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DROIT

Qu’est-ce que le droit ?


Le mot droit a incontestablement plusieurs sens. Le premier est celui relatif à l’existence des
règles canalisant l’activité des Hommes en société. C’est une nécessité inhérente à toute vie
en société mais plus précisément, il est possible de distinguer deux acceptions du droit.
D’abord le droit le droit qui serait un ensemble de règles de conduite qui dans une société
donnée va régir les relations humaines. On parle de droit objectif.
Ensuite, les droits qui sont les prérogatives que le droit (objectif) reconnaît à l’individu ou à
un groupe d’individus et dont ceux-ci peuvent se prévaloir dans leurs rapports avec les
autres en invoquant s’il y a lieu la protection et *l’aide des pouvoirs publics.
Pour que le droit objectif soit effectif, la règle doit *exister* (et avoir certains caractères
aussi hein).

Quand on parle d’éthique, on parle de la science de la morale, soit à tout ce qui est
moralement acceptable. La morale est plus *exigeante* que le droit car ouverte aux
impératifs de la conscience, elle attend de l’homme un dépassement. La morale est
individualiste. Le droit ne régit pas les consciences mais le corps social. La morale quant à
elle tend à la perfection de la personne et à son épanouissement.

Qu’est-ce que la propriété individuelle ?


Il faut noter que la propriété intellectuelle est une branche du droit qui confère au titulaire
du bien intellectuel un droit exclusif d’exploitation sur ce bien. Il est divisé en deux
branches : La *propriété littéraire et artistique* et la *propriété industrielle*.
La propriété L A renvoie aux droits d’auteurs et aux droits voisins.
Propriété industrielle : Brevets, Marques, Dessin et Modèles, D’Obtention V, topographie
des semi-conducteurs.
Rappel sur le droit de la propriété intellectuelle.
En droit, on fonctionne par division et par comparaisons.
Droits voisins : Les voisins de l’auteur. Par exemple :
- les interprètes, l’exécutant. Ex : l’auteur du film c’est le réalisateur ou le scénariste mais
l’acteur prend des droits voisins ; ce n’est qu’un exécutant.
- Les producteurs : Les phonogrammes, Les producteurs de vidéogrammes, les organismes
de radiodiffusion.
En droit littéraire, il n’y a pas de dépôt, indépendamment de ce que vous avez fait.
La propriété intellectuelle est composée de deux grandes branches : La propriété littéraire
et artistique et la propriété industrielle.
Section 1 : La propriété littéraire et artistique
Il faut juste noter que la propriété littéraire et artistique, qui visait autrefois uniquement
l’auteur a pris une importance croissante au cours des dernières décennies.
Il faut noter que la PLA ne se limite plus à assurer une rémunération à certains intervenants
dans le processus de création. Il s’agit beaucoup plus d’un droit privatif dont l’importance et
la puissance constituent une spécialité. Ce droit privatif conféré par la PLA est composé du
droit d’Auteur et des droits voisins.
Paragraphe 1 : Le droit d’Auteur
Le droit d’auteur peut se définir soit comme les droits dont jouissent l’auteur sur une œuvre
littéraire et artistique, soit comme l’ensemble des prérogatives dont disposent un auteur ou
ses ayants droit sur une œuvre de l’esprit. Qui peut être appelé auteur ? Quelles sont les
œuvres qui font d’un auteur un auteur dont on protège les droits ?
A/ Les conditions de protégeabilité de l’œuvre
L’auteur est protégé du fait de sa création. Pour être protégée l’œuvre doit être originale.
Pour être protégeable, deux conditions doivent être remplies.
- Il faut une forme
- L’originalité
La forme.
Pour être protégeable par le droit d’auteur, l’œuvre doit être une création de forme
perceptible par le sens. Ce qui est protégeable c’est la transposition en forme palpable de la
forme interne. L’œuvre n’est pas le support. Sur le support c’est le droit corporel, mais la
peinture sur la toile par exemple est protégée par le droit d’auteur.

