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Colonel Major AOUBA

Mamadi
conseiller technique

MINISTERE DE LA DEFENSE
NATIONALE ET DES ANCIENS
COMBATTANTS
DROIT INFORMATIQUE
DROIT INFORMATIQUE:
GENERALITES
Droit de l’informatique

L'informatique a généré un droit spécifique résultant de


l'inadéquation des règles juridiques classiques aux
caractéristiques des nouvelles technologies de
l'information.

Par essence évolutif, il est caractérisé par l’importance de


la jurisprudence et des pratiques contractuelles qui
anticipent souvent les modifications législatives
Droit de l’informatique

Dans une acception large, le droit de l'informatique (plus rarement


appelé "droit informatique") désigne l'ensemble des règles de droit
applicables aux activités mettant en oeuvre un moyen informatique.

Le droit de l'informatique est, dans ce sens, une matière extrêmement


vaste et transversale puisqu'elle intéresse :

le droit civil (notamment le droit des contrats)


le droit commercial
le droit pénal (contrefaçon, intrusions frauduleuses dans les
les libertés publiques (loi informatique et libertés)
la propriété intellectuelle (droit d'auteur sur les logiciels,
brevets sur les "puces", etc.)
le droit de l'internet
Les différents thèmes du droit de l'informatique et de l'Internet sont
regroupés en cinq parties :
-- Informatique et protection des données personnelles
-- Informatique et droit des biens
-- Informatique et droit des obligations
-- Informatique et formalisme
-- Informatique et droit pénal
Le juriste n'est naturellement pas tenu d'entrer dans les détails de
l'état de la technique. L'essentiel est de comprendre l'originalité du
processus dans le traitement et la diffusion des données et de savoir
que ces nouvelles technologies contribuent fortement à
l'augmentation des droits et des libertés individuels et collectifs des
personnes.
Les collectivités publiques seront successivement envisagées en
tant que gestionnaires et utilisatrices de données informatiques, en
tant que producteurs et auteurs de créations informatiques et, en
tant que commanditaires de prestations informatiques.
NOTION DE PROPRIETE
INTELLECTUELLE
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE

La notion de propriété s'applique généralement aux objets


matériels. Je peux ainsi être propriétaire d'une voiture ou d'une
maison, ce qui me confère un droit exclusif d'utilisation de cet
objet : en principe, seuls ceux ou celles que j'autorise à le faire
peuvent conduire ma voiture ou entrer dans ma maison.
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE

En règle générale, un objet appartient au départ à qui l'a


fabriqué de sa propre initiative, ou encore a mandaté ou
payé quelqu'un pour le faire. Cette propriété peut
cependant être transférée à une autre personne, le plus
souvent en échange d'un montant d'argent convenu. On
peut aussi exiger paiement pour permettre à quelqu'un
d'utiliser ce qui nous appartient. Ainsi, on peut tout aussi
bien vendre que louer une voiture ou une maison.
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE

• L’essor des industries, peu importe le secteur, passe


par la maîtrise des connaissances ou savoirs du
domaine.
• En effet, l’économie du savoir a pris une
importance indéniable dans la promotion voire la
survie des entreprises.
• Les prérogatives liées donc à l’intellect humain
notamment la faculté de revendication d’une propriété
fondée sur la création, l’invention ou l’innovation,
sont sans conteste un outil certain dans la quête du
marché des produits et service
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE

Définitions
Qu’est-ce que la propriété ?
 Le droit exclusif et absolu d’user et de disposer
d’un bien sous réserve de limitations édictées par
le législateur.
Alors, qu’est-ce que la propriété intellectuelle ?
 Le droit exclusif et absolu d’user d’un bien
spécifique qu’est la création de l’esprit.
Autrement dit, la PI peut être perçue comme
l’appropriation par l’homme de l’expression de son
« génie créateur »
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
Les titres de propriété industrielle
Qu’est ce qu’un titre de propriété industrielle ?
Acte authentique pris par une autorité compétente, établissant
le droit de cette propriété
Les différents titres de propriété industrielle
 Le brevet : c’est un titre délivré par l’autorité publique pour protéger
une invention. Il confère à son titulaire un droit exclusif
d’exploitation de l’invention qui en est l’objet pour une durée
déterminée.
L’invention est une idée qui apporte une solution à un problème
technique donnée. On distingue l’invention de produit et l’invention de
procédé.
NB: Peut faire l’objet d’un brevet d’invention, toute invention nouvelle,
impliquant une activité inventive et susceptible d’application industrielle
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE

La notion de propriété peut être étendue à des


« objets » moins tangibles, soit ceux qui résultent
de nos activités intellectuelles, d'où justement
l'expression « propriété intellectuelle » (PI).
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE

On peut définir la propriété intellectuelle comme l'ensemble de tous


les instruments juridiques et administratifs qui permettent de
PROTÉGER et de VALORISER les inventions, les
INNOVATIONS et les créations dans les MÉTIERS, les ARTS et
les LETTRES.
Ces "instruments" sont les lois, décrets, arrêtés et ordonnances,
qui sont rassemblés, pour l'essentiel, dans le CODE de la
PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE,

On doit y ajouter les règlements et directives promulgués par les


institutions européennes, qui ont force de loi sur le territoire
Français, en vertu des traités instituant l'Union Européen
 Protéger une création, c'est en réserver le bénéfice
moral et matériel à son auteur ou à un ayant-cause de
l'auteur, par exemple l'employeur dans le cas d'une
invention faite par un salarié

Valoriser une création, c'est en tirer un profit avec au


moins trois finalités:
Récompenser l'auteur ou l'initiateur,
Amortir les frais de recherches et développement,
Investir dans de nouvelles créations.
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
La propriété intellectuelle

le droit d ’auteur et les


droits voisins
(créations littéraires et
artistiques+ design+ logiciel…)
la propriété industrielle
(créations industrielles)

le secret, l ’usage,
l’investissement...

la marque le brevet le dessin et modèle


Catégories de droits de propriété intellectuelle
On peut diviser la propriété intellectuelle en deux branches:

Propriété
intellectuelle

Autre
(bases de données,
Propriété littéraire
Propriété industrielle obtentions végétales,
et artistique topographie des
produits semi-
conducteurs)

Droits d’auteur Droits voisins Brevets Marques Dessins et modèles


la propriété intellectuelle comporte que deux volets :

la propriété industrielle et commerciale et la

 propriété littéraire et artistique

grands droits de la propriété intellectuelle.mp4

droit auteur Français.mp4


II. PROPRIETE INDUSTRIELLE:
PROTECTION DES MARQUES, DESSINS
et MODELES, BREVETS, NOM DE
COMMERCE
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

La propriété industrielle

- La plupart des lois sur la protection des


inventions ne définissent pas véritablement la
notion d'invention.
- Toutefois un certain nombre de pays définissent
les inventions comme de nouvelles solutions à des
problèmes techniques. Le problème peut être
nouveau ou ancien mais la solution, pour mériter
le nom d'invention, doit être nouvelle.
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

La propriété industrielle

- le droit naît d’un acte déclaratif :


 les signes distinctifs appropriables par la marque
 les créations fonctionnelles appropriables par le
brevet
 le design appropriable par le dessin ou modèle
(cumul avec le droit d ’auteur )
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
Les titres de propriété industrielle
Les différents titres de propriété industrielle
 Le modèle d’utilité ou (petit brevet) : c’est un moyen
supplémentaire de protection d’une invention.
Mais, à la différence du brevet, le m.u protège spécifiquement les
inventions se rapportant aux instruments de travail ou parties de ces
instruments pour autant qu’ils soient utiles au travail ou à l’usage
auquel ils sont destinés. Exemples: pince, ciseau, vis, etc.

 L’obtention végétale : c’est une variété végétale créée par


l’homme. Pour être protégée, l’obtention végétale doit être nouvelle,
distincte, homogène, stable et faire l’objet d’une dénomination
Exemple: la tomate F1 Mongal du Sénégal
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
Les titres de propriété industrielle
Les différents titres de propriété industrielle
 La marque : c’est un signe distinctif d’un produit ou d’un service. Elle
permet au titulaire de distinguer ses produits (et/ou services) de ceux de ses
concurrents. Exemples: Coca cola, Shell, BMW, Apple, etc. On distingue la
marque individuelle et la marque collective. Remarque: le régime spécial de
la marque notoire.

 Le nom commercial: c’est le nom de « fantaisie » sous lequel une entreprise


se fait connaître de sa clientèle. Exemple: SGBB
Le nom commercial diffère:
 De la dénomination sociale qui identifie la personne morale, càd l’entreprise
en tant qu’entité dotée d’une existence juridique propre (Exemple: SGBB, SA)

 De l’enseigne qui est le signe visible permettant de distinguer et de localiser u


établissement où s’exerce l’activité de l’entreprise (Exemple: SGBB, Agence
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
Les titres de propriété industrielle
Portée des titres de propriété industrielle
Les droits de propriété industrielle sont fermement
attachés à la notion de temps et de territoire.
Selon le principe de territorialité des droits de
propriété industrielle, la portée des droits est limitée
au territoire de l’organisme en charge de la
protection de la propriété industrielle
Ce principe a pour corollaire le principe de
l’indépendance des droits nationaux
Autrement dit, les droits obtenus par les titulaires
sont limités dans le temps et dans l’espace.
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

La propriété industrielle
La marque signature de l’entreprise
signe distinctif susceptible de représentation
graphique
 marque verbale (mots, chiffres)
 marque figurative (images, dessins, forme du
produit)
 sonore (mélodies…)
 complexes (combinaisons de divers signes)
 olfactives...
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

La propriété industrielle
La marque

 Conditions de validité

 caractère licite

 caractère distinctif
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

La propriété industrielle
La marque
 caractère licite de la marque

 la marque ne doit pas être

 contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs


 contrevenir à des lois ou règles particulières
 déceptive: ne pas induire en erreur le public
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

La propriété industrielle
La marque
 Caractère distinctif de la marque

 le signe choisi comme marque doit être


 original: pas de terme banal, usuel, ou descriptif

 disponible: contrôle des droits antérieurs existants =


recherche d’antériorité
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

La propriété industrielle
La marque
Les conditions de validité
 DISPONIBILITE
 ne doit pas porter atteinte à des droits antérieurs :
 marques et autres signes distinctifs
 droit des auteurs, de la personnalité d’un tiers,
 droit au nom, à la renommée d’une collectivité Similitudes phonétiques,
territoriale, visuelles, intellectuelles…
 droit d’un nom géographique constituant une
indication géographique protégée ou une appellation
d’origine,
 noms de sites Internet, d’associations.....
Distinction entre forme et fonction

 Si la forme est séparable de la fonction :


 protection par brevet et
 protection par dessin et modèle
 Si la forme est inséparable de la fonction :
 protection par brevet uniquement
LE BREVET

Définition :
un brevet est le droit conféré à un inventeur par un
État, ou un office régional agissant au nom de
plusieurs États, qui autorise l'inventeur à empêcher
toute autre personne d'exploiter son invention à des
fins commerciales, pour une durée limitée qui est
généralement de 20 ans.

