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14 décembre 2023

Rapport de l'outil de diagnostic de l’OMPI en matière de


propriété intellectuelle pour l’OAPI

LICENCES
Ce rapport est généré automatiquement en fonction de vos réponses.

L’exploitation indirecte d’un actif de propriété intellectuelle dans


l’espace OAPI

Dans votre réponse, vous avez indiqué ne pas savoir qui pourrait vouloir utiliser vos actifs
de propriété intellectuelle ou qui les utilise déjà et ne pas avoir besoin pour votre
entreprise d’un droit de propriété intellectuelle détenu par un tiers.

L’un des moyens d’exploiter les créations techniques (inventions, modèles d’utilité,
topographie des circuits intégrés, obtention végétale), les créations ornementales (dessins
et modèles industriels), les signes distinctifs (marques, noms commerciaux, indications
géographiques), la propriété littéraire et artistique (roman, poème, peinture, musique…) et
informations confidentielles protégés par des droits de propriété intellectuelle détenus par
des tiers consiste à obtenir l’autorisation nécessaire auprès de ces derniers au moyen de
ce que l’on appelle un contrat de licence. Le terme “licence” désigne simplement
l’autorisation en vertu de laquelle le titulaire permet à un tiers d’exploiter son droit de
propriété intellectuelle selon des modalités convenues, dans un but précis, sur un territoire
défini et pour une durée fixée d’avance.

La licence est un contrat par lequel le propriétaire d’un bien immatériel, le concédant, en
concède la jouissance à une autre personne, le concessionnaire ou le licencié, pendant un
certain temps, moyennant le paiement par ce dernier de redevances. Ce contrat est
largement prévu par tous les neuf (09) Annexes de l’Accord de Bangui révisé de 14
décembre 2015. La validité de contrat est soumise à des conditions de forme et de fond.

• Les conditions de forme : Le contrat de licence, à peine de nullité, doit


obligatoirement être passé par écrit et signé par les parties. Elle doit être inscrite au
registre spécial de l’un des actifs de propriété intellectuelle objets de la licence (i.e.
registre spécial des brevets pour une licence de brevet) et publiée dans les formes
prescrite par le règlement d’application pour être opposable aux tiers.
• Les conditions de fond : La licence n’exclut pas pour le concédant, ni la possibilité

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d’accorder des licences à d’autres personnes, sous réserve qu’il en avise le
concessionnaire, de la licence, ni celle d’utiliser lui-même la marque. Cependant, la
concession d’une licence exclusive exclut que le concédant de la licence accorde des
licences à d’autres personnes et, en l’absence de stipulations contraires du contrat de
licence, qu’il utilise lui-même l’actif de propriété intellectuelle concerné. La limitation
du territoire d’exploitation de la licence exclusive est possible.

Ces produits innovants et créatifs protégés par des droits de propriété intellectuelle se
distinguent d’autres actifs par leur nature immatérielle notamment. Cela signifie que,
contrairement aux biens matériels ou corporels, ils peuvent être utilisés et exploités par de
nombreuses personnes en parallèle, sans aucune incidence sur leur qualité ou leur
fonctionnalité. Par conséquent, le titulaire d’un droit de propriété intellectuelle pourrait
autoriser de nombreuses personnes à utiliser ce droit en même temps, c’est-à-dire le
concéder sous licence à autant de preneurs de licence qu’il le souhaite. Cela lui permet de
maximiser son potentiel de gain en étant limité uniquement par les conditions des contrats
conclus avec les preneurs de licence.

Ces produits innovants et créatifs protégés par des droits de propriété intellectuelle se
distinguent d’autres actifs par leur nature immatérielle notamment. Cela signifie que,
contrairement aux biens matériels ou corporels, ils peuvent être utilisés et exploités par de
nombreuses personnes en parallèle, sans aucune incidence sur leur qualité ou leur
fonctionnalité. Par conséquent, le titulaire d’un droit de propriété intellectuelle pourrait
autoriser de nombreuses personnes à utiliser ce droit en même temps, c’est-à-dire le
concéder sous licence à autant de preneurs de licence qu’il le souhaite. Cela lui permet de
maximiser son potentiel de gain en étant limité uniquement par les conditions des contrats
conclus avec les preneurs de licence.

