ou pseudonyme. Quand on parle de propriété intellectuelle,
ce n’est pas la propriété du Code civil dont on parle.

Concernant la perpétuité, cela signifie que les droits moraux survivent à l’auteur et cela sans limite de temps.
Après le décès de l’auteur, ils seront exercés par les héritiers ou s’il n’existe pas d’héritier, par un exécuteur
testamentaire choisi par l’auteur par application du droit commun des successions. Il faut tempérer ce principe de
perpétuité. Le droit de retrait ou de repentir disparaît à la mort de l’auteur. Le droit de divulgation continue
d’exister mais il est soumis à un contrôle du juge. ce droit de divulgation post mortem concerne les œuvres
posthumes, c'est-à-dire inédites. Le législateur a prévu des règles spéciales pour la transmission de ce droit de
divulgation. L’article L121-2 alinéa 2, précise que l’exécuteur testamentaire est le premier successible désigné
dans l’ordre de la dévolution successorale du droit de divulgation. C’est à l’exécuteur testamentaire de décider de
la communication ou non de l’œuvre au public, il décide du moment et de la modalité de la communication.

Après cette divulgation que se passe-t-il ?

Les droits d’exploitation vont naître du fait de la loi au bénéfice des ayants droits, ce sont les ayants droits qui
vont reprendre le dessus concernant les droits patrimoniaux.

Concernant l’inaliénabilité, les droits moraux sont inaliénables. L’auteur a n’importe quel moment peut faire
connaître son identité malgré une convention de nègre. L’acquéreur d’une œuvre ne peut pas la dégrader : la
vente du support ne peut entrainer la cession des droits moraux.

Par exception, le droit moral peut appartenir à une personne morale sans pour autant lui avoir été cédé. C’est le
cas des œuvres collectives. L’entrepreneur est titulaire de tous les droits pas l’effet de la loi. En droit français, le
droit est personnaliste. Par une fiction juridique, on peut reconnaître l’existence de droit d’auteur à une personne
morale.

Concernant l’imprescriptibilité des droits moraux : la perpétuité se concentre sur la jouissance des droits,
l’imprescriptibilité tient à l’exercice des droits. L’action en justice n’est pas prescrite. Il est toujours possible
d’agir en justice même après une longue période sans réaction. Exemple de la fontaine de Marcel Duchamp,
c’est une atteinte à l’intégrité physique de l’œuvre. Duchamp ne va pas porter l’affaire en justice immédiatement
car il pense que cela vient d’un fan. Mais s’il décide d’agir 30ans plus tard, il pourra exercer l’action en
contrefaçon, elle peut toujours être exercée sans limitation de temps.

Chapitre IV – Les exceptions aux droits d’auteur plus précisément aux droits patrimoniaux
Il existe 15 exceptions. Toute atteinte aux droits patrimoniaux de l’auteur est une contrefaçon, c’est la loi
générale, ce sont les dispositions générales édictées par l’article L122-4 CPI.

Cependant, ces prérogatives patrimoniales sont très puissantes, c’est ce qui explique que dans certains cas, on
doit les modérer, il n’y a que l’auteur qui a le droit de diffuser son œuvre, qui a le droit de décider des supports
d’exploitation de son œuvre. Cela explique dans certaines situations, on est amené à modérer certaines
prérogatives. C’est pourquoi la représentations d’une œuvre dans certaine condition va être tolérée. La
justification de ces exceptions tient au rééquilibrage de la balance. On trouve des droits d’auteurs qui sont des
droits fondamentaux. On veut rééquilibrer la balance entre l’auteur et la collectivité.

Section I – Exceptions favorables au droit de la collectivité

C’est l’article L122-5 du CPI qui fixe ces exceptions. Il en existe ailleurs. On peut encore faire une sous
distinction selon qu’elle s’inspire plus ou moins au respect de la vie privée et sur les raisons pratiques, la seconde
famille concerne les exceptions fondées sur la liberté d’illustration.

§1 – Exceptions fondées sur le respect de la vie privée et sur des raisons pratiques

C’est l’impossibilité en pratique de contrôler certains usages.

A – L’exception de représentation dans un cercle de famille

C’est la première exception prévue par le CPI, c’est une exception au droit de représentation. C’est ce que nous
dit l’article L122-5 premièrement (voir article). Cette exception permet par exemple de projeter un film, diffuser
de la musique dans un anniversaire…etc. Ce n’est pas la famille au sens strict ce peut être les amis intimes.

Les conditions cumulatives requises pour être dans cette exception :

Celle d’un cadre intime : même si la loi parle d’un cercle de la famille, c’est un cercle qui peut
s’étendre au-delà de la famille sans pour autant constituer un public. On va accepter par exemple un groupe
d’amis, des invités à un mariage, une petite association au sens de la loi 1901, un petit club tant que l’accès à ce
cercle est relativement fermé. A contrario, on sort du cadre intime lorsqu’il s’agit des élèves d’une école, les
salariés d’une entreprise,

La gratuité de la représentation : la représentation de l’œuvre doit être gratuite. Il y a eu une décision
très controversé. Dior avait organisé dans ses locaux une soirée pour ces 60ans, il n’a pas fait payer les
participants à cette soirée, mais comme il y avait un but lucratif, l’exception de famille a été refusée. On espère
que ce sera une décision isolée et non de principe.

Dans le vocabulaire international et européen les termes exceptions et limitations peuvent être synonymes.
Certains pensent que l’exception dans un cercle de famille est en réalité une limite.

B – L’exception de copie privée

C’est une exception non pas au droit de représentation mais une exception au droit de reproduction, les copies
privées d’une œuvre sont autorisées à certaines conditions sauf pour les logiciels. C’est l’article L122-5
deuxièmement qui le prévoit (voir article). L’exception de copie privée peut permettre de ripper un cédérom pour
passer au format MP3 par exemple. La reproduction est la fixation matérielle d’une œuvre sur un support. A
partir de cette définition, toute copie est une reproduction. Toute copie sans autorisation de l’auteur est une
contrefaçon. Dans ce cas, une exception va légitimer cette contrefaçon. Il va y avoir des conditions cumulatives.

Copie réalisée par le copiste ou réalisée gratuitement par un tiers

La copie privée est destinée à l’usage privé du copiste ce qui exclu tout usage commercial c'est-à-dire :
absence de public. La copie privée n’est pas destinée à l’usage collectif ce qui exclu l’usage professionnel.

Elle doit être réalisée à partir d’une source licite. Le législateur par une loi du 20 décembre 2011 qui a
rajouté cette partie là. Cela signifie à partir d’un fichier original qui a été acheté ou offert. Toutes les copies
réalisées à partir d’un téléchargement direct en format numérique constituent déjà une contrefaçon car la source
n’est pas licite.
Il existe une compensation pour l’auteur du manque à gagner. Le tiers qui réalise une copie privée doit
compenser le manque à gagner de l’auteur en lui versant une rémunération pour copie privée. Cette rémunération
a été créée en 1985 au moment où l’on a constaté l’amorce des moyens modernes de communication. Depuis, les
copies sont beaucoup plus simples à réaliser. Concrètement la RCP est sous forme d’une redevance payée à
l’auteur. La redevance a pour assiette les supports matériels vierges (clés usb, disques durs externes, tablettes
tactiles multimédias). La RCP est payée au moment de l’achat de ces supports vierge. Ce pourcentage est reversé
par les distributeurs à une commission chargée d’organiser et de répartir cette rémunération. Les auteurs doivent
adhérer à des associations de gestion collective pour pouvoir percevoir des RCP.

Dans l’arrêt Mullholland drive lorsque le film est sorti en DVD, il y avait une mesure de protection dessus. Les
acheteurs ne pouvaient donc pas le copier. Les mesures techniques de protection portait atteinte selon eux à leur
exceptions de copie privée. Le juge a répondu que non ce n’était pas un droit à copie privée mais une exception
donc il n’y a pas de droit à l’exception. L’auteur est nu propriétaire alors que les tiers sont des exploitants.

Les droits des utilisateurs sont relativement restreints. On parle d’ailleurs de copie de sauvegarde. C’est l’article
L122-5 deuxièmement et L122-6-1 II. La copie de sauvegarde est une copie de secours faite par l’utilisateur ou
par le fabricant si l’utilisateur en fait la demande. On ne peut donc en faire qu’un seul exemplaire. Cela ne doit
pas servir à alimenter un autre poste en parallèle. C’est par exemple, les systèmes anti utilisation : mesure
techniques de protection ou le système de suivi de logiciel en ligne. Les mesures techniques de protection sont
des logiciels qui sont eux-mêmes protégés par le droit d’auteur. Craquer une mesure technique de protection
revient à faire de la contrefaçon. La décompilation d’un logiciel n’est pas de la contrefaçon pour de
l’interopérabilité. La décompilation est une technique d’ingénierie qui permet de faire apparaître le Code source.

C – L’exception de reproduction provisoire

Pour pouvoir afficher des pages web, il faut se servir de la mémoire cache. Cette exception permet d’autoriser les
copies temporaires qui permettent un accès plus rapide aux informations sur internet. Arrêt Wizzgo du 14
décembre 2011 de la CA de Paris : la réalisation de copies de programme télévisuel avec un magnétoscope
intégré ne relève pas de la reproduction provisoire. La CCASS ne s’est pas encore prononcée.

§2 – Les exceptions fondées sur la liberté d’expression

Il y a 11 qui proviennent du législateur et une 12ème d’origine prétorienne.

A – L’expression de courte citation

Par principe, la représentation d’une œuvre qu’elle soit intégrale ou partielle est illicite. par exemple à cette
règle, la reproduction de courte citation est possible : L122-5 troisièmement A). C’est une exception qui permet à
un auteur d’évoquer le travail d’un autre auteur sous la forme de citation entre guillemet en respectant la
paternité de l’auteur. On doit citer l’auteur et indiquer la source de la citation. La citation doit poursuivre un but
didactique, c'est-à-dire polémique, scientifique ou pédagogique. Il faut également resté court, bref au regard du
volume global de l’œuvre citée, cela exclu la citation intégrale. TGI Paris, 18 décembre 2009 Affaire google
books. Le TGI a dit qu’il ne s’agissait pas d’une exception de citation comme l’alléguait google books car il ne
faut citer intégralement l’œuvre.

De plus, l’œuvre doit avoir été divulguée sinon c’est de la contrefaçon d’un droit moral d’auteur. Par exemple, il
est interdit de divulguer un journal intime par exemple. Par exemple dans une instance de divorce un mari veut
prouver l’adultère de sa femme et divulgue son journal intime : atteinte à sa vie privée et contrefaçon à ses droits
d’auteurs.

Est-ce que l’exception de citation existe aussi pour les œuvres d’art, plastiques graphiques, pour les œuvres
musicales ? Est-ce que l’on peut jouer quelques notes tirées d’un refrain ? Ordinairement la JP française ne
l’accepte pas mais une cour d’appel a admis la citation d’une photographie sous forme de vignette dès lors
qu’elle répond à un but d’information : CA Paris, 12 octobre 2007.

Est-ce que l’on peut citer une œuvre à des fins autres que didactique ? C’est l’affaire MICROFOR contre le
Journal le Monde : Ass plen de la CCASS, le Monde avait déposé plainte contre Microfor pour contrefaçon car
ils avaient constitué une base de données exclusivement constituée d’articles du monde. C’est un arrêt du 30
octobre 1987, la CCASS avait considéré qu’une base de données pouvait se prévaloir de l’exception de courtes
citations. La CJUE a adopté la même position que la CCASS dans un arrêt PAINER du 1er décembre 2011 de la
CJUE : le fait qu’un article de presse qui cite une œuvre ne soit pas une œuvre littéraire protégée par le droit
d’auteur ne fait pas obstacle à l’exception de citation. Elle suit donc la logique de la CCASS.
B – L’exception d’analyse
Les analyses sont autorisées à condition d’être faites dans un but didactique : l’analyse c’est le fait d’évoquer le
travail d’un autre en exposant sa substance sans en reprendre les termes.

C – L’exception de revue de presse


Une revue de presse consiste à donner un aperçu systématique des opinions diverses exprimées sur un même
thème d’actualité dans plusieurs organes de presses. Pourquoi est-ce une exception au droit d’auteur ? Souvent,
on reproduit l’œuvre.

D – L’exception de diffusion des discours


C’est dans un but d’information du public. La seule condition mis à part le droit au respect du droit de la
paternité, il faut que la reproduction ou la diffusion du discours soit dans l’actualité du moment.

E – L’exception d’illustration artistique à des fins d’information du public


On autorise ces copies, dans un but d’information du public par exemple, cette exception permet d’annoncer une
exposition

F – L’exception de parodie
Article L122-5 l’auteur ne peut pas interdire les parodies compte tenu des lois du genre. 3 conditions
cumulatives :
L’intention humoristique
L’absence de risque de confusion avec l’œuvre première
Il ne faut pas avoir dépassé les lois du genre : c’est la limite à ne pas dépasser

G – L’exception pédagogique
Elle autorise certaines reproductions réalisées à des fins d’éducation. Il faut entendre pédagogique dans un sens
strict. Cela ne concerne que des extraits d’œuvre. Le public doit être composé majoritairement d’élèves,
étudiants, enseignants, chercheurs, directement concernés. L’usage de l’œuvre ne doit pas être ludique ou
récréative. Elle est compensée par une rémunération.

H – L’exception des commissaires priseurs pour les ventes publiques


Elle permet aux commissaires priseurs de reproduire dans un catalogue les œuvres qui sont mises à la vente à
l’occasion des ventes judiciaires. Cette exception ne bénéficie qu’au seul CP judiciaire.

I – L’exception pour les handicapés


Permet de mettre à disposition des handicapés des œuvres intégrales.

J – Exception de conservation et de consultation


C’est propre aux bibliothèques musés et services d’archives. Il y a 4 conditions cumulatives :
L’usager de la copie doit consulter la copie sur place
Sur des terminaux dédiés, propres à la bibliothèque, aux services d’archive.
L’usage de la copie doit se faire à des fins de recherche ou d’étude
La bibliothèque ne doit rechercher aucun intérêt lucratif ou commercial
C’est une exception aux droits patrimoniaux de l’œuvre. Une œuvre qui est tombée dans le domaine public on
peut la mettre en ligne librement.

K – L’exception de procédure et de sécurité


Cette exception répond aux impératifs de la justice et de la sécurité publique. C’est l’article L341-4 du CPI. Le
fait de produire une preuve écrite en justice, c’est un support, une œuvre littéraire, l’auteur ne peut pas dire qu’il
s’oppose à la production de cette pièce en justice. Cela permet de faire échec au droit de divulgation dans un but
de justice de sécurité publique.

L – De l’exception de l’accessoire à l’exception d’inclusion fortuite

C’est une exception qui permet de reproduire ou de représenter une œuvre lorsque cette représentation est
accessoire par rapport au sujet principal. Tantôt la CCASS parle de l’exception de l’accessoire tantôt de
l’exception IF. CA Paris 2 décembre 2011, c’est un arrêt hôtel le chat noir. Cet hôtel avait un site internet avec
des photos des chambres, salons. On y trouvait des lampadaires avec un design original protégés par des droits
d’auteur : la CA avait déclaré qu’il s’agissait d’une inclusion fortuite dans la photo que le sujet principal était les
chambres et non pas les lampadaires.
Arrêt Place des Terreaux à Lyon, Daniel Burelle a déposé plainte contre Maurice « ? » car il prenait en photo la
place avec ces colonnes. Ass plen, la CCASS a reconnu que si l’on supprimait ces colonnes, la place des
Terreaux ne vaut plus rien. Du coup, le juge a reconnu que la représentation des colonnes de Burelles était un
sujet accessoire car le principal c’était vendre des cartes postales de la place et non pas des colonnes
principalement.

Comment le juge doit interpréter ces exceptions ? en principe, al liste de l’article L122-5 est limitative et
exhaustive. L’exception n’est un droit à l’exception pour le consommateur. L’exception est forcément d’origine
légale. Bizarrement, la CCAS a créé une exception celle de l’accessoire.