Le mot brevet, ou le titre de brevet, vise aussi le


document délivré par l'autorité compétente.
LE BREVET

Droit des brevets


Le brevet est un titre qui confère à son titulaire, pour une période
donnée à compter du dépôt et sur un territoire donné, le droit
d’interdire à quiconque la reproduction (c’est-à-dire la fabrication,
l’utilisation ou la commercialisation) de l’invention. Le titulaire du
brevet peut céder son brevet à un tiers, ou en concéder une licence
d’exploitation, généralement contre rémunération.
DESSIN OU MODELE INDUSTRIEL

Définition :
un dessin ou modèle industriel vise le droit conféré
dans de nombreux pays, conformément à un système
d'enregistrement, pour protéger les caractéristiques
originales, ornementales et non fonctionnelles d'un
produit résultant d'une activité de conception
industrielle
Les droits de dessin ou modèle industriel
protègent l’aspect esthétique ou ornemental d’un
produit, c’est-à-dire son apparence
DESSIN OU MODELE INDUSTRIEL

Définition :
Un dessin ou modèle industriel est, d'une façon
générale, constitué par l'aspect ornemental ou
esthétique d'un objet utile. Cet aspect peut avoir trait
à la forme, au motif ou à la couleur de l'objet. Le
dessin ou modèle doit être attrayant et remplir sa
fonction prévue de façon efficace
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

 Les caractéristiques visuelles


touchant la forme, la configuration,
le motif ou les éléments décoratifs
(ou toute combinaison de ces
éléments) d’un objet fini fabriqué
à la main ou à l’aide d’un outil ou
d’une machine.
NOTION SUR LA PROPRIETE INTELLECTUELLE

Caractéristiques d’un dessin industriel


• Le style doit capter l’intérêt
visuel
• Peut être en deux ou en trois
dimensions

• L’aspect visuel d’un produit


procure un avantage
concurrentiel.
LE BREVET : DOUBLE EFFET

 Titre juridique: Droit exclusif d’exploiter


l’invention(20 ans)

 Source d’information technique: Divulgation de


l’invention et sa publication
CRITERES DE BREVETABILITE

 Nouveauté

 Activité inventive

 Application industrielle
CRITERES DE BREVETABILITE

NOUVEAUTE

• La nouveauté suppose la comparaison de l’invention à


l’état de la technique

• Une invention est nouvelle si elle n’est comprise dans


l’état antérieur de la technique
CRITERES DE BREVETABILITE

ACTIVITE INVENTIVE

 L’activité inventive suppose la non-évidence de l’invention par


rapport à l’état de la technique

 La non évidence doit être appréciée à la date de dépôt et par


l’homme du métier
CRITERES DE BREVETABILITE

APPLICATION INDUSTRIELLE

L’objet de l’invention doit pouvoir être fabriqué

ou utilisé dans tout genre d’industrie, y compris


l’agriculture
Le brevet
 invention brevetable
 nouvelle
 non comprise dans l’état de la technique, ne doit
pas avoir été rendue accessible au public avant la
date du dépôt (même par l’inventeur)
 impliquant une activité inventive
 ne découle pas de manière évidente pour un
homme du métier de l ’état de la technique
 susceptible d’application industrielle
 peut être fabriquée ou utilisée dans tout genre
d ’industrie y compris l ’agriculture
Les inventions et les brevets
a) Les inventions brevetables : types et
caractéristiques
Sont brevetables :
 réalisations;
 procédés (inclut les « méthodes d’affaires »);
 machines;
 fabrications;
 compositions de matières
ainsi que tout perfectionnement de l’un d’eux

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Les inventions et les brevets
a) Les inventions brevetables : types et
caractéristiques
 Sont non brevetables :
 méthodes de travail (habiletés professionnelles,
traitements médicaux)
 principes scientifiques ou conceptions théoriques
 formes de vie supérieures (ex. souris)

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Les inventions et les brevets
a) Les inventions brevetables : types et
caractéristiques (suite)
Un logiciel peut être protégé indirectement par un
brevet sur une invention (procédé, appareil) « mise
en œuvre » par un logiciel
Pour pouvoir être brevetée, une invention doit :
 être nouvelle (non connue);
 être utile (résultats tangibles, marché potentiel);
 témoigner d'ingéniosité (non triviale);
 ne pas relever de l'évidence pour une personne familière
avec le domaine, compte tenu de l’état actuel des
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connaissances
Inventeur non salarié

 STAGIAIRE  CONVENTION DE
STAGE
 PARTENAIRE  CONTRAT DE
COLLABORATION
 SOUS-TRAITANT, PRESTATAIRE 
CONTRAT DE SOUS TRAITANCE
 SAUF SPECIFICATION
CONTRAIRE,  ACCORDS DE SECRET – ACCORDS
L’INVENTION DE NON EXPLOITATION –
APPARTIENT A PROPRIETE DES RESULTATS
L’INVENTEUR
Le brevet
 droit exclusif d’exploiter sur un territoire
 pendant une durée limitée (20 ans)
 moyennant le paiement d’anuitées
 en contrepartie d’une diffusion légale
 (18 mois à compter du dépôt)
Protection conférée par le brevet
 droit exclusif d’exploiter ce qui est revendiqué

 sont interdites sans autorisation du titulaire


 la fabrication, l’offre, la mise dans le commerce, l’utilisation,
l ’importation, la détention du produit breveté
 l ’utilisation du procédé breveté
 l ’offre, la mise dans le commerce, l’utilisation,
l ’importation, la détention du produit obtenu directement
par un procédé breveté
 l ’offre ou la livraison de moyens de mise en œuvre d’un
élément essentiel de l ’invention
NE SONT PAS DES INVENTIONS

 Les découvertes ainsi que les théories


scientifiques et les méthodes mathématiques
 les créations esthétiques
 les programmes d’ordinateurs
 les présentations d’information
PROTECTION A L’ETRANGER

VOIE NATIONALE VOIE REGIONALE VOIE INTERNATIONALE

Pour chaque pays *OEB (26 pays Europe)


(FR, USA, JP, ..) PCT
*ARIPO (10 pays Ang Afrique)
-autant de demandes
* OAPI (14 pays Fr Afrique) Pour 126 pays dans le
-autant de procédures monde
-autant de mandataires
-une seule demande -une seule demande
que de pays -une seule procédure
-une seule procédure
préliminaire pour les pays
-un seul mandataire pour les pays désignés
désignés

Brevets nationaux Ex. Brevets européens Autant de procédures


nationales ou régionales
(Eclatement en brevets
nationaux) que de pays
NOMS COMMERCIAUX

Définition :
Noms commerciaux
Une autre catégorie de titres de propriété industrielle
comprend les noms commerciaux et les
dénominations. Un nom commercial est un nom ou
une dénomination permettant d'identifier une
entreprise. Dans la plupart des pays, les noms
commerciaux peuvent être enregistrés par
l'administration compétente
NOMS COMMERCIAUX

Définition :
Noms commerciaux
Toutefois, selon l'article 8 de la Convention de Paris
pour la protection de la propriété industrielle, le nom
commercial est protégé sans obligation de dépôt ou
d'enregistrement, qu'il fasse ou non partie d'une
marque de fabrique ou de commerce.
INDICATIONS GEOGRAPHIQUES

Définition :
Indications géographiques
Une indication géographique est un signe apposé sur
des produits ayant une origine géographique
particulière, qui possèdent des qualités ou une
renommée dues à ce lieu d'origine.
GENERALITES SUR LA PROPRIETE
INTELLECTUELLE
Les titres de propriété industrielle
III. PROTECTION DES CREATIONS
INFORMATIQUES
PROGRAMME

PROTECTION DES CREATIONS


INFORMATIQUES
NOTION DE PROPRIETE INTELLECTUELLE
A/ PROTECTION DES LOGICIELS
B/ PROTECTION DES BASES DE DONNEES
C/ PROTECTION TECHNIQUES DES OEUVRES
NUMERIQUES
D/ PROTECTION DES NOMS DE DOMAINES
Notion de propriété Littéraire et Artistique

Le droit d'auteur résulte de la protection de la propriété intellectuelle


conférée aux créateurs sur leurs œuvres littéraires et artistiques.

Le droit d’auteur est l’ensemble des prérogatives exclusives dont


dispose un auteur sur ses œuvres de l’esprit originales.
La propriété littéraire et artistique s'attache avec le droit
d'auteur à protéger les œuvres littéraires, créations
musicales, graphiques, plastiques, créations de mode, etc.
et les logiciels, ainsi qu'un certain nombre de « droits
voisins » (concernant les artistes-interprètes, les
entreprises de communication audiovisuelle, ).
DROIT D'AUTEUR
Le droit d'auteur désigne l'ensemble des droits dont jouissent les
créateurs sur leurs oeuvres littéraires et artistiques.
Le droit d'auteur s'acquiert sans formalités, du fait même de la
création de l'œuvre
En France et dans les 164 pays signataires de la Convention de Berne,
une création est protégée du simple fait de son existence...
Dans la réalité, en cas de litige ou de procès concernant la paternité
d'une création, l'auteur devra TOUJOURS prouver au tribunal qu'il en
est bien le véritable auteur. Penser qu'une oeuvre est protégée dès qu'elle
existe et qu'aucune protection n'est donc nécessaire est par conséquent
une grave erreur juridique.
Cette erreur très répandue est bien connue de tous les avocats spécialisés
dans la défense des Droits d'Auteur
Notion de propriété Littéraire et Artistique

NOTION DE DROIT D'AUTEUR

Deux organismes internationaux sont particulièrement impliqués dans


les questions relatives au droit d'auteur :
l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) a pour
mission de stimuler la créativité et le développement économique en
promouvant un système international de propriété intellectuelle,
notamment en favorisant la coopération entre les États ;
l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la
culture (UNESCO) assiste les pays en développement dans la
protection du droit d’auteur, notamment au travers de l’action de
l’Alliance Globale pour la Diversité Culturelle
DROIT D'AUTEUR

La condition d'originalité requiert que l’œuvre porte l’empreinte de la


personnalité de son auteur. L'originalité est un concept distinct de
celui de nouveauté, utilisé en droit des brevets

Les droits voisins du droit d’auteur sont accordés aux artistes-


interprètes sur leur interprétation de l’œuvre, aux producteurs de
phonogrammes et de vidéogrammes sur les œuvres qu’ils ont
financées, et aux entreprises de communication sur les œuvres qu'elles
diffusent.
II - LES DROITS VOISINS DU DROIT D’ AUTEUR

( objet du livre II du CPI, articles L. 211-1 à L. 217-3)

Les droits voisins ne portent pas atteinte aux droits des


auteurs. En conséquence, aucune disposition du présent titre
ne doit être interprétée de manière à limiter l'exercice du droit
d'auteur par ses titulaires ( L. 211-1)
DROIT D'AUTEUR

Article L111-1
L'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de
sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à
tous.

Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral ainsi que


des attributs d'ordre patrimonial, qui sont déterminés par les livres
Ier et III du présent code.
Les oeuvres protégées par le droit d'auteur
Article L112-1
Les dispositions du présent code protègent les droits des auteurs sur
toutes les oeuvres de l'esprit, quels qu'en soient le genre, la forme
d'expression, le mérite ou la destination.

Qu’est-ce qui est protégé par le droit d’auteur?

