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Vous êtes prestataire de service de maintenance et vous souhaitez conclure une convention de maintenance
d'appareils informatiques avec un client potentiel. Vous devez procéder à la rédaction d'un contrat de
maintenance informatique afin d'aménager les conditions de votre prestation.
Le contrat de maintenance est un contrat de prestation de services par lequel un prestataire se charge de vérifier,
d'entretenir ou de réparer une installation informatique. Il assiste le client dans l'utilisation d'un matériel et la
réparation de ses disfonctionnements. Il s'apparente au contrat d'entretien. Mais il prévoit également l'intervention
de l'entreprise de maintenance dans les cas de pannes nécessitant des réparations importantes. Ce contrat n'a
pas pour objet les interventions concernant les logiciels, ceux ci ne faisant l'objet que d'améliorations, et non
d'entretien. Dans le contrat de maintenance les prix sont généralement convenus à l'avance. Le contrat prévoit le
plus souvent un système d'abonnement annuel.
La jurisprudence a de plus précisé que, lorsque cette redevance est fixée sous forme de forfait, le client ne doit
rien de plus, même si le mainteneur a effectué des travaux supplémentaires utiles, dès lors qu'il n'est pas en
mesure de produire un bon de commande.
En matière de maintenance de matériel la garantie des vices cachés reçoit application au contrat de
maintenance.
Le contrat de maintenance informatique proposé ne tient pas compte des situations particulières, ni des clauses
particulières qui peuvent être insérées. Il conviendra donc d'adapter ce modèle à votre situation personnelle, aux
exigences de chacune des parties, aussi nous vous conseillons de faire valider votre projet par un avocat en cas
de difficultés. Les informations figurant en bleues dans le modèle servent d'indications et sont à supprimer avant
impression et signature.
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Logiciels
Cette rubrique s'intéresse plus particulièrement aux aspects de protection des logiciels, à l'exploitation des
licences ainsi qu'à la brevetabilité des logiciels
La protection des logiciels par le droit d'auteur
Les modalités de la protection
La brevetabilité du logiciel
Le contexte international
La protection des logiciels par le droit d'auteur
Depuis la loi du 3 juillet 1985 qui a étendu la notion d'œuvre de l'esprit aux logiciels, le logiciel est protégé par le
droit d'auteur. L'ensemble du dispositif législatif applicable aux logiciels est aujourd'hui intégré dans la première
partie du Code de la propriété intellectuelle, parmi les dispositions relatives à la propriété littéraire et artistique.
Les caractéristiques du droit d’auteur
Les droits d'auteur sur le logiciel se composent de droits patrimoniaux et de droits moraux.
Droits patrimoniaux : l'auteur dispose sur son logiciel d'un droit d'exploitation (art.L.122-6 CPI) qui lui permet d'en
effectuer ou d'en autoriser :
- la reproduction
- la traduction ou l'adaptation (le terme adapter s'entend comme le fait d'utiliser une œuvre première afin d'en tirer
une œuvre seconde) et toute autre modification du logiciel, ainsi que la reproduction du logiciel en résultant
- la mise sur le marché à titre onéreux ou gratuit
Droits moraux : les droits moraux de l'auteur d'un logiciel sont diminués par rapport au droit d'auteur "traditionnel".
L'auteur d'un logiciel dispose :
- du droit au nom,
- du droit de divulgation
En revanche le droit de repentir et le droit à l'intégrité de l'œuvre sont suspendus au profit du cessionnaire des
droits d'exploitation, c'est à dire l'acquéreur du logiciel, sauf stipulations contraires (Art.L.121-7 CPI).
A qui appartiennent ces droits ?
Les droits d'auteur sur le logiciel appartiennent à celui qui a pris l'initiative de le créer et de le réaliser.
L'appartenance des droits dépend donc des conditions de réalisation du logiciel :
- lorsque le logiciel est créé par un seul auteur, il appartient à celui-ci
- lorsque le logiciel a plusieurs auteurs personnes physiques, il constitue une œuvre de collaboration qui
appartient à ces différents coauteurs (le droit commun de l'indivision s'applique)
- lorsque le logiciel est réalisé par une équipe coordonnée par une personne physique ou morale qui a pris
l'initiative de la création et qui édite et diffuse le produit, il constitue une oeuvre collective et le logiciel appartient à
cette personne
Lorsque les logiciels sont développés dans l'entreprise, les droits patrimoniaux sont dévolus à l'employeur
(art.L.113-9 du CPI : "sauf dispositions statutaires ou stipulations contraires, les droits patrimoniaux sur les
logiciels et leur documentation créés par un ou plusieurs employés dans l'exercice de leurs fonctions ou d'après
les instructions de leur employeur sont dévolus à l'employeur qui est seul habilité à les exercer"). Les droits
moraux restent quant à eux acquis à l'auteur - salarié.
