Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
« La protection de la propriété intellectuelle permet à la fois aux inventeurs et aux personnes qui
commercialisent les idées de tirer profit des efforts associés à leur innovation ». Ces efforts peuvent
suivre un parcours long et sinueux avant d’aboutir à des solutions uniques et utiles. Le soutien pour
la création de ce type de valeur nous incite à continuer d’imaginer un avenir renouvelé et de
chercher à obtenir de meilleurs résultats dans chaque secteur.
Introduction :
La propriété intellectuelle est une branche du droit qui regroupe l'ensemble des règles applicables
aux créations « intellectuelles » ou « immatérielles », qui sont des « biens incorporels ». Elle se
décompose en deux matières, régies respectivement par la loi n° 17-97 relative à la protection de
la propriété industrielle, d'une part et la loi n° 2-00 relative aux droits d'auteur et droits voisins,
d'autre part.
Par ailleurs, la propriété intellectuelle peut être objet de plusieurs actes juridiques à savoir :
la licence, la cession, l’édition et la franchise. Ces actes sont des contrats d'exploitation des actifs
de propriété intellectuelle sont évidemment soumis au droit commun des contrats et aux
dispositions des lois ci-dessus.
• Quelles sont les conditions de validité et les effets juridiques des contrats de propriété
intellectuelle ?
Introduction
Conclusion
Le mot licence, signifie " être permis ". En cette matière le mot licence désigne simplement
les conventions d'exploitation qui empruntent les éléments caractéristiques du louage de
chose. Le contrat de licence de brevet, désigné aussi sous le vocable de concession de licence
Le contrat de licence est le contrat par lequel le propriétaire d’une marque, d’un brevet, d’un
logiciel autorise un titulaire – licencié – à utiliser commercialement son produit ou son
service pour son activité, tout en gardant la pleine propriété.
Les modalités d’utilisation et d’exploitations comme la délimitation d’une zone
géographique, la durée, la rétribution sont déterminées par les clauses du contrat
Conditions de fond
La cause.
Conditions de forme
A - Écrit :
Au Maroc, les contrats de licence de propriété intellectuelle doivent être mis par écrit pour
être valides, En effet, l’article 57 de la Loi n°17-97 dispose que :
« Les actes comportant une transmission ou une licence, visés au premier et deuxième
alinéas de l’article 56 ci-dessus, sont constatés par écrit, sous peine de nullité ».
B – Contenu :
L’objet du contrat : information sur ladite marque, morceau de musique, brevet, etc.
L’étendue du droit d’utilisation : il est nécessaire de spécifier s’il s’agit d’une licence totale ou
partielle. Selon L’article 56 de Loi n°17-97
Le prix :
la limite géographique :
C -Signature :
Ces clauses constituent une base commune à tous les contrats de licence. Le plus souvent, il
est nécessaire de les compléter avec des clauses spécifiques qui permettent de définir plus
précisément les droits et obligations de chacune des parties. Il est ainsi possible de prévoir :
- Obligations de concédant :
Cette clause énonce ce que le donneur de licence est obligé de faire en vertu du contrat. La
principale obligation du donneur de licence est de fournir le contenu c’est-à-dire la
délivrance de l’œuvre :
- Obligations de licencié :
Les utilisateurs du contenu ont certaines obligations à l’égard des propriétaires de contenu:
L’obligation principale du détenteur de licence est d’utiliser le contenu suivant les modalités
stipulées dans le contrat ;
Le licencié doit payer les redevances en cas d’exploitation de l’œuvre à titre onéreux ;
Il doit signaler au concédant pendant la durée du contrat, toute utilisation non autorisée ou
toute contrefaçon dont l’œuvre pourrait être victime.
1- Le contrat d’édition
Contrat d’édition est le contrat par lequel l'auteur d'une œuvre ou ses ayants droit cèdent à des
conditions déterminées à une personne appelée « éditeur », le droit de fabriquer ou de faire
fabriquer en nombre des exemplaires de l'œuvre, à charge pour elle d'en assurer la publication et la
diffusion .
Le législateur marocain a perpétué cette pratique dans le cadre de la loi n° 2-00. Son chapitre VIII
(articles 44 à 49) traite du contrat d’édition. Or, au vu de la nature technique, industrielle et
financière de son apport, l’éditeur se présente comme un partenaire obligé des créateurs et, qui, au
surplus, doit bénéficier d’un statut identique à celui des autres auxiliaires de la création .
La loi rend certaines clauses des contrats d’édition obligatoires pour que le consentement de l’auteur
cessionnaire soit parfaitement éclairé.
A peine de nullité, le contrat d’édition doit prévoir, au profit de l'auteur ou de ses ayants droit,
une rémunération proportionnelle aux produits d'exploitation ou une rémunération forfaitaire. Et
sous réserve des dispositions régissant les contrats passés par les mineurs et les interdits, le
consentement personnel est obligatoire même s'il s'agit d'un auteur légalement incapable, sauf dans
le cas de l'impossibilité physique. Les dispositions du deuxième alinéa du présent article (article 45)
ne sont pas applicables lorsque le contrat d’édition est souscrit par les ayants droit de l'auteur.