Est protégée par le droit d’auteur toute œuvre qui est originale et
qui est coulée dans une certaine forme.
Que signifient ces concepts d’œuvre, d’originalité et de forme?
Une œuvre
- La notion d’œuvre est interprétée d’une manière très large.
Cela vise notamment :
•les textes de toute nature (romans, nouvelles, poèmes, textes
scientifiques ou techniques, etc.) et cela indépendamment de leur
contenu, de leur longueur, de leur destination (divertissement,
éducation, information, publicité, propagande, etc.), de leur forme
(manuscrite, dactylographiée, imprimée ou sous forme électronique);
les photographies, indépendamment de leur support (papier ou
numérique) et de leur objet (personne, paysage, événements
d’actualité, tableau dans le domaine public, etc.);
•les images, qu’elles soient virtuelles ou non, et peu importe le type
(dessins, sigles, icônes, logos, cartes géographiques, etc.);
•les séquences musicales, vidéos ou audiovisuelles en général, quels
que soient le format ou le support d’enregistrement;
•les programmes d’ordinateur (des logiciels de jeux, par exemple);
•les bases de données.
Article L112-2
Sont considérés notamment comme oeuvres de l'esprit au sens du
présent code :
1º Les livres, brochures et autres écrits littéraires, artistiques et
scientifiques ;
2º Les conférences, allocutions, sermons, plaidoiries et autres
oeuvres de même nature ;
3º Les oeuvres dramatiques ou dramatico-musicales ;
4º Les oeuvres chorégraphiques, les numéros et tours de cirque, les
pantomimes, dont la mise en oeuvre est fixée par écrit ou autrement ;
5º Les compositions musicales avec ou sans paroles ;
6º Les oeuvres cinématographiques et autres oeuvres consistant dans
des séquences animées d'images, sonorisées ou non, dénommées
ensemble oeuvres audiovisuelles ;
7º Les oeuvres de dessin, de peinture, d'architecture, de sculpture,
de gravure, de lithographie ;
8º Les oeuvres graphiques et typographiques ;
9º Les oeuvres photographiques et celles réalisées à l'aide de
techniques analogues à la photographie ;
10º Les oeuvres des arts appliqués ;
11º Les illustrations, les cartes géographiques ;
12º Les plans, croquis et ouvrages plastiques relatifs à la
géographie, à la topographie, à l'architecture et aux sciences ;
13º Les logiciels, y compris le matériel de conception préparatoire
14º Les créations des industries saisonnières de l'habillement et de la
parure. Sont réputées industries saisonnières de l'habillement et de la
parure les industries qui, en raison des exigences de la mode,
renouvellent fréquemment la forme de leurs produits, et notamment
la couture, la fourrure, la lingerie, la broderie, la mode, la chaussure,
la ganterie, la maroquinerie, la fabrique de tissus de haute nouveauté
ou spéciaux à la haute couture, les productions des paruriers et des
bottiers et les fabriques de tissus d'ameublement.
Pour qu’elle soit protégée, l’œuvre doit être originale. Il s’agit d’un
critère abstrait, difficile à définir en pratique, qui signifie que l’œuvre
doit porter l’empreinte de la personnalité de son auteur, c’est-à-dire
qu’elle doit apparaître comme le fruit de son effort intellectuel.
On n’entrera pas dans les détails de ce concept, mais il faut savoir
que le caractère original d’une œuvre est une question de fait
souverainement appréciée par le juge. Il n’est donc pas possible de
savoir si une œuvre est considérée comme originale ou non tant que
le juge ne s’est pas prononcé sur la question.
Néanmoins, il convient de noter que la jurisprudence apprécie cette
notion d’originalité d’une manière très souple. Il en résulte qu’une
œuvre sera, dans la plupart des cas, considérée comme originale.
Par conséquent, ne seront pas protégées par le droit d’auteur, faute
d’être originales :
•les simples reproductions serviles de ce qui existe;
•les informations brutes (l’adresse d’un musée, le nombre de visiteurs
d’une exposition, le nombre de photographies disponibles dans une
base de données);
les formes réalisées exclusivement par une machine ou émanant
spontanément de la nature (on peut librement photographier un
paysage naturel, la mer ou un arbre).
Une œuvre originale coulée dans une certaine forme
- Pour qu’une œuvre bénéficie de la protection, il faut en outre
qu’elle soit matérialisée dans une forme particulière susceptible
d’être appréhendée par les sens. Cette condition ne pose pas de
problèmes pour le cas des œuvres qui sont accessibles en ligne
puisque, nécessairement, elles auront dû être préalablement
formalisées et sont ainsi visibles.
Cette condition signifie que, a contrario, le droit d’auteur ne protège
ni les idées (même si elles sont géniales ou originales), ni les
méthodes ou les styles, même originaux (on peut donc, lors de la
création d’un site web, s’inspirer des styles utilisés par d’autres à la
condition que l’on ne copie aucun élément formel original).
Titulaires du droit d'auteur
Article L. 113-1.
La qualité d'auteur appartient, sauf preuve contraire, à celui ou à ceux
sous le nom de qui œuvre est divulguée.
Comment identifier l'auteur ?
C'est l'une des principales difficultés rencontrées pour la personne qui
veut exploiter une oeuvre en l'intégrant sur un site Web.
En principe, l'auteur, personne physique, est le seul titulaire des droits
d'auteur (art. L 111-1 du CPI)
Titulaires du droit d'auteur

Une personne morale (société, association, fondation) ne peut
jamais être auteur, sauf dans le cas spécifique des œuvres collectives.

Elle peut toutefois acquérir la qualité d’ayant droit de l’auteur.

La notion d'ayant droit renvoie à toute personne qui a acquis un droit


ou une obligation d'une autre personne.

En matière de propriété littéraire et artistique, l’ayant droit de


l’auteur peut être son héritier ou son légataire, ou toute personne qui
a acquis les droits d'auteur, notamment le producteur, l’éditeur ou une
société de gestion collective.
Titulaires du droit d'auteur
• Mais l'auteur peut les avoir cédés à une personne qui dispose de
moyens importants pour produire et diffuser l'oeuvre : l'éditeur (art.
L 132. 1 du CPI ) ou le producteur (art. L 132-24 du CPI ). C'est
donc auprès de ces derniers qu'il faudra s'adresser.

• Mais l'auteur peut aussi avoir confié la gestion de ces droits à une
société d'auteur, chargée de contrôler l'utilisation des œuvres, de
percevoir et de répartir les rémunérations dues à l'auteur en
contrepartie de l'exploitation de son œuvre.
C'est donc auprès de ces derniers qu'il faudra s'adresser. […]
Typologie des œuvres
Plusieurs termes consacrés, permettent de décrire la relation de l'œuvre
à ses auteurs :

l'œuvre individuelle, créée par une personne physique unique,


appartient à cette personne ;

l'œuvre anonyme est l’œuvre dont l’auteur a choisi de ne pas


divulguer son identité, telle que La vie de Lazarillo de Tormes ;

l'œuvre orpheline est l’œuvre dont l’auteur demeure inconnu, sans


que cela résulte de son choix ;

l'œuvre pseudonyme est l’œuvre divulguée par l’auteur sous un nom


d'emprunt, telle qu'une œuvre du Caravage ou du Corbusier ;
Typologie des œuvres

l’œuvre dérivée (ou œuvre composite) est l’œuvre tirée d'une œuvre
antérieure ce qui comprend les adaptations, les traductions, les
adaptations musicales, les arrangements, les orchestrations;

l’ œuvre de collaboration est une œuvre créée par plusieurs personnes
physiques, appelées co-auteurs ;

L'œuvre de collaboration est la propriété commune des co-auteurs, et


son exploitation requiert l’autorisation de chacun d'entre eux.
Typologie des œuvres

l’œuvre collective est l’œuvre créée par plusieurs personnes sous la


responsabilité d'une personne physique ou d'une personne morale ;
l'œuvre inédite est l’œuvre qui n'a fait l’objet d'aucune communication
au public.

La création d'une œuvre dérivée nécessite l’autorisation de l’auteur de


l’œuvre originelle.

Par exemple, le film Le Seigneur des Anneaux est une adaptation


cinématographique du livre éponyme. L'œuvre dérivée est la propriété
de la personne qui l’a créée, sous réserve des droits de l’auteur de
l’œuvre originelle.
A quoi l’auteur d’une œuvre peut-il s’opposer?

- A quoi l’auteur d’une œuvre peut-il a priori s’opposer ou que


peut-il autoriser moyennant rémunération ? En d’autres mots, quels
droits devez-vous obtenir si vous désirez utiliser l’œuvre d’autrui ?
L’auteur dispose en réalité de deux types de droits :
•les droits patrimoniaux (droits qui permettent à l’auteur de retirer le
bénéfice économique de l’exploitation de l’œuvre), qui sont cessibles
et peuvent donc faire l’objet de contrats de licence;
•les droits moraux (ils visent à protéger l’intégrité de l’œuvre, la
relation de celle-ci avec son auteur et la réputation de celui-ci), qui ne
sont pas cessibles. On peut tout au plus y renoncer partiellement.
Article L.121-1.
L'auteur jouit du droit au respect de son nom, de sa qualité et de
son œuvre.
Ce droit est attaché à sa personne.
Il est perpétuel, inaliénable et imprescriptible.
Il est transmissible à cause de mort aux héritiers de l'auteur.
L'exercice peut être conféré à un tiers en vertu de dispositions
testamentaires
Le droit moral
l’auteur dispose de droits moraux qui constituent l’expression du lien existant entre
l’auteur et sa création.
le droit moral implique quatre prérogatives essentielles
1. le droit droit à l’intégrité au respect de son oeuvre (art L121-1 du Code de la
Propriété Intellectuelle) ce qui lui permet de s'opposer à toute modification , altération
ou dénaturation de son ) ainsi qu’à toute atteinte préjudiciable à l’honneur ou à la
réputation œuvre,
2. la faculté pour l'auteur de décider seul de la divulgation ou non de son oeuvre
(art.L121-2 du Code de la Propriété Intellectuelle) : il décide des conditions
matérielles de son exploitation et du moment de la diffusion
3. le droit de paternité (art.L111-4 du Code de la Propriété Intellectuelle) lui
permettant d'exiger que son nom soit apposé sur les supports matériels de son oeuvre
4. le droit de repentir et de retrait (art.L121-4 du Code de la Propriété Intellectuelle)
lui permettant à tout moment de remanier son oeuvre (droit de repentir) ou d'en faire
cesser l'exploitation (droit de retrait)
ces droits personnels sont insaisissables, perpétuels, inaliénables et imprescriptibles.
Ils sont transmissibles aux héritiers de l'auteur.
Le droit moral

Qu'est-ce que le droit moral - YouTube.mp4


Les droits patrimoniaux
le droit d'exploitation, qui est une droit exclusif de l'auteur, comprend
le droit de reproduction et de droit de représentation de l'oeuvre.
L'auteur jouit de l'exclusivité de ces droits durant toute sa vie et ses
ayants droits, pendant les soixante-dix années qui suivent son décès.
1. le droit de représentation (art. L 122-2 du Code de la Propriété
Intellectuelle) consiste dans "la communication de l'oeuvre au public
par un procédé quelconque"
2. le droit de reproduction (art.L 122-3 du Code de la Propriété
Intellectuelle) consiste dans "la fixation matérielle de l'oeuvre par tous
procédés qui permettent de la communiquer au public d'une manière
indirecte"
.3.le droit de destination ou de distribution : ce droit donne à l’auteur
la possibilité de contrôler les modalités de la distribution de son œuvre
(ce droit se rapproche du droit de reproduction au sens strict) mais
aussi les utilisations qui pourront être faites par les utilisateurs.
Les droits patrimoniaux

4.Le droit de suite qui permet aux auteurs des arts visuels de
percevoir une participation économique lors de la revente de leur
œuvre sur le marché de l’art.

À la différence du droit de propriété sur les biens corporels, qui


est perpétuel, les droits patrimoniaux de l’auteur ne lui sont
conférés que pour une durée limitée.
.
Les utilisations de l’œuvre pour lesquelles il n'est pas nécessaire
d'obtenir une autorisation sont généralement les suivantes :

l’exception de copie privée, qui permet la reproduction pour un


usage privé d’une œuvre ;

la représentation d’une œuvre dans le cercle de la famille et des


amis proches, sous réserve qu’elle ne donne lieu à aucune forme de
paiement ;

la reproduction et la représentation d'analyses et de courtes citations


dans un but d’illustration ou de critique d'œuvres publiées;

la reproduction ou la représentation d'une œuvre pour en faire la


parodie, ou la caricature;
la reproduction et la représentation d'extraits d'une œuvre à des fins
d'information, notamment dans le cadre des revues de presse réalisées
par des journalistes ;

la reproduction d'œuvre en vue de la constitution d'archives par les


bibliothèques accessibles au public, les établissements d'enseignement
ou les musées, qui ne recherchent aucun avantage commercial ou
économique direct ou indirect ;

la représentation des œuvres à des personnes handicapées et leur


adaptation à leur profit (par exemple en braille) ;

l’exception pédagogique, qui permet à un enseignant de reproduire


et représenter des extraits d'œuvres au profit de ses élèves41,42.
II - LES DROITS VOISINS DU DROIT D’ AUTEUR

Des droits voisins du droit d'auteur sont reconnus


- aux artistes-interprètes,
- aux producteurs de phonogrammes,
- aux producteurs audiovisuels
- aux entreprises de communication audiovisuelles, détenteurs
d'un droit voisin sur leur signal.