Section II – Un test des 3 étapes favorable aux droits des auteurs

On veut vérifier que l’on est bien dans l’exception. On va donc faire un test en 3 étapes. Ce triple test a été établi
par la Convention de Berne, il est prévu par l’article L122-5 avant dernier alinéa.

L’exception doit être clairement définie

Les exceptions ne doivent pas porter atteinte à l’exploitation normale de l’œuvre : en utilisant l’œuvre
de l’auteur, il ne faut pas porter atteinte à ses droits d’auteur.

Elles ne doivent pas causer un préjudice injustifié aux intérêts légitimes des ayants droits.

En France le triple test n’a donné lieu qu’à une seule affaire judiciaire : l’affaire MULHOLLAND DRIVE dans
un arrêt de la 1ère civ du 28 février 2006. C’est la première fois qu’un consommateur a déposé plainte contre une
mesure technique de protection. Dans cette affaire, le consommateur a dit qu’il y avait un droit à l’exception. Le
juge devait donc effectuer ce triple test : il a déclaré que l’on était dans l’exception puisqu’il n’existait pas « un
droit à… ». Si on permettait au consommateur de faire sauter cette protection il y aurait une atteinte à
l’exploitation de l’œuvre car l’auteur est le seul juge du mode d’exploitation de son œuvre.

Ce triple teste est beaucoup utilisé en Allemagne par exemple.

Chapitre V – L’exploitation des droits d’auteur

Lorsque l’on parle d’exploitation, on est dans l’hypothèse où l’auteur veut tirer des revenus. Cela sous entendant
toujours une exploitation patrimoniale. L’auteur dispose de 3 moyens :

Il procède lui-même à l’exploitation de ses droits : il expose dans des foires publiques sans passer par
l’intermédiaire d’une galerie par exemple. L’auteur a plus la volonté de se faire connaître que de vouloir tirer des
bénéfices de l’exploitation de son œuvre.

Il décide de passer par un intermédiaire sous entendu entre lui et le public. A ce moment là, il devra
céder ses droits patrimoniaux s’il décide de passer par un intermédiaire.

Il décide de recourir à une société collective de gestion des droits

Section I – La gestion individuelle des droits : les contrats d’auteur

C’est un contrat spécial, dans les contrats d’auteur, l’auteur est considéré comme la partie faible du contrat.

§1 – Le droit commun des contrats d’auteur

Il s’agit ici, d’un ensemble des conditions de fond d’un contrat et des conditions qui sont propres au droit
d’auteur.

A – Les conditions de fond

Article 1108 du Code civil.

1 – Le consentement

Il y a un vice du consentement si une partie croit obtenir une œuvre originale alors qu’il y a faux. Souvent
l’authenticité d’une œuvre d’art est très difficile à établir. La JP permet d’appliquer le principe selon lequel le
doute chasse l’erreur dès lors qu’il est entré dans le champ contractuel. Par exemple, les deux parties veulent
conclure un contrat d’exploitation sur une œuvre dont il doute de l’authenticité. Le doute ici, entre dans le champ
contractuel. Le doute chasse l’œuvre s’il s’avère effectivement qu’elle n’est pas authentique la partie ne peut
plus se prévaloir de l’erreur de l’autre : théorie des risques acceptés.

Exemple de violence également. En droit du travail lorsque le salarié conserve son droit d’auteur. L’employeur
peut exercer une violence morale sur le salarié pour l’obliger à céder ses droits d’auteur.

2 – La capacité

Si l’auteur est un infans, c’est lui qui doit donner consentement. Par exemple pour exercer le droit de
divulgation ? Pour le moment, il n’y a pas eu de JP dessus donc la question n’est pas tranchée.

3 – L’objet

En droit des contrats spéciaux d’auteur, il n’est pas possible de faire porter l’objet du contrat sur des œuvres
futures.

Sur le prix de la cession, le principe déposé à l’article L131-4 alinéa 1 er : la rémunération de l’auteur doit être
proportionnelle aux recettes 2provenant de la vente ou de l’exploitation. Cette rémunération est calculée sur le
prix de mise à disposition de l’œuvre au public. L’exception c’est la rémunération forfaitaire. C’est par exemple,
les encyclopédies, albums bon marché pour enfant, édition Deluxe. L’hypothèse où la base de calcul ne peut pas
être diffusée proportionnellement : par exemple en boite nuit, comment calculer la proportion pour l’auteur :
rémunération au forfait. Egalement comment contrôler le calcul de la rémunération. C’est le juge qui contrôle
cela.

Il existe une lésion en matière de droit d’auteur contrairement en droit commun des contrats où l’on ne retient la
lésion que pour la vente d’un immeuble au 7/12. Si le forfait fait subir une lésion à l’auteur de plus des 7/12 il
pourra demander

4 – La cause

C’est la perception de sa rémunération. La cause de l'obligation de l'exploitant. Ce sont uniquement les droit
patrimoniaux qui peuvent faire l'objet de contrat d'exploitation.

B – Les conditions de forme

Le CPI impose la rédaction d'un écrit = L131-2 CPI = les contrats de représentation, d'édition, de production
audiovisuelle doivent être constaté par écrit. Il en est de même des autorisations gratuites d'exécution. Cas des
logiciels libre qui sont souvent gratuit.

Articles 1341 à 1348 code civil qui reste applicable dans tout les autres cas.

L'écrit n'est à titre de preuve ad probationem.

§2 : Le droit spécial des contrats d'auteurs

Il y en a 4 : le contrat d'édition, le contrat de production audiovisuelle, le contrat de représentation et d'autres


contrats visé par le CPI.

A-Le contrat d'édition

L132-2 alinéa 1 CPI .D'après le CPI, c'est le contrat par lequel l'auteur d'une œuvre ou ses ayants droits, cède à
des conditions déterminées à une personne appelé éditeur le droit de fabriquer ou de faire fabriquer en nombre
des exemplaires de l’œuvre à charge pour elle (éditeur) d'en assurer la publication et la diffusion. Ici c'est
l'éditeur qui prend tout les risques liés à la commercialisation de l’œuvre. C'est l'éditeur qui investit dans tout les
frais de la publication, il investit dans la commercialisation de la diffusion de l’œuvre, et c'est lui qui perçoit les
bénéfices lié à cette commercialisation.

2=/= bénéfice. Recette : prix tiré directement tiré de la vente ou exploitation. Pour calculer les bénéfices on
déduit les charges.
Dans le contenu de l’œuvre, l'éditeur corrige le manuscrit de l'auteur. Le droit de regard de l'éditeur fait la
distinction entre deux contrats = 1° le contrat à compte d'auteur dans L132-2 alinéa 2 CPI qui est le contrat par
lequel l'auteur ou ayants droits verse à l'éditeur une rémunération convenu, à charge pour ce dernier de fabriquer
en nombre dans la forme et suivant les modes d'expressions déterminé dans le contrat, des exemplaires de
l’œuvre et d'en assurer la publication et la diffusion. 2° Le contrat de louage d'ouvrage dans L132-2 alinéa 3 où
on loue les services de l'éditeur.

Le contrat de compte à demi. C'est un contrat dans lequel l'auteur ou ayants droits charge un éditeur de fabriquer
à ses frais et en nombre des exemplaires de l’œuvre dans la forme et suivant les modes d'expression déterminés
dans le contrat et d'en assurer la publication et la diffusion moyennant l'engagement réciproque de partager les
bénéfices et les pertes dans la proportion prévue. Article 132-3 alinéa 2. Alinéa 3 dit que ce contrat constitue une
société en participation.

1*Les obligations des parties

a) les obligations de l'éditeur

L'éditeur doit fabriquer des exemplaires de l’œuvre. Comme c'est un contrat d'exploitation, à charge pour
l'éditeur d'en assurer la diffusion et la publication. La jurisprudence dit que c'est une obligation de moyen
renforcée puisque l'éditeur a le devoir d'imprimer les exemplaires et l'obligation d'avoir toujours des exemplaires
en vente qu'il doit exploiter et diffuser. Il doit assurer constamment la promotion de l’œuvre.

L'autre obligation est le paiement du prix pour l'auteur.

La dernière obligation c'est celle de rendre compte. C'est la reddition des comptes.

L'obligation de bonne foi = loyauté de l'éditeur c'est à dire qui lui est interdit de faire concurrence déloyal à
l'auteur en publiant un ouvrage concurrent .

b) Les obligations de l'auteur

Obligation de délivrance de l’œuvre . Obligation de garantie sur l’œuvre → auteur garantie que son œuvre n'est
pas un plagiat. Obligation de promotion de l’œuvre avec la bonne foi comme répondre aux interviews.

2*Les dispositions particulières : le pacte de préférence

L132-4 CPI qui définit ce pacte = stipulation par laquelle l'auteur s'engage à accorder un droit de préférence à un
éditeur pour l'édition de ses œuvres futurs de genre nettement déterminé. Il est interdit de céder à l'avance
l'exploitation d’œuvre futur.

B-Le contrat de production audiovisuel

1*La présomption de cession

L132-23 CPI. Personne physique ou moral qui prend l'initiative et la responsabilité de la réalisation de l’œuvre.
Le producteur est un investisseur car il finance l’œuvre. Principe de la cession prévu par L132-24 = le contrat qui
lie le producteur aux auteurs d'une œuvre audiovisuelle, autres que l'auteur de la composition musicale avec ou
sans parole, emporte cession au profit du producteur es droits exclusifs d'exploitation de l’œuvre.

La cession est présumée ici. Les contrats d'exploitation des droits patrimoniaux sont facultativement rédigés par
écrit.

Exception prévu par le CPI à L132-24 = l'auteur de la composition musicale avec ou sans parole conserve ses
droits sur sa création sauf cession expresse. Aussi les droits graphiques et théâtraux sur l’œuvre où le producteur
ne bénéficie pas de la présomption de cession et doit se les faire céder par dispositions expresse.

2*Les obligations des parties

a) les obligations des auteurs

Les auteurs ont une obligation de garantie d'éviction. Dans un arrêt civile 1 du 27 mai 1986, la cour de cassation
avait reconnu qu'un auteur n'avait pas respecter cette obligation car l'auteur d'une pièce de théâtre avait céder ses
droits d'exploitation à un autre producteur, et l'auteur a ensuite céder ce droit à un autre producteur pour en tirer
une pièce musicale. La cour de cassation a engagé responsabilité de l'auteur.

b) les obligations du producteur

Obligation d'exploiter l’œuvre. Obligation de conserver les éléments qui ont servi à la réalisation de l’œuvre
(décors, costumes...). Obligation de rémunérer les auteurs.

C-Le contrat de représentation

1*Le contrat de représentation portant sur une œuvre unique

Ce contrat est définit par L132-18 CPI. C'est le contrat par lequel l'auteur d'une œuvre ou ayants droits autorise
une personne physique ou moral à représenté la dite œuvre à des conditions qu'il détermine.

Ex : contrat de représentation d'une pièce de théâtre dans une salle de spectacle.

Ex : contrat passé par un débitant de boisson qui dispose d'un juke-box.

A la différence de l'éditeur ou du producteur audiovisuel, le contrat de représentation ne comporte aucune


obligation d'exploitation à la charge du cessionnaire. Ceci car il n'y a pas de clauses d'exclusivité.

2*Le contrat général de représentation

Définit à L132-18 CPI. C'est le contrat par lequel un organisme professionnels d'auteurs confère à un
entrepreneur de spectacle la faculté de représenter pendant la durée du contrat les œuvres actuelles ou futures
constituant le répertoire du dit organisme aux conditions déterminées par l'auteur ou ses ayants droits. Évite à
l'exploitant de demander l'autorisation pour chaque utilisation de chaque œuvre.

Ex : la discothèque où l'exploitant puise dans le répertoire des œuvres détenus par la société qui représente tout
les auteurs. Autorisation et rémunération unique.

D-Les autres contrats réglementés

1*Le contrat de commande pour la publicité et le contrat d'agence

Le contrat de commande pour la publicité = contrat qui lie un auteur à un producteur.

Le contrat d'agence = contrat qui lit un annonceur à une agence de publicité.

a) l'auteur

L’œuvre peut être collective ou de collaboration. Collaboration si pas de personne morale mais un ensemble de
personne physique.

b) le producteur

La loi prévoit une présomption de cession des droits d'exploitation. Le producteur peut être soit l'agence de
publicité soit l'annonceur (la société qui veut promouvoir ses biens ou ses services).

L'agence de publicité c'est une entreprise spécialisée dans le domaine de la communication et chargée par des
annonceurs de réaliser des campagnes publicitaires.

L'annonceur c'est l'entreprise qui désire assurer la promotion des biens ou des services qu'elle propose au public.
Et le contrat de commande pour la publicité c'est donc le contrat de commande de la création d'une œuvre
publicitaire.

La présomption ne joue que si une rémunération précise est prévue au contrat. Un devis n'est pas une preuve de
rémunération selon la jurisprudence.

2*Le contrat de nantissement du droit d'exploitation des logiciels


Le nantissement relève du droit des sûretés. C'est une variété de gage c'est à dire c'est une sûreté qui porte sur un
meuble (le logiciel). Le nantissement c'est sur un meuble incorporel (gage c'est corporel). L132-34 donne le
régime le nantissement = le contrat de nantissement est à peine de nullité constaté par écrit. Un nantissement ne
peut pas être verbal. En plus le législateur prévoit l'opposabilité du nantissement, avec un registre INPI (institut
national de la propriété industriel).

E- Les contrats de licence libre

Nouvelle figure contractuelle né de la révolution numérique. Centré sur la notion de liberté. Elle a d'abord porté
sur les logiciels libre, et aujourd’hui ça s'étend à des licences particulières dont la « creative commons » (licence
art libre). Ces logiciels dits libre sont appelé free software. Ceux qui ne sont pas libre sont appelé « logiciel
propriétaire ». ces logiciels libre peuvent être utilisé, diffusé... librement. Pas forcément gratuit. Le plus connu
est Linux. L'idée est d'autorisé plutôt qu'interdire. Ce n'est plus copyright mais copyleft. Le copyleft ou l'art libre
instaure une sorte d'hérédité qui permet au système de logiciel de perdurer car n'importe qui peut apporter des
améliorations sur le logiciels. La première licence d'exploitation d'un logiciel libre est General Public License.

Section 2 : La gestion collective des droits

Situation complexe dans des domaines de la musique. Aujourd’hui avec exploitation des œuvres musicales,
société de gestion collective.

§1 : Présentation générale des sociétés collectives

L' EPCI = société de de perception et de répartition des droits.

Ce sont des sociétés qui gèrent des droits d'auteurs, des droits des artistes interprètes, de phonogramme et de
vidéogramme. Ce sont des sociétés civiles car elles n'ont pas de finalité lucrative. Les associés sont des auteurs,
des artistes interprètes, des producteurs de phonogramme et vidéogramme, des éditeurs ou encore les ayants
droits ce toutes ces personnes.

Ces sociétés ont deux missions principales = elles perçoivent les droits d'auteurs ou les droits voisins , et elles
procèdent à leur répartition aux auteurs. Ces sociétés ont en plus le droit d'agir en justice pour la défense des
droits dont elles ont statutairement la charge.

Exemple de sociétés collectives :

Dans le domaine de la musique = SACEM (société des auteurs, compositeurs et éditeurs de la musique) ; la
SDRM (société pour l'administration du droit de reproduction mécanique).

Dans le domaine du théâtre = SACD (société des auteurs et compositeurs dramatiques

Dans le domaine des arts graphiques et plastiques = ADAGP (société des auteurs dans les arts graphiques,
plastiques et photographiques).

Dans le domaine de la littérature et multimédia = SCAM-SGDL (société civil des auteurs multimédias – société
des gens de lettre).

Plus tard est apparu le CFC (centre français d'exploitation du droit de copie) ; la SCAP (société civil des auteurs
et producteurs). Les droits voisins des droits d'auteurs comme ADAMI (artistes et musiciens interprètes) ou
encore SPEDIDAM (société de perception et de distribution des droits des artistes, musiciens, interprètes et
exécutants) , et enfin la SPRE (société pour la rémunération équitable de la communication au public de
phonogramme du commerce.