L’originalité
Pour être protégée par un droit d’auteur, l’œuvre de l’esprit doit être originale. C’est-à-dire
que l’œuvre doit porter l’empreinte de la personnalité de son auteur.
Droit extrapatrimonial : droit qu’on ne peut évaluer avec de l’argent.
Article 5 accord de Bangui.
L’œuvre de l’esprit est protégée par le droit d’auteur indépendamment du genre, de la
forme d’expression, du mérite et de la destination.
B/ Les œuvres protégeables
La loi nous donne un panorama d’œuvres protégeables. Ça peut être une œuvre littéraire,
une œuvre artistique, ou une œuvre numérique (logiciel, bases de données, œuvres multi
média, sites internet).
Qd vous êtes dans une entreprise et que vous créez, ça va directement à l’employeur.
L’œuvre est automatiquement protégée.
C/ Le contenu des droits d’auteur
Deux catégories de droit sont conférées à l’auteur. Il s’agit d’une part du droit moral et des
droits patrimoniaux.
(Apprendre le droit sous formes de schémas, d’organigrammes)
Le droit moral
(L’auteur du logiciel n’a pas de droit moral sur son œuvre).
Le droit moral est un ensemble de prérogatives visant à préserver les qualités artistiques
d’une œuvre, le lien intime entre l’auteur et cette dernière. (On considère que l’auteur a une
part de sa personne dans l’œuvre). C’est un droit perpétuel, imprescriptible (l’effet du temps
ne lui fait rien), discrétionnaire et inaliénable (l’auteur ne peut pas céder ce droit).
Le droit moral est composé de :
- Droit de divulgation : est le droit de porter l’œuvre à la connaissance du public. Seul
l’auteur peut exercer une telle prérogative
- Droit de paternité : c’est le droit pour l’auteur que son nom soit respecté, il faut que
le lien qui unit l’auteur à son œuvre soit reconnu ou soit gardé sous silence.
- Droit à la protection de l’intégrité  : le droit au respect de l’intégrité de l’œuvre est
celui qui permet d’empêcher toute atteinte physique et spirituelle à l’œuvre
- Droit de repentir et retrait : le droit de repentir ou de retrait est celui qui offre à
l’auteur, la possibilité de faire cesser la diffusion pour la retirer définitivement de la
circulation ou pour lui faire subir des modifications. (L’auteur est obligé d’indemniser
l’exploitant de l’œuvre)
Les droits patrimoniaux (droit qui a une valeur économique)
Les droits patrimoniaux permettent à l’auteur d’obtenir une contrepartie financière de
l’exploitation de sa création. Ils sont composés de :
- Droit de reproduction : est celui qui requiert l’autorisation de l’auteur pour toute
fixation de son œuvre sur un support permettant de la communiquer au public. (Droit
qui permet de multiplier l’œuvre en autant de réplications que l’on veut)
- Droit de représentation : consiste dans la communication de l’œuvre au public par
tout procédé quelconque (Ex : cinéma, concert). Une exposition est une
représentation de l’œuvre
- Droit de suite : est celui qui permet à l’auteur de percevoir un pourcentage sur le prix
obtenu pour toute revente de cette œuvre après la première cession

(Les droits patrimoniaux sont limités dans le temps.)


Ces droits subsistent pendant toute la vie de l’auteur et pendant 50 ans après son décès (70
ans en droit français)
Paragraphe 2 : Les droits voisins (du droit d’auteur)
Les droits voisins visent des intervenants tenus traditionnellement comme auxiliaire de la
création. Ces droits recouvrent :
- Le droit des artistes interprètes ou exécutants
- Le droit des producteurs de phonogrammes, de vidéogrammes et les organismes de
radiodiffusion
Section 2 : Le droit de propriété intellectuelle
Dans le cadre de notre étude nous allons principalement nous axer sur le droit des brevets et
le droit des marques
Le droit des brevets
Par définition, le brevet d’invention désigne un type de propriété sur un bien intellectuel
répondant à des caractéristiques technologiques spécifiques. Le droit des brevets fait
supporter au propriétaire du titre des droits et des obligations.
A/ L’objet de l’appropriation (L’intérêt général intervient dans ce droit)
Pour être protégé par le droit des brevets, le bien intellectuel doit avoir certaines
caractéristiques quant à ses qualités intrinsèques mais aussi au regard de l’ordre public et
des bonnes mœurs.
Les conditions de brevetabilités peuvent être rangées en deux catégories.
- Les conditions nécessaires à la brevetabilité : 3 conditions sont exigées 
o La nouveauté : une invention est dite nouvelle si elle n’est pas comprise dans
l’état de la technique. L’état de la technique désigne tout ce qui a été rendu
accessible au public avant la date de dépôt de la demande de brevet par une
description orale ou écrite, un usage ou tout autre moyen. L’invention est
nouvelle lorsqu’elle n’a pas été révélée au public
o L’activité inventive : une invention est considérée comme résultant d’une
activité inventive si pour un homme du métier ayant des connaissances et une
habilité moyenne, elle ne découle pas d’une manière évidente.
o L’application industrielle : une invention est considérée comme susceptible
d’application industrielle si son objet peut être fabriqué ou utilisé dans tout
genre d’industrie