L’auteur peut résister à la volonté excessive d’un éditeur mais pour cela il doit, à tout le moins,
prendre conscience des droits qu’il cède réellement et des chances qu’il a de voir l’éditeur les
exploiter.
Les conditions de forme et de publicité
Les contrats de cession de droits d’auteur doivent impérativement être signés de l’auteur,
même incapable juridiquement et quand bien même il aurait un représentant légal.
Le contrat doit être fait en autant d’originaux qu’il y a de parties. Il doit y avoir un contrat
par œuvre cédée dans la mesure où l’éditeur se doit d’assumer des obligations d’exploitation
pour chacune des œuvres éditées.
Le contrat d'édition selon les dispositions de l’article 44 est le contrat par lequel l'auteur
d'une œuvre ou ses ayants droit cèdent à des conditions déterminées à une personne
appelée « éditeur », le droit de fabriquer ou de faire fabriquer en nombre des exemplaires de
l'œuvre, à charge pour elle d'en assurer la publication et la diffusion.
− De faire respecter ce droit et de le défendre contre toute atteinte qui lui serait portée;
− Sauf stipulations contraires, l'objet de l'édition fournie par l'auteur reste la propriété de
celui-ci.
L'auteur pourra exiger au moins une fois l’an la production par l’éditeur d’un état
mentionnant :
Le nombre des exemplaires vendus par l'éditeur, celui des exemplaires inutilisés ou détruits
par cas fortuit ou force majeur ;
Le montant des redevances dues et éventuellement celui des redevances versées à l'auteur
Les droits voisins sont des prérogatives patrimoniales et/ou morales accordés à certaines
personnes physiques ou morales qui par leurs prestations et leurs investissements
contribuent à l’exploitation de l’œuvre. Ne portent pas atteinte aux droits des auteurs. Ils
peuvent faire l’objet d’une cession totale ou partielle dans les mêmes conditions que le droit
d’auteur.
Les droits patrimoniaux sont cessibles par transfert entre vifs et par l’effet de la loi à cause de
mort.
Les droits moraux ne sont pas cessibles entre vifs mais le sont par l'effet de la loi à cause
de mort. La cession totale ou partielle du droit d'auteur sur une œuvre inspirée du folklore,
ou la licence exclusive portant sur une telle œuvre, n'est valable que si elle a reçu l'agrément
du Bureau marocain du droit d'auteur et des droits voisins. La cession globale des œuvres
futures est nulle
Les droits patrimoniaux des personnes physiques sont cessibles. les cessions doivent être
effectuées par écrit (l’exigence de l’écrit est une exigence probatoire et non une condition
d’existence de la cession : les cessions se prouvent par écrit à l’égard de l’artiste) et elles
s’interprètent de manière restrictive.
Le droit patrimonial octroyé à l’auteur se voit dans le droit d’exploitation de l’œuvre soit de
la part de lui-même ou de la part de son co-contractant, le droit d’exploitation comprend :
1 - le droit de présentation
2- le droit de reproduction.
Le droit moral est lié à la personne d’auteur, c’est le rapport intellectuel existant entre
l’auteur et son œuvre, le législateur marocain n’a pas défini le droit moral mais seulement la
lecture de l’article 9 de la loi 2-00permet de comprendre que l’auteur a le droit d’attribuer
l’œuvre à lui-même par mention de son nom en relation avec toute utilisation publique de
son œuvre ; sauf s’il préfère que son nom reste anonyme ou d’utiliser un pseudonyme.
Le droit moral comprend le titre de l’œuvre de l’auteur, car ce titre et considéré le nom
personnel de cette œuvre , par conséquent la protection de celle-ci concerne ce titre
également, aussi la protection du titre interdit les autres d’usurper ce dernier pour bénéficier
de sa célébrité.
CONCLUSION
La propriété intellectuelle est un terreau fertile pour le droit des contrats. La spécificité
physique des biens intellectuels, l’indépendance à tout support – l’ubiquité, donne sa pleine
mesure dans ce domaine. Là où la création contractuelle trouve une limite habituelle dans
l’accès au bien, sa disponibilité, les biens intellectuels écartent cette limite physique. Les
modèles d’exploitation des biens intellectuels, que traduisent les contrats, n’ont pour
frontière que des dispositions impératives limitées et le droit de la concurrence . Ce dernier
encadre la liberté contractuelle afin de protéger le marché contre une utilisation abusive de
celle-ci combinée à la propriété.
Ainsi, Le chemin parcouru au sujet de la notion de droits voisins en droit marocain montre
que celle-ci demeure, comme en droit comparé, confuse et ambigüe. Son hétérogénéité a
rendu le travail d’identification des entités juridiques susceptibles de bénéficier d’un droit
voisin hasardeux et aléatoire.