§2 : Les modes de fonctionnement des sociétés de gestion collectives (SGC)

A-Dans les relations de SGC avec les auteurs ou ayant droits

SGC sont des sociétés donc les auteurs ou ayants droits qui y adhèrent sont associés. Ils doivent donc faire un
apport, constitué par les droits d'auteurs ou les droits voisins. La jurisprudence dit que la nature ces apports
s'analysent en une cession à titre onéreux de nature particulière = arrêt civil 1 du 7 février 1989. En contre partie
de son apports, ici l'auteur ne reçoit pas de droits sociaux car le but est pas lucratif pour la société. En réalité, le
but est que la société gère le bien apporté dans l’intérêt de l'apporteur. Société perçoivent sommes provenant de
l'exploitation des œuvres pour ensuite les répartir. La procédure de répartition est parfois complexe surtout quand
la société dispose d'un répertoire dans lequel les utilisateurs vont piocher sans que l'on puisse qu'elles œuvres ont
été effectivement utilisées. C'est pourquoi, en pratique, ces SGC utilisent des techniques de sondage pour faire
une répartition juste. Le CPI prévoit donc des clefs de répartition. Dans un premier temps, la SGC va déduire des
sommes perçues auprès du public les frais de fonctionnement. Et après , la somme restante va être répartit entre
les différents auteurs qui ont fourni un catalogue d’œuvre.

Les irrépartissable, ce sont les sommes qui doivent aller à des auteurs introuvables ou dont l'identification est
impossible à réaliser. Ces sommes sont utilisées pour des actions d'aide à la création, à la diffusion du spectacle
vivant, et à la formation des artistes.

B-les relations des SGC avec les utilisateurs des œuvres

La nature des contrats entre SGC et utilisateurs (tiers) sont des licences d'exploitation.

Chapitre 6 : La défenses des droits d'auteurs

L'atteinte aux droits d'auteur s'appelle la contrefaçon.

Section 1 : Les formes de la contrefaçon

Le plus souvent la contrefaçon de droits d'auteurs consistent en reproduction ou en représentation non autorisé de
l’œuvre. Mais il existe d'autres forment.

§1 : La reproduction ou représentation non autorisée de l’œuvre

Définit à L335-2 alinéa 1 du CPI. Cet article dit que « toute édition d'écrit de composition musicale, de dessin,
de peinture ou de toute autre production imprimée ou gravée en entier ou en partie au mépris des lois et
règlements est une contrefaçon. Toute contrefaçon est un délit. ». L'édition ici c'est la diffusion.

Article L335-3 alinéa 1 = est également un délit de contrefaçon toute reproduction, représentation ou diffusion
par quelques moyens que ce soit.

Toute captation totale ou partielle en salle de spectacle est aussi une contrefaçon.

Ex : de contrefaçon par représentation = diffusion d'un extrait d'une œuvre musicale comme jingel d'une
émission.

§2 : Les autres formes de la contrefaçon

débit, l'exportation, l'importation d'ouvrage contrefaisant = Compte tenu du principe du principe de


territorialité de la loi pénale française, la contrefaçon n'est constitué que si l'atteinte au droit d'auteur est constaté
sur le territoire français. Pour l'exportation, faut que tout les éléments constitutifs de l'infraction aient été effectué
en France.

atteinte aux mesures techniques de protection = C'est le contournement, la suppression, la modification, la


neutralisation d'une mesures techniques de protection en vue de porter atteinte à un droit d'auteur. C'est aussi le
fait de procurer ou de proposer à autrui des dispositifs à cet effet.

violation du droit moral de l'auteur = C'est une création jurisprudentielle. Arrêt NICOLAS DE STAËL de la
Cour d'Appel de Paris du 17 février 1988 = la cour d'appel a reconnu la contrefaçon de la reproduction de
l'ébauche d'une œuvre graphique que son auteur estimait inachevé.

La représentation non autorisé d'une pièce de Beckett d'un producteur qui a représenté cette œuvre avec que des
femmes alors que ça l'est pas à l'origine = TGI Paris arrêt du 15 octobre 1992 . C'est le droit à l'intégrité de
l’œuvre.

On reconnaît aussi que la violation du droit de destination de l’œuvre est de la contrefaçon. Les juges ont qualifié
de contrefaçon l'usage d'une œuvre de l'esprit à une fin autre que celle qui a été autorisé par l'auteur. Par
exemple, la revente non autorisé d'une partition orchestral écrite pour accompagner que un Vaudeville → arrêt
BATHELOT de la chambre criminelle du 28 janvier 1888 et arrêt GAYOUT de la chambre criminelle du 2
décembre 1964 .
Section 2 : L'action en contrefaçon

C'est l'auteur ou ses ayants droits qui peuvent agir. Ou le cessionnaire des droits d'auteurs, c'est à dire l'exploitant
(éditeur, producteur...). Aussi les organismes de défenses professionnels. Le CPI donne compétence exclusive
des TGI. La prescription est de 5 ans pour l'action civile et de 3 ans pour l'action pénale.

Section 3 : Les sanctions de la contrefaçon

§1 : Les sanctions civiles

A-Les mesures provisoires

Peuvent être la suspension des représentation publique non autorisées ; la saisie-contrefaçon des reproductions
illicites de l’œuvre ; la saisie-contrefaçon des moyens de contournement des mesures techniques de protection.

B-Les mesures définitives

1*L'indemnisation de la victime

C'est d'abord l'allocation de DI compensatoires en application des articles 1382 et 1383 code civil = principe de
la réparation intégrale (totalité mais rien que le préjudice). Cependant, le CPI autorise le juge à prendre ne
considération les conséquences économiques négatives causé par la contrefaçon, notamment le manque à gagner
et le préjudice moral.

Le juge est aussi autorisée à prendre en compte les bénéfices réalisées par le contrefacteur.

Le législateur admet les DI forfaitaires. Se calcule sur la base des redevances qui auraient été du par le
contrefacteur si il avait eu l'autorisation d'exploiter l’œuvre.

Le juge peut aussi confisquer les recettes (produit des ventes) enregistrées par le contrefacteur, et les remettre
l'auteur.

2*La mise à l'écart, la destruction ou la confiscation des objets contrefaisant

Mesure civile. Sera prononcé de façon autonome c'est à dire même si les poursuites pénales débouche sur une
relax du prévenu.

3*Réparation en nature

C'est la cessation de l'infraction sous astreinte. C’est l'apposition de mention sur l'ouvrage contrefaisant.

La BF ou MF n'entre pas en compte dans la contrefaçon. C'est un délit matériel.

§2 : Les sanctions pénales

Les peines principales = trois ans de prison et 300 000 euros d'amende. Si les même peines sont encourues en cas
de délit, d'exportation ou d'importation (vente) d'ouvrage contrefaisant, c'est 5 ans de prison et 500 000 euros.
C'est le cas quand délit sont commis en bande organisée.

Les peins spécifiques = prévues quand exploitant omet de verser rémunération prévue envers l'auteur, alors 300
000 euros d'amende.

La fourniture de moyen destiné à porter atteinte aux mesures techniques de protection = 6 mois de prison et 30
000 euros d'amende. Enfin en cas de récidive ou quand le contrefacteur a été lié par une convention avec la
partie lésée → peine doublée.

Les peines complémentaires = CPI prévoit que quand l'infraction est commis au moyen d'un service de
communication en ligne (internet), il existe une procédure particulière menée par l'HADOPI. Décret du 8 juillet
2013 qui supprime certaines peines. Les peines étaient la suspension de l'abonnement internet pour un an
maximum.

TITRE II – LES DROITS VOISINS


Pourquoi des droits voisins ?

Car souvent ce sont les interprètes qui bénéficient de la notoriété et qui font sortir de l'ombre des œuvres.

Droit d'auteur apparu en 1857, les droits voisins sont apparus au XX ème. Leur existence ne pouvait être
envisagé car n'existait pas les procédés de fixation des sons et images. Les interprète sont commence a
revendiqué un droit sur leur interprétation qu'à parti du moment où elles ont commencé à être enregistrée puis
reproduite sur des supports. Sans tout sa, il n'y aurais pas eu non plus de producteur. C'est en DI que les
premières préoccupations en matière de DV (droit voisin) sont apparus. Travaux sous l'égide du bureau
international du travail, et ces travaux ont aboutit à la convention de Rome en 196.

a cette époque les droits voisin n'étaient pas totalement ignoré du droit français, mais étaient reconnu que en
jurisprudence. Mais l'insuffisance du droit jurisprudentielle , alors loi du 3 juillet 1985 qui a institué en France un
droit voisin au profit des artistes interprètes et des producteurs (phonogramme et vidéogramme) et des
entreprises de communication audiovisuelle.

Chapitre 1 : Les droits des artistes interprètes

Section 1 : Objet et titularité des droits des artistes interprètes

Le droit a pour objet l'interprétation d'une œuvre. Mais le droit insiste aussi sur le fait que ça doit être
l'interprétation d'une œuvre, ce qui exclu la protection pour un instituteur qui est filmé dans sa classe pour un
documentaire (n'est pas considéré comme un interprète) → arrêt civile 1 du 13 novembre 2008. De le même
façon, un mannequin qui défile n'est pas interprète car pas d’œuvre pré-existante.

L'interprétation doit-elle être original ?

→ aucun texte ne pose ce critère , mais al cour de cassation a relevé dans un arrêt du 6 juillet 1999 TELEMA
civil 1, que « la contribution original et personnelle d'un artiste interprète dans un film publicitaire ».

L'artiste interprète est toujours une personne physique. Ex : Le comédien , les doublures, les chanteurs,
l'instrumentiste.

Plus généralement, article 212-1 CPI définit l'artiste interprète comme « la personne qui représente, chante,
récite, déclame, joue ou exécute une œuvre. Donc le texte exclu les artistes de complément que sont les figurants
ou les artistes dont le rôle est minime. C'est par exemple le rôle d'un personnage muet sauf si c'est la nature
même de l’œuvre. Dans la pratique on exclu aussi de la protection les interprètes ne dépassent pas 13 lignes de
textes.

Section 2 : Les prérogatives des droits voisins des artistes – interprètes

§1 : Les droits patrimoniaux de l'artiste-interprète

A-Les droits d'exploitation

Permettent à l'artiste de maîtriser l'usage de son interprétation pour en tirer les bénéfices économiques grâce à
des contrats.

Deux droits d'exploitation : le droit de fixation et de reproduction de la prestation ; et le droit de


communication au public de sa prestation

B-Durée des droits d'exploitations

Limité à 50 ans. Bientôt 70, car une directive européenne a harmoniser la durée des droits voisins dans les pays
d'Europe. Directive du 27 septembre 2011 qui oblige les états à transposer cette directive avant le 1er novembre
2013. Toutefois, en pratique les artiste interprètes ne profitent pas de cette durée car ils cèdent généralement leur
droit au producteur de phonogramme et vidéogramme.

Le point de départ du délai c'est le 1er janvier de l'année civile qui suit le jour de la première communication au
public de l'interprétation de l’œuvre, ou bien du jour de la fixation du son ou de l'image.

Pour l'artiste non ressortissant de l'UE, on applique la durée qui existe dans son pays, à condition que cette durée
n'excède pas la durée de protection prévue en droit français → L211-5 CPI .
C-Les exceptions

Toute atteinte au droit d'exploitation de l'artiste interprète est une contrefaçon. Toutefois comme en droit d'auteur
les prérogatives patrimoniales sont tempérées par quelques exceptions prévues à L211-3 CPI .

La première c'est la représentation dans un cercle de famille. La deuxième c'est la copie privé compensé par la
rémunération pour copie privée ; les analyses, les courtes citations, les revues de presse, les discours d'actualité,
la parodie, les reproductions provisoires, les reproductions en faveur des handicapés, la conservation et la
consultation dans les lieux publics, l'exception pédagogique et l'exception légal de l'accessoire.

A coté de ces exceptions, mécanisme particulier pour les droits voisins, c'est la licence légal pour la diffusion des
phonogramme dans un lieu public par radio diffusion ou télé diffusion (dans les bars, restaurants...). Permet aux
diffuseurs d'utiliser des phonogramme sans demander les multiples autorisations nécessaires, moyennant
toutefois le paiement d'une rémunération équitable. LA rémunération équitable est répartit pour moitié aux
artistes interprètes et pour moitié aux producteurs. Et puis il y a les irrépartissable.

La rémunération équitable est géré par la société pour la perception et la rémunération équitable.

§2 : Un droit moral de l'artiste interprète

Ce droit se compose de deux prérogatives :

-le droit au respect de son nom et de sa qualité = droit de s'opposer à la commercialisation des CD qui
comporte une chanson qui est interprété par un autre artiste

-le droit au respect de son interprétation = permet de sanctionner toute dénaturation de l'interprétation.
Jugement du TGI Paris du 10 janvier 1990 ROSTROPOVITCH → ajout de bruit sur la BA d'un film considéré
comme une dénaturation de l'interprétation d'une violoniste. Ou la commercialisation d'enregistrement ancien
dégradé par le temps d'une qualité sonore très médiocre → arrêt civile 1 du 24 septembre 2009.

le droit moral est imprescriptible et inaliénable . En revanche, artiste interprète ne bénéficie du droit de
divulgation , de repentir et de retrait.

Chapitre 2 : Les droits des producteurs

Avec la diffusion de la culture, la commercialisation des compétitions sportives. Ce sont aujourd’hui des
industries donc elles réclament des droits privatifs, subjectifs pour protéger leurs investissements ;

Section 1 : Les droits des producteurs culturels

§1 : Le droit des producteurs de phonogramme

Depuis la convention de Rome de 1961 et de la loi LANG du 3 juillet 1985, les producteurs de phonogramme
dispose d'un droit d'exploitation sur les CD et sur les autres supports musicaux.

Définition du producteur de phonogramme = L213-1 alinéa 1 CPI « la personne physique ou morale qui a
l'initiative et la responsabilité de la première fixation d'une séquence de son ». Les trois majors sont Universal
Music, Sony et la Warner.

Les droits des producteurs de phonogramme ont des prérogatives patrimoniales d'exploitation. Elles sont
déterminées par 213-1 alinéa 2 CPI → c'est le droit de reproduction ; de mise à disposition du public par la vente
, l'échange ou le louage ; et aussi droit de communication publique. Comme pour les artistes interprètes, les
producteurs de phonogramme sont soumis à la licence légale. En revanche, ils ne disposent d'aucun droit moral.

La durée des droits des producteurs est de 50 ans mais va être de 70 fin 2013. Le point de départ du délai c'est le
1er janvier de l'année civile qui suit la date de la 1ère fixation.

§2 : Le droit des producteurs de vidéogramme

Ils disposent de droit exclusif d'exploitation sur les DVD et les autres support de film comme le blu-ray.

Définition du producteur de vidéogramme à L215-1 alinéa 1 CPI → « la personne physique ou morale qui à
l'initiative et la responsabilité de la première fixation d'une séquence d'image sonorisée ou non ».
Cette notion ne coïncide pas avec le producteur d'une œuvre audiovisuelle. Mais les deux peuvent se cumuler car
le producteur d'une œuvre audiovisuelle c'est celui qui finance la création d'un film , et le producteur
vidéogramme c'est celui qui fixe l’œuvre.

Prérogatives patrimoniales d'exploitation selon L215-1 alinéa → droit de reproduction ; de mise à la disposition
du public par la vente, l'échange ou le louage ; ou le droit de communication au public du vidéogramme.

La durée est de 50 ans et ne passer pas à 70 ans . Le point de départ est le même.

En revanche pas de droit moral pour les producteurs de vidéogramme, ni de licence légal c'est à dire pas le droit
de diffuser dans les lieux publics.

§3 : Les droits des entreprises de communication audiovisuelle

Ce sont les chaînes de TV et les radios. Pas de droit moral. Leurs droits patrimoniaux d'exploitation permettent
aux producteurs de rentabiliser leurs investissements. Durée des droits est 50 ans. Départ c'est 1er janvier de
l'année suivant la date de première communication au public.

Section 2 : Les droits des producteurs de base de données

§1 : Titularité et conditions de la protection

Article L341-1 qui donne la définition du producteur de base de données → « la personne qui prend l'initiative et
le risque des investissements correspondants ». Le seule condition de protection est donc l'existence d'un
investissement, financier ou matériel ou humain substantielle.