- Les conditions exclusives à la brevetabilité


Ici une distinction est faite entre les exclusions traditionnelles et contemporaines.
(Exclusion c’est tout ce qui n’est pas brevetable). Sont considérés comme exclusions
traditionnelles :
o Les idées
o Les découvertes
o Les théories scientifiques
o Les méthodes mathématiques
o Les plans
o Les principes et méthodes dans l’exercice d’activités intellectuelles appliquées
au jeu
o Le domaine des activités économiques
o Les créations artistiques
o Les logiciels

Les exclusions contemporaines renvoient à tout ce qui est contraire à l’éthique. Il


s’agit de l’ordre public et le vivant (l’humain, l’animal).
(En matière de brevets, on parle d’invention)
(Le droit d’auteur protège les œuvres. Le droit de brevets protège les inventions)
B/ Les droits et obligations attachés au brevet
1) Le contenu de la propriété
Le brevet expire au terme de la 20 e année civile à compter de la date de dépôt de la
demande (ce n’est pas la date de délivrance du titre).
L’étendu de la propriété est déterminée par l’articulation de la description et des
revendications. C’est ce qui donne le périmètre de la propriété.
(En droit de brevet, après 20 ans l’invention tombe dans le domaine public)
(Le droit d’auteur et le droit de brevets ne peuvent pas se cumuler)
2) Les obligations
Pèse sur le titulaire du brevet, une obligation d’entretien qui donne lieu au paiement
de taxes annuelles. Le défaut de paiement conduit à la déchéance ou à la perte de la
propriété. Il en va de même de la non exploitation ou du non-respect de la procédure
de délivrance
(Le droit d’auteur est plus intéressant que le droit des brevets. Mais il n’est pas plus fort que
le droit des brevet)
Le droit des marques
La marque est un signe qui permet à un fabricant ou à un commerçant dans ses rapports
avec la clientèle de distinguer ses produits ou ses services de ceux de son concurrent et dont
la marque permet l’appropriation. (Le produit commercialisé sous une marque n’est pas
protégé par cette marque)

4 grandes catégories de marque peuvent être retenues.

- La marque nominale (elle se prononce ou s’écrit. Elle peut avoir un sens ou pas)

- La marque figurative (elle est essentielle visuelle. Elle peut être représenté par une
couleur, une forme…)

- La marque atypique (elle est particulière. Elle peut être sonore. Ex : son de Netflix, TF1,
TVT. Elle peut être olfactive. Ex : Parfums. Elle peut être gustative. Ex : Gâteau. Elle peut être
tactile. Ex : braille, téléphonie, tablette)

- La marque complexe (elle fait la combinaison de plusieurs marques vue


précédemment)

Conditions de validité de la marque

- Condition de fond

On a 3 conditions : la marque doit être licite (signe qui n’est pas contraire à l’ordre public et
au bonne mœurs), disponible et distinctif

Disponibilité

Il n’est possible d’obtenir un droit de marque que si le signe est juridiquement libre et
disponible c’est-à-dire qu’il ne fait pas l’objet d’appropriation antérieure. Il ne peut y avoir
deux droits de marque sur un seul et même signe distinctif. (Marque renommée = marque
notoire). (Il y’a 44 classes de marque. Et vous déposez un droit de marque dans une classe
de marque. Sauf pour les marques renommées.)

Le nom commercial (pour les entreprises individuelles) est différent d’une marque.

Distinctivité

La marque doit revêtir un caractère distinctif lors de la demande d’enregistrement c’est-à-


dire que la marque doit permettre d’identifier un produit ou un service au regard de ceux du
concurrent et doit être perçu en tant que marque par le consommateur

- Condition de forme

La propriété d’une marque s’acquiert par l’enregistrement et au Togo, la procédure


d’enregistrement s’effectue devant l’agence de l’OAPI

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