En revanche, dans le cas d’une licence simple, vous pouvez autoriser un certain nombre
de preneurs de licence à exercer un ou plusieurs de vos droits exclusifs tout en continuant
d’exercer les mêmes droits en parallèle. Il existe en outre ce que l’on appelle une “licence
unique”, qui correspond généralement au cas de figure dans lequel le donneur et le
preneur de licence peuvent exploiter une technologie sur un territoire, à l’exclusion de
toute autre personne.

Les contrats de licence permettent de concéder le droit d’exploiter des brevets, des
secrets d’affaires, le droit d’auteur, des marques ou des dessins et modèles,
indépendamment du titulaire de droit ou conjointement avec des tiers.

La licence de brevet et la protection par secrets d’affaires

La licence de brevet d’invention est le fait que le titulaire d’un brevet puisse, par contrat,
concéder à une personne physique ou morale une licence lui permettant d’exploiter
l’invention brevetée. Souvent, il est plus prudent d’obtenir et d’utiliser ou d’adapter une
technologie qui existe déjà que de consacrer du temps et des ressources à mettre au point
une solution soi-même. Tel serait le cas, par exemple, si la technologie requise ne pouvait
être développée en interne pour des raisons de coût ou faute de temps, de ressources
humaines ou d’actifs complémentaires. Parfois, il peut être nécessaire d’obtenir une
licence pour une technologie couverte par une norme industrielle, nationale ou
internationale établie par un organisme de normalisation. Une licence peut également être
nécessaire dans le cas où, par inadvertance, votre produit porte atteinte aux droits de
propriété intellectuelle d’un tiers.

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De même, il peut être dans l’intérêt d’une entreprise propriétaire d’une telle technologie de
transférer ces connaissances à un tiers et de créer ainsi un flux de revenus
supplémentaire. De nos jours, même les plus grandes entreprises ne font plus tout
elles-mêmes en interne; elles s’en remettent à des entités externes non seulement pour
des composants et services indispensables, mais également pour les connaissances et le
savoir-faire technique.

Les licences de brevet couvrent souvent les secrets d’affaires et les contrats de licence
peuvent prévoir uniquement le transfert des secrets d’affaires si cela est approprié.

Autres références :

• Liste de contrôle pour l’octroi de licence (en anglais) : https://www3.wipo.int/


wipogreen/docs/en/wipogreen_licensingchecklist_061216.pdf
• L’affaire équilibrée : https://www.wipo.int/edocs/pubdocs/fr/licensing/906/
wipo_pub_906.pdf
• Une concession de licence de technologie réussie : https://www.wipo.int/edocs/
pubdocs/fr/licensing/903/wipo_pub_903.pdf

Licences relatives au droit d’auteur

Dans l’espace OAPI, la licence en matière de droit d’auteur est le fait que l’auteur d’une
œuvre puisse accorder des licences à d’autres personnes pour accomplir des actes visés
par ses droits patrimoniaux. Ces licences peuvent être non exclusives ou exclusives.

L’utilisation à des fins commerciales d’œuvres protégées par un droit d’auteur ou des
droits connexes détenus par des tiers peut accroître la valeur ou les performances de
votre entreprise, notamment en renforçant son image de marque. Ainsi, la diffusion de
musique dans un restaurant, un bar, une boutique ou les locaux d’une compagnie
aérienne enrichit l’expérience des clients qui utilisent un service ou se rendent dans un
magasin. Dans l’espace OAPI, il est nécessaire d’obtenir au préalable l’autorisation du
titulaire du droit d’auteur et des droits connexes au moyen d’une licence pour pouvoir
utiliser l’œuvre musicale de cette manière. Bien souvent, l’obtention d’une licence auprès
des titulaires du droit d’auteur ou des droits connexes pour utiliser une œuvre dans un but
précis est le meilleur moyen d’éviter des litiges qui pourraient donner lieu à des
procédures judiciaires fastidieuses, incertaines et onéreuses.