Trois séries = le droit sui generis du producteur de la base de données (protégé que si l'on prouve un
investissement) ; le droit d'auteur qui porte sur les données contenues dans la base ; le droit d'auteur sur la
structure de la base de données (protège l'architecture même de la base de donnée).

§2 : Les droits sur l'extraction ou la réutilisation substantielle

Permet aux producteur de la base de donnée d'interdire l'extraction de la totalité ou d'une partie des données
contenu dans la base → L342-1 CPI. Interdit aussi la réutilisation de la totalité ou d'une partie du contenu de la
base de donnée.

L'extraction ou la réutilisation substantielle de la base de donnée sans autorisation du producteur est une
contrefaçon.

L'extraction c'est le transfert des données permanent ou temporaire sur un autre support. Le juge interprète le
terme extraction de façon très large = c'est tout acte non autorisée d'appropriation. Dans un arrêt de la CJCE du 9
octobre 2008 C-304/07 directemedia publition = considérait qu'il y a avait extraction alors que l'auteur de la
faute avait fait un simple recopiage manuel des données. D'après cet arrêt, l'extraction en suppose donc pas
l'utilisation d'un procédé technique de copie.

L'extraction peut elle résulter de la mise en place de lien hypertexte ?

→ dans l'affaire KELJOB du TGI Paris du 5 septembre 2001 (site d'offre d'emploi), le site avait créé lien
hyper texte qui redirigeait internaute vers le site cadremploi et le juge avait dit qu'il y avait extraction d'une base
de données .Dans l'affaire TGI Paris 1er février 2011 EXPLORIMMO (site de recherche d'agence immobilière) ,
site qui créé lien hypertexte vers site concurrent et le TGI considère qu'il n'y avait pas extraction de donnée car
c'était une simple indexation.

Les exceptions au droit du producteur de base de données = c'est l'exception pédagogique et l'exception au profit
des personnes handicapés.

La durée de protection d'une base de donnée est de 15 ans à partir de l'achèvement de la base. En pratique, on
peut prolonger ce délai car on peut renouveler les données e base donc c'est pas encore achevé donc on re
prolonge de 15 ans.

Section 3 : Les droits des producteurs sportifs


C'est la valeur économique des manifestation sportives qui est exploité et donc protégée . Loi du 13 juillet 1992
qui créé un droit d'exploitation des manifestation sportive. Il existe même un code du sport où le droit
d'exploitation est consacré à L331-1 et suivant du code du sport. Ce droit profite aux producteurs sportifs qui son
principalement les fédérations sportives et par délégation, certains organisateurs de manifestations sportives. En
revanche, les clubs de sport n'en bénéficie pas sauf si le club organise des manifestations et qu'ils exploitent ces
manifestations.

La durée de droits d'exploitation est par précisée par la loi mais en même temps l'actualité veut que ça n'a aucun
intérêt pratique car le droit d'exploitation ne vaut que pour la première diffusion.

Les producteurs sportifs exploitent leurs droits en les cédant à des chaînes de TV qui diffusent les matchs...

En droit de la concurrence il y a la théorie des infrastructures essentielles aussi appelés la théorie des facilités
essentielles. Elle consiste à dire que l'on a pas le droit d'interdire à ce qui veulent entre sur le même marché,
l'accès aux infrastructures essentielles.

Peut on priver le public des images d'un match ?

→ arrêt cassation civile 1 du 6 février 1996 = la chaîne qui a l'exclusivité de la diffusion ne peut empêcher les
autres chaînes de diffuser, en vertu du droit à l'information du public, sous réserve que ce soit de bref extraits.

Dans l’arrêt MAGILL , la CJCE. Entreprise commercialisation des programme TV et a obtenu un droit exclusif
d'exploitation de toute les chaînes de TV. Mai sun autre concurrent voulait commercialisé mais le premier avait
l'exclusivité. La CJCE a dit que c'était une infrastructures essentiel et donc les programme TV n'ont pas pu être
exploité de façon exclusive par la première entreprise.

Cette théorie s'appellent la théorie des ressources essentiels car en sont plus forcément matériels.

PARTIE 2 : LA PROPRIETE INDUSTRIELLE (PID)

On parle d'invention en propriété industrielle. Les inventions ont jalonné les progrès de la civilisation depuis
l'invention des premiers outils jusqu'à l'ère contemporaine de l'informatique. Mais le changement d'optique de la
propriété industrielle est récent. En effet, à partir du milieu du XX ème siècle, les droits de propriété industriel ne
s'acquière plus sans la garantie du gouvernement, mais moyennant un contrôle préalable des conditions d'octroi
du droit par un organisme public INPI (institut national de la propriété industrielle). Ce principe important a
renforcé la différence entre les deux branches de la propriété intellectuelle (PI)

§1 : L'antiquité

Dans l'antiquité on a les premières places de la PID. En Grèce antique, dans la cité de Sybaris, l'inventeur d'une
nouvelle recette culinaire était investit d'un monopole d'un an sur sa recette.

Les marques de fabrique sont apparus dans la Rome antique sur des amphores.

§2 : L'ancien droit

Les techniques de réservation se sont affirmer tardivement sur les inventions et sur les signes distinctifs. Dans
l'ancien droit, l'évolution du droit des brevets est sensiblement identiques à celle du droit d'auteur. C'est à dire
que au bon vouloir du roi, ce dernier délivrait des droits exclusifs sur des inventions. Ça s'appelait des lettres
patentes pour les privilèges de librairies. Ex : François 1er délivre une lettre patente pour certains caractères
d'imprimerie.

Au moyen âge, il existait aussi des marques de fabrique apposées par les divers corps de métier qui étaient
regroupés en corporation. Il y avait donc deux marques sur un même objet : marques corporatives (ou publique),
que la corporation obligeait à apposer ; et la marque individuelle qui est la marque de l'artisan, qui permettant
d'identifier la personne du fabricant. Ces deux marques étaient obligatoire. Elles permettaient d'une part de
vérifier si les produits ont été fabriquées selon les règles de l'art imposée par les autorités de chaque corporation ;
et d'autres parts elles permettaient d'éviter les empiétements d'un corps de métier sur un autre. Aujourd’hui c'est
différent, la marque garantie que tout les produits revêtit de la marque ont une origine commune. Ce système
corporatistes av durer jsqu'à l'ancien régime

§3 : Le droit intermédiaire (1789 à 1804)


Les brevets était délivré sur simple déclaration à l'administration sans contrôle préalable. Donc tant que personne
ne contestait l'existence de ces droits, l'inventeur avait des droits exclusifs et les droits exploitait librement ; et ce
n'était qu'en cas de litige que la brevetabilité pouvait être remise en cause par les tribunaux.

Les marques n'ont quant à elle pas donné lieu à une législation d'ensemble, car le principe de liberté du
commerce et de l'industrie sont posées à l'idée d'un droit exclusif sur une marque. Au nom de la liberté tout
commerçant avait le droit d'utiliser la marque de son choix, peu importait que la marque soit déjà utiliser par un
concurrent. Mais les inconvénients vont vite apparaître. La difficulté en droit des marques, c'est que la
contrefaçon a d'abord été consacré par la loi et après par le droit sur la marque.

TITRE I : LES CREATIONS INDUSTRIELLES

Chapitre 1 : Les dessins et modèles industriels

Un dessin ou modèle = L111-1 CPI «c'est l'apparence d'un produit ou d'une partie du produit caractérisé en
particulier par ses lignes, ses contours, ses couleurs, sa forme, sa texture ou ses matériaux ». Ces caractéristiques
peuvent être celle du produit lui même ou de son ornementation.

C'est sous la pression des industries de la soierie, (la soi) lyonnaise très influente au début du XIX ème, qu'une
loi relative aux dessins et modèles industrielles a été voté. C’est la loi du 18 mars 1806. Ce texte exclu
l'application de la loi de 1793 sur le droit d'auteur. Mais cette situation gênante et le parlement vota une loi en
1902 qui étant le champ d'application du droit d'auteur aux créations ornementales de l'industrie. Et donc en
1909, la loi de 1806 fut abrogée. Et donc désormais, c'est la règle de l'unité de l'art qui prévôt, et donc est
autorisé le cumul de protection du droit d'auteur et de la PID en matière de création industrielle.

Aujourd’hui les textes dans le CPI sont consacrés dans le livre 5 sur les dessins et modèles ; mais quand dessin
set modèles sont pas à l'INPI, c'est quand même protégé par livre 1 et 3 sur le droit d'auteur. Pour harmoniser le
droit des dessins et modèles dans l'UE, une directive européenne a été adopté le 13 octobre 1998 pour la
protection juridique des dessins et modèles destinés à mieux protégés les artisans d'arts dans l'union européenne.
Transposée en droit français par ordonnance du 25 juillet 2001.

Section 1 : Les conditions de protection des dessins et modèles (D/M)

§1 : Les conditions de fond

Édictées par L511-2 CPI « seul peut être protégé le dessin ou modèle qui est nouveau et qui présente un caractère
propre ». Le législateur utilise le critère de la nouveauté, et plus l'originalité.

A-La nouveauté

C’est celle qui n'admet aucune antériorité. Veut dire d'après L511-3 « un dessin et un modèle est regarder comme
nouveau si à la date du dépôt de la demande d'enregistrement , aucun dessin ou modèle identique n'a été
divulguée. Des dessins ou modèles sont considérés comme identiques quand leurs caractéristiques ne diffèrent
que par des détails insignifiants ».

La divulgation c'est le fait de rendre le dessins ou modèle accessible au public, soit par une publication dans une
revue, soit par un usage pu par tout autre moyen. L'antériorité d'un D/M exclu la protection du second.

B-Le caractère propre

Selon la jurisprudence, le caractère propre résulte d'une impression globale différente des modèles divulguées
antérieurement.

C-La non contrariété à l'ordre public ou aux bonne mœurs

L5111-7 CPI . Comme la banalisation du dessin d'une feuille de cannabis comme logo d'une entreprise.

D- Les éléments exclus de la protection

Un D/M n'est pas protégé si l'apparence du D/M est du uniquement à la fonction technique du produit sans qu'il
n'y est un apport créatif, intellectuel et arbitraire. Dans ce cas, la création ne peut pas bénéficier de la protection
du droit des D/M.
§2 : Les conditions de formes

Depuis la transposition de la directive du 13 octobre 1998 en 2001, la protection par le droit des D/M est
subordonné à un dépôt.

A-La demande d'enregistrement

Cette demande appelée le dépôt est déposé à l'INPI, mais comme c'est à pairs, alors possible de faire au greffe du
tribunal de commerce, ou au greffe de la juridiction statuant en matière commerciale. Le greffe transmet la
demande à l'INPI.

B-La nullité de l'enregistrement

1*les causes de la nullité

L512-4 CPI prévoit cinq causes de nullité regroupées par trois idées :

-le non respect des conditions de fond quand le D/M par exemple n'est pas nouveau

-le défaut de qualité du déposant

-la méconnaissance des droits des tiers ou des antériorités

2*Les effets de la nullité

La nullité est partielle dit L512-5 CPI qui dispose que si les motifs de nullité n'affectent le D/M qu'en partie ,
alors l'enregistrement peut être maintenu sous une forme modifiée, mais à condition que sous cette forme le D/M
répondent au critère de protection.

Section 2 : Le cumul de la protection

§1 : Le cumul de la protection avec le droit d'auteur

En raison du principe de l »unité de l'art, le dessin ou le modèle peut aussi faire l'objet d'une protection par le
droit d'auteur. L513-2 CPI. La protection du D ou M par le droit d'auteur pourra ainsi couvrir la période antérieur
au dépôt car la protection par le droit d'auteur n'est subordonnée à aucune condition de forme.

§2 : Le cumul de la protection avec le droit des brevets

En principe, non cumul avec le droit des brevets, c'est à dire que les créations à caractère purement esthétique,
sans aucune fonction industrielle sont exclues de la brevetabilité. Si on dissocie le caractère fonctionnel et
l'aspect esthétique, les deux protections pourront co-exister.

Quand le forme de l'objet n'est pas dissociable de la fonctionnalité, seul al protection par le brevet est possible.

§3 : Le cumul de protection avec le droit des marques

La protection par le droit des dessins et modèles ne durent au maximum que 25 ans. En revanche, la protection
par le droit des marques peut être perpétuel car une marque peut être déposer à l'INPI pour une durer de 10 ans à
compter du dépôt, et cette durée est renouvelable indéfiniment. Dès les déposer un dessin ou modèle en tant
que marque serait donc un moyen d'obtenir une protection perpétuelle.

Section 3 : La durée de la protection

Le dépôt d'un D ou M à l'INPI entraîne une protection de 5 ans, mais cette durée est renouvelable pour la
même durée jusqu'à une période totale maximale de 25 ans.

Section 4 : La protection du monopole

Définition contrefaçon est prévu à L521-4 CPI : c'est toute atteinte portée sciemment au droit garantie par le
code, c'est à dire la reproduction, la vente, l'offre de vente, l'importation en vente et l'utilisation.

La contrefaçon est une infraction intentionnel avec le terme « sciemment ».


La sanction pénale : 3 ans de prison et 300 000 euros et 5X plus pour personne morale.

La sanction civile : DI , confiscation et destruction des marchandises contre-faisante et toutes les peines
complémentaires (publication dans presse au frais du condamner, fermeture établissement...).

Chapitre 2 : Les brevets d'invention (BI)

Première loi sur les brevets d'invention adopté en 1791. Remplacée par la loi du 5 juillet 1844 qui reste en
vigueur plus de 120 ans. C'est la loi du 2 janvier 1968 que la délivrance des brevets fut soumise à un examen
préalable des conditions de brevetabilité. Modifié plusieurs fois, la loi de 1968 a été intégré au CPI en 1992 au
livre 6.

Directive européenne du 6 juillet 1998 relative à la protection juridique des inventions biotechnologiques qui
posent le problème de la brevetabilité du génome humain. Transposée en France par la loi du 6 août 2004 et loi
du 8 décembre 2004.

Christine Lagarde, ministre de l'économie avant , a dit que « les inventions sont les vitamines de la société ». Le
droit des brevet a justement pour objet les inventions que l'on distingue des découvertes qui elles ne sont pas
brevetables.

Le droit des brevets attribue souvent la propriété de l'invention à l'employeur. Il confère le brevet au déposant.
Donc en pratique, les brevets sont souvent détenus par des personnes morales, notamment des sociétés
commerciales ou des laboratoires de recherche, plutôt que par des personnes physiques. Il este rarement aux
mains de l'inventeur. Le droit des brevets ne privilégie donc pas le lien entre l'inventeur et son invention.
Autrement dit, le droit des brevets n'est pas un droit personnaliste comme le droit d'auteur. C’est un droit qui est
tourné vers l'industrie. C'est une création technique susceptible d'application industrielle. Cette vocation
industrielle conduit a entraîne l'invention dans le monde du droit économique. La valeur économique des brevets
en ait des biens exploitables avec profit.

=> Les brevets sont des actifs immatériels dotés d'une valeur financière ; ce sont des objets de valorisation
comptable car inscrit au bilan d'une société.

Aujourd'hui les entreprise se constituent des porte feuille de brevet ; ils font des échanges de brevet avec les
« patent pools » (communauté de brevet donc brevet appartient à plusieurs sociétés). Et enfin au XXI ème, les
entreprises utilisent les brevets comme des outils stratégique.

Section 1 : Les conditions de brevetabilité d'une invention

§1 : Le brevet doit concerner une invention

L611-1 CPI affirme cela. Mais le législateur s'abstient de définit l'invention, donc laisse place à l'interprétation
du juge. Ainsi, d'après la jurisprudence et la doctrine, c'est une création technique. Tirée de L611-10 CPI : « sont
brevetables dans tout les domaine technologiques les inventions nouvelles impliquant une activité inventive et
susceptible d'application industrielle ». Donc l'invention est une solution technique apportée à un problème
technique.

Ex : L'encrier de la marque WATERMAN incliné est une invention technique et était breveté.