Il en est de même pour les logiciels créés par les agents de l'Etat, de collectivités publiques et des établissements
de caractère administratif, sauf stipulations statutaires contraires.
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Logiciels
La brevetabilité du logiciel
Le contexte international
Les modalités de la protection
Les conditions de la protection
Seuls les logiciels présentant un caractère original sont protégés par le droit d'auteur.
Le critère d'originalité est la seule condition de fond nécessaire à la protection du logiciel par le droit d'auteur. Ce
critère d'originalité n'est pas défini par la loi. Il convient de se référer à la jurisprudence PACHOT (Cass,
Assemblée plénière, 7 mars 1986) selon laquelle "l'originalité d'un logiciel consiste dans un effort personnalisé
allant au-delà de la simple mise en œuvre d'une logique automatique et contraignante". Cela ramène la notion
d'originalité à la "marque d'un apport intellectuel".
L'objet de la protection
La protection du logiciel ne s'étend pas aux idées qui sont à la base du logiciel. Seule la mise en forme de ces
idées peuvent faire l'objet d'une protection par le droit d'auteur.
Les éléments du logiciel non protégés
- les fonctionnalités
- les algorithmes
- les interfaces
- les langages de programmation
Tous ces éléments sont en effet considérés comme des éléments informatiques à l'origine de la conception du
logiciel ne présentant pas en tant que tels une forme définie. Ils appartiennent au domaine de l'idée.
- la documentation d'utilisation du logiciel sur papier (protégée par le droit d’auteur traditionnel, en tant qu’œuvre
distincte du logiciel)
Les éléments protégés
- l'architecture des programmes
- le code source
- le code objet (résultat de la compilation du code source)
- les différentes versions
- les écrans et modalités d'interactivité s'ils sont originaux
- le matériel de conception préparatoire (Art. L.122-2 du CPI) : les ébauches, les maquettes, les dossiers
d'analyses fonctionnelles, la documentation de conception intégrée au logiciel, les prototypes.
Les techniques de protection
Absence de formalités
Un logiciel original est protégé par le droit d'auteur, du seul fait de sa création.
Cette protection n'est soumise en France à aucune procédure particulière, l'apposition de la mention Copyright,
n’est donc pas nécessaire. Cependant, malgré son absence de fondement légal, dans le cadre d’une exploitation
large du logiciel, on ne peut que recommander d’apposer la mention Copyright, car nombre de législations
étrangères exigent l'accomplissement de cette formalité pour les œuvres publiées dont les logiciels exploités.
Intérêt du dépôt
Si aucune formalité de dépôt de l'œuvre n'est imposée, le dépôt du logiciel peut néanmoins présenter un intérêt
pour pré-constituer la preuve de la création et lui donner date certaine, en cas notamment de contestation future.
Comment protéger un logiciel ?
Les logiciels sont protégés au titre du droit de propriété littéraire et artistique. Ils peuvent dans quelques cas
particuliers relever de la loi sur les brevets d'invention.
C'est une protection qui s'obtient sans aucune formalité particulière. En effet, l'article L 111-1 du code de la
propriété intellectuelle prévoit que "l'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa
création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous".
Cependant, l'auteur d'un logiciel peut avoir à prouver qu'il en est bien le créateur à une date déterminée :
Où s'adresser ?
L'auteur s'adresse lui-même un pli recommandé avec accusé de réception et garde le pli scellé.
Déposer le logiciel auprès de l'Agence pour la protection des programmes (APP), et lui confier la défense
de ses droits.
Cette solution est la plus onéreuse, mais elle apporte à l'auteur une protection maximale.
L'APP a, en effet, pour objet de défendre les auteurs de programmes informatiques, de jeux vidéo, de progiciels,
etc.
- Le dépôt du programme source, qui s'effectue sur des microfiches. Dans ce cas, l'APP prend en charge les
frais d'enquête et de saisie en contrefaçon.
- Le référencement : service allégé qui permet de donner une date certaine à la création.
Coût
Droit d'entrée
Droits de dépôt
La Société des gens de lettres (SGDL) accepte en dépôt tous documents (listages de logiciels et de
progiciels, etc.).
Le dépôt est reçu pour une durée de 4 ans, renouvelable.