Dans la pratique, il est souvent difficile pour le titulaire du droit d’auteur ou de droits
connexes (et même pour les agents) de contrôler toutes les différentes utilisations qui sont
faites de ses œuvres. Il est aussi assez difficile pour les utilisateurs, tels que des stations
de radio ou des chaînes de télévision, de se mettre en rapport avec chaque auteur ou
avec chaque titulaire pour obtenir les autorisations nécessaires. Il existe ce que l’on
appelle des organisations de gestion collective auxquelles il est possible de faire appel
pour surveiller l’utilisation des œuvres pour le compte des créateurs de certaines
catégories d’œuvres, négocier les contrats de licence et percevoir les redevances. Les
organisations de gestion collective font office d’intermédiaires entre les utilisateurs et un
certain nombre de titulaires de droit d’auteur, qui sont ses membres. En règle générale, il
existe une organisation de gestion collective par type d’œuvres et par pays. Toutefois, les
organisations de gestion collective ne couvrent que certains types d’œuvres comme les
films, les œuvres musicales, les photographies, les reprographies (tous types de

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documents imprimés), les émissions de télévision et les vidéos et les œuvres des arts
visuels. Liste des organismes de gestions collective des droits d’auteur et droits voisins
des pays membres de l’OAPI http://www.oapi.int/index.php/fr/propriete-intellectuelle/
propriete-litteraire-et-artistique/organismes-de-gestion.

Pour que le titulaire du droit d’auteur ou de droits connexes puisse être représenté sur le
plan international, l’organisation de gestion collective conclut des accords de réciprocité
avec d’autres organisations analogues dans le monde entier. Celles-ci concèdent ensuite
des licences au nom de leurs membres, perçoivent les redevances et répartissent le
montant ainsi perçu, selon une formule convenue, entre les titulaires du droit d’auteur.

Obtenir le droit d’utiliser les actifs d’un tiers protégés par le droit d’auteur

Vous avez indiqué ne pas avoir l’intention d’obtenir le droit d’utiliser les actifs d’un tiers
protégés par le droit d’auteur dans le cadre de vos activités.

Même si vous n’avez pas l’intention de le faire pour l’instant, veuillez noter que les
entreprises ont souvent besoin d’utiliser des œuvres protégées par le droit d’auteur ou des
droits connexes dans le cadre de leurs activités. Lorsque tel est le cas, elles doivent avant
tout chercher à savoir si une autorisation au titre du droit d’auteur est requise. En principe,
dans l’espace OAPI, vous aurez besoin de l’autorisation du titulaire du droit d’auteur dans
les cas suivants : lorsque l’œuvre est protégée par la législation sur le droit d’auteur ou les
droits connexes; lorsque l’exploitation prévue implique l’utilisation de tout ou partie des
droits octroyés au titulaire du droit d’auteur ou des droits connexes; ou lorsque l’utilisation
prévue ne relève pas de l’“usage loyal”, ni d’un “acte loyal”, ni encore d’une limitation ou
d’une exception expressément prévue par la législation nationale sur le droit d’auteur ou
les droits connexes (certains ressorts juridiques autorisent l’utilisation limitée de parties
d’œuvres protégées par le droit d’auteur, par exemple à des fins de recherche, de
traduction en braille pour les personnes ayant une déficience visuelle, etc.).

Vous pourriez avoir besoin d’une autorisation spéciale pour utiliser du contenu
appartenant à des tiers en dehors des locaux de votre entreprise (tournée de présentation
à l’intention d’éventuels investisseurs, site Web de l’entreprise, rapport annuel, bulletin
d’information de l’entreprise, etc.) ou dans les locaux de votre entreprise (communications
aux employés, études de produits, réunions et formation en interne, etc.). La protection au
titre du droit d’auteur s’applique à l’utilisation et aux stockages numériques de la même
manière qu’aux autres types d’utilisation et de stockage. Par conséquent, vous pourriez
avoirs besoin de l’autorisation préalable des titulaires du droit d’auteur pour numériser
leurs œuvres, publier leurs œuvres sur un tableau d’affichage électronique ou sur un site
Web, sauvegarder leur contenu numérique dans la base de données de votre entreprise
ou publier leurs œuvres sur votre site Web.

Il convient de noter que le droit d’auteur et le droit de jouissance d’une œuvre sont deux
droits distincts. Le fait d’acheter un exemplaire d’un livre, d’un CD, d’une vidéo ou d’un
programme d’ordinateur ne donne pas nécessairement le droit à l’acquéreur d’effectuer
des copies de l’œuvre, ni de la diffuser ou projeter en public. Dans l’espace OAPI, le
titulaire du droit d’auteur conserve le droit d’accomplir ces actes et il vous faudra obtenir
une autorisation de sa part pour en faire de même.