Cette définition de l'invention exclu de la brevetabilité :

-les découvertes (car objet pré-existe comme la découverte d'un champignon) mais la découverte peut
être à la base d'une invention brevetable. Ce qui caractérise alors l'invention c'est que la pensée de l'homme a
remodelé l'élément naturel découvert.. Va permettre de breveté un médicament mais pas la molécule découverte
avant de le faire.

-Théorie scientifique et méthode mathématique. Seul leur application à des produit pourrait être
brevetable. Ex : la formulation abstraite d'un algorithme n'est pas brevetable ; en revanche un disposition semi
conducteur ou le procédé de fabrication avec l'utilisation de l'algorithme peut être brevetable.

-les plans, les principes, les méthodes dans l'exercice d'activités intellectuelles en matière de jeux ou
dans le domaine des activités économiques. Ex : une méthode de développement commerciale, une méthode
marketing.
-les programmes d'ordinateur. Selon le législateur, le logiciel est une création abstraite et non pas
technique. Pour autant, ils peuvent permettre des inventions. Ex : brevet SCHLUMBERGER avec arrêt CA Paris
du 15 juin 1981 qui reconnaît brevetabilité d'une invention portant sur un procédé technique dont certaines étape
ont été mise en œuvre grâce à un logiciel. S'agissait de procédé de prospection pétrolière qui incluait des mesures
effectuées par une machine , et une analyse réalisée par un logiciel. Ici l'intervention de la machine donne à
l'ensemble son aspect physique et concret. D'après la chambre des recours européen des brevets (OEB), plus
besoin de passer par le truchement d'une machine pour breveter un logiciel. Désormais un programme
d'ordinateur peut être considéré comme une invention s'il est capable quand il est mis en œuvre sur un ordinateur
de susciter un effet technique supplémentaire allant au delà des interactions physiques normale entre le
programme et l'ordinateur. Ex : décision de l'OEB , chambre des recours, 1 juillet 1998 IBM → s'agissait de
breveté un procédé permettant qu'un jeu de commandes de logiciel de traitement de texte puisse être reconnu par
un autre système d'exploitation.

-présentation d'information

-le créations esthétiques qui seraient exclusivement ornementales.

§2 : l'invention doit être nouvelle

L611-11 CPI : « une invention est considérée comme nouvelle si elle n'est pas comprise dans l'état de la
technique (…) . L'état de la technique est constitué par tout ce qui a été rendu accessible au public ». L'état de la
technique contient toutes les informations accessibles au public avant la date de dépôt de la demande de brevet.
Ce sont des antériorités qui chasse la nouveauté. L'invention ne doit pas avoir été utilisé ou divulguée
antérieurement.

Ex de genre d'invention : invention de procédé → un procédé est nouveau quand il produit un résultat qu'il n'a
jamais procuré jusque là. Le résultat peut avoir été obtenu par autre procédé, peu importe.

Ex : un produit peut être breveté → un produit chimique qui est nouveau quand il se distingue d'un autre produit
chimique par sa structure moléculaire. En revanche, ajouté une caractéristiques superflu ne confère pas la
nouveauté à un produit connu.

Ex : Cas particuliers de l'invention de médicament. C'est une invention de fonction et non de procédé ou de
produit. Dans l'affaire NITROVINE, chambre commerciale du 27 novembre 1978 → brevet en cause portait sur
un antibiotique connu comme médicament additionné à des aliments destinés aux animaux, en vue de favoriser
leur croissance. La fonction de stimuler la croissance grâce à ce médicament n'était pas connu avant , et donc
cette nouvelle fonction a été reconnu comme un critère de nouveauté. Donc la brevetabilité est admise pour une
deuxième utilisation d'un même médicament.

En revanche, le brevet de posologie n'est pas reconnu en France. C'est la méthode de prise de médicament.
L'utilisation de l'invention n'est pas brevetable en France, contrairement aux USA avec le « patent use ».

§3 : L'invention doit impliquer une activité inventive

L'invention ne doit pas être évidente pour un homme du métier. Cette signification découle de L611-14 CPI :
« une invention est considérée comme impliquant une activité inventive si pour un homme du métier elle ne
découle pas d'une manière évidente de l'état de la technique ».

1*La notion de l'homme du métier

En droit des brevets, c’est un standard au même titre qu'en droit civil que le bon père de famille. Plus
exactement, c'est un personnage fictif de référence qui pourrait se situer dans la moyenne, et qui appartient au
même secteur précis d'activité que l'inventeur qui veut déposer son invention. D'après l'OEB, l'homme du métier
c'est « un praticien du domaine concerné qui dispose de connaissances et d'aptitudes moyennes , et qui possède
les connaissances générales dans le domaine concerné à une date donnée. La cour de cassation dans un arrêt de
la chambre commerciale du 26 février 2008 NEWMAT qui le définit comme « celui qui possède les
connaissances normales de la technique en cause et qui est capable, à l'aide de ses seuls connaissances
professionnelles de concevoir la solution du problème que propose de résoudre l'invention breveter ».

En résumé, si l'homme du métier reste dans le champ de ses connaissances, c'est que l'invention n'implique
aucune activité inventive. En revanche, s'il doit sortir de son domaine technique pour concevoir l'invention, alors
on a un indice d'inventivité.
2*La notion de non évidence

Pour l'OEB, le terme évident se réfère à ce qui ne va pas au delà du progrès normal de la technique, mais ne fait
que découler logiquement de l'état de la technique ; c'est à dire à ce qui ne suppose pas une qualification ou une
habilité plus poussée que celle qu'on est en droit d'attendre quant à un homme du métier.

Pour apprécier l'activité inventive, l'OEB recommande l'approche « problème-solution » en trois étapes :

-déterminer l'état de la technique le plus proche

-partant de cet étape de la technique le plus proche, identifier le problème technique à résoudre

-examiner si la solution s'imposait à l'évidence à l'homme du métier

§4 : L'invention doit être susceptible d'application industrielle

L'application industrielle ne relève pas du domaine de l'art. Signifie que l'objet de l'invention doit pouvoir être
fabriquée ou utiliser dans tout genre d'industrie , y compris l'agriculture, ce qui exclu les logiciels.

§5 : L'invention doit être licite

Il existe des exceptions à la brevetabilité. Il s'agit de véritable exceptions car l'invention en cause remplie les
quatre conditions classiques de brevetabilité, c'est à dire l'objet porte sur une invention, invention nouvelle,
implique une activité inventive et susceptible d'application industrielle. Mais pour des raisons d'éthiques, on va
les exclure du champ de la brevetabilité. Il y a cinq exceptions :

-les inventions contraires à la dignité de la personne humaine, à l'OP ou aux bonnes mœurs. Ex : en
Europe, l'exclusion d'une mine anti-personnelle

-le corps humain : il faut clarifier le moment de savoir à partir d'où le brevet peut porter sur le vivant.
C'est une directive du 6 juillet 1998 qui pose cette interdiction « le corps humain au différent stade de sa
constitution et de son développement, ainsi que la simple découverte d'un de ces éléments, y compris la séquence
partielle d'un gène, ne peuvent constituer des inventions brevetables. La disposition française ajoute que « seul
une invention constituant l'application technique d'une fonction d'un élément du corps humain peut être protégé
par un brevet. Cette protection en coure l'élément du corps humain que dans la mesure nécessaire à la réalisation
et à l'exploitation de cette application particulière ». Sont exclus donc de la brevetabilité, les procédés de clonage
des êtres humains, les procédés de modification de l'identité génétique , les utilisations d'embryons humains à
des fins industrielles ou commerciales.

-les séquences totales ou partielles d'un gène. Ex : la CJUE dans un arrêt du 18 octobre 2011 BRUSTLE
a exclu la brevetabilité d'un procédé qui implique la destruction d'un embryon humain.

-les variétés végétales et des races animales. Mais on peut obtenir des certificats d'obtention végétale
qui est aussi un titre de propriété industrielle. Deux limites de non brevetabilité de celles ci = 1° d'une part une
invention qui porte sur des végétaux ou sur des animaux peut être breveté si ça faisabilité technique n'est pas
limité à une variété végétale ou une race animale. Autrement dit, un brevet ne peut être délivré que si l'invention
est réalisable pour un certain nombre de végétaux ou d'animaux. Ex : brevet Harvard à propose dune souris
oncogène « oncosouris » qui est un animal transgénique. L'oncosouris n'est pas une race animal donc admission
de la brevetabilité. C'est une souris génétiquement modifié conçue pour être prédisposé au développement de
tumeur cancéreuse.

2° D'autres parts, il est possible de breveter un produit obtenu par un procédé technique notamment
microbiologique d'obtention de végétaux ou d'animaux. Ex : des micro-organismes obtenu par un procédé
microbiologique.

-les procédés essentiellement biologiques pour l'obtention de végétaux ou d'animaux, ceci car c'est
biologique et pas technique, donc non brevetabilité. A contrario, si le procédé est technique, alors brevetable
comme les procédés microbiologique car fait intervenir la technique. D'après le CPU, les procédés
essentiellement biologique vont exclusivement appelle à des phénomènes naturel comme le croisement ou la
sélection. Donc pas brevetable les procédés qui consistent à croiser des plantes puis à sélectionner les hybrides
ainsi obtenu. Sont exclus de la brevetabilité les procédés de modification de l'identité génétique des animaux qui
sont de nature à provoquer chez eux des souffrances sans utilité médicale pour l'homme ou pour l'animal.
-les méthodes de traitement et de diagnostique. Cette exclusion permet au médecin et vétérinaire de ne
pas être entraver dans la mise en œuvre de traitements. Seules les méthodes thérapeutiques sont exclues. A
contrario, des méthodes de traitement qui ne seraient pas thérapeutiques sont brevetables comme les méthodes à
but cosmétique, esthétique ou encore les méthodes contraceptives car la grossesse n'est pas une maladie. Ex : un
appareil pour le nettoyage des dents DENTSPLY est un procédé esthétique et thérapeutique → la cour de
cassation, chambre commerciale du 17 juin 2003 a exclu le brevet au motif que le lien entre les deux effets
thérapeutique et esthétiques est indissociable.

Section 2 : La procédure juridique d'obtention du brevet

§1 : Le choix du titre

Il existe 3 titres de protection pour une même invention.

Le brevet d'invention = peut durer 20 ans à compter du dépôt de la demande.

Le certificat d'utilité = c'est une alternative au brevet qui dure 6 ans à compter du dépôt de la demande.
Délivrer sans rapport de recherche. C'est pour les inventions mineurs, à courte durée de vie ; comme dans le
secteur des nouvelles technologies.

Le certificat complémentaire de protection (CCP) = ne concerne que l'industrie pharmaceutique.

§2 : Le dépôt de la demande

Une fois choisi l'un des trois titres, le demandeur doit respecter un certain formalisme. La demande est déposée
auprès d'un office d'enregistrement , autorité administrative qui peut être nationale, européenne ou internationale.

A-Les trois voies possibles

1*La voie française

En France, la demande est déposé à l'INPI (institut nationale de la propriété intellectuelle) ou dans ses 22 centres
régionaux. Une fois la demande déposée, le déposant dispose d'un droit de priorité de 1 an pour étendre la
protection à l'Europe ou l'internationale, tout en gardant le bénéfice du premier déposant. . C'est un droit de
priorité reconnu à l'unioniste c'est à dire la personne ressortissant de l'un des pays signataire de la convention de
l'Union de Paris (CUP). C’est un vrai texte de loi qu i prévoit les différents droits de PI et 'est aussi le droit qui
prévoit le régime de protection.

2*La voie européenne


Permet d'obtenir plusieurs brevets dans les 38 états membres de l'OEB (situé à Munich).

3*La voie internationale


C'est la voie PCT (patent cooperation treaty) qui permet d'obtenir 144 titre différents (144 états signataire du
PCT). Demande déposée à l'OMPI (organisation mondial de la propriété intellectuel) , mais aussi auprès de
l'INPI en France.

B-La description et les dessins

La demande doit contenir la description et dessins du brevet. Description doit détailler l'invention et elle
représente le contrat social entre les inventeurs et le collectivité. C'est à dire que la société accorde le brevet aux
créateurs, et en contrepartie, le créateur innove pour le bien de la collectivité. Or pour que l'innovation bénéficie
complètement à la collectivité, encore faut il qu'elle lui soit divulguée. La divulgation se fait par la description.

Prévue par L612-5 « l'invention doit être exposée dans la demande de brevet de façon suffisamment claire et
complète pour qu'un homme du métier puisse l'exécuter.

C-les revendications

La demande doit comporter des revendications. D'après L612-6 CPI, les revendications définissent l'objet de la
protection demandée ; elles permettant d'orienter et de délimiter la demande. D'après l'OEB, deux types
fondamentaux d'invention :
-les inventions qui portent sur une entité physique → la revendication porte alors sur un produit. Ex :
un mécanisme de direction auquel est intégré un circuit de réaction automatique ; un vêtement tissé

-les revendications qui portent sur une activité → invention de procédé. Ex : toutes les sortes d'activités
impliquant l'utilisation d'un objet matériel pour la mise en œuvre d'un procédé .

D-L'abrégé technique

C'est un résumé des caractéristiques de l'invention.

§3 : Les formalités postérieures à la demande

Plusieurs formalités selon que la demande est français , européenne ou internationale.

A-La voie française

1*L 'instruction

Subdivisé en quatre étapes :

-un examen par les services de la défense nationale. Permet à l’État d'exproprier l'inventeur ou
demandeur du brevet , ou obtenir une licence d'office si l'invention présente un intérêt pour la défense nationale.
L'hypothèse est rare . Pendant cette phase de l'examen, le requérant est tenu de garder le secret sur son invention.
Cette étape prend fin avec l'autorisation de divulgation au terme d'un délai de 5 mois qui peut être écourté ou
prorogé.

-examen technique . Peut conduite au rejet de la demande. Rejet total ou partiel. Le rejet peut résulter
de l'irrégularité de la demande ou d'un défaut de brevetabilité . Si le rejet et envisagé, à l'issu de cet examen , le
requérant est invité à régulariser sa demande ou à présenter des observations. Dans ce dernier cas, la décision de
rejet intervient après que le requérant ai répondu. La décision de rejet est une décision administrative du
directeur de l'INPI donc peut être attaqué devant Cour administrative de Paris.

-dès l'autorisation de divulgation se déroule l'établissement du rapport de recherche sur les antériorités à
l'invention. Résulte d'une recherche documentaire effectué à La Haye par le département de recherche de l'office
européen des brevets pour le compte de l'INPI. La recherche porte , selon L212-14 CPI, sur « les éléments de
l'état de la technique qui peuvent être prise en considération pour apprécier la brevetabilité de l'invention ».

-la publication de la demande . LA demande de brevet est publié au bout d'un délai de 18 mois à
compter de sa date de dépôt.

2*La délivrance du titre

Le brevet est délivré. La mention de la délivrance intervient au bulletin officiel de propriété industrielle (BOPI) .
La procédure dure au total 26 mois.

3*La renonciation ou limitation volontaire

Le titulaire peut encore modifier le brevet délivré. Deux possibilités lui sont offertes. C'est la limitation et la
renonciation.

La limitation permet de modifier une ou plusieurs revendications pour limiter la portée du brevet. L’intérêt de
cette limitation volontaire c'est d'éviter une contestation par les tiers. Si le titulaire découvre une antériorité, il
pourra définir et limité l'objet de la protection pour sécuriser son titre, notamment pour éviter action en nullité.

La renonciation c'est à dire il peut renoncer simplement au brevet. Notamment quand il découvre une antériorité.

B-La voie européenne

Phase d'instruction , de délivrance et de limitation ou révocation (pareil que renonciation). Mais particularités,
notamment la possibilité d'une phase d'opposition. En cas de rejet de la demande de brevet, un recours peut être
formé devant une chambre de l'OEB, puis en appel devant la grande chambre de recours.
Si la demande est admise, le brevet européen est délivré. C'est à ce moment que le droit exclusif d'exploitation
prend naissance. La délivrance du titre est donc la seule constitutif de droit. Le titre est ensuite publié par l'OEB
et au total la procédure dure environ 3 à 5 ans.

