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IV.

L’exploitation des œuvres protégées

Chapitre 1 : les contrats d’exploitation des œuvres


Comment exploiter les droits d’auteur ?

Pour exploiter une œuvre = signer un contrat (obligatoire), il ne portera que sur le monopole d’exploitation (de
reproduction, de modification).

 Ce sont des droits d’ordre public = on considère qu’il y a des principes de base qui constituent l’ordre public
(régulation minimale de la société qu’on ne peut pas changer). Faire respecter les règles qui régissent la
société.
 Un contrat est d’ordre public, 2 règles le constitue :
 1ère règle :
 Le principe habituel = l’accord de volonté entre 2 parties peut se faire de n’importe quel
moyen car on considère que les professionnels savent ce qu’ils font ;
 Il peut être constaté par n’importe quel moyen = pas de forme type pour constater
la présence d’un accord ;

 2ème règle :
 Pour des raisons de protection de droit d’auteur = le contrat d’exploitation d’une œuvre de
l’esprit doit obligatoirement être écrit pour montrer que l’auteur est en accord avec ce pour
quoi il a signé ;
 S’il n’y a pas de contrat écrit, il n’y a pas d’accord entre les parties ;
 L’objet doit être clairement défini et la règle d’interprétation sera toujours en faveur de
l’auteur
EXEMPLE : les clauses qui supposent toute forme d’exploitation de l’œuvre sont nulles
(l’auteur doit dire quels droits il cède = exploitation, reproduction, représentation…).
 S’il il manque quelque chose = le contrat est nul.
 L’auteur doit détailler les doits qu’il cède = expliquer l’acte d’exploitation avec l’œuvre.

Le contrat de droit d’auteur a forcément une durée = prévoir une durée ou durée de protection prévue par la loi
(session illimitée car 70ans après la mort de l’auteur puis domaine public et donc plus de redevances).

 L’indication de la rémunération est aussi obligatoire = le contrat est à titre onéreux (qui implique
une rémunération).
 Par exception il peut être à titre gratuit (sans rémunération pour l’auteur).
 Si la rémunération n’est pas écrite, libre au juge de la fixer.
o Le but = protéger au max l’auteur ;
o Le problème = l’auteur doit être rémunéré proportionnellement aux recettes tirées de
l’exploitation de l’œuvre (% sur le CA réalisé par la personne qui exploite son œuvre).
 Cette rémunération proportionnelle est juste car elle dépend du succès de l’œuvre.

 Cette rémunération ne marche pas toujours = s’il n’y a pas d’exploitation commerciale (vente) de l’œuvre il y
aura une rémunération forfaitaire fixe (en matière de logiciel on exploite très rarement de droit d’auteur car
pas d’accès au code source).

EN BREF : si le contrat ne contient pas tous ces principes il y a une nullité du contrat. Pour qu’il y est
exploitation des droits d’auteur = il faut qu’il y est reproduction et/ou représentation (exposition à un public)
de l’œuvre. Il faut distinguer l’utilisation du support de l’œuvre et la représentation de l’œuvre.
 D’où le pb des ventes d’œuvres sur le marché de l’œuvre
Qu’est-ce qu’on peut céder ?

On ne peut pas acheter par avance et sur contrat les œuvres d’un auteur car :

 Il peut changer d’avis et ne pas vouloir exploiter une de ses œuvres à tel ou tel endroit ;
 Il peut ne plus être en accord avec le type de rémunération ;

La cession des œuvres futures est interdite = c’est la prohibition de la cession globale des œuvres futures c’est-à-dire
qu’aucun éditeur ou exploitant ne pourra dire qu’il achète la totalité des œuvres.

Le domaine qui est le plus intéressé par ça ≠ industrie cinématographique ou musical car ce qui intéresse c’est soit
l’audience soit l’artiste pas le compositeur.

 Dans l’édition littéraire = il y a une exception. L’éditeur signe un pacte de référence = contrat par lequel
l’éditeur ne peut pas contraindre l’auteur à écrire un livre mais l’auteur s’engage fermement à publier le
livre qu’il écrira avec cet éditeur uniquement.
 Le législateur a limité ce pacte = soit il dure 5 ans soit il porte sur 5 œuvres.
 Si l’éditeur décide de lever le pacte = l’auteur peut aller voire un autre éditeur.

EN BREF : Cette exception n’est valable que dans le domaine littéraire et pour une durée ou quantité limité =
c’est l’éditeur qui décide.

Comment peut être utilisé ce contrat de cession ?

Le contrat de cession est utilisé dès qu’on veut exploiter les droits de reproduction ou de représentation de
l’œuvre. Ils sont passés : exploitant  l’auteur.

 Mais il y a des domaines dans lesquels on s’est rendu compte que l’exploitation était très compliquée à
gérer = l’auteur n’a pas moyen de faire valoir ses droits (domaine médical, théâtral, …).
 C’est pourquoi la gestion collective des droits a été inventée.

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