Si, après examen, vous déterminez qu’il vous faut obtenir une autorisation au titre du droit
d’auteur, vous pouvez vous mettre en rapport avec le partenaire de votre choix pour
obtenir une licence. Bien souvent, cette démarche est simple car le nom et les

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coordonnées du titulaire du droit d’auteur sont indiqués (sur une page Web par exemple).
Cependant, il arrive que ces informations ne soient pas indiquées clairement. De ce fait, il
sera peut-être nécessaire d’effectuer des recherches supplémentaires, par exemple
auprès des services d’enregistrement national du droit d’auteur (certains Etats membres
de l’OAPI possèdent un registre du droit d’auteur tenu sur une base volontaire, d’autres
non) ou dans les registres d’œuvres dites orphelines (les œuvres orphelines sont des
œuvres protégées par le droit d’auteur dont le titulaire ne peut pas être identifié; après un
certain temps, et si le droit d’auteur ne fait l’objet d’aucune revendication, elles sont
considérées comme “orphelines” et peuvent être utilisées librement). Les organisations de
gestion collective, s’il en existe pour la catégorie d’œuvres qui vous intéresse, pourraient
également vous aider.

Licences de marques

Le titulaire de droit d’une marque peut par contrat, concéder à une personne physique ou
morale une licence lui permettant d’utiliser ladite marque pour tout ou partie de produits ou
services pour lesquels la marque a été enregistrée. L’octroi du droit d’utiliser une marque
à des tiers est une pratique relativement récente. Au départ, on considérait qu’une marque
indiquait la source d’un produit, de sorte que l’utilisation de la marque par un tiers (qui
n’était pas la source) n’était pas possible sur le plan théorique. Le fait qu’un produit ou un
service soit fabriqué ou fourni par un preneur de licence (une personne autorisée par le
propriétaire à utiliser la marque) signifie en substance que ce produit ou service émane
d’une source autre que le propriétaire. Cela équivaudrait à donner aux consommateurs
une indication fausse ou fallacieuse quant à la véritable provenance des produits ou
services concernés. Ce contrôle garantit aux consommateurs que les produits et services
fournis par le preneur de licence en association avec la marque ne diffèrent pas de
manière significative de ceux fournis par le donneur de licence; de ce fait, le client n’est
pas induit en erreur.

Le contrôle de la qualité est donc devenu déterminant dans la concession de licences de


marque : il permet de s’assurer que l’utilisation que le preneur de licence fait de la marque
est en adéquation avec l’intérêt du donneur de licence, tout en garantissant que le
consommateur obtiendra essentiellement le même produit ou service de qualité,
indépendamment du lieu de l’achat ou de la prestation de service. C’est pourquoi les
dispositions relatives au contrôle et à la surveillance des caractéristiques ou de la qualité
des produits ou services sous licence associés à la marque faisant l’objet de la licence
revêtent une grande importance et sont obligatoires dans la plupart des cas pour
conserver une marque solide et opposable.

La mondialisation a également mis davantage l’accent sur la création de partenariats et


d’alliances. Les marques étant des signes distinctifs forts, la concession de licences de
marques est un moyen très efficace de forger de telles relations, de développer une
entreprise et, à terme, de générer des flux de revenus supplémentaires.

Franchisage

Le franchisage consiste en l’octroi par le franchiseur au franchisé d’une licence particulière


en vertu de laquelle, en contrepartie du paiement d’une redevance, ce dernier peut
exploiter un modèle d’entreprise ainsi qu’un ensemble de droits de propriété intellectuelle,
notamment des marques, et bénéficier d’une formation, d’un appui technique et d’un
encadrement. Dès lors, le propriétaire de la franchise n’est plus seulement propriétaire
d’une marque, mais aussi d’une entreprise florissante qui possède un portefeuille de

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marques et de divers autres titres de propriété intellectuelle. En concédant à un tiers le
droit d’utiliser ce modèle d’entreprise, conjointement avec les droits de propriété
intellectuelle connexes, y compris la marque, le propriétaire de la franchise peut en
quelque sorte créer des “répliques” de son entreprise, moyennant des investissements et
des efforts minimums. Chaque entreprise créée de cette manière génère un nouveau flux
de revenus et accroît la visibilité de l’entreprise. De même, en obtenant le droit d’utiliser le
modèle d’entreprise et la propriété intellectuelle connexe, le franchisé acquiert un modèle
d’entreprise clés en main, déjà connu des consommateurs, et bénéficie d’un soutien et
d’une formation de la part du franchiseur.