On a une procédure d'opposition dans la voie européenne. Elle permet à toute personne de tenter de révoquer un
brevet européen en agissant dans un délai de 9 mois à compter de la publication de la délivrance. L’équivalent en
droit français, c'est la procédure en nullité du brevet. Les motifs d'opposition sont limitativement énumérés par la
convention de Munich du 5 octobre 1973 entrée en vigueur en 2007. Parmi les motifs il y a la non brevetabilité
de l'invention ou le fait que l'exposé de a description du brevet n'est pas suffisamment claire et complet pour
qu'un homme du métier puisse l'exécuter.

C-la voie internationale (PCT)

Existe depuis 1978 et connaît un grand succès car même si il ne s'agit pas d'un titre internationale unique pour un
brevet unique, cette voie à la mérite de faciliter la procédure de brevet dans 144 pays. Seul un examen de forme
est faite par l'ONPI (organisation mondiale de la PI). Et après cet examen de forme, la demande est transmise
aux autorités nationales concernées. La procédure peut durer jusqu'à 30 mois avant d'entamer la procédure
nationale.

Le coût du dépôt d'un brevet = soit on dépose soit même soit on passe pas un conseil en propriété industrielle.
Pour un premier dépôt, c'est 36 euros pour la première année, plus 500 de rapport de recherche, plus 86 euros
pour la délivrance du brevet. Les redevances s'échelonnent de 36 euros pour la deuxième année et jusqu'à 760
pour la 20 ème année. Le certificat complémentaire de protection coûte 900 euros.

Les coûts d'un brevet européen = la taxe dépôt varie si c'est papier (200) ou en ligne (115 euros). La taxe de
recherche est de 1165 euros. Pour la taxe d'examen 1555 euros. Taxe de délivrance à 875 euros. Les taxes
annuels s’échelonnent de 445 euros à 1495 euros dès 10 ans.

Section 3 : La titularité du brevet

§1 : Le droit au brevet

C'est l'inventeur le titulaire du droit au brevet = L511-6 CPI « le droit au brevet appartient à l'inventeur ou à son
ayant cause » . Mais en pratique, il appartient le plus souvent à l'ayant cause qu'à l'inventaire soit par le jeu de
contrat soit par le jeu de la loi. Dans tout les cas, l'inventeur a un embryon de droit de moral sous la forme d'un
droit de paternité c'est à dire le droit d’être mentionné comme inventeur dans le brevet, article L611-9 CPI. Il
bénéficie aussi le droit de s'opposer à cette mention.

En cas de fraude, si le premier déposant à déposé la demande lors qu'il n'avait pas le droit au brevet, le véritable
titulaire du droit dispose de l'action en revendication. L'INPI qui délivre le titre ne garantie pas la validité du
titre ; le brevet est seulement présumé valable. C'est une présomption simple , l'action en revendication permet
donc de contester la validité du titre en apportant la preuve contraire. Dans un arrêt de la chambre commerciale
du 25 avril 2006 portant sur l'affaire du stagiaire du CNRS . Le stagiaire a réalisé une invention dans le cadre de
son doctorant et le CNRS a déposé une demande brevet sur cette invention. Et le CNRS invoquait une
disposition légale spécifique applicable aux inventions d'employé. Mais la chambre a reconnu qu'il y a avait
fraude au droit du stagiaire doctorant car c'est ni un salarié ni un agent public. Depuis, le CNR devra prévoir de
se faire céder le droit au brevet par un contrat.

§2 : Les inventions de salariés, fonctionnaires ou agents publics

En France, depuis 1978, il existe des dispositions spécifiques applicables aux inventions de salariés , de
fonctionnaires et d'agents publics. S'applique à défaut de stipulations contractuelles plus favorables aux salariés,
L611-7 CPI. Plusieurs types d'invention.

1*Les inventions de mission

Ce sont les inventions faites par le salarié dans l'exécution soit d'un contrat de travail comportant une mission
inventive qui correspond à ses fonctions effectives , soit d'études et de recherche qui lui sont explicitement
confiées.

D'après L611-7 premièrement « à défaut de dispositions contractuelles plus favorables, les inventions de
mission appartiennent à l'employeur ».
Il en va de même pour les fonctionnaires et les agents de l’État , L611-7 cinquièmement.

Puisque la propriété industrielle revient à l'employeur, alors une contrepartie est prévue pour le salarié,
fonctionnaire ou agent de l’État. C'est une rémunération supplémentaire en dehors de son salaire.

Pour le régime dans fonctionnaires et agents publics, c'est R611-14-1 CPI, la rémunération supplémentaire
comprend une prime au brevet (somme de 3000 euros) et une prime d'intéressement (50 % des produits nets
d'exploitation des inventions jusqu'à un seuil et au delà du seuil 25 %). → permet de valoriser la recherche
publique

Pour le régime des salarié , les conditions de la rémunération supplémentaire sont fixées par les conventions
collectives, les accords d'entreprise et les contrats individuels de travail. Selon cour de cassation , la
rémunération supplémentaire ne doit pas être calculée en fonction du salaire, mais aussi en fonction du succès
commercial de l'invention → chambre commerciale du 21 novembre 2000 RAYNAUD.

2*Les inventions hors mission attribuables (à l'employeur)

Ce sont les inventions hors mission c'est à dire que la salarié a réalisé en dehors de sa mission mais périphérique
au contrat de travail. En principe, elles appartiennent au salariés, au fonctionnaire ou à l'agent public. Toutefois, à
certaines conditions, l'employeur a le droit de s'en faire attribuer la propriété ou la jouissance , prévu par L611-7
deuxièmement et cinquièmement. D'où la nécessité de distinguer les inventions hors mission attribuables et non
attribuables à l'employeur.

Les inventions hors mission attribuables sont périphérique ou collatérales mais reliées à l'entreprise d'une façon
ou d'une autre. Ce sont toutes les inventions réalisé par le salarié soit dans le cours de l'exécution de ses
fonctions, soit dans le domaine des activités de l'entreprise, soit par la connaissance ou l'utilisation des
techniques ou de moyens spécifiques à l'entreprise ou de données procurées par elle. Ces inventions peuvent
être attribués à l'employeur contre le paiement d'un juste prix au salarié. L’employeur a donc le droit de les
revendiqués mais c'est pas automatique comme les inventions de missions qui appartiennent de droit à
l'employeur. Le prix ici s’apparente donc à un prix de cession. Prix fixé par la CNIS (commission nationale des
inventions de salariés) ou par le TGI.

3* Les inventions hors missions non attribuables (à l'employeur)

Dénuées de tout lien à l'entreprise. Elles appartiennent au salarié.

Procédure de classement. Dans les 3 cas d'inventions, une information de l'employeur est requise. Cette
information s'organise selon la procédure de classement. Ici le salarié doit immédiatement informé l'employeur
de la réalisation de l'invention quelque soit sa nature. L'absence d'information par le salarié est une faute
professionnelle. L'information donnée par le salarié à l'employeur doit comporter une proposition de classement,
qui permet à l'employeur de classé l'invention dans l'une des trois catégories de l'invention. Le salarié doit
proposer lui même si c'est une invention de mission ou l'un des deux autres. Puis l'employeur informe à son tour
le salarié de sa proposition de classement. Si employeur ne répond pas à cette information de classement , le
silence pendant 2 mois vaut acceptation de la proposition de classement par l'employé.

Section 4 : les droits et les obligations du breveté

Le breveté c'est la personne titulaire du brevet d'invention.

§1 : Les droits du breveté

A-La territorialité et la durée des droits

Le principe de territorialité c'est le fait que le brevet ne s'étend que sur le territoire de l’État qui a déliré le titre.

La durée des droits c'est à dire que le brevet est limité dans le temps. Pendant le délai de protection de 20 ans,
l'invention ne peut être exploitée par un tiers sans autorisation. L'accès intellectuel est ouvert car l'invention est
publiée, mais c'est l'accès industriel qui est fermé. A l'expiration du délai, les tiers peuvent exploiter l'invention
car celle ci rejoint le domaine public. Ce délai varie selon le titre choisi. Pour le brevet d'invention c'est jusqu'à
20 ans à compter du dépôt de la demande. C'est une durée théorique car le titulaire peut abandonner son brevet à
tout moment, ce qui est en pratique fréquent.
Pour le certificat complémentaire de protection (CCP), c'est un prolongement du brevet qui ne concerne que
l'industrie pharmaceutique. 20 ans est trop court en raison du délai nécessaire à l'obtention des autorisations de
mise sur le marché des médicaments (AMM). Le CCP est un titre communautaire et n'existe plus de CPP
français. C'est un titre qui succède au brevet 15 ans à compter de la première autorisation de mise sur le
marché, avec une durée maximal de 5 ans à compter de l'expiration du brevet. En outre depuis 2007, protection
spécifique des médicaments pédiatriques qui prolonge la durée de 6 mois. Enfin il est possible d'obtenir des CPP
pour des produits phytosanitaire.

Enfin il existe une protection administrative des données de l'AMM dite « protection 8+2+1 ». Durée de 8 ans à
compter de la première AMM plus 2 ans d'exclusivité de commercialisation plus 1 ans d'exclusivité
supplémentaire si le médicament est approuvé pour de nouvelles indications apportant des progrès
thérapeutiques significatif.

=> ces délais permettent un monopole de commercialisation .

B-Le contenu des droits

Droit d'interdire = le brevet vient armée l'action.

Droit d'exploitation = les prérogatives patrimoniales sont évaluables en argent, aliénable et peuvent faire l'objet
de contrat.

1*Les prérogatives du breveté

Ce sont les déclinaisons du droit exclusif d'exploitation. C'est à dire que pour les brevets de produit, les
prérogatives portent sur la fabrication, l'offre, la mise dans le commerce, l'importation, l'utilisation ou la
détention aux fins précitées.

Pour les brevets de procédé, les prérogatives concerne l'utilisation ou l'offre de son utilisation . Les prérogatives
s'étendent aussi à l'offre, à la mise dans le commerce, à l'utilisation, à l'importation, l'utilisation ou l'offre de son
utilisation.

2*la portée de la protection

Jusqu'où va la protection ? → L613-2 al 1 CPI « l'étendue de la protection conférée par le brevet est déterminé
par les revendications ». Il faut donc analyser les revendications au cas par cas. Pour le brevet de procédé
(process patent), la protection porte sur le procédé lui même, mais s'étend aussi au produit obtenu directement
par ce procédé. Pour le brevet de produit (product patent), quand le brevet concerne un produit ou une
substance , la fonction du produit ou substance est indifférente, car la portée du brevet doit être celle de la
substance du produit en tant que telle, et non pas la fonction. Pour un brevet d'une substance existante, mais avec
une nouvelle fonction, ici on ne va breveter que la fonction. arrêt MONSANTO de la CJUE du 6 juillet 2010
→ elle a reconnu qu'un brevet peut se limiter à l'incorporation d'une séquence ADN dans une matière (plante de
soja) , la séquence ADN exerçant la fonction pour laquelle le produit est breveté. LA nouvelle fonction était de
rendre résistante la plante à un herbicide. La protection ne pouvait pas être invoqué quand le produit breveté dans
une matière morte (farine de soja).

3*Les exceptions et un fait justificatif

*Les exceptions se sont les actes que les tiers peuvent faire. Elles permettent de légitimer des actes
potentiellement contrefaisant. La loi établit deux listes d'acte autorisés aux tiers :

-une liste d'acte non commerciaux ou des actes considérés comme socialement utiles, prévu par L613-5
CPI (8 actes). Ce sont les actes accomplis dans un cadre privé et à des fins non commercial ; des actes accomplis
à titre expérimental ; la reproduction de l'invention sous forme de préparation médicinale dans les officine de
pharmacie sur ordonnance médicale ; les études et essaie requis en vu de l'obtention d'une autorisation de mise
sur le marché des médicaments (AMM) ; les actes d'autorisation de ces AMM ; actes nécessaires à l'obtention du
Visa de publicité pour les médicaments ; les objets destinés à être lancé dans l'espace.

-liste qui concerne brevet de produit comportant une information génétique ou une matière génétique.
Le privilège de l'agriculteur qui permet à ce dernier d'utiliser un produit de sa récolte pour la reproduction ou la
multiplication par lui même sur son exploitation. Le privilège de l'éleveur qui permet l'utilisation du bétail
protégé pour un usage agricole à condition que l'éleveur ne vende pas ce bétail la ; ce privilège exclu la vente, la
commercialisation de la reproduction. Enfin le privilège du sélectionneur qui permet de légitimer les actes que
fait le sélectionneur en vue de créer ou développer d'autres variétés végétales.

*Un fait justificatif (légitime la contrefaçon) de contrefaçon = c'est le droit de possession personnelle antérieure
d'un tiers qui a réalisé l'invention avant le breveté (personne qui a déposé le brevet). Permet à un défendeur dans
un procès en contrefaçon d'échapper à la condamnation, s'il apporte la preuve qu'il possédait déjà l'invention à la
date de dépôt de la demande de brevet. Ce droit permet donc au possesseur du droit de poursuivre l'exploitation
de l'invention malgré l'existence du brevet.

§2 : Les obligations du breveté

A- Le paiement des annuités

Le non paiement d'une redevance annuel entraîne la déchéance du brevet. Cependant le breveté qui a oublie de
payé bénéficie d'un délai de grâce de 6 mois, mais accompagné d'une surtaxe. Même passé ce délai, il peut
présenter un recours en restauration de ses droits, et la restauration efface la déchéance.

B-L'obligation d'exploitation

On accorde un monopole d'exploitation de 20 ans au breveté , il est donc logique qu'il exploite, et ce dans un
délai de 3 ans après la délivrance du brevet ou de 4 ans à compter du dépôt de la demande. Et il ne doit pas
abandonner l'exploitation pendant plus de 3 ans, sinon se verra imposer une licence obligatoire sur demande d'un
tiers.

Section 5 : L'exploitation du brevet

L'obligation d'exploiter l'invention se justifie dans l'idée de contrat social qui est à la base du brevet. La demande
de brevet ne doit pas être posé dans le seul but de gêner les concurrents.

Le breveté peut lui même exploiter son invention , mais dans certains ca sil n'en a pas les moyens ou sera plus
intéressant de trouver des partenaires pour tirer un profit maximum de l'invention. Si il n'exploite lui même ou si
refuse de céder son droit ou si refuse de concéder licence d'exploitation, alors des mécanismes de contrat forcé
sont prévus par le CPI. On doit donc distinguer selon que l'on est en présence librement conclu ou de contrat
forcé.

§1 : Les contrats librement conclus

Il existe deux contrats principaux : la cession et le licence de brevet. Règles communes à tout les contrats qui
portent sur un brevet .

A-Les règles communes à tout les contrats qui porte sur un brevet

L613-8 CPI impose un écrit à peine de nullité. Écrit requis donc ad validitatem c'est à dire à titre de validité du
contrat. Cependant l'opposabilité des contrats aux tiers est subordonné à la publication au registre européen des
brevets ou au registre national des brevets.

B-La cession de brevet

La cession entraîne un transfert de la propriété industrielle . S'assimile à une vente, et donc les règles du droit
commun de la vente s'applique et donc le vendeur comme l'acheteur peuvent prévoir un prix libre. Les
obligations essentielles du contrat de vente portent sur le transfert du titre, le paiement du prix. Mais le
cessionnaire, acheteur, a intérêt à exploiter l'invention sous peine de se voir imposer une licence obligatoire ou
de se voir déchu du brevet.

C-La licence de brevet

C'est une variété de louage. C'est le droit d'utiliser l'invention et d'en réaliser des applications industrielles. Le
licencier à lui aussi l'obligation d'exploiter l'invention car dans le cas contraire le breveté s'expose à une licence
obligatoire pour les tiers

§2 : Les contrats forcés


Deux variétés = 1° une sanction comme pour le défaut d'exploitation , on parle alors de licence obligatoire 2°
confrontation avec un intérêt qu'il commande selon la loi que 'on mette en échec le principe de la liberté
contractuelle, et il s'agit des licences d'office.

A-Les licences obligatoires

C'est le juge judiciaire qui est compétent pour conférer le droit d'exploiter à une personne qui en fait la demande
en justifiant de certaines conditions. Il existe deux types de licences obligatoires : d'abord celles qui tiennent à un
défaut d'exploitation qui ne peut être justifié par le breveté ; et celles qui sont la conséquence d'un refus par le
breveté de conférer à un tiers une licence dite de dépendance.