La gestion de ces droits relève d'un régime d'autorisation


semblable a celui du droit d'auteur.
Ainsi l’autorisation de ces ayants droit doit être obtenue par écrit
avant mise en œuvre de toute exploitation (reproduction et
représentation )

Des exceptions également comparables à celles qui existent pour


le droit d’auteur limitent l’exercice de ces droits..
DROITS DES ARTISTES-INTERPRETES

A l'exclusion de l'artiste de complément, considéré comme tel


par les usages professionnels, l'artiste-interprète ou exécutant
est la personne qui représente, chante, récite, déclame, joue ou
exécute de toute autre manière une oeuvre littéraire ou
artistique, un numéro de variétés, de cirque ou de marionnettes.
(art L. 212-1)

L'artiste-interprète a le droit au respect de son nom, de sa


qualité et de son interprétation.
Ce droit inaliénable et imprescriptible est attaché à sa personne.
Il est transmissible à ses héritiers pour la protection de
l'interprétation et de la mémoire du défunt. (art L. 212-2)
DROITS DES PRODUCTEURS DE PHONOGRAMMES

Le producteur de phonogrammes est la personne, physique ou


morale, qui a l'initiative et la responsabilité de la première
fixation d'une séquence de son.

L'autorisation du producteur de phonogrammes est requise avant


toute reproduction, mise à la disposition du public par la vente,
l'échange ou le louage, ou communication au public de son
phonogramme autres que celles mentionnées à l'article L. 214-1.
(art. L. 213-1)
DISPOSITIONS COMMUNES AUX ARTISTES- INTERPRETES ET
AUX PRODUCTEURS PHONOGRAPHIQUES

Lorsqu'un phonogramme a été publié à des fins de commerce,


l'artiste-interprète et le producteur ne peuvent s'opposer :
1º A sa communication directe dans un lieu public, dès lors
qu'il n'est pas utilisé dans un spectacle ;
2º A sa radiodiffusion et à sa câblo-distribution simultanée et
intégrale, ainsi qu'à sa reproduction strictement réservée à ces
fins, effectuée par ou pour le compte d'entreprises de
communication audiovisuelle en vue de sonoriser leurs
programmes propres diffusés sur leur antenne ainsi que sur celles
des entreprises de communication audiovisuelle qui acquittent la
rémunération équitable.
Dans tous les autres cas, il incombe aux producteurs desdits
programmes de se conformer au droit exclusif des titulaires de
droits voisins prévu aux articles L. 212-3 et L. 213-1.
(art. L. 214-1) 1.
DISPOSITIONS COMMUNES AUX ARTISTES- INTERPRETES
ET AUX PRODUCTEURS PHONOGRAPHIQUES (suite)

Cette rémunération équitable est versée par les personnes qui


utilisent les phonogrammes publiés à des fins de commerce dans
les conditions mentionnées aux 1º et 2º du présent article.
Elle est assise sur les recettes de l'exploitation ou, à défaut, évaluée
forfaitairement dans les cas prévus à l'article L. 131-4.
Elle est répartie par moitié entre les artistes-interprètes et les
producteurs de phonogrammes.
(art. L. 214-1)

La rémunération prévue à l'article L. 214-1 est perçue pour le


compte des ayants droit et répartie entre ceux-ci par un ou
plusieurs organismes mentionnés au titre II du livre III. (article L.
214-5)
DROITS DES PRODCTEURS DE VIDÉOGRAMMES

Le producteur de vidéogrammes est la personne, physique ou


morale, qui a l'initiative et la responsabilité de la première
fixation d'une séquence d'images sonorisée ou non.

L'autorisation du producteur de vidéogrammes est requise avant


toute reproduction, mise à la disposition du public par la vente,
l'échange ou le louage, ou communication au public de son
vidéogramme.

Les droits reconnus au producteur d'un vidéogramme en vertu de


l'alinéa précédent, les droits d'auteur et les droits des artistes-
interprètes dont il disposerait sur l’œuvre fixée sur ce
vidéogramme ne peuvent faire l'objet de cessions séparées.

(art. L. 215-1)
DROITS DES ENTREPRISES DE COMMUNICATION
AUDIOVISUELLE

Sont soumises à l'autorisation de l'entreprise de communication


audiovisuelle la reproduction de ses programmes, ainsi que leur
mise à la disposition du public par vente, louage ou échange, leur
télédiffusion et leur communication au public dans un lieu
accessible à celui-ci moyennant paiement d'un droit d'entrée.

Sont dénommées entreprises de communication audiovisuelle les


organismes qui exploitent un service de communication
audiovisuelle au sens de la loi nº 86-1067 du 30 septembre 1986
relative à la liberté de communication, quel que soit le régime
applicable à ce service. (art. L. 216-1)

Cette autorisation comprend la distribution non commerciale par


une installation de réception collective pour des réseaux internes
d’immeuble ou groupe d’immeubles.
(art. L. 216-2).
Exceptions ou limites du droit d'auteur

EXCEPTION AU DROIT AUTEUR.mp4


Le créateur d'une oeuvre peut interdire ou autoriser :
sa reproduction sous diverses formes, par exemple sous forme
d'imprimés ou d'enregistrements sonores;
son exécution en public, pour les pièces de théâtre ou oeuvres
musicales par exemple;
son enregistrement, par exemple sous forme de disques
compacts, cassettes ou cassettes vidéo;
sa radiodiffusion par radio, câble ou satellite;
sa traduction en d'autres langues ou son adaptation, consistant
par exemple à transformer un roman en scénario de film.
Durée du droit d'auteur et domaine public

La protection de l'œuvre est acquise dès sa création. Cependant, de


nombreux pays ont un bureau national du droit d'auteur, et
certaines législations permettent le dépôt des oeuvres, par exemple
l'enregistrement des titres.
Des organismes ou sociétés de gestion collective sont chargés dans
de nombreux pays de la gestion des droits.

Les droits patrimoniaux ont une durée limitée, selon les traités
pertinents de l'OMPI, à 50 ans après le décès du créateur. Certaines
lois nationales prévoient une durée plus longue.
En France par la Loi nº 97-283 du 27 mars 1997 art. 5 Journal
Officiel du 28 mars 1997 )
cette durée au décès de l'auteur, passe à soixante-dix années au
bénéfice de ses ayants droit.
Durée du droit d'auteur et domaine public

Le domaine public regroupe, d'une part, les œuvres qui ne peuvent


par nature pas faire l’objet d’une protection par la propriété littéraire
et artistique et, d'autre part, les œuvres qui ne font plus l’objet de
protection du fait de l’épuisement des droits d’auteur.
Durée du droit d'auteur et domaine public
Par nature, certaines connaissances ou œuvres de l'esprit ne peuvent
pas être soumises au droit d'auteur :

un savoir sur lequel aucun monopole n'est accordé, comme une
formule mathématique ;

une œuvre de l'esprit qui n'est pas protégée par le droit d'auteur,
les actes officiels (textes législatifs réglementaires parlementaires
ou décision de jurisprudence, ainsi que leurs traductions officielles,
discours d'un parlementaire45) ;

Une information qui n'est pas une œuvre de l'esprit (lié à la notion
de créativité et d'originalité), les informations brutes (non
formalisées)45, comme les dates historiques, les connaissances
scientifiques, les listes d'adresses46, les listes brutes ;
Etc.
Durée du droit d'auteur et domaine public

L'épuisement des droits patrimoniaux au terme de la durée de


protection légale fait entrer l’œuvre dans le domaine public.

Sous réserve du respect du droit moral, qui est perpétuel, toute


personne peut alors utiliser l’œuvre sans qu’une autorisation soit
nécessaire
Droits voisins du droit d'auteur

Le droit d’auteur se distingue de la notion de droits voisins ou


droits connexes. Les droits voisins du droit d’auteur sont accordés
aux artistes-interprètes sur leur interprétation de l’œuvre, aux
producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes sur les œuvres
qu’ils ont financées, et aux entreprises de communication sur les
œuvres qu'elles diffusent.
Différences entre le droit français et le droit anglo-saxon
Notion de Copyright

Les pays de common law appliquent le droit du copyright, concept


équivalent au droit d'auteur. Le copyright s’attache plus à la
protection des droits patrimoniaux qu’à celle du droit moral.

Toutefois, depuis l’adoption de la Convention de Berne, le droit


d’auteur et le copyright sont en partie harmonisés, et
l’enregistrement de l’œuvre auprès d’un organisme agréé n’est en
général plus nécessaire pour bénéficier d'une protection juridique
Penser qu'une oeuvre est protégée dès qu'elle existe et qu'aucune
protection n'est donc nécessaire est par conséquent une grave erreur
juridique.
Cette erreur très répandue est bien connue de tous les avocats spécialisés
dans la défense des Droits d'Auteur
Différences entre le droit français et le droit anglo-saxon

Deux conceptions du droit d’auteur s’affrontent :


la conception anglo-saxonne qui prévaut en Grande-Bretagne,
aux Etats-Unis, en Australie et en Nouvelle Zélande et la
conception européenne et continentale (et d’origine française)
qui prévaut en France, en Belgique, en Espagne, au Portugal, en
Italie et aussi en Allemagne, en Autriche, en Suisse et dans les
pays scandinaves.
le droit d’auteur anglo-saxonne appelé « copyright », assimile
l’œuvre à une marchandise dont le créateur est dépossédé lorsqu’il la
cède.
La notion de copyright, proche de celle du brevet, est basée
sur des principes beaucoup plus pragmatiques que le droit d’auteur et
met l’accent sur la propagation de l’œuvre
droit d’auteur (Français) européen et continental accorde à
l’auteur des droits moraux inaliénables sur le fruit de son travail.
les principales différences que l’on peut relever

Alors qu’en France, le droit naît de la création,


les pays anglo-saxons ont une législation beaucoup plus formaliste
que la nôtre : l’auteur ne bénéficie de droits qu’à partir du moment où
il a enregistré son œuvre auprès d’un organisme prévu à cet effet.
Aux Etats-Unis, l’omission du dépôt et de l’enregistrement ne prive
pas l’auteur de protection mais à défaut de s’y conformer, il n’est pas
possible d’agir en contrefaçon.
En France les contrats sont fortement encadrés par la loi, alors que
dans les pays anglo-saxons, et surtout aux Etats-Unis, ils sont peu
réglementés
Le critère d’originalité, d’où naît la protection, est plus strict en
France qu’aux Etats-Unis où l’œuvre doit simplement ne pas être
copiée et révéler un minimum de créativité.

En étant basé sur la dimension économique de l’œuvre et en ne


reconnaissant pas de droit moral à un auteur, la notion anglo-saxonne
de copyright est sans doute mieux adaptée à la diffusion d’oeuvres
sur Internet, car il semble relativement inévitable que celle-ci ne
s’accompagne pas de modifications ou d’altérations de l’œuvre.
DROIT INFORMATIQUE:
GENERALITES
A/ PROTECTION JURIDIQUE
DES LOGICIELS
Généralités
La multiplication des possibilités de diffuser des contenus culturels
sur internet conduit à une remise en cause généralisée du droit
d’auteur.

De nombreux agents économiques, notamment à travers les sites


internet, les réseaux pair à pair (peer-to-peer) ou les blogs, utilisent
des contenus protégés par la propriété intellectuelle en s’exonérant de
toute autorisation des auteurs. Ces pratiques, de plus en plus
courantes, répandent dans l’opinion publique l’idée d’une culture
gratuite.
Le phénomène est observable au niveau mondial et présente des
risques majeurs pour les auteurs et leurs ayants droit et, plus
largement, pour l’industrie culturelle.
Généralités
Le pair à pair (peer-to-peer)
Depuis 1999, l'utilisation des réseaux d'échange de fichiers de pair-à-
pair (P2P) est de plus en plus importante. Ces réseaux facilitent
considérablement la mise en commun et le partage de ressources
numérisées de toute nature (fichiers textes, audio, vidéo et logiciels)
entre plusieurs individus sans transiter par un serveur central.

Mais, si les réseaux P2P rendent possible la diffusion légale d'œuvres


non protégées à une échelle mondiale, ils peuvent également être le
vecteur de la copie et du recel illicites de contenus auxquels
s'appliquent le droit d'auteur.