La commercialisation de produits dérivés

La commercialisation de produits dérivés est une forme de marketing dans le cadre de


laquelle un droit de propriété intellectuelle (le plus souvent, une marque, un dessin ou
modèle industriel ou un droit d’auteur) est associé à un produit pour en renforcer l’attrait.
C’est ainsi que l’on peut voir des logos d’université, des personnages de bande dessinée,
des peintures célèbres, des statues et bien d’autres images sur un large éventail de
produits tels que des tee-shirts, jouets, articles de papeterie, tasses à café et affiches. La
commercialisation de produits dérivés requiert l’obtention d’une autorisation préalable pour
utiliser les différents droits sur la marchandise commercialisée.

Quelques exemples de contrats de licence

L’OMPI a établi une liste de contrôle qui peut vous aider à mieux cerner les questions qui
peuvent se poser lors de la négociation d’un accord (contrat) relatif à la propriété
intellectuelle. Cette liste est disponible à l’adresse https://www3.wipo.int/wipogreen/docs/
en/wipogreen_licensingchecklist_061216.pdf

Les méthodes d’évaluation des dommages causés

L’évaluation est un exercice difficile, et souvent subjectif. Nous vous conseillons de vous
mettre en rapport avec un spécialiste en la matière pour procéder à une évaluation
professionnelle de votre actif de propriété intellectuelle. De manière générale, il existe
plusieurs méthodes pour évaluer une technologie.

La méthode fondée sur le revenu est la plus couramment utilisée pour évaluer les actifs de
propriété intellectuelle. Elle consiste à estimer la valeur d’un actif en partant du revenu
économique qu’il est censé générer, et en l’actualisant. Cette méthode est la plus facile à
utiliser pour les actifs qui génèrent des soldes de trésorerie positifs, ceux dont les futurs
flux de trésorerie peuvent être estimés avec un certain degré de fiabilité et ceux pour
lesquels on peut utiliser un indicateur de risque pour obtenir un taux d’actualisation.

La méthode fondée sur la valeur de marché s’appuie sur le prix réel payé pour la cession
de droits sur un actif de propriété intellectuelle analogue dans des circonstances
comparables. Toute personne ayant vendu ou acheté un bien immobilier ou une voiture
d’occasion connaît ou peut aisément estimer le prix que d’autres personnes ont accepté
de payer pour une maison comparable dans le même quartier ou pour une voiture de la
même marque et de la même année. Cette méthode peut également être utilisée en ce qui
concerne la concession de licences, mais elle ne sera peut-être pas aussi utile car il est
rare que deux contrats portent sur une même technologie et des droits de propriété
intellectuelle identiques. Qui plus est, les modalités du contrat ne pourront pas être
vérifiées si les parties jugent préférable de ne pas les révéler à la concurrence.

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La méthode fondée sur le coût consiste à établir la valeur d’un actif de propriété
intellectuelle en calculant le coût associé au développement d’un actif similaire ou les
coûts que le preneur de licence encourrait pour obtenir un actif similaire ou identique
auprès d’une autre source. Dans les faits, le preneur de licence détermine le coût de la
meilleure solution de remplacement. La méthode fondée sur le coût est particulièrement
utile lorsque l’actif est facilement reproductible et lorsque les avantages économiques qu’il
peut produire sont difficilement quantifiables. Cette méthode ne tient pas compte des
coûts d’essais infructueux ni des éventuelles caractéristiques uniques ou nouvelles de
l’actif.

Dans l’espace OAPI, le calcul des dommages et intérêts tient compte des conséquences
économiques négatives, dont le manque à gagner subies par la partie lésée, les bénéfices
réalisés par le contrefacteur et le préjudice moral causé au titulaire des droits du fait de
l’atteinte.

Concession de licences, vente ou cession

Dans votre réponse, vous avez indiqué ne pas avoir l’intention de vendre vos actifs de
propriété intellectuelle.