1*La licence obligatoire comme sanction du défaut d'exploitation

L613-11 pose trois conditions pour imposer la licence obligatoire :

-la non exploitation de l'invention par le breveté

-l'abus du breveté

-l'absence de justification de son inaction

La licence obligatoire peut être sollicitée par une personne de droit privé ou de droit public. Elle suppose un
délai de non exploitation. Et l'absence de cause légitime pendant une durée de 3 ans à compter de la délivrance
du brevet ou de 4 ans à compter de la demande. Au moment de la demande, il ne faut pas que le breveté
justifie d'un commencement d'exploitation. De même, la licence peut être octroyée si le produit n'a pas été
commercialisé en quantité suffisante pour satisfaire au besoin du marché français. Une condition tient à la
demande de la personne = celle ci doit démontrer doit démontrer qu'elle elle est même en mesure d'exploiter
l'invention de manière effective et sérieuse et que la licence n'a pas pu être obtenu à l'amiable.

2*La licence obligatoire comme conséquence d'un lien de dépendance

L613-15 dit que quand deux inventions ont un lien de dépendance , il faut éviter que le titulaire du premier
brevet s'oppose de façon systématique à l'exploitation par le titulaire du second brevet . Pour contourner le risque
de blocage, la loi prévoit que quand le titulaire second d'un brevet ne peut l'exploiter sans porter atteinte au droit
du premier breveté , et bien le TGI peut lui accorde une licence d'exploitation du brevet antérieur dans la mesure
nécessaire à l'exploitation du second brevet , et à condition que cette seconde invention constitue à l'égard du
brevet antérieur un progrès technique important, et présente un intérêt économique considérable.

B- Les licences d'office

Viennent satisfaire un intérêt général . C'est l'autorité administratif et non le juge judiciaire qui prend la décision
d'octroyer une telle licence Différent cas prévus par le CPI. Trois cas:

*la licence d'office dans l'intérêt de la santé publique : L613-16 Concerne les brevets de médicaments.

*licence d'office dans l'intérêt du développement économique : L613-18 CPI. Prévu en cas d'exploitation
insuffisante de l'invention par le breveté.

*La licence d'office dans l'intérêt de la défense national: L613-19 CPI.

*Licence d'office dans l'intérêt de l'économie de l'élevage: prévu par L5141-13 code de la santé publique.

Section 6 : La défense du brevet d'invention

Tout atteinte qui est porté à un brevet s'appelle une contrefaçon. Et toute contrefaçon est un délit civil et pénal.

§1 : les conditions de l'action en contrefaçon

La règle général est à L613-15 CPI . Dit que toute atteinte porté au droit du propriétaire du brevet tel qu'ils sont
définis à L613-3 à L613-6 CPI constituent une contrefaçon. L613-3 définit la contrefaçon. C'est la fabrication,
l'offre, la mise dans le commerce, l'utilisation, l'importation ou la détention aux fins précitées du produit objet du
brevet cad de l'invention brevetée.
L613-4 al 1 CPI entre encore plus dans les détails car il ajoute en plus la livraison, l'offre de livraison sur le
territoire français à une personne autre que celle habilité à exploiter l'invention brevetée. Et la livraison des
moyens de mise en œuvre de l'invention, c'est la fourniture de moyen.

§2 : Le déroulement de l'action en contrefaçon

Qui agit?

-> C'est le titulaire des droits c'est à dire le breveté qui agit. Ou le cessionnaire cad celui qui a acheté un brevet
d'invention. Ou le licencié c'est à dire celui qui acquis une licence d'exploitation, à condition que le breveté soit
resté inactif.

Devant quel tribunal?

-> Seul 7 sont compétents pour agir en contrefaçon. Proposition de loi du 30 septembre 2013 qui veut étendre
cette liste. Elle vise à aggraver les sanctions pénale et civiles de la contrefaçon et à étendre le rôle des douanes.

Dans quel délai?

-> Prescription de l'action en contrefaçon est de 3 ans à compter des faits.

§3 : Les sanction de la contrefaçon de brevet

A-Les sanctions pénales

Le contrefacteur risque jusqu'à 2 à 3 ans de prison et 300 000 euros d'amende. Si contrefaçon commise en bande
organisée, c'est 5 ans de prison et 500 000 euros. En cas de récidive, peine portée au double. Si personne morale
c'est au quintuple et prononciation fermeture pour un délai maximum de 5 ans.

B-Les sanctions civiles

On peut obtenir la destruction des biens contrefaisant, la cessation des actes illicites, la confiscation des moyens
qui ont permis la réalisation de la confiscation et la réparation du préjudice causé.

Comment évalué préjudice?

-> Dans l'évaluation des DI, le juge peut prendre en compte le manque à gagner pour le breveté, les bénéfices
réalisés par le contrefacteur et l préjudice moral subit par le breveté. C'est une nouveauté de 2007.

TITRE 2 : LES SIGNES DISTINCTIFS

C'est le droit de marque et l'appellation d'origine (indication géographique) qui peut faire l'objet d'un droit de
propriété intellectuelle. Il existe d'autres signes distinctifs comme le nom commercial, la dénomination sociale,
l'enseigne et le nom de domaine. Ces autres signes ne sont pas protégés par le CPI.

Le nom commerciale a pour objet d'identifier un fond de commerce. La dénomination sociale identifie une
société. L'enseigne identifie un établissement commercial. Le nom de domaine identifie un site internet. Leur
protection est l'action en concurrence déloyale, 1382 cciv. Suppose que les deux partis agissent sur le même
secteur d'activité. Si c'est pas même secteur d'activité, il peut aussi s'agir d'agissements parasitaire ou parasitisme
économique (pendre le nom d'une marque connu pour profiter de la notoriété alors même que ce n'est pas le
même secteur d'activité).

Il y a rien à protéger, mais il faut sanctionner le comportement déloyal du défendeur. Et ce parasitisme


économique, c'est le fait de se placer dans le sillage d'un signe distinctif et de profiter de sa notoriété dans le but
de réaliser des profits sans bourse déliée (sans faire aucune frais). C'est une définition du professeur Yves
SAINT-GAL.

Ex : parfum YSL avait commercialiser des parfum dans des flacons qui ont la forme du bouchon de champagne,
et le parfum s'appelait champagne. Il a déposé la marque car pas déposé par la maison Champagne (boisson).
L'indication géographique champagne (boisson) a porté plainte contre YSL pour parasitisme économique. C'est
pas de la concurrence déloyale car pas de vol de parts de marché, mais c'est un comportement déloyal car profite
de la notoriété d'autrui. On ne protège ici que les signes qui ne sont pas déposés à l'INPI comme champagne.
On est pas obligé de déclarer un marque à l'INPI et donc pas protéger par le CPI, et la seule protection c'est soit
action en concurrence déloyale si défendeur agit sur le même secteur d'activité ; ou action en parasitisme
économique si défendeur n'agit pas sur le même secteurs d'activité.

On ne va étudier que le marques déposées à l'INPI. Il existe plusieurs types de marque, trois.

*La marque de fabrique = celle apposée par un fabricant sur les objets qu'il fabrique et qu'il commercialise.

*La marque de commerce = celle apposée par un distributeur sur produit qu'il commercialise (orange, Auchan...)

*La marque de service = celle qui accompagne l'offre de service (Bouygues télécom)

-> Les 3 sont protégés de la même façon par le CPI.

chapitre 1 : Le droit des marques

Introduction historique

En France, il a fallu attendre loi du 23 juin 1857, pour que la France fut enfin doté d'une véritable législation sur
les marques. Cette loi reposait sur le principe que la marque s'acquière par le premier usage.

C'est la loi du 31 décembre 1964 qui abroge celle en 185 en posant le principe de l'acquisition du droit sur une
arque par son dépôt auprès d'un organisme administratif. Cet organisme c'est aujourd'hui l'INPI (institut national
de la propriété industrielle).

La loi actuelle qui régit le droit des marques est une loi du 4 janvier 1991 issu d'une directive européenne de
1988, et intégrée dans le CPI créé e 1992 au livre 7.

L'esprit du droit des marques est un esprit commercialiste. On favorise le progrès économique.

Section 1 : Les conditions d'obtention du droit de marque

§1 : Les conditions de fond

A-Les conditions relatives aux signes constitutifs de la marque

1*Différents signes constitutifs d'une marque

L711-1 CPI qui prévoit quels sont les différents signes qui peuvent constituer une marque. Il dit que "la marque
doit être un signe susceptible de représentation graphique". Donne une liste non exhaustive car utilise
"notamment" = un dessin, un/plusieurs mots, nom patronymique, des chiffres, des sigles, un ensemble de
couleur, des sons ou phrase musicale (SNCF), une étiquette, un relief ( homme Michelin) , une forme (bouteille
coca).

Marque olfactive et gustative non citées mais ne sont pas interdites. Après c'est un problème technique
d'enregistrement donc difficilement faisable. CJCE a refusé le 12 décembre 2002 a refusé d'enregistrer un
parfum car c'est impossible matériellement , mais pas car c'est interdit. Et la CA de Paris a refusé d'enregistrer un
goût le 3 octobre 2003 sur le même fondement.

2*Le critère de la nouveauté

Distinguer la nouveauté du critère d'originalité en droit d'auteur . la CJUE l'a rappelé : "l'enregistrement d'un
signe en tant que marque n'est pas subordonné à la constatation d'un certains niveau de créativité ou
d'imagination linguistique ou artistique de la part du titulaire de la marque. Il suffit que l marque permette au
public d'identifier l'origine des produits ou des services et de les distinguer de ceux des autres entreprises".

Donc un signe banal peut constituer une marque. La seule condition c'est la nouveauté. Même critère que celui
en droit des brevet c'est à dire absence d'antériorité.

3*Le caractère distinctif de la marque

Pas de définition sur la caractère distinctif, mais législateur pose des exclusions c'est à dire des signes qui ne
peuvent pas être enregistrés car ne sont pas distinctifs.
Liste à L711-2 al 2 CPI : ne peut constituer une marque : l'appellation courante d'un produit ou d'un service
(bureau, pédalo), le signe qui ne fait que viser une caractéristique du produit, signe dicté par la nature ou la
fonction du produit;

Deux exigences de la distinctivité = 1° marque ne doit pas être purement descriptive 2° elle ne doit pas être
nécessaire à la présentation du produit

Ex marque qui ne peuvent pas être déposé = brique de LEGO car c'est la forme du produit -> arrêt CJUE du 14
septembre 2010 ; marque tridimensionnelle LINDT constituée par un lapin doré -> tribunal de l'UE le 17
décembre 2010 car la marque n'est pas distinctive mais c'est la forme du produit; visible white pour dentifrice
jugé trop descriptive pour désigner un dentifrice-> arrêt COLGATE PALMOLIVE du TPICE (TPUE) du 9
décembre 2008.

Certaines marques devienne des mots usuelles (vespa, frigidaire, pédalo, cellophane) , on dit alors que la marque
devient générique. C'est au titulaire de la marque de faire attention à ce que sa marque ne deviennent pas un nom
commun. Sinon il peut subir une dégénérescence de la marque, et quand le juge reconnaît cela, le titulaire perd le
droit exclusive de propriété intellectuelle de la marque. Pour y échapper, le titulaire doit faire de la pub pour
montrer que c'est une marque déposée.

4*Caractère non déceptif

L711-3 CPI. Dispose que la marque ne doit pas induire le public en erreur notamment sur la nature, la qualité ou
la provenance géographique du produit ou du service.

A contrario, la marque et donc déceptive quand elle laisse à penser que le produit ou le service proposé possède
des qualités dont il est réalité dépourvu. Donc une marque composé d'une signe déceptif, c'est une publicité
mensongère et c'est un délit.

Arrêt CA de Paris du 12 décembre 1978 qui rejette la marque SUPERMINT déposé pour un produit qui ne
contient pas de menthe .

5*La licéité de la marque

L711-3 du CPI : contrariété aux bonne mœurs.

la marque PAKI LOGISTICS a été refusé à l'enregistrement car c'est une insulte à l'égard des pakistanais. Arrêt
du TUE du 5 octobre 2011.

L'article énonce aussi qu'il y a illicéité si la marque subit une prohibition par un texte particulier. Par exemple la
feuille de cannabis, l'emblème des JO, la croix rouge, blason, décoration (croix de la légion d'honneur)

B-Le respect du droit des tiers

L'exigence du respect des droits des tiers tient surtout au caractère disponible du signe. Ce caractère c'est pas
l'antériorité (aucune autre marque déposé dans l'INPI) c'est à dire interdit de déposer comme marque un signe
qui porte atteinte à d'autres droits que le droit de marque. Par exemple : le nom de famille, un droit d'auteur
(personnage de Tintin) sous prétexte qu'il n'est pas enregistré à l'INPI, nom commercial, enseigne...

Toutefois si le titulaire d'un droit antérieure peut agir en nullité de l'enregistrement, son action en nullité n'est pas
recevable si deux critères cumulatifs sont remplis : 1° si la marque a été déposé de bonne foi (Mégane-Renault)
2° quand le titulaire du droit antérieur a toléré l'usage de la marque pendant 5 ans (forclusion = droit existe mais
on ne peut plus l'exercer).

C-Sanction de la méconnaissance des conditions de fonds

L714-3 CPI. Le non respect entraîne la nullité de l'enregistrement.

§2: Les conditions de forme (de validité de la marque)

A-La nécessité du dépôt

Pour bénéficier d'un droit de marque, il faut présenter une demande auprès de l'INPI, ou du greffe du tribunal de
commerce, ou du TGI qui tient lieu de tribunal de commerce.
L712-1 CPI = la propriété de la marque s'acquière par l’enregistrement (et pas par le dépôt de la demande).

B-L'opposition

C'est une procédure utilisé dans le cas où il existe une antériorité. Ce n'est pas une demande en nullité car celle ci
ne sera formée qu'après l'enregistrement. L'opposition est formée entre le dépôt et l'enregistrement.

L712-4 limite les cas d'ouverture de l'opposition. Pour les cas non visés par ce texte, il faudra passer par une
demande en nullité, qui est une action en justice (opposition est une demande administrative).

Le délai pour faire opposition est de deux mois après la publication de la demande d'enregistrement.

C-L'enregistrement de la marque

C'est une décision du directeur de l'INPI. La marque est ensuite inscrite au registre national des marques. Elle
fait l'objet d'une publication au Bulletin officiel de la propriété industrielle (BOPI).

Section 2 : Les effets de l'acquisition du droit de marque

§1 : Les droits du titulaire de la marque

A-Un monopole d'exploitation

Droit exclusif d'exploitation. L'intérêt d'enregistrer une marque est de détenir et de disposer d'un monopole
d'exploitation protégé pénalement. Le droit de marque comporte trois choses : 1° le droit de reproduire la marque
2° le droit d'apposer, d'utiliser ou de supprimer la marque 3 ° le droit de vendre et d'importer des produits revêtus
de la marque .

le principe de spécialité est un principe fondamental en droit des marques. En vertu de ce principe, la marque
n'est protégée que dans les classes dans lesquelles elle a été déposé. Et même à l'intérieur de ces classes,
uniquement pour les produits et services qui font effectivement l'objet d'une exploitation.

La non exploitation de la marque dans une des classes visées entraîne la perte du droit de marque pour ces
produits non exploités.

B-Durée de la protection

La marque est en principe protégée pour une durée initiale de 10 ans à compter du dépôt. Une déclaration de
renouvellement peut être présentée au cours d'une période de 6 mois expirant le dernier jour du mois au cours
duquel prend fin la période de protection. On peut renouveler la marque indéfiniment. Contrairement au droit
d'auteur et des brevets, il existe pas de domaine public en droit des marques. Quand on parle de dégénérescence,
la marque devient juste un mot du langage courant, mais c'est pas le domaine public.

Pourquoi pas de domaine public ici?

-> Le monopole d'exploitation d'une marque n’entraîne en aucune manière le progrès économique.

§2 : Les obligations du titulaire de la marque

A-L'obligation d'exploiter

C'est l'obligation principale qui pèse sur le titulaire de la marque en respectant le principe de spécialité. Le
titulaire doit donc exploiter la marque dans tout les secteurs visés par l'enregistrement.