Certains fichiers peuvent, en outre, contrevenir à des dispositions


pénales (racisme, pédo-pornographie, etc…).
Généralités

Tant sur le plan français que sur le plan européen, les


logiciels ou encore programmes d'ordinateur bénéficient
d'une double protection :

Ainsi, tout logiciel, qu’il soit standard, spécifique, qu’il ne


soit qu’une interface, qu'il soit incorporé à du matériel, ou
même inachevé (prototypes, versions de tests) sont
protégeables par le droit d’auteur
Détermination du Patrimoine logiciel:
La question relative à la propriété intellectuelle des logiciels est
l'un des éléments clés dans l'évaluation patrimoniale d'une
entreprise.
De nombreuses entreprises font développer des logiciels par des
tiers, mais très souvent maîtrisent mal les aspects liés à la propriété
intellectuelle, on ne s'intéressent qu'à l'aspect financier.
Or, que ces développements soient effectués en mode propriétaire
ou en mode Open Source, le client doit être clairement informé des
contours de la prestation qu'il achète et de la nature des droits
concédés, ces éléments ayant un impact substantiel sur la
valorisation des actifs de l'entreprise
BTS Droit - Th4 Chap2 _ Les productions
immatérielles.mp4
Généralités

Quelles protections pour le logiciel?

Le logiciel est une œuvre de l'esprit, le code de la


propriété intellectuelle précise que les logiciels sont
protégés par la législation sur le droit d'auteur.

L’adaptation du droit d’auteur au logiciel


LES DROITS DE L’ENTREPRISE SUR LES CREATIONS
INFORMATIQUES DES SALARIES

Face au développement croissant des logiciels et bases de données, il


est indispensable de s’assurer de l’identité du titulaire des droits
d’auteurs sur ces produits lorsqu’ils sont créés par des salariés.

La question de la titularité des droits de propriété sur un logiciel est


fondamentale alors que les logiciels constituent le cœur des projets
informatiques et web.

Le développement de logiciels nécessite d’importants


investissements en ressources humaines et technologiques, qui
justifient la mise en œuvre d’une politique de protection juridique
adaptée à la valorisation de ces investissements.
LES DROITS DE L’ENTREPRISE SUR LES CREATIONS
INFORMATIQUES DES SALARIES

En effet, si la propriété d’un logiciel ou d’une base de données devait


revenir aux salariés et non à l’entreprise, celle-ci pourrait se
retrouver dans une situation extrêmement délicate.

En pratique, les entreprises considèrent bien souvent que les


créations informatiques de leurs salariés leur appartiennent dès
lorsque ceux-ci réalisent ces créations dans le cadre de leurs
fonctions.
LES DROITS DE L’ENTREPRISE SUR LES CREATIONS
INFORMATIQUES DES SALARIES

En réalité l’accompagnement juridique du développement d’un


logiciel est nécessaire car il intéresse aussi bien:
 les prestataires qui est propriétaire des droits sur les logiciels
réalisés par les équipes salariées ou free lance ?

Quels droits sont cédés au client ?

pour les clients (la fourniture d’un système d’information


implique-t-elle une cession des droits ?

Si oui, lesquels ?).


Pourtant la situation juridique en la matière n’est pas si simple.
Ainsi, comme pour les brevets qui sont régis par des textes
spécifiques, le législateur a élaboré un certain nombre de règles
permettant de déterminer les titulaires de droits d’auteurs sur les
créations informatiques des salariés.
LES LOGICIELS

Qu’est-ce qu’un logiciel au sens juridique ?


En fait il n’ y a pas de définition légale
Cependant l’ensemble des textes légaux et réglementaires nationaux
et européens s’accordent à inclure dans la définition juridique du
logiciel le programme informatique en tant que tel, mais également le
matériel de conception préparatoire, à la condition que ces travaux
préliminaires soient susceptibles de permettre la réalisation d’un
programme à un stade ultérieur
LES LOGICIELS
Qu’est-ce qu’un logiciel au sens juridique ?
Quelques approches de définition

Langage courant : Ensemble d’instructions


qui a pour but de faire accomplir des
fonctions par un ordinateur
LES LOGICIELS
A qui appartiennent les droits sur un logiciel ?
Un logiciel, à condition d’être original, est une œuvre de l’esprit
qui bénéficie en tant que telle de la protection par le droit d’auteur.

L’originalité d’un logiciel a été définie par la jurisprudence comme


correspondant à l’effort personnalisé de son auteur, qui dépasse
ainsi la logique automatique et contraignante dictée strictement par
la technique.

La titularité des droits de propriété intellectuelle se rapportant


à un logiciel relève du droit commun de la dévolution des
droits à l’auteur du logiciel, à l’exception des logiciels créés par
les salariés
PROTECTION DU LOGICIEL
Tant sur le plan français que sur le plan européen, les logiciels ou encore programmes
d'ordinateur bénéficient d'une double protection :
le droit d'auteur pour le programme "en tant que tel". La
protection par le droit d'auteur porte sur la forme du logiciel,
c'est-à-dire le code source. Le dépôt est recommandé à titre
de preuve de l'objet du droit et de la date de conception du
logiciel.

le brevet, lorsque le logiciel présente des caractéristiques


techniques respectant les critères habituels de brevetabilité
(nouveauté, activité inventive, suffisance de description).
PROTECTION DU LOGICIEL
PROTECTION DU LOGICIEL
Les éléments du logiciel protégeables par le droit
d’auteur

Dans le cadre de l’application du droit commun de la


propriété intellectuelle, les idées ne sont pas protégées en
droit français.

L’exclusion de la protection des idées se justifie par la


volonté de na bloquer la création ni entraver la libre
concurrence.
Or certains éléments du logiciel sont assimilés aux idées.
C’est le cas des algorithmes et des fonctionnalités du
logiciel.
PROTECTION DU LOGICIEL
Les éléments du logiciel protégeables par le droit d’auteur

la protection est accordée au logiciel y compris son matériel de


conception préparatoire

Cela recouvre l’ensemble des travaux de conception aboutissant au


développement d’un programme. ce concept de « matériel de
conception préparatoire » que se situent les analyses fonctionnelles
et organiques, qui sont donc protégées

Le deuxième élément protégé est le programme : recouvre le code


source et le code objet du logiciel
Le troisième élément protégé est la documentation d’utilisation
le dernier élément du logiciel bénéficiant de la protection est la page
écran.
PROTECTION DU LOGICIEL
Quels sont les éléments du logiciel protégeables par un
droit de propriété intellectuelle ?
Seuls les éléments suivants, considérés comme la forme
d’expression du logiciel, sont protégeables :
 le matériel de conception préparatoire ;
 les programmes, à savoir le code source et le code objet ;
 l’architecture et la structure du logiciel ;
 la documentation d’utilisation ;
 les interfaces graphiques, c’est-à-dire l’apparence
visuelle du logiciel.
PROTECTION DU LOGICIEL
PROTECTION DU LOGICIEL
Quels sont les éléments du logiciel protégeables par un
droit de propriété intellectuelle ?
A contrario,
 les algorithmes, considérés comme
 des formules mathématiques, ainsi que
 les fonctionnalités, assimilées à des idées ou
 des concepts, ne sont pas protégeables.
PROTECTION DU LOGICIEL
PROTECTION DU LOGICIEL
PROTECTION DU LOGICIEL
Une protection pour qui ?
Le format de développement d'un logiciel est essentiel
pour déterminer qui détient les droits de propriété
intellectuelle sur ces programmes ainsi que les
modalités applicables à une éventuelle
commercialisation future de ce logiciel par l'entreprise
PROTECTION DU LOGICIEL
Une protection pour qui ?

Dans leur grande majorité, les logiciels et


programmes d’ordinateurs sont aujourd’hui des
créations réalisées par des salariés.
La loi a ici attribué les prérogatives patrimoniales
du droit d’auteur à l’employeur et gelé les
prérogatives morales de l’auteur, se démarquant
du droit d’auteur classique pour se rapprocher de
la notion de copyright.
PROTECTION DU LOGICIEL
Une protection pour qui ?
PROTECTION DU LOGICIEL
Contenu des droits d’auteur sur le logiciel
PROTECTION DU LOGICIEL
Contenu des droits d’auteur sur le logiciel
PROTECTION DU LOGICIEL
Plusieurs modes de création de logiciels doivent donc
être envisagés :
 le logiciel a été développé par une personne physique
indépendante pour son propre compte (œuvre de
l’auteur) ;

 le logiciel a été développé par plusieurs personnes


physiques et publié sous le nom d’une personne physique
ou morale qui en prend l’initiative (œuvre collective) ;

le logiciel a été développé par une personne physique ou


au sein d’une entreprise - personne morale - sur la base de
la commande d’un tiers (œuvre de commande) ;
PROTECTION DU LOGICIEL
Plusieurs modes de création de logiciels doivent donc
être envisagés :
le logiciel a été développé par plusieurs personnes
physiques (œuvre de collaboration) ;
PROTECTION DU LOGICIEL
Modalités de transmission des droits patrimoniaux
PROTECTION DU LOGICIEL
L’employeur de l’auteur du logiciel

Lorsque l’auteur a élaboré le logiciel dans le cadre d’un


contrat de travail ou d’un statut, c’est, sauf disposition
contraire, l’employeur qui a les droits patrimoniaux sur
ce logiciel. L’employé ou le statutaire, auteur du logiciel,
ne pourra donc pas disposer du logiciel sans
l’autorisation de son employeur.
PROTECTION DU LOGICIEL
La cession de droits

L’auteur cédera parfois le logiciel à un tiers. Il peut s’agir


par exemple d’un éditeur de logiciel, professionnel qui
assumera alors la commercialisation du logiciel.
Dans ce cas, l’auteur ayant cédé le logiciel et tous les
droits patrimoniaux y afférents, il ne pourra plus les
exercer lui-même.
Certaines règless’appliquent au contrat conclu entre
l’auteur, personne physique, et le cessionnaire.
Attention toutefois, il ne faut pas confondre ces types de
contrats avec une licence, où l’auteur ne fait qu’autoriser
une personne à utiliser le logiciel.
PROTECTION DU LOGICIEL
La cession du logiciel au commanditaire de l’œuvre

Lorsqu’un logiciel est élaboré en exécution du contrat de


commande, les droits sur le logiciel ne sont pas
automatiquement transmis au client. En principe, seul un
droit d’utilisation est transmis au client et l’auteur
demeure quant à lui le titulaire des droits d’auteur sur le
logiciel.
Le client et l’auteur peuvent cependant convenir que
l’ensemble des droits patrimoniaux seront cédés au client.
Pour cela, le transfert des droits sur le logiciel au
commanditaire doit être expressément convenu et rédigé
par écrit
PROTECTION DU LOGICIEL
Droits de l’utilisateur (exploitation)

Droits de l’utilisateur = celui qui bénéficie d’une


licence d’utilisation, c’est-à-dire d’une cession du droit
d’utilisation.
PROTECTION DU LOGICIEL
Définition du droit de licence

Dans la quasi-totalité des cas, on achète, non pas


un logiciel, mais un droit limité d’utilisation de ce
logiciel :
limité à la société acheteuse (donc non cessible
en cas de vente d’actifs d’une société à une autre)
limité à une seule machine, dans le cas des
licences OEM (logiciel vendu avec la machine).
PROTECTION DU LOGICIEL
Définition du droit de licence

Chaque licence constitue un contrat de droit


commercial dans lequel l’éditeur intègre ses
conditions.

L’acheteur est censé les accepter dès lors qu’il


installe le logiciel. Dans tous les cas, il
conviendrait donc de bien lire chaque licence lors
de l’installation et surtout, de s'en rappeler les
clauses.
PROTECTION DU LOGICIEL
Licences OEM (Original Equipment
Manufacturer):licence préinstallée sur la machine achetée

La plupart des constructeurs vendent avec leur


machine les systèmes d’exploitation (Microsoft
Windows) et les logiciels bureautiques (Microsoft
Office) en licences OEM.
Ces licences ne sont plus valables lorsque la
machine est revendue ou lorsque la machine est
détruite.
PROTECTION DU LOGICIEL
Droits de l’utilisateur (exploitation)
PROTECTION DU LOGICIEL
Question de brevetabilité du logiciel

Dans quel cas le logiciel est il brevetable?


Il existe un principe, celui de la non brevetabilité du
logiciel.