La vente de droits de propriété intellectuelle relatifs à un actif constitue un acte juridique


nommé “cession” aux termes duquel les droits en question sont transférés définitivement
entre le vendeur et l’acheteur à un prix fixé d’avance. La validité d’un tel accord entre le
vendeur (le cédant) et l’acheteur (le cessionnaire), est soumise à des conditions :

• Les conditions de forme : La cession de marque, à peine de nullité, doit être passée
par écrit. Elle doit être inscrite au registre spécial de l’objet de propriété intellectuelle
concerné et publié dans les formes prescrites par le règlement d’application pour être
opposable aux tiers.
• Les conditions de fond : Cependant, la cession, même partielle (ne portant que sur
certains produits ou service de la marque), ne peut comporter de limitation territoriale.

Ce type d’accord donne souvent lieu au versement d’une somme forfaitaire unique, mais il
peut aussi prévoir le règlement différé, en totalité ou en partie, d’un montant calculé en
fonction d’un certain nombre de facteurs et d’inconnues telles que les résultats
commerciaux escomptés. Pour le propriétaire d’un actif de propriété intellectuelle qui ne
possède aucune expérience en matière de commercialisation et qui ne souhaite pas
prendre part aux opérations courantes liées à la commercialisation d’un tel actif, la solution
consistant à céder ce dernier à un acheteur disposé à régler l’ensemble de la transaction
en une seule fois peut être idéale.

En revanche, dans le cadre d’un contrat de licence, le donneur de licence concède au


concessionnaire le droit d’exploiter l’actif de propriété intellectuelle d’une manière définie,
pour une durée déterminée et sur un territoire donné. En d’autres termes, le donneur de
licence jouit toujours de droits exclusifs sur l’actif de propriété intellectuelle et n’accorde
qu’un droit d’exploitation bien délimité.

La conclusion d’un contrat de licence implique généralement que les parties s’engagent
dans une relation qui s’inscrit dans la durée. Le donneur et le preneur de licence vont en
effet se trouver dans une situation d’interaction constante dans le cadre de laquelle ils
œuvreront tous deux à la réalisation de leur objectif commun. Si cette relation est

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fructueuse, et donc rentable, ils seront récompensés financièrement l’un et l’autre par une
augmentation régulière de leurs revenus, au fur et à mesure qu’augmenteront les ventes
de leurs produits sur le marché.

Litiges

Pour résoudre les litiges potentiels qui peuvent surgir des procédures de l’OMPI en
matière de règlement extrajudiciaire des litiges, les parties peuvent inclure des clauses de
médiation et d’arbitrage de l’OMPI dans leurs licences ou autres accords juridiques. La
médiation et l’arbitrage par l’OMPI sont souvent des solutions plus rapides et plus
économiques qu’une procédure judiciaire et permettent aux parties de régler efficacement
leurs litiges de propriété intellectuelle ou de technologie, nationaux ou transfrontières,
sans recourir aux tribunaux. Le Centre d’arbitrage et de médiation de l’OMPI met à
disposition des clauses contractuelles types en 12 langues à l’adresse at https://www.
wipo.int/amc/fr/clauses/index.html. Le Centre d’arbitrage et de médiation de l’OMPI est à
la disposition des parties pour la rédaction de telles clauses et peut être contacté par
courrier électronique à l’adresse arbiter.mail@wipo.int.

Avertissement

Le contenu des rapports générés par l'outil de diagnostic de l’OMPI en matière de


propriété intellectuelle ne constitue pas, et n’est pas destiné à constituer, un avis ou
un conseil juridique, et ne doit pas être traité comme tel. Les rapports sont générés
automatiquement et uniquement à des fins d’information générale, et leur contenu
peut ne pas correspondre à la situation particulière de la PME participante. Personne
ne doit agir, ou s’abstenir d’agir, en se fondant uniquement sur le contenu de ces
rapports sans avoir consulté un juriste ou tout autre professionnel compétent. Ni
l’OMPI ni l’OAPI ne sont responsable des pertes, coûts ou dommages de quelque
nature que ce soit résultant de l’utilisation de ces rapports ou des mesures prises ou
non prises sur la base de leur contenu. Pour de plus amples informations, bien
vouloir vous rapprocher de la Structure nationale de Liaison de votre pays ou d’un
mandataire agréé de l’OAPI, dont les adresses se trouvent ci-dessus.

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