Coût : 45 euros
Possibilité d'enregistrer le logiciel par internet sur le site www.cleo-sgdl.org
Où s'adresser ?
Agence pour la protection des programmes (APP), 54, rue de Paradis, 75010 Paris, Tél. : 01 40 35 03 03,
site internet :www.app.asso.fr
Société des gens de lettres de France (SGDL), Hôtel de Massa, 38 rue du Faubourg Saint-Jacques, 75014
Paris, Tél. : 01 53 10 12 12, site internet : www.sgdl.org
Institut national de la propriété industrielle (Inpi), 26 bis rue de Saint-Pétersbourg, 75800 Paris Cedex 8,
Tél. : 0 820 210 211 (0,09 € TTC/mn), site internet : www.inpi.fr
LA PROTECTION DU LOGICIEL PAR LE DROIT D’AUTEUR
Le logiciel occupe aujourd’hui une place importante de l’économie numérique, en effet, celui-ci est
embarqué dans de nombreuses machines, il est devenu indispensable. C’est pourquoi il est apparu nécessaire de
savoir quelle protection était accordée au logiciel, or la réponse à cette question n’était pas évidente, puisque l'on
pouvait hésiter entre une protection accordée via le droit des brevets, le droit d’auteur, ou encore crée un régime
propre au logiciel. C’est finalement la protection par le droit d’auteur qui a été choisie.
Le logiciel est protégé en France par le droit d’auteur.
Toutefois le choix de la protection par le droit d’auteur n’a pas toujours été évident.
En effet le législateur hésitait entre la protection du logiciel par le droit des brevets, une protection par le droit
d’auteur, ou encore à une protection par un droit intellectuel spécifique.
Ces hésitations provenaient de la nature ambivalente du logiciel, celui-ci faisant appel à des notions de brevets par
son aspect technique, mais aussi au droit d’auteur en ce qu’il constitue une œuvre du langage.
Les Etats-Unis ont été les premiers à choisir la voie du copyright.
Même si le législateur a choisi le droit d’auteur pour assurer la protection du logiciel, celui-ci a été adapté au
logiciel de façon à appréhender l’aspect technique de la notion de logiciel.
II. Le logiciel▲
Le logiciel est constitué de l'ensemble des programmes, des procédés et des règles, et
éventuellement de la documentation, relatifs au fonctionnement d'un ensemble de
données. Le logiciel est protégé par le droit d'auteur adapté aux spécificités techniques
des programmes d'ordinateur. Le logiciel protégé peut être un programme de base,
d'exploitation ou d'application. Cela peut être un logiciel général ou réalisé sur
commande. La protection par le droit d'auteur porte sur l'architecture du logiciel,
l'enchaînement des instructions, le code objet et le code source, les interfaces logiques.
Bon à savoir !
Les idées et principes de base ne sont pas protégés.
Par ailleurs le titulaire du droit d'auteur sur le logiciel est libre de concéder les licences
d'utilisation ou d'exploitation à titre gracieux ou payant.
Tout d'abord, le dépôt facultatif peut être réalisé à l'INPI, auprès d'un notaire ou d'un
huissier. Mais encore, ce dépôt peut également être réalisé auprès de l'Agence de
protection des programmes (APP : Coût du dépôt initial, 190 euros au 1.08.08 et 80
euros pour une mise à jour). Ce deuxième type de dépôt ouvre un avantage considérable
à l'utilisateur d'un logiciel protégé puisqu'en cas de défaillance de l'éditeur, l'utilisateur
peut demander à l'APP de lui fournir les codes sources du programme (Pour ce faire, un
contrat dit d'entiercement est à remplir par l'éditeur.)
L'objet du dépôt étant d'attribuer au logiciel une date certaine quant à sa création, il est
également tout à fait possible de s'adresser une lettre à soi-même contenant la dernière
version du logiciel.
Au niveau européen, la directive 91-250 prévoit que le dépôt facultatif réalisé dans un
pays de l'UE établit une présomption de propriété dans tous les autres pays de l'UE.
Le dépôt des bases de données n'est pas obligatoire. Toutefois, il est recommandé de
déposer la base de données afin d'établir la preuve de la date de création. Le dépôt peut
être réalisé à l'INPI, auprès d'un notaire ou d'un huissier ou auprès de l'APP.
Au sein de l'union européenne, la directive 96-9 protège les bases de données selon des
modalités semblables à la protection accordée en France par le droit des producteurs de
base de données.
A l'échelle internationale, La protection est la même que celle étudiée plus haut à propos
des logiciels.