Ce principe souffre tout de même une exception : si le


logiciel a été élaboré pour développer un procédé
industriel. Si le procédé industriel est nouveau et
brevetable, tous les éléments qui le composent le sont,
donc le logiciel qui pilote le procédé est brevetable. Il faut
que le logiciel soit un élément essentiel d'un procédé
industriel.
PROTECTION DU LOGICIEL
Question de brevetabilité du logiciel
PROTECTION DU LOGICIEL
Question de brevetabilité du logiciel
PROTECTION DU LOGICIEL
Différents types de logiciels
logiciel propriétaire (ou logiciel privateur), ou logiciel
non libre,
logiciel open source,
logiciel libre
PROTECTION DU LOGICIEL
Différents types de logiciels
LOGICIEL PROPRIETAIRE

Le terme « propriétaire » fait référence au fait que l'auteur


garde le contrôle sur les droits de propriété et d'usage du
logiciel

Un logiciel propriétaire, ou logiciel privateur, ou encore


logiciel non libre, est un logiciel dont la duplication, la
modification ou l'usage est limité ; autrement dit un logiciel
qui ne correspond pas aux critères définissant le logiciel
libre.
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Différents types de logiciels
LOGICIEL PROPRIETAIRE

Ceci se matérialise par des limitations légales, matérielles, ou


logicielles dans l'utilisation, la diffusion, la modification, ou
l'évolution.
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Différents types de logiciels
LOGICIEL PROPRIETAIRE

Les limitations légales, liées aux choix des ayants droit, sont
souvent encadrées par un contrat de licence utilisateur final
(CLUF), nommé alors licence propriétaire.

Leur application technique est souvent mise en œuvre par


des composants logiciels nommés « gestion des droits
numériques ». Les droits des utilisateurs de logiciels
propriétaires sont souvent réduits à son exécution pour des
usages donnés.
PROTECTION DU LOGICIEL
Différents types de logiciels
LOGICIEL LIBRE
PROTECTION DU LOGICIEL
Différents types de logiciels
LOGICIEL LIBRE

C’est à partir de 1985 que la notion de logiciel libre prend


toute sa signification avec Richard Stallman de l’Institut de
Technologie du Massachusetts (MIT) .
Il créée l’association la Free Software Foundation (FSF) à
but non lucratif ambitionne de faire partager un logiciel à
un plus grand nombre de personnes.

Le code source est laissé à la libre disposition des


universitaires qui l’adaptent à leurs besoins
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Différents types de logiciels
LOGICIEL LIBRE
Selon la Free Software Foundation, le logiciel libre est un
logiciel fourni avec l’autorisation pour quiconque de
l’utiliser, de le copier et de le distribuer.

La GPL (ou GNU General Public License) est la licence


libre la plus utilisée au monde. Comme toute licence
logicielle, elle précise les droits des utilisateurs pour un
logiciel
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Différents types de logiciels
LOGICIEL LIBRE
Le logiciel libre est réputé respecter les quatre libertés
suivantes:
La protection complémentaire du logiciel libre
par le droit des contrats
L’obligation qui dérive de ces quatre libertés tient au fait
que les modifications apportées sont nécessairement sous
licence GPL.

Cette obligation fait que la licence GPL est parfois


qualifiée de «virale», car elle s’étend aux ajouts apportés
au code.

Cette «viralité» a une grande importance, dans la mesure


où elle oblige les gens qui modifient un logiciel libre à
rendre leurs modifications libres
La protection complémentaire du logiciel
libre par le droit des contrats

Le logiciel libre, comme le logiciel propriétaire, s’accompagne


d’une licence d’utilisation. La plus connue est la licence GNU
GPL dont Richard Stallman, fondateur de la Free Software
Foundation, est l’instigateur.

La doctrine considère que ce contrat de licence est un contrat de


louage lorsqu’il est concédé à titre onéreux (article 1709 du
Code civil) ou comme étant un contrat de prêt lorsqu’il est
concédé à titre gratuit (article 1875 du Code civil).
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Différents types de logiciels
LES LOGICIELS OPEN SOURCE
Le terme ``Open Source'' est un attrape-nigaud en raison de
l'adjectif ``open'' (ouvert) qui induit une confusion avec
``free'' (libre).
Le terme ``Open Source'' se rapporte à un logiciel
propriétaire dont le code source peut en tout ou en partie
accompagner le logiciel.

Cependant, le code n'est pas libre dans la mesure où nul ne


peut le modifier ni le redistribuer. Parfois, ce terme signifie
``logiciel du domaine publique''
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Différents types de logiciels
LES LOGICIELS OPEN SOURCE
L’open source, dont Eric Raymond avec son association
l’Open Source Initiative (OSI), avec ses partisans de «
l'Open Source » ont une optique plus commerciale et
mettent l'accent sur le modèle technique de développement
de logiciel.
PROTECTION DU LOGICIEL
Différents types de logiciels
LES LOGICIELS OPEN SOURCE
L’open source, dont Eric Raymond avec son association
l’Open Source Initiative (OSI), avec ses partisans de «
l'Open Source » ont une optique plus commerciale et
mettent l'accent sur le modèle technique de développement
de logiciel.
PROTECTION DU LOGICIEL
Différents types de logiciels
LES LOGICIELS OPEN SOURCE
Eric Raymond recommande d’utiliser des licences qui ne
sont pas virales (comme les licences MIT/X11, BSD et
Apache). Les logiciels sous ces licences peuvent être
modifiés et redistribués sans qu’on soit obligé d’offrir le
code source aux utilisateurs

D’un côté, les entreprises sont peut-être plus rassurées,


d’un autre elles ne sont pas obligées de reverser leurs
contributions à la communauté.
PROTECTION DU LOGICIEL
Différents types de logiciels
LES LOGICIELS OPEN SOURCE
Finalement, l’opposition entre open source et logiciel libre
tient surtout à la vision qu’on a de la société.

Avec une licence open source, on va avantager les éditeurs


de logiciels qui vont disposer d’un code source réutilisable
et revendable à leurs clients, sans «remettre au pot».
PROTECTION DU LOGICIEL
Différents types de logiciels
LES LOGICIELS OPEN SOURCE
A l’inverse, avec une licence libre de type GPL, c’est
l’utilisateur qui est avantagé : il profite d’une totale liberté
de ses logiciels et réduit sa dépendance vis à vis des
fournisseurs
PROTECTION DU LOGICIEL
Dans quelles conditions le titulaire des droits peut-il
les céder ?
Les droits moraux sont en principe inaliénables,
même si, s’agissant des logiciels, des dispositions
contractuelles peuvent en limiter l’exercice. Dans
ce cas, les dispositions contractuelles sont
précaires, l’auteur disposant à l’égard des droits
moraux d’un droit presque absolu.

La cession des droits patrimoniaux doit respecter


des conditions de fonds et de forme.
PROTECTION DU LOGICIEL
Dans quelles conditions le titulaire des droits peut-il
les céder ?

Les droits moraux sont en principe inaliénables, même si,


s’agissant des logiciels, des dispositions contractuelles
peuvent en limiter l’exercice

La cession des droits patrimoniaux doit respecter des


conditions de fonds et de forme.
PROTECTION DU LOGICIEL
Dans quelles conditions le titulaire des droits peut-il
les céder ?

La cession doit être opérée par écrit. Attention, les droits qui ne sont pas
visés dans l’acte de cession ne sont pas cédés, l’auteur bénéficiant d’une
présomption de réserve de ses droits en sa faveur, en l’absence de
dispositions écrites précises quant à :
- leur nature ( reproduction, utilisation, distribution….) ;
- leur mode d’exploitation (quel support, quelles types de codification) ;
- leur lieu d’exploitation (territoire) ;
- la durée de la cession.
Logiciel propriétaire et cession des droits.

Eviter des clauses du type "tous les droits sont cédés au


client" n'est pas valable en cas de contentieux.

En cas d'absence de clause de cession au client des droits


d'auteur sur les développements, le développeur conserve
l'intégralité des droits de propriété intellectuelle sur le
logiciel.
Ne sont concédés au client que des droits d'utilisation

Attention, les droits qui ne sont pas visés dans l’acte de


cession ne sont pas cédés, l’auteur bénéficiant d’une
présomption de réserve de ses droits en sa faveur, en
l’absence de dispositions écrites précises
Durée de la protection
La loi du 27 mars 1997, transposant les directives européennes des 27
septembre et 29 octobre 1993, allonge la durée de protection du droit
d'auteur à soixante-dix ans après le décès de l'auteur, modifiant ainsi
l'article L. 123-1 du CPI.
L'article L. 123-5 prévoyait, dans sa version initiale de 1985, que
"pour un logiciel, les droits prévus par le présent code s'éteignent à
l'expiration d'une période de vingt-cinq années à compter de la date
de création".
Les idées
Les idées ne sont pas protégeables comme oeuvres d'esprit (cf
Cass.1re civ. 17 octobre 2000, Sté Eminence c/Sté FCB, BRDA 15
novembre 2000, p. 8). En revanche la reproduction d'une idée peut
constituer un acte de parasitisme engageant la responsabilité civile de
celui qui a commis l'acte (CA Paris 8 mai 2000, BRDA 19/00 inf. 17)
B/ PROTECTION JURIDIQUE
DES BASES DE DONNEES
LES BASES DE DONNEES
Généralités.

Une donnée est une information collectée ou produite sur un support.

Une base de données est un recueil d’œuvres, de données ou d’autres


éléments indépendants, disposés de manière systématique ou
méthodique et individuellement accessibles par des moyens
électroniques ou par tout autre moyen (exemples : des annuaires, des
dictionnaires).
LES BASES DE DONNEES
Protection juridique

Il faut effectuer une distinction entre les données .

Les données libres de droit sont des données tombées dans le


domaine public. Le créateur de la base de données peut les intégrer
librement à sa base (exemples : textes législatifs, décisions de justice,
communiqués financiers d’entreprises)
LES BASES DE DONNEES
Protection juridique

Il faut effectuer une distinction .

Les données sur lesquelles portent des droits de propriété


intellectuelle qui ne peuvent pas être librement utilisées. Le créateur
de la base ne pourra pas se les approprier, à moins d’obtenir
l’autorisation de l’auteur ou de ses ayants droit. En l’absence
d’autorisation, il se rend coupable de contrefaçon (exemples :
chansons, musiques, articles de journaux, photographies).

Les données à caractère personnel sont protégées par la législation


« Informatique et Libertés »
(exemples : noms, adresses, numéros de téléphone)
LES BASES DE DONNEES
Protection juridique

Il faut effectuer une distinction .

les données produites par le créateur de la base de données lui-


même sont librement utilisables (exemples : statistiques, images de
synthèse).
LES BASES DE DONNEES
Si la mise en place d’une base de données est un projet lourd
financièrement, et important pour la productivité de l’entreprise, on
comprend alors la nécessité d’une protection juridique efficace et
adaptée à ce type d’investissement.

Les bases de données bénéficient de deux régimes de protection


juridique indépendants l'un de l'autre :
la protection par le droit d'auteur et
 la protection par le droit des producteurs (ou droit sui
generis).
La protection n'est cependant pas acquise automatiquement,
Les bases de données sont des biens immatériels particuliers. Leur
originalité est souvent difficile à démontrer. Il n'est pas toujours aisé
de trouver une quelconque originalité dans l'examen d'une base de
données
La base de données, pour être originale doit être plus qu'une simple
compilation de données
Les tribunaux ont ainsi déterminé que l'originalité se traduisait par
"l'empreinte de la personnalité de l'auteur".
Néanmoins, la personne physique ou morale ayant pris l'initiative de
leur développement y a consacré du temps et des ressources
financières généralement non négligeables.
LES BASES DE DONNEES

Le Parlement et le Conseil européen ont adopté le 11 mars 1996 une


directive élargissant le droit d’auteur aux bases de données et
fondée sur un régime particulier, qui dissocie le contenu et la
structure d’une telle œuvre.
La protection par le droit d'auteur
Les bases de données sont protégées au titre du droit d'auteur
conformément aux dispositions des articles L.112-3 et suivants du
Code de la propriété intellectuelle.