B-La sanction du défaut d'exploitation

En cas de non exploitation de la marque, le titulaire encours la déchéance de son droit. Il e va de même quand la
marque est devenu déceptive. Dans d'autres cas, il e s'agit pas d'une véritable sanction de droit prévue par le CPI,
mais juste une perte du monopole due à une situation de fait, cad que la marque est devenu générique c'est à dire
est devenu le mot par lequel on désigne un produit dans le langage courant (frigidaire), on parle alors de
dégénérescence de la marque.

1*la déchéance du droit de marque pour défaut d'exploitation


Sanction du défaut par le titulaire par le législateur mais ce défaut ne doit pas reposer sur de juste motif . mais
pour avancer de juste motif , le titulaire de la marque ne peut pas se contenter dune exploitation de façade,il doit
faire un usage sérieux de la marque .

Il existe un délai avant que la déchéance ne soit encourue , qui est de 5 ans pour le temps de défaut
d'exploitation, et ne doit pas avoir et interrompue.

Demande de déchéance peut être forme par tout intéressé et peut être partielle. Elle ne peut être que partielle c'est
à dire ne viser que certains produits ou services de la marque .

Preuve de l'exploitation incombe au titulaire de la marque . Renversement de la charge de la preuve du droit


commun.

Exploitation peut être apporte par tout moyens.

La déchéance prend effet a la date d'expiration du délai de 5 ans de non exploitation et a un effet absolu.

2*la déchéance du droit de marque pour cause de deceptivité

Définit par l714-6 CPI : déchéance est encourue quand la marque est devenu du fait de son titulaire propre a
induire en erreur la qualité ou la provenance géographique du produit ou du service. La marque était valable a
l'origine cas moment du au dépôt, mais par le fait du titulaire elle est devenu réceptive. Dans ce cas, c'est t pas la
sanction de la nullité qui s'applique car celle ci est une sanction dont les conditions s'apprécie au moment de
l'enregistrement. D'où cette possibilité de déchéance en cours de protection.

3*déchéance pour dégénérescence de la marque

L714-6 CPI : en courre la déchéance de ses droits le proprio dune marque devenu de son fait la désignation
usuelle dans le commerce du produits ou service.

Ex : frigidaire n'est plus une marque,aussi pédalo, bikini, fermeture éclair , pina colada, couleur rose fuchsia pour
designer du lait pour enfant.

CPI pose deux conditions cumulative pour que cette de déchéance s'applique :

- le signe est passer dans langage courant

- par la faute du titulaire

La marque est victime de son propre succès donc celui qui agit doit prouver inaction du titulaire. Le titulaire
devra défendre sa marque par tout moyens des qu'il pressent quelle va tomber dans une sorte de domaine public.
ex : faire de la pub comme la marque Xerox pour imprimante

On ainsi ou échapper a la dégénérescence des marques comme sopalin et abribus .

Section 3 : le contenu du droit de marque

C'est le droit d'interdire au tiers l'usage, sans son autorisation, d'un signe identique ou similaire a sa marque pour
designer identique ou similaire dans la vie des affaires.

L'usage dune marque identique ou imite doit designer des produits ou services identiques ou similaires.

Section 4: les exceptions au droit de marque

Certains actes illicite sont légitimés par la loi.

La première c'est l'usage antérieure et de bonne foi du signe identique de la marque comme nom commerciale,
dénomination sociale ou enseigne.

La deuxième ces usage de la marque comme référence nécessaire ou comme indication descriptive. ex: usage de
la marque comme accessoire ou pièce détachée.
La troisième c'est l'usage de la marque dans une publicité comparative. Licite depuis 1992. Licite que si la
comparaison est objective c'est à dire qui porte sur les mêmes éléments qui répondent au même besoin de
consommateurs.

Ex : illicite la pub qui dit quelle pratique des prix moins chers mais de manière temporaire.

Il ne faut pas aussi dénigrer le concurrent.

Section 5: l'exploitation de la marque

Article L714-1 : unique dans le CPI pour une liberté contractuelle . c'est sur la transmission et perte u droit sur la
marque . al 1: droit attaché a une marque ont transmissibles indépendamment de l'entreprise qui les exploitent ou
le fait exploiter. En revanche, la cession même partielle ne peut comporter e limitation territoriale.

Al 2 : les droits attachés a une marque peuvent faire l'objet d'une concession de licence d'exploitation exclusive
ou non ainsi que d'une mise en gage (on devrait dire nantissement car droit immatériel).

Al 3: la concession non exclusive peut résulte un règlement d'usage .les froid conférés par la demande
d'enregistrement peuvent être invoquer a l'encontre d'un licencie qui enfreindre une limite de sa licence en ce qui
concerne sa durée sa, la forme couverte par enregistrement , la nature des produits et services pour lesquelles la
licence et octroyé, le territoire sur lequel la marque peut être apposer, ou la qualité des produits fabriqués ou les
services fournies par le licencié.

Al 4 : le transfert de propriété ou la mise en gage est fait pas écrit sinon nullité.

Paragraphe 1: contrats de cession du droit de marque

La cession est une vente. Ne peut comporter de limite territoriale donc cession couvrir ensemble du territoire
français.

Hag était une marque céder par un titulaire, celui ci a fondé une autre entreprise dans un autre pays de l'UE sous
ce nom. la CJCE sait décider que du moment que la marque n'était pas similaire a la première alors pas
contrefaçon. Pas de risque de confusion .

Le prix de cession = deux formes : soit un forfait soit une rémunération proportionnelle au résultat de
l'exploitation de la marque .

Paragraphe 2: contrats de licence du droit de marque

Appelés aussi contrat de concession, est une variété de louage. Licencier se voit accorder le droit d'utiliser la
marque qui continue d'appartenir au titulaire. En contrepartie de ce droit d'exploitation, le licencier verse
redevances proportionnelle a l'exploitation de la marque. Ce n'est pas une vente donc prix dune licence est pas un
condition de validité de la licence. CA de Paris du 19 février 1999 : licence consentie pour un franc est valable .

Licence de marque présente intérêt dans contrat de franchise dans lesquelles les deux obligations principale du
franchiseur sont la mise a disposition d'un savoir faire au profit du du franchiser et le droit d'exercer son activité
en utilisant la marque , souvent très connu

La licence peut avoir une durée limitée . le licencie qui continue exploiter la marque après délai est t un
contrefacteur.

Section 6: la protection judiciaire du droit de marque

Caractère territorial de la protection est fondamentale . marque enregistré en France est protégé que en France.
Sinon enregistrement auprès de l'Office de l'harmonisation dans le marché intérieur pour être protégé au niveau u
européen.

Para 1: action en contrefaçon

Il y en a 7:

La reproduction identique de la marque pour des produits et services désigné dans enregistrement
L'apposition de la marque pour des produits ou services qui n y ont pas le droit

La reproduction de la marque pour produits ou services similaires.

Imitation de la marque pour des produits ou services identiques ou similaires si existe risque de confusion dans
esprit du public.

La détention , la vente, la fourniture ou offre de fourniture de produites ou services contrefaisant.

Le fait de fournir sciemment un produit ou services autre que celui qui aura été demander pour une marque
enregistrer : délit de substitution de produit. exception pour médicaments générique .

La suppression de marque ça vendre produit en enlevant marque

Sanction pénale de la contrefaçon de marque : 3 a 5 ans de prison et 300 000 a 500 000 euro .

Para 2: les autres modes de protection

Certaines actions civile ne donnent lieu qu a une réparation civile car ne porte pas directement atteint au
monopole protégé

A: action en concurrence ce déloyale

Action fondée sur le droit commun de la responsabilité civile 1382 cciv. Demandeur doit prouver faute,
préjudice et lien de causalité .

Ex : marque pas enregistrer en France mais notoirement connu. Un concurrent profil de cette absence de dépôt
pour profiter de cette marque.

Difficile a faire aboutir car faut prouver la faute, le préjudice et le lien de causalité.

B: action fondée sur le parasitisme économique

Protection spécial des marques notoires et renommés. L713-5 : al 1 la reproduction ou l'imitation dune marque
jouissant dune renommer pour des produits ou services non similaires a ceux designer dans enregistrement
engage responsabilité civile de son auteur si elle est de nature a porter préjudice au proprio de la marque ou si
cette reproduction ou imitation constitue une exploitation injustifiée de cette derrière.

Al 2: disposition de al 1 sont applicables a la reproduction ou imitation dune marque notoirement connue.

Marque notoirement connu est une notion issue de la convention d'union de Paris : marque qui n'est t pas
enregistrer en France donc non enregistré a l'INPI mais connu dune large fraction du public concerner. La
protection se fat par action en responsabilité civile et non par action en contrefaçon.

Marque renommée :marque issu du droit de UE . ces une marque enregistrée a l'INPI mais qui est connu au delà
de sa sphère de spécialité par une partie significative du public concerné. Arrêt t du 14 sept 1999 GENERAL
MOTORS de la CJCE. Tjrs action en responsabilité civile.

conditions de la protection : alternative cas soit on agit en responsabilité civile car reproduction ou imitation est
de nature a porter préjudice au titulaire de la marque, soit car la reproduction ou imitation est une exploitation
injustifiée.

Ce qui est reprocher c'est pas la contrefaçon mais profite seuls notoriété ou génome de la marque pour se placer
dans son sillage et attirer un public sans bourse déliée.

Projet dune directive européenne qui prévoit de protéger marque renomme sur terrain de la contrefaçon.

Section 7 : la marque communautaire

Textes ont contribué à élaboration de la marque communautaire mais l'aise subsister les marques nationales .

Para 1: Les conditions d'acquisition de la marque communautaire


A:conditions de fond

Les même que pour la marque nationales française . La seule différence c'est que l'appréciation de ces
conditions se fait sur l'ensemble du territoire de la communauté européenne.

Arrêt CJUE PAGO dit que il suffit que la marque soit renommé dans un seul pays de UE pour quelle le soit dans
toute l'UE.

B: conditions de formes

Enregistrement auprès de l'OHMI office de harmonisation dans le Marché intérieur. Publication au registre des
marques . les tiers peuvent fores opposition dans les trois ans a compter de la publication de la demande.
Décision de l'OHMI peuvent faire objet d'un revoir devant a CJUE.

Para 2: le effets de la marque communautaire

Le titulaire de la marque doit s'acquitter du paiement d'une redevance et bénéficie d'une protection de 10 ans
renouvelable indéfiniment. Obligation d'exploitation sanctionnée par la déchéance . la tolérance de l'usage
pendant 5 ans empêche action en contrefaçon. On retrouve aussi le concept de dégénérescence de la marque. Et
la règle de épuisement des droits s'applique c'est à dire que le droit sur la marque communautaire et épuise pour
es produits qui ont été mis en circulation dans le commerce de lue par le titulaire lui même ou avec son
consentement.

Il y a que les conditions de l'action en contrefaçon qui sont posés par les droits nationaux.

Chapitre 2: les autres signes distinctifs

Para 1: la dénomination sociale

Les personnes morales ont un nom qui est la DS. Le nom de associés devaient figurer dans la DS des SNC. Pas
pour les société anonymes.

La DS est protégée pendant toute la durée de vie de la société par l'action en concurrence déloyale.

Par 2: le nom commerciale

C'est l'appellation sous laquelle le commerçant exerce son activité . il désigné un fond de commerce. Protection
par action en concurrence déloyale.

Para 3: l'enseigne

Signe visible identifiant un établissement commerciale dans sa localisation. S'acquière par le premier usage et il
peut coïncider avec le nom commerciale ou la marque . Protection par action en concurrence déloyale . critère
que le juge applique est un critère de confusion dans esprit du public, donc dépend de circonstances
(rayonnement géographique de l'enseigne)

Para 4: le nom de domaine

Permet identification d'un site internet . système d'enregistrement . en droit interne, l' AFNIC contrôle utilisation
des noms de domaine. Premier arriver premier servie .

Règle particulières pou les adresse d'extension comme .gouv

Chapitre 3: le droit des indications géographiques

Notification de provenance des produits alimentaires se pratiquait déjà dans antiquité et au MA. La révolution
ne sen est pas occupe. Loi du 6 mai 1919 consacre la notion d'appellation d'origine. Donc création appellation
d'origine contrôler AOC par décret loi du 30 juillet 1935. Mais loi du 2 juillet 1990 marque un tournant et
désormais seul un décret peut instaurer une appellation d'origine alors qu avant celle ci pouvait résulte d'un usage
consacrer a posteriori par décision de justice.

La législation sur indication de provenance remonte a une loi du 29 juillet 1824 qui punissait l'apposition sur un
produit dune fausse mention de son lieux de fabrication.
Aujourd'hui acquisition des droits sur la provenance est t régit par code de conso. Depuis 1992, il existe de
signes communautaires : appellation d'origine protégé AOP et indication géographique protégé IGP .

Ces signes sont enregistrés auprès de la commission européenne et valable pour ensemble des pays membres de
l'UE.

Indications géographique garantissent qualité d'un produit ou service. L'accord sur le droits de PI lier au
commerce défini ces indications comme des indications qui servent a identifié un produit comme étant originaire
du territoire d'un état membre ou dune région ou dune localité de ce territoire dans les cas ou une qualité ,
réputation ou autre caractéristiques peut être attribue a cette origine géographique.

Donc indications géographiques peuvent être utilisées simultanément par plusieurs entreprise sans qu'aucune en
soit propriétaire. Il faut juste satisfaire à des conditions de qualité. Indications géo ne sont pas donc à proprement
parler des PI.

Deux catégories d'indication géo.

para 1 : les appellations d'origine

Traduisent lien d'un produit avec le terroir. Sont constitués par la dénomination d'un psy, dune région ou une
localité dont la qualité ou caractère sont du au milieu géographique comprenant facteur humain et naturel.

Mais cette dénomination peut être dépourvu de la mention si elle est traditionnelle.

L'appellation d'origine contrôlée est réserver au produit agro-alimentaires . cette notion française a inspiré l'UE
et donc elle est dotée d'un système analogue qui est l'appellation d'origine protéger.

France est le seul et de UE a avoir conserve cette appellation aïs les AOC ont vouée a disparaître en vertu du
caractère exclusif de la protection communautaire.

Par 2: les indications de provenance

Exprime un lien entre un produit et son origine géographique mais indiqué PS de ce produit doit avoir une saveur
particulier au terroir. Protégé par le droit de la responsabilité civile c'est à dire action en concurrence déloyale
ou parasitisme économique ou par droit pénale de la consommation.

Mais indication de provenance sont protégé par droit UE, ce sont les indications géo protégé IGP. rotation
exclusive de UE.

TITR 3 : LE DROIT DES TOPOGRAPHIE DES PRODUITS SEMI CONDUCTEURS

Ce sont des puces électronique c'est à dire circuit intégré. Et la topographie c'est la cartographie des puces.

Protégé par un titre de propriétaire industrielle. Il existe que des titre nationaux. La topographie ne pouvait pas
accéder au brevet d'invention , faute de nouveauté. Et pouvait pas aussi été protégé par le droit d'auteur car pas
d'originalité des modèles Et pas par le droits des dessins et modèles car la fore de ,!a topographie est
fonctionnel.

Une protection suis generis parait alors une bonne idée.

L 622-1 : topographie doit traduire un effort intellectuel et doit pas être courante. La formalité du dépôt auprès
nécessaire. Protection de 10 ans a compte du dépôt . prérogatives patrimoniales sont limiter par exceptions.
Trois exceptions :

- exception au droit de reproduction à des fins d'évaluation, d'analyse ou d'enseignement

- exception de création dune topographie distincte a partir d'une telle analyse ou d'une telle évolution

- exception qui bénéficie à l'acquéreur de bons foi d'un produit semi conducteur moyennant versement dune
juste indemnité si veut poursuivre son exploitation .
En contrepartie du monopole d'exploitation, le titulaire a une obligation d'exploitation sanctionné par prêt des
droits . mais la perte des droits survient en l'absence d'exploitation de la topographie dans un délai de 15 ans a
compter de laquelle elle a été fixée ou code pour le première fois

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