En France, La loi du 2 juillet 1998 a fixé les règles de protection


applicables aux bases de données. La loi définit les bases de données à
l'article L.112-3 al.2 comme "un recueil d'oeuvres, de données ou
d'autres éléments indépendants, disposés de manière systématique ou
méthodique, et individuellement accessibles par des moyens
électroniques ou par tout autre moyen. »
Concrètement, on recherchera l'originalité dans l'architecture de la
base de données et/ou dans le type de contenu, qui doivent être
analysés séparément.

L'auteur de la base a-t-il développé une architecture, une ergonomie,


des critères de recherche particuliers ?

L'originalité se trouvera également dans le choix des données, leur


agencement, les outils utilisés pour y accéder, la présentation des
résultats, etc.

Les données peuvent être protégées séparément car appartenant à des


ayants-droit distincts (par exemple, une base de données répertoriant
des musiciens de jazz et leurs oeuvres), ou ne pas être protégées (par
exemple, une base répertoriant des noms de rues).
Les bases de données sont donc maintenant expressément visées par
le Code de la Propriété Intellectuelle comme pouvant bénéficier de la
protection des droits d’auteur.

Néanmoins, contrairement à ce qui est prévu pour les logiciels, il


n’existe pas de dispositions particulières concernant les créations des
salariés.

C’est donc le droit commun du droit d’auteur qui s’applique : le


salarié créateur d¹une base de données sera donc seul titulaire des
droits d’un auteur y afférents, et ce, quand bien même il aurait créé sa
base dans le cadre de ses fonctions de salarié et sur les instructions de
son employeur.
La protection par le droit sui generis des bases de données (droits
des producteurs)
Une base de données peut être protégée par le droit des producteurs
de base de données ou droit sui generis, et ce, indépendamment des
critères de protection par le droit d'auteur
-Conditions de la protection par le droit sui generis : L'article
L.341-1 al.1 du Code de la propriété intellectuelle dispose que :
- "Le producteur d'une base de données, entendu comme la personne
qui prend l'initiative et le risque des investissements correspondants,
bénéficie d'une protection du contenu de la base lorsque la
constitution, la vérification ou la présentation de celui-ci atteste d'un
investissement financier, matériel ou humain substantiel. »
La protection par le droit sui generis des bases de
données (droits des producteurs)

Ce droit protège l'investissement, qu'il soit


 financier (coût d'acquisition des données et d'équipement, coûts de
développement),
mais également matériel (obtention du contenu, investissement dans
des logiciels ou des serveurs),
et/ou humain (nombre de personnes impliquées dans le
développement de la base et coût salarial, efforts commerciaux).

L'investissement est par ailleurs apprécié dans le temps :


investissement initial pour développer la base de données, puis
investissement pour la commercialiser et la maintenir à jour.
La protection par le droit sui generis des bases
de données (droits des producteurs)
Le producteur a donc le droit de s'opposer à tout acte non
autorisé d'extraction et de diffusion au public de tout ou
d'une partie qualitativement ou quantitativement
substantielle du contenu de la base de données.

La protection dure quinze ans à compter du 1er janvier de


l’année qui suit l’achèvement ou la mise à disposition de la
base de données.
C/ PROTECTION TECHNIQUES DES
OEUVRES NUMERIQUES
Les œuvres multimédia

Un produit multimédia apparaît comme un produit d’une nouvelle


génération,
Le produit multimédia étant généralement le fruit du travail d’un ou
plusieurs salariés, il faut s’interroger sur la protection des auteurs liés
par un contrat de travail, et en particulier sur les conditions du
transfert des droits patrimoniaux à l’employeur.
Les difficultés dans la détermination des auteurs
matière de jeu sur support multimédia, la difficulté réside dans la
détermination, parmi tous les intervenants sur le jeu, de ceux qui
peuvent revendiquer la qualité d’auteur: l’auteur du logiciel (moteur
informatique), l’infographiste, auteurs à l’origine de la création du jeu
L’éditeur de jeu doit définir par contrat la mission de chacun afin d’
éviter de conférer le statut d’auteur à trop d’intervenants au risque de
voir se multiplier les sources de litiges, notamment en matière de
Avec le réseau Internet et les supports numériques de masse de type
disque compact numérique, le système se trouve confronté à un défi
majeur.
La multiplication du nombre d'utilisateurs, la facilité d'exécution
des copies dans l'univers numérique et enfin le caractère
transnational du méta-réseau, sont autant de difficultés qui mettent à
rude épreuve les systèmes traditionnels des sociétés d'auteurs. D'une
façon générale, la problématique de la gestion des droits d'auteurs et
des droits voisins dans l'univers multimédia recouvre deux questions
fondamentales. La première consiste à savoir comment permettre aux
auteurs œuvres multimédia de satisfaire à l'obligation de respect des
droits des auteurs attachés aux œuvres qu'ils intègrent dans leur
création (voire les contraindre).
La seconde consiste à protéger les œuvres numériques appelées à
circuler sur supports et sur réseaux télématiques, qu'il s'agisse
d'œuvres préexistantes simplement numérisées, de créations
informatiques ou œuvres multimédia.
En règle générale, l'intérêt pécuniaire de l'auteur lui commande de
toucher le public le plus large possible, public auquel les
technologies de l'information et de la communication lui donnent
accès de manière de plus en plus efficace.
En revanche, cette relation sans cesse plus étroite avec le public
laisse subsister deux questions fondamentales qui touchent à la
gestion des droits d'auteur.
D'une part, comment, dans le cadre d'utilisation d'œuvres
dématérialisées, percevoir les droits pécuniaires d'auteur auprès de
chaque utilisateur ;
d'autre part, il faut bien reconnaître que ces utilisateurs eux-mêmes
seraient bien incapables d'obtenir des autorisations individuelles
auprès de chaque auteur. Plus que jamais donc, les systèmes de
gestion collective des droits d'auteurs et des droits voisins prennent
une importance particulière.
Dans la plupart des cas, ces systèmes sont analysés comme
prenant appui sur des mandats par lesquels les auteurs
confient à une société d'auteurs le soin d'exercer les
prérogatives qui composent les droits de reproduction et de
représentation, notamment de percevoir pour leur compte
les sommes dues par les utilisateurs au titre de la
reproduction ou de la représentation de leurs œuvres
Droit d’auteur sur les œuvres numériques sur Internet

Nous vivons une époque formidable !


A l’ère du tout numérique, les créations " immatérielles " peuvent
être reproduites de milliers de fois sans perdre une once de qualité.
Les internautes le savent bien. Ils n’hésitent que très rarement à
s’approprier et à redistribuer une image, un fichier sonore, un
programme, ou encore le contenu d’un site web.
De telles actions heurtent cependant les principes définis par les
droits d’auteur.
Droit d’auteur sur les œuvres numériques sur Internet

Le commerce de fichiers numériques pose le problème de la


protection des oeuvres distribuées.
Chansons, films et autres livres achetés sur Internet sont en effet
soumis aux mêmes droits que ceux vendus en magasins.
Or, rien de plus facile avec un micro que de copier un fichier sur un
autre support et de le distribuer, en toute illégalité.
Droit d’auteur sur les œuvres numériques sur Internet

Bien que La protection des oeuvres est extrêmement difficile à mettre


en place sur Internet, néanmoins certaines solutions ont été mises en
place et celles-ci nécessitent grandement le soutien d'une technologie
de pointe.

Pour faire respecter leurs droits, auteurs et producteurs disposent


d'une arme fourbie spécialement à leur intention : les DRM, ou
Digital Rights Management (en français : gestion des droits
numériques).
A les mesures techniques de protection (MTP), mieux connues sous
le nom de serrures numériques.
Droit d’auteur sur les œuvres numériques sur Internet
Ces technologies, car il en existe plusieurs, ont pour but,
selon les cas, de limiter le nombre de lectures et/ou de
copies d'un fichier, de lui imposer une date d'expiration, ou
encore de n'autoriser son exploitation qu'avec un certain
type d'appareil (le micro qui a servi à l'achat, un ou
plusieurs modèles spécifiques de baladeurs numériques,
etc.). .
La pratique des mesures techniques
On peut distinguer:
La pratique des mesures techniques
Finalité:
Les moyens techniques employés
Les moyens techniques employés
Les moyens techniques employés
Les moyens techniques employés
Marquage des œuvres ou tatouage
Le marquage des oeuvres numériques

Cette technique consiste à faire un tatouage numérique sur lequel


figure l'origine de la création, les noms des titulaires des droits sur
celle-ci, le contenu général de l'oeuvre, ses utilisations possibles et sa
destination. Elle permet ainsi de respecter les conditions d'utilisation
prévues lors de la vente. Le marquage prouve la violation du
copyright ou des droits d’auteur car elle est faite a posteriori de
l'infraction.

Mais cette technique inclut un problème: le respect de la vie privée


car elle implique une nécessité de confier la gestion et le contrôle
du marquage à une entité fiable.
Marquage des œuvres
D/ PROTECTION DES SITES
INTERNET ET DES NOMS DE
DOMAINES
Rappel sur La propriété industrielle

Droit des marques, raison de commerce et nom de


domaine
Les investissements de l’entreprise pour sa présence
sur les réseaux sont parfois considérables. Si, comme on
l’a vu, il est important de protéger cette visibilité par la
protection du nom de l’entreprise, il est également
important de protéger tant que faire se peut
l’investissement dans la création des contenus.
Par ailleurs, l’entreprise doit éviter toute responsabilité
du fait d’actes de ses employés ou représentants dans le
cadre de la reprise éventuelle de contenus protégés sur le
réseau Internet.
La dénomination sociale permet (en consultant le Registre
National du Commerce et des Sociétés) d'identifier l'entreprise.

Le nom commercial est le nom sous lequel une entreprise - société


ou entreprise individuelle - se fait connaître des tiers et notamment
de sa clientèle.

Le nom commercial ne doit pas être confondu avec l'enseigne qui


est un signe qui permet de distinguer l'entreprise ou l'un de ses
établissements.
L'enseigne ne bénéficie généralement que d'une protection limitée
à un territoire restreint correspondant à son champ d'activité,
contrairement au nom commercial
Le choix, pour le créateur d'un site de commerce électronique,
d'une marque et d'un nom de domaine, est d'autant plus délicat que
le créateur d'entreprise doit concilier deux séries d'impératifs, à
savoir :
des impératifs liés à la puissance d'évocation des noms choisis
(communication et publicité),
et des impératifs d'ordre juridique, liés à la nécessité de limiter
les risques de conflits avec d'autres propriétaires de marques, de
noms de domaine, de dénominations sociales ou de noms
commerciaux.

Les entreprises utilisent le plus souvent plusieurs signes distinctifs


La marque est un signe distinctif (verbal ou figuratif) permettant de
distinguer les produits ou services d’une entreprise. Elle a donc une fonction
d’individualisation et d’indication de provenance des produits et des services.
L’usurpation d’une marque crée donc une confusion dans ce domaine.

Le droit à la marque ne prend naissance que par son enregistrement. La


priorité est attribuée au premier enregistrement. Toutefois, celui qui utilisait
de bonne foi un signe distinctif qui a ensuite fait l’objet d’un enregistrement
de marque par un tiers peut en continuer le même usage que par le passé
(art. 14 LPM).

Les marques jouissent d’une protection en principe territoriale, c’est-à-dire


pour le pays dans lequel elles sont enregistrées. Un certain nombre
d’accords internationaux permettent toutefois un enregistrement
international de marques, définissant un certain nombre de pays dans lequel
la protection sera accordée.
La protection de la marque s’étend aux produits ou services qu’elle
distingue. Le signe n’est donc pas protégé pour d’autres produits ou
services différents (principe de la spécialité). Demeurent réservées les
dispositions et la protection particulière des marques de haute
renommée, qui restent protégées même lorsqu’il s’agit de produits ou
services qui ne sont pas identiques ou similaires.
Dans le cadre du commerce électronique et de l’usage du réseau
Internet, la question se pose de savoir si l’usage d’un nom de
domaine peut être interdit ou restreint au regard du droit conféré par
la marque.
La propriété intellectuelle relative aux noms de
domaine de l'Internet

Le choix d'un nom de domaine est devenu une décision


commerciale importante. Grâce au nom de domaine que
vous enregistrez, les utilisateurs de l'Internet peuvent
trouver le site de votre société sur le Web.
Beaucoup de porteurs de projets ont l’impression qu’il
suffit d’acheter un nom de domaine disponible pour
valablement être protégés. Il n’en est rien car cela ne les
dispensera pas de prendre les mesures requises relative à
la protection de l’identité de leur produit ou service, qui
est plus efficace s’ils déposent une marque.
La propriété intellectuelle relative aux noms de
domaine de l'Internet

Un nom de domaine n’est qu’un moyen technique de


localisation d’un site internet.
Il n’est cependant pas un droit de propriété intellectuelle
(de même qu’il n’identifie pas nécessairement la société
qui lui est rattachée et ne se confond pas avec la
dénomination sociale).
La propriété intellectuelle relative aux noms de
domaine de l'Internet

Les noms de domaine de sociétés peuvent être enregistrés sous l'un


ou l'autre "nom de domaine de premier niveau" que l'on désigne par
le sigle "TLD".
Vous pouvez choisir soit un nom de "domaine générique de premier
niveau" ("gTLD"), tel que .com, .net, .org et .info, soit un nom de
domaine de premier niveau spécialisé et restreint si vous remplissez
les conditions requises (par exemple, .aero pour les entreprises de
transport et de fret aériens, ou .biz pour les entreprises
commerciales).

Vous avez aussi la possibilité d'opter pour un "nom de domaine qui


est un code de pays" ("ccTLD"), tel que .fr pour la France, .bf pour la
Burkina Faso, .ch pour la Suisse.
La propriété intellectuelle relative aux noms de
domaine de l'Internet

La gestion technique du système des noms de domaine relève de


l'Internet Corporation for Assigned Names and Numbers ("ICANN").

Toutefois, s'agissant des gTLD, les enregistrements sont traités par un


certain nombre d'unités d'enregistrement agréées par l'ICANN, dont
le nom figure sur le site Web de l'ICANN .

Vous pouvez aussi vérifier si un nom de domaine a déjà été enregistré


en effectuant une recherche par le biais du site d'une unité
d'enregistrement ou en effectuant une recherche par un programme
"Whois"
La propriété intellectuelle relative aux noms de
domaine de l'Internet

Contrairement aux autres signes distinctifs (marque, nom commercial,


dénomination sociale, indication géographique,…), l’utilisation
simultanée d’un même nom de domaine par plusieurs personnes est
techniquement impossible.
Ceci est à l’origine de difficultés d’utilisation récurrentes,
particulièrement lorsqu’on compare le nom de domaine à d’autres
signes distinctifs :
 le titulaire d’une marque peut toujours donner une licence sur sa
marque à un tiers pour l’autoriser à utiliser sa marque en même
temps ;
 par contre, le titulaire du nom de domaine ne peut pas autoriser ses
partenaires commerciaux à partager son nom de domaine.
Les sites Internet

Un site Internet pose un problème de qualification. Il se caractérise


par une interactivité et ne peut pas être qualifié d’« œuvre
audiovisuelle ».

C’est donc au droit commun du droit d’auteur que l’on se référera


pour la protection du site
La qualification juridique du site Internet

Un site est une œuvre complexe constitué de divers éléments qui


sont autant de créations particulières : nom du site, graphisme,
musique, liens… La protection juridique peut protéger tout le site
ou chacun de ses éléments.

Un site est un ensemble de documents et d’applications placés sous


une même autorité et accessibles par Internet à partir d’une adresse
universelle.
Le site est alors une œuvre de l’esprit d’une nature particulière.
Pour recevoir cette qualification et être ainsi protégé, il doit
présenter une certaine originalité.

Celle-ci sera appréciée par les juges.


Les éléments qui composent le site peuvent être
protégés individuellement selon leur qualification :

le nom du site en tant que marque ;

les créations graphiques et plastiques au titre de


dessins et modèles ;

le procédé technique au titre de brevet ;

les textes au titre du droit d’auteur.


Les moyens juridiques de protection du site

La protection de la présentation du site : c’est la forme


du site qui sera protégée par le droit d’auteur, à condition
qu’elle présente une certaine originalité, expression de son
auteur. Toute reproduction non autorisée ou tout
détournement du site peuvent constituer une contrefaçon
et/ou une concurrence déloyale.

La protection des données du site : lorsqu’une base de


données peut être exploitée interactivement, elle est
protégée par le droit d’auteur et par le droit des
producteurs.
Les moyens juridiques de protection du site

La protection du nom du site : le nom du site constitue un


signe distinctif qui permet de l’identifier et rallier sa
clientèle. Lorsqu’il s’agit d’une marque déposée, sa
reproduction ou son imitation peuvent faire l’objet d’une
sanction au titre de la contrefaçon ou de la concurrence
déloyale. Ce nom est également protégé par le droit d’auteur
en tant que titre d’une œuvre de l’esprit

La protection du logiciel du site : le logiciel permet de créer


les modes de navigation, les liens, l’interactivité du site. La
qualification de « logiciel » lui confère une protection qui lui
est propre, même si certains créateurs de ces logiciels
appliqués au Web revendiquent la qualification de « brevet ».
Les noms de domaine de premier niveau
Le D.N.S (Domain Name System) ou " nom de domaine " permet
de " localiser " un site web dans le cyberespace (en le faisant
pointer vers l'adresse IP qui n'existe que sous forme numérique).
Il s'agit, par conséquent, de la transposition de la notion d'adresse du
siège ou du domicile dans le monde physique.
Mais il s'agit, également, d'un nom susceptible de protection au
même titre qu'un nom commercial, une enseigne ou une marque.

Une entreprise disposant d’un service Web aura tout intérêt à adopter
un nom de domaine composé de sa raison sociale ou de son nom
commercial, afin d’être facilement reconnaissable par l’internaute.

On saisit donc clairement tout l’enjeu qu’il y a pour les entreprises de


se faire un attribuer une adresse électronique, d’autant plus que
l’homonymie est ici impossible.
Domain Name System (D.N.S), organisé en zones de nommages
nationales et internationales .

quatre zones à vocation internationale (Top Level Domain), "


domaine de premier niveau ", et qui sont gérées par l’INTERNIC :
«.com » pour les activités commerciales,
 «.net » pour les instances participant au fonctionnement d’Internet,
 «.int » pour les organisations internationales, et
«.org » pour les associations

il s'agit de " TLD " (Top Level Domain), " domaine de premier
niveau ", qui a pour avantage de donner lieu à une protection au
niveau mondial. L'administration de ces " TLD " ressort, à ce jour, de
l'ICANN " International Corporation for Assigned Names or Numbers
" et de l'IANA (Internet Assigned Numbers Authority) et des
organisations régionales qui en dépendent (et notamment le RIPE
pour l'Europe et l'ARIN pour l'Amérique).
Les règles d'attribution des " TLD " avec l'extension .com
sont - trop - simples. Il s'agit de l'application de la règle "
premier arrivé, premier servi ", sans qu'aucun justificatif
ne soit requis par quiconque pour l'enregistrement.

les zones à caractère national, chaque pays possède une


antenne du Network Information Center (N.I.C)
responsable de la gestion des noms de domaines pour l’Etat
correspondant. Elles sont identifiées par un code à deux
lettres (exemple : « bf » pour le Burkina Faso et «.fr » pour
la France)
En effet, alors que les organisations nationales comme l'AFNIC, pour
les noms en .fr, prévoient un contrôle a priori, le seul contrôle
exercé au niveau des " TLD " est celui de la disponibilité du nom
dans l'extension demandée (ce qui, au reste, est susceptible
d'occasionner de multiples conflits entre les titulaires d'un même
nom de domaine avec des extensions différentes).
Du fait de la nature juridique du nom de domaine et la portée de son
enregistrement et de son exploitation n'étaient pas clairement définies.

Alors que la nature juridique et la portée de la marque font l'objet de


définitions précises dans le Code de la propriété intellectuelle et dans
la jurisprudence de la Cour de cassation, le nom de domaine
demeurait une sorte de monstre juridique naissant, aux contours mal
définis.

D'où, comme chacun sait, un contentieux particulièrement abondant,


dès lors que les titulaires des noms de domaines pensaient pouvoir se
prévaloir de la règle "premier arrivé, premier servi" mise en oeuvre
par les autorités de nommage
Pour l’analyse de ce problème, il est important de se souvenir des
grands principes du droit des marques exposés ci-dessus. Le nom de
domaine sur Internet n’est en réalité qu’une forme conviviale
représentant une adresse TCP/IP.
Le problème est que le nom est attribué sans aucun lien avec un
enregistrement de marque, ne connaît pas le principe de la spécialité,
ne fait pas l’objet d’une pratique uniforme des organismes
d’enregistrement.
Par ailleurs, l’usage du nom de domaine relève du principe de
l’ubiquité, alors que la marque, elle, est fondée sur le principe de
territorialité et de la compétence judiciaire nationale.
Un des grands problèmes est aujourd’hui également de savoir si une
entreprise peut monopoliser sur Internet un nom de domaine
générique (par exemple « regie.com, avocat.com », drainant ainsi
une partie importante du trafic dirigé vers une activité économique
spécifique, alors même que cette désignation ne serait pas admissible
comme marque.
La jurisprudence internationale n’est pas encore totalement fixée.
Toutefois, dans de nombreux cas, la pratique a été considérée
comme déloyale au regard des dispositions sur la concurrence
déloyale.
Un conflit de droits nationaux
La grande diversité des pratiques dans la gestion des différents noms
de domaines (que ce soit au niveau de la nature de l’organisation
responsable de la gestion, de la protection du droit des marques, des
conditions d’enregistrement des noms de domaine) est à l’origine de
conflits au niveau international.

Suite à l’augmentation de ce type de conflits, le NSI a élaboré une


charte le 9 Septembre 1996, dont le but est de prévoir des modes de
règlement des litiges concernant les noms de domaines.
Prévention
La création de dispositifs visant à prévenir les conflits par le biais
d’une harmonisation des procédures est essentielle. Il faut donc
évoquer les récentes initiatives que sont l’ICANN et le réseau
mondial de l’OMPI.

L’ICANN est une structure chargée d’administrer la politique de


nommage des sites Internet. Il lui revient d’harmoniser les règles de
nommage avec le droit international des marques de manière à éviter
les pratiques de « cybersquatting ».
L'OMPI (www.wipo.int) considère, dans ses décisions récentes, qu'un
nom de domaine est frauduleusement enregistré et doit être restitué au
titulaire de la marque, de la dénomination sociale ou du DNS
préexistant, lorsque :

le nom de domaine est identique ou peut entraîner une


confusion avec la marque ou la dénomination similaire,

le titulaire du nom de domaine n'a aucun droit légitime sur la


marque ou la dénomination,

le nom de domaine enregistré est utilisé de mauvaise foi.


Le règlement des conflits opposant une marque ou un nom de
société à un nom de domaine :
Il faut mettre en place la meilleure stratégie possible en vue de
récupérer un nom de domaine déposé frauduleusement par un tiers :

Mise en demeure (réclamation amiable)


Procédure d'arbitrage ICANN gérée par l'OMPI
 Procédure judiciaire classique en référé et sur le fond
Actions contre les cybersquatting, typosquatting, pointsquatting,
etc...

*cybersquatting : dépôt d'un nom de domaine strictement équivalent


au votre sans justification légitime
*typosquatting : dépôt de noms de domaines à l'écriture similaire,
souvent plus simple par exemple wirlpoul.fr au lieu de whirlpool.fr ...
*pointsquatting : dépôt de noms de domaine sans le point : exemple :
wwwchanel.biz
FIN DE LA PRESENTATION
Le droit d’auteur constitue l’une des formes de
propriété intellectuelle existantes, lequel confère
plusieurs droits à son titulaire.
Souvent, les différents types de propriété
intellectuelle sont confondus puisqu’ils visent tous
à protéger une forme ou une autre d’actifs
intangibles.
Voici les types de propriété intellectuelle les